2.1.1.- Objectifs et mesures relatifs à la
natalité et à la fécondité
À travers le document de politique de population
élaboré dans les années 80, le gouvernement s'était
fixé pour objectif en matière de natalité et de
fécondité de réduire le niveau de telle sorte que le taux
brut de natalité puisse passer de 36 pour 1000 à 20 pour 1000 en
l'an 2000 et le nombre moyen d'enfants nés vivants de 5,48 à 3
enfants par femme.
Il était prévu aussi que soit accordée
une attention particulière à la diminution du niveau de la
fécondité des femmes en milieu rural. Concernant cette
catégorie, le gouvernement s'était proposé de
réduire le nombre moyen d'enfants nés vivants de 6,16 à
3,40 enfants par femme rurale en l'an 2000, soit une réduction de 45 %
en une vingtaine d'années.
En milieu urbain, le nombre d'enfants nés vivants
devait passer de 3,97 à 2,40 enfants en l'an 2000, soit une
réduction de 40 %.
En ce qui concerne les mesures, le gouvernement avait
prévu de ne pas avoir recours à la coercition pour parvenir
à réduire le taux de natalité, mais plutôt comptait,
à travers certains programmes, de fournir à chaque couple, sur
toute l'étendue du territoire de la République, les moyens
d'assurer la régulation des naissances.
D'une manière plus détaillée, on peut
citer dans l'éventail des mesures prévues :
1. La mise en oeuvre de programme de protection
materno-infantile et de planification familiale en vue de faire passer le
pourcentage de femmes utilisant la contraception de 25 % à 60 % en l'an
2000 ;
2. La promotion de l'allaitement maternel ;
3. Amendement de la loi sur l'avortement pour permettre aux
femmes souhaitant le pratiquer de bénéficier des facilités
offertes par les hôpitaux et les cliniques.
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En considérant la stratégie gouvernementale pour
réduire le taux de natalité et le taux de
fécondité, il y a lieu de constater que, si effectivement les
mesures envisagées n'étaient pas de nature contraignante, elles
n'étaient pas non plus de nature incitative. Le fait de mettre en place
des programmes ne signifie nullement que les concernés vont trouver de
l'intérêt pour s'y adhérer. Avant tout, le choix d'avoir un
certain nombre d'enfants, comme évoqué
précédemment, est lié à des considérations
d'ordre économique. Pour porter les familles à modifier leurs
décisions préalables, des mesures incitatives d'ordre
économique ne devaient pas être négligées.
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