EPIGRAPHE
Tant que le secteur informel domine celui du formel, la
cherté sera toujours le quotidien des
commerçants, par ce que souvent chacun fixe son
prix. Et pourtant la cherté ne fait jamais quelqu'un un
millionnaire.
(Bouacar Bouaré, Bamako 1997)
II
IN MEMORIUM
Au regretté père, qui nous aviez
quitté avant que vous ne participiez à ce dont vous attendiez de
nous.
MUGWALE KYALONDAWA Sylvain
III
DEDICACE
A notre mère KITO RIZIKI ;
A toute la famille WASSO `YALONDA'WA Justin ;
A nos frères Innocent, David, Albert et soeurs Dina,
Dorcas, Justine et Jilly ;
MUGWALE KYALONDAWA Sylvain
IV
REMERCIEMENT
Nous remercions DIEU, le tout puissant, pour la protection
qu'il nous a garantie tout au long de notre vie et du processus de notre
formation du premier cycle.
Nos remerciements les plus sincères s'adressent
à notre mère KITO RIZIKI et famille restreinte qui, grâce
à leurs soutiens matériels, financiers et moraux font de nous une
personne capable de vivre dans un monde de solidarité.
Nous n'hésiterons pas à adresser notre
profonde gratitude à la famille MUPENGE Justin en particulier qui, de
près ne nous a pas lâché dans l'accomplissement de ce
travail via sa soutenance de toute forme.
Nous aurons du mal à oublier dans ce remerciement,
la famille NYAMACHABO KININGA Floribert pour sa précieuse contribution
de tout angle pour la réussite de ce travail ;
Sans être ingrat, nous n'oublierons pas le corps
éducatif de l'Institut Supérieur de Commerce de Bukavu ISC/BKV
qui fait de nous une production scientifique que nous sommes.
Au corps académique de l'ISC/BKV,
spécifiquement à notre encadreur assistant Alyahobe OSEA Guillain
pour ses orientations sans laquelle ce travail aurait du mal à aboutir
à son objectif.
Mais aussi à nos compagnons de lutte comme Jean de
Dieu, Igunzi John, Léon Wakandwa, Mulindwa Moise, Ursule n'sona, Sanjena
Mamy, François Xavier, Samuel Kulondwa, Elie Iragi et
Jérémie Bin Assani pour leur appui scientifique et moral.
MUCWALE KYALONDAWA Sylvain
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
$ : Dollars
Art. : Article
Ass. : Assistant
Av. P.E.L : Avenue Patrice Emery Lumumba
BIT : Bureau International du Travail
BKV : Bukavu
CAB/MIN : Cabinet Ministériel
CERUKI : Centre de Recherche Universitaire du Kivu
D1 : Décile 1
D9 : Décile 9
DGI : Direction Générale des Impôts
EID : Ecart Inter Décile
EIQ : Ecart Inter Quartile
Etc. : ainsi de suite (et cætera)
FEC : Fédération des Entreprises du Congo
Http : Hyper Text Transfert Product
ISC : Institut Supérieur de Commerce
IPMEA : Inspection Provinciale des Petites, Moyennes
Entreprises et Artisanale
LT : Long Terme
N° : numéro
P : Page
Q1 : quartile 1
Q9 : Quartile 9
RDC : République Démocratique du Congo
S-K : Sud-Kivu
TFC : Travail de Fin de Cycle
Www: World Wide Web.
VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau numéro 1 : définitions de la
rentabilité 5
Tableau numéro 2 : définitions du secteur
informel 6
Tableau numéro 3 : notions sur la rentabilité
6
Tableau numéro 4 : les avantages et les
inconvénients du secteur informel .....8
Tableau numéro 5 : revue de littérature
empirique 9
Tableau numéro 6 : Répartition de la population
de la ville de Bukavu 12
Tableau numéro7 : Répartition de marché
dans ville de Bukavu 13
Tableau numéro 8 : Présentation des
résultats 18
Tableau numéro 9 : statistiques descriptives du secteur
informel de vente des cartes sim 24
Tableau numéro 10 : analyse de la rentabilité
.29
Tableau numéro 11 : montant du capital initial 44
Tableau numéro 12 : chiffre d'affaire journalier 45
Tableau numéro 13 : dépenses journalières
. 46
Tableau numéro 14 : recettes journalières 48
VII
Résumé :
Ce document est le résultat des analyses menées
sur la rentabilité du secteur informel de vente des cartes sim dans la
ville de Bukavu dont l'objectif est d'étudier la rentabilité du
secteur informel à Bukavu. Nous avons abouti aux résultats
grâce à un questionnement qui consistait à savoir quel est
le niveau de la rentabilité du secteur informel.
De manière générale, nous avons
examiné les concepts : (1) rentabilité du secteur informel qui
est le gain réalisé par une personne qui exerce une
activité économique quelconque dans un secteur informel et ses
quelques composantes dont la rentabilité économique,
financière et commerciale. (2) Le secteur informel qui est l'ensemble
d'activités productrices des biens et services qui échappent au
système fiscal. Ses caractéristiques, ses avantages et ses
désavantages. Les résultats des enquêtes montent que le
secteur informel de ventes des cartes sim à Bukavu n'est pas rentable et
que l'implication massive de la population dans l'activité de vente des
cartes sim est due au chômage et à la recherche de survie.
Summary :
This document is the result of analyses wich belong to the
informal sector of selling sim cards in Bukavu city that has the objective to
study the rentability of selling sim card in Bukavu city. Our examinations
takes generaly about rentability of informal sector which is a win which is
realised by a person who practice economic activities in informel sector. And
it's derivated, that are return on capital employed, return on investissement
and commercial rentability, we spoke in this document also about informal
sector that is activities of product of things or services but that are escap
from taxation system. And it's caracteristics, it's advantages and it's
desadvantages.
The results of investigation show that informal activities
which are done by sellers of sim cards isn't profitable (rentable). They show
again that people is implicated massivelly in informal sector because of
missing vacancies (jobs) and `cause of survival research.
Les études qui se sont intéressées
à l'analyse de la rentabilité du secteur informel peuvent
être groupées en deux catégories distinctes.
Premièrement, les études qui ont traitées de
l'émergence
- 1 -
0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
La rentabilité d'une activité informelle est le
gain réalisé par l'ensemble de personnes qui exercent une
activité économique quelconque dans un secteur informel (Lautier
et al., 1984). Ce dernier désigne l'ensemble d'activités
productrices des biens et services qui échappent à la
règlementation de l'Etat : manque de régulation, d'enregistrement
au registre de commerce et de crédit mobilier, de numéro
d'identification nationale, et de patente, le travail n'est pas
formalisé, le caractère ambulant de l'activité, etc
(Gauthier, 1992).
La rentabilité du secteur informel revêt une
importance capitale pour les exploitants informels. Premièrement, bien
que les marchés soient concurrentiellement non
règlementés, la rentabilité de ce secteur permet d'occuper
les personnes à faible scolarité et à faible
intensité de travail (Maldonado 2001). La catégorie des personnes
se trouvant dans la petite échelle d'activités y évoluent
grâce à la rentabilité qu'elles réalisent. Cela
réduit en quelque sorte le banditisme, la délinquance, etc (Verna
et al. 1994). Deuxièmement, la facilité d'entrée et de
sortie, l'utilisation des ressources locales à faible technologie, le
non application des règles légales et administratives
faciliterait l'entrée des exploitants à très faible
revenu. L'informalité accroit la rivalité dans ce secteur, ce qui
réduirait le profit de l'exploitant individuel.
A cette importance est associée certaines
réalités informelles, l 'informel intervient pour plus de 70%
dans les opérations de la vie socioéconomique de la population. A
l'issu du rapport national pour le développement humain, la population
de Bukavu intervient à 91% dans l'informel et génèrent par
ailleurs 95,2% des revenus des ménages. (Mihigo et al., 2017, p.3)
La pertinence d'étudier la rentabilité du
secteur informel est dictée par deux arguments complémentaires
majeurs. Premièrement, la rentabilité dégagée de ce
secteur agit à la fois comme support de sécurité et
amortisseur des chocs sociaux (la délinquance, phénomène
enfant de la rue, prostitution, banditisme, ...) dans la logique où la
plupart des familles de la ville de Bukavu survivent sous couverture de cette
marge (thimakinda, 2018). Deuxièmement, le secteur informel offre une
concurrence déloyale sur le marché par rapport au secteur formel,
ce qui placerait la qualité égale des produits des
activités informelles en meilleure posture sur le marché. Ceci
fait alors que l'avantage de l'équilibre socioéconomique des
intervenants du marché soit non structuré (Théodore
2016).
- 2 -
de l'économie informelle (Kossiwa et al. 2016), ces
études arrivent à la conclusion selon laquelle
l'informalité se manifeste le plus souvent par la crise
socioéconomique qui touche surtout les jeunes diplômés ou
non, ayant, appris ou non, un métier. Ce qui revient à dire que
l'absence des politiques viables d'emplois (chômage) et l'endettement des
états pauvres contribuent au développement de l'informel.
Deuxièmement, les études qui se sont intéressées au
revenu du commerce informel (Mulemaza 2014). Ces études partagent que le
secteur informel est soumis à des multiples charges, ce qui posse
l'exploitant à recourir la plupart des cas, à des aides
extérieures et à la famille ; pour tenter d'apaiser la situation
et de remettre opérationnelle l'activité qu'il entreprend.
Les vendeurs des cartes sims sont exposés à des
différents problèmes. Premièrement, les problèmes
d'ordre personnel et d'autres relèvent de leurs fournisseurs (maisons de
télécommunication). Certains exploitants indiquent que le
problème majeur serait le non écoulement du stock (cartes sims).
Pour faciliter un bon écoulement, il est donc question de faire le
commerce de rodage avec microphone, ce qui leur faut toute une journée
de marche à pieds. Ceci les expose à certaines maladies et avec
ce qu'ils gagnent, ils seraient incapables de se soigner. Cependant qu'ils font
recours à des aides pour les soins. Deuxièmement, le
problème lié au mauvais enregistrement des cartes sims. Ceci est
un manque à gagner par conséquent réduit leur revenu. A ce
problème s'associe également les problèmes techniques
comme ceux d'instabilité de la connexion lors de l'enregistrement des
cartes sims. De ces considérations, la question suivante est
soulevée : Quel est le niveau de la rentabilité des exploitants
informels à Bukavu ?
0.2 Hypothèse
Le résultat d'une investigation menée par
Mulemeza (2014) montre qu'il est difficile que le revenu perçu par les
femmes oeuvrant dans le secteur informel soit à mesure de couvrir les
besoins de leurs ménages faute de quoi, elles font recours à des
aides ponctuelles. L'auteur a démontré également que plus
les revenus à la disposition de femmes des ménages oeuvrant dans
l'informel sont dérisoires, plus elles conjuguent les efforts pour ne
pas tomber dans la zone de faillite. Au regard de ces résultats, nous
formulons nos hypothèses de la manière suivante :
H1 : la rentabilité du secteur informel serait
positive
H2 : le niveau de la rentabilité des exploitants
informels serait faible
- 3 -
0.3 Objectifs
L'objectif principal de ce travail est d'étudier la
rentabilité du secteur informel à Bukavu. Les objectifs
opérationnels sont :(1) identifier les caractéristiques des
vendeurs des cartes sims de Bukavu, (2) déterminer le niveau de
rentabilité du secteur informel à Bukavu de la part des vendeurs
des cartes d'appel.
0.4 Choix et intérêt du sujet
Etant donné que le gouvernement, actuellement, n'arrive
pas à mobiliser plusieurs emplois formels aux particuliers (Bahouayila
2016). Ce qui fait les citoyens ; quel que soit leur niveau d'étude, se
trouvent massivement au chômage (Kibala, 2012). Cependant, certains pour
assurer leur auto prise en charge se lancent dans le secteur informel. Ce
dernier leur apparait donc comme un moyen d'investissement rapide et moins
couteux. Ces aspects nous ont motivé à s'intéresser
à ce thème.
0.5 Délimitation du sujet
Cette étude est réalisée dans la ville de
Bukavu, province du Sud-Kivu, RDC. La période d'analyse concerne les
données collectées au mois d'Août 2021 à octobre
2021, nous adoptons à cette délimitation temporelle pour mieux
cerner les réalités actuelles du terrain, ceci nous a permis de
confronter nos résultats après enquête par rapport à
ceux des études postérieures.
0.6 Méthodologie
Ce travail fait recours à la méthode statistique
pour le traitement des données. Ce travail utilise le questionnaire et
des interviews individuels pour collecter les données.
0.7 Difficultés rencontrées et leurs
contournements
La rédaction de cette oeuvre a connu pleines de
difficultés, à l'instar d'ailleurs de tout travail scientifique.
