( )
Ministère de l'Enseignement Supérieur
République du Mali
et de la Recherche Scientifique Un Peuple-Un But-Une
Foi
*********
Université de Bamako
*******************
Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences
Humaines (FLASH)
DER : Géographie
Option : Développement
THEME :
LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
DANS LA COMMUNE RURALE DE KADIOLO
Pour l'obtention du diplôme de maîtrise
Directeur de Mémoire : Présenté et
soutenu par :
Pr Moussa F COULIBALY Adama DEMBELE
Membres du jury :
1-Prof TRAORE Vincent
2-Prof SANOGO Soumaila Date de soutenance le
7/10/2011
ANNEE UNIVERSITAIRE 2009-2010
1
2
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
TABLE DES MATIERES
Avant -Propos ...IV
Dédicace ..V
Remerciements VI
Sigles et Abréviations .VII
Liste des tableaux VIII
Liste des photos . X
Résumé XI
INTRODUCTION ...1
PREMIERE PARTIE : Le milieu physique et humain
et ses activités
économiques 10
|
CHAPITRE I : Le milieu physique et humain
|
11
|
I -Présentation de la commune rurale de Kadiolo
|
11
|
A-Historique du chef lieu de la commune rurale (Kadiolo)
|
13
|
B- Le milieu physique
|
...14
|
1- Relief
|
...14
|
2-Climat
|
14
|
3-Végétation
|
...15
|
4-Hydrographie
|
..15
|
5-Sol
|
16
|
C- Le milieu humain
|
16
|
|
1-Historique du peuplement
|
16
|
2-Structure de la population
|
17
|
3
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
3-La répartition de la population dans la commune de
Kadiolo 18
CHAPITRE II : Les activités
économiques 19
1-L'agriculture .19
2-L'élevage 21
3-La pêche ...22
4-La cueillette 23
5-La chasse 24
6-Le commerce 24
7-L'artisanat 24
DEUXIEME PARTIE : Les ressources naturelles du
milieu ..25
CHAPITRE I : L'état des ressources
naturelles .26
1. Les ressources pédologiques 26
2. les ressources hydriques 27
3. Les ressources forestières 28
4. Les ressources fauniques 31 CHAPITRE II :
Les agents de dégradation des ressources naturelles......32
A- Les agents naturels. 32
1. Les inondations 32
2. Le changement climatique ..32
3. L'érosion éolienne et hydrique .33
B- Les actions anthropiques .. 34
4
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
1. L'agriculture itinérante sur brûlis
|
34
|
2. La coupe abusive du bois
|
34
|
3. Les feux de brousse
|
.37
|
4. Le surpâturage.
|
.39
|
|
CHAPITRE III : Les formes de gestion des
ressources naturelles
|
.41
|
A- La gestion traditionnelle des ressources naturelles
|
41
|
A- La gestion moderne des ressources naturelles
|
43
|
1. La technique de protection et de conservation des ressources
légumineuses.43
a- La technique de la conservation des légumineuses
|
43
|
b-Techniques de protection des ressources légumineuses
|
.43
|
c- Le reboisement et l'agro foresterie
|
...43
|
d-Les haies vives
|
45
|
2. Gestion des points d'eau et leur accès
|
45
|
a- Les points d'eau naturelle : mares, rivières, lacs
|
45
|
b- Les points d'eau aménagés : les forages, les
retenus d'eau
|
45
|
|
3. Gestion et protection des pâturages
|
46
|
1-Gestion des pâturages
|
46
|
a- Le pâturage aérien
|
46
|
b- Le pâturage herbacé
|
46
|
2-Protection des pâturages
|
.47
|
3-Gestion des pistes pastorales
|
47
|
4. Technique de protection et de conservation des sols
|
.48
|
CHAPITRE IV : Analyses et suggestions
|
51
|
A-Analyse des résultats
|
..51
|
1-Disponibilité en eau naturelle (EN)
|
51
|
2-Administration des ressources naturelles
|
52
|
5
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
3-Evolution des ressources naturelles
|
54
|
4-Pratiques d'exploitation et de gestion des ressources
naturelles
|
57
|
B- Les suggestions
|
.65
|
CONCLUSION
|
66
|
BIBLIOGRAPHIE
|
.68
|
6
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
AVANT-PROPOS
L'intérêt qui nous a motivé à
choisir le thème `'la gestion des ressources naturelles dans la commune
rurale de Kadiolo» procède de :
- la compréhension que la bonne gestion des ressources
naturelles peut être une source de développement.
- à travers cette étude nous voulons
démontrer que les ressources naturelles existaient réellement
mais qu'elles sont mal exploitées.
- notre attention sur la géographie environnementale,
nous a beaucoup influencés dans le choix de traiter un thème sur
la gestion des ressources naturelles.
- et enfin notre appartenance à la zone d'étude,
depuis notre entrée à la faculté, nous avons nourri un
rêve qui était de prendre un thème concernant notre
commune, en guise de contribution à son développement.
7
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
DEDICACE
Nous dédions le présent mémoire à nos
parents en reconnaissance de tout ce qu'ils ont consenti comme effort pour
nous, plus singulièrement notre mère Achata Coulibaly.
8
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
REMERCIEMENTS
Ce travail que nous présentons a connu la participation
de plusieurs personnes que nous tenons à remercier :
-nos parents qui, malgré les longues années
d'études, n'ont cessé de nous apporter leurs soutiens moraux et
matériels ;
-nos maîtres de l'enseignement fondamental et secondaire
;
-le corps professoral du département de
géographie en général et en particulier notre directeur de
mémoire Prof Moussa F Coulibaly ; qui a accepté de diriger ce
mémoire et qui nous a soutenu par ses encouragements, ses conseils et
son appui matériel ;
-les oncles, les tantes, les cousins et cousines, les
frères et les soeurs pour leurs soutiens moraux et matériels ;
-tout le personnel du Service de la Conservation de la Nature
de Kadiolo, en particulier Zanga Sylla, de la Mairie de Kadiolo, du C.A.P de
Kadiolo, de la Préfecture de Kadiolo, de la Sous-Préfecture de
Kadiolo, du Service d'Agriculture de Kadiolo, de la C.M.D.T de Kadiolo, du
C.A.D.E.L. de Kadiolo, du Service d'Elevage et de la Pêche qui ont
accepté de répondre à nos questions et qui nous ont
autorisé à consulter leurs archives personnelles.
Nos sincères remerciements vont à la population
de la commune rurale de Kadiolo qui a bien voulu se soumettre à notre
questionnaire ; nous remercions également nos camarades de promotion
pour leur sympathie.
9
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
SIGLES ET ABREVIATIONS CADEL : Cellule d'Appui au
Développement Local.
CAP : Centre d'Animation
Pédagogique.
CMDT : Compagnie Malienne de
Développement des Textiles.
DNSI : Direction Nationale de la
Statistique et de l'Information.
DRPSIAP : Direction
Régionale de la Planification, de la
Statistique, de l'Informatique, de
l'Aménagement du territoire et de la
Population.
EN : Eau
Naturelle.
RAVEC : Recensement Administratif à
Vocation d'Etat Civil. RCI : République de Côte
d'Ivoire.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
10
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1: Répartition de la population par
village 18
Tableau N°2 : Répartition des superficies pour la
culture des céréales au cours
de la campagne 2010-2011 2O
Tableau N°3 : La production
céréalière 21
Tableau N°4 : La situation du cheptel au cours de
l'année 2007 22
Tableau N°5 : Production du poisson dans le barrage de
Katon 23
Tableau N°6 : Situation des plantations
agro-forestières dans la commune de
Kadiolo pour les dix (10) dernières années 44
Tableau N°7 : Pratiques favorisant la fertilité
des sols 50
Tableau N°8 : Les retenus des points d'eau 51
Tableau N°9 : Identification de l'espace agricole et
pastoral 53
Tableau N°10 : L'existence des conflits fonciers dans la
commune 54
Tableau N°11 : La baisse du degré de
productivité et de fertilité 55
Tableau N°12 : Rapport entre les pratiques d'exploitation
des ressources
naturelles et la dégradation des sols 56
Tableau N°13: La satisfaction des besoins des ressources
en eau 57
Tableau N°14 : L'utilisation des pratiques culturales
traditionnelles 58
Tableau N°15 : L'existence de l'espace sylvo-pastoral
dans la commune de
Kadiolo 59
Tableau N°16: La pratique des feux de brousse .60
11
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N°17 : L'existence des textes législatifs
pour l'exploitation et la gestion
des ressources naturelles .61
Tableau N°18 : L'existence de l'exploitation abusive des
ressources naturelles62
Tableau N°19 : La pression sur les ressources naturelles
63 Tableau N°20: Le rôle de l'Etat dans la gestion des ressources
naturelles. ...64
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
12
Liste des photos
Photo N°1 : L'érosion hydrique dans le village de
Lofigué
|
33
|
Photo N°2 : La coupe du bois dans le village de N'gninasso
|
.36
|
Photo N°3 : Feu de brousse dans le village de Pourou
|
38
|
13
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
RESUME
Le problème de la gestion des ressources naturelles au
Mali est d'ordre général car toutes les régions y
connaissent. De façon particulière celui de la commune rurale de
Kadiolo ne date maintenant. Il est de cela plusieurs décennies que la
commune souffre de ce problème.
Cependant, malgré les deux formes de gestion des
ressources naturelles, la commune de Kadiolo se trouve confronter à des
problèmes de gestion de ses ressources naturelles. Les problèmes
sont causés par les éleveurs et les agriculteurs parfois les
autochtones et les allochtones.
Les problèmes causés par les éleveurs et
les agriculteurs sont liés au fait que l'espace agricole et pastoral
sont les mêmes et que par conséquent ils utilisent les mêmes
espaces. Cela se trouve confirmer par les enquêtés, plus de 52
personnes démontrent que les deux espaces sont les mêmes. Ceci
entraine des conflits fonciers dans la commune qui se traduisent parfois par
des interpellations judiciaires. Pour ce qui concerne les problèmes des
autochtones et des allochtones, ils manifestent lorsqu'un allochtone
s'approprie d'une terre qui ne l'appartient pas. Ces conflits sont
fréquents dans la commune avec la confirmation des 70
enquêtés qui y pensent.
Pour ce qui concerne l'évolution des ressources
naturelles, nous constatons que partout il n'y a pas de progression des
ressources naturelles.
Les eaux naturelles diminuent d'année en année et
aussi la pluviométrie.
La faune sauvage à près que totalement disparu
sous l'action anthropique et naturelle.
Le couvert végétal se dégrade vite par
l'augmentation de la population et son besoin croissant pour la population.
14
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Les terres agricoles se font rares par l'augmentation de la
population agricole autochtone et celle venue d'ailleurs. De même que les
terres agricoles se font rares de même le degré de
productivité et de fertilité baisse.
Cette diminution des ressources naturelles s'explique par la
pression énorme et le fait qu'il y a une exploitation abusive des
ressources.
15
16
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
INTRODUCTION :
L'économie du Mali essentiellement repose sur
l'exploitation des ressources renouvelables (eau, sol, faune, couvert
végétal). Son potentiel naturel est riche et
diversifié.
Toute fois, sous la pression démographique et les
contraintes climatiques, les ressources naturelles et les
écosystèmes ont tendance à se fragiliser.
Ils sont de plus en plus sensibles aux utilisations voire
s'épuisent et se dégradent parfois de manière
irréversible.
Des efforts considérables doivent être
déployés pour freiner cette situation de dégradation sinon
l'avenir des générations futures sera compromis à
jamais.
Notre zone d'étude concerne la région de
Sikasso, plus précisément la commune rurale de Kadiolo, dans le
cercle de Kadiolo où la dégradation des ressources naturelles est
très sensible.
Alors dans le souci de créer les conditions d'un
développement durable, communautaire, beaucoup d'efforts ont
été investis dans la région de Sikasso:
-le gouvernement, juste après l'avènement de la
démocratie au Mali, a mis en oeuvre en 1992 son programme d'appui
à la gestion décentralisée des ressources naturelles. Les
activités ont consisté à la mise en place des
stratégies locales de gestion des ressources naturelles et la
redynamisation des institutions coutumières ; le renforcement de leurs
capacités organisationnelles ; le transfert des compétences et
l'établissement des règles de gestion des ressources
naturelles.
-jusqu'en 1999, l'intervention du gouvernement s'est
avérée très limitée ce qui à l'époque
s'expliquait par certaines considérations :
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
? la faible capacité des institutions coutumières
à prendre en compte des intérêts de tous les acteurs dans
la gestion des ressources communales.
? les politiques en matière de gestion des ressources
naturelles peu favorables à une gestion des ressources naturelles par
une multiplicité des acteurs et qui ne tiennent pas compte des
réalités locales.
? le manque d'approche appropriée au niveau des projets
pour faire comprendre et faire accepter l'idée de la gestion rationnelle
et conjointe par les populations surtout résidentes et la
nécessité d'améliorer les compositions des structures en
place.
Ce présent travail n'a pour ambition que de donner une
recette en matière de gestion durable des ressources naturelles. Il vise
plutôt à attirer l'attention des décideurs, des services
d'appui et des partenaires de développement sur l'importance d'associer
tous les acteurs dans la gestion des ressources communales et de les informer
sur les méfaits d'une mauvaise gestion.
17
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Problématique
La commune rurale de Kadiolo est dans la région de
Sikasso, le cercle de Kadiolo.
Elle couvre une superficie de 947km2 avec une
population estimée à 37.421 habitants en 20051.
