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La gestion des ressources naturelles. Cas de la commune de Kadiolo.


par Adama Dembele
Université de Bamako - Maitrise de géographie 2010
  

Disponible en mode multipage

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( )

Ministère de l'Enseignement Supérieur République du Mali

et de la Recherche Scientifique Un Peuple-Un But-Une Foi

*********

Université de Bamako

*******************

Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH)

DER : Géographie

Option : Développement

THEME :

LA GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES

DANS LA COMMUNE RURALE DE KADIOLO

Pour l'obtention du diplôme de maîtrise

Directeur de Mémoire : Présenté et soutenu par :

Pr Moussa F COULIBALY Adama DEMBELE

Membres du jury :

1-Prof TRAORE Vincent

2-Prof SANOGO Soumaila Date de soutenance le 7/10/2011

ANNEE UNIVERSITAIRE 2009-2010

1

2

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

TABLE DES MATIERES

Avant -Propos ...IV

Dédicace ..V

Remerciements VI

Sigles et Abréviations .VII

Liste des tableaux VIII

Liste des photos . X

Résumé XI

INTRODUCTION ...1

PREMIERE PARTIE : Le milieu physique et humain et ses activités

économiques 10

CHAPITRE I : Le milieu physique et humain

11

I -Présentation de la commune rurale de Kadiolo

11

A-Historique du chef lieu de la commune rurale (Kadiolo)

13

B- Le milieu physique

...14

1- Relief

...14

2-Climat

14

3-Végétation

...15

4-Hydrographie

..15

5-Sol

16

C- Le milieu humain

16

 

1-Historique du peuplement

16

2-Structure de la population

17

3

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

3-La répartition de la population dans la commune de Kadiolo 18

CHAPITRE II : Les activités économiques 19

1-L'agriculture .19

2-L'élevage 21

3-La pêche ...22

4-La cueillette 23

5-La chasse 24

6-Le commerce 24

7-L'artisanat 24

DEUXIEME PARTIE : Les ressources naturelles du milieu ..25

CHAPITRE I : L'état des ressources naturelles .26

1. Les ressources pédologiques 26

2. les ressources hydriques 27

3. Les ressources forestières 28

4. Les ressources fauniques 31
CHAPITRE II : Les agents de dégradation des ressources naturelles......32

A- Les agents naturels. 32

1. Les inondations 32

2. Le changement climatique ..32

3. L'érosion éolienne et hydrique .33

B- Les actions anthropiques .. 34

4

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

1. L'agriculture itinérante sur brûlis

34

2. La coupe abusive du bois

34

3. Les feux de brousse

.37

4. Le surpâturage.

.39

 

CHAPITRE III : Les formes de gestion des ressources naturelles

.41

A- La gestion traditionnelle des ressources naturelles

41

A- La gestion moderne des ressources naturelles

43

1. La technique de protection et de conservation des ressources légumineuses.43

a- La technique de la conservation des légumineuses

43

b-Techniques de protection des ressources légumineuses

.43

c- Le reboisement et l'agro foresterie

...43

d-Les haies vives

45

2. Gestion des points d'eau et leur accès

45

a- Les points d'eau naturelle : mares, rivières, lacs

45

b- Les points d'eau aménagés : les forages, les retenus d'eau

45

 

3. Gestion et protection des pâturages

46

1-Gestion des pâturages

46

a- Le pâturage aérien

46

b- Le pâturage herbacé

46

2-Protection des pâturages

.47

3-Gestion des pistes pastorales

47

4. Technique de protection et de conservation des sols

.48

CHAPITRE IV : Analyses et suggestions

51

A-Analyse des résultats

..51

1-Disponibilité en eau naturelle (EN)

51

2-Administration des ressources naturelles

52

5

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

3-Evolution des ressources naturelles

54

4-Pratiques d'exploitation et de gestion des ressources naturelles

57

B- Les suggestions

.65

CONCLUSION

66

BIBLIOGRAPHIE

.68

6

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

AVANT-PROPOS

L'intérêt qui nous a motivé à choisir le thème `'la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo» procède de :

- la compréhension que la bonne gestion des ressources naturelles peut être une source de développement.

- à travers cette étude nous voulons démontrer que les ressources naturelles existaient réellement mais qu'elles sont mal exploitées.

- notre attention sur la géographie environnementale, nous a beaucoup influencés dans le choix de traiter un thème sur la gestion des ressources naturelles.

- et enfin notre appartenance à la zone d'étude, depuis notre entrée à la faculté, nous avons nourri un rêve qui était de prendre un thème concernant notre commune, en guise de contribution à son développement.

7

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

DEDICACE

Nous dédions le présent mémoire à nos parents en reconnaissance de tout ce qu'ils ont consenti comme effort pour nous, plus singulièrement notre mère Achata Coulibaly.

8

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

REMERCIEMENTS

Ce travail que nous présentons a connu la participation de plusieurs personnes que nous tenons à remercier :

-nos parents qui, malgré les longues années d'études, n'ont cessé de nous apporter leurs soutiens moraux et matériels ;

-nos maîtres de l'enseignement fondamental et secondaire ;

-le corps professoral du département de géographie en général et en particulier notre directeur de mémoire Prof Moussa F Coulibaly ; qui a accepté de diriger ce mémoire et qui nous a soutenu par ses encouragements, ses conseils et son appui matériel ;

-les oncles, les tantes, les cousins et cousines, les frères et les soeurs pour leurs soutiens moraux et matériels ;

-tout le personnel du Service de la Conservation de la Nature de Kadiolo, en particulier Zanga Sylla, de la Mairie de Kadiolo, du C.A.P de Kadiolo, de la Préfecture de Kadiolo, de la Sous-Préfecture de Kadiolo, du Service d'Agriculture de Kadiolo, de la C.M.D.T de Kadiolo, du C.A.D.E.L. de Kadiolo, du Service d'Elevage et de la Pêche qui ont accepté de répondre à nos questions et qui nous ont autorisé à consulter leurs archives personnelles.

Nos sincères remerciements vont à la population de la commune rurale de Kadiolo qui a bien voulu se soumettre à notre questionnaire ; nous remercions également nos camarades de promotion pour leur sympathie.

9

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

SIGLES ET ABREVIATIONS CADEL : Cellule d'Appui au Développement Local.

CAP : Centre d'Animation Pédagogique.

CMDT : Compagnie Malienne de Développement des Textiles. DNSI : Direction Nationale de la Statistique et de l'Information.

DRPSIAP : Direction Régionale de la Planification, de la Statistique, de l'Informatique, de l'Aménagement du territoire et de la Population.

EN : Eau Naturelle.

RAVEC : Recensement Administratif à Vocation d'Etat Civil. RCI : République de Côte d'Ivoire.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

10

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1: Répartition de la population par village 18

Tableau N°2 : Répartition des superficies pour la culture des céréales au cours

de la campagne 2010-2011 2O

Tableau N°3 : La production céréalière 21

Tableau N°4 : La situation du cheptel au cours de l'année 2007 22

Tableau N°5 : Production du poisson dans le barrage de Katon 23

Tableau N°6 : Situation des plantations agro-forestières dans la commune de

Kadiolo pour les dix (10) dernières années 44

Tableau N°7 : Pratiques favorisant la fertilité des sols 50

Tableau N°8 : Les retenus des points d'eau 51

Tableau N°9 : Identification de l'espace agricole et pastoral 53

Tableau N°10 : L'existence des conflits fonciers dans la commune 54

Tableau N°11 : La baisse du degré de productivité et de fertilité 55

Tableau N°12 : Rapport entre les pratiques d'exploitation des ressources

naturelles et la dégradation des sols 56

Tableau N°13: La satisfaction des besoins des ressources en eau 57

Tableau N°14 : L'utilisation des pratiques culturales traditionnelles 58

Tableau N°15 : L'existence de l'espace sylvo-pastoral dans la commune de

Kadiolo 59

Tableau N°16: La pratique des feux de brousse .60

11

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Tableau N°17 : L'existence des textes législatifs pour l'exploitation et la gestion

des ressources naturelles .61

Tableau N°18 : L'existence de l'exploitation abusive des ressources naturelles62

Tableau N°19 : La pression sur les ressources naturelles 63
Tableau N°20: Le rôle de l'Etat dans la gestion des ressources naturelles. ...64

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

12

Liste des photos

Photo N°1 : L'érosion hydrique dans le village de Lofigué

33

Photo N°2 : La coupe du bois dans le village de N'gninasso

.36

Photo N°3 : Feu de brousse dans le village de Pourou

38

13

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

RESUME

Le problème de la gestion des ressources naturelles au Mali est d'ordre général car toutes les régions y connaissent. De façon particulière celui de la commune rurale de Kadiolo ne date maintenant. Il est de cela plusieurs décennies que la commune souffre de ce problème.

Cependant, malgré les deux formes de gestion des ressources naturelles, la commune de Kadiolo se trouve confronter à des problèmes de gestion de ses ressources naturelles. Les problèmes sont causés par les éleveurs et les agriculteurs parfois les autochtones et les allochtones.

Les problèmes causés par les éleveurs et les agriculteurs sont liés au fait que l'espace agricole et pastoral sont les mêmes et que par conséquent ils utilisent les mêmes espaces. Cela se trouve confirmer par les enquêtés, plus de 52 personnes démontrent que les deux espaces sont les mêmes. Ceci entraine des conflits fonciers dans la commune qui se traduisent parfois par des interpellations judiciaires. Pour ce qui concerne les problèmes des autochtones et des allochtones, ils manifestent lorsqu'un allochtone s'approprie d'une terre qui ne l'appartient pas. Ces conflits sont fréquents dans la commune avec la confirmation des 70 enquêtés qui y pensent.

Pour ce qui concerne l'évolution des ressources naturelles, nous constatons que partout il n'y a pas de progression des ressources naturelles.

Les eaux naturelles diminuent d'année en année et aussi la pluviométrie.

La faune sauvage à près que totalement disparu sous l'action anthropique et naturelle.

Le couvert végétal se dégrade vite par l'augmentation de la population et son besoin croissant pour la population.

14

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Les terres agricoles se font rares par l'augmentation de la population agricole autochtone et celle venue d'ailleurs. De même que les terres agricoles se font rares de même le degré de productivité et de fertilité baisse.

Cette diminution des ressources naturelles s'explique par la pression énorme et le fait qu'il y a une exploitation abusive des ressources.

15

16

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

INTRODUCTION :

L'économie du Mali essentiellement repose sur l'exploitation des ressources renouvelables (eau, sol, faune, couvert végétal). Son potentiel naturel est riche et diversifié.

Toute fois, sous la pression démographique et les contraintes climatiques, les ressources naturelles et les écosystèmes ont tendance à se fragiliser.

Ils sont de plus en plus sensibles aux utilisations voire s'épuisent et se dégradent parfois de manière irréversible.

Des efforts considérables doivent être déployés pour freiner cette situation de dégradation sinon l'avenir des générations futures sera compromis à jamais.

Notre zone d'étude concerne la région de Sikasso, plus précisément la commune rurale de Kadiolo, dans le cercle de Kadiolo où la dégradation des ressources naturelles est très sensible.

Alors dans le souci de créer les conditions d'un développement durable, communautaire, beaucoup d'efforts ont été investis dans la région de Sikasso:

-le gouvernement, juste après l'avènement de la démocratie au Mali, a mis en oeuvre en 1992 son programme d'appui à la gestion décentralisée des ressources naturelles. Les activités ont consisté à la mise en place des stratégies locales de gestion des ressources naturelles et la redynamisation des institutions coutumières ; le renforcement de leurs capacités organisationnelles ; le transfert des compétences et l'établissement des règles de gestion des ressources naturelles.

-jusqu'en 1999, l'intervention du gouvernement s'est avérée très limitée ce qui à l'époque s'expliquait par certaines considérations :

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

? la faible capacité des institutions coutumières à prendre en compte des intérêts de tous les acteurs dans la gestion des ressources communales.

? les politiques en matière de gestion des ressources naturelles peu favorables à une gestion des ressources naturelles par une multiplicité des acteurs et qui ne tiennent pas compte des réalités locales.

? le manque d'approche appropriée au niveau des projets pour faire comprendre et faire accepter l'idée de la gestion rationnelle et conjointe par les populations surtout résidentes et la nécessité d'améliorer les compositions des structures en place.

Ce présent travail n'a pour ambition que de donner une recette en matière de gestion durable des ressources naturelles. Il vise plutôt à attirer l'attention des décideurs, des services d'appui et des partenaires de développement sur l'importance d'associer tous les acteurs dans la gestion des ressources communales et de les informer sur les méfaits d'une mauvaise gestion.

17

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Problématique

La commune rurale de Kadiolo est dans la région de Sikasso, le cercle de Kadiolo.