Manque de certains ouvrages nécessaires cadrant avec notre
thématique dans les bibliothèques de la place. La
difficulté laquelle nous avons jugé bon de consulter les ouvrages
en ligne pour essayer d'enrichir ce travail ; il y a également le manque
des rapports et statistiques de la mairie, de la division de l'IPMEA du
Sud-Kivu, de la division de l'économie S-K pour l'enrichissement de
cette étude sur le plan statistique. Le contournement de cette
difficulté a été opérationnalisé par des
descentes sur les terrains en faisant des entretiens avec les vendeurs des
cartes pour essayer d'obtenir plus d'informations mais aussi nous avons
été victime de manque des moyens financiers pouvant faciliter le
plus rapidement possible la recherche des données, pour le surmonter
nous avons usé de notre courage et nos forces en se mouvant à
pieds.
- 4 -
0.8 Subdivision du travail
Excepté l'introduction et la conclusion, ce document
est composé de trois chapitres. Le premier chapitre porte sur la revue
de littérature. Le deuxième chapitre présente le milieu
d'étude et démarches d'investigation. Le troisième
chapitre est consacré à la présentation, analyse et
interprétation des résultats. Les recommandations et suggestions
sont mobilisées à la fin de cette étude.
- 5 -
Chapitre premier : REVUE DE LITTERATURE
Nous abordons trois sections majeures dans ce chapitre.
Premièrement, nous nous focalisons sur les définitions des
concepts clés. Deuxièmement, nous traiterons les
différentes théories cadrant avec le sujet. Troisièmement,
nous présenterons quelques études antérieures.
Section 1. DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES
1. Rentabilité
La rentabilité revêt beaucoup des
définitions selon les différents auteurs, c'est ainsi que nous
allons examiner les définitions proposées par quelques auteurs
Tableau numéro 1 : définitions de la
rentabilité
Auteurs (années)
|
Définitions
|
Sewanou (2011)
|
La rentabilité est l'aptitude d'une entreprise
à sécréter un résultat exprimé en
unité monétaire. La rentabilité est donc un critère
de ce qui est rentable, c'est-à-dire soit qu'il produit une rente et par
expansion donne un bénéfice suffisant, soit qu'il donne des bons
résultats.
|
Silem et al. (2004)
|
La rentabilité est l'expression de la capacité
d'un capital investi de procurer des revenus. Cette définition de la
rentabilité montre qu'elle est un retour sur investissement.
|
|
Source : L'auteur suivant la
littérature
De ces définitions, nous retenons de manière
générale que la rentabilité c'est un indicateur qui montre
ce qu'a rapporté un investissement et que l'évaluer la
rentabilité d'une entreprise revient à déterminer s
performance.
2. Secteur informel
Dans cet aspect nous parlons des sens qu'a le secteur informel.
Tableau numéro 2 : définitions du secteur
informel
Auteurs (années)
|
Définitions
|
Makiadi (2008)
|
Le secteur informel est l'ensemble des activités
économiques légales qui échappent à toute
législation en vigueur.
|
Jacques charme (1992)
|
Le secteur informel est une activité qui est
constituée des sables dans lequel se perdent les effets multiplicateurs
du capitalisme. Pour eux, il y a anormalité et illégalité
dans ce secteur.
|
BIT (1993)
|
Le secteur informel est un ensemble d'unités produisant
des biens et des services en vie principalement de créer des emplois et
des revenus pour les personnes concernées.
|
Source : L'auteur suivant la
littérature
Partant des définitions proposées par ces
auteurs par rapport au secteur informel, nous en déduisons que le
secteur informel est un secteur d'activité qui regorge les exploitants
n'ayant pas la capacité de répondre aux normes requises pour le
secteur formel.
- 6 -
I.2 : THEORIES RECURENTES
Dans cet aspect notre attention se focalise sur des
différentes théories relatives à la rentabilité et
au secteur informel afin de bien les exploiter. Nous parlons donc de types de
rentabilités et leurs spécificités mais aussi des
avantages et inconvénients du secteur informel
I.2.1 Rentabilité
Dans cette partie nous donnons certaines théories qui
cadrent avec le concept rentabilité. Tableau numéro 3 :
notions sur la rentabilité
Types de
rentabilité
|
Mesures
|
Particularité et limites
|
Auteurs (années)
|
Rentabilité économique
|
Est le rapport entre le résultat net d'exercice et
l'investissement.
|
Elle intéresse seulement les investisseurs
financiers, elle n'intègre pas la notion de
risque et ne permet pas à prendre
des décisions.
|
Renaud
(2014).
|
Rentabilité financière
|
Est le rapport entre le résultat net
d'exercice et les capitaux propres.
|
Elle intéresse les bailleurs des fonds.
|
Renaud
(2014).
|
rentabilité commerciale
|
Est le rapport entre le résultat net et le chiffre
d'affaires.
|
Elle intéresse le responsable commercial,
elle évalue ce que rapporte chaque unité
vendue.
|
Mohamed
(2011)
|
Source : L'auteur suivant la littérature
Commentaire : de ce tableau nous remarquons que pour calculer
la rentabilité l'élément majeur c'est le résultat
net, la démarcation est qu'il y a la rentabilité qui est
calculée sur les capitaux fixes, celle qui se calcule sur les capitaux
propres et celle qui ne prend que le chiffre d'affaire dans son calcul.
I.2.2 le secteur informel
L'économie informelle prospère là
où sévissent le chômage, le sous-emploi, la
pauvreté, l'inégalité entre les sexes et la
précarisation du travail. Elle joue un rôle important dans des
telles conditions, particulièrement en matière de création
de revenus, par ce qu'elle est relativement accessible, même sans
beaucoup d'instructions ou de qualifications ni des gros moyens techniques ou
financiers.
Toute fois dans la plupart de ces cas, on entre dans
l'économie informelle non pas par choix, mais par
nécessité absolue et pour avoir accès à des
activités génératrices de revenus. (Mulemaza 2014).
- 7 -
I.2.2.1. Caractéristiques du secteur
informel
En se référant à Meine P. Van (1986) Neuf
caractéristiques sont retenues pour caractériser les
activités du secteur informel :
Le capital de départ est peu important et est
essentiellement constitué de l'épargne personnelle de
l'entrepreneur et celle de son entourage ; il s'agit d'exploitation familiale
où la proximité parentale et la solidarité ethnico
classique prennent le pas sur les considérations purement
économiques ; la débrouillardise fait légion pour
contourner le manque des moyens ; elle commande d'utiliser les matières
locales de même que l'outillage fabriqué sur place ; les
qualifications professionnelles sont acquises grâce à une
formation sur le tas ; l'apprentissage de fait essentiellement par observation
de plus anciens dans le métier ; la capacité de production est
faible à l'image de la taille de la quasi-totalité des
unités sont l'effectif dépasse rarement dix employés ; la
technologie utilisée reste rudimentaire, mais à forte
intensité de la main-d'oeuvre ; le marché non
réglementé reste concurrentiel et ouvert à tout entrant
potentiel et la gestion artisanale, la caisse de l'entreprise et celle du
ménage sont très souvent confondues hélas.
I.2.2.2 Aspects positifs et négatifs du secteur
informel
Comme tout autre secteur d'activité, le secteur
informel présente des avantages et désavantages, nous
présentons dans ce point quelques-uns.
Tableau numéro 4 : les avantages et les
inconvénients du secteur informel
Avantages
|
Inconvénients
|
Permet d'enrayer la pauvreté qualifiée de
réponse populaire contre la crise économique
où ses opérateurs se recrutent dans toutes les couches de la
population (Iwula 2010)
|
La prolifération de la corruption, pour éviter
le contrôle officiel provoquant un relâchement des moeurs, ce qui
est ma pour la société.
Socialement le secteur informel entretien
la pauvreté (Bacchetta et al. 2009).
|
Source : L'auteur suivant la
littérature
De ce tableau nous constatons que le secteur informel a des
avantages et inconvénients, toutefois nous retenons que le secteur
informel contribue au développement du pays car ça
développe l'aspect entrepreneurial.
Section 3. ETAT DE LA QUESTION
Dans cette section, nous reprenons les résultats des
différents travaux qui ont travaillé sur des sujets similaires
à celui-ci.
- 8 -
Tableau numéro 5 : Les résultats de
quelques études antérieures.
Auteur (années)
|
Objectifs
|
Méthodologie adoptée
|
Résultats pertinents
|
Perspectives ouvertes
|
Pénélope
(2015)
|
Déterminer les caractéristiques
du secteur informel.
|
Méthodes
descriptive et
analytique :
documentaire, guide
d'entretien,
d'interview et du questionnaire d'enquête.
|
Les raisons qui justifient
l'existence de plusieurs jeunes dans le secteur
d'activité
informel sont: la rentabilité, la
recherche de
survie et le manque
d'emploi.
|
Il voulait qu'on s'intéresse à
l'informel étant donné que
l'élément fondamental du
secteur informel est sa logique
de production selon laquelle
l'objectif principal est de garantir la survie du groupe
familial mais aussi le dérèglement des
marchés et la
présence réduite de l'Etat
permettront l'intégration de
l'économie informelle dans
celle formelle.
|
Bahizire
(2018)
|
Analyser le
rendement du
secteur informel
|
Méthode analytique, technique documentaire.
|
La vente des
unités de téléphone
mobile est
rentable, à tel
point que le
profit moyen trouvé était de 33,58$.
|
Il a appelé les chercheurs à
poursuivre les études sur l'importance de la vente
des
unités de téléphone mobile étant
donné la nécessité de la communication.
|
Mulemaza
(2014)
|
Etudier la
capacité du
commerce
informel à
couvrir les
besoins des
ménages.
|
Méthode
dialectique et
inductive, la
technique documentaire d'entretien.
|
le revenu du
commerce informel répond aux besoins de
nécessité première
comme la ration alimentaire,
achat des
vivres, de
lubrifiant etc.
|
il voulait que les études
postérieures s'intéressent au secteur
informel car le revenu du commerce informel comble aux besoins ménager,
même dans la période de crise du secteur formel (non payement des
agents de l'Etat).
|
Source : L'auteur suivant la
littérature
De ces auteurs nous retenons que l'objectif majeur
d'étudier l'informalité c'est de savoir quelle est la marge
provient de l'informel, outre savoir quelles sont les dépenses
lesquelles ce revenu est soumis, cependant nous observons que le revenu de
l'informel couvre à peu près l'ensemble des besoins de
nécessité primaire.
- 9 -
Chapitre deuxième: PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
Deux éléments majeurs sont étudiés
dans ce chapitre, nous présentons en premier lieu le milieu
d'étude (ville de Bukavu) et en deuxième lieu nous nous
focalisons sur la démarche d'investigation.
II.1 PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
II.1.1 Dénomination
La ville de Bukavu est le chef-lieu de la province du
Sud-Kivu, elle est située dans la partie orientale de la RDC, à
l'extrémité du Sud du lac Kivu, elle s'étend entre
2°30' de latitude sud et entre 28°50' de longitude,
précisément dans le bassin appelé Eastern Valley du graben
où loge les régions des Grands Lacs.
a. Limite :
La ville de Bukavu est limitée : au Nord par le lac
Kivu, Au Sud par le territoire de Kabare selon une ligne conventionnelle qui
part de l'Est de Panzi en se prolongeant à l'Ouest jusqu'à la
rivière Nyamuhinga dans la commune de Bagira. Cette rivière
déverse ses eaux dans la Nyaciduduma avant de se jeter dans le lac Kivu
au nord, à l'Ouest par les rivières Nyamuhinga et Nyaciduduma
constituant la limite ouest de la ville avec le territoire de Kabare, à
l'Est par la rivière Ruzizi qui accueille les eaux du lac Kivu les
charrie jusqu'au lac Tanganyika en constituant au départ de limite
à la ville de Bukavu avec la province Rwandaise de Cyangugu mais aussi,
par sa prolongation de limite entre la RDC et les Républiques du Rwanda
et du Burundi.
b. Historique
La ville de Bukavu a été fondée en 1900,
par l'Inspecteur d'Etat Paul Constermans sur décision du Ministre des
colonies, Monsieur JASPAR. En 1925, Bukavu sera reconnue chef-lieu du district
du Kivu dont la capitale était à Rutshuru qui à la suite
du temps fut transférée à Bukavu. Le transfert du
chef-lieu de Rutshuru à Bukavu était dans le but de satisfaire la
population européenne y devenue nombreuse et qui se sentait
abandonnée à cause de l'éloignement de Rutshuru pour
assurer la liaison Nord-Sud. D'autres raisons de ce transfert (Rutshuru-Bukavu)
sont non seulement administratives et politiques mais aussi climatiques,
touristiques et géographiques. En effet, disons que l'érection de
la ville de Bukavu est l'aboutissement des décisions administratives
successives ci-après : le 01/07/1900 : Ordonnance-Loi n° 12/137
portant création d'un poste d'Etat à Bukavu, NYALUKEMBA ;
Ordonnance-loi n° 27 du Gouverneur de Province Orientale du 04/04/1925 qui
crée la circonscription urbaine de
- 10 -
Bukavu ; Ordonnance-loi n° 96 AIMO du 09/1925 faisant de
Bukavu le chef-lieu du district du Kivu ; Ordonnance-loi n° 12/375 de la
06/09/1958 portante création de la ville de Bukavu et entrée en
vigueur le 01/01/1959. Elle consacre également la création des
trois communes dans la ville ci-haut citée (BAGIRA, IBANDA et KADUTU).