Elle est limitée au sud par la République de
Côte d'Ivoire, au Sud-ouest par la commune de Misséni, au Nord par
la commune de Loulouni, à l'Est par la commune de Zegoua et à
l'Ouest par les communes de Fourou et Dioumatènè.
Elle est administrée par le maire, assisté par
des conseillers communaux et d'autres chefs qui s'occupent des impôts,
taxes et d'autres problèmes de la commune.
La majorité de la population est Sénoufos,
Bambara, Peulh, Samoko, etc.
L'islam est la religion la plus pratiquée, ensuite
vient le christianisme, mais il y a aussi des animistes.
La commune de Kadiolo, au Sud du Pays, se situe dans la
région la plus arrosée qui est la zone
Soudano-Guinéenne.
L'abondance de la pluviométrie fait de cette partie du
territoire une zone agro-pastorale par excellence.
Malgré cet atout pluviométrique, la commune de
Kadiolo se classe parmi les communes qui souffrent crucialement du
problème d'usine de transformation des produits agricoles.
1 Direction Régionale de la
Planification, de la Statistique, de l'Informatique, de l'Aménagement du
Territoire et de la Population (D.R.P.S.I.A.P) Sikasso.
18
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
La commune de Kadiolo a des ressources naturelles qui sont
stratégiques non seulement pour les différentes catégories
de résidents mais aussi pour d'autres groupes venus d'ailleurs.
Ces dernières années, on assiste à une
forte augmentation de la compétition autour de ces ressources non
seulement entre les différentes catégories de résidents
mais aussi entre ces derniers et les étrangers.
La faible capacité des institutions locales, nationales
pour concilier ces différents intérêts a notamment
engendré la dégradation des ressources naturelles, l'occupation
de l'espace et la multiplication des conflits.
La décentralisation qui a permis la mise en place des
communes et la responsabilisation des élus dans la gestion des
ressources, risque de rendre les choses plus compliquées.
En effet, on assiste à une tendance, à
l'appropriation des ressources naturelles de la part de certaines communes pour
les autochtones au détriment d'autres populations venues d'ailleurs.
Les élus ne perçoivent pas forcement des enjeux
de la gestion des ressources naturelles et surtout de la gestion rationnelle
des ressources. De surcroît les outils de planification mis à leur
disposition et sur lesquels ils sont formés, ne prennent suffisamment
pas en compte les aspects sociaux et de la gestion rationnelle et
concertée des ressources communales surtout entre différentes
collectivités territoriales (communes, cercles et régions).
Définition des ressources naturelles :
L'expression ressource naturelle, très
généralement, recouvre toutes les richesses du sol et du
sous-sol. Elle englobe donc les matières premières et les
ressources d'énergies contenues en majeure partie dans le sous-sol, mais
aussi
19
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
les ressources superficielles de l'hydrosphère
(l'énergie hydraulique...), de la végétation (le bois...)
; du sol (la tourbe...) et de la faune (la pêche...).
D'une façon plus générale, on peut
diviser les ressources naturelles en trois (3) catégories :
? les ressources non renouvelables ou fossiles sont
constituées d'un stock fini de réserve. Il faut cependant
distinguer les réserves prouvées c'est-à-dire extractibles
en fonction des capacités techniques et économiques du moment,
les réserves possibles ou probables. L'évaluation de ces
dernières varie en fonction des connaissances géologiques, des
conditions financières mais aussi politiques ;
? les ressources renouvelables peuvent contrairement aux
précédentes se générer, mais peuvent
s'épuiser si leurs consommations se font plus rapidement que leurs
renouvellements. Ainsi, le bois constitue une ressource renouvelable, pourtant
les besoins sont tels que l'on assiste à une déforestation
accélérée ;
? en fin de nombreuses ressources naturelles sont
considérées comme inépuisables ou permanentes. Ce sont par
exemple l'énergie solaire ou éolienne.
20
21
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Les questions de recherche qui sous-tendent la gestion des
ressources naturelles à Kadiolo sont entre autres.
La question principale :
Est-ce que la gestion rationnelle des ressources naturelles
constitue une priorité pour les habitants de la commune rurale de
Kadiolo ?
Les questions spécifiques :
Quels sont les modes de gestion des ressources naturelles dans
la commune rurale de Kadiolo ?
Quels sont les acteurs intervenant dans la gestion des
ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo ?
Quelles sont les stratégies mises en place dans la
gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo ?
Que faut-il entendre par « gestion des ressources
naturelles » ?
Quelles sont les difficultés rencontrées par les
acteurs dans la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de
Kadiolo ?
Quelles sont les solutions pour amoindrir ou freiner le
problème de la dégradation des ressources naturelles ?
Les Objectifs de recherche :
L'objectif principal de ce travail est de mieux
appréhender la gestion des ressources naturelles dans la commune rurale
de Kadiolo.
Les objectifs spécifiques sont entre autres
:
Identifier les modes de gestion des ressources naturelles dans
la commune rurale de Kadiolo.
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Identifier plusieurs acteurs dans la gestion des ressources
naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.
Analyser les stratégies mises en place dans la gestion
des ressources naturelles dans la commune rurale de Kadiolo.
Etudier les différentes difficultés
rencontrées par les acteurs dans la gestion des ressources naturelles
dans la commune rurale de Kadiolo.
Faire des propositions de solution aux problèmes dans
le sens de la gestion rationnelle des ressources naturelles.
Les hypothèses de la recherche :
Dans ce travail, l'hypothèse principale que nous
pouvons formuler est qu'il y a une insuffisance des mesures concrètes
pour la bonne gestion des ressources naturelles dans la commune rurale de
Kadiolo.
Les hypothèses spécifiques sont
:
Les modes de gestion des ressources naturelles n'ont pas
encore atteint l'adhésion de toute la population.
Les acteurs intervenant dans la gestion des ressources
naturelles ne sont pas encore suffisamment nombreux.
Les stratégies mises en place dans le cadre de la
gestion des ressources naturelles ne sont toutes à la disposition des
populations.
Les acteurs de la gestion des ressources naturelles sont
confrontés à diverses difficultés.
Dans la commune, il apparaît que les populations se
livrent à une coupe abusive.
22
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Méthodologie
L'aboutissement de tout travail ou de toute recherche passe
obligatoirement par l'adoption d'une méthodologie, l'élaboration
d'outils efficaces pour le recueil des données ou informations
sûres.
A cet effet ; les instruments que nous avons utilisés pour
recueillir nos informations sur le terrain sont le guide d'entretien et le
questionnaire.
Cette méthodologie qui nous a permis de faire le recueil
des données ou informations sûres comprend six (06) étapes
qui sont :
? la première étape consiste en la recherche de
documents.
A cet effet, nous avons été dans les
bibliothèques et centres de documentation suivants :
- le Centre Culturel Français ;
- le Centre Djoliba ;
- la Bibliothèque Nationale;
- la Bibliothèque de la FLASH ;
- la Bibliothèque de l'ENSup.
? la deuxième étape nous a contraints à
contacter les personnes ressources.
Parmi ces personnes nous retiendrons :
Le Directeur National de la Conservation de la Nature monsieur
KINTA Sekou ;
Monsieur SYLLA Zanga au Service Local de la Conservation de la
Nature de Kadiolo ;
Monsieur Ousmane SAMASSEKO au Service Local d'Agriculture de
Kadiolo ;
23
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Monsieur Nabila Issa OUATTARA.
+ la troisième étape a surtout concerné
l'élaboration du questionnaire. + la quatrième a
été consacrée à l'administration du
questionnaires.
+ la cinquième étape a concerné le
dépouillement et la rédaction du mémoire.
+ enfin la sixième étape de la méthodologie
s'est focalisée sur les difficultés que nous avons
rencontrées pour l'élaboration de ce mémoire.
Toutefois, la rédaction du mémoire n'a pas
été sans difficultés. En effet, nous nous sommes
buttés à d'énormes difficultés liées
à :
> un manque de documents qui traitent en profondeur notre
thème ;
> des difficultés de rencontrer certains de nos
enquêtés ; > la faiblesse de nos moyens matériels et
financiers ; > un manque de moyens de déplacement sur le terrain.
24
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
PREMIERE PARTIE :
Le milieu physique et humain et ses
activités
économiques.
25
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE I : Le milieu physique et humain.
I-Présentation de la commune rurale de Kadiolo
:
A l'instar des autres communes, celle de Kadiolo a
été créée par la loi n° 96-059 du 4
novembre1996. Elle est issue du découpage de l'ex-arrondissement de
Kadiolo. Elle bénéficie toujours de l'appuie conseil de
l'administration à travers le Sous-préfet de Kadiolo.
La commune rurale de Kadiolo a une superficie de 947
km2 et se compose de vingt (20) villages.
Elle a une population de 35023 habitants dont 19275 femmes et
15748 hommes selon le recensement administratif de 1996 et 52932 habitants en
2009 selon le RAVEC. Elle est limitée à l'Est par la commune de
Zegoua, au Sud par la République de la Cote d'Ivoire, au Sud-ouest par
la commune de Misséni, à l'Ouest par les communes de Fourou et
Dioumaténé et au Nord par celle de Loulouni.
26
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Carte N° 1 : Présentation de la commune
rurale de Kadiolo.
27
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
A- Historique du chef lieu de la commune rurale (Kadiolo)
:
Le commerce a toujours occupé une place de choix dans
la vie des Hommes, c'est dans ce cadre qu'un commerçant Malinké
du nom de MORY MOUSSA KEÏTA originaire de l'actuel Kangaba (village de
Togué) à la tête d'une caravane avait pour coutume de mener
son activité entre le Manding et les pays côtiers. Un jour, lors
d'une marche, il décida de se reposer pour quelques temps avant de
reprendre son chemin. Ce lieu de repos qui est l'actuel emplacement du quartier
Dioulasso (Diola : commerçant et So : maison) fut le point de
départ de l'actuel chef lieu de Cercle : Kadiolo.
Pourquoi la ville porte le nom de Kadiolo au lieu de Dioulasso
?
Un jour les Malinkés, après les sacrifices au
point d'eau dans le bois sacré (encore présent de nos jours)
trouvèrent un chasseur perché sur un arbre dans l'attente de
Gibiers. Ce dernier avait déjà entendu les incantations. Les
Malinkés l'ont alors invité à venir s'installer avec eux.
Le chasseur accepta l'offre. Il s'appela Zanignégué Koné
originaire de Sikasso. Les Malinkés lui confèrent les terres et
l'administration coutumières. Sous la conduite de
Zanignégué Koné, les Senoufo rejoignirent les
Malinké ; plus tard, une mésentente apparut entre les Senoufo,
qui à la longue décidèrent de s'unir. Cette
décision fut tellement importante que les Senoufo l'appelèrent
« Kandioly » qui veut dire regroupement, l'union. Le village a pris
ainsi le nom en Senoufo « Kandioly » qui est devenu « Kadiolo
» .Depuis lors les Malinké se sont occupés de leur commerce
et ont donné la chefferie à Zangnigué Koné.
Zaniplé Koné succéda à
Zangnégué, Sasso Koné remplaça Zaniplé.
Malheureusement le temps de ce dernier coïncida avec
l'arrivée des blancs et la prise de Sikasso en mai 1888 et Sasso
Koné fait prisonnier par les colons blancs. Depuis lors la chefferie a
passé successivement dans les mains suivantes :
28
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tougouna Koné, N'golo Koné, Ziminé
Koné etc.
Les populations de la ville de Kadiolo présentement
sont réparties entre quatre (4) quartiers : Noumousso, Koko, Dioulasso,
Tagouasso. Comme la ville s'agrandissait elle attira les « Tagoua »
venus du Burkina Faso. Ceux-ci sont réputés être de grands
commerçants et des artisanats (tisserands). Ils se sont installés
à côté en formant aujourd'hui le Tagouasso.
B- Le milieu physique:
1. Relief :
Le relief est peu accidenté, avec une altitude moyenne
de 350 m à 450 m et est dominé par les plaines, les bas-fonds et
de plateau.
D'une manière générale, les sols de la
commune sont pauvres à cause des effets d'érosion hydrique. On y
rencontre des sols argileux rougeâtres et latéritiques, (dans la
commune de Kadiolo), tantôt calcaires souvent composés de
cristallin. Les plateaux sont souvent formés par des vastes tables
latéritiques d'où émergent de gros blocs ferrugineux,
autrefois exploités par les forgerons senoufo pour la fabrication des
outils de l'agriculture, de la guerre et de la chasse.
2. Climat :
Le climat est de type nord-Guinéen avec des
températures variant entre 25°C et 32°C aujourd'hui et
21°C et 23° C au paravent. Il est caractérisé par deux
saisons : La saison sèche de Novembre à Mai et la saison
pluvieuse de Juin à octobre.
Les vents dominants sont la mousson : vent chaud et humide
soufflant de Juin en octobre du Sud au Nord et l'harmattan : vent chaud et sec
soufflant de Novembre à Mai du Nord-est au Sud-ouest.
29
30
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
3. Végétation :
Elle est essentiellement constituée par une savane dans
l'ensemble de la commune et des forêts naturelles, une galerie le long
des cours d'eau. On y rencontre un important tapis graminée au niveau
des plaines alluvionnaires constituant ainsi des pâturages potentiels
pour le bétail.
Les bois sacrés aux alentours des villages, les
forêts et les périmètres de reboisement composent le massif
forestier. Ainsi les villages reconnus sont : Kafono : 11,5 hectares,
N'Gninasso : 16,5 hectares, Touban : 41,5 hectares. Les parcs de
Néré et Karité au niveau des champs complètent le
domaine forestier.
