WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Biologie et écologie des rapaces sympatriques malgache accipiter madagascariensis et falco zoniventris dans la forêt sèche de Mangily, sud-ouest de Madagascar


par Mauhamed Galien Rakotoson
Université de Toliara - Master 2 2021
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

************************

UNIVERSITE TOLIARA

**************

DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES

**************

MENTION : SCIENCE DE LA VIE

***************

PARCOURS : BIODIVERSITE ET ENVIRONEMENT
***************
SPECIALITE : BIOLOGIE ANIMALE
***************

Mémoire en vue de l'obtention de diplôme de MASTER II

BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE DEUX ESPECES DE RAPACES
SYMPATRIQUES MALGACHES, EPERVIER DE
MADAGASCAR Accipiter madagascariensis (Verreaux j, 1833) et FAUCON A
VENTRE RAYE Falco zoniventris (Peters, 1854) dans les Aires Protégées :
réserve privée Reniala et forêt de Mosa, Mangily, sud-ouest de Madagascar

Soutenu publiquement le 11 septembre 2021

Présenté par : RAKOTOSON Mauhamed Galien

Président de Jury : Monsieur KOTO Bernard, Professeur

Examinateur : Monsieur SAMA Zefania, Maitre de Conférences

Raporteur : Monsieur RENE DE ROLAND Lily-Arison, Professeur titulaire

Année universitaire : 2018-2019

i

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce présent mémoire a été possible grâce aux concours de plusieurs institutions et personnes à qui je voudrais témoigner toute ma reconnaissance. Certes, j'ai bénéficié l'aide de plusieurs personnes et des organismes qui méritent mes vifs remerciements.

Je suis reconnaissant envers Monsieur FATIANY Pierre Ruphin, Professeur, Doyen du Domaine des Sciences et Technologies, Université de Toliara, de m'avoir autorisé à soutenir publiquement ce mémoire en vue de l'obtention de Diplôme de MASTER II.

Mon profond remerciement s'adresse à Madame REJO-FIENENA Félicité, Professeur titulaire, Directeur de l'Ecole doctorale de la Biodiversité et Environnements Tropicaux, Université de Toliara, de nous avoir donner la plus grande opportunité sur cette discipline et de m'avoir reçu administrativement parmi les étudiants de cette école et d'avoir permis à mon mémoire de bénéficier de toutes ses corrections précieuses et pertinentes.

Il m'est particulièrement agréable d'adresser ma respectueuse gratitude à Monsieur KOTO Bernard, Professeur et Enseignant-Chercheur au sein de la Mention Géographie de l'Université de Toliara, Domaine des lettres et des Sciences Humaines, d'avoir accepté de présider cette séance soutenance de mémoire.

Il me tient également à coeur de remercier vivement à Monsieur l'examinateur, Docteur SAMA Zefania, Directeur de l'Institut de l'Enseignement Supérieur de Menabe, Université de Menabe, membre de la commission de lecture et Examinateur de ce mémoire, qui a sacrifié son précieux temps pour améliorer ce manuscrit

Je voudrais adresser toute ma gratitude à mon encadreur, Monsieur RENE DE ROLAND Lily-Arison, Professeur titulaire, Enseignant-chercheur au sein de la Mention Science de la vie dans le Domaine des Sciences et Technologies, Université de Toliara, en même temps Directeur National de l'ONG «The Peregrine Fund» à Madagascar, d'avoir accepté l'encadrement de ce travail, pour son aide précieuse, sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui m'a permis d'alimenter mes connaissances et d'orienter ma réflexion.

Je remercie sincèrement l'ONG « Bel Avenir » et l'ONG « The Peregrine Fund » pour leurs appuis matériels et financier au cours de la réalisation de ce présent mémoire.

ii

Toute ma gratitude aux personnels du réserve Reniala, du Parc Mosa et à la population du village de Mangily, de nous avoir bien accueillis et de nous avoir aidés (support morale, matériel et techniques) durant notre étude sur terrain

Je tiens à remercier tous les personnels enseignant et administratif de la Faculté des Sciences de l'Université de Toliara pour les efforts investis tout au long de mon cursus académique.

J'adresse vivement ma profonde gratitude à tous les personnels enseignant et administratif de l'Université de Menabe, de nous avoir accueillis pour la présentation de ce présent mémoire

Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers Mr RIVO Martin, étudiant de la Faculté des sciences de l'Université Antananarivo et Mr Gilbert Odilon, étudiant en Chimie de l'Université de Toliara, d'être collaborant sur terrain.

J'adresse mes plus sincères remerciements à ma famille : mes parents, mes frères, mes soeurs et tous mes proches, qui m'ont accompagné, aidé, soutenu et encouragé tout au long de la réalisation de ce mémoire.

Et j'ai gardé pour la fin les remerciements exceptionnels de ceux qui ont contribué de près ou de loin à ce mémoire. Sans vous, ce travail serait probablement encore inachevé.

Merci à TOUS !

iii

ACRONYMES

ADN : Acide Désoxyribonucléique

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées

AP : Aire Protégée

C : Celsius

Chap : Chapitre

CITES: Conservation on International Trade in Endagered Species of wild fauna and flora

DBH (anglais) : Diameter on Breast High ou Dhp (français) : Diamètre en haut de la poitrine

FAO : Food and Agriculture Organization

Ha : Hypothèse alternative

H0 : Hypothèse nulle

fig : figure

g : gramme

GPS : Global Positioning System

L : Longueur

l : largeur

mm : millimètre

mn : minute

T° : Température

ONG : Organisation Non Gouvernementale

sp : espèce

P° : Précipitation

PPN : Produit de Première Nécessité

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

ZICOMA : Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux à Madagascar

iv

GLOSSAIRE

Aire Protégée : Espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés.

Bioindicateur : espèce vivante dont la présence renseigne sur certaines caractéristiques physico-chimique ou biologiques de l'environnement ou sur l'incidence de certaines pratiques

Biologie de reproduction : Science qui étudie un phénomène par lequel une espèce engendre une descendance qui la perpétue.

Colonie : Groupe d'oiseaux d'une même espèce (colonie monospécifique) ou d'espèces différentes (colonie mixte) réunis pour nicher.

Conservation (d'une espèce) : Ensemble des mesures et actions (une large gamme de projets et programmes) entreprises visant à préserver, protéger et sauver une espèce de la disparition.

Croupion : extrémité postérieure du corps d'un oiseau où sont fixées les rectrices.

Dimorphisme sexuel : Cas pour une espèce lorsque le mâle et la femelle ont un aspect différent (forme, taille, couleur).

Ecologie : Science qui étudie les conditions d'existence des êtres vivants et les interactions entre ces êtres vivants et leur environnement (milieu abiotique et biotique).

Habitat (d'une espèce) : Lieu caractérisé par un ensemble de conditions environnementales comprenant des composants abiotiques (physico-chimiques) et biotiques (tels que la présence d'autres espèces) dans lequel vit un ou plusieurs individus d'une espèce.

Menace : Facteurs anthropiques et naturels susceptibles de porter atteinte à la viabilité d'une espèce et de son habitat.

Nichée : Ensemble des oisillons nés d'une même ponte contenue par un nid

Niche écologique : Place et spécialisation d'une espèce vivante à l'intérieur d'un peuplement ou ensemble des conditions d'existence d'une espèce (habitat, nourriture, conditions de reproduction, relation avec les autres espèces).

Nid actif : Nid contenant un/des oeuf(s) ou un/de(s) jeune(s) encore occupé par les parents.

v

Pelote de régurgitation : Sorte de boule contenant des amas de débris alimentaires indigestes que rejettent les oiseaux par régurgitation.

Population : Ensemble d'individus appartenant à la même espèce et trouvés dans un endroit particulier à un moment donné.

Photophase : Phase diurne ou phase claire du jours ou phase de la lumière solaire, contrairement la nuit ou phase nocturne ou la scotophase.

Population minimale viable : Plus petite population qui pourrait avoir une forte probabilité de survivre et de persister dans un avenir prévisible, ou nombre d'individus indispensable pour maintenir la survie d'une espèce.

Pression : Activités humaines et événements naturels tangibles et immédiats à l'origine des impacts. Les impacts sont les résultats des pressions qui réduisent la viabilité de l'espèce cible en raison de leurs effets négatifs.

Rectrice : Grande plume rigide (de taille et de forme variables) de la queue d'un oiseau. Rémiges : Grandes plumes des ailes d'un oiseau.

Régime alimentaire : Aliments consommés par un organisme. Ce terme désigne aussi la liste et l'abondance des espèces animales ou végétales consommées par une espèce donnée.

Scapulaire : Désigne les plumes de l'épaule, insérées sur les bords du dos, qui recouvrent le pli de la base de l'aile d'un oiseau.

vi

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1 : Localisation de la région Sud-ouest et du district de Toliara II 8

Figure n° 2 : Commune Rurale de Belalanda et des sites étudiés 9

Figure n° 3 : Moyenne mensuelle de la Température et de la précipitation à Mangily 11

Figure n° 4 : Forêt sèche de Mangily, Rakotoson, 2020 13

Figure n° 5 : Les sels de Mangily, Rakotoson, 2020 15

Figure n° 6 : Epervier de Madagascar femelle, cliché par Rakotoson, 2018 19

Figure n° 7 : Faucon à ventre rayé, cliché par Rakotoson, 2020 20

Figure n° 8 : Piège à bâton 26

Figure n° 9 : Filet de Bal chatri et Bal chatri modifié 26

Figure n° 10 : Mode de mensuration des oeufs 27

Figure n° 11 : Schéma d'illustration de la mensuration du nid (Stock, 2017) 29

Figure n° 12 : Technique d'évaluation de l'habitat de nidification selon Greig-Smith, 1983 30

Figure n° 13 : Poids des poussins par cinq jours 43

Figure n° 14 : Résultats de la mensuration des nids 47

Figure n° 15 : Les régimes alimentaires des oiseaux étudiés 50

Figure n° 16 : Faucons à Ventre rayé sur le perchoir avec les proies capturées, Reniala 2020

51

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Listes des individus inventoriées 37

Tableau n° 2 : Résultats de la mensuration et pesage des individus adultes capturés 39

Tableau n° 3 : Forme et dimension des nids 46

Tableau n° 4 : Résultats de la mensuration des arbres aux alentours de nid 47

vii

1

INTRODUCTION GENERALE

2

INTRODUCTION

Madagascar est une grande île de l'Océan Indien. Elle est située à l'Est de l'Afrique et distant 400km par le Canal de Mozambique. L'île est très connue mondialement par sa potentialité au niveau des richesses naturelles surtout en biodiversité. La plupart des espèces qu'elle abrite sont endémiques. Cette endémicité atteigne 87% chez les reptiles, 100% chez les amphibiens et les primates, 37% pour l'oiseau et 96% des plantes vasculaires (Rakotoarinivo et al. 2014). Alors des auteurs et des chercheurs la qualifient comme un pays à mégadiversité et parmi les 10 hots spots mondiaux (Ganzhorn et al, 2001, Mittermeier et al. 2004). Concernant la richesse en avifaune, Madagascar abrite 282 espèces d'où 37% sont endémiques de l'île (Raherilalao M. J. et Goodman M. S, 2011). Avec des découvertes incessantes, et l'endémicité au niveau supérieur (famille et sous-famille) présente à Madagascar et à la région malgache, elle possède au totale sept (07) dont cinq (05) familles (Mesithornitidae, Brachypteracidae, Leptosomidae, Bernieridae et Vangidae) et 02 sous famille (Couinae et Philepittinae) (Langrand 1995 ; Morris &Hawkins, 2000, Raherilalao et Goodman S.M., 2011). Ce sont des familles composées d'espèces largement à affinités forestières (Raherilalao & Goodman, 2011).

Parmi ces 282 espèces d'oiseaux malagasy, 24 espèces sont constituées par des rapaces : 17 espèces diurnes et 7 nocturnes (Collar et al, 1994 ; Fuchs et al., 2007, Rene De Roland et Thorstrom, 2010). Parmi ces 24 espèces, 3 sur les 12 endémiques sont classées dans les plus rares oiseaux du monde, à savoir, le Harrier de Madagascar Circus macrosceles, l'Aigle serpentaire de Madagascar Eutriorchis astur et l'Aigle pêcheur de Madagascar Haliaeetus vociferoides (Collar et al. 1985 ; Collar et al., 1994, in Rasolonjatovo, 2016).

Malheureusement, ces richesses naturelles sont presque pratiquement menacées due aux activités anthropiques dont les actes les plus fréquentes sont la déforestation ou la fragmentation des habitats naturels, la surexploitation, le trafic illicite. Selon FAO, le taux de la déforestation est estimé à 1,6% soit 200.000 ha (Meyers, 1990). Ces agressions appauvrissent les ressources naturelles voire l'extinction des nombreuses espèces floristique et faunistique de Madagascar.

En effet, des activités conservatives sont y strictement souhaitables à développer afin d'éviter les menaces qui pèsent sur les espèces sauvages malgaches. Les forêts de Madagascar sont actuellement citées parmi l'une des grandes priorités de conservation mondiale, non seulement par leurs richesses biologiques qui sont uniques sur la planète, mais aussi par leurs

3

fragilités surtout pour le cas de l'écorégion du sud de l'île qui est strictement difficile à restaurer en cas de dégradation (Nicoll et Langrand, 1989 ; Ganzhorn et autres, 1997 ; ZICOMA (1999) ; Green et Susman, 1999 ; Raselimanana, 2002).

La plupart des rapaces ou des oiseaux des proies sont naturellement des espèces forestières strictes pour l'habitat comme les aigles, les buses, les strigides, les accipitres et les faucons de Madagascar mais vue l'effet de la déforestation, certaines espèces peuvent s'adapter à s'installer dans les milieux ouverts et dégradés.

L'Epervier de Madagascar et les Faucons à ventre rayé qui sont nos objets d'étude sont des rapaces diurnes endémiques de Madagascar qui préfèrent naturellement l'habitat forestiers surtout pour la reproduction. Ces deux rapaces ont une distribution dans le Nord et la côte Ouest de Madagascar, Parc Masoala (René De Roland., 2000), Complexe Tsimembo Manambolomaty (Raveloson, 2017), Parc National de Marojejy (revue 2004 Parc National Marojejy).

Des études ont été déjà faites sur ces deux rapaces dans ces régions, comme l'étude biologique, écologique et éthologique de la famille de la Falconidé, Faucon de newton (Falcon newton) et Faucon à ventre rayé Falco zoniventris dans la partie occidentale de la presqu'île de Masoala, Robenarimangason, H. 1999, étude bio-écologique et éthologique des trois espèces d'Accipiter sympatrique (A. francesiae, A. madagascariensis et A. henstii) encore dans la presqu'île de Masoala (René de Roland, 2000), la description du nid du Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris), son alimentation et ses comportements, étude biologique de Faucon à ventre rayé au Complexe Tsimembo Manambolomaty (René de Roland et al. 2005, Raveloson, 2016). Les informations obtenues sur ces espèces ont été seulement collectées dans les parties nord-ouest et nord-est de l'île. Mais ces deux espèces d'oiseaux peuvent se trouver dans la région Sud-Ouest de Madagascar, comme dans le Zombitse National Park, dans les aires protégées Reniala et du parc Mosa de Mangily-Ifaty Toliara, qui sont des sentiers botaniques et des réserves ornithologiques, situés dans l'écorégion du Sud et Sud-ouest malgache (Reniala, 2010). Ces deux dernières aires protégées jouent les rôles importants en matière de conservation mais aucune étude bioécologique et d'inventaire n'y a été encore faite pour évaluer le succès de la conservation pour ces deux espèces afin de compléter les bases de données sur ces rapaces. C'est la raison pour laquelle qui nous pousse à choisir notre présent sujet : « Biologie et Ecologie de deux rapaces sympatriques malgaches, Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis (Verreaux, 1833) et Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris, Peter, 1984)

4

dans les Aires Protégées de Reniala et de la forêt de Mosa, Mangily, Sud-ouest de Madagascar »

La question suivante constitue notre problématique : Comment se présentent ces espèces dans ces sites et est-ce que les conditions bioécologiques y sont favorables aux besoins de ces espèces ?

Ce travail a pour objectif global de donner les informations biologiques et écologiques conduisant la présence de ces deux rapaces dans la forêt sèche du Sud-ouest de Madagascar afin de compléter les bases des données et de raffiner le plan de conservation existant dans ces sites.

Pour atteindre cet objectif global, des objectifs spécifiques sont assignés à cette étude : > Inventorier les populations présentes

> Recenser les couples reproducteurs dans les sites d'étude

> Localiser et caractériser les nids de ces rapaces dans la zone d'étude

> Etudier la biologie (morphologie et biologie de la reproduction) de ces deux rapaces > Etudier l'écologie (régime alimentaire, habitats, relation intra- et interspécifiques et comportements) de ces deux espèces

> Identifier les pressions et les menaces pesant sur ces espèces dans ce site

> Comprendre les facteurs écologiques qui déterminent leur présence

Dans ce cadre de travail, cinq hypothèses suivantes doivent être vérifiées : y' Hypothèse 1 : La distribution de l'effectif des individus des deux espèces dans les zones protégées et non protégées est homogène

y' Hypothèse 2 : L'effectif des nids et des individus présents dans la zone d'étude pour les deux espèces est égal.

y' Hypothèse 3 : La participation entre les mâles et les femelles pendant la reproduction (fabrication du nid, incubation et élevage des poussins) est homogènes.

y' Hypothèse 4 : Ces deux rapaces ont des mêmes préférences écologiques.

Ce présent mémoire comporte trois parties. D'abord, la première partie est destinée à la méthodologie, qui englobe la description de la zone d'étude et la présentation des espèces étudiées, des matériels utilisés, des méthodes de collecte des données suivi de traitement et de l'analyse statistique des informations collectées. Puis, les résultats et les interprétations sont donnés dans la deuxième partie. Tandis que, la troisième dernière partie se rapporte à la discussion des résultats, des recommandations et de conclusion.

PARTIE I : METHODOLOGIE

6

I.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Pour cette étude, la réserve Reniala et le parc Mosa ont été choisis comme sites d'étude, en tant que réserves abritant une concentration importante en avifaune, particulièrement des rapaces selon notre étude bibliographique et notre enquête préliminaire effectué aux responsables des aires protégées.

Cette partie alors nous présentera les contextes : géographiques, historiques, abiotiques, biotiques et anthropiques, de la zone étudiée.

I.1.1. Contexte historique et localisation géographique de la zone d'étude

Historiquement, Reniala est une aire protégée privée, fondée en 1998 et ouvert publiquement en 2000. Elle dispose une surface 60ha dont 15 ha constitue la zone tampon. (Andrianarivo & Rakotovazaha. 2011, Fomenjanahary, 2014, Bothel, 2018). Par contre, la Forêt de Mosa ou forêt de Baobab, son histoire concernant la date de création n'est pas disponible pour cette étude, tandis que son nom « forêt de Baobab » qui signifie en malgache « Alan'ny Baobab » vient de la particularité de cette parcelle forestière lors de l'abondance des pieds de Baobab.

La zone d'étude se trouve dans l'écorégion du Sud-Ouest de Madagascar, située à 800m et à l'Est par rapport au canal de Mozambique. Les deux sites se trouvent côte à côte et forment généralement un bloc forestier.

Administrativement, cette zone d'étude est située dans la Commune Rurale de Belalanda, District de Toliara II, tous près du village de Mangily, elle est distante de 27km par rapport à la ville de Toliara en suivant la route nationale numéro 09, dans les coordonnées géographiques suivants : latitude 23°07'22» Sud et longitude 043° 37'14» Est (figure 1).

Ces deux aires protégées sont qualifiées dans la catégorie différente :

? La réserve privée Reniala est qualifié dans la catégorie IV : Réserve Naturelle ou Aire de Gestion des habitats ou des espèces selon la classification de l'UICN (Renila, 2019). Cette catégorie englobe les aires protégées gérées principalement à de fin de conservation avec l'intervention de la gestion. On peut y faire des visites à titre éducative, contrairement aux critères de la catégorie I.

7

? La réserve Mosa est qualifiée dans la catégorie 2 ou Parc National (PN), qui est une aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à des fins récréatives (Parc Mosa, 2019).

