II.4.3. Régime alimentaire
Cette sous chapitre exhibe les données concernant les
informations sur la quantité et la qualité des régimes
alimentaires des espèces étudiées. Dans cette
étude, nous avons seulement tenir compte les proies capturées et
portées par les adultes du couple. L'observation a été
faite à partir de la période de l'incubation jusqu'à
l'indépendance total des poussins. L'alimentation de chaque
espèce est connue grâce à l'identification des proies vues
ou apportées par des individus, ou encore par les restes de nourritures
récoltées sous l'arbre du nid. L'alimentation diffère
surtout du point de vue qualitative et quantitative selon la période
d'observation, elle est composée en grande partie d'une grande
variété d'insectes et de petits vertébrés comme les
oiseaux, les lézards, les geckos et les caméléons.
Pour les couples d'Epervier de Madagascar, 182 proies ont
été recensées (99 pour le couple 1 et 83 pour le couple
2). Parmi eux, 81,86% (n= 149 proies) ont été identifiés
et 18,14% (n= 33 proies) restent non identifiés lors de la taille
parfois plus petite ou problème du choix des points d'observation semble
un peu loin du nid. En général par rapport aux proies
identifiées, la ration alimentaire est constituée principalement
par des oiseaux forestiers des petites taille (n=72 proies) et des poussins
domestique (n=34 proies), au total 71,14% (n=106 proies) mais ces oiseaux
chassent aussi des reptiles 21,47% (n=32proies) comme les geckos (Phelsuma
sp) (n=5 proies), les lézards (Chalaradon sp) (n=8 proies)
et les caméléons (n=19 proies) et des insectes 7, 38%
(n=11proies) dans les ordres des orthoptères (criquets et des papillons)
et des coléoptères (fig n°8). Aucuns serpents et des
grenouilles n'ont été identifiés. Ces proies sont
généralement capturées sur le sol à l'aide de leurs
serres mais parfois capturés en vol particulièrement les
papillons. Ces résultats nous permettent de dire que les Eperviers de
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Madagascar ne sont pas des espèces totalement
spécialistes mais seulement on peut dire que la ration est
essentiellement basée en oiseaux.
Pour les Faucons à ventre rayé, 88 proies ont
été chassés au total pour les deux couples
étudiés, 78, 40% (n=69 proies) parmi eux ont été
identifiés tandis que les restes 11,59% (n=19 proies) sont inconnue
comme de l'épervier de Madagascar. Par rapport aux proies
identifiées, la ration est constituée principalement par des
petits reptiles (geckos (n=5 proies), caméléons (n= 21 proies),
lézards (n=12 proies), au total 55,07% (n=38 proies) et des insectes
(Papillons (n=17 proies), Menthes religieuses (Mentis sp) (n=2),
criquets (Locusta migratoria et Nomadocris septemphasciata)
(n=7 proies) et des libellules (Libellula sp) (n=5)) soit 44,92% (n=
31proies) au total (fig n°15). Aucuns oiseaux et serpent n'ont
été capturés et livrés pendant cette étude
pour cette espèce. La plupart des proies sont capturés sur le sol
mais certains insectes sont chassés en vol ou sur d'autres substrats
comme les geckos. Les Faucons à ventre sont des espèces
polyphagiques et leur alimentation se base principalement sur les petits
reptiles et des insectes.
Pour les deux espèces étudiées, les
insectes sont généralement chassés pendant la
période d'élevage des poussins pour nourrir les poussins. Tandis
que les adultes des Eperviers de Madagascar préfèrent beaucoup
des oiseaux et des petits reptiles pour les Faucons à ventre
rayé.
160 140 120 100 80 60 40 20
|
|
0
|
Insectes
|
Reptiles
|
Oiseaux
|
Total
|
Accipiter madagascariensis
|
11
|
32
|
106
|
149
|
Falco zoniventris
|
31
|
38
|
0
|
69
|
Accipiter madagascariensis Falco zoniventris
Figure n° 15 : Les régimes
alimentaires des oiseaux étudiés
51
Cette figure montre que les deux espèces ont à
peu près la même proportion au niveau des reptiles, mais
l'alimentation est basée principalement en oiseaux pour les Epervier de
Madagascar. Tandis que pour les Faucons, leur alimentation se base en insectes
et reptiles.
Figure n° 16 : Faucons à Ventre
rayé sur le perchoir avec les proies capturées, Reniala 2020
II.4.4. Pressions et menaces
Les deux espèces étudiées ont les
degrés des menaces différentes mais en général, ils
sont liés à l'activité anthropique.
Pour les Eperviers de Madagascar, leur menace est la chasse
directe par la population locale, en raison de lutter contre l'ennemi des
poussins domestiques. Pour ce cas, la population piège l'espèce
à l'aide d'un filet ou d'un piège à bâton. Pendant
notre observation sur terrain, la plupart des individus capturés a
été le sexe masculin. Ces sont des mâles qui chassent afin
de nourrir leurs partenaires et leurs progénitures. Ensuite, la
deuxième menace possible mais n'a été pas
été vu pendant cette étude, c'est la chasse par les autres
espèces de rapaces (Milvus sp) envers leurs poussins et
également par le serpent particulièrement les Boa (Sanzinia
madagascariensis) envers leurs oeufs voire leur poussin aussi. Certes,
cette espèce fréquente les milieux forestiers de l'aire
protégée entant qu'une espèce forestière et capable
de défendre leur territoire de nidification, elle est alors
généralement sécurisée face à la pression
humaine et des autres prédateurs terrestres.
Pour les Faucons à ventre rayé, la population
riveraine ne chasse pas cette espèce car elle ne porte pas aucune menace
envers ses domestiques mais le problème c'est au niveau de l'arbre de
nidification et de perchoir dans le milieu ouvert. La population exploite les
grands arbres dans le milieu ouvert pour accomplir leur besoin quotidien
(Charbons, bois de construction et des matériels à la maison,
pirogues, etc). Ceci appauvrisse donc l'arbre
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disponible pour la nidification or ces espèces choisit
fréquemment l'habitat ouvert pour la reproduction. En plus, la
période de novembre et décembre est une période des
récoltes des mangues et des tamarins, qui entraine donc la perturbation
des poussins sur leur nid. Les individus dans le milieu forestier
protégé n'ont aucune menace liée à l'action
humaine, mais la chasses des autres prédateurs comme le cas de
l'Epervier de Madagascar est considérables.
D'autre part, les enfants chasseur des oiseaux à l'aide
d'une flèche ne choisissent pas ces deux espèces comme cible de
chasse à cause du tabou et de la croyance.
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