La forêt naturelle est dominée par des
peuplements de SÔ (Isoberlinisa), de Sana (Daniella-Oliveri), le
Tabakoumba (Detarium microcarpum), du Néré (Parkia-Biglobosa), du
Karité (Vitéllaria paradoxal), du Galama (Anogeissus leiocarpus)
etc.
Les essences qui sont en voies de disparition dans la commune
sont : Trichelia emetica (Foula finzan), Cusonia barteri (Bolokourouni),
Anthocleista djalonensis (Samakoulo), Ximenia americana (N'Tongué),
Raphia sadanica (N'ban), Kigelia africana (Sindjamba ou Samakou ou Dedan),
oxytenanthera abyssinica (N'bô), Elaeis guinéensis (N'ten ou
palmier à huile).
Les espèces rencontrées souffrent
généralement de la coupe abusive et de feux de brousse.
4. Hydrographie :
La commune rurale de Kadiolo dans son ensemble a de nombreux
cours d'eau parmi lesquels nous pouvons retenir : le bafing, le Kado, le
Karagouan, le lac de Lofigué, la mare de Kambo, de Lofiné et de
N'Golona et enfin le marigot de boldou.
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
5- Sol :
D'une manière générale, nous pouvons dire
que dans la commune rurale de Kadiolo les sols sont pauvres à cause de
l'érosion hydrique.
Dans la commune, nous rencontrons des sols argileux, des sols
sablonneux, des sols gravillonnaires, des sols limoneux, des sols
limono-argileux et des sols argilo-sablonneux.
C- Le milieu humain :
1- Historique du peuplement :
Kadiolo serait créé en 1850 par Mory Keïta
originaire de l'actuel Kangaba. Il devient une commune en 1996 avec Vamara
Koné comme chef de village et Drissa Diabaté comme premier Maire
de la commune rurale de Kadiolo, chef lieu de la commune.
Depuis la création de la commune il n'y a eu aucune
succession pour la chefferie.
Les fondateurs du village sont les Keïta mais plus tard
la chefferie a été transmise aux Koné qui sont :
Zanignégué Koné ; Zaniplé Koné
; Sasso Koné ; Tougouna Koné ; N'Golo Koné ; Ziminé
Koné etc.
31
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
2- Structure de la population :
Durant ces dernières années, Kadiolo a connu un
essor démographique lié aux effets de la crise Ivoirienne d'une
part et d'autre part avec l'arrivée des populations des autres communes
à Kadiolo chef lieu du cercle.
D'après les données du recensement administratif
de l'année 1998, Kadiolo comptait 31292 habitants et selon celles du
RAVEC de l'année 2009, il comptait 52 932 habitants2.
C'est la première commune par sa population parmi les 9
communes que compte le cercle de Kadiolo.
En 2009 on a compté 27.164 femmes et 25 768 hommes.
Le taux d'accroissement naturel s'élevait à
4,9%3. Les senoufo représentent la majorité de la
population totale de la commune.
Cependant avec l'arrivée des minorités, les
Samogo surtout, nous assistons de plus en plus à une transformation du
groupe dominant.
Les groupes d'ethnies rencontrées dans la commune
rurale sont :
? les senoufo majoritaires dans l'ensemble ;
? les Samogo ;
? les Bobo ;
? les Mianka ;
? les Peulh.
En matière du mode de vie la population est
majoritairement sédentaire.
2 Mairie de la commune de Kadiolo.
3 Mairie de la commune de Kadiolo.
32
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
La transhumance est l'oeuvre des peulhs nomades à la
recherche des pâturages et des points d'eau propices à leur
activité.
3- La répartition de la population dans la commune
de Kadiolo. Tableau N°1 : Répartition de la population par
village.
Noms
|
Effectifs
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Borokoba
|
664
|
761
|
1425
|
Dogbeledougou
|
93
|
110
|
203
|
Fima
|
320
|
339
|
659
|
N'Gninasso
|
211
|
235
|
446
|
Kadiolo
|
5758
|
5385
|
11 143
|
Kafono
|
167
|
173
|
340
|
Kambo
|
708
|
803
|
1511
|
Kankonoma
|
746
|
888
|
1634
|
Kankrougou
|
146
|
149
|
295
|
Karagouan
|
539
|
585
|
1124
|
Kotamani
|
281
|
326
|
607
|
Lofigué
|
2337
|
2580
|
4917
|
Lofiné
|
839
|
961
|
1800
|
Nakomo
|
497
|
484
|
981
|
Nianfingolodougou
|
198
|
204
|
402
|
N'Golona
|
1022
|
1073
|
2095
|
Pourou
|
120
|
120
|
240
|
Tiebezedougou
|
197
|
216
|
413
|
Touban
|
488
|
403
|
891
|
Ziekoundougou
|
67
|
99
|
166
|
Total
|
15398
|
15 894
|
31292
|
Source : Direction Nationale de la statistique
et de l'informatique (DNSI).
Commentaire : Ce tableau montre comment la
population est répartie dans la commune. Nous remarquons que dans tous
les villages la population féminine dépasse celle des hommes
à l'exception de Kadiolo et Touban.
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE II : Les activités
économiques
1- L'agriculture :
Elle est le moteur principal de l'économie de la
commune.
La commune dispose d'assez de potentialités (la
disponibilité de terre). Elle occupe 90% de la population
totale4. Cette agriculture qui avait un caractère
traditionnel, se modernise de plus en plus. Les principales cultures
céréalières sont le maïs, le mil, le sorgho et le
riz. Le riz et le maïs constituent la base des produits alimentaires.
Le maraîchage est surtout pratiqué pendant la
saison sèche notamment par les femmes et les jeunes.
Cette activité constitue leurs sources de revenu.
Le coton est la principale culture de rente dans la commune.
On y trouve également les tubercules comme la patate,
l'igname et le manioc.
La commune de Kadiolo dispose d'une superficie de terre
cultivable de 10226 hectares soit un taux de réalisation de
99,90%5. L'utilisation des engrais sur les parcelles
cotonnières est pleinement respectée.
La majorité des agriculteurs pratiquent la culture
attelée.
33
4 Service d'agriculture de Kadiolo.
5 Service d'agriculture de Kadiolo.
34
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N°2: Répartition des
superficies pour la culture des céréales au cours de la campagne
2010-2011.
Céréales
|
Superficie à ha
|
Maïs
|
34560
|
Mil
|
13180
|
Sorgho
|
11815
|
Fonio
|
746
|
Riz Nerica
|
1165
|
Autres Riz
|
5910
|
Total
|
66776
|
Source : Enquête personnelle
effectuée au service d'agriculture .Année 2011.
Commentaire : L'analyse de ce tableau nous
montre que les superficies diminuent en fonction de l'importance des
céréales qui rentrent dans l'alimentation de la commune. Plus les
superficies sont élevées plus le besoin de céréales
devient grand. C'est ainsi que le maïs, le mil et le sorgho occupent
d'importantes superficies et contribuent à l'auto-suffisance
alimentaire.
35
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N° 3 : La production
céréalière.
Campagne
|
Maïs
|
Mil
|
Sorgho
|
Fonio
|
Riz
|
Pdt
|
Ren dt
|
Pdt
|
Rend t
|
Pdt
|
Ren dt
|
Pdt
|
Ren dt
|
Pdt
|
Rend t
|
2004-2005
|
18174
|
818
|
4891
|
800
|
5065
|
914
|
37
|
402
|
7806
|
1443
|
2005-2006
|
55592
|
2297
|
6287
|
808
|
6075
|
855
|
49
|
449
|
3724
|
608
|
2006-2007
|
57361
|
2297
|
6871
|
815
|
6887
|
855
|
68
|
450
|
9862
|
1150
|
2007-2008
|
38328
|
1782
|
6204
|
791
|
7191
|
893
|
94,2
|
600
|
13578
|
1942
|
2008-2009
|
34983
|
1800
|
5404
|
800
|
6265
|
850
|
40,5
|
450
|
13983,7
|
2473
|
2009-2010
|
50747
|
2100
|
7263
|
900
|
8950
|
1000
|
58
|
550
|
10452
|
1477
|
2010-2011
|
116191
|
3362
|
11815
|
850
|
9996
|
846
|
83,3
|
585
|
153681
|
10062
|
Source : Enquête personnelle faite
auprès du service d'agriculture de Kadiolo. Année 2011.
Commentaire : Le tableau ci-dessus nous
indique la production céréalière des sept (7)
dernières campagnes.
Au regard de ce tableau, nous remarquons que la campagne
2010-2011 a une production et un rendement très élevés par
rapport aux autres campagnes. Cela s'explique par la subvention des engrais
chimiques accordée par l'Etat et la bonne pluviométrie au cours
de cette campagne.
La croissance de production et de rendement de la campagne
2006-2007 est liée à sa bonne pluviométrie.
2- L'élevage :
L'élevage occupe la seconde place après
l'agriculture dans les activités économiques de la commune de
Kadiolo.
Le recensement a donné la situation suivante :
36
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N°4: La situation du cheptel au
cours de l'année 2007.
Bétail
|
Nombres de tête
|
Bovins
|
27 005
|
Ovins /caprins
|
25 006
|
Assains
|
1819
|
Porcins
|
120
|
Volailles
|
127000
|
Chevaux
|
6
|
Source : Service d'élevage de Kadiolo.
Année 2011.
Commentaire : La campagne de vaccination est
faite par des vétérinaires mandataires privés. Les boeufs
élevés dans la commune sont faits pour l'agriculture et la vente.
Les moutons, chèvres et les volailles sont destinés à la
vente et la consommation. Les porcins sont également utilisés
pour la consommation mais ils constituent l'usage commercial chez certains
éleveurs. Les chevaux ont pour utilité le transport des personnes
et des biens. Les assains dans la commune rurale de Kadiolo sont faits
uniquement pour le transport des produits agricoles.
3 - La pêche :
La pêche a une importance dans les activités
économiques de la commune. Elle est effectuée par les autochtones
professionnels. Elle se pratique sur les cours d'eau, les mares, les lacs,
etc.
Les poissons pêchés sont : Manogo (clarias),
Salé (Lates niloticus), Nanani (Marmytus, hyperopisus), polyo
(Heterobrancus), etc.
Le `'Manogo» domine le marché. Cette
activité se développe pendant la saison sèche parce que
les travaux champêtres diminuent en cette période de
l'année.
37
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N°5 : Production du poisson dans le
barrage de Katon.
Année
|
Production
|
Kg
|
Pourcentage
|
2007
|
487,5
|
6,35
|
2008
|
1605,5
|
20,91
|
2009
|
2392
|
31,15
|
2010
|
3194,5
|
41,50
|
Total
|
Total
|
100
|
Source : Service de la pêche. Année
2011.
Commentaire : Le barrage de Katon,
réalisé en 2006 sur fond propre du village à hauteur de 14
millions de FCFA a commencé sa production de poisson en 2007 et cette
production croît en fonction des années.
Les autres barrages de la commune, notamment ceux de
N'gninasso, Kado, Karagban servent pour l'abreuvement des animaux, au
maraîchage, etc.
4- La cueillette :
La cueillette dans la commune rurale de Kadiolo est
principalement riche aux essences qui constituent les produits de
cueillette.
Ces produits de cueillette sont essentiellement basés
sur le Néré, le Karité, le Tamarin, le Baobab, le Zaban,
le Raisin sauvage etc.
Le Karité est transformé en beurre de
Karité et le Néré en « soumbala » qui est
consommé par la majeure partie de la population. Le Tamarin, le Baobab,
le Zaban servent à la préparation de la boisson. En plus de
boisson à travers sa pulpe, les feuilles du baobab constituent un
véritable légume et sont utilisées dans la
préparation de la sauce. En plus de ceux-ci d'autres produits de
cueillette rentrent dans l'alimentation et dépassent le cadre d'une
simple auto consommation et d'une économie de subsistance. Ils sont
utilisés à tous les niveaux socio-économiques et font
l'objet d'importantes transactions
38
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
commerciales dans le cercle, en particulier entre la commune de
Kadiolo et les pays voisins (R.C.I et le Burkina Faso).
5. La chasse :
La chasse a diminué maintenant dans la commune. Cela
s'explique par le fait que la faune sauvage tente à disparaître.
Cette chasse est une activité à la fois de subsistance et
socio-culturelle. Elle est faite par des professionnels.
Il existe une association des chasseurs qui a à sa
tête un chef. Les principaux animaux qui font l'objet de chasse sont :
les singes, les biches, les pintades sauvages, les perdrix, les lapins, les
gazelles, les biches, etc.
6. Le commerce
Le commerce fait partie des activités dominantes. Les
produits commercialisés sont : les produits alimentaires, les produits
manufacturés, les produits mécaniques, les produits
électroniques, etc.
La foire hebdomadaire se tient chaque jeudi à Kadiolo,
chef lieu de la commune. Elle est fréquentée non seulement par
les habitants des villages environnants mais aussi par les ressortissants des
pays voisins comme la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
7. L'artisanat :
Les artisans contribuent au développement de la commune
car ils payent eux aussi les impôts et taxes qui entrent dans le budget
de la commune.
Les artisans, qu'on peut rencontrer dans la commune sont entre
autre : les menuisiers métalliques, les soudeurs, les maçons, les
mécaniciens vélo, moto et auto, les forgerons, les bijoutiers,
les bouchers, les plombiers, etc.