Ces deux aires protégées ont des principaux objectifs de sauvegarder, de gérer et de protéger la faune ornithologique et de la flore particulièrement les séries de la Didieracée et de la Malavacée. Spécifiquement, la création de ces deux AP permet de soutenir la protection de l'environnement et surtout le développement au niveau local à travers l'écotourisme.

Tous ces objectifs font de Reniala et de Mosa une structure tournée vers le tourisme durable puisqu'elles prennent en compte, à ses échelles, la dimension économique, éducative et aussi la préservation des sites exceptionnelles

Figure n° 1 : Localisation de la région Sud-ouest et du district de Toliara II

Source: RAKOTOSON, 2020

8

9

Figure n° 2 : Commune Rurale de Belalanda et des sites étudiés

Source: RAKOTOSON, 2020

Parc Mosa et réserve Reniala

I.1.2. Milieu abiotique

Ce sous chapitre va nous donner les informations naturelles physico-chimiques de notre zone d'étude, en parlant la situation climatique et géo-pédologique.

I.1.2.1. Le climat

La région Sud-Ouest de Madagascar fait partie des régions les plus ensoleillées de Madagascar. Des auteurs la qualifient comme une zone subaride marquée par l'insuffisance et l'irrégularité des précipitations (ANGAP, 1998). Le climat de la région est de type tropical semi-aride et chaud avec deux saisons bien marquées : une saison sèche d'avril à novembre et une saison un peu pluvieuse très chaude, de décembre à mars (Rejo-Fienena F., 1995).

10

Le vent sec dominant appelé « tioka atimo » ou vent du sud en français, se dirige du canal de Mozambique vers le milieu continental, plus précisément vers le Nord de l'île, avec une vitesse moyenne entre 12 et 15km/h selon Thommasson, 1999.

Les données climatiques utilisées dans cette étude sont obtenues à partir de la station météorologique basée à Toliara, durant la période 2015 à 2018.

? La précipitation

Notre zone d'étude occupe la transition entre la côte ouest tropicale et le sud désertique avec une précipitation faible, moins de 600 mm par an. La quantité de pluie enregistrée durant l'année 2015 à 2018 est de 2071mm avec un maximum de pluies enregistrés durant le premier trimestre (novembre à janvier). La pluviométrie annuelle est 418mm. La pluie tombe essentiellement de décembre en avril avec des quantités variées d'une année à l'autre tandis que la période sèche s'étend entre Mai à Novembre (Monographie de la ville de Toliara, 2011). Comme en 2016, les pluies abondantes sont observées au mois de Mars avec une pluviométrie 116mm (Bothel D, 2018).

b. La température

La température moyenne annuelle en 2016 est 24,95°C à Mangily, mais elle peut atteindre jusqu'à 28,8°C pendant la saison de pluie. Le mois le plus froid semble être le mois de juillet, durant lequel la température peut descendre au-dessous de 20°C. Par contre, les mois de novembre et décembre sont les mois le plus chauds.

Précipitation (mm) T moyennes

140

120

100

80

60

40

20

0

Janvi er

Févri er

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Aout

Septe mbre

Octo bre

Nove mbre

Déce mbre

Précipitation (mm)

10,3

96,4

116

0

1,1

7,9

13,2

0

0

13,1

0,5

11,9

T moyennes

28,8

28,4

28,6

25,6

23

21,9

22,1

21,8

23,4

24,1

26,4

27,7

11

Figure n° 3 : Moyenne mensuelle de la Température et de la précipitation à Mangily
Source : Centre météorologique Toliara, 2016

Durant la saison chaude, la température varie en moyenne entre 27 et 32°C. Les mois de Janvier et de février sont les mois les plus chauds. Tandis que pendant la saison froide, les mois les plus frais sont les mois de juin et de juillet avec une température moyenne entre 27 et 29° C. Dans la nuit, elle peut descendre jusqu'à 14° C (Collège français Toliara, 2013). La précipitation est un peu élevée entre octobre à mars. Le mois de février tient la valeur maximale tandis que durant les mois restant, la valeur de la précipitation est totalement faible. Elle peut atteindre 0 mm comme le cas des mois d'avril, d'août et de septembre.

c. Vent

Il existe toute l'année. La période sèche, de juillet à octobre est la période la plus ventée (fréquence supérieure à 70 %). En général, c'est le vent du sud (Tiokantimo). Il est habituel observé un vent modéré de secteur N-N-E, soufflant faiblement la nuit et le matin. Il tombe en fin de matinée pour laisser place à un vent du Sud plus soutenu, qui atteint sa force maximale dans l'après-midi. Ce fait est bien connu des pêcheurs Vezo qui partent la nuit s'ils veulent voyager vers le sud, l'après-midi, pour aller au Nord. L'existence de ces vents dominants du Sud s'inscrit bien dans la morphologie des dunes, groupées en vastes ensembles, le long du littoral, ainsi que dans la végétation (orientation de l'espèce Didierea madagascariensis) (Rabevao, 2018).

12

I.1.2.2. Géo-pédologie

Selon Sourdat, 1972, les types du sol du Sud-Ouest de Madagascar sont caractérisés par des sols minéraux bruts, sols peu évolués d'apport alluvial, sols hydromorphes, sols à peroxydes de fer (ou sable roux) décalcifiés, sables roux. Ces sont les types de sol qui caractérisent notre zone d'étude, ce qui permet l'existence et l'abondance des Didieracées et des Euphorbiacées.

Cette zone d'étude fait partie du bassin sédimentaire de Morondava, avec une formation post karroo. En effet, elle est généralement constituée principalement par des roches et des sols calcaires gréseux. Cette particularité détermine sa diversité biologique : faunistique et floristique. Dans cette zone, on y rencontre partiellement des sols sablonneux, couleur rousse à affleurement calcaire, des sols ferrugineux c'est-à-dire riches en fer et pauvre en aluminium (sol rouge) plus précisément dans le milieu forestier.

I.1.3. Milieu Biologique

Notre zone d'étude est un site destiné à protéger in-situ les espèces animales et végétales sauvages dans cette région. Ces deux aires protégées ont principalement objectif de protéger la faune ornithologique y compris les rapaces et les végétaux supérieurs particulièrement les Didieracées, les Euphorbiacées et les Malvacées.

I.1.3.1. Flore et Végétation

La forêt du sud-ouest malgache est caractérisée par une végétation sèche souvent avec une adaptation importante comme la spinescence, l'aphyllie, la succulence, la caducifoliée, la vivacité, etc. La végétation de Mangily comprend une vaste pluralité de formations végétales, qui est composée par de la forêt dense sèche et du fourré xérophile du sud. Elle est dominée par les cinq (05) familles des plantes telles que les Euphorbiacées (Jatropha mahafaliensis), les Liliacées, les Apocynacées, Malvacées et les Didiéracées dont la plupart des espèces sont endémiques (Lloyd, 2012). Le Baobab Fony ou Adansonia rubrostipa est une espèce végétale faisant partie des espèces cible de conservation. Le nom de l'espèce est la source du nom de l'aire protégée : Foret de Baobab (ou forêt de Mosa) et Reniala.

Forêt de Baobab ou « alan'ny Baobaob » veut dire une forêt constituée par des Baobab, c'est une espèce autochtone et y présente depuis plusieurs années d'où le nom Reniala ou mère de la Forêt. Dans cette aire protégée, le Baobab tient la biomasse importante et attire beaucoup

13

des touristes et des écotouristes. La liste des espèces végétales dans la zone d'étude est enregistrée dans l'annexe 7.

Figure n° 4 : Forêt sèche de Mangily, Rakotoson, 2020

Ces photos montrent à gauche des végétaux épineux et à droites quelque pieds de Baobab fony. Ces végétaux sont à l'état vert après deux mois de la précipitation élevée du deux mois avant c'est-à-dire le mois de décembre et de Janvier.

I.1.3.2. Faune

La forêt sèche de Mangily renferme une potentialité sur la richesse faunistique d'où la plupart des espèces sont endémique de l'île.

Pour les invertébrés, elle possède plus d'une vingtaine d'espèces et le nombre est inestimable surtout pendant la saison de pluie de Novembre à Avril. Notre étude sur terrain s'est réalisée pendant cette période, alors nous avions rencontré une diversité spécifique et de nombre des : papillons, des criquets (Locusta migratoria, des sauterelles, ...). Les invertébrés sont un groupe d'animaux très important sur l'écosystème. Ils assurent la pollinisation et sont servi comme régime alimentaire des insectivores voire même pour certains rapaces.

Pour les vertébrés, cet embranchement est constitué par les groupes des poissons et des tétrapodes. Dans notre zone d'études les poissons sont absents (sauf dans la mer) lors de l'absence des réseaux hydrographiques tandis que tous le quatre classes des tétrapodes sont y présents : Les amphibiens (Grenouilles), les reptiles (lézards Chalaradon madagascariensis, Chaméleons, serpents Boa madagascariensis, etc, des tortues en captivités Astrocheleus arachnoïdes, Geochelon radiata, Pyxus sp, des geckos), des 59 espèces d'oiseaux tel la sous-

14

famille de Couinée de la forêt denses sèches (Coua coquereli, C. gigas, C. coquereli, C. ruficeps, C. cursor, C. cristata et C. verreauxi), Epervier de Madagascar, Epervier de France, le faucons à ventre rayé Falco zoniventris, Gymniophones de Madagascar, des mammifères particulièrement les primates comme le Lemur catta, le Propithecus verrauxi, ces deux lémuriens vivent en captivité dans cette aire protégée. La liste des oiseaux dans ce site est enregistrée dans l'annexe 6.

I.1.4. Population et ses activités

Les populations dans le village de Mangily-Ifaty sont constituées par divers groupes ethniques tels que : Vezo, Masikoro, Tanalana, Bara, Merina et d'origines étranger comme les Indiens, les Français, les Chinois et autres. En général, les populations autochtones sont le Masikoro et le Vezo tandis que les autres sont des populations immigrantes. En 2012, l'effectif de la population a été estimé 8500, (Romeo, 2014)

En effet, des activités différentes y sont rencontrées tel que l'hôtellerie, production de sels, agronomie, tourisme, commerce, ...

Agronomie : La culture dépend des précipitations. Chaque orage ouvre une période de travaux sur laquelle, les hommes, les femmes et les enfants se côtoient dans les champs. Les cultures de manioc (Manihot esculenta), le maïs (Zea mays), la patate douce (Ipomoea batatas), les pois du cap (Phageolus lunatus), le haricot (Phaseolus vulgaris), l'arachide (Arachis hypogaea), le coton (Gossypium hirsutum) ainsi que quelques Cucurbitacées sont les plus importants.

L'élevage des zébus et le cheptel des ovins, des caprins et des volailles sont les activités principales de la population. Les zébus ont des valeurs culturelles dans les rites comme les mariages, funérailles et ils font le bailleur de fonds économique des familles. L'élevage dans cette région est fréquemment extensif. Les troupeaux sont souvent mélangés, libre ou semi libre sous la surveillance d'un bouvier (Mpiarak'andro) (Rabarisoloaritefy, 2014).

Exploitation forestière : L'espèce Aluauda procera (fatsilotra) est exploitée par les bucherons pour fabriquer les planches vendues comme principale bois de construction. L'exploitation est prolongée car c'est la source d'argent assez facile et rapide. De plus, l'espèce Cedrolopsis greveï (Katrafay) sert lieu de bois de chauffe et est exploité pour la fabrication de charbon ainsi que pour la médicine traditionnelle. Les Mendoravy (Albizia) sont utilisés pour

15

la fabrication de cercueil et enfin, le Daro ou Commiphora sp est exploité pour la menuiserie et la médicine traditionnelle (Rabarisoloaritefy, 2014).

Pêche : La pêche est réservée pour les Vezo. Elle est très importante, car leur activité principale ; pourtant cette activité dépend des conditions naturelles. La plupart d'entre eux sont des pêcheurs traditionnels ; ils utilisent des matériels artisanaux et archaïques tels que la pirogue, la canne à pêche, le filet maillant et autres. Les rendements sont très faibles à cause de marché local comme le seul lieu de liquidation pour leur marchandise (Rabarisoloaritefy, 2014).

Production de sel : La production de sels est une activité importante pour la population côtière de la région Sud-ouest de Madagascar. Actuellement cette opportunité est bien exploitée dans cette région surtout par des entreprises de certains étrangers.

Figure n° 5 : Les sels de Mangily, Rakotoson, 2020

Commerce et hôtellerie : Le commerce est une activité inséparable à la société humaine pour permettre l'échange. Comme à Mangily, le commerce se fait irrégulier, car il s'est réalisé partout, le plus fréquent c'est au bord de la route national n° 9 du village. Là on trouve des légumes, des fruits de mer et des PPN.

D'ailleurs, entant qu'un village touristique, l'hôtellerie est un secteur ou une activité très importante pour héberger les touristes qui appelle donc des mains d'ouvre pour y effectuer les taches dans ce domaine ainsi que des devises.

Ecotourisme : Cette activité est une activité la plus importante car il est la source de la devise du village donc source du développement. Comme nous avions dit ci-dessus, le village de Mangily possède non seulement des aires protégées qui lui entourent mais aussi située tout près des merveilleuses plages : plage d'Ifaty, plage de Madiorano et plage de Mangily.

16

D'ailleurs, la température est quasiment optimale favorable au swimming (nage). Il y a une période destinée à découvrir les baleines à bosses. En effet, des nombreuses touristes arrivent toujours dans ce village pour découvrir les secrets naturels de cette région.

I.2. PRESENTATION DES ESPECES ETUDIEES

La présente étude se focalise sur les deux espèces aviaires malgaches dans le groupe des rapaces. Par définition, les rapaces sont des oiseaux carnivores qui capturent généralement d'autres animaux vivants à l'aide de leurs serres (sauf les rapaces charognards), tels que les petits vertébrés comme les micromammifères, d'autres oiseaux de petites tailles, des caméléons, des geckos, des poissons et des insectes (Langrand, 1995 ; Safford & Hawkins, 2013). Plusieurs institutions et auteurs ont consacré une attention particulière sur ce groupe qui est à la fois fascinant et difficile à étudier. Dans le cas de Madagascar, les activités de The Peregrine Fund s'occupent principalement sur les rapaces, en particulier la recherche sur ce groupe et sa conservation. Langrand et Meyburg (1984) ont fait une évaluation de la distribution, du statut de conservation des oiseaux de proies et des hiboux, en particulier les rapaces endémiques telles que, Aviceda madagascariensis, Accipiter henstii, Eutriorchis astur, Buteo brachypterus, Polyboroides radiatus et Haliaeetus vociferoides, Falco zoniventris et Accipiter madagascariensis. Ces deux derniers sont l'objet de cette étude. Ces sont des rapaces diurnes appartenant de deux ordres différents suivants : ordre des Falconiformes famille de Falconidae (Faucon à ventre rayé ou Falco zoniventris) et ordre des Accipitriformes, famille de l'Accipitridae (Epervier de Madagascar ou Accipiter madagascariensis).

Les ordres des Accipitriformes et des Falconiformes regroupent les rapaces ou les oiseaux de proie diurnes tels que les aigles, les vautours, les buses les éperviers et les faucons. Ces espèces se caractérisent par leur court bec crochu et leurs pattes puissantes et griffues appelées serres. Ce sont le plus souvent d'excellents chasseurs diurnes à vue perçante. Certains, comme les vautours, se nourrissent de charognes. Ils nichent sur les arbres, sur les rochers ou sur les falaises. Les grandes espèces n'élèvent, en général, qu'un à deux poussins par an. Les jeunes sont nidicoles.

Auparavant, les Falconiformes et les Accipitriformes se sont regroupés dans un même ordre appelé Falconiformes par leurs ressemblances morphologiques entant que rapaces diurnes mais les récentes études génétiques par l'hybridation d'ADN confirment que ces groupes sont génétiquement loin (Sibley-Ahlquist (1990, 1993), Raposo do Amaral et

17

al. (2009), David P. Mindell, J. F., Jeff A J. (2018). Cela entraîne un bouleversement dans la taxonomie du groupe, qui est répercutée dans la version 3.3 (2013) de la classification de référence du Congrès ornithologique international, c'est-à-dire, la séparation de ces groupes en deux ordres différents :

? Les Accipitriformes sont un ordre qui regroupe les rapaces diurnes tels que les aigles, les vautours, les buses et les éperviers, constitue environs 220 espèces y compris l'épervier de Madagascar ou Accipiter madagascariensis.

? Les falconiformes sont aussi un ordre de rapaces diurnes qui ne contient plus qu'une seule famille, celle les Falconidés, qui inclut les faucons, les caracaras, le macagua, les carnifex, les fauconnets, les crécerelles, soit environ 60 espèces, y compris le faucon à ventre rayé ou Falco zoniventris.

I.2.1. Position Systématique

I.2.1.1. Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis)

Règne : Animal

Embranchement : Vertébrés

Classe : Oiseaux

Ordre : Accipitriformes

Famille : Accipitridae

Genre : Accipiter

Espèce : madagascariensis (Verreaux, 1833)

Nom français : Epervier de Madagascar

Nom anglais : Madagascar sparrowhawk

Nom vernaculaire en Malgache : Firasa, Firasambalala, Pera, Tsipara

18

I.2.1.2. Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris)

Selon la classification de Limnaeus (1758), cette espèce appartient à la classification suivante :

Règne : Animal

Embranchement : Vertébrés

Classe : Oiseaux

Ordre : Falconiformes

Famille : Falconidae

Genre : Falco

Espèce : zoniventris, (Peters, 1985)

Nom français : Faucon à ventre rayé

Nom anglais : Madagascar Banded kestrel

Nom vernaculaire : Hitsikitsik'ala, Hitsikitsika

I.2.2. Description morphologique

I.2.2.1. Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis)

Cet oiseau mesure 34 à 40 cm, la femelle étant plus grande que le mâle. Le dimorphisme sexuel porte non seulement sur la taille mais également sur la coloration du corps. Le mâle a les parties supérieures brun grisâtre foncé. Les plumes de la nuque ont des bases blanches tandis que celles du croupion ont des extrémités rousses. Les rémiges sont grises-brun foncé sur le dessus mais plus claires en dessous avec de larges barres brunes. La queue est grise-brun avec des bandes plus foncées avec sept à huit bandes claires, mais elle apparait uniformément sombre. Les parties inférieures sont blanches et nettement barrées de gris foncé. La gorge est plutôt striée de gris foncé tandis que le bas-ventre est blanc uni.

La tête est grise-brun foncé ou gris ardoisé, mais les couvertures auriculaires sont striées de gris foncé. Le bec est noir avec la cire jaune. Les yeux sont jaunes. Les pattes et les doigts sont jaune verdâtres. La femelle adulte est plus brune sur le dessus et les parties inférieures

19

sont plus intensément barrées. La tête et les joues sont plus foncées. Elle est environ 18% plus grande que le mâle. Le juvénile a une coloration brune plus clair sur le dessus avec quelques stries sur la nuque et des liserés roux clairs sur le dessus qui donnent un aspect légèrement écaillé. Les parties inférieures sont blanc-crème avec des stries brunes variables. Le dessous des ailes est barré. L'Epervier de Madagascar est légèrement plus grand que l'Epervier de Frances, mais il semble mince et petit comparé à l'Autour de Henst. Mâle et femelle ressemblent à la femelle de l'Epervier d'Europe.

Figure n° 6 : Epervier de Madagascar femelle, cliché par Rakotoson, 2018 I.2.2.2. Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris)

Le Faucon à ventre rayé est un petit et atypique faucon. Son plumage varie légèrement avec l'âge. Sa taille est comprise entre 25-35cm (Morris & Hawkins, 1998). La tête est grosse et grise, sans moustache avec une zone périoculaire dénudée et jaune. Les cires sont jaunes, le bec est noir et fort, L'iris est jaune pâle. Les parties supérieures du corps et des ailes sont grises-bleu barrées de brun noir. Les parties inférieures du corps : la poitrine est rayée, le ventre et le sous-caudales sont fortement barrés de brun. Les pattes sont de couleur jaune. L'espèce possède une queue de couleur gris-bleu barrée de 6 à 8 bandes sombres. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel bien évident mais quelques caractères morphologiques peuvent les différencier, le mâle semble petit que le femelle et plus claire. Au niveau de la tête, le male a une tête un peu plus grande que son partenaire. Ensuite la coloration jaune au niveau du tarse, cire et le sourcil est plus vive chez le mâle. Et enfin, l'absence de la couleur tache blanche au niveau de 6ème et 7ème rémiges chez la femelle est aussi une clé de détermination du sexe, alors que ces taches sont visibles chez le mal. Le chant est aigu et rapidement enchainé. C'est une espèce solitaire,

20

discrète et peu farouche (Langrand, 1995). Le juvénile se diffère de l'adulte par la coloration générale du plumage brune, ses yeux plus sombres, ses stries sur le ventre discontinue et ses pattes grises.