Elle couvre une superficie de 947km2 avec une population estimée à 37.421 habitants en 20051.

Elle est limitée au sud par la République de Côte d'Ivoire, au Sud-ouest par la commune de Misséni, au Nord par la commune de Loulouni, à l'Est par la commune de Zegoua et à l'Ouest par les communes de Fourou et Dioumatènè.

Elle est administrée par le maire, assisté par des conseillers communaux et d'autres chefs qui s'occupent des impôts, taxes et d'autres problèmes de la commune.

La majorité de la population est Sénoufos, Bambara, Peulh, Samoko, etc.

L'islam est la religion la plus pratiquée, ensuite vient le christianisme, mais il y a aussi des animistes.

La commune de Kadiolo, au Sud du Pays, se situe dans la région la plus arrosée qui est la zone Soudano-Guinéenne.

L'abondance de la pluviométrie fait de cette partie du territoire une zone agro-pastorale par excellence.

Malgré cet atout pluviométrique, la commune de Kadiolo se classe parmi les communes qui souffrent crucialement du problème d'usine de transformation des produits agricoles.

1 Direction Régionale de la Planification, de la Statistique, de l'Informatique, de l'Aménagement du Territoire et de la Population (D.R.P.S.I.A.P) Sikasso.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

La commune de Kadiolo a des ressources naturelles qui sont stratégiques non seulement pour les différentes catégories de résidents mais aussi pour d'autres groupes venus d'ailleurs.

Ces dernières années, on assiste à une forte augmentation de la compétition autour de ces ressources non seulement entre les différentes catégories de résidents mais aussi entre ces derniers et les étrangers.

La faible capacité des institutions locales, nationales pour concilier ces différents intérêts a notamment engendré la dégradation des ressources naturelles, l'occupation de l'espace et la multiplication des conflits.

La décentralisation qui a permis la mise en place des communes et la responsabilisation des élus dans la gestion des ressources, risque de rendre les choses plus compliquées.

En effet, on assiste à une tendance, à l'appropriation des ressources naturelles de la part de certaines communes pour les autochtones au détriment d'autres populations venues d'ailleurs.

Les élus ne perçoivent pas forcement des enjeux de la gestion des ressources naturelles et surtout de la gestion rationnelle des ressources. De surcroît les outils de planification mis à leur disposition et sur lesquels ils sont formés, ne prennent suffisamment pas en compte les aspects sociaux et de la gestion rationnelle et concertée des ressources communales surtout entre différentes collectivités territoriales (communes, cercles et régions).

Définition des ressources naturelles :

L'expression ressource naturelle, très généralement, recouvre toutes les richesses du sol et du sous-sol. Elle englobe donc les matières premières et les ressources d'énergies contenues en majeure partie dans le sous-sol, mais aussi

19

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

les ressources superficielles de l'hydrosphère (l'énergie hydraulique...), de la végétation (le bois...) ; du sol (la tourbe...) et de la faune (la pêche...).

D'une façon plus générale, on peut diviser les ressources naturelles en trois (3) catégories :

? les ressources non renouvelables ou fossiles sont constituées d'un stock fini de réserve. Il faut cependant distinguer les réserves prouvées c'est-à-dire extractibles en fonction des capacités techniques et économiques du moment, les réserves possibles ou probables. L'évaluation de ces dernières varie en fonction des connaissances géologiques, des conditions financières mais aussi politiques ;

? les ressources renouvelables peuvent contrairement aux précédentes se générer, mais peuvent s'épuiser si leurs consommations se font plus rapidement que leurs renouvellements. Ainsi, le bois constitue une ressource renouvelable, pourtant les besoins sont tels que l'on assiste à une déforestation accélérée ;

? en fin de nombreuses ressources naturelles sont considérées comme inépuisables ou permanentes. Ce sont par exemple l'énergie solaire ou éolienne.

20

21

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Les questions de recherche qui sous-tendent la gestion des ressources naturelles à Kadiolo sont entre autres.

La question principale :

Est-ce que la gestion rationnelle des ressources naturelles constitue une priorité pour les habitants de la commune rurale de Kadiolo ?

Les questions spécifiques :

Quels sont les modes de gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo ?

Quels sont les acteurs intervenant dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo ?

Quelles sont les stratégies mises en place dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo ?

Que faut-il entendre par « gestion des ressources naturelles » ?

Quelles sont les difficultés rencontrées par les acteurs dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo ?

Quelles sont les solutions pour amoindrir ou freiner le problème de la dégradation des ressources naturelles ?

Les Objectifs de recherche :

L'objectif principal de ce travail est de mieux appréhender la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.

Les objectifs spécifiques sont entre autres :

Identifier les modes de gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Identifier plusieurs acteurs dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.

Analyser les stratégies mises en place dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.

Etudier les différentes difficultés rencontrées par les acteurs dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.

Faire des propositions de solution aux problèmes dans le sens de la gestion rationnelle des ressources naturelles.

Les hypothèses de la recherche :

Dans ce travail, l'hypothèse principale que nous pouvons formuler est qu'il y a une insuffisance des mesures concrètes pour la bonne gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.

Les hypothèses spécifiques sont :

Les modes de gestion des ressources naturelles n'ont pas encore atteint l'adhésion de toute la population.

Les acteurs intervenant dans la gestion des ressources naturelles ne sont pas encore suffisamment nombreux.

Les stratégies mises en place dans le cadre de la gestion des ressources naturelles ne sont toutes à la disposition des populations.

Les acteurs de la gestion des ressources naturelles sont confrontés à diverses difficultés.

Dans la commune, il apparaît que les populations se livrent à une coupe abusive.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Méthodologie

L'aboutissement de tout travail ou de toute recherche passe obligatoirement par l'adoption d'une méthodologie, l'élaboration d'outils efficaces pour le recueil des données ou informations sûres.

A cet effet ; les instruments que nous avons utilisés pour recueillir nos informations sur le terrain sont le guide d'entretien et le questionnaire.

Cette méthodologie qui nous a permis de faire le recueil des données ou informations sûres comprend six (06) étapes qui sont :

? la première étape consiste en la recherche de documents.

A cet effet, nous avons été dans les bibliothèques et centres de documentation suivants :

- le Centre Culturel Français ;

- le Centre Djoliba ;

- la Bibliothèque Nationale;

- la Bibliothèque de la FLASH ;

- la Bibliothèque de l'ENSup.

? la deuxième étape nous a contraints à contacter les personnes ressources.

Parmi ces personnes nous retiendrons :

Le Directeur National de la Conservation de la Nature monsieur KINTA Sekou ;

Monsieur SYLLA Zanga au Service Local de la Conservation de la Nature de Kadiolo ;

Monsieur Ousmane SAMASSEKO au Service Local d'Agriculture de Kadiolo ;

23

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Monsieur Nabila Issa OUATTARA.

+ la troisième étape a surtout concerné l'élaboration du questionnaire. + la quatrième a été consacrée à l'administration du questionnaires.

+ la cinquième étape a concerné le dépouillement et la rédaction du mémoire.

+ enfin la sixième étape de la méthodologie s'est focalisée sur les difficultés que nous avons rencontrées pour l'élaboration de ce mémoire.

Toutefois, la rédaction du mémoire n'a pas été sans difficultés. En effet, nous nous sommes buttés à d'énormes difficultés liées à :

> un manque de documents qui traitent en profondeur notre thème ;

> des difficultés de rencontrer certains de nos enquêtés ; > la faiblesse de nos moyens matériels et financiers ; > un manque de moyens de déplacement sur le terrain.

24

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

PREMIERE PARTIE :

Le milieu physique et humain et ses activités

économiques.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

CHAPITRE I : Le milieu physique et humain.

I-Présentation de la commune rurale de Kadiolo :

A l'instar des autres communes, celle de Kadiolo a été créée par la loi n° 96-059 du 4 novembre1996. Elle est issue du découpage de l'ex-arrondissement de Kadiolo. Elle bénéficie toujours de l'appuie conseil de l'administration à travers le Sous-préfet de Kadiolo.

La commune rurale de Kadiolo a une superficie de 947 km2 et se compose de vingt (20) villages.

Elle a une population de 35023 habitants dont 19275 femmes et 15748 hommes selon le recensement administratif de 1996 et 52932 habitants en 2009 selon le RAVEC. Elle est limitée à l'Est par la commune de Zegoua, au Sud par la République de la Cote d'Ivoire, au Sud-ouest par la commune de Misséni, à l'Ouest par les communes de Fourou et Dioumaténé et au Nord par celle de Loulouni.

26

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Carte N° 1 : Présentation de la commune rurale de Kadiolo.

27

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

A- Historique du chef lieu de la commune rurale (Kadiolo) :

Le commerce a toujours occupé une place de choix dans la vie des Hommes, c'est dans ce cadre qu'un commerçant Malinké du nom de MORY MOUSSA KEÏTA originaire de l'actuel Kangaba (village de Togué) à la tête d'une caravane avait pour coutume de mener son activité entre le Manding et les pays côtiers. Un jour, lors d'une marche, il décida de se reposer pour quelques temps avant de reprendre son chemin. Ce lieu de repos qui est l'actuel emplacement du quartier Dioulasso (Diola : commerçant et So : maison) fut le point de départ de l'actuel chef lieu de Cercle : Kadiolo.

Pourquoi la ville porte le nom de Kadiolo au lieu de Dioulasso ?

Un jour les Malinkés, après les sacrifices au point d'eau dans le bois sacré (encore présent de nos jours) trouvèrent un chasseur perché sur un arbre dans l'attente de Gibiers. Ce dernier avait déjà entendu les incantations. Les Malinkés l'ont alors invité à venir s'installer avec eux. Le chasseur accepta l'offre. Il s'appela Zanignégué Koné originaire de Sikasso. Les Malinkés lui confèrent les terres et l'administration coutumières. Sous la conduite de Zanignégué Koné, les Senoufo rejoignirent les Malinké ; plus tard, une mésentente apparut entre les Senoufo, qui à la longue décidèrent de s'unir. Cette décision fut tellement importante que les Senoufo l'appelèrent « Kandioly » qui veut dire regroupement, l'union. Le village a pris ainsi le nom en Senoufo « Kandioly » qui est devenu « Kadiolo » .Depuis lors les Malinké se sont occupés de leur commerce et ont donné la chefferie à Zangnigué Koné.

Zaniplé Koné succéda à Zangnégué, Sasso Koné remplaça Zaniplé.

Malheureusement le temps de ce dernier coïncida avec l'arrivée des blancs et la prise de Sikasso en mai 1888 et Sasso Koné fait prisonnier par les colons blancs. Depuis lors la chefferie a passé successivement dans les mains suivantes :

28

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Tougouna Koné, N'golo Koné, Ziminé Koné etc.

Les populations de la ville de Kadiolo présentement sont réparties entre quatre (4) quartiers : Noumousso, Koko, Dioulasso, Tagouasso. Comme la ville s'agrandissait elle attira les « Tagoua » venus du Burkina Faso. Ceux-ci sont réputés être de grands commerçants et des artisanats (tisserands). Ils se sont installés à côté en formant aujourd'hui le Tagouasso.

B- Le milieu physique:

1. Relief :

Le relief est peu accidenté, avec une altitude moyenne de 350 m à 450 m et est dominé par les plaines, les bas-fonds et de plateau.

D'une manière générale, les sols de la commune sont pauvres à cause des effets d'érosion hydrique. On y rencontre des sols argileux rougeâtres et latéritiques, (dans la commune de Kadiolo), tantôt calcaires souvent composés de cristallin. Les plateaux sont souvent formés par des vastes tables latéritiques d'où émergent de gros blocs ferrugineux, autrefois exploités par les forgerons senoufo pour la fabrication des outils de l'agriculture, de la guerre et de la chasse.

2. Climat :

Le climat est de type nord-Guinéen avec des températures variant entre 25°C et 32°C aujourd'hui et 21°C et 23° C au paravent. Il est caractérisé par deux saisons : La saison sèche de Novembre à Mai et la saison pluvieuse de Juin à octobre.

Les vents dominants sont la mousson : vent chaud et humide soufflant de Juin en octobre du Sud au Nord et l'harmattan : vent chaud et sec soufflant de Novembre à Mai du Nord-est au Sud-ouest.

29

30

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

3. Végétation :

Elle est essentiellement constituée par une savane dans l'ensemble de la commune et des forêts naturelles, une galerie le long des cours d'eau. On y rencontre un important tapis graminée au niveau des plaines alluvionnaires constituant ainsi des pâturages potentiels pour le bétail.

Les bois sacrés aux alentours des villages, les forêts et les périmètres de reboisement composent le massif forestier. Ainsi les villages reconnus sont : Kafono : 11,5 hectares, N'Gninasso : 16,5 hectares, Touban : 41,5 hectares. Les parcs de Néré et Karité au niveau des champs complètent le domaine forestier.