39
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
DEUXIEME PARTIE :
Les ressources naturelles du milieu
40
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE I : L'état des ressources naturelles :
1. Les ressources pédologiques:
Avec une superficie de 947 km2, la nature a
doté la commune rurale de Kadiolo d'un sol fertile qui n'est pas encore
totalement dégradé. La texture du sol laisse entrevoir du
gravier, du sable ou de l'argile dans certaines parties du territoire qui selon
la teneur et la nature de ces particules jouent sur la capacité de
rétention en eau et en caution de fertilisants. Les constituants
organiques (la structure du sol c'est-à-dire le complexe argilo-humique)
varient sous l'effet de l'alternance humidité-sécheresse et de
l'exploitation excessive du sol. Le maintien de la matière organique
permet néanmoins de mécaniser les effets d'une fertilisation
artificielle notamment l'utilisation de fumures organiques traditionnelles ou
modernes. Cette fertilisation qui est à la partie superficielle des sols
ferralitiques baisse sous l'effet des défrichements. Ce qui explique la
baisse des capacités de production dans certaines parties de la
commune.
En effet, les systèmes culturaux sont soutenus par des
éléments chimiques fournis, fertilisants apportés par
l'homme (engrais, fumiers, etc..), l'incorporation au sol des sédiments
ou résidus végétaux décomposés à la
surface du sol. La fixation biologique d'azote atmosphérique par les
plantes est aussi considérable. Les éléments chimiques
conditionnant la production vitale sont surtout l'azote, le phosphate et le
potassium. Il n'y a pas de carence de ses éléments chimiques dans
le sol de la commune.
L'intensification et la diversité de la vie microbienne
du sol qui sont susceptibles de caractériser une acidité ont des
conséquences :
- une faible activité biologique ;
- une rosée ;
- le blocage de l'assimilation des éléments
fertilisants par les plantes.
41
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
La correction d'une acidité excessive du sol se fait
par l'épandage de chaux (chaulage). Il s'agit d'une amélioration
du sol grâce à l'action humaine. Il faut préciser que la
variation cyclique saisonnière de la teneur du sol en eau et la
température élevée déterminent l'essentiel de la
pédogenèse en zone tropicale.
2. Les ressources hydriques:
L'eau est une source importante à telle enseigne que
plusieurs services techniques et opérations de développement se
trouvent plus ou moins impliqués dans sa maîtrise et sa gestion.
Il peut paraître banal de rappeler que l'eau, c'est la source de vie.
Sans eau, pas d'agriculture, pas d'élevage, pas de forêt et pas
d'êtres humains. La sécheresse liée à des facteurs
climatiques et aggravée par l'action de l'homme doit faire l'objet de
nos préoccupations. La commune de Kadiolo constitue une zone où
il y a une forte pluviométrie.
Les ressources en eau sont des marigots, des mares et des
lacs.
Certains d'entre eux tarissent en saison sèche et
d'autres par contre conservent par endroit de petites flaques d'eau.
Pendant l'hivernage les marigots, lacs et mares peuvent
contenir des eaux pouvant être utilisées dans le domaine de
l'agriculture, la pêche et l'abreuvement des animaux. Cependant, nous
retiendrons les différents cours d'eau qui traversent la commune rurale
de Kadiolo:
- le bafing : Il traverse la commune de Kadiolo par
Kankonnoma, Lofigue, Lofiné, Fima, Borokoba ;
- le Kado : Il traverse la commune de Kadiolo par Pourou,
N'gninasso, Lofigué, Nianfingolodougou ;
- le lac de Lofigué ;
- la mare de Kambo et de Lofiné ;
42
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
- le marigot de Baldou : Il traverse la commune de Kadiolo par
Nakomo, Touban et Kafono ; Celui de Kafono est tarissable pendant une
période de l'année.
Certains de ces cours d'eau ont fait l'objet de barrages parmi
lesquels nous pouvons retenir :
- le barrage de Nianfingolodougou ;
- le barrage de Lofiné ;
- le barrage de N'gnienasso ;
- le pont de barrage de Kafonon ; etc.
Il y a aussi des bois sacrés dans la commune tels que :
N'golona (mare), etc.
Toutes ces ressources d'eau sont utilisées pour la
pêche, le maraîchage, l'abreuvement des animaux et la
riziculture.
3. Les ressources forestières :
La commune rurale de Kadiolo dans l'ensemble a une savane
boisée avec des galeries forestières le long des cours d'eau et
des forêts claires dans les forêts classées. Les formations
forestières sont dominées par des peuplements d'essences typiques
telles que : Isoberlinia (Sô), Detarium microcarpum (Tabacoumba) ;
Daniella oliveri (Sama), Afzelia africana (Lingué) ; Anogeissus
leiocarpus (galama) ; Vitellaria paradoxa (Karité), Parkia biglobosa
(Nèrè), Tamarindus indica (Tomi), Landolphia
Sénégalensie et edolothi (Zaban et Pôpô), Pterocarpus
erinaceus (Guénou).
Dans les bas-fonds et les galeries forestières on
rencontre des essences rupicoles telles que : Berlinia heudolotiana
(Kôsô), Mitragyna inermis (djoun), Terminalia Sp (Wolo), Cola
cordifolia (Tabanogo), Flacoutia flavens (Samagni), Naucléa esculentus
(Baro), Piliostigma Sp (Niama).
43
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
La zone de culture est dominée par les parcs
agro-forestiers : Néré, Karité et l'arboriculture
d'essences fruitières (manguiers, agrumes, anacardiers) aux quelles
s'ajoutent de nombreuses plantations forestières (Eucalyptus, Gmelina,
Teck).
La végétation est caractérisée par
la présence d'espèces de diverses importances.
- Les essences à bois d'oeuvre sont entre autre :
Sô, lingué, vené, caïcedrat, Kapokier, fromager,
etc.)
- Les essences mellifères : Sama, Karité,
Néré, Zaban, manguier, anacardier et Eucalyptus autour desquelles
se pratique une intense apiculture traditionnelle.
- Les essences médecinales : leur abondance dans la
zone est citée parmi les facteurs du développement de la
médecine traditionnelle avec une grande migration des thérapeutes
dans le secteur.
Les principales essences sont : Securidaca longepedonculata
(Dioro), Piliostigma Sp (Niama), Swartzia madagascarensis (birikama),
Tamarindus indica (Tomi), Anogeissus leiocarpus (galama), Trichelia emetica
(folafinzan), Cochlospermum teintorium (n'tiribera), Nauclea esculentus (Baro),
Adansania digitata (Baobab) , Paupartia birrea (gouna), Métragyna
inermis (djoun), Crossopeterus febrifuga (balembo), etc.
Il y a deux types d'essence de valeur culturelle selon leurs
utilités qui sont :
- les essences de valeur culturelle : elles sont
protégées par la population pour le culte ou les
cérémonies rituelles (arbre sacré ou bois sacré).
Ce sont Afzelia africana (Lingué), Detarium microcarpum (Tabacoumba),
Cola cordifolia (Tabanogo), le fagera Zantholoïdes (Woo), Ceiba pentadra
(Bana).
- les essences de valeur culturelle : Elles sont
protégées par la population pour la fabrication d'objets d'art ou
d'instruments de musique : Pterocarpus erinaceus (guenou) utilisé pour
le balafon, Vitex doniniana (Koronifin) et Bombax
44
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
constatum (Boumboun) pour les masques, Anogeissus leiocarpus
(N'galama) et Laneca microcarpus (N'beka) pour la teinture.
Carte N°2 : le couvert
végétal de la commune de Kadiolo.
45
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
4. Les ressources fauniques
La faune est composée essentiellement d'animaux de
petite taille dont les plus nombreux sont les rongeurs. Il existe par endroit,
notamment dans les mares de Kambo, Lofiné des petits troupeaux
d'hippopotames (Hippopotamus amphibius) ou mali. On assiste souvent à
l'apparition sporadique de gros gibiers tels que : Dadjè (Hippotragus
equinus), Tourotragus derbianus (Elan de derby ou minadjan), Syncerus manus
(Buffle ou Kongo missi), Tragelaphus scriptus (Antilopes ou mina), Phacochoerus
aethiopicus (phacochère ou lè). On y rencontre de gros reptiles :
Caïman, Boa, Varan, Tortue.
Les oiseaux sont : Canards sauvages, Héron, Francolin
(Pintade sauvage), Canepetières, Perdreaux. Il convient de mettre en
exergue la présence de deux (2) groupes de Loxodonta africana
(Eléphant ou sama) dans la commune de Kadiolo depuis 2001.
Le premier groupe est composé de trois (3)
éléments et séjourne dans les communes rurales de Kadiolo,
Djoumaténé, Diou et Fourou. Il cause assez de dégâts
sur son parcours dans les champs de cultures et sur le cheptel.
Le deuxième groupe constitué de deux (2)
individus parcourt les communes rurales de Kadiolo, Loulouni, Zégoua.
Dans le cadre de l'Ecotourisme, il existe de nombreux sites
notamment :
? Les Caïmans sacrés (crocodiles) de N'Golona dans la
commune de Kadiolo ;
? Les mares de Kambo, Lofiné, Lofigué dans la
commune de Kadiolo ;
? Les kiwélé de Kadiolo, Trou où l'on
cachait les femmes et les enfants en temps de guerre dans la commune de
Kadiolo.
46
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE II : Les agents de dégradation des
ressources naturelles
A- Les agents naturels :
1. Les inondations : Elles sont souvent dues
aux pluies diluviennes ou aux pluies cyclonales. Ce sont alors d'énormes
volumes d'eau qui recouvrent le sol durant des jours. Elles ont des
conséquences importantes dont entre autre :
- la dégradation des sols qui évolue alors sous
la direction de l'eau : leur physique, leur stabilité, leur
cohésion, leur coefficient constant (K) devient très fort. Toutes
les bases sont solubilisées par l'eau (calcaire, potassium, etc.) ;
- par rapport aux plantes, seules les espèces
hydrophiles résistent sinon toutes les autres meurent par asphyxie.
Cela provoque l'insuffisance alimentaire dans la commune de
Kadiolo et encourage l'exode rural vers la Côte d'Ivoire et à
l'intérieur du Mali.
2. Le changement climatique :
Le changement climatique est considéré comme un
facteur de dégradation de sols et de la végétation dans la
commune. Elle est un processus de dégradation se traduisant par la
diminution des précipitations moyennes mensuelles et annuelles, un
raccourcissement de la longueur de la saison des pluies avec des hivernages
à début tardif, précoce et surtout une réduction du
nombre de jours de pluies à l'intérieur des mois pluvieux, avec
un écart plus marqué entre les précipitations
consécutives.
Cette perturbation de la fréquence des pluies a
été particulièrement néfaste pour les paysans de la
commune qui ont été plusieurs fois contraintes de procéder
à des ré-semis.
47
48
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
3. L'érosion éolienne et hydrique
:
L'érosion est un phénomène naturel par
lequel des particules du sol sont arrachées de la surface du sol, puis
transportées et déposées de façon sélective.
En tant que telle, elle comporte alors trois phases qui sont : l'ablation, le
transport et l'accumulation.
Photo N°1 : L'érosion Hydrique dans
le village de Lofigué.
Source : Enquête personnelle. Avril
2011.
Commentaire : Cette photo nous montre la
dégradation du sol par l'action de l'eau de la pluie. En fait, l'eau de
pluie dans son lit d'écoulement enlève les agrégats du sol
et les dépose dans les bas-fonds. Ce phénomène de
dégradation est très courant dans la commune de Kadiolo.
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
La pluie battante entraîne le sol et le dépose
dans les bas-fonds en créant non seulement les inondations pendant la
saison pluvieuse, mais provoque le tarissement des bas-fonds pendant la saison
sèche d'où la naissance du problème d'abreuvement des
animaux pendant cette période de l'année. Ce
phénomène devient intense sous l'effet de la pluie violente.
B- Les actions anthropiques
1. L'agriculture itinérante sur brûlis
:
L'espace agricole se définie comme un espace
travaillé par l'homme. Il résulte de la transformation par
l'homme d'un milieu biologique sans valeurs et utilisé par lui en un
milieu utile afin de promouvoir la production.
L'agriculture, une activité importante du milieu joue
un rôle considérable dans la dégradation de notre
écosystème avec un taux de 50% d'environ, l'activité
demeure un facteur dégradant du milieu naturel. Le taux croît du
jour au lendemain parce qu'il constitue la première source de revenus
des habitants de la commune. Ainsi dans le contexte mondial, on affirme que la
population agricole croit vite que la population totale. La situation se
traduit dans la commune par une forte pression sur les ressources naturelles
forestières (défrichement pour les nouveaux champs) dans le but
d'étendre les surfaces de cultures. C'est ainsi que dans la commune
rurale de Kadiolo, l'arrivée des matériels agricoles
attelés associés aux besoins divers a poussé les paysans
à agrandir leur terrain de culture. Hommes et femmes de la commune
travaillent sur la terre pour pouvoir nourrir la famille et subvenir à
leurs besoins quotidiens.
2. La coupe abusive du bois
Elle contribue à la diminution de l'étendue de
la forêt. La destruction abusive du couvert végétal prend
de plus en plus de l'ampleur dans la commune rurale de Kadiolo, les
forêts sont en cour d'aménagement et on enregistre des pertes
49
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
importantes de la forêt dans des villages comme
Lofigué, Lofiné, Nakomo, etc. Cela s'explique par l'augmentation
de la population dans ces villages et le besoin crucial en bois et en charbon.