Figure n° 7 : Faucon à ventre rayé, cliché par Rakotoson, 2020

I.2.3. Distribution et statut de l'espèce

I.2.3.1. Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis)

L'Epervier de Madagascar est l'un des Accipitres endémiques de l'île se trouvant dans les parties Nord-est, Ouest et Est (Langrand 1990, del Hoyo et al. 1994, René de Roland 2013a). Mais cette espèce se présente dans la partie Sud-ouest de l'île. C'est une espèce naturellement forestière.

De plus, dans le Statut du CITES, l'espèce est listée dans l'annexe I et le Statut de conservation selon UICN confirme qu'elle est quasi menacée, Rév. du 12/06/2013. Vue cette aire de distribution, la taille de population de l'espèce est encore pratiquement stable, c'est pourquoi son risque d'extinction est évalué par UICN en 2013 comme ceci.

I.2.3.2. Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris)

Le Faucon à ventre rayé est le seul faucon endémique de Madagascar. Il est rarement distribué dans l'ensemble de l'île et surtout absente sur les hauts-plateaux. En plus, le Faucon est listé dans l'annexe I du CITES. La taille de la population globale de l'espèce parait encore stable, c'est pourquoi le risque d'extinction a été évalué à préoccupation mineure (UICN, 2015).

I.3. 22

MATERIELS UTILISES SUR LE TERRAIN ET LEURS UTILISATIONS Afin de conduire à bien cette étude, les matériels suivants ont été utilisés :

> Appareil photo numérique pour prendre les photos ;

> Fiche de collectes, fiche d'enquête, bloc note, stylos, crayon pour enregistrer les données brutes ;

> Classeur aluminium : pour protéger les fiches en cas de pluie ;

> Une paire de jumelles: pour visualiser les espèces qui sont loin et pour l'observation des individus et du contenu du nid ;

> Un GPS (Global Positioning System) et téléphone Android (avec application google Earth) pour prendre les coordonnées géographiques ;

> Une montre avec chronomètre : ceci permet de mesurer le laps de temps lors des activités ;

> Une balance et une règle graduée pour mesurer les poids et la taille (longueur et largeur) des oeufs, des poussins et des individus adultes,

> Une corde nylon et un mètre ruban : pour mesurer la hauteur du nid et Accessoire d'escalade (corde et jumar) : pour permettre à l'observation directe à l'intérieur du nid.

> Cartes du site d'étude : pour les mises au point des sites ;

I.4. METHODES DE COLLECTES DE DONNEES I.4.1. Période d'étude sur le terrain

Après la recherche bibliographique dans différents centres de documentation (bibliothèques et sites internet), nous avons fait une descente sur terrain. Cette dernière s'est déroulée à partir de 05 Novembre 2019 jusqu'au 15 Mars 2020 soit 04 mois et demi. Cette période correspond à la saison de reproduction de ces deux rapaces (Hawkins, 1998 ; René De Roland, 2006 ; Raveloson, 2016).

I.4.2. Technique de recensement pour l'inventaire des individus et des nids

La recherche d'individu et du nid de ces espèces a été effectué dans les aires protégées : réserve Reniala et forêt de Mosa Mangily ainsi que leurs alentours. Durant les collectes de données sur terrain, nous avons adopté les méthodes suivantes : enquête et

23

observation directe, la méthode de point d'écoute et la visite de sentier avec suivi de l'individu. Cette activité nous permet de déterminer l'effectif des individus et du nid présent dans le site étudié.

I.4.2.1. Enquête

Cette méthode a pour objectifs de relever tous les endroits susceptibles d'abriter ces espèces et de comprendre leur situation face aux diverses pressions et menaces exerçant sur cette espèce et leur habitat (Rasolonjatovo, 2016). Pour atteindre ces objectifs, des enquêtes individuelles ont été effectuées au niveau du villageois aux alentours de ce site.

Durant cette étude, l'enquête envers la population locale a été généralement faite individuellement car c'était difficile de faire réunir la population. De plus, nombreux gens enquêtés sont réticents et donnent des réponses vagues ou fausses sans résultat exacte.

Pendant la conversation, on explique d'abord nos missions puis on décrit brièvement la morphologie des espèces étudiées en montrant des photos, ensuite on se renseigne sur la présence ou non des endroits susceptibles d'abriter cette espèce, et enfin consultons les différentes sortes de menaces et des pressions qui pèsent sur les espèces et leurs habitat naturel.

I.4.2.2. Observation directe et suivi de l'individu

Après l'enquête, la descente sur terrain a été effectuée. Dans cette étude, nous avons effectué le recensement dans deux sites différents : l'un est à l'intérieur des aires protégées (Parcs Mosa et réserve Reniala) et l'autre, aux alentours ou aux lisières du parc. Chaque site est subdivisé en six transects.

L'ensemble des activités se repose sur la collecte des données concernant les espèces notamment la localisation des individus, les suivis de comportement des individus et l'étude de la biologie de reproduction telle que les caractéristiques des nids avec leurs contenus (oeufs ou poussins) et les activités des couples.

Pour ceux-là, l'observation directe systématique a été la méthode adoptée. Cette méthode consiste à explorer des endroits susceptibles d'héberger cette espèce (Rasolonjatovo, 2016). On a fait l'observation directe généralement à l'oeil nu mais nécessitant parfois l'utilisation d'un télescope pour bien observer le comportement des individus.

24

Pour le suivi de l'individu, cette méthode a été réalisée le matin de 5h15' à 9h15' et de 15h30' à 18h30' de l'après-midi. Les individus du couple étudiés (surtout la femelle) ont été talonnés jusqu'à ce qu'ils nous conduisent vers leur nid, dans les sites.

I.4.2.3. Méthode de point d'écoute et visite de sentier

La recherche des individus et du nid a été faite par la méthode de « point d'écoute » (Blondel et al, 1970) à part de l'observation directe. Pour ce faire, on a marché lentement sur un transect de 1km, avec 10 points d'écoute distant de 100m. On est resté de 10 min sur chaque point d'écoute. Dans ce site nous avons fait 12 transects de 1km : 6 à l'intérieur de l'aire protégée et 6 aux alentours. Chaque transect est subdivisé en 10 points d'écoute distant de 100m, est passé 3 fois dans trois jours différents afin d'avoir des données fiables. Cette activité est particulièrement faite pour le comptage des individus.

I.4.3. Observation du nid

Dès que les nids ont été trouvé, l'observation a été faite jusqu'à la dispersion des poussins. Dans cette activité, nous avons adopté deux types d'observations :

- l'observation directe pour voir le contenu du nid, la caractéristique du nid et de l'arbre de nidification, l'habitat environnent...

- et l'observation directe à l'aide d'une paire de jumelles et d'un télescope constituent les techniques appropriées à l'étude des nids, en se positionnant à une distance allant de 10 à 50m afin de bien suivre les mouvements et les comportements qui se sont passés à l'intérieur du nid et aux alentours de site nidification.

Pour chaque nid, nos investigations ont été effectuées de 5h30 du matin jusqu'à 18h de l'après-midi (13h d'observation). Les deux nids ont été observés simultanément.

I.4.4. Capture et relâchement

Le but pour la méthode de capture c'est d'identifier la morphologie des individus adultes et de permettre la mensuration individuelle. Trois sortes de piège ont été choisies selon leur efficacité :

? Bal chatri : c'est une sorte de cage en grillage (L : 40cm, l : 20cm, h : 20cm) muni de plusieurs noeuds en fil de nylon de 15cm de long à l'extérieur (Berger et Muller, 1959 ; Thorstrom, 1996). Ces noeuds servent à coincer les serres du prédateur quand il se pose sur la

25

cage. Pour attirer l'attention de ces rapaces, des appâts ont été mis tels que des caméléons ou des lézards sur la paroi extérieure de la cage. Le piège est placé sur terre et fixé à l'aide de deux cordes sur les deux côtés pour avoir un équilibre stable. Le bal-chatri est le plus utilisé pour capturer les Accipitridés de Madagascar (René de Roland, 2000).

? Bal chatri modifié où les séries de rangées de noeuds sont étalées au-dessus d'une plaquette de grillage en plastique (L : 60cm, l : 50cm). Ce piège est monté soit avec des appâts posés entre les noeuds, soit cachés seulement tout près de gros cadavres (ex : lézard) et de façon à ne pas laisser apparaître que les noeuds. Un individu peut être capturé par cette dernière démarche lorsque les individus se mêlent dans la dissection du cadavre. Ce piège a été choisi par son efficacité lors du baguage des Pygargues de Madagascar, une rapace 17 fois plus de grande taille que le faucon à ventre rayé et l'épervier de Madagascar (Andriamalala, 2006). La différence repose principalement sur le fait que le grillage est caché sous les sables ou des buissons.

? Piège à bâton : c'est un dispositif formé d'un bâton d'un mètre de long ayant un poids de 2kg environ et muni de deux noeuds de 40cm de long chacun. Les appâts qui sont des intestins de volailles ou des cadavres des petits animaux sont posés sous les noeuds au sol. Cette mode de capture peut appliquer souvent à la surface du sol en faisant flotter l'appât sur des buissons, souvent des poussins, gecko ou de petit lézard. Ce type de piège a été emprunté chez la population locale. Son avantage repose sur le nombre réduit des noeuds utilisés, donc plus facile et rapide à fabriquer. Les pièges sont installés à l'intérieur ou à la périphérie du territoire de nidification du couple choisi. Il est à noter que ces rapaces ont l'habitude de raser le sol pour saisir leur proie (Milon et al, 1973). La mensuration des individus ainsi capturé se fait sur place puis relâché après avoir mis une marque (coloration ou bague) sur leurs pattes droites.

 

Figure n° 8 : Piège à bâton (Andriamalala, 2006)

26

Figure n° 9 : Filet de Bal chatri et Bal chatri modifié

I.4.5. Mensuration et pesage des adultes et des poussins

Nous avons fait une mensuration et un pesage systématique des poussins par 5 jours. L'activité de pesage a été faite en absence des parents. L'objectif de cette activité c'est de savoir la croissance pondérale et le développement du poussin. Pour cette étude, la mensuration a été effectuée à partir de cinquième (5e jour) de l'éclosion jusqu'à ce qu'ils se dispersent. En plus, le paramètre morphométrique des poussins, la durée de leur séjour dans le nid a été aussi notée.

Les poussins et les individus adultes capturés ont été mis dans un sac en tissu. La balance a été mise à zéro avec la masse du sac en tissu fixé sur la balance même. Les mensurations ont été prises à l'aide d'un pied à coulisse de 153mm à un centième près et d'une balance à ressort (pesola) de 100g, 300g, 500g. Pendant cette activité, les paramètres suivants ont été considérés : poids, longueur du corps entier, de la queue et de la rémige primaire. Ici, la méthode standard de Biggs et al. (1978) n'a pas été totalement appliquée.

I.4.6. Biologie de la reproduction des espèces

Dans ce travail, divers stades de cycle de reproduction ont été considéré pour les deux espèces étudiées notamment la ponte et l'incubation, l'éclosion, l'élevage des poussins dans le

27

nid suivi de l'évaluation de la productivité. Tandis cette étude a raté la période de formation de couple et de l'accouplement vue le retard de la période d'étude sur terrain.

I.4.6.1 Formation du couple et Accouplement

La formation du couple est considérée lorsque l'un des individus du couple commence à s'occuper de l'autre. De plus, une construction ou réparation du nid par les deux conjoints constitue la cohésion du couple. (Rasolonjatovo, 2016). Cette activité commence par la parade nuptiale et se termine par le choix de l'emplacement du nid.

I.4.6.2. Ponte

Dès qu'on a trouvé que les nids contiennent des oeufs, nous avons fait la mensuration et le pesage de tous les oeufs pondus. Cette activité se réalise dans chaque nids cibles tous le matin à 5h30' pour savoir le nombre des oeufs et l'intervalle de ponte au moment que les femelles s'absentent. L'oeuf pondu en premier est marqué pour éviter la confusion avec le nouveau. Alors dans cette étude, nous avons enregistré les résultats de la mensuration (longueur et largeur) et du pesage (poids) des oeufs.

Figure n° 10 : Mode de mensuration des oeufs

I.4.6.2. Incubation et éclosion

L'incubation est une action des volatiles ou bien des oiseaux qui couvent leurs oeufs, de manière à les maintenir au chaud et à permettre le développement de l'embryon. A ce stade, les adultes commencent à rester sur le nid à partir de ce moment. Alors après la ponte, nous avons remarqué si l'un du couple reste sur le nid ou non. Alors, la durée de l'incubation a été noté dans cette étude, à partir du premier jour jusqu'à l'éclosion c'est-à-dire la fréquence ou le temps

28

total effectué entre les deux sexes durant cette période et aussi des comportements du couple autour du nid tels que l'échangé de proies.

L'absence d'un couple dans le nid correspond au moment où aucun individu n'a couvé les oeufs, par exemple si l'individu est sorti du nid pour effectuer d'autres activités telles que la chasse, l'auto-alimentation et la surveillance du territoire.

L'éclosion à la période de sortie des oisillons des coquilles. Elle marque la fin de l'incubation.

I.4.6.3. Elevage et croissance des poussins

A partir de l'éclosion, notre attention s'intéresse à noter les comportements des adultes envers les poussins. Alors, dans cette étude nous avons l'opportunité d'enregistrer la période d'élevage des poussins, la fréquence de la couvaison c'est-à-dire la participation de deux sexes relative à la couvaison des poussins, la livraison des proies, la qualité et la quantité des proies livrées, le nourrissage des poussins.

Tandis que la détermination de l'âge probable des poussins se fait par l'identification des poids, du régime alimentaire, de la morphologie des plumes, des ailes et de la queue.

I.4.6.4. Productivité

La productivité s'est définie comme le nombre de poussins dispersés par rapport aux nombres d'oeufs éclos dans un nid donné (Rasolonjatovo, 2016). Pour évaluer la productivité, il est nécessaire de calculer le pourcentage de poussins ayant pris leur envol. Le pourcentage de poussins envolés s'obtient en divisant le nombre des poussins envolés par le nombre total de poussins éclos puis multiplié par cent.

I.4.7. Etude écologique des espèces

L'écologie est une discipline qui s'intéresse à étudier la relation des êtres vivants entre eux et avec leur environnement. C'est donc une étude de condition d'existence et des comportements des êtres vivants en fonction de l'équilibre biologique et la survie des espèces. Dans notre cas, nous somme penché sur l'étude de paramètres suivants : environnement du nid, habitat des espèces et régime alimentaire.

29

I.4.7.1. Etude de nid

? Description du nid

Le nid a été décrit une fois que l'arbre du nid a été trouvé. Mais la description complète a été faite après l'indépendance des poussins. Ce choix a pour objectif de ne pas perturber les oiseaux. Dans cette étude, nous avons grimpé sur l'arbre du nid pour voir les matériaux de construction et mesurer les nids (l'épaisseur, longueur, largeur la profondeur) fig n°5, la hauteur du nid par rapport au sol. En outre, l'orientation du nid et la longueur de l'arbre du nid ont été aussi considérée pour avoir d'idée sur l'ensoleillement du nid.

3

1 : Profondeur, 2 : Diamètre interne, 3 : Diamètre externe ou structure complète
Figure n° 11 :
Schéma d'illustration de la mensuration du nid (Stock, 2017)

? Analyse de l'habitat

Cette partie nous permet de collecter les informations sur la structure du territoire de la nidification des espèces étudiées afin de savoir leur exigence écologique en tenant compte le territoire de chasse, le perchoir et le dortoir.

b.1-Analyse de l'habitat de la nidification

La méthode adoptée pendant l'analyse de l'habitat est la méthode de Greig-Smith (1983) et l'utilisation de GPS. La première activité consiste à considérer le nombre des arbres qui a un diamètre à la hauteur de la poitrine (DHP) supérieur ou égal de 10cm. Tandis que la deuxième sert à enregistrer les coordonnées géographiques. L'arbre du nid est pris comme point de départ pour les quatre quadras. Nord-ouest, Nord-est, Sud-ouest, sud-est. Un décamètre (15m) et des rubans ont permis d'établir ces quadras. Pour chaque quadra, l'arbre le plus proche à partir de

l'arbre du nid a été marqué à l'aide de rubans et étudié. Ensuite, l'arbre à DHP supérieur à 10cm le plus proche de ce dernier sera étudié et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on obtienne une distance totale de 50m. L'arbre déjà étudié a été marqué à l'aide d'un ruban coloré en orange, afin de ne pas le réétudier. Le DHP et le nom vernaculaire de tous les arbres ont été notés ainsi que leur hauteur.

50m

: Arbre à DHP>10cm

Nord

Ouest

NID

Est

30

Sud

Figure n° 12 : Technique d'évaluation de l'habitat de nidification selon Greig-Smith, 1983 D'autres paramètres utiles pour faire l'analyse ont été aussi tels que :

? La distance de chaque arbre du nid par rapport au bord de la forêt ;

? La distance de chaque nid par rapport à la construction humaine la plus proche

(maison, route, ...)

b.2 Délimitation du territoire de chasse, perchoir et dortoir

Le territoire de chasse désigne l'ensemble des endroits où les individus réalisent les captures des proies. Nous avons enregistré les coordonnées géographiques et déterminé la distance entre les points de capture et les nids. En outre, les données concernant la hauteur des arbres de perchoir par rapport au sol ont été collectées.

La détermination du dortoir du mâle repose sur le nom et les caractéristiques de l'arbre de dortoir ainsi que leur distance par rapport à l'arbre du nid. La délimitation a été donc estimée par rapport à l'emplacement du nid en tenant compte les trois facteurs suivants: la localisation des perchoirs fréquemment utilisés par le couple propriétaire pour différents usages (bain de soleil, accouplement, transfert de proie, repos), la distance maximale effectuée par chaque

31

élément du couple pour défendre la surface occupée lors de la compétition intra- et interspécifique et l'emplacement du juchoir (endroit de repos durant la nuit) si celui-ci se situe dans la périphérie de l'arbre du nid.

I.4.7.2. Régime alimentaire

La détermination du régime alimentaire permet d'envisager la conservation et de sauvegarder une espèce dans leur milieu naturel facilitant ainsi les moyens de définir sa niche écologique et de s'informer sur son niveau trophique (René de Roland, 2010). L'identification de l'alimentation de chaque espèce est connue grâce à l'identification des proies vues ou apportées par des individus, ou encore par les restes de nourritures récoltées dans les nids ou dans les dortoirs soit aussi à partir des pelotes de régurgitations. Les observations directes pendant la période de reproduction ont permis d'identifier les proies apportées par chaque individu du couple. Pour compter et quantifier les proies, chaque apport effectué par l'individu du couple est considéré comme une nouvelle proie. Par contre pour les restes de proies trouvées, seul leur présence est notée.

I.4.7.3. Evaluation des menaces et des pressions dans l'ensemble d'habitat

Lors de notre étude sur le terrain, toutes sortes de menace anthropique et naturelle ainsi que leurs impacts sur le mode vie de ces deux espèces de rapaces ont été étudié comme au niveau de la structure de l'habitat de nidification et du régime alimentaire. Pour ceux-là, certains paramètres étaient utilisés pour évaluer le degré des menaces et pressions pesant sur l'espèce et son habitat. Ces paramètres sont les suivants : la collecte des oeufs, l'enlèvement des aiglons au nid et la chasse, le nombre des grands arbres coupés en tenant compte leurs distances par rapport aux arbres de nidification, le défrichement, le feu de brousse et les facteurs climatiques.

Pour combler les informations, des enquêtes ont été effectuées auprès de la population riveraine et des agents des sites protégés.

I.4.8. Comportements des adultes

Pour cette étude, le comportement se définit comme étant la séquence d'une ou plusieurs activités effectuées par un individu quelconque afin d'atteindre un but, à un moment bien précis (Raveloson, 2016). La méthode d'observation directe et continue est une méthode adoptée pour l'étude de comportement (Martin & Bateson, 1993) en utilisant d'un télescope et une paire des jumelles pour noter les activités et une montre à chronomètres enregistrer les durées des évènements données. Cette méthode permet donc d'enregistrer le type d'activité et d'analyser

32

les fréquences et la durée des évènements se sont déroulés. Dans cette étude, le suivi de comportement des couples s'est fait surtout pendant l'observation du nid et l'analyse de l'habitat. Alors, la relation intra- et interspécifique des couples de ces rapaces a été notée.

I.5. ANALYSE DE DONNEES

Cette démarche nous a permis de vérifier statistiquement nos hypothèses. Afin d'effectuer cette analyser, nous avons utilisé les logiciels : XLSTAT 9, version 2013 pour le test statistique et Microsoft Excel 2013 pour la manipulation et le formatage des données. Avant de procéder à toutes les analyses, toutes les données collectées sont enregistrées sous forme de base de données. Alors, ce chapitre nous exhibera la démarche a suivi pour l'analyse des données collectés sur terrains.

I.5.1. Moyen et écart-type

Certains résultats sont présentés sous forme de moyenne accompagnée de l'écart-type (moyenne#177; écart-type) selon les formules suivantes :

33

I.5.2. Test de Chi-deux (÷2)

Le test de ÷2 sert à tester l'homogénéité des faits observés avec ceux à espérer pour deux ou plus d'échantillons (Jonshon, 1992). Ce test est le plus utilisé et conseillé pour les ornithologues (Fowler & Cohen, 1985). Dans cette étude, il a été utilisé afin de comparer la distribution des effectifs de population dans les zones protégées et non protégées. Ce test est employé pour vérifier les hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 :

H01 : « La distribution des effectifs des populations dans les zones protégées et non protégées est homogène ».

Ha1 : « La distribution des effectifs des populations dans les zones protégées et non protégées est hétérogène ».

34

Hypothèse 2 :

H02 : L'effectif de ces deux rapaces dans la zone étudiée est égal Ha2 : L'effectif de ces deux rapaces dans zone étudiée est différent La valeur de ÷2 est obtenue par la formule suivante (Jonshon, 1992) :

K

X2=?

C=1

(oi-ci)2

Ci

Où : Oi : valeur observée et Ci : valeur calculée (théorique) Calcul de la fréquence calculée

Les données initiales étaient groupées dans un tableau de "l" lignes et de "c" colonnes. L'effectif calculé d'une case est le produit du total de la ligne par le total de la colonne, divisé par le total général.

Le degré de liberté (d.d.l) est obtenu par :

d.d.l = (Nombre de ligne - 1) (Nombre de colonne - 1).

Dans le cas où d.d.l = 1, il faudrait passer à la correction de Yates (Fowler et Cohen, 1985) pour chaque variable considérée dont :

(/0-C/-0,5)2

C

X2 yate =

La valeur de ÷2 à la fin de la correction de Yates sera 2 X ÷2yate.

Pour évaluer le tes de Chi-deux, la valeur de ÷2 ainsi obtenue (÷2cal) est comparée à celle donnée par la table (÷2tab). La probabilité de risque est de 5% avec l'hypothèse nulle H0 : « Il n'y a pas de différence significative entre les variables testés », donc :

- Si ÷2cal >÷2tab la différence est significative donc H0 rejetée

- Si ÷2cal < ÷2tab H0 acceptée

PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

37

Cette partie nous présente les résultats de cette recherche. Elle renferme les informations des espèces étudiées concernant : l'effectif des populations présentes et le nombre et les caractéristiques du nid dans les zones étudiées, la morphologie et la morphométrie des individus, la biologie de la reproduction, l'écologie et les comportements.

II.1. NOMBRE DES INDIVIDUS ET DES NIDS TROUVES

La recherche des individus et du nid basant sur l'enquête, l'observation directe, suivi de l'individu avec une méthode d'écoute pendant le mois de novembre 2019, (du 5 à 20 Novembre soit 15jours) nous donne les résultats suivants :

II.1.1. Nombre des individus

Pour cette étude, nous avons trouvé au total 29 individus adultes : 11 Accipiter Madagascariensis et 18 Falco zoniventris. Le résultat de cet inventaire est présenté sur le tableau suivant :

Tableau n° 1 : Nombre des individus inventoriées

Espèces inventoriées

Dans les aires protégées ou Site 1

Aux alentours
ou Site 2

Total

Accipiter Madagascariensis
(Population A)

09

2

11

Falco zoniventris
(Population B)

12

6

18

Total

21

8

29

Le tableau ci-dessus affirme que les Accipiter Madagascariensis sont moins nombreux que les faucons à ventre rayé. Les deux espèces fréquentent beaucoup le milieu forestier du site 1. Ceci est prouvé par notre analyse statistique lors du test de khi-2 :

? Pour l'effectif des individus dans deux sites :

Ici, la valeur observée est supérieure à la valeur seuil, ÷2cal 0,468>÷2tab 0,05, alors l'hypothèse nulle (H01) est rejetée en faveur de l'hypothèse alternative Ha1, c'est-à-dire la distribution des effectifs des populations dans les zones protégées et non protégée est hétérogène, ces rapaces sont nombreux dans le site 1 par rapport au site 2.

38

? Pour la comparaison des effectifs entre les deux rapaces dans notre zone d'étude,

les Falco zoniventris (population B) tient l'effectif élevé que les Accipiter madagascariensis (population A). Ceci affirme que les effectifs de ces deux espèces ne sont pas égaux dans notre zone d'étude. C'est qui veut dire que le H02 est rejetée en faveur de Ha2 (Ha2 : L'effectif de ces deux rapaces dans la zone étudiée est différent).

L'abondance relative de ces rapaces par rapport à l'effectif total des espèces d'oiseaux présents dans ce site est relativement très faible. Ces espèces ne sont pas colonies, ils vivent soit seul soit en couple. Parmi les 29 individus trouvés, 2 paires des A. madagascariensis ont été en couple et 2 paires pour le F. zoniventris. Ceci nous a permis d'étudier les paramètres de nidification dans notre zone d'étude.

II.1.2. Nombre des nids

Dès qu'on a bien identifié les individus en couples, notre attention se concentre sur le suivi de ces individus afin de trouver leurs nids. Cette activité s'est réalisé évidement dans chaque site étudié. En effet, nous avons localisé 5 nids (4 nids actifs et 1 nid abandonné) :

? 2 pour la population A, tous nids se trouvent dans le site1. Aucun nid n'a été trouvé dans le site 2. Le nid 1 a été trouvé le 09 Novembre 2019 sur les coordonnées géographiques Latitude sud : 23°07'28» et Longitude Est 43°37'44,2» tandis que l'autre (nid 2) s'est trouvé le 11 Novembre 2019, distant environ 2,2km et sud Est par rapport au nid 1 sur les cordonnées Latitude sud : 23°07'12,7» et Longitude Est 043°37'27,8».

? 3 pour la population B, l'un dans le site 1 appelé nid 3, a été trouvé le 5
Novembre 2019 sur les coordonnées géographiques suivants : Latitude sud : 23°07'21,8» et Longitude Est 043°37'43,4» et les autres aux alentours du parc (un nid actif et un nid abandonné). L'autre nid actif dans le site 2 appelé nid 4 a été trouvé en premier le 18 Novembre 2019 sur les coordonnées suivants Latitude sud : 23°07'22» et Longitude Est 043°37'13,8»avant la découverte du nid 5 abandonné un jour après sur les coordonnées Latitude sud : 23°07'18,4» et Longitude Est 043°37'32,6».

Ce résultat affirme que l'habitat forestier du site 1 est indispensable à la reproduction pour la population A tandis que le choix du site de nidification est facultatif pour la population B.

39

II.2. MORPHOMETRIE

Les résultats de cette partie sont obtenus à partir de l'observation directe nous permettent de faire la description morphologique et morphométrique des individus observés et capturés. Pendant la capture, nous avons piégé 4 individus, 2 mâles et 2 femelles, respectivement 1 individu mâle et 1 femelle pour chacune de deux espèces. Les individus capturés ont été les couples suivis.

Le couple de l'Epervier de Madagascar a été capturé le 15 (le mâle) et 17 (la femelle) décembre 2019. Tandis que le couple de faucon a été capturé le 26 (la femelle) et 29 (le mâle) novembre 2019. Après la capture, la mensuration du poids et la longueur du corps a été faite pour les quatre individus adultes capturés. Des extraits de résultats de cette mensuration pour la dimension corporelle obtenue sur ces deux couples sont montrés sur le tableau ci-dessous suivant.

Tableau n° 2 : Résultats de la mensuration et du pesage des individus adultes capturés

Espèces

Sexes

Longueur du
corps (cm)

Poids (en g)

Longueur de la
rémige I (cm)

Epervier de Madagascar ou Accipiter madagascariensis

Mâle

33

298

18,05

femelle

38,42

344

23,12

Faucon à ventre rayé ou Falco zoniventris

Mâle

34

146

11,3

Femelle

36

178

12

Ce tableau nous montre qu'il y a une différence morphologique entre les deux sexes au niveau de taille pour les deux espèces. Les femelles semblent plus avantageuses que les males surtout au niveau de poids.

Chez l'Epervier de Madagascar, la femelle tient la taille plus grande que le mâle, le dimorphisme sexuel est bien évident au niveau de la taille, poids, et de la longueur de la rémige à part de la coloration.

Tandis que chez le faucon à ventre rayé, la différence de longueur du corps entre les deux sexes semble moins évidente. En effet, la détermination du dimorphisme sexuel peut s'avancer à l'aide de la taille, particulièrement au niveau de poids.

Vue les résultats sur ce tableau, l'Epervier de Madagascar est une espèce de rapace de grande taille que le faucon à ventre à rayé.

40

II.3. BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION

II.3.1. Période de formation de couple, accouplement et ponte

La formation du couple est l'ensemble des comportements ou des activités de couple avant la période de la reproduction en vue de l'accouplement. Tandis que ce dernier signifie la relation sexuelle directe entre le couple. Les données de notre étude sur terrains ne permettent pas de répondre cette partie à cause du retard pour la descente sur terrain. En effet, notre effort lors de la recherche bibliographique nous permettra d'avancer quelques informations dans la partie des discussions.

II.3.2. Période de Ponte et taille des oeufs

La ponte se réalise après la construction du nid. Comme le cas des activités ci-dessus, nous avons manqué l'enregistrement de l'intervalle de ponte pour les couples étudiés.

Pour l'Epervier de Madagascar, cette activité commence à partir de début de mois d'octobre et le nombre des oeufs par nid varie entre 3 à 4. La dernière ponte a été trouvée pour le nid 2, le 14 novembre2019. Pour les deux nids trouvés, ils contiennent au total 7 oeufs, chacun contient en moyenne 3,5 (n=3oeufs nid1 et n=4 oeufs nid 2). Ces oeufs sont colorés uniformément blancs ou avec des marques plus sombres variables. La largeur des oeufs varie entre 36,1 et 36,3 mm et entre 39 et 39,5 pour sa longueur et ils pèsent entre 30 à 34g (n= 7 oeufs). Le premier oeuf semble plus petit que les autres derniers.

Pour le faucon à ventre rayé, la période et l'intervalle de ponte n'ont été pas enregistrée, tous les nids ont été trouvés durant la période de l'incubation. Mais ceci ne nous a empêchés pas d'identifier leurs contenus. Le nid 3 qui se trouvant dans le site I (dans l'aire protégée) contient 2 oeufs tandis que l'autre (nid 4) situé dans le site 2 (aux alentours du parc) contient 3 oeufs. L'oeuf de cette espèce pèse entre 23,80 à 25g (n= 5). Il mesure entre 32 et 32,4 mm pour sa largeur et entre 38 à 38,4 pour sa longueur.

II.3.3. Incubation et éclosion

Ce sous chapitre va nous exhiber les données concernant la période de l'incubation et sa durée pendant la photophase, ainsi que l'information sur le taux d'éclosion.

41

II.3.3.1. Incubation

Pour tous les nids étudiés pour les deux espèces, les femelles seules occupent l'activité incubatrice entre les couples, tandis que les males assurent le ravitaillement des proies. La livraison des proies se réalisent en dehors de l'arbre de nidification, distant environ 15 à 30 m par rapport à l'arbre du nid.

Pour l'Epervier de Madagascar, le repérage de la durée d'incubation a été faite sur le nid 2, cette activité dure 35 jours. La fin de l'incubation est marquée par l'éclosion. Pour cette couple, la femelle occupe l'incubation 83,7% pour les 162 heures du temps d'observation pendant la phase diurne, tandis que le reste du temps, les nids est abandonnées au moment que la femelle cherche des proies ou réalisent d'autres activités. Pendant la nuit, la femelle reste sur le nid, continue l'incubation tandis que le mâle reste sur son dortoir tous près mais en dehors de l'arbre du nid.

Tous les 2 nids du Faucon à ventre rayé ont été trouvés en plein période d'incubation, après 8 jours de la découverte du nid 3 dans le site 1, tous les oeufs ont été éclos. Tandis que l'éclosion du deuxième nid a été observée juste 4 jours après sa découverte. Ceci nous rend difficile à déterminer la durée de l'incubation. Mais notre approche bibliographique avance les informations concernant cette activité dans la partie des discussions.

II.3.3.2. Période d'incubation et taux d'éclosion

Pour l'Epervier de Madagascar, le taux de réussite a été 100% (n = 7 poussins pour les nids 1 et 2). Les oeufs du nid 1 ont été tout éclos le 3 décembre 2019 tandis que ceux du nid 2 ont été éclos le 16 décembre 2019. Ceci nous permet donc d'estimer que l'incubation du nid 1 a été commencée le 30 octobre 2019. Le taux de réussite a été 100% (n=7 poussins pour les nids 1et 2)

Pour les Faucon à ventre rayé, les oeufs du nid 3 ont été éclos le 13 Novembre 2019 tandis que les autres oeufs se trouvant dans le nid 4 du site 2 ont été éclos le 22 novembre 2019. Ces deux nids ont un taux d'éclosion 100% qui donne au total cinq (05) poussins issus des 5oeufs de deux nids (nid 3=2 poussins et nid 4= 3poussins).

Après l'éclosion, les poussins présentent morphologiquement une couleur presque entièrement blanche qui sont les duvets pour les deux espèces particulièrement la partie ventrale et dorsale. Tandis que le bec, la zone perioculaire et les pattes sont nus avec une couleur au

42

début jaune sombre s'évolue en gris foncé. Ces colorations s'évoluent et varient suivant l'âge des poussins

II.3.4. Elevage des poussins dans le nid

L'élevage des poussins est l'ensemble des activités du couple envers leur génération à partir de l'éclosion jusqu'à l'indépendance total des poussins.

Pour l'Epervier de Madagascar, l'observation a été faite sur le nid 1 à partir de l'éclosion 03 décembre 2019. Les poussins commencent à quitter leur nid à partir de 35é jours pour le mâle et 38é jours pour les femelles après l'éclosion mais ils retournent au nid au soir. Ces poussins deviennent indépendants total aux 61 à 63é jours après l'éclosion pour les mâles et 65 à 66é jours pour les femelles. Mais entre cette période leur vie est à la charge des parents comme la couvaison, le nourrissage, la défense, etc. Pendant ces 66 jours, le temps d'observation a été 252 heures. La couvaison a été seulement effectuée par la femelle tandis que le mâle assure la capture et le ravitaillement des proies. Ces derniers ont été livrés à la femelle en dehors de l'arbre du nid puis la femelle assure le nourrissage des poussins. La femelle reste toujours sur le nid presque 92% du temps d'observation pendant la phase claire pour la couvaison sauf en cas de livraison des proies. Pendant cette étude, 72 proies ont été identifiées livré par le mâle, 82% Oiseaux, 8% reptiles (lézard et gecko...), 6 % insectes et 4% non identifié. Ensuite, la quantité des proies données aux poussins diminue à partir de 38é jours de l'âge des poussins. Les poussins du nid 1 ont été tous disparus le 07 février 2020, tandis que ceux du nid 2, le 21 février 2019.

Pour le faucon à ventre rayé, l'observation des activités du couple pour l'élevage des poussins a été faite au nid 3 à partir de l'éclosion qui a eu lieu le 13 novembre 2019 jusqu'à l'indépendance total des poussins. Celle-ci dure 62 heures au total pour le temps d'observation. La femelle seule assure la plupart du temps environ 60% pour la couvaison et le nourrissage des poussins tandis que le mâle assure principalement la capture et le ravitaillement des proies mais ceci n'empêche pas la femelle de se débrouiller. A partir de 10 jours de l'âge des poussins, la femelle quitte le nid à la fois pour se nourrir et chercher des proies pour leurs progénitures. A partir de 27 à 31éme jours de l'âge, les poussins apprennent à voler et à capturer leur proie. A partir de ce moment la quantité des proies livrés par les parents commence à diminuer mais cette intervention continue jusqu'à ce qu'ils soient indépendants totalement aux 53 à 55è jours

43

d'âge. Les poussins du nid 3 et du nid 4 ont disparus respectivement le 07 janvier 2019 et le 15 janvier 2020.

Bref pour ces deux espèces des rapaces, les femelles occupent principalement l'incubation des oeufs, la couvaison et le nourrissage des poussins tandis que les mâles s'occupent les captures et les ravitaillements des proies.

II.4. MENSURATION ET PESAGE DES POUSSINS

Les résultats de la mensuration servent à connaitre le taux de croissance pondérale et morphométrique des poussins. Alors les données du pesage sont présentées dans le tableau ci-dessous. La mensuration a été faite tous les cinq jours et a été commencée à partir de cinquième jour jusqu'à vingt cinquième jour d'âge des poussins car à part de cette période, les poussins commencent à quitter leur nid et il est devient difficile de les capturer pour poursuivre la mensuration.

Evolution pondérale des poussins en fonction l'âge

Poids en g

180 160 140 120 100 80 60 40 20

 

0

5éj 10ej 15ej 20ej 25j

 

Jour de mensuration

Accipiter

madagascariensis

42

75

108

140

170

Falco zoniventris

27

49

82

111

129

Accipiter madagascariensis Falco zoniventris

Figure n° 13 : Poids des poussins par cinq jours

Le tableau et le figure ci-dessus affirme que le poids des poussins s'évolue rapidement et presque constante. Pendant cette période, les adultes se débrouillent beaucoup pour nourrir et défendre leurs progénitures.

44

II.3.4. Productivité

Pour l'Epervier de Madagascar, la productivité est égale à 100% car les sept poussins issus de sept oeufs de deux nids donnent sept individus qui ont réussi envol au moment dispersion des poussins. Aucune pression et menace n'a été observée chez les poussins.

Pour le Faucon à ventre rayé, la productivité est égale 80% car l'un des poussins issus des cinq oeufs est mort. Il a été trouvé sous l'arbre du nid 4, situé dans le site 2 lors de la pluie et du vent violent du 15 et 16 décembre 2019. Par contre, les quatre poussins restants ont réussi à s'envoler jusqu'à l'indépendance total.

En général, le succès de la reproduction de ces deux espèces est élevé et atteint la valeur moyenne de 90%.

45

II.4. ECOLOGIE

II.4.1. Caractéristique des nids ? Emplacement des nids

Pour l'Epervier de Madagascar, tous les nids ont été trouvés dans le milieu forestier des zones protégées. Le nid 1 s'est situé dans le Parc Mosa, est placé à l'extrémité des deux petites branches en forme d'une fourche d'un baobab fony (Adansonia rubrostipa), 14m de hauteur avec une DBH de 132cm. Cet arbre se situe dans le milieu forestier mais tous près d'une piste du circuit de parc, avec une distance de 14m. Ce nid se place à 12m de haut par rapport au sol. Ceci se situe dans les coordonnés suivants : Latitude sud : 23°07'29» et Longitude Est 43°37'42»

Tandis que le nid 2, s'est trouvé à l'intérieur de la réserve Reniala, s'est placé sur des quatre branches en forme « V » de Boy Commifora lami. Cet arbre possède une hauteur de 17m avec une DBH de 44cm. La distance du nid par rapport au sol est à 14, 3m. Ceci se trouve dans le coordonné suivant : Latitude sud : 23°07'13,1» et Longitude Est 043°37'29,1»

Les nids des Epervier de Madagascar montrent une ouverture en haut et se placent dans la partie Est de l'arbre de nidification afin de bénéficier le rayon solaire pour le matin. Mais ces nids sont généralement cachés sous des feuilles en raison d'éviter la chaleur du rayonnement solaire et les prédateurs des oeufs et des poussins. Les hauteurs de l'arbre du nid ont une moyenne de 15,5 m (n=2 arbres du nid). Le choix de l'emplacement du nid est donc en raison de la sécurité.