La forêt naturelle est dominée par des peuplements de SÔ (Isoberlinisa), de Sana (Daniella-Oliveri), le Tabakoumba (Detarium microcarpum), du Néré (Parkia-Biglobosa), du Karité (Vitéllaria paradoxal), du Galama (Anogeissus leiocarpus) etc.

Les essences qui sont en voies de disparition dans la commune sont : Trichelia emetica (Foula finzan), Cusonia barteri (Bolokourouni), Anthocleista djalonensis (Samakoulo), Ximenia americana (N'Tongué), Raphia sadanica (N'ban), Kigelia africana (Sindjamba ou Samakou ou Dedan), oxytenanthera abyssinica (N'bô), Elaeis guinéensis (N'ten ou palmier à huile).

Les espèces rencontrées souffrent généralement de la coupe abusive et de feux de brousse.

4. Hydrographie :

La commune rurale de Kadiolo dans son ensemble a de nombreux cours d'eau parmi lesquels nous pouvons retenir : le bafing, le Kado, le Karagouan, le lac de Lofigué, la mare de Kambo, de Lofiné et de N'Golona et enfin le marigot de boldou.

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

5- Sol :

D'une manière générale, nous pouvons dire que dans la commune rurale de Kadiolo les sols sont pauvres à cause de l'érosion hydrique.

Dans la commune, nous rencontrons des sols argileux, des sols sablonneux, des sols gravillonnaires, des sols limoneux, des sols limono-argileux et des sols argilo-sablonneux.

C- Le milieu humain :

1- Historique du peuplement :

Kadiolo serait créé en 1850 par Mory Keïta originaire de l'actuel Kangaba. Il devient une commune en 1996 avec Vamara Koné comme chef de village et Drissa Diabaté comme premier Maire de la commune rurale de Kadiolo, chef lieu de la commune.

Depuis la création de la commune il n'y a eu aucune succession pour la chefferie.

Les fondateurs du village sont les Keïta mais plus tard la chefferie a été transmise aux Koné qui sont :

Zanignégué Koné ; Zaniplé Koné ; Sasso Koné ; Tougouna Koné ; N'Golo Koné ; Ziminé Koné etc.

31

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

2- Structure de la population :

Durant ces dernières années, Kadiolo a connu un essor démographique lié aux effets de la crise Ivoirienne d'une part et d'autre part avec l'arrivée des populations des autres communes à Kadiolo chef lieu du cercle.

D'après les données du recensement administratif de l'année 1998, Kadiolo comptait 31292 habitants et selon celles du RAVEC de l'année 2009, il comptait 52 932 habitants2.

C'est la première commune par sa population parmi les 9 communes que compte le cercle de Kadiolo.

En 2009 on a compté 27.164 femmes et 25 768 hommes.

Le taux d'accroissement naturel s'élevait à 4,9%3. Les senoufo représentent la majorité de la population totale de la commune.

Cependant avec l'arrivée des minorités, les Samogo surtout, nous assistons de plus en plus à une transformation du groupe dominant.

Les groupes d'ethnies rencontrées dans la commune rurale sont :

? les senoufo majoritaires dans l'ensemble ;

? les Samogo ;

? les Bobo ;

? les Mianka ;

? les Peulh.

En matière du mode de vie la population est majoritairement sédentaire.

2 Mairie de la commune de Kadiolo.

3 Mairie de la commune de Kadiolo.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

La transhumance est l'oeuvre des peulhs nomades à la recherche des pâturages et des points d'eau propices à leur activité.

3- La répartition de la population dans la commune de Kadiolo. Tableau N°1 : Répartition de la population par village.

Noms

Effectifs

Hommes

Femmes

Total

Borokoba

664

761

1425

Dogbeledougou

93

110

203

Fima

320

339

659

N'Gninasso

211

235

446

Kadiolo

5758

5385

11 143

Kafono

167

173

340

Kambo

708

803

1511

Kankonoma

746

888

1634

Kankrougou

146

149

295

Karagouan

539

585

1124

Kotamani

281

326

607

Lofigué

2337

2580

4917

Lofiné

839

961

1800

Nakomo

497

484

981

Nianfingolodougou

198

204

402

N'Golona

1022

1073

2095

Pourou

120

120

240

Tiebezedougou

197

216

413

Touban

488

403

891

Ziekoundougou

67

99

166

Total

15398

15 894

31292

Source : Direction Nationale de la statistique et de l'informatique (DNSI).

Commentaire : Ce tableau montre comment la population est répartie dans la commune. Nous remarquons que dans tous les villages la population féminine dépasse celle des hommes à l'exception de Kadiolo et Touban.

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

CHAPITRE II : Les activités économiques

1- L'agriculture :

Elle est le moteur principal de l'économie de la commune.

La commune dispose d'assez de potentialités (la disponibilité de terre). Elle occupe 90% de la population totale4. Cette agriculture qui avait un caractère traditionnel, se modernise de plus en plus. Les principales cultures céréalières sont le maïs, le mil, le sorgho et le riz. Le riz et le maïs constituent la base des produits alimentaires.

Le maraîchage est surtout pratiqué pendant la saison sèche notamment par les femmes et les jeunes.

Cette activité constitue leurs sources de revenu.

Le coton est la principale culture de rente dans la commune.

On y trouve également les tubercules comme la patate, l'igname et le manioc.

La commune de Kadiolo dispose d'une superficie de terre cultivable de 10226 hectares soit un taux de réalisation de 99,90%5. L'utilisation des engrais sur les parcelles cotonnières est pleinement respectée.

La majorité des agriculteurs pratiquent la culture attelée.

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4 Service d'agriculture de Kadiolo.

5 Service d'agriculture de Kadiolo.

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Tableau N°2: Répartition des superficies pour la culture des céréales au cours de la campagne 2010-2011.

Céréales

Superficie à ha

Maïs

34560

Mil

13180

Sorgho

11815

Fonio

746

Riz Nerica

1165

Autres Riz

5910

Total

66776

Source : Enquête personnelle effectuée au service d'agriculture .Année 2011.

Commentaire : L'analyse de ce tableau nous montre que les superficies diminuent en fonction de l'importance des céréales qui rentrent dans l'alimentation de la commune. Plus les superficies sont élevées plus le besoin de céréales devient grand. C'est ainsi que le maïs, le mil et le sorgho occupent d'importantes superficies et contribuent à l'auto-suffisance alimentaire.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Tableau N° 3 : La production céréalière.

Campagne

Maïs

Mil

Sorgho

Fonio

Riz

Pdt

Ren dt

Pdt

Rend t

Pdt

Ren dt

Pdt

Ren dt

Pdt

Rend t

2004-2005

18174

818

4891

800

5065

914

37

402

7806

1443

2005-2006

55592

2297

6287

808

6075

855

49

449

3724

608

2006-2007

57361

2297

6871

815

6887

855

68

450

9862

1150

2007-2008

38328

1782

6204

791

7191

893

94,2

600

13578

1942

2008-2009

34983

1800

5404

800

6265

850

40,5

450

13983,7

2473

2009-2010

50747

2100

7263

900

8950

1000

58

550

10452

1477

2010-2011

116191

3362

11815

850

9996

846

83,3

585

153681

10062

Source : Enquête personnelle faite auprès du service d'agriculture de Kadiolo. Année 2011.

Commentaire : Le tableau ci-dessus nous indique la production céréalière des sept (7) dernières campagnes.

Au regard de ce tableau, nous remarquons que la campagne 2010-2011 a une production et un rendement très élevés par rapport aux autres campagnes. Cela s'explique par la subvention des engrais chimiques accordée par l'Etat et la bonne pluviométrie au cours de cette campagne.

La croissance de production et de rendement de la campagne 2006-2007 est liée à sa bonne pluviométrie.

2- L'élevage :

L'élevage occupe la seconde place après l'agriculture dans les activités économiques de la commune de Kadiolo.

Le recensement a donné la situation suivante :

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Tableau N°4: La situation du cheptel au cours de l'année 2007.

Bétail

Nombres de tête

Bovins

27 005

Ovins /caprins

25 006

Assains

1819

Porcins

120

Volailles

127000

Chevaux

6

Source : Service d'élevage de Kadiolo. Année 2011.

Commentaire : La campagne de vaccination est faite par des vétérinaires mandataires privés. Les boeufs élevés dans la commune sont faits pour l'agriculture et la vente. Les moutons, chèvres et les volailles sont destinés à la vente et la consommation. Les porcins sont également utilisés pour la consommation mais ils constituent l'usage commercial chez certains éleveurs. Les chevaux ont pour utilité le transport des personnes et des biens. Les assains dans la commune rurale de Kadiolo sont faits uniquement pour le transport des produits agricoles.

3 - La pêche :

La pêche a une importance dans les activités économiques de la commune. Elle est effectuée par les autochtones professionnels. Elle se pratique sur les cours d'eau, les mares, les lacs, etc.

Les poissons pêchés sont : Manogo (clarias), Salé (Lates niloticus), Nanani (Marmytus, hyperopisus), polyo (Heterobrancus), etc.

Le `'Manogo» domine le marché. Cette activité se développe pendant la saison sèche parce que les travaux champêtres diminuent en cette période de l'année.

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Tableau N°5 : Production du poisson dans le barrage de Katon.

Année

Production

Kg

Pourcentage

2007

487,5

6,35

2008

1605,5

20,91

2009

2392

31,15

2010

3194,5

41,50

Total

Total

100

Source : Service de la pêche. Année 2011.

Commentaire : Le barrage de Katon, réalisé en 2006 sur fond propre du village à hauteur de 14 millions de FCFA a commencé sa production de poisson en 2007 et cette production croît en fonction des années.

Les autres barrages de la commune, notamment ceux de N'gninasso, Kado, Karagban servent pour l'abreuvement des animaux, au maraîchage, etc.

4- La cueillette :

La cueillette dans la commune rurale de Kadiolo est principalement riche aux essences qui constituent les produits de cueillette.

Ces produits de cueillette sont essentiellement basés sur le Néré, le Karité, le Tamarin, le Baobab, le Zaban, le Raisin sauvage etc.

Le Karité est transformé en beurre de Karité et le Néré en « soumbala » qui est consommé par la majeure partie de la population. Le Tamarin, le Baobab, le Zaban servent à la préparation de la boisson. En plus de boisson à travers sa pulpe, les feuilles du baobab constituent un véritable légume et sont utilisées dans la préparation de la sauce. En plus de ceux-ci d'autres produits de cueillette rentrent dans l'alimentation et dépassent le cadre d'une simple auto consommation et d'une économie de subsistance. Ils sont utilisés à tous les niveaux socio-économiques et font l'objet d'importantes transactions

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commerciales dans le cercle, en particulier entre la commune de Kadiolo et les pays voisins (R.C.I et le Burkina Faso).

5. La chasse :

La chasse a diminué maintenant dans la commune. Cela s'explique par le fait que la faune sauvage tente à disparaître. Cette chasse est une activité à la fois de subsistance et socio-culturelle. Elle est faite par des professionnels.

Il existe une association des chasseurs qui a à sa tête un chef. Les principaux animaux qui font l'objet de chasse sont : les singes, les biches, les pintades sauvages, les perdrix, les lapins, les gazelles, les biches, etc.

6. Le commerce

Le commerce fait partie des activités dominantes. Les produits commercialisés sont : les produits alimentaires, les produits manufacturés, les produits mécaniques, les produits électroniques, etc.

La foire hebdomadaire se tient chaque jeudi à Kadiolo, chef lieu de la commune. Elle est fréquentée non seulement par les habitants des villages environnants mais aussi par les ressortissants des pays voisins comme la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.

7. L'artisanat :

Les artisans contribuent au développement de la commune car ils payent eux aussi les impôts et taxes qui entrent dans le budget de la commune.

Les artisans, qu'on peut rencontrer dans la commune sont entre autre : les menuisiers métalliques, les soudeurs, les maçons, les mécaniciens vélo, moto et auto, les forgerons, les bijoutiers, les bouchers, les plombiers, etc.

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DEUXIEME PARTIE :

Les ressources naturelles du milieu

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

CHAPITRE I : L'état des ressources naturelles :

1. Les ressources pédologiques:

Avec une superficie de 947 km2, la nature a doté la commune rurale de Kadiolo d'un sol fertile qui n'est pas encore totalement dégradé. La texture du sol laisse entrevoir du gravier, du sable ou de l'argile dans certaines parties du territoire qui selon la teneur et la nature de ces particules jouent sur la capacité de rétention en eau et en caution de fertilisants. Les constituants organiques (la structure du sol c'est-à-dire le complexe argilo-humique) varient sous l'effet de l'alternance humidité-sécheresse et de l'exploitation excessive du sol. Le maintien de la matière organique permet néanmoins de mécaniser les effets d'une fertilisation artificielle notamment l'utilisation de fumures organiques traditionnelles ou modernes. Cette fertilisation qui est à la partie superficielle des sols ferralitiques baisse sous l'effet des défrichements. Ce qui explique la baisse des capacités de production dans certaines parties de la commune.

