4. Le surpâturage :
Il y a surpâturage lorsque la quantité de
bétail qui vit dans un pâturage dépasse la capacité
de charge de celui-ci. La capacité de charge d'un pâturage est le
nombre de bétails que le nombre de pâture peut nourrir sans
dégrader tout en permettant aux bétails de fournir de la viande
et du lait.
Les pâtures sont en diminution constante à cause
de la concentration des troupeaux autour des points d'eau et des villages, de
la suppression des couloires de passage des bétails etc. Ce qui a
engendré un glissement progressif des terroirs pastoraux du nord vers le
sud, accentuant notamment les conflits fonciers entre agriculteurs et
éleveurs.
Dans la commune de Kadiolo, il existe un surpâturage
dû à la présence de beaucoup d'animaux sur l'espace de
pâture. En plus de l'élevage sédentaire, il y a les
éleveurs voisins et des transhumants. Ce surpâturage a
provoqué alors le prélèvement de certaines espèces
appétissantes telles que : le Cram-cram, le
54
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
N'guolo, le Ptoerocarpus luciens, Ptoerocarpus eurinacens et
la mutilation de certains arbres par les éleveurs. Il en résulte
alors une dégradation de la richesse floristique. Par ailleurs,
l'élevage dégrade le sol par le piétinement intensif des
animaux.
Celui-ci est d'autant plus accentué que le nombre
d'animaux élevé. Ce piétinement détruit la partie
physique de l'horizon du sol qui devient alors sensible à
l'érosion éolienne et aux ruissèlements de l'eau. En
saison pluvieuse, les sols deviennent sensibles aux piétinements et la
texture du sol est dérangée, on observe des cassures et des
dispersions des agrégats du sol suite à l'action des sabots des
bétails.
55
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE III : Les formes de gestion des ressources
naturelles.
|