b) Le cas chilien
Au Chili, outre la discrimination et la stigmatisation, la
grande difficulté à laquelle sont confrontés les migrants
haïtiens est l'obtention de leur permis de résidence. Pour
régulariser leur situation migratoire, ils n'ont guère d'autres
choix que de demander à l'État chilien un visa de
résidence sujet à contrat de travail. Malheureusement, le peu
d'employeurs qui acceptent de leur donner du travail le font de manière
informelle sans contrat de travail, et ce, en vue de se soustraire au respect
des droits des travailleurs. La chaîne de télévision
chilienne Chilevisión a réalisé.
Les autorités chiliennes ont finalement
découvert et démantelé ces réseaux. Ainsi, les
migrants ayant présenté de faux contrats de travail pour leur
demande de résidence ont reçu l'ordre de quitter le pays dans un
délai de 15 jours. Beaucoup d'Haïtiens concernés par cet
ordre d'expulsion ne savent que faire. Certains d'entre eux ont quitté
le Chili le plus rapidement possible pour se rendre au Brésil ou en
Guyane Française afin d'éviter le rapatriement vers
Haïti181.
180 Lepetitjournal Santiago | Publié le 08/05/2018
à 22:30 | Mis à jour le 14/05/2018 à 23:48
181 L'Équateur et le Chili figurent parmi les rares
pays qui n'exigent pas de visas de tourisme aux Haïtiens comme obligation
pour entrer sur leur territoire.
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ROODLY RICHARD
8/2/19
« Plaidoyer pour un cadre juridique de la protection
des travailleurs migrants et migrantes haïtiens et haïtiennes: cas du
rapport avec la République Dominicaine, les États-Unis et le
Chili »
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