En effet, les systèmes culturaux sont soutenus par des éléments chimiques fournis, fertilisants apportés par l'homme (engrais, fumiers, etc..), l'incorporation au sol des sédiments ou résidus végétaux décomposés à la surface du sol. La fixation biologique d'azote atmosphérique par les plantes est aussi considérable. Les éléments chimiques conditionnant la production vitale sont surtout l'azote, le phosphate et le potassium. Il n'y a pas de carence de ses éléments chimiques dans le sol de la commune.

L'intensification et la diversité de la vie microbienne du sol qui sont susceptibles de caractériser une acidité ont des conséquences :

- une faible activité biologique ;

- une rosée ;

- le blocage de l'assimilation des éléments fertilisants par les plantes.

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La correction d'une acidité excessive du sol se fait par l'épandage de chaux (chaulage). Il s'agit d'une amélioration du sol grâce à l'action humaine. Il faut préciser que la variation cyclique saisonnière de la teneur du sol en eau et la température élevée déterminent l'essentiel de la pédogenèse en zone tropicale.

2. Les ressources hydriques:

L'eau est une source importante à telle enseigne que plusieurs services techniques et opérations de développement se trouvent plus ou moins impliqués dans sa maîtrise et sa gestion. Il peut paraître banal de rappeler que l'eau, c'est la source de vie. Sans eau, pas d'agriculture, pas d'élevage, pas de forêt et pas d'êtres humains. La sécheresse liée à des facteurs climatiques et aggravée par l'action de l'homme doit faire l'objet de nos préoccupations. La commune de Kadiolo constitue une zone où il y a une forte pluviométrie.

Les ressources en eau sont des marigots, des mares et des lacs.

Certains d'entre eux tarissent en saison sèche et d'autres par contre conservent par endroit de petites flaques d'eau.

Pendant l'hivernage les marigots, lacs et mares peuvent contenir des eaux pouvant être utilisées dans le domaine de l'agriculture, la pêche et l'abreuvement des animaux. Cependant, nous retiendrons les différents cours d'eau qui traversent la commune rurale de Kadiolo:

- le bafing : Il traverse la commune de Kadiolo par Kankonnoma, Lofigue, Lofiné, Fima, Borokoba ;

- le Kado : Il traverse la commune de Kadiolo par Pourou, N'gninasso, Lofigué, Nianfingolodougou ;

- le lac de Lofigué ;

- la mare de Kambo et de Lofiné ;

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

- le marigot de Baldou : Il traverse la commune de Kadiolo par Nakomo, Touban et Kafono ; Celui de Kafono est tarissable pendant une période de l'année.

Certains de ces cours d'eau ont fait l'objet de barrages parmi lesquels nous pouvons retenir :

- le barrage de Nianfingolodougou ;

- le barrage de Lofiné ;

- le barrage de N'gnienasso ;

- le pont de barrage de Kafonon ; etc.

Il y a aussi des bois sacrés dans la commune tels que : N'golona (mare), etc.

Toutes ces ressources d'eau sont utilisées pour la pêche, le maraîchage, l'abreuvement des animaux et la riziculture.

3. Les ressources forestières :

La commune rurale de Kadiolo dans l'ensemble a une savane boisée avec des galeries forestières le long des cours d'eau et des forêts claires dans les forêts classées. Les formations forestières sont dominées par des peuplements d'essences typiques telles que : Isoberlinia (Sô), Detarium microcarpum (Tabacoumba) ; Daniella oliveri (Sama), Afzelia africana (Lingué) ; Anogeissus leiocarpus (galama) ; Vitellaria paradoxa (Karité), Parkia biglobosa (Nèrè), Tamarindus indica (Tomi), Landolphia Sénégalensie et edolothi (Zaban et Pôpô), Pterocarpus erinaceus (Guénou).

Dans les bas-fonds et les galeries forestières on rencontre des essences rupicoles telles que : Berlinia heudolotiana (Kôsô), Mitragyna inermis (djoun), Terminalia Sp (Wolo), Cola cordifolia (Tabanogo), Flacoutia flavens (Samagni), Naucléa esculentus (Baro), Piliostigma Sp (Niama).

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

La zone de culture est dominée par les parcs agro-forestiers : Néré, Karité et l'arboriculture d'essences fruitières (manguiers, agrumes, anacardiers) aux quelles s'ajoutent de nombreuses plantations forestières (Eucalyptus, Gmelina, Teck).

La végétation est caractérisée par la présence d'espèces de diverses importances.

- Les essences à bois d'oeuvre sont entre autre : Sô, lingué, vené, caïcedrat, Kapokier, fromager, etc.)

- Les essences mellifères : Sama, Karité, Néré, Zaban, manguier, anacardier et Eucalyptus autour desquelles se pratique une intense apiculture traditionnelle.

- Les essences médecinales : leur abondance dans la zone est citée parmi les facteurs du développement de la médecine traditionnelle avec une grande migration des thérapeutes dans le secteur.

Les principales essences sont : Securidaca longepedonculata (Dioro), Piliostigma Sp (Niama), Swartzia madagascarensis (birikama), Tamarindus indica (Tomi), Anogeissus leiocarpus (galama), Trichelia emetica (folafinzan), Cochlospermum teintorium (n'tiribera), Nauclea esculentus (Baro), Adansania digitata (Baobab) , Paupartia birrea (gouna), Métragyna inermis (djoun), Crossopeterus febrifuga (balembo), etc.

Il y a deux types d'essence de valeur culturelle selon leurs utilités qui sont :

- les essences de valeur culturelle : elles sont protégées par la population pour le culte ou les cérémonies rituelles (arbre sacré ou bois sacré). Ce sont Afzelia africana (Lingué), Detarium microcarpum (Tabacoumba), Cola cordifolia (Tabanogo), le fagera Zantholoïdes (Woo), Ceiba pentadra (Bana).

- les essences de valeur culturelle : Elles sont protégées par la population pour la fabrication d'objets d'art ou d'instruments de musique : Pterocarpus erinaceus (guenou) utilisé pour le balafon, Vitex doniniana (Koronifin) et Bombax

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

constatum (Boumboun) pour les masques, Anogeissus leiocarpus (N'galama) et Laneca microcarpus (N'beka) pour la teinture.

Carte N°2 : le couvert végétal de la commune de Kadiolo.

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4. Les ressources fauniques

La faune est composée essentiellement d'animaux de petite taille dont les plus nombreux sont les rongeurs. Il existe par endroit, notamment dans les mares de Kambo, Lofiné des petits troupeaux d'hippopotames (Hippopotamus amphibius) ou mali. On assiste souvent à l'apparition sporadique de gros gibiers tels que : Dadjè (Hippotragus equinus), Tourotragus derbianus (Elan de derby ou minadjan), Syncerus manus (Buffle ou Kongo missi), Tragelaphus scriptus (Antilopes ou mina), Phacochoerus aethiopicus (phacochère ou lè). On y rencontre de gros reptiles : Caïman, Boa, Varan, Tortue.

Les oiseaux sont : Canards sauvages, Héron, Francolin (Pintade sauvage), Canepetières, Perdreaux. Il convient de mettre en exergue la présence de deux (2) groupes de Loxodonta africana (Eléphant ou sama) dans la commune de Kadiolo depuis 2001.

Le premier groupe est composé de trois (3) éléments et séjourne dans les communes rurales de Kadiolo, Djoumaténé, Diou et Fourou. Il cause assez de dégâts sur son parcours dans les champs de cultures et sur le cheptel.

Le deuxième groupe constitué de deux (2) individus parcourt les communes rurales de Kadiolo, Loulouni, Zégoua.

Dans le cadre de l'Ecotourisme, il existe de nombreux sites notamment :

? Les Caïmans sacrés (crocodiles) de N'Golona dans la commune de Kadiolo ;

? Les mares de Kambo, Lofiné, Lofigué dans la commune de Kadiolo ;

? Les kiwélé de Kadiolo, Trou où l'on cachait les femmes et les enfants en temps de guerre dans la commune de Kadiolo.

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CHAPITRE II : Les agents de dégradation des ressources naturelles

A- Les agents naturels :

1. Les inondations : Elles sont souvent dues aux pluies diluviennes ou aux pluies cyclonales. Ce sont alors d'énormes volumes d'eau qui recouvrent le sol durant des jours. Elles ont des conséquences importantes dont entre autre :

- la dégradation des sols qui évolue alors sous la direction de l'eau : leur physique, leur stabilité, leur cohésion, leur coefficient constant (K) devient très fort. Toutes les bases sont solubilisées par l'eau (calcaire, potassium, etc.) ;

- par rapport aux plantes, seules les espèces hydrophiles résistent sinon toutes les autres meurent par asphyxie.

Cela provoque l'insuffisance alimentaire dans la commune de Kadiolo et encourage l'exode rural vers la Côte d'Ivoire et à l'intérieur du Mali.

2. Le changement climatique :

Le changement climatique est considéré comme un facteur de dégradation de sols et de la végétation dans la commune. Elle est un processus de dégradation se traduisant par la diminution des précipitations moyennes mensuelles et annuelles, un raccourcissement de la longueur de la saison des pluies avec des hivernages à début tardif, précoce et surtout une réduction du nombre de jours de pluies à l'intérieur des mois pluvieux, avec un écart plus marqué entre les précipitations consécutives.

Cette perturbation de la fréquence des pluies a été particulièrement néfaste pour les paysans de la commune qui ont été plusieurs fois contraintes de procéder à des ré-semis.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

3. L'érosion éolienne et hydrique :

L'érosion est un phénomène naturel par lequel des particules du sol sont arrachées de la surface du sol, puis transportées et déposées de façon sélective. En tant que telle, elle comporte alors trois phases qui sont : l'ablation, le transport et l'accumulation.

Photo N°1 : L'érosion Hydrique dans le village de Lofigué.

Source : Enquête personnelle. Avril 2011.

Commentaire : Cette photo nous montre la dégradation du sol par l'action de l'eau de la pluie. En fait, l'eau de pluie dans son lit d'écoulement enlève les agrégats du sol et les dépose dans les bas-fonds. Ce phénomène de dégradation est très courant dans la commune de Kadiolo.

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

La pluie battante entraîne le sol et le dépose dans les bas-fonds en créant non seulement les inondations pendant la saison pluvieuse, mais provoque le tarissement des bas-fonds pendant la saison sèche d'où la naissance du problème d'abreuvement des animaux pendant cette période de l'année. Ce phénomène devient intense sous l'effet de la pluie violente.

B- Les actions anthropiques

1. L'agriculture itinérante sur brûlis :

L'espace agricole se définie comme un espace travaillé par l'homme. Il résulte de la transformation par l'homme d'un milieu biologique sans valeurs et utilisé par lui en un milieu utile afin de promouvoir la production.

L'agriculture, une activité importante du milieu joue un rôle considérable dans la dégradation de notre écosystème avec un taux de 50% d'environ, l'activité demeure un facteur dégradant du milieu naturel. Le taux croît du jour au lendemain parce qu'il constitue la première source de revenus des habitants de la commune. Ainsi dans le contexte mondial, on affirme que la population agricole croit vite que la population totale. La situation se traduit dans la commune par une forte pression sur les ressources naturelles forestières (défrichement pour les nouveaux champs) dans le but d'étendre les surfaces de cultures. C'est ainsi que dans la commune rurale de Kadiolo, l'arrivée des matériels agricoles attelés associés aux besoins divers a poussé les paysans à agrandir leur terrain de culture. Hommes et femmes de la commune travaillent sur la terre pour pouvoir nourrir la famille et subvenir à leurs besoins quotidiens.

2. La coupe abusive du bois

Elle contribue à la diminution de l'étendue de la forêt. La destruction abusive du couvert végétal prend de plus en plus de l'ampleur dans la commune rurale de Kadiolo, les forêts sont en cour d'aménagement et on enregistre des pertes

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

importantes de la forêt dans des villages comme Lofigué, Lofiné, Nakomo, etc. Cela s'explique par l'augmentation de la population dans ces villages et le besoin crucial en bois et en charbon. Entre Lofiné et Lofigué, le couvert végétal se fait rare, tout est coupé pour l'agriculture, le bois de chauffe et du charbon.

La forêt est coupée pour plusieurs raisons : la raison économique est une des principales raisons de la coupe abusive du bois, la forêt fournit le bois de chauffe qui représente la principale source d'énergie dans la commune rurale de Kadiolo.

- La coupe abusive dans la commune de Kadiolo.