Pour les faucons à ventre rayé, le nid 3 localisé dans la réserve Réniala se situe dans les coordonnés Latitude sud : 23°07'22,1» et Longitude Est 43°37'42,3», est placé sur un Farafatsy (Givotia madagascariensis) de 13m de hauteur et avec une DBH de 98 cm. Le nid a été placé de 8m par rapport au sol.

Tandis que l'autre, (nid 4) situé dans le milieu ouvert en dehors du parc se situe sur les coordonnées Latitude sud : 23°07'21,9» et Longitude Est 043°37'14,3», se repose sur un manguier (Mangifera indica) de 14m de haut avec une DBH de 143cm. Le nid a été porté par des branches en forme d'une fourche de cet arbre et situé une hauteur de 11m par rapport au sol. Ce nid se situe au bord de l'agroforesterie de l'ONG Bel Avenir et distant de 102m d'une habitation humaine. Le nid 5 non actif déjà abandonné s'est trouvé sur un pied de Tamarinier

46

(Tamaridus indica), 15m de haut avec une DBH 173cm. Cet arbre de nidification distant de 2,2km par rapport à l'arbre du Nid4 du site 2 et 540m par rapport au nid1 du site 1. Il se situe précisément sur les coordonnées Latitude sud : 23°07'33,1» et Longitude Est 043°37'29,1».

Bref, l'hypothèse 3 est annulé car l'arbre de nidification est différent pour les deux espèces voir même pour les individus d'une même espèce.

? Dimension de nid

Pour déterminer les caractéristiques de nids, nous avons faites une observation directe et une mensuration après la dispersion totale des poussins. Tous les nids pour les deux espèces se ressemblent au niveau des matériaux de construction. Ils sont généralement construits à base des petites branches ou des rameaux avec des diamètres varient entre 1 à 2,5 cm et de 14 à 48cm de longueur, des feuilles mortes et des herbes sèches dans la partie internes.

Les paramètres considérés et les données de la mensuration sont présentés sur le tableau suivant :

Tableau n° 3 : Forme et dimension des nids

Espèces

Accipiter madagascariensis

Falco zoniventris

Moyenne

Nids

Paramètres considérés

Nid 1

Nid2

Nid3

Nid4

N1& N2

N3&N4

Diamètre total du nid (cm)

38

36

35

36,5

37

35,75

Largeur total du nid (cm)

34

35

32

34

34,5

33

Diamètre interne

31,5

30

28

31

31,25

29,5

Hauteur (cm)

22

21

16

18

21,5

17

Profondeur intérieur (cm)

13

12

09

11

12,5

10

Rakotoson, 2020

Accipiter madagascariensis Nid 1 Accipiter madagascariensis Nid2

Falco zoniventris Nid3 Falco zoniventris Nid4

40

30

20

10

0

Accipiter madagascariensis Nid 1

Accipiter madagascariensis Nid2

Falco zoniventris Nid3

Falco zoniventris Nid4

47

Figure n° 14 : Résultats de la mensuration des nids

Le tableau et la figure ci-dessus montrent que les formes des nids entre les couples des mêmes espèces sont presque semblables avec une différence seulement entre de 1 à 2cm pour chaque paramètre étudiée. Tandis que cette différence peut atteindre de 5 cm entre les deux espèces. Les nids de l'Accipiter madagascariensis sont un peu plus larges que ceux des Falco zoniventris. Ces écarts sont quasiment constants pour chaque paramètre considéré et pratiquement moins évidents pour la même espèce.

II.4.2. Analyse de l'habitat de nidification

Ce sous chapitre donne la structure et la caractéristique des territoires aux alentours de l'arbre du nid. Pour cette étude, nous avons inventorié au total 342 pieds d'arbres. Ces arbres se répartissent de façon inégale pour chaque territoire d'un nid donné surtout entre les deux sites. (Tableau n°4).

Tableau n° 4 : Résultats de la mensuration des arbres aux alentours de nid

Type de
site

Habitat du
nid

Nombre de pied
d'arbres
enregistré

Nombre
d'espèces
d'arbre

Hauteur
moyenne
(en m)

DBH
moyenne
(en cm)

Site 1

Nid 1

123

25

13,5#177;4,2

33,12#177;8,3

Nid 2

111

22

14,8#177;2,1

41,22#177;1,1

Nid 3

97

18

15#177;2,2

38,21#177;2

Site 2

Nid 4

11

6

14,3#177;3,3

39, 6#177;12,1

Rakotoson, 2020

48

Ce tableau affirme que les territoires du nid du site 1 renferment beaucoup des pieds et d'espèces d'arbres que du site2. Ceci est dû à la conservation de l'habitat entant qu'un habitat protégé. Le territoire du nid 1 est plus riche en pied et en espèce d'arbre tandis que le nid2 tient le record au niveau du DBH par rapport au territoire des autres nids. Les hauteurs moyennes des arbres dans tous les territoires des nids varient entre 13,5#177;4,2 à 15#177;2,2 m avec une moyenne totale de 14,4 (n=4 territoires des nids). Ils se présentent quasiment d'une même strate.

II.4.3. Territoire de chasse, perchoir et dortoir ? Territoire de chasse

Pendant le suivi des couples, les Epervier de Madagascar occupent un vaste et variable territoire pour la chasse, des milieux forestiers des zones protégées et des milieux ouverts aux alentours du parc voire dans les zones d'habitation humaine pour chasser les poussins domestiques tandis que les milieux arborés ou forestiers sont le plus utilisés pour chasser les petits reptiles et des oiseaux. Pour les deux couples suivis, les proies ont été capturées généralement entre 18 à 1600m par rapport à l'arbre du nid. Mais cette espèce utilise fréquemment l'habitat forestier pour cette activité, rarement dans le milieu ouvert.

Pour le Faucon à ventre rayé, les territoires de chasse sont facultatifs, l'espèce peut chasser même sur l'arbre de nidification, pour la capture des insectes mais les territoires utilisés peuvent s'étendre dans une distance plus de 1230m par rapport à l'arbre du nid. Le couple dans le site 1 chasse souvent dans le milieu forestier de la zone protégée tandis que l'autre couple fréquente le milieu ouvert aux alentours du nid mais le mâle peut parfois effectuer la chasse dans le milieu forestier du site 1. En général, l'endroit de chasse est totalement variable.

? Perchoir et dortoir

Pour l'Epervier de Madagascar, les individus fréquentent de se jucher sur un arbre ayant une hauteur moyenne de 9,5m (n=24 pieds d'arbres) de haut. L'arbre de perchoir distant de 100 à 250m de cibles de chasses et l'arbre de dortoir distant entre 80 à 150m de l'arbre du nid pour le mâle. Parmi ces 24 pieds d'arbre constitués par cinq espèces, les Didiera trollii (pour le juchoir) et les baobabs (pour le dortoir) sont les types d'arbres les plus utilisés par les individus.

Pour les faucons à ventre rayé, le couple 1 du site 1 utilise habituellement les pieds d'arbres ayant une hauteur moyenne de 8,2m de haut (n=13pieds d'arbres). Cette espèce utilise fréquemment Didiera trollii surtout pendant la chasse car ces espèces cherchent des insectes

49

comme des papillons et autres, cette plante attire beaucoup d'insectes surtout pendant la floraison. Mais parfois ces faucons se perchent sur un arbre comme Adansonia sp, Givotia sp, Alluaudia sp et commiphora sp. Ces sont des pieds d'arbres ayant une hauteur un peu élevé environ 11m de hauteur, utilisé surtout pour le dortoir.

Tandis que le couple 2 dans le site 2 (site non protégé), utilise les pieds d'arbres un peu plus élevé que ceux utilisé dans le site 1 avec une moyenne de 14m de haut (n=9 pieds d'arbres). Les espèces d'arbres le plus utilisées pour le juchoir et le dortoir sont : le Tamarinier (Tamaridus indica), le Manguier, Eucaliptus et Accacia sp.

II.4.3. Régime alimentaire

Cette sous chapitre exhibe les données concernant les informations sur la quantité et la qualité des régimes alimentaires des espèces étudiées. Dans cette étude, nous avons seulement tenir compte les proies capturées et portées par les adultes du couple. L'observation a été faite à partir de la période de l'incubation jusqu'à l'indépendance total des poussins. L'alimentation de chaque espèce est connue grâce à l'identification des proies vues ou apportées par des individus, ou encore par les restes de nourritures récoltées sous l'arbre du nid. L'alimentation diffère surtout du point de vue qualitative et quantitative selon la période d'observation, elle est composée en grande partie d'une grande variété d'insectes et de petits vertébrés comme les oiseaux, les lézards, les geckos et les caméléons.

Pour les couples d'Epervier de Madagascar, 182 proies ont été recensées (99 pour le couple 1 et 83 pour le couple 2). Parmi eux, 81,86% (n= 149 proies) ont été identifiés et 18,14% (n= 33 proies) restent non identifiés lors de la taille parfois plus petite ou problème du choix des points d'observation semble un peu loin du nid. En général par rapport aux proies identifiées, la ration alimentaire est constituée principalement par des oiseaux forestiers des petites taille (n=72 proies) et des poussins domestique (n=34 proies), au total 71,14% (n=106 proies) mais ces oiseaux chassent aussi des reptiles 21,47% (n=32proies) comme les geckos (Phelsuma sp) (n=5 proies), les lézards (Chalaradon sp) (n=8 proies) et les caméléons (n=19 proies) et des insectes 7, 38% (n=11proies) dans les ordres des orthoptères (criquets et des papillons) et des coléoptères (fig n°8). Aucuns serpents et des grenouilles n'ont été identifiés. Ces proies sont généralement capturées sur le sol à l'aide de leurs serres mais parfois capturés en vol particulièrement les papillons. Ces résultats nous permettent de dire que les Eperviers de

50

Madagascar ne sont pas des espèces totalement spécialistes mais seulement on peut dire que la ration est essentiellement basée en oiseaux.

Pour les Faucons à ventre rayé, 88 proies ont été chassés au total pour les deux couples étudiés, 78, 40% (n=69 proies) parmi eux ont été identifiés tandis que les restes 11,59% (n=19 proies) sont inconnue comme de l'épervier de Madagascar. Par rapport aux proies identifiées, la ration est constituée principalement par des petits reptiles (geckos (n=5 proies), caméléons (n= 21 proies), lézards (n=12 proies), au total 55,07% (n=38 proies) et des insectes (Papillons (n=17 proies), Menthes religieuses (Mentis sp) (n=2), criquets (Locusta migratoria et Nomadocris septemphasciata) (n=7 proies) et des libellules (Libellula sp) (n=5)) soit 44,92% (n= 31proies) au total (fig n°15). Aucuns oiseaux et serpent n'ont été capturés et livrés pendant cette étude pour cette espèce. La plupart des proies sont capturés sur le sol mais certains insectes sont chassés en vol ou sur d'autres substrats comme les geckos. Les Faucons à ventre sont des espèces polyphagiques et leur alimentation se base principalement sur les petits reptiles et des insectes.

Pour les deux espèces étudiées, les insectes sont généralement chassés pendant la période d'élevage des poussins pour nourrir les poussins. Tandis que les adultes des Eperviers de Madagascar préfèrent beaucoup des oiseaux et des petits reptiles pour les Faucons à ventre rayé.

160 140 120 100 80 60 40 20

 

0

Insectes

Reptiles

Oiseaux

Total

Accipiter madagascariensis

11

32

106

149

Falco zoniventris

31

38

0

69

Accipiter madagascariensis Falco zoniventris

Figure n° 15 : Les régimes alimentaires des oiseaux étudiés

51

Cette figure montre que les deux espèces ont à peu près la même proportion au niveau des reptiles, mais l'alimentation est basée principalement en oiseaux pour les Epervier de Madagascar. Tandis que pour les Faucons, leur alimentation se base en insectes et reptiles.

Figure n° 16 : Faucons à Ventre rayé sur le perchoir avec les proies capturées, Reniala 2020 II.4.4. Pressions et menaces

Les deux espèces étudiées ont les degrés des menaces différentes mais en général, ils sont liés à l'activité anthropique.

Pour les Eperviers de Madagascar, leur menace est la chasse directe par la population locale, en raison de lutter contre l'ennemi des poussins domestiques. Pour ce cas, la population piège l'espèce à l'aide d'un filet ou d'un piège à bâton. Pendant notre observation sur terrain, la plupart des individus capturés a été le sexe masculin. Ces sont des mâles qui chassent afin de nourrir leurs partenaires et leurs progénitures. Ensuite, la deuxième menace possible mais n'a été pas été vu pendant cette étude, c'est la chasse par les autres espèces de rapaces (Milvus sp) envers leurs poussins et également par le serpent particulièrement les Boa (Sanzinia madagascariensis) envers leurs oeufs voire leur poussin aussi. Certes, cette espèce fréquente les milieux forestiers de l'aire protégée entant qu'une espèce forestière et capable de défendre leur territoire de nidification, elle est alors généralement sécurisée face à la pression humaine et des autres prédateurs terrestres.

Pour les Faucons à ventre rayé, la population riveraine ne chasse pas cette espèce car elle ne porte pas aucune menace envers ses domestiques mais le problème c'est au niveau de l'arbre de nidification et de perchoir dans le milieu ouvert. La population exploite les grands arbres dans le milieu ouvert pour accomplir leur besoin quotidien (Charbons, bois de construction et des matériels à la maison, pirogues, etc). Ceci appauvrisse donc l'arbre

52

disponible pour la nidification or ces espèces choisit fréquemment l'habitat ouvert pour la reproduction. En plus, la période de novembre et décembre est une période des récoltes des mangues et des tamarins, qui entraine donc la perturbation des poussins sur leur nid. Les individus dans le milieu forestier protégé n'ont aucune menace liée à l'action humaine, mais la chasses des autres prédateurs comme le cas de l'Epervier de Madagascar est considérables.

D'autre part, les enfants chasseur des oiseaux à l'aide d'une flèche ne choisissent pas ces deux espèces comme cible de chasse à cause du tabou et de la croyance.

53

II.5. ETHOLOGIE

Pendant cette étude, les comportements pendant la période de reproduction à partir de l'incubation jusqu'à l'indépendance des poussins ont été enregistré tels que les comportements de chasse, la livraison des proies, l'élevage des poussins, la défense territoriale et quelques autres comportements.

II.5.1. Comportement de chasse

Le comportement de chasse pour les deux espèces est quasiment semblable. Les individus se cachent et restent en silence sous des feuilles d'arbre de perchoir ou d'autres abris pour localiser les cibles avant de se lancer, puis ils les attaquent rapidement par un vol rapide (vol piqué tout en fermant les ailes) puis ils ouvrent leurs ailes et immobilisent les proies avec les serres quand il s'agit des grosses proies. Ces dernières sont généralement capturées à l'aide de leurs serres soit sur la terre soit sur les feuilles soit sur les branches soit en vol (pour certains insectes tels les papillons) puis transporté vers les grands arbres de perchoir pour les tuer et les consommées mais ils peuvent tuer les proies directement sur la terre. Ces dernières seront mangées directement par les chasseurs ou transportées vers les nids pour les cas de femelles afin de nourrir les poussins ou livré aux partenaires pour le cas de mâles.

Pour les Eperviers de Madagascar, les proies comme les oiseaux sauvages et les poussins domestiques sont capturées sur la terre ou sur des branches de canopée à basse altitude. Avant l'attaque, ils se cachent et restent en silence sur un abri d'un arbre généralement avec une hauteur plus de 8,5m puis lance une attaque rapide par un vol piqué jusqu'au cible pour la capture. Puis ils tuent directement les proies sur le substrat soit ils les transportent d'abord sur le perchoir avant le tuer. Cette espèce est généralement vue seul soit en couple sur pendant la chasse. Il est souvent posé sur la canopée de la forêt, mais il lui arrive de planer au-dessus des arbres.

Les Faucons à ventre rayé peuvent rester immobiles sur leurs perchoirs pendant 3h15mn pour repérer les proies. Dès qu'ils trouvent leurs cibles, ils font d'un vol rapide pour les capturer comme l'Epervier de Madagascar aussi. Cette espèce préfère beaucoup le milieu forestier ouvert ou dégradé pour chasser surtout les reptiles (les lézards et caméléons) tandis que les Epervier de Madagascar restent souvent dans le milieu forestier protégé afin de se satisfaire aux petits oiseaux forestiers.

54

II.5.2. Livraison des proies entre le couple et Elevage des poussins ? Livraison des proies entre le couple en reproduction

La livraison des proies se fait en dehors de l'arbre de nidification pour les deux espèces. Le males chasse et transfert la proie au femelle sur un arbre de perchage. La livraison se fait du mâle au femelle, on ne trouvait pas le cas contraire. En effet, pour informer son partenaire, le mâle du couple crie dès qu'il soit là avec les provisions et la femelle rejoint directement son partenaire, avec un cri aussi comme réponse pour les femelles faucons à ventre rayé. La livraison se fait soit laisser devant le femelle (du pied à bec ou de pied à pied) soit du bec à bec. Cette activité a été observé à partir de l'incubation jusqu'à l'indépendance des poussins. En dehors de cette période, le couple ne s'entre occupe plus.

? Elevage des poussins

L'élevage des poussins pour les deux espèces est généralement assuré par la femelle tels la couvaison, le nourrissage et le gardiennage des poussins tandis que le mâle assure la recherche des proies et la défense du territoire. Mais, en cas de la défaillance de chasse de son partenaire, la femelle remplit la lacune et assure aussi la défense territoriale. Pendant, la livraison des proies aux poussins, le transfert se fait du bec à bec jusqu'à la période que les poussins soient capable de se débrouiller. Et pour les nids 1 et nid 3 comme nos nids de référence pour les deux espèces, une compétition des poussins pendant la prise de nourriture a été observée. L'un des poussins qui semble être plus vigoureux, accapare les proies en premier et les restes ne mangent que ceux qui restent. Des agressions entre eux ne sont pas observées à part de lancement de cris défensifs pour que l'autre n'approche pas. Le transfert de proie pour la plupart du temps entre les adultes et les juvéniles s'effectue dans le nid. Les juvéniles émettent des cris répétitifs quand ils ont faim. Lors de ses interventions, le parent nourrisseur donne des becquées aux poussins l'un après l'autre. Et l'adulte charge le partage assure le la dissection des proies avant le nourrissage. Pour l'Epervier de Madagascar si la proie s'agit d'un oiseau, avant la dissection, le parent charge d'abord la déplumâtes. La quantité des proies données aux poussins diminue progressivement à partir de 30ème jours pour l'Epervier de Madagascar et de 25ème jours pour les Faucons à ventre rayé des poussins jusqu'à l'indépendance total des poussins. A part de cette période, les poussins commencent capable de quitter les nids pour apprendre à voler et à chasser. La diminution de cette quantité continue jusqu'à l'absence total du nourrissage aux 61 à 66 jours de l'âge des poussins pour l'Epervier

55

de Madagascar et aux 53 à 55 jours des poussins pour le Faucons à ventre rayé. Ceci entraine la dispersion totale des juvéniles

II.5.3. Relation interspécifique et défense territoriale

La relation interspécifique dans le sens positif est moins évidente dans cette étude. Le cas de Faucon avec les Gymnogène de Madagascar Polybroides radiatus (Fihiaka) est l'un exemple, l'adulte du Faucon fait le chevauchement de territoire de cette dernière. Les faucons osent à chasser dans le territoire des Gymnogènes. Ceci entraine cette dernière à lancer des attaques jusqu'à ce que l'intrus ait quitte son territoire. Ce cas n'a été trouvé pour le cas de l'Epervier de Madagascar.