Bukavu est le chef-lieu de la province du Sud-Kivu depuis 1978.
II.1.3 Organisation administrative
La ville jadis appelée constermansville est le
chef-lieu de la province du Sud-Kivu, c'est ainsi que nous avons : Le
gouverneur de la province ; l'assemblée provinciale ; le gouvernement
provincial ; le directeur de province qui est le chef d'administration ; le
maire de la ville ; les bourgmestres des communes et les chefs des quartiers
II.1.4 Aspect démographique
D'une manière générale, la population de
la ville de Bukavu est estimée à 1 629 366 habitants selon le
recensement de la mairie de Bukavu 2019. Cette population est en pleine
évolution, cela est lié à une forte natalité, aux
migrations non contrôlées et à l'exode rurale
causées par les insécurités de toute sorte. La ville de
Bukavu a une multitude des tribus dont la majorité d'entre elles est
constituée des Shi, il y a d'autres comme le barega, Bembé,
Banyamulenge, Bavira, etc. La population de la ville de Bukavu se statifie de
la manière suivante par commune
Tableau 6. La population de la ville de
Bukavu
|
Nombre de la population
|
Bagira
|
|
488
|
287
|
Ibanda
|
|
671
|
720
|
Kadutu
|
|
465
|
778
|
Les étrangers
|
|
3
|
581
|
Total
|
1
|
629
|
336
|
Source : Mairie de Bukavu, rapport annuel 2019
II.1.5 Aspect économique
Le secteur économique de la ville de Bukavu, comme dans
tout le reste de la République Démocratique du Congo est,
dominé par le secteur informel et celui des petites et moyennes
entreprises. Le lieu du négoce le plus actif reste le marché de
Kadutu.
- 11 -
Tableau No 7 répartition de
marché dans ville de Bukavu
Commune
|
Marché
|
Localité
|
BAGIRA
|
Nkafu Mulwa
|
Bracerie Bagira
|
IBANDA
|
Feu-rouge Nguba Nyawera Major vangu kamagema
|
Av. de la poste Av. P E Lumumba Place muzihirwa Parking essence
kamagema
|
KADUTU
|
Beach Muenzi
Marché centrale de Kadutu Marché carrière
|
Av. clinique Av. Kasali
Quartier nyamugo
|
Source : mairie de Bukavu, recensement
2019
Dans l'entre-temps faute de commercialisation favorable
(routes, pistes) les commerçants ont du mal à accéder dans
le milieu rural, pourtant pourvu des produits vivriers de première
nécessité. La Ville de Bukavu est un endroit de production et de
consommation. La production reste néanmoins faible à tel point
que les produits utilisés viennent de l'extérieur du pays et des
zones rurales du Sud-Kivu. Les activités sont classées en trois
niveaux : la production, la transformation et des services publics et
privés rendus aux ménages et aux entreprises.
A. Agriculture et élevage :
L'agriculture pratiquée dans la ville de Bukavu est
celle généralement vivrière. Ce sont des femmes qui
pratiquent l'agriculture pour la survie de leur famille. Elles cultivent des
maniocs, du maïs et les légumes dans des petits jardins de la
maison surtout à Bagira. L'élevage est peu
développé suite au manque de terrain mais on y observe
l'élevage de basse-cour comme les pigeons, poules des lapins surtout
à Bagira et Kadutu. Malheureusement, l'élevage et l'agriculture
urbaine contribuent au non développement de l'agriculture car les vaches
et chèvres en divagation broutent les herbes et dénudent le sol
qui se trouve déjà exposé à l'érosion.
D'après les statistiques de la division provinciale de l'agriculture,
l'élevage et la pèche, la ville de Bukavu compte de 201
agriculteurs et 54 éleveurs. (Source : ministère provinciale de
l'environnement, rapport annuel 2019)
B. Pèche
Cette dernière se pratique dans le lac Kivu. Les
pécheurs sont organisés en équipe souvent de 8 à 10
hommes. La pèche est pratiquée en pirogue (filet) et avec les
hameçons. La production n'est pas suffisante pour la satisfaction de
toute la ville. On y pratique principalement la pèche de nilotica et
limnotrisa Mydon.
C. Les activités
La ville de Bukavu se trouve en majorité entre les mains
de grands opérateurs économiques,
- 12 -
car c'est la seule activité qui domine par manque de
travail et d'autres préoccupations. Les grandes activités
lucratives et qui assure la survie de la majorité de la population de
cette ville aujourd'hui est le petit commerce (Nyoji, 2004). Ce dernier occupe
la quasi-totalité des femmes et citoyens à faible revenu. Ce
pendant plusieurs marchés animent la ville de Bukavu. On constate qu'il
existe des petits commerçants avec un capital moyen $10. Le
marché se trouve partout à travers la ville et partie dans les
différentes communes fonctionnant tous les jours.
D. Industries
Nous trouvons à Bukavu les sociétés
industrielles les plus connues comme : la société BRALIMA qui se
spécialise dans la production de la bière et d'autres boissons
sucrées, PHARMAKINA qui se spécifie dans la fabrication de la
quinine, les boulangeries qui nous fournissent des pains (Alpha, La providence,
Idéal, Israël, pain d'or, etc.).
II.2.5 Aspects sociaux et services
Il convient de souligner qu'il existe une diversification
culturelle dans la ville de Bukavu tellement qu'il y a présence de
plusieurs tribus et ethnies. Le français reste la langue officielle bien
que la population parle généralement le kiswahili, une autre des
quatre langues nationales du pays. Une multitude des religions s'offrent dont
les plus populaires sont les religions, catholique, protestante, musulmane,
anglicane, et les témoins de Jéhovah.
a. La santé
Les zones de santé correspondent aux limites
administratives de la zone de Bukavu. Ainsi, Bukavu a trois zones de
santé publiques : La zone de santé de Kadutu, de Bagira et celle
d'Ibanda. Trois hôpitaux généraux de
référence (Hôpital général de
référence de : Bagira, de Panzi, Ciriri) et d'autres centres de
santé privés.
b. L'éducation
La ville compte plusieurs écoles maternelles,
primaires, secondaires sans oublier les centres de professionnalisation en
diverses options, aussi des instituts supérieurs et universitaires, tant
publics que privés avec différents départements et
facultés. Les secondaires sont reparties en trois secteurs : officiel,
conventionné et privé.
c. Le transport
Bukavu est reliée à d'autres villes et ses
villages les voies : lacustre qui est assuré par plusieurs compagnies
privées comme Emmanuel, Hiusi, Etoile du Kivu, Akonkwa etc.
motorisés et non motorisés et relie la ville de Bukavu et celle
Goma au nord Kivu et le centre insulaire de la
- 13 -
province comme (Idjwi, Birava, Kalehe), et routière.
Ces bateaux transportent les biens et des personnes entre Bukavu et Goma sur le
lac Kivu.
La voie aérienne à travers l'aéroport de
Kavumu situé à 35 Km au nord de la ville dans le territoire de
Kabare permet aux hommes d'affaires et aux fonctionnaires de l'administration
de joindre rapidement les autres villes du pays.
d. La communication
La ville de Bukavu compte trois maisons de
télécommunication dont la société Airtel, la
société Orange et la société Vodacom. Ces maisons
ont des contacts directs ou indirect selon le cas avec les revendeurs des
cartes sim, elles leurs fournissent des produits finis (cartes sim) contre
payement. De ces revendeurs on retrouve une certaine catégorie
appelée ambassadeurs chez la société Vodacom, chez la
société Airtel on les appelle réseau et chez Orange on les
appelle Succursale Orange. Cette catégorie (ambassadeurs, réseau
et succursale orange) est dotée des équipements de services par
la maison (maison point d'accès, sim cartes, téléphone PS
d'enregistrement des sim) et est placée sous autonomie juridique de la
maison mère, la maison mère paye la taxe pour eux
(c'est-à-dire pour les ambassadeurs, réseau et succursale orange)
et attend d'eux le revenu issus des ventes, la société a des
contrats partiels avec eux et leur donne la carte de membre. Ce qui leur donne
droit à une rémunération bien qu'ils soient exploitants
informels.
II.2. DEMARCHE D'INVESTIGATION
Dans cette partie nous montrons comment nous sommes
arrivés à collecter les données, la manière
laquelle nous avons sélectionné notre échantillon et la
façon laquelle nous allons traiter les données
collectées.
II.2.1 techniques de collecte des
données
Deux techniques de collecte des données ont
été utilisées pour avoir les données.
Premièrement, la technique d'entretien a permis de s'entretenir avec les
vendeurs des cartes sim. Nos entretiens s'étaient
opérationnalisés à des lieux différents. La plupart
d'eux se faisait au lieux du travail des vendeurs et quelques-uns se faisaient
en cours de route avec les rodeurs. Nous les avons effectués durant la
période du mois d'août à d'octobre 2021. Deux
catégories d'entretiens ont été menées. Le premier
concernait les vendeurs des cartes sim (17 vendeurs) et prenait à
moyenne 12 minutes par entretien. Le deuxième concernait les 3 maisons
de télécommunication et chaque entretien prenait à moyenne
25 minutes. L'adoption de la taille de nos entretiens est fonction de deux
aspects majeurs. Premièrement nous avons sélectionné 17
vendeurs en se fondant l'idée sur des études antérieures
récentes qui ont calculé la variance et la moyenne ainsi
- 14 -
que l'écart-type. Deuxièmement nous avons pris 3
maisons de télécommunication parce que ce sont les trois
sociétés de télécommunication qui existent à
Bukavu. Toutes nos questions étaient ouvertes. Les vendeurs des cartes
d'appel s'exprimaient en toute liberté sans la moindre réticence.
Nous cherchions à savoir pourquoi l'exercice de la vente des cartes sim,
quelles sont les difficultés que rencontrent les exploitants informels
dans l'exercice de leur métier, comment font-ils pour surmonter à
ces contraintes, quelles sont les suggestions que les vendeurs peuvent adresser
à leurs fournisseurs pour leur faciliter de gagner une marge
considérable. Les questions adressées aux maisons de
télécommunication consistaient à savoir comment elles
oeuvrent avec les revendeurs de cartes d'appel, sur base de quoi elles fixent
le prix de vente des cartes d'appel.
Deuxièmement, le questionnaire d'enquête a permis
de généraliser les résultats des entretiens individuels.
Les personnes concernées par notre enquête par questionnaire sont
des vendeurs des cartes sim, le questionnaire leur était attribué
à leur lieu de service, seulement peu nombre des enquêtés
était rencontré en cours de route, cependant que nous leur
demandions de compléter le questionnaire au même instant.
L'enquête s'est réalisée au cours du mois de septembre
2021, les répondants ont été sélectionnés
à l'aide de la formule de détermination de l'échantillon
proposée par Alain Bouchard (1976). Notre questionnaire comportait deux
natures des questions dont on cherchait à savoir en premier lieu
l'identité des enquêtés (noms, sexe, âge, adresse,
état civil), la seconde phase de notre questionnaire était
relative à l'enquête proprement-dite (nature et montant du capital
de début d'activité, la natures et montants des dépenses
journalières, le CAHT journalier, le montant de gain journalier, ...),
de ce fait, 120 questionnaires étaient distribués, nous les avons
tout récoltés, 104 questionnaires étaient compléter
comme nous le voulions alors que d'autres contenaient des failles à
certaines questions, plus précisément au montant du chiffre
d'affaire journalier, des dépenses et du gain journalier. Le suivi du
questionnaire distribué était assuré par rappel en passant
jour après jour au lieu de service de la personne à qui le
questionnaire a été distribué mais aussi en
responsabilisant une de nos connaissances qui exerce la profession de vendeur
des cartes sim pour le récolter auprès de ses collègues de
service de Kamagema. Le taux de réponse est de 86,67% alors que le taux
de non réponse est de 13,33%.
En utilisant la formule proposée par Alain Bouchard qui
considère une population supérieure à 1 million comme une
population infinie, il aboutit à 96 sujets en laissant la marge d'erreur
de 0,05. Tenant compte de la population de la ville de Bukavu qui est de 1 629
336 personnes nous avons déterminé le taux de sondage par le
quotient de l'échantillon de Bouchard par notre population et avons
trouvé t= 0,0000589197, le résultat après
multiplication du taux par la
- 15 -
population par commune nous avons trouvé que nous
aurons à enquêter 29 personnes dans la commune de Bagira, 40
personnes dans la commune d'Ibanda et 27 personnes dans la commune de Kadutu
soit un total de 96 individus dans toute la ville.
II.2.3 Traitement des données
Le traitement des données a été
effectué par le recours à la méthode statistique. Cette
dernière a été utilisée pour se prononcer sur les
statistiques descriptives des dépenses et recettes enfin de
dégager le résultat de l'ensemble du secteur.
L'analyse a consisté d'abord à calculer les
caractéristiques sociodémographiques. En suite calculer les
écarts inter déciles et interquartiles des dépenses,
recettes et résultats de l'ensemble du secteur. Enfin, l'analyse a
consisté à comparer les dépenses aux recettes des vendeurs
des cartes sim en vue de dégager le revenus d'exploitation.
- 16 -
Chapitre III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
Le présent chapitre se base sur la présentation
des résultats, le calcul des éléments de la statistique
descriptive se rapportant à nos résultats obtenus après
enquête, leur analyse et interprétation. Outre
l'interprétation nous discutons les résultats par rapport
à ceux des études antérieures.
III.1. Présentation des caractéristiques des
répondants
Cette partie présente les caractéristiques
sociodémographiques des enquêtés. Les
caractéristiques abordées sont la commune d'activité, le
niveau d'étude, Etat civil, âge du répondant, etc.
Tableau numéro 8 :
Caractéristiques sociodémographiques des
enquêtés
Variables
|
Modalités
|
Ensemble de l'échantillon
|
Hommes
|
Femmes
|
Etat Civil
|
Célibataire Marié(e) Divorcé(e) Veuf(ve)
|
68(70,83) 25(26,04) 3(3,125) 0
|
45 (70,31)
17 (26,56)
2 (3,125) 0
|
23 (71,86)
8 (25)
1 (3,125) 0
|
Age du répondant
|
Moins de 20 ans 20 ans à 25 ans 25 ans à 30 ans
|
19(19,79)
47(48,96)
19(19,79)
|
16 (25)
22 (34,38)
17 (26,56)
|
3 (9,38)
25 (78,13)
2 (6,25)
|
|
30 ans à 50 ans
|
11(11,45)
|
9 (14,06)
|
2 (6,25)
|
|
Plus de 50 ans
|
0
|
0
|
0
|
Niveau d'étude
|
Sans
|
11(11,46)
|
10 (15,63)
|
1 (3,125)
|
|
Certificat primaire
|
19(19,79)
|
15 (23,44)
|
4 (12,5)
|
|
Diplôme d'état
|
44(45,83)
|
24 (37,50)
|
20 (62,5)
|
|
Grade
|
18(18,75)
|
11(17,19)
|
7 (21,88)
|
|
Licence
|
4(4,17)
|
4(46,25)
|
0
|
|
Autres à préciser
|
0
|
0
|
0
|
Commune d'activité
|
Bagira
|
29(30,21)
|
21 (32,31)
|
8 (25,81)
|
|
Ibanda
|
40(41,67)
|
26 (40,0)
|
14 (45,16)
|
|
Kadutu
|
27(28,125)
|
18 (27,69)
|
9 (29,03)
|
Nature capital de
|
Capital personnel
|
58(60,42)
|
42 (65,63)
|
16 (50,0)
|
début d'activité
|
Emprunt (coopec)
|
6(6,25)
|
5 (7,81)
|
1 (3,125)
|
|
Dotation
|
20(20,83)
|
10 (15,63)
|
10 (31,25)
|
|
Endettement auprès d'un tiers
|
12(12,5)
|
7 (10,94)
|
5 (15,63)
|
Capital de début
|
Moins de 50$
|
47(48,96)
|
26 (40,63)
|
21 (65,63)
|
d'activité
|
50$ à 100$
|
26(27,08)
|
18 (28,13)
|
8 (25)
|
|
100$ à 150$
|
18(18,75(
|
16 (25)
|
2 (6,25)
|
|
150$ à 200$
|
3(3,125)
|
2 (3,13)
|
1 (3,13)
|
|
Plus de 200$
|
2(2,08)
|
2 (3,13)
|
0
|
Motivations
|
Chômage
|
52(54,17)
|
39 (60,94)
|
13 (40,63)
|
|
Profit (rentabilité)
|
7(7,29)
|
6 (9,38)
|
1 (3,13)
|
|
Survie
|
32(33,33)
|
15 (23,44)
|
17 (53,13)
|
|
Autres
|
5(5,21)
|
4 (6,25)
|
1 (3,13)
|
Exercice d'autres
|
Oui
|
23(23,96)
|
21 (31,82)
|
2 (6,68)
|
activités
|
Non
|
73(76,04)
|
45 (68,18)
|
28 (93,33)
|
- 17 -
Réseau des vendeurs
|
Airtel Vodacom Orange MTN Autres
|
91(94,79) 3(3,125) 2(2,08) 0
0
|
62 (96,88)
1 (1,56)
1 (1,56)
0
0
|
29 (90,63) 2 (6,25) 1 (3,13) 0
0
|
Le chiffre d'affaire journalier
|
Moins de 50$ 50$ à 100$
|
80(83,33)
11(11,46)
|
50 (78,13)
10 (15,63)
|
30 (93,75)
1 (3,13)
|
|
100$ à 150$
|
0
|
0 (0,00)
|
0
|
|
150$ à 200$
|
2(2,08)
|
2 (3,13)
|
0
|
|
Plus de 200$
|
3(3,125)
|
2 (3,13)
|
1 (3,13)
|
Nature des dépenses
|
Taxes
|
13(13,54)
|
9 (14,06)
|
4 (12,5)
|
|
Payement loyer
|
20(20,83)
|
18 (28,13)
|
2 (6,25)
|
|
Ratio alimentaire
|
44(45,83)
|
28 (43,75)
|
16 (50,0)
|
|
Soins médicaux
|
1(1,04)
|
0
|
1 (3,13)
|
|
Autres
|
18(18,75)
|
9 (14,06)
|
9 (28,13)
|
Dépenses
|
Moins de 50$
|
74(77,08)
|
44 (68,75)
|
30 (93,75)
|
|
50$ à 100$
|
13(13,54)
|
12 (18,75)
|
1 (3,13)
|
|
100$ à 150$
|
3(3,125)
|
3 (4,69)
|
0
|
|
150$ à 200$
|
3(3,125)
|
2 (3,13)
|
1 (3,13)
|
|
Plus de 200$
|
3(3,125)
|
3 (4,69)
|
0
|
Recettes
|
Moins de 50$
|
76(79,17)
|
49 (76,56)
|
27 (84,36)
|
|
50$ à 100$
|
12(12,5)
|
7 (10,94)
|
5 (15,63)
|
|
100$ à 150$
|
4(4,17)
|
4 (6,25)
|
0
|
|
150$ à 200$
|
2(2,08)
|
2 (3,13)
|
0
|
|
Plus de 200$
|
2(2,08)
|
2 (3,13)
|
0
|
Satisfaction
|
Oui
|
46(47,92)
|
31 (48,44)
|
15 (46,88)
|
|
Non
|
50(52,08)
|
33 (51,56)
|
17 (53,13)
|
Source : notre enquête (valeurs () sont des
pourcentages).
Il ressort donc de ce tableau que le secteur informel des
cartes d'appel est plus fréquenté par les célibataires.
Ces derniers occupent 70,83% de nos enquêtés. Les hommes
étant majoritaires, occupent 70,31% sur l'ensemble des hommes pour
toutes les modalités prises en compte et les femmes occupent 71,86% de
leur totalité. Les célibataires sont suivis des personnes
mariées pour un ratio de 26,04% de nos enquêtés dont le
ratio occupé par les hommes sur l'ensemble des répondants
masculins est de 26,56% et celui des femmes est de 25% sur le total des
répondants féminins. Les divorcés qui occupent 3,125% de
nos enquêtés dans lequel on trouve 3,125% comme participation des
hommes sur leur ensemble et 3,125% comme participation des femmes pour toutes
les modalités considérées. On constate donc que
l'activité de vente des cartes d'appel n'est pas occupée par les
veuf(ves).
La majorité des intervenants dans l'activité de
vente des cartes Sim sont des personnes à l'âge
intermédiaire entre 20 ans et 25 ans de l'équivalent de 48,96% de
nos enquêtés dans lequel on trouve 34,38% d'intervention des
hommes sur le total d'hommes et 78,13% des femmes de l'ensemble des femmes. Ces
chiffres sont suivis des personnes à l'âge inférieur
à 20 ans qui occupe 19,79% dont 25% d'hommes sur le total des hommes
toutes les modalités examinées et 9,38% des femmes par rapport au
nombre des femmes toutes les modalités confondues. Suivi de celles
à l'âge compris entre 25 ans à 30 ans qui occupent 19,79%
dont 26,56% d'hommes et
- 18 -
6,25% des femmes, suivi des individus de 30 ans à 50
ans qui occupent 11,45% par rapport à notre échantillon, dont
14,06% d'hommes sur base de l'effectif des hommes et 6,25% des femmes sur le
total des femmes, ce secteur ne couvre pas les personnes du troisième
âge.
Un grand nombre de nos effectifs ont un diplôme
d'état soit 45,83% par rapport à l'échantillon dans lequel
on trouve 37,5% occupé par les hommes sur leur ensemble
c'est-à-dire toutes les catégories examinées et 62,5% des
femmes sur le total des femmes, suivi de ceux qui n'ont que le certificat
d'étude primaire, cette catégorie intervient dans
l'informalité de vente des cartes d'appel à hauteur de 19,79%
dans lequel on trouve 23, 44% des hommes et 12,5% d'intervention des femmes,
suivi des ceux qui ont un diplôme universitaire de graduat qui
participent à 18,75% dont 17,19% des hommes sur le total des
répondants masculins et 21,88% des répondants féminins sur
leur ensemble, en suite ceux qui n'ont pas un niveau d'étude, ce dernier
participent hauteur de 11,46% dans notre échantillon dont 15,63%
d'intervention des hommes dans l'ensemble des hommes et 3,123% des femmes dans
leur ensemble.
Notre échantillon est constitué de 30,21% de la
population de Bagira contre 41,67% de la commune d'Ibanda et contre 28,125% de
la commune de Kadutu. Cependant dans la commune de Bagira les hommes ont
été majoritaire et représentent 32,31% de total des hommes
pour toute la ville contre 25,81% des femmes sur le total des femmes
consultées. Dans la commune d'Ibanda les hommes sont majoritaires et
représentent 40% sur le total des hommes avec lequel nous nous sommes
entretenus, les femmes occupent donc 45,16%, en fin dans la commune de Kadutu
les hommes enquêtés occupent 27,69% sur l'ensemble des hommes les
femmes étant de 29,03% sur leur ensemble.
En ce qui concerne la nature du capital initial 60,42% de nos
enquêtés ont débuté leur activité avec leurs
capitaux personnels, une grande partie est occupée par les hommes 65,63%
dans l'ensemble des hommes contre 50% occupé par les femmes dans
l'ensemble des femmes, cette catégorie est suivie par des gens qui ont
reçu des aides diverses pour débuter leurs affaires. Ces derniers
représentent 20,83% de nos enquêtés la participation en
genre en terme de nombre est égale soit 10 hommes et 10 femmes, la
démarcation entre ces deux éléments intervient au niveau
de participation en terme de ratio dans l'ensemble des répondants
masculins et féminins.
Les premiers participent à hauteur de 15,63% dans le
total des répondants hommes pour le critère nature du capital
début d'activité contre une participation des femmes de 31,25%
dans l'ensemble des femmes ayant répondu à ce critère,
suivi de 12,5% des gens qui ont recouru à
Pour ce qui est du chiffre d'affaire nous constatons qu'un
grand nombre des vendeurs réalisent un chiffre d'affaire
inférieur à 50$ soit 83,33%. Les femmes qui réalisent ce
chiffre d'affaire
- 19 -
des emprunts auprès des tiers, les hommes étant
de 10,94% et les femmes étant de 15,63% et à la dernière
position on trouve 6,25% qui ont fait appel à des emprunts auprès
des coopératives.
Cependant la majorité 48,96% a approuvé avoir
intégrer le secteur informel de cartes d'appel avec un investissement
inférieur à 50$ suivi de 27,08% de nos enquêtés
ayant affirmé avoir débuté avec un revenu
intermédiaire entre 50$ et 100$ en suite 18,75% ont commencé
à pratiquer l'informalité des cartes d'appel avec un capital
compris entre 101$ à 150$ et puis 3,125% ont investi un revenu
intermédiaire entre 151$ et 200$ en fin ceux qui ont un investissement
supérieur à 200$ soit 2,08%. Dans toutes ces catégories
les hommes sont majoritaires, dans la première ils représentent
en nombre 26 sur 62 soit 40,63% contre 21 sur 32 soit 65,63%, dans la
deuxième catégorie les hommes occupent 28,13% contre 25% des
femmes, dans la troisième catégorie les hommes atteignent 25% et
les femmes 6,25%, dans la troisième catégorie les hommes
participent à 3,13% les femmes occupent également 3,13%.
[a raison ultime de l'implication massive dans ce secteur
reste le chômage avec 54,17% de notre échantillon dans lequel on
trouve 60,94% d'hommes et 40,53% des femmes, à l'échelle
décroissant de ceux qui y sont pour la recherche de survie soit 33,33%
de nos enquêtés dont 23,44% des effectifs masculins sur l'ensemble
des hommes et 53,13% des féminins sur leur totalité, 7,29%
participent par raison d'obtention de la rentabilité en fin 5,21%
considèrent l'activité de vente des cartes d'appel comme du
passe-temps.
Quel que soit la raison de leur implication dans
l'informalité en question, certains n'ont pas arrêté
d'investir dans d'autres activités génératrices de revenu,
ils sont minimum et occupent que 23,96% de nos enquêtés lesquels
les hommes occupent 31,82% des hommes contre 6,68% des femmes, ceux n'ayant pas
d'activités secondaire vont jusqu'à 76,04% les quels les hommes
vont jusqu'à 68,18% de l'ensemble des hommes contre 99,33% des
femmes.
[a vente des cartes d'appel reste plus active à travers
le réseau Airtel, car 94,79% des enquêtés s'y focalise,
nous rencontrons 96,88% des hommes sur le total des réponses
données par les hommes et 90,63% des femmes sur leur total, le
réseau Airtel est suivi par Vodacom qui est actif selon les
résultats de nos enquêtes à hauteur de 3,125% dont 1,56%
des hommes et 6,25% des femmes en fin nous trouvons 2,08% de nos
enquêtés qui s'intéressent plus sur le réseau orange
dont on trouve 1,56% dans le total masculin et 3,13% des femmes dans l'effect
if féminin.
- 20 -
journalier représentent 93,75% dans le total des
femmes, les hommes occupent que 78,13% dans leur ensemble. Cette
catégorie est suivie par 11,46% des enquêtés qui
réalisent journellement une somme de vente comprise entre 51$ à
100$ où on trouve d'entre les hommes 15,63% et 3,13% des femmes. Ceux
qui gagnent plus de 200$ occupent 3,125% de notre population dont 3,13%
occupé par les hommes et 3,13% fait des femmes, en dernière
position on trouve 2,08% de nos enquêtés qui réalisent un
CA journalier de 151$ à 200$.
Le revenu de la majorité des vendeurs à peu
près 45,83% de nos enquêtés couvre les dépenses de
ration alimentaire, 43,75% des hommes accumulent cette charge d'alimentation et
50% des femmes les font, au détriment de la ration alimentaire 20,83% de
nos enquêtés dépensent pour le payement du loyer. Les
hommes étant représenté à 28,13% d'entre eux, les
femmes à 6,25% d'entre elles, nous avons remarqué
également que 18,75% de nos enquêtés accumulent des charges
multiples diverses dont on trouve 14,06% des hommes et 28,13% des femmes, en
quatrième lieu nous trouvons que13,54% de nos enquêtés
payent la taxe à concurrence de la participation des hommes de 14,06%
contre 12,5% des femmes, il en demeure que seulement 1,04% de nos observations
utilisent leur revenu pour couvrir les dépenses des soins
médicaux.
Par conséquent 77,08% de nos observations affirment
dépenser moins de 50$ le jour, soit 68,75% des hommes entre eux et
93,75% des femmes d'entre elles, cette catégorie des dépenses est
suivie par 13,54% de nos enquêtés qui dépensent de 51$
à 100$ dans le ratio occupé par les hommes sur l'ensemble
d'hommes ayant répondu à ce critère est de 18,75% contre
3,13% des femmes, en fin 3,125% des enquêtés dépensent de
101$ à 150$ le jour soit 4,69% des hommes sur leur total, 3,125% des
enquêtés engagent des dépenses équivalentes de 151$
à 200$ soit 3,13% des hommes et 3,13% des femmes, en fin 3,13% des
observations arrivent à l'échelle supérieur à 200$
le jour ce dernier niveau n'est occupé que par les hommes à un
niveau de 4,69%.
De ces dépenses 79,17% des enquêtés ont
approuvé qu'ils gagnent par jour moins de 50$, la catégorie dans
laquelle les hommes représentent 76,56% des hommes ayant répondu
au critère recettes journalières contre 84,36% occupés par
les femmes sur leur total, 12,5% gagnent un profit de l'intervalle de 51$
à 100$ dont on constate que les hommes sur leur totalité qui
gagnent ce revenu par jour représentent 10,94% les femmes
représentent 15,63% sur le total femmes. Ceux qui gagnent de 101$
à 150$ occupent que 4,17% des enquêtés, tous, sont des
hommes et occupent un pourcentage de 4,25% sur le total des hommes, 2,08%
réalisent un gain estimé dans l'intervalle de 150$ à 200$
tous étant hommes représentent 3,13% sur l'ensemble des
- 21 -
hommes mais aussi 2,08% gagnent plus de 200$ par jour, le tout
est masculin et vaut 3,13% comme participation en terme de pourcentage dans le
total des hommes. Quelque soit le profit réalisé journellement
52,08% de nos enquêtés ne trouvent pas satisfaction dans
l'exercice de leur profession de vendeurs des cartes d'appel dont 51,56% des
hommes insatisfaits contre 53,12% des femmes, seulement 46,92% des
enquêtés sont satisfait de leur business dont 48,88% des hommes
contre 46,88% des femmes.
III.2 Présentation des
résultats
Dans cet aspect nous montrons les résultats des calculs
statistiques tenant compte des données obtenues à l'enquête
par questionnaire.
Tableau numéro 9 : statistiques descriptive du
secteur informel de vente des cartes sims
|
Capital début
|
Chiffre d'affaire
|
Dépenses
|
Profit
|
Moyenne
|
66,15
|
40,1
|
45,83
|
42,71
|
Ecart-type
|
49,2
|
42,38
|
46,83
|
41,66
|
Mo
|
35,1
|
27,5
|
28
|
27,5
|
Me
|
52,42
|
30,5
|
33
|
32
|
Q1
|
26,031
|
15,5
|
16,5
|
16,5
|
Q3
|
98,57
|
45,5
|
49
|
48
|
EIQ
|
72,54
|
30
|
32,5
|
9
|
D1
|
10,5
|
269,5
|
7
|
7
|
D9
|
137,5
|
79,5
|
98
|
94
|
EID
|
127,5
|
349,1
|
91
|
87
|
Source : notre enquête.
Partant des informations qui nous sont fournies par le tableau
n° 9, nous constatons que toutes les catégories des vendeurs des
cartes sim ont au total 6 350$ comme capital de début d'activité,
soit la moyenne 66,15$, la variance de 2 420,78 et l'écart type (mesure
la dispersion des variables autour de la moyenne de cette population) de 49,2$.
De cet écart-type, on peut facilement dire que les valeurs sont
concentrées au tour de la moyenne obtenue car étant
inférieur à la moyenne.
Les résultats se rapportant à la médiane
du capital début montrent que la plupart des vendeurs des cartes sim
soit 47 personnes parmi nos enquêtés ont débuté avec
un revenu inférieur à 35,1$ ; de ceci nous en déduisons
que l'implication massive de la population dans le commerce des cartes sim est
fonction du revenu, tel qu'on peut le constater qu'il est difficile
d'entreprendre dans une activité formelle et remplir toutes les
obligations pour intégrer le secteur formel avec un revenu ne
dépassant pas 35,1$. Alors qu'on a possibilité d'entreprendre
dans les activités informelles des ventes des cartes sim à
moindre coût.
- 22 -
Les résultats se rapportant à la variable
montant du capital de début d'activité montrent que 50%
d'observation ont commencé leur activité avec un capital
inferieur a 52,42$; ce qui revient à dire que 50% autres de nos
enquêtés ont débuté leur affaire avec plus de
52,42$. A ce constat nous remarquons que le secteur informel reste le seul
moyen de motivation du business des personnes à bas revenu. Le revenu
moyen des vendeurs des cartes sim se trouve dans une échelle de 50
à 100$ telle qu'est démontré dans le calcul de la
médiane considérant la variable capital début en annexe de
ce document à la fréquence cumulée croissante soit
à 76% de notre échantillon.
Les résultats liés à la
détermination du quartile, indiquent qu'environ 25% de nos
enquêtés ont moins de 26,031$ comme capital initial par
conséquent, les 75% restant ont plus de 26,031$ comme capital
début d'activité. Tel qu'on peut le constater les 25% de notre
échantillon se trouve bien réellement dans la classe de revenu
inférieur ceci nous ramène à affirmer l'hypothèse
selon laquelle le secteur informel a en son sein une grande portion des
investissements à capital initial moindre. On peut comprendre pourquoi
ce secteur est prépondérant dans la ville de Bukavu du fait que
cette tranche de revenu inférieur occupe jusqu'à 49% de notre
échantillon.
Environ 75% des enquêtés possèdent un
investissement inférieur à 98,57$ par ricochet il n'y a que 25%
des enquêtés qui ont un investissement supérieur à
98,57$. Comme on le constate, investir jusqu'à échelle de 98,57$
signifie que le coût de l'investissement varie selon les preneurs des
cartes sims qu'a un opérateur, cependant un opérateur cherche
à se procurer des clients même en dehors de la ville dans
l'objectif d'améliorer sa rentabilité.
Il ressort de ce calcul que 10% des vendeurs des cartes sim
ont un revenu inférieur à 10,5$ cela veut dire qu'au-delà
de ce 10% les vendeurs ont un revenu supérieur à 10,5$.
L'expansion de ce 10% des individus ayant au moins 10,5$ dans l'informel est
donc fonction de leurs capitaux propres, car aucune activité formelle ne
peut résister à des contraintes fiscales avec un revenu
équivalent à 10,5$
Les résultats liés aux déciles du capital
de début d'activité indiquent qu'environ 90% des vendeurs des
cartes sim possèdent au moins 137,5$, de ce constat nous signalons donc
que la probabilité est forte d'avoir un capital initial supérieur
à 137,5$ pour les 10% de l'échantillon restant. La raison de la
détention d'un revenu inférieur à 135,5$ est que si ces
investisseurs avaient plus de ce capital ils intégreront le
marché formel.
- 23 -
Partant de informations qui nous sont fournies par le tableau,
nous venons de constater que toutes les catégories des vendeurs des
cartes sim réalisent au total 3 850$ comme chiffre d'affaire journalier,
la valeur de la moyenne par vendeur étant égale à 40,1$
à moyenne par vendeur. La variance de cette population en
considérant l'élément chiffre d'affaire étant
égal à 1 795,78, la valeur de la dispersion des variables au tour
de la moyenne est de 42,38 ; nous avons donc une dispersion importante
étant donné que l'écart-type est supérieur à
la moyenne.
Les résultats du chiffre d'affaire indiquent que la
majorité de nos enquêtés soit 80 personnes réalisent
un chiffre d'affaire journalier inférieur à 27,5$, à ce
constat nous signalons qu'une partie minime ont un Chiffre d'Affaire
supérieur à 27,5$ par jour. Ce chiffre d'affaire moyen pour les
80 personnes peut se justifier de façon qu'on ne peut pas espérer
à des grandes réalisations (réalisation d'un chiffre
d'affaire journalier) si on a un capital en circulation qui est faible. De ce
fait, après calcul de la médiane qui nous renseigne à
combien s'élève le chiffre d'affaire journalier
réalisé par au moins 50% de notre échantillon. Il en
découle du calcul en tenant compte de la variable chiffre d'affaire que
50% de nos enquêtés réalisent un chiffre d'affaire
journalier inférieur à 30,5$ par conséquent le reste des
enquêtés réalisent un chiffre d'affaire journalier de plus
de 30,5$ par jour. Quant au quartile 1, précisant le chiffre d'affaire
journalier d'au moins 25% de nos enquêtés, nous remarquons
qu'environ 10% de nos enquêtés réalisent un chiffre
d'affaire journalier inférieur à 15,5$ ce qui revient à
dire que 90% des enquêtés ont un chiffre d'affaire journalier
supérieur à 15,5$. Les 90% étant dans la classe de ceux
qui ont débuté avec un capital un peu important, d'entre eux il y
a donc ceux qui vont en progression pour décrocher le marché
formel.
Après analyse du quartile 3 nous constatons que 75% des
observations réalisent un chiffre d'affaire supérieur à
45,5$ c'est-à-dire qu'au-delà de ce ratio les vendeurs
réalisent un chiffre d'affaire journalier supérieur à
45,5$. Environ 90% des enquêtés ont un chiffre d'affaire
journalier inférieur à 79,5$, ceci se justifie par ce qu'à
l'échelle supérieur à 79,5$ nous pouvons
déjà rencontrer le secteur normal, de ce fait le gouvernement ne
laissera pas ceux qui atteignent plus de ce chiffre d'affaire échapper
à leur contrôle, d'ailleurs quand on réalise une somme des
ventes d'au-delà de 79,5$ par jour l'entreprise se retrouve
déjà dans la classe des micro entreprises étant
donné que le chiffre d'affaire annuel varie déjà de 10 000
000fc à moins de 80 000 000FC par an, ce qui est dans la
normalité accessible à l'imposition de l'IBP. L'usage du
décile 9 montre qu'environ 90% des enquêtés ont un chiffre
d'affaire journalier inférieur à 349,1$par jour. Le fait de
détenir moins de 349,1$ pour les 90% reste valable dans un secteur
d'où on retrouve moins des capitaux en circulation car les
réalisations journalières en soie
- 24 -
dépendent en quelque sorte de la valeur de son fond de
roulement, à ceci nous pouvons dire alors que la portion restante
c'est-à-dire les 10% restant atteignent un chiffre d'affaire journalier
supérieur à 349,1$.
Les résultats se rapportant à la variable
dépenses journalières, indiquent que tous les vendeurs des cartes
sim dans toutes les catégories confondues réalisent une
dépense journalière de 4 400$ soit une dépense à
moyenne de 45,83$ par jour par vendeur. La valeur de la dispersion au tour de
la moyenne est de 46,83, nous avons donc une dispersion importante étant
donné l'écart-type supérieur à la moyenne. Cet
écart type nous renseigne sur une grande
hétérogénéité en termes des dépenses
de notre population cible dans la ville de Bukavu. Cette
hétérogénéité est confirmée par les
dépenses minimales et maximales. Il y a donc ceux qui dépensent 0
à 50 $ en un jour alors que d'autres vont jusqu'à 200$ et plus
par jour.
Après calcul du mode des dépenses
journalières nous observons que la grande partie de nos
enquêtés ont une dépense journalière de moins de 28$
par jour soit 74 enquêtés. Ces dépenses comprennent et les
dépenses de réapprovisionnement en stocks et les dépenses
familiales. De ces résultats nous pouvons dire que le fait de
dépenser moins de 28$ par jour pour la majorité de nos
enquêtés est fonction du montant du capital investi.
Nous utilisons la médiane pour faire correspondre la
valeur en terme d'unité monétaire ce que peut atteindre le 1/2
des observations. De ce fait, nous avons donc trouvé qu'environ 50% de
nos enquêtés font une dépense journalière de moins
de 33$ par conséquent le reste, autres 50% accumulent une dépense
supérieure à 33$ par jour. Du quartile nous constatons que 10% de
nos enquêtés dépensent environ moins de 16,5$ par jour,
ceci revient à signaler qu'il y a probabilité que 90% des
vendeurs des cartes sim dépensent au-delà de 16,5$. Ces
dépenses sont relatives à la théorie de la satisfaction
des besoins selon LaGrange qui, selon lui, on ne consomme (on ne
dépense) pas au-delà de son revenu, ce qui nous revient à
dire que ces dépenses effectuées sont fonction du revenu, de ce
fait un constat se dégage selon lequel, aussi bien que les
dépenses suivent une variation en hausse c'est-à-dire que le
secteur informel des cartes d'appel trouve une amélioration et est en
train d'embrasser le secteur structuré. Du calcul du quartile 3, nous
observons qu'au moins les 3/4 de nos enquêtés dépensent
moins de 49$ par jour. Ces dépenses sont relatives à la
théorie de la satisfaction des besoins selon LaGrange qui, selon lui, on
ne consomme (on ne dépense) pas au-delà de son revenu, ce qui
nous revient à dire que ces dépenses effectuées sont
fonction du revenu, de ce fait un constat se dégage selon lequel, aussi
bien que les dépenses suivent une variation en hausse
c'est-à-dire que le secteur informel des
- 25 -
cartes sim trouve une amélioration et est en train
d'embrasser le secteur structuré. Quant au calcul du décile 1,
nous remarquons qu'au moins 10% de nos observations ont une dépense
inférieure à 7$ par jour cela veut dire qu'au-delà de ce
10% les vendeurs ont un revenu supérieur à 7$. Ce qui
justifierait en quelque sorte la présence du secteur informel car dans
le marché normal l'ensemble des dépenses y compris celles
relatives à l'approvisionnement en stock pour 10% ne peut pas être
inférieur à 7$ car les biens et services formels ont une valeur
monétaire important. Il ressort donc de ce calcul que 90% des vendeurs
des cartes d'appel ont une dépense inférieure à 98$ cela
veut dire qu'au-delà de ce 10% les vendeurs ont un revenu
supérieur à 98$
Comme le dit les Keynes, la consommation dépend du
revenu, il est donc réel d'avoir des dépenses estimatives
à moins de 98$ par jour pour le seuil de 90% considéré,
car le revenu de ce dernier étant insignifiant.
Les résultats se rapportant à la variable
recettes journalières montrent que toutes les catégories des
vendeurs des cartes sim réalisent journellement 4 100$ des recettes. Le
revenu moyen par vendeur est de 42,71$, cependant son écart-type
étant de 41,66 ; de cet écart-type on peut facilement dire que
les valeurs sont concentrées au tour de la moyenne obtenue car
étant inférieur à la moyenne. Cet écart type nous
renseigne sur une grande hétérogénéité en
termes de revenu dans la population de Bukavu. Cette
hétérogénéité est confirmée par les
revenus minimum et maximum. Il y a donc ceux qui gagnent 0 à 50 $ en un
jour alors que d'autres vont jusqu'à 200$ et plus par jour. En se
servant de la formule du mode tenant compte des recettes journalières
nous observons que la grande partie de nos enquêtés réalise
un profit journalier de moins de 27,5$ par jour. Ce profit étant minimal
pour l'ensemble de ceux qui le gagnent, ça ne donne pas la chance aux
intervenants dans l'activité informelle des ventes des cartes sim de
répondre à l'ensemble de leurs besoins et d'avoir de quoi
investir, car une activité rentable c'est celle qui procure à
l'investisseur le montant initial de son investissement dans le court
délai (DRCI) majoré des profits pouvant lui permettre de
réinvestir. Il découle donc du calcul de la médiane tenant
compte de la variable recette journalière que 50% de nos
enquêtés réalisent des recettes journalières
inferieures à 32$ par conséquent le reste des
enquêtés réalisent par jour plus de 32$. De ce
résultat, nous en déduisons qu'il est difficile de gagner plus,
dans un marché où on opère à concurrence pure et
parfaite. Le quartile montre qu'environ 25% des observations gagnent au moins
16,5$ par jour, la raison ce que l'investissement rapporte en fonction de
certains éléments précis entre autre, il y a la valeur de
l'investissement, les couts engagés, le chiffre d'affaire, les clients,
etc. Etant donné que le cout de l'investissement est faible, les couts
liés à l'activité étant complémentaires, le
chiffre d'affaire réalisé ne couvre pas l'ensemble des
Les résultats indiquent que la rentabilité des
cartes sim est fonction du niveau de revenu en possession de
l'opérateur, plus le capital investi est considérable plus ce
capital tend à décroitre
- 26 -
besoins, l'opérateur ne s'attendra pas à gagner
trop car les dépenses de nécessité sont multiples à
son revenu. De ce fait à plus de 25% il y a probabilité pour les
vendeurs d'avoir un bénéfice de plus de 16,5$ de l'usage du
quartile 3 nous constatons que 75% des vendeurs des cartes sim à Bukavu
gagnent moins de 48$ par jour. La raison ce qu'il est difficile de gagner plus
là où on n'est pas monopolaire en investissant peu. De ce fait
à plus de 75% il y a probabilité pour les vendeurs de gagner plus
de 16,5$
Tenant compte du facteur recette journalière, nous
trouvons que le décile soit 10% des enquêtés gagnent moins
de 7$ par jour. De ce fait à plus de 10% il y a probabilité pour
les vendeurs de bénéficier plus de 16,5$ de cette même
logique, environ 90% des vendeurs des cartes sim gagnent moins de 94$ par jour.
Le fait de gagner moins de 94$ pour les 90% reste valable dans un secteur
d'où on retrouve moins des capitaux en circulation car les
réalisations journalières en soie dépendent en quelque
sorte de la valeur de son fond de roulement, à ceci nous pouvons dire
alors que la portion restante c'est-à-dire les 10% restant atteignent un
gain journalier supérieur à 94$.
Tableau n° 10 : analyse de la
rentabilité
tranche de revenu en $
|
Nixi chiffre d'affaire
|
nixi dépenses
|
Profit
|
01-50
|
2000
|
1 850
|
150
|
51-100
|
825
|
975
|
-150
|
101-150
|
0
|
375
|
-375
|
151-200
|
350
|
525
|
-175
|
201$ à plus
|
675
|
675
|
0
|
Source : nos investigations
Après examen des procédés statistiques,
nous analysons le profit que gagne l'ensemble des exploitants informels des
cartes sim et nous constatons que le secteur informel des cartes sim est moins
rentable, seulement en investissant peu qu'on peut gagner tel qu'on le constate
que beau nombre qui intervient dans la vente des cartes sim a un revenu faible,
c'est-à-dire que plus le montant de l'investissement est gros plus le
capital décroit tel qu'on le constate à certains niveaux telle
qu'est présenté par le tableau ci-dessus.
III.2.2 Discussion des résultats
- 27 -
si l'opérateur n'a pas des clients réguliers,
ainsi pour un investissement intermédiaire entre 1$ à 50$ le
profit moyen journalier est de 150$, pour un investissement de 51$ à
100$ l'investisseur supporte un mali d'investissement de 150$, pour un
investissement de 101$ à 150$ il y a une perte de 375$, pour celui de
151 à 200$ il y a une perte de 175$ mais aussi pour un investissement de
plus de 200$ on constate que les exploitants informels des cartes sim
travaillent au seuil de rentabilité c'est-à-dire au prix coutant,
ces investissement non rentables sont dues à une accumulation importante
des charges c'est-à-dire les charges familiales et les dépenses
de réapprovisionnement en cartes sim sont supérieur au chiffre
d'affaire journalier que réalise un opérateur.
Dans certains milieux quasiment ruraux, les revendeurs pensent
tout d'abord à leur consommation sans pour autant tenir compte du
revenu. Partant du tableau n°8 (présentation des résultats),
nous observons que la cause de l'implication massive de la population dans
l'informel reste le chômage pour un ratio de 54,17% et la recherche de
survie pour un ratio de 33,33%. De ce même tableau nous en
déduisons que ce secteur regorge les jeunes venant de terminer leurs
études scolaire ou académiques car 49,79% de nos
enquêtés sont des jeunes ayant un diplôme d'état,
18,75% possèdent un diplôme universitaire ayant un diplôme
de graduat et 4,17% en possession de diplôme de licence. Le statut
professionnel actuel de ces jeunes gens n'est pas appréciable car 52,8%
de nos enquêtés ont besoin de décrocher d'autres
emplois.
Nos résultats approchent ceux trouvés par
Pénélope (2014), selon lesquels les raisons qui justifient
l'existence de plusieurs jeunes dans le secteur d'activité informel et
plus particulièrement dans l'activité de vente des unités
téléphoniques sont : la rentabilité, la recherche de
survie et le manque d'emploi. Aussi le travail de Mulemaza (2015), les
résultats de son étude montrent que la participation de la femme
qui oeuvre dans le secteur informel est non négligeable de telle
façon qu'après ses enquêtes il a montré que le
revenu est insuffisant c'est pourquoi elle recourt à des aides diverses
pour maintenir statique son capital. Du travail de Ciza (2017) une
démarcation se présente car elle, elle a montré que
l'informel des unités de téléphones mobiles est rentable
du fait qu'après son calcul du profit elle a trouvé un
résultat positif de 33,58$, la seule ressemblance entre notre travail et
la tienne ce qu'elle a montré que les raisons qui ont poussé ses
enquêtés à exercer l'informel sont le manque d'emploi et la
recherche de survie.
- 28 -
Suggestions
Considérant les informations en notre possession, nous
suggérons : au gouvernement ; de mobiliser les activités
formelles pour le profit de la nation ; de recruter les nouveaux
diplômés dans les services publics car bon nombre se plaint soit
disant que les services publics sont occupés par les personnes de
troisième âge qui ne sont pas retraités ; de mettre en
oeuvre les services d'accompagnement des jeunes entrepreneurs, les services
d'octroi des prêts et des financements pour la bonne marche de leur
activité car nombreux ont montré qu'ils essayent d'entreprendre
mais suites aux contraintes des obligations étatiques à remplir
ils n'arrivent pas à progresser, ils ont souligné le manque des
volontés du gouvernement comme frein à la continuité de
leurs activités ; de réduire les taxes pour permettre aux
intervenant dans le secteur informel d'améliorer davantage la
rentabilité et de règlementer le marché.
Aux revendeurs des cartes sim : de forme des mutuelles de
solidarité pour la défense de leurs intérêts
- 29 -
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail portant sur l'analyse de
la rentabilité du secteur informel dans la ville de Bukavu, cas des
ventes des cartes sim. Lequel nous nous sommes fixés les objectifs, dont
celui d'étudier la rentabilité du secteur informel à
Bukavu, d'identifier les caractéristiques des vendeurs des cartes sim de
Bukavu et de déterminer le niveau de rentabilité du secteur
informel à Bukavu de la part des vendeurs des cartes sim. Un
questionnement a orienté notre recherche dont on voulait savoir : Quel
est le niveau de la rentabilité des exploitants informels ?
Nous sommes partis des hypothèses selon lesquelles la
rentabilité du secteur informel des cartes sim serait positive mais
aussi le niveau de la rentabilité des exploitants informels serait
faible
Pour vérifier ces hypothèses la méthode
statistique a été appréhendée, le collecte des
données s'est opérationnalisé par le questionnaire
d'enquête et les interviews avec les vendeurs des cartes sim.
Après analyse des données et
interprétation des résultats nous avons constaté que le
secteur informel des cartes sim est non rentable et que la rentabilité
des cartes sim est fonction du niveau de revenu en possession de
l'opérateur, plus l'exploitant investi des moyens considérables
plus son capital tend à décroitre. Par nos descentes nous avons
découvert que la cause de l'implication massive de la population dans
l'informel reste le chômage et la recherche de survie. Mais alors, bien
que ce secteur ait une rentabilité moindre ne répondant pas
à tous les besoins primaires, il reste occupé malgré
l'insatisfaction des vendeurs, le secteur informel demeure de
nécessité car beaucoup n'ont pas d'autres activités
génératrices de revenu.
En définitive, nous pouvons dire que notre
première hypothèse a été infirmée alors que
la deuxième a été confirmée.
Ainsi, nous ne prétendons pas avoir
épuisé toutes les contraintes relatives à cette
thématique ni d'avoir atteint la perfection, néanmoins, cette
étude ouvre les voies à tout chercheur qui souhaiterait
poursuivre les recherches dans ce domaine tellement que le secteur informel de
vente des cartes sim est un secteur permettant aux gens à revenu moindre
d'entreprendre mais aussi ce secteur assure en quelque sorte la survie d'une
certaine catégorie de la population locale. D'où, toujours dans
le cadre de compléter cette recherche et de l'enrichir, une étude
portant sur l'analyse de la rentabilité du secteur informel dans la
ville de Bukavu serait la bienvenue quel que soit le cas, soit la
rentabilité des produits maraichers, la rentabilité des
unités
- 30 -
pour cartes sim, la rentabilité du secteur informel des
salons de coiffure, de la cordonnerie à l'ancienne couramment
appelé korodo etc.
En fin, ce travail étant une oeuvre de chair, il est
sujets d'imperfections et ne manquera certainement pas de faire preuve des
faiblesses diverses à l'appréciation des gens, c'est pour cette
raison que nous sommes ouverts à toute sorte des suggestions.
- 31 -
LISTE DE REFERENCES
LIVRES
1. Arllans Gasse et verna (1994). Le profil des dirigeants et
facteurs déterminants des PME, Cameroun, Ngongay.
2. Bruno Lautier, Alain Morice, Claude de maras
(1984). L'Etat et l'informel, paris, Harmattan.
3. Carlos Maldonado (2001). L'économie
informelle en Afrique francophone, Paris, BIT.
4. Caroline stamm, Kossiwa Z-K, René Dese (2016). Le
commerce informel : évolution dans le temps et dans l'espace,
Portugal, Liège.
5. Charmes Jacques (1987). Débat actuel sur le secteur
informel. In : Tiers-Monde, tome 28, n° 112, Paris, Ortom.
6. Gauthier de villers (1992). Les pauvres, le
hor-la-loi, les métis, la question de l'économie
informelle en Afrique, Bruxelles, CEDAF.
7. Isidore Murhi Mihigo, cool Mangole Dady, Douglas Amuli
Ibale.
(2017). L'entrepreneuriat dans le secteur
informel au Sud-Kivu, Bukavu, academia-EME-livres.
8. Marie-Jean et Ahmed (2004). Lexique
d'économie, 8ème édition, Paris,
Dalloz.
9. Meine Pieter Van Dijik, sénégal (1986). Le
secteur informel de Dakar-Persée, Paris,
l'Harmattan.
10. Mohamed Samir Chamaa (1981). Atlas de la ville de Bukavu,
CERUKI.
11. Renaud du tertre, Guy Yvann (2014). La rentabilité
économique et financière des grands groupes non financiers
cotés de France, Paris, Didérot. ARTICLES, MEMOIRES, TFC,
SITES INTERNET
1. Abaté M.A (2018). Les motivations et logiques
de l'in formalisation des entreprises formelles (TFC, UCB Bukavu).
Repéré à
www.l-expert-comptable.com
2. Akim kimbala makiadi (2008). Le secteur informel comme
stratégie de survie des congolais (TFC, université du KONGO,
Kinshasa).
3. Aspirante, N.P (2015). Etude de la rentabilité du
secteur informel dans la ville de Bukavu ; cas de la vente des cartes
d'appel Orange (TFC ISC Bukavu).
4. Bahizire R.C (2018). Analyse de la rentabilité du
commerce informel des unités des téléphones
mobiles dans la commune d'Ibanda (TFC ISC Bukavu).
- 32 -
5. Guven Melis, karlen Raphaela (2020). Soutien au secteur
informel dans les villes
d'afrique : la protection sociale au coeur des politiques.
Repéré à
www.jeneusseafrique.com
6. IWULA BOLA Fiston (2010). Impact de l'économie
informelle sur la survie de la population Kinoise (TFC, UNIKIN, Kinshasa).
Repéré à
www.memoireonline.com
7. Kalumuna Nkuba David (2017). Business plan d'une
unité d'élevage et perceptive de rentabilité (TFC, UOB
Bukavu). Repéré à
www.aficmemoire.com
8. Mulemaza F.C. (2011). [a contribution du commerce informel
exercé par les femmes sur l'économie des ménages dans la
ville de Bukavu (TFC, ISC Bukavu).
9. Sewanou et marc Haouassou (2011). Analyse de la structure
financière et de la rentabilité financière d'une
entreprise, cas de la poste du bénin SA (master de comptabilité
et gestion, ISCBF Cote d'ivoire).
10. Thimakinda Christian musenga, le 03 octobre 2021, [a
fiscalisation de l'économie informelle comme facteur du
développement économique de la République
Démocratique du Congo (master 1, UPC Kinshasa). Repéré
à
www.memoireonline.com
RESULTATS......................................................................................................-18-
- 33 -
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE......................................................................................................I
INMEMORIUM...................................................................................................II
DEDICACE.......................................................................................................III
REMERCIEMENT..............................................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS.................................................................................V
LISTE DES
TABLEAUX.....................................................................................VI
0.
INTRODUCTION.............................................................................................-1-
0.1 Problématique
|
- 1 -
|
0.2 Hypothèse
|
- 2 -
|
0.3 Objectifs
|
- 3 -
|
0.4 Choix et intérêt du sujet
|
- 3 -
|
0.5 Délimitation du sujet.
|
- 3 -
|
0.6 Méthodologie
|
- 3 -
|
0.7 Difficultés rencontrées et leurs
contournements
|
- 3 -
|
0.8 Subdivision du travail
|
- 4 -
|
Chapitre premier : REVUE DE
LITTERATURE..........................................................-5-
Section 1. DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES
|
- 5 -
|
1. Rentabilité
|
- 5 -
|
2. Secteur informel
|
- 5 -
|
I.2 : THEORIES RECURENTES
|
- 6 -
|
I.2.1 Rentabilité
|
- 6 -
|
I.2.2 le secteur informel.
|
- 6 -
|
I.2.2.1Caractéristiques du secteur informel
|
- 7 -
|
I.2.2.2 Aspects positifs et négatifs du secteur
informel
|
- 7 -
|
Section 3. ETAT DE LA QUESTION
|
- 7 -
|
CHAP II PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE....................................................-11-
II.1 PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
|
- 9 -
|
II.1.1 Dénomination
|
- 9 -
|
II.1.3 Organisation administrative
|
- 10 -
|
II.1.4 Aspect démographique
|
- 10 -
|
II.1.5 Aspect économique
|
- 10 -
|
II.2.5 Aspects sociaux et services
|
- 12 -
|
II.2 DEMARCHE D'INVESTIGATION
|
- 13 -
|
II.2.1 techniques de collecte des données
|
- 13 -
|
II.2.3 Traitement des données
|
- 15 -
|
Chapitre III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTAT
|
|
- 34 -
III.1 Présentation des résultats
- 16 -
III.2 Présentation et discussion des
résultats - 21 -
Tableau numéro 9 : statistiques descriptive du
secteur informel de vente des cartes sims - 21 -
III.2.2 Discussion des résultats : -
26 -
Suggestion ; -39-
CONCLUSION -39-
ANNEXES ....-40-
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE - 36 -
GUIDE D'ENTRETIEN
..........................................-42-
GUIDED'ENTRETIEN
............................................-43-
- 35 -
ANNEXES
- 36 -
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nous menons une enquête auprès des revendeurs des
cartes d'appel des réseaux de télécommunication de la
ville de Bukavu. Notre sujet porte sur "l'analyse de la rentabilité du
secteur informel dans la ville de Bukavu cas de la vente des cartes
d'appel".
Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions
ci-dessous et vous garantissons que les informations fournies ne seront pas
diffusées et ne serviront que pour des raisons scientifiques.
I. Identification de l'enquêté
1. Genre a. Masculin
2. Etat civil
|
b. Féminin
|
a. Célibataire
b. Marié
|
c. Divorcé
d. Veuf(ve)
|
3. Age
a. Moins de 20 ans d. 30 à 50 ans
b. 20 à 25 ans
c. 25 ans à 30 ans e. Plus de 50 ans
4. Niveau d'études
a. Sans d. Diplôme universitaire de grade
b. Certificat d'études primaires e. Diplôme
universitaire de licence
c. Diplôme d'état
f. Autres à préciser
5. Quartier de résidence/Commune
II. Enquête proprement dite
1. De quel moyen avez-vous débuté votre affaire a.
Capital personnel.
|
c. Capital doté par un tiers (dons, aides)
|
- 37 -
b. Endettement auprès des institutions financières
(coopec ...)
d. Endettement auprès d'un tiers
2. A combien s'élève votre capital de début
d'activité
a. Moins de 50$. d. 151 à 200$
b. 51 à100 $. e. plus de 200$
c. 101 à 150 $
3. Quelles sont les motivations qui vous poussent à
exercer cette activité
a. Chômage. c. La survie
b. Profit issu de cette activité (rentabilité).
d. Autres
4. A part cette activité, exercez-vous une autre
activité pour la survie de votre ménage ?
a. Oui. b. Non
5. Parmi les réseaux de télécommunication
permanent à Bukavu, sur lequel vous vous concentrez plus
a. Airtel. c. Orange
b. Vodacom. d. MTN
e. Autres
6. A combien s'élève votre chiffre d'affaires HT
(Hors Taxes) journalier à moyenne en dollars
a. Moins de 50$. d. 151 à 200$
b. 51 à100 $.
c. 101 à 150 $
7. Quelles sont vos dépenses journalières
a. Taxes.
b. Payement loyer.
c. Ratio alimentaire
|
e. plus de 200$
d. Soins médicaux
e. Autres
|
- 38 -
8. A combien pouvez-vous évaluer en terme de valeur vos
dépenses journalières (y compris les dépenses de rachat
auprès des fournisseurs)
a. Moins de 50$. d. 151 à 200$
b. 51 à100 $. e. plus de 200$
c. 101 à 150 $
9. En terme de valeur, de combien pouvez-vous évaluer
vos profits gagnés journalièrment tenant compte des ventes que
vous effectuez et des aides à caractère professionnel
(subvention, dons,)
a. Moins de 50$. d. 151 à 200$
b. 51 à100 $. e. plus de 200$
c. 101 à 150 $
10. Êtes-vous satisfait de votre activité ?
a. Oui b. Non
Si non pourquoi
Merci pour votre franche collaboration
- 39 -
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES VANDEURS DE SIM
Nous réalisons une enquête qui porte sur
l'analyse de la rentabilité du secteur informel dans la ville de Bukavu,
cas de la vente des cartes sim. Au cours de l'entretien, nous aimerions aborder
les thèmes suivants :
1. Quelles sont les raisons qui vous motive à exercer
cette activité de vente des cartes sim ?
2. Dans la profession de vendeur des cartes sim, quelles sont
les difficultés que vous rencontrez ?
3. Quelle procédure vous mettez en place pour
contourner à ces difficultés
4. Quelles sont les suggestions que suggérez-vous
à vos fournisseurs pour vous faciliter de gagner une marge
considérable.
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES MAISONS DE
TELECOMMUNICATIONS
1. Quelles relations entretenez-vous avec les revendeurs des
cartes sim de Bukavu ?
2. Sur base de quoi fixez-vous le prix de vente des cartes
sim.
3. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec
les vendeurs de cartes sim ? et comment vous y faites face ?
- 40 -
Tableau n° 10 : montant du capital
initial
Capital en $
|
ni
|
LR
|
xi
|
nixi
|
xi- x
|
(xi-x)2
|
ni(xi-x)2
|
ncc
|
fréq
|
Fcc
|
1-50
|
47
|
0,5-
|
25
|
1
|
-41,15
|
1 693,32
|
79 586,04
|
47
|
0,49
|
0,49
|
|
|
50,5
|
|
175
|
|
|
|
|
|
|
51-100
|
26
|
50,5-
|
75
|
1
|
8,85
|
78,32
|
2 036,32
|
73
|
0,27
|
0,76
|
|
|
100,5
|
|
950
|
|
|
|
|
|
|
101-
|
18
|
100,5-
|
125
|
2
|
58,85
|
3 463,32
|
62 339,76
|
91
|
0,19
|
0,95
|
150
|
|
150,5
|
|
250
|
|
|
|
|
|
|
151-
|
3
|
150,5-
|
175
|
|
108,85
|
11 848,32
|
35 544,96
|
94
|
0,03125
|
0,98125
|
200
|
|
200,5
|
|
525
|
|
|
|
|
|
|
201$-
|
2
|
200,5-
|
225
|
|
158,85
|
25 233,32
|
50 466,64
|
96
|
0,021
|
1
|
+
|
|
250,5
|
|
450
|
|
|
|
|
|
|
|
96
|
|
|
6
|
|
|
229 973,72
|
|
1
|
|
|
|
|
|
350
|
|
|
|
|
|
|
Source : notre entretien
Calcul de la moyenne, la variance et l'écart
type
X = ?ni??i
n
|
= 6 350
96
|
= 66,15
|
S2= ?(??i-X)ni
n-1
|
?????? ??????,????
95
|
=2 420,78
|
S=IE(??i-X)ni = 49,20 ~1 n-1
Calcul du mode, médiane et Q1, Q3, D1, D9, EIQ et
EID
Mo= LRi + a ??1
??1+??2
|
= 0,5 + 50 47-0
47+(47-26)
|
= 35,1
|
96
-47
2
26
= 50,5 + 50
niMe
N
Me = LRi + a2
-ni????????n??
= 52,42
Q1 = LRi + a??
N
4 -ni????????n
ni?? 1
=0,5+50
-0
= 26,031
96
4
47
3N
-ni????????n??
Q3 = LRi + a4
= 50,5 + 50
=98,57
3.96 47 4
26
ni??3
EIQ=Q3-Q1=98,57 -26,031=72,54
N
D1= LRi + a10
ni?? 1
-ni????????n ??
96
-0
10
47
9N-ni????????n??
D9= LRi + a10
=100,5+50
= 137,5
9.96 73 10
18
ni??9
=0,5+50
= 10,5
- 41 -
EID= D9-D1=137,5 - 10,5 = 127,5
Tableau n° 11 : chiffre d'affaire
journalier
Chiffre d'affaire en $
|
Ni
|
LR
|
Xi
|
nixi
|
xi- x
|
(xi-x)2
|
ni(xi-x)2
|
ncc
|
fréq
|
Fcc
|
1-50
|
80
|
0,5-
|
25
|
2
|
-15,1
|
228,01
|
18 240,8
|
80
|
0,83
|
0,83
|
|
|
50,5
|
|
000
|
|
|
|
|
|
|
51-100
|
11
|
50,5-
|
75
|
|
34,9
|
1218,01
|
13 398,11
|
91
|
0,11
|
0,94
|
|
|
100,5
|
|
825
|
|
|
|
|
|
|
101-150
|
0
|
100,5-
|
125
|
0
|
84,9
|
7208,01
|
0
|
91
|
0
|
0,94
|
|
|
150,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
151-200
|
2
|
150,5-
|
175
|
|
134,9
|
18 198,01
|
36 396,02
|
93
|
0,02
|
0,96
|
|
|
200,5
|
|
350
|
|
|
|
|
|
|
201$-+
|
3
|
200,5-
|
225
|
|
184,9
|
34 188,01
|
102 564,03
|
96
|
0,03125
|
1
|
|
|
250,5
|
|
675
|
|
|
|
|
|
|
|
96
|
|
|
3
|
|
|
170 598,96
|
|
1
|
|
|
|
|
|
850
|
|
|
|
|
|
|
source : nos investigations
Calcul de la moyenne, la variance et l'écart
type
X = ?ni??i3850
=
n
= 40,1
96
S2= ?(??i-X)ni= 170 598,96
n-1 95
= 1 795,78
S=IE(??i-X)ni = 42,38 ~1 n-1
Calcul du mode, médiane et Q1, Q3, D1, D9, EIQ et
EID
Mo= LRi + a ??1
??1+??2
|
= 0,5 + 50 80-0
80+(80-11)
|
= 0,5 + 50(0,54) = 27,5
|
= 0,5 + 50
niMe
96
2
80
N
Q1 = LRi + a4
-ni????????n??
= 0,5 + 50
= 0,5+50(0,3) = 15,5
ni?? 1
96
- 0
4
80
3N
-ni????????n??
Q3 = LRi + a4
= 0,5 + 50
= 0,5+50(0,9) = 45,5
3.96 0 4
80
ni??3
N
Me = LRi + a2
-ni????????n??
-
EIQ= Q3-Q1= 45,5-15,5= 30
0
= 0,5+50(0,6) = 30,5
- 42 -
??-ni????????n?? D1= LRi + a10
ni?? 1
=50,5+50
=50,5+50(-6,4)= 50,5-320= -269,5
96
-80
10
11
Interprétation : environ 10% des enquêtés
vendent à perte.
80
9.96
10
11
=50,5+50
ni??9
9??-ni????????n?? D9= LRi + a10
= 50,5+50(0,58)= 79,5
EID= D9-D1= 79,5+269,5= 349,1
Tableau n° 12 : dépenses
journalières
Dépense s en $
|
ni
|
LR
|
xi
|
nixi
|
xi- x
|
(xi-x)2
|
ni(xi-x)2
|
ncc
|
Fréq
|
Fcc
|
1-50
|
74
|
0,5-
|
25
|
1 850
|
-20,83
|
433,89
|
32 107,8
|
74
|
0,77
|
0,77
|
|
|
50,5
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
51-100
|
13
|
50,5-
|
75
|
975
|
29,17
|
850,89
|
11 061,5
|
87
|
0,14
|
0,91
|
|
|
100,5
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
101-150
|
3
|
100,5-
|
125
|
375
|
79,17
|
6 267,89
|
18 803,6
|
90
|
0,03
|
0,94
|
|
|
150,5
|
|
|
|
|
7
|
|
125
|
125
|
151-200
|
3
|
150,5-
|
175
|
525
|
129,17
|
16 684,8
|
50 054,6
|
93
|
0,03
|
0,97
|
|
|
200,5
|
|
|
|
9
|
7
|
|
125
|
25
|
201$-+
|
3
|
200,5-
|
225
|
675
|
179,17
|
32 101,8
|
96 305,6
|
96
|
0,03
|
1
|
|
|
250,5
|
|
|
|
9
|
7
|
|
125
|
|
|
96
|
|
|
4 400
|
|
|
208 333,
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
44
|
|
|
|
Source : nos investigations
Calcul de la moyenne, la variance et l'écart
type
X = ?ni??i
n
|
= 4 400
96
|
= 45,83
|
S2= ?(??i-X)ni = 208 333,44
n-1 95
= 2 192,98
S=
??
-ni????????n??
Me = LRi + a2
= 0,5 + 50(0,65) = 33
96
2
= 0,5 + 50
niMe
74
- 0
??
Q1 = LRi + ai
4 -n
????????n??
= 0,5 + 50
= 0,5+50(0,32) = 16,5
ni?? 1
96
- 0
4
74
v?(??i-X)ni = 46,83 n-1
Calcul du mode, médiane et Q1, Q3, D1, D9, EIQ et
EID
Mo= LRi + a ??1
??1+??2
|
= 0,5 + 50 74-0
74+(74-13)
|
= 0,5 + 50(0,55) = 28
|
- 43 -
Q3 = LRi + a
|
3?? -????????????????
4
??????3
|
= 0,5 + 50
|
3.96
4
|
0
|
= 0,5+50(0,97) = 49
|
74
|
|
EIQ= Q3-Q1= 49-16,5= 32,5
D1= LRi + a10
?????? 1
=0,5+50
= 0,5+50(0,13)= 7
??
-?????????????? ??
96
-0
10
74
9?10 ? -????????????????
D9= LRi + a
=50,5+50
= 50,5+50(0,95)= 98
9.96 74 10
13
??????9
EID= D9-D1= 98-7= 91
Tableau n° 14 : recettes
journalières
recettes en $
|
ni
|
LR
|
xi
|
Nixi
|
xi- x
|
(xi-x)2
|
ni(xi-x)2
|
Ncc
|
fréq
|
Fcc
|
1-50
|
76
|
0,5-
|
25
|
1
|
-17,71
|
313,64
|
23 836,64
|
76
|
0,79
|
0,79
|
|
|
50,5
|
|
900
|
|
|
|
|
|
|
51-100
|
12
|
50,5-
|
75
|
|
32,29
|
1 042,64
|
12 511,68
|
88
|
0,125
|
0,915
|
|
|
100,5
|
|
900
|
|
|
|
|
|
|
101-
|
4
|
100,5-
|
125
|
|
82,29
|
6 771,64
|
27 086,56
|
92
|
0,041
|
0,956
|
150
|
|
150,5
|
|
500
|
|
|
|
|
|
|
151-
|
2
|
150,5-
|
175
|
|
132,29
|
17 500,64
|
35 001,28
|
94
|
0,021
|
0,977
|
200
|
|
200,5
|
|
350
|
|
|
|
|
|
|
201$-+
|
2
|
200,5-
|
225
|
|
182,29
|
33 229,64
|
66 459,24
|
96
|
0,021
|
1
|
|
|
250,5
|
|
450
|
|
|
|
|
|
|
|
96
|
|
|
4
|
|
|
164 895,4
|
|
1
|
|
|
|
|
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Source : nos investigations
Calcul de la moyenne, la variance et l'écart
type
X = ?????????
??
|
=
|
4 100
|
= 42,71
|
96
|
S2= ?(????-X)????= 164 895,4
??-1 95
= 1 735,74
S= v ?(????-X)????
??-1 = 41,66
Calcul du mode, médiane et Q1, Q3, D1, D9, EIQ et
EID
Mo= LRi + a ??1
??1+??2
|
= 0,5 + 50 76-0
76+(76-12)
|
= 0,5 + 50(0,54) = 27,5
|
-0
= 0,5 + 50
????????
96
2
76
??
-????????????????
Me = LRi + a2
= 0,5 + 50(0,63) = 32
9.96
76
10
12
- 44 -
EIQ=Q3-Q1=25,5-16,5=9
EID= D9-D1= 94-7= 87
??
4 -??????????????
Q1 = LRi + a??
= 0,5 + 50
= 0,5+50(0,32) = 16,5
?????? 1
3??-?????????????? ??
Q3 = LRi + a4
??????3
= 0,5+ 50
= 0,5+50(0,95) = 48
D1= LRi + a10
?????? 1
=0,5+50
=0,5+50(0,13) = 7
??
-?????????????? ??
9??-???????????????? D9= LRi + a10
= 50,5+50
= 50,5+50(0,87)= 94$
??????9
96
-0
4
76
3.96
4
-0
76
96
-0
10
76
|
|