Elle s'explique par la demande élevée de la population dans la ville de Kadiolo et l'augmentation de la population d'année en année pour l'extension des nouveaux champs de culture et pour les besoins alimentaires. Pendant la saison sèche les jeunes deviennent des charbonniers et vendeurs de bois de chauffe.

Pour l'exploitation, la pratique de cette activité est une source d'argent et d'alimentaire.

Il est sans doute évident que la destruction anarchique d'un tel couvert végétal mettra en péril la vie de plusieurs milliers de personnes et de la population animale qui assiste à la destruction de leur habitat. A cela, il faut ajouter la perte de certaines plantes médecinales de la commune dont il est difficile de mesurer la valeur.

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Photo N°2 : La coupe du bois dans le village Gninansso.

Source : Enquête personnelle. Avril 2011.

Commentaire : La photo ci-dessus nous montre l'action de l'homme sur le couvert végétal c'est-à-dire la coupe de bois. Cette coupe de bois est pratiquée par les menuisiers, ils coupent le bois pour fabriquer des lits, des chaises, des tables bancs, des armoires, etc. Cette coupe de bois se fait par ces menuisiers de façon clandestine. Ces menuisiers s'attaquent à de gros arbres qui leur servent à la fabrication de ces matériaux. Cette pratique par les menuisiers vise à détruire tous les gros arbres de la commune.

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

3. Les feux de brousse :

Ils font plus de dégâts que les précédents. Traditionnellement, les feux sont utilisés pour la mise en culture ou pour nettoyer le sol cultivé, des résidus de récoltes ; pour la chasse et pour l'élevage (repousse des graminées). Selon la période, trois (3) types de feux peuvent être distingués :

- les feux précoces, mis après la récolte ;

- les feux tardifs, mis lorsque les herbes sont sèches et qui donnent un feu plus chaud et violent.

- les feux mis au début de l'hivernage peuvent être très destructifs.

Presque largement dans la zone, les feux sont les premiers éléments destructeurs non seulement des espèces floristiques et fauniques mais aussi de l'habitat.

Les causes des feux de brousse sont multiples et diverses, cependant elles peuvent être classées en deux grandes catégories : les feux volontaires et les feux accidentels.

- Les feux volontaires :

Il s'agit des feux mis dans un but utilitaire, mais qui peuvent se propager dans la nature et causer les dégâts.

Dans cette catégorie, on peut citer les feux allumés pour :

? nettoyer les champs et leurs alentours, même les alentours du village ;

? lutter contre les reptiles et les bêtes sauvages ;

? favoriser la repoussée sur les pâturages.

- Les feux accidentels :

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Il s'agit :

? des feux provenant des fusils de traite ;

? des feux mis pour récolter le miel et pour faire de la cendre ;

? des feux provoqués par les voyageurs et les paysans (mégots de cigarette, repas).

Photo N°3 : Feu de brousse dans le village de Pourou.

Source : Enquête personnelle. Avril 2011.

Commentaire : Cette image ci-dessus nous montre le feu de brousse dans le village de Pourou. En effet, le feu cause des dégâts énormes en brûlant le couvert végétal, en tuant les reptiles, les insectes et en chassant tous les animaux sauvages. Il favorise l'appauvrissement des sols en brûlant tous les débris végétaux permettant de rendre le sol fertile. Il tue également les petits arbres favorisant l'accroissement de la déforestation.

? Les conséquences des feux de brousse :

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Les feux de brousse ont certes quelques effets positifs : ils permettent la production de Karité et du Néré et favorisent la germination et le développement de certaines plantes ou herbes. Mais les effets négatifs dépassent les effets positifs.

Pour les conséquences négatives nous retiendrons :

- la mise à nu et la perte de la fertilité du sol par la disparition de la végétation, la dégradation du couvert végétal ;

- la perte de vie humaine ; - la destruction de la faune.

La conclusion tirée est que les feux de brousse sont à la base de la baisse de récolte.

4. Le surpâturage :

Il y a surpâturage lorsque la quantité de bétail qui vit dans un pâturage dépasse la capacité de charge de celui-ci. La capacité de charge d'un pâturage est le nombre de bétails que le nombre de pâture peut nourrir sans dégrader tout en permettant aux bétails de fournir de la viande et du lait.

Les pâtures sont en diminution constante à cause de la concentration des troupeaux autour des points d'eau et des villages, de la suppression des couloires de passage des bétails etc. Ce qui a engendré un glissement progressif des terroirs pastoraux du nord vers le sud, accentuant notamment les conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs.

Dans la commune de Kadiolo, il existe un surpâturage dû à la présence de beaucoup d'animaux sur l'espace de pâture. En plus de l'élevage sédentaire, il y a les éleveurs voisins et des transhumants. Ce surpâturage a provoqué alors le prélèvement de certaines espèces appétissantes telles que : le Cram-cram, le

54

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

N'guolo, le Ptoerocarpus luciens, Ptoerocarpus eurinacens et la mutilation de certains arbres par les éleveurs. Il en résulte alors une dégradation de la richesse floristique. Par ailleurs, l'élevage dégrade le sol par le piétinement intensif des animaux.

Celui-ci est d'autant plus accentué que le nombre d'animaux élevé. Ce piétinement détruit la partie physique de l'horizon du sol qui devient alors sensible à l'érosion éolienne et aux ruissèlements de l'eau. En saison pluvieuse, les sols deviennent sensibles aux piétinements et la texture du sol est dérangée, on observe des cassures et des dispersions des agrégats du sol suite à l'action des sabots des bétails.

55

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

CHAPITRE III : Les formes de gestion des ressources naturelles.

A- La gestion traditionnelle des ressources naturelles.

La gestion traditionnelle des ressources naturelles est une préoccupation primordiale pour la population de la commune. Les habitants se préoccupent de la protection de l'environnement à long terme par ce que sa survie est liée à elle.

Dans la commune de Kadiolo, au niveau de chaque village, les populations s'organisent pour mettre en place des dispositifs de gestion des ressources naturelles que sont : le conseil du village, les comités de gestion et les conventions sur les pâturages et les points d'abreuvement :

-le conseil du village a pour mission de résoudre tous les problèmes liés à l'utilisation des ressources naturelles, l'élaboration de plan de gestion des ressources naturelles et la mobilisation des ressources humaines et financières pour l'élaboration des règlements de l'exploitation et l'utilisation des ressources naturelles.

-les comités de gestion sont mis en place par les chefs de village dans chaque village pour surveiller et réglementer l'exploitation des ressources naturelles et ont pour tâche d'appréhender tout individu qui transgresserait l'ordre établi, de le traduire devant le conseil du village ;

-les conventions sur les pâturages et les points d'abreuvement ont pour but d'éviter les affrontements entre les éleveurs transhumants et les éleveurs locaux et sous tend l'organisation du départ et le retour des animaux sur les pâturages et les points d'abreuvement, la délimitation des lieux de campements et de transhumances.

? Système traditionnel de régulation des conflits :

- Les faits :

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Les boeufs d'un éleveur peulh ont dévasté le champ de coton d'un agriculteur. L'agriculteur prend l'initiative de convoquer l'éleveur chez le chef de village. Là ils exposent les faits. La parole est donnée en premier lieu à l'éleveur. En deuxième lieu le chef de village convoque les conseillers qui sont envoyés pour faire le constat accompagné des deux parties en conflit.

Les résultats du constat sont restitués au chef de village. Le demandeur soumet au chef le montant de la réparation des dommages subis. S'ouvre ensuite la phase des négociations après qu'on eût enregistré la réaction du peulh. Le chef de village intervient pour chercher un compromis.

Si les deux parties tombent d'accord c'est-à-dire que l'agriculteur fait des concessions et l'éleveur aussi, le conflit est résolu à l'amiable. Cette résolution est dite win-win en Senoufo. La solution est ainsi schématisée ci-dessous.

Schéma du mécanisme de régulation des conflits :

Champ de coton

Premier niveau

Deuxième niveau

Evaluation du dommage

Agriculteur Chef de village

- Intervention de l'éleveur -Constat par les conseillers

Agriculteur, éleveur

56

Recherche de compromis -Restitution du constat

-Négociation, réaction de l'éleveur

Troisième niveau Résolution à l'amiable

57

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

B- La gestion moderne des ressources naturelles :

1. La technique de protection et de conservation des ressources légumineuses.

a. La technique de la conservation des légumineuses :

La technique de la conservation des légumineuses n'est pas diversifiée dans la commune. Elle consiste à associer des cultures et arbres dans les champs. Exception faite des petites surfaces de riziculture.

Il s'agit d'épargner lors des défrichements un bon nombre d'arbres pour leur utilité. Les arbres sont entre autre : le karité, le Néré, le baobab, le zaban, etc. Dans l'ensemble, la gestion moderne des ressources naturelles est efficace. L'une des insuffisances de la pratique de gestion moderne dans la commune de Kadiolo est qu'elle ne touche pratiquement pas les ressources fauniques. En effet, il n'y a pas totalement de techniques de gestion moderne pour protéger la faune.

b. Techniques de protection des ressources légumineuses

Les techniques modernes de protection des ressources légumineuses sont multiples et multiformes. Ainsi nous avons les foyers améliorés, c'est la technique de préparation des aliments permettant de réduire l'utilisation en quantité des bois de chauffe. Ces foyers améliorés sont faits d'argile ou de métal.

Dans les villages de la commune de Kadiolo, presque la majorité des femmes savent faire des foyers améliorés.

c. Le reboisement et l'agro foresterie

Concernant le reboisement, il existe des pépinières personnelles dans les villages. Les paysans se procurent de la semence et produisent les plantes selon leurs besoins très développés dans la commune de Kadiolo. Elle concerne généralement le manguier, l'oranger, la pomme d'acajou, l'eucalyptus etc. Etant donné que les formations de végétation naturelle sont menacées, cette activité contribue fortement à l'amélioration voire à la réhabilitation de l'état du couvert

58

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

végétal. En outre elle permet la satisfaction des besoins en bois d'énergie, d'oeuvre et de service d'une part et d'autre part la cueillette des fruits qui constitue d'ailleurs une source de revenus pour la population.

Tableau N°6 : Situation des plantations agro forestières de la commune de Kadiolo pour les dix (10) dernières années.

Année

Collectif/ha

Privés /ha

Total

Observation

2000

1,75

1

2,75

10 ans

2001

3

-

3

2002

0,5

1

1,5

2003

2,13

0,88

3,01

2004

1,25

2

3,25

2005

-

-

-

2006

2,75

3,25

6

2007

-

5

5

2008

-

-

-

2009

-

-

-

Total

11,38

13,13

24,51

Source : Service de la conservation de la nature. Année 2011.

Commentaire : Ce tableau nous montre la plantation agro-forestière de la commune de Kadiolo.

Dans ce tableau la plantation collective par hectare est 11,38 contre 13,13 pour celles privées par hectare observée pour 10 ans. De 2000 à 2004, la plantation fut remarquable à cause de l'importance et la hausse des prix de certains produits de cueillette tels que : le Néré, le baobab (fruit), l'orange, l'acajou, etc. L'an 2005 coïncidait avec la baisse des prix ce qui fait qu'il n'y a pas de plantation dans la campagne de cette année là. L'année 2007 fut une année de plantation des anacarnes dont le prix de noix connait une hausse.

Les deux autres années qui suivent, il n'y avait pas de plantation à cause de la pluviométrie.

59

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

d- Les haies vives :

Constituent une technique de protection surtout des jardins et des champs, d'arbre fruitiers contre l'insécurité surtout la divagation des animaux.

L'avantage des haies vives : est qu'en plus de leur rôle de protection, elles jouent à la différence des haies mortes. Le rôle de la végétation vivante à savoir le ralentissement des eaux de ruissellement, favorise l'infiltration de l'eau dans le sol et provoquer la sédimentation.

2. Gestion des points d'eau et leur accès.

a- Les points d'eau naturelle : mares, rivières, lacs.

Le troupeau villageois s'abreuve très généralement dans les points d'eau servent aussi à l'usage agricole (maraîchage et riziculture) et de la pêche.

L'accès aux points d'eau naturels non aménagés est libre et ne fait pas objet de payement ni de redevance.

La loi portant charte pastorale dans le chapitre 2, section 1 à l'article 38 stipule : « l'accès aux ressources en eau (des rivières, fleuves mares et lacs) dans le domaine ne donne lieu à la perception d'aucune taxe ou redevance ».

Les points d'eau naturels sans aménagement situés dans une commune relèvent du domaine public de l'Etat. Ils ne peuvent nullement être l'objet de perception de taxe ou de redevance ni des collectivités, ni des particuliers. La priorité d'accès est donnée aux animaux de la commune dans laquelle sont situés les points d'eau.

b- Les points d'eau aménagés : les forages, les retenus d'eau.