Pour les deux espèces étudiées, le comportement de la défense territoriale est presque semblable, s'est manifesté d'une manière plus agressive et par trois gestes bien distinctes. La première geste correspond à une émission de cris d'alertes en cas de présence d'intrus juste pour le faire fuir, la deuxième correspond l'intrus arrive tous près du nid dans un rayon environ moyenne: 132 m pour l'Epervier de Madagascar et 118m du nid pour Faucons à ventre rayé, l'un des adultes occupe le pourchasse hors du territoire et la troisième dernière correspond l'intrus est entièrement pénétrer dans le territoire de nidification, l' adule lance l'attaque avec un cris aigus jusqu'à ce que l'intrus quitte définitivement leur territoire. Accipiter francesii, Milvus migrans, Couas (Coua cristata, Coua cursor, Coua gigas, Coua sp), Falco Newtoni, Aviceda Madagascariensis, Buteo Brachypyerus sont des espèces listées comme des intruses.

En général, la sympatrie pour les deux espèces étudiées est liée aux conditions de territoire de la reproduction et à la disponibilité des régimes alimentaires.

II.5.4. Vol et cris

? Type des vols

Quatre types des vols ont été trouvés pour les deux espèces étudiée : Vol plané : Pratiqué pour la localisation des proies

Vol piqué : pratiqué pendant la chasse, avant la capture, l'oiseau ferme les ailes afin d'avoir une vitesse plus élevée.

Vol stationnaire pour les faucons : pratiqué pour piéger les cibles, l'oiseau reste immobile à l'air libre avec ailes et queue écarté.

56

Vol battu : pratiqué pendant l'attaque des intrus et pour le déplacement à longue distance. Ceci est souvent intercalé par un autre type de vol cité ci-dessus.

? Type de cris

L'Epervier de Madagascar émet habituellement des cris « whik », « whisk » ou « eeesk » court, aigu et haut-perché, répété et très mécanique. Nous pouvons aussi entendre des notes rapides « kee » pendant le transfert de nourriture du mâle à la femelle près du nid. Les cris sont souvent entendus tôt le matin.

Pour les faucons à ventre rayé, l'espèce a un cri perçant, staccato, bavardant et un appel aigu et criant mais est habituellement silencieux surtout en dehors de la saison de reproduction. Les individus adultes de cette espèce ont émis trois cris pour cette étude. L'un est pratiqué

pendant la livraison des proies, la femelle émit un cri « Peetss ! Peetss ! Peetss ! ». Ensuite
la deuxième, en cas de présence d'ennemi, la femelle signale son partenaire avec un cri « tsu ! tsu....tsuuu ! ». Pour la défense du territoire, le couple prévient les intrus avec le cri « ket !

ket ! ket ! » suivi « kiwi ! kiwi ! kiwi ! » s'il fait un attaque direct.

PARTIE III : DISCUSSION

59

III.1. DISTRIBUTION ET TAILLE DES POPULATIONS

L'abondance et la distribution des animaux dans un habitat ne sont pas constantes vue la situation présente dans son environnement (Cody, 1995). Ce changement peut être mené dans le sens positif si les facteurs bioécologiques sont favorables, dans ce cas la taille et la distribution de la population augmente. Mais dans le cas contraire, la taille de la population diminue c'est-à-dire le degré de menace devient élevé voire l'extinction si aucune mesure n'est prise. Ces facteurs peuvent être des conditions suivantes : disponibilité des régimes alimentaires, site de reproduction, sécurité et d'autres facteurs abiotiques (Rene de Roland, 2010).

? Epervier de Madagascar

L'épervier de Madagascar est une espèce endémique de la grande île et classée parmi les espèces quasi-menacées selon l'UICN en 2009. Cette espèce est distribuée dans la forêt pluviale de l'Est ainsi que dans les broussailles et la forêt épineuse sèche de l'Ouest et du sud-ouest de l'île ; rarement vue dans la partie sud de l'île (Rene de Roland, 2010). C'est une espèce forestière peu observée dans le milieu dégradé ou dans les habitats secondaires. Mais l'espèce est probablement plus commune que prévu car c'est un rapace discret qui reste souvent posé en haut de la canopée des arbres. La taille de la population est généralement encore faible en comparant à l'effectif des autres espèces d'oiseaux présents dans ces sites. Mais l'augmentation de la taille de la population est considérable si aucune menace n'est survenue vue le succès de la reproduction comme montré par cette présente étude.

? Faucon à ventre rayé

Les faucons à ventre rayé sont la seule espèce endémique des faucons à Madagascar, occupant généralement une distribution un peu plus élevé, particulièrement dans les côtes de l'ile. C'est une espèce très discrète qui peut être observée à partir du niveau de la mer jusqu'à une altitude de 2000 m (Langrand, 1990). Ils se trouvent dans les forêts denses humides de l'Est et Nord Est, dans les forêts sèche de l'Ouest et du Sud-Ouest de l'île, on peut les trouver aussi dans les habitats ouverts et dégradés sur ces écorégions, mais quasiment rare, voire totalement absente dans le haut plateau et dans la partie septentrionale (Langrand, 1995 ; Robenimangarison, 1999). Malgré, la taille de la population est quasiment toujours faible (Ferguson-Lees & Christie, 2001).

60

Le faucon à ventre rayé est une espèce très rare et difficile à localiser ou à observer car cette espèce reste souvent silencieuse vu son comportement très discret, même pendant la période de la reproduction. Cependant, elle est très facile à identifier par rapport au faucon de Newton par sa taille plus grande, son iris de couleur jaune, sa grande tête et les stries au niveau de la partie ventrale. Raveloson L, 2017, pendant son étude bioécologique sur cette espèce dans le complexe Tsimembo Manambolomaty, centre ouest Madagascar, n'a trouvé qu'un seul couple et Rene de Roland (comm. Pers), n'a rencontré que deux individus adultes et deux juvéniles seulement entre Mangily-Ifaty et le Sept lacs d'Ifanoto (in Raveloson, 2017) et trois couples ont été étudiés pendant la période de reproduction de 1997 en 1999 (Rene de Roland et al., 2005).

Le résultat de cette présente étude en comptant les juvéniles, donne des effectifs 18 pour l'Epervier de Madagascar et 22 pour le Faucon à ventre rayé, ceci nous informe que la taille de cette population dans les forêts sèches de Mangily augmente et presque élevé vue le succès de la reproduction et la faiblesse des pressions et des menaces dans leur habitat. Ce résultat donc va changer le statut de cette espèce si les conditions bioécologiques sont toujours favorables. Malgré, cet effectif est toujours faible par rapport à la densité de la plupart des autres rapaces dans ce site (Reniala, 2019 comm. pers).

III.2. RECHERCHE DE NIDS

Après avoir inventorié les individus, la recherche de nids a été faite et ne semble pas être difficile après l'identification des individus couple. La combinaison des méthodes telles que la localisation des individus, l'écoute des cris et le suivi des individus nous donnent la chance pour cette recherche. Tous cela a été effectué dans deux sites : protégé (=site 1) et non protégée =site2) grâce à la collaboration avec les villageois, les autres collègues et les guides locaux. Pour cette étude, nous avons trouvé 2 nids pour l'Epervier de Madagascar, tout a été trouvé dans le site 1(nid 1et nid2) tandis que pour le Faucon à ventre rayé, nous en avons trouvé 03, un dans le site 1 et deux dans le site 2. L'un nid de ce dernier a été déjà abandonné.

Ceux-ci expliquent que l'Epervier de Madagascar se reproduit seulement dans le milieu forestier mais non dans les habitats ouvert ou dégradé. Ceci a été prouvé par John (1899), lors de son étude bioécologique. Cette espèce peut être considérée comme une espèce bioindicatrice d'un habitat. Le nombre des nids trouvés semble moins nombreux par rapport au nombre des individus trouvés et à la surface de l'habitat. Rene de Roland (2000) n'a trouvé que 5 nids lors

61

de son étude dans les presqu'îles de Masoala. Alors, l'insuffisance des nids est l'une raison qui conditionne l'insuffisance d'effectif de cette espèce à Madagascar.

Pour le Faucon à ventre rayé, le choix du site de reproduction n'est pas obligatoire dans le milieu forestier c'est-à-dire certains individus utilisent l'habitat ouvert et les autres préfèrent l'habitat forestier. Vue l'effectif des nids trouvé par site, cette espèce préfère l'habitat ouvert ou dégradé pour la reproduction que le milieu forestier. Mais le type d'arbre du nid est tellement considérable (Voir chap écologie). Pour cette étude, le nombre des nids rencontré parait faible. Un nid en 1997 et deux nids en 1998 ont été trouvés par (Robenarimangason ,1999) et il a signalé que cette espèce est difficile à localiser car elle ne crie pas beaucoup. Cette particularité a été considérée comme un problème pendant la localisation du nid (Raveloson, 2017). René de Roland et al, (2000) n'a trouvé que deux nids même cas au Raveloson, 2017.

Notre méthode d'enquête envers la population locale nous a permis de signaler que les enquêtés n'ont pas bien connus les espèces étudiées, ils confondent par exemple les Faucons à ventre rayé avec les Faucons Concolore et Faucons de Newton ; L'Epervier de Madagascar avec l'Epervier de France et l'Autour de Henst. Raveloson 2017, a signalé que les villageois au Nord-ouest de Madagascar confondent le Faucon à ventre rayé avec le Faucons de Newton et avec l'Epervier de France. Cela signifie que cette méthode ne nous a pas efficacement aidés pour cette recherche. Cette confusion de ces rapaces a déjà été relatée comme un sujet ; Langrand (1990) et Morris & Hawkins (1998). D'après ces auteurs, la morphologie quasi-semblable entre les espèces étudiées et ceux des autres rapaces reflètent cette circonstance.

Les deux espèces étudiées sont discrètes, quasiment rare et difficile à trouver Morris & Hawkins (1998). Ces caractères sont donc considérables l'un facteur de l'insuffisance des nids trouvés pour cette étude ou certains couples pourraient se reproduisent dans un habitat plus loin de notre zone d'étude. Tout cela signifie que la méthode adoptée pour cette recherche parait moins efficace et beaucoup de raisons peuvent être l'origine de l'insuffisance des nids trouvés.

III.3. METHODE DE CAPTURE

Pour cette présente étude, nous avons adopté pendant la capture des espèces la méthode de Bal-Chatri et le Piège à bâton, installé tous près des nids pour cibler les couples étudiés (Strena & Boileau., 2011). En effet, un couple par espèce étudiée a été capturé. L'utilisation de ces mêmes méthodes a permis Robenarimangason (1999) à capturer trois individus des faucons à ventre rayé à Masoala ; Andriamalala (2005) a capturé 2 couple des Milans au complexe

62

Tsimembo Manambolomaty ; Rafarantsoa F. (2008) a capturé 45 individus des Milans à Beheloka (Berenty) entre 2005 à 2006 et Raveloson (2017) a capturé deux individus des faucons à ventre rayé au complexe Tsimembo Manambolomaty. Tout ceux-là signifie que cette technique de capture parait convenable à la capture des rapaces. Mais Strena & Boileau., (2011) ont suggéré que l'utilisation de l'épuisette et un filet rabattant automatiquement soit également efficace pour la capture des rapaces.

III.4. MORPHOLOGIE ET MORPHOMETRIE DES ADULTES

John. (1899), a trouvé que l'Epervier de Madagascar a une longueur entre 29 à 42 cm, envergure : 50 à 69 cm et Poids : 285 à 348 g, Rene de Roland (2000), a trouvé que la femelle de cette espèce possède une longueur 38,3 et un poids 348g. Le résultat de cette présente étude montre que le mâle possède une longueur 33cm, pèse 298g tandis que la femelle mesure 38,42 et pèse 344g. Ceux-ci expliquent que la taille des individus est incluse dans l'intervalle de John. (1899), et le dimorphisme sexuel entre eux semble évident, le mâle parait plus petit que la femelle. La morphologie de la femelle ressemble avec le mâle Accipiter henstii non seulement au niveau de taille mais aussi à la couleur. Ceci rend la population locale d'avoir une difficulté pour la distinction. Pourtant, la longueur du doigt central (troisième doigt) de l'Epervier de Madagascar est très remarquable par rapport aux autres doigts. Cette particularité joue un rôle crucial sur le choix de sa proie. Sa queue brune est striée de cinq à six bandes 12 claires. Les sous caudaux sont de couleur claire. Cette caractéristique diffère de l'épervier de Madagascar femelle et du mâle d'autour de Henst.

En général les résultats morphologique et morphométrique de cette espèce n'ont aucune remarque signifiant comme au niveau de la couleur et du poids en comparant aux informations déjà publiées.

Pour le Faucon à ventre rayé, elle est une espèce morphologiquement semblable pour les deux sexes surtout au niveau de couleur et de la longueur selon Langrand, (1990), Morris & Hawkins (1998). C'est pourquoi certains auteurs qualifient que cette espèce ne présente pas un dimorphisme sexuel. Ceci est valable pour l'observation à distance mais Raveloson, (2017) défend énergiquement que les deux sexes diffèrent surtout au niveau de la taille et certaines formes des plumes au niveau des ailes et de la queue. Cet auteur a bien confirmé que la femelle est légèrement plus grande que son conjoint, c'est qui conforme aux résultats de Robenarimangason (1999) et Rene De Roland et al, 2005. Cette information contre la vision de

63

Olsen (1990) que la plupart des oiseaux de proie, les mâles ont une taille plus grande que la femelle. Par rapport à la taille, on peut dire que la taille de cette espèce diminue pour la présente étude (146g mâle contre 178 g femelle) en comparant aux informations publiées par Robenarimangason, 1999 (175g mâle contre 222g femelle).

III.5. LA REPRODUCTION

III.5.1. Période de formation du couple, nidification et ponte

La période de formation de couple chez les oiseaux de proies est mal connue car il se passe rapidement (Village, 1990). Les résultats de cette présente étude ne donnent pas l'information concernant cette sous chapitre lors du retard de la période d'étude sur terrain. Mais notre recherche bibliographique nous permet de donner les informations suivantes.

La formation du couple de l'Epervier de Madagascar commence vers la première semaine du mois de septembre et le repérage du lieu de nidification s'effectue dès l'appariement jusqu'à la deuxième semaine de mois d'octobre Rene de Roland (2000). John (1899) a bien signalé que les deux adultes participent à la construction du nid, mais le mâle est le plus actif. Par contre, Rene de Roland (2000) contre cette affirmation, il a dit que la femelle ne participe pas à la nidification, seulement le mâle qui charge cette activité. La ponte a lieu dès la première semaine d'octobre. Le nombre d'oeufs coloré uniformément blancs ou avec des marques plus sombres variables varie d'un à quatre par couvée, Rene de Roland (2010).

Pour les Faucons à ventre rayé, Rene de Roland (2010), Raveloson, (2017) ont réussi pendant leur étude sur cette espèce à Masoala et à Tsimemo Manambolomaty que la formation du couple se situe entre les mois d'Août et de Septembre. Cette précision a été faite grâce à l'écoute de cris particulier Langrand (1999), Robenarimangason (1999) et Rene de Roland (2010). La ponte commence à partir de mois d'octobre et se termine à la deuxième semaine de mois de Novembre (Coolebrook-Robjent, (1973), Robenarimangason, (1999). Cela signifie que la période de ponte s'effectue entre la deuxième semaine de mois de septembre jusqu'à la deuxième semaine de mois de Novembre. Par rapport aux grands rapaces, le nombre d'oeufs par nid est un peu élevé (Hartley & Hustler, 1993 ; Hartley, 1995), le nombre d'oeufs pondu par nid varie entre 2 à 4, (n=5 oeufs pour deux nids pour cette présente étude). Ceci est proportionnel à l'information publiée par Rene de Roland (2010). Selon ce dernier auteur, les oeufs ont une dimension de 38,5 X 30,5 mm et le poids moyen est de 19,7g tandis que pour cette présente étude, les oeufs coloré beige au fond blanc pèsent entre 23,80 à 25g. Il mesure entre 38 à 38,4mm

64

pour sa longueur contre 32 et 32,4 mm pour sa largeur. Tous cela veut dire que les oeufs de cette espèce à Mangily sont un peu plus grands que ceux de Masoala mais l'écart est entièrement faible.

En conclusion, la période de reproduction de ces deux espèces est quasiment pareille car cette période correspond au bon climat (température), favorable à la reproduction et à l'abondance de la ressource alimentaire. Ensuite, la différence de nombre des oeufs par nids peut être déterminée par les facteurs bioécologiques tels que la disponibilité des ressources alimentaire et l'âge du couple.

III.5.2. Incubation, éclosion et couvaison

La plupart de rapaces, l'incubation débute avant que leur ponte soit complète (Newton, 1979) mais ceci n'a pas été vue pour le cas des espèces étudiées. L'Epervier de Madagascar débute cette activité après la dernière ponte. Tandis que pour le Faucon ventre rayé, cette étude a raté l'identification le début de l'incubation mais Thorstrom comm pers, Raveloson (2017) ont bien signalé que cette activité débute juste avant que le pénultième oeuf soit pondu c'est-à-dire au moment de l'avant dernier oeuf. Ces mêmes auteurs ont bien précisé que cette activité commence entre la deuxième semaine de mois d'octobre et se termine à la première semaine de mois de décembre, qui dure environ 30 à 32 jours qui correspond bien aux résultats de cette présente étude.

L'activité incubatrice dure environ 35 jours, une période identique à celle de l'espèce africaine Accipiter rufiventris (Grobler, 1980) est assurée seulement par la femelle pour l'Epervier de Madagascar même cas pour la couvaison. Ce cas est trouvé pour les espèces de rapaces ayant un dimorphisme sexuel marqué comme l'Autour de Henst Accipiter henstii, la femelle avec une plus grande surface de plaque incubatrice assure la majorité de l'incubation (79,5%) (Rene de Roland, 2000). La femelle ne quitte pas leur nid qu'au moment où le mâle apporte la proie et le transfert de proies se réalise plus souvent au niveau d'une branche d'arbre autre que l'arbre de nidification. Mais à partir de la deuxième semaine pour cette présente étude, nous avons trouvé que la femelle assure aussi la sécurité territoriale et parfois effectue la chasse pour se nourrir et nourrir ses poussins surtout en cas de défaillance de chasse de son conjoint. Mais en général, la femelle reste sur le nid pendant plus de 80% de temps de notre observation tandis que le mâle assure la sécurité du territoire et la recherche des proies. A partir de 36 à 38éme jours de l'âge, les poussins commence à quitter leurs nids pour apprendre à voler et à

65

chasser mais encore ils retournent au nid chaque soir. A ce moment, le couple continue à ravitailler ses poussins en matière alimentaire mais la quantité livrée diminue puis voire absente à partir de 60é jour. Cette dernière entraine la dispersion des poussins à l'âge de 65 à 66 é jours. Pour cette présente étude, le taux de réussite de la reproduction est 100% alors que Rene De Roland, (2000) a trouvé aussi 99%. Ceci peut entrainer l'augmentation de taille de la population si aucune menace n'est survenue.

Pour le Faucon à ventre rayé, la durée de l'incubation pour cette présente étude est mal précisée mais Rene de Roland L. A (2010), Raveloson (2017) ont dit que la durée de cette activité varie entre 29 à 32jours. Cette durée est similaire à celle de la crécerelle des Seychelles Falco araea (Watson, 1981) et de la crécerelle d'Amérique Falco sparverius (Balgooyen, 1976) qui ont toutes de tailles proches au faucon à ventre rayé. Ceci conforme aux informations vécu pendant notre terrain vue la période d'éclosion de poussins par rapport aux informations concernant la période de ponte. La différence de période d'incubation d'une espèce est en fonction de taille de l'oeuf et leur masse, principalement en raison de perte d'eau (Newton, 1979 ; Gill, 1989 et Burnham, 1997). Tout cela pourrait donc justifier cette légère variation de période d'incubation sur cette espèce et même cas pour l'espèce précédente. L'activité incubatrice est assurée par la femelle tandis que le mâle assure la recherche des proies même cas pour l'Epervier de Madagascar. La femelle commence à quitter le nid à la deuxième semaine de l'éclosion pour aider le mâle pour la chasse Rene de Roland (2010). Pour cette présente étude, le taux de réussite pour l'éclosion est 100% (n=5oeufs donne 5poussins). Malgré, l'un de ces poussins a été tué lors de la pluie violente du mois 16 décembre 2019 qui entraine le taux de réussite pour le succès de la reproduction comme 80%. Raveloson, (2017) avait un taux de réussite lors de son étude à Masoala 83,3 % pour l'éclosion et 0% pour les poussins indépendants. Il a signalé que cette défaillance est due un facteur climatique défavorable et une perturbation de l'habitat de nidification par l'action anthropique et d'autres rapaces. Robenarimangason (1999) a mentionné que l'insuccès de cette espèce à Masoala est dérivé de l'abandon du nid avant l'éclosion lors de la perturbation du Rollier malgache Eurystomus glaucurus. Ceci pourrait donc l'un facteur qui entraine certain couple des faucons à installer leur nid dans un habitat ouvert pour fuir les prédateurs sympatriques dans leur habitat.