Entre Lofiné et Lofigué, le couvert végétal se fait
rare, tout est coupé pour l'agriculture, le bois de chauffe et du
charbon.
La forêt est coupée pour plusieurs raisons : la
raison économique est une des principales raisons de la coupe abusive du
bois, la forêt fournit le bois de chauffe qui représente la
principale source d'énergie dans la commune rurale de Kadiolo.
- La coupe abusive dans la commune de
Kadiolo.
Elle s'explique par la demande élevée de la
population dans la ville de Kadiolo et l'augmentation de la population
d'année en année pour l'extension des nouveaux champs de culture
et pour les besoins alimentaires. Pendant la saison sèche les jeunes
deviennent des charbonniers et vendeurs de bois de chauffe.
Pour l'exploitation, la pratique de cette activité est
une source d'argent et d'alimentaire.
Il est sans doute évident que la destruction anarchique
d'un tel couvert végétal mettra en péril la vie de
plusieurs milliers de personnes et de la population animale qui assiste
à la destruction de leur habitat. A cela, il faut ajouter la perte de
certaines plantes médecinales de la commune dont il est difficile de
mesurer la valeur.
50
51
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Photo N°2 : La coupe du bois dans le
village Gninansso.
Source : Enquête personnelle. Avril
2011.
Commentaire : La photo ci-dessus nous montre
l'action de l'homme sur le couvert végétal c'est-à-dire la
coupe de bois. Cette coupe de bois est pratiquée par les menuisiers, ils
coupent le bois pour fabriquer des lits, des chaises, des tables bancs, des
armoires, etc. Cette coupe de bois se fait par ces menuisiers de façon
clandestine. Ces menuisiers s'attaquent à de gros arbres qui leur
servent à la fabrication de ces matériaux. Cette pratique par les
menuisiers vise à détruire tous les gros arbres de la commune.
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
3. Les feux de brousse :
Ils font plus de dégâts que les
précédents. Traditionnellement, les feux sont utilisés
pour la mise en culture ou pour nettoyer le sol cultivé, des
résidus de récoltes ; pour la chasse et pour l'élevage
(repousse des graminées). Selon la période, trois (3) types de
feux peuvent être distingués :
- les feux précoces, mis après la récolte
;
- les feux tardifs, mis lorsque les herbes sont sèches
et qui donnent un feu plus chaud et violent.
- les feux mis au début de l'hivernage peuvent être
très destructifs.
Presque largement dans la zone, les feux sont les premiers
éléments destructeurs non seulement des espèces
floristiques et fauniques mais aussi de l'habitat.
Les causes des feux de brousse sont multiples et diverses,
cependant elles peuvent être classées en deux grandes
catégories : les feux volontaires et les feux accidentels.
- Les feux volontaires :
Il s'agit des feux mis dans un but utilitaire, mais qui
peuvent se propager dans la nature et causer les dégâts.
Dans cette catégorie, on peut citer les feux
allumés pour :
? nettoyer les champs et leurs alentours, même les
alentours du village ;
? lutter contre les reptiles et les bêtes sauvages ;
? favoriser la repoussée sur les pâturages.
- Les feux accidentels :
52
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Il s'agit :
? des feux provenant des fusils de traite ;
? des feux mis pour récolter le miel et pour faire de la
cendre ;
? des feux provoqués par les voyageurs et les paysans
(mégots de cigarette, repas).
Photo N°3 : Feu de brousse dans le village
de Pourou.
Source : Enquête personnelle. Avril
2011.
Commentaire : Cette image ci-dessus nous
montre le feu de brousse dans le village de Pourou. En effet, le feu cause des
dégâts énormes en brûlant le couvert
végétal, en tuant les reptiles, les insectes et en chassant tous
les animaux sauvages. Il favorise l'appauvrissement des sols en brûlant
tous les débris végétaux permettant de rendre le sol
fertile. Il tue également les petits arbres favorisant l'accroissement
de la déforestation.
? Les conséquences des feux de brousse
:
53
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Les feux de brousse ont certes quelques effets positifs : ils
permettent la production de Karité et du Néré et
favorisent la germination et le développement de certaines plantes ou
herbes. Mais les effets négatifs dépassent les effets
positifs.
Pour les conséquences négatives nous retiendrons
:
- la mise à nu et la perte de la fertilité du
sol par la disparition de la végétation, la dégradation du
couvert végétal ;
- la perte de vie humaine ; - la destruction de la faune.
La conclusion tirée est que les feux de brousse sont
à la base de la baisse de récolte.
4. Le surpâturage :
Il y a surpâturage lorsque la quantité de
bétail qui vit dans un pâturage dépasse la capacité
de charge de celui-ci. La capacité de charge d'un pâturage est le
nombre de bétails que le nombre de pâture peut nourrir sans
dégrader tout en permettant aux bétails de fournir de la viande
et du lait.
Les pâtures sont en diminution constante à cause
de la concentration des troupeaux autour des points d'eau et des villages, de
la suppression des couloires de passage des bétails etc. Ce qui a
engendré un glissement progressif des terroirs pastoraux du nord vers le
sud, accentuant notamment les conflits fonciers entre agriculteurs et
éleveurs.
Dans la commune de Kadiolo, il existe un surpâturage
dû à la présence de beaucoup d'animaux sur l'espace de
pâture. En plus de l'élevage sédentaire, il y a les
éleveurs voisins et des transhumants. Ce surpâturage a
provoqué alors le prélèvement de certaines espèces
appétissantes telles que : le Cram-cram, le
54
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
N'guolo, le Ptoerocarpus luciens, Ptoerocarpus eurinacens et
la mutilation de certains arbres par les éleveurs. Il en résulte
alors une dégradation de la richesse floristique. Par ailleurs,
l'élevage dégrade le sol par le piétinement intensif des
animaux.
Celui-ci est d'autant plus accentué que le nombre
d'animaux élevé. Ce piétinement détruit la partie
physique de l'horizon du sol qui devient alors sensible à
l'érosion éolienne et aux ruissèlements de l'eau. En
saison pluvieuse, les sols deviennent sensibles aux piétinements et la
texture du sol est dérangée, on observe des cassures et des
dispersions des agrégats du sol suite à l'action des sabots des
bétails.
55
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE III : Les formes de gestion des ressources
naturelles.
A- La gestion traditionnelle des ressources
naturelles.
La gestion traditionnelle des ressources naturelles est une
préoccupation primordiale pour la population de la commune. Les
habitants se préoccupent de la protection de l'environnement à
long terme par ce que sa survie est liée à elle.
Dans la commune de Kadiolo, au niveau de chaque village, les
populations s'organisent pour mettre en place des dispositifs de gestion des
ressources naturelles que sont : le conseil du village, les comités de
gestion et les conventions sur les pâturages et les points d'abreuvement
:
-le conseil du village a pour mission de résoudre tous
les problèmes liés à l'utilisation des ressources
naturelles, l'élaboration de plan de gestion des ressources naturelles
et la mobilisation des ressources humaines et financières pour
l'élaboration des règlements de l'exploitation et l'utilisation
des ressources naturelles.
-les comités de gestion sont mis en place par les chefs
de village dans chaque village pour surveiller et réglementer
l'exploitation des ressources naturelles et ont pour tâche
d'appréhender tout individu qui transgresserait l'ordre établi,
de le traduire devant le conseil du village ;
-les conventions sur les pâturages et les points
d'abreuvement ont pour but d'éviter les affrontements entre les
éleveurs transhumants et les éleveurs locaux et sous tend
l'organisation du départ et le retour des animaux sur les
pâturages et les points d'abreuvement, la délimitation des lieux
de campements et de transhumances.
? Système traditionnel de régulation des
conflits :
- Les faits :
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Les boeufs d'un éleveur peulh ont dévasté
le champ de coton d'un agriculteur. L'agriculteur prend l'initiative de
convoquer l'éleveur chez le chef de village. Là ils exposent les
faits. La parole est donnée en premier lieu à l'éleveur.
En deuxième lieu le chef de village convoque les conseillers qui sont
envoyés pour faire le constat accompagné des deux parties en
conflit.
Les résultats du constat sont restitués au chef
de village. Le demandeur soumet au chef le montant de la réparation des
dommages subis. S'ouvre ensuite la phase des négociations après
qu'on eût enregistré la réaction du peulh. Le chef de
village intervient pour chercher un compromis.
Si les deux parties tombent d'accord c'est-à-dire que
l'agriculteur fait des concessions et l'éleveur aussi, le conflit est
résolu à l'amiable. Cette résolution est dite win-win en
Senoufo. La solution est ainsi schématisée ci-dessous.
Schéma du mécanisme de régulation
des conflits :
Champ de coton
Premier niveau
Deuxième niveau
Evaluation du dommage
Agriculteur Chef de village
- Intervention de l'éleveur -Constat par les
conseillers
Agriculteur, éleveur
56
Recherche de compromis -Restitution du constat
-Négociation, réaction de l'éleveur
Troisième niveau Résolution à l'amiable
57
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
B- La gestion moderne des ressources naturelles :
1. La technique de protection et de conservation des
ressources légumineuses.
a. La technique de la conservation des
légumineuses :
La technique de la conservation des légumineuses n'est
pas diversifiée dans la commune. Elle consiste à associer des
cultures et arbres dans les champs. Exception faite des petites surfaces de
riziculture.
Il s'agit d'épargner lors des défrichements un
bon nombre d'arbres pour leur utilité. Les arbres sont entre autre : le
karité, le Néré, le baobab, le zaban, etc. Dans
l'ensemble, la gestion moderne des ressources naturelles est efficace. L'une
des insuffisances de la pratique de gestion moderne dans la commune de Kadiolo
est qu'elle ne touche pratiquement pas les ressources fauniques. En effet, il
n'y a pas totalement de techniques de gestion moderne pour protéger la
faune.
b. Techniques de protection des ressources
légumineuses
Les techniques modernes de protection des ressources
légumineuses sont multiples et multiformes. Ainsi nous avons les foyers
améliorés, c'est la technique de préparation des aliments
permettant de réduire l'utilisation en quantité des bois de
chauffe. Ces foyers améliorés sont faits d'argile ou de
métal.
Dans les villages de la commune de Kadiolo, presque la
majorité des femmes savent faire des foyers améliorés.
c. Le reboisement et l'agro foresterie
Concernant le reboisement, il existe des
pépinières personnelles dans les villages. Les paysans se
procurent de la semence et produisent les plantes selon leurs besoins
très développés dans la commune de Kadiolo. Elle concerne
généralement le manguier, l'oranger, la pomme d'acajou,
l'eucalyptus etc. Etant donné que les formations de
végétation naturelle sont menacées, cette activité
contribue fortement à l'amélioration voire à la
réhabilitation de l'état du couvert
58
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
végétal. En outre elle permet la satisfaction
des besoins en bois d'énergie, d'oeuvre et de service d'une part et
d'autre part la cueillette des fruits qui constitue d'ailleurs une source de
revenus pour la population.
Tableau N°6 : Situation des plantations
agro forestières de la commune de Kadiolo pour les dix (10)
dernières années.
Année
|
Collectif/ha
|
Privés /ha
|
Total
|
Observation
|
2000
|
1,75
|
1
|
2,75
|
10 ans
|
2001
|
3
|
-
|
3
|
2002
|
0,5
|
1
|
1,5
|
2003
|
2,13
|
0,88
|
3,01
|
2004
|
1,25
|
2
|
3,25
|
2005
|
-
|
-
|
-
|
2006
|
2,75
|
3,25
|
6
|
2007
|
-
|
5
|
5
|
2008
|
-
|
-
|
-
|
2009
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
11,38
|
13,13
|
24,51
|
Source : Service de la conservation de la
nature. Année 2011.
Commentaire : Ce tableau nous montre la
plantation agro-forestière de la commune de Kadiolo.
Dans ce tableau la plantation collective par hectare est 11,38
contre 13,13 pour celles privées par hectare observée pour 10
ans. De 2000 à 2004, la plantation fut remarquable à cause de
l'importance et la hausse des prix de certains produits de cueillette tels que
: le Néré, le baobab (fruit), l'orange, l'acajou, etc. L'an 2005
coïncidait avec la baisse des prix ce qui fait qu'il n'y a pas de
plantation dans la campagne de cette année là. L'année
2007 fut une année de plantation des anacarnes dont le prix de noix
connait une hausse.
Les deux autres années qui suivent, il n'y avait pas de
plantation à cause de la pluviométrie.
59
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
d- Les haies vives :
Constituent une technique de protection surtout des jardins et
des champs, d'arbre fruitiers contre l'insécurité surtout la
divagation des animaux.
L'avantage des haies vives : est qu'en plus de leur rôle
de protection, elles jouent à la différence des haies mortes. Le
rôle de la végétation vivante à savoir le
ralentissement des eaux de ruissellement, favorise l'infiltration de l'eau dans
le sol et provoquer la sédimentation.
2. Gestion des points d'eau et leur accès.
a- Les points d'eau naturelle : mares,
rivières, lacs.
Le troupeau villageois s'abreuve très
généralement dans les points d'eau servent aussi à l'usage
agricole (maraîchage et riziculture) et de la pêche.
L'accès aux points d'eau naturels non
aménagés est libre et ne fait pas objet de payement ni de
redevance.
La loi portant charte pastorale dans le chapitre 2, section 1
à l'article 38 stipule : « l'accès aux ressources en eau
(des rivières, fleuves mares et lacs) dans le domaine ne donne lieu
à la perception d'aucune taxe ou redevance ».