Partout où le point d'eau a nécessité un investissement, des taxes sont perçues par les collectivités territoriales et les privés à travers des structures de gestion mises en place et créées à cet effet. Les fonds ainsi collectés sont investis dans la maintenance et le renouvellement des équipements. La charte dans la section 2 relative à l'accès d'eau, met l'accent sur les points d'eau ayant fait l'objet d'aménagement soit par les privés soit par les collectivités. « Dans tous les cas,

60

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

l'accès à ces points d'eau à des fins d'utilisation pastorale est ouvert à tous »6. Les articles 42, 43 et 44, définissent la propriété des points d'eau aménagés : - les puits traditionnels, les puits à base de ciment, les forages sont la propriété de ceux qui les réalisent. Ils définissent les conditions d'accès ;

- les puits à base de ciment publics sont la propriété de la collectivité territoriale sur le territoire de laquelle ils sont réalisés ;

- les forages publics sont la propriété de la collectivité territoriale sur le territoire de laquelle ils sont réalisés.

Le comité de gestion (ou la structure) chargé de la collectivité, les taxes y afférentes.

3. Gestion et protection des pâturages

1- Gestion des pâturages

a- Le pâturage aérien : L'exploitation du pâturage aérien est soumise au respect des textes en vigueur, notamment le code forestier qui fixe les conditions d'exploitation, constate les infractions, poursuit et fixe les sanctions (la loi 95 004 du 18-01-95 fixant les conditions de gestion des ressources forestières). Les constats des infractions poursuivantes sont entre autre :

-la mutilation de certaines espèces végétales par les éleveurs ;

-l'abattage des plantes ; etc.

b- Le pâturage herbacé :

Article 48 : Le schéma national d'aménagement du territoire prévoit la délimitation et l'aménagement d'espaces pour l'exercice des activités pastorales. Lors de l'élaboration de leur schéma d'aménagement du territoire, les collectivités prévoient la délimitation et l'aménagement d'espaces pastoraux. Le pâturage herbacé de brousse n'est soumis à aucune restriction. Malgré le libre accès de tous les pasteurs, sa gestion relève des collectivités, aidées par des organisations de pasteurs et avec la participation de tous.

6 Zanga Sylla agent au service de la conservation de la nature Kadiolo.

61

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Elles veillent au respect des normes d'utilisation par l'élaboration des schémas d'aménagement des ressources pastorales. Des collectes de données sur les pâturages et les points d'eau sont effectués chaque année en vue de la détermination du disponible fourrager et de la capacité de charge pour une planification conséquente.

2- Protection des pâturages :

La loi portant charte pastorale citée dans l'article 47 : les espaces et les ressources pastoraux doivent être préservés et protégés dans le cadre des projets et programmes de développement. Tout projet ou programme de développement doit prendre en considération les besoins des activités pastorales. La protection des pâturages rentre dans le cadre général de la protection de l'espace pastoral et des ressources pastorales. Les collectivités territoriales, les organisations des éleveurs, les structures techniques et tous les acteurs doivent veiller au respect des textes de loi et des conventions en vigueurs.

3- Gestion des pistes pastorales :

« Les pistes pastorales font partie des domaines publics de l'Etat ou de celui des collectivités territoriales décentralisées et elles doivent y être classées à leur nom7 ».

La mauvaise gestion des pistes pastorales aussi bien locales que de transhumances est à la base de conflits entre les communautés d'agriculteurs et d'éleveurs. Elle est la conséquence des déplacements des unités agricoles vers les unités d'élevage et vice versa.

D'une manière générale, le constat est dû aux conséquences des années successives de sécheresse, de la démographie et de l'action anthropique de l'homme. Les champs ont occupé les passages et parcours d'animaux, les pâturages et les alentours immédiats des points d'eau. Cette situation a engendré de nombreuses querelles dans les localités agricoles.

La problématique de la gestion des pistes pastorales se pose donc en terme de :

7 Zanga Sylla au Service de la Conservation de la Nature.

62

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

- accès des animaux à la piste ;

- aménagement et gestion des pistes par les collectivités territoriales (création d'autres pistes, ouverture d'anciennes pistes, fermetures d'autres pistes, entretien et protection des pistes par les collectivités territoriales)8.

4- Technique de protection et de conservation des sols :

La protection et la conservation des sols sont une préoccupation primordiale pour la CMDT en particulier et pour la population en général dans la commune. La population se préoccupe de la protection et de la conservation de l'environnement à long terme parce que sa survie est liée à lui.

Les pratiques vulgarisées pour la gestion des sols concernant l'agriculture sont nombreuses. Parmi lesquelles nous avons :

-les fascines de branches d'arbres : C'est une technique de protection et de conservation qui est en même temps de restauration des sols. En effet, cette activité consiste à placer les branches d'arbres à travers des passages d'eau. Ces branches d'arbres permettent de freiner ou du moins de ralentir le ruissellement et du coup, elles protègent le sol contre l'érosion hydrique ;

-le labour : Il existe plusieurs types de labours mais les deux (2) formes les plus pratiquées par la population dans la commune de Kadiolo sont :

? le labour à plat : Consiste à retourner la bande travaillée à plat. Ce type de labour se fait avant la semence. Il permet la dissimulation et la dispersion des fumures organiques déposées dans les champs et l'enfouissement des mauvaises herbes qui se décomposeront pour former éventuellement du fumier ;

? le labour en lignes : C'est une technique consistant à labourer en formant

des sillons en lignes. Cette pratique de culture permet d'augmenter la capacité d'infiltration du sol et empêche l'écoulement des eaux

8 Rapport : Zanga Sylla sur le schéma d'aménagement et de gestion des pistes pastorales dans la commune de Kadiolo Année 2010.

63

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

ruisselantes. Le sol qui a ainsi emmagasiné une quantité importante d'eau satisfera les besoins des cultures en eau.

-le buttage : C'est une technique qui consiste à faire des buttes. Cette pratique de culture permet de passer de la structure particulière du sol (c'est une structure du sol où les particules sont petites et collées) et par conséquence le sol est compact dans lequel l'eau et l'air circulent mal à la structure glomérulaire du sol (c'est une structure du sol dans laquelle l'eau et l'air circulent librement).

Le buttage, grâce à ses utilités à savoir le maintien de l'humidité et de l'air dans le sol, permet aux spéculations d'avoir une bonne croissance végétative.

- le sarclage : C'est une opération qui consiste à enlever les herbes après le premier passage de culture. Le sarclage permet non seulement d'ameublir les champs qui se trouvent être dépourvus de mauvaises herbes mais également d'augmenter la capacité d'accroissement normal des spéculations.

-la jachère : Consiste à laisser le sol au repos pendant deux ou plusieurs années. La jachère est une forme de restauration des terres dégradées qui deviendront de nouveau arables et récupérables par les paysans pour la mise en culture qui nécessite de nouveaux défrichements. Mais actuellement dans la commune rurale de Kadiolo, la jachère est une pratique presque absente du fait que les espaces ne sont pas assez suffisants. En plus de ces techniques, les agriculteurs de la commune rurale de Kadiolo font des pratiques permettant de rendre leurs sols fertiles, ce qui est indiqué dans le tableau ci-dessous.

64

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Tableau N°7 : Pratiques favorisant la fertilité des sols.

Désignation

Zone de production agricole

Kadiolo A

Kadiolo B

Lofigué

Lofiné

Total

Parcs améliorés

Nombre de parcs

63

4

39

65

171

Fosses fumières ou compostières utilisées

Nombres fosses

404

125

235

622

1386

Nombres exploitations

199

170

219

290

878

Source : CMDT. Année 2010.

Commentaire : Dans ce tableau, la production des fumières organiques par les parcs améliorés est faible. Ne pouvant pas alimenter correctement les parcs en litière, les producteurs sont en train de préférer les fosses fumières aux parcs améliorés, alors que les deux sont complémentaires.

65

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

CHAPITRE IV : Analyses et suggestions

A- Analyse des résultats :

1- Disponibilité en eau naturelle (EN)

L'analyse des résultats sur la disponibilité des eaux naturelles c'est-à-dire la disponibilité des retenus d'eau dans la commune rurale de Kadiolo n'est pas abondante comme on le constate dans le tableau ci-dessous, plus de 71% des enquêtés pensent que les retenus des eaux naturelles sont rares.

Les points d'eau naturelle présents dans la commune servent au maraîchage, l'abreuvement des animaux, la riziculture et la pêche dans certains retenus d'eau.

Parmi ces points d'eau naturelle, certains sont tarissables pour une période de l'année et d'autres ne tarissent pas. Cependant ces points d'eau subissent un problème d'ensablement provoqué par l'érosion hydrique et favorisé par l'agriculture et le surpâturage.

Tableau N°8: Les retenus des points d'eau.

Réponse
des

enquêtés

Sexe

Effectif

Pourcentage

Masculin

Féminin

Total

Masculin

Féminin

Total

Oui

23

6

29

31,08

23,68

29

Non

51

20

71

68,92

76,92

71

Total

74

26

100

100

100

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous montre des retenus d'eau. Dans ce tableau 29% des enquêtés pensent qu'il y a des retenus d'eau dans la commune contre 71% affirment le contraire. La réponse des 29% enquêtés s'explique par les retenus d'eau naturelle qui existent dans la commune et les ouvrages des retenues que les villageois ont pus réaliser sur fonds propre. Les autres enquêtés c'est-à-dire les 71% des enquêtés pensent qu'il n'y a pas de retenus d'eau car les

66

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

cours d'eau sont entrain de disparaître sous l'action anthropique et que la population de la commune n'a pas de moyen pour les entretenir.

2- Administration des ressources naturelles :

L'analyse des résultats sur l'administration des ressources naturelles permet de nous montrer que dans la commune rurale de Kadiolo, les ressources se limitent essentiellement aux ressources renouvelables (du sol, de l'eau, de la flore, de la faune, etc.).

Dans tous les villages de la commune, les premiers arrivants et les propriétaires terriens coutumiers sont les responsables des terres.

L'attribution des terres se fait par les propriétaires terriens soit par formulation d'une demande verbale accompagnée de quelques noix de Cola aux responsables terriens soit par achat.

Dans la commune de Kadiolo, l'espace agricole est un peu confondu à l'espace pastoral comme nous le voyons dans le tableau ci-dessous, plus de 54 personnes affirment que les deux espaces sont les mêmes. Ce phénomène s'explique par l'augmentation de la population qui fait que la majeure partie des sols de la commune est utilisée pour le défrichement agricole et qu'il n'y a pas d'espace pastoral.

Dans tous les villages chacun s'empare des terres de jachère (fofo) de leurs ancêtres pour les conserver à leurs fils et leurs petits fils.

Cependant au cours des dernières années les autorités sur place élaborent un schéma pastoral dans l'ensemble du cercle de Kadiolo et en particulier la commune de Kadiolo.

67

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Tableau N°9 : Identification de l'espace agricole et pastoral.

Réponse
des

enquêtés

Oui

Non

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

30-34

15

27,77

16

34,78

31

31

35-39

13

24,07

15

32,61

28

28

40-44

16

29,63

7

15,23

23

23

45-49

8

14,81

3

6,52

11

11

50et plus

2

3,70

5

10,87

7

7

Total

54

100

46

100

100

100

Source : Enquête personnelle. Année2011.

Commentaire : Dans ce tableau, nous constatons que l'espace agricole est confondu à l'espace pastoral. Les 54 sondés estiment que les deux espaces sont les mêmes parce que les agriculteurs et les pasteurs utilisent les mêmes terrains et qu'il n'y a pas un schéma pastoral fiable pour le moment dans la commune de Kadiolo. Les 46 enquêtés qui estiment que les deux espaces ne sont pas les mêmes s'explique par le fait qu'il y a un schéma d'aménagement pastoral en cour.

En ce qui concerne les conflits fonciers, ils sont courants dans la commune

comme nous le constatons dans le tableau ci-dessous, 70 sondés pensent qu'il y

a des conflits fonciers.

Les causes de ces conflits sont entre autre :

- la mauvaise occupation des terres agricoles ;

- la divagation anarchique des animaux ;

- le fait que les agriculteurs et les éleveurs exploitent les mêmes espaces ;

- la non délimitation des champs agricoles ;

- la tentative d'appropriation des terres par les étrangers dans la commune ; etc.

68

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Les conflits fonciers dans la commune de Kadiolo sont pour la première étape tranchée dans chaque village par le chef de village et ses conseillers aussi bien que le propriétaire terrien.

Lorsque ceux-ci ne parviennent pas, il y a une commission foncière mise en place, présidée par les autorités administratives dénommées cafo qui tranche et en cas d'incapacité de trancher, le problème est transféré à la justice.

Tableau N°10 : L'existence des conflits fonciers dans la commune.

