I.1.3. Géomorphologie I.1.3.1. Orographie
D'après les observations effectuées sur le
terrain, la zone d'étude est assez plate dans l'ensemble. Cependant, on
note à certains endroits des petites élévations. Une
analyse de la carte des unités géomorphologiques (Fig. 3) permet
de subdiviser le site en deux unités en fonction de l'altitude il s'agit
de :
- l'unité morphologique basse comprise
entre 15 - 40 m d'altitude environ, cette partie est représenté
par des bas-fonds marécageux ;
- l'unité morphologique haute comprise
entre 40 -75 m d'altitude environ, représentant les plaines .
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Figure 3. Carte des unités morphologiques
de la zone d'étude extrait de la carte SRTM.
I.1.3.2. Hydrographie
Dizangué est entouré de lacs qui domine ainsi
son hydrographie. Il s'agit des lacs : Mboli, Nsipé (I, II, III), Ileka,
Mwembe et le plus important est le lac Ossa. Le fleuve Sanaga serpente la
commune sur une distance de 8 km. On y trouve aussi quelques cours d'eau tels
que la rivière Mbanda, Nsipé, Kwakwa etc. On note aussi la
présence de l'océan Atlantique du côté de
l'île Ndigle.
Le lac Mboli, d'environ 3 m de profondeur moyenne, d'une
superficie totale de 420 ha, a une forme grossièrement rectangulaire
orientée NW-SE. Il contient quelques îles en son sein (Fig. 4).
(Kossoni, 2003).
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Figure 4. Carte du réseau hydrographique
de la région du lac Mboli extrait de la carte topographique de
Mouanko
Figure 5. Vue partielle lac Mboli.
I.1.4. Végétation
Dans l'arrondissement de Dizangué comme dans tout le
littoral atlantique, la végétation est une forêt dense de
type littoral atlantique. Les espèces caractéristiques sont
Lophira alata et Sacoglottis gabonensis. Lophira alata est
surtout développé sur les interfluves tandis que
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Sacoglottis gabonensis colonise les thalwegs aux sols
hydromorphes (Letouzey, 1968 ; 1985). Le taxon prédominant est
l'espèce héliophile Lophira alata. Les individus de
cette espèce présentent une très grande
circonférence (220 à 240 cm) donnant de grands ombrages, qui
bloquent le développement des Jeunes plantules. Ce qui implique un
sous-bois clairsemé avec quelques arbustes effilés et peu de
lianes.
La végétation du côté nord du lac
Mboli est constituée principalement d'espèce d'arbre, du genre
hévéa de la famille des euphorbiaceae et du palmier à
huile implantée par la société africaine forestière
et agricole du Cameroun (SAFACAM).
I.1.5. Sol
Les sols de Dizangué sont des sols jaunes
ferrallitiques sur roches sédimentaires (Segalen, 1994). Ils ont une
texture sableuse à sablo-argileuse. Les divers constituants de ces sols
sont la kaolinite, le quartz, la gibbsite, l'hématite, la goethite
(Segalen, 1994). La ferrallitisation est caractérisée par une
hydrolyse totale des minéraux primaires autres que le quartz,
l'élimination de la majeure partie des bases et d'une grande partie de
la silice, la néoformation de kaolinite et d'oxyhydroxydes de fer et
d'aluminium (gibbsite, hématite). Du fait de la pérennité
des climats chauds et humides dans la zone équatoriale, il est admis que
les sols ferrallitiques sont très âgés. La durée
minimale pour qu'un sol soit complétement transformé par
hydrolyse serait de l'ordre de 100 000 ans (Duchaufour,1983).
I.2. CADRE GÉOLOGIQUE
Au Cameroun, les formations géologiques appartiennent
aux grands ensembles géologiques suivant : le craton du Congo, la
couverture du craton, les formations du phanérozoïque et la
chaîne panafricaine. La zone d'étude est regroupée dans le
grand ensemble représenté par la région du SW-Cameroun et
associée au complexe du Nyong (Feybesse et al., 1998 ; Penaye
et al., 2004), la chaîne de l'Oubanguide (Nzenti et
al.,1988 ; Owona et al., 2011b) et la couverture du
crétacé à actuelle correspondant au bassin
sédimentaire côtier Camerounais de Douala-Kribi-Campo (Njike
Ngaha, 1984).
Les formations géologiques de la zone d'étude
(Fig. 6) sont les roches sédimentaires caractéristiques de la
série de Dizangué pour la majeure partie du bassin versant. Elles
sont
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dominées par des grès ferrugineux à
stratification entrecroisée d'âge paléocène (Njike
Ngaha, 1984).
L'emplacement du lac Mboli comme celui des lacs environnants
est vraisemblablement lié au rejeu des fractures anciennes qui a
créé sur le socle des horsts et des grabens. Ces derniers se
seraient affaissés progressivement en fonction de la surcharge des
sédiments Crétacés et Tertiaires du sous bassin de Douala.
Le rejeu des failles, par accentuation de la subsidence, a donné
naissance à une multitude de petites fractures le long desquelles
coulent les petits cours d'eau. Ces ruisseaux, initialement dirigés vers
l'axe de la Sanaga, auraient été bloqués par
l'accumulation de la basse terrasse alluvionnaire de la Sanaga qui a permis la
retenue des eaux, donnant ainsi naissance au lac du moins dans sa configuration
actuelle (Njiké-Ngaha, 1984 ; Dumont, 1986).
Figure 6. Carte géologique de la zone
d'étude extrait de la carte géologique du Sud- Ouest (Regnoult,
1986).
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I.3. MILIEU HUMAIN ET ACTIVITE ECONOMIQUE
L'arrondissement de Dizangué est l'une des neuf
communes que compte le Département de la Sanaga Maritime. Sa population
est estimée à 17 086 habitants, parmi lesquelles on compte 8993
hommes contre 8093 femmes suivant le recensement général de la
population de 2005 (PCD Dizangué 2011). Le diagnostic participatif a
relevé un effectif total de la population de la Commune d'environ 32 627
habitants. On rencontre quatre ethnies autochtones, Pongo, Ndonga, Yakalak et
Malimba. La population est étendue sur deux cantons (Ndonga et Yakalak)
et 32 villages. Sur le plan religieux, on y retrouve le christianisme et
l'islam (PCD Dizangué 2011). Les principales activités
économiques de la ville de Dizangué sont concentrées sur
les activités menées par les sociétés SAFACAM et
SOCAPALM possédant des hectares de plantation de palmiers à huile
et de l'hévéas. Néanmoins, on note aussi la
présence du secteur informel etc(PCD Dizangué 2011).
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