République Algérienne Démocratique
et Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Université A.MIRA-BEJAIA Faculté des
sciences exactes Département physique
Mémoire de fin de cycle
En vue de l'obtention du diplôme de Master
Filière : physique
Option : physique des matériaux
Thème
Caractérisation structurale et de
photoluminescence des nanopoudres YPO4 synthétisées par la
voie sol-gel dopées aux ions Pr3+
Présenté par : Mr Mebarki
lamine
Mémoire Soutenu le : 29 /09/2021 devant le Jury
composé de :
Nom et Prénom
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Grade
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Mr Souici Abdelhafid
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professeur
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Univ.de Bejaïa
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Président
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Mr Ouhenia salim
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professeur
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Univ.de Bejaïa
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Examinateur
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Mr Kahouadji badis
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MCB
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Univ.de Bejaïa
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Encadrent
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Mr Lamiri lyes
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MCB
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Univ.de Bejaïa
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Co-encadrent
|
Année Universitaire : 2020/2021
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Remerciements
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Mes remerciements vont tout premièrement à
dieu tout puissant pour la volonté, la santé et la patience
qu'il m'a donné pour terminer ce travail.
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Je tiens à exprimer mes profondes reconnaissance
à tous ceux et celles qui m'ont aidé de près ou de loin
à finaliser ce modeste travail en particulier ; mon promoteur
Monsieur
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KAHOUADJI B et mon Co-promoteur Monsieur Lamiri L
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Qui m'ont encouragé et dirigé durant la
réalisation de ce mémoire.
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Je tiens également à remercier la commission
de jury d'avoir accepté d'examiner et de juger ce modeste
travail.
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Enfin, mes remerciements chaleureuses aux enseignants du
département de physique qui ont déployé leurs efforts
pour assurer une formation
|
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Aussi complète.
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Dédi aces
Je dédie ce modeste travail à mes très
chers parents en reconnaissance de leur gratitude encouragement durant toute ma
période de formation, et d'avoir donné tous les moyens pour
réussir. Je ne peux les remercier assez pour tous ce qu'ils font pour me
donner un meilleur avenir.
Et que Dieu me les gardes.
A mes chers frères et ma chère
soeur
A mes oncles
Mon ami radwan
Je n'oublie pas mes collègues de la promotion avec qui
j'ai partagé de bons moments : adrar faycaÿ bara anis,
benkhanouche zoubir, tahrat youva, Moussouni youcef. AIT
MEBROUK Lamine.
A mes amis (es) et toutes les personnes qui me connaissent et
dont je n'ai pas cité leurs noms.
|
|
Liste des figures
Chapitre I : Généralités et
revue bibliographique
Figure I.1 Mine d'Ytterby ( Près de
Stockholm).(a)-Yttrium, (b)- Johan Gadolin. 3
Figure I.2 Présentation des
éléments de terres rares dans le tableau périodique. 4
Figure I.3 Dépendance radiale de la
densité de probabilité de présence des électrons
externes de l'ion
Eu2+. 6
Figure I.4 Eclatement des niveaux de la
configuration 4fn sous l'effet de différentes interactions
8
Figure I.5 Diagramme énérgitique
de l'ion Pr3+ dans la matrice YPO4 9
Figure I.6 Mecanisme de la photoluminescence
10
Figure I.7 Principe d'utilisation d'un
matériau scintillateur 11
Figure I.8 Principe de fonctionnement de la
gamma-caméra 13
Figure I.9 Système de la tomographie X
.13
Figure I.10 Principe de l'exploration
géophysique 14
Figure I.11 (a)Minéral Monazite
(CePO4),(b) Minéral Xenotime (YPO4) 15
Figure I. 12 (a) Structure de la Monazite, (b)
Polyèdre de coordination de l'ion terre rare dans la
structure monazite 16
Figure I.13 Structure de la Monazite 16
Figure I.14 (a) : Structure cristalline de YPO4
(tétragonal), (b) : Les représentations polyédriques de
PO4 (tétraèdre) et YO8 (dodécaèdre)
17
Chapitre II : Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
Figure II.1 Différentes étapes du
protocole de synthèse par la voie solide des poudresYPO4
:Pr3+... 20
Figure II.2 Différentes étapes du
protocole de synthèse des poudresYPO4 : Pr3+ par la
méthode
hydrothermale 21
Figure II.3 Schéma représentant
les différentes étapes du procédé sol-gel 23
Figure II.4 Séchage du gel
polymérique sous différentes conditions 24
Figure II.5 Différents assemblages
possibles des amas polymériques suivant le type de catalyse 26
Figure II.6 Photographie des précurseurs
utilisée dans la synthèse par voie sol-gel 29
Figure II.7 Photographie des précurseurs
utilisée dans la synthèse par voie sol-gel 29
Figure II.8 Différentes étapes de
synthèse des poudres YPO4:P3+ par le procédé
sol gel 31
Figure II.9 Photographie des poudres YPO4
:Pr3+ (1%.at) préparées au laboratoire physique de la
matière condensée (université de Bejaia) (a) Sans recuit
(b) Après un traitement thermique à T=
900°C pendant 4h. 32
Figure II.10 Diffractomètre de rayons X
de type Rigaku Mini flex-II diffractometer 33
Figure II.11 Exemple d'un traitement du spectre
DRX d'une poudre du YPO4 : Pr3+ 34
Figure II.12 Appareil d'analyse thermique
(TGA-DTA) de type SETARYS SETSYS Evolution 1750
36
|
|
Figure II.13 Photographie du spectromètre
infrarouge de type Prekin Elmer « spectrum two »
|
37
|
Figure II.14 Spectres d'excitation (a) et
d'émission (b) de la matrice YPO4 :Pr3+
38
|
|
Figure II.15 Photographie des
spectromètres de photoluminescence
|
.38
|
Chapitre III : Caractérisation structurale
et spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
Figure III.1 Diffractogrammes des rayons x des
échantillons témoins 40
Figure III.2 Spectres d'excitation et
d'émission de la poudre YPO4 :Pr3+ (1%.at) 42
Figure III.3 Diffragtogrammes x des nano-poudres
YPO4 :Pr3+ (x at%) calcinées à 900°C pendant
4h
43 Figure III.4 Spectres d'excitation de la
fluorescence des naopoudres YPO4 :Pr3+ (x at%) pour une
ëem = 260 nm 45 Figure III.5 Spectres
d'émission de la fluorescence des poudres YPO4 :Pr3+ (x at%)
sous excitation à
230 nm et un schéma explicatif des transitions
observées 46 Figure III.6 Spectres d'émission
de la fluorescence 1D2-3H4 des nanopoudres YPO4
:Pr3+ (x %. at)
sous à 230 nm 47
Figure III.7 Représentation
schématique de phénomène PCE 48
Figure III.8 Spectres d'excitation des poudres
YPO4 :Pr3+ (x at%) sous émission à 588 nm 49
Figure III.9 Spectres d'émission des
poudres YPO4 :Pr3+ (x at%) sous excitation à 449 nm et un
schéma explicatif des transitions intraconfigurationnelles
50
Figure III.10 Variation de l'intensité de
la fluorescence 1D2 ? 3H4 en fonction du taux de dopage
en
ions Pr3+ dans les nanopoudres YPO4 sous excitations
Vis 51
Figure III.11 Thérmogrammes ATG et ATG
d'un xerogel YPO4 : Pr3+ (0.1 %. at) 52
Figure III.12 Diffrctogrammes x des poudres YPO4
calcinées à différèrent température 56
Figure III.13 Evolution de la taille moyenne des
cristallites et du volume de la maille en fonction de
la température du traitement thermique
58 Figure III.14 Spectres FTIR des nanopoudres YPO4
:Pr3+ (0.1%. at) recuite à différentes
température
59 Figure III.15 Spectres d'excitation des
nanopoudres YPO4: Pr3+ (0.1 %.at) calcinées à
différentes
températures sous émission UV 61 Figure
III.16 Spectres d'émission des nanopoudres YPO4:
Pr3+ (0.1 %.at) calcinées à différentes
températures sous excitation UV 62 Figure
III.17 Spectres d'excitation des nanopoudres YPO4: Pr3+
(0.1 %. at) calcinées à différentes
températures sous émission Vis 63 Figure
III.18 Spectres d'émission des nanopoudres YPO4:
Pr3+ (0.1 %.at) calcinées à différentes
températures sous excitation Vis 64
Liste des tableaux
Chapitre I : Généralités et
revue bibliographique
Tableau I.1 Configuration électronique
des lanthanides et leurs ions trivalents 5
Tableau I.2 Termes et multiples spectroscopiques
de l'ion Pr3+ 9
Tableau I.3 Paramètres optiques et
cristallographiques de la matrice YPO4 18
Chapitre II : Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
Tableau II.1 Produits chimiques utilisés
pour la synthèse des poudres YPO4 28
Tableau II.2 Poudres YPO4 :Pr3+
élaborée avec différents paramètres de
synthèse ..32
Chapitre III : Caractérisation structurale
et spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
Tableau III.1 Paramètres
cristallographiques des échantillons témoins 40
Tableau III.2 Paramètres
cristallographiques des nanopoudres YPO4 :Pr3+ (x %.at) 44
Tableau III.3 Evolution des paramètres
cristallographiques et de la microstructure en fonction de la
température de recuit 57
Table des matières
Remerciements Dédicaces
Liste des figures Liste des tableaux
Introduction générale
|
...1
|
Références
bibliographiques
|
|
Chapitre I : Généralités et
revue bibliographique
|
|
I.1. Introduction
|
3
|
I.2.Présentation des terres rares
|
3
|
I.2.1 Bref historique
|
3
|
I.2.2 Définition
|
4
|
I.2.3 Spécificité des terres rares
|
5
|
I.2.4. Niveaux d'énergie des ions terres rares
|
7
|
I.2.5. Ion actif Pr3+
|
8
|
I.3 La luminescence
|
10
|
I.4 Matériaux luminescents
|
11
|
I.5. Applications des matériaux scintillateurs
|
12
|
I.5.1. L'imagerie médicale
|
12
|
I.5.2. Exploration géophysique
|
13
|
I.6. Orthophosphates des terres rares (LnPO4)
|
14
|
I.6.1 Aspects géologiques
|
14
|
I.6.2. Aspects structuraux
|
15
|
I.6.2.1 La structure Manazite
|
15
|
I.6.2.2 La structure Xenotime
|
16
|
I.7. Propriétés de la matrice YPO4
|
18
|
Références bibliographiques
Chapitre II : Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
II.1. Introduction 19
II.2. Méthodes de synthèse des orthophosphates
d'yttrium 19
II.2.1. La réaction à l'état solide `'Voie
sèche» 19
II.2.2. La chimie douce `'Voie sèche» 21
II.2.2.1 La méthode hydrothermale 21
II.2.2.2 La Méthode sol-gel 22
a.Principe de la méthode 22
b.Mécanismes réactionnels 24
c.Paramètres influents sur la cinétique des
réactions 26
d.Avantages de la méthode sol gel 27
II.3 Synthèse des poudres YPO4 :Pr3+ 28
II.3.1 Précurseurs et matériels utilisés
pour la synthèse 28
II.3.2 Protocole de synthèse 30
II.4.Techniques expérimentales de Caractérisation
32
II.4.1. Caractérisation Structurale 33
II.4.1.1. Diffraction des Rayons X (DRX) 33
II.4.1.2. Analyse thermogravimétrique (ATG) 35
II.4.1.3. Spectroscopie infrarouge à transformée de
Fourrier (FT-IR) 36
II.4.2. Caractérisation de photoluminescence 37
Références bibliographiques
Chapitre III : Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
III.1 Introduction 39
III.2. Validation du protocole expérimental 39
III.2.1 Caractérisation structurale 39
III.2.2 Spectroscopie de photoluminescence 41
III.3 Effet de la concentration 43
III.3.1 Analyse DRX 43
III.3.2 Spectroscopie de photoluminescence 44
III.3.2.1 Transition interconfigurationnelles
4f2--4f15d1 44
a.Spectres d'excitation 44
b.Spectres d'émission 45
III.3.2.2 Transition intraconfigurationnelles
4f2--4f15d1 49
a.Spectre d'excitation 49
b.Spectre d'émission 50
III.4 Effet de la température de recuit 52
III.4.1 Caractérisation structurale 52
III.4.1.1 Analyse thermique ATG 52
III.4.1.2 Analyse DRX 53
III.4.1.3 Analyse infra-rouge FTIR 59
III.4.2 Spectroscopie de photoluminescence 60
III.4.2.1 Transitions interconfigurationnelles
4f2--4f15d1 60
a.Spectres d'excitation 60
b.Spectres d'émission 61
III.4.2.2 Transitions intraconfigurationnelles
4f2--4f2 63
a.Spectre d'excitation 63
b.Spectre d'émission 63
Références bibliographiques
Conclusion générale
65
Annexe
Introduction générale
Introduction générale
Le monde des nanomatériaux luminescents a reçu
une grande attention de la part de la communauté scientifique, ceci est
dû à la demande sans précédent sur les
détecteurs de rayonnements ionisants (rayons X et ã) suite aux
exigences imposées par les techniques modernes dans les
différents domaines : L'imagerie médicale nucléaire
(tomographie par émission à positons ( PET),Gamma camera....) ,
la physique des hautes énergies, l'inspection de la
sécurité, les applications spatiales, l'exploration
géophysique.
Un scintillateur est un matériau luminescent
(intrinsèque ou extrinsèque) capable de convertir en
lumière visible ou proche du visible l'énergie reçue sous
forme de radiations ionisantes de type rayons X, ã par exemple .La
lumière émise par le scintillateur peut ensuite être
détectée par un photomultiplicateur ou une photodiode et
transformée en signal électrique, ce qui permet de quantifier
l'énergie incidente absorbée par le scintillateur. Les
technologies modernes nécessitent des caractéristiques des
scintillateurs plus efficaces à ceux livrées par les
traditionnels, notamment en termes d'efficacité quantique, de
réponse temporelle, de stabilité mécanique et chimique et
de résistance au rayonnement.