Réponse des enquêtés

Oui

Non

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Analphabète

27

38,57

15

50

42

42

Primaire

21

30

9

30

30

30

Secondaire

15

21,43

5

16,67

20

20

Supérieure

7

10

1

3,33

8

8

Total

70

100

30

100

100

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : En regardant ce tableau ci-dessus, nous constatons qu'il y a des conflits fonciers dans la commune. Dans le tableau, 70 enquêtés conçoivent qu'il y a des conflits fonciers dans la commune. Ces conflits se font entre les éleveurs et agriculteurs et entre les autochtones et les étrangers. Les causes de ces conflits sont diverses.

Les autres 30enquétés ont affirmé qu'il n'y a pas de conflits fonciers dans la commune. Cette affirmation s'explique par le fait que ces conflits existent dans certains villages que d'autres. Nous remarquons que dans certains villages, ces conflits sont fréquents notamment Lofigué, Lofiné, etc. par contre il y a d'autres villages dont il n'y a pas de conflits fonciers.

3- Evolution des ressources naturelles

Au regard des résultats de l'évolution des ressources naturelles dans la commune de Kadiolo, au cours des dernières décennies, il apparait que les

69

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

ressources naturelles diminuent négativement. Cette diminution s'explique par l'augmentation de la population autour des ressources naturelles, les mauvaises pratiques agricoles, le surpâturage, les feux de brousse incontrôlés et la coupe abusive des bois. Ce qui fait que le degré de fertilité et de productivité baisse dans la commune comme l'indiquent les enquêtés du tableau ci-dessous : plus de 70 personnes pensent que le degré de fertilité et de productivité a changé contre 29 enquêtés qui affirment le contraire.

Tableau N°11 : La baisse du degré de productivité et de fertilité des sols.

Réponse des

enquêtes

Effectifs

Oui

Non

Total

30-34

25

5

30

35-39

10

10

20

40-44

18

9

27

45-49

10

3

13

50et plus

8

2

10

Total

71

29

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous indique le changement lié seulement à la productivité mais aussi à la fertilité des sols. Les 71 enquêtés pensent qu'il y a un changement tant sur le plan de la productivité que sur celui de la fertilité des sols. Ils pensent que le changement est dû à l'homme à travers ces faits ; 29 enquêtés disent qu'il n'y a pas de changement dû à l'introduction des nouvelles techniques de cultures appropriées.

Le changement est souvent dû à l'érosion hydrique qui entraîne tous les débris végétaux permettant de fertiliser les sols. Les feux de brousse, la coupe abusive du bois et le manque de repos des terres cultivables (jachère) lié à une insuffisance de terres agricoles jouent également contre la fertilité des sols.

70

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Cependant les ressources naturelles diminuent, les solutions qu'on peut envisager sont :

-la lutte contre les feux de brousse et la coupe abusive du bois ;

- l'application des techniques anti-érosives ;

- l'aménagement des pistes pastorales ;

- l'information, la formation et la sensibilisation de la population sur les méfaits de la gestion des ressources naturelles et leurs conséquences.

Dans la commune de Kadiolo, plus de 60 enquêtés pensent qu'il n'y a pas de rapport entre les pratiques d'exploitation des ressources naturelles et la dégradation des sols contre 40 enquêtés. (Voir tableau N°12). Ces enquêtés pensent qu'avec une bonne exploitation des ressources naturelles, il n'y aura pas une dégradation des sols ; or toute pratique culturale contribue à la dégradation des sols avec les nouveaux champs et l'utilisation des poisons et des engrais chimiques.

Tableau N°12 : Rapport entre l'exploitation des ressources naturelles et la dégradation des sols.

Réponse des

enquêtés

Effectifs

Oui

Non

Total

Marié(e)

30

45

75

Divorcé(e)

4

3

7

Célibataire

3

6

9

Veuf (Ve)

3

6

9

Total

40

60

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : En analysant le tableau, nous constatons que 60 enquêtés répondent qu'il n'y a pas de rapport entre les pratiques d'exploitation des ressources naturelles et la dégradation des sols contre 40 personnes qui pensent le contraire. Les personnes qui affirment qu'il n'y a pas de rapport entre les pratiques d'exploitation des ressources naturelles et la dégradation des sols

71

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

pensent qu'une exploitation rationnelle des ressources ne doit pas avoir d'effet sur les sols.

Dans la commune de Kadiolo, la pluviométrie diminue chaque année.

De même que la pluviométrie diminue de même les eaux diminuent aussi. Ainsi pour lutter contre cette diminution des eaux, il faut réaliser des ouvrages de retenus d'eau. La diminution des eaux entraîne la non satisfaction des besoins des ressources en eau (voir tableau N°13). Au regard de ce tableau, plus de 64 personnes pensent que les besoins en eau sont insuffisants contre 36 personnes. Tableau N°13: La satisfaction des besoins des ressources en eau.

Avis des enquêtés

Effectif

Oui

Non

Total

Pourcentage

Les agents des ONG

2

8

10

10

Les personnes des

associations

7

8

15

15

Les conseillers Communaux

6

9

15

15

autres personnes de
la commune

21

39

60

60

Total

36

64

100

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous indique la satisfaction des besoins en eau, 36 personnes affirment que les eaux sont suffisantes contre 64 personnes qui s'opposent. Dans la commune, l'irrégularité des pluies et leur mauvaise répartition font que les eaux ne satisfaites plus les besoins. Cependant les changements climatiques font que les points d'eau naturelle tarissent vite.

4- Pratiques d'exploitation et de gestion des ressources naturelles.

72

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Nous avons voulu formuler des questionnaires qu'on a adressés à la population de Kadiolo. Au cours de nos enquêtes, nous avons eu des réponses à nos questionnaires dont l'analyse de ces réponses notamment à travers la `'pratique d'exploitation et de gestion des ressources naturelles» nous montre que l'utilisation des pratiques culturales traditionnelles sont rares avec 86 enquêtés qui pensent que ces pratiques n'existent pas (voir tableau N°14).

Elles ont comme inconvénients : la destruction du couvert végétal avec les nouveaux champs chaque année, la diminution de la production et de la productivité et le faible rendement. Elles utilisent plus de main d'oeuvre. L'avantage est que ces pratiques ne sont pas sensibles à l'érosion hydrique.

Tableau N° 14 : L'utilisation des pratiques culturales traditionnelles.

Réponse
des

enquêtés

Oui

Non

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Marié(e)

13

92,86

67

77,91

80

80

Divorcé(e)

0

0

6

6,98

6

6

Célibataire

0

0

7

8,14

7

7

Veuf (Ve)

1

7,14

6

6,98

7

7

Total

14

100

86

100

100

100

Source : Enquête personnelle. Année2011.

Commentaire : En regardant le tableau ci-dessous, nous constatons que les pratiques culturales traditionnelles sont entrain de disparaître avec la réponse des 86 enquêtés. Ils affirment qu'il n'y a pas de pratiques culturales traditionnelles parce que l'agriculture se modernise avec l'introduction des machines, des

73

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

nouvelles techniques de culture, etc. Qui sont plus économiques en temps et en énergie et plus productives (rentables). Les autres enquêtés c'est-à-dire les 14 enquêtés affirment que les pratiques culturales traditionnelles existent encore car on ne peut pas cultiver les ignames, les patates, le manioc, etc. Avec les matériels qui modernisent l'agriculture. Leur production se fait manuellement.

Dans la commune de Kadiolo, 75 personnes pensent qu'il y a de l'espace sylvo-pastoral. Ces espaces sont gérés par la communauté en commun accord avec les autorités compétentes voir tableau ci-dessus.

Tableau N°15 : L'existence d'espace sylvo-pastoral dans la commune de Kadiolo.

Avis des
enquêtés

Effectif

Pourcentage

Hommes

Femmes

Total

Hommes

Femmes

Total

Oui

19

1

2O

25,33

4

20

Non

56

24

80

74,66

96

80

Total

75

25

100

100

100

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : Dans ce tableau, nous remarquons qu'il n'y a pas de l'espace sylvo-pastoral dans la commune de Kadiolo. Les données de ce tableau nous montrent qu'il y a 80% des enquêtés qui affirment que l'espace sylvo-pastoral n'existe pas. Cela s'explique par le fait que la population agricole est élevée en particulier et en globalité par l'augmentation de la population. Les autres 20% des enquêtés ont affirmé qu'il y a de l'espace sylvo-pastoral, mais cet espace est mal exploité. Cette mauvaise exploitation s'explique par la division des grandes familles en familles nucléaires qui entraîne l'occupation anarchique des terres agricoles.

74

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

En analysant, 69 enquêtés nous montrent que les pratiques des feux de brousse existent (voir tableau ci-dessous). Ils pratiquent des feux de brousse dans l'optique :

- d'assister à la régénération du fourrage herbacé ;

- de permettre au Karité et au Néré de bien fleurer et de se fructifier ;

- d'éloigner les reptiles dans les aires habitées ;

- la chasse des animaux sauvages.

Tableau N°16 : La pratique des feux de brousse.

Avis des
Enquêtés

Effectif

Oui

Non

Total

Les agents des
O.N.G

8

2

10

Les personnes
des associations

12

3

15

Les conseillers
communaux

11

4

15

Autres personnes de la commune

38

22

60

Total

69

31

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : Dans la commune de Kadiolo, il apparaît que les feux de brousse sont fréquents avec la confirmation des 69 enquêtés, contre 31 enquêtés qui affirment le contraire. Les 69 enquêtés ont affirmé à travers les faits des

75

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Hommes. Chaque année, le feu brûle le couvert végétal en causant beaucoup de dégâts.

Les 31 autres personnes affirment qu'il n'y a pas de feux de brousse parce qu'ils sont impliqués dans la lutte contre le phénomène.

Cependant l'analyse des données nous montre que 83 personnes de la commune pensent qu'il y a des textes législatifs pour l'exploitation et la gestion des ressources naturelles dans la commune (voir tableau ci-dessous) .Ces textes sont appliqués par le service de la conservation de la nature. Dans chaque village de la commune, les chefs de village et ces conseillers aident les agents forestiers dans leur travail en sensibilisant les autres villageois.

Tableau N°17 : L'existence des textes législatifs pour l'exploitation et la gestion des ressources naturelles.

Réponse des

enquêtés

Effectif

Oui

Non

Total

Analphabète

35

7

42

Primaire

23

7

30

Secondaire

19

1

20

Supérieure

5

3

8

Total

83

17

100

Source : Enquête personnelle. Année2011.

Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous montre qu'il y a des textes législatifs pour l'exploitation et la gestion des ressources naturelles. Nous constatons dans ce tableau que 83 enquêtés affirment qu'il y a des textes pour l'exploitation et la gestion des ressources naturelles contre 17 enquêtés qui pensent le contraire.

76

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

A tous les niveaux d'étude, nous remarquons que la population dit qu'il y a des textes. Il y a plus d'analphabètes qui ont répondus « oui » parce qu'ils sont les plus nombreux par rapport aux autres. Ces textes sont appliqués par les agents de la conservation de la nature.

Cependant l'analyse des résultats montre que 53 personnes affirment qu'il y a une exploitation abusive des ressources à travers la coupe du bois de chauffe et de charbon, la mauvaise pratique agricole et le surpâturage (voir tableau ci-dessous).

Tableau N°18 : L'existence de l'exploitation abusive des ressources naturelles.

Avis de la population

Niveau d'étude

Analphabète

Primaire

Secondaire

Supérieure

Total

Oui

22

16

10

5

53

Non

20

14

10

3

47

Total

42

30

20

8

100

Source : Enquête personnelle. Année 2011.

Commentaire : A l'image de ce tableau, nous constatons qu'il y a une exploitation abusive des ressources naturelles avec la confirmation des enquêtés. Les 53 enquêtés affirment qu'il y a une exploitation abusive des ressources naturelles contre 47 personnes. Cette pression sur les ressources naturelles est liée aux besoins croissants de ces ressources naturelles par la population de la commune et l'augmentation de la population.

Les analphabètes sont les plus (22personnes) à dire « oui » par ce qu'ils sont les plus nombreux par rapport aux autres niveaux d'étude.

La pression est énorme sur les ressources naturelles avec la confirmation de 76 personnes. Cette pression s'explique par l'augmentation de la population autour

77

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

des ressources et le besoin important des ressources dans la vie de la population. Cette pression actuelle provoque une diminution négative des ressources naturelles comme l'indique le tableau ci-dessous.

Tableau N°19: la pression des ressources naturelles.

Réponse
des

enquêtés

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

Total

Oui

Non

Total

30-34

22

9

31

28,95

37,05

31

35-39

21

7

28

27,63

29,17

28

40-44

20

3

23

26,32

12,5

23

45-49

9

2

11

11,84

8,33

11

50et plus

4

3

7

5,26

12,5

7

Total

76

24

100

100

100

100

Source : Enquête personnelle. Année2011.