Les points d'eau naturels sans aménagement
situés dans une commune relèvent du domaine public de l'Etat. Ils
ne peuvent nullement être l'objet de perception de taxe ou de redevance
ni des collectivités, ni des particuliers. La priorité
d'accès est donnée aux animaux de la commune dans laquelle sont
situés les points d'eau.
b- Les points d'eau aménagés :
les forages, les retenus d'eau.
Partout où le point d'eau a nécessité un
investissement, des taxes sont perçues par les collectivités
territoriales et les privés à travers des structures de gestion
mises en place et créées à cet effet. Les fonds ainsi
collectés sont investis dans la maintenance et le renouvellement des
équipements. La charte dans la section 2 relative à
l'accès d'eau, met l'accent sur les points d'eau ayant fait l'objet
d'aménagement soit par les privés soit par les
collectivités. « Dans tous les cas,
60
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
l'accès à ces points d'eau à des fins
d'utilisation pastorale est ouvert à tous »6. Les
articles 42, 43 et 44, définissent la propriété des points
d'eau aménagés : - les puits traditionnels, les puits à
base de ciment, les forages sont la propriété de ceux qui les
réalisent. Ils définissent les conditions d'accès ;
- les puits à base de ciment publics sont la
propriété de la collectivité territoriale sur le
territoire de laquelle ils sont réalisés ;
- les forages publics sont la propriété de la
collectivité territoriale sur le territoire de laquelle ils sont
réalisés.
Le comité de gestion (ou la structure) chargé de
la collectivité, les taxes y afférentes.
3. Gestion et protection des pâturages
1- Gestion des pâturages
a- Le pâturage aérien :
L'exploitation du pâturage aérien est soumise au respect
des textes en vigueur, notamment le code forestier qui fixe les conditions
d'exploitation, constate les infractions, poursuit et fixe les sanctions (la
loi 95 004 du 18-01-95 fixant les conditions de gestion des ressources
forestières). Les constats des infractions poursuivantes sont entre
autre :
-la mutilation de certaines espèces
végétales par les éleveurs ;
-l'abattage des plantes ; etc.
b- Le pâturage herbacé :
Article 48 : Le schéma national d'aménagement du
territoire prévoit la délimitation et l'aménagement
d'espaces pour l'exercice des activités pastorales. Lors de
l'élaboration de leur schéma d'aménagement du territoire,
les collectivités prévoient la délimitation et
l'aménagement d'espaces pastoraux. Le pâturage herbacé de
brousse n'est soumis à aucune restriction. Malgré le libre
accès de tous les pasteurs, sa gestion relève des
collectivités, aidées par des organisations de pasteurs et avec
la participation de tous.
6 Zanga Sylla agent au service de la conservation de la nature
Kadiolo.
61
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Elles veillent au respect des normes d'utilisation par
l'élaboration des schémas d'aménagement des ressources
pastorales. Des collectes de données sur les pâturages et les
points d'eau sont effectués chaque année en vue de la
détermination du disponible fourrager et de la capacité de charge
pour une planification conséquente.
2- Protection des pâturages :
La loi portant charte pastorale citée dans l'article
47 : les espaces et les ressources pastoraux doivent être
préservés et protégés dans le cadre des projets et
programmes de développement. Tout projet ou programme de
développement doit prendre en considération les besoins des
activités pastorales. La protection des pâturages rentre dans le
cadre général de la protection de l'espace pastoral et des
ressources pastorales. Les collectivités territoriales, les
organisations des éleveurs, les structures techniques et tous les
acteurs doivent veiller au respect des textes de loi et des conventions en
vigueurs.
3- Gestion des pistes pastorales :
« Les pistes pastorales font partie des domaines publics
de l'Etat ou de celui des collectivités territoriales
décentralisées et elles doivent y être classées
à leur nom7 ».
La mauvaise gestion des pistes pastorales aussi bien locales
que de transhumances est à la base de conflits entre les
communautés d'agriculteurs et d'éleveurs. Elle est la
conséquence des déplacements des unités agricoles vers les
unités d'élevage et vice versa.
D'une manière générale, le constat est
dû aux conséquences des années successives de
sécheresse, de la démographie et de l'action anthropique de
l'homme. Les champs ont occupé les passages et parcours d'animaux, les
pâturages et les alentours immédiats des points d'eau. Cette
situation a engendré de nombreuses querelles dans les localités
agricoles.
La problématique de la gestion des pistes pastorales se
pose donc en terme de :
7 Zanga Sylla au Service de la Conservation de la Nature.
62
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
- accès des animaux à la piste ;
- aménagement et gestion des pistes par les
collectivités territoriales (création d'autres pistes, ouverture
d'anciennes pistes, fermetures d'autres pistes, entretien et protection des
pistes par les collectivités territoriales)8.
4- Technique de protection et de conservation des sols
:
La protection et la conservation des sols sont une
préoccupation primordiale pour la CMDT en particulier et pour la
population en général dans la commune. La population se
préoccupe de la protection et de la conservation de l'environnement
à long terme parce que sa survie est liée à lui.
Les pratiques vulgarisées pour la gestion des sols
concernant l'agriculture sont nombreuses. Parmi lesquelles nous avons :
-les fascines de branches d'arbres : C'est
une technique de protection et de conservation qui est en même temps de
restauration des sols. En effet, cette activité consiste à placer
les branches d'arbres à travers des passages d'eau. Ces branches
d'arbres permettent de freiner ou du moins de ralentir le ruissellement et du
coup, elles protègent le sol contre l'érosion hydrique ;
-le labour : Il existe plusieurs types de
labours mais les deux (2) formes les plus pratiquées par la population
dans la commune de Kadiolo sont :
? le labour à plat : Consiste à retourner la
bande travaillée à plat. Ce type de labour se fait avant la
semence. Il permet la dissimulation et la dispersion des fumures organiques
déposées dans les champs et l'enfouissement des mauvaises herbes
qui se décomposeront pour former éventuellement du fumier ;
? le labour en lignes : C'est une technique consistant à
labourer en formant
des sillons en lignes. Cette pratique de culture permet
d'augmenter la capacité d'infiltration du sol et empêche
l'écoulement des eaux
8 Rapport : Zanga Sylla sur le schéma
d'aménagement et de gestion des pistes pastorales dans la commune de
Kadiolo Année 2010.
63
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
ruisselantes. Le sol qui a ainsi emmagasiné une
quantité importante d'eau satisfera les besoins des cultures en eau.
-le buttage : C'est une technique qui
consiste à faire des buttes. Cette pratique de culture permet de passer
de la structure particulière du sol (c'est une structure du sol
où les particules sont petites et collées) et par
conséquence le sol est compact dans lequel l'eau et l'air circulent mal
à la structure glomérulaire du sol (c'est une structure du sol
dans laquelle l'eau et l'air circulent librement).
Le buttage, grâce à ses utilités à
savoir le maintien de l'humidité et de l'air dans le sol, permet aux
spéculations d'avoir une bonne croissance végétative.
- le sarclage : C'est une opération
qui consiste à enlever les herbes après le premier passage de
culture. Le sarclage permet non seulement d'ameublir les champs qui se trouvent
être dépourvus de mauvaises herbes mais également
d'augmenter la capacité d'accroissement normal des
spéculations.
-la jachère : Consiste à
laisser le sol au repos pendant deux ou plusieurs années. La
jachère est une forme de restauration des terres dégradées
qui deviendront de nouveau arables et récupérables par les
paysans pour la mise en culture qui nécessite de nouveaux
défrichements. Mais actuellement dans la commune rurale de Kadiolo, la
jachère est une pratique presque absente du fait que les espaces ne sont
pas assez suffisants. En plus de ces techniques, les agriculteurs de la commune
rurale de Kadiolo font des pratiques permettant de rendre leurs sols fertiles,
ce qui est indiqué dans le tableau ci-dessous.
64
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N°7 : Pratiques favorisant la
fertilité des sols.
Désignation
|
Zone de production agricole
|
Kadiolo A
|
Kadiolo B
|
Lofigué
|
Lofiné
|
Total
|
Parcs améliorés
|
Nombre de parcs
|
63
|
4
|
39
|
65
|
171
|
Fosses fumières ou compostières
utilisées
|
Nombres fosses
|
404
|
125
|
235
|
622
|
1386
|
Nombres exploitations
|
199
|
170
|
219
|
290
|
878
|
Source : CMDT. Année 2010.
Commentaire : Dans ce tableau, la production
des fumières organiques par les parcs améliorés est
faible. Ne pouvant pas alimenter correctement les parcs en litière, les
producteurs sont en train de préférer les fosses fumières
aux parcs améliorés, alors que les deux sont
complémentaires.
65
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CHAPITRE IV : Analyses et suggestions
A- Analyse des résultats :
1- Disponibilité en eau naturelle (EN)
L'analyse des résultats sur la disponibilité des
eaux naturelles c'est-à-dire la disponibilité des retenus d'eau
dans la commune rurale de Kadiolo n'est pas abondante comme on le constate dans
le tableau ci-dessous, plus de 71% des enquêtés pensent que les
retenus des eaux naturelles sont rares.
Les points d'eau naturelle présents dans la commune
servent au maraîchage, l'abreuvement des animaux, la riziculture et la
pêche dans certains retenus d'eau.
Parmi ces points d'eau naturelle, certains sont tarissables
pour une période de l'année et d'autres ne tarissent pas.
Cependant ces points d'eau subissent un problème d'ensablement
provoqué par l'érosion hydrique et favorisé par
l'agriculture et le surpâturage.
Tableau N°8: Les retenus des points
d'eau.
Réponse des
enquêtés
|
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Oui
|
23
|
6
|
29
|
31,08
|
23,68
|
29
|
Non
|
51
|
20
|
71
|
68,92
|
76,92
|
71
|
Total
|
74
|
26
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année 2011.
Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous
montre des retenus d'eau. Dans ce tableau 29% des enquêtés pensent
qu'il y a des retenus d'eau dans la commune contre 71% affirment le contraire.
La réponse des 29% enquêtés s'explique par les retenus
d'eau naturelle qui existent dans la commune et les ouvrages des retenues que
les villageois ont pus réaliser sur fonds propre. Les autres
enquêtés c'est-à-dire les 71% des enquêtés
pensent qu'il n'y a pas de retenus d'eau car les
66
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
cours d'eau sont entrain de disparaître sous l'action
anthropique et que la population de la commune n'a pas de moyen pour les
entretenir.
2- Administration des ressources naturelles :
L'analyse des résultats sur l'administration des
ressources naturelles permet de nous montrer que dans la commune rurale de
Kadiolo, les ressources se limitent essentiellement aux ressources
renouvelables (du sol, de l'eau, de la flore, de la faune, etc.).
Dans tous les villages de la commune, les premiers arrivants
et les propriétaires terriens coutumiers sont les responsables des
terres.
L'attribution des terres se fait par les propriétaires
terriens soit par formulation d'une demande verbale accompagnée de
quelques noix de Cola aux responsables terriens soit par achat.
Dans la commune de Kadiolo, l'espace agricole est un peu
confondu à l'espace pastoral comme nous le voyons dans le tableau
ci-dessous, plus de 54 personnes affirment que les deux espaces sont les
mêmes. Ce phénomène s'explique par l'augmentation de la
population qui fait que la majeure partie des sols de la commune est
utilisée pour le défrichement agricole et qu'il n'y a pas
d'espace pastoral.
Dans tous les villages chacun s'empare des terres de
jachère (fofo) de leurs ancêtres pour les conserver à leurs
fils et leurs petits fils.
Cependant au cours des dernières années les
autorités sur place élaborent un schéma pastoral dans
l'ensemble du cercle de Kadiolo et en particulier la commune de Kadiolo.
67
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Tableau N°9 : Identification de l'espace
agricole et pastoral.
Réponse des
enquêtés
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
30-34
|
15
|
27,77
|
16
|
34,78
|
31
|
31
|
35-39
|
13
|
24,07
|
15
|
32,61
|
28
|
28
|
40-44
|
16
|
29,63
|
7
|
15,23
|
23
|
23
|
45-49
|
8
|
14,81
|
3
|
6,52
|
11
|
11
|
50et plus
|
2
|
3,70
|
5
|
10,87
|
7
|
7
|
Total
|
54
|
100
|
46
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année2011.
Commentaire : Dans ce tableau, nous
constatons que l'espace agricole est confondu à l'espace pastoral. Les
54 sondés estiment que les deux espaces sont les mêmes parce que
les agriculteurs et les pasteurs utilisent les mêmes terrains et qu'il
n'y a pas un schéma pastoral fiable pour le moment dans la commune de
Kadiolo. Les 46 enquêtés qui estiment que les deux espaces ne sont
pas les mêmes s'explique par le fait qu'il y a un schéma
d'aménagement pastoral en cour.
En ce qui concerne les conflits fonciers, ils sont courants
dans la commune
comme nous le constatons dans le tableau ci-dessous, 70
sondés pensent qu'il y
a des conflits fonciers.
Les causes de ces conflits sont entre autre :
- la mauvaise occupation des terres agricoles ;
- la divagation anarchique des animaux ;
- le fait que les agriculteurs et les éleveurs exploitent
les mêmes espaces ;
- la non délimitation des champs agricoles ;
- la tentative d'appropriation des terres par les
étrangers dans la commune ; etc.
68
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Les conflits fonciers dans la commune de Kadiolo sont pour la
première étape tranchée dans chaque village par le chef de
village et ses conseillers aussi bien que le propriétaire terrien.
Lorsque ceux-ci ne parviennent pas, il y a une commission
foncière mise en place, présidée par les autorités
administratives dénommées cafo qui tranche et en cas
d'incapacité de trancher, le problème est transféré
à la justice.
Tableau N°10 : L'existence des conflits
fonciers dans la commune.
Réponse des enquêtés
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Analphabète
|
27
|
38,57
|
15
|
50
|
42
|
42
|
Primaire
|
21
|
30
|
9
|
30
|
30
|
30
|
Secondaire
|
15
|
21,43
|
5
|
16,67
|
20
|
20
|
Supérieure
|
7
|
10
|
1
|
3,33
|
8
|
8
|
Total
|
70
|
100
|
30
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année 2011.
Commentaire : En regardant ce tableau
ci-dessus, nous constatons qu'il y a des conflits fonciers dans la commune.
Dans le tableau, 70 enquêtés conçoivent qu'il y a des
conflits fonciers dans la commune. Ces conflits se font entre les
éleveurs et agriculteurs et entre les autochtones et les
étrangers. Les causes de ces conflits sont diverses.
Les autres 30enquétés ont affirmé qu'il
n'y a pas de conflits fonciers dans la commune. Cette affirmation s'explique
par le fait que ces conflits existent dans certains villages que d'autres. Nous
remarquons que dans certains villages, ces conflits sont fréquents
notamment Lofigué, Lofiné, etc. par contre il y a d'autres
villages dont il n'y a pas de conflits fonciers.
3- Evolution des ressources naturelles
Au regard des résultats de l'évolution des
ressources naturelles dans la commune de Kadiolo, au cours des dernières
décennies, il apparait que les
69
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
ressources naturelles diminuent négativement. Cette
diminution s'explique par l'augmentation de la population autour des ressources
naturelles, les mauvaises pratiques agricoles, le surpâturage, les feux
de brousse incontrôlés et la coupe abusive des bois. Ce qui fait
que le degré de fertilité et de productivité baisse dans
la commune comme l'indiquent les enquêtés du tableau ci-dessous :
plus de 70 personnes pensent que le degré de fertilité et de
productivité a changé contre 29 enquêtés qui
affirment le contraire.
Tableau N°11 : La baisse du degré
de productivité et de fertilité des sols.
Réponse des
enquêtes
|
Effectifs
|
Oui
|
Non
|
Total
|
30-34
|
25
|
5
|
30
|
35-39
|
10
|
10
|
20
|
40-44
|
18
|
9
|
27
|
45-49
|
10
|
3
|
13
|
50et plus
|
8
|
2
|
10
|
Total
|
71
|
29
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année 2011.
Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous
indique le changement lié seulement à la productivité mais
aussi à la fertilité des sols. Les 71 enquêtés
pensent qu'il y a un changement tant sur le plan de la productivité que
sur celui de la fertilité des sols. Ils pensent que le changement est
dû à l'homme à travers ces faits ; 29 enquêtés
disent qu'il n'y a pas de changement dû à l'introduction des
nouvelles techniques de cultures appropriées.
Le changement est souvent dû à l'érosion
hydrique qui entraîne tous les débris végétaux
permettant de fertiliser les sols. Les feux de brousse, la coupe abusive du
bois et le manque de repos des terres cultivables (jachère) lié
à une insuffisance de terres agricoles jouent également contre la
fertilité des sols.
70
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Cependant les ressources naturelles diminuent, les solutions
qu'on peut envisager sont :
-la lutte contre les feux de brousse et la coupe abusive du bois
;
- l'application des techniques anti-érosives ;
- l'aménagement des pistes pastorales ;
- l'information, la formation et la sensibilisation de la
population sur les méfaits de la gestion des ressources naturelles et
leurs conséquences.
Dans la commune de Kadiolo, plus de 60 enquêtés
pensent qu'il n'y a pas de rapport entre les pratiques d'exploitation des
ressources naturelles et la dégradation des sols contre 40
enquêtés. (Voir tableau N°12). Ces enquêtés
pensent qu'avec une bonne exploitation des ressources naturelles, il n'y aura
pas une dégradation des sols ; or toute pratique culturale contribue
à la dégradation des sols avec les nouveaux champs et
l'utilisation des poisons et des engrais chimiques.
Tableau N°12 : Rapport entre
l'exploitation des ressources naturelles et la dégradation des sols.
Réponse des
enquêtés
|
Effectifs
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Marié(e)
|
30
|
45
|
75
|
Divorcé(e)
|
4
|
3
|
7
|
Célibataire
|
3
|
6
|
9
|
Veuf (Ve)
|
3
|
6
|
9
|
Total
|
40
|
60
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année 2011.
Commentaire : En analysant le tableau, nous
constatons que 60 enquêtés répondent qu'il n'y a pas de
rapport entre les pratiques d'exploitation des ressources naturelles et la
dégradation des sols contre 40 personnes qui pensent le contraire. Les
personnes qui affirment qu'il n'y a pas de rapport entre les pratiques
d'exploitation des ressources naturelles et la dégradation des sols
71
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
pensent qu'une exploitation rationnelle des ressources ne doit
pas avoir d'effet sur les sols.
Dans la commune de Kadiolo, la pluviométrie diminue chaque
année.
De même que la pluviométrie diminue de même
les eaux diminuent aussi. Ainsi pour lutter contre cette diminution des eaux,
il faut réaliser des ouvrages de retenus d'eau. La diminution des eaux
entraîne la non satisfaction des besoins des ressources en eau (voir
tableau N°13). Au regard de ce tableau, plus de 64 personnes pensent que
les besoins en eau sont insuffisants contre 36 personnes. Tableau
N°13: La satisfaction des besoins des ressources en eau.
Avis des enquêtés
|
Effectif
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Pourcentage
|
Les agents des ONG
|
2
|
8
|
10
|
10
|
Les personnes des
associations
|
7
|
8
|
15
|
15
|
Les conseillers Communaux
|
6
|
9
|
15
|
15
|
autres personnes de la commune
|
21
|
39
|
60
|
60
|
Total
|
36
|
64
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle. Année
2011.
Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous
indique la satisfaction des besoins en eau, 36 personnes affirment que les eaux
sont suffisantes contre 64 personnes qui s'opposent. Dans la commune,
l'irrégularité des pluies et leur mauvaise répartition
font que les eaux ne satisfaites plus les besoins. Cependant les changements
climatiques font que les points d'eau naturelle tarissent vite.
4- Pratiques d'exploitation et de gestion des ressources
naturelles.
72
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Nous avons voulu formuler des questionnaires qu'on a
adressés à la population de Kadiolo. Au cours de nos
enquêtes, nous avons eu des réponses à nos questionnaires
dont l'analyse de ces réponses notamment à travers la `'pratique
d'exploitation et de gestion des ressources naturelles» nous montre que
l'utilisation des pratiques culturales traditionnelles sont rares avec 86
enquêtés qui pensent que ces pratiques n'existent pas (voir
tableau N°14).
Elles ont comme inconvénients : la destruction du
couvert végétal avec les nouveaux champs chaque année, la
diminution de la production et de la productivité et le faible
rendement. Elles utilisent plus de main d'oeuvre. L'avantage est que ces
pratiques ne sont pas sensibles à l'érosion hydrique.
Tableau N° 14 : L'utilisation des pratiques
culturales traditionnelles.
Réponse des
enquêtés
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Marié(e)
|
13
|
92,86
|
67
|
77,91
|
80
|
80
|
Divorcé(e)
|
0
|
0
|
6
|
6,98
|
6
|
6
|
Célibataire
|
0
|
0
|
7
|
8,14
|
7
|
7
|
Veuf (Ve)
|
1
|
7,14
|
6
|
6,98
|
7
|
7
|
Total
|
14
|
100
|
86
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année2011.
Commentaire : En regardant le tableau
ci-dessous, nous constatons que les pratiques culturales traditionnelles sont
entrain de disparaître avec la réponse des 86
enquêtés. Ils affirment qu'il n'y a pas de pratiques culturales
traditionnelles parce que l'agriculture se modernise avec l'introduction des
machines, des
73
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
nouvelles techniques de culture, etc. Qui sont plus
économiques en temps et en énergie et plus productives
(rentables). Les autres enquêtés c'est-à-dire les 14
enquêtés affirment que les pratiques culturales traditionnelles
existent encore car on ne peut pas cultiver les ignames, les patates, le
manioc, etc. Avec les matériels qui modernisent l'agriculture. Leur
production se fait manuellement.
Dans la commune de Kadiolo, 75 personnes pensent qu'il y a de
l'espace sylvo-pastoral. Ces espaces sont gérés par la
communauté en commun accord avec les autorités compétentes
voir tableau ci-dessus.
Tableau N°15 : L'existence d'espace
sylvo-pastoral dans la commune de Kadiolo.
Avis des enquêtés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Oui
|
19
|
1
|
2O
|
25,33
|
4
|
20
|
Non
|
56
|
24
|
80
|
74,66
|
96
|
80
|
Total
|
75
|
25
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle. Année
2011.
Commentaire : Dans ce tableau, nous
remarquons qu'il n'y a pas de l'espace sylvo-pastoral dans la commune de
Kadiolo. Les données de ce tableau nous montrent qu'il y a 80% des
enquêtés qui affirment que l'espace sylvo-pastoral n'existe pas.
Cela s'explique par le fait que la population agricole est élevée
en particulier et en globalité par l'augmentation de la population. Les
autres 20% des enquêtés ont affirmé qu'il y a de l'espace
sylvo-pastoral, mais cet espace est mal exploité. Cette mauvaise
exploitation s'explique par la division des grandes familles en familles
nucléaires qui entraîne l'occupation anarchique des terres
agricoles.
74
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
En analysant, 69 enquêtés nous montrent que les
pratiques des feux de brousse existent (voir tableau ci-dessous). Ils
pratiquent des feux de brousse dans l'optique :
- d'assister à la régénération du
fourrage herbacé ;
- de permettre au Karité et au Néré de bien
fleurer et de se fructifier ;
- d'éloigner les reptiles dans les aires habitées
;
- la chasse des animaux sauvages.
Tableau N°16 : La pratique des feux de
brousse.
Avis des Enquêtés
|
Effectif
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Les agents des O.N.G
|
8
|
2
|
10
|
Les personnes des associations
|
12
|
3
|
15
|
Les conseillers communaux
|
11
|
4
|
15
|
Autres personnes de la commune
|
38
|
22
|
60
|
Total
|
69
|
31
|
100
|
Source : Enquête personnelle. Année
2011.
Commentaire : Dans la commune de Kadiolo, il
apparaît que les feux de brousse sont fréquents avec la
confirmation des 69 enquêtés, contre 31 enquêtés qui
affirment le contraire. Les 69 enquêtés ont affirmé
à travers les faits des
75
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Hommes. Chaque année, le feu brûle le couvert
végétal en causant beaucoup de dégâts.
Les 31 autres personnes affirment qu'il n'y a pas de feux de
brousse parce qu'ils sont impliqués dans la lutte contre le
phénomène.
Cependant l'analyse des données nous montre que 83
personnes de la commune pensent qu'il y a des textes législatifs pour
l'exploitation et la gestion des ressources naturelles dans la commune (voir
tableau ci-dessous) .Ces textes sont appliqués par le service de la
conservation de la nature. Dans chaque village de la commune, les chefs de
village et ces conseillers aident les agents forestiers dans leur travail en
sensibilisant les autres villageois.
Tableau N°17 : L'existence des textes
législatifs pour l'exploitation et la gestion des ressources
naturelles.
Réponse des
enquêtés
|
Effectif
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Analphabète
|
35
|
7
|
42
|
Primaire
|
23
|
7
|
30
|
Secondaire
|
19
|
1
|
20
|
Supérieure
|
5
|
3
|
8
|
Total
|
83
|
17
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année2011.
Commentaire : Ce tableau ci-dessus nous
montre qu'il y a des textes législatifs pour l'exploitation et la
gestion des ressources naturelles. Nous constatons dans ce tableau que 83
enquêtés affirment qu'il y a des textes pour l'exploitation et la
gestion des ressources naturelles contre 17 enquêtés qui pensent
le contraire.
76
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
A tous les niveaux d'étude, nous remarquons que la
population dit qu'il y a des textes. Il y a plus d'analphabètes qui ont
répondus « oui » parce qu'ils sont les plus nombreux par
rapport aux autres. Ces textes sont appliqués par les agents de la
conservation de la nature.
Cependant l'analyse des résultats montre que 53
personnes affirment qu'il y a une exploitation abusive des ressources à
travers la coupe du bois de chauffe et de charbon, la mauvaise pratique
agricole et le surpâturage (voir tableau ci-dessous).
Tableau N°18 : L'existence de
l'exploitation abusive des ressources naturelles.
Avis de la population
|
Niveau d'étude
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieure
|
Total
|
Oui
|
22
|
16
|
10
|
5
|
53
|
Non
|
20
|
14
|
10
|
3
|
47
|
Total
|
42
|
30
|
20
|
8
|
100
|
Source : Enquête personnelle. Année
2011.
Commentaire : A l'image de ce tableau, nous
constatons qu'il y a une exploitation abusive des ressources naturelles avec la
confirmation des enquêtés. Les 53 enquêtés affirment
qu'il y a une exploitation abusive des ressources naturelles contre 47
personnes. Cette pression sur les ressources naturelles est liée aux
besoins croissants de ces ressources naturelles par la population de la commune
et l'augmentation de la population.
Les analphabètes sont les plus (22personnes) à
dire « oui » par ce qu'ils sont les plus nombreux par rapport aux
autres niveaux d'étude.
La pression est énorme sur les ressources naturelles
avec la confirmation de 76 personnes. Cette pression s'explique par
l'augmentation de la population autour
77
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
des ressources et le besoin important des ressources dans la
vie de la population. Cette pression actuelle provoque une diminution
négative des ressources naturelles comme l'indique le tableau
ci-dessous.
Tableau N°19: la pression des ressources
naturelles.
Réponse des
enquêtés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Total
|
30-34
|
22
|
9
|
31
|
28,95
|
37,05
|
31
|
35-39
|
21
|
7
|
28
|
27,63
|
29,17
|
28
|
40-44
|
20
|
3
|
23
|
26,32
|
12,5
|
23
|
45-49
|
9
|
2
|
11
|
11,84
|
8,33
|
11
|
50et plus
|
4
|
3
|
7
|
5,26
|
12,5
|
7
|
Total
|
76
|
24
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année2011.
Commentaire : A l'image de ce tableau nous
constatons qu'il y a de la pression sur les ressources naturelles avec la
confirmation des enquêtés. Les 76 enquêtés affirment
qu'il y a de la pression sur les ressources naturelles contre 24 personnes.
Cette pression sur les ressources naturelles est liée aux besoins
croissants de ces ressources par la population de la commune et l'augmentation
de la population.
De 30-34 sont les plus (22personnes) à dire « oui
» par ce qu'ils sont les plus nombreux par rapport aux autres niveaux
d'âge.
78
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Dans la commune de Kadiolo, les activités qui
dégradent le plus les ressources naturelles sont : la coupe abusive du
bois, les feux de brousse, l'agriculture et le surpâturage.
Dans la commune, exceptée de la partition de l'Etat
dans la gestion des ressources naturelles, il n'y a pas de partenaires pour
aider la population à gérer et à conserver leurs
ressources. L'Etat aide la population de la commune rurale de Kadiolo à
gérer les ressources naturelles à travers le service de la
conservation de la nature. Ainsi, 90 enquêtés ont confirmé
que l'Etat joue un rôle dans la gestion des ressources naturelles comme
l'indique le tableau ci-dessous.
Tableau N°20 : le rôle de l'Etat dans
la gestion des ressources naturelles.
Avis de la population
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
90
|
90
|
Non
|
10
|
10
|
Total
|
100
|
100
|
Source : Enquête personnelle.
Année2011.
Commentaire : L'analyse de ce tableau, nous
montre que l'Etat participe dans la gestion des ressources naturelles de la
commune rurale de Kadiolo. Plus de 90 enquêtés affirment que
l'Etat joue un rôle dans la gestion des ressources naturelles envoyant
des agents pour contrôler les ressources, sanctionner ceux qui feront les
infractions. Les 90 personnes ont affirmé à travers les faits et
les actes concrets des agents de la conservation de la nature. Par contre les
10 autres personnes pensent que si l'Etat jouait un rôle, les ressources
naturelles n'allaient pas être dégradées à ce
point.
79
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
B- Les suggestions
Largement inspirées de nombreuses causeries et
échanges que nous avons eu avec des personnes ressources, nos
suggestions sont :
- promouvoir une politique où seront pris en compte
tous les acteurs de la gestion des ressources naturelles ;
- les élus locaux doivent sensibiliser et former la
population sur la nécessité de gérer rationnellement les
ressources naturelles ;
- l'élaboration des textes en rapport avec des
législations internationales adaptables aux réalités
locales et faire un suivi contrôle correct ;
- actualiser le droit coutumier pour qu'il prenne en compte
les femmes et les pasteurs transhumants dans la gestion des ressources
naturelles ;
- augmenter l'effectif des agents de la conservation de la
nature en recrutant des agents capables de sensibiliser la population,
régénérer et protéger les forêts de la
commune tout en mettant à leur disposition les moyens techniques et
financiers qui y s'imposent ;
- créer d'autres sources de revenu pour la population ;
- développer les moyens de communications pour
faciliter la propagation de l'information ;
- enseigner aux cultivateurs les meilleures techniques
culturales avec l'interdiction des engrais chimiques.
80
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
CONCLUSION
Pour faire à ces besoins essentiels, l'homme a toujours
dépendu de ses ressources naturelles. Mais si elles ont
été longtemps considérées comme des biens en
quantité illimitée, elles ne sont pas inépuisables.
Ceci dit l'avenir et la prospérité de notre pays
dépendent de la protection de la nature et la sage exploitation des
ressources.
Pour mener à terme cette protection de la nature, un
nouveau système de gestion a été mis en place et
adopté par l'Etat pour la gestion des ressources.
En effet, elle consiste à promouvoir la mise en valeur
de l'ensemble des éléments de la biosphère afin
d'améliorer les conditions d'existence de la population. C'est dans ce
cadre que situe la gestion des ressources dans la commune rurale de Kadiolo.
Pour faire cette étude sur la gestion des ressources naturelles dans la
commune de Kadiolo, nous avons affirmé dans la formation de nos
hypothèses.
L'hypothèse principale qu'on s'était fixé
est de savoir qu'il y a une insuffisance des mesures concrètes pour une
bonne gestion des ressources naturelles dans la commune de Kadiolo. Elle se
trouve affirmée par les enquêtés, plus de 50 personnes
affirment qu'il y a une exploitation abusive des ressources naturelles dans la
commune de Kadiolo. Cela s'explique par l'insuffisance des mesures pour
réglementer l'exploitation des ressources naturelles.
Quant aux hypothèses spécifiques, nous
constatons que malgré les deux formes de gestion c'est à dire
moderne et traditionnelle, il y a toujours des difficultés liées
à l'insuffisance de pouvoir résoudre tous les problèmes de
la gestion des ressources naturelles. Parmi ces problèmes, nous pouvons
retenir les conflits autour des ressources, le feu de brousse, la coupe abusive
de bois, etc.
81
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
Dans la commune de Kadiolo, nous constatons que les acteurs
intervenant dans la gestion des ressources naturelles ne disposent pas de
moyens nécessaires à savoir les moyens matériels,
financiers, humains, etc.
Les stratégies mises en place dans le cadre de la
gestion des ressources naturelles sont efficaces mais seulement les moyens
manquent pour que les acteurs puissent avoir un résultat favorable dans
leur travail.
Les acteurs des ressources naturelles sont confrontés
à des difficultés d'ordre matérielles, économiques,
humaines.
Cependant, il se trouve que la population se livre à la
coupe abusive du bois à travers les nouveaux champs agricoles, le
charbon de bois, le bois de chauffe et les menuisiers.
Ce travail que nous avons présenté n'a pas
été approfondi, certains aspects n'ont pas été
atteints. Nous sommes sérieux et nous souhaitons qu'un jour d'autres
étudient ces aspects.
82
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
BIBLIOGRAPHIE
Les ouvrages :
- Bruce. A. Byers : (1997) « Biodiversité Support,
Program consortum financé par l'USAID composé par World Wildlife
Fund, de nature conservancy et du World, Ressource Institute ». 133
Page.
-Bruce .A. Byers : « Démarche pour comprendre et
influencer les comportements à l'égard de la conservation et de
la gestion des ressources naturelles ». Bulletins sur la
biodiversité Africaine, Numéro 4 ;
-Coulibaly. Souleymane : (1999) « problématique
foncière et gestion des conflits en Afrique G D les cauris » 155
Page.
-E. Le Roy .A. Karsenty. A. Bettrand : (1996) « La
sécurisation foncière en Afrique ; pour une gestion des
ressources renouvelables ». Paris. Edition karthala. 256 Pages.
-Emile le Boris :( 1986) « L'appropriation de la terre en
Afrique Noire ». Paris Edition karthala. 220 Pages.
-Evelyne : (Décembre 2003) « Le Double `'je» des
ONG environnementalistes d'Afrique centrale » Bulletin N°26. 137
Page.
-Guy Rocher : (1968) « Introduction à la sociologie
générale, Tome : 3 le changement social .Edition H M H.
-Jean Martial Bonis : VSF /Maïga Oumar (1997): «
Régénération des ressources et conflits fonciers dans le
Cercle de Tombouctou Lyon-juin ».
83
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
MEMOIRE FLASH :
- Mr Souleymane Coulibaly : (2008) « La gestion des
ressources naturelles à Banankoro dans la commune rurale
d'Ouelessebougou ». DER de Socio-Anthropologie. 45 Page.
- Mr Diallo Yacouba : (2004-2005) La gestion des ressources
naturelles dans la zone transfrontalière du Bassin de Karakoro au Mali.
DER de Géographie, 51 Page.
- Mr Maïga Souleymane Moussa et Agoubeidata Abdrahamane :
(2005) « Rôle des organisations paysannes dans la gestion des
ressources naturelles : expérience de la coopérative
multifonctionnelle YERENYETON à Barouéli. DER de
Géographie, 38 Page.
- Mr Théra Abraham: (2007-2008) La dégradation
des ressources naturelle : cas de la commune rurale de Koumbia/Yorosso. DER de
Géographie, 47 Page.
Rapport de stage :
-Mr Traoré Yaya A et Berthé Chata : Mobilisation
et gestion des ressources naturelles pour le développement durable de la
commune de Kadiolo ;
-Mr Sylla Zanga: Rapport du schéma d'élaboration
et d'aménagement des pistes pastorales dans le cercle de Kadiolo.
Atelier :
-La participation paysanne dans la gestion durable des
ressources naturelle à Touban.
ANNEXE
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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
FICHE D'ENQUETE
Nom : Prénom :
Sexe : . Age :
Village :
1- Situation matrimoniale :
Êtes-vous marié Célibataire
Divorce Veuf (Ve)
I. Disponibilité en ressources naturelles :
1. Avez- vous suffisamment de terres cultivables ?
Oui Non Sans réponse
2. Quels sont les types des sols de votre terroir ou commune
?
3. Avez-vous suffisamment d'espaces sylvo-pastoraux?
4.
85
Quelle est la végétation existante ?
.....................................
5. Avez-vous des retenues d'eau ?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
6. Si oui, à quelle fin vous les utilisez ?
.....................................
7. Avez- vous une zone de réserve faunique ?
7. Si oui, quelles sont les espèces de cette
réserve ?
9. Quelles sont celles qui ont disparus ou qui sont
menacées ?
.....................................
8. Avez-vous d'autres ressources naturelles disponibles ?
86
11. Si oui, les quelles ?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
II. Administration des ressources naturelles :
1. Quelles sont les limites des ressources naturelles de la
commune ?
.....................................
2. Qui est le responsable des terres ?
.....................................
3. Qui attribue les terres cultivables ?
.....................................
4. Quelles sont les conditions d'accès à ces
terres ?
.....................................
5. Est-ce que l'espace agricole est il identique à
l'espace pastorale ?
Oui
|
Non
|
Sans réponse
|
Oui
|
Non
|
Sans réponse
|
87
6. Existe -t-il des conflits fonciers dans votre commune ?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
7. S'il y en a ; quels en sont les causes ?
.....................................
8. Qui est chargé de les trancher ?
.....................................
II. Evolution des ressources naturelles :
1. Comment les ressources naturelles ont évolué au
cours des dernières décennies ?
.....................................
2. Le degré de fertilisation et de productivité
a-t-il change ?
3.
88
S'il y a un changement ; à quoi attribuez-vous ?
.....................................
4. Si les ressources naturelles ne donnent pas satisfaction ;
quelles solutions préconisez-vous contre cet etat de fait ?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
.....................................
5. Y-a- t-il un rapport entre les pratiques d'exploitations des
ressources naturelles et la dégradation des sols ?
6.
89
Quel est l'état actuel de la pluviométrie par
rapport aux années précédentes ?
....................................
7. A quoi attribuez-vous ce changement ?
.....................................
8. Quel est l'etat actuel de vos eaux ?
.....................................
9. Que préconisez-vous contre ces
phénomènes ?
.....................................
10. Les ressources en eau vous permettent-elles de satisfaire
les besoins ?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
III. Pratique d'exploitations et de gestion des
ressources naturelles :
1. Est-ce que les pratiques culturales traditionnelles sont-elles
aujourd'hui encore utilisées ?
2. Si oui, quelles en sont les avantages et les inconve-nients
de ces pratiques ?
.....................................
3. Existe-t-il des espaces sylvo-pastoraux dans votre commune
?
4.
90
Si oui, comment sont-ils gérés ?
.....................................
5. Si non, pourquoi ?
.....................................
6. La pratique des feux de brousse est-elle courante chez vous
?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
7. Si oui, pourquoi ?
8. Existe-t-il des textes législatifs pour l'exploitation
et la gestion des ressources naturelles ?
9. Si oui, comment sont-ils appliqués et par qui ?
.....................................
10.Existe-t-il une exploitation abusive des ressources naturelles
dans votre commune ?
11. Si oui, pourquoi et comment ?
12.Este qu'il y a une pression sur les ressources naturelles dans
votre commune ?
91
13. Si oui, pourquoi et comment ?
.....................................
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
14.Quel est l'impact de la pression actuelle des ressources
naturelles ?
.....................................
15.Quelles activités dégradent-elles le plus les
ressources naturelles ?
.....................................
16. Sinon pourquoi ?
.....................................
17.L'Etat joue -t-il un rôle dans la gestion naturelle
?
18. Avez -vous des partenaires dans le processus de
la gestion des ressources naturelles ?
19.
92
Si oui, qui sont-ils ? Et comment interviennent-ils ?
20. Que pensez-vous de leurs interventions ?
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE (FLASH)
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