Au cours des deux dernières décennies, une forte
activité de recherche a donné lieu à la formulation de
nouveaux scintillateurs à base d'hôtes d'oxyde complexes
dopées aux ions Ce3+ et Pr3+. Ces matériaux
présentent des émissions dipolaires électriques 5d-4f
efficaces et relativement rapides (20-70 ns) dans une large gamme spectrale
(350-600 nm) [1-2].
La découverte du premier scintillateur ultra-rapide
à base de phosphate CeP5O14 [13], dont l'émission 5d?4f de l'ion
Ce3+ se situe dans UV avec une durée de vie de l'ordre 12ns,
a ouvert la voie à l'étude des phosphates des terres rares dans
le cadre des recherches sur les matériaux scintillateurs denses et
rapides émettant dans VUV pour la détection de rayons ã ou
de particules de hautes énergies [3-4]. Dans ces dernières
années, un intérêt particulier a été
porté sur un groupe très spécifique des matériaux
scintillateurs à base des phosphates qui sont les scintillateurs
à base des orthophosphates de lanthanides LnPO4 (Ln=Lanthanide)
dopés aux ions terres rares TR3+, ce type de matériaux
présente des propriétés physiques et chimiques excellentes
ce qui les rendre des bons candidats pour le développement des nouveaux
matériaux scintillateurs efficaces [5-6].
Actuellement, de nombreuses études ont
été focalisées sur le développement des
méthodologies de la synthèse des luminophores nanocristallins
[7-8] pour améliorer les propriétés structurales et
optiques de ces matériaux, car de différentes études ont
démontré que les propriétés optiques sont
significativement affectées par la morphologie, la structure
Physique des matériaux 1
Introduction générale
cristalline, la taille des particules et la pureté des
matériaux luminescents. Différentes méthodes de
synthèse ont été utilisées pour synthétiser
les orthophosphates de lanthanides : la réaction à l'état
solide [9], sol gel [10-11], précipitation [12-13], hydrothermale
[14-15].
Le travail présenté dans ce mémoire est
consacré à l'étude des propriétés
structurales et de photoluminescence des nano-poudres des orthophosphates
d'Yttrium (YPO4) dopée aux ions du praséodyme ( Pr3+)
synthétisées par un protocole expérimental basé sur
la méthode sol-gel.
L'objectif principal de notre travail est l'étude de
l'effet de concentration en ions Pr3+ et l'effet de la
température de recuit sur les propriétés structurales et
photoluminescence des nanopoudres YPO4. Dans le cadre de cette étude
diverses techniques de caractérisation structurales et de
photoluminescence ont été utilisées : XRD, TGA-DTA, FT-IR,
Spectroscopie de photoluminescence PL.
La présentation de ce travail est organisée en
trois parties.
Le premier chapitre est consacré description des
éléments terres rares, ainsi à la présentation des
matériaux luminescents d'une manière générale et en
concentrant particulièrement sur les matériaux scintillateurs
dopés aux ions terres rares. La suite de cette partie est relative
à la description de la matrice YPO4 en se basant sur leurs
propriétés physiques et cristallographiques.
Le deuxième chapitre est dédié à
la présentation des différentes méthodes de
synthèses des nano-poudres YPO4 ,en mettant l'accent sur la
méthode de sol gel où nous avons donné un bref rappel sur
la chimie du procédé sol-gel, le protocole d'élaboration
des nano-poudres YPO4. Ce chapitre s'intéresse également à
la présentation des différentes techniques de
caractérisation utilisées.
Le dernier chapitre est consacré à la
présentation et l'analyse de l'ensemble des résultats obtenus
après la caractérisation des nano poudres YPO4
:Pr3+.
Enfin, le travail se termine par une conclusion
générale et perspective.
Physique des matériaux 2
Références bibliographiques
Rréférences
bibliographiques
[1] J.M. Ogiego, and al, Luminescence and Energy Transfer in
Lu3Al5O12 Scintillators Co-Doped with Ce3+ and Tb3+,
Journal of Physical Chemistry A, 116(2012) 8464- 8474.
[2] C.W.E.V. Eijk, Inorganic scintillators in medical
imaging, Physics in Medicine and Biology, 47(2002)85.
[3] W.W. Moses, M.J.Weber, S.E. Derenzo, D.Perry, P.Berdahl
.Schwarz,U.Sasum ,L.A. Boatner, Proceedings of the International Conference on
inorganic scintillation and their applications(1997)358.
[4] J. Becker, J. Y. Gesland, N. Yu , Kirikova , J. C.
Krupa,V. N. Makhov, Mrunne,M. Quereffelec,T. V Uvarova, G. Zimmerer, J. Alloys
Comp,275-277,1998,205.
[5] C.L. Melcher, Perspectives on the future development of
new scintillators, Nuclear Instruments and Methods in Physics Research A537
(2005) 6-14.
[6] Y. Zhou , D. D. Jia , L. A. Lewis , S. P. Feofilov , R.
S. Meltzer, Deep UV emitting scintillators for alpha and beta particle
detection, Nuclear Instruments and Methods in Physics Research A 633 (2011)
31-35.
[7] P.P. Fedorov, Nanofluorides, Journal of Fluorine
Chemistry, 132 2011) 1012-1039.
[8] N.Clavier Podor, R. Dacheux, Crystal chemistry of the
monazite structure, Journal of the European ceramic Society, 31 (2011)
941-976.
[9] A. Yoshikawa, and al., Energy Transfer to
Pr3+Ions in Pr: Lu3Al5O12 (LuAG) Single Crystals, IEEE Transactions
on Nuclear Science, 55(2008) 1372-1375.
[10] Mikail,Solid state reactions of alkali chlorides with
acid tantalum phosphate, acid zirconium phosphate and vanadium oxyphosphate,
Solid state ionics,162-163(2003)197-202.
[11] K.Rajesh, P.Mukundan, High-surface area Nano crystalline
cerium phosphate through aqueous sol-gel route, Chem.Mater.
16(2004)2700-2705.
[12] J.M Nedelec, C. Mansuy,R. Mahiou,
J.Mol.Struct.,165(2003) 651-653.
[13] K. Riwotzki, H. Meyssamy, Handbook on the physics and
chemistry of rare earths: Optical spectroscopy, Chem., Int.Ed.Engl,
40(2001)573.
Références bibliographiques
[14] K. Riwotzki, H. Meyssamy, Liquid-phase synthesis of
doped nanoparticles: colloids of luminescencing LaPO4:Eu3+ and
CePO4:Tb3+ particles with a narrow particle size distribution,
J.Phys.Chem.B, 104 (200) 2824-2828.
[15] Y.P.Fang, A.W.Xu, synthesis and characterization of
single-crystal lanthanide orthophosphate nanowires, J.Am.Chem.Soc. 125(2003)
16025-16034.
Chapitre I : Généralités
et revue bibliographique
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
I.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons
présenter les éléments des terres rares en donnant leurs
propriétés spécifiques, ensuite nous
présenterons de façon générale les matériaux
luminescents en nous attachant plus particulièrement aux
matériaux scintillateurs dopés aux ions terres rares.
Les différentes applications seront présentées et
la matrice retenu dans le cadre de notre étude sera décrite
notamment d'un point de vue structural.
I.2.Présentation des terres rares I.2.1 Bref
historique
Les terres rares ont été découvertes pour
la première fois en 1794 dans la gadolinite d'Ytterby près de
Stockholm par Johan Gadolin (1760-1852) [1]. Il leur
donna le nom d'yttria; elles contenaient essentiellement l'Yttrium qui est le
premier élément chimique du groupe des terres rares, on
désigne sous ce vocable Terres Rares «un certain nombre de
sesquioxydes difficilement réductibles et dont les
propriétés chimiques différent extrêmement peu»
[2]. A ce titre, M.G. Urbain a écrit en 1900 :
«Et encore, que d'efforts et de patience faut-il déployer pour
arriver à n'isoler que quelques-unes de ces substances !» [3].
L'histoire de la découverte du néodyme est un exemple de ces
difficultés.
Figure I.1. Mine d'Ytterby ( Près de
Stockholm).(a)-Yttrium, (b)- Johan Gadolin
[2].
Physique des matériaux 3
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
I.2.2 Définition
Les « Terres Rares TR » ou en anglais
`'Rare Earth RE», comme leur nom l'indique, sont
formées de deux mots dont « terres » le terme qui
désigne des oxydes réfractaires au feu, et « rares »
car les chimistes ont qu'elles se présentent en petites quantités
dans le monde.
Les éléments de terres rares (RE ou TR)
regroupent de 17 éléments chimiques (métalliques)
présents dans le tableau périodique, figure I.2. Ce groupe est
formé des 15 lanthanides allant dans la classification périodique
de Lanthane (Z=57) au Lutécium (Z=71) qui sont classés en deux
sous-groupes :
? Du Lanthane(La) au Gadolinium (Gd) pour les terres rares
Cériques.
? Du terbium (Tb) au Lutécium (Lu) pour les terres
rares Yttriques, auxquels les chimistes ont ajouté deux
éléments Yttrium (Y, Z=39) et Scandium (Sc, Z=21) à cause
de leurs propriétés chimiques très voisines ainsi que leur
présence fréquente dans les mêmes minéraux [4,5].
Tableau périodique
Figure I.2. Présentation des
éléments de terres rares dans le tableau périodique
[4,5].
Physique des matériaux 4
Chapitre I Généralités et
revue bibliographique
|
|
I.2.3 Spécificité des terres rares
Le groupe des éléments terres rares
présentent une particularité contrairement aux autres atomes
concernant leurs configurations électroniques, les lanthanides se
caractérisent par le remplissage progressif de la couche interne 4f
après celui des couches externes 5s, 5p, 6s, tableau I.1.La
configuration électronique des atomes terres rares est réduite
à la présentation suivante :
[Xe] 4fn 5s2 5p6
5dm 6s2
Avec:
[Xe] : Configuration électronique du Xénon (Xe,
Z=54)
n=1, 2, 3 14 et m=0 ou 1
La configuration fondamentale des ions lanthanides à
l'état trivalent (Ln3+), état le plus courant, est
:
[Xe] 4fn-1
n variant de 1 pour le cérium à 14 pour le
lutécium
Tableau I.1. Configuration électronique
des lanthanides et leurs ions trivalents [6,7]
Elément Ln
|
Symbole
|
Z
|
Configuration électronique
|
Ln3+
|
ri pour n=6 A° [10]
|
ri pour n=9 A° [11]
|
Scandium
|
Sc
|
21
|
[Ar] 3d14s2
|
[Ar]
|
0.73
|
|
Yttrium
|
Y
|
39
|
[Kr] 4d15s2
|
[Kr]
|
0.892
|
|
Lanthane
|
La
|
57
|
[Xe] 5d16s2
|
[Xe]
|
1.061
|
1.22
|
Cérium
|
Ce
|
58
|
[Xe] 4f25d06s2
|
[Xe] 4f1
|
1.034
|
1.20
|
Praséodyme
|
Pr
|
59
|
[Xe] 4f35d06s2
|
[Xe] 4f2
|
1.013
|
1.18
|
Néodyme
|
Nd
|
60
|
[Xe] 4f45d06s2
|
[Xe] 4f3
|
0.995
|
1.16
|
Prométhium
|
Pm
|
61
|
[Xe] 4f55d06s2
|
[Xe] 4f4
|
0.979
|
1.14
|
Samarium
|
Sm
|
62
|
[Xe] 4f65d06s2
|
[Xe] 4f5
|
0.964
|
1.13
|
Europium
|
Eu
|
63
|
[Xe] 4f75d06s2
|
[Xe] 4f6
|
0.95
|
1.12
|
Gadolinium
|
Gd
|
64
|
[Xe] 4f75d16s2
|
[Xe] 4f7
|
0.938
|
1.11
|
Terbium
|
Tb
|
65
|
[Xe] 4f95d06s2
|
[Xe] 4f8
|
0.923
|
1.04
|
Dysprosium
|
Dy
|
66
|
[Xe] 4f105d06s2
|
[Xe] 4f9
|
0.903
|
1.03
|
Physique des matériaux 5
Chapitre I Généralités et
revue bibliographique
|
|
Holmium
|
Ho
|
67
|
[Xe] 4f115d06s2
|
[Xe] 4f10
|
0.894
|
1.02
|
Erbium
|
Er
|
68
|
[Xe] 4f125d06s2
|
[Xe] 4f11
|
0.881
|
1.00
|
Thulium
|
Th
|
69
|
[Xe] 4f135d06s2
|
[Xe] 4f12
|
0.869
|
0.99
|
Ytterbium
|
Yb
|
70
|
[Xe] 4f145d06s2
|
[Xe] 4f13
|
0.858
|
0.99
|
Lutécium
|
Lu
|
71
|
[Xe] 4f145d16s2
|
[Xe] 4f14
|
0.848
|
0.98
|
Les électrons 4f, impliques dans les transitions
donnant lieu à une émission optique, ne sont donc pas les
électrons de valence .La couche 4f des ions des terres rares
présente également une particularité intéressante :
son extension spatiale est moins importante que les deux couches 5s et 5p qui
lui sont pourtant inférieures en énergie (Figure I.3). Ce
confinement de l'orbital 4f est d'autant plus important que l'on avance dans la
série des lanthanides. On parle de contraction lanthanidique. Les
électrons de la couche 4f sont donc protégés des
influences électrostatiques extérieures et du champ cristallin.
Ce blindage électrostatique explique aussi la réactivité
chimique peu différenciée des lanthanides et les
difficultés de séparation et de purification qui en ont longtemps
résulté.
Figure I.3. Dépendance radiale de la
densité de probabilité de présence des électrons
externes
de l'ion Eu2+ [8].
Physique des matériaux 6
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
I.2.4. Niveaux d'énergie des ions terres rares
Les ions des terres rares sont des ions optiquement actifs, ils
sont caractérisés par deux types de transitions
électroniques :
? Transitons intraconfigurationnelles :
4fn---4fn.
? Transitions interconfigurationnelles
: 4fn---4fn-1d.
Une transition électronique suit également des
règles de sélection; La première règle de
sélection est que les transitions entre états de même
parité sont interdites. En d'autres termes, les transitions f-f pures
sont interdites, mais des transitions telles que s-p, p-d ou d-f seraient
permises.
Les règles de sélection ne sont pas
rigoureusement respectées. En particulier, ce sont
généralement des bandes f-f en principe interdites selon la
règle de Laporte qui donnent aux complexes leurs couleurs
caractéristiques. Les raisons de cette relaxation des règles de
sélection sont les suivantes :
? Interaction colombienne (répulsion
électronique).
? Couplage Spin-Orbite.
? Champ cristallin.
? Couplage vibronique.
Physique des matériaux 7
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
La figure I.4 présente les différentes interactions
conduisant à l'éclatement des configurations 4fn des
ions terres rares.
Terme 2S+1L
10-3 Cm-1
10-4 Cm-1
Couplage Spin-Orbite
Configuration 4fn-15d
Champ cristallin
Sous niveau Stark
Multiple 2S+1LJ
10-2 Cm-1
Répulsion électronique
Energie (Cm-1)
Configuration 4fn
Figure I.4 Eclatement des niveaux de la
configuration 4fn sous l'effet de différentes
interactions [9].
I.2.5. Ion actif Pr3+
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons proposé
l'étude des nanopoudres d'YPO4 dopées Aux ions du
Pr3+. En effet, il est nécessaire de donner les
différents niveaux d'énergie de ces Ions actifs. Les niveaux
d'énergie des ions terres rares (TR3+) ont été
reportés de façon générale dans le diagramme bien
connu de Dieke [10].
L'ion Pr3+ possède une configuration
éléctronique dont la couche 4fn contient deux
éléctrons qui sont caractérisés par les nombres
quantiques orbitaux et de spin suivants : l1=l2=3 et s1=s2=1/2) ; dans ce cas
les nombres quantiques orbitaux et de spin totaux sont :
L=0,1,2,3,4,5,6 S=0,1
Physique des matériaux 8
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
Le tableau I.2 ci-dessous récapitule les termes
spectroscopiques 2S+1L et les multiples 2S+1Lj de l'ion
Pr3+ ; le principe de Pauli impose le choix de L et S de la
même parité.
Tableau I.2. Termes et multiples
spectroscopiques de l'ion Pr3+ [7].
L
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
S
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
2S+1L
|
1S
|
3P
|
1D
|
3F
|
1G
|
3H
|
1I
|
2S+1Lj
|
1S0
|
3P0
|
3P1
|
3P2
|
1D2
|
3F2
|
3F3
|
3F4
|
1G4
|
3H4
|
3H5
|
3H6
|
1I6
|
g( 2S+1Lj)
|
1
|
1
|
3
|
5
|
5
|
5
|
7
|
9
|
9
|
9
|
11
|
13
|
13
|
La figure I.5 représente les niveaux d'énergie de
la configuration 4fn de l'ion Pr3+.
Transitons
interconfigurationnelles
X 103 (Cm-1)
Transitons
intraconfigurationnelles
8
4
0
43050 Cm-1
1S0
4f15d
40
3P2
3P1-
1I6
3P0
1D2
1G4
3F4-
3F3
3H6-
3F2
3H5
3H4
Figure I.5. Diagramme énérgitique
de l'ion Pr3+ dans la matrice YPO4 [11].
Physique des matériaux 9
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
I.3 La luminescence
La luminescence est définie comme étant
l'émission de tout rayonnement électromagnétique visible,
ultraviolet ou infrarouge sous excitation externe [12], Le terme luminescence
fut inventé par le physicien Allemand Eilhard Wiedemann
en 1881, à partir du mot latin `'lumen», signifiant lumière
[13].Selon la nature de l'excitation, on distingue plusieurs type de
luminescence :
· Photoluminescence.
· Cathodoluminescence.
· Electroluminescence.
· Chimiluminescence.
· Bioluminescence.
· Thermoluminescence.
La photoluminescence est le seul type de luminescence qui sera
présenté dans notre travail. Dans ce type de la photoluminescence
c'est les photons (visible-Ultraviolet) qui sont les responsables de la
luminescence. La figure I.6 représente d'une manière
générale le mécanisme de la photoluminescence.
État excité
État
excité intermédiaire
Excitation
Absorption
Fluorescence
Phosphorescence
État fondamental
Figure I.6. Mécanisme de la
photoluminescence [12].
Physique des matériaux 10
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
I.4 Matériaux luminescents
Les matériaux luminescents, également
appelés luminophores, sont des matériaux inorganiques
essentiellement solides constitué par un réseau hôte,
habituellement dopée avec des impuretés (un centre
émetteur) ; l'absorption de l'énergie de l'excitation a lieu soit
par le réseau hôte ou intentionnellement par les ions dopants.
Dans la plupart des cas, l'émission a lieu par les ions dopants
introduire dans la matrice hôte dans ce cas sont appelés `'ions
activateurs» [7].
Les luminophores qui sont capable de convertir les
rayonnements et particules hautement énergétiques en les
convertissant en lumières ultra-violette, visible ou infra-rouge
détectable par un photodétecteur (photomultiplicateur, photodiode
ou caméra CCD), sont appelés les scintillateurs [14].
Figure I.7. Principe d'utilisation d'un
matériau scintillateur [14].
Les matériaux scintillateurs sont
généralement divisés en deux grandes familles :
? Les scintillateurs organiques :
Ces scintillateurs sont fabriqués à partir de
polymères liquides ou solides.
? Les scintillateurs inorganiques :
sont le plus souvent des cristaux semi-conducteurs ou isolants,
se présentent sous forme monocristalline ou polycristalline.
Physique des matériaux 11
Chapitre I Généralités et
revue bibliographique
|
|
On peut aussi regrouper les matériaux scintillateurs
selon le mécanisme de la scintillation en deux classes :
? Scintillateurs intrinsèques :
Dans lequel le centre de luminescence est créé par
la structure ou un défaut intrinsèque de l'hôte : CsI,
Bi4Ge3O12, CeF3, PbWO4, BaF2.
? Scintillateurs extrinsèques :
Dans lequel le centre de luminescence est une impureté
bien définie `'dopant» introduit dans un réseau
hôte.
Les performances des matériaux scintillateurs sont
liées aux différents paramètres [14] :
? La masse volumique (p) :
La probabilité d'interactions des photons de haute
énergie par unité de longueur du matériau
est liée à ce paramètre.
? Le rendement de scintillation :
Le rendement de scintillation, donné en photons/MeV,
correspond au nombre de photons de
scintillation émis suite à une excitation par un
photon d'énergie donnée.
? La longueur d'onde d'émission
(ë):
La longueur d'onde d'émission du matériau doit
correspondre au maximum de sensibilité du
photodétecteur désiré.
? La durée de vie d'émission
(t):
C'est le temps caractéristique du déclin
d'émission après absorption d'un photon de haute
énergie.
I.5. Applications des matériaux scintillateurs
Les matériaux scintillateurs sont utilisés dans
nombreux domaines tels que : l'imagerie médicale, l'exploration
géophysique, la physique des hautes énergies, la
sécurité dans les aéroports [15].
I.5.1. L'imagerie médicale
Les techniques d'imagerie médicale employant les
matériaux scintillateur sont nombreux : Gamma caméra, Tomographie
de rayon X.
? Les « gamma-caméras » ou
caméras à scintillation sont des appareils qui permettent aux
médecins nucléaires d'effectuer des « scintigraphies »,
examens qui fournissent des diagnostics détaillés sur le
fonctionnement de la thyroïde, du coeur, des poumons, et de bien d'autres
parties du corps ,figure I.8.
Physique des matériaux 12
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
Figure I.8. Principe de fonctionnement de la
gamma-caméra [15].
? Dans cette technique d'imagerie un tube de rayons X et un
détecteur (scintillateur + photodiode) solidaire tournant
instantanément et rapidement autour du patient, figure I.9.
Figure I.9. Système de la tomographie X
[15].
I.5.2. Exploration géophysique
Le principe d'exploration consiste de faire descendre une sonde
contenant des détecteurs (Scintillateurs + photomultiplicateurs) vers
les différentes formations géologiques, figure I.10.
L'exploration géophysique permet de localiser des couches
d'hydrocarbures ou de gaz
Physique des matériaux 13
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
Détecteurs
(PM + Scintillateurs)
Source y ou neutrons
Figure I.10. Principe de l'exploration
géophysique [15].
I.6. Orthophosphates des terres rares (LnPO4)
L'histoire géologique des composés
minéraux orthophosphates de terres rares montre qu'ils existent depuis
plusieurs millions d'années [16]. Ces composés remarquablement
stables ont conduit les chercheurs à les synthétiser, à
étudier leurs propriétés et à leur trouver des
applications.
I.6.1 Aspects géologiques
Dans la nature, il existe plus de 300 phosphates
minéraux classés en de nombreux groupes en fonction de
l'élément cationique les constituant [17]. Les phosphates de
terres rares sont les principaux minéraux contenant des terres rares
dans l'environnement naturel, ils représentent un petit groupe d'une
quinzaine de minéraux. Les plus connus sont la monazite (Fig.I.11.a)et
le xénotime (Fig.I.11.b).
Physique des matériaux 14
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
Figure I.11. (a)Minéral Monazite
(CePO4),(b) Minéral Xenotime (YPO4) [17,18].
I.6.2. Aspects structuraux
Les orthophosphates de terres rares, LnPO4, vont donc
être divisés en deux groupes sur la base de leur structure
cristalline :
? Les orthophosphates formés à partir des
éléments de la première moitié de la série
des lanthanides (Ln = La à Gd) ont une structure analogue
à la minérale monazite.
? Les orthophosphates formés moitié de la
série (Ln = Tb à Lu) vont cristalliser dans une
structure analogue à celle du xénotime.
I.6.2.1 La structure Manazite
La monazite cristallise dans un système monoclinique,
son groupe d'espace est P21/n (C2h5 n°14), cette
structure a été rapporté pour la première fois par
Monney [19].Dans cette structure l'élément terre rare est
coordiné à 9,cette coordinence forme un polyèdre qui peut
être décrit comme un pentagone interpénétrant un
tétraèdre. Ce polyèdre LnO9 est lié au
groupe phosphate PO4 par mise en commun de deux atomes d'oxygène, figure
I.12.
Physique des matériaux 15
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
Figure I.12. (a) Structure de la Monazite [20],
(b) Polyèdre de coordination de l'ion terre rare dans la structure
monazite.
I.6.2.2 La structure Xenotime
Les composés de type xénotime, cristallisent
dans le système tétragonal avec le groupe d'espace I41/amd
(D4h19 n°141) [21]. Ils contiennent 4 motifs par
maille dont la représentation est donnée en figure I.13. Le
lanthanide est coordiné à 8 atomes d'oxygène. Le
polyèdre résultant, LnO8, peut être décrit
comme deux tétraèdres orthogonaux
interpénétrés formant un dodécaèdre
déformé [22]. Le groupement phosphate forme aussi un
tétraèdre déformé.
Figure I.13. Structure de la Monazite [21].
Physique des matériaux 16
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
La figure I.14 représente la structure Monazite de la
matrice YPO4.
Figure I.14. (a) : Structure cristalline de YPO4
(tétragonal), (b) : Les représentations
polyédriques de PO4 (tétraèdre) et YO8
(dodécaèdre [22].
Physique des matériaux 17
Chapitre I Généralités et revue
bibliographique
|
|
I.7. Propriétés de la matrice YPO4
Les différentes propriétés structurales,
physiques et optiques de la matrice YPO4 sont résumées dans le
tableau I.3.
Tableau I.3. Paramètres optiques et
cristallographiques de la matrice YPO4 [22, 23, 24, 25].
|
YPO4
|
Structure
|
tétragonale
|
Groupe
d'espace (Schönfliess-Fedorov) (Hermann-Mauguin)
|
19
??4h
I41/amd
|
Symétrie locale
|
D2d
|
Paramètres de mailles (Å)
|
a =b= 6.882 c = 6.018
|
Densité (g/Cm3)
|
4.28
|
Energie maximale de phonon (cm-1)
|
1060
|
Bande interdite (ev)
|
8.3, 8.6
|
Propriété optique
|
uniaxe
|
Longueur d'onde de coupure (nm)
|
149
|
Indice de réfraction
|
1.72
|
Température de fusion (°C)
|
1600
|
Actuellement, les propriétés chimiques et physiques
de leurs analogues synthétiques en font des matériaux
d'intérêt technique, ils sont utilisés pour diverses
applications :
? le conditionnement de déchets nucléaires, en tant
que matrice de stockage [26].
? les matériaux composites, en tant qu'interface
fibre-matrice dans les composites à matrice céramique (CMC)
[27,28].
? les luminophores [29, 30, 31].
Physique des matériaux 18
Références
bibliographies
|
|
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Références
bibliographies
|
|
|
Chapitre II : Synthèse
des nanopoudres
YPO4:Pr3+et
techniques
expérimentales
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
|
|
II.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons
présenter d'une manière générale les
différents procédés de synthèse des
nanomatériaux à base des orthophosphates des lanthanides LnPO4
relevés dans la littérature , ensuite nous
détaillerons le protocole expérimental de la synthèse des
nanopoudres YPO4 :Pr3+ rentrent dans le cadre de notre
travaille. Nous conclurons ce chapitre en détaillant
les différentes techniques expérimentales utilisées pour
la caractérisation des nanopoudres préparées.
II.2. Méthodes de synthèse des
orthophosphates d'yttrium
Plusieurs voies de synthèse sont exploitées pour la
préparation des orthophosphates de terres rares. Deux grands types de
réactions sont en général utilisés :
? La réaction en phase solide (voie sèche)
? La chimie douce (Voie humide) : Cette méthode est
basée sur l'utilisation de plusieurs méthodes tels que : sol-gel
[1,2], précipitation [3, 4,5], et hydrothermal [6,7].
II.2.1. La réaction à l'état solide
`'Voie sèche»
Les orthophosphates de terres rares LnPO4 peuvent être
obtenus par voie sèche en utilisant les oxydes de terres rares Ln2O3 et
le phosphate d'ammonium (NH4)2HPO4 ou l'acide phosphorique comme réactif
de départ [8,9], Le mélange est soigneusement broyé de
manière à constituer une poudre homogène puis
chauffé à une température supérieure à
260°C pendant plusieurs heures [10]. Sous l'action de la chaleur, le
phosphate d'ammonium perd son eau à partir de 160°C et se
transforme en acides pyro-, poly- et métaphosphoriques ce qui permet
d'avoir des poudres avec des défauts de stoechiométrie dus
à la volatilisation d'une partie des réactifs à haute
température.
Physique des matériaux 19
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
|
|
Les différentes étapes de la synthèse des
poudres YPO4 :Pr3+ sont illustrées sur la figure II.1.
Ce mode de synthèse présente les avantages
d'être rapide et économique mais il présente
également certains inconvénients [11]:
? Nécessite un contrôle précis des
réactifs utilisés afin d'obtenir le composé final pur.
? Les températures de calcination sont très
élevées.
? La granulométrie des poudres synthétisées
n'est pas homogène.
Précurseurs
Broyage
Calcination à haute
Températures
Pr6O11, Y2O3, (NH4)HPO4
(Avec des quantités
stoechiométriques)
Mélange Homogène
Poudres
YPO4 :Pr3+ (x at. %)
Figure II.1. Différentes étapes du
protocole de synthèse par la voie solide des poudresYPO4 dopées
aux ions Pr3+
Physique des matériaux 20
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
|
|
II.2.2. La chimie douce `'Voie sèche» II.2.2.1
La méthode hydrothermale
Les réactions hydrothermales peuvent être
définies comme des réactions ou des transformations de
composés chimiques dans un système clos `'Autoclave», en
présence d'un solvant au-delà de sa température
d'ébullition [12], d'une manière générale, elle est
une technologie pour la cristallisation de matériaux directement
à partir d'une solution aqueuse, et grâce à un
contrôle approprié des variables thermodynamiques
(température, pression, composition, ...) [13]. Jusqu'à ces
dernières années, les solvants les plus utilisés
étaient les solutions aqueuses, d'où la dénomination
usuelle de "synthèse hydrothermale". Le développement des
solvants non aqueux, comme l'ammoniac liquide ou l'hydrazine, a conduit
à choisir le nom générique de "réactions
solvothermales" [14].
Les différentes étapes de la synthèse des
poudres YPO4 :Pr3+ par la méthode hydrothermale Sont
illustrées sur la figure II.2.
HNO3 acide nitrique
Précurseur
Agitation
Température à
160°C
Autoclave
Ajustement de PH
Lavage
Pr6O11, Y2O3, (NH4)HPO4 + solvant
Poudres YPO4 :Pr3+
NH4OH Ammonium
Physique des matériaux 21
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
Figure II.2. Différentes étapes du
protocole de synthèse des poudresYPO4 dopées aux ions
Pr3+ par la méthode hydrothermale.
Le développement de la méthode hydrothermale a
été remarquable, grâce à ses avantages par rapport
à d'autres méthodes classiques, certains de ces avantages
sont:
? On peut contrôler par voie hydrothermale la
morphologie et les dimensions des particules en utilisant des autoclaves
spécifiques.
? La synthèse hydrothermale est une méthode de
choix pour l'obtention de produit purs et bien cristallisés.
? Fonctionnement à basse température et une
meilleure cinétique de réaction.
II.2.2.2 La Méthode sol-gel a. Principe de la
méthode
Le procédé sol-gel est un processus de
polymérisation analogue à la polymérisation organique: en
partant de précurseurs moléculaires en solution, on aboutit
à un réseau d'oxyde via des réactions
d'hydrolyse-condensation.
Le terme sol-gel correspond à l'abréviation
«solution-gélification». Brièvement, un «sol»
est une suspension colloïdale d'oligomères dont le diamètre
est de quelques nanomètres seulement. Par la suite, on peut faire
évoluer ce «sol», par le biais de réactions chimiques,
en un réseau à viscosité infinie, appelé
«gel» [15].
A cette étape, il convient de définir les
principaux termes employés lorsque l'on étudie la chimie du
sol-gel [16]:
? Un sol est une dispersion stable
de particules colloïdales (1 à 1000 nm) au sein d'un liquide. La
taille des particules solides, plus denses que le liquide, doit être
suffisamment petite pour que les forces responsables de la dispersion ne soient
pas surpassées par la gravitation.
? Un gel est un réseau solide
tridimensionnel interconnecté, expansé au travers d'un milieu
liquide d'une manière stable. Si le réseau solide est
constitué de particules colloïdales, le gel est dit
`'colloïdal». Si la trame est
constituée d'unités chimiques macromoléculaires, le gel
est alors qualifié de `'
polymérique».
Physique des matériaux 22
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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Le principe de base du procédé sol-gel est donc
le suivant : une solution à base de précurseurs en phase liquide
se transforme en un solide par un ensemble de réactions chimiques
(hydrolyse et condensation), le plus souvent à température
ambiante, d'où le terme de chimie douce [17].
La transition du sol vers le gel peut donc s'effectuer soit en
déstabilisant une solution colloïdale ou en retirant le solvant
(apparition du phénomène d'agrégation), soit en initiant
une réaction de polymérisation au sein de cette solution [18-19].
Le passage par ces états intermédiaires sol et gel permet de
mettre en forme le matériau final selon l'application à laquelle
on le destine : poudres, fibres, films minces ou encore matériaux
massifs. Les différentes étapes conduisant à l'obtention
du matériau final sont schématisées à la figure
II.3 [20].
Physique des matériaux 23
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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Figure II.3. Schéma représentant
les différentes étapes du procédé sol-gel [20].
Le séchage du gel polymérique peut être
réalisé soit en conditions atmosphériques, conduisant
à un « xérogel » après évaporation du
solvant, soit en conditions supercritiques. On a alors extraction du solvant et
l'on obtient un « aérogel », généralement moins
dense que le xérogel [19].
Figure II.4. Séchage du gel
polymérique sous différentes conditions [21].
b. Mécanismes réactionnels
Bien que le procédé sol-gel soit connu depuis un
siècle, tous les mécanismes complexes le régissant ne sont
pas encore parfaitement compris. Aussi la présentation du
procédé exposée ci-dessous n'est que très
schématique. La chimie du procédé sol-gel se base sur
l'hydrolyse et la condensation [22].
Selon la nature précurseurs utilisés dans la
synthèse du matériau par la méthode sol gel, on distingue
deux voies de synthèse [23, 24] :
? Voie inorganique ou colloïdale
: obtenue à partir des précurseurs inorganiques,
qui sont des sels métalliques (chlorures, nitrates, oxychlorures) en
solution aqueuse. Cette voie est peu chère, mais difficile à
contrôler, c'est pour cela qu'elle est encore très peu
utilisée. Dans ce cas, l'hydrolyse se réalise via la modification
du pH de la solution aqueuse.
Physique des matériaux 24
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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? Voie métalo-organique ou
polymérique : obtenue à partir des alcoxydes
métalliques (M(OR)n) dispersés dans un
solvant organique (généralement l'alcool parent de l'alcoxyde)
Dans les deux cas, la réaction est initiée par
hydrolyse (ajout d'eau pour la voie alcoxy et changement de pH pour former des
hydroxydes pour la voie inorganique) permettant la formation de groupes M-OH
puis intervient la condensation permettant la formation de liaisons M-O-M.
Le mécanisme de polymérisation des alcoxydes
peut être décrit en deux étapes : une étape
d'hydrolyse suivie d'une réaction de condensation [25,15].
L'hydrolyse est une étape d'initiation ou d'activation
conduisant à l'obtention de groupements réactifs. Il s'agit d'une
réaction entre une molécule d'eau et un alcoxyde, permettant
l'apparition d'une molécule d'alcool.
M (OR)n + H2O? HO-M-(OR)n-1 + R-OH
Où M représente un cation métallique et R,
un groupe organique alkyl.
Cette réaction correspond à la substitution
nucléophile (SN2) d'un ligand OR par un ligand OH. Les réactions
de condensation mettent en jeu les fonctions M-OH formées lors de
l'hydrolyse et conduisent à la formation de liaisons M-O-M.
Deux types de réaction peuvent se produire: soit une
réaction d'oxolation (eq. 1), soit réaction d'alcoxolation (eq.
2).
M-OH + HO-M ? M-O-M + H2O (eq. 1)
M-OH + RO-M ? M-O-M + ROH (eq. 2)
Ainsi un réseau tridimensionnel se forme de proche en
proche conduisant à la formation d'un gel.
Le principal atout du procédé sol-gel est de
permettre l'élaboration de matériaux dont la mise en forme, les
caractéristiques morphologiques et la structure sont ajustables «
à la carte ». Pour ce faire, il est nécessaire de
maîtriser l'ensemble du processus, étape par étape en
particulier la transition sol?gel.
Physique des matériaux 25
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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c. Paramètres influents sur la cinétique
des réactions
Les cinétiques relatives de l'hydrolyse et de la
condensation, responsables de la croissance des amas polymériques qui
engendrent le réseau, vont imposer les caractéristiques du gel
obtenu. Ces vitesses de réaction, et par suite la viscosité,
dépendent de plusieurs paramètres dont il faudra donc tenir
compte lors du choix d'un processus d'élaboration :
L'ensemble des paramètres influençant le
déroulement des réactions précédemment
détaillées, et donc les caractéristiques du
matériau final, sont [26-27-28-15]:
? L'influence du pH: Etant donnés les
mécanismes mis en jeu lors de la gélification, il semble
évident que le pH va jouer un rôle important dans
l'évolution des réactions ; en effet, les ions H3O+ et OH n'ont
pas la même influence sur les deux types de réaction. le cation
H3O+, attiré par l'oxygène, facilite la substitution des groupes
-OR par -OH-(hydrolyse), tandis que l'anion OH-, attiré par le
métal (M) électronégatif, privilégie la formation
de liaison M-O-M (condensation).
? Un pH acide favorise les réactions d'hydrolyse et
donc la formation de composés à chaînes linéaires
(gels polymériques).
? Un pH basique favorise plutôt les réactions de
condensation et ainsi l'obtention de matériaux à chaînes
ramifiées (gels colloïdales).
Catalyse acide Gel
polymérique
Catalyse basique Gel colloïdale
Physique des matériaux 26
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
Figure II.5. Différents assemblages
possibles des amas polymériques suivant le type de
catalyse [29]
? Température du milieu réactionnel :
C'est le premier paramètre à considérer, qui
intervient dans toute réaction chimique. Une élévation de
la température du milieu réactionnel accroît les
cinétiques de réactions.
? Solvant et dilution : Les alcoxydes ne sont
pas miscibles dans l'eau, il est donc nécessaire de mélanger les
précurseurs, l'eau et éventuellement le catalyseur, dans un
solvant commun.
? Un solvant portique polaire améliore la vitesse des
réactions d'hydrolyse.
? En milieu dilué, les espèces chimiques
étant plus dispersées, les cinétiques de réactions
dépendent de la diffusion des molécules dans la solution.
? La quantité d'eau: La proportion d'eau
ajoutée au sol exerce une grande influence sur la vitesse de
gélification et les caractéristiques du gel. L'effet de la
quantité des molécules d'eau ajoutées est lié au
taux d'hydrolyse noté h=[H20]/[M-(OR)n] .
- h<1 : condensation régie par la formation de ponts
par alcoxolation (matériaux sous forme de chaînes).
- 1<h<n : formation de gels polymériques
(matériaux sous forme de fibres ou revêtements).
- h>n : formation de polymères très
réticulés, de gels colloïdaux voire de
précipités si un grand excès d'eau est ajouté
(matériaux sous formes de gels massifs ou poudres).
d. Avantages de la méthode sol gel
A travers le principe du procédé sol gel
décrire dans les paragraphes précédentes, nous avons pu
voir que le procédé sol-gel présente de nombreux
avantages, parmi lesquels nous pouvons citer [15, 25,30]:
- L'utilisation de précurseurs en solution permet
l'obtention d'un matériau d'une grande pureté et d'une grande
homogénéité.
- L'élaboration du matériau à basse
température et à pression atmosphérique permet de
réduire potentiellement les couts de fabrication.
Physique des matériaux 27
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
- Un contrôle des processus de germination-croissance au
cours des phases d'hydrolyse et de condensation, notamment grâce à
l'utilisation de modificateurs chimiques, ce qui conduit à des
matériaux de morphologie contrôlée.
- Ce procédé permet facilement l'introduction de
dopants variés dans la matrice sans phénomène
d'agrégation.
- La mise en forme des matériaux peut se faire de
diverses manières : poudre, film, fibres ou monolithes.
II.3 Synthèse des poudres YPO4
:Pr3+
Les nanopoudres YPO4 dopées aux ions du
Pr.3+ caractérisées au cours de ce travail ont
été synthétisées au niveau du centre de recherche
nucléaire d'Alger (CRNA) par un protocole expérimental de
synthèse basé sur le procédé sol gel.
Nous allons décrire les différentes
étapes de la synthèse conduisant à l'obtention de la
matrice YPO4 : Pr3+ sous forme de poudres.
II.3.1 Précurseurs et matériels
utilisés pour la synthèse
La préparation des poudres retenues pour notre
étude par le procédé du sol gel est basée sur la
préparation d'une solution du départ qui nécessite
l'utilisation de plusieurs précurseurs sous forme d'oxyde ou nitrate,
ainsi que certains produits chimiques. Le tableau III.1 regroupe les principaux
procureurs utilisés dans la synthèse des poudres YPO4
:Pr3+.
Tableau II.1. Produits chimiques utilisés
pour la synthèse des poudres YPO4
Produit
|
Formule chimique
|
Pureté
|
Oxyde d'Yttrium
|
Y2O3
|
99.99%
|
Di-phosphate d'ammonium
|
(NH4)2HPO4
|
99.0%
|
Oxyde de praséodyme
|
Pr6O11
|
99.99%
|
Acide nitrique
|
HNO3
|
90%
|
Ammonium
|
NH4OH
|
90%
|
Eau bi-distillée
|
H2O
|
/
|
Physique des matériaux 28
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
|
|
Ethylène glycol
|
HOCH2CH2OH
|
90%
|
Figure II.6. Photographie des précurseurs
utilisée dans la synthèse par voie sol-gel.
La méthode de sol gel présente un avantage
très précieux d'un point vu pratique au fait qu'elle
nécessite un simple matériel pour la synthèse. Pour la
préparation des solutions sources, seulement; des béchers, des
agitateurs magnétique et des plaques chauffantes et
éventuellement une microbalance de précision et un four pour les
traitements thermiques sont nécessaires.
Physique des matériaux 29
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
Figure II.7. Photographie des matériels
utilisés dans la synthèse par voie sol-gel.
II.3.2 Protocole de synthèse
Nous allons décrire d'une manière
détaillée le protocole de synthèse des poudres
d'orthophosphates d'Yttrium dopés aux ions du praséodyme par le
procédé de sol gel préparées sous
différentes conditions : différentes concentrations en ions
Pr3+ (YPO4 :Pr3+ (x% at)), sous différentes
températures de recuit.
Dans une première étape, des proportions
stoechiométriques des précurseurs appropriés : Y2O3,
(NH4)2HPO4, Pr6O11 sont dissoutes dans 100 ml d'eau dés-ionisée
et préalablement mélangée avec 3 ml d'acide nitrique
(HNO3) est agitée pendant 12h pour dissocier les précurseurs et
former une solution transparente et homogène.
Après la dissolution totale des précurseurs, une
quantité (1ml) d'Ethylène glycol a été
ajoutée à la solution puis agitée pendant 1h ,finalement,
le pH de la solution est ajusté et maintenu à 2 par l'addition
d'hydroxyde d'ammonium (NH4.OH). La solution résultante a
été pré-séchée à 120 °C à
l'air libre sur une plaque chauffante jusqu'à l'obtention d'un gel
transparent. Nous continuons le processus de séchage (évaporation
et élimination totale du solvant) du gel à 120 °C
jusqu'à l'obtention d'un xerogel marron (transparent pour l'ion de
Pr3+). Ce dernier est broyé manuellement à l'aide d'un
mortier et puis chauffée dans un creuset à la température
désirée pendant 4heures pour cristalliser la poudre obtenue.
Physique des matériaux 30
Dissolution
|
|
|
|
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
|
|
La figure II.8 schématise les différentes
étapes du protocole de synthèse de poudres YPO4 dopées
avec différentes concentrations en ions du praséodyme [25,
31].
Précurseurs
|
Y2O3, Pr6O11, (NH4)2HPO4
|
Solven
|
HNO3
Eau dés-ionisée
|
Ajout d'éthylène glycol Agitation
(1h)
Solution transparente
Ajustment de PH Agitation (2h)
|
|
Solution avec PH adjusté
Xerogel
Recuit (900°C)
Poudres
YPO4 :Pr3+ (x%at)
Figure II.8. Différentes étapes de
synthèse des poudres YPO4:P3+ par le procédé
sol gel
Physique des matériaux 31
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
(a) (b)
Figure II.9. Photographie des poudres YPO4
:Pr3+ (1%.at) préparées au laboratoire physique de la
matière condensée (université de Bejaia)
(a) Sans recuit (b) Après un
traitement thermique à T= 900°C pendant 4h.
Nous allons récapituler dans le tableau II.2 ci-dessous
les différentes matrices préparées dans le cadre de notre
étude.
Tableau II.2. Poudres YPO4 :Pr3+
élaborée avec différents paramètres de
synthèse
Effet de la concentration
|
Effet de recuit
|
YPO4 : Pr3+(x %. at), x=0.1, 0.5, 1, 2, 5.
Conditions expérimentales
|
YPO4 : Pr3+(0.1 %. at) Conditions
expérimentales
|
p11 =4
température de recuit : T=900°C (4h)
|
p11 =4
différentes températures de recuit : T=200,
300, 500, 700, 900, 1050°C (4h)
|
II.4.Techniques expérimentales de
Caractérisation
Les nanopoudres YPO4 dopées aux ions du Pr3+
synthétisés par le procédé sol-gel ont
été caractérisées par différentes techniques
de caractérisation. Ces caractérisations sont destinées
à analyser le processus de cristallisation ainsi que les
propriétés structurales, morphologiques, et de photoluminescence
des nanopoudres. Tous les appareillages utilisés ainsi que les
techniques instrumentales sont décrits dans cette partie.
Physique des matériaux 32
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
II.4.1. Caractérisation Structurale
II.4.1.1. Diffraction des Rayons X (DRX)
La diffraction des rayons X est une méthode non
destructive, très utilisée pour caractériser la structure
d'un matériau. Elle permet la détermination des structures
élaborées et d'identifier les phases cristallisées
présentes en comparaison avec des bases de données JCPDS
(Joint Committee on Powder Diffraction Standards) ou ICDD
(International Center for Diffraction Data). Elle permet
également d'estimer la taille des cristallites et les contraintes
présentent dans l'échantillon analysé.
Les diffractogrammes X des poudres ont été
enregistrés à l'aide d'un diffractomètre Rigaku Mini
flex-II diffractometer figure III.10. Les différentes
diffractogrammes x obtenus après l'analyse DRX ont été
traités à l'aide de logiciel High score plus et MAUD
software (Material analysis by using diffraction) afin d'identifier la
phase des échantillons préparés et d'extraire les
différents paramètres cristallographiques (paramètres de
maille, taille des cristallites, micro-contraintes) en utilisant l'affinement
Rietveld.
Figure II.10. Diffractomètre de rayons X
de type Rigaku Mini flex-II diffractometer
(Laboratoire de physique des matériaux et catalyse,
Université de Bejaia)
Physique des matériaux 33
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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Counts
400
900
100
0
YPO4PH41PR_Theta_2-Theta
20 30 40 50 60 70 80 90
Position [°2Theta] (Copper (Cu))
Residue + Peak List
Accepted Patterns
Figure II.11. Exemple d'un traitement du spectre
DRX d'une poudre du YPO4 : Pr3+par Logiciel High score
plus.
Il est possible de calculer la taille des cristallites d'un
échantillon à partir de son diffractogramme x en utilisant deux
méthodes :
? La méthode de Debby-Scherrer : cette méthode elle
nous a permet de calculer la taille des cristallites selon une direction (hkl)
à partir de la formule suivante [32-33] :
0.9.??
??????h = ??é??h Co??a (???? - 1)
Avec :
DSch : Taille des cristallites en nm.
pèche : La largeur intégrale vraie, avec :
p exp (observée) est la largeur
intégrale calculé directement à partir du pic de
diffraction (FWHM) et p inst (instrumental)
représente la contribution de l'instrument à la largeur
observée.
È : angle de diffraction en degré.
Physique des matériaux 34
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
? La méthode de Williamson-Hall : Dans cette approche
l'effet des micro-contraintes sur l'élargissement des pics de
diffraction est pris en considération contrairement à la
méthode de Debby-Scherrer qui néglige l'effet des contraintes sur
la taille des cristallites. Cette méthode est décrite par la
relation suivante [34,35] :
13èche cos 8 1 £sine
= D+ A (II- 2)
A
Avec :
13 : FWHM corrigé de pic de diffraction (rad) D :
taille des cristallites en nm.
å : taux de déformation.
A partir de la courbe de Williamson-Hall (â cosO/X en
fonction de sinO/X) on peut extraire la taille des cristallites, ainsi que les
micro-contraintes.
II.4.1.2. Analyse thermogravimétrique (ATG)
L'analyse thermogravimétrique (ATG), est une technique
d'analyse thermique qui consiste à mesurer la variation de masse d'un
échantillon à l'aide d'une thermo balance en fonction de la
température (ou du temps) dans un milieu inerte (gaz inerte: Azote et
Argon ou Hélium pour des essais à haute température).
Cette variation de masse peut être une perte de masse (telle que
l'émission de vapeurs) ou un gain de masse lors de la fixation de gaz
par exemple.
La stabilité thermique des échantillons a
été étudiée simultanée par analyse
thermo-gravimétrique (TGA) et analyse thermique différentielle
(DTA) à l'aide d'un instrument de type SETARYS SETSYS Evolution 1750,
figure II.12.
Physique des matériaux 35
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
Figure II.12. Appareil d'analyse thermique
(TGA-DTA) de type SETARYS SETSYS
Evolution 1750
II.4.1.3. Spectroscopie infrarouge à
transformée de Fourrier (FT-IR)
La spectroscopie infrarouge à transformée de
Fourier permet d'obtenir des informations sur la nature des liaisons chimiques
et peut être employée pour l'identification de composés. En
effet, cette technique, sensible aux vibrations des liaisons présentant
un moment dipolaire, produit des spectres comportant des bandes d'absorption
dont la position est caractéristique aux liaisons de vibration de
composé étudié [36].
Le principe de cette technique s'appuie sur l'absorption d'un
rayonnement infrarouge par le matériau analysé. Sous l`effet d`un
rayonnement IR, le matériau absorbe une partie de l`énergie
lumineuse qu`il reçoit. Cette absorption, qui a lieu lorsque
l'énergie apportée par le faisceau lumineux est voisine de
l'énergie de vibration de la molécule, se traduit par une
vibration ou une rotation forcée de certaines liaisons covalentes
présentes dans le matériau.
Physique des matériaux 36
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
Les spectres FT-IR des échantillons ont été
enregistrés entre 400-4000 cm-1 à l'aide d'un spectromètre
de type Prekin Elmer « spectrum two » (Figure II.13).
Figure II.13. Photographie du
spectromètre infrarouge de type Prekin Elmer « spectrum two
» (Laboratoire de physique des matériaux et catalyse,
Université de Bejaia)
II.4.2. Caractérisation de photoluminescence
La spectroscopie de photoluminescence représente une
méthode spectroscopique d'analyse des phénomènes de
photoluminescence. Cette méthode d'analyse permet d'enregistrer deux
types de spectres :
? Spectre d'excitation : Le changement d'intensité de
luminescence (émission) en fonction de la longueur d'onde sous une
longueur d'émission fixe, comme le montre la Figure II.14. (a).
? Spectre d'émission : le changement d'intensité
d'émission en fonction de la longueur d'onde à une longueur
d'onde d'excitation fixe, comme le montre la Figure II.14. (b).
Physique des matériaux 37
Chapitre II Synthèse des nanopoudres
YPO4:Pr3+et techniques expérimentales
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|
200 210 220 230 240
?(nm)
(a)
120000
100000
80000
40000
20000
60000
0
T=200°C
T=300°C T=500°C T=700°C
T=1050°C
?em=260nm
1200
1000
800
600
400
200
0
250 300 350 400
? (nm)
(b)
4f5d----3H6
4f5d----4F2
?Ex=230nm
4f5d----3Pj,I6
T300 T500
T700 T900 T1050
Figure II.14. Spectres d'excitation
(a) et d'émission (b) de la matrice
YPO4 :Pr3+.
140000
Le faisceau lumineux émis par la source d'excitation
qui est souvent la lampe de Xénon est focalisé sur la fente
d'entrée du monochromateur d'excitation dont le rôle est de
sélectionner la longueur d'onde d'excitation de l'échantillon.
Une partie du faisceau sortant est dirigée vers un détecteur de
contrôle (photodiode de référence) au moyen d'une lame
semi-transparente (beam splitter). Le rayonnement de luminescence émis
par l'échantillon est dirigé vers le monochromateur
d'émission. Après la sélection de la longueur d'onde
d'émission, l'intensité correspondante est mesurée par le
photomultiplicateur [36].
Les mesures de luminescence ont été obtenus
à la température ambiante avec spectromètre de
luminescence Perkin Elmer LS 50 B (Laboratoire Laser, Centre de recherche
d'Alger) CRNA) (figure II.15a) et Shimadzu RF-6000 (Laboratoire de
physique des matériaux et catalyse, Université de Bejaia)
(figure II.15b)
(a) (b)
Figure II.15. Photographie des
spectromètres de photoluminescence
Physique des matériaux 38
Références
bibliographies
|
|
|
Références
bibliographies
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cerium phosphate through aqueous sol- gel route." Chemistry of materials 16.14
(2004): 2700-2705.
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and LuPO4 phosphors, a spectroscopic study, J. Mol. Struct. 165(2003)
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Structure-induced change of luminescent properties in the hydrated and
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Chapitre III :
Caractérisation
structurale et
spectroscopie de
photoluminescence des
nanopoudres
YPO4 :Pr3+
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
III.1. Introduction
Nous avons consacré ce chapitre pour la
présentation des résultats expérimentaux relatifs à
l'étude de l'effet de la concentration du dopant, ainsi que l'effet de
la température de recuit sur les propriétés structurales
et de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+.
III.2. Validation du protocole expérimental
Afin de vérifier et de valider le protocole
expérimental qui a été utilisé Déjà
pour synthétiser les nanopoudres YPO4 dopées aux ions du
Pr3+ au niveau du centre de recherche nucléaire d'Alger et
qui rentrent dans le cadre de notre travail, nous avons
synthétisé deux échantillons témoins : YPO4 non
dopée, YPO4 : 1(%.at), avec le même protocole expérimental.
Les résultats expérimentaux relatifs à la
caractérisation des échantillons témoins seront
présentés et discutés dans cette section.
III.2.1 Caractérisation structurale
La figure III.1 présente les diffractogrammes des
rayons X des échantillons témoins synthétisés par
un protocole expérimental basé sur la méthode sol-gel
calcinées à 900 °C pendant 4h. Tous les pics de diffraction
observés sont indexés à la phase tétragonale pure
de la matrice YPO4 (structure Xenotime, groupe d'espace I41/amd) selon la fiche
ICDD N° 0110254.
Physique des matériaux 39
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
3500
3000
4000
2500
2000
1500
1000
500
0
YPO4:1% Pr3+
YPO4: 0% Pr3+
ICDD:11-0254
20 30 40 50 60 70 80 90
20°
Figure III.1. Diffractogrammes des rayons x des
échantillons témoins.
Les différents paramètres cristallographiques et
de la microstructure des poudres YPO4 et YPO4 :Pr3+ obtenus
après l'affinement Rietveld des diffractogrammes x à
l'aide de High score plus software sont regroupés dans le
tableau.I.1.
Tableau.III.1. Paramètres
cristallographiques des échantillons témoins
|
YPO4 non dopée
|
YPO4 : Pr3+ (1%.at)
|
a(A°)
|
6.88(1)
|
6.883(4)
|
c(A°)
|
6.031(1)
|
6.030(6)
|
?? = ?? = ?? (°)
|
90
|
90
|
V (A°3)
|
285
|
285.68
|
DDebaye-Scherrer (nm) (200)
|
25.5
|
27
|
?? (%) (200)
|
0.610
|
0.577
|
0
00
(1)
(1)d
(2)
)31(
1
2
(32)
42
Les différents paramètres cristallographes
obtenus sont propres à la phase tétragonale de la matrice YPO4
d'après la fiche ICDD N° 011-0254.Une légère
différence est observée au niveau du volume des deux nanopoudres
(dopée et non dopée), ce résultat confirme la substitution
des ions du Pr3+ dans les sites des ions du Y3+ dans la
matrice YPO4, cette différence dans le volume est due à la
différence dans le rayon ionique des ions Pr3+ et les ions
Y3+ ( ??????3+ = 1.01 ??° > ????3+ =
0.9 ??° ) [1,2].
Physique des matériaux 40
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
III.2.2.Spectroscopie de photoluminescence
Les ions des terres rares (TR3+) sont des ions
optiquement actifs, ils sont caractérisés par des bandes
d'absorption et d'émission caractéristiques à chaque ion.
Pour vérifier et justifier l'existence ou l'insertion des ions du
Pr3+ dans la matrice YPO4 dopée nous avons enregistré
les spectres d'émission et d'excitation de cette matrice. Les figures
(III.2.a) et (III.2.b) présentent respectivement le spectre d'excitation
et le spectre d'émission de la poudre YPO4 :Pr3+ (1%.at).
420 440 460 480 500 520
? (nm)
12000
(a)
10000
8000
6000
4000
2000
YPO4 :Pr3+ (1%.at)
?em=596 nm
Physique des matériaux 41
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
560 580 600 620 640 660
? (nm)
3500
3000
4000
2500
2000
1500
1000
(b)
YPO4 :Pr3+ (1%.at)
?ex=459nm
Figure.III.2. (a) Spectres d'excitation
(b) et d'émission de la poudre YPO4 :Pr3+
(1%.at).
Toutes les bandes d'absorption et d'émission
observées sont caractéristiques aux transitions
intraconfigurationnelles (4f2--4f2) du Pr3+
[3,4].Nous donnerons en détail dans les prochaines sections
l'attribution et l'origine de chacune de ces bandes qui ont été
observées.
En conclusion, ces résultats expérimentaux
relatifs à la caractérisation des échantillons
témoins indiquent que le protocole expérimental a
été adopté pour synthétiser les nanopoudres YPO4
:Pr3+ est valable à la synthèse des orthophosphates
des lanthanides LnPO4 dopées aux ions des terres rares sous forme de
poudres.
Physique des matériaux 42
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
III.3. Effet de la concentration
Dans cette partie nous allons présenter les
résultats de la caractérisation structurale et de
photoluminescence des nanopoudres YPO4 dopées à
différentes concentration en ions Pr3+ (x%.at, x=0.1, 0.5, 1,
2, 5), synthétisées par la voie sol gel dans les mêmes
conditions expérimentales (voir chapitre II)
III.3.1. Analyse DRX
L'évolution des diffractogrammes x des nano-poudres
YPO4 en fonction du taux de dopage en ion Pr3+ est
représentée sur la figure III.3. Les résultats
révèlent que tous les pics de diffraction des diffractogrammes
obtenus peuvent être indexés à la phase tétragonale
pure de la matrice YPO4 (structure xenotime, groupe d'espace de I41 / amd)
selon la fiche ICDD N ° 11-0254.
3,0x103
9,0x103
6,0x103
1,2x104
0,0
ICDD:11-0254
x=0.1%.at
x=0.5%.at
x=1%.at
x=2%.at
x=5%.at
20 30 40 50 60 70 80 90
12
12
29°
Figure III.3. Diffragtogrammes x des
nano-poudres YPO4 :Pr3+ (x at%) calcinées à
900°C
pendant 4h
Physique des matériaux 43
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
Le tableau III.2 regroupe les différents
paramètres cristallographiques et de la microstructure des nanopoudres
YPO4 :Pr3+ (x %.at) obtenus à l'aide de MAUD software
après l'affinement des diffractogrammes x enregistrés.
Tableau.III.2. Paramètres
cristallographiques des nanopoudres YPO4 :Pr3+ (x %.at)
x(%. at)
|
0.1%
|
0.5%
|
1%
|
2%
|
5%
|
D(A°)
|
378(2)
|
392(4)
|
298(1)
|
356(3)
|
532 (7)
|
a(A°)
|
6.8833(3)
|
6.8851(3)
|
6.8832(3)
|
6.8880 (3)
|
6.8948(2)
|
c(A°)
|
6.0174(3)
|
6.0189(3)
|
6.0205(3)
|
6.0208(3)
|
6.0284(2)
|
Sig
|
0.958546
|
0.9900126
|
0.9291218
|
0.96361035
|
0.99772894
|
Rwp(%)
|
14.472087
|
14.970195
|
13.922409
|
14.811892
|
15.711309
|
Rexp(%)
|
15.097959
|
15.121217
|
14.984482
|
15.371245
|
15.747072
|
Rwp: weighted resitual error,
Rexp: expected error, Sig: goodness of
fit.
III.3.2 Spectroscopie de photoluminescence
III.3.2.1 Transition interconfigurationnelles 4f2--4f15d1
a. Spectres d'excitation
Nous avons reporté sur la figure III.4 les spectres
d'excitation des nanopoudres YPO4 :Pr3+ (x %. at) enregistrés
pour une longueur d'onde d'émission à 260nm (ëem = 260
nm).
Le spectre d'excitation obtenus sont composés d'une
bande d'absorption large intense dans la région UV centrée
à 225 nm qui peut être attribuée aux transitions
interconfigurationnelles dipolaires électriques permises de
l'état fondamental 4f2 (3H4) au niveau
d'énergie le plus bas de la configuration 4f5d (4f2
(3H4) ? 4f5d) [5, 6].
Physique des matériaux 44
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
8,0x104
6,0x104
4,0x104
2,0x104
1,4x105
1,2x105
1,0x105
0,0
? em=260nm
x=0.1% x=0.5%
x=1% x=2% x=5%
4f2(3H4) 4f5d
200 210 220 230 240 250
?(nm)
Figure III.4. Spectres d'excitation de la
fluorescence des naopoudres YPO4 :Pr3+ (x at%) sous émission
UV Xem = 260 nm
b. Spectres d'émission
D'après les spectres des excitations obtenus, nous
avons enregistré les spectres d'émission des nanopoudres YPO4
:Pr3+ (x at%) sous excitation à 230nm (Xex = 230 nm). Les
spectres obtenus sont reportés sur la figure III.5.
Les profils des spectres d'émission enregistrés
pour les nanopoudres YPO4 en fonction du taux de dopage en ion Pr3+
sont tout à fait comparables. Les spectres d'émission
présentent des bandes larges et intenses se produisant dans le domaine
spectral 240-280 nm, qui sont attribuées aux émissions du niveau
4f5d le plus bas aux groupes de niveaux 4f2 suivants:
(3H4, 3H5), (3H6, 3F2) et
(3F3, 3F4), les pics de plus faibles intensités
qui sont observés aux alentours de 350 et 400 nm correspondent aux
transitions d'émission interconfigurationnelles 4f5d ?3PJ +
I6 de l'ion Pr3+ [4, 20].
Physique des matériaux 45
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
X 103 (Cm-1)
4f5d---- 3H4-3H5
4f5d----3Pj,I6
0.1% 0.5%
1% 2% 5%
?Ex=230nm
4f5d----4F2-3H6
225 250 275 300 325 350 375 400
? (nm)
400
300
200
600
500
100
0
40
8
0
4
4f15d
ëex = 230 nm
3P2
3P1-
1I6
3F4-
3F3
3P0
1G4
3H6-
3F2
3H5
1D2
3H4
Figure III.5. Spectres d'émission de la
fluorescence des poudres YPO4 :Pr3+ (x at%) sous excitation
à 230 nm et un schéma explicatif des transitions
observées
Nous montrons également sur la figure.III.6. Les
spectres d'émission obtenus sous excitation UV à 230 nm
enregistrés entre 450nm et 700 nm. Seule l'émission rouge
correspondant à la fluorescence intraconfigurationnelle 1D2 ?
3H4 (586 nm) a été observée.
Physique des matériaux 46
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
560 580 600 620
? (nm)
250
200
150
100
50
0
?Ex=230nm
1D2----3H4
0.1% 0.5%
1% 2% 5%
Figure III.6. Spectres d'émission de la
fluorescence 'D2-3H4 des nanopoudres YPO4 :Pr3+ (x %. at)
sous émission UV à 230 nm
L'analyse approfondie des spectres d'émission des
échantillons ((figure.5) et (figure.6)) indique l'existence d'un
processus important c'est le phénomène d'émission en
cascade (PCE) sous excitation UV (230nm) et qui on appelle communément
`'Down conversion» [7]. Sous excitation UV à 230nm les
électrons ont été excités aux niveaux 4f5d, dans ce
cas deux types des transitions peuvent se produire, le premier situé en
dessous de 500 nm qui est attribué aux transitions
interconfigurationnelles 4f' 5d'-3HJ, 3PJ + I6, et le
second situé dans la région rouge avec un maximum situé
à 588 nm, attribuée à la transition
intraconfigurationnelle 'D2-3H4 [7].
En outre, nous avons pensé que le niveau
d'énergie 'D2, qui participe au processus d'émission en cascade
(PCE), se peuplé de deux manières; Par relaxation radiative et
non radiative à partir du niveau d'énergie excité le plus
bas 4f'5d', comme représenté schématiquement sur la
figure.7.
Physique des matériaux 47
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
À partir de cette étude, il est important de
noter que la concentration optimale en ion Pr3+ qui donne une
meilleure luminescence en termes de l'intensité dans les nanopoudres
YPO4 synthétisées par la voie sol gel dépend de la plage
de mesure des émissions considérée. En effet, dans une
fluorescence sous excitation interconfigurationnelle dans l'intervalle UV
(200400 nm), la valeur optimale de concentration est de 2%.at, par contre dans
le cas de la fluorescence visible est de 0.1%.at.
X 103 (Cm-1)
3H4
4f15d
40
Photon 1
ëex = 230 nm
3P2
3P1-
1I6
3P0
1D2
Photon 2
1G4
8
3F4-
3F3
3H6-
3F2
3H5
4
0
Figure III.7. Représentation
schématique de phénomène PCE
Physique des matériaux 48
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
III.3.2.2 Transition intraconfigurationnelles 4f2--4f15d1
a. Spectre d'excitation
Les spectres d'excitation Vis relatifs aux transitions
intraconfigurationnelles 4f2---4f2 des nanopoudres YPO4
:Pr3+ (x at %), enregistrés une longueur d'émission
(ëem = 588 nm) correspond à la fluorescence 1D2 ?
3H4 sont présentés sur la figure III.8.
Les spectres d'excitation font apparaître trois pics
d'absorption localisées à : 449nm, 470nm, 490nm, qui sont
attribués aux transitions intraconfigurationnelles 4f2 ?
4f2: 3H4 ? 3P2, 3H4 ?
3P1 + 1I6, 3H4 ? 3P0 [4].
380 400 420 440 460 480 500 520 540
560
? (nm)
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
?Em=588nm
3H4----3P2
3H4----3P1
3H4
----3P0
0.1% 0.5%
1% 2% 5%
Figure III.8. Spectres d'excitation des poudres
YPO4 :Pr3+ (x at%) sous émission à 588 nm
Physique des matériaux 49
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
b. Spectre d'émission
Les spectres d'émission des échantillons ont
été enregistrés sous excitation Vis à 449 nm
correspond au pic d'absorption plus intense dans les spectres d'émission
obtenus (figure III.8) , qui est attribué à la transition
3H4 ? 3P2.
Les spectres d'émission obtenus présentent un
certain nombre de pics d'émission situés entre 580nm et 620nm et
qui sont attribués aux transitions d'émission
1D2?3H4, figure.III.9. L'observation de la transition
1D2 ? 3H4 (émission rouge) est due à la
relaxation non radiative à partir des niveaux 3PJ (J = 0, 1
et 2) + 1I6 au niveau 1D2 [8, 9]. Il est connu que
l'interaction des ions Pr3+ avec les phonons de la matrice est
responsable de la relaxation non radiative et qu'une émission efficace
provenant du niveau 1D2 ne peut être observée que dans
les hôtes ayant des énergies de phonon élevées, dans
notre cas l'énergie des phonons de la matrice YPO4 est (1080
Cm-1) [10]. La variation de l'intensité de luminescence
1D2 ? 3H4 des ions Pr3+ dans les poudres YPO4
avec différentes taux de dopage est présentées sur la
figure III.10.
X 103 (Cm-1)
450 500 550 600 650 700
? (nm)
4f15d
40
3P2
3P1-
1I6
3
8
1G4
ëex = 449 nm
3F4- 3F3
3H6- 3F2
3H5
3H4
P0
1D2
4
0
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
?Ex=449nm
1D2----3H4
0.1% 0.5%
1% 2% 5%
Figure III.9. Spectres d'émission des
poudres YPO4 :Pr3+ (x at%) sous excitation à 449 nm et un
schéma explicatif des transitions intraconfigurationnelles
Physique des matériaux 50
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
5x104 4x104
3x104 2x104 1x104
0
|
|
0 1 2 3 4 5
Concentration en ion Pr3+
(%)
Figure III.10. Variation de l'intensité
de la fluorescence 1D2 ? 3H4 en fonction du taux de
dopage en ions Pr3+ dans les nanopoudres YPO4 sous excitations
Vis
Nous notons également que pour tous les
échantillons et sous excitation visible présentent une
intensité d'émission 1D2 ? 3H4 plus
élevée par rapport à celle obtenu sous excitation UV. En
effet, sous l'énergie d'excitation UV, le nombre d'électrons
atteignant la configuration d'excitation la plus faible en énergie 4f5d
contribuent aux processus radiatif et non radiatif. Par conséquent,
même si une partie de ces électrons peuplé le niveau
d'énergie 1D2, un nombre important d'entre eux participe aux
transitions 4f5d ? 3HJ. D'autre part, lors de l'excitation Vis
(3H4 ? 3P2), tous les électrons excités
sont transférés par un processus non radiatif au niveau
d'énergie 1D2, ce qui explique la différence en
intensité de la transition 1D2 ? 3H4 obtenue lors
l'excitation sous UV ou Vis. La concentration optimale de l'ion Pr3+
dans les échantillons sous excitation Vis est de 0,1%, cette valeur
coïncide avec celle observée sous excitation UV. Le
phénomène de `'quenching» de niveau 1D2 sous
l'excitation à 3P2 est provoqué lorsque la
concentration en ion Pr3+ augmente, cela est due à la
réabsorption de la lumière émise par les dopants
(interaction dopant-dopant), ainsi, un processus non radiatif est
provoqué.
Physique des matériaux 51
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
III.4 Effet de la température de recuit
Après avoir déterminé la valeur optimale
de la concentration en ions Pr3+ dans les nanopoudres YPO4
:Pr3+ synthétisées par la voie sol gel qui donne une
meilleure luminescence en termes de la luminescence, nous allons
présenter dans cette partie de notre travail l'effet de la
température de recuit sut les propriétés structurale et de
photoluminescence de poudre YPO4 : Pr3+ (0.1 %. at).
III.4.1 Caractérisation structurale III.4.1.1
Analyse thermique ATG
Afin d'étudier l'évolution de la structure de la
nanopoudres YPO4 : Pr3+ (0.1 %. at) de sa forme xerogel amorphe vers
sa forme cristallisée au cours des traitements thermiques (processus de
recuit), nous avons enregistrés les thermogrammes ATD et ATG d'un
xerogel YPO4 : Pr3+ (0.1 %. at) synthétisée par le
procédé sol-gel, figure III.11.
66%
12%
TGA
DTA
100
80
60
40
20
0
10
0
-10
-20
)
érm ) l
érm
0 200 400 600 800 1000
Température (°C)
Figure III.11.Thérmogrammes ATG et ATG
d'un xerogel YPO4 : Pr3+ (0.1 %. at).
Physique des matériaux 52
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
Nous observons sur la figure III.11 une perte totale de masse
de l'ordre de 88 %, une première perte de masse environ de 12 % est
observée autour de 150°C et peut être attribuée
à l'élimination d'espèces adsorbées telles que des
molécules d'eau.
Une seconde perte de masse est observée à plus
haute température, à 300°C de l'ordre de 66% qui peut
être attribuée à la disparition des résidus de
solvant organique (Ethylène glycol) utilisé dans la
synthèse, à partir de cette température, la croissance
cristalline se produit et aucune perte de masse significative n'est
observée.
Ces pertes de masse accompagnent avec deux signaux
endothermiques de l'analyse ATD relativement intenses sont observés
autour de 150°C et 300°C.
III.4.1.2 Analyse DRX
La figure III.12 montre l'évolution des diffractogrammes
de la poudre YPO4 :Pr3+ (0.1%.at) en fonction de la
température de recuit (T=200, 300, 500,700, 900, 1050°C).
20°
1200
900
600
300
0
10 20 30 40 50 60 70 80 90
(a) *
* * * * T=200°C
ICDD:11-0254
1800
1500
Physique des matériaux 53
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
300
800
700
600
500
400
200
100
0
(b)
T=300°C
ICSD:11-0254
10 20 30 40 50 60 70 80 90
20°
800
(d)
700
T=500°C
ICDD:11-0254
600
500
400
200
100
12
0
3(20 (
( 2
300
12
10 20 30 40 50 60 70 80 90
20°
Physique des matériaux 54
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
300
900
750
600
450
150
0
(d)
T=700°C
ICDD:11-0254
10 20 30 40 50 60 70 80 90
20°
20 30 40 50 60 70 80 90
2q°
)
(f)
300
250
200
)
150
)
100
50
0
)
YPO4:Pr3+ T=900°C
ICDD :
11-0254
Physique des matériaux 55
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
2000
1750
1500
1250
1000
750
500
250
0
(f)
T=1050°C
ICDD N°011-0254
20 30 40 50 60 70 80 90
20°
Figure III.12. Diffractogrammes x des poudres
YPO4 calcinées à différèrent température
pendant 4H.
0
(20)
Tous les pics de diffraction observés sur les
diffractogrammes x des nanopoudres calcinées à
T=300,500,700,900,1050°C sont caractéristiques à la phase
tétragonale pure de la matrice YPO4 (structure Xenotime, groupe d'espace
I41/amd) selon la carte ICDD 011-0254 ; contrairement aux résultats
publiés auparavant par V. V. Semenko et ses collaborateurs [11] et
récemment par J.Yang et ses collaborateurs [12] concernant l'effet de la
température de recuit sur la phase obtenue ,qui ont pas obtenu la phase
tétragonale pure pour les températures inférieurs à
400°C , il est bel et bien que nos résultats sont très
intéressants car nous avons obtenu la phase tétragonale pour une
température réduite à 300°C, cette température
est en accord avec les résultats de l'analyse TGA-DTA.
1
(11)
(12)
01
1
(32)
0
)
Le diffractogramme x de la poudre calcinée à 200
°C (figure.III.12.a) présente plusieurs pics de diffraction, une
partie de ces pics peuvent être attribués à la phase YPO4
selon les données de la carte ICDD N ° 11-0254, les autres pics
marqués par un symbole spécifique sont dues à la
présence des phases parasites. A partir de la température de
recuit 300 °C, les pics parasites disparaissent, ainsi une phase YPO4 pure
est obtenue.
Physique des matériaux 56
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
Les paramètres cristallographiques et de la
microstructure des nanopoudres YPO4 :Pr3+ (0.1%at) recuites à
différentes températures obtenus après affinement Rietveld
en utilisant MAUD software, sont regroupés dans le tableau
III.3.
Tableau III.3. Evolution des paramètres
cristallographiques et de la microstructure en fonction de la
température de recuit.
|
T=300°C
|
T=500°C
|
T=700°C
|
T=900°C
|
T=1050°C
|
D (nm)
|
12.74(9)
|
13.11(1)
|
13.68(9)
|
20.15(6)
|
36.98(5)
|
D (nm) D-Sch
|
14.40
|
14.75
|
15.03
|
19.25
|
32.16
|
Strain (%)
|
0. 28(1)
|
0.19(1)
|
0. 26(1)
|
0. 17(2)
|
0.0780 (4)
|
a (A°)
|
6.8859(7)
|
6.8873(6)
|
6.8857(7)
|
6.8860(9)
|
6.8846(3)
|
c (A°)
|
6.0281(4)
|
6.0242(6)
|
6.0206(6)
|
6.0211(9)
|
6.0220(2)
|
V(A°3)
|
285.82609
|
285.75733
|
285.45389
|
285.43614
|
285.42905
|
Sig
|
0.87568533
|
0.9096259
|
0.91253245
|
0.96122754
|
1.006304
|
Rwp(%)
|
13.385595
|
13.975034
|
14.080682
|
22.343924
|
15.168101
|
Rexp(%)
|
15.285851
|
15.363496
|
15.430335
|
23.245197
|
15.07308
|
Rwp: weighted resitual error,
Rexp: expected error, Sig: goodness of
fit.
D (nm) D-Sch : Taille des
cristallites évaluée par la relation Debaye- Scherrer selon le
plan (200) en utilisant High score plus.
Les différents paramètres regroupés dans
le tableau III.3, révèlent l'effet de recuit sur la structure et
la microstructure des nanopoudres YPO4 :Pr3+ (0.1%. at).
L'augmentation de la température de recuit induit un accroissement de la
taille des cristallites : nous avons constaté qu'à 300°C la
poudre est formée par des cristallites dont la taille moyenne est de
12.74 nm, et d'environ de 36.98 nm après traitement à
1050°C. Nous observons que lors du processus de recuit, la taille des
cristallites augmente et le volume de la maille diminue avec la
température du traitement thermique, cette diminution est très
remarquable pour les températures de recuit inférieures à
900°C, et une légère diminution après cette
température, cela signifier que la phase tétragonale stable est
obtenue à partir de la température 900°C. Ce résultat
est en bon accord avec les résultats obtenus par J.Yang et ses
collaborateurs [12].
La diminution du volume de maille et l'augmentation de la
taille des cristallites comme illustré sur la figure III.13 est
liée à l'amélioration de la cristallinité et la
diminution de la densité des défauts. Un comportement similaire a
été observé dans les travaux menés par M.S.
Al-Assiri et ses collaborateurs [13], et K. Jackson [14].
Physique des matériaux 57
10
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
285.9
285.8
285.7
285.6
285.5
285.4
Volume de la maille Taille des cristallites
35
30
40
25
20
15
300 450 600 750 900 1050
Température (°C)
Figure III.13. Evolution de la taille moyenne
des cristallites et du volume de la maille en fonction de la température
du traitement thermique.
Physique des matériaux 58
100 80
60 40 20
0
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
III.4.1.3 Analyse infra-rouge FTIR
Pour suivre la disparition des différents
résidus chimique existants dans la poudre YPO4 :Pr3+ (0.1%.
at) au cours sa croissance cristalline après les différents
traitements thermiques, nous avons enregistré les spectres d'absorption
FT-IR des différentes nanopoudres, figure III.14.
Région (a)
Région (c)
Région (b)
T=200°C
T=300°C T=500°C T=700°C
T=900°C T=1050°C
|
800 1600 2400 3200 4000
Nombre d'onde (cm-1)
Figure III.14. Spectres FTIR des nanopoudres
YPO4 :Pr3+ (0.1%. at) recuite à différentes
température.
En me basant sur le spectre FTIR de la poudre recuite à
200°C, nous avons divisé les différentes bandes d'absorption
caractéristiques aux résidus chimiques en trois régions
:
? Région (a): Au-dessus 2500
cm-1, cette bande d'absorption correspond aux vibrations des
liaisons O-H dues à la
présence de molécules d'eau (en volume) dans les
poudres [12,15], l'intensité de cette bande elle
très significative dans le cas de la poudre recuite
à 200°C , une diminution brusque dans
l'intensité de cette bande
après un recuit à 300°C causée par élimination
de la plus part des molécules d'eau, ensuite une
disparition graduelle de cette bande s'est provoqué jusqu'à sa
disparition totale à T=900°C.
10
b
10
à
Physique des matériaux 59
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
? Région (b): Cette
région comprise entre 1530 et 2500 cm-1, elle présente
deux bandes d'absorption attribuées respectivement aux vibrations des
liaisons C-O (2337cm-1) due au molécule CO2 ,et aux
vibrations des liaisons O-H dues à la présence de
molécules en surface des nanopoudres [12,15]. Ces bandes sont plus
prononcées juste dans le cas de la poudre recuite à
T=200°C.
? Région (c):Au-dessous de 1500
cm-1, plusieurs bandes d'absorption sont observées :
- Les bandes observées à 800 cm-1 et
à 1312cm-1 sont attribuées aux vibrations du groupe
chimique NO3- [15], ces bandes existent seulement pour la poudre
recuite à T=200°C.
- Les bandes observées à 518
cm-1, 826 cm-1 et à 993 cm-1 sont
caractéristiques aux vibrations du groupe chimique PO4-3
[15,16].
Les résultats d'analyse FT-IR révèle que
tous les résidus chimiques présents dans les nanopoudres
s'éliminent totalement à partir de la température de
recuit T=900°C.
III.4.2 Spectroscopie de photoluminescence
III.4.2.1 Transitions interconfigurationnelles 4f2--4f15d1
a. Spectres d'excitation
Les spectres d'excitation des nanopoudres YPO4:
Pr3+ (0.1 %. at) calcinées à différentes
températures (T=200, 300, 500, 700, 1050°C) ont été
enregistrés à la température ambiante sous émission
UV à ëem =260 nm ; les résultats obtenus sont
présentés sur la figure III.14.
Les nanopoudres recuites à 200 et 300 °C, ne
présentent aucune bande d'absorption, tandis que les nanopoudres recuite
à des températures égale à 500, 700, 1050 °C
présentent une bande d'absorption localisée dans la région
UV attribuée aux transitions interconfigurationnelles 4f2
(3H4)? 4f5d. L'intensité de cette bande croit avec la
température de recuit, cela est dû à la croissance
cristalline et l'amélioration de la cristallinité des
nanopoudres.
Physique des matériaux 60
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
8,0x104
6,0x104
4,0x104
2,0x104
1,4x105
1,2x105
1,0x105
0,0
T=200°C
T=300°C T=500°C T=700°C
T=1050°C
?em=260nm
200 210 220 230 240
?(nm)
Figure III.15. Spectres d'excitation des
nanopoudres YPO4: Pr3+ (0.1 %.at) calcinées à
différentes températures sous émission UV
b. Spectres d'émission
Les figures (III.15a) et (III.15b) présentent les
spectres d'émission des nanopoudres enregistrés sous excitation
UV à ?????? = 230???? dans la région UV (240-400 nm) et
la région Vis (400-700nm).
Les spectres d'émission recuites à T= 500, 300,
900, 1050°C obtenus dans la région UV présentent des
transitions interconfigurationnelles venant du niveau le plus bas 4f5d aux
groupes de niveaux 4f2, par contre dans la région Vis les
spectres d'émission présentent une émission rouge (590nm)
attribuée à la transition intra-configurationnelle
1D2?3H4 dont son origine est le phénomène
PCE (Voir l'effet de la concentration).Une amélioration dans
l'intensité de la fluorescence des différentes transitions avec
la croissance de la température de recuit est constaté, due
à l'amélioration de la structure cristalline du matériau
(élimination des défauts et les différents résidus
chimique) et ainsi que à l'augmentation de la taille des cristallites ;
un comportement similaire a été rapporté dans plusieurs
travaux pour différents matériaux inorganiques dopés aux
ions terres rares [17, 18, 19].
Physique des matériaux 61
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
La nanopoudre recuite à 300°C ne présente
aucune émission, cela peut être expliqué par la
présence des défauts et des impuretés dans sa
structure.
250 300 350 400
? (nm)
400 450 500 550 600 650 700
? ?nm)
1200
4f5d----3H6
1000
4f5d----4F2
800
?Ex=230nm
600
(a)
400
200
0
4f5d----3Pj,I6
T300 T500
T700 T900 T1050
3000
?Ex=230nm
2500
2000
(b)
1500
1000
500
0
T500 T700
T900 T1050
1D2---->3H4
Figure III.16. Spectres d'émission des
nanopoudres YPO4: Pr3+ (0.1 %.at) calcinées à
différentes températures sous excitation UV
Physique des matériaux 62
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
III.4.2.2 Transitions intraconfigurationnelles 4f2--4f2
a. Spectre d'excitation
Les spectres d'excitation des nanopoudres ont
été enregistrés pour une longueur d'onde d'émission
?????? = 588???? à la température ambiante, figure
III.16. Trois pics d'absorption sont observés sur tous les spectres
d'excitation obtenus des nanopoudres recuites à T= 500, 300, 900,
1050°C qui sont attribués aux transitions intraconfigurationnelles
4f2 ? 4f2 .
400 440 480 520 560
? (nm)
3000
7500
6000
4500
1500
0
?Em=588nm
3H4----3P2
3H4----3P1
3H4----3P0
T300 T500 T700 T900 T1050
Figure III.17. Spectres d'excitation des
nanopoudres YPO4: Pr3+ (0.1 %. at) calcinées à
différentes températures sous émission Vis
b. Spectre d'émission
Les spectres d'émission ont été
enregistrés sous excitation sélective au niveau 3P2 (?????? =
449????), une seule bande d'émission attribuée au la
transition intraconfigurationnelle
1D2?3H4 dans la région visible
(émission rouge) a été observée (figure III.17),
l'intensité de cette transition augmente avec la température de
recuit cela est due à l'amélioration de la qualité
cristalline du matériau (élimination des défauts et les
différentes impuretés) et l'augmentation de la taille des
cristallites [17,18].
Physique des matériaux 63
Chapitre III Caractérisation structurale et
spectroscopie de photoluminescence des nanopoudres YPO4
:Pr3+
|
|
400 450 500 550 600 650 700
? ?nm)
3000
7500
6000
4500
1500
0
?Ex=449nm
T300 T500
T700 T900 T1050
1D2---->3H4
Figure III.18. Spectres d'émission des
nanopoudres YPO4: Pr3+ (0.1 %.at) calcinées à
différentes températures sous excitation Vis
Physique des matériaux 64
Références
bibliographies
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|
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Conclusion générale
L'objectif principal de ce travail était de
synthétiser et de caractériser des nanomatériaux
luminescents scintillateurs à base des orthophosphates des terres rares
LnPO4 potentiellement utilisables en imagerie médicale et la physique
des hautes énergies. La matrice qui a été
étudié dans le cadre de ce travail est l'orthophosphates
d'Yttrium YPO4 dopées par les ions du Pr3+.
Les matrices YPO4 :Pr3+ étudiées au
cours de ce travail ont été élaborées sous forme de
poudres au niveau de centre de recherche nucléaire d'Alger (CRNA) par un
protocole de synthèse basé sur la méthode sol-gel.
Dans la première partie, nous avons
présenté les résultats relatifs à la validation et
la vérification du protocole expérimental par lequel les
nanopoudres YPO4 :Pr3+ rentrent dans le cadre de notre étude
ont été préparées . En effet, deux
échantillons d'YPO4 : YPO4 (non dopé) et YPO4 :Pr3+
(1%.at) ont été préparés avec le même
protocole expérimental au niveau de laboratoire de `' physique de la
matière condensée `' (université A. Mira de Bejaia).
L'analyse DRX des deux nanopoudres révèle que
les deux échantillons ont cristallisé dans la structure
tétragonale pure, de groupe d'espace I41/amd et aucune phase
intermédiaire et/ou parasite n'ont été observées.
Afin de justifier et vérifier l'insertion du Pr3+ dans la
matrice YPO4 :Pr3+ (1%.at), nous avons enregistrés les
spectres d'émission et d'excitation de cette matrice, les bandes
d'absorption et d'émission observées sont caractéristiques
aux transitions inra-configurationnelles 4f2--4f2 du
Pr3+.
Dans la deuxième partie, une série des poudres
YPO4 avec différentes concentration en ions Pr3+ (x% at)
(x=0.1, 0.5, 1, 2, 5) ont été préparées par le
procédé sol gel à partir des solutions du pH=4 et
calcinées à 900°C, l'analyse par diffraction de rayons X
montre clairement que lors l'incorporation des ions Pr3+ dans
la matrice YPO4 la phase tétragonale de la matrice est obtenue sans
présence d'aucune phase parasite ou un changement de phase. Les spectres
d'émission des poudres YPO4 :Pr3+ (x% at) enregistrés
sous excitation UV (230nm) présentent des bandes d'émission large
et intense dans le domaine spectral (240nm-280nm) attribuées aux
transitions interconfigurationnelles 4f15d1
-4f2 ((3H4, 3H5), (3H6,
3F2)), et une autre bande d'émission de faible
intensité localisée dans le domaine spectral (350nm-400nm)
dû aux transitions d'émission interconfigurationnelles 4f5d
-3PJ + I6 . L'exploration des spectres d'émission dans
le domaine spectre plus large allant du 400nm au 800nm nous a permis de
détecter une bande d'émission située à 590nm
attribuée à la transition intraconfigurationnelle
1D2-3H4. L'apparition de cette
transition indique la présence et l'existence d'un
phénomène
Physique des matériaux 65
dit phénomène d'émission en cascade
(PCE) dû aux transitions successives 4f5d -3PJ +
I6 - 1D2-3H4, et qu'on appelle
communément `'Down conversion», c'est-à- dire
l'émission de deux photons dans le domaine visible ou JR après
avoir absorbé un photon UV. Les spectres d'émission des
poudres obtenus sous excitation visible (449nm) montrent une seule bande
d'émission due à la transition intraconfigurationnelle
1D2-3H4 ; la concentration optimale en
ions Pr3+ est de (0.1%. at) pour le domaine d'excitation UV et de
(2%. at) pour le domaine d'excitation visible.
L'effet de la température de recuit est également
présenté dans la dernière partie de ce travail.
Toutes les poudres YPO4 :Pr3+ (0.1%) recuites
à différentes températures (T=200, 300, 500,700, 900,
1050°C) cristallisent dans une phase tétragonale pure selon
l'analyse DRX sauf la poudre recuite à 200°C qui présente
plusieurs pics parasites dus à l'existence d'autres phases, aucun
changement de phase a été détecté selon l'analyse
DRX, ainsi que les thermogrammes ATD et ATG de la poudre (xerogel) YPO4
:Pr3+ confirment ces résultats et indiquant que le
début de la cristallisation de la poudre a lieu à partir de
300°C. ). L'augmentation de la température de recuit induit un
accroissement de la taille des cristallites et une diminution dans le volume de
la maille, cela est lié à l'amélioration de la
cristallinité et la diminution de la densité des défauts
dans les nanopoudres. Les résultats d'analyse FT-JR révèle
que tous les résidus chimiques présents dans les nanopoudres
s'éliminent totalement à partir de la température de
recuit T=900°C. Les spectres d'émission des poudres
enregistrés sous excitation UV (230nm) et sous excitation Vis (449nm)
présentent un profil identique attribué aux mêmes
transitions interconfigurationnelles et intraconfigurationnelles qui ont
été décrite auparavant. Ainsi une augmentation très
considérable de l'intensité d'émission avec la croissance
de la température de recuit a été observée, cela
dû à l'amélioration de la structure cristalline du
matériau et ainsi qu'à l'augmentation de la taille des
cristallites.
Ces différentes propriétés structurales
et de photoluminescence rendent la matrice YPO4 :Pr3+ un
matériau scintillateur très promoteur.
Cette étude ouvre la voix à plusieurs perspectives,
parmi lesquelles nous pouvons citer :
> Synthèse et caractérisation structurale et
de photoluminescence des nanopoudres YPO4: Pr3+par le
procédé hydrothermale.
> Elaboration de la matrice étudiée sous
forme des couches minces en utilisant le procédé sol gel.
Physique des matériaux 66
Annexe : Affinement
Rietveld des
diffractogrammes
DRX
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
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L'affinement Rietveld est une méthode qui a
été développée en 1969 par le cristallographe
Néerlandais Hugo Rietveld et est désormais la procédure la
plus efficace d'analyse des diagrammes de diffraction des rayons X ou des
neutrons par les poudres si la structure cristalline de l'échantillon
(ou des phases présentes dans le cas où l'échantillon en
comporte plusieurs) est connue approximativement. La méthode fut
initialement développée pour les diagrammes de neutrons obtenus
en rayonnement monochromatique puis étendue aux diagrammes de rayons X.
Elle a été ensuite modifiée pour permettre l'analyse des
diagrammes des neutrons en temps de vol et des rayons X en dispersion
d'énergie.
L'algorithme de Rietveld utilise toutes les réflexions.
Il repose sur un ajustement du diagramme de diffraction expérimental en
utilisant comme variables :
? Les caractéristiques instrumentales (la courbe de
résolution du diffractomètre et le profil de raies
instrumental).
? Les paramètres structuraux (paramètres de maille,
positions atomiques).
? Les paramètres microstructuraux (tailles et
microdéformations des cristallites).
Dans le cadre de notre travail tous les diffractogrammes DRX
des nanopoudres YPO4 :Pr3+ ont été affiné
à l'aide MAUD ( Material Analysis Using Diffraction ) software en
utilisant le fichier CIF (1011143) téléchargé à
partir `'Crystallography Open Database» COD.
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
I.Spectres DRX des poudes YPO4
:Pr3+après l'affinment Rietveld : effet de la
concentration
YPO4 :Pr3+(0.1%.at) recuite à
T=900°C
YPO4: Pr3+ (0.5 %.at) recuite à
T=900°C
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
YPO4 : Pr3+ (1%.at) recuite à
T=900°C
YPO4 : Pr3+ (2 %.at) recuite à
T=900°C
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
YPO4 : Pr3+ (5 %. at) recuite à
T=900°C
II.Spectres DRX des poudes YPO4 :Pr3+après
l'affinment Rietveld : effet de recuit
YPO4 : Pr3+ (0.1%. at) recuite à
T=300°C
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
YPO4 : Pr3+ (0.1% .at) recuite à T
=500°C
YPO4 : Pr3+ (0.1%. at) recuite à T =
700°C
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
YPO4 : Pr3+ (0.1% .at) recuite à T
=900°C
YPO4 : Pr3+ (0.1%. at) recuite à T=
1050°C
Annexe : Affinement Rietveld des diffractogrammes
(DRX)
La forme des cristallites de la poudres
YPO4:Pr3+ (0.1%. at) recuite à
1050°C.
Keywords: YPO4, nanopowder, praseodymium,
sol-gel, photoluminescence
Résumé
Le travail présenté dans ce mémoire est
consacré à l'étude des propriétés
structurales et de photoluminescence des nano-poudres des orthophosphates
d'Yttrium (YPO4) dopée aux ions du praséodyme ( Pr3+)
synthétisées par un protocole expérimental basé sur
la méthode sol-gel. L'influence des paramètres de synthèse
tels que la concentration des ions Pr3+, et la température de
recuit sur la phase formée et les propriétés de
luminescence de ces poudres a été étudiée et
discutée. Les caractéristiques des nanopoudres ont
été étudiées en utilisant l'analyse
thermogravimétrique (ATG-DTA), la diffraction des rayons X (DRX), la
spectroscopie infrarouge (FTIR) et la spectroscopie de photoluminescence (PL).
Les résultats d'analyse (TGA-DTA) ont montré que la
cristallisation du gel sec (xérogel) YPO4: Pr3+ (0.1 %. at)
est commencée à partir de 300°C. L'analyse par diffraction
des rayons X a indiqué que les poudres YPO4 :Pr3+ (0.1%)
recuites à T=300, 500,700, 900, 1050 °C) ont cristallisé
dans une phase tétragonale pure. Une amélioration dans la
cristallinité et l'intensité de la luminescence des nanopoudres a
été observée lorsque la température de recuit
augmente. L'analyse de la photoluminescence des poudres YPO4 :Pr3+
(x% at) révèle que la concentration optimale en ions
Pr3+ de la luminescence
1D2-)3H4 est de (0.1%.
at) sous excitation UV et Vis.
Mots-clés : YPO4, nanopoudre,
praséodyme, sol-gel, photoluminescence
Abstract
The work presented in this thesis is devoted to the study of
the structural and photoluminescence properties of nano-powders of Yttrium
orthophosphates (YPO4) doped with praseodymium ions (Pr3+)
synthesized by an experimental protocol based on the sol-gel method. The
influence of synthesis parameters such as the concentration of Pr3+
ions, and the annealing temperature on the formed phase and the luminescence
properties of these powders has been studied and discussed. The characteristics
of the nanopowders were investigated using thermogravimetric analysis
(ATG-DTA), X-ray diffraction (DRX), infrared spectroscopy (FTIR) and
photoluminescence spectroscopy (PL). Analysis results (TGA-DTA) showed that
crystallization of the dry gel (xerogel) YPO4: Pr3+ (0.1%. At)
started from 300 ° C. X-ray diffraction analysis indicated that the YPO4:
Pr3+ (0.1%) powders annealed at T = 300, 500,700, 900, 1050 °
C) crystallized in a pure tetragonal phase. An improvement in the crystallinity
and luminescence intensity of the nanopowders has been observed as the
annealing temperature increases. Analysis of the photoluminescence of YPO4: Pr3
+ (x% at) powders reveals that the optimal concentration of Pr3+
ions for 1D2-)3H4
luminescence is (0.1%. At) under UV and Vis excitation.
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