Commentaire : A l'image de ce tableau nous constatons qu'il y a de la pression sur les ressources naturelles avec la confirmation des enquêtés. Les 76 enquêtés affirment qu'il y a de la pression sur les ressources naturelles contre 24 personnes. Cette pression sur les ressources naturelles est liée aux besoins croissants de ces ressources par la population de la commune et l'augmentation de la population.

De 30-34 sont les plus (22personnes) à dire « oui » par ce qu'ils sont les plus nombreux par rapport aux autres niveaux d'âge.

78

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Dans la commune de Kadiolo, les activités qui dégradent le plus les ressources naturelles sont : la coupe abusive du bois, les feux de brousse, l'agriculture et le surpâturage.

Dans la commune, exceptée de la partition de l'Etat dans la gestion des ressources naturelles, il n'y a pas de partenaires pour aider la population à gérer et à conserver leurs ressources. L'Etat aide la population de la commune rurale de Kadiolo à gérer les ressources naturelles à travers le service de la conservation de la nature. Ainsi, 90 enquêtés ont confirmé que l'Etat joue un rôle dans la gestion des ressources naturelles comme l'indique le tableau ci-dessous.

Tableau N°20 : le rôle de l'Etat dans la gestion des ressources naturelles.

Avis de la population

Effectif

Pourcentage

Oui

90

90

Non

10

10

Total

100

100

Source : Enquête personnelle. Année2011.

Commentaire : L'analyse de ce tableau, nous montre que l'Etat participe dans la gestion des ressources naturelles de la commune rurale de Kadiolo. Plus de 90 enquêtés affirment que l'Etat joue un rôle dans la gestion des ressources naturelles envoyant des agents pour contrôler les ressources, sanctionner ceux qui feront les infractions. Les 90 personnes ont affirmé à travers les faits et les actes concrets des agents de la conservation de la nature. Par contre les 10 autres personnes pensent que si l'Etat jouait un rôle, les ressources naturelles n'allaient pas être dégradées à ce point.

79

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

B- Les suggestions

Largement inspirées de nombreuses causeries et échanges que nous avons eu avec des personnes ressources, nos suggestions sont :

- promouvoir une politique où seront pris en compte tous les acteurs de la gestion des ressources naturelles ;

- les élus locaux doivent sensibiliser et former la population sur la nécessité de gérer rationnellement les ressources naturelles ;

- l'élaboration des textes en rapport avec des législations internationales adaptables aux réalités locales et faire un suivi contrôle correct ;

- actualiser le droit coutumier pour qu'il prenne en compte les femmes et les pasteurs transhumants dans la gestion des ressources naturelles ;

- augmenter l'effectif des agents de la conservation de la nature en recrutant des agents capables de sensibiliser la population, régénérer et protéger les forêts de la commune tout en mettant à leur disposition les moyens techniques et financiers qui y s'imposent ;

- créer d'autres sources de revenu pour la population ;

- développer les moyens de communications pour faciliter la propagation de l'information ;

- enseigner aux cultivateurs les meilleures techniques culturales avec l'interdiction des engrais chimiques.

80

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

CONCLUSION

Pour faire à ces besoins essentiels, l'homme a toujours dépendu de ses ressources naturelles. Mais si elles ont été longtemps considérées comme des biens en quantité illimitée, elles ne sont pas inépuisables.

Ceci dit l'avenir et la prospérité de notre pays dépendent de la protection de la nature et la sage exploitation des ressources.

Pour mener à terme cette protection de la nature, un nouveau système de gestion a été mis en place et adopté par l'Etat pour la gestion des ressources.

En effet, elle consiste à promouvoir la mise en valeur de l'ensemble des éléments de la biosphère afin d'améliorer les conditions d'existence de la population. C'est dans ce cadre que situe la gestion des ressources dans la commune rurale de Kadiolo. Pour faire cette étude sur la gestion des ressources naturelles dans la commune de Kadiolo, nous avons affirmé dans la formation de nos hypothèses.

L'hypothèse principale qu'on s'était fixé est de savoir qu'il y a une insuffisance des mesures concrètes pour une bonne gestion des ressources naturelles dans la commune de Kadiolo. Elle se trouve affirmée par les enquêtés, plus de 50 personnes affirment qu'il y a une exploitation abusive des ressources naturelles dans la commune de Kadiolo. Cela s'explique par l'insuffisance des mesures pour réglementer l'exploitation des ressources naturelles.

Quant aux hypothèses spécifiques, nous constatons que malgré les deux formes de gestion c'est à dire moderne et traditionnelle, il y a toujours des difficultés liées à l'insuffisance de pouvoir résoudre tous les problèmes de la gestion des ressources naturelles. Parmi ces problèmes, nous pouvons retenir les conflits autour des ressources, le feu de brousse, la coupe abusive de bois, etc.

81

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Dans la commune de Kadiolo, nous constatons que les acteurs intervenant dans la gestion des ressources naturelles ne disposent pas de moyens nécessaires à savoir les moyens matériels, financiers, humains, etc.

Les stratégies mises en place dans le cadre de la gestion des ressources naturelles sont efficaces mais seulement les moyens manquent pour que les acteurs puissent avoir un résultat favorable dans leur travail.

Les acteurs des ressources naturelles sont confrontés à des difficultés d'ordre matérielles, économiques, humaines.

Cependant, il se trouve que la population se livre à la coupe abusive du bois à travers les nouveaux champs agricoles, le charbon de bois, le bois de chauffe et les menuisiers.

Ce travail que nous avons présenté n'a pas été approfondi, certains aspects n'ont pas été atteints. Nous sommes sérieux et nous souhaitons qu'un jour d'autres étudient ces aspects.

82

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

BIBLIOGRAPHIE

Les ouvrages :

- Bruce. A. Byers : (1997) « Biodiversité Support, Program consortum financé par l'USAID composé par World Wildlife Fund, de nature conservancy et du World, Ressource Institute ». 133 Page.

-Bruce .A. Byers : « Démarche pour comprendre et influencer les comportements à l'égard de la conservation et de la gestion des ressources naturelles ». Bulletins sur la biodiversité Africaine, Numéro 4 ;

-Coulibaly. Souleymane : (1999) « problématique foncière et gestion des conflits en Afrique G D les cauris » 155 Page.

-E. Le Roy .A. Karsenty. A. Bettrand : (1996) « La sécurisation foncière en Afrique ; pour une gestion des ressources renouvelables ». Paris. Edition karthala. 256 Pages.

-Emile le Boris :( 1986) « L'appropriation de la terre en Afrique Noire ». Paris Edition karthala. 220 Pages.

-Evelyne : (Décembre 2003) « Le Double `'je» des ONG environnementalistes d'Afrique centrale » Bulletin N°26. 137 Page.

-Guy Rocher : (1968) « Introduction à la sociologie générale, Tome : 3 le changement social .Edition H M H.

-Jean Martial Bonis : VSF /Maïga Oumar (1997): « Régénération des ressources et conflits fonciers dans le Cercle de Tombouctou Lyon-juin ».

83

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

MEMOIRE FLASH :

- Mr Souleymane Coulibaly : (2008) « La gestion des ressources naturelles à Banankoro dans la commune rurale d'Ouelessebougou ». DER de Socio-Anthropologie. 45 Page.

- Mr Diallo Yacouba : (2004-2005) La gestion des ressources naturelles dans la zone transfrontalière du Bassin de Karakoro au Mali. DER de Géographie, 51 Page.

- Mr Maïga Souleymane Moussa et Agoubeidata Abdrahamane : (2005) « Rôle des organisations paysannes dans la gestion des ressources naturelles : expérience de la coopérative multifonctionnelle YERENYETON à Barouéli. DER de Géographie, 38 Page.

- Mr Théra Abraham: (2007-2008) La dégradation des ressources naturelle : cas de la commune rurale de Koumbia/Yorosso. DER de Géographie, 47 Page.

Rapport de stage :

-Mr Traoré Yaya A et Berthé Chata : Mobilisation et gestion des ressources naturelles pour le développement durable de la commune de Kadiolo ;

-Mr Sylla Zanga: Rapport du schéma d'élaboration et d'aménagement des pistes pastorales dans le cercle de Kadiolo.

Atelier :

-La participation paysanne dans la gestion durable des ressources naturelle à Touban.

ANNEXE

84

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

FICHE D'ENQUETE

Nom : Prénom :

Sexe : . Age :

Village :

1- Situation matrimoniale :

Êtes-vous marié Célibataire

Divorce Veuf (Ve)

I. Disponibilité en ressources naturelles :

1. Avez- vous suffisamment de terres cultivables ?

Oui Non Sans réponse

2. Quels sont les types des sols de votre terroir ou commune ?

3. Avez-vous suffisamment d'espaces sylvo-pastoraux?

Oui

Non

Sans réponse

4.

85

Quelle est la végétation existante ?

.....................................

5. Avez-vous des retenues d'eau ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Oui

Non

Sans rénse

6. Si oui, à quelle fin vous les utilisez ?

.....................................

7. Avez- vous une zone de réserve faunique ?

Oui

Non

Sans réponse

7. Si oui, quelles sont les espèces de cette réserve ?

9. Quelles sont celles qui ont disparus ou qui sont menacées ?

.....................................

8. Avez-vous d'autres ressources naturelles disponibles ?

Oui

Non

Sans réponse

86

11. Si oui, les quelles ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

II. Administration des ressources naturelles :

1. Quelles sont les limites des ressources naturelles de la commune ?

.....................................

2. Qui est le responsable des terres ?

.....................................

3. Qui attribue les terres cultivables ?

.....................................

4. Quelles sont les conditions d'accès à ces terres ?

.....................................

5. Est-ce que l'espace agricole est il identique à l'espace pastorale ?

Oui

Non

Sans réponse

Oui

Non

Sans réponse

87

6. Existe -t-il des conflits fonciers dans votre commune ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

7. S'il y en a ; quels en sont les causes ?

.....................................

8. Qui est chargé de les trancher ?

.....................................

II. Evolution des ressources naturelles :

1. Comment les ressources naturelles ont évolué au cours des dernières décennies ?

.....................................

2. Le degré de fertilisation et de productivité a-t-il change ?

Oui

Non

Sans réponse

3.

88

S'il y a un changement ; à quoi attribuez-vous ?

.....................................

4. Si les ressources naturelles ne donnent pas satisfaction ; quelles solutions préconisez-vous contre cet etat de fait ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

.....................................

5. Y-a- t-il un rapport entre les pratiques d'exploitations des ressources naturelles et la dégradation des sols ?

Oui

Non

Sans réponse

6.

89

Quel est l'état actuel de la pluviométrie par rapport aux années précédentes ?

....................................

7. A quoi attribuez-vous ce changement ?

.....................................

8. Quel est l'etat actuel de vos eaux ?

.....................................

9. Que préconisez-vous contre ces phénomènes ?

.....................................

10. Les ressources en eau vous permettent-elles de satisfaire les besoins ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Oui

Non

Sans réponse

III. Pratique d'exploitations et de gestion des ressources naturelles :

1. Est-ce que les pratiques culturales traditionnelles sont-elles aujourd'hui encore utilisées ?

Oui

Non

Sans réponse

2. Si oui, quelles en sont les avantages et les inconve-nients de ces pratiques ?

.....................................

3. Existe-t-il des espaces sylvo-pastoraux dans votre commune ?

Oui

Non

Sans réponse

4.

Oui

Non

Sans réponse

 

90

Si oui, comment sont-ils gérés ?

.....................................

5. Si non, pourquoi ?

.....................................

6. La pratique des feux de brousse est-elle courante chez vous ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

7. Si oui, pourquoi ?

8. Existe-t-il des textes législatifs pour l'exploitation et la gestion des ressources naturelles ?

Oui

Non

Sans réponse

9. Si oui, comment sont-ils appliqués et par qui ?

.....................................

10.Existe-t-il une exploitation abusive des ressources naturelles dans votre commune ?

Oui

Non

Sans réponse

11. Si oui, pourquoi et comment ?

12.Este qu'il y a une pression sur les ressources naturelles dans votre commune ?

Oui

Non

Sans réponse

91

13. Si oui, pourquoi et comment ?

.....................................

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

14.Quel est l'impact de la pression actuelle des ressources naturelles ?

.....................................

15.Quelles activités dégradent-elles le plus les ressources naturelles ?

.....................................

16. Sinon pourquoi ?

.....................................

17.L'Etat joue -t-il un rôle dans la gestion naturelle ?

Oui

Non

Sans réponse

18. Avez -vous des partenaires dans le processus de

la gestion des ressources naturelles ?

Oui

Non

Sans réponse

19.

92

Si oui, qui sont-ils ? Et comment interviennent-ils ?

20. Que pensez-vous de leurs interventions ?

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)

Oui

Non

Sans réponse

93






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote