III.5.2. Incubation, éclosion et couvaison
La plupart de rapaces, l'incubation débute avant que
leur ponte soit complète (Newton, 1979) mais ceci n'a pas
été vue pour le cas des espèces étudiées.
L'Epervier de Madagascar débute cette activité après la
dernière ponte. Tandis que pour le Faucon ventre rayé, cette
étude a raté l'identification le début de l'incubation
mais Thorstrom comm pers, Raveloson (2017) ont bien signalé que cette
activité débute juste avant que le pénultième oeuf
soit pondu c'est-à-dire au moment de l'avant dernier oeuf. Ces
mêmes auteurs ont bien précisé que cette activité
commence entre la deuxième semaine de mois d'octobre et se termine
à la première semaine de mois de décembre, qui dure
environ 30 à 32 jours qui correspond bien aux résultats de cette
présente étude.
L'activité incubatrice dure environ 35 jours, une
période identique à celle de l'espèce africaine
Accipiter rufiventris (Grobler, 1980) est assurée seulement par
la femelle pour l'Epervier de Madagascar même cas pour la couvaison. Ce
cas est trouvé pour les espèces de rapaces ayant un dimorphisme
sexuel marqué comme l'Autour de Henst Accipiter henstii, la
femelle avec une plus grande surface de plaque incubatrice assure la
majorité de l'incubation (79,5%) (Rene de Roland, 2000). La femelle ne
quitte pas leur nid qu'au moment où le mâle apporte la proie et le
transfert de proies se réalise plus souvent au niveau d'une branche
d'arbre autre que l'arbre de nidification. Mais à partir de la
deuxième semaine pour cette présente étude, nous avons
trouvé que la femelle assure aussi la sécurité
territoriale et parfois effectue la chasse pour se nourrir et nourrir ses
poussins surtout en cas de défaillance de chasse de son conjoint. Mais
en général, la femelle reste sur le nid pendant plus de 80% de
temps de notre observation tandis que le mâle assure la
sécurité du territoire et la recherche des proies. A partir de 36
à 38éme jours de l'âge, les poussins commence
à quitter leurs nids pour apprendre à voler et à
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chasser mais encore ils retournent au nid chaque soir. A ce
moment, le couple continue à ravitailler ses poussins en matière
alimentaire mais la quantité livrée diminue puis voire absente
à partir de 60é jour. Cette dernière entraine
la dispersion des poussins à l'âge de 65 à 66
é jours. Pour cette présente étude, le taux de
réussite de la reproduction est 100% alors que Rene De Roland, (2000) a
trouvé aussi 99%. Ceci peut entrainer l'augmentation de taille de la
population si aucune menace n'est survenue.
Pour le Faucon à ventre rayé, la durée de
l'incubation pour cette présente étude est mal
précisée mais Rene de Roland L. A (2010), Raveloson (2017) ont
dit que la durée de cette activité varie entre 29 à
32jours. Cette durée est similaire à celle de la
crécerelle des Seychelles Falco araea (Watson, 1981) et de la
crécerelle d'Amérique Falco sparverius (Balgooyen, 1976)
qui ont toutes de tailles proches au faucon à ventre rayé. Ceci
conforme aux informations vécu pendant notre terrain vue la
période d'éclosion de poussins par rapport aux informations
concernant la période de ponte. La différence de période
d'incubation d'une espèce est en fonction de taille de l'oeuf et leur
masse, principalement en raison de perte d'eau (Newton, 1979 ; Gill, 1989 et
Burnham, 1997). Tout cela pourrait donc justifier cette légère
variation de période d'incubation sur cette espèce et même
cas pour l'espèce précédente. L'activité
incubatrice est assurée par la femelle tandis que le mâle assure
la recherche des proies même cas pour l'Epervier de Madagascar. La
femelle commence à quitter le nid à la deuxième semaine de
l'éclosion pour aider le mâle pour la chasse Rene de Roland
(2010). Pour cette présente étude, le taux de réussite
pour l'éclosion est 100% (n=5oeufs donne 5poussins). Malgré, l'un
de ces poussins a été tué lors de la pluie violente du
mois 16 décembre 2019 qui entraine le taux de réussite pour le
succès de la reproduction comme 80%. Raveloson, (2017) avait un taux de
réussite lors de son étude à Masoala 83,3 % pour
l'éclosion et 0% pour les poussins indépendants. Il a
signalé que cette défaillance est due un facteur climatique
défavorable et une perturbation de l'habitat de nidification par
l'action anthropique et d'autres rapaces. Robenarimangason (1999) a
mentionné que l'insuccès de cette espèce à Masoala
est dérivé de l'abandon du nid avant l'éclosion lors de la
perturbation du Rollier malgache Eurystomus glaucurus. Ceci pourrait
donc l'un facteur qui entraine certain couple des faucons à installer
leur nid dans un habitat ouvert pour fuir les prédateurs sympatriques
dans leur habitat.
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