66

III.6. ECOLOGIE

III.6.1. Habitats de nidification et caractéristique de nids

Les nids de ces deux rapaces étudiés sont localisés dans deux sites différents : trois nids ont été trouvés à l'intérieur de l'aire protégée c'est-à-dire dans un habitat forestier dont 2 nids pour l'Epervier de Madagascar et un nid pour les faucons à ventre rayé et les restes localisés dans le site 2 ou l'habitat ouvert sont seulement pour les faucons.

Les deux nids de l'Epervier de Madagascar sont trouvés dans le site protégée cela signifie que cette espèce se reproduisent exclusivement dans un habitat forestier. Ces nids ont été placé sur une branche portant une hauteur par rapport au sol entre de 13 m à 15m et sur un arbre ayant une Dhp 132cm (nid 1sur un baobab fony) et 44cm (nid 2 sur un Commifora lamii). Alors que John G. K. (1899) et Rene de Roland (2000) ont mentionné que les nids de cette espèce sont placés sur un arbre possédant une hauteur de 20 à 32m par rapport au sol lors de leur étude dans la côte Nord-Est de Madagascar. Ceci nous permet de dire que le choix de l'arbre de nidification dépend la structure présente dans un habitat, dans notre zone d'étude aucun arbre ne dépasse pas de 23m de hauteur, pratiquement, il est tellement rare de trouver un pied d'arbre ayant une hauteur plus de 18m. Les nids ayant une ouverture en haut sont placé dans la partie orientale, est en raison pour permettre l'accès au rayon solaire pour la matinée mais les feuilles vertes de la plante qui englobent ces nids servent comme abri à éviter la température élevée, la pluie et les prédateurs. Ces nids ont un moyen diamètre interne 31,25 cm et externe 37cm, une profondeur interne 12 et externe 21,5cm. La taille de ces nids est plus petite que ceux des nids de l'Aigle pêcheur de Madagascar lors des résultats d'étude de Rasolonjatovo, (2017), cette dernière espèce ayant un nid mesure 70,75 x 53 cm, la moyenne de profondeur externe et interne du nid mesure respectivement 55,5 cm et 13,75 cm.

Pour les Faucons à ventre rayé, un nid a été trouvé dans la zone protégée et deux nids dans la zone non protégée du site 2 et l'un de ces derniers a été déjà abandonné. Meyburg & Langrand (1985), Robenarimangason, (1999) ont trouvé des nichés de faucons dans des habitats assez loin de la forêt intacte, la plupart d'entre eux sont tous près d'un village ou d'une agriculture. Raveloson, (2017) a trouvé deux nids de cette espèce lors de son étude à Tsimembo Manambolomaty dont un dans la forêt intact et l'autre dans la zone dégradé ou milieu ouvert.

67

Bref, les Faucons à ventre rayé semble comme d'autre d'espèces de rapace tels les Faucons de Newton, les Faucons pèlerin, les Faucons de Dickinson, l'habitat de nidification n'est pas obligatoire milieu forestier, ils peuvent se reproduire dans l'habitat ouvert ou dégradé.

Pour cette présente étude, les nids ont été placés sur des pieds d'arbre d'espèces différentes (Givotia madagascariensis, Mangifera indica, Tamaridus indica) ayant une hauteur moyenne de 14m et sur des branches portant une hauteur moyenne par rapport au sol de 9,5m. Ces nids portant une longueur 35,75 cm et une largeur 33cm, une profondeur interne et externe respectivement 10 et 17cm. René de Roland et al, (1999) ont trouvé que les nids de cette espèce se sont trouvés sur des arbres ayant une hauteur de 25m de hauteur et les nids sont placés sur des branches en forme de fourche portant une altitude par rapport au sol 19m. Robenarimangason (1999) a mesuré deux nids de dimension moyenne 60cm x 68,5cm (largeur et longueur) sur un arbre de 20,4 à 32 ,5 de haut. Alors que Raveloson, (2017) a trouvé que les nids ont une dimension moyenne 32,5 cm de largeur et 54 cm de longueur sur un arbre de 12 à 15m. En effet, la hauteur des arbres de nidification et la caractéristique des nids dépends de l'endroit choisi, leur dynamique et leur environnement.

III.6.2. Type des proies

La quantité et la qualité des proies semblent être variables pendant la période de reproduction chez les rapaces (Rene de Roland, 2010). Ces espèces s'adaptent facilement à leur alimentation et prennent tous les animaux qu'ils peuvent tuer (Village, 1990). John (1899) et Rene de Roland, (2010) ont mentionné que les Eperviers de Madagascar se nourrissent principalement des petits oiseaux forestiers qui peuplent la canopée, quasi 90% du régime mais ils chassent aussi des reptiles tels les lézards et des insectes. Pour la présente étude, nous avons trouvé différente type des proies, en plus des oiseaux forestiers, cette espèce chasse des poussins domestique aux alentours du parc, des caméléons, des lézards, des Gecko et des insectes. Toutes ces proies sont capturées au sol ou sur d'autres substrats à l'aide de leurs serres sauf les derniers, qui sont capturés souvent en vol. Mais l'alimentation se base en oiseaux, plus de 80%.

Pour les Faucons à ventre rayé, leur alimentation se base en deux types différents Reptiles et insectes (Rene de Roland (1999), Robenarimangason (1999) et Raveloson, (2017). Cette espèce se nourrisse des caméléons, des lézards, des geckos pour les reptiles et les insectes tels que les papillons et des criquets. Le type alimentaire chassé et livré pendant la reproduction est différent, par exemple pendant l'incubation, le male chasse des reptiles tandis que pendant

68

l'élevage de poussins, les adultes chassent des insectes particulièrement jusqu'à la troisième semaine de l'âge des poussins puis en dehors de cette période, les adultes apportent des nourritures à grandes tailles, ces sont des reptiles particulièrement des caméléons genre Furcifer. Plusieurs auteurs ont aussi mentionné que la majeure partie des proies chassées par le faucon à ventre rayé est composée par des caméléons (Rand, 1936 ; Colebrook-Robjent, 1973 ; Thorstrom, 1999). En général, l'alimentation n'est pas considérée comme une menace pour les espèces étudiées dans ces sites.

III.7. COMPORTEMENT

III.7.1. Comportement pendant la reproduction

Pour les rapaces, la plupart des femelles ont la taille plus grande que les mâles occupent plusieurs activités pendant la reproduction (Magali, 2009). Pour les deux espèces étudiées, seules les femelles occupent l'activité incubatrice et la couvaison. Celle-ci est une particularité des oiseaux de proie ayant un dimorphisme sexuel important Simmons (1986), Robenarimangason (1999). Selon Raveloson, (2017) lors de son étude au ComplexeTsimembo Manambolomaty, le Faucon femelle assure la plupart de temps pour l'incubation et l'élevage des poussins. Ce même auteur a bien mentionné que le mâle assure la tâche pour la recherche des proies et aussi la défense territoriale.

III.7.2. Relation interspécifique

La relation interspécifique a été identifiée pour la compétition alimentaire et la défense territoriale. Les Eperviers de Madagascar font une compétions alimentaire avec les autres rapaces aviphages comme le Milan, l'Autour de Hensti, etc. Dans ce cas, l'Epervier lance l'attaque envers les adversaires s'ils dominent, par contre ils restent en silence.

L'agressivité de ces deux espèces envers les individus de la même espèce s'observe seulement dans le territoire de nidification. Plus un individu s'éloigne de son territoire, plus la tolérance envers les autres s'établissent. En revanche, ces espèces sont très agressives envers les Buses de Madagascar, Milan Milvus sp, Buteo brachypterus et Polyboroides radiatus. Ces espèces semblent être à la fois les principales compétitrices de l'espèce étudiée pour la chasse, car leurs nids se localisent à 100m de celui de M. migrans. En plus, P. radiatus est le principal prédateur des poussins des oiseaux. Rene de Roland (2000) avait confirmé que de P. radiatus est un facteur limitant pour le développement des oiseaux, car cette espèce attaque les

69

différentes proies en allant d'une espèce de petite taille ou même les oeufs dans le nid. Mais les facteurs naturels biotiques ne sont pas considérés comme des principales menaces pour les espèces étudiées.

70

CONCLUSION

La présente étude bioécologique de l'Epervier de Madagascar et du Faucon à ventre rayé a été faite dans la forêt sèche de Mangily, plus précisément dans les aires protégées : réserve Reniale et Parc Mosa, dans la partie Sud-ouest de Madagascar. Aucune étude bioécologique n'a été encore effectuée sur ces espèces dans ces sites. Les résultats obtenus de cette présente étude serviront comme outil et moyen indispensables pour la protection et la conservation de la biodiversité particulièrement ces rapaces dans la forêt sèche caducifoliée, de l'écorégion du Sud-ouest malgache. En effet, elle nous a aidés à compléter les informations sur les rapaces à Madagascar et de nous fournir les informations indispensables sur la conservation.

L'étude sur terrain a été réalisée entre le début mois de novembre 2019 au début de Mars 2020 soit 4 mois. Cette période correspond à la période de reproduction des espèces. Comme méthodologie, la documentation, l'enquête et l'observation directe en utilisant des appareils visuels et des mesures ont été adoptées pendant les collectes de données.

Deux couples de chaque espèce ont été étudiés pour cette étude, les nids des couples de l'Epervier de Madagascar ont été localisés dans le centre forestier de l'aire protégée tandis que pour les faucons à ventre rayé, le nid d'un couple a été trouvé dans le milieu forestier de l'aire protégée et les deux autres nids ont été trouvés dans le milieu dégradé, constitué par un nid actif et un nid abandonné. Tous ces nids sont placés sur les pieds d'arbres de différentes espèces, avec une hauteur importante par rapport au sol.

Les résultats recueillis durant cette étude nous permettent d'avancer que ces deux espèces ont une même période de reproduction, qui se réalise pendant l'été, la ponte et l'incubation se localisent durant le mois de Novembre et de Décembre et l'élevage des poussins se termine en fin de Février et au début de mois de Mars. Chaque nid contient 3 et 4 oeufs pour l'Epervier de Madagascar et 2 et 3 oeufs pour les Faucons à ventre rayé, les oeufs de l'Epervier de Madagascar semblent plus grands que ceux du Faucon à ventre rayé. Pour les deux espèces étudiées, les femelles assurent l'incubation, la couvaison et le nourrissage des poussins tandis que les mâles s'occupent la recherche des proies pour nourrir leurs partenaires et aussi leurs poussins. Le transfert des proies entre le couple se réalise en dehors de l'arbre de nidification. Le type de proies chassés et livrés par l'Epervier de Madagascar est basé principalement en petits oiseaux, mais cette espèce chasse aussi de reptiles et des insectes tandis que les Faucons à ventre rayé ne chassent seulement que les deux derniers types.

71

L'habitat de ces espèces est favorable à leur besoin, en général sécurisé face aux perturbations anthropiques, d'où les taux de productivités pour les deux espèces atteignent 90%. Toutefois, les aléas climatiques (pluie et vent violent) entrainent la mort d'un poussin des Faucons à ventre rayé dans le milieu dégradé. L'exploitation des grands arbres de nidifications dans le milieu dégradé par la population locale est l'une de menace considérable pour cette espèce tandis que la chasse pour les Eperviers de Madagascar en raison d'éviter la menace pour les poussins domestiques.

D'ailleurs, il s'avère important de souligner que cette étude est loin d'être terminée. La recherche sur ces espèces nécessite encore des efforts pour sa conservation et la gestion durable dans ces sites.

72

RECOMMANDATIONS

Les recommandations suivantes demeurent nécessaires afin d'avoir une bonne connaissance sur ces espèces et une meilleure conservation :

? La descente sur terrain doit commencer quelques semaines avant la formation du couple

? Utilisation des matériels satisfaisants comme une caméra de surveillance, pour enregistrer les évènements dans les nids et aux alentours, installation de puce électronique aux espèces afin de faciliter le suivi écologique,

? Sensibiliser la population locale sur l'importance de la biodiversité et de l'aire protégée

73

BIBLIOGRAPHIE

1. Andriamalala Tolojanahary R. A., 2005 Contributions à l'étude de la biologie de reproduction du Milan Noir à bec jaune Milvus aegyptius (Hartlaub, 1877) dans le complexe des trois lacs (Ankerika, Befotaka, Soamalipo) du District d'Antsalova, Mémoire de D.E.A en Biologie et Ecologie Animale, Université Antananarivo, 69 p.

2. ANDRIANJAFY H. P.N., 2017, Etude de biologie et écologie de Falco concolor (Temminck, 1825) (Aves, Falconidae) dans sa zone d'hivernage, Madagascar, Mémoire de D.E.A en Biologie et Ecologie Animale, Université Antananarivo, 37p

3. Andriantsaralaza S. 2016 Rapport annuel ONG RENIALA 24p

4. Bothel Daurelis, 2018, Inventaire et étude de la nidification du Rollier Terrestre à longue queue Uratelornis chimaerae (Rothchild 1895) dans la réserve de Reniala, Mangily, Sud-Ouest de Madagascar, mémoire de DEA, 48p

5. Del Hoyo, J., A. Elliott and J. Sargatal. 1994. Handbook of the Birds of the World. Vol. 2: New World Vultures to Guine a fowl. Barcelona: Lynx Edicions. 638 pp.

6. Fenn, M.D. 2003. The spiny forest ecoregion; pp. 1525-1529, in: S.M. Goodman and J.P. Benstead (ed.). The Natural History of Madagascar. Chicago: The University of Chicago Press.

7. Fomenjanahary F. R, 2014, Inventaire de la population de Rollier terrestre à longue queue Uratelornis chimaerae et Monias Benschi, dans la réserve de Reniala, Mangily Ifaty, Mémoire de Licence en Biodiversité et environnement, Université de Toliara, 40p

8. Gardner, C.J. and L. Jasper 2009. Possible new Mirza taxon from the Fiherenana River valley, Atsimo-Andrefana Region. Lemur News 14: 46-49.

9. Gardner, C.J., D. Kidney and H. Thomas. 2009. First comprehensive avifaunal survey of PK32-Ranobe, a new protected area in southwestern Madagascar. Phelsuma 17(1): 20-39.

10. Gardner C.J., Accipiter henstii (Schlegel, 1873) (Falconiformes: Accipitridae): New distribution record from southwest Madagascar, 18p

11. Gardner, C.J., C. De Ridder, B. De Ridder and L. Jasper 2012. Birds of Ambondrolava mangrove complex, southwest Madagascar. Check List 8(1): 1-7.

74

12. Goodman, S.M., M.J. Raherilalao, D. Rakotomalala, D. Rakotondravony, A.P. Raselimanana, H.V. Razakarivony and V. Soarimalala. 2002. Inventaire des vertèbres du Parc National de Tsimanampetsotsa (Toliara). Akon'ny Ala 28(1):1-36.

13. IUCN. 2016. The IUCN red list of threatened species. Version 2018-2. < www.iucnredlist.org>. Downloaded on 10 Janvier 2019

14. Karpanty, S.M. 2006. Direct and indirect impact of raptor predation on lemurs in Southeastern Madagascar. International Journal of Primatology 27(1): 239-261.

15. Langrand, O. 1990. Guide to the Birds of Madagascar. New Haven and London: Yale University Press. 364 pp.

16. Langrand, O and B.-U. Meyburg. 1984. Birds of prey and owls in Madagascar: their distribution, status and conservation; pp. 3-13, in: J.-M. Mendelsohn and C.W. Saps ford (ed). Proceedings of the Second Symposium on African Predatory Birds, 22-26 August 1983. Durban: Natal Bird Club.

17. Langrand, O. and S.M. Goodman. 1997. Les oiseaux; pp. 131-143, in: O. Langrand and S.M. Goodman (ed). Inventaire Biologique, Forêt de Vohibasia et d'Isoky-Vohimena. Recherches pour le Développement, Série Sciences Biologiques 12.

18. Langrand O., 1995, Guide des Oiseaux de Madagascar, Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris

19. Mahafety, SC, 2013, Rapport annuel, suivi environnemental Reniala, 19p

20. Megali, T. 2009, Dossier pédagogique « Poussin kunken » Museum d'Histoire Naturelle Fribourg. 45p

21. Mittermeier, R.A,2014, Hot spot revised, CEMEX, Mexico, 390p

22. Moat, J. and P. Smith 2007. Atlas of the Vegetation of Madagascar. Kew Publishing, Royal Botanical Gardens, Kew. 124 pp.

23. Newton, I., 1979, Population ecology of raptors, Buteo books, Vermillons SD USA. 399p

24. Olson, D. and E. Dinerstein 1998. The Global 200: A representation approach to conserving the world's most biologically valuable ecoregions. Conservation Biology 12(3): 502-515.

25. Olsen, P. 1990, Raptor biology: Social behavior, in bird of prey Ian Newton(ed), fact on file , INC, USA, Pp 108-123

26.

75

Rabarijerivelo. V. G., 2013. Inventaire et suivi écologique du Mésite Monias benschi dans la réserve Reniala à Mangily-Ifaty. Mémoire pour obtention du D.E.A. Université de Toliara

27. Rafarantsoa F., 2008, Contribution à l'étude bio-éco-éthologique, comparative des couples hétéromorphes et homomorphes des espèces de milan dans la réserve privée de Berenty, partie sud de Madagascar, Mémoire de D.E.A. en Biodiversité et Environnement, université de Toliara, 52 p

28. Raherilalao, M.J. and Goodman S.M. 2005. Modèles d'endémisme des oiseaux forestiers des hautes terres de Madagascar. Revue d'Ecologie (La Terre et la Vie) 60(4): 355-368.

29. Raherilalao J. M ; & Goodman S M, 2011, Les familles et les sous familles des oiseaux endémiques de Madagascar. Association Vahatra / Guide sur la diversité biologique, 148 p.

30. Ramanitra N. A. 2006, Contribution aux études écologique et biologique de trois espèces sympatriques de cuculidae dans les forêts d'Andapa : Coua caerulea, Coua serriana et Coua reynaudi, thèses de Doctorat 192 pages

31. Rand, A.L. 1936. Distribution and habits of Madagascar birds. Summary of the field notes of the Mission Franco-Anglo-Américaine à Madagascar. Bulletin of the American Museum of Natural History 72: 143-499.

32. Rasolonjatovo Delphin, 2018, Etude de la taille de population, de distribution et de l'écologie d'aigle pêcheur Madagascar Haliaetus vociferoides, dans la partie occidentale de Madagascar, mémoire de DEA, Université de Toliara, 79p

33. Raveloson Laurent, 2017, Etude biologique et écologique du faucon à ventre rayé Falcon zoniventris (Peter, 1854) dans le complexe Tsimembo Manambolomaty, centre Ouest de Madagascar, mémoire de DEA, Université de Toliara, 63p

34. Rejo-Fienena F. 1995, Etude phytosociologique de la végétation de la région de Toliara (Madagascar) et des gestions des ressources végétales par les populations locales, Thèse de Doctorat du Museum National d'Histoire Naturelle (paris), 182p

35. René de Roland, L.-A., R. Thorstrom and R.T. Watson 1996. Breeding records and nestling predation of Henst Goshawks on Masoala Peninsula, Madagascar. Ostrich 67: 168-170

36.

76

Rene de Roland L. A. 2000, Contribution à l'étude biologique, écologique et éthologique de trois espèces d'Accipiter dans la presqu'île de Masoala: A francesii (Smith, 1834), A. madagascariensis (Smith, 1834) et A. henstii (Shlegel, 1873), thèse de doctorat de troisième cycle en Biologie, Ecologie et Conservation animale, Faculté de science de l'Université d'Antananarivo, 118p

37. René de Roland, L.-A. 2001, Comparaison du régime alimentaire des trois espèces d'Accipiter dans la forêt pluviale, au nord-est de Madagascar. Ostrich supplément 15: 206-209

38. René de Roland, L. -A., Rabearivony, J., Razafimanjato, G., Robenarimangason, H. & Thorstrom, R. 2005. Breeding biology and diet of Banded Kestrels Falco zoniventris on Masoala Peninsula, Madagascar. Ostrich. 76 (1&2): 32-36

39. René de Roland, L.-A. 2013a. Henst's goshawk, Accipiter henstii, Autour de Henst; pp. 291-293, in: R. Safford and F. Hawkins (ed.). Birds of Africa, vol. VI: the Malagasy region. London: Christopher Helm

40. René de Roland, L.-A. 2013b. Madagascar sparrowhawk, Accipiter madagascariensis, Epérvier de Madagascar ; pp. 289-291, in: R.

41. Robenarimangason, H. 1999, Contribution à l'étude biologique, écologique et éthologique de la famille de la Falconidé, Faucon de newton (Falcon newton) et Faucon à ventre rayé Falco zoniventris dans la partie occidentale de presqu'île de Masoala, Mémoire de DEA, Université d'Antananrivo, S1p.

42. Safford, R. and Hawkins, A. F. A. (ed.) 2013. Birds of Africa, vol. VI: the Malagasy region. London: Christopher Helm. 1024 pp

43. Simmons, R.E.1986, Food provisioning, nestling growth and experimental manipulation of brood size in the African Red-Breasted Accipiter rufiventris. Ornis scandinavica, 17:31-40

44. Strenna, L., & Boileau, N. 2011, La capture de faucon crécerelle Falco tinnunculus au bal chatri in Bourgogne (1992-2005), Aluadia, 79 : 43-52

45. Thiollay, J.M. & Meyburg, B.M. 1983, Remarque sur l'organisation d'un peuplement insulaire de rapace : Madagascar ; Aluaudia, 49(3) : 216-226

46. Thomasson, 1991, Essai sur la flore du sud-ouest malgache, originalité, affinité et origine, Bulletin du Museum National d'Histoire Naturelle, Paris 4ème, Adansonia no 12, 13 : 71- 89

47.

77

Thorstrom, R. 1996, Methods of capturing tropical forest bird of prey, wildlife society bulletin 3:516-520p

48. Thorstrom, R., Ramos, José, D. & Castillo, J.M. 2000, Breeding biology and behavior of the collard forest Falcon (Micrastur semitorquatus) in Guatemala, volume 11 Ornithologia Neotropical. 12p

49. Villages, A., 1990, Raptor biology, Reproduction in bird of prey Ian Newton (ed) fact on file, INC, USA, Pp 124-140

50. Waston, R. T; & Lewis R. 1992, Raptors studies in Madagascar rain forest. In raptor conservation today

I

ANNEXES

Annexe 1 : Tableau ombrométrique de la température moyenne et de la précipitation à Mangily, 2016

Mois

Précipitation (mm)

T moyennes

T min
(°C)

T max (°C)

Janvier

10,3

28,8

24,0

33,6

Février

96,4

28,4

24,1

32,7

Mars

116

28,6

24,6

32,6

Avril

0

25,6

19,8

31,4

Mai

1,1

23,0

16,5

29,4

Juin

7,9

21,9

15,6

28,3

Juillet

13,2

22,1

16,2

28,0

Aout

0

21,8

15,8

27,8

Septembre

0

23,4

16,9

29,9

Octobre

13,1

24,1

19,1

29,0

Novembre

0,5

26,4

21,9

30,8

Décembre

11,9

27,7

23,1

32,3

Source : Service météorologique de Toliara, 2016

II

Annexe 2 : Distribution mensuelle des précipitations durant 30 ans (1981-2010) en mm.

Annexe 3 : Poids des poussins par 5 cinq jours, Rakotoson, 2020

Espèces

Jour de mensuration

 

5éj

10ej

15ej

20ej

25j

Accipiter madagascariensis

42

75

108

140

170

Poids en gramme (g)

Falco zoniventris

27

49

82

111

129

III

Annexe 4 : Régime alimentaire

Type de régime alimentaire

Accipiter madagascariensis

Falco zoniventris

Insectes

11

31

Reptiles

32

38

Oiseaux

106

0

Total

149

69

Annexe 5 : Photos Faucons à ventre rayé (en haut) et Eperviers de Madagascar (en bas)

IV

Faucon à ventre rayé Falco zoniventris (Cliché par Rene de Rolland, 2008)

Adulte femelle de l'Epervier de Madagascar Accipiter madagascariensis (cliché par Rene de Roland en 2007)

V

Annexe 6 : Listes des oiseaux visibles au Reniala

Nom scientifique

Nom Français

L.C (en cm)

Leptopterus chabert

Artamie de Chabert

14

Leptopterus viridis

Artamie en tête blanche

20

Lonchura nana

Mannikin de Madagascar

9

Oena capensis

Tourterelle à masque de fer

28

Merops sperciliosus

Guêpier de Madagascar

27 à 33

Monias benschI

Monias de Bensch

32

Milvus migranus

Milan noir

55 à 60

Nectarinia notata

Souimanga angladian

14

Nectarinia souimanga

Souimanga malgache

10 à 11

Neomixis striatigula

Grande eroesse

12

Neomixis tenella

Petite eroesse

10

Nesillas typica

Fauvette de Madagascar

17 à 18

Newtonia archboldi

Newtonie d'Archobold

12

Newtonia brunneicauda

Newtonie commune

12

Numida meleagris

Pintade mitrée

58 à 65

Otus rotilus

Petit duc de Madagascar

22 à 24

Polyboroides radiatus

Polyboroide rayé

68

Streptolia picturata

Tourterelle peinte

28

Terpsiphone mutata

Gobe-mouche de paradis de
Madagascar

18 à 30

Thamnornis chloropetoides

Thamnornis

15

Turnix nigricollis

Turnix de Madagascar

14 à 16

Tyto alba

Chouette effraie

32 à 36 19

Upupa epops

Huppe fasciée

32

Uratelornis chimaera

Rollier terrestre a longue queue

47

Vanga Curvirostris

Vanga écorcheur

25 à 29

VI

Xenopirostris xenopirostris

 

Vanga de Lafresnaye

24

Zoovena grandidieri

Martinet de Grandidier

12

Falco concolor

Faucon concolore

31 à 33

Asio madagascariensis

Hibou de Madagascar

40 à 50

Ninox superciliaris

Ninox à sourcils

30

Accipiter francesI

Epervier de Frances

30 à 35

Accipiter madagascariensis

Epervier de Madagascar

34 à 40

Acridotheres tristis

Martin Triste

24

Agapornis cana

Inséparable à tête grise

14 à 16

Treron austra

Pigeon vert de Madagascar

32

Aviceda madagascariensis

Baza malgache

40 à 45

Buteo brachypyerus

Buse de Madagascar

48 à 51

Calicalicus madagascariensis

Vanga à queue rousse

13.5 à 14

Caprimulgus
madagascariensis

Engoulevent de Madagascar

21

Caprimulgus enarratus

Engoulevent à collier

24

Centropus toulou

Coucal malgache

45 à 50

Copsychus albospecularis

Dyal malgache

18

Coracina cineria

Echenilleur malgache

24

Coracopsis nigra

Petit perroquet noir

35

Coracopsis vasa

Grand perroquet vasa

50

Coua cristata

Coua huppée

40 à 44

Coua cursor

Coua coureur

40

Coua gigas

Coua géant

62

Coua R. olivaceiceps

Coua Olivier de Madagascar

43

Cuculus rochu

Coucou de Madagascar

28

Dicrurus forficatus

Drongo Malgache

26

Eurystomus glaucurus

Rollier Malgache

32

Falco newtoni

Faucon de Newton

30

VII

Falco zoniventris

 

Faucon à ventre rayé

35

Falculea palliata

Falculie mantelée

32

Foudia madagascariensis

Foudi de Madagascar

13.5 à 14

Foudia omissa

Foudi de forêt

14.5

Plocus sakalava

Tisserin Sakalava

15 à 15.5

Hypsipetes madagascariensis

Bulbul noir

24

Source: Reniala, 2018

Annexe 7 : Listes des plantes répertoriées au Reniala (32 espèces)

Nom vernaculaire

Nom scientifique

Famille

Boy

Commiphora lami

Burseraceae

Dangoa

Strychnos decussak

Loganiaceae

Famata

Euphorbia stenoclada

Euphorbiaceae

Fandriandambo

Rhopalopilia sp

Opiliaceae

Fandrifotry

Euphorbia pervilleana

Euphorbiaceae

Farafatry

Givotia madagascariensis

Euphorbiaceae

Fengoke

Delonix decaryi

Fabaceae

Fony

Adansonia rubrostipa ou fony

Malavaceae

Hatratra

Jatropha mahafaliensis

Euphorbiaceae

Hazomafio

Zanha slaveolens

Sapindaceae

Hazomena

Securinega perrierI

Euphorbiaceae

Hazondragnaty

Sapium sp

Euphorbiaceae

Holaboay

Adenia olaboensis

Passifloraceae

Karabo

Cordyla madagascariensis

Fabaceae

Katrafay

Cedrelopsis grevei

Rutaceae

Kifafa

Henonia scoparia

Amaranthaceae

Laro

Euphorbia laro

Euphorbiaceae

Lovainafy

Lovanafia capuroniana

Fabaceae

Manary Foty

Dalbergia purpurescens

Fabaceae

VIII

Monongo

 

Zanthoxylum decaryi

Rutaceae

Nato

Capurodendron perrieri

Sapotaceae

Pisopiso zalazala

Croton sp

Euphorbiaceae

Ranga

Cynanchum perrierI

Apocynaceae

Romby

Commiphora mahafaliensis

Burseraceae

Sanganakoholahy

Chadsia grevei

Fabaceae

Sogno

Didierea madagascariensis

Didieraceae

Sonotsoy

Fernandoa madagascariensis

Bignoniceae

Vahontsoy

Aloe divaricata

Liliaceae

Vaovy

Tetrapterocarpon geayi

Fabaceae

Varo

Cordia madagascariensis

Boraginaceae

Velomihanto

Bakerella sp

Loranthaceae

Vontake

Pachypodium sp

Apocynaceae

Source: Reniala, 2018

IX

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS i

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES TABLEAUX vi

INTRODUCTION GENERALE 1

INTRODUCTION 2

PARTIE I : METHODOLOGIE 1

I.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 6

I.1.1. Contexte historique et localisation géographique de la zone d'étude 6

I.1.2. Milieu abiotique 9

I.1.2.1. Le climat 9

I.1.2.2. Géo-pédologie 12

I.1.3. Milieu Biologique 12

I.1.3.1. Flore et Végétation 12

I.1.3.2. Faune 13

I.1.4. Population et ses activités 14

I.2. PRESENTATION DES ESPECES ETUDIEES 16

I.2.1. Position Systématique 17

I.2.1.1. Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis) 17

I.2.1.2. Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris) 18

I.2.2. Description morphologique 18

I.2.2.1. Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis) 18

I.2.2.2. Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris) 19

I.2.3. Distribution et statut de l'espèce 20

I.2.3.1. Epervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis) 20

I.2.3.2. Faucon à ventre rayé (Falco zoniventris) 20

I.3. MATERIELS UTILISES SUR LE TERRAIN ET LEURS UTILISATIONS 22

I.4. METHODES DE COLLECTES DE DONNEES 22

I.4.1. Période d'étude sur le terrain 22

I.4.2. Technique de recensement pour l'inventaire des individus et des nids 22

I.4.2.1. Enquête 23

I.4.2.2. Observation directe et suivi de l'individu 23

I.4.2.3. Méthode de point d'écoute et visite de sentier 24

X

I.4.3. Observation du nid 24

I.4.4. Capture et relâchement 24

I.4.5. Mensuration et pesage des adultes et des poussins 26

I.4.6. Biologie de la reproduction des espèces 26

I.4.6.1 Formation du couple et Accouplement 27

I.4.6.2. Ponte 27

I.4.6.2. Incubation et éclosion 27

I.4.6.3. Elevage et croissance des poussins 28

I.4.6.4. Productivité 28

I.4.7. Etude écologique des espèces 28

I.4.7.1. Etude de nid 29

I.4.7.2. Régime alimentaire 31

I.4.7.3. Evaluation des menaces et des pressions dans l'ensemble d'habitat 31

I.4.8. Comportements des adultes 31

I.5. ANALYSE DE DONNEES 33

I.5.1. Moyen et écart-type 33

I.5.2. Test de Chi-deux (÷2) 33

PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 35

II.1. NOMBRE DES INDIVIDUS ET DES NIDS TROUVES 37

II.1.1. Nombre des individus 37

II.1.2. Nombre des nids 38

II.2. MORPHOMETRIE 39

II.3. BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION 40

II.3.1. Période de formation de couple, accouplement et ponte 40

II.3.2. Période de Ponte et taille des oeufs 40

II.3.3. Incubation et éclosion 40

II.3.3.1. Incubation 41

II.3.3.2. Période d'incubation et taux d'éclosion 41

II.3.4. Elevage des poussins dans le nid 42

II.4. MENSURATION ET PESAGE DES POUSSINS 43

II.3.4. Productivité 44

II.4. ECOLOGIE 45

II.4.1. Caractéristique des nids 45

XI

II.4.2. Analyse de l'habitat de nidification 47

II.4.3. Territoire de chasse, perchoir et dortoir 48

II.4.3. Régime alimentaire 49

II.4.4. Pressions et menaces 51

II.5. ETHOLOGIE 53

II.5.1. Comportement de chasse 53

II.5.2. Livraison des proies entre le couple et Elevage des poussins 54

II.5.3. Relation interspécifique et défense territoriale 55

II.5.4. Vol et cris 55

PARTIE III : DISCUSSION 37

III.1. DISTRIBUTION ET TAILLE DES POPULATIONS 59

III.2. RECHERCHE DE NIDS 60

III.3. METHODE DE CAPTURE 61

III.4. MORPHOLOGIE ET MORPHOMETRIE DES ADULTES 62

III.5. LA REPRODUCTION 63

III.5.1. Période de formation du couple, nidification et ponte 63

III.5.2. Incubation, éclosion et couvaison 64

III.6. ECOLOGIE 66

III.6.1. Habitats de nidification et caractéristique de nids 66

III.6.2. Type des proies 67

III.7. COMPORTEMENT 68

III.7.1. Comportement pendant la reproduction 68

III.7.2. Relation interspécifique 68

CONCLUSION 70

RECOMMANDATIONS 72

BIBLIOGRAPHIE 73

ANNEXES I

Keywords: biology, ecology, Accipiter madagascariensis, Falco zoniventris, Reniala, Parc Mosa, Madagascar. RAKOTOSON Mauhamed Galien, Contact: 0343867058 ( galienohh@gmail.com)

RESUME

Cette présente étude se focalise sur la biologie et l'écologie des rapaces sympatriques Epervier de Madagascar Accipiter madagascariensis et Faucon à ventre rayé Falco zoniventris, dans les forêts sèches de Mangily, à savoir la réserve privée Reniala et Parc Mosa (forêt de baobab), Sud-ouest de Madagascar. L'étude sur terrain dure quatre mois, début novembre 2019 au début de mars 2020. Comme méthodologie, les méthodes d'enquête sous forme de dialogue auprès des villageois et d'écoute ont été utilisées pour la localisation des nids ; comptage direct en suivant le transect pour connaitre l'effectif des individus, observation directe et continue en utilisant des matériels des mesures tels que les télescopes, le GPS, la balance, le chronomètre, etc. ont été adoptés pendant les collectes de données bioécologiques. Deux couples de chaque espèce ont été étudiés durant cette étude. D'après les résultats, 29 individus ont été recensés dont 11 Accipiter madagascariensis et 18 Falco zoniventris. Ces deux espèces fréquentent dans le milieu forestier protégé. Les résultats ont aussi révélé que la période de reproduction de ces espèces se réalise pendant l'été. L'effectif des oeufs par nids varie de 3 à 4 (n=3 nid1 et n=4 nid2) pour Accipiter madagascariensis et 2 à 3(n=2 nid3 et n=3 nid4) pour Falco zoniventris et la période d'éclosion se situe entre les mois de novembre et de décembre pour les deux espèces. Tous les oeufs colorés en blancs pèsent en moyenne 32g et mesure 39,25*36,2 mm pour Accipiter madagascariensis et 24,4g et 38,2*32,2mm pour Falco zoniventris, sont tous éclos en donnant 12 poussins, malheureusement l'un des poussins de Faucon à ventre rayé n'a pas pu atteindre le stade en vol lors de la pluie violente qui donne enfin les taux de productivité 100% pour Accipiter madagascariensis et 80% pour Falco zoniventris. Les activités telles que l'incubation, la couvaison et le nourrissage des poussins sont assurées par les femelles tandis que la défense du territoire et la chasse sont le responsable des mâles, et la livraison de proies entre le couple se réalise en dehors de l'arbre de nidification. Le type de proies chassés et livrés par l'Epervier de Madagascar est basé principalement en petits oiseaux, mais cette espèce chasse aussi les reptiles et les insectes tandis que les Faucons à ventre rayé ne chassent seulement que les deux derniers types. Les menaces de ces espèces sont la chasse de la population locale en raison d'éviter la lutte des ennemis des poussins domestiques pour Accipiter madagascariensis et l'exploitation des arbres de nidification pour Falco zoniventris. Les données obtenues sur cette recherche nous aident à fournir des informations sur ces deux rapaces sympatriques afin de permettre et d'évaluer la conservation.

Mots-clés : biologie, écologie, Accipiter madagascariensis, Falco zoniventris, Reniala, Parc Mosa, Madagascar.

ABSTRACT

This present study focuses on the biology and ecology of sympatric raptors Madagascar's sparrowhawk Accipiter madagascariensis and Madagascar's Banded kestrel Falco zoniventris, in the dry forests of Mangily, namely the private reserve Reniala and Parc Mosa (baobab forest), Southwest of Madagascar. The field study lasts four months, November 2019 to early March 2020. As a methodology, survey methods in the form of dialogue with the villagers and listening were used for the location of the nests; direct counting by following the transect to know the number of individuals, direct and continuous observation using measuring equipment such as telescopes, GPS, scales, chronometers, etc. were adopted during bioecological data collections. Two pairs of each species were studied during this study. According to the results, 29 individuals were identified including 11 Accipiter madagascariensis and 18 Falco zoniventris. These two species frequent in the protected forest environment. The results also revealed that the breeding season for these species occurs during the summer. The number of eggs per nest varies from 3 to 4 (n = 3 nest1 and n = 4 nest2) for Accipiter madagascariensis and 2 to 3 (n = 2 nest 3 and n = 3 nest 4) for Falco zoniventris and the hatching period is between the months of November and December for both species. All the colored eggs white, weigh on average, 32g and measure 39.25 * 36.2 mm for Accipiter madagascariensis and 24.4g and 38.2 * 32.2mm for Falco zoniventris, are all hatched giving 12 chicks, unfortunately the one of the Banded kestrel chicks could not reach the mid-flight stage during the heavy rain, which finally gives the productivity rates 100% for Accipiter madagascariensis and 80% for Falco zoniventris. Activities such as incubation, brooding and feeding of the chicks are carried out by the females while the defense of the territory and hunting are responsible for the males, and the delivery of prey between the pair takes place outside the tree nesting. The type of prey hunted and delivered by the Madagascan Hawk is based primarily on small birds, but this species also hunts reptiles and insects while the Madagascar's Banded kestrel hunts only the latter two types. Threats of these species are hunting by local people due to the avoidance of pest control of domestic chicks for Accipiter madagascariensis and exploitation of nesting trees for Falco zoniventris. The data obtained from this research helps us to provide information on these two sympatric raptors to enable and assess conservation.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle