Université Côte D'azur
UFR, Lettres, Arts et Sciences Humaines
M1 Digital Studies, Information et Communication (DISTIC) -
HMIDI1-180
Mémoire
?POUR L'OBTENTION
DE MASTER 1 EN INFORMATION ET COMMUNICATION
Black Lives Matter : L'intersectionnalité, Une
Méthodologie Analytique
Présentée et Soutenue par :
Judy Meri
Sous la direction de :
Professeure Marie-JosephBertini, Université Côte
D'azur
TITRE :
Black Lives Matter : L'intersectionnalité, Une
Méthodologie Analytique
Résumé :
Cette recherche analyse et étudie en profondeur le
mouvement de #BlackLivesMatter et le mouvement #SayHerName aux
États-Unis, elle se concentre sur l'intersectionnalité des femmes
noires dont les droits ont été violés et réduits au
silence par les médias, par la société,
etégalement, par la communauté afro-américaine
elle-même.
Ce mémoire étudiera les origines du racisme, le
début du mouvement #BlackLivesMatter, les raisons pour lesquelles il a
commencé, il étudieraen profondeur le racisme systématique
aux États-Unis et analysera également le concept
d'intersectionnalité qui a été utilisé pour la
première fois par Kimberlé Crenshaw.
Mêlant les études culturelles et les Gender
Studies, ce mémoire analysera les deux mouvements (Black Lives Matter et
Say Her Name) en appliquant des théories et des concepts des deux
domaines. Le mémoire utilise une manière méthodologique en
appliquant l'analyse du contenu des journaux de presse et des oeuvres
académiques liés aux deux mouvements étudiés pour
répondre auxhypothèses qui sont misent aux problématiques
posées.
Mots-Clés :
Intersectionnalité, Black Féminisme, Black Lives
Matter, Say Her Name
TITLE:
Black Lives Matter: Intersectionality, An Analytical
Methodology
Abstract:
This research analyzes and studies the movement of Black Lives
Matter and Say Her Name in the United States, it focuses on the
intersectionality of black women whose rights are being constantly violated by
the police and who are being silenced by the media, the society and by the
AfricanAmerican community itself.
This research will study the movement of Black Lives Matter
and will analyze why and how it started.It willfocus on the systematic and the
systemic racism in the United States and will also analyze the concept of
intersectionality which was first coined by the professor Kimberlé
Crenshaw.
Combining Cultural Studies and Gender Studies, this research
will analyze these two movements (Black Lives Matter and Say Her Name) by
applying theories and concepts from both fields. The research uses the
methodology of content analysis by summarizing several press and academic
articles to confirm the results of the two given hypotheses.
Keywords:
Intersectionality, Black Feminism, Black Lives Matter, Say Her
Name
SOMMAIRE
SOMMAIRE
2
REMERCIEMENTS
5
INTRODUCTION
6
PARTIE I : L'OPPRESSION CONTRE LES
AFRO-AMÉRICAINS DEPUIS L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS
9
Chapitre 1 : L'esclavage
10
1.1.1 Le Racisme Et Le Colonialisme
10
1.1.2 Le Racisme Scientifique
14
1.1.3 Le Plantation
19
1.1.4: L'abolition De L'esclavage
23
1.1.5: L'idéologie De La Race
26
Chapitre 2 : War On Drugs
31
1.2.1 La Naissance De La Drogues Aux
États-Unis
31
1.2.2 Marijuana, Héroïne Et Crack
34
1.2.3 La Stigmatisation De « Sexe, Argent,
Meurtre Et Drogue »
38
Chapitre 3 : Le Racisme «
caché » Contre Les Afro-américains.
42
1.3.1 Vivre Dans Une Société
Whitewashed
42
1.3.2 Être Né Avec Le Privilège
Blanc Aux États-Unis
45
1.3.3 Le Racisme Systémique Et Le Regard
Blanc « White Gaze »
49
PARTIE II : BLACK LIVES MATTER : PLUS QU'UN
MOUVEMENT SOCIAL
53
Chapitre 1 : Historique
54
2.1.1 Historique Et Analyse Psychologique
54
2.1.2 Black Lives Matter : Un Mouvement
Commencé Par Des Femmes
58
Chapitre Deux : La Remontée Du Mouvement
Black Lives Matter en 2020
60
2.2.1 L'intersectionnalité Et Black Lives
Matter
60
2.2.2 Black Lives Matter En 2020 : Sachez Leurs
Noms
64
PARTIE III : L'INTERSECTIONNALITÉ DES FEMMES
NOIRES AUX ÉTATS-UNIS, MÉTHODOLOGIE ET ANALYSES DU CORPUS
69
Chapitre Un : Méthodologie de la
recherche
70
3.1.1 Le Choix Des Supports
70
3.1.2 Analyse Du Corpus
71
Chapitre Deux : Les Femmes
Afro-Américaines : Une Histoire Analytique
73
3.2.1 L'histoire Tacite Des Femmes Noires Aux
États-Unis
73
3.2.3 Une Analyse Sur La Violence Policière
Contre Les Femmes Afro-Américaines
83
Chapitre Trois: Black Lives Matter et Black Women
Lives Matter
94
3.3.1 Les Actions Policiers Contre Les Femmes
Afro-américaines Depuis Les Années 1990s Jusqu'à
Maintenant
94
3.3.2 L'Hashtag #SayHerName Histoire Et Effets
Sociales
99
3.3.3 Changer Les Sociétés Et
Renforcer La Sensibilisation Via Les Réseaux Sociaux
106
3.3.4. Qu'est-Ce Qui A Changé Pour Les Femmes
Afro-Américaines Après Le Mouvement #SayHerName ?
111
Chapitre Quatre : Hypothèses et
Résultats :
120
3.4.1 Les Actions Policières Violentes
Cachées Contre Les Femmes Noires Entre Les Années 1990 Et
2021
120
3.4.2 Le Mouvement #Sayhername, Les Actions
Policières Contre Les Femmes Afro-américaines Et Le Niveau De La
Vie Des Femmes Afro-américaines
124
CONCLUSION
129
BIBLIOGRAPHIE
133
ANNEXES
143
1.1 Partie I, Chapitre I
143
1.2 Partie I, Chapitre II
150
1.3 Partie I, Chapitre III
154
2.1 Partie II, Chapitre I
159
2.2 Partie II, Chapitre II
161
3.1 Partie III, Chapitre II
166
3.2 Partie III, Chapitre III
177
TABLE DES FIGURES
188
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier ma directrice de recherche
professeure Marie-Joseph Bertini, de m'avoir fait l'honneur de
diriger mes travaux de recherche et pour le temps qu'elle a consacré
à m'apporter les outils méthodologiques indispensables à
la conduite de cette recherche. Je souhaite également vivement la
remercier pour ses conseils judicieux, ses encouragements, pour l'honneur
qu'elle m'a accordé pour lire mon travail et de m'ont
éclairé par ses cours tout au long de l'année de mon
master.
Je désire aussi remercier mes professeurs et
professeures, qui m'ont fourni les outils nécessaires à la
réussite de mes études universitaires. Je tiens à
remercier spécialement le professeur Frederik Dhaenens, qui fut le
premier à me faire découvrir le sujet qui a guidé mon
mémoire.
Un grand merci à ma mère, mon père
et mes grandes soeurs, pour leur amour, leurs conseils ainsi que leur soutien
inconditionnel.
INTRODUCTION
Les actions de la police contre les Afro-américains aux
États-Unis n'ont pas changé depuis des dizaines
d'années. L'oppression a toujours existé dans la
société américaine en ce qui concerne les personnes de
couleur et en particulier les personnes noires. Commencer par amener les
Africains de leur pays en les prenant comme esclaves en raison de leur couleur
de peau différente et les utiliser pour des processus de plantation
sévères, qui ont conduit de nombreuses femmes africaines à
devenir infertile à cause du travail pénible que leur corps ne
pouvait pas supporter. Suivis par la guerre contre la drogue qui a
commencé avec l'épidémie du crack dans le début des
année 1980s et a suivi avec la marijuana et l'héroïne, les
Afro-américains ont toujours été la cible principale du
gouvernement américain. C'est pour cette raison que de nombreux
Afro-américains ont commencé à faire face à la
discrimination raciste et à la stigmatisation du « sexe, de
l'argent, du meurtre et de la drogue » et aux stéréotypes
fortement présentes dans les médias comme hypersexuelle, hyper
violente et hyper masculin, cette lutte a commencé avec le mouvement
social #BlackLivesMatter qui a été le plus grand mouvement
après la morte de Martin Luther King et Malcom X.
Ce racisme systémique qui est visible depuis de
nombreuses décennies se traduit par une société white
washed, des individus blancs privilégiés et enfin par des
individus blancs à voir les personnes de couleur de la
société avec un regard blanc
supérieur. L'accumulation de ces événements du
racisme et violence contre les noirs aux États-Unis a conduit à
des assassinats de Noirs à devenir « viraux » grâce
aux réseaux sociaux depuis la mort de Trayvon Martin qui est
un adolescent tué par le surveillant de voisinage,
George Zimmerman.
Chaque année, les Noirs se débattent, se
retrouvant séparés et exclus de leur propre pays, les
États-Unis, uniquement à cause de la couleur de
peau. Le mouvement Black Lives Matter a
évolué chaque année, suivi d'un nouveau meurtre d'une
personne noire, mais une chose n'a pas été aussi largement
évoquée au sein du mouvement BLM, les femmes noires
tuées par la police.
Partant du concept d'intersectionnalitéintroduit pour
la premièrefoispar Kimberlé Crenshaw (juriste et
professeure à la UCLA School of Law et à la
Columbia Law School), Crenshaw a développé la
théorie de l'intersectionnalité pour inclure les femmes
noires dans le mouvement féministe notant qu'il y a trois autres
identités fondamentales qui doivent être incluses qui sont les
identités sociales et politiques de la personne telles que son sexe, sa
classe sociale et sa race. Crenshaw, la directrice
du Center for Intersectionality and
Social Policy Studies qui avait débuté à la
Columbia Law School, avait publié un rapport sur des femmes noires
qui ont été tuées et attaquées par la police et
pourtant leurs noms restent inconnus et ignorés. Crenshaw a
commencé le mouvement #SayHerName en publiant ce rapport et en
lançant un nouveau mouvement social concernant les femmes noires qui
restent ignorées dans le mouvement Black Lives Matter et
dans la société américaine.
Le but de ce mémoire est de prouver comment et pourquoi
les femmes noires sont encore ignorées dans les mouvements sociaux et
d'approfondir l'histoire du féminisme noir tout en appliquant la
théorie de l'intersectionnalité et en discutant des
changements survenus depuis les années 1990s jusqu'en2021, la
recherche examinera également en profondeur le
mouvement #SayHerName et les statistiques des femmes qui ont souffert
de la violence policière aux États-Unis, mais qui n'ont pas
gagné beaucoup de popularité dans les médias comme les
hommes noirs. Cette recherche pose deux problématiques :
1.Est-ce que les actions violentes des policiers se
sont accentuées envers les femmes Afro-américaines
entre les années 1990s et 2021 ?
2. Est-ce que le mouvement #sayhername a
diminué la violence policière et a amélioré les
conditions de vie des femmes afro-américaines ?
Qui seront suivies par ces deux hypothèses :
1. Les actions
policières violentes n'ont pas changé, elles sont
restées les mêmes, mais restent cachées, car elles ne sont
pas signalées par les femmes Afro-américaines.
2. Le mouvement #sayhername n'a pas
diminué les actions policières contre les femmes
Afro-américaines, mais il a augmenté les conditions de vie des
femmes afro-américaines.
En analysant les données tirées de nombreux
articles de presse, d'universitaires et d'organisations humanitaires, les
résultats montrent que les femmes noires souffrent non seulement de la
violence policière, mais aussi de la violence domestique, du manque de
soins de santé, du manque d'opportunités d'emploi et
d'éducation, elles souffrent aussi des stéréotypes qui
leur sont imposés par les médias misogynes patriarcaux. Selon
la recherche faite dans ce mémoire en basant sur 60 articles de la
presse, des rapports et des oeuvres académique, les résultats
montrent que depuis l'année 1993, jusqu'à 2021, 88 femmes ont
été tuées par la police et seulement deux d'entre eux sont
devenues virales sur les réseaux sociaux. Ces femmes sont
Sandra Bland, qui a été retrouvée tuée dans sa
cellule de prison sans surveillance après avoir été
arrêtée pour une infraction mineure de la circulation en 2015,
et Breonna Taylor qui s'est fait tirer dessus par des policiers qui
sont entrés par erreur dans son appartement sans frapper à la
porte en 2020. Ce qui nous conduit à l'autre résultat qui
montre que depuis 2015, 56 femmes ont été tuées par la
police. La mort de ces femmes a été brutalisée par la
police qui criminalise les femmes noires et les stigmatise. Les femmes
noires ne sont vues que pour leurs identités
noirespourtant, leur intersectionnalité reste
ignorée, elles sont fortement stigmatisées et sont
considérées comme « masculines » ou comme des
« super humaines » qui peuvent tolérer unedouleur
énorme et des balles de fusil. On rapporte que les femmes noires
sont plus maltraitées que les femmes blanches, plus souvent
violées, moins payées dans leur travail et manquent de soin de
santé de base, ce qui les rend 2 à 3 fois plus susceptibles de
mourir en accouchant que les femmes blanches. Le biais de la douleur est
fortement présent lorsqu'il s'agit de femmes noires, de même que
le « biais de la formidabilité » et
l'adultification des jeunes filles noires.
Dans ce mémoire, les concepts du racisme
systémique aux côtés du misogynoir et le manque
de reconnaissance de l'intersectionnalité des femmes noires seront
approfondis. La première partie de ce mémoire discutera le
racisme et la discrimination contre la communauté
afro-américaineen partant du colonialisme au racisme scientifique au
l'esclavage à la plantation et l'abolition de l'esclavage suivi par
l'idéologie du racisme qui a été toujours fortement
présente dans la société. Dans le deuxième
chapitre de la première partie, la guerre contre la drogue sera
discutée et expliquée en reliant les drogues à la
façon dont le gouvernement américain a stigmatisé les
Afro-américains et les a marginalisésdans certains
stéréotypes et dans certains quartiers que la police appelle
« les quartiers de fenêtres brisées ». Le
troisième chapitre discutera la façon dont le racisme moderne est
formé par une société « whitewashed »
contrôlée par des individus blancs privilégiés avec
une idéologie au regard blanc « white gaze » quiest
soutenu par l'idée de colorisme qui favorise les tons de peau
claire par rapport aux tons foncés.
La deuxième partie du mémoire aborde l'histoire
du mouvement Black Lives Matter, comment il a commencé et comment il a
été repris en 2020 lorsqu'il est devenu un grand mouvement
universel qui avait été vécu depuis les États-Unis
jusqu'à des pays comme la Syrie avec le graffiti représentant la
mort de George Floyd sur un mur d'une ville détruit par le régime
d'Assad pour montrer le soutien des citoyens avec cette tragédie
humaine. Le mouvement en 2020 a ouvert les yeux de millions de personnes pour
chasser l'oppression systémique.
La troisième et dernière partie de ce
mémoire porte sur les femmes noires, l'intersectionnalité, le
féminisme noir et le mouvement #SayHerName initié par la
professeure Kimberlé Crenshaw. Cette partie développe sur les
deux hypothèses posées.
La méthode utilisée pour ce mémoire est
une analyse du contenu qui se concentre sur 60 articles de presse et
également des articles académiques et des statistiques par des
organisations humanitaires, cette méthode analyse les articles un par un
puis résume le résultat final en validant ou infirmant les
hypothèses données.
PARTIE I: L'OPPRESSION CONTRE
LES AFRO-AMÉRICAINS DEPUIS L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS
Chapitre 1 : L'esclavage
« Personne n'est né avec
la haine pour l'autre du fait de la couleur de sa
peau, ou de son origine, ou de sa religion. Les gens doivent avoir appris
à haïr, et s'ils peuvent apprendre à haïr, ils peuvent
apprendre à aimer car l'amour jaillit plus naturellement du coeur humain
que son opposé. »
- Nelson Mandela
1.1.1 Le Racisme Et
LeColonialisme
Le colonialisme et le racisme vont de pair depuis presque le
début de l'humanité et l'émergence des races. Les
cultures occidentales ont toujours eu des concepts de qui est supérieur
et qui est inférieur en fonction de la classe sociale et de la couleur
de la peau. Ce concept de supériorité remonte aux
premières civilisations dans ce que l'on appelle maintenant le
Moyen-Orient lorsque les Arabes et les civilisations habitaient dans cette
région-là utilisaient des esclaves africains pour les
servir. Même dans les cultures du Moyen-Orient, la couleur de la
peau blanche était privilégiée, car ils
montraient des signes de la noblesse puisque les tons de la peau foncée
étaient associés à la classe ouvrière qui devait
rester à l'extérieur au soleil pour travailler. La race
blanche a été privilégiée pour la couleur de la
peau claire et la discrimination contre les personnes de couleur foncée
s'est normalisée depuis que la race blanche a été
considérée comme supérieure.
Dans l'ouvrage de Kelly Fazilleau (Racisme scientifique et
appellations : justification de la gestion coloniale des `races humaines'
dîtes inférieures en Amérique du Nord au 19ème et
début du 20ème siècle), l'auteur explique la
découverte de l'Amérique et la colonisation de la terre des
Indiens natifs. Fazilleau explique comment la colonisation a commencé
à cause des croyances chrétiennes qui ont permis aux Occidentaux
de coloniser la terre des Amérindiens en affirmant qu'ils avaient la
couleur de peau différente et en croyant que leur apparence et leurs
croyances différentes leur permettaient de prendre leur terre au nom du
Christ et en croyant qu'ils sont sauvages parce qu'ils vivent en harmonie avec
la nature, Fazilleau explique: « Les Occidentaux, lors de la construction
du mythe chrétien des origines, ignoraient l'existence de
l'Amérique (Aubert-Marson 2010 : 32) et de l'Australie. La façon
dont on devait traiter les Indiens ne figurait pas dans la Bible. Les Indiens
ne pouvaient pas être jugés sur leur apparence physique.
Malgré leur couleur de peau claire, qui ne différait que peu de
celles des Européens, ils étaient nommés «
peaux-rouges ». Ce terme permettait de les distinguer du groupe
euro-descendant et ainsi de justifier la façon dont ils étaient
traités. Les premiers siècles de la colonisation des
Amériques, les autochtones furent aussi souvent qualifiés de
« sauvages » (Capdevila 2007 :73). Les Occidentaux
encouragèrent cette représentation, justifiant ainsi l'occupation
de leurs terres.»1(*)
L'Europe est arrivé dans les Amériques et les a
transformées en `Settler Colonialism2(*)'. Le colonialisme des colons dans le sens où
les Européens ont complètement rejeté la vie des
Amérindiens qui possédaient la terre et là
s'appropriaient. Les colons européens ont tué, brûlé
et torturé les hommes, les femmes et les enfants qui appartenaient
à l'Amérique tout en affirmant que la terre leur appartenait
parce qu'ils étaient supérieurs aux Amérindiens en raison
de leur langue, de leur culture et de leur héritage qui existaient
également dans la culture amérindienne mais sont restés
abandonnés. Dunbar-Ortiz dans son livre : « Une histoire des
peuples autochtones des États-Unis » , explique la
colonisation des Européens des Amériques en disant : «
L'histoire des États-Unis est une histoire du Settler Colonialsim. La
fondation d'un État basé sur l'idéologie de la
suprématie blanche, la pratique répandue de l'esclavage africain
et une politique génocide et vol de terres. Aux États-Unis, la
fondation et le développement de l'État colonisateur
anglo-américain implique un récit sur les colons puritains qui
avaient une alliance avec Dieu de prendre la terre. Cette partie de l'histoire
d'origine est soutenue et renforcée par le mythe de Colomb et la «
Doctrine de la découverte. » Le Settler Colonialism, en tant
qu'institution ou système, nécessite la violence ou la menace de
violence pour atteindre ses objectifs. Les gens ne cèdent pas leurs
terres, leurs ressources, leurs enfants et leur avenir sans se battre, et ce
combat se heurte à la violence. »3(*)
Ces crimes brutaux contre les peuples autochtones sont
enseignés dans le livre de Las Casas lors de son voyage dans
l'Amérique pendant la période de
colonisation, Pennington l'explique : « Las Casas qui
a vécu avec son père à Espanola a
contribué à la réflexion juridique et politique sa
défense des droits des peuples natifs d'Amérique centrale et
d'Amérique du Sud. Il a également limité
l'autorité ecclésiastique dans le monde séculier et
était un critique vigoureux de l'esclavage et un défenseur du
droit de chaque être humain à être libre.»4(*)
Casas décrit les massacres et les crimes qui ont
été commis contre les Indiens natifs dans son oeuvre « Les
larmes des Indiens : récit historique du massacre cruel de vingt
millions d'innocents »: « Maintenant pour venir sur le
continent, nous sommes convaincus, et osons affirmer sur notre propre
connaissance, qu'il y avait dix Royaumes d'une étendue aussi grande que
le Kingdome d'Espagne, y joignant à la fois l'Aragon et le Portugal,
contenant au-dessus de mille miles chaque l'un d'eux dans la boussole, dont les
méchancetés inhumaines et abominables des Espagnols ont fait un
désert, étant maintenant comme dépouillé de tout
leur peuple, et mis à nu de tous leurs habitants, bien que ce fût
un endroit autrefois possédé par de vastes et un nombre infini
d'hommes; et nous osons affirmer avec confiance que pendant ces quarante
ans, au cours desquels les Espagnols ont exercé leurs abominables
cruautés et leurs détestables tyrannies dans ces régions,
il y a innocemment péri au-dessus. Douze millions d'âmes, de
femmes et d'enfants sont dénombrés dans cette triste et fatale
liste ; de plus, je crois vraiment que je devrais parler dans les limites
du sens, devrais-je dire que plus de cinquante millions ont été
consommés dans ce massacre.»5(*)La colonisation est le résultat de la
supériorité et du colorisme (qui est un concept qui
sera discuté plus loin dans les chapitres
prochains), cette supériorité est liée à
la croyance que les autres civilisations sont « primitives »ou
« sauvages », ce qui crée des comportements normatifs
différenciant les cultures en utilisant des images racistes et un regard
de colon sur les cultures qui n'utilisent pas les mêmes techniques que
les cultures occidentales. Cette idée remonte aux humains qui
craignent la nature et les animaux, ils craignent donc également les
sociétés qui vivent harmonieusement dans la nature, car ils
croient que ces personnes se comportent d'une manière qui ressemble
à des animaux et doivent donc être contrôlées et
colonisées. La religion a également joué un grand
rôle en plus de la biologie qui a eu un grand impact sur la façon
dont les sociétés blanches voient les autres cultures en dehors
de l'Occident.
Margaret Kohn et Kavita Reddy écrivent
dans leur article « Colonialism » dans
l'Encyclopédie de philosophie de
Stanford écrivent : « La conquête
espagnole des Amériques avait lieu pendant une période
de réforme où les érudits humanistes de l'Église
étaient de plus en plus influencés par les théories du
droit naturel de théologiens tels que saint Thomas d'Aquin. Selon
le pape Innocent IV, la guerre ne pouvait pas être menée contre
les infidèles et ils ne pouvaient pas être privés de leurs
biens simplement à cause de leur non-croyante. Les Espagnols ont
rapidement conclu que les habitudes des Amérindiens, de la nudité
à la réticence au travail en passant par le prétendu
cannibalisme, démontraient clairement leur incapacité à
reconnaître la loi naturelle. Ce compte-rendu des douanes
indigènes a été utilisé pour légitimer
l'esclavage des Indiens, qui, selon les colons espagnols, était le seul
moyen de leur apprendre la civilisation et de les présenter au
christianisme. Certains des missionnaires espagnols envoyés dans le
Nouveau Monde, cependant, ont remarqué que l'exploitation brutale du
travail des esclaves était répandue alors que tout engagement
sérieux en faveur de l'instruction religieuse était
absent. Les membres de l'ordre dominicain, en particulier, ont noté
l'hypocrisie d'asservir les Indiens en raison de leur prétendue barbarie
tout en pratiquant une forme de conquête, de guerre et d'esclavage qui a
réduit la population indigène d'Hispaniola de 250 000
à 15 000 en deux décennies de domination espagnole. Compte
tenu du résultat génocidaire de la «
civilisation »espagnole, ils ont commencé à remettre en
question l'idée d'une mission civilisatrice.»6(*)Par conséquent, comme les
Amérindiens étaient vus comme s'ils n'étaient pas humains
respectés en raison de leur mode de vie et leurs croyances, les cultures
occidentales croyaient qu'elles devaient les coloniser en prenant leurs terres,
en colonisant leurs croyances en les convertissant au christianisme et en les
tuant brutalement à cause de la culture et différences raciales.
Les différences sont ce qu'Edward Saïd les explique dans ses
études postcoloniales et orientalisantes il les appelle de «
fantasme idéologique », ce fantasme de barbarie et de sauvage
est créé par une idéologie qui est utilisée par
l'Occident pour « fabriquer de l'autre où l'othering »
des civilisations qui ont des modes de vie différents de l'Occident.
Ajouté à ce que Foucault appellerait le colonialisme : «
C'est dans le discours que le pouvoir et le savoir se rejoignent7(*) ».Ce colonialisme a
été justifié par l'histoire américaine en
matière de nationalisme dépeignant les Amérindiens comme
barbares et violents. Cette représentation crée une vision
nationaliste qui amène les citoyens à penser que les
colonisateurs se battaient pour leur pays, ce qui n'était même pas
le leur. »
1.1.2 Le Racisme Scientifique
Le racisme n'est pas quelque chose avec lequel les humains
sont nés. C'est une idéologie enseignée qui dure
depuis très longtemps et ses origines sont scientifiques à
commencer par Charles Darwin et sa théorie de la sélection
naturelle évoluant vers un concept idéologique qui
déshumanise les personnes de la peau foncée et les fait
apparaître « sans âme » aux colonialistes
Européens. Dans cette section, le racisme scientifique sera
expliqué en profondeur pour comprendre d'où vient le concept
moderne de racisme.Dans l'ouvrage de Jackson et Weidman, « les
origines du racisme scientifique », les auteurs décrivent et
expliquent le racisme et ses origines en écrivant : » la
pensée évolutionniste est devenue une idéologie
significative que l'on peut appeler le « racisme scientifique »
à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Le
racisme scientifique est le résultat de la fusion de deux courants de
pensée scientifique. Les premières nouvelles idées
sur l'hérédité ont fourni une explication de la
façon dont les traits pouvaient être maintenus stables de
génération en génération. Deuxièmement,
des idées ont fleuri sur la suprématie des races
nord-européennes - ce qu'on appelait l'arianisme ou
le teutonisme au XIXe siècle et le nordicisme au
XXe. Les gens les plus savants de XIXe siècle croyaient en la
doctrine d'inheritance des caractéristiques acquis» le plus
souvent associée à l'évolutionniste français
Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), la doctrine enseignait que les
pressions environnementales modifient la nature physique d'un organisme et que
ses caractéristiques acquises étaient héritées par
les générations suivantes.8(*) » La théorie lamarckienne
établissait un lien entre les Africains et les descendants directs de
singes qui ont ensuite évolué pour devenir un Européen
plus « civilisé » et supérieur.
Gérard Molina, ensuite, explique dans son ouvrage
« Charles Darwin Et La Question Du Racisme Scientifique » en
profondeur le racisme scientifique qui a commencé par les oeuvres de
Charles Darwin, Molina écrit : « On peut dire ainsi que
Darwin explore un point de vue éloigné du racisme biologique tout
en acceptant la supériorité de certaines races sur
d'autres. Expliquons cette contradiction. Comme, d'après sa
théorie, les variétés sont des espèces
commençantes et les espèces des variétés
temporairement fixées, et comme une population n'est pas
constituée par une essence, mais par une somme de variations autour de
moyennes, il est de « peu d'importance »ou « fort
indifférent » de parler de races ou sous-espèces
à propos de variétés qui possèdent plus de
ressemblances (corporelles et mentales) que de différences et,
surtout, « se confondent l'une avec l'autre « . D'autant que
Darwin repère dans les conduites, passées
et présentes, des populations « une similitude étroite
de l'esprit de l'homme, à quelques races qu'il
appartienne ». En même temps, il explique l'absence de
formes intermédiaires entre les grands singes et l'homme actuel par
l'extinction d'espèces ou de variétés au cours de
l'hominisation. Cette extinction, phénomène «
très complexe », est comparable aux anéantissements
constatés lors du voyage, de sorte que « dans un avenir assez
prochain, si nous comptons par siècles, les races humaines
civilisées auront très certainement exterminé et
remplacé les races sauvages dans le monde entier ». Il
sait d'ailleurs que le contact, même bienveillant, suffit à
détruire involontairement par la contagion et les
infections. Darwin dit aux adversaires de l'évolution : les
interruptions dans la série des hominidés que vous invoquez comme
preuve d'une absence d'ascendance animale sont l'effet d'un processus
d'extinction des formes intermédiaires qui ressemble à ce qui se
passe aujourd'hui, devant vous et par votre action.9(*) »
Après Darwin, son cousin Galton a
été inspiré par lui et a continué son travail avec
des nouvelles théories, Jackson et Weidman expliquent
: « le cousin de Darwin,
Francis Galton (1822-1911). Galton a inventé
l'expression « nature contre-culture »et il est descendu
fortement du côté de la nature. Le début de la vie et
de l'éducation de Galton ressemblait beaucoup à ceux de
son cousin. Il est né dans une famille riche et s'attendait
à devenir médecin. Tout comme Darwin, il était
malheureux à la faculté de médecine. Le
protégé le plus doué de Galton, et une figure
clé dans la promotion des vues galtoniennes de
l'hérédité et de la science, fut Karl
Pearson (1857-1936), qui exposa ses vues sur la science dans un ouvrage
influent, The Grammar of Science (1882). Pour Pearson, un
bon scientifique à éviter toute spéculation sur les
entités non-observables et s'est concentré uniquement sur les
preuves directement détectées. Pearson a fondé le
journal Biometrika en 1901, qui est devenu le principal débouché
pour les études statistiques des traits physiques des
organismes, Cette vision de la suffisance des constructions
statistiques pour expliquer les phénomènes scientifiques se
poursuivrait au XXe siècle, en particulier dans la psychométrie
et les tests de QI. Galton et Pearson sont considérés
à juste titre comme les fondateurs de cette approche et tous deux ont
apporté des idées clés à la science des
statistiques.» Ici, nous pouvons voir comment Pearson
et Galton ont commencé les tests de QI qui sont encore
utilisés aujourd'hui par les sociétés modernes. Ces
tests de QI ont d'abord été mis en place pour tester les
minorités et les groupes à faibles revenus de la
société et pour les différencier de la
société. Les chercheurs expliquent : « l'une
des oeuvres les plus célèbres de Galton fait sa
démarche claire et souligne les motivations sociales de son
travail. Dans Hereditary Genius, publié en
1869, Galton entreprend une analyse statistique des «
hommes de génie »au Royaume-Uni. Son livre a tenté
de classer les génies dans le pays afin de déterminer si la
capacité mentale a été héritée et a conclu
qu'elle l'était. Pour Galton, la société devrait
prendre des mesures pour assurer l'émergence de plus de génies et
moins de capacités intellectuelles
inférieures. Galton pensait que l'amélioration de la
race signifiait que le gouvernement devrait encourager l'élevage parmi
les meilleurs et prendre des mesures pour empêcher les stocks
supérieurs de se mélanger aux
inférieurs. Galton n'a pas hésité aux
interprétations raciales de ses données. Il croyait que les
nègres étaient au moins deux grades au-dessous des Anglo-saxons
en capacité et intelligence.»10(*)
Les théories de Darwin suivies par Lamarck, Galton et
Pearson ont conduit à l'émergence de l'eugénisme qui a
conduit à la croyance en l'existence d'une race supérieure qui
préférait entre autres. L'eugénisme a conduit à la
croyance d'une race pure avec certains traits du visage et du corps, ce qui a
conclu que cette race pure devrait être blanche avec des traits blancs et
des corps blancs. Fazilleau explique :« La plus grande perversion de la
théorie de Charles cherchait à justifier l'eugénisme - la
sélection des sujets les plus sains ou les plus forts pour
améliorer la race humaine. Le darwinisme social a participé
à la création de nouvelles thèses eugénistes
à l'encontre des groupes jugés inférieurs. Aux
États-Unis et au Canada, certaines lois autorisaient des membres du
gouvernement à stériliser de force « si
nécessaire » les femmes et enfants indiens. Ces lois
passées au cours du 20ème siècle ne choquèrent que
peu de gens. L'eugénisme dit négatif approuvait les mesures
restrictives concernant la reproduction des individus jugés
inférieurs. Pour cela, des lois agissaient pour réduire ou
supprimer la possibilité pour certains groupes de se reproduire
biologiquement et de transmettre leur culture. Le mariage leur était
refusé, la stérilisation de force n'était pas
rare11(*).»
Jackson et Weidman expliquent plus en détail
l'eugénisme, ils disent :« Aux États-Unis, Madison Grant
(1865, 1937) tout comme Charles Darwin, Grant n'était pas un
scientifique de formation. La Première Guerre mondiale a
entraîné la« grandemigration » des Noirs du Sud
rural vers le nord urbain alors qu'ils tentaient de quitter le système
autoritaire Jim Crow, la pauvreté écrasante du système de
fermage et la privation systématique du droit de vote. Grant et
d'autres, désespérés devant le nombre croissant de visages
sombres qu'ils voyaient dans les rues de la ville, ont déclaré
qu'il fallait faire quelque chose à ce sujet. Dans son dernier livre,
Conquest of a Continent, publié en 1933, Grant déclarait que
« Le problème des Noirs doit être pris en main avec vigueur
par les Blancs sans délai. Les États qui n'ont pas de lois
interdisant les mariages entre Blancs et Noirs devraient l'adopter.Entre 1900
et 1945, presque toutes les sociétés en voie de modernisation
avaient une certaine forme de mouvement eugénique. Des travaux
récents sur l'histoire des mouvements eugénistes soulignent la
diversité des idéologies et des politiques sous ce nom. La
compréhension populaire de l'eugénisme est souvent limitée
aux horreurs de l'Allemagne nazie, mais, en fait, les gauchistes ont
proclamé leur adhésion aux doctrines eugéniques autant que
celles de la droite politique. Dans de nombreux pays, l'eugénisme se
limitait à ce que nous pourrions considérer comme des soins
prénatals, se concentrant sur les«
générationsfutures » portées par les femmes
enceintes. Dans d'autres pays, en particulier ceux où les doctrines
lamarckiennes étaient encore scientifiquement respectables,
l'eugénisme se concentrait autant sur l'amélioration de
l'environnement que sur l'élevage sélectif. L'eugénisme
était l'idée que les bonnes personnes devraient être
encouragées à se reproduire et les mauvaises personnes devraient
en être découragées. Dans cette optique, la pensée
eugénique était une manière de penser les problèmes
sociaux en termes scientifiques. Les Nordiques ont créé les
États-Unis, selon Grant, mais risquaient d'être submergés
par les races inférieures dans ce qu'il appelait la«survie des
inaptes ». Grant a blâmé les«
sentimentalistes » qui tenaient la« croyance stupide dans le
pouvoir de l'environnement ... pour modifier
l'hérédité ». Non, Grant a déclaré
: « Parler anglais, porter de bons vêtements et aller
à l'école ne transforment pas un nègre en un homme
blanc. » L'immigration était une menace
similaire. « Nous aurons une expérience similaire avec le
Juif polonais», a averti Grant, « dont la stature naine, la
mentalité particulière et la concentration impitoyable sur
l'intérêt personnel sont greffées sur le stock de la
nation.» Le danger, a averti Grant, était d'autoriser plus d'une
race dans la même zone géographique sous la notion commune de
« creuset » selon laquelle l'environnement effacerait les
différences raciales. La solution, déclara Grant,
était double : l'homme « peut se reproduire à partir
des meilleurs, ou il peut éliminer le pire par la
ségrégation ou la stérilisation ».12(*)Dans cette optique,
l'eugénisme était le résultat de la sélection
naturelle et la raison pour laquelle l'idée de race pure et de
supériorité raciale existe. Penser le racisme comme le
résultat du début de la biologie, c'est savoir comment nous en
sommes affectés au quotidien et reconnaître la faute dans les
systèmes d'apprentissage enseignés dans les écoles depuis
que la biologie et les théories scientifiques existent dans les
sociétés occidentales.
Pichot définit l'eugénisme qui est le
résultat de Galton, il écrit :« Enfin, et surtout, Galton
fut l'organisateur du militantisme eugéniste au Royaume-Uni, d'où
le mouvement s'étendit au monde entier. C'est d'ailleurs lui qui
inventa, en 1883, le mot « eugénique » (en anglais :
eugenics, du grec å?ãåíÞò,
eugénès, qui signifie « bien né »), pour
remplacer l'expression de « viriculture » (du latin vir, homme,
et cultura, culture) qu'il utilisait auparavant, et qui sentait un peu trop les
comices agricoles et le taureau de concours. ?Voici le début de son
ouvrage, Hereditary Genius (1869) : « Je me propose de démontrer
dans ce livre que les capacités naturelles de l'homme sont
héréditaires, exactement dans les mêmes limites que le sont
la forme et les caractères physiques chez tous les organismes. Par
conséquent, comme il est facile, en dépit de ceslimites,
d'obtenir par une sélection soigneuse une race stable de chiens ou de
chevaux doués d'aptitudes particulières à la course [...],
il serait tout à fait possible de produire une race humaine
surdouée par des mariages judicieux pendant plusieurs
générations consécutives. Je montrerai que des actes
sociaux très ordinaires, dont les effets sont peu
soupçonnés, travaillent constamment à la
dégradation de la nature humaine, et que d'autres travaillent à
son amélioration. » En bref, l'eugénisme ne reposait
sur aucune base scientifique sérieuse, mais il était lié
à l'idée d'une dégénérescence-faute de
sélection naturelle, face négative d'une évolution
progrès grâce à la sélection-naturelle. Tous les
efforts pour valider, par des études statistiques, l'explication de
l'évolution par la sélection naturelle, avaient
nécessairement une contrepartie voulant que l'absence de
sélection entraînât la dégénérescence.
Comme celle-ci était alors un poncif idéologique et que,
contrairement au « progrès biologique », elle s'illustre
facilement en employant des exemples tirés de la société
humaine, les généticiens mirent fortement l'accent sur elle et
optèrent pour un biologisme forcené ramenant tout à
l'hérédité. La dégénérescence faute
de sélection naturelle devint ainsi sinon la preuve, du moins un
argument fort et tangible en faveur de l'explication weismanno darwinienne de
l'hérédité et de l'évolution. Le gros bon sens en
concluait que l'eugénisme, substitut de la sélection naturelle,
remettait l'évolution humaine sur la voie du progrès. À
quelques exceptions près (Haldane principalement, car les
néo-lamarckiens étaient déconsidérés, et les
autres, sans doute intimidés par l'aplomb des mandarins
génétique précités, se sont tus quand ils
n'approuvaient pas), les biologistes se sont bien gardés de
détromper le gros bon sens.13(*) »
1.1.3 Le Plantation
Lorsque les Européens ont colonisé les
continents américains, ils voulaient avoir des travailleurs capables de
cultiver du tabac, du sucre, du coton et d'autres récoltes. Les
colonisateurs ont essayé de faire travailler les Amérindiens dans
ces domaines, mais ils semblaient très faibles et ils voulaient
plutôt une alternative. Puisque les esclaves blancs étaient de la
même couleur que les colonisateurs, les Européens voulaient
à la place une autre race qu'ils considéraient comme « sans
âme» en raison de leur couleur de peau et donc, ils ont choisi des
esclaves africains qu'ils ont expédié d'Afrique. Ces esclaves
étaient traités d'une manière inhumaine et brutale parce
qu'ils n'étaient pas considérés comme des humains. Ils
seraient généralement appelés garçons, filles ou
oncles lorsqu'ils vieilliraient, mais jamais ne s'appelleraient un homme ou une
femme. La loi ne leur accordait aucun droit absolu, ils étaient
brutalement maltraités, fouettés, et même tués dans
de nombreuses situations.
Fahrasmane écrit dans son oeuvre :« La plantation
sucrière et l'esclavage. Derade - Revue Caribéenne de Recherches
et d'Échanges » :« La plantation sucrière
coloniale pourrait être définie comme un avatar européen.
Elle produisait essentiellement, ou exclusivement, du sucre brut pour
l'exportation vers une métropole, en ayant recours à une
abondante main-d'oeuvre non rémunérée : l'esclavage.
« Pendant le premier demi-siècle de son existence, la Virginie eut
beaucoup de travailleurs noirs sous contrat, et les documents attestent
l'existence d'un nombre croissant de Noirs libres. La reconnaissance
légale effective de l'esclavage en Virginie intervint en
1661. » Dans les plantations des treize colonies anglaises
d'Amérique du Nord, la canne à sucre ne tenait pas la
première place. En 1850, parmi les 2 800 000 esclaves ruraux,
1 800 000 étaient dans les exploitations de coton, le
reste dans la culture du riz, du tabac et de la canne. » 14(*)« C'est dans ce beau pays,
moitié est cultivée par des esclaves, l'autre par des hommes
qu'aura lieu, selon toute apparence, la grande mêlée entre de
l'Europe et ceux de l'Afrique. » 15(*)
Dans le livre « L'invention de la race
blanche » de Théodore Allen, l'auteur évoque les formes
de résistance à la servitude obligataire qui devait s'enfuir,
dit-il : « Anglais et Africains travaillant côte à
côte sur le terrain ou dans le champ de tabac ont comploté leur
évasion, se sont rencontrés à leur rendez-vous et ont fui
ensemble vers la liberté. La forme la plus courante de
pénalité, parce qu'elle était la plus avantageuse pour les
propriétaires, était de prolonger la période de service
: pour chaque jour, à l'extérieur, un service
supplémentaire était porté à deux jours en
Virginie, sept à South Carolina et dix au Maryland. La
forme la plus élémentaire et la plus humaine de la
solidarité servante était de se marier sans le consentement du
maître. Non seulement le mariage a imposé une certaine
barrière aux extrêmes d'exploitation, mais il a conduit à
une « perte » de temps lorsqu'une femme est tombée
enceinte. Pour cette « infraction », il y avait de
sévères sanctions juridiques. La sanction habituelle
était une prolongation d'un an du délai de mariage et une
année pour la grossesse. Les enfants des serviteurs étaient
eux-mêmes des serviteurs jusqu'à l'âge de vingt
ans. Mais les peines les plus lourdes étaient celles pour les
femmes blanches qui avaient des enfants dont le père était
africain. Pour ces femmes, la peine était comme sept ans de service
prolongé et un fouet sévère au poste de fouet public,
l'enfant étant esclave jusqu'à l'âge de trente et un
an. En 1705, la dernière étape a été franchie
: tous les serviteurs amenés dans le pays, par mer ou par terre,
devaient être esclaves, à moins dont ils ne viennent pas en tant
que chrétiennes trois-étoiles comme spécifiées dans
la loi de 1680. Seuls les Noirs étaient des esclaves, pas des
Indiens, en Virginie restait la question des personnes libres de
couleur. Mais leur position était clairement définie comme
une position inférieure à celle de n'importe quelle personne
blanche. En 1805, par exemple, la loi interdit à tout Noir de
posséder un domestique blanc. En 1723, les nègres libres,
jusque-là électeurs au même titre que les blancs, sont
privés de ce droit. »16(*)
Ces conditions de vie n'étaient, en aucun cas
adaptées à un être humain, les esclaves étaient
brutalement traités comme des objets uniquement pour servir les blancs.
Ils ont été déshumanisés de leur être, ils
ont été battus et éloignés de leurs émotions
et de leurs droits humains fondamentaux. Reclus explique ces conditions de vie
dans son oeuvre :« De L'esclavage Aux États-Unis : Le Code Noir Et
Les Esclaves. » En disant :« La condition d'étant
simplement celle d'un être passif, il doit à son possesseur
à tous les membres de la famille du maître un respect sans et une
obéissance sans bornes. » Il ne peut rien posséder
propre nom, rien vendre ou acheter sans l'aveu de son maître ; peut
travailler pour son propre compte ; il n'a pas d'existence il ne saurait
plaider en justice ni servir de témoin, si ce n'est ses frères
accusés de conspiration, et, dans quelques états, les
économes ou gardiens blancs, toujours soupçonnés par les
maîtres et presque rangés avec mépris dans la
catégorie des esclaves. Il ne peut monter ou porter des armes sans une
permission expresse. Il n'a pas d'aller et de venir, et ne peut sortir de la
plantation ou du qu'il habite sans être muni d'un permis en règle
; même ce devient inutile si plus de sept noirs se trouvent ensemble voie
publique : ceux-ci sont alors en contravention, et le blanc qui les rencontre
peut les faire saisir et leur infliger coups de fouet. L'esclave est une chose
et non pas un homme, ceux qui le transportent d'un endroit à un autre
est responsables de sa perte ou des accidents qui peuvent lui arriver, comme
ils seraient de la perte ou des avaries d'un colis ou de toute autre
marchandise. Le texte de la loi ordinaire condamne à mort le
nègre et blesse son maître, sa maîtresse, leurs enfants ou
l'économe qui le dirige, à mort celui qui mutile volontairement
mort celui qui pour la troisième fois frappe un blanc, qui poignarde ou
tire un coup de fusil avec intention de l'empoisonneur, l'incendiaire, le
voleur, le rebelle, au qui se promène sans permis, celui qui ose monter
à autorisation spéciale, celui qui travaille peu au gré de
celui qui pour une cause ou pour une autre a le tort de son maître.
L'esclave doit toujours, sans exception, exécuter ordres du blanc, et
pourtant s'il obéit à la parole du maître ordonne
d'incendier le gerbier ou de détruire la maison d'un planteur, il sera
fouetté ou souffrira toute autre punition quant au maître, il est
condamné seulement à payer des intérêts. Ainsi
l'esclave est également coupable dans les qu'il obéisse ou qu'il
se permette de désobéir ; l'instrument toujours puni, qu'il soit
rebelle ou docile. Quand un esclave damné à une punition
quelconque, il ne peut être mis avant que son maître n'ait
payé les frais de poursuite ; si taire se refuse à payer, le
nègre reste indéfiniment prisonnier, coupable de
l'insolvabilité du planteur. »
Les esclaves ne pouvaient même pas demander de l'aide
à qui que ce soit, car eux et la personne qui les cache ou les aide
pourraient être tenus en grand danger par le gouvernement qui ne fait
qu'empirer leur situation et ceux qui ressentent de l'empathie à leur
égard, RECLUS explique : « Celui qui
enlève un esclave ou le cache pour le faire échapper est passible
de trois à sept ans de travaux forcés ; celui qui enseigne
ou permet d'enseigner à n'importe quel esclave à lire ou à
écrire doit subir, d'après la loi, de un à douze mois de
prison ; celui qui donne un asile à des esclaves en fuite est plus
coupable : il est condamné à un emprisonnement de six mois
à deux ans, et à une amende de 200 à 1,000
dollars (code noir de la Louisiane
et Negro-Law of South-Carolina, passim). Les lois sont en
réalité une lettre morte ; le maître ne rend à
personne de ce qu'il fait, il est dans sa plantation comme capitaine à
bord de son navire, et il fait à sa guise le trafic de ses travailleurs
mâles ou femelles. » 17(*)
Allen explique comment la situation des Africains et des
Indiens afro-occidentaux ne pouvait se comparer à la situation des
pauvres blancs qui vivaient aux États-Unis. Le privilège blanc
qu'ils possèdent a profité aux Blancs de nombreux
privilèges dont les Africains ne pouvaient que rêver, notamment en
matière de légitime défense. Allen écrit :«
Les privilèges de peau blanche des pauvres blancs libres
n'étaient que le reflet des responsabilités imposées
à l'esclave nègre : se déplacer librement sans
laissez-passer, se marier sans le consentement de la classe supérieure,
changer d'emploi ; voter aux élections conformément aux lois sur
les qualifications ; acquérir une propriété ; et enfin,
mais non des moindres, dans cette liste partielle, le droit de légitime
défense. Les Africains et les Afro-Antillais n'avaient pas pris part
à la longue histoire de négociation et de contestation dans
laquelle les classes inférieures anglaises avaient élaboré
la relation entre elles et leurs supérieurs. Par conséquent, la
coutume et la loi qui incarnait cette histoire ne s'appliquent pas à
eux. Les Africains et les Afro-Antillais étaient ainsi disponibles pour
l'esclavage perpétuel d'une manière que les serviteurs anglais ne
l'étaient pas. » 18(*)
1.1.4: L'abolition De
L'esclavage
L'abolition de l'esclavage a eu ses différentes
raisons, les chercheurs affirment qu'il existe deux modèles de
raisonnement expliquant pourquoi l'esclavage a été aboli à
la fois par la Grande-Bretagne et les États-Unis. James Lee Ray
dans son article : « L'abolition de l'esclavage et la fin de la
guerre internationale », Ray explique que l'esclavage des biens a
existé dans les civilisations anciennes, au moyen-âge et aussi
dans le nouveau Monde. Il explique : « L'esclavage
était courant dans l'Égyptien ancien, en Babylone, en
Assyrie, en Grèce, à Rome, en Inde et en Chine. La mesure
dans laquelle la Grèce antique dépendait des esclaves joue un
rôle important dans deux controverses pertinentes au sujet de
cet article, peut-être parce que la pratique est devenue importante en
Grèce. La pratique de l'esclavage est devenue nettement moins
répandue avec le déclin de l'Empire romain, et pour les marxistes
les raisons sont claires. Lorsque l'esclavage disparaît, il le fait
parce qu'il est remplacé par un mode de production plus efficace et donc
plus progressif. Dans la période de 1502 à près de
1900, les esclaves ont été amenés d'Afrique vers les
Amérique par millions. (Les Amérindiens étaient
utilisés comme esclaves dans les années
précédentes, mais ils se sont avérés«
inadaptés » à plusieurs égards, dont une
tendance obstinée à mourir.) La Grande-Bretagne a
officiellement interdit la traite des esclaves en 1807 et a joué un
rôle en l'amenant à un quasi-arrêt dans la seconde
moitié du XIXe siècle. Les Britanniques ont également
mis fin légalement à l'esclavage dans les territoires sous leur
contrôle en 1833, tandis que la guerre civile lui a mis fin aux
États-Unis en 1865. Cuba et le Brésil étaient les
derniers résistants de l'hémisphère occidental
; l'esclavage a été aboli à Cuba en 1886, tandis que
le Brésil y a officiellement mis fin en 1888. »
Lee Ray soutient que les nouveaux modes de production sont ce
qui a conduit à l'abolition de l'esclavage en Grande-Bretagne, que les
raisons de la fin de l'esclavage étaient liées à
l'économie et à une meilleure production que celle de ce que les
esclaves peuvent produire.Lee Ray donne l'exemple de la thèse d'Eric
Williams et déclare : « L'une des analyses contemporaines les plus
notées de la disparition de l'esclavage dans l'hémisphère
occidental est celle d'Eric Williams dans Capitalism and Slavery, qui se
concentre sur l'histoire de l'esclavage dans le monde Antilles britanniques. La
thèse de Williams est franche : « Quand le capitalisme britannique
dépendait des Antilles, ils l'ignoraient où le
défendaient. Quand le capitalisme britannique trouva le monopole
antillais une nuisance, ils détruisirent l'esclavage antillais comme
première étape dans la destruction du monopole
antillais. »Cependant, les raisons de l'abolition de l'esclavage aux
États-Unis ont été considérées comme
complexes à comprendre, l'auteur fait valoir qu'aux États-Unis,
l'abolition de l'esclavage serait le résultat de la victoire de l'Union
sur la Confédération dans la guerre civile. Cependant, il a
causé des dommages économiques non rentables. James Lee Ray
déclare : « Mais les intérêts économiques
vitaux du Nord, jusqu'à l'époque de la guerre civile, ont
largement profité du travail des esclaves du Sud. Selon Tem
perley, » les fabricants de coton du Nord dépendaient de
l'agriculture des plantations du Sud pour leurs matières
premières. Les maisons de financement de New York ont fourni aux
Sudistes une grande partie de leur capital et ont récolté leur
récompense en intérêts. Les expéditeurs de la
Nouvelle-Angleterre ont transporté le coton du Sud vers les usines
européennes. Et le Nord. « Certes, le choc des
intérêts économiques dans le Nord en voie
d'industrialisation rapide et le Sud principalement agricole a
créé plusieurs problèmes, tels que l'accent mis sur les
tarifs, pour citer un exemple marquant, qui a rendu la victoire de l'Union
bénéfique pour le portefeuille de nombreux pays du Nord.
Cependant, les classes économiques prédominantes dans le Nord
n'ont pas nécessairement été bien servies par l'abolition
de l'esclavage dans le Sud. La position antiesclavagiste de l'Union a
apporté des avantages politiques clairs, dont certains avaient une
portée internationale, et ces avantages découlaient sans doute en
fin de compte du sentiment répandu que l'esclavage était
indéfendable pour des raisons éthiques. 19(*) » Par
conséquent, les raisons de l'abolition de l'esclavage ne demeurent pas
claires.
L'abolition de l'esclavage n'était pas seulement une
décision prise par les gouvernements de Grand Bretagne et des
États-Unis après la guerre civile en raison économique,
mais aussi une décision prise par peur. La peur que les esclaves
s'auto-éduquent en apprenant à lire et à écrire
tout en ayant les conséquences de se faire fouetter par leur monsieur,
c'était la solidarité que les esclaves partageaient et en avaient
le pouvoir qui effrayait leurs brumisateurs et finalement, le gouvernement. Et
cette peur s'est accrue surtout après la Révolution
haïtienne.
Anthony Mitchell dans son oeuvre
: « Auto-émancipation et esclavage : un examen de la
quête de l'afro-américain pour l'alphabétisation et
la liberté », explique comment les esclaves ont
commencé le mouvement de l'abolition de l'esclavage par
s'éduquer, il explique les effets psychologiques de l'esclavage sur le
cerveau. Il écrit
: « Blassingame (1972) et Jacob et
Landau (1971) ont découvert que « la survie de l'Afrique
pendant l'esclavage exigeait le développement de différents types
de traits de personnalité et de compétences. La survie des
Noirs a également nécessité l'apprentissage d'un certain
nombre de compétences et de métiers. Pour l'Africain
asservi, apprendre à lire et à écrire était
hautement souhaité et, d'après la plupart des récits
existants, difficile à réaliser pour la
plupart. Pourtant, pour beaucoup, apprendre à lire et à
écrire était le premier pas vers
l'auto-émancipation. DuBois (1962) a estimé que
seulement cinq pour-cent des Africains réduits en esclavage
pouvaient lire à la fin de la guerre civile. Ce chiffre est
très faible, peut-être discutable, mais suggère que
l'opinion publique et les lois anti-africaines ont été efficaces
pour réduire l'alphabétisation des Noirs dans le sud de la
guerre. Genovese (1972) suggère que les Africains avaient
souvent un plus grand désir d'acquérir l'alphabétisation
que les Blancs pauvres.
Selon Genovese (1972) et Webber (1978),
les Africains réduits en esclavage étaient souvent
aidés par : 1) des maîtres, des maîtresses et des
enfants (Note : les Blancs enseignaient souvent à leurs
captifs préférés et à leurs enfants métis,
qui devenaient souvent des domestiques.) 2) Les Africains ont appris
eux-mêmes et instruit les autres, et 3) Les Africains ont
créé des « écoles du sabbat » pour
accroître les efforts d'alphabétisation clandestins. Les
Africains asservis qui travaillaient comme ouvriers agricoles ont
généralement subi un traitement beaucoup plus dur et une
ségrégation rigide, en particulier dans les grandes plantations
du Sud profond. Au XXe siècle, Malcolm X a analysé la
condition « esclave des champs contre esclave de
maison » et a suggéré que le traitement brutal et
inhumain des Africains des champs « contribuait à leur attitude
militante, provocante et agressive envers les Blancs (X, 1964). En
comparaison, Stamp (1956) et Harding (1981) ont
constaté que les Africains étaient généralement
séparés et s'appropriaient par des professions et des
métiers. Néanmoins, séparer les Africains par les
désignations de maison et de champ était très probablement
une méthode de gestion des esclaves. Les Africains qui savaient
lire enseignaient souvent aux autres en utilisant tous les moyens et
opportunités disponibles. L'éducation
intergénérationnelle a également eu lieu lorsque le
père et la mère enseignaient au fils ou à la fille, qui
à leur tour enseignaient aux autres, jeunes et vieux. Certains
Africains ont appris à lire et à écrire en observant les
Blancs. Cependant, ce que l'on sait, c'est que les propriétaires
d'esclaves ont généralement réagi par des châtiments
cruels et une violence rapide dirigée contre ceux qui luttaient pour
l'alphabétisation. Certains ont été informés
par les enfants et les travailleurs des plantations, tandis que d'autres ont
été découverts par leurs propriétaires. »
L'auteur parle en outre des effets plus profonds de l'esclavage sur les
Africains qui ont causé un gros problème psychologique similaire
à celui du SSPT (trouble de stress post-traumatique) qui
survient après la guerre.
Cependant, avec ce PTSS (syndrome d'esclave
post-traumatique) vient un problème générationnel
plus important qui a empêché les afro-américains
jusqu'à ce jour d'avoir un accès approprié à
l'éducation, expliquent les chercheurs : « L'esclavage
américain a disloqué et volé à l'Africain sa
culture et ses traditions, y compris plus de 100 langues. Par
conséquent, les effets psychologiques et sociologiques de siècles
d'esclavage et de racisme sont mis en évidence dans les écrits,
les archives et les témoignages des participants, en particulier, dans
les mémoires et « l'anglais » d'anciens
captifs. Leurs souvenirs révèlent la dégradation et
la déshumanisation que l'esclavage, le nationalisme
européen/américain blanc et le racisme ont extrait de leur
identité raciale, de leur estime de soi et de leur image de
soi. Selon Joy DeGruy Leary (2005), les Afro-américains
souffrent d'une socialisation anti-noire, comme en témoigne
l'acceptation continue d'un langage et d'images dépréciant dans
les médias et les arts. DeGruy Leary qualifiece comportement
mésadapté multigénérationnel du syndrome d'esclave
post-traumatique (PTSS), ce qui pourrait également expliquer la
préférence de nombreux
jeunes Afro-américains pour limiter les aspirations
éducatives et les ambitions inférieures de la
société américaine dans son ensemble. Ainsi,
malgré les effets négatifs persistants de l'esclavage, l'effort
des Africains asservis pour obtenir l'alphabétisation est un exploit
remarquable. Ce voyage tumultueux allait exploser en puissants mouvements
de liberté au XXe siècle. » 20(*)L'esclavage a eu et continue
d'avoir des effets sociétaux et psychologiques profonds sur les
individus noirs que la société américaine blanche doit
reconnaître pour résoudre, le manque d'éducation
appropriée et le manque d'opportunités et le meurtre constant
d'individus Noirs doivent être affrontés et contestés par
les communautés américaines pour que le changement se
produise.
1.1.5: L'idéologie De La
Race
Tout au long de ce chapitre, la race peut être
considérée comme une idéologie qui est enseignée de
la société et au sein de celle-ci plus qu'elle ne fait partie
d'une différence scientifique et biologique. Du racisme
scientifique à l'eugénisme en passant par la colonisation, la
race a toujours été le principal déterminant parmi les
gens, car le blanc est toujours considéré comme la norme tandis
que les personnes de couleur sont considérées comme « une
race spécifique «. Cette section étudiera
l'idéologie de la race, le fait d'être une personne noir clair, et
comment le colorisme définit encore les gens aux
États-Unis.
Barbara Fields parle de la façon dont les
Américains blancs voient la race, dans son article « Slavery, Race
and Ideology in the United States of America»,
elle parle de deux hypothèses principales que les Américains
blancs ont sur la race, expliquant que les Américains blancs font la
distinction entre ce qui est considéré comme la norme qui est
blanche et ce qui est considéré comme une race, qui est noir,
elle explique : » l'une des plus importante de ces
hypothèses absurdes, acceptée implicitement par la plupart des
Américains, est qu'il n'y a en réalité qu'une seule race,
la race noire. C'est pourquoi la Cour a dû effectuer des contorsions
intellectuelles pour prouver que les non-Noirs pouvaient être
interprétés comme des membres de races afin de
bénéficier d'une protection en vertu des lois interdisant la
discrimination raciale. Les Américains considèrent les
personnes d'origine africaine connues ou d'apparence africaine visible comme
une race, mais pas les personnes d'origine européenne connues ou
d'apparence européenne visible. C'est pourquoi, aux
États-Unis, il y a des universitaires et des universitaires noirs, des
femmes et des femmes noires. » Une deuxième hypothèse
absurde inséparable de la race dans sa forme américaine
caractéristique tient pour acquis que pratiquement tout ce que les
personnes d'origine africaine font, pensent ou disent est
de nature raciale. Une troisième hypothèse : à
savoir que toute situation impliquant des personnes d'ascendance
européenne et des personnes d'ascendance africaine relève
automatiquement de la rubrique « relation raciale ».
Fields va en profondeur pour définir la race, elle
soutient que la race est une idéologie, elle soutient aussi le fait que
la race est une invention humaine et est une construction sociale non pas une
idée ou une croyance biologique, mais plutôt une idéologie
qui a été systématiquement inventée par les
fondateurs de la société américaine qui a ironiquement un
slogan de liberté comme valeur fondamentale
aux États-Unis, Fields écrit : » la race
n'est pas un élément de la biologie humaine (comme
respiré de l'oxygène ou se reproduire sexuellement); ce
n'est même pas une idée (comme la vitesse, de la
lumière ou la valeur) qui peut être vraisemblablement
imaginée pour vivre une vie éternelle de son propre. La race
n'est pas une idée, mais une idéologie. Il a vu le jour
à un moment historique perceptible pour des raisons historiques,
rationnellement compréhensibles et est sujet à changement pour
des raisons similaires.
L'idéologie raciale américaine est une invention
des fondateurs aussi originaux que les États-Unis
eux-mêmes. Ceux qui tenaient la liberté pour
inaliénable et tenaient les Afro-américains comme des esclaves
devaient finir par considérer la race comme une vérité
évidente. Il faut donc commencer par restituer à la race -
c'est-à-dire à la version américaine de la race - son
histoire propre. La race en tant qu'idéologie cohérente
n'est pas née simultanément avec l'esclavage, mais il a fallu
encore plus de temps que l'esclavage pour devenir systématique. Un
lieu commun que peu de gens s'arrêtent pour examiner est que les gens
sont plus facilement opprimés lorsqu'ils sont déjà
perçus comme inférieurs par nature. L'inverse est plus
pertinent. Les gens sont plus facilement perçus comme
inférieurs par nature lorsqu'ils sont déjà perçus
comme opprimés. Les Africains et leurs descendants pourraient
être, aux yeux des Anglais, païens de religion, de
nationalité extravagante et d'apparence bizarre. Mais cela n'a pas
abouti à une idéologie d'infériorité raciale
jusqu'à ce qu'un autre ingrédient historique soit
incorporé dans le mélange : l'incorporation des Africains et
de leurs descendants dans un régime et une société dans
lesquels ils manquaient de droits que d'autres, non seulement, tenaient pour
acquis, mais revendiquaient. Comme une question de loi naturelle
évidente. Les Afro-américains ont compris que la
raison de leur asservissement était, comme l'a dit
Frederick Douglass, « non pas la couleur, mais le crime
«. Ils n'étaient pas troublés, comme le sont souvent
les savants modernes, par l'utilisation du vocabulaire racial pour exprimer
leur sens de la nationalité. »
Fields apporte une nouvelle perspective en ce qui
concerne la race et soutient que la race existe maintenant non pas parce
qu'elle est héritée par nos ancêtres et par la
théorie lamarckienne, mais elle existe aujourd'hui parce que nous
croyons toujours en cette idéologie qui existe depuis
le XVIIème siècle. Et continue d'exister
jusqu'à ce jour parce que c'est une idéologie qui est constamment
nourrie et qui ne cesse de croître. Fields écrit
: « Mais la race n'est ni la biologie ni une idée
absorbée dans la biologie par l'héritage lamarckien. C'est
une idéologie, et les idéologies n'ont pas de vie
propre. Ils ne peuvent pas non plus être transmis ou
hérités : une doctrine peut être, ou un nom, ou une
propriété, mais pas une idéologie. Si la race vit
aujourd'hui, elle ne vit pas parce que nous l'avons héritée de
nos ancêtres du XVIIe siècle ou du XVIIIe ou XIXe, mais parce que
nous continuons à la créer aujourd'hui. Ceux qui
créent et recréent la race aujourd'hui ne sont pas seulement la
foule qui a tué un jeune homme afro-américain dans une rue de
Brooklyn ou les gens qui rejoignent le Klan et l'Ordre
blanc. Ce sont aussi ces écrivains universitaires dont
l'invocation d'attitudes» auto-propulsives et de failles tragiques assigne
les Africains et leurs descendants à une catégorie
spéciale, les plaçant dans un monde exclusivement le leur et en
dehors de l'histoire - une forme d'apartheid intellectuel non moins laide ou
oppressive, malgré ses pièges justes (pour ne pas dire
auto-juste), que ceux pratiqués par
les bios et théo-racistes ; et pour lequel les
victimes, comme les esclaves d'autrefois, doivent être
reconnaissantes. Ce sont les « libéraux « et les «
progressistes » universitaires dans la version de la race dont la
différence et la diversité des shibboleths neutres
remplacent des mots comme l'esclavage, l'injustice, l'oppression et
l'exploitation, détournant l'attention de l'histoire tout sauf neutre
que ces mots dénotent. Ils sont également la Cour
suprême et les porte-parole de l'action positive, incapables de
promouvoir ou même de définir la justice si ce n'est en
renforçant l'autorité et le prestige de la race ; ce qu'ils
continueront de faire pour toujours tant que l'objectif le plus radical de
l'opposition politique reste la redistribution du chômage, de la
pauvreté et de l'injustice plutôt que leur abolition. Rien de
transmettre du passé ne pourrait maintenir la race vivante si nous
ne la réinvention et ne la ré-ritualisions pas constamment pour
l'adapter à notre propre terrain. Si la race perdure aujourd'hui,
elle ne peut le faire que parce que nous continuons à la créer et
à la recréer dans notre vie sociale, à la vérifier
et ainsi à continuer d'avoir besoin d'un vocabulaire social qui nous
permettra de donner un sens, pas de quoi nos ancêtres l'ont fait alors,
mais de ce que nous choisissons nous-mêmes de faire maintenant.21(*)
Pap Ndiaye écrit également sur la race dans son
ouvrage :« Questions de couleur. Histoire, idéologie et pratiques
du colorisme ». Il soutient que la race est une construction sociale
basée sur le colorisme et sur l'équité et
l'obscurité de la peau, il écrit :« Être noir n'est ni
une essence ni une culture, mais le produit d'un raptre noir n'est ni une
essence ni une culture, mais le produit d'un rapport social : il y a des Noirs
parce qu'on les considère comme tels. La bourgeoisie
afro-américaine est dans l'ensemble plus claire de peau que le monde
populaire afro-américain. Les élites noires sont métisses.
Au vrai, le fait que plus la peau est claire, plus la position sociale est
relativement élevée constitue un lieu commun pour une bonne
partie de la culture américaine depuis l'époque de l'esclavage.
Les sociologues américains Keith et Herring ont distingué
arbitrairement cinq groupes de couleur au sein de la population noire - «
foncé »,« brun sombre »,« brun
médian »,« brun clair » et«
clair » -, en montrant le statut social de chacun des groupes : les
cadres représentent par exemple 30 % de la population des «
clairs », contre 10 % pour les « foncés« ; les
ouvriers 20 % des « clairs » contre 50 % des «
foncés ». Un Noir foncé a des revenus 30 %
inférieurs à ceux d'un Noir clair. Aux États-Unis, les
Noirs à la peau foncée sont surreprésentés dans les
prisons, tandis que la bourgeoisie noire est une bourgeoisie métisse :
« Les effets de la couleur de peau ne sont pas seulement des
curiosités historiques héritées de l'esclavage et du
racisme, mais des mécanismes actuels qui ont une influence sur qui a
quoi en Amérique. » En ce sens, le colorisme est en quelque
sorte un sous-produit grinçant du racisme : faire subir à ceux
qui ont la peau plus foncée ce que l'on endure par ailleurs des Blancs
constitue bien une forme d'acceptation de la hiérarchie raciale, et donc
des rapports de domination qui jouent à son détriment.
Par-là, il faut comprendre non seulement le fait qu'être noir est
un handicap social incontestable, mais aussi que, au sein de la population
classée comme noire, le degré de pigmentation joue dans les
relations sociales interraciales et dans l'accès aux biens rares.D'une
manière générale, aux Amériques, les esclaves
à peau claire étaient mieux considérés que les
autres, jouissaient d'un statut plus élevé, à l'exception
de ceux si clairs qu'ils pouvaient passer pour blancs et pouvaient alors
s'enfuir plus facilement : « Too white to keep » (« trop
blanc pour être gardé »), disait-on aux
États-Unis.22(*)
» Le concept de colorisme sera discuté plus en détail dans
un autre chapitre et sera étudié en profondeur avec l'analyse du
livre de Richard Dyer : White.
N'diaye continue avec l'idéologie raciale du colorisme
et explique que même les esclaves à la peau claire étaient
plus privilégiés et étaient mieux traités que les
esclaves les plus sombres, écrit N'diaye : « Les esclaves clairs de
peau étaient le plus souvent affectés à des tâches
de domesticité ou d'artisanat, car on supposait qu'ils étaient
plus intelligents (à savoir qu'ils comprenaient mieux les ordres), mais
aussi plus fragiles que ceux à peau sombre. La couleur de peau
était censée signifier des qualités spécifiques. Le
maître qui choisissait un esclave clair projetait sur lui ses
représentations raciales : la peau claire signifiait un degré
d'intelligence, de beauté, d'aptitudes aux tâches délicates
et de compréhension des demandes des Blancs. Les maîtres blancs se
sentaient plus à l'aise avec eux, et pouvaient entretenir une
familiarité qu'ils s'interdisaient avec ceux des champs. Mais les
esclaves n'étaient jamais tout à fait blancs, et la division
raciale restait bien en place dans les imaginaires. Pour le travail aux champs,
les esclaves aux peaux les plus noires, supposés être les plus
robustes et durs à la peine, étaient recherchés. Plus la
peau était sombre, plus ils avaient la réputation d'être
solides. Les maîtres préféraient employer des esclaves
à peau claire dans leurs intérieurs et à des tâches
artisanales, et des esclaves à peau foncée aux
champs. »
Pour conclure, la race est une idéologie basée
sur une construction sociale qui favorise les peaux claires et discrimine les
peaux foncées. Même pendant l'esclavage, les esclaves à la
peau claire étaient privilégiés par rapport aux esclaves
à la peau foncée et se voyaient donc confier des tâches
plus faciles qui leur permettaient d'obtenir un meilleur traitement de la part
de leurs propriétaires, de rester à l'intérieur de la
maison au lieu de travailler dans les champs et plus tard, d'obtenir des
privilèges pour répondre aux besoins essentiels.
Chapitre 2 : War On
Drugs
« L'équipe de campagne de la guerre des
drogues de Nixon en 1968, et la Maison blanche par la suite, avaient deux
ennemis : la gauche pacifiste et les noirs. »
- John Ehrlichman : le conseiller pour les Affaires
Intérieures du président américain Richard Nixon.
1.2.1 La Naissance De La Drogues
Aux États-Unis
Aux États-Unis, la guerre contre la drogue a
été l'un des premiers moyens pour le gouvernement de lutter
contre les communautés noires. Le gouvernement a utilisé l'excuse
de la drogue pour combattre et tuer des civils noirs, détruire des
générations avec le manque d'accès à une
éducation appropriée dans les quartiers noirs pauvres et en
alternant certaines drogues avec d'autres drogues comme moyen de
désintox. Ann Fordham, dans son article ; « La guerre contre
les drogues est fondée sur le racisme. Il est temps de
décoloniser les politiques des drogues » Elle explique comment
le gouvernement américain a combattu les minorités au nom de la
consommation de drogue, explique le chercheur :« Aux États-Unis, la
population noire connaît des niveaux d'incarcérations cinq fois
plus élevés que la population blanche, et la moitié de ces
incarcérations concernent des crimes liés aux drogues. Les
États-Unis, qui avaient à l'époque un fort
intérêt économique à affaiblir la position de
domination économique et politique des puissances européennes en
Asie, menèrent une campagne anti-opium qui se révéla
efficace et qui leur permit de construire les fondations du système
international de contrôle des drogues actuel. Les idéologies
racistes ont également joué un rôle-clé lors de
l'implémentation de la prohibition : les substances comme l'opium et le
cannabis furent associées aux immigrés chinois et mexicains et
aux Afro-américains, tandis que la cocaïne fut associée aux
hommes noirs par le biais d'une propagande gouvernementale les accusant
d'utiliser la substance pour séduire les femmes blanches ou encore les
taxant d'une violence extrême due à sa consommation.
»Fordham explique que la consommation de drogues d'une certaine
population, comme dans le cas des États-Unis, n'a pas toujours
été récréative. Les médicaments ont
plutôt des pouvoirs hérités de traditions
profondément ancrées au sein de ces communautés qui
prétendent que les médicaments ont des pouvoirs de
guérison qui sont utilisés à des fins spirituelles ou
médicales. Les États-Unis ont alors interdit à ces
communautés d'utiliser ces médicaments. Cela pour effet
d'effacer l'identité de nombreuses communautés et de retirer
leurs traditions et leur patrimoine en les « whitewash » en
leur enlevant leur identité héritée et la replacer par une
identité euro centrique, plus blanche et plus normale. Cette
hypocrisie de favoriser certaines drogues « comme l'alcool »par
rapport à la marijuana par exemple a un sens plus profond, ce sens
contient une discrimination et une hypocrisie de garder ce qui est
hérité des blancs comme «la culture du
vin » et d'oppresser les communautés qui consomment du
cannabis tel quel une drogue qui n'a pas fait partie de la culture blanche et
qui n'était pas connue dans les sociétés blanches
jusqu'à l'immigration. Fordham explique
: « À la suite de la décolonisation, les pays
nouvellement indépendants n'étaient pas en mesure de s'opposer
à la volonté des États-Unis d'imposer la prohibition
à l'échelle mondiale. Le système international de
contrôle des drogues qui en découla se mit alors en quête
d'éradiquer les pratiques traditionnelles des différentes
populations, avec une indifférence évidente pour les droits
humains des peuples autochtones. Les tactiques de négociation
violentes utilisées lors de la création des traités
internationaux des Nations Unies, symptomatiques des superpuissances
d'après-guerre, forcèrent les pays du monde entier à
criminaliser et à éradiquer l'usage et
la cultivation de plantes qui furent la pierre angulaire des
traditions médicinales et spirituelles de milliers de petites
communautés locales, et se durant des siècles. Cet
héritage est encore bafoué aujourd'hui. Dès leur
genèse, les arguments en faveur de la prohibition ont été
gangrénés par des intentions racistes et impérialistes,
qui ont renforcé le contrôle des drogues dans sa fonction de
répression et d'oppression. Les archives du début
du 20ème siècle indiquent que les conférences
internationales successives sur les politiques des drogues prennent
majoritairement la forme de discussions entre hommes blancs, qui
décidèrent que les plantes psychoactives consommées par
les populations racisées nécessitent d'être
prohibées, et ce dans des salons où flottaient les volutes de
fumée de leurs cigares et l'odeur caractéristique du
cognac. C'est d'ailleurs sans surprise que les efforts pour créer
un système international de contrôle similaire pour l'alcool
rencontrèrent de fortes résistances de la part des pays
européens producteurs du vin. Cette connaissance du contexte
historique entourant la naissance du système international de
contrôle des drogues révèle d'une part l'hypocrisie des
architectes de ce système, et les incohérences encore
présentes au niveau du droit international en ce qui concerne la
classification et la régulation des substances psychoactive. »
Cette guerre contre la drogue qui a été
littéralement une guerre impliquant la violence et les meurtres de
minorités ethniques a été déclarée par Nixon
dans les années 1960 pour opprimer les minorités
afro-américaineset limiter leur accès à une
éducation et à des systèmes de santé
appropriés, poursuit Fordham :« Stigmatiser certaines substances et
considérer leur consommation comme déviante a permis de
diaboliser, déshumaniser et marginaliser les communautés qui en
font l'usage. Cette approche justifie alors les punitions sévères
envers les communautés que les acteurs au pouvoir cherchent à
oppresser. L'ancien assistant aux affaires internes du président Nixon,
John Ehrlichman, en a d'ailleurs fait l'aveu en 1994 : « Deux ennemis
s'opposaient à la campagne de Nixon en 1968, et à son
gouvernement par la suite : la gauche qui s'opposait à la guerre et la
population noire. Vous comprenez ce que j'essaie de dire. Nous savions qu'il
était impossible de rendre illégal le fait d'être contre la
guerre où noir, mais en cherchant à influencer le public pour
qu'il associe les hippies avec le cannabis et les noirs avec
l'héroïne, puis en criminalisant fortement ces deux substances,
nous pouvions déstabiliser ces deux communautés. Nous pouvions
arrêter leurs meneurs, perquisitionner leurs maisons, interrompre leurs
rassemblements, et décrédibiliser leurs causes soir après
soir lors du journal télévisé. Est-ce qu'on savait qu'on
mentait à propos des drogues ? Bien sûr, 'on le
savait. », Cette stratégie a été employée
à travers le monde pour meurtrir et oppresser les minorités
ethniques et les dissidents politiques. » 23(*)
Forman dans son livre
: « Locking Up Our Own : Crime and
Punishment in Black America » a expliqué les
inégalités de cette guerre contre la drogue en se concentrant
uniquement sur les Noirs, même si des drogues ont été
utilisées à la fois par des Blancs et des Noirs pendant cette
période. Cependant, la guerre déclarée a
arrêté en 2010 huit fois les Noirs pour toxicomanie que celui des
Blancs. Forman dit : « Il est maintenant largement
reconnu que la guerre contre la drogue a causé d'énormes
dégâts - en particulier dans les communautés
afro-américaines à faibles revenus qui ont été sa
principale cible. Les Noirs sont beaucoup plus susceptibles que les Blancs
d'être arrêtés, condamnés et incarcérés
pour des infractions liées aux drogues, même si les Noirs ne sont
pas plus susceptibles que les Blancs de consommer de la drogue. La
marijuana produit des disparités en matière d'arrestations
particulièrement flagrantes : à Washington, DC, le taux
d'arrestations par des Noirs pour possession de marijuana en 2010 était
huit fois plus élevés que celui des Blancs, et la même
année, les forces de l'ordre de la ville ont procédé
à 5 393 arrestations pour possession de marijuana - près de
quinze arrestations par jour. La marijuana produit des
disparités en matière d'arrestations particulièrement
flagrantes : à Washington, DC, le taux d'arrestations par des Noirs
pour possession de marijuana en 2010 était huit fois plus
élevés que celui des Blancs, et la même année, les
forces de l'ordre de la ville ont procédé à 5 393
arrestations pour possession de marijuana - près de quinze arrestations
par jour. » 24(*)
1.2.2 Marijuana, Héroïne Et Crack
La race et la guerre contre la drogue ont été un
conflit continu entre les citoyens noirs américains et le gouvernement
américain. Ce problème s'est manifesté par la
discrimination raciale exercée par les forces de l'ordre qui a
emporté la vie de centaines de Noirs américains. La plus
grande différence est l'utilisation de la marijuana qui a
été légalisée dans de nombreux
États. Cependant, des drogues lourdes, telles que la cocaïne,
restent utilisées par la plupart des Caucasiens. Une étude
médicalement revue réalisée par les statistiques de
l'American addiction Center on Substance Abuse pour
les Afro-américains ont déclaré les statistiques
suivantes : « Les taux de toxicomanie chez les
Afro-américains sont similaires à ceux de la population
générale, bien qu'il y ait quelques légères
différences. Les résultats de l'enquête nationale de
2018 sur la consommation de drogues et la santé comprennent
: 26,9 % des Afro-américains ont un trouble lié
à l'usage de substances comparativement à un taux de 7,4 % parmi
la population totale. 3,4 % des Afro-américains souffrent d'un
trouble lié à l'usage de drogues illicites contre un taux de 3 %
parmi la population totale. La consommation de drogues illicites le mois
dernier chez les Afro-américains (13,7 %) est plus
élevée que chez les Caucasiens (12 %) et les
Hispaniques (9,7 %). La consommation de marijuana le mois dernier
chez les Afro-américains (12,2 %) est plus
élevée que la population générale (10,1
%). Les Afro-américains rapportent une consommation de cocaïne
à vie inférieure (8,5 %) par rapport aux
Caucasiens (17,6 %) et aux Hispaniques (11,1 %). Les
troubles liés à la consommation d'alcool sont moins courants chez
les Afro-américains (4,5 %) que dans la population
totale (5,4 %). La consommation excessive d'alcool chez les
Afro-américains (23 %) est légèrement moins
fréquente que chez les Hispaniques (24,6 %) et les
Caucasiens (25,7 %). Le taux de consommation excessive d'alcool chez
les Afro-américains (4,3 %) est bien inférieur à
celui de la population générale (6,1 %) et des
Caucasiens (7,2 %). L'étude montre également que bien
que le taux de consommation de drogues illicites soit plus élevé
chez les Afro-américains, les statistiques montrent que les
Afro-américains recherchent et reçoivent un traitement
spécialisé pour les problèmes de toxicomanie à un
taux plus élevé que le reste de la population. Parmi les
personnes ayant besoin d'un traitement pour toxicomanie, les
Afro-américains sont plus susceptibles de recevoir un traitement dans un
établissement spécialisé (15,2 % contre 9,6 % pour
les personnes de tous les autres groupes ethniques). Traitement (2,8
% vs 1,4 %). » 25(*)
Cette étude n'inclut cependant pas la violence
policière et les effets des stéréotypes sur les Noirs
américains et l'histoire derrière ces stéréotypes
qui ont tué des centaines de citoyens noirs américains sans
raison particulière. Dans le livre de
James Forman, Locking Up Our Own, Crime
And Punishment In Black America, Forman écrit
sur la guerre contre la drogue alors qu'elle est passée d'une tradition
communautaire à une dépendance épidémique qui est
fortement utilisée pour échapper à la
réalité. L'échec du gouvernement à lutter
contre cette dépendance l'a fait devenir de plus en plus grave, car les
marchands étaient fous d'argent et les gens devenaient de plus en plus
dépendants de la substance qui leur faisait oublier leurs
souffrances. Des familles et des générations ont
été ruinées par cet échec épidémique
du gouvernement américain qui a mis en oeuvre des moyens
d'éliminer les échecs qui n'ont pas réussi et qui n'ont
conduit qu'à la violence et à plus de
toxicomanie. Forman explique : « sans prendre en compte
l'héroïne, on ne peut pas comprendre les attitudes des
Afro-américains à l'égard de la guerre contre la
drogue. L'héroïne avait longtemps
troublé D.C. - un rapport gouvernemental de 1955 qualifiait le
problème de drogue de la ville de « grave et tragique et
coûteux et inquiétant » -, mais à la fin des
années 1960, ce qui avait été un problème est
devenu une épidémie. L'héroïne a commencé
à dévorer les quartiers noirs pauvres de la ville. Des
études au centre de détention central de
DC (communément connu sous le nom de prison de DC) ont
révélé l'ampleur de la crise : du début au
milieu des années 1960, moins de 3 % des nouveaux détenus
étaient dépendants à l'héroïne, mais à
partir de 1967, le taux de croissance a explosé, triplant en 1968, puis
triplant à nouveau en février 1969. En juin 1969, 45 % des
hommes admis en prison étaient des toxicomanes. Dans la ville
même, le nombre de toxicomanes est passé de 5 000 au début
des années 1970 à 18 000 à Noël de cette
année-là. En 1971, il y avait environ quinze fois plus
d'héroïnomanes à Washington, D.C., que dans toute le
Royaume-Uni. Ces toxicomanes étaient très probablement de
jeunes hommes noirs ».26(*)
Buxton explique comment s'est déroulée cette
stratégie de guerre contre la drogue, elle explique:« La
première formulation de la guerre américaine contre la drogue
avait pour cible le territoire national. Comme l'indique John Ehrlichman, le
conseiller pour les Affaires Intérieures de Nixon, il y avait là
une continuité avec les stratégies prohibitionnistes mettant
côte à côte les drogues, la consommation de drogue et les
« exo groupes » (raciaux et politiques)
menaçants. » 27(*)
Le gouvernement américain a pris cette affaire comme
une guerre contre la drogue, ce qui a conduit à une plus grande
application de la loi dans les quartiers noirs et a conduit à «
altérer » les citoyens noirs comme s'ils étaient tous
des criminels qui vivent dans des quartiers pauvres et font du commerce de
drogues. Cela a réduit les opportunités d'éducation
pour les enfants noirs et a créé des générations
d'individus physiquement et mentalement endommagés qui ont
été placés en marge de la société. Le
gouvernement avait mis en place des méthodes de lutte contre
l'héroïne telle que le remplacement de l'héroïne par un
substitut d'héroïne, ce qui a conduit à une plus grande
dépendance et à la perte de vies chez les
Afro-américains. Cette mauvaise action gouvernementale de lutte
contre l'héroïne en utilisant des substituts pour la remplacer a
conduit à la montée en puissance d'un fort noir américain
Hassan Jeru-Ahmed qui a fondé
le BDC (Blackman's Development Center) Forman écrit
: une étude du Washington, DC et de trois autres villes a
révélé que l'héroïnomane moyen commettait plus
de trois cents crimes par an. La dévastation dans les
communautés noires pauvres de ces villes a pris de nombreuses formes
: alors que les décès par surdose montaient en
flèche, les parents enterraient leurs les enfants ; alors que la
peur des vols et des cambriolages se répandait, les résidents
sont restés à la maison avec les portes et les fenêtres
fermées ; alors que de jeunes toxicomanes
désespérés recouraient à voler leurs proches, les
familles ont été forcées de se retourner contre les
leurs. L'épidémie d'héroïne de DC a produit deux
réponses principales. Le premier est venu du gouvernement : un
effort de santé publique, lourd sur le traitement et léger sur
l'application de la loi. Cette stratégie a été
lancée par Jérôme Jaffe, le directeur du Bureau
d'action spéciale pour la prévention de l'abus des drogues de
l'administration Nixon, qui préconisait l'entretien à la
méthadone. La pratique consistant à fournir aux toxicomanes
une alternative synthétique gratuite à l'héroïne sous
forme de « doses de stabilisation » de 40 à 80
milligrammes de méthadone réglementée par le
gouvernement. La deuxième réponse à
l'épidémie a été organisée par des militants
locaux, des chefs de quartier et des groupes communautaires. Parmi les
plus éminents, il y avait un nationaliste noir nommé
Hassan Jeru-Ahmed. Hassan Décrocheur du secondaire, toxicomane
en convalescence et ancien prisonnier fédéral, Hassan avait
été converti par son expérience de la toxicomanie et du
crime en un guerrier de la drogue implacable. Hassan a fondé
le Blackman's Development Center (BDC) en mai 1969, et
il est rapidement devenu l'une des organisations anti-drogue les plus actives
de la ville. La BDC a travaillé en étroite
collaboration avec d'autres organisations d'Hassan, la République maure
unie et l'Armée des volontaires de libération de
Blackman (Hassan s'appelait lui-même commandant de
l'armée.) ; à son apogée,
la BDC comptait plus de sept cents membres, dont beaucoup
étaient d'anciens toxicomanes comme Hassan. » La
colère de la BDC contre Dupont et son
narcotique Treatment administration (NTA) était
enracinée dans l'histoire américaine de l'assujettissement
racial. Hassan et ses collègues croyaient que les Blancs voulaient
que les Noirs soient dépendants des stupéfiants, car cela les
rendait passifs ; aux yeux de la BDC, l'entretien à la
méthadone était une tentative à peine voilée de
maintenir les Noirs opprimés. Bien que Hassan ait
préconisé une action punitive contre les vendeurs de drogue, il
est important de se rappeler qu'il a également appelé à
des solutions aux causes profondes de l'épidémie
d'héroïne (amélioration des écoles, lutte contre
le racisme) et a une éthique de la responsabilité des Noirs
qui valorisaient le travail acharné, l'éducation et la
discipline. À cet égard, il représentait « tout
ce qui précède », a raconté Hassan, mais la
police refusait souvent d'agir, invoquant des « détails
techniques » et des « formalités
administratives ».
En ce qui concerne la consommation de marijuana, les
adolescents blancs pourraient consommer de la marijuana sans compromettre leur
avenir, a expliqué Fauntleroy. Après avoir plané, ils
pouvaient toujours« retourner profiter du confort de la
banlieue ». Mais les adolescents noirs pauvres du centre-ville
n'avaient pas de place pour l'erreur. Faute d'un cocon de classe moyenne pour
les protéger des conséquences de la consommation de marijuana,
ceux-ci « qui sont nés dans la frustration, qui ont souffert de
privations économiques, qui ont vécu dans des logements
insalubres, qui peuvent provenir de familles recevant des allocations sociales,
qui n'ont pas d'automobiles, etc., »pourraient ne jamais se remettre
de la rébellion de la jeunesse. De tels enfants, a conclu Fauntleroy
avec désespoir,« auront du mal à trouver un emploi et, ayant
été absents de l'école, abandonneront plus ou moins
l'école lorsqu'ils atteindront l'âge de seize
ans. »Donc, même si la décriminalisation de la marijuana
pourrait empêcher un adolescent noir arrêté, cela
garantissait pratiquement des problèmes plus graves sur toute la ligne :
consommation de drogue, échec scolaire et criminalité. Ceux qui
avaient été arrêtés ou condamnés
participaient rarement aux débats sur la politique de justice
pénale, à Washington ou à l'échelle nationale. Ils
racontaient rarement leurs histoires. Et leur invisibilité aide à
expliquer pourquoi notre système de justice pénale est devenu si
punitif.28(*)
La stratégie états-unienne, avec la valeur
ajoutée créée par la criminalisation, la demande
ininterrompue de marchés lucratifs et la continuité des
conditions de pauvreté et d'instabilité dans les territoires de
cultures sont des éléments importants permettant de comprendre la
croissance des cultures après-guerre dans un contexte de «
régime de répression »des drogues.
1.2.3 La Stigmatisation De
« Sexe, Argent, Meurtre Et Drogue »
Le racisme scientifique, l'eugénisme, la guerre contre
la drogue et l'idéologie raciale ont conduit à des
conséquences encore plus dangereuses en marginalisant les
afro-américains en les« altérant », ou comme on
dit en anglais, othering, et en les considérant comme des sous-citoyens
qui n'ajoutent pas de valeur ou ne profitent pas à la
société.
Glenn C. Loury écrit un article sur la stigmatisation
raciale et ses conséquences dans un institut de recherche sur la
pauvreté de l'Université du Wisconsin-Madison, affirme le
chercheur: « Une conséquence importante de la stigmatisation
raciale est les « cercles vicieux» de causalité cumulative:
des processus autonomes dans lesquels l'échec des Noirs à faire
des progrès justifie pour les Blancs les attitudes très
préjudiciables qui, lorsqu'elles se reflètent dans l'action
sociale et politique, garantissent que les Noirs ne vont pas avancer et
développer. Les effets de la stigmatisation sont plus subtils et sont
profondément ancrés dans la vie symbolique et expressive de la
nation et dans nos récits sur ses origines et son destin. Les raisons du
développement de la stigmatisation raciale aux États-Unis sont en
grande partie historique. L'institution de l'esclavage et les rituels et
coutumes associés qui soutiennent la hiérarchie
maître-esclave et déshonorent l'esclave sont un
élément fondamental des processus de création de la race
aux États-Unis. La signification sociale de la race qui a
émergé dans la culture politique américaine était
étroitement liée au statut déshonorant de
l'esclavage.29(*) »
Cette étude nous aide pour comprendre comment le
racisme est né de l'esclavage et l'image que les Afro-américains
sont confrontés à, après l'esclavage. Ce racisme
systémique est apparu plus tard pour créer une stigmatisation
entourant les personnes de couleur aux États-Unis et en particulier, les
Afro-américains. Cette stigmatisation plus tard dans les
années 1800 et 1900 a commencé à tourner autour de la
drogue, du crack, de l'héroïne, de l'obsession de l'argent, de la
célébrité, du sexe et du meurtre. La stigmatisation
observée dans certains ghettos afro-américains (que l'on
peut également voir dans les « ghettos » blancs, mais
qui sont ignorés par les Américains blancs) n'a
été liée qu'aux noirs avec l'émergence du rap dans
les années 1900 qui hypersexualise les femmes et montre les
hommes noirs comme hyper masculin en les ayant incarné l'image
d'un homme masculin violent, consomme de la drogue, sexualise les femmes et est
essentiellement un prédateur des hommes blancs, des femmes blanches et
des femmes noires. Ce stéréotype est indéniablement
le résultat de ce que la télévision et les médias
produisent sur les hommes noirs dans les industries du rap et le
stéréotype accompagné avec ce genre qui est devenu un
rêve dont les adolescents noirs rêvent de réaliser et
d'être comme on peut encore le voir dans certains quartiers. La
culture du rap dépeint un certain mode de vie plein d'argent,
l'accès à la drogue, aux femmes, au sexe qui semble être le
paradis ultime pour les gens qui l'écouteraient et le
consommeraient. Bien que ce stéréotype ait été
contesté maintenant par plusieurs artistes noirs tels que les artistes
de la communauté gay et LGBTQ + qui brisent maintenant le
stéréotype, cependant, il est toujours considéré
comme l'image de laquelle les Blancs définissent ce que doit se
comporter un homme noir typique. Cette stigmatisation, cependant, ne
s'applique pas aux femmes noires qui ont historiquement été
soumises et faibles à la fois aux hommes noirs et aux communautés
blanches dans lesquelles ils vivent. Les femmes noires ont acquis un
stéréotype hypersexuel lié à une
personnalité très forte avec l'émergence de la musique rap
lorsque les femmes noires étaient hyper sexualisées par des
hommes noirs.
Julia Buxton écrit sur la façon dont le
gouvernement américain a marginalisé les Noirs américains
en les plaçant dans des quartiers noirs et en les faisant vivre dans de
mauvaises conditions qui limitent leur accès à l'éducation
et aux centres de santé, écrit-elle: « Un dernier aspect de
la perpétuation de ces cultures a à voir avec les conditions de
marginalisation, d'isolement et de pauvreté qui font de la participation
au commerce illégal de drogue (notamment la récolte, la collecte,
le transport et le négoce) un choix logique, si ce n'est le seul choix
possible, de moyen de subsistance pérenne. Ces populations qui ont
poursuivi, transplanté ou repris la culture de plantes servant à
fabriquer des drogues vivent en règle générale dans des
régions éloignées et inhospitalières, et ne
bénéficient pas des services de l'État, des dispositions
collectives de sécurité et des biens publics, ou en sont exclus
en raison des conflits, des programmes orthodoxes d'ajustement
économique, de leur situation géographique ou de la faible
capacité d'intervention (illégitime) de l'État. Ces
conditions de précarité à multiples facettes touchent en
particulier les populations déplacées, les communautés
marginalisées en raison de leur appartenance ethnique ou de leur race,
et les secteurs sociaux déjà touchés par la
pauvreté (en termes de terres cultivables, d'argent à
disposition, d'infrastructure et d'accès aux marchés).30(*) »
Stigmatiser systématiquement un groupe et le placer
dans une catégorie négative telle que la violence ou la
dépendance à la drogue peuvent affecter psychologiquement les
comportements des individus qui appartiennent à ce groupe. Les
stéréotypes raciaux négatifs peuvent profondément
affecter et déranger les enfants comme le montre l'étude
de Zimmerman Shelvin et Rivadeneyra, les
stéréotypes négatifs peuvent augmenter les taux d'abandon
scolaire chez les enfants noirs et peuvent augmenter les comportements
négatifs. L'étude montre : « Plus de 30 ans de
recherches en éducation ont montré que les enfants
afro-américains ont généralement des performances
inférieures à celles de leurs pairs asiatiques et
européens sur les indicateurs académiques (Pour un
examen, voir Gregory, Skiba, & Noguera, 2010
; Vanneman, Hamilton, Anderson et Rahman, 2009). Bien que des
inégalités institutionnelles et systémiques plus
importantes contribuent à cette
sous-performance (Par exemple, Felice, 1981 ; Gillborn,
2003 ; Kozol, 1991), les facteurs psychologiques résultant de la
discrimination sont également coupables (par exemple, Neblett,
Philip, Cogburn et Sellers, 2006). En outre, il a
été démontré que la menace
stéréotypée affecte négativement la performance des
étudiants afro-américains (Alter, Aronson, Darley,
Rodriguez et Ruble, 2010). La menace stéréotypée
est l'impact néfaste sur la performance qui se produit lorsque la
mauvaise performance d'un individu risque de confirmer un
stéréotype pertinent pour la tâche (Par
exemple, Schmader, 2010 ; Steele, 1997) la menace
stéréotypée a été impliquée comme
l'une des causes du désengagement scolaire et le résultat mauvais
résultats scolaires des étudiants
afro-américains (Par exemple, Crocker, Major
et Steele, 1998 ; Majors et al., 1998). Par exemple, les
étudiants de premier cycle dévalorisent les domaines
académiques à la suite d'une exposition
répétée à des situations de menace
stéréotypées (Aronson, Fried, & Good,
2002 ; Major et al., 1998 ; Major & Schmader, 1998), et
les étudiants du secondaire se des identifient des
universitaires dans des situations similaires (Cokley, Mc Clain,
Jones et Johnson, 2012 ; Forbes, Schmader et Allen,
2008). Les résultats les plus graves de
la désidentification à long terme incluent le
décrochage scolaire et le comportement perturbateur en
classe (Klem et Connell, 2004). Ainsi, la menace
stéréotypée peut potentiellement influencer à la
fois le désengagement à court terme
etla désidentification à long terme avec les
universitaires (Steele 1997; Steele et Aronson 1995).
» 31(*)
Chapitre 3 : Le
Racisme« caché » Contre Les Afro-américains.
« Le privilège blanc est l'ensemble
incontesté et non gagné d'avantages, de prestations et de choix
accordés aux personnes uniquement parce qu'elles sont blanches.
Généralement, les blancs qui éprouvent un tel
privilège le font sans en être conscients. »
- Peggy McIntosh
1.3.1 Vivre Dans Une
Société Whitewashed
Le White washing ou une société white washed est
un terme qui explique comment les minorités et les personnes de couleur
sont perçues par les blancs et comment ils sont constamment
opprimés et discriminés tout en vivant dans des
sociétés blanches. Dans une société whitewashed,
les noirs et les gens de couleur sont éliminés et invisibles pour
les Blancs, les Noirs ne sont ni vus ni représentés dans les
médias, car ils sont considérés comme inférieurs et
stigmatisés.
Kai Nelson décrit dans son oeuvre :« Où est
la représentation ? L'impact du whitewashing sur les enfants
noirs »la chercheuse explique comment le whitewashing et le manque de
représentation noire ont affecté et continuent d'affecter les
enfants noirs aux États-Unis, elle écrit : « Le terme
Whitewashing peut être défini comme une pratique raciste
consistant à éliminer les minorités visibles dans les
médias populaires en rendant leur peau plus claire, ou même en les
remplaçant complètement par des acteurs blancs. L'effacement des
noirs peut être décrit comme la tendance à ignorer,
supprimer et falsifier les corps noirs et les voix noires dans les
universités, la presse et d'autres médias. En tant que personne
qui s'est toujours identifiée comme noire, en tant que jeune fille, je
me demandais pourquoi je ne ressemblais pas aux petites filles blanches
à la télé ou dans les livres. Quand j'ai grandi un peu
plus, j'ai commencé à ressentir du ressentiment de ne pas
ressembler aux mannequins à la peau claire et aux cheveux blonds de tous
les magazines et émissions de télévision populaires.
Rarement, ai-je jamais vu des minorités dans les médias
auxquelles j'ai été exposé. Whitewashing dans les
médias a eu un impact négatif sur moi. »32(*)Avec un manque de
représentation et une oppression contre les Noirs, les
sociétés dans lesquelles nous vivons ont
été whitewashed. Les quartiers se gentrifient, les
identités s'effacent au profit d'une peau plus blanche et plus claire et
il y a tout simplement très peu de chances pour les personnes de couleur
d'atteindre le sommet. Comme expliqué dans la section de
l'idéologie de la race, la race est une idéologie qui a
été transmise de génération en
génération, l'hégémonie de la race a
été un titre stigmatisé que les personnes de couleur
possèdent créée par des blancs qui ne possèdent pas
de race parce que la blancheur est la norme dans la société et
toute autre couleur est une race. Richard Dyer dans son livre
« blanc » décrit cette idée de la race comme telle
: « La race est quelque chose qui ne s'applique qu'aux non-blancs,
tant que les blancs ne sont pas considérés et
nommés racialement, ils/nous fonctionnons comme une norme
humaine. D'autres personnes sont racées, nous ne sommes que des
personnes. Il n'y a pas de position plus puissante que celle d'être
« juste » humain. La prétention au pouvoir est la
prétention de parler pour la communauté de
l'humanité. Les coureurs ne peuvent pas faire cela - ils ne peuvent
parler que pour leur race. Mais les personnes sans race peuvent le faire,
car elles ne représentent pas les intérêts d'une
race. Nous (les blancs) parlerons, disons, de la noirceur de la
Chine d'amis, de voisins, de collègues, de clients, et c'est
peut-être de la manière la plus véritablement amicale et la
plus tolérante, mais nous ne mentionnons pas la blancheur du blanc des
gens que nous connaissons. L'hypothèse selon laquelle les blancs ne
sont que des personnes, ce qui n'est pas loin de dire que les blancs sont des
personnes alors que les autres couleurs sont autres choses, sont
endémiques à la culture blanche. Dyer approfondit les
représentations du blanc, dit-il : « La recherche - dans
les livres, les musées, la presse, la publicité, les films, la
télévision, les logiciels - montre à plusieurs reprises
que dans la représentation occidentale, les blancs sont majoritairement
et disproportionnellement prédominants, ont le central et
élaboré rôle, et surtout sont placés la norme,
l'ordinaire. Les Blancs sont partout en représentation, pourtant,
précisément à cause de cela et de leur placement en tant
que norme, ils ne semblent pas être représentés à
eux-mêmes comme des Blancs, mais comme des personnes de sexe, de classe,
de sexualisation et d'aptitude variées. Au niveau de la
représentation raciale, en d'autres termes, les Blancs ne sont pas d'une
certaine race, ils ne sont que de la race humaine. » 33(*)
Alors que le blanc est considéré comme la norme
dans les représentations, les personnes noires ou colorées sont
toujours définies par des caractéristiques qui ne sont pas
nécessairement positives. Ses caractéristiques peuvent
inclure la violence, l'extrémisme, le vol, le bruit. Nelson
décrit les représentations noires comme telles
: « Les femmes noires sont généralement
impertinentes et opiniâtres (Blaque). Leurs personnages sont
soit hyper sexualisés, soit en surpoids et censés être peu
attrayants. Les hommes noirs sont généralement violents et
bruyants. Les personnages masculins noirs sont généralement
axés sur le fait d'être un « voyou » ou un autre
style de vie négatif. Il est important de noter que de nombreux
caractères noirs sont créés pour être
unidimensionnels. Il n'en va pas de même pour les caractères
blancs. Les personnages blancs ont été des héros, des
méchants, des courageux, des faibles, des timides, des dangereux, des
farfelus, etc. » Ces représentations affectent la
façon dont les enfants d'arrière-plans noirs ou «
non-blancs »se perçoivent. Nelson soutient : »
L'effacement des noirs et le whitewashing dans les médias
populaires ont un impact négatif sur les enfants de la communauté
noire et contribuent au vol de leur enfance. Il est difficile de penser
à l'ampleur de l'effet que le colorisme et l'effacement
complet des corps noirs ont eu sur les enfants de la communauté
noire. Sans voir régulièrement des réflexions
positives d'eux-mêmes sur les médias, il devient difficile pour
certains enfants noirs de valoriser leur image de soi. »34(*)
Meredith Reitman étudie le concept de la place blanche
et du blanchiment au travail, en particulier dans le secteur high-tech. Reitman
constate que : « le lieu de travail blanc est créé et
maintenu grâce à un processus de whitewashing dans lequel les
pratiques quotidiennes cherchent à nier la politique raciale, à
superposer la culture blanche et à normaliser cette culture en place.
Cette caractérisation remet directement en question la notion de lieu de
travail de haute technologie comme moralement au-dessus des problèmes de
race. Ce qui distingue les lieux blancs de ceux associés à des
groupes raciaux opprimés, c'est qu'ils sont construits à travers
un déni d'identité plutôt que sa représentation
explicite. C'est ce déni qui rend ces lieux si importants à
révéler. 35(*) » en une race
sous-représentée et si elle est représentée,
être une race problématique. Une société whitewashed
qui est contrôlée par une seule race ne déforme pas
seulement une grande partie de la population, mais elle affecte
également les générations en les annihilé
symboliquement 36(*)
Ce refus de voir la race est donc ce que dans le chapitre
précédent a été appelé color blindness ou le
daltonisme, où les gens ont tendance à ne pas voir ou à
choisir de ne pas voir et à reconnaître la race des autres, ce
daltonisme peut créer un racisme plus implicite qui peut être vu
dans ces domaines de travail qui refusent aux noirs et aux personnes de couleur
qui travaillent dans la Tech à avoir des pouvoirs ou des
opportunités équivalentes que les blancs dans ce domaine.
Coleman et Yochim expliquent cette annihilation symbolique
dans leurs oeuvres : « L'annihilation Symbolique de La Race : un examen de
la « noirceur » : les études axées sur le
traitement des Noirs dans les médias se sont largement appuyées
sur cette définition de l'annihilation symbolique raciale, bien que le
concept ne soit pas toujours explicitement référencé. Pour
illustrer, Pescosolido, Grauerholz et Milkie (1997) décrivent les Noirs
comme étant ignorés, stéréotypés ou
rabaissés par les médias ; leur critique fait écho aux
définitions originales de Gerbner et Tuchman qui incluent «
absence » ainsi que « condamnation » et«
banalisation ». Hooks (1992) fait valoir que les femmes
afro-américaines ont été condamnées car elles sont
souvent reléguées à des représentations
contrôlantes et sexuellement insensées (voir aussi Hill Collins,
2000). Brown (2001) discute de l'absence de noirceur héroïque dans
les bandes dessinées. Il soutient que les lecteurs doivent s'identifier
au-delà des frontières raciales, car les minorités
raciales visibles dans la plupart des bandes dessinées étaient
des criminels sans nom que les héros blancs ont vaincu. Whylie (1999)
utilise le terme« colorstruction » pour révéler
comment les différences de couleur de peau dans la noirceur sont
exploitées dans les médias pour associer une valeur plus
élevée à ceux qui possèdent des traits physiques
plus proches de ceux des blancs. Whylie postule que les personnages du film de
1991 New Jack City, créé par un cinéaste noir,
présentent« une ligne de couleur assez évidente qui
sépare les personnages au teint sombre plus négatif [...] des
personnages noirs plus clairs » (p. 189). Pour Whylie, introduire une
telle guerre interraciale ne consiste pas seulement à exploiter le noir
comme un mal dans notre imagination. Au contraire, Whylie propose que la
noirceur, même dans les produits médiatiques tels que New Jack
City, soit banalisée et rendue théorique, remplacée par la
suprématie blanche et la domination culturelle. 37(*)
1.3.2 Être Né Avec
Le Privilège Blanc Aux États-Unis
Depuis les premiers temps, le blanc a toujours
été la couleur supérieure, il était
considéré comme gracieux car les tons de peau plus clairs ne
sortaient pas de la maison des maîtres et ne travaillaient pas dans les
champs comme les autres esclaves avec la couleur de peau foncée ont
dû faire, les esclaves avec la peau plus claire représentaient
donc la richesse et la gloire. Les tons de peau plus clairs ont
été supérieurs dans de nombreuses cultures. Ce teint plus
clair, désormais considéré comme une norme et reste comme
un privilège pour ses détenteurs. Les personnes à la peau
plus claire sont traitées différemment en raison du racisme
systémique enraciné de manière hégémonique
dans nos sociétés. Cela permet aux personnes à la peau
claire d'accéder plus facilement à un emploi, à une
éducation, à des bourses et à obtenir un meilleur
traitement global, car elles sont considérées comme la norme.Dans
son livre « Blanc »de Richard Dyer écrit : « parler
de race, c'est parler de toutes les races sauf les blancs ». Ces
derniers deviennent ce qui distingue les Blancs, en leur donnant une relation
particulière avec la race. Les Noirs peuvent être réduits
(dans la culture blanche) à leur corps et donc à la race, mais
les Blancs sont quelque chose d'autre qui se réalise et qui n'est pas
réductible au caporal ou racial. 38(*) »Cela signifie que les Blancs sont la norme
et que toute autre personne de différentes couleurs de peau ne sont pas
blancs. Quand on parle de race, on parle de non-blancs.
Car le blanc est la norme et la race est la couleur
différente. Dyer continue d'écrire sur le
privilège blanc en se référant au travail
dePeggy McIntosh dans son oeuvre: »
White privilege and Male Privilege : A Personal Account of Coming to See Correspondences Through Work in
Women's Studies» où elle compare le privilège blanc au
privilège masculin. McIntosh écrit sur le
privilège des blancs : « Les blancs apprennent
soigneusement à ne pas reconnaître le privilège des blancs,
comme les hommes apprennent à ne pas reconnaître le
privilège des hommes. » J'en suis venu à voir le
privilège des Blancs comme un ensemble invisible d'actifs non acquis que
je peux compter sur encaisser chaque jour, mais dont j'étais
« censé »rester inconscient. Le
privilège des Blancs est comme un sac à dos invisible en
apesanteur de dispositions spéciales, d'assurances, des outils, des
cartes, des guides, des livres de codes, des passeports, des visas, des
vêtements, une boussole, du matériel d'urgence et des
chèques en blanc. Après avoir réalisé,
grâce au travail de développement du corps professoral en
études des femmes, à quel point, les hommes travaillent à
partir d'une base de privilèges non reconnus, j'ai compris qu'une grande
partie de leur oppression était inconsciente. Puis je me suis
souvenu des accusations fréquentes des femmes de couleur que les femmes
blanches qui elles rencontrent sont oppressants. »
McIntosh va ensuite parler de la façon dont les Blancs aux
États-Unis apprennent l'esclavage en disant : « À
l'école, on ne nous a pas enseigné l'esclavage en profondeur
; on ne nous a pas appris à considérer les esclavagistes
comme des personnes endommagées. Les esclaves étaient vus
comme le seul groupe à risque d'être
déshumanisés. Ma scolarité a suivi le modèle
qu'Elizabeth Minnich a indiqué : les Blancs apprennent
à penser que leur vie est moralement neutre, normative et moyenne, et
aussi idéale, de sorte que lorsque nous travaillons au
bénéfice des autres, ceci considérait comme un travail qui
permettra à « eux » d'être plus comme « nous
» Je pense que beaucoup d'entre nous savent à quel point cette
attitude peut être odieuse chez les hommes. » Elle
décrit le privilège blanc en donnant des exemples simples et
concrets tels que :
« 1. Je peux, si je le souhaite, m'arranger la
plupart du temps en compagnie de gens de ma race. 2. Si je dois
déménager, je peux être à peu près sûr
de louer ou d'acheter un logement dans un quartier que je peux me permettre et
dans lequel je voudrais vivre.
3. Je peux être raisonnablement sûr que mes
voisins dans un tel endroit seront neutres ou agréables pour moi.
4. Je peux faire du shopping seul la plupart du temps,
assez bien assuré que je ne serai pas suivi ou harcelé par des
détectives de magasin.
5. Je peux allumer la télévision ou ouvrir
la première page du journal et voir les gens de ma race largement et
positivement représentés.
7. Je peux aller dans une librairie et compter pour
trouver l'écriture de ma race, représentée, dans un
supermarché et trouver les aliments de base qui correspondent à
mes traditions culturelles, dans un salon de coiffure et trouver quelqu'un qui
peut s'occuper de mes cheveux. 8. Que j'utilise des chèques, des
cartes de crédit ou des espèces, je peux compter sur ma couleur
de peau pour ne pas nuire à l'apparence de ma fiabilité
financière.
9. Je n'avais pas besoin d'éduquer nos enfants
pour qu'ils soient conscients du racisme systémique pour leur propre
protection physique quotidienne.
10. On ne me demande jamais de parler au nom de toutes
les personnes de mon groupe racial.
11. Je peux critiquer notre gouvernement et dire à
quel point je crains ses politiques et son comportement sans être
considéré comme un étranger culturel. Dans ce
pot-pourri d'exemples, certains privilèges me font me sentir chez moi
dans le monde. D'autres me permettent d'échapper aux
pénalités ou aux dangers que d'autres subissent. Par
certains, j'échappe à la peur, à l'anxiété,
à l'insulte, à la blessure ou au sentiment de ne pas être
le bienvenu. N'étant pas réel. Certains
m'empêchent d'avoir à me cacher, à être
déguisé, à me sentir malade ou fou, à
négocier chaque transaction à partir de la position d'être
un étranger ou, au sein de mon groupe, une personne
soupçonnée d'avoir trop des liens avec une culture
dominante. La plupart m'empêchent de me mettre en
colère. » 39(*)À partir de ces exemples, nous pouvons voir
comment même les choses les plus simples qui existent dans nos
sociétés sont différenciées en fonction de la
couleur de notre peau. Alors que les Blancs sont mieux traités, les
personnes de couleur, qu'elles soient asiatiques, noires, Arabes, latines,
Indiennes ou amérindiennes, sont traitées comme des sous-citoyens
soupçonnés et stéréotypés. Chaque
mouvement qu'une personne de couleur semble entreprendre sera mis sur sa race
et non sur sa personnalité. Nous pouvons le voir clairement avec la
violence et la façon dont les médias qualifient une personne de
couleur de terroriste quand il y a une attaque, mais une personne blanche de
psychopathe. Une caractéristique est ancrée dans un
stéréotype racial, disons :« tous les Arabes ou des
noires sont des terroristes, le terrorisme des extrémistes
musulmans/noirs » pourtant pour les terroristes blancs, sont
identifié avec un défaut personnel considéré comme
un problème mental qui doit être traité dans un
hôpital psychiatrique.
Depuis l'émergence du mouvement Black Lives Matter, le
privilège des blancs a été transformé
en«colorisme », un concept qui conduit les Blancs à
croire qu'ils « ne voient pas la couleur des personnes de couleur dans la
société » et qu'ils traitent tout le monde de la
même manière indépendamment de leur propre privilège
de trouver du travail, un logement et d'être pris au sérieux dans
une société. Dans un article publié dans l'Association of
Psychological Science, les chercheurs écrivent : « Les Blancs ont
tendance à approuver le daltonisme plus que les personnes de couleur
(Neville, Lilly, Duran, Lee et Browne, 2000 ; Ryan, Hunt, Weible, Peterson et
Casas, 2007). Quel est son attrait ? Le daltonisme a des
caractéristiques de protection de l'ego. L'adoption du daltonisme permet
aux membres de groupes associés à la perpétration de
racisme (par exemple, les Blancs) de conserver une image de soi
égalitaire, car cela leur permet de croire qu'ils n'ont pas de
préjugés et se présentent comme tels. En effet,
l'utilisation du daltonisme par les Blancs dans les interactions interraciales
est en corrélation avec la motivation externe à contrôler
les préjugés (Apfelbaum, Sommers et Norton, 2008). Il peut
également représenter une vision pour une société
équitable, où la race n'a pas d'impact sur les résultats
de la vie (Knowles, Lowery, Hogan et Chow, 2009), et lorsqu'il est
défini comme un point commun quel que soit le contexte, il peut
être lié à la chaleur (Hahn, Banchefsky, Park et Judd, 2015
; Wolsko et al., 2000). Cependant, le daltonisme peut également
justifier les inégalités actuelles. Lorsqu'ils sont
menacés, les Américains blancs très orientés vers
la dominance sociale (c'est-à-dire la préférence pour la
hiérarchie basée sur le groupe) utilisent le daltonisme pour
défendre le statu quo (Knowles et al., 2009). Les attitudes raciales
daltoniennes trouvent également un écho chez les membres du
groupe à faible statut qui ont une orientation de dominance sociale
élevée (Neville, Coleman, Falconer et Holmes, 2005).40(*)«Le daltonisme ou le
« color blindness » est un terme célèbre utilisé
par de nombreux Américains qui conduit à l'insensibilité
raciale et à l'ignorance de la souffrance des personnes de couleur tout
en les marginalisant systématiquement dans la société. Le
privilège des Blancs est donc à admettre non cacher en
choisissant de ne pas voir la souffrance historique des Noirs aux
États-Unis. Il doit être reconnu et tenu responsable et
défendu par les Blancs. C'est fait par reconnaître et refuser de
choisir un candidat blanc plutôt qu'un candidat de couleur uniquement
à cause de la couleur de sa peau et c'est être conscient de ce
privilège en reconnaissant la perspective historique derrière
chaque stéréotype raconté sur les afro-américains.
1.3.3 Le Racisme
Systémique Et Le Regard Blanc « White Gaze »
Les sociétés white washed et les
privilèges blancs ont créé des sociétés
où les individus blancs voient les personnes de couleur d'une certaine
manière. Cette manière est surtout considérée
comme « hors normes » ou d'une manière qui altère
où faire l'othering » des personnes de couleur en indiquant
les différences raciales. Ces différences viennent
généralement du fait que les Blancs sont supérieurs aux
personnes de couleur qui viennent de sociétés
considérées comme « non civilisées »
ou« incultes » et que ne sont pas aussi
développées que le monde industriel et technologique
blanc. Ce regard pousse les gens de couleur à agir plus «
blancs » pour s'intégrer dans les
sociétés white washed dans lesquelles ils vivent,
ils commencent à changer leur façon de parler, leurs
vêtements, les aliments qu'ils mangent, et parfois,
ils évitent même les gens de la même race pour
paraître plus « blanc ». Dans l'ouvrage
de Pailey » Décentrage du « regard blanc « du
développement », l'auteur parle de ce qu'est le regard blanc
selon différents chercheurs et de la manière dont il affecte
notre société, l'auteur écrit : « Le «
regard blanc »est une expression qui a gagné une importance
dans les oeuvres d'intellectuels publics noirs américains et de
légendes littéraires - dont Toni Morrison,
Ralph Ellison et James Baldwin - qui ont farouchement
résisté aux tropes racistes sur les Noirs en
Amérique. Auteur de 11 romans lauréat du
prix Pulitzer et Nobel, Morrison a plaisanté une fois
dans Playing in the Dark
: Whiteness and the Literary Imagination, »
Je suis un écrivain noir aux prises avec et à travers une
langue [anglais] qui peut puissamment évoquer et imposer des
signes cachés de supériorité raciale,
hégémonie culturelle et « altération »
méprisante des gens « (1992 : x - xi). Alors que le
savant palestinien Edward Said (1978) évoquait le «
regard blanc « du développement comme »
l'oeil voyant « de l'orientalisme, le philosophe existentiel
français Jean-Paul Sartre (1964) l'a décrit
comme « le privilège de voir sans
être vu ». Alors que Glen Coulthard (2004
: 14-15), spécialiste des études sur les Premières
Nations et les Autochtones, l'a qualifié de « cadre
colonial », le sociologue américain Joe
R. Feagin (2013 : ix, 3) l'a qualifié de «
Vision du Monde globale » et de « cadre racial
blanc ». Qui rationalise et justifie le privilège et la
domination des blancs. Poursuivant sur cette
trajectoire, Mbembe (2017 : 28) a qualifié
le « regard blanc » du développement
de « conscience occidentale de la noirceur »
qui fait de la blancheur la quintessence de la normalité. Faisant
écho à Stuart Hall (1992), l'historien Malawien
Paul Tiyambe Zeleza (2009 : 131, 133) l'a
réduit à
un « ordre épistémologique
de colonisation » qui cherche
à « universaliser l'Occident
et provincialiser le reste ». Enfin, la
chercheuse littéraire kényane GraceA. Musila (2017
: 703-04) a récemment résumé
le « regard blanc » comme
un « registre de connaissances à une
seule lentille »,
un « angle mort » et un
« fantasme du monopole ». Du regard
« qui suppose que » l'Autre est à la fois soumis
à ce regard et incapable de lui rendre le regard ».41(*) Le regard blanc est donc un
terme très problématique car il crée deux
catégories l'une qui est« nous les blancs « et l'autre est
les« eux, les non-blancs «.Ces deux
catégories, supérieures et inférieures, ont tendance
à avoir des différences distinctes, car l'une d'elles a
tendance à être intelligente, sophistiquée, bien
éduquée et mérite donc d'être
privilégiée tandis que l'autre est pauvre, inculte, n'a pas la
capacité du cerveau à devenir intelligent, violent, impulsif et
ne communique pas bien. Le regard blanc est basé sur des
stéréotypes systémiques qui sont ancrés dans la
société avec une race supérieure et une ou plusieurs races
inférieures. La race supérieure dont il est question dans le
premier chapitre est le résultat de la sélection naturelle, de la
survie des Vikings européens les plus aptes, indestructibles avec des
traits blancs distinctifs.
Dans l'article
de Yancy « Walking While Black in
The white Gaze' », Yancy parle des effets du
regard blanc aux États-Unis en écrivant : « les
corps noirs en Amérique continuent d'être réduits à
leur surface et à des stéréotypes qui sont contraignants
et faux, qui obligent souvent ces corps noirs à se
déplacer dans les espaces sociaux de manière à mettre les
Blancs à l'aise. Nous craignons que nos corps noirs ne suscitent
une accusation. Nous nous déplaçons de manière
à nous aider pour survivre aux regards Procruste des
Blancs. Nous craignons que ceux qui nous voient puissent ressentir la peur
irrationnelle de défendre leurs positions plutôt que de «
trouver un terrain d'entente », une référence qui a
été faite par Bernice King alors qu'elle parlait de
l'héritage de son père sur les marches du Lincoln
Mémorial. » Le regard blanc est également
hégémonique, historiquement ancré dans les relations
matérielles du pouvoir blanc : il a été jugé
irrespectueux pour une personne noire de violer le regard blanc en regardant
directement dans les yeux de quelqu'un de blanc. Le regard blanc est aussi
éthiquement solipsiste : en son sein, seuls les blancs ont la
capacité de porter des jugements moraux valables. » 42(*)
Le regard blanc affecte même le comportement au travail,
car il oblige les personnes de couleur à se comporter
différemment pour être perçues comme une personne blanche
pour éviter ce regard discriminatoire. Dans un article de Julie
Greco, l'auteur, parle de « L'impact du regard blanc au
travail », elle explique : « Ce que notre recherche a
révélé, c'est que le regard blanc oblige les femmes noires
à surveiller leur apparence, leur émotion, leur conversation et
leur comportement si elles veulent s'intégrer et diriger au
travail », a
déclaré Mccluney. « Les femmes noires doivent
dépenser des ressources considérables - temps, argent et
énergie - pour s'adapter à la blancheur. »
Greco parle de l'impact du regard blanc sur les femmes noires au travail
et de son lien avec les stéréotypes sociaux, courants des femmes
noires, dit-elle : « La recherche indique que la blancheur
est imposée au travail, principalement à travers l'adoption de
normes euro-centrique comme base de l'organisation, normes et
attentes à l'échelle mondiale. Il y a deux clés pour
cette imposition : les règles d'affichage du blanc et les normes de
beauté blanche. L'examen minutieux des expressions faciales des
femmes noires est une mise en vigueur courante des règles d'affichage
des blancs trouvées dans les tweets. Les règles d'affichage
en blanc ont également affecté la manière dont les femmes
noires négocient le trope de la femme noire en colère, qui est
imposée pour contrôler le corps des femmes noir en
contrôlant le ton et en qualifiant leur comportement
général d'en colère ». La blancheur est
également imposée par l'exploitation des femmes noires et de leur
travail. L'exploitation se manifeste par une invisibilité ou des
situations où leur présence et/ou leurs idées sont
ignorées et négligées. D'autres pratiques
d'exploitation ont confirmé le stéréotype de la femme
noire forte, selon laquelle les gens considéraient les femmes noires
comme fortes et invincibles, et comme ayant une capacité
illimitée de soutenir ou de sauver les autres.43(*) »
Ce regard blanc déconstruit les sociétés
avec un racisme caché qui est profondément ancré et
enseigné aux Blancs systématiquement. J'en profiterai pour
partager une histoire qui m'est arrivé lorsque je suis tombée sur
une famille interraciale. La mère qui est noire à demander
à l'enfant de 5 ans pourquoi elle ne parlait plus à l'un de ses
amis et l'enfant a répondu en disant « parce qu'elle est trop noire
». Ces mots ont choqué à la fois la mère et moi,
mais m'ont fait comprendre à quel point les enfants sont affectés
par le racisme interne de leurs parents blancs à la maison qui
provoquent un racisme continu qui se perpétue d'une
génération à l'autre ce qui confirme les mots de Barbara
Jeanne Fields sur l'idéologie de la race en tant
qu'hégémonie qui n'arrête pas de continuer d'une
génération à l'autre. Ce regard blanc conduit
à une double personnalité plus profonde chez les personnes de
couleur qui leur fait abandonner leur identité raciale pour adopter une
identité « plus blanche » et plus proche de la
norme. Le regard blanc crée le
daltonisme/color blindness alors que les personnes de couleur cessent
de s'identifier comme des personnes de couleur et cela crée plus
d'ignorance et de cécité raciale dans une société
qui conduit les Blancs à ignorer les aspects historiques de l'esclavage
et du racisme. Le regard blanc a en outre des dommages psychologiques sur
les corps en créant un trouble de dysmorphie corporelle de ce à
quoi une personne noire devrait ressembler. Surtout chez les femmes
noires, les femmes noires donc face à ce regard blanc doivent adopter un
look « plus blanc » et plus socialement acceptable en lissant
leurs cheveux naturellement bouclés, en améliorant la couleur de
leur peau pour qu'elle paraisse plus claire (surtout avec l'utilisation
des filtres sur les réseaux sociaux). Bien qu'avec le mouvement
Black Lives Matter, les corps noirs ont été
célébrés sur les réseaux sociaux, en particulier
avec les grandes marques qui ont commencé à présenter des
modèles noirs en faisant du « blackwashing » sur leur
marque pour montrer leurs sensibilités sociales non-existantes.
Pourtant, ces normes de beauté qui
préfèrent maintenant les individus métisses qui incarnent
des corps bronzés avec des traits du visage noirs tels que les
lèvres sont toujours très orientées vers la peau plus
claire et discriminent toujours la peau foncée au quotidien en les
« altérant » et en les considérant comme une
inférieure dans la société blanche bronzée.
PARTIE II : BLACK LIVES
MATTER : PLUS QU'UN MOUVEMENT SOCIAL
Chapitre 1 : Historique
« Le combat, ce n'est pas seulement de pouvoir
continuer à respirer. Le combat est en fait de pouvoir marcher dans la
rue la tête haute -- et de sentir que j'ai ma place ici, ou que je
mérite d'être ici, ou que j'ai simplement (le) droit d'avoir un
niveau de dignité. »
--Alicia Garza
2.1.1 Historique Et Analyse
Psychologique
Les corps noirs ont été surestimés dans
leur taille et leur force physique depuis l'esclavage des biens. Dans un
article de William Cheng » Black
Noise, White Ears: Resilience, Rap,
and the Killing of Jordan Davis». Concernant le
phénomène de ce qu'il appelle le « biais
de formidabilité », ce biais a
tendance de surestimer les forces physiques des Noirs comme s'ils
étaient plus forts, plus musclés et plus puissants physiquement
que les Blancs. Cheng donne des exemples concrets de policiers qui
ont tué des adolescents noirs en disant qu'ils pensaient que les
adolescents étaient des hommes et qu'ils étaient grands et
physiquement puissants, ce qui, à leur avis, justifie leur
fusillade. Ce stéréotype selon lequel les Noirs sont plus
forts physiquement que les Blancs entraînent d'autres conséquences
énormes et conduisent à davantage de violences policières,
car la police a tendance à tirer sur une personne noire plus rapidement
qu'elle ne tirerait sur une personne blanche, car, à leur avis, les
Noirs sont «
plus forts ». Cheng écrit
: « Des conséquences déshumanisantes et
mortelles naissent de ces mythes de la brutalité noire. Plusieurs
études récentes ont montré la tendance des sujets de
recherche blanches à surestimer la taille, la vitesse et l'âge des
Noirs. Un tel « biais de formidabilité »,
affirment les scientifiques, peut vraisemblablement «
[promouvoir] les justifications des participants concernant l'usage
hypothétique de la force contre des
suspects noirs » (Wilson, Rule et Hugenberg 2017,
59). Prenons la tragédie de Tamir Rice, 12 ans, qui,
alors qu'il jouait avec un pistolet jouet Airsoft dans un parc de
Cleveland le 22 novembre 2014, a été abattu par le policier
Timothy Loehmann. Dans sa déclaration signée aux
enquêteurs, Loehmann a déclaré que Rice semblait
avoir plus de 18 ans et environ 185 livres « (Loehmann 2015), Il
n'était pas ce petit enfant. . . vous voyez en
images. C'est un enfant de douze ans dans un corps adulte »
(Stahl 2016). « Cheng donne un exemple du meurtre
de Treyvon Martin et écrit sur la façon dont Fox News
modifiait la couleur de la peau de Treyvon en le faisant
paraître plus sombre, ce qui entraîne une « stigmatisation
coloriste » dans lequel Cheng décrit comme «
plus sombre, plus noir, plus méchant, plus fort.
». Cheng explique en outre cette résilience noire en
écrivant sur son histoire, il soutient : « Les mythes de
la formidabilité vont au-delà des surestimations de
l'apparence des corps noirs
résilients (extériorités). Ces mythes permettent
en même temps de sous-estimer la capacité des corps noirs à
ressentir (intériorités). Ce biais de formidable inclut
également la tolérance à la douleur chez les
Noirs. Comme le dit Cheng, les enfants blancs croient que leurs pairs
étudiants noirs sont plus tolérants à la douleur qu'eux et
cela nous ramènent à l'esclavage et à
l'idéologie selon laquelle les Noirs peuvent tolérer des
conditions de travail très sévères dans les champs
chauds. Cheng explique : « Dans une étude de 2014,
les chercheurs ont découvert que les enfants blancs, dès
l'âge de sept ans, croient que leurs pairs noirs sont moins sensibles
à la douleur physique. Le « biais de douleur »,
parfois appelé « écart d'empathie raciale », est
complice de la normalisation sociétale du traumatisme des
noirs (Wade 2013 ; Silverstein 2013
; Forgiarini, Gallucci et Maravita 2011).Les médecins
prescrivent aujourd'hui de plus en plus de doses de médicaments contre
la douleur chez les patients noirs, y compris les enfants
noirs (Hoberman 2012 ; Hoffman, Trawalter, Axt et
Oliver 2016 ; Graham 2014). La police utilise une force physique
plus sévère sur les corps à la peau
foncée (Buehler 2017). Les thérapeutes, par leur
adhésion au trope Strong Black Woman, banalisent de
manière disproportionnée les demandes de soins de santé
mentale des femmes noires (West, Donovan et Daniel 2016). Ou nous
pourrions revenir à l'ère de l'esclavage des biens meubles aux
États-Unis, au cours de laquelle les médecins blancs ont
forcé les femmes noires à accoucher sans chloroforme
anesthésique, même lorsque les nourrissons devaient être
livrés « à l'aide du crochet
émoussé » (Schwartz 2006,
167). L'hypothèse des propriétaires d'esclaves selon
laquelle les femmes noires étaient généralement «
assez fortes pour endurer n'importe quelle douleur «justifiée en
outre leur soumission à tous les autres abus, y compris le
viol (Wyatt 2008, 60 ; voir aussi Staples
1970). » Le fait de considérer les corps noirs comme
physiquement plus forts et plus résistants à la douleur
crée cette stigmatisation de la violence entourant le corps noir qui le
rend à l'épreuve des balles, encourageant les policiers à
tirer et à attaquer des civils noirs même lorsqu'ils ne sont que
des enfants qui jouent avec des jouets ou des adolescents qui tendent la main
pour leurs téléphones dans leurs poches. Dans un
témoignage du meurtre de Jordan Davis, son tueur
Michael Dunn a déclaré ce qui suit devant le tribunal
: « Jordan Davis avait 17 ans, 145
livres, 5'11' » et n'était pas
armé. Michael Dunn avait 47 ans, 250
livres, 6'4 » ' et était armé. Pourtant,
selon le témoignage de Dunn, Davis avait dit « il
menaçait ma vie comme un homme « et devenait »
de plus en plus fort, de plus en plus violent « à chaque
mot (témoignage du défendeur 2014, 2956) 20. Ou
comme Dunn l'a dit à la police : « Je ne savais
pas qu'il avait dix-sept ans. Je pensais que c'était un homme
adulte. Je pensais qu'ils l'étaient tous. Et dans mon esprit,
ils allaient tous sortir de ce camion et me tirer dessus, me battre ou me
tuer » « Procès de Michael Dunn. Jour
5. Partie 6. Bande d'interrogatoire de la police jouée «
).44(*)Ce biais de douleur
dont parle Cheng est une idéologie extrêmement
problématique qui conduit à davantage de violences
policières envers les Noirs et conduit à des taux de
mortalité plus élevés, car même les médecins
ne croient pas à l'échelle de la douleur de 1 à 10
décrite par leurs patients noirs. Afin de comprendre le mouvement
de Black Lives Matter en 2021 aujourd'hui, nous devons
comprendre les aspects historiques de la raison pour laquelle le mouvement
Black Lives Matter a évolué en premier lieu et est
devenu un mouvement mondial auquel des millions de personnes
participent. Le mouvement Black Lives Matter a lancé
une cause des inégalités raciales constantes et constantes contre
les Noirs en Amérique, après plusieurs fusillades et
brutalités policières contre des Noirs innocents, les Noirs ont
commencé à protester contre ce traitement violent inégal
par les Blancs.
Steve Gadet dans son oeuvre
: « Black Lives Matter : une analyse d'une
réaction citoyenne face à la brutalité policière
aux États-Unis » explique le mouvement comme suit
: « La première chose qui me vient à l'esprit
en commençant ces lignes, c'est de traduire l'expression, le slogan, en
français, an qu'il résonne pour un lecteur
francophone. Comment définir l'expression
Black Lives Matter ? On pourrait la traduire
littéralement par : « Les vies noires
comptent », ou en améliorant le sens : » La vie des
personnes noires a de la valeur «. Dans la bouche d'une militante ou
d'un militant, cela donnerait « Ma vie compte ». C'est un
message lancé aux forces policières et aux institutions
états-uniennes qui ne semblent ne faire aucun cas de la mort brutale des
personnes à la peau
noire. De l'esclavage aÌ la
ségrégation puis de la
ségrégation aÌ l'ère Obama, dans de
nombreuses situations, les émeutes raciales ont
souvent débuté aÌ la faveur d'une bavure
policière. Entre 1999, l'année où des policiers sont
acquittés du meurtre d'Amadou Diallo de 41 balles à New
York, et 2014, on ne compte pas moins de 76 hommes et femmes
décédées en garde à vue ou dans l'espace public
alors qu'ils sont retenus par la police. Les cas médiatisés
ont marqué la conscience des Noirs aux États-Unis. En 2007,
un sondage mené par les journaux ColorLines et The Chicago
Reporter dans dix grandes villes, révélait qu'il y avait un
nombre disproportionné d'hommes noirs parmi les victimes d'incident avec
la Police. Bien que les chiffres soient valables pour chaque ville, ils
sont particulièrement marquants pour New York, San Diego et Las
Vegas. En 2008, une enquête menée par le ministère de
la Justice montre que les personnes noires sont plus sujettes à
expérimenter l'utilisation de la force ou des injures de part de la
police. Le contexte de naissance de Black Lives Matter est
un contexte d'effroi provoquer par les brutalités
policières et le sentiment d'impunité de la
police. »
Après plusieurs attaques contre des Noirs par des
policiers, l'un d'eux a fait son succès pour que les Noirs se
soulèvent contre la suprématie blanche et la brutalité
blanche contre les civils noirs qui était le meurtre
de Trayvon Martin, c'est à ce moment que le
mouvement BLM est devenu un mouvement politique importe quand le
président des États-Unis en a
parlé, Gadot écrit ce qui suit
: « Ce jeune homme âgé d'à peine
17 ans est suivi et agresseì par
George Zimmerman aÌ cause de son look et de sa couleur de
peau. Les événements se sont déroulés le 26
février 2012. Le jeune homme meurt de blessures par
balle. Zimmerman n'est pas arrêté tout de
suite ; il faut des manifestations et des réclamations virulentes
émanant de sa famille et de la communauté noire pour qu'il soit
traduit en justice. Le 13 juillet 2013, le verdict est rendu
: Zimmerman est acquitté. Cette décision de
justice résonne comme une bombe dans la communauté
noire. Barack Obama a personnaliséì l'affaire en
disant que s'il avait un, il ressemblerait sans
doute àÌ ce jeune homme, ajoutant qu'il avait
également subi lui-même les suspicions racistes dans sa
jeunesse. Michelle Alexander, une avocate et chercheuse
réputée sur le racisme institutionnel aux États-Unis,
a parlé de ce qu'elle a baptisé «
l'esprit Zimmerman » dans Time Magazine. C'est un esprit,
une manière de se conduire et de percevoir les hommes de couleur aux
États-Unis. Cet esprit les catalogue comme des criminels dans
l'espace public et donc incite àÌ déployer une
violence injustifiée envers eux. Cette violence peut venir de
vigiles comme Zimmerman, de policiers ou de simples citoyens. Cet
esprit ne cible pas seulement les hommes, jeunes et moins jeunes, il cible
aussi des enfants, des personnes âgées et des femmes. Il ne
fait pas attention àÌ la classe sociale non plus, la
peau noire étant son point de focalisation et son dénominateur
commun. La lutte des Noirs aux États-Unis est indissociable de la
lutte des classes. Elle révèle aussi que l'oppression
raciale n'est jamais très loin des problématiques sociales telles
que le chômage. Entre les cas médiatisés qui ont
attiré l'attention des médias nationaux et internationaux, et la
réalité, il y a encore un gouffre. Il faut multiplier les
chiffres qui pourtant deviennent de plus en plus alarmants, car tous les faits
ne sont pas rapportés. Cette situation est devenue partie
intégrante de l'expérience africaine- américaine
aux États-Unis, aÌ tel point que certains parents noirs
ont intègreì dans leur éducation des
recommandations spécifiques aÌ leurs enfants pour
gérer une rencontre avec la police. La militarisation de la police
crée aussi un climat très tendu. Depuis les années
1980, un plus grand nombre de villes ont
permis àÌ leurs osiers de police d'acquérir du
matériel militaire et de mettre en place des tactiques
militaires. La police est fondée et armée comme des
équipes spéciales pour des opérations spéciales
alors que ces opérations ne sont pas menées de maniérer
régulière. D'anciens militaires sont recrutés et
intègrent les rangs de la police. De plus, comme le démontre
la chercheuse et avocate Michelle Alexander dans son livre
The new Jim Crow, la nouvelle
ségrégation (2011), les descentes de police sont souvent
menées dans des quartiers pauvres et noirs, ce qui augmente
considérablement le taux d'incarcération des
Africains-Ameìricains. Si les mêmes descentes étaient
menées dans des quartiers ou des campus aisés et blancs ou vente
et consommation de drogues sont des pratiques courantes, le nombre
d'arrestations serait le même, voire plus important. »45(*)
2.1.2 Black Lives Matter : Un
Mouvement Commencé Par Des Femmes
Black Lives Matter est un mouvement
créé par des femmes noires, cependant, les femmes noires ont
été réduites au silence à la fois par leur
communauté et par la suprématie blanche. Dans la recherche
d'Alissa Richardson : « Démanteler la
respectabilité : l'essor des nouveaux modèles de
communication féministes à l'ère des vies noires
compte », Richardson explique comment les femmes noires ont
été opprimées et réduites au silence en disant
: « depuis que les femmes noires se sont organisées
publiquement, il existe un code culturel de décorum pour tous ceux qui
osent entrer dans la sphère publique. Brittany Cooper explique dans
son livre de 2017, Beyond Respectability, qui appelle à un
raffinement datant des années 1890, à l'époque
de post-reconstruction. Les femmes baptistes noires se sont
efforcées de créer des contres-discourent sur la noirceur
à traversl'adhésion à la tempérance, la
propreté de la personne et des biens, l'épargne, les
manières polies et la pureté sexuelle. En termes de
communication visuelle, la politique de respectabilité a dicté
que les femmes noires dirigeantes des mouvements sociaux adoptent une «
culture de la dissimulation » (Hine, 1989, p. 912) ou
« le secret et l'invisibilité auto-imposés »
(Higginbotham, 1993, p. 194). Les vêtements modestes qui
effaçaient le corps (et la sexualité) de la femme noire
étaient encouragés. Les femmes noires au sein de
l'Église ont été découragées de faire des
démonstrations de protestation fortes et individuelles. La
prière publique et collective était une forme
préférée de désobéissance
civile (Higginbotham, 1993, p. 224). 46(*)» Les églises ont amené ces femmes
à porter un certain masque pour cacher leur personnalité, ce
masque, qui est un concept développé
par Erving Goffman, est mis selon les normes sociales dans lesquelles
les humains vivent et sont entourés. La chercheuse écrite
: « Pour que les femmes noires post-reconstruction se
définissent et récupèrent leur corps. Il est vrai que
l'église noire servait d'enclave où les femmes
afro-américaines pouvaient planifier leurs discours publics avec
beaucoup de soin et de collaboration. » Les femmes noires ont
été opprimées à l'extérieur et à
l'intérieur de leurs communautés, à l'extérieur de
la suprématie blanche et de l'accent mis sur les femmes blanches dans
les mouvements des droits civiques, et le mouvement féministe, et en
interne de l'oppression des hommes au sein des communautés
noires. Les femmes noires ont été maltraitées,
réduites au silence et ignorées à la fois par la
communauté blanche et la communauté noire. Avec le Web 2.0
sont venus le média social, et le plus grand facteur de motivation pour
le mouvement des droits des Noirs était Twitter :« Peu de
temps après le lancement de Twitter en 2006, les Afro-américains
ont commencé à visiter la plate-forme de médias sociaux
plus que tout autre groupe ethnique. En 2014, plus de 26 % des
Afro-américains se réunissaient sur Twitter à tout moment
de la journée, alors que seulement 16 % des Blancs le
faisaient (Smith, 2014). Le soi-disant « Twitter
noir » (comme il a été surnommé par la
blogueuse Choire Sicha en 2009) comprenait des voix
afro-américaines du monde entier. Les premières explorations
universitaires de Black Twitter ont révélé que
les Afro-américains se livraient à des jeux
animés des « douzaines » (Florini, 2014) ou à
des émissions de télévision à succès
diffusant des tweets en direct comme Scandal de
Shonda Rhimes (Everett,
2015) ou How to Get Away with Murder (Williams
et Gonlin, 2017). La frivolité numérique a cependant
cédé la place à la fureur après le procès
pour meurtre de Trayvon Martin en 2013. Lorsque
George Zimmerman, qui est à moitié blanc, a
été acquitté du meurtre de l'adolescente noire non
armée à Sanford, en Floride, Alicia Garza s'est
adressée à Facebook pour écrire une lettre d'amour aux
Noirs, son amie, Patrisse Cullors, l'a republiée sur Twitter
avec un mot-dièse : #BlackLivesMatter (Garza,
2016). Aucune des femmes n'a dit qu'elle s'attendait à ce que le
Tweet devienne un mouvement mondial. À bien des égards,
cependant, ce moment a peut-être été inévitable, car
la politique socialement conservatrice de respectabilité a fait taire de
nombreux groupes de militantes noires volontaires pendant des
décennies. Ces femmes ont changé l'histoire et ont
lancé une révolution qui dure depuis maintenant cinq ans. Il
a transformé les plateformes numériques en un outil qui exprime
la réalité, qui envoie un message et qui sensibilise à
l'injustice et au racisme systémique.
Chapitre Deux : La
Remontée Du Mouvement Black Lives Matter en 2020
« Notre force de police n'a pas
été créée pour servir les Noirs américains ;
il a été créé pour surveiller les Noirs
américains et servir les Américains blancs. »
- Ijeoma Oluo
2.2.1
L'intersectionnalité Et Black Lives Matter
L'intersectionnalité est un concept qui n'a pas
été connu historiquement depuis l'esclavage jusqu'à ce que
la professeure Kimberlé Crenshaw l'ait
conceptualisé. Ce concept sépare systématiquement les
femmes blanches des femmes de couleur et surtout, dans le contexte
américain, des femmes noires. La souffrance que les femmes noires
ont endurée depuis l'esclavage en démantelant leur
humanité, en les utilisant comme des machines reproductrices et comme
des esclaves qui s'occupent des corps, les faisant mourir
très jeunes à cause de fausses-couches et de la douleur
du poids qu'elles portent et de là des environnements difficiles
où elles vivaient dans une identité de femmes noires
séparées des femmes blanches, leurs maîtres. Ce
fossé d'identité raciale a émergé en
séparant complètement les femmes noires du mouvement
féministe qui n'a concerné que les femmes blanches des classes
moyennes et supérieures.
Dans l'article de Sharon Smith sur « Le féminisme
noir et l'intersectionnalité », elle affirme : » La
juriste noire Kimberlé Crenshaw a inventé le terme
« intersectionnalité » dans son essai perspicace de 1989,
« Demarginalizing the intersection of Race
and Sex : à Black Féministe critique
of Anti-Discrimination Doctrine, Feminist Théorie,and Antiracist Politics ». Le
concept d'intersectionnalité n'est pas une notion abstraite,
mais une description de la manière dont les oppressions multiples
sont vécues. En effet, Crenshaw utilise l'analogie
suivante, se référant à une intersection de trafic, ou un
carrefour, pour concrétiser le concept : considérons une
analogie avec le trafic dans une intersection, allant et venant dans les quatre
directions. La discrimination, comme la circulation à travers une
intersection, peut couler dans une direction et elle peut couler dans une
autre. Si un accident survient à une intersection, il peut
être causé par des voitures voyageant dans n'importe quel nombre
de directions et, parfois, dans toutes. De même, si une femme noire
subit un préjudice parce qu'elle se trouve dans une intersection, sa
blessure pourrait résulter d'une discrimination sexuelle ou
raciale.... Mais il n'est pas toujours facile de reconstituer un accident
: parfois, les marques de dérapage et les blessures indiquent
simplement qu'elles se sont produites simultanément, ce qui a
frustré les efforts pour déterminer quel conducteur a
causé le dommage. Crenshaw soutient que les femmes noires sont
victimes de discrimination d'une manière qui souvent ne rentre pas
parfaitement dans les catégories juridiques du «
racisme » ou du « sexisme » - mais comme une
combinaison à la fois de racisme et de sexisme. Pourtant, le
système juridique a généralement défini le sexisme
comme basé sur une référence tacite aux injustices
auxquelles sont confrontées toutes les femmes (y compris les femmes
blanches) tout en définissant le racisme comme faisant
référence à celles auxquelles sont confrontés tous
les Noirs (y compris les hommes) et les autres personnes de
couleur. Ce cadre rend souvent les femmes noires, juridiquement «
invisibles » et sans recours juridique. Depuis l'époque
de l'esclavage, les femmes noires ont décrit avec éloquence les
multiples oppressions de race, de classe et de sexe - se référant
à ce concept comme « oppressions
imbriquées »,« oppressions
simultanées »,« double péril «,« triple
péril » ou tout nombre de termes descriptifs ».
Crenshaw souligne l'importance de ce fossé racial entre
les femmes blanches et noires, Smith écrit : «
Comme la plupart des autres féministes noires, Crenshaw met
l'accent sur l'importance du célèbre « N'est-ce pas
une femme ? »
De Sojourner Truth, discours prononcé à la
Convention des femmes de 1851 à Akron, Ohio
: « Cet homme là-bas dit que les femmes doivent
être aidées à monter dans des voitures et être
soulevées par-dessus des fossés, et avoir le meilleur endroit
partout. Personne ne m'aide jamais à monter dans les voitures, ni
sur les flaques de boue, ni ne me donne le meilleur endroit ! Et je ne
suis pas une femme ? Regarde-moi ! Regarde mon bras ! J'aurais
pu labourer et planter, et me rassembler dans des granges, et aucun homme ne
pouvait me diriger ! Et je ne suis pas une femme ? Je pourrais
travailler autant et manger autant qu'un homme - quand je pourrais l'avoir - et
porter le fouet aussi ! Et je ne suis pas une femme ? J'ai mis au
monde treize enfants et je les ai vus presque tous vendus à l'esclavage,
et quand j'ai crié avec le chagrin de ma mère, personne d'autre
que Jésus ne m'a entendu ! Et je ne suis pas une femme
? Crenshaw établit un parallèle entre
l'expérience de Truth avec le mouvement du suffrage blanc et
l'expérience des femmes noires avec le féminisme moderne, arguant
: « Lorsque la théorie et la politique féministes
qui prétendent refléter les expériences des femmes et les
aspirations des femmes n'incluent pas ou ne parlent pas aux femmes noires, les
femmes noires doivent se demander, « Nous ne sommes pas des
femmes ?» Les objectifs politiques de Crenshaw vont
au-delà de la correction des failles du système
juridique. Elle soutient que les femmes noires sont souvent absentes des
analyses de l'oppression de genre ou du racisme puisque la première se
concentre principalement sur les expériences des femmes blanches et la
seconde sur les hommes noirs. Elle cherche à contester à la
fois la théorie et la pratique féministes et antiracistes qui
négligent de « refléter fidèlement l'interaction de
la race et du sexe, arguant que parce que
l'expérience intersectionnelle est plus grande que la somme du
racisme et du sexisme, toute analyse qui ne prend pas
l'intersectionnalité dans compte ne peut pas suffisamment
aborder la manière particulière dont les femmes noires sont
subordonnées. » Crenshaw soutient qu'un aspect clé
de l'intersectionnalité réside dans sa reconnaissance du
fait que les oppressions multiples ne sont pas chacune
subie séparément, mais plutôt comme une
expérience unique et synthétisée. Cela a une
importance énorme au niveau très pratique de la construction du
mouvement. Smith soutient que le mouvement féministe des
années 1960 et 1970 n'a pas changé ni ajouté de droits aux
femmes noires, le féminisme noir n'était pas à prendre en
considération et était resté invisible. Smith
écrit : « Alors que toutes les femmes sont
opprimées en tant que femmes, aucun mouvement ne peut prétendre
parler au nom de toutes les femmes à moins qu'il ne parle au nom des
femmes qui sont également confrontées aux conséquences du
racisme - qui placent les femmes de couleur de manière
disproportionnée dans les rangs de la classe ouvrière et des
pauvres. La race et la classe doivent donc être au coeur du projet
de libération des femmes s'il veut avoir un sens pour les femmes les
plus opprimées par le système. Le récit largement
accepté du mouvement féministe, moderne est qu'il impliquait
initialement des femmes blanches à partir de la fin des années
1960 et au début des années 1970, qui ont ensuite
été rejointes par des femmes de couleur suivant leurs
traces. Mais ce récit estincorrect.
Des décennies avant la montée du mouvement de
libération des femmes modernes, les femmes noires s'organisaient contre
leur viol systématique aux mains d'hommes racistes blancs. Les
militantes des droits civiques, y compris Rosa Parks, faisaient partie
d'un mouvement populaire pour défendre les femmes noires victimes
d'agressions sexuelles racistes - dans un carrefour d'oppression unique aux
femmes noires historiquement aux États-Unis. » 47(*)Même si, comme nous
l'avons vu dans le dernier chapitre, le mouvement
Black Lives Matter a été lancé et poursuivi
par des femmes, cependant, les femmes semblent être très
invisibles dans les médias lorsqu'il s'agit de femmes
assassinées, violées ou agressées physiquement par la
police aux États-Unis. Le mouvement
Black Lives Matter a été lancé par des
femmes noires queer dont les consommateurs des médias n'entendent pas
parler aussi souvent, dans l'une de ses interviews, Alicia Garza, la
créatrice du mouvement Black Lives Matter, déclare ce
qui suit : « Lorsque vous concevez
un événement/une campagne/et cetera basé
sur le travail de femmes noires queer, ne les invitez pas à participer
à sa conception, mais demandez-leur de fournir du matériel et des
idées pour les prochaines étapes dudit événement,
c'est-à-dire le racisme en entraine toi. C'est aussi
hétéro-patriarcal. Des hommes hétérosexuels,
involontairement ou intentionnellement, ont pris le travail de femmes noires
queer et ont effacé nos contributions. Peut-être que si nous
étions les hommes noirs charismatiques autour desquels beaucoup se
rallient ces jours-ci, cela aurait été une autre histoire, mais
être des femmes queer noires dans cette
société (et apparemment au sein de ces mouvements) tend
à égaler l'invisibilité et la non-pertinence. »
Par conséquent, ce dont nous traitons actuellement
n'est pas seulement une question de racisme contre les Noirs, c'est aussi une
question sexiste contre les femmes et plus particulièrement contre les
femmes noires queer. Le mouvement Black Lives Matter est un
mouvement hétérosexuel et patriarcal qui ne défend pas les
femmes lorsqu'elles sont harcelées, violées par des
policiers blancs/noirs, il se concentre plutôt uniquement sur les
hommes noirs tués par la police. Ceci est tout aussi important
cependant, il n'est pas égal aux femmes, ce n'est pas aussi égal
aux femmes queer noires qui ont lancé ce mouvement, mais restent en
marge de la société. Garza explique
: « Black Lives Matter est une contribution
unique qui va au-delà des exécutions extrajudiciaires de Noirs
par la police et les justiciers. Cela va au-delà du nationalisme
étroit qui peut prévaloir au sein de certaines communautés
noires, qui appellent simplement les Noirs à aimer les Noirs, à
vivre des Noirs et à acheter des Noirs, en gardant les hommes noirs
hétérosexuels à l'avant du mouvement tandis que nos
soeurs, queer et transgenres et les personnes handicapées prennent des
rôles en arrière-plan ou pas du tout.
Black Lives Matter affirme la vie des personnes
queer et transgenres noires, des personnes handicapées, des personnes
noires sans papiers, des personnes ayant des records, des femmes et de tous les
Noirs qui vivent le long du spectre des sexes. Il se concentre sur ceux
qui ont été marginalisés au sein des mouvements de
libération des Noirs. C'est une tactique
pour (ré) construire le mouvement de libération des
Noirs. Lorsque nous disonsBlack Lives Matter, nous parlons de la
manière dont les Noirs sont privés de nos droits humains
fondamentaux et de notre dignité. C'est une reconnaissance la
pauvreté des Noirs et le génocide sont une violence
d'État. C'est une reconnaissance qu'un million de Noirs sont
enfermés dans des cages dans ce pays - la moitié de toutes les
personnes incarcérées ou emprisonnées - est un acte de
violence d'État. C'est une reconnaissance que les femmes noires
continuent de porter le fardeau d'une agression implacable contre nos enfants
et nos familles et que l'agression est un acte de violence
d'État. Les homosexuels noirs et les transgenres qui portent un
fardeau unique dans une société hétéro-patriarcale
qui nous jette comme des ordures et qui simultanément nous
fétichise et en profite, c'est la violence d'État ; le fait
que 500 000 Noirs aux États-Unis soient des immigrants sans papiers et
relégués dans l'ombre est la violence d'État, le fait que
les filles noires soient utilisées comme monnaies d'échange
pendant les périodes de conflit et de guerre est la violence
d'État ; les Noirs vivant avec des handicaps et des
capacités différentes portent le fardeau des expériences
darwiniennes parrainées par l'État qui tente de nous enfermer
dans des boîtes de normalité définies par la
suprématie blanche comme de la violence d'État. Et le fait
est que la vie des Noirs - pas TOUTES les personnes - existe dans ces
conditions est une conséquence de la violence
étatique. » Par conséquent, nous pouvons
voir que le mouvement Black Lives Matter n'a pas bien
émergé au sein de la troisième vague de féminisme
qui a impliqué les femmes de couleur et les personnes LGBTQ +
dans le mouvement féministe. Nous pouvons voir que même si le
mouvement Black Lives Matter a été créé et
dirigé par des femmes queer noires, cependant, le mouvement est
très hétérosexuel et orienté vers les hommes,
guidé par la suprématie masculine, et confronté à
une suprématie blanche brutale qui rejette les droits des noirs existent
au sein d'une société « blanche» qui est à
l'origine une post-colonie contrôlée par des immigrants
européens qui l'ont colonisée, tué ses citoyens
indigènes, amené des esclaves dans la colonie pour travailler
librement pour eux et maintenant ils rejettent l'existence de tous ces humains
qui étaient apportés à l'origine par eux-mêmes
après presque 400 ans de vie là-bas. » En 2014,
l'hétéro-patriarcat et le racisme anti noirs au sein de
notre mouvement sont réels et ressentis. Cela nous tue et cela
détruit notre potentiel de renforcement du pouvoir pour un changement
social transformateur. Lorsque vous adoptez le travail de femmes
homosexuelles de couleur, ne le nommez pas ou ne le reconnaissez pas, et ne le
faites pas connaître comme s'il n'avait pas d'histoire, de telles actions
sont problématiques. Lorsque j'utilise la puissante demande
d'Assata dans mon travail d'organisation, je commence toujours par
partager d'où elle vient, en partageant sur l'importance
d'Assata pour le mouvement de libération des Noirs, quel est son
objectif et son message politiques, et pourquoi, c'est important dans
notre contexte. »48(*)
2.2.2 Black Lives Matter En 2020
: Sachez Leurs Noms
Comme nous l'avons vu dans les autres chapitres, le racisme
est une croyance ancrée dans nos sociétés depuis le
début des civilisations, il est devenu trop cultivé et est devenu
plus dense et brutal avec le temps. Cependant, les États-Unis ont
intensifié ce racisme pour se transformer en une croyance
explicite. Frank Edwards, Hedwig Lee et
Michael Esposito écrivent dans leurs recherches
: « Risque d'être tué par l'usage de la force par
la police aux États-Unis selon l'âge, la race, l'appartenance
ethnique et le sexe,les chercheurs expliquent : « La police
aux États-Unis tue beaucoup plus de personnes que la police dans
d'autres démocraties industrielles avancées. Alors qu'un
corpus substantiel de preuves montre que les personnes de couleur, en
particulier les Afro-américains, rencontrent un plus grand risque de
subir des contacts avec la justice pénale et des préjudices
liés à la police que les Blancs (14 à 19), nous
manquons d'estimations de base de la prévalence de la police
décès, en grande partie dus à l'absence de données
officielles définitives. Parmi tous les groupes, les hommes et les
garçons noirs sont les plus exposés à vie à
être tués par la police. Nos modèles prédisent
qu'environ 1 homme et garçon noir sur 1 000 seront tués par la
police au cours de sa vie (96 [77, 120] Pour 100 000). Le
risque à vie des femmes d'être tuées par la police est
environ 20 fois inférieur à celui des hommes. Chez les
femmes et les filles, le risque est le plus élevé chez les femmes
noires et les femmes amérindiennes/autochtones d'Alaska ; nous
prévoyons qu'entre 2,4 et 5,4 femmes et filles noires seront
tuées par la police au cours de leur vie pour 100 000 au taux
actuel.Entre 25 et 29 ans, les hommes noirs sont tués par la police
à un taux compris entre 2,8 et 4,1 pour 100 000. Le risque pour les
femmes d'être tuées par l'usage de la force par la police est
d'environ un ordre de grandeur inférieur à celui des hommes
à tous les âges. Entre 25 et 29 ans, nous estimons un risque
de mortalité médian de 0,12 par personne 100 000 pour les femmes
noires. Notre analyse montre que le risque d'être tué par la
police dépend conjointement de la race, du sexe et de
l'âge. La violence policière est l'une des principales causes
de décès chez les jeunes hommes, et les jeunes hommes de couleur
courent un risque exceptionnellement élevé d'être
tués par la police. Les inégalités de risque sont
prononcées tout au long de la vie. Cette étude renforce les
appels à traiter la violence policière comme un problème
de santé publique (1, 4). »
Cependant, puisque l'étude a été
réalisée en 2018, les statistiques ne sont pas très
précises, expliquent les auteurs : « Les taux de
mortalité ont augmenté de près de 50 % depuis
2008. Notez également que si les Noirs
restent disproportionnellement plus susceptibles que les Blancs
d'être tués par la police, la part des Blancs morts a
augmenté ces dernières années, la signification
de la race, l'âge et le sexe de la violence policière
émergent dans les interactions entre la façon dont les agents
perçoivent l'identité d'un individu et l'importance de ces
classifications pour les perceptions de criminalité, d'appartenance et
de dangerosité (1, 10, 25, 39). Les travaux futurs devraient
examiner attentivement la manière dont le lieu, la race, le sexe,
l'âge, la classe sociale et le handicap structurent de
manière intersectionnelle l'exposition à la
violence (26). » 49(*)
Le stéréotype de la violence des Noirs a
même été évoqué lors du BLM contre
la violence policière, écrit Kellie Carter Jackson dans
« The Double Standard Of
The American Riot »: « La rébellion
et la protestation noires, cependant, n'ont historiquement jamais
été associées à l'allégeance à la
démocratie américaine. Aujourd'hui, des manifestations
pacifiques et des émeutes violentes ont éclaté à
travers le pays en réponse à la brutalité policière
et aux meurtres de George Floyd, Breonna Taylor
et Ahmaud Arbery. Pourtant, le langage utilisé pour
désigner les manifestants a inclus des pillards, des voyous, et
même des affirmations selon lesquelles ils ne sont pas
américains. La philosophie de la force et de la violence pour
obtenir la liberté a longtemps été employée par les
Blancs et explicitement refusée aux Noirs américains. Les
nombreuses rébellions d'esclaves dirigées par
Gabriel Prosser, Charles Deslondes et Nat Turner étaient
toutes des tentatives pour gagner la liberté par la force. Tout au
long du XXe siècle, les Noirs américains se sont armés
face aux foules blanches et ont organisé la protection de leurs
marchés pour la liberté. En conséquence, lorsque
George Floyd, Breonna Taylor et tant d'autres ont été
tués par la police, les Noirs et leurs alliés ont choisi de se
lever. Les Américains aiment revenir à l'ère des
droits civiques comme un moment de non-violence et de
désobéissance civile. Mais ce mouvement était une
réponse orchestrée à la violence, violence à
l'isoloir. Violence au comptoir du déjeuner. La violence qui a
bombardé une église avec quatre petites filles noires à
l'intérieur. La violence qui a laissé un garçon noir
gonflé dans un cercueil ouvert. La violence qui a laissé un
mari et un père noirs assassinés dans son allée. Le
mouvement s'est terminé par la mort violente de Martin Luther
King Jr. Et sa mort a déclenché des émeutes dans
plus de 100 villes. »50(*)
Cette violence a provoqué plus de rébellion de
la part de la communauté noire américaine, car il y a une
violation constante des droits de l'homme qui se produit quotidiennement
à des civils innocents qui n'ont commis aucun crime dans leur
vie. La rébellion qui est vue dans BLM alors qu'elle
a évolué vers une révolution mondiale, surtout en 2020
après la mort de George Floyd par un policier blanc et le
mouvement # ICan'tBreathe. Un article du New
York Times écrit par
Larry Buchanan, Quoctrung Bui et Jugal
K. Patel déclare : « Quatre sondages
récents - dont un publié cette semaine
par Civis Analytics, une entreprise de science des données qui
travaille avec des entreprises et des campagnes démocrates -
suggèrent qu'environ 15 à 26 millions de personnes aux
États-Unis ont participé à des manifestations sur la mort
de George Floyd et d'autres ces dernières
semaines. Black Lives Matter existe depuis 2013, mais il y
a eu un grand changement dans l'opinion publique à propos du mouvement
ainsi qu'un soutien plus large aux récentes manifestations. Un
déluge de soutien public d'organisations comme
la N.F.L. et NASCAR pour
Black Lives Matter a peut-être également
encouragé les partisans qui s'asseyaient généralement sur
la touche à s'impliquer. Les manifestations peuvent
également bénéficier d'un pays qui est plus
conditionné à manifester. La position contradictoire que
l'administration Trump a adoptée sur des questions telles que les armes
à feu, le changement climatique et l'immigration ont conduit à
plus de manifestations que sous toute autre présidence depuis la guerre
froide. Selon un sondage du Washington Post et de la
Kaiser Family Fondation, un Américain sur cinq a
déclaré avoir participé à une manifestation depuis
le début de l'administration Trump, et 19 % a
déclaré ne pas avoir manifesté. » L'étude du
New York Times a analysé la démographie et la race des
manifestants, elle dit : « plus de 40 % des comtés
des États-Unis - au moins 1 360 - ont
manifesté. Contrairement aux précédentes
manifestations de Black Lives Matter, près de 95
% des comtés qui ont récemment manifesté est
majoritairement blancs, et près des trois-quarts des
comtés sont à plus de 75%% blanc. Selon le
sondage Civis Analytics, le mouvement semble avoir attiré des
manifestants plus jeunes et plus riches. Le groupe d'âge comptant le
plus grand nombre de manifestants était celui des moins de 35 ans et le
groupe de revenu comptant le plus de manifestants était celui qui
gagnait plus de 150 000 dollars. La moitié de ceux qui ont
déclaré avoir protesté ont déclaré
que c'était la première fois qu'ils s'impliquaient dans une forme
d'activisme ou de manifestation. Une majorité à
déclarer avoir regardé une vidéo des violences
policières à l'encontre des manifestants ou de la
communauté noire au cours de l'année dernière. Et
parmi ces personnes, la moitié a dit que cela les rendait plus
favorables au mouvement Black Lives Matter. » Comme nous pouvons
le voir, le mouvement BLM en 2020 a été suivi d'une
importante pandémie politique, environnementale, et
même pandémique qui a conduit les gens à se lever
contre le racisme systémique et à faire partie d'une grande
révolution. L'étude explique : » les
manifestations entrent en collision avec un autre moment décisif
: la pandémie la plus dévastatrice du pays dans l'histoire
moderne. » Le fait d'être à la maison et de ne pas
pouvoir en faire autant, cela pourrait amplifier quelque chose qui est
déjà en quelque sorte critique, quelque chose qui est
déjà un puissant catalyseur, et c'est la vidéo », a
déclaré Daniel Q. Gillion, professeur à
l'Université de Pennsylvanie qui a écrit plusieurs livres sur les
protestations et la politique. » Si vous n'êtes pas ému
par la vidéo de George Floyd, vous n'avez rien en vous », a-t-il
déclaré. « Et ce catalyseur peut maintenant
être amplifié par le fait que les individus ont probablement plus
de temps pour s'engager dans des activités de protestation.
»51(*)
PARTIE III:
L'INTERSECTIONNALITÉ DES FEMMES NOIRES AUX ÉTATS-UNIS,
MÉTHODOLOGIE ET ANALYSES DU CORPUS
Chapitre Un:
Méthodologie de la recherche
3.1.1 Le Choix Des Supports
La méthode de la recherche choisie pour ce
mémoire est de l'analyse de corpus. Pour l'analyse du contenu, des
données était collecté à partir d'un ensemble de
textes, écrits, oraux et visuels.Ces textes origine de la presse, des
articles des organisation humanitaires, d'oeuvres académiques et des
vidéos de la presse liées au sujet recherché.
Les données de presse sont des articles de journaux
américains tels que CNN, The New York Times, BBC, Washington
Post.
La méthodologie abordera ces deux problématiques
1. Est-ce que les actions violentes des policiers se sont accentuées
envers les femmes Afro-américaines entre les années 1990s et 2021
?2. Est-ce que le mouvement #sayhername a diminué la violence
policière et a amélioré les conditions de vie des femmes
afro-américaines ?Qui seront suivies par ces deux hypothèses : 1.
Les actions policières violentes n'ont pas changé, elles sont
restées les mêmes, mais restent cachées, car elles ne sont
pas signalées par les femmes Afro-américaines. 2. Le mouvement
#sayhername n'a pas diminué les actions policières contre les
femmes Afro-américaines, mais il a augmenté les conditions de vie
des femmes afro-américaines. La méthodologie consistera donc
en un ensemble d'articles issus d'événements de la vie
réelle concernant la violence contre les femmes noires et le
mouvement #sayhername, l'histoire de ce mouvement et l'histoire de la
violence policière à l'égard des femmes noires seront
également discuter en profondeur dans les prochains chapitres munis de
preuves d'articles universitaires, d'articles de presse et
d'événements réels qui infirmeraient ou confirmeraientles
hypothèses données.L'analyse du contenu se concentrera sur le
sujet de la violence contre les femmes noires tout au long des années
après 1990s et aussi sur le mouvement #sayhername des
années 2019-2021. La méthodologie se concentrera ensuite sur
la discrimination contre les femmes noires en focalisant sur plusieurs
situations concernant leurs conditions de vie commel'accès à
l'éducation, le travail, les soins de santé, la violence
domestiques, le viol et les représentations des femmes noires dans les
médias. La méthodologie suivra un ensemble de mots-clés
pour identifier les articles compatibles avec cette étude, ces
mots-clés sont : femmes noires, violence, brutalité
policière, inégalité raciale de
genre, intersectionnalité, #sayhername, violence
policière contre les femmes noires. L'analyse du contenu
donné est transparente, objective, scientifique et fiable. Les
données démographiques qui suivent la recherche concernent sur
les femmes noires américaines âgées de 6 à 99 ans,
de toute classes sociales. L'analyse du contenu étudiera les
statistiques suivantes : les violences policières contre les femmes
noires, la police attaquant les femmes noires, les taux de mortalité des
femmes noires en raison de discrimination, la discrimination du race-genre au
travail, les salaires des femmes noires, la violence domestique contre les
femmes noires, le viol dans la communauté afro-américaine, et les
représentations des femmes noires dans les médias. Cette
analyse du contenu sera utilisée pour confirmer ou infirmer les deux
hypothèses données aux problématiques
suggérées au début de ce mémoire. Les articles
seront recherchés et résumés en fonction des informations
pouvant être utilisés pour vérifier ou refuser les
hypothèses données, chaque article résumé
contribuera à un résultat plus approfondi qui sera discuté
dans le quatrième chapitre de la troisième partie du
mémoire où chaque hypothèse aura été
prouvée ou rejeté.
3.1.2 Analyse Du Corpus
Les articles utilisés pour cette recherche suivent les
statistiques suivantes : 55.0 % des articles sont des articles de la presse
américaine, qu'il s'agisse de journaux, de revues et de presse en
ligne. 11.7 % des articles sont extraits d'organisations humanitaires,
33.3 % des articles sont issus d'institutions académiques des
universités américaines. Ces articles proviennent tous de
sources crédibles basées sur des rapports universitaires et des
événements de la vie réelle. Le contenu de presse
choisi provient de sources neutres et hautement crédibles.
Figure 5
La totalité du nombre d'articles dans 60 articles
répartis en trois catégories :
Catégorie
|
Années
|
Nombres d'articles
|
Violence policière contre les femmes
afro-américaines
|
- 2014-2018
- 2019-2021
|
- 9
- 25
|
Le mouvement #sayhername
|
- 2015-2016
- 2019-2021
|
- 3
- 8
|
L'oppression et l'intégration des femmes
afro-américaines dans lacommunauté américaine
(Discrimination)
|
- 2006-2018
- 2019-2021
|
- 5
- 10
|
Figure 6
Les articles collectés valideront ou infirmeront les
hypothèses données pour les deux problématiques
posées pour ce mémoire. Les 60 articles collectés seront
analysés un par un en utilisant également d'autres sources des
chapitres précédents pour rendre les résultats
cohérents, objectifs et basés sur des statistiques et des
théories scientifiques. Les résultats finaux seront alors une
somme de tous les articles résumés, les résultats
donneront ensuite une analyse finale plus claire, à lire dans le dernier
chapitre de ce mémoire.
Chapitre Deux : Les Femmes
Afro-Américaines : Une Histoire Analytique
3.2.1 L'histoire Tacite Des
Femmes Noires Aux États-Unis
« Quand l'esclavage a pris fin, les hommes noirs ont
souvent utilisé la violence pour dominer les femmes noires, ce qui
était une répétition des stratégies de
contrôle utilisées par les maîtres blancs des
esclaves. »
- Bell Hooks
Comme nous l'avons vu dans les résultats de la
recherche dans ce mémoire, les femmes noires sont historiquement connues
d'être opprimées et fortement stéréotypées
par la communauté masculine noire et la communauté
américaine blanche dans laquelle elles vivent. Comme Gréco
l'explique dans la recherche sur les femmes noires et le regard blanc, «
les femmes noires ont tendance à surveiller la façon dont elles
ont l'air, émottent, parler et se comporter si elles veulent
s'intégrer et mener au travail52(*) » Elles doivent appartenir à une
certaine image « blanche » intégrée, elles doivent
posséder une certaine apparence, un certain poids, un salaire et des
comportements afin d'être acceptées dans la société
dans laquelle elles vivent. Les femmes noires, comme hommes noirs, suivent
le trope « furieuses » qui est beaucoup représenté dans
la culture populaire et dans les médias autant de personnages de femme
noire sont considérés comme fougueux, se fâchent
très facilement et « ne doivent pas être
gâchés avec elles ». Comme
mentionnées également dans les chapitres
précédents, les femmes noires, en général
possèdent ce qu'on appelle un « biais de douleur » où
elles sont considérées comme très tolérantes pour
la douleur et elles sont donc ignorées par les établissements de
soins de santé et sont stéréotypées comme «
physiquement plus fortes » que les femmes blanches. Les femmes noires
aussi, par rapport aux femmes blanches tombent dans ce stéréotype
de « l'adultification des Noirs »53(*)
Les femmes noires dans le temps après l'esclavage ont
été forcées à posséder des
caractéristiques modestes dans lesquelles Richardson explique comme suit
: » Adhésif de la tempérance, de la propreté de
la personne, des manières polies et de la pureté sexuelle»
Ces caractéristiques étaient liées à la
religiosité et à participation l'hebdomadaire à
l'église où les femmes noires ont été
forcées dans « la prière d'entreprise qui était une
forme préférée de désobéissance civile»
54(*)Cette oppression
forcée des corps et des voix des femmes noires a conduit à une
rébellion par l'émergence de la troisième vague de
féminisme où les femmes de couleur et LGBTQ + ont
été perçues comme des êtres humains respectables qui
appartiennent à la société blanche qui a été
dirigée par le blanc hétérosexuel et des individus
classés à la classe moyenne.
Même si le féminisme noir a commencé par
le mouvement de la puissance noire, cependant, il est resté silencieux
et non accueilli jusqu'aux années 2000 s avec l'invention de
l'Internet 2.0 qui a conduit à la liberté de la création
et de la publication de contenu sans nécessairement avoir
un gatekeeper. Même si l'Internet de 1,0 a eu ses
célèbres blogueuses féministes noires, il n'a pas permis
un grand mouvement social qui a appliqué un changement de la
société américaine jusqu'à ce que l'Internet 2.0
où la pluralité et l'aspect social de l'Internet ont
commencé à devenir plus accessibles pour les citoyens de la
classe moyenne et de la classe ouvrière. Le plus gros changement
dans le mouvement social noir avait commencé en 2013 lorsque
George Zimmerman avait tué
l'adolescent noir Trayvon Martin en Floride. C'est à
ce moment-là qu'Alicia Garza a commencé le
mouvement #BlackLivesMatter en tweetant sur le meurtre de George
Martin et en écrivant une lettre d'amour aux Noirs lorsque son
amie Patrisse Cullors a ajouté un commentaire suivi du
célèbreMot-dièse #BlackLivesMatter.
Cependant, même si le mouvement de la vie noire a
été lancé par des femmes, la violence contre les femmes
noires n'était pas vraiment reconnue par les
médias. L'invisibilité des femmes noires, la discrimination
à leur encontre, les stéréotyper et la violation de leurs
droits de l'homme n'avait pas été cessée où avoir
été parlé dedans les médias américains et
dans les communautés noires
elles-mêmes. Le féminisme, lorsqu'il
avait commencé, était un mouvement qui se concentrait
uniquement sur les femmes blanches de la classe moyenne à la classe
supérieure, qui ne se battent pour que seuls leurs droits de l'homme
fondamentaux tels que les droits de propriété et les droits des
travaux, puis Betty Friedan a fait un changement, ce changement ne
concernait qu'une race, et une ou deux classes sociales.
Il n'y avait aucune place pour une femme de couleur ou des
femmes et des personnes LGBTQ+ jusqu'à l'émergence de
la troisième vague de féminisme avec la montée du
mouvement des droits LGBTQ+, mais cela ne garantissait pas non plus la
liberté absolue des femmes noires. Dans une étude «
risque d'être tué par la consommation de force policière
aux États-Unis par âge, ethnicité et sexe » fait en
2019, les chercheurs estiment que les femmes noires sont environ 1,4 fois plus
susceptibles d'être tuées par la police que les femmes
blanches. Les chercheurs estiment également que «
le risque de la vie des femmes d'être tué par la police est
environ 20 fois inférieur à celui des hommes. Parmi les
femmes et les filles, le risque des femmes indigènes et des femmes
noires sont le plus élevé ; nous nous attendons entre 2,4 et
5,4 femmes noires et filles à être tuées par la police sur
le parcours de la vie pour 100 000 aux fréquences actuelles.
»55(*) Un autre
article du New York Times publié en 2020, montre que « depuis 2015,
près de 250 femmes au total ont été tuées par des
policiers, dont 48 - environ une cinquième - étaient noirs, selon
une base de données de Washington Post. Dans cette même
période, il y a eu deux cas dans lesquels des officiers ont
été accusés d'homicide involontaire ou d'assassinat dans
une fusillade en service d'une femme noire, a déclaré le
professeur Stinson. Un officier a été acquitté et l'autre
cas est toujours en attente. En comparaison, il y a eu cinq cas depuis 2015
dans lesquels des officiers ont été accusés d'homicide
involontaire ou d'assassinat dans une fusillade en service d'une femme blanche
et trois d'entre elles ont entraîné une condamnation.56(*) »
Par conséquent, nous pouvons voir qu'il existe
clairement une inégalité entre les droits que les femmes blanches
détiennent contre ceux des femmes noires comme elles sont fortement
stéréotypées et considérées comme un danger
dans la société que même les policiers pouvaient et
devraient attaquer en cas de besoin, aux yeux de la
cour. L'intersectionnalité qui est un terme d'abord
utilisé par Kimberlé Crenshaw avait
éclaté sur la non-inclusivité du mouvement
féministe envers les femmes noires et les femmes de
couleur. Crenshaw différencie les femmes noires de cette
stigmatisation et la ségrégation qui entourent des femmes noires
en déclarant que les femmes noires ont des
personnalités intersectionnelles incluant la race, le sexe, et
la classe sociale qui doivent être incluses dans leurs identités
et leurs représentations, que les femmes noires ont aussi leurs genres
qui doivent être pris en compte tenu de la société lorsque
l'intersectionnalité se rapporte directement à la violence
à l'encontre des femmes noires et doit donc être discutée
dans la société. Le féminisme a été un
mouvement centré sur les femmes blanches axées uniquement sur
elles et les problèmes des femmes blanches tout en ignorant l'existence
de femmes noires, et des femmes de couleur, des problèmes entourant
toute race à l'exception de leur
propre. Jessica Watters écrit dans son article :
« Chapeaux roses et poings noirs » : « Aux
États-Unis »,« la femme » a toujours été
assimilée à « la femme blanche » et à l'appel
à mettre « la femme » avant tout d'autres ont souvent
résulté dans les préoccupations des femmes blanches de la
classe moyenne ou de la classe supérieure priorisée avant
tout. » Watters continue de souligner les différences
historiques entre les femmes blanches et les femmes noires, elle écrit :
« Alors que les femmes blanches ont obtenu le droit de voter en
1920, la plupart des femmes noires étaient incapables de voter
jusqu'à des décennies plus tard. Les femmes blanches gagnent
quatre-vingt-deux cents pour chaque dollar gagné par les hommes blancs,
mais les femmes noires gagnent seulement soixante-cinq cents pour chaque
dollar. De plus, environ soixante-dix deux pour-cent des personnes
transgenres assassinées aux États-Unis sont des femmes de
couleur. Néanmoins, le féminisme moderne ne reconnaît
souvent pas ces disparités, ce qui peut conduire à les
altérer ou des « othering » et à l'exclusion des
femmes de couleur. » Watters parle de la blancheur des marches
des femmes, écrit-elle : « La marche des femmes et la vie
noire ont les deux étés fondés par des femmes qui se
sentaient en colère, désillusionnées et impuissantes
contre un système qui n'applique pas également les droits
politiques, sociaux et économiques de ses membres. Les femmes de
tous les horizons se sont présentées à la marche des
femmes dans un acte de résistance contre cette violence. Pourtant,
les femmes de couleur sont souvent laissées seules sur leurs propres
lignes de front. La position du mouvement féministe blanc et clair
- toutes les femmes devraient être des féministes, mais toutes les
féministes ne soutiennent pas toutes les femmes. Cette position
doit changer si l'un des mouvements est de survivre. »
La violence que les femmes noires sont confrontées
avec, reste cachées dans la communauté noire et dans la
communauté « féministe » blanche qui
prétendait soutenir toutes les femmes et libérer toutes les
femmes du patriarcat et de la violence masculine. Watters explique
: « Les femmes noires sont également confrontées
à des risques spécifiques au genre des rencontres de la police,
telles qu'une probabilité accrue de harcèlement sexuel et
d'assaut, ainsi que des problèmes de race et de sexe. Cependant,
même dans le mouvement Black Lives Matter, la victimisation de
ces femmes est moins protestée. Par exemple, bien que l'histoire de
Sandra Bland ait été largement publiée, il y a
tellement d'autres femmes noires inconnues victimes aux mains de la loi sur les
mains de la loi qu'une deuxième campagne sous le nom
de #SayHername, s'est produite en réponse. Le parallèle
est clair - bien que les défis des femmes noires soient exacerbés
par la violence de la police, toutes les femmes partagent une lutte commune
pour avoir leurs moyens de subsistance légitimés dans cette
société patriarcale. »57(*)
Un article partagé dans l'organisation de
l'Assemblée de Malala Yousafzai « Les
expériences des femmes noires sont continuellement ignorées
ou marginalisées et non seulement dans les systèmes de
justice » la recherche a déclaré comment les femmes
noires souffrent aux États-Unis en raison de leur identité
noire. « Selon Propublica, les femmes noires aux
États-Unis sont de 243 % de plus susceptibles de mourir de
causes liées à la grossesse ou à l'accouchement que
les femmes blanches. La plupart des complications se produisent parce que
les médecins ont tendance à minimiser les cris de douleur des
femmes noires. Étant donné que ces stéréotypes
sont rampants dans les médias, les médecins ne peuvent même
pas voir leurs propres biais. Les femmes noires et les filles sont
également victimes d'une augmentation des taux de misogynie et de la
violence sexuelle. Plus de 18 % des femmes noires aux
États-Unis font état d'être agressées sexuellement
dans leur vie - et cela explique simplement les femmes qui
rapportent. Parce que les médias occidentaux hyper-sexualisent des
femmes et des filles noires, les filles noires sont souvent
considérées comme des femmes lorsque nous sommes dans
nos préadolescents. Ce phénomène, appelé
« adultification », aggrave la question du harcèlement
sexuel et du comportement prédateur contre les filles noires. Une
seule femme noire sur 15 signale leurs agressions en raison de leur peur de la
police et de ne pas être cru. Et les femmes noires sont au plus
haut risque de tous groupes de victimes de violences sexuelles
perpétrées par les policiers.58(*) »
L'histoire des policiers ciblant les femmes noires a
débuté dans les années 1970 aux États-Unis avec les
médias qui parlent de l'émergence de travailleurs du sexe «
noir », un article indique : « Les politiciens de
la ville ont stimulé le récit que les femmes profilées
sexuellement Systématiquement marquées comme noires dans les
comptes des médias constituaient une menace pour l'économie
urbaine. Par exemple, dans une réunion de 1979 avec des centaines
de responsables de la ville et d'hommes d'affaires,
Atlanta Mayor Maynard Jackson a déclaré que « les
prostituées » produisent des effets sur l'économie
et le développement urbain. Ne peut pas être
légèrement licencié. Nous devons compter sur le fait
que dans les vingt villes du XXIe siècle à l'échelle
nationale, les autorités de répression de la loi et les
politiciens ont conçu une situation où le privilège du
« vivre au centre-ville » dépend du harcèlement de la
police, de l'arrestation, de la maltraitance, du bannissement et du meurtre des
femmes pauvre, transgenre, sans papiers, latin, asiatique-américain,
autochtone et noir. Ces femmes peuvent ne pas être aussi visibles
que les hommes victimes de la police. Mais dans nos villes
surpeuplées et gentrifiées, nous assistons quotidiennement le mal
fait à eux. Condos de luxe, loyers scandaleux, les «
restaurants et magasins les plus branchés » - et une armée
gonflée de la police richement financée pour protéger
cette richesse - sont à la fois les effacements primordiaux et pervers
de la violence de l'État contre les femmes.59(*)«
3.2.2 Les médias : Désactiver Les
Femmes Noires Avec Des Stéréotypes
Comme nous l'avons vu dans les chapitres
précédents, les personnes noires aux États-Unis ont
toujours été stigmatisées dans la société
américaine. Ces stéréotypes diffèrent tout au
long du temps après l'esclavage, mais restent existants même
jusqu'à ce jour. Les femmes afro-américaines ont tendance
à être invisibles en ce qui concerne les mouvements sociaux, car
elles sont dépouillées de leurs identités de genre et ne
sont considérés que comme noires. Les femmes
afro-américaines n'avaient pas de voix dans les mouvements
féministes, car elles sont stéréotypées comme
masculin et donc, elles ont tendance à être invisibles en ce qui
concerne le féminisme ou les mouvements tels que
Black Lives Matter.
Il y a eu une raison pour laquelle les femmes noires n'ont pas
été différenciées des hommes noirs lorsqu'il s'agit
de mouvements sociaux et la raison est que les femmes noires sont
stéréotypées comme
masculines. L'étude « Intersectional Invisibility Revisited: How Group
Prototypes Lead to the Erasure and Exclusion of
Black Women» qui a été fait par Stewart M. Coles
et Josh Pasek de l'Université du Michigan a analysé ce
phénomène d'exclusion des femmes noires par les rendre invisibles
dans la communauté, les chercheurs écrivent
: « l'invisibilité intersectionnelle fournit un
cadre pour comprendre comment les femmes noires, qui vivent à
l'intersection du racisme et du sexisme, peuvent être endommagé
lorsque leurs expériences uniques en tant que femmes noires ne sont pas
reconnues.» L'étude constate :«les femmes noires sont
considérées comme beaucoup plus masculines que leurs homologues
blanches. Les mots-clés pour définir à quel point les
femmes noires sont similaires aux autres groupes sont plus «
noires » et moins « femmes ». Le résultat
est que les femmes noires sont doublement exclues de la catégorie
supérieure des femmes, et leur distinction au sein de la
communauté noire est effacée par une sous
différenciation par rapport aux hommes noirs, d'une manière
qui peut avoir une importance sociale et politique. »
Par conséquent, les femmes noires sont
dépouillées de leur identité de genre en tant que femmes
et ne sont considérées que comme noires, ce qui les relie
uniquement à leur identité raciale sans prendre en compte leur
sexe en tant que femmes. » Les préoccupations des femmes
noires sont abordées au sein des mouvements
féministes (Goff et Kahn, 2013 ; Grzanka,
2019), comme le soulignent des hashtags tels
que #SolidarityIsForWhiteWomen (Freelon et al., 2018). De
même, la sous-différenciation entre les femmes noires et les
hommes noirs peut également expliquer pourquoi les mouvements contre le
racisme anti-noir ont souvent été critiqués pour ne pas en
faire assez pour résoudre les problèmes qui affectent les femmes
noires - pas parce que les gens ne considèrent pas nécessairement
les femmes noires comme des noirs, mais parce que les gens pensent aux femmes
noires de la même manière que les hommes noirs. En
conséquence, une approche universelle du racisme anti-noir laisse les
préoccupations des femmes noires négligées. »
La société oublie souvent que les femmes noires sont des femmes
qui ont un genre et une identité sexuelle, qu'elles ont des
identités différentes de celles d'être noires. La
société a tendance à oublier
l'intersectionnalité des femmes noires qui les rend invisibles dans
des mouvements sociaux concernant les femmes ou même dans les mouvements
dans leurs propres communautés. « Les femmes noires
sont confrontées à des taux similaires de disparités
raciales en termes de circulation et d'arrêts de piétons, de
fouilles et d'arrestations. Parmi les enfants noirs, les filles noires
sont confrontées à une discrimination raciale et sexiste parfois
à des taux encore plus élevés que leurs homologues
masculins (Crenshaw, Ocen et Nanda, 2015), et les femmes et
les filles noires sont plus associées à la menace et au danger
que les femmes et les filles blanches (Thiem et al., 2019). Ces
réalités témoignent de la façon dont les femmes
noires sont doublement victimisation: premièrement, par un
système juridique pénal qui leur cause un préjudice
disproportionné ; puis par des mouvements de justice sociale qui,
dans leurs foyers sur des axes identitaires uniques, échouent souvent
à aborder pleinement le premier type de
victimisation (Else-Quest & Hyde, 2016a, 2016
b).60(*) » Les
femmes noires sont fortement stéréotypées et sont
représentées soit dans le personnage dangereux et masculins, soit
en tant que personnage hétérosexuel hypersexuel, « la
matriarche », le « résolveur de
problèmes » ou la»
décideuse ».61(*)
Dans une critique de l'album Lemonade de Beyoncé par
Bell Hooks, une auteure, professeure, féministe et activiste sociale
Américaine, commence la critique par cette phrase : « de
l'esclavage au présent, des corps de femmes noires ont été
achetés et vendus.» Hooks critique de l'album de Beyoncé qui
est considéré comme l'un des albums féministes noirs les
plus puissants, Hooks le regard en tant qu'un album capitaliste qui montre le
corps de la femme noire comme une marchandise, la professeure écrit:
« même si Beyoncé et ses collaborateurs créatifs
utilisent la voix et les paroles puissantes de Malcolm X pour souligner le
manque de respect pour la féminité noire, la simple mise en
valeur de beaux corps noirs ne crée pas une culture juste du
bien-être optimal où les femmes noires peuvent s'épanouir
pleinement et être vraiment respectées.Cette critique qui, selon
les mots d'Hooks, glorifie également un monde de paradoxe et de
contradiction culturels sexués, comme l'écrit Hooks : « ce
n'est que lorsque les femmes noires et toutes les femmes résistent
à la romancer patriarcale de la domination dans les relations qu'un
amour de soi sain peut émerger qui permet à chaque femme noire,
et toutes les femmes, de refuser d'être une victime. En fin de compte,
Limonade glorifie un monde de paradoxes et de contradictions culturelles
genrées. Cela ne résout pas le problème.62(*) » Cette critique
peut non seulement s'appliquer à l'art de Beyoncé, mais aussi
à de nombreux autres artistes qui représentent et parlent aux
femmes. Ces artistes donnent une représentation féminine, passive
d'une femme qui se trouve dans une relation patriarcale toxique avec un homme
patriarche misogyne, cette misogynie qui est portée par un regard
masculin pousse ces artistes à se voir comme des corps pour satisfaire
le regard masculin de l'homme et le rendre jaloux lorsque d'autres hommes
appliquent également leur regard masculin sur la femme avec laquelle il
est en relation.
Ce récit peut être vu avec des artistes tels
que Cardi B, SZA, Kehlani, Rihanna. Ce
récit émergeant du personnage de femme fatale qui se voit
beaucoup dans les films d'Hollywood, cette femme fatale est un personnage
fictif d'une femme avec un pouvoir corporel, c'est-à-dire qu'elle
utilise son apparence et son corps pour obtenir ce qu'elle veut, qui est
violente, et l'autre récit de la victime féminine qui souffre
d'une relation patriarcale dominante avec son partenaire misogyne. Ces
deux récits sont préjudiciables aux jeunes filles noires et aux
femmes noires. Les stéréotypes que représentent les
femmes musiciennes noires sont préjudiciables aux femmes noires, car
elles sont dépeintes comme ce stéréotype incarné
par les artistes. Dans les médias, les femmes noires sont
considérées comme hypersexuelles, matriarcales ou
masculines. Ces stéréotypes peuvent non seulement affecter
la façon dont les Blancs et les non-Noirs perçoivent les femmes
noires, mais aussi les enfants noirs et les jeunes noirs qui grandissent en
consommant ces médias fortement stéréotypés et en
ayant ces femmes comme modèles de rôle qu'elles voudraient
grandir à être. L'article « Ai-je l'air d'avoir une
attitude ? Comment les stéréotypes des femmes noires
à la télévision ont un impact négatif sur les
accusées noires à travers le biais implicite des
jurés » publié par Fanta Freeman déclare
: « les personnages et les icônes de la culture
populaire sont souvent conçus sur les stéréotypes raciaux
négatifs de Mammy - la figure de la mère asexuée,
heureuse, obèse et noire; Jézabel - l'impudente,
intrigante, excessivement sexuelle ; et; Saphir -
l'émasculateur grossière, bruyante et
autoritaire (Balaji 2010, 2009 ; Fischoff et al.
1999). Ces caricatures historiques se sont transformées en
distorsions contemporaines : la reine du bien-être, qui est sexuelle
et dépeint une promiscuité et complote pour l'argent
; et la « gold-digger » qui planifie et exploite la
générosité des
hommes (ibid.). Indépendamment des possibilités de
représentation diversifiée dans les médias, les
études indiquent que les femmes dans les vidéos d'artistes
masculins, en particulier les vidéos de hip-hop ou de rap, sont souvent
dépeintes de manière défavorable
; généralement, plusieurs femmes sont montrées dans
des poses provocantes et des vêtements révélateurs et
rivalisent pour attirer l'attention de l'artiste masculin ou des artistes et de
leur entourage (Balaji 2010, 2009; Hall et
Smith 2012; Collins 2006). Les recherches de Ward sur
l'analyse du contenu de 2003 suggèrent que les longs
métrages d'artistes féminines présentent de la
même manière les femmes dans des rôles subordonnés ou
hyper sexualisés par rapport aux vidéos d'artistes
masculins.63(*) »
Un autre article déclare : « Si la
masculinité psychologique des hommes noirs était, sans aucun
doute, rétablie et que leurs images étaient
améliorées, les femmes noires restaient
représentées sous un jour négatif. La plupart des
historiographies d'auteurs noirs ont traité les
stéréotypes comme « non-sexistes » et, par
conséquent, la vitalité persistante des mythes et
stéréotypes racistes sur les femmes noires ne s'est pas
dissipée.64(*)«Ces stéréotypes nuisent à
la perception des femmes noires et de
leur intersectionnalité et les rendent donc invisibles
lorsqu'il s'agit de mouvements sociaux, en particulier ceux qui
défendent leurs droits. » Des recherches récentes
ont montré que les Blancs sont susceptibles de détenir ces
stéréotypes, en particulier en ce qui concerne les questions de
criminalité et de bien-être. Comme les décisions
politiques et législatives sont toujours contrôlées par des
hommes blancs, ces préjugés négatifs sont souvent
exprimés à travers l'élaboration de politiques. Il y
a une tendance évidente dans cette société à
discriminer et à refuser l'accès aux institutions sociales aux
Afro-américains (Jewell, 1993). Une étude de 1997
menée par Peffley et al. A indiqué que les Blancs qui
ont des stéréotypes négatifs sur
les Afro-américains les jugent plus durement que les autres
Blancs lorsqu'ils prennent des décisions hypothétiques sur les
crimes violents et les prestations sociales.65(*)«Les femmes noires à travers ces
stéréotypes sont oubliées dans des mouvements comme le
féminisme et #BlackLivesMatter et elles doivent donc inventer
des mouvements les concernant comme le féminisme noir et le
mouvement #SayHerName.
Aimatu Fatty explique dans son article :
« Black Lives Matter ou
BlackMen Matter: Gender and the Movement for Freedom
» : « Bien que l'institution de l'esclavage ait pris
fin, les stéréotypes ont persisté. Confrontées
non seulement à la discrimination raciale, mais aussi à la
discrimination fondée sur le sexe, les femmes noires sont constamment
contraintes d'être la « super-femme ». Bien que cela
puisse sembler, une attribution positive, la perpétuation de ce mythe
contribue à l'état d'esprit néfaste selon lequel les
femmes noires ont une tolérance de douleur plus
élevée. Considérée uniquement comme forte
et sacrifiant, par opposition à vulnérable et
émotionnelle, elle crée une société où les
femmes noires sont non seulement victimes de brutalités
policières, d'abus sexuels, de racisme systématique et de
discrimination sexuelle, mais même du secteur de la
santé. Alors que les médecins profitent finalement de cette
histoire pour leur refuser des soins adéquats, les disparités
entre l'état de santé général et les
décès liés à la grossesse entre les femmes noires
et blanches sont extrêmement, mais inutilement
élevées. Lorsque les femmes noires accouchent, elles sont 3
à 4 fois plus susceptibles de mourir que les femmes
blanches. Lorsqu'une femme noire est payée, elle ne reçoit
que 63 cents par rapport au dollar de chaque homme non-blanc. Lorsque les
femmes noires sont victimes d'agression sexuelle, seulement 1 sur 15 le
signalera. Pourtant, malgré ces statistiques, les problèmes
des femmes noires restent encore ignorés, même au sein du
mouvement lui-même. Bien que les femmes noires soient fortes, pour
beaucoup d'entre elles, ce trait n'a pas été choisi
volontairement. Au lieu de cela, il leur a été imposé
comme mode de protection. S'il s'agit vraiment d'un mouvement pour la vie
des Noirs, il est important de ne pas perpétuer davantage la
discrimination à laquelle les femmes noires sont confrontées en
les ignorant.66(*) »
3.2.3 Une Analyse Sur La
Violence Policière Contre Les Femmes Afro-Américaines
Dans un article « une brève histoire des femmes
noires et de la violence policière »du magazine The
Conversation qui a été publié après le meurtre
de Breonna Taylor en 2020,
l'auteure Keisha N. Blain qui est professeur d'histoire
à l'Université de Pittsburgh, écrit sur les
célèbres femmes noires qui ont été attaquées
par la police américaine. La chercheuse écrite
: « L'histoire de Breonna Taylor rappelle
d'innombrables autres victimes et reflète un schéma de
longue date : pendant des décennies, les femmes noires ont
été la cible de violences et de brutalités
policières. Et pendant des décennies, leurs histoires ont
été mises de côté dans les discussions publiques sur
le maintien de l'ordre. De nombreux universitaires invoquent la misogynie
pour expliquer la marginalisation continue des femmes noires dans les discours
traditionnels sur la violence policière. Comme l'explique Andrea
Ritchie, l'un des auteurs du rapport révolutionnaire #SayHerName
« Les expériences des femmes en matière de
maintien de l'ordre, de criminalisation et de
résistance [sont] devenues indignes d'être
étudiées ou mentionnées dans l'histoire, en particulier
lorsque celles qui écrivent nos histoires sont aussi des
hommes. » Comme l'histoire de Rosa Parks est très
connue pour s'opposer à une personne blanche et parler de ses droits
humains fondamentaux, de nombreuses femmes noires n'ont pas réussies
à le faire, ou quand elles l'ont fait, elles ont été
confrontées à la violence et à la discrimination. La
chercheuse écrit sur Fannie Lou Hamer qui est née
à Ruleville, Mississippi, en 1917, et était un
métayer qui a rejoint le mouvement des droits civiques au début
des années 1960. »Après avoir appris qu'elle avait
le droit de vote en vertu de la Constitution américaine,
Hamer est devenue active au sein
du Student Nonviolent Coordinating Committee, une
organisation interraciale de défense des droits
civiques. L'organisation a travaillé au niveau local pour aider les
résidents noirs du Mississippi à s'inscrire pour voter à
un moment où seulement 5 % des 450 000 résidents noirs de
l'État étaient enregistrés. En
1963, Hamer et un groupe d'autres militants rentraient chez eux
après avoir assisté à un atelier d'électeurs
à Charleston, en Caroline du Sud. Elles se sont
arrêtées dans un restaurant à Winona, Mississippi, pour
manger un morceau. Les restaurateurs ont clairement indiqué que les
Noirs n'étaient pas les bienvenus. Hamer est retournée
dans le bus, mais elle est réapparue lorsqu'elle a remarqué que
des agents poussaient ses amis dans des voitures de police. Un officier a
immédiatement saisi Hamer et a commencé à lui
donner des coups de pied. Plus tard, au poste de police, des officiers
blancs ont continué à battre Hamer. Comme elle l'a
rappelé plus tard, « ils m'ont battu jusqu'à ce que mon
corps soit dur, jusqu'à ce que je ne puisse plus plier les doigts ou me
lever quand ils me l'ont dit. C'est ainsi que j'ai eu ce caillot de sang
dans mon oeil gauche - la vue est presque partie maintenant. Et mon rein a
été blessé par les coups qu'ils m'ont donnés dans
le dos.67(*) »
Dans un autre article du Washington Post, les auteurs
écrivent : « Les femmes noires sont également
victimes de la violence policière» Ce qui explique
pourquoi Breonna Taylor n'est pas la seule femme noire à avoir
été brutalement tuée par la police, l'article
déclare: « Le mouvement contre la brutalité
policière sexiste a une histoire beaucoup plus longue, pourtant et un
premier effort critique démontre pourquoi nous ne pouvons pas perdre de
vue la menace particulière de violence policière contre les
femmes noires. Il y a près d'un siècle, la brutalité
policière racialisé à Washington, DC,
augmentait. Il comprenait la fusillade de 40 hommes noirs entre la fin des
années 1920 et 1930, ainsi que des officiers blancs soumettant au moins
29 femmes et filles noires, âgées de 15 à 68 ans, au
harcèlement, aux abus et à la violence physique. »
L'article déclare que ces officiers ont harcelé des femmes et des
adolescentes atteintes de maladies mentales qui sont restées
réduites au silence et subordonnées par cette violence
patriarcale menée par les Blancs. « Dans plusieurs
cas, les mêmes policiers qui ont attaqué des hommes noirs ont fait
irruption dans les maisons des femmes noires, les ont surveillées dans
la rue, leur ont donné des coups-de-poing au visage, leur ont
assommé les dents et leur ont lancé des épithètes
raciales. Pour donner un exemple, en 1936, les soeurs Martha et Ruth
Lloyd, étudiantes à Dunbar High School, sortaient
d'un bus au coin du Tennessee Avenue et 14th Street NE. Les
soeurs ont remarqué qu'une émeute se déroulait dans la rue
et ont tenté d'échapper à la violence. Mais l'agent
John Sirola, habillé en civil, a attrapé Martha Lloyd et l'a
clouée au sol. Les deux soeurs ont été
arrêtées et dans la voiture, Sirola a battu Martha Lloyd
avec son blackjack parce qu'elle
l'avait `sassé'. Les agents de police blancs ont
instinctivement associé les femmes noires à la
criminalité, les arrêtant à des taux beaucoup plus
élevés que les femmes blanches pour conduite
désordonnée, intoxication, séduction de la prostitution et
pendant la prohibition, contrebande. » Cette violence s'est poursuivie
tout au long de la grande dépression qui a conduit la communauté
afro-américaine dans une plus grande pauvreté. »
La crise économique a également menacé la domination
des hommes blancs, et certains policiers blancs semblaient apprécier
l'occasion d'affirmer la domination raciale et sexuelle sur les femmes
noires. Faire irruption dans la maison d'une femme noire alors qu'elle
était seule et endormie, passer une arme sur son ventre et la battre
était une démonstration de puissance. En raison
d'hypothèses sexistes, il s'agissait d'un exercice de pouvoir non
seulement sur les femmes noires elles-mêmes, mais sur les hommes de leur
vie qui ne pouvaient pas les protéger. Même avec le service
de police du Washington contenant de plus en plus des policiers noirs, cela
n'empêchait pas les policiers blancs d'associer les femmes noires
à la criminalité, « En 2017, les femmes noires
étaient deux fois plus susceptibles de purger une peine de prison que
les femmes blanches, selon le projet de détermination de la
peine. Le temps passé dans les prisons présente un risque
pour les femmes noires : en 2015, un soldat de l'État a
arrêté Sandra Bland pour ne pas avoir signalé un
changement de voie, et trois jours plus tard, elle était morte dans sa
cellule de prison. Et les cas de viol et d'agression sexuelle par la
police sont un problème permanent. Même aujourd'hui,
l'ACLU rapporte que dans 35 États, les agents de police peuvent
utiliser le consentement comme moyen de défense contre l'agression
sexuelle des personnes arrêtées pendant leur
détention.68(*) »
Dans un article du
Black Women's Blueprint intitulé « Invisible Betrayal
: police Violence and the Rape of Black Women
in the United States », la recherche présente
des analyses et des statistiques sur le viol policier et la violence contre les
femmes noires qui sont restées silencieuses. La recherche montre :
« Le viol aux États-Unis est une crise systémique,
même si 60 à 80 % des viols ne sont pas signalés selon une
enquête du ministère américain de la Justice. De plus,
lorsque les victimes signalent, ces incidents sont systématiquement
sous-dénombrés d'au moins un million cas par les services de
police. Comme l'ont souligné les universitaires et les
défenseurs, le viol et les agressions sexuelles sont des pratiques
systémiques qui perdurent en raison de l'acceptation
généralisée de la misogynie et de la violence contre les
femmes dans lesquelles nous vivons et les fonctionnaires de l'État
agissent. L'inconduite sexuelle de la part d'agents de police ou d'agents
publics est la deuxième forme la plus répandue de délits
policiers, comme l'indique un rapport annuel de 2010 réalisé par
l'Institut CATO. Les agents ont tendance à dresser le profil
des victimes dont la crédibilité sera vraisemblablement mise en
doute, et les victimes de crimes policiers sont, naturellement,
réticentes à signaler le crime à leurs coupables, la
police. Pour les femmes noires aux États-Unis en particulier, pour
tenir pleinement compte de la manière dont leurs expériences
d'agression sexuelle, ou de viol plus précisément, constituent un
acte de torture, il faut comprendre le contexte historique et l'héritage
institutionnel de l'esclavage et le fardeau contemporain imposé aux
victimes des agressions sexuelles policières. »
Considérées comme les femmes noires ont été
constamment réduites au silence dans la communauté, ce qui les
oblige à être invisibles et à ne pas se reconnaître
comme des personnes dont il faut parler, les femmes noires n'ont pas seulement
à faire face à cette invisibilité forcée de la
société, mais sont également constamment
confrontées avec viol et violence. » Les femmes noires aux
États-Unis sont confrontées à une forme
particulière de torture basée sur le viol qui a ses origines dans
l'esclavage américain et les appareils d'État qui évoluent
pour protéger les intérêts des élites
économiques, des hommes blancs et des fonctionnaires. En tant que
femmes, les femmes noires ont été victimes de violations
sexo-spécifiques tels que le viol, les grossesses forcées et
d'autres violations fondées sur le sexe. En tant que Noirs, elles
ont été soumises à l'esclavage des biens, comme
c'était le cas pour les hommes et les enfants noirs, et ont donc
été réduites à être
considérées, traitées et consommées comme des
esclaves et des biens et non comme des êtres humains. En tant que
corps pour produire d'autres corps réduits en esclavage, en tant que
chair pour satisfaire les désirs de leur maître, en tant
qu'esclaves à travailler selon les besoins, et en tant que
propriété à vendre à volonté, les femmes
noires ont été jugées incapables d'être
violées. Même si l'esclavage a pris fin, mais la
stigmatisation envers les femmes noires qui viennent de cette histoire de
l'esclavage se poursuit alors que la discrimination à l'égard des
noirs et surtout des femmes noires continue « On pensait que les
femmes noires, non seulement, n'avaient pas la capacité de prendre des
décisions moralement rationnelles, mais qu'elles devaient porter le
blâme pour leurs propres abus. Cette logique raciste implique en
outre que cette capacité déficiente et cette qualité
animale fonctionnent pour attirer leurs auteurs, ce qui signifie que les femmes
noires recherchent leur propre viol et leur exploitation sexuelle, et ne
peuvent donc pas être violées parce qu'elles le voulaient - c'est
dans leur nature. De plus, les femmes noires ne pouvaient pas être
violées parce qu'elles n'étaient pas légalement des
personnes, mais plutôt des biens. » Les prisonnières
noires représentent la moitié de la population américaine
des femmes noires, « La Women's Prison
Association (WPA) cite que 93 femmes blanches sur 100 000 ont
été incarcérées en 2008, tandis que le nombre de
femmes noires est de 349 sur 100 000. Bien que la population noire
représente 13 % de la population totale des États-Unis, ce qui
signifie qu'environ la moitié des femmes noires représentent 6,5
%, les femmes noires représentent 32,6 % de la population
carcérale féminine. »
Pour donner un exemple de la façon dont les femmes
noires sont stigmatisées et fortement stéréotypées
dans la société, l'article donne un exemple d'un « policier
blanc du nom de Daniel Ken Holtzclaw à Oklahoma City a été
accusé en août 2014 d'agression sexuelle, de viol, de traque, de
caresses et s'exposer à au moins huit femmes noires, âgées
de 34 à 58 ans, lors de contrôles routiers en service. Selon
les rapports, Holtzclaw a ciblé ces femmes parce qu'il les a
profilées comme des toxicomanes, des prostituées et des
travailleuses du sexe, des femmes dont la crédibilité sera remise
en question. Étant donné que toutes ces femmes sont noires
et qu'au moins une n'est en fait pas une travailleuse du sexe ou une
consommatrice de drogue, et qu'aucune ne correspond au profil d'âge
typique, Holtzclaw n'a profilé ces femmes
précisément en raison de leur identité féminine
noire. Malgré l'aveu des enquêteurs qu'il pourrait y avoir
plus de victimes, Holtzclaw a été libéré
contre une caution de seulement 500 000 $ après avoir reçu une
caution initiale de 5 0000 000 $. » Cet incident montre à quel
point les médias et le tribunal accorde peu d'attention aux femmes
noires et comment les policiers blancs peuvent s'en tirer avec des accusations
que les hommes noirs ou les femmes noires ne peuvent pas. Même en ce
qui concerne les policiers violant des femmes noires, les statistiques montrent
que malgré le fait que 22 % des femmes noires
et 50 % des femmes noires racialement mixtes subissent des
viols en plus grande quantité que les femmes blanches,
l'héritage de longue date et la dévalorisation continue des
femmes noires en tant que victimes légitimes de viol et d'agression
aggravent généralement la victimisation continue des femmes
noires et la probabilité d'obtenir une condamnation contre un policier,
pas moins.69(*) »
Ce qui nous amènerait à s'intéresser aux
jeunes femmes noires et à la manière dont elles sont
affectées par la brutalité policière, l'article
de revue «Genre, race et police urbaine : l'expérience
des
jeunes afro-américains »de Rod K. Brunson et
Jody Miller explique : « Les universitaires
féministes suggèrent que les jeunes femmes noires sont loin
d'être à l'abri des expériences négatives avec le
système judiciaire. Les filles sont plus susceptibles que les
garçons de subir des interventions de la justice juvénile pour
des infractions relativement, mineures (MacDonald
et Chesney-Lind 2001), et les femmes et les filles
afro-américaines reçoivent un traitement plus punitif que leurs
homologues blancs (Bush-Baskette 1998 ; Miller 1999
; Visher 1983). De plus, les recherches suggèrent que les
femmes noires victimes de crimes sont moins susceptibles que les femmes
blanches de recevoir une assistance policière (Robinson
et Chandek 2000). Les femmes et les filles
afro-américaines reçoivent un traitement plus punitif au sein du
système judiciaire que leurs homologues blancs. Par exemple, la
« guerre contre la drogue » contemporaine a conduit à des
niveaux d'incarcération sans précédent chez les femmes
noires (Bush-Baskette 1998). Les recherches sur le jugement des
filles délinquantes suggèrent que
les Afro-Américains sont placés en détention de
manière disproportionnée, tandis que les Blancs sont plus
susceptibles d'être suivis dans des programmes axés sur le
traitement (Bartollas 1993; Miller 1999). L'étude
révolutionnaire de Visher (1983) a été la
première à démontrer comment le sexe et la race se
croisent pour façonner les interactions entre la police et les
citoyens. On a longtemps supposé que la police traite les femmes de
manière « chevaleresque », accordant un traitement
préférentiel dans les décisions
d'arrestation. Visher (1983, 5) a contesté cette
hypothèse, suggérant plutôt
que « la chevalerie existe. Pour les femmes qui
affichent des comportements et des caractéristiques de
genre appropriés ». S'appuyant sur des
données sur les rencontres entre la police et les citoyens, elle a
constaté que les femmes plus âgées, blanches et
respectueuses étaient plus indulgentes que les autres femmes. Les
femmes plus jeunes ont reçu un traitement plus sévère et
les femmes afro-américaines étaient beaucoup plus susceptibles
d'être arrêtées que les femmes ou les hommes blancs. En
fait, elles ont été arrêtées à des taux
comparables à ceux des hommes afro-américains. » La
méthode de l'étude n'a permis d'entretenir que 35 femmes vivant
à St. Louis, Missouri. Je pense que les résultats de la
recherche ne peuvent pas être très précis et
généralisés, car ils sont basés sur des
expériences personnelles de ces 35 femmes qui ont souffert de la
brutalité policière dans leur quartier ce qui pourraient manquer
d'objectivité pour être généralisées sur
toutes les femmes noires aux États-Unis. Cependant, l'étude
conclut : « la police est plus susceptible d'arrêter les
jeunes femmes afro-américaines que les femmes blanches (Visher,
1983), mais peu de recherches ont examinées d'autres aspects
discrétionnaires de la police pour les jeunes femmes. Les
récits des filles ressemblaient le plus à ceux des garçons
lorsqu'elles étaient en compagnie des jeunes hommes et donc
entachés de la suspicion exercée sur les jeunes hommes. En
outre, des filles qui ont déclaré avoir participé à
une grave délinquance ont déclaré avoir été
interpellées par la police. Ironiquement, cependant, elles
étaient généralement arrêtées pour des
violations du couvre-feu ou de l'absentéisme plutôt que pour leur
implication dans une infraction pénale. Les jeunes femmes ont
souvent décrit avoir été arrêtées
la nuit. De plus, de nombreuses jeunes femmes se sont
déclarés particulièrement préoccupés par le
manque de réactivité de la police envers les victimes d'actes
criminels dans leurs communautés. Elles ont fait preuve d'un
profond pessimisme quant aux efforts de la police pour protéger les
membres de la communauté, en particulier les femmes, contre la
criminalité. 70(*)» Ces résultats peuvent être
liés à l'invisibilité des femmes noires dans la
société américaine ou dans les médias
américains. Le silence des femmes noires qui s'est
transformé en invisibilité s'aggrave même avec la
montée des médias sociaux. Un article dans le magazine dame,
un magazine indépendant, « les Femmes Noires Sont
tuées par La Police, Aussi » écrit par
Kirsten West Savali, une écrivaine et critique
culturelle. Savali écrit : « Selon le
Dr Treva B. Lindsey, professeur adjoint d'études sur les
femmes, le genre et la sexualité à l'Université de
l'État de l'Ohio, ce genre de récit exclusif au genre n'est que
trop courant. » Les récits dominants autour de la violence des
Noirs et de la violence raciale contre les Noirs tournent autour des hommes et
des garçons noirs, a déclaré le Dr Lindsey. »
Historiquement et aujourd'hui, alors que de nombreuses personnes oeuvrent
pour la justice raciale autour de la question de la violence raciale, la
victime présumée est un homme noir. Du lynchage à la
brutalité policière, la victime présumée est un
homme noir. Par conséquent, les femmes et les filles noires sont
considérées comme des victimes exceptionnelles plutôt que
comme des victimes perpétuelles de la violence raciale
anti-noire. Nos récits sur la violence raciale, malheureusement,
n'ont pas encore évolué pour devenir des récits qui
tiennent compte du genre. Victime noire = homme noir.71(*) »
Ces actions répétées de rejet
de la douleur des femmes noires, provoquent un paradoxe dans le
mouvement Black Lives Matter, car il devient plus orienté vers
le mouvement « Black Male Lives Matter » alors qu'il
devrait inclure toutes les vies noires cependant, il semble être
fortement concentré sur les hommes noirs
hétérosexuels. La liste des femmes noires continue
d'être réduite au silence avant le meurtre
de Breonna Taylor en 2020, un article du
magazine Bitch Media qui est un magazine trimestriel
indépendant publié à Portland, Oregon. Son slogan est
« une réponse féministe à la culture pop.
Se souvenir des femmes noires tuées par la police
« de Victoria Law, une écrivaine indépendante qui
écrit fréquemment sur le genre, l'incarcération et la
résistance et est également l'auteur de
Résistance Behind Bars
: The Struggles of Incarcerated Women. Law parle
de femmes qui ont été tuées ou harcelées par la
police, mais qui n'en ont pas parlé, écrit-elle
: « Aiyanna Jones, sept ans. Eleanor Bumpurs, 66
ans. Pearlie Golden, 93 ans. Yvette Smith, 47
ans. Kathryn Johnston, 92 ans. Qu'est-ce que ces femmes ont en
commun? Tous ont été tués par la police. Tous
étaient des femmes noires. Alors que nous dirigeons notre
outrage (et à juste titre) sur les policiers qui ont
tué ces hommes, les services de police qui ont créé une
culture dans laquelle vivent les Noirs sont considérés comme
inutiles, et les structures de pouvoir qui permettent à ces meurtres de
se poursuivre, n'oublions pas les autres personnes touchées par la
violence policière : les femmes et les
personnes transgenre de couleur. » Law raconte comment des
personnes noires et des femmes noires homosexuelles ont été
arrêtées par la police à New York dans ce qu'on appelle un
« Stop And Search System », c'est un système
où la police arrête et fouille les personnes en fonction de leur
apparence et prétend
d'être « Un daltonien », cependant,
l'article montre le contraire. Le genre n'est pas une discussion distincte
du profilage et du maintien de l'ordre, a déclaré Andrea Ritchie,
directrice de Streetwise and Safe, lors d'un panel sur le
maintien de l'ordre et le genre en
mai. Streetwise and Safe est une organisation de la ville
de New York qui travaille avec des jeunes queer de couleur qui subissent la
criminalisation. Ritchie travaille fréquemment avec des
personnes qui ont été arrêtées dans le cadre du
tristement célèbre système Stop and Frisk du
département de police de New York, une politique qui permet à la
police d'arrêter et de fouiller toute personne qu'elle juge
suspecte. Bien que la pratique soit prétendument daltonienne, la
police cible massivement les jeunes de couleur, en particulier les hommes noir
et brun. Mais Ritchie entend fréquemment des histoires de violence
policière de la part de personnes qui ne correspondent pas à
notre perception de qui est victime de la brutalité policière,
comme les femmes et les personnes transgenre de couleur. Elle a
raconté qu'une jeune femme a été arrêtée par
la police, qui lui a ordonné de sortir sa fille nouveau-née de la
poussette et de la placer sur le trottoir sale pendant que la police fouille la
poussette. La police n'a rien trouvé d'illégal dans la
poussette. Dans un autre cas, lors d'un arrêt et d'une fouille, un
policier a fouillé le téléphone d'une jeune femme,
copié son numéro et a commencé à lui envoyer du SMS
qui est devenu de plus en plus menaçants et violents. Dans un autre
cas encore, quatre jeunes femmes - âgées de huit, neuf, treize et
seize ans - ont été arrêtées. Aucun d'entre eux
n'avait rien d'illégal, mais la police les a emmenés dans
l'enceinte où elles étaient détenues jusqu'à ce
dont leur mère arrive pour les chercher. Mais même à
l'intérieur ou à l'extérieur de leur domicile, les femmes
de couleur ne sont pas à l'abri de la violence
policière. Deux incidents, cet été, montrent des
moments où la police a agressé des femmes à
l'intérieur ou à l'extérieur de leur domicile. Moins
de deux semaines après avoir été critiqués pour
avoir tué Eric Garner à l'aide d'un étranglement
illégal, la police de New York a placé une femme enceinte de sept
mois dans un étranglement avant de l'arrêter. Son crime
? Griller devant sa propre maison.
Une semaine plus tard, la police de New York -
répondant à un appel sans rapport avec le 911 - a tiré une
femme de son appartement et l'a laissée torse-nu dans le couloir pendant
plusieurs minutes. Peu de temps après minuit le 16 mai
2010, Aiyanna Jones, sept ans, dormait chez sa grand-mère
lorsqu'elle a été abattue par la police qui a fait une descente
dans le mauvais appartement. À l'occasion du deuxième
anniversaire de la mort d'Aiyanna, la police a pénétré de
force dans la nouvelle maison de sa famille, les réprimandant
verbalement et les agressant physiquement. Selon les membres de leur
famille, ce n'est pas la première fois qu'ils sont harcelés par
la police depuis le meurtre d'Aiyanna. La maison n'était pas non
plus un refuge contre la violence policière pour Kathryn Johnston,
92 ans. Johnston était à l'intérieur de sa
maison à Atlanta, en Géorgie, lorsque la police a enfoncé
sa porte lors d'un raid de drogue. Johnston a tiré un seul
coup sur les intrus, ne touchant aucun d'eux. En réponse, la police
a tiré 39 coups de feu, la tuant. Ne trouvant pas de drogue chez
elle, ils ont planté trois sacs de marijuana, qu'ils ont admise plus
tard lors du procès. La violence policière - en particulier
contre les personnes de couleur - n'est pas seulement un problème
à Ferguson, à Detroit ou à New York. La violence
policière, en particulier contre les personnes de couleur, est
systémique. Mais les femmes qui ont été
brutalisées ou tuées ne sont jamais aussi connues ; leurs
noms restent très rarement dans la mémoire publique et ne gagnent
jamais la même traction qu'Éric Garner ou Michel Brown.72(*) »
Un autre article publié au Othering & Belonging
Institute de l'UC Berkeley déclare :« À Berkeley, la police
a tuée des femmes noires comme Anita Gay (2008) et Kayla Moore
(2013).73(*) »
Dans un autre article publié dans URGE, une
organisation à but non lucratif pour les droits reproductifs et la
justice aux États-Unis basée à Washington, DC, l'article
« police Violence Against Women, Girls, Queer People Of Color»
explique comment les femmes et les enfants queer sont oubliés dans les
médias et dans le mouvement Black Lives Matter qui est devenu un
mouvement concernant uniquement les hommes hétérosexuels noirs,
l'article partage une liste de personnes noires queer qui ont été
tuées par la police, l'article déclare: « Les femmes meurent
et ne sont pas à l'abri des brutalités policières qui se
déroulent dans tout le pays. Il y a à peine deux semaines,
Tanisha Anderson, 37 ans, est décédée après que la
police l'a eu claquée sur le trottoir devant son domicile. Le Huffington
Post a couvert les liens entre RJ et Ferguson et énuméré
les noms deYvette Smith à Bastrop, Texas; Eleanor Bumpurs dans le Bronx;
Aiyana Stanley-Jones, sept ans, à Detroit; Tarika Wilson à Lima,
OH» ; toutes les femmes qui ont été tuées par la
police.74(*) »L'article mène ensuite à une
liste de noms de femmes qui ont été tuées et
brutalisées par la police, cette liste est publiée dans un
magazine contemporain intitulé « Rôle Reboot» et est
rédigée par Khadija Costley White, professeure adjointe au
Département du journalisme et études médiatiques à
l'Université Rutgers au Nouveau-Brunswick, la liste75(*)contient huit noms de femmes
noires qui ont été tuées par la police, comment cela s'est
passé ajoute avec la date de l'incident. Pour résumer l'article,
voir la liste de tous les noms des victimes et les dates de leurs meurtres dans
le tableau des figures, figure 1. Cette figure comprend des noms des 9 femmes
tuées par la police avec leurs âges, la date de leurs meurtres,
leur état où elles vivaient et la raison pour laquelle la police
les avait tués.
« Le Malcolm X Grassroots Movement, une organisation
à but non-lucratif dont la mission est de défendre les
droits humains des Noirs, a constaté que toutes les 40 heures, un homme,
une femme ou un enfant noir est tué par la police, les gardes de
sécurité ou la loi
autoproclamée. Exécuteurs. » Par
conséquent, ajoutés à cette liste, nous pouvons trouver de
nombreuses autres femmes noires qui ont
été tuées par la police aux États-Unis,
certains de ces noms sont : « Pearlie Smith, 93 ans, qui a
été mortellement abattue à son domicile. Ou Kathryn
Johnson, 92 ans, qui a été tuée par un policier à
Atlanta. Ou Gabriella Nevarez, 22 ans, qui a été
tuée par un policier de Sacramento. Ou Eleanor Bumpurs,
66 ans, qui a été tuée par un policier dans le
Bronx. Cette invisibilité de dépeindre les femmes noires qui
sont tuées et agressées par la police a créé une
lacune dans l'analyse et l'étude du nombre de femmes qui ont
été tuées par la police parce qu'elles sont pour la
plupart non dites. »
La violence policière est souvent qualifiée
d'homme, comme l'explique le Dr Treva B.Lindsey de
l'Ohio State University. Les récits dominants autour de
la violence raciale antinoir tournent autour des hommes et des
garçons noirs. À la fois historiquement et aujourd'hui,
lorsque de nombreuses personnes travaillent à la justice raciale autour
de la question de la violence raciale, la victime présumée est un
homme noir. Du lynchage à la brutalité policière, la
victime présumée est un homme noir. Par conséquent,
les femmes et les filles noires sont considérées comme des
victimes exceptionnelles plutôt que comme des victimes
perpétuelles de la violence raciale anti-noire. Nos récits
sur la violence raciale, malheureusement, n'ont pas encore évolué
pour devenir des récits qui tiennent compte du genre.76(*) »Dans le rapport du
professeur Crenshaw '', le rapport montre qu'en 2013, 53,4
% des femmes arrêtées par la police à New York
étaient noires, alors que seulement 13,4 % étaient
blanches et 27,5 % étaient d'Amérique latine. Le
rapport montre également des femmes noires qui ont été
arrêtées et tuées au volant de 1999 à 2015, la liste
comprenait 10 femmes noires avec leurs noms, âges et comment elles ont
été tuées. Crenshaw examine également les
trois intersections qui incluent le sexe, la race et la classe et elle analyse
les crimes qui ont été commis sur des femmes noires qui vivent
dans des quartiers pauvres.77(*).
Chapitre Trois: Black Lives
Matter et Black Women Lives Matter
« Toutes les femmes devraient être
féministes, mais toutes les féministes ne soutiennent pas toutes
les femmes. »
- Jessica Watters
3.3.1 Les Actions Policiers
Contre Les Femmes Afro-américaines Depuis Les Années1990s
Jusqu'à Maintenant
Comme nous l'avons vu, les actions de la police ont
été très sévères contre les femmes noires
depuis l'esclavage, les femmes noires aux États-Unis sont fortement
stéréotypées et stigmatisées dans la
société, ce qui conduit à leur invisibilité
même avec l'émergence du mouvement
Black Lives Matter qui a été commencé par
des femmes queer noires, mais elles ne sont pas
représentées dans la société ni dans les
médias. Au cours des années 2019 et 2020, 2021, le mouvement
Black Lives Matter est devenu un mouvement
international qui a opéré un changement même pas aux
États-Unis, mais il a également sensibilisé à la
vie des Noirs partout dans le monde. Une autre nouvelle plus
récente concernant la violence policière contre les femmes noires
peut être vue le 30 mai 2019 avec Stephanie Bottom, une femme
de 66 ans qui a été traînée hors de sa voiture par
les cheveux pour excès de vitesse, la force appliquée par les
policiers a fait » éclater l'épaule
de Bottom, déchirant sa lésion de coiffe des rotateurs dans
son épaule et causant de graves blessures », selon le
procès.78(*)«
Un autre article de CBS News a déclaré: « Une
grand-mère de 74 ans poursuit trois officiers du département de
police d'Oklahoma City pour force excessive après avoir
déclaré qu'ils lui auraient cassé le bras alors qu'il
purgeait un mandat d'arrêt contre son fils l'année
dernière.79(*) »Un autre incident qui a ciblé une
autre personne noire innocente comme il l'a fait avec de nombreux noms sur la
liste des femmes noires qui ont été tuées par la police
est Anjanette Young qui a été menottée nue par
la police alors qu'elle cherchait quelqu'un d'autre, CBS
News déclare : « Le chien de garde de la police
de Chicago, le Bureau civil de la responsabilité de la police, a
terminé une enquête de 16 mois sur la descente de police
d'Anjanette Young, une travailleuse sociale qui a été
menottée nue par la police alors qu'ils ciblaient à tort son
domicile pour purger un mandat de perquisition pour quelqu'un d'autre.80(*) »
Une autre action de brutalité policière contre
des femmes noires, et même des jeunes filles noires a été
vue à plusieurs reprises, The Root, qui est un magazine
afro-américain en ligne a publié un article en février
2021 selon lequel une jeune fille noire a été aspergée
d'une bombe lacrymogène au poivre et menottée par la police
à Rochester: « The Root a rapporté qu'une
fillette noire de 9 ans avait été menottée et
aspergée d'une bombe lacrymogène au poivre pour apparemment
aucune autre raison que parce qu'elle était paniquée et refusait
de monter à l'arrière d'une voiture de police avant de voir son
père qu'elle craignait d'être fait mal. » L'article
a également déclaré ce que les caméras corporelles
ont comme images où le policier dit à la jeune fille «
d'arrêter d'agir comme une enfant » et qu'elle a 9 ans, ce qui
prouve le « biais de formidabilité » qui a
été discuté dans le mémoire. Et si vous avez
besoin d'une image encore plus claire de l'incapacité des Blancs
à reconnaître qu'un enfant noir est en effet un enfant, avant
qu'elle ne soit aspergée d'une bombe au poivre, un officier a
littéralement dit à la fille : « Vous agissez
comme un enfant. » --comme ces officiers
-- Perdent leurs capacités à reconnaître qu'un
enfant est un enfant quand le blackness est impliqué, les
menaces des flics seront probablement perçues comme des avertissements
que la fille aurait dû écouter, mais si les agents traitent un
enfant de 9 ans visiblement désemparé qui pleure et crie pour son
père serait également approprié pour interroger un suspect
de terrorisme, les flics pourraient vouloir repenser la façon dont ils
protègent et servent.81(*) »
Après le meurtre de Breonna Taylor qui a
été transformé en vidéo 3D par le New
York Times sur la base de ce que les policiers et des preuves ont
dit, de nombreuses manifestations ont commencé à parler de femmes
noires qui se font tuer par la police, mais restent invisibles, The
New York Times dans un article : « Depuis 2015
: 48 femmes noires tuées par la police. Et seulement 2
charges. » Publié en 2020, l'auteur et
journaliste Alisha Haridasani Gupta écrit
: « Le 13 mars, peu après minuit, trois policiers ont
enfoncé la porte de l'appartement de Mme Taylor
à Louisville, Ky, en utilisant un mandat d'interdiction de
frappe lors d'un raid de drogue en fin de soirée. Son petit ami,
Kenneth Walker, craignant un intrus, attrapa son arme et lâcha un coup de
feu, blessant un officier. Un autre policier et l'officier blessé
ont riposté, tandis qu'un troisième a commencé à
tirer aveuglément à travers la fenêtre et la
porte-fenêtre de Mme Taylor. Les deux policiers qui ont tiré
six fois sur Mme Taylor ne sont pas inculpés, tandis qu'un ancien
détective de la police, Brett Hankison, a été
inculpé de « mise en danger gratuit » pour avoir
tiré imprudemment dans l'appartement d'un voisin. Rares sont les
policiers responsables de la mort qui sont inculpés ou
condamnés. Depuis 2013, les forces de l'ordre à travers le
pays tuent environ 1000 personnes par an et les Noirs sont environ trois fois
plus susceptibles d'être tués par la police que les Blancs, selon
la base de données participative Mapping Police Violence. Et depuis
2015, près de 250 femmes au total ont été tuées par
des policiers, dont 48 - environ un cinquième - étaient noires,
selon une base de données du Washington Post. À titre de
comparaison, il y a eu cinq cas depuis 2015 dans lesquels des agents ont
été accusés d'homicide involontaire coupable ou de meurtre
lors d'une fusillade en service sur une femme blanche et trois d'entre eux ont
abouti à une condamnation.82(*)«Un autre article publié par le Insider
déclare que 50 femmes noires ont été tuées par la
police depuis l'année 2015, « l'article déclare :
« Un an après le lancement de la campagne #SayHerName,
fondée en 2014 pour attirer l'attention sur les femmes noires
blessées par la violence policière, des agents en Californie ont
tiré plusieurs fois sur Yvette Henderson à la tête et dans
le dos avec un AR-15. Ils la soupçonnaient de vol à
l'étalage dans un Home Dépôt et alléguaient qu'elle
avait pointé une arme à feu sur eux. Alors que les manifestants
fermaient le magasin et exigeaient des images de surveillance de la fusillade
mortelle, les agences de presse nationales, dont Insider, couvraient à
peine la mort de Henderson. #SayHerName est devenu une partie intégrante
du mouvement Black Lives Matter et a mobilisé des opérations de
base à l'échelle nationale pour reconnaître la vie des
femmes, des filles et des femmes noires perdues à cause de la violence
policière. Des noms comme Atatiana Jefferson et Breonna Taylor sont
entrés dans la conversation nationale alors que les organisateurs
tiraient parti de la campagne pour changer le récit populaire sur la
violence policière à la suite des meurtres de femmes
noires », ont déclaré Karissa Lewis et Charlene
Carruthers, militantes du Mouvement pour la vie des Noirs. En 2015,
ce travail a conduit à la première journée nationale
d'action appelant à la fin de la violence sanctionnée par
« l'État contre toutes les femmes et les filles
noires », ont déclaré Lewis et Carruthers à
Insider. « Plus d'une douzaine de villes ont organisé des actions,
ce qui nous a amenés à un travail de campagne qui façonne
notre mouvement aujourd'hui. Ce travail joue un rôle important dans le
fait qu'un plus grand nombre de personnes et de communautés se voient
valorisées pour la première fois dans un mouvement de masse pour
la libération. Insider a suivi 100 agents impliqués dans les
meurtres de ces femmes noires. Grâce à des recherches, à
des conversations avec des militants, à des documents judiciaires et
à des dossiers obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à
l'information, nous avons constaté que la plupart des agents
impliqués n'avaient subi aucune conséquence. Insider a
identifié 14 de ces 100 agents qui avaient été
congédiés ou inculpés. Un officier - Scott Kadien, qui a
tué Sandy Guardiola en 2017 - a démissionné, bien qu'il ne
soit pas clair s'il l'avait fait à cause de la fusillade. Aucun agent
n'a été condamné. » 83(*)
Le mouvement Say Her Name, fondé par Kimberlé
Crenshaw, professeure et directrice exécutive de l'African American
Policy Forum, a souligné à quel point les femmes noires sont
rejetées par la société et par les médias et que la
société ne peut même pas se souvenir des noms des femmes
noires qui ont été assassiné par la police. « La
campagne #SayHerName, lancée en 2014, sert à sensibiliser et
à soutenir les familles des femmes et des filles noires qui sont
victimes de la brutalité policière - et qui sont souvent
négligées et oubliées. « #SayHerName est ancré
dans la triste réalité selon laquelle les femmes et les filles
noires qui sont ciblées, brutalisées et tuées par la
police sont trop souvent exclues des discours traditionnels sur la violence
policière », indique la page Web de la campagne. «Inclure les
femmes et les filles noires dans les discours sur la violence policière
et la violence sexiste envoie le message puissant que toutes les vies des Noirs
comptent », dit-il. La campagne s'est efforcée de mettre en
évidence les cas de dizaines de femmes noires, dont Atatiana Jefferson
et Michelle Cusseaux, toutes deux tuées par la police à leur
domicile. « Nous sommes encore dans une période où nous
devons faire comprendre aux gens que les femmes noires sont également le
sujet de violences policières anti-noires », a
déclaré Crenshaw. « C'est l'un des aspects les plus
cohérents de notre expérience à travers
l'histoire.84(*) »
Un article publié dans USA Today News explique le
début de #sayhername avec une interview avec Kimberlé Crenshaw,
Crenshaw déclare : « En 2014, l'AAPF et le Centre for
Intersectionality and Social Policy Studies (CISPS) de Columbia ont
lancé la campagne de sensibilisation à victimes souvent
oubliées ou invisibles et apporté un soutien à leurs
familles. En mai suivant, « Nous avons organisé la première
veillée #SayHerName à Union Square à New York »,
a-t-elle déclaré. Les proches d'au moins 16 femmes noires
tuées par la police se sont rassemblées dans tout le pays. Peu de
temps après, l'AAPF et le CISPS ont publié un rapport
révolutionnaire : « Dites son nom : résister à la
brutalité policière contre les femmes noires ».
Co-écrit par Crenshaw et Andrea J. Ritchie, avocate et militante, a
décrit les objectifs du mouvement, fournissant un cadre
intersectionnelle pour comprendre la vulnérabilité des femmes
noires à la brutalité policière et à la violence
sanctionnée par l'État.85(*) »
En 2020, il y a eu un énorme mouvement autour de la
mort de Breonna Taylor après que la dernière vague de
Black Lives Matter a eu eu émergé et soit
devenue un mouvement mondialement reconnu. La raison pour laquelle la mort
de Breonna Taylor a été publiquement
évoquée et pour laquelle on s'est battu est à cause de
l'émergence rapide des nouvelles pendant le verrouillage
de covid19 où tout le monde devait rester à la maison
pour regarder les nouvelles. Les gens à travers le pays, et
même à l'extérieur, se sentaient proches
de Breonna Taylor, ils se sentaient proches d'elle, ils voyaient
leurs amis, soeurs, filles en elle. Une innocente de 26 ans vivant son
quotidien comme nous tous,
qui a été tuée en dormant. Cette
injustice avait montré la cruauté du système et avait
abouti à un mouvement plus important où les gens ont
effectivement dit le nom de Breonna Taylor, ils ont même
dessiné des graffitis sur elle. Breonna Taylor avait
relancé le mouvement #sayhername en étant visible et en
montrant la visibilité des femmes noires, mais malgré tout,
personne n'a été inculpé pour sa mort.
Dans un article de la BBC « Breonna Taylor
: les manifestants appellent les gens à « dire son nom «
« l'article explique comment le mouvement a commencé et ce qu'il a
changé depuis la mort de Breonna Taylor, l'article
déclare : » Les officiers qui sont entrés dans
l'appartement de Mme Taylor ne portaient pas de caméras corporelles
capables d'enregistrer les événements qui se
déroulent. Maintenant, le service de police
de Louisville dit que tous les agents doivent porter des
caméras corporelles. Les mandats de perquisition «
no-Knock » ont été temporairement suspendus. Et le
chef de la police de Louisville a été suspendu de sa
poste lorsqu'il a été découvert que les agents
présents lors de la fusillade mortelle d'un homme noir lors d'une
manifestation et n'avait pas sa caméra corporelle
allumée.86(*) »
3.3.2 L'Hashtag #SayHerName
Histoire Et Effets Sociales
« Lancée en décembre 2014 par
l'African American Policy Forum (AAPF) etle Center for Intersectionality and
Social Policy Studies (CISPS),
lacampagne #SayHerName sensibilise aux noms et histoires souvent
invisibles de femmes et de filles noires victimes de racisme et de la violence
policière, et apporte un soutien à leurs familles. Des
femmes et des filles noires de 6 ans et jusqu'à 93 ans ont
été tuées par la police, bien que nous entendions rarement
leurs noms. Connaître leurs noms est une étape
nécessaire, mais non-suffisante pour faire remonter leurs histoires, ce
qui donne une vision beaucoup plus claire des circonstances très
diverses qui font que les corps des femmes noires sont soumis de manière
disproportionnée à la violence policière. Pour faire
remonter leurs histoires et éclairer la violence policière contre
les femmes noires, nous devons savoir qui sont-elles, comment elles ont
vécu leur vie et pourquoi elles ont souffert aux mains de la police.Le
20 mai 2015, à Union Square à New York, l'AAPF a
organisé un événement #SayHerName: une
veillée à la mémoire des femmes et filles noires
tuées par la police. Pour la première fois, des membres de
la famille de femmes noires tuées par la police se sont réunis de
partout au pays pour une vigoureuse veillée conçue pour attirer
l'attention sur les histoires de leurs proches. Les membres de la famille
d'Alberta Spruill, Rekia Boyd, Shantel Davis, Shelly Frey,
Kayla Moore, Kyam Livingston, Miriam Carey,
Michelle Cusseaux et Tanisha Anderson étaient
présents et soutenus par des centaines de participants, d'activistes et
d'intervenants. La même semaine, l'AAPF et le CISPS, en
partenariat avec Andrea Ritchie, ont publié un rapport intitulé
Say Her Name : Resisting Police Brutality Against Black Women,
qui décrivait les buts et objectifs du
mouvement #SayHerName. Le rapport fournit un
cadre intersectionnel pour comprendre la vulnérabilité
des femmes noires à la brutalité policière et à la
violence sanctionnée par l'État et propose des suggestions sur la
manière de mobiliser efficacement diverses communautés et de leur
donner les moyens de plaider en faveur de la justice raciale. Au cours des
cinq dernières années, la campagne #SayHerName s'est
étendue et s'est concentrée davantage sur le plaidoyer
direct. Depuis 2015, l'AAPF organise son week-end annuel des
mères #SayHerName à New York, réunissant un
groupe de mères qui ont perdu leurs filles à cause des violences
policières. Les week-ends ont été l'occasion d'en
apprendre davantage sur les besoins spécifiques des membres de la
famille des femmes noires victimes de violences racistes de l'État et de
fournir un espace où ces mères peuvent commencer à
construire une communauté de soutien et un réseau
d'activisme. Inclure les femmes et les filles noires dans les discours sur
la violence policière et la violence sexiste envoie le message puissant
que toutes les vies noires comptent. Si notre outrage collectif autour des
cas de violence policière est censé servir d'avertissement
à l'État que ses agents ne peuvent pas tuer sans
conséquence, notre silence autour des cas de femmes et de filles noires
envoie le message que certains décès ne méritent pas de
répercussion. Veuillez-vous joindre à nous dans nos efforts
pour faire progresser un récit intégrant le genre dans le
mouvement pour la vie des Noirs. » Le rapport publié
étudie les cas de dizaines de femmes noires qui ont été
tuées et brutalisées par la police. Comme nous l'avons vu dans
les chapitres précédents, les femmes noires sont en
général considérées comme fortes, physiquement plus
fortes que les femmes blanches et les autres minorités ethniques et sont
beaucoup stéréotypées, les femmes noires incarnent des
stéréotypes perçus comme fortes, malveillantes, sexuelles
et plus résilientes que les femmes blanches. Le rapport87(*) (Voir figure 2) comprend les
noms de 35 femmes qui ont été victimes de brutalités
policières, le tableau représente 11 catégories
décrivant la raison pour laquelle ces femmes ont été
brutalisées par la police.
La première catégorie que le rapport montre est
le profilage racial des conductrices afro-américaines qui
été tuées par la police pour avoir commis des infractions
mineures à la circulation ou aucune infraction du tout, mais qui ont
été tuées pour leur race. Cette catégorie
contient une liste de 10 femmes qui ont été tuées entre
1999 et 2015 avec des âges allant de 21 à 49. La
deuxième catégorie est la criminalisation des femmes noires selon
leurs classes sociales, cette catégorie contient une liste de 3 femmes
qui a fait l'objet d'un profilage racial en raison de leur couleur de peau et
ont été stigmatisées comme « pauvres » et
provenant d'un « quartier aux fenêtres
brisées ». La théorie des fenêtres est ce
que les policiers utilisent pour différencier un bon et un mauvais
quartier, les quartiers avec des signes tels que des vitres brisées non
réparées, des graffitis sur les murs, etc. Conduisent
à penser que le quartier est associé à des crimes et
à l'insécurité À penser que ces femmes viennent de
ces quartiers est ce qui a conduit la police à les criminaliser en les
croyant criminelles et à les assassiner. La liste de ces trois
femmes date de 1984 à 2012 avec des âges allant de 27 à 66
ans. La troisième catégorie dont parle le rapport est la
guerre contre la drogue qui a criminalisé de nombreux Noirs et femmes
noires. La liste contient les noms de 4 femmes âgées de 31
à 92 ans qui ont été tuées lors de raids contre la
drogue ou en pensant qu'elles étaient droguées, l'une des femmes
qui ont été tuées était Danette Daniels,
une femme enceinte de 31 ans qui a été mortellement une balle
dans la tête par un policier de Newark, New Jersey, en
1997. Les années où ces femmes étaient tuées
vont de 1997 à 2006. La quatrième catégorie contient
des noms de femmes afro-américaines qui ont souffert de maladies
mentales et qui ont été tuées par balles par la
police. Cette liste contient une liste de six femmes noires
âgées de 19 à 93 ans qui ont été tuées
par la police entre les années 1998 et 2014. La cinquième
catégorie contient les noms de 3 femmes qui ont été
tuées par des policiers qui pensaient que ces femmes étaient trop
fortes ou, comme le dit Crenshaw, des « surhumains« qui ont
été mortellement abattues (parfois plusieurs fois) par
la police. Cette liste contient les noms de trois femmes
âgées de 18 à 37 ans décédées entre
les années 2013 et 2015. La sixième liste contient un autre
groupe de 3 femmes qui ont été tuées par la police parce
qu'elles étaient liées à des criminels ou
soupçonnées d'être liées à des
criminels. L'une des victimes est Aiyana Stanely-Jones, 7 ans,
qui a reçu une balle dans la tête alors qu'elle dormait. Les
années de ces meurtres vont de 2008 à 2012 avec des âges
des victimes allant de 7 à 26 ans. La septième liste
contient les noms de 4 femmes qui ont été tuées
après avoir signalé des cas de violence domestique par leurs
hommes. Au lieu que la police arrête les hommes, ils ont tiré
sur les victimes. L'âge de ces femmes varie de 20 à 47 ans
entre les années 2014 et 2015. La huitième liste contient
les noms de 3 femmes noires LGTBQ+ qui ont été
agressées et criminalisées en raison de leur
sexualité. L'une des victimes était New Jersey 7, « un
groupe de 7 femmes noires lesbiennes et de genre non-conforme qui ont
été physiquement agressées et menacés de viol par
un homme parce qu'elles étaient lesbiennes, pour être
arrêtées et inculpées par des policiers de « gang
». Agression lorsqu'elles se sont défendues - un
résultat qui serait inimaginable s'il s'agissait d'un groupe de femmes
blanches riches, hétérosexuelles et conformes au
genre. Quatre des femmes ont été jugées au milieu
d'un cirque médiatique les qualifiant de « septuor saphique
bouillonnant » et« meute de loups
lesbiens ». L'homme qui avait arraché une poignée
de dreadlocks de la tête d'une femme, brûlé une autre avec
une cigarette et étouffé une troisième à affirmer
être victime d'un « crime de haine hétérosexuelle
». Elles ont été reconnues coupables et
condamnées a jusqu'à 11 ans de prison jusqu'à ce qu'une
campagne pour la justice remporte un acquittement, de nouveaux procès et
des peines plus courtes. Une autre catégorie montre les noms de
deux policiers qui ont agressé sexuellement des femmes noires et les ont
criminalisées. La liste contient les noms de
Daniel Holtzclaw et Ernest Marsalis. La dixième
catégorie contient les noms de mères noires qui ont subi une
force excessive appliquée par la police sur elles et leurs
enfants. La dernière catégorie comprend les noms de trois
femmes qui ont été terrorisées par la police alors
qu'elles réclamaient justice pour leurs enfants et leurs proches
tués par la police.
Avec ce rapport, nous pouvons voir les noms des femmes qui ont
été tuées et violées par la police sans que
personne ne mentionne leurs noms ou sans que les médias prennent leur
cas au sérieux. Cependant, les cas qui ont été
publiquement annoncés comme des violations de la police que le rapport
mentionnait vont de 1984 à 2015. Nous devons tenir compte du fait
qu'il y a des dizaines d'autres cas qui n'ont pas été
signalés et par conséquent, nous ne pouvons pas dire qu'il s'agit
du nombre total de femmes violées par la police, mais il est important
de reconnaître leurs histoires et de dire leurs noms.
On peut dire que le mouvement #SayHerName avait
commencé en 2014 par la fondatrice et
professeur Kimberlé Crenshaw lorsqu'elle a parlé
de Sandra Bland, une femme afro-américaine de 28 ans qui avait
été « retrouvée suicidée dans sa cellule de
prison trois jours après avoir été arrêtée
par suite de son un arrêt de la
circulation confrontationelle. » 88(*).
Pour donner suite à cet incident, le
mouvement #sayhername s'est perdu avec les meurtres d'hommes noirs et
l'attention médiatique sur les garçons et les hommes noirs qui
ont été tués par la police tout en écartant le
nombre de femmes qui ont été interpellées,
harcelées, arrêtées ou même tuées par la
police. Le 13 mars 2020, Breonna Taylor a été
tuée par la police, plus tard en décembre, et après neuf
mois de la mort de Taylor, puisqu'aucun des policiers ne portait de
caméra corporelle, « L'Équipe d'enquête visuelle
du Times a construit un modèle 3D de la scène et a
reconstitué des séquences d'événements critiques
pour montrer comment une mauvaise planification et un travail de police de
mauvaise qualité ont conduit à une issue
fatale. Le Times magazine a utilisé des photos de
scènes de crime pour créer un modèle précis de
l'appartement de Taylor. Ils ont cartographié et retracé la
première balle tirée par le petit ami de Taylor et les 32 balles
que la police a tirées en retour - à travers les fenêtres,
les murs et les plafonds. À l'aide d'entrevues que les officiers
ont données aux enquêteurs, l'équipe du magazine a
dressé un tableau de leurs mouvements lors du raid. Et ils ont
analysé des heures d'appels au 911, des procédures du grand jury
et des images de l'équipe SWAT qui sont arrivées après le
tournage. Sept officiers ont commencé le raid à 12 h 40, ils
n'ont pas effectué de raid « Knock-and-annonce
». À l'intérieur, Taylor se réveille. La
question de savoir si la police s'annonce suffisamment clairement est une
question cruciale dans cette histoire sur laquelle nous reviendrons plus
tard. Ne sachant pas qui est à la porte si tard, Walker attrape son
arme sous-licence. Ils se précipitent pour s'habiller et se
dirigent vers la porte. Les balles qui pénètrent dans le
salon passent au-dessus du canapé et de la table de cuisine de Taylor et
détruisent son horloge. Trois pénètrent le mur et
entrent dans l'appartement de sa voisine. Ces balles ont également
détruit la table de la cuisine, heurtée un mur et brisé
les portes fenêtres à l'arrière d'un appartement d'une
femme enceinte, son fils et son partenaire étaient à la
maison. Hankison a été accusé d'avoir mis leur
vie en danger sans raison. Au total, la police a tiré 32 balles,
pénétrant dans presque toutes les pièces de l'appartement
de Taylor. Lors des appels aux 911 immédiatement après la
fusillade, les voisins de Taylor ne savent pas que la police effectue une
descente. Et dans les déclarations que la police a prises par la
suite, aucun des voisins de Taylor n'a entendu les policiers annoncer. La
porte-fenêtre de cet appartement était ouverte. Deux
adolescents de cet appartement ont entendu une agitation, mais n'ont pas
entendu la police annoncer à travers leur fenêtre ouverte, a
déclaré leur mère. Et la famille qui vivait juste
au-dessus pour Taylor n'a également rien entendu.89(*) » Après la mort
de Breonna, qui a été une erreur fatale de la police
d'entrer et de tués des innocents sans annoncer et de tirer non
seulement sur l'appartement de Breonna qui l'a laissée morte
et son petit ami blessé, mais aussi dans d'autres appartements qui
avaient des familles à l'intérieur et toujours pas de policiers
est accusé de la mort de Breonna. Cette injustice a
été créée dans la société et n'a pas
seulement touché les Noirs, mais aussi les Hispaniques, les Asiatiques,
les Blancs et toutes les minorités ethniques qui voient cette injustice
inhumaine et qui en ont assez. L'importance du
mouvement #SayHerName est située dans le fait que les femmes
afro-américaines sont invisibles dans la société. Un
article publié dans brookings.edu écrit : « Alors
que les fondateurs de Black Lives Matter voulaient que la devise
englobe tous les Noirs, quel que soit leur sexe ou leur orientation sexuelle,
une étude que nous avons menée avec une équipe de
chercheurs de l'institut de technologie des sciences humaines de
l'Université du Maryland a révélé un écart
entre les sexes dans la manière dont le message de
Black Lives Matter s'est joué lorsqu'il est devenu un
mot-dièse sur Twitter. Nous avons analysé une collection de
31 millions de tweets générés entre août 2014 et
août 2015 sur Ferguson après le meurtre de Michael
Brown, 17 ans, résident du Missouri, par Darren Wilson, officier du
département de police de Ferguson à
l'époque. Nos résultats indiquent que les opposants à
la violence policière ont utilisé des mots-dièse pour
plusieurs raisons, dont l'une était de nommer les Noirs tués par
la police. Cependant, sur près de 300 phrases utilisées
comme mots-dièse que nous avons collectées, pas même une ne
nommait une femme ou une fille noire. Bien que les femmes noires
représentent 13 % de la population féminine aux
États-Unis, elles représentent 20 % des femmes
tuées par la police et près de 30 % qui sont
tuées étaient des femmes sans armes. Environ 36 % des femmes
tuées par la police depuis 2015 ont été tuées chez
elles, comme Taylor. C'est un schéma troublant de meurtres de
femmes noires justifiés comme « pris entre deux
feux ». Pourtant, nous devons nous demander comment un
règlement de 12 millions de dollars conduit à un meurtre
justifiable de la police sans qu'aucun des agents ne soit tenu responsable de
ce meurtre. Au lieu de cela, l'argent des contribuables, y compris celui
de Taylor, a été utilisé pour payer sa famille pour sa
mort. Dans une étude ultérieure menée en 2016, nous
avons constaté qu'au-delà des différences de tollé
public pour les femmes noires, les médias mentionnent également
plus souvent les hommes victimes de brutalités policières que les
femmes victimes de brutalités policières. Nous avons
analysé plus de 460 000 tweets générés
entre janvier 2016 et octobre 2016 et avons explicitement inclus
l'expression #SayHerName. Alors que les journalistes ou les agences
de presse ont retweeté près de 40 % des comptes
d'utilisateurs mentionnant Ferguson, seuls 18 % des utilisateurs
retweetés qui ont tweeté à propos
de #SayHerName entraient dans cette catégorie. Nos
résultats montrent comment les médias contribuent à la
violence policière contre les femmes noires qui reçoivent moins
d'attention.90(*)«
L'objectif du
mouvement #SayHerName comme Crenshaw l'a dit dans une
interview avec NPR est de sensibiliser le public », a
déclaré Crenshaw à NPR. » Alors
que #SayHerName essaie de sensibiliser en insistant pour que nous
disions leurs noms parce que si nous pouvons dire leurs noms, nous pouvons en
savoir plus sur leurs histoires. Ce que nous voulons faire, c'est dire
: c'est un facteur de risque, mais aussi quand une femme noire conduit une
voiture et un policier n'aime pas sa réponse. Il menace donc
de la taser et cela dégénère en une personne
décédée. Ce sont aussi des moments de violence
policière anti-noire, mais ils se produisent dans des espaces
différents de ceux que nous imaginons. Ils arrivent à des
corps différents de ce que nous pouvons voir, et nous voulons donc
insérer la conscience de ces autres moments afin que le mouvement et les
réformes puissent réellement être plus inclusives et nous
espérons plus productifs.91(*) »Crenshaw, par conséquent, conclut
que la clé pour rendre les femmes noires et les femmes ethniques
visibles dans la société et leur douleur à voir est
à travers la sensibilisation. La sensibilisation ou comme on dit en
anglais, l'awareness, dépend de chaque individu qui nous entoure, y
compris le nôtre, afin de voir des résultats et de changer le
statu quo dans notre société. Cependant,
l'hashtag #SayHerName, a changé pour démanteler
l'idée derrière le mouvement #SayHerName, »
L'hashtag a même été changé récemment par les
utilisateurs des médias sociaux et les publications
en #SayHisName et #SayTheirNames dans le but d'inclure les
hommes noirs. Après la mort de Breonna Taylor, le
mouvement a semblé disparaître à nouveau jusqu'à son
anniversaire, le 5 juin. L'hashtag #BirthdayForBreonna qui a
été créé par un écrivain indépendant
s'est rapidement répandu parmi les influenceurs et les gens
célèbres sur les réseaux sociaux, même si le
mouvement a fait ses changements clairs, mais les policiers ne sont pas
inculpés et les autres femmes noires restent silencieuses lorsqu'elles
sont harcelées par la police. Say Her Name est un
mouvement humanitaire, un mouvement qui nous fait penser à la personne,
pensant qu'elle pourrait être nos soeurs, filles, mères, cousines,
amis. Elle humanise les victimes et nous fait nous sentir proches d'elles,
ce mouvement suscite l'empathie et la compassion et nous pousse à
changer et à nous révolter contre l'injustice. Selon un
article publié par le
magazine Psychology Today « Quel bien est-ce qu'elle
fait de #SayHerName ? », écrit par la professeure
Jennifer V. Fayard, démontre
: « Contre intuitivement, penser à une seule
personne active notre humanité, notre compassion et notre prise de
perspective et nous fait valoriser la vie d'une manière que penser
à un grand nombre de personnes à la fois ne le fait
pas. Cela s'explique par deux phénomènes apparentés
que les psychologues appellent : « L'effet de victime identifiable et
l'effet de singularité ». De nombreuses études ont
indiqué, dans diverses conditions, que l'information sur les histoires
d'individus isolés nous émeut plus que de penser à ce que
les chercheurs appellent des victimes statistiques, ou au grand nombre de
personnes touchées par une situation. Penser à des victimes
uniques et identifiables peut nous amener à donner plus d'argent pour
les aider et à ressentir plus de détresses et de sympathie
à leur égard. Une raison probable de cette différence
est que penser à des victimes identifiables par rapport à des
victimes statistiques actives différents processus de
pensée. Les victimes identifiables suscitent des réponses
émotionnelles, qui favorisent ensuite une plus grande action en son nom,
tandis que la réflexion sur les victimes statistiques initie un mode de
pensée plus délibéré, qui peut nous permettre de
rationaliser plus facilement le fait de ne pas donner ou de ne pas se
soucier.92(*) »C'est pour cette raison que, pour dire les
noms des femmes afro-américaines tuées par la police, on les
humanise, nous nous sentions plus proches d'elles, nous disions leurs histoires
et nous identifions nous-mêmes avec les femmes qui étaient
tuées brutalement par la police.
3.3.3 Changer Les
Sociétés Et Renforcer La Sensibilisation Via Les Réseaux
Sociaux
À travers les chapitres précédents, nous
avons vu qu'il n'y avait pas de différenciation entre les hommes et les
femmes noires en ce qui concerne les mouvements sociaux. Les femmes noires
ont été exclues non seulement des mouvements féministes,
mais aussi maintenant elles sont exclues de leur propre mouvement communautaire
ethnique, le mouvement de #BlackLivesMatter. Par conséquent,
les femmes afro-américaines ont lancé leur propre
mouvement #SayHerName quia fini par se transformer en
mouvementmot-dièse #SayHisName ou #SayTheirNames. Même
s'il existe une inégalité visible dans l'invisibilité des
femmes noires, il y a eu des changements qui ont été le
résultat positif du #SayHerName comme l'article de la
BBC « Breonna Taylor: les manifestants appellent les
gens à dire son nom » l'article explique comment le
mouvement a commencé et ce qu'il a changé depuis la mort
de Breonna Taylor: « Les agents qui sont entrés
dans l'appartement de Mme Taylor ne portaient pas de caméras corporelles
capables d'enregistrer le déroulement des
événements. Maintenant, le service de police
de Louisville dit que tous les agents doivent porter des
caméras corporelles. Les mandats de perquisition
«no-Knock » ont été temporairement
suspendus. Et le chef de la police de Louisville a
été suspendu de ses fonctions lorsqu'il a été
découvert que les agents présents lors de la fusillade mortelle
d'un homme noir lors d'une manifestation n'avaient pas allumé leurs
caméras corporelles. Cependant, depuis le début du
mouvement #SayHerName, 15 femmes ont été récemment
agresséesou tuées par la police entre seulement les années
2019-2021 (voir figure 3). Selon la recherche faite dans ce
mémoire, 15 femmes ont été attaquées et
agressées par la police américaine, la première victime
est Atatiana Jefferson93(*), Une femme de 28 ans tuée après qu'elle
s'est fait tirer dessus pendant jouer des jeux vidéo avec son neveu en
2019.La deuxième victime est Pamela Turner, une femme de 44
ans qui a souffert de la schizophrénie et a été
tuée après que la police l'avait eu fait tasser et
après que la police lui avait eu tiré dessus quand elle
était en train de rentrer dans son appartement en 2019. Une jeune
femme de 16 ans Ma'Khia Bryant a aussi été
tuée après que la police l'a eu tiré dessus plusieurs
fois en 2021. La quatrième victime Tina Marie, une femme de 53 ans,
est tuée après lui faire taser et tirer
dessus par un officier de Spring Valley Police Département en
2020. Breonna Taylor, la femme qui a été
brutalement tuée par la police alors qu'elle dormait dans son
appartement en 2020 n'avait que 26
ans. Kanisha Necole Fuller94(*)est une femme de 43 qui a été aussi
tuée par un officier de police en congé de Birmingham en
2020. Stephanie Bottom95(*)est une femme de 68 ans, qui a été
agressée par la police qui ont l'a attrapé par la main et ont
causé des blessures sévères sur son corps en
2021. Anajette Young96(*)Est aussi une femme qui a été
agressée par la police qui est entrée par erreur chez Young alors
qu'elle se changeait et a été immédiatement
menottée alors qu'elle était nue en 2019. La dernière
victime est une enfant de 997(*) ans qui a été aspergée par une
bombe au poivre à New York en 2012, et d'autres victimes qui ont
été tuées par la police comme Crystial Danielle Ragland,
Francine Graham, Latasha Nicole, Nina Adams, Helen Jones et, Nika Holbert.
À partir de cette liste de femmes noires qui ont
été attaquées ou tuées par la police entre les
années 2019-2021, nous pouvons voir que la brutalité
policière se produit toujours aux États-Unis, que les femmes
restent invisibles alors que la brutalité continue de se produire dans
différents États. Dans un article du magazine Time «
Pourquoi les femmes et les filles noires sont-elles encore une réflexion
après coup dans notre indignation face à la violence
policière ?» L'articledéclare :« Mais lorsque des
femmes et des filles noires comme Aiyana Stanley-Jones, Tanisha Anderson,
Atatiana Jefferson et Charleena Lyles sont tuées, c'est souvent hors de
la vue du public. Et dans un monde où les douleurs et les traumatismes
que subissent les femmes et les filles noires en raison à la fois du
racisme et du sexisme restent structurellement invisibles et
imperméables à une large empathie, ces meurtres reculent
tranquillement au premier plan. La féminité n'est une arme que si
vous êtes blanc. Les femmes noires n'ont pas de telles protections. Le
petit ami de Breonna Taylor a essayé de prendre soin de son partenaire
mais n'a pas pu. Nous manquons constamment l'intersection de la race et du sexe
en ce qui concerne les femmes noires.98(*) »Les femmes noires sont invisibles en ce
qui concerne les mouvements sociaux comme on l'a dit
précédemment, elles sont invisibles des mouvements noirs et aussi
des mouvements de genre, ne leur laissant que l'identité de «
noire » sans sexe, ni voix. » Des recherches
antérieures ont montré que la noirceur ou « blackness »
est associée à la masculinité, ce qui conduit à des
erreurs lors de la catégorisation du sexe des femmes noires ou de la
reconnaissance des visages des femmes noires. D'autres études ont
montré que les femmes et les filles noires sont plus associées
à la menace et au danger que les femmes et les filles blanches. Les
mouvements féministes qui se concentrent uniquement sur les
problèmes qui affectent principalement les femmes blanches sans
s'attaquer au sexisme racialisé ignorent les besoins des
femmes noires, qui sont confrontés à des taux plus
élevés d'abus de la police, y compris la violence sexuelle, a
déclaré Coles. Des recherches antérieures ont
également révélé que les femmes noires subissent
des taux beaucoup plus élevés de violence domestique et sexuelle
de la part de leurs partenaires que les femmes blanches, et que les femmes
noires sont moins susceptibles de signaler cette violence que les femmes
blanches.99(*) »
Avec l'intersectionnalité et l'invisibilité
des femmes noires, vient du terme plus récent qui définit cette
haine contre les femmes noires et leur invisibilité. Le terme
« Misogynoir », inventé par Moya Bailey a
été développé pour décrire «
la haine, l'aversion, la méfiance et les préjugés
spécifiques dirigés contre les femmes
noires. Misogynoir est rampant de manières qui peuvent
même ne pas être comprises. L'hashtag #SayHerName a
été créé en 2014 pour mettre en évidence
la misogynoir et comment les histoires de femmes et de filles noires
sont souvent négligées, inaperçues et non
racontées. Ces expériences vont de la violence
policière à l'agression sexuelle et ne sont souvent pas
signalées. Deux exemples très évidents
de misogynoir dans la sphère publique peuvent être
trouvés dans les histoires des victimes du musicien R. Kelly et plus
récemment, les événements qui se sont
déroulés avec la rappeuse
Megan Thee Stallion. Tout au long de la carrière de 30
ans de R.Kelly, un certain nombre de femmes et de filles, pour la plupart
noires et mineures, ont affirmé que R.Kelly les avait abusées
sexuellement. Malgré le nombre croissant d'accusations qui ont
été portées, ce n'est que récemment, lorsque le
documentaire Surviving R. Kelly de 2019 est sorti, que ces histoires
ont été créditées. Les femmes et les filles
noires qui partagent des expériences d'abus, de traumatismes et
d'agressions sont largement rejetées, critiquées et
ignorées. Ces expériences sont remises en question,
examinées et disséquées plus que tout autre groupe. »
La Misogynoir est un terme très précis pour
décrire l'invisibilité et l'incrédulité qui
s'oppose aux femmes noires. Il évoque toutes les
inégalités auxquelles les femmes noires sont confrontées,
de la brutalité policière aux agressions sexuelles, en passant
par le regard blanc et masculin avec lequel les femmes noires sont
regardées et aussi le terme explique le gaslighting racial des
femmes noires.
Dans l'article de
Janice Gassam Asare, Asare souligne que
« De nombreuses personnes ignorent encore l'existence
de Misogynoir et comment il se manifeste pour nuire collectivement
aux femmes noires. La première étape pour démanteler
et perturber la Misogynoir est la prise de
conscience. L'éducation antiraciste devrait explorer
la misogynoir pour accroître la sensibilisation et la
compréhension. Lorsque les femmes noires partagent une
expérience, plutôt que de remettre en question l'expérience
ou de s'engager dans des activités de gaslighting raciales et
de maintenir la couleur de peau, il est impératif de simplement
écouter. Il est également important d'éviter les
comportements tels que le centrage des blancs et la défense pendant ces
conversations. Les voix des femmes noires sont souvent
étouffées et réduites au silence. Demandez-vous ce
que vous faites actuellement pour amplifier la voix des femmes
noires. Enfin, considérez comment vous utilisez votre
privilège, votre accès et votre opportunité de
déraciner le misogynoir chaque fois qu'il lève la
tête laide.100(*) »
Cette misogynoir est destructrice par les effets
qu'il a sur les femmes noires et les jeunes filles noires qui grandissent dans
une société qui ne les considère pas comme suffisamment
d'être crues, représentées ou même
discutées. Les femmes noires ne souffrent pas seulement de la
brutalité policière, mais elles souffrent également du
manque d'éducation adéquate, d'opportunités de travail et
de soins de santé décents. » Les recherches indiquent
que les femmes noires sont plus ambitieuses et plus susceptibles de dire
qu'elles veulent progresser dans leur entreprise que leurs homologues blanches,
mais qu'elles sont moins susceptibles de trouver des mentors qui les aideront
à gravir les échelons de l'entreprise.
Comme le souligne la
sociologue Tsedale Melaku Comme le note un avocat de
l'étude de Melaku, les directeurs qui ont rarement, si jamais, ont
des personnes noires dans leurs cercles personnels ou professionnels peuvent
être incertains ou mal à l'aise d'interagir avec
elles. D'autres fois, ce manque de mentorat est une conséquence de
l'exclusion intentionnelle lorsque les dirigeants se font un devoir de ne pas
inclure les femmes noires dans les équipes, comme mentorés ou sur
des projets importants. Mais dans tous les cas, ces modèles
contrecarrent la mobilité des femmes noires dans les organisations et
leur capacité à réaliser leurs ambitions et à
assurer des rôles de leadership. Et les femmes noires doivent lutter
plus dur pour accéder et progresser dans ces professions, avec une
sous-représentation professionnelle et des disparités salariales
à démontrer. Travaillant dans une profession dominée
par les hommes, les femmes médecines noires sont très sensibles
à l'impact du sexisme sur leur vie. » 101(*)«Cela en résulte
que les femmes noires souffrent non seulement d'être une minorité
ethnique, mais aussi de violence, de manque d'opportunités et
d'incrédulité.
Le professeur
associé Rajendra Prasad Chapagain dans l'article
: « Les femmes afro-américaines, racisme et triple
oppression » écrit : « Les femmes
afro-américaines sont depuis longtemps victimes de l'oppression raciste
et sexiste. Étant de couleur noire de peau, de sexe féminin
et économiquement défavorisées dans une
société dominée par les hommes, les femmes
afro-américaines ont une triple conscience. Malgré cette
triple oppression, elles ont résisté aux répressions de
différentes natures et recherché leur
identité. Opprimées aux hommes noirs et aux hommes et femmes
blancs, les femmes afro-américaines sont dans une lutte persistante pour
apporter une participation et une contribution significatives à leur
société. Les hommes noirs en Amérique ont
également l'expérience du racisme parce qu'ils sont noirs et un
ancien esclave des blancs. Cependant, étant dépendante des
hommes noirs, une femme noire souffre plus que son partenaire masculin parce
que son homme reste impuissant même à remettre en question le
mauvais comportement d'un homme blanc à l'égard de sa
femme. Depuis que les hommes noirs ont été victimes de
racisme ; les femmes noires ont été victimes de racisme, de
sexisme et de classicisme.102(*) » Selon un autre article de
l'indépendant : « Les femmes noires ne
représentent que 10 % de la population et représentent 33 % de
toutes les femmes tuées par la police. Elles sont `le seul
groupe de race-genre à avoir une majorité de ses membres
tués sans armes', selon une étude du projet de recherche
Fatal Interactions with Police (FIPS) et citée par
le professeur Crenshaw. La même étude a
révélé que 57 % des femmes noires n'étaient pas
armées lorsqu'elles ont été tuées.103(*) »
Les résultats définitifs des femmes tuées
par la police peuvent être vus dans la figure4, La statistique montre que
88 femmes ont été tuées par la police depuis 19903-2021,
et depuis le début de la campagne #SayHerName en 2015, 56 femmes ont
été tuées par la police, 12 d'entre elles ont
été tuées en 2015, 11 en 2016, 10 en 2017,11 en 2018,6 en
2019, 4 en 2020 et 2 en 2021.
3.3.4. Qu'est-Ce Qui A
Changé Pour Les Femmes Afro-Américaines Après Le Mouvement
#SayHerName ?
Le mouvement #SayHerName, comme on le voit, a mis en
lumière de nombreux noms de femmes noires qui ont été
brutalement tuées par la police américaine,
le Center des études politique sociale et
d'intersectionnalité (CISPS) qui avait créé la
campagne #SayHerName a apporté des changements majeurs dans la
visualisation des histoires de femmes noires tuées par la police, cela
humanise ces femmes quand nous apprenons à connaître leurs noms,
leur âge et leurs histoires. Quand nous voyons leurs familles et
voyons leurs visages, nous nous sentons plus émotionnellement
connectés avec elles et les voyons en tant qu'êtres humains
innocents. Cette humanisation, qui résulte du fait de dire leurs
noms, crée non seulement une plus grande représentation des
femmes noires tuées par la police, mais crée également un
lien entre la société et ces personnes qui nous ferait lutter
pour elles et rechercher l'égalité et la justice pour
elles.
Dans ce chapitre, les résultats sociopolitiques de la
campagne #SayHerName seront examinés ainsi que les changements
sociaux qui se sont produits dans la vie des femmes noires depuis 2015
jusqu'à aujourd'hui.
Comme le montrent les résultats des recherches
précédentes dans la figure 4, 88 femmes ont
été tuées par la police entre les années
19903-2021, 56 de ces femmes ont été tuées depuis le
début du mouvement #SayHerName, mais seulement deux d'entre elles
sont devenues virales sur les réseaux sociaux et évoquées
beaucoup d'attention publique, nationale et universelle. Cette
inégalité de représentation est problématique, car
elle n'est pas juste, elle n'est pas égale et ne donne pas aux femmes
noires le droit de parler de ces crimes ou d'être
représentées en tant que victimes dans la
société.
Andrea Ritchie parle des résultats du
mouvement #SayHerName, elle écrit
: « Un rapport que j'ai co-écrit,
Say Her Name
: Resisting Police Brutality Against Black Women,
a été publié à la veille de la première
Journée nationale d'action pour mettre fin à la violence de
l'État contre les femmes et les filles noires, réclamée
par Black Youth Project100,
Black Lives Matter et Ferguson Action.Plus de trente
communautés à travers le pays ont répondu à cet
appel par des veillées, des actions directes et des
manifestations. En juillet 2015, un certain nombre de communautés
à travers le pays ont également organisé des actions
légères à la suite de la mort de Sandra Bland en
garde à vue. » 104(*)La campagne #SayHerName a fait ses demandes
qui n'ont pas été satisfaites, à l'exception de
l'interdiction partielle du mandat « no-Knock »
qui a été mis en oeuvre dans le Kentucky, un article de
CNN déclare : « En juin, le Conseil du métro
de Louisville a adopté à l'unanimité une
ordonnance intitulée « Loi de Breonna »,
interdisant les mandats de perquisition sans coup«
no-Knock Search warrants ». L'ordonnance réglemente
la manière dont les mandats de perquisition sont exécutés
et leur rende obligatoire l'utilisation de caméras corporelles lors des
fouilles. Tous les agents du service de police du métro
de Louisville doivent être équipés d'une
caméra corporelle lorsqu'ils effectuent une fouille. Les
caméras doivent être activées au plus tard cinq minutes
avant toutes les recherches et rester allumées pendant cinq minutes
après. Toutes les données enregistrées doivent
également être conservées pendant cinq ans après une
action d'exécution, conformément à
l'ordonnance. 105(*)« Cependant, cette demande n'a pas
été pleinement satisfaite par tous les États, comme un
article du Guardian déclare
: « Au début de 2020, une poignée de villes
et seulement deux États, l'Oregon et la Floride, avaient interdit ou
restreint les mandats sans frapper.106(*) »
En ce qui concerne les politiques et les changements
politiques, seuls très peu de changements ont été mis en
oeuvre comme on le voit dans les chapitres précédents
après la mort de Breonna Taylor, ces changements incluent
: « Le service de police de Louisville dit que
tous les agents doivent porter des caméras corporelles. Les mandats
de perquisition « no-Knock »ont été
temporairement suspendus. Et le chef de la police
de Louisville a été démis de ses fonctions
lorsqu'il a été découvert que les agents présents
lors de la fusillade mortelle d'un homme noir lors d'une manifestation
n'avaient pas leur caméra corporelle allumée. »
Cependant, les femmes noires sont toujours victimes de discrimination,
tuées et attaquées par la police. Comme on le voit
avec Stephanie Bottom, une femme qui a été
traînée par les cheveux et a eu l'épaule cassée par
un policier pour une infraction mineure au Code de la route, et la jeune fille
de 9 ans qui a été aspergée de poivre et menottée
avec un policier qui lui a dit qu'elle était agissante comme un
enfant. Ces deux violations se sont produites après le meurtre
de Breonna Taylor Ajouté au meurtre
de Ma'Khia Bryant survenu le 20 avril 2021. Cette violation
constante des droits des femmes noires et le refus de les considérer
comme des êtres humains qui ont besoin d'être respectées
sont constamment préjudiciables aux femmes noires et les amènent
à être tuées et violées par la police. Les
femmes dont les meurtres sont devenus viraux, malheureusement, n'ont pas
empêché la police de tuer d'autres femmes noires parce que les
policiers qui sont responsables de ces fusillades et violations des droits
humains sont constamment laissés sans inculpation et échappent
ainsi à la justice.
L'absence d'améliorations politiques et de punitions de
ces policiers crée une croyance systémique selon laquelle il est
acceptable de tuer des femmes noires parce qu'il n'y aura pas de
conséquences ou de punitions pour ces actions. Peu de changements
sont survenus dans la vie des femmes noires depuis le début du
mouvement #SayHerName. Il y a eu plusieurs cas montrant comment les
femmes noires sont toujours maltraitées par la police, ces cas
comprenant la police harcelant une femme noire en l'arrêtant alors
qu'elle promenait son bébé et a été forcée
de mettre son bébé sur le trottoir sale pendant que la police
fouille la poussette, un autre cas montre une femme noire qui a
été traînée par les cheveux pour excès de
vitesse mineur, un autre article montre une femme enceinte noire, Safiya
Satchell hors de son véhicule avant de mettre son genou contre son cou
et l'étourdissant deux fois avec un Taser, tandis que Satchell
hurle107(*),Une femme
qui a été menottée nue par la police après que la
police était entrée dans le mauvais appartement, des femmes
harcelées sexuellement par des policiers et d'autres terrorisées
après avoir perdu un membre de la famille ou un être cher
tué par la police. En ce qui concerne les changements sociaux,
l'adultification, le biais de la douleur et le biais de
la formidabilité sont toujours très précis dans
le monde d'aujourd'hui en ce qui concerne la stigmatisation et la
marginalisation des femmes noires aux États-Unis.
Quant aux changements sociaux qui ont résulté du
mouvement #SayHerName et à l'accent mis sur les
inégalités des femmes noires, un article de 2020 déclare
: « Les femmes gagnent 79 cents pour chaque dollar que
gagnent les hommes. Mais les femmes noires ne gagnent que 64 cents par
dollar. Les femmes de couleur sont généralement
sous-représentées dans les emplois professionnels de haut niveau
dans le droit, la médecine, les universités et les
affaires. Lorsqu'elles parviennent à ces
rôles raréfiés, mais sont les seuls dans un
contexte organisationnel, elles sont plus susceptibles de douter de
l'engagement de l'entreprise en faveur de l'inclusion et de
l'équité et sont donc plus susceptibles de vouloir saisir des
opportunités ailleurs.108(*) »
Tel que discuté précédemment, un article
publié en 2020 indique que les femmes noires aux États-Unis sont
de 243 % de plus susceptibles de mourir de causes liées à la
grossesse ou à l'accouchement que les femmes blanches font face. La
plupart des complications se produisent parce que les médecins ont
tendance à minimiser les cris de douleur des femmes noires. Lorsque
les femmes noires accouchent, elles sont 3 à 4 fois plus susceptibles de
mourir que les femmes blanches. Un autre article publié en 2020, a
aussi indiqué que « plus de 18 % des femmes noires aux
États-Unis font état d'être agressées sexuellement
dans leur vie - et cela explique simplement les femmes qui
rapportent. Lorsque les femmes noires sont victimes d'agression sexuelle,
seulement 1 sur 15 le signalera ». C'est pour cette raison qu'on peut
voir que l'inégalité raciale envers les femmes
afro-américaines est encore fortement persistante jusqu'à
aujourd'hui. Un article publié en 2020, indique que ce
stéréotype de marginalisation est à cause de la
masculinisation des femmes afro-américaines : « Les
femmes noires sont considérées comme beaucoup plus masculines que
leurs homologues blanches. Les mots-clés pour définir
à quel point les femmes noires sont similaires aux autres groupes sont
plus « noires » et moins « femmes ».109(*) Les
représentations des femmes noires dans les médias les ont
stéréotypées et ne les ont pas représentées
sous une image saine et réaliste. Comme le dit
Bell Hooks dans sa critique de l'album de limonade
de Beyoncé, « de l'esclavage au présent,
des corps de femmes noires ont été achetés et
vendus », les corps des femmes noires sont toujours une marchandise
à montrer et à objectiver dans les médias fortement
stéréotypés qui hyper sexualisent les femmes noires et les
laisse pour être vus uniquement pour le corps, les femmes noires, pas
entendues, pas écoutées, seulement considérés comme
des marchandises. La culture hip-hop dégrade le corps des femmes
noir pour être fortement objectivé par le regard masculin et
satisfaire ce regard masculin.
Pour comprendre cette oppression des femmes noires, nous
devons le lier à plusieurs facteurs qui incluent, le facteur historique,
le facteur social et le facteur politique et économique, un article de
The Undefeated, un magazine de sport et de culture pop détenue et
exploitée par ESPN (Entertainment and
sport Programming Network). Dit : « La race, le
sexe et la classe sont au centre de la façon dont nous comprenons la
structure, la politique et l'iconographie de la résistance. Nous
vivons dans une société patriarcale, ce qui signifie que les
expériences et les histoires des hommes, y compris des hommes noirs,
sont privilégiés. C'est par conception que nous connaissons
les meurtres par la police de George Floyd, Philando Castile, Freddie
Gray, Michael Brown, Trayvon Martin et Tamir Rice, mais en
savons très peu sur la mort
d'Alberta Spruill, Shantel Davis, Shelly Frey, Kayla
Moore, Kyam Livingston, Miriam Carey et Eleanor Bumpurs, qui ont
toutes été tuées par la police ou sont mortes sous leur
garde. L'effacement des expériences des femmes noires est un
déni catégorique de l'humanité. Au-delà, du
fait que ce pays a été littéralement construit sur le dos
des femmes noires, la blancheur a besoin que les femmes noires soient un coin
entre les sexes et la race pour entretenir le déséquilibre des
pouvoirs. Tenir compte de la façon dont les femmes noires sont
exposées et vulnérables d'une manière que les hommes noirs
ne pourraient jamais être est un pas vers la lutte contre les
préjugés implicites et explicites, la discrimination, le racisme
structurel et institutionnel qui empêche ce pays d'être
grand. Pour redresser la façon dont une femme peut être
réveillée hors de son lit par des inconnus à sa porte qui
refusent de répondre à ses appels pour s'identifier, nous devons
comprendre que les femmes noires n'ont jamais dans l'histoire de ce pays
bénéficié de la sûreté et de la
sécurité, même lorsqu'elles l'ont été
innocentes et se reposant dans leurs propres maisons.110(*) »
Par conséquent, nous pouvons voir que les changements
sociaux n'ont semblé changer qu'en partie lorsque les grandes marques
comme les marques des vêtements, de technologie ou de divertissement ont
commencé à être plus inclusives avec l'émergence du
mouvement Black Lives Matter en 2020, c'est quand plus de Noirs
étaient confrontés au « blackwashing » mais
en réalité, il n'y a pas beaucoup de diversité au coeur de
cette marque. Le blackwashing n'avait pas commencé par
les vies noires comptent lorsque les marques avaient besoin de montrer leur
soutien afin de ne pas perdre de clients en faisant preuve de
sensibilité sociale aux grands mouvements sociaux. Cependant, les
représentations des femmes noires dans les marques ne suffisent pas
à résoudre le manque d'égalité raciale auquel les
femmes noires sont confrontées, les femmes noires doivent être
entendues, elles doivent être représentées dans des
domaines où elles ne sont pas autorisées comme les secteurs
technologiques, les secteurs de la santé, les secteurs d'enseignement,
les secteurs de la beauté et de la mode.Les employées noires aux
États-Unis, sont confrontées à d'énormes
inégalités depuis qu'elles ont acquis leur droit à la
liberté, cette discrimination se poursuit de nos jours. Un article
publié sur epi.org par Nina Banks, professeur
agrégé d'économie à l'Université Bucknell,
déclare : « Historiquement, les principaux emplois des
femmes noires ont été dans l'agriculture à bas salaires et
les services domestiques. Même après la migration vers le
nord au cours du 20e siècle, la plupart des employeurs n'embauchent que
des femmes noires pour les travaux domestiques. Fait
révélateur, bien que les Blancs aient dévalorisé
les femmes noires en tant que mères de leurs propres enfants, les femmes
noires ont été les plus susceptibles de toutes les femmes
d'être employées dans les emplois à bas salaires des femmes
qui impliquent la cuisine, le nettoyage et la prestation de soins, même
si ce travail est associé à maternage plus largement. Bien
que les femmes noires aient une longue histoire d'emploi durable par rapport
aux autres femmes, en 2017, le salaire annuel médian des femmes
employées noires à temps plein toute l'année était
d'un peu plus de 36 000 dollars, soit 21 % de moins que celui des femmes
blanches, reflétant l'emploi disproportionné des femmes noires
dans les services à bas salaire et les emplois à salaire minimum
et sous-minimum. Les familles noires, cependant, sont plus tributaires des
revenus des femmes que les autres familles puisque 80 pour-cent des
mères noires sont les soutiens de leur famille. Malgré
l'importance des femmes noires en tant que soutien de famille, l'État a
aggravé le manque de protections accordées aux mères
noires en ne protégeant pas les femmes noires en tant que
travailleuses. En fait, les politiques de l'État ont souvent
laissé les femmes noires vulnérables à l'exploitation sur
leur lieu de travail en les excluant de diverses protections des
travailleurs. Le salaire minimum du New Deal, la
rémunération des heures supplémentaires et la
législation sur la négociation collective excluent les principaux
secteurs où travaillaient les femmes noires - les services domestiques
et l'agriculture. Bien qu'il y ait eu des inclusions depuis lors, ces
secteurs n'ont toujours pas un accès complet aux protections des
travailleurs. L'héritage de l'emploi des femmes noires dans des
secteurs manquants de protection des travailleurs se poursuit aujourd'hui
depuis que les femmes noires sont concentrées dans des emplois de
services peu rémunérés et rigides, manquant de
régimes de retraite fournis par l'employeur, d'assurance-maladie, de
congés de maladie et de maternité payés et de vacances
payées. Plus d'un tiers (36 pour-cent) des travailleuses
noires n'ont pas de congé de maladie payé.111(*)
Par conséquent, afin de changer la façon dont la
société discrimine et marginalise les femmes noires, des
changements doivent être appliqués à la façon dont
la société voit et pense aux femmes noires, une
représentation plus saine et plus réaliste est absolument
nécessaire pour dépeindre les femmes noires dans les
médias, comme nous le voyons dans de nombreux cas dans des nouvelles
émissions de télévision Netflix connues pour leurs
représentations diverses et saines telles que Self Made, Dear White
People, Orange is the new Black dépeignant des femmes
intersectionnelles, y compris des femmes homosexuelles et une femme transgenre,
et des documentaires tels que What Happened, Miss Simone
. Coded Bias (un documentaire Netflix qui parle de
l'inégalité raciale sur le lieu de travail, montrant comment les
femmes noires sont victimes de discrimination dans l'industrie de l'IA),
etc.
Ces émissions de télévision et ces films
représentent des femmes noires avec des
personnalités intersectionnelles différentes, ils
brisent les stéréotypes et sensibilisent sur de nombreux
problèmes que les femmes noires ont et traversent encore jusqu'à
aujourd'hui. Le racisme systémique est une idéologie
enracinée qui ne peut changer qu'en sensibilisant, en montrant les
inégalités auxquelles les femmes noires sont confrontées
au quotidien, en dénonçant les noms des victimes qui ont souffert
de la violence policière, de la violence domestique, des
inégalités sociales, de la discrimination, le profilage racial et
la misogynie. La sensibilisation est devenue plus facile avec
l'émergence des médias sociaux, comme nous l'avons vu avec
Twitter qui a été le début de certains des plus grands
mouvements sociaux comme #BlackLivesMatter, #MeToo, #SayHerName,
etc. Les réseaux sociaux peuvent aider des milliers d'humains
en parlant de leurs problèmes et en luttant pour ce qui est
juste. Les femmes noires ont également tendance à être
confrontées à la violence domestique à la maison et sont
plus susceptibles d'être assassinées que les femmes blanches,
selon un article publié par Blackburncenter, une organisation
nationale pour les femmes rencontrées pour aborder les problèmes
de viol et d'agression sexuelle dans le comté
de Westmoreland.
L'article précise : « Plus de 40 % des femmes
noires subiront des violences domestiques au cours de leur vie, selon
le Status of Black Women de l'Institut
de Women's Policy recherche aux États-Unis. En
comparaison, 31,5 % de toutes les femmes subiront des violences
domestiques. Un rapport du
national Center for Victims of Crime a
révélé que 53,8 % des femmes noires avaient subi des
violences psychologiques, tandis que 41,2 % des femmes noires avaient subi des
violences physiques. Plus inquiétantes encore, les femmes noires
sont 2,5 fois plus susceptibles d'être assassinées par des hommes
que les femmes blanches. Dans l'écrasante majorité de ces
cas -- 92 % - la personne qui les a tués connaissait sa
victime. 56 % de ces homicides ont été commis par un
partenaire intime actuel ou ancien. Presque tous -- 92 % -- de
ces meurtres, étaient interraciaux, ce qui signifie qu'ils ont
été commis par un homme noir contre une femme noire. »
L'article précise que les raisons de cette violence sont liées
à plusieurs facteurs parmi lesquels, il y a l'objectivation et la
dégradation des femmes dans les médias, les
inégalités intersectionnelles auxquelles les femmes
noires sont confrontées qui les laissent ignorées et
ignorées dans la société. L'article précise
: « Que faire alors contre l'épidémie de violence
à laquelle sont confrontées les femmes noires ? La
première chose et peut-être la plus importante que nous puissions
tous faire est de s'attaquer aux causes profondes de la violence domestique,
telles que l'objectivation et la dégradation des femmes dans les
médias, la culture du viol, les normes de genre néfastes,
l'écart salarial et d'autres formes d'inégalité. Les
causes sous-jacentes de la violence domestique sont les mêmes pour toutes
les femmes - et sont souvent plus prononcées pour les femmes
noires. En s'attaquant directement à ces problèmes, nous
pouvons réduire l'incidence de la violence domestique pour toutes les
femmes, et en particulier pour les femmes noires qui sont encore plus
touchées par ces facteurs. Nous pouvons également lutter
contre le racisme. Nous savons que l'une des principales raisons pour
lesquelles les femmes noires ne signalent pas ou ne demandent pas d'aide pour
la violence domestique est le racisme. En défendant des politiques
antiracistes et en remettant en cause le racisme dans nos vies personnelles,
nous pouvons démanteler l'un des principaux obstacles à la
réduction de l'incidence de la violence domestique dans la
communauté noire. Dans le même temps, nous devons nous
concentrer sur l'intersectionnalité, ce qui signifie reconnaître
la façon dont nos différentes identités se
croisent. Par exemple, une femme noire vivra la violence domestique
différemment parce qu'elle est confrontée à la fois au
racisme et au sexisme. Une femme handicapée peut-être
confronté à un défi supplémentaire pour
accéder aux services. En étant conscients de ces
réalités, nous pouvons mieux comprendre et défendre
l'égalité.112(*) »
Par conséquent, nous pouvons voir que le racisme, le
manque de représentation positive dans les médias et le manque
d'attention sur l'intersectionnalité des femmes noires causent de grands
dommages non seulement face à la violence des policiers, mais aussi face
à la violence des hommes dans la communauté
afro-américaine elle-même.
Chapitre Quatre :
Hypothèses et Résultats :
L'analyse de ce mémoire valide les deux
hypothèses qui ont été proposées pour cette
recherche. Ces deux problématiques sont : 1. Est-ce que les actions
violentes des policiers se sont accentuées envers les femmes
Afro-américaines entre les années 1990s et 2021 ?
2. Est-ce que le mouvement #sayhername a diminué la
violence policière et a amélioré les conditions de vie des
femmes afro-américaines ? Qui seront suivies par ces deux
hypothèses :
1.Les actions policières violentes n'ont pas
changé, elles sont restées les mêmes, mais restent
cachées, car elles ne sont pas signalées par les femmes
Afro-américaines. 2. Le mouvement #sayhername n'a pas diminué les
actions policières contre les femmes Afro-américaines, mais il a
augmenté les conditions de vie des femmes afro-américaines.
3.4.1 Les Actions
Policières Violentes Cachées Contre Les Femmes Noires Entre Les
Années 1990 Et 2021
Les rapports qui ont été démontrés
et énoncés à la fois par le rapport de Crenshaw sur les
femmes noires qui ont été tuées et attaquées par la
police et aussi, par les recherches indépendantes font dans ce
mémoire sur les femmes qui ont été attaquées par la
police entre 2019 et 2021 ont prouvé que les femmes
afro-américaines sont toujours violées dans la
société américaine. La recherche montre que les chiffres
de l'égalité entre les sexes et les races sont toujours en
augmentation car le racisme systémique est toujours très
présent dans la société américaine. Les nombreux
stéréotypes et préjugés contre les femmes noires
américaines conduisent à une inégalité de
traitement de la part de la société et de la police. Les
résultats de cette recherche ont montré que les femmes noires ont
été constamment attaquées par la police et que la
brutalité policière n'a pas changé depuis les
années 1990s jusqu'à cette année 2021. Il y a eu des
centaines de femmes noires qui ont été violées par la
police américaine mais leurs familles leur ont dit de ne pas parler
où s'elles s'expriment, elles sont généralement
confrontées à l'ignorance et au silence à cause de la peur
face à la police.Comme une recherche qui a été conduite en
2019 montre que les chercheurs estiment que les femmes noires sont environ 1,4
fois plus susceptibles d'être tuées par la police que des femmes
blanches. Les chercheurs estiment également que « le risque de la
vie des femmes d'être tuée par la police est environ 20 fois
inférieur à celui des hommes. Parmi les femmes et les filles, le
risque des femmes indigènes et des femmes noires est le plus
élevé ; Nous nous attendons entre 2,4 et 5,4 femmes noires et
filles à être tuées par la police sur le parcours de la vie
pour 100 000 aux fréquences actuelle. Depuis 2015, près de 250
femmes au total ont été tuées par des policiers, dont 48 -
environ une cinquième - étaient noirs. Dans cette même
période, il y a eu deux cas dans lesquels des officiers ont
été accusés d'homicide involontaire ou d'assassinat dans
une fusillade en service d'une femme noire, a déclaré le
professeur Stinson. Un officier a été acquitté et l'autre
cas est toujours en attente. En comparaison, il y a eu cinq cas depuis 2015
dans lesquels des officiers ont été accusés d'homicide
involontaire ou d'assassinat dans une fusillade en service d'une femme blanche
et trois d'entre elles a entraîné une condamnation. » La
raison pour laquelle les femmes noires ont été ignorées et
sont laissées inaperçues dans la société
américaine et à cause de la façon dont la
société les stéréotype dans les médias,
puisque les femmes noires ne sont reconnues que pour leur identité noire
et sont licenciées pour leur identité de « femme »,
elles sont vues comme masculines et noires qui concluent ainsi au
stéréotype d'être dangereuses. Cela conduit à
davantage d'arrestations policières de femmes noires et à
être plus confrontées à la brutalité
policière que les femmes blanches. Les femmes noires sont
confrontées à des taux similaires de disparités raciales
en termes de circulation et d'arrêts de piétons, de fouilles et
d'arrestations. Parmi les enfants noirs, les filles noires sont
confrontées à une discrimination raciale et sexiste parfois
à des taux encore plus élevés que leurs homologues
masculins (Crenshaw, Ocen et Nanda, 2015), et les femmes et les filles noires
sont plus associées à la menace et au danger que les femmes et
les filles blanches.
Depuis la mère du mouvement des droits civiques, Rosa
Parks a refusé de quitter son siège à un homme blanc dans
un bus, beaucoup et peu de choses ont changé pour les femmes noires.
Même si le niveau de conscience atteint par la société
refuse le racisme explicite, le racisme implicite interne est toujours
très présent dans la société américaine.
Après Rosa Parks, il y a eu des femmes noires très importantes
qui se sont prononcées contre la brutalité policière comme
Fannie Lou Hamer qui a été gravement blessée à
cause de la brutalité policière en 1963 et Martha Lloyd qui a
été battue avec un blackjack parce que le policier n'aimait pas
son attitude, et la liste ne cesse de s'allonger. Cependant, même avec
des femmes qui ont été des héroïnes de la
communauté noire et qui ont fait un changement, d'autres n'ont pas eu
l'opportunité, car les femmes noires sont si faciles à
emprisonner, même pour les plus petites raisons si elles sont
confrontées à un officier raciste. En 2017, les femmes noires
étaient deux fois plus susceptibles de purger une peine de prison que
les femmes blanches. Car les femmes noires sont suspectées d'être
dangereuses, La Women's Prison Association (WPA) cite que 93 femmes blanches
sur 100 000 ont été incarcérées en 2008, tandis que
le nombre de femmes noires est de 349 sur 100 000. Bien que la population noire
représente 13% de la population totale des États-Unis, ce qui
signifie qu'environ la moitié des femmes noires représentent
6,5%, les femmes noires représentent 32,6% de la population
carcérale féminine. Les femmes plus jeunes ont reçu un
traitement plus sévère et les femmes afro-américaines
étaient beaucoup plus susceptibles d'être arrêtées
que les femmes ou les hommes blancs. En fait, elles ont été
arrêtées à des taux comparables à ceux des hommes
afro-américains. La brutalité policière contre les femmes
noires n'a pas cessé depuis les années 1990s, certaines d'entre
elles ont attiré l'attention des médias publics comme on peut le
voir avec les noms de femmes et de filles noires tuées par la police
comme Aiyanna Jones, Eleanor Bumpurs, Pearlie Golden, Yvette Smith, Kathryn
Johnston, Anita Gay, Kayla Moore, Tanisha Anderson, Tarika Wilson, Miriam
Carey, Shereese Francis, Breonna Taylor et bien d'autres noms, et il y a aussi
d'autres femmes qui ont été violées et brutalisées
par la police que leurs noms n'ont pas pris au public.
Les femmes noires ne représentent que 10% de la
population et représentent 33% de toutes les femmes tuées par la
police. Elles sont « le seul groupe de race-genre à avoir une
majorité de ses membres tuées sans armes », selon une
étude du projet de recherche Fatal interactions with Police (FIPS) et
citée par le professeur Crenshaw. La même étude a
révélé que 57% des femmes noires n'étaient pas
armées lorsqu'elles ont été tuées. Les
résultats finaux de cette recherche donc montrent le suivant :
1. Depuis 1993 jusqu'à 2021 88 femmes
afro-américaines ont été tuées par la police.
2.Depuis l'année 2015 où le mouvement
#SayHerName a été commencé jusqu'à 2021, 56 femmes
noires ont été tuées par la police.
3.Depuis l'année 2019 jusqu'à 2021, 15 ont
été agressées physiquement ou tuées par la
police.
4. Depuis. 2019 jusqu'à 2021, 12 femmes noires ont
été tuées par la police.
Il faut également être conscient que de
nombreuses autres femmes ont été agressées par la police,
mais ne l'ont pas fait signalez.
La première partie de l'hypothèse ayant
été validée avec le rapport qui indique que 88 femmes
tuées par la police entre les années 1993-2021 et les autres
femmes brutalisées, la seconde partie de l'hypothèse selon
laquelle les femmes noires ne signalent pas les incidents survenus avec des
policiers est également validée selon la recherche. Depuis, comme
argumenté dans les chapitres précédents, les femmes noires
sont très souvent ignorées dans la société
américaine et sont confrontées au terme «
misogynoir » qui a été inventé par
l'écrivain et féministe américaine Moya Bailey. Ce terme
signifie que les femmes noires sont invisibles lorsqu'il s'agit de
dénoncer des crimes, qu'elles sont très souvent
confrontées à une misogynie mêlée de racisme qui
opprime leur intersectionnalité, Des recherches antérieures ont
également révélé que les femmes noires subissent
des taux beaucoup plus élevés de violence domestique et sexuelle
de la part de leurs partenaires que les femmes blanches, et que les femmes
noires sont moins susceptibles de signaler cette violence que les femmes
blanches. Même quand il s'agit de viol, lorsque les femmes noires sont
victimes d'agression sexuelle, seulement 1 sur 15 le signalera car elles sont
généralement confrontées à ce terme de misogynoir
qui les conduit à être ignorés par la police et par la
communauté. En connaissant ces faits, nous savons que puisque les femmes
noires ne sont pas entendues même dans leur propre communauté
afro-américaine, elles ont tendance à se taire face à des
crimes qui ne feraient qu'eux et leurs familles en danger. Depuis qu'il a
été prouvé que la police terrorise également les
familles des personnes tuées par la police telle que : Patricia Hartley
et Constance Malcolm Tasha Thomas, la petite amie de John Crawford III et Tajai
Rice, la soeur de Tamir Rice. Cela conduit les femmes noires et la
communauté noire à avoir encore plus peur de la police en
n'appelant pas le 911 en cas de besoin et en ne signalant pas les crimes de
brutalité policière contre les Noirs, et en particulier contre
les femmes noires. Les tirs de la police sur des personnes qui demandent de
l'aide à la police, les fusillades sur des femmes souffrant de
problèmes de santé mentale, avec des femmes qui souffrent de
violence domestique, font craindre davantage la police et tentent autant que
possible de les éviter. Une seule femme noire sur 15 signale leurs
agressions en raison de leur peur de la police et de ne pas être cru, et
les femmes noires sont au plus haut risque de tous groupes de victimes de
violences sexuelles perpétrées par les policiers.
Par conséquent, l'hypothèse de la
première problématique sera vérifiée et
approuvée par la recherche et l'analyse de ce mémoire qui
confirme que les femmes noires ont toujours été attaquées
par la police mais qu'elles sont laissées ignorer par les médias,
par la communauté et beaucoup d'autres ne sont pas signalés.
Même si le mouvement Black Lives Matter a eu un grand impact sur la vie
des Noirs aux États-Unis, la société continue d'en exclure
les femmes afro-américaines. Lorsque nous pensons à Black Lives
matter, nous avons tendance à penser aux hommes noirs, aux hommes dont
les vidéos de mort sont devenues virales et ont fait l'objet de
discussions massif et constant dans les médias, tandis que les femmes
noires tuées par la police restent invisibles et inconnues. Lorsque la
police attaque une femme noire, il semble souvent que la société
écarte ces femmes et ne parle pas d'elles puisqu'elles sont exclues du
féminisme et exclues de leur propre communauté
afro-américaine. La liste de ces 88 femmes tuées par la police
doit être évoquée et représentée à la
fois par les Blancs et les personnes de couleur. Il doit y avoir un changement
systémique pour représenter les femmes noires et arrêter de
les voir dans une manière stéréotypée
préjudiciable.
La prise de conscience doit être la première
étape du changement, et le changement commence avec une seule personne
qui influence les autres. Si nous commençons à éduquer la
société en partageant sur nos plateformes de médias
sociaux, en parlant de ces choses sur la base de points de vue statistiques et
objectifs, le changement sera mis en oeuvre et les femmes noires seront
représentées et cesseront d'être ignorées dans la
société. Nous devons écouter, reconnaître et parler
de ces questions jusqu'à ce que nous et les femmes non
représentées soyons entendues.
3.4.2 Le Mouvement #Sayhername,
Les Actions Policières Contre Les Femmes Afro-américaines Et Le
Niveau De La Vie Des Femmes Afro-américaines
Le mouvement #SayHerName dont la professeure Kimberlé
Crenshaw a commencé, a fait de grands changements et continue de
prospérer et de sensibiliser le public. Le terme
d'intersectionnalité, également inventé pour la
première fois par Crenshaw, a ouvert les yeux des féministes
blanches pour voir qu'il y a d'autres femmes avec plus d'une seule
identité qu'être femme, qui doit être
représenté et discuté. Après le mouvement
#SayHerName qui a commencé après la mort de Sandra Bland qui a
été retrouvée morte dans sa cellule de prison après
avoir été arrêtée pour une infraction mineure au
code de la route, Crenshaw a partagé un rapport de femmes
intersectionnelles qui ont été tuées et terrorisées
par la police dans une manière inhumaine et brutale.
Les résultats de la figure 4 montrent que depuis le
début du mouvement #SayHerName 56 femmes noires ont
été tuées par la police, seules deux de leurs histoires
parmi ces femmes sont devenues virales, la première est
Sandra Bland et la seconde est Breonna Taylor qui a
été tuée par la police alors qu'elle dormait dans son
appartement. La mort de Breonna Taylor a suscité de
nombreuses émotions en raison de plusieurs facteurs expliquant pourquoi
sa mort a tant été évoquée. Comme le montre la
recherche précédente dans le mémoire, les actions
policières depuis le mouvement #SayHerName n'ont pas
changé, les violences policières envers les femmes noires sont
toujours très présentes même en 2021.
Comme on peut également le voir dans les
résultats de la recherche, 12 femmes ont été tuées
seulement au cours des trois dernières années par la police et de
nombreuses autres femmes noires ont été harcelées et
attaquées par des policiers pour avoir enfreint des infractions mineures
au code de la route ou pour n'être qu'à l'extérieur de
leurs maisons. Les policiers criminalisent encore à ce jour les femmes
noires et les considèrent comme de possibles suspects, l'adultification
des jeunes filles noires et la criminalisation de toute personne vivant dans
les « quartiers aux vitres brisées » sont toujours très
présentes et coûte chaque année de nombreuses vies. Les
femmes noires sont toujours considérées comme des super-humaines
qui ne mouraient pas même si elles se faisaient tirer dessus, ou ne
seraient pas blessées si elles étaient aspergées de poivre
ou n'auraient pas une épaule cassée si elles étaient
agressivement attaquées par des policiers. Cette vue est
extrêmement dommageable et prend de nombreuses vies chaque
année. Selon les résultats de la recherche, la
première partie de cette hypothèse est confirmée lorsque
l'on examine le nombre de décès de femmes noires.
Le mouvement #SayHerName n'a définitivement
pas changé les actions violentes de la police envers les femmes
noires. Cependant, comme nous l'avons vu lors de la dernière
partie, les conditions de vie des femmes noires n'ont pas changé
après le mouvement #SayHerName en 2015. Comme
étudié ci-dessus, un article de 2020 déclare :«
Les femmes gagnent 79 cents pour chaque dollar que gagnent les
hommes. Mais les femmes noires ne gagnent que 64 cents par
dollar. Les femmes de couleur sont généralement
sous-représentées dans les emplois professionnels de haut niveau
dans le droit, la médecine, les universités et les
affaires. Lorsqu'elles parviennent à ces rôles
raréfiés, mais sont les seuls dans un contexte organisationnel,
elles sont plus susceptibles de douter de l'engagement de l'entreprise en
faveur de l'inclusion et de l'équité et sont donc plus
susceptibles de vouloir saisir des opportunités ailleurs.113(*) »Un autre
article déclare « en 2017, le salaire annuel
médian des femmes employées noires à temps plein toute
l'année était d'un peu plus de 36 000 dollars, soit 21 % de moins
que celui des femmes blanches, reflétant l'emploi disproportionné
des femmes noires dans les services à bas salaire et les emplois
à salaire minimum et sous-minimum. Les familles noires, cependant,
sont plus tributaires des revenus des femmes que les autres familles puisque 80
pour-cent des mères noires sont les soutiens de leur
famille.Malgré l'importance des femmes noires en tant que soutien de
famille, l'État a aggravé le manque de protections
accordées aux mères noires en ne protégeant pas les femmes
noires en tant que travailleuses. En fait, les politiques de l'État
ont souvent laissé les femmes noires vulnérables à
l'exploitation sur leur lieu de travail en les excluant de diverses protections
des travailleurs. Le salaire minimum du New Deal, la
rémunération des heures supplémentaires et la
législation sur la négociation collective excluent les principaux
secteurs où travaillaient les femmes noires - les services domestiques
et l'agriculture.Bien qu'il y ait eu des inclusions depuis lors, ces secteurs
n'ont toujours pas un accès complet aux protections des
travailleurs. L'héritage de l'emploi des femmes noires dans des
secteurs manquants de protection des travailleurs se poursuit aujourd'hui
depuis que les femmes noires sont concentrées dans des emplois de
services peu rémunérés et rigides, manquant de
régimes de retraite fournis par l'employeur, d'assurance-maladie, de
congés de maladie et de maternité payés et de vacances
payées. Plus d'un tiers (36 pour-cent) des travailleuses
noires n'ont pas de congé de maladie payé.114(*) »Cela signifie que
l'inégalité dans la manière dont les femmes noires sont
traitées ne consiste pas seulement en la violence policière, mais
est également ancrée dans la société où les
femmes noires sont discriminées, ignorées et souvent
laissées en marge de la société. Même s'il y a eu
plus de représentations des femmes noires dans les médias, mais
les conditions de vie des femmes noires ne se sont pas améliorées
après le mouvement #SayHerName. Les femmes noires sont souvent
ignorées sur leur lieu de travail, sont souvent laissées sans
promotion, sont moins bien payées, sont ignorées en ce qui
concerne leurs problèmes de santé et ne st pas
dénoncées lorsqu'elles sont attaquées par la police ou par
leur conjoint domestique. Par conséquent, comme le montrent les
résultats de la recherche dans les chapitres précédents,
le niveau de vie des femmes noires n'a pas changé depuis le début
du mouvement #SayHerName cela reste le même.
L'étude des chapitres précédents prouve
à quel point les conditions de vie des femmes noires sont encore
mauvaises, les statistiques montrent que les femmes noires aux
États-Unis sont de 243 % de plus susceptibles de mourir de causes
liées à la grossesse ou à l'accouchement que les femmes
blanches font face. La plupart des complications se produisent parce que
les médecins ont tendance à minimiser les cris de douleur des
femmes noires. Lorsque les femmes noires accouchent, elles sont 3 à 4
fois plus susceptibles de mourir que les femmes blanches.115(*) »Un autre article
publié en 2020, a aussi indiqué que « plus de 18 %
des femmes noires aux États-Unis font état d'être
agressées sexuellement dans leur vie - et cela explique simplement les
femmes qui rapportent. Ce qui augmente les taux de mortalité des
femmes noires en raison du biais lié à la douleur qui a
été discuté dans les chapitres précédents et
contre lequel les médecins ne sont pas à l'abri. Les
conditions de vie des femmes noires ne les empêchent pas seulement
d'avoir des soins de santé appropriés, ou d'être
payées de manière égale, mais cela va jusqu'à
être davantage confrontées à la violence domestique que les
femmes blanches, une étude de 2020 basée sur un rapport qui a eu
lieu en 2017 spécifie : « Plus de 40 % des femmes noires
subiront des violences domestiques au cours de leur vie, selon
le Status of Black Women de l'Institut
de Women's Policy Research aux États-Unis. En
comparaison, 31,5 % de toutes les femmes subiront des violences
domestiques. Un rapport du
National Center for Victims of Crime a
révélé que 53,8 % des femmes noires avaient subi des
violences psychologiques, tandis que 41,2 % des femmes noires avaient subi des
violences physiques. Plus inquiétantes encore, les femmes noires
sont 2,5 fois plus susceptibles d'être assassinées par des hommes
que les femmes blanches. Dans l'écrasante majorité de ces
cas -- 92 % - la personne qui les a tués connaissait sa
victime. 56 % de ces homicides ont été commis par un
partenaire intime actuel ou ancien. Presque tous -- 92 % -- de
ces meurtres étaient interraciaux, ce qui signifie qu'ils ont
été commis par un homme noir contre une femme noire.116(*) »C'est pour toutes
ces raisons que nous pouvons voir que les femmes noires souffrent toujours dans
la société américaine, qu'elles sont laissées en
marge de la société, non représentées ou mal
représentées, ignorées, et confrontées à la
violence des hommes noirs et blancs. Ces violences peuvent
être des violences domestiques, des viols, des violences
policières, attaquer des femmes noires et les arrêter pour la
moindre infraction, les faire mourir dans des cellules de prison sans
surveillance ni caméras pour prouver ce qui s'est réellement
passé, sexualisation excessive dans les
médias blancs et noirs et en d'appliquer des
stéréotypes sur eux avec des caractéristiques qui ne
correspondent pas à leurs
personnalités. L'intersectionnalité des femmes noires
n'est pas discutée et ignorée dans la société
américaine.
Les femmes noires sont stéréotypées,
criminalisées et considérées comme masculines et
dangereuses, ce qui est un point de vue très dommageable, car cela
conduit à davantage des femmes noires à mourir de
problèmes de santé, car on ne les croit pas lorsqu'elles disent
qu'elles souffrent, elles sont violées et attaquées par des
policiers qui pensent pouvoir tolérer la douleur, même lorsqu'il
s'agit de jeunes filles noires. La criminalisation des hommes noirs et
surtout des femmes a été fortement présente dans la
société américaine et a conduit au meurtre de centaines de
noirs américains. Cependant, nous devons nous concentrer sur ce que
vivent les femmes noires, sur leur intersectionnalité et sur
les autres identités qu'elles ont que la race. La
société doit accepter que les femmes noires ne soient pas
seulement noires, elles sont des femmes, elles ont des personnalités,
elles peuvent être membres de la communauté LGBTQ+, leurs
identités doivent être reconnues et acceptées par la
société tout comme les femmes blanches sont acceptées,
l'intersectionnalité doit être normalisée et
acceptée et représentée dans les médias qui sont
consommés, cette représentation médiatique est très
nécessaire pour que les jeunes filles noires aient l'impression qu'elles
peuvent avoir plusieurs identités, nous devons encourager à dire
son nom #SayHerName quand une violation des droits des femmes se
produit. Même si la deuxième partie de cette hypothèse
a été niée, nous devons travailler dur pour sensibiliser
pour améliorer la vie des femmes noires en sensibilisant et en prenant
la parole en cas de besoin. Le mouvement féministe doit commencer
à inclure les femmes noires, que les marches roses devraient inclure
toutes les femmes de couleur, y compris les femmes noires, car elles sont
ignorées et discriminées dans la société.
CONCLUSION
Depuis la colonisation européenne et l'asservissement
des Africains devenus, plus tard, des Afro-américains, le racisme est
fortement présent dans la société
américaine. Le racisme explicite s'est transformé en un
racisme implicite qui pourrait être vu dans le manque de
représentation des Afro-américains, dans la société
blanche privilégiée qui favorise les Blancs par rapport aux
personnes de couleur et aux personnes d'origine ethnique non-blanche. Ce
racisme peut être vu dans la guerre contre la drogue qui a abouti
à une guerre contre les Afro-Américains, en stigmatisant les
Afro-Américains et en essayant de blanchir la société en
effaçant leurs identités et traditions ethniques, en rejetant
toute culture qui n'est pas considérée comme euro -normatif, et
enfin en violant les droits humains fondamentaux des Afro-Américains et
en essayant de les empêcher d'accéder aux opportunités qui
sont facilement offertes aux Blancs, telles que la capacité de trouver
facilement un emploi, des bourses d'études, une éducation
appropriée, des soins de santé et la capacité de
défendre eux-mêmes sans finir par se faire tuer par la police.
Ce mémoire étudie les origines du racisme tout
depuis le début, à partir du racisme scientifique et de la
colonisation des Amériques à l'esclavage à une ère
post-esclavagiste où le racisme était explicitement et fortement
présent dans la société américaine. Le «
racisme moderne » qui est maintenant une forme implicite de racisme
peut-être vu dans la société white washed dans laquelle
nous vivons. Cette société favorise les tons de peau claire par
rapport aux tons foncés, avec des opportunités d'emploi, des
options de soins de santé et une éducation donnée aux
Blancs plus que les gens de couleur. Le privilège blanc n'est pas
reconnu et continu d'être ignoré, car les Noirs voient constamment
leurs droits violés, se faisant tuer par la police pour être
sortis courir, pour avoir sorti leur téléphone ou simplement pour
ne dormir que paisiblement dans leur maison avant de s'abattit par la
police.
Ce mémoire, après s'être concentré
sur le racisme en général, explique en profondeur le terme
d'intersectionnalité, qui est un terme inventé pour la
première fois par Kimberlé Crenshaw qui explique
comment les femmes noires sont souvent ignorées dans les médias
et ne sont reconnues que pour leur identité noire, ignorant leur genre,
leur sexualité ou leur classe sociale. Crenshaw publie un
rapport expliquant comment les femmes noires sont tuées
et pourtant, elles sont souvent ignorées par les médias
et par la société. En lisant ce rapport, on peut
voir que le mouvement Black Lives Matter est un mouvement
créé par des femmes, mais ignore l'existence et la
souffrance des femmes noires. Il se concentre souvent sur les hommes
noirs, ce qui le fait aller vers un #BlackMensLivesMatter au lieu que
chaque vie noire compte.
Après la recherche approfondie qui a été
faite pour ce mémoire, les résultats dans ce mémoire ont
validé la première hypothèse pour la première
problématique qui demande si les brutalités policières ont
changé depuis les années 1990 et si elles sont explicitement
annoncées par les femmes noires, la recherche montre que depuis 1993
jusqu'en 2021, 88 femmes ont été brutalement tuées par la
police. La majorité de ces femmes n'étaient pas
armées et n'ont commis aucun crime. Le rapport publié
par Crenshaw confirme qu'il existe plusieurs critères pour que
les femmes noires soient tuées par la police, le premier critère
est le profilage racial des femmes noires qui conduisent, ce qui peut
également être vu dans un exemple récent d'une femme
agressée par des policiers pour dépasser la limite de vitesse et
s'est fait casser l'épaule à cause de la force excessive qui lui
a été appliquée par les policiers. Le deuxième
critère est la criminalisation des femmes noires selon leur classe
sociale et leur meurtre parce qu'elles sont perçues comme «
dangereuses », l'autre critère est la guerre contre la drogue,
puis nous avons la police qui tue des femmes noires qui souffrent de maladies
mentales sans prendre compte de leur vulnérabilité et en les
criminalisant en leur faisant croire qu'elles sont dangereuses. Il y a
aussi le « biais de formidabilité »qui est très
souvent observé dans la société américaine
lorsqu'il s'agit des Noirs et surtout des femmes noires. Ce parti-pris
amène la police à tuer des femmes noires et à penser
qu'elles ne seraient pas blessées, à les attaquer plus violemment
qu'elles n'attaqueraient les femmes blanches, et à croire qu'elles sont
plus âgées qu'elles ne le sont. Ce biais est également
présent dans les soins de santé, car les recherches montrent que
les femmes noires sont 2 à 3 fois plus susceptibles de mourir en couches
que les femmes blanches parce que les médecins ne les croient pas
lorsqu'elles disent qu'elles souffrent. L'autre catégorie est la
culpabilité par association lorsque des femmes noires sont tuées
uniquement parce qu'elles sont apparentées à un criminel ou
qu'elles entretiennent une relation avec un criminel, comme on peut le voir
dans le cas de Breonna Taylor. L'autre catégorie montre
des femmes qui souffrent de violence domestique et lorsqu'elles signalent la
violence, la police les tue au lieu de tuer le contrevenant. Une autre
catégorie du rapport de Crenshaw parle du meurtre de femmes
noires LGBTQ+ qui souffrent de discrimination et qui sont
tuées et criminalisées pour leur identité
sexuelle. Les autres catégories montrent également pourquoi
la police attaque les femmes comme le harcèlement sexuel, applique une
force excessive sur les mères noires et leurs enfants et terrorise les
femmes qui demandent justice pour les membres de leur famille qui ont
été tués par la police. La première
hypothèse a été validée, car on constate que les
violences faites aux femmes noires sont encore très présentes
dans la société américaine avec des femmes noires ne
parlant pas de certains crimes commis par la police lorsqu'il s'agit de
policiers harcelants sexuellement ou physiquement des femmes noires.
La deuxième hypothèse a été
partiellement validée avec le résultat montrant que le
mouvement #SayHerName n'a pas changé les violences
policières contre les femmes, car les résultats montrent que
depuis le début du mouvement en 2015, 56femmes ont été
tuées par la police. Cependant, l'autre partie de
l'hypothèse, qui affirme que le mouvement #SayHerName a
augmenté les conditions de vie des femmes noires, n'a pas
été validée, car les résultats de la recherche
montrent qu'il existe une inégalité visible présente dans
la société américaine qui discrimine les femmes noires et
ne leur donne pas les mêmes opportunités que les femmes
blanches. Les femmes noires ne sont payées que 64 cents pour une
heure au lieu de 79 cents, elles ont moins d'opportunités d'être
des managers ou des leaders dans leur travail et sont
généralement laissées de côté sur leur lieu
de travail. Les femmes noires sont plus susceptibles de ne pas
déclarer avoir été violées et 40 % des femmes
noires sont victimes de violences domestiques et sont 2,5 fois plus
susceptibles d'être assassinées par des hommes que les femmes
blanches. Les femmes noires sont également fortement
stéréotypées dans les médias et hyper
sexualisées, ce stéréotype peut conduire à la
normalisation de la culture du viol et à la croissance des jeunes filles
noires avec une représentation préjudiciable.
Le mouvement #SayHerName bien qu'ayant
commencé à sensibiliser sur les femmes noires tuées par la
police s'est transformé en d'autres mouvements
telsque #SayHisName ou #SayTheirNames. Cette ignorance
très problématique des femmes noires peut conduire à des
problèmes supplémentaires et à davantage
d'inégalités et de discriminations auxquelles les femmes noires
sont confrontées.
Par conséquent, afin de changer cette discrimination,
la conscience et les représentations doivent être changées,
la normalisation de l'intersectionnalité des identités des
femmes noires doit remplacer les stéréotypes
représentés dans les médias et nous devons continuer
à dire les noms et à partager les histoires des femmes noires qui
font face aux inégalités et aux discriminations jusqu'à
l'apparition d'un véritable mouvement social. Le féminisme
noir doit être inclus dans le mouvement féministe blanc et leurs
droits doivent être revendiqués par toutes les
féministes. Le féminisme doit inclure les
femmes intersectionnelles jusqu'à ce que toutes les femmes
obtiennent le droit de vivre, d'obtenir des salaires égaux, des
opportunités d'emploi et des soins de santé décents sans
discrimination ni privilège de couleur de peau plus claire. La
sensibilisation doit être portée aux noms invisibles et
la misogynoir qui est présente dans les
communautés blanches et noires aux États-Unis
et dans d'autres endroits du monde doit être combattu et
dénoncé. Comme Kimberlé Crenshaw le
déclare dans son entretien avec NPR :
« J'ai toujours espoir. Tant qu'il y a du
souffle dans mon corps et dans le corps des autre autour de nous pour
sensibiliser et exprimer notre refus d'accepter soit les termes de la vie dans
la société dans laquelle nous vivons, soit les termes des
mouvements contre ces discriminations. Donc, je suis tous les deux,
optimiste, car il y a un refus à ce stade d'accepter le statu
quo. Je suis vigilant sur ce point, car je sais que ce refus n'inclut pas
toujours tous ceux d'entre nous qui sont soumis à de nombreuses crises
contre lesquelles nous articulons des revendications.117(*) »
BIBLIOGRAPHIE
« Breonna Taylor: Protesters Call on People to « Say
Her Name» . BBC News, 7 juin 2020, sect. US & Canada.
https://www.bbc.com/news/world-us-canada-52956167.
« Say Their Name | Gonzaga University ».
Consulté le 7 juin 2021.
https://www.gonzaga.edu/about/offices-services/diversity-inclusion-community-equity/say-their-name.
ALLEN, Theodore W. The Invention of the White Race: Vol. 1:
Racial Oppression and Social Control. Verso, 1994.
ASARE, Janice Gassam. « Misogynoir: The Unique
Discrimination That Black Women Face». Forbes, 0 9 2020.
https://www.forbes.com/sites/janicegassam/2020/09/22/misogynoir-the-unique-discrimination-that-black-women-face/.
AVEYA, Tivi. « Say Her Name -- Assembly | Malala
Fund». Assembly.Malala.org, 2020.
https://assembly.malala.org/stories/say-her-name.
BANKS, Nina. « Black Women's Labor Market History
Reveals Deep-Seated Race and Gender Discrimination». Economic Policy
Institute (blog), 9 février 2019.
https://www.epi.org/blog/black-womens-labor-market-history-reveals-deep-seated-race-and-gender-discrimination/.
Blackburncenter. «Black Women & Domestic
Violence» , 26 février 2020.
https://www.blackburncenter.org/post/2020/02/26/black-women-domestic-violence.
BLAIN, Keisha N. « A Short History of Black Women and
Police Violence» . The Conversation, 2020.
http://theconversation.com/a-short-history-of-black-women-and-police-violence-139937.
BRITO, Christopher. « 74-Year-Old Grandmother Sues
Oklahoma City Police after She Claims Officers Broke Her Arm », 2021.
https://www.cbsnews.com/news/ruby-jones-74-year-old-grandmother-sues-oklahoma-city-police-broken-arm/.
BROWNE, Malachy, Anjali SINGHVI, Natalie RENEAU, et Drew
JORDAN. « Video: How the Police Killed Breonna Taylor». The New York
Times, sect. U.S. Consulté le 3 juin 2021.
https://www.nytimes.com/video/us/100000007348445/breonna-taylor-death-cops.html.
BRUNSON, Rod K., et Jody Miller. « Gender, Race, and
Urban Policing: The Experience of African American Youths». Gender and
Society 20, no 4 (2006): 531?52.
https://www.jstor.org/stable/27640908.
BUCHANAN, Larry, Quoctrung Bui, et Jugal K. Patel. «
Black Lives Matter May Be the Largest Movement in U.S. History» . The New
York Times, 3 juillet 2020, sect. U.S.
https://www.nytimes.com/interactive/2020/07/03/us/george-floyd-protests-crowd-size.html.
BUXTON, Julia. « Contrôle des drogues et
développement?: un angle mort des politiques internationales» .
International Development Policy | Revue internationale de politique de
développement, no 12 (1 septembre 2020).
https://doi.org/10.4000/poldev.4152.
CASAS, Bartolomé de las. The tears of the Indians being
an historical and true account of the cruel massacres and slaughters of above
twenty millions of innocent people. Ravenio Books, 1484.
http://name.umdl.umich.edu/A35553.0001.001.
CBS News. « 68-Year-Old Black Woman Accuses Police of
Tearing Her Rotator Cuff during 2019 Traffic Stop Captured on Video» , 30
mars 2021.
https://www.cbsnews.com/news/stephanie-bottom-black-woman-georgia-traffic-stop/.
CHAPAGAIN, Rajendra Prasad. « African American
Women, Racism and Triple Oppression » . Interdisciplinary Journal
of Management and Social Sciences 1, no 1 (1 octobre 2020):
113-17.
https://doi.org/10.3126/ijmss.v1i1.34615.
CHENG, William. « Black Noise, White Ears: Resilience,
Rap, and the Killing of Jordan Davis» . Current Musicology, no 102 (1
avril 2018).
https://doi.org/10.7916/cm.v0i102.5367.
COHEN, Li. « Police in the U.S. Killed 164 Black People
in the First 8 Months of 2020. These Are Their Names. (Part I: January-April)
». CBS News, 10 septembre 2020.
https://www.cbsnews.com/pictures/black-people-killed-by-police-in-the-u-s-in-2020/.
COLES, Stewart M., et Josh Pasek. « Intersectional
Invisibility Revisited: How Group Prototypes Lead to the Erasure and Exclusion
of Black Women. » Translational Issues in Psychological Science 6, no 4
(décembre 2020): 314?24.
https://doi.org/10.1037/tps0000256.
COOPER, Brittany. « Why Are Black Women and Girls Still
an Afterthought in Our Outrage Over Police Violence? » Time Magazine, 4
juin 2020.
https://time.com/5847970/police-brutality-black-women-girls/.
CRENSHAW, Kimberlé, Andrea Ritchie, Rachel Anspach,
Rachel Gilmer, et Luke Harris. « Say Her Name: Resisting Police
Brutality Against Black Women » , 2015.
https://ncvc.dspacedirect.org/handle/20.500.11990/1926.
DIONNE, Evette. « Police Kill Black Women All The Time,
Too -- We Just Don't Hear About It» . Bustle. Consulté le 3 juin
2021.
https://www.bustle.com/articles/52433-police-kill-black-women-all-the-time-too-we-just-dont-hear-about-it.
DUNBAR-ORTIZ, Roxanne. An Indigenous Peoples' History of the
United States. Canada: Penguin Random House, 2015.
DYER, Richard. White. 20th Edition. London: Routledge,
1997.
EDWARDS, Frank, Hedwig LEE, et Michael ESPOSITO. « Risk
of being killed by police use of force in the United States by age,
race-ethnicity, and sex | PNAS» . PNAS, 2019.
https://www.pnas.org/content/116/34/16793.
FAHRASMANE, Louis. « La plantation sucrière
et l'esclavage ». Derade - Revue Caribéenne de Recherches et
d'Echanges, no 3 (1999): 43. https://hal.inrae.fr/hal-02688304.
FATTY, Aimatu. « Black Lives Matter or Black Men Matter:
Gender and the Movement for Freedom» . Underground Railroad Education
Center (blog), 6 août 2020.
https://undergroundrailroadhistory.org/black-lives-matter-or-black-men-matter-gender-and-the-movement-for-freedom/.
FAYARD, Jennifer V. « What Good Does It Do to « Say
Her Name»? | Psychology Today» . Psychology Today, 25 juillet 2020.
https://www.psychologytoday.com/us/blog/people-are-strange/202006/what-good-does-it-do-say-her-name.
FAZILLEAU, Kelly. « Racisme scientifique et
appellations?: justification de la gestion coloniale des `races humaines'
dîtes inférieures en Amérique du Nord au 19ème et
début du 20ème siècle» . Textes et contextes, no 9 (1
décembre 2014).
http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=1151.
FIELDS, Barbara Jeanne, «Slavery, Race and Ideology in
the United States of America, NLR I/181, May-June 1990 », 1990.
https://newleftreview.org/issues/i181/articles/barbara-jeanne-fields-slavery-race-and-ideology-in-the-united-states-of-america.
FIELDS, Barbara Jeanne. « Slavery, Race and Ideology in
the United States of America», NLR I/181, May-June 1990.» New Left
Review, June 1990,
https://newleftreview.org/issues/i181/articles/barbara-jeanne-fields-slavery-race-and-ideology-in-the-united-states-of-america.
FISCHER, Anne Gray. « Black Women, Police Violence, and
Gentrification» . Process: A Blog for American History (blog), 17
septembre 2020.
http://www.processhistory.org/fischer-black-women/.
FORDHAM, Ann. « La guerre contre les drogues est
fondée sur le racisme. Il est temps de décoloniser les politiques
des drogues. » International Drug Policy Consortium, 2020.
https://idpc.net/fr/alerts/2020/07/la-guerre-contre-les-drogues-est-fondee-sur-le-racisme-il-est-temps-de-decoloniser-les-politiques-des-drogues.
FORMAN, James Jr. Locking Up Our Own: Crime and Punishment in
Black America. 2017e éd. New York: Farrar, Straus and Giroux, 2017.
FOUCAULT, Michel. The History of Sexuality. 1st American ed.
New York: Pantheon Books, 1978.
FREEMAN, Fanta. « doi look like i have an attitude? How
stereotypes of black women on television adversely impact black female
defendants through the implicit bias of jurors» 11 (s. d.): 54.
Frost, David. « Social Stigma and its Consequences
for the Socially Stigmatized ». Social and Personality Psychology
Compass 5 (1 novembre 2011): 824?39.
https://doi.org/10.1111/j.1751-9004.2011.00394.x.
GADET, Steve. « Black Lives Matter?: analyse d'une
réaction citoyenne face à la brutalité policière
aux États-Unis» . Text. https://www.archipelies.org:443. CRILLASH
(Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences
humaines)/Presses de l'Université des Antilles, 11 décembre 2018.
https://www.archipelies.org/385.
GARZA, Alicia. « A Herstory of the #BlackLivesMatter
Movement by Alicia Garza - The Feminist Wire». The Feminist Wire (blog),
2014.
https://thefeministwire.com/2014/10/blacklivesmatter-2/.
GOODMAN, Bryan. « Black women often ignored by
social justice movements », 3 juillet 2020.
https://www.apa.org/news/press/releases/2020/07/black-women-social-justice.
GOWDY, ShaCamree. « It's Been Five Years since Sandra
Bland Was Found Hanging in Her Texas Jail Cell». Chron, 13 juillet 2020.
https://www.chron.com/news/houston-texas/article/It-s-been-five-years-since-Sandra-Bland-was-found-15405236.php.
GRECO, Julie. « The Impact of the White Gaze at Work |
Cornell Chronicle» . Cornell University, 2021.
https://news.cornell.edu/stories/2021/02/impact-white-gaze-work.
GREEN, Laura. « Negative Racial Stereotypes and Their
Effect on Attitudes Toward African-Americans - Scholarly Essays - Jim Crow
Museum - Ferris State University». Ferris State University.
Consulté le 3 juin 2021.
https://www.ferris.edu/htmls/news/jimcrow/links/essays/vcu.htm.
GRIFFITH, Janelle. « « You Did It to
Yourself,» Officer Tells 9-Year-Old Girl Pepper-Sprayed by Police» .
NBC News, 12 février 2021.
https://www.nbcnews.com/news/us-news/you-did-it-yourself-officer-tells-9-year-old-girl-n1257630.
GUPTA, Alisha Haridasani. « Since 2015: 48 Black Women
Killed by the Police. And Only 2 Charges. » The New York Times, 24
septembre 2020, sect. U.S.
https://www.nytimes.com/2020/09/24/us/breonna-taylor-grand-jury-black-women.html.
JACKSON, John P., et WEIDMAN, Nadine M. « The Origins of
Scientific Racism». The Journal of Blacks in Higher Education, no 50
(2005): 66?79. https://www.jstor.org/stable/25073379.
JACKSON, Kellie Carter. « The Double Standard of the
American Riot». The Atlantic, 1 juin 2020.
https://www.theatlantic.com/culture/archive/2020/06/riots-are-american-way-george-floyd-protests/612466/.
KALISZEWSKI, Michael, et PhDLast Updated: July 29. «
Substance Abuse Statistics for African Americans». American Addiction
Centers, 2020.
https://americanaddictioncenters.org/rehab-guide/addiction-statistics/african-americans.
KELLY, Mary Louise, et GLENN, Heidi. « Say Her Name: How
The Fight For Racial Justice Can Be More Inclusive Of Black Women».
NPR.org, 7 juillet 2020.
https://www.npr.org/sections/live-updates-protests-for-racial-justice/2020/07/07/888498009/say-her-name-how-the-fight-for-racial-justice-can-be-more-inclusive-of-black-wom.
KOHN, Margaret, et REDDY, Kavita. « Colonialism» .
In The Stanford Encyclopedia of Philosophy, édité par Edward N.
Zalta, 2017e éd. Metaphysics Research Lab, Stanford University, 2017.
https://plato.stanford.edu/archives/fall2017/entries/colonialism/.
LAW, Victoria. « Remembering the Black Women Killed By
Police». Bitch Media, 2014.
https://www.bitchmedia.org/post/gender-and-race-and-police-violence-women-ferguson-michael-brown.
LINLY, Zack. « Extended Rochester Police Body Cam
Footage Shows Cops Who Pepper-Sprayed 9-Year-Old Girl Just DGAF About Black
Children» . The Root, 2021.
https://www.theroot.com/extended-rochester-police-body-cam-footage-shows-cops-w-1846262042.
LOCKHART, P. R. « After Breonna Taylor's Death,
Activists Fought to Ban Surprise Police Raids. One Year Later, They're
Winning» . the Guardian, 26 mars 2021.
http://www.theguardian.com/global-development/2021/mar/26/breonna-taylor-no-knock-warrant-bans-us-police-experts.
LOURY, Glenn C. « Racial Stigma and Its
Consequences» . Focus, University Of Wisconsin-Madison Institute For
Research on Poverty. 2005, 24 édition.
/paper/Racial-stigma-and-its-consequences-Loury/744309738087192eb58d854647ecf48d791436f5.
MAXOURIS, Christina. « Cases like Breonna Taylor's
highlight Black women are « not safe anywhere,» #SayHerName campaign
founder says». CNN, 2020.
https://www.cnn.com/2020/09/25/us/breonna-taylor-say-her-name-founder/index.html.
MCDONALD, Cassidy. « Chicago's Police Watchdog Completes
Investigation into Wrongful Raid That Left Innocent Woman Handcuffed
Naked» , 2021.
https://www.cbsnews.com/news/anjanette-young-chicago-police-department-raid-investigation/.
MCINTOSH, Peggy. « White Privilege and Male Privilege: A
Personal Account of Coming to See Correspondences Through Work in Women's
Studies (1988) 1 « . In On Privilege, Fraudulence, and Teaching As
Learning, par Peggy McIntosh, 17?28, 1re éd. Routledge, 2019.
https://doi.org/10.4324/9781351133791-3.
MEANS Coleman, Robin, et Emily CHIVERS YOCHIM. « The
Symbolic Annihilation of Race: A Review of the « Blackness»
Literature» , 24 juin 2008.
MITCHELL, Anthony B. « Self-Emancipation and Slavery: An
Examination of the African American's Quest for Literacy and Freedom» .
Undefined, 2008.
/paper/Self-Emancipation-and-Slavery%3A-An-Examination-of-Mitchell/db9b91c575756eb0c8a86b8c6c3c9ed462126f4f.
MOLINA, Gérard. « Charles Darwin et la
question du racisme scientifique » . Actuel Marx n° 38,
no 2 (2005): 29-44.
https://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2005-2-page-29.htm.
MOSHTAGHIAN, Artemis, Melissa ALONSO, et Amanda JACKSON.
« A Black woman was grabbed by her hair and pulled out of an SUV during a
traffic stop in North Carolina, lawsuit says» . CNN, 2021.
https://www.cnn.com/2021/04/28/us/police-excessive-force-lawsuit-north-carolina-trnd/index.html.
MURPHY, Mary-Elizabeth. « Perspective | Black Women Are
the Victims of Police Violence, Too » . Washington Post, 2020.
https://www.washingtonpost.com/outlook/2020/07/24/police-violence-happens-against-women-too/.
NDIAYE, Pap. « Questions de couleur?: histoire,
idéologie et pratiques du colorisme?» , dans De la question sociale
à la question raciale « , 2006, 37.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00121870.
NELSON, Kai. « « Where's the Representation?: The
Impact of White Washing on Black Chil» by Kai Nelson». Academic
Symposium of Undergraduate Scholarship, 2016, 35.
https://scholarsarchive.jwu.edu/ac_symposium/35/.
NewsOne. « #SayHerName: Black Women And Girls Killed By
Police» , 21 mars 2021.
https://newsone.com/playlist/black-women-girls-police-killed-photos/.
OKORO, Olihe N, Lisa A Hillman, et Alina Cernasev. « We
Get Double Slammed!»: Healthcare Experiences of Perceived Discrimination
among Low-Income African-American Women» . Women's Health 16 (1 janvier
2020): 1745506520953348.
https://doi.org/10.1177/1745506520953348.
OWENS, Donna M. « Breonna Taylor and Hundreds of Black
Women Have Died at the Hands of Police. The Movement to Say Their Names Is
Growing. » USA Today News, 05 2021.
https://eu.usatoday.com/in-depth/news/investigations/2021/03/11/sayhername-movement-black-women-police-violence/6921197002/.
PAILEY, RobtelNeajai. « De-centring the `White Gaze' of
Development» . Development and Change 51 (1 mai 2020): 729?45.
https://doi.org/10.1111/dech.12550.
PENNINGTON, Kenneth. « Bartolomé de Las
Casas» . In Great Christian Jurists in Spanish History,
édité par Javier Martínez-Torrón et Rafael Domingo,
98?115. Law and Christianity. Cambridge: Cambridge University Press, 2018.
https://doi.org/10.1017/9781108624732.006.
PICHOT, André. L'eugénisme ou les
généticiens saisis par la philanthropie. Paris: Hatier (Optiques
- Philosophie), 1995.
PLAUT, Victoria C., Kecia M. Thomas, KyneshawauHurd, et Celina
A. Romano. « Do Color Blindness and Multiculturalism Remedy or Foster
Discrimination and Racism? » Current Directions in Psychological Science
27, no 3 (1 juin 2018): 200?206.
https://doi.org/10.1177/0963721418766068.
RAY, James Lee. « The Abolition of Slavery and the End
of International War» . International Organization 43, no 3 (1989):
405?39.
https://www.jstor.org/stable/2706653.
RAY, Melissa Brown and Rashawn. « Breonna Taylor,
Police Brutality, and the Importance of #SayHerName » .
Brookings (blog), 25 septembre 2020.
https://www.brookings.edu/blog/how-we-rise/2020/09/25/breonna-taylor-police-brutality-and-the-importance-of-sayhername/.
RECLUS, Élisée. « DE L'ESCLAVAGE AUX
ÉTATS-UNIS: I. LE CODE NOIR ET LES ESCLAVES» . Revue des Deux
Mondes (1829-1971) 30, no 4 (1860): 868?901.
https://www.jstor.org/stable/44728012.
REITMAN, Meredith. « Uncovering the White Place:
Whitewashing at Work» . Social & Cultural Geography - SOC CULT GEOGR 7
(1 avril 2006): 267?82.
https://doi.org/10.1080/14649360600600692.
RICHARDSON, Allissa V. « Dismantling
Respectability: The Rise of New Womanist Communication Models in the Era of
Black Lives Matter » . Undefined, 2019.
/paper/Dismantling-Respectability%3A-The-Rise-of-New-Models-Richardson/e8658e970c8a8b7b467cea1210ab37537db81213.
RITCHIE, Andrea J. « #SayHerName: Racial Profiling and
Police Violence Against Black Women». N.Y.U. Review of Law & Social
Change, 12 août 2016.
https://socialchangenyu.com/review/sayhername-racial-profiling-and-police-violence-against-black-women/.
SANCHEZ, Ray. « Laws ending no-knock warrants after
Breonna Taylor's death are « a big deal» but not enough» . CNN,
10 octobre 2020.
https://www.cnn.com/2020/10/10/us/no-knock-warrant-bans-breonna-taylor/index.html.
SAVALI, Kristen West. « Black Women Are Killed by
Police, Too» . Dame Magazine, 18 août 2014.
https://www.damemagazine.com/2014/08/18/black-women-are-killed-police-too/.
SHABAZZ, Rasheed. « The Black Record: Why We Don't Know
How Often Police Kill » . Othering & Belonging Institute, 20 octobre
2014.
https://belonging.berkeley.edu/black-record-why-we-dont-know-how-often-police-kill.
SHELVIN, Kristal Hines, Rocío Rivadeneyra, et Corinne
Zimmerman. « Stereotype threat in African American children: The role of
Black identity and stereotype awareness» . Revue internationale de
psychologie sociale Tome 27, no 3 (2014): 175?204.
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychologie-sociale-2014-3-page-175.htm.
SMITH, Sharon. « Black Feminism and Intersectionality |
International Socialist Review » . International Socialist Review, 2010,
91 édition. /issue/91/black-feminism-and-intersectionality.
SONG, Sandra. « Bell Hooks Critiques Beyoncé's
Depictions of Feminism and Race In « Lemonade». PAPER Magazine, 10
mai 2016.
https://www.papermag.com/beyonce-bell-hooks-lemonade-1789047140.html.
TAYLOR, Andrene M. « Our Patriarchal Society
Doesn't Always Tell the Stories of Black Women » . The
Undefeated (blog), 22 juillet 2020.
https://theundefeated.com/features/our-patriarchal-society-doesnt-always-tell-the-stories-of-black-women/.
TERRY, Brittany. « The Power of a Stereotype: American
Depictions of the Black Woman in Film Media» . Loyola University Chicago,
2018.
https://ecommons.luc.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=4708&context=luc_theses.
The Independent. « Breonna Taylor and the Underreported
Scourge of Police Violence against Black Women « , 5 juin 2020.
https://www.independent.co.uk/news/world/americas/breonna-taylor-birthday-george-floyd-protests-louisville-a9551946.html.
TOMLINSON, Yolande M.S. « Invisible Betrayal: Police
Violence and the Rape of Black Women in the United States» . VAW net, A
project of the National Resource Center on Domestic Violence, 2014.
https://vawnet.org/material/invisible-betrayal-police-violence-and-rape-black-women-united-states.
Université Paris 8. « International Conference -
From Settler Colonialism to the Palestinisation of the World» .
International Conference, 2019.
https://www.univ-paris8.fr/Colloque-International-Du-colonialisme-d-expropriation-a-la-palestinisation-du-6472.
URGE Unite For Reproductivity and Gender Equity. «
Police Violence Against Women, Girls, Queer People of Color | URGE» , 5
décembre 2014.
https://urge.org/police-violence-against-women-girls-queer-people-of-color/.
WATTERS, Jessica. « Pink Hats and Black Fists: The Role
of Women in the Black Lives Matter Movement « . William & Mary Journal
of Race, Gender, and Social Justice 24, no 1 (15 novembre 2017): 199.
https://scholarship.law.wm.edu/wmjowl/vol24/iss1/8.
WHITE, Khadijah Costley. « Black And Unarmed: Women And
Girls Without Weapons Killed By Law Enforcement» . Role Reboot (blog), 12
août 2014.
./culture-and-politics/details/2014-08-black-unarmed-women-girls-without-weapons-killed-law-enforcement/.
WINGFIELD, Adia Harvey. « Women Are Advancing in the
Workplace, but Women of Color Still Lag Behind» . Brookings (blog), 9
octobre 2020.
https://www.brookings.edu/essay/women-are-advancing-in-the-workplace-but-women-of-color-still-lag-behind/.
YANCY, George. « Walking While Black in the « White
Gaze» « . The New York Times, Opinionator (blog), 1 septembre 2013.
https://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/09/01/walking-while-black-in-the-white-gaze/.
ANNEXES
1.1 Partie I, Chapitre I
Les textes originaux en anglais
Note 3: Dunbar Ortiz: The history of the
United States is a history of settler colonialism- the founding of a state
based on the ideology of white supremacy, the widespread practice of African
slavery, and a policy of genocide and land theft. In the United States, the
founding and development of the Anglo-American settler-state involves a
narrative about Puritan settlers who had a covenant with God to take the land.
That part of the origin story is supported and reinforced by the Columbus myth
and the « Doctrine of Discovery.»
Note 4: Pennington: Las Casas who has lived
with his father on Espanola contributed to juridical and political thought was
his defense of the rights of indigenous peoples in Central and South America.
He also limited ecclesiastical authority in the secular world and was a
vigorous critic of slavery and defender of the right of every human being to be
free.
Note 5: Casas: Now to come to the Continent,
we are confident, and dare affirm upon our own knowledge, that there were ten
Kingdoms of as large an extent as the Kingdom of Spain, joining to it both
Aragon, and Portugal, containing above a thousand miles every one of then in
compass, which the inhumane and abominable villainies of the Spaniards have
made a wilderness of, being now as it were stript of all their people, and made
bare of all their inhabitants, though it were a place formerly possessed by
vast and infinite numbers of men; And we dare confidently aver, that for those
Forty years, wherein the Spaniards exercised their abominable cruelties, and
detestable tyrannies in those parts, that there have innocently perish'd above
Twelve millions of souls, women and children being numbered in this sad and
fatal list; moreover I do verily believe that I should speak within compass,
should I say that above Fifty millions were consumed in this Massacre.
Note 6: Margaret Kohn et Kavita Reddy:
The Spanish conquest of the Americas was taking place during a period of reform
when humanist scholars within the Church were increasingly influenced by the
natural law theories of theologians such as St. Thomas Aquinas. According to
Pope Innocent IV, war could not be waged against infidels and they could not be
deprived of their property simply because of their non-belief. The Spanish
quickly concluded that the habits of the native Americans, from nakedness to
unwillingness to labor to alleged cannibalism, clearly demonstrated their
inability to recognize natural law. This account of native customs was used to
legitimize the enslavement of the Indians, which the Spanish colonists insisted
was the only way to teach them civilization and introduce them to
Christianity. Some of the Spanish missionaries sent to the New World,
however, noticed that the brutal exploitation of slave labor was widespread
while any serious commitment to religious instruction was absent. Members of
the Dominican order in particular noted the hypocrisy of enslaving the Indians
because of their alleged barbarity while practicing a form of conquest,
warfare, and slavery that reduced the indigenous population of Hispaniola from
250,000 to 15,000 in two decades of Spanish rule. Given the genocidal result of
Spanish « civilization,» they began to question the idea of a
civilizing mission.»
Note 8: Jackson and Jackson: «
Evolutionary thought grew into a significant ideology that can be called «
scientific racism' at the end of the nineteenth and beginning of the twentieth
century. Scientific racism was the result of two lines of scientific thought
merging. First new ideas about heredity provided an explanation of the
way traits could be held stable for generation after generation. Second, ideas
flowered about the supremacy of the north European races -what was called
Aryanism or Teutonicism in the nineteenth century and Nordicism in the
twentieth.» Most learned people of the nineteenth century believed
in the doctrine of « inheritance of acquired characteristics.»
Most often associated with the French evolutionist Jean Baptiste de Lamarck
(1744-1829), the doctrine taught that environmental pressures change the
physical nature of an organism and that these acquired characteristics were
inherited by subsequent generations.
Note 10: Jackson Darwin's cousin, Francis
Galton (1822-1911). Galton coined the phrase « nature versus
nurture» and he came down strongly on the side of nature. Galton's
early life and upbringing was much like his cousin's. He was born into a
wealthy family and expected to become a physician. Also like Darwin, he was
miserable at medical school. The most gifted protégé of Galton,
and a key figure in promoting Galtonian views of heredity and science, was Karl
Pearson (1857-1936), who set out his views about science in an influential
work, The Grammar of Science (1882). For Pearson, a good scientist avoided all
speculation about unobservable entities and focused only on directly sensed
evidence. Pearson founded the journal Biometrika in 1901, which became the main
outlet for statistical studies of the physical traits of organisms. This view
of the sufficiency of statistical constructs to explain scientific phenomena
would continue on into the twentieth century, particularly in psychometrics and
IQ testing. Galton and Pearson are correctly seen as the founders of this
approach and both contributed key ideas to the science of statistics. One of
Galton's most famous works makes his approach clear and underscores the social
motivations of his work. In Hereditary Genius, pubUshed in 1869, Galton
undertook a statistical analysis of « men of genius» in the
United Kingdom. His book attempted to rank the geniuses in the country in order
to determine if mental ability was inherited and concluded that it was. For
Galton, society should take steps to ensure the emergence of more geniuses and
fewer of lower intellectual ability.Galton believed that improving the race
meant that the government should encourage breeding among the best people and
take steps to keep the superior stocks from mixing with inferiors. Galton
did not shy away from racial interpretations of his data. He believed that
Negroes were at least two grades below Anglo-Saxons in ability and
intelligence.
Note 12: Jackson: In the United States,
Madison Grant (1865, 1937) Much like Charles Darwin, Grant was not a scientist
by training. World War I brought with it the « Great Migration»
of blacks from the rural south to the urban North as they attempted to leave
the authoritarian Jim Crow systemos, the crushing poverty of the tenant farming
system, and systematic disenfranchisement. Grant, and others, despaired at the
growing number of dark faces they saw on the city streets and declared that
something must be done about it. In his last book, Conquest of a Continent,
published in 1933, Grant declared that « The Negro problem must be taken
vigorously in hand by the Whites without delay. States which have no laws
preventing the intermarriage of white and black should adopt them.»
Between 1900 and 1945 nearly every modernizing society had some form of
eugenics movement. Recent work on the history of the eugenics movements
underscores how diverse the ideologies and policies were that went under that
name. Popular understanding of eugenics is often restricted to the horrors of
Nazi Germany, but, in fact, leftists proclaimed their adherence to eugenic
doctrines as much as those on the political right. In many countries, eugenics
was confined to what we might think of as prenatal care, focusing on the «
future generations» carried by pregnant women. In other countries,
particularly those where Lamarckian doctrines were still scientifically
respectable, eugenics focused as much on environmental improvement as it did on
selective breeding. Eugenics was the idea that good people should be encouraged
to reproduce and bad people should be discouraged from it. Taken in this light,
eugenic thinking was a way to think about social problems in scientific
terms.The Nordics created the United States, according to Grant, but were in
danger of being swamped by the inferior races in what he called the «
survival of the unfit.» Grant blamed «
sentimentalists» who held the « fatuous belief in the power of
environment... to alter heredity.» Not so, Grant declared: «
Speaking English, wearing good clothes, and going to school does not transform
a Negro into a white man.» Immigration was a similar threat. «
We shall have a similar experience with the Polish Jew,» Grant
warned, « whose dwarf stature, peculiar mentality, and ruthless
concentration on self-interest are being engrafted upon the stock of the
nation.» The danger, Grant warned, was allowing more than one race
in the same geographical area under the common « melting pot»
notion that the environment would erase racial differences.
Note 16 Allen: English and Africans working
side by side in the field or in the tobacco shed plitted their escape, met at
their rendezvous, and fled to freedom together. The assemblies of all the
plantation colonies enacted cruel and vicious penalties for such « stealth
of oneself». The form of corporal punishment most commonly used was
flogging and randing, but mutilation and even death were legal retribution
against the captured fugitive. The most common form of penalty, because it was
most profitable to the owners, was to extend the period of service: for each
day away, added service of two days in Virginia, seven in South Carolina, and
ten in Maryland. Most elementary and human, form of servant solidarity
was marrying without the consent of the master. Not only did the marriage
impose some barrier to extremes of exploitation, but it led to « lost time
when a wife became pregnant. For this « offense» there were
severe legal penalties. The usual penalty was a year's extension of time for
marrying and a year for pregnancy. The children of bond-servants were
themselves bond-servants until they were over twenty years of age. But the
heaviest penalties were those for white women who bore children where the
father was African. For those women the penalty was as much as seven years of
extended service and a severe whipping at the public whipping post, with the
child to be a bond-servant until thirty-one years of age. In 1705, the last
step was taken: All servants who were brought into the country, by sea or land,
were to be slaves, unless they came as three-star Christians as specified in
the 1680 law. Only blacks were slaves, not Indians, in Virginia. There remained
the question of the free persons of color. but their position was clearly
defined as one of a lower status than any white person. IN 1805, for instance,
the law forbade any Negro to own any white servant. In 1723, free Negroes, who
had until then been voters on the same basis as whites, were deprived of this
right.
Note: 18 Allen: The white-skin privileges of
the poor free whites were simply reflexes of the liabilities imposed on the
Negro slave: to move about freely without a pass, to marry without any
upper-class consent, to change employment; to vote in elections in accordance
with the laws on qualifications; to acquire property; and last, but not least,
in this partial list, the right of self-defense. Africans and Afro-West Indians
had not taken part in the long history of negotiation and contest in which the
English lower classes had worked out the relationship between themselves and
their superiors. Therefore, the custom and law that embodied that history did
not apply to them. Africans and Afro-West Indians were thus available for
perpetual slavery in a way that English servants were
not.
Note 19: James Lee Ray: Slavery was common in
ancient Egypt, Babylonia, Assyria, Greece, Rome, India, and China. The extent
to which ancient Greece relied on slaves plays an important role in two
controversies relevant to the focus of this article, possibly because the
practice became prominent in Greece.' The practice of slavery became distinctly
less prevalent as the Roman Empire declined, and for Marxists the reasons are
clear. When slavery disappears, it does so because it is replaced by a more
efficient and therefore more progressive mode of production. In the
period from 1502 to almost 1900, slaves were brought from Africa to the
Americas by the millions. (Native Americans were used as slaves in the earlier
years, but they proved « unsuitable» in several ways, one of
which was a stubborn tendency to die.) Great Britain officially prohibited the
slave trade in 1807 and played a role in bringing it to a virtual halt by the
latter half of the nineteenth century. The British also legally ended slavery
in territories under their control in 1833, while the Civil War brought it to
an end in the United States by 1865. Cuba and Brazil were the last holdouts in
the Western hemisphere; slavery was abolished in Cuba in 1886, while Brazil
officially terminated it in 1888. One of the most noted contemporary analyses
of the disappearance of slavery in the Western hemisphere is that of Eric
Williams in Capitalism and Slavery, which focuses on the history of slavery in
the British West Indies. Williams' thesis is straightforward: « When
British capitalism depended on the West Indies, they ignored or defended it.
When British capitalism found the West Indian monopoly a nuisance, they
destroyed West Indian slavery as a first step in the destruction of the West
Indian monopoly. But vital economic interests in the North, up to the time of
the Civil War, profited handsomely from the toil of slaves in the South.
According to Tem perley, « Northern cotton manufacturers were dependent on
Southern plantation agriculture for their raw materials. New York finance
houses provided Southerners with much of their capital and reaped their reward
in interest. New England shippers carried the South's cotton to the factories
of Europe and the North.» Granted, the clash of economic interests
in the rapidly industrializing North and the primarily agricultural South
created several issues, such as the focus on tariffs, to cite a prominent
example, which made victory for the Union beneficial to the pocketbooks of many
in the North. However, the predominant economic classes in the North were not
necessarily well served by the abolition of slavery in the South. The
antislavery position of the Union did bring clear political benefits, some of
which were international in scope, and those benefits, arguably, flowed
ultimately from the widespread feeling that slavery was indefensible on ethical
grounds.
Note 20: Mitchell: Blassingame (1972) and
Jacob and Landau (1971) found that African survival during slavery required
developing different types of personality traits and skills. Black survival
also necessitated learning a number of craft skills and trades. For the
enslaved African, learning to read and write was highly desired and from most
existing accounts, difficult for most to achieve. Yet for many, learning to
read and write was the first step toward self-emancipation. DuBois (1962)
estimated that only five percent of enslaved Africans could read by the end of
the Civil War. This figure is very low, perhaps debatable, but does suggest
that anti-African public opinion and laws were effective at curtailing Black
literacy in the antebellum South. Genovese (1972) suggests that Africans often
possessed a greater desire to acquire literacy than poor whites. According to
Genovese (1972) and Webber (1978), enslaved Africans were often aided by: 1)
masters, mistresses, and children (Note: Whites often taught their favorite
captives and mixed-race children, who often became domesticated house
servants), 2) Africans taught themselves and instructed others, and 3) Africans
established « Sabbath schools» to increase clandestine literacy
efforts. Enslave Africans who labored as field hands usually experienced much
harsher treatment and rigid segregation, particularly on larger plantations in
the Deep South. In the twentieth century, Malcolm X analyzed the « house
versus field slave» condition and suggested that the brutal and inhumane
treatment of « field Africans» contributed to their militant,
defiant, and aggressive attitude towards whites (X,1964). In comparison, Stampp
(1956) and Harding (1981) found that Africans were usually segregated and
appropriated by occupations and trades. Nevertheless, separating Africans by
house and field designations was most likely a slave management Method.
Africans who could read often taught others using whatever means and
opportunities available. Inter-generational education also occurred as father
and mother taught son or daughter, who in turn taught others, young and old.
Some Africans taught themselves to read and write by observing whites. However,
what is known is that slaveholders generally reacted with cruel punishment and
swift violence directed at those who strove for literacy. Some were informed on
by children and plantation workers, while others were discovered by their
owners. American slavery dislocated and robbed the African of culture
and traditions, including over 100 languages. Consequently, the psychological
and sociological effects of centuries of slavery and racism are evidenced in
the writings, records, and testimonies of participants, in particular, in the
memories and « English» of former captives. Their recollections
reveal the degradation and dehumanization that slavery, European/White American
nationalism, and racism extracted on their racial identity, self-esteem, and
self-image. Joy DeGruy Leary's (2005) claim that African Americans suffer
from anti-Black socialization evidenced by continued acceptance of deprecating
language and images in the media and the arts. DeGruy Leary labels this
multigenerational maladaptive behavior Post-Traumatic Slave Syndrome (PTSS),
which might also explain the preference of many young African Americans for
limiting educational aspirations and lower ambitions in the larger American
society. Thus, despite slavery's lingering negative effects, the effort of
enslaved Africans to obtain literacy is a remarkable feat. This tumultuous
journey would explode into powerful freedom movements in the
twentieth-century.
Note 21: Fields: One of the most important of
these absurd assumptions, accepted implicitly by most Americans, is that there
is really only one race, the Negro race. That is why the Court had to perform
intellectual contortions to prove that non-Negroes might be construed as
members of races in order to receive protection under laws forbidding racial
discrimination. Americans regard people of known African descent or visible
African appearance as a race, but not people of known European descent or
visible European appearance. That is why, in the United States, there are
scholars and black scholars, women, and black women. A second absurd
assumption inseparable from race in its characteristic American form takes for
granted that virtually everything people of African descent do, think, or say
is racial in nature. a third assumption: namely, that any situation involving
people of European descent and people of African descent automatically falls
under the heading `race relations'. Race is not an element of human
biology (like breathing oxygen or reproducing sexually); nor is it even an idea
(like the speed of light or the value of ) that can be plausibly imagined to
live an eternal life of its own. Race is not an idea but an ideology. It came
into existence at a discernible historical moment for rationally understandable
historical reasons and is subject to change for similar reasons. American
racial ideology is as original an invention of the Founders as is the United
States itself. Those holding liberty to be inalienable and holding
Afro-Americans as slaves were bound to end by holding race to be a self-evident
truth. Thus we ought to begin by restoring to race--that is, the American
version of race--its proper history. Race as a coherent ideology did not spring
into being simultaneously with slavery, but took even more time than slavery
did to become systematic. A commonplace that few stop to examine holds
that people are more readily oppressed when they are already perceived as
inferior by nature. The reverse is more to the point. People are more readily
perceived as inferior by nature when they are already seen as oppressed.
Africans and their descendants might be, to the eye of the English, heathen in
religion, outlandish in nationality, and weird in appearance. But that did not
add up to an ideology of racial inferiority until a further historical
ingredient got stirred into the mixture: the incorporation of Africans and
their descendants into a polity and society in which they lacked rights that
others not only took for granted, but claimed as a matter of self-evident
natural law.27 Afro-Americans understood the reason for their enslavement to
be, as Frederick Douglass put it, `not color, but crime'.39 Afro-Americans
invented themselves, not as a race, but as a nation. They were not troubled, as
modern scholars often are, by the use of racial vocabulary to express their
sense of nationality. But race is neither biology nor an idea absorbed into
biology by Lamarckian inheritance. It is ideology, and ideologies do not have
lives of their own. Nor can they be handed down or inherited: a doctrine can
be, or a name, or a piece of property, but not an ideology. If race lives on
today, it does not live on because we have inherited it from our forebears of
the seventeenth century or the eighteenth or nineteenth, but because we
continue to create it today. Those who create and re-create race today are not
just the mob that killed a young Afro-American man on a street in Brooklyn or
the people who join the Klan and the White Order. They are also those
academic writers whose invocation of self propelling `attitudes' and tragic
flaws assigns Africans and their descendants to a special category, placing
them in a world exclusively theirs and outside history-- a form of intellectual
apartheid no less ugly or oppressive, despite its righteous (not to say
self-righteous) trappings, than that practised by the bio- and theo-racists;
and for which the victims, like slaves of old, are expected to be grateful.
They are the academic `liberals' and `progressives' in whose version of race
the neutral shibboleths difference and diversity replace words like slavery,
injustice, oppression and exploitation, diverting attention from the
anything-but-neutral history these words denote. They are also the Supreme
Court and spokesmen for affirmative action, unable to promote or even define
justice except by enhancing the authority and prestige of race; which they will
continue to do forever so long as the most radical goal of the political
opposition remains the reallocation of unemployment, poverty and injustice
rather than their abolition. Nothing handed down from the past could keep race
alive if we did not constantly reinvent and re-ritualize it to fit our own
terrain. If race lives on today, it can do so only because we continue to
create and re-create it in our social life, continue to verify it, and thus
continue to need a social vocabulary that will allow us to make sense, not of
what our ancestors did then, but of what we ourselves choose to do now.
1.2 Partie I, Chapitre II
Note24: Forman :P17-18 It is now widely
recognized that the drug war has caused tremendous damage--especially in the
low-income African American communities that have been its primary target.
Blacks are much more likely than whites to be arrested, convicted, and
incarcerated for drug offenses, even though blacks are no more likely than
whites to use drugs. Marijuana produces particularly blatant arrest
disparities: in Washington, D.C., the black arrest rate for marijuana
possession in 2010 was eight times that for whites, and in that same year, law
enforcement in the city made 5,393 marijuana possession arrests--nearly fifteen
arrests a day.'
Note 25: American Substance Study: The rates
of substance abuse among African Americans are similar to those of the general
population, although there are some slight differences. The biggest difference
is the use of marijuana which has been legalized in many states. Findings
from the 2018 National Survey on Drug Use and Health include: 26.9% of African
Americans have a substance use disorder compared to a rate of 7.4% among the
total population. 3.4% of African Americans have an illicit drug use disorder
compared to a rate of 3% among the total population. Past month illicit drug
use among African Americans (13.7%) is more than Caucasians (12%) and Hispanics
(9.7%). Past month marijuana use among African Americans (12.2%) is higher than
the general population (10.1%). African Americans report lower lifetime use of
cocaine (8.5%) compared to Caucasians (17.6%) and Hispanics (11.1%). Alcohol
use disorders are less common among African Americans (4.5%) than the total
population (5.4%). Binge drinking among African Americans (23%) is slightly
less common than in Hispanics (24.6%) and Caucasians (25.7%). The rate of heavy
drinking among African Americans (4.3%) is much less than the general
population (6.1%) and Caucasians (7.2%). The study also shows that although the
rate of illicit drug use is higher among African Americans, statistics show
that African Americans seek and receive specialty treatment for substance abuse
problems at a higher rate than the rest of the population. Among individuals in
need of substance abuse treatment, African Americans are more likely to receive
treatment at a specialty facility (15.2% vs. 9.6% for individuals from all
other ethnic groups).5 African Americans are also more likely to recognize the
need and seek treatment (2.8% vs. 1.4%).
Note 26: P 25: without taking heroin
into account, one cannot understand African American attitudes toward the drug
war. Heroin had long troubled D.C.--a 1955 government report called the city s
drug problem « serious and tragic and expensive and ominous --but by the
late 1960s, what had been a problem became an epidemic. Heroin began to devour
the city's poor black neighborhoods. Studies at the D.C. Central Detention
Facility (commonly known as the D.C. Jail) revealed the extent of the crisis:
in the early to mid-1960s, less than 3 percent of new inmates were addicted to
heroin, but beginning in 1967 the growth rate exploded, tripling by 1968, then
tripling again by February 1969. By June 1969, an astonishing 45 percent of the
men admitted to the jail were addicts. In the city itself, the number of
addicts rose from 5,000 in early 1970 to 18,000 by Christmas of that year. By
1971, there were about fifteen times more heroin addicts in Washington, D.C.,
than in all of England. These addicts were overwhelmingly likely to be young
black men.
Note 28:Forman P 26-46: A study of
Washington, D.C., and three other cities found that the average heroin addict
committed more than three hundred crimes a year.^» * The devastation in
these cities' poor black communities took many forms: as overdose deaths
skyrocketed, parents buried their children; as fear of robberies and burglaries
spread, residents stayed home with doors and windows bolted shut; as desperate
young addicts resorted to stealing from their kin, families were forced to turn
against their own. D.C.'s heroin epidemic produced two main responses. The
first came from the government: a public health effort, heavy on treatment and
light on law enforcement. This strategy was pioneered by Jerome Jaffe, the
director of the Nixon administration's Special Action Office for Drug Abuse
Prevention, who advocated « methadone maintenance,» the practice of
providing addicts with a free synthetic alternative to heroin in the form of
40- to 80-milligram « stabilization doses» of government-regulated
methadone. The second response to the epidemic was organized by local
activists, neighborhood leaders, and community groups. Among the most prominent
was a black nationalist named Hassan Jeru-Ahmed. Hassan--a high school dropout,
recovering addict, and former federal prisoner, Hassan had been converted by
his experience with addiction and crime into an unrelenting drug warrior.
Hassan founded the Blackman's Development Center (BDC) in May 1969, and it
quickly became one of the most active antidrug organizations in the city. The
BDC worked closely with Hassan's other organizations, the United Moorish
Republic and the Blackman's Volunteer Army of Liberation (Hassan called himself
the army's commanding officer ); at its peak, the BDC had more than seven
hundred members, many of them ex-addicts like Hassan.» *^ The BDC's anger
at DuPont and his Narcotics Treatment Administration (NTA) was rooted in
America's history of racial subjugation. Hassan and his colleagues believed
that whites wanted blacks to be addicted to narcotics, because it made them
passive; in the BDC's eyes, methadone maintenance was a thinly veiled attempt
to keep black people oppressed. Although Hassan advocated punitive action
against drug sellers, it is important to remember that he also called for
root-cause solutions to' the heroin epidemic (improving schools, fighting
racism) and an ethic of black responsibility that valued hard work, education,
and self-discipline. In this respect, he represented the « all of the
above» Hassan recounted, but the police would often refuse to take
action, citing « technicalities» and « red tape.» As
for the marijuana use, White teenagers could use marijuana without
jeopardizing their futures, Fauntleroy explained. After getting high, they
could always « return to enjoy the comforts of the suburbs.»
But poor black teenagers in the inner city had no room for error. Lacking a
middle-class cocoon to shield them from the consequences of marijuana use,
those « who have been born in frustration, who have suffered economic
deprivation, who have lived in substandard housing, who may have come from
families receiving welfare payments, who have no automobiles, etc.,»
might never recover from youthful rebellion. Such kids, Fauntleroy concluded
despairingly, will « have a difficult time securing any job, and having
been truants from school, will more or less drop out upon reaching the age of
sixteen.» So even if decriminalizing marijuana might save a black
adolescent from getting arrested, it all but guaranteed more serious problems
down the line: drug use, school failure, and crime. Those who had been arrested
or convicted rarely participated in debates over criminal justice policy, in
D.C. or nationally. They rarely told their stories. And their invisibility
helps explain why our criminal justice system became so punitive.
Note 29: Glenn: An important consequence of
racial stigma is « vicious circles» of cumulative causation:
self-sustaining processes in which the failure of blacks to make progress
justifies for whites the very prejudicial attitudes that, when reflected in
social and political action, ensure that blacks will not advance. The effects
of stigma are more subtle, and they are deeply embedded in the symbolic and
expressive life of the nation and our narratives about its origins and destiny.
The reasons for the development of racial stigma in the United States are in
large part historical. Fundamental to the processes of race-making in the
United States have been the institution of chattel slavery and the associated
rituals and customs that supported the master-slave hier- archy and dishonored
the slave. The social meaning of race that emerged in American political
culture was closely connected with the dishonorable status of enslavement.
Note 31: Zimmerman 28: Over 30 years of
educational research has found that African American children generally
underperform compared to their Asian and European American peers on academic
indicators (for a review, see Gregory, Skiba, &Noguera, 2010; Vanneman,
Hamilton, Anderson, &Rahman, 2009). Although larger institutional and
systemic inequalities contribute to this underachievement (e.g., Felice, 1981;
Gillborn, 2003; Kozol, 1991), psychological factors resulting from
discrimination are also culpable (e.g., Neblett, Philip, Cogburn, &Sellers,
2006). In addition, stereotype threat has been found to negatively affect the
performance of African American college students (Alter, Aronson, Darley,
Rodriguez, &Ruble, 2010). Stereotype threat is the detrimental impact on
performance that occurs when an individual's poor performance is at risk of
confirming a task-relevant stereotype (e.g., Schmader, 2010; Steele, 1997)
Stereotype threat has been implicated as one cause of school disengagement and
the resulting poor school achievement for African American students (e.g.,
Crocker, Major, & Steele, 1998; Majors et al., 1998). For example,
undergraduates devalue academic domains following repeated exposure to
stereotype threatening situations (Aronson, Fried, & Good, 2002; Major et
al., 1998; Major & Schmader, 1998), and high school students have been
found to disidentify with academics over time in similar situations (Cokley,
McClain, Jones, & Johnson, 2012; Forbes, Schmader & Allen, 2008). The
most serious outcomes of long-term disidentification include dropping out of
school and displaying disruptive behavior in the classroom (Klem & Connell,
2004). Thus, stereotype threat can potentially influence both short-term
disengagement and long-term disidentification with academics (Steele, 1997;
Steele & Aronson, 1995). (Shelvin, Rivadeneyra, et Zimmerman, 2014).
1.3 Partie I, Chapitre III
Note 32: Nelson: » The term White
Washing can be defined as a racist practice of removing visible minorities in
popular media by making their skin appear lighter, or even replacing them
altogether with white actors. Black Erasure can be described as the tendency to
ignore, remove, and falsify Black bodies and Black voices in academia, news,
media, and other outlets. As someone who has always identified as Black, as a
young girl, I wondered why I did not look like the little white girls on the TV
or in books. When I grew a little older, I began to resent that I did not look
like the light skinned, blond haired models in all of the magazines and popular
TV shows. Rarely, did I ever see any minorities in the media that I was exposed
to. White Washing in the media has impacted me
negatively.»
Note. 33: Dyer « Race is something only
applied to non-white peoples, as long as white people are not racially seen and
named, they/we function as human norm. Other people are raced, we are just
people. There is no more powerful position than that of being `just' human. The
claim to power is the claim to speak for the commonality of humanity. Raced
people can't do that - they can only speak for their race. But non-raced people
can, for they do not represent the interests of a race.» « We
(whites) will speak of, say, the blackness of Chineseness of friends,
neighbours, colleagues, customers or clients, and it may be in the most
genuinely friendly and accepting manner, but we don't mention the whiteness of
the white people we know.» « The assumption that white people are
just people, which is not far off saying that whites are people whereas other
colours are something else, is endemic to white culture.» Research- into
books, museums, the press, advertising, films, television, software -
repeatedly shows that in Western representation whites are overwhelmingly and
disproportionately predominant, have the central and elaborated roles, and
above all are placed the norm, the ordinary, the standard. Whites are
everywhere in representation. Yet precisely because of this and their placing
as norm they seem not to be represented to themselves as whites but as people
who are variously gendered, classed, sexualised and abled. At the level of
racial representation, in other words, whites are not of a certain race,
they're just the human race.»
Note 34: Nelson: « Black women are
typically sassy and opinionated (Blaque). Their characters are either hyper
sexualized or overweight and meant to be unattractive. Black men are typically
abusive and loud. Black male characters usually revolved around being a `thug'
or some other negative lifestyle. It is important to note, many Black
characters are created to be one-dimensional. The same is not true of white
characters. White characters have been heroes, villains, brave, weak, shy,
dangerous, outlandish, etc. There is no one way to describe the roles white
actors have played, and yet there are clear circumstances where Black actors
have been demoted into playing stereotypical roles.» « Black Erasure
and White Washing in popular media negatively impacts children in the Black
community and aids in the robbery of their childhood. It is hard to think about
the magnitude of the effect that colorism and the complete erasure of Black
bodies has had on children in the Black community. Without regularly seeing
positive reflections of themselves in the media it becomes hard for some Black
children to value their self-image.»
Note 35: Reitman Meredith « the white
workplace is created and maintained through a process of whitewashing in which
everyday practices seek to deny racial politics, superimpose white culture and
normalize that culture in place. This characterization directly challenges the
notion of the high-tech workplace as morally above problems of race. What
distinguishes white places from those associated with oppressed racial groups
is that they are constructed through a denial of identity rather than its
explicit portrayal. It is this denial that makes these places so important to
reveal.»
Note: 37 Yochim: Scholarship focusing on the
treatment of blacks in media has relied quite heavily on this definition of
racial symbolic annihilation, although the concept is not always explicitly
referenced. To illustrate, Pescosolido, Grauerholz, and Milkie (1997) describe
blacks as being ignored, stereotyped, or demeaned by media; their criticism
echoes Gerbner's and Tuchman's original definitions which include «
absence» as well as « condemnation» and «
trivialization.» Hooks (1992) argues that African American women have
experienced condemnation as they are often relegated to controlling, sexually
wanton representations (see also Hill Collins, 2000). Brown (2001) discusses
the absence of heroic blackness in comic books. He argues that readers must
identify across racial boundaries since the visible racial minorities in most
comic books were nameless criminals that white heroes defeated. Whylie
(1999) uses the term « colorstruction» to reveal how skin color
differences within blackness are exploited in media to associate a higher value
to those that possess physical traits closer to those of whites. Whylie posits
that the characters in the 1991 film New Jack City, created by a black
filmmaker, present « a rather obvious color line that separates the more
negative dark-complexioned characters [...] from the lighter black ones»
(p. 189). For Whylie, introducing such intraracial warfare is not just about
exploiting black as evil in our imaginations. Rather, Whylie offers that
blackness, even in media products such as New Jack City, is trivialized and
rendered moot, replaced by white supremacy and cultural domination.
Note:38: Dyer: The latter become what
distinguish white people, giving them a special relation race. Black people can
be reduced (in white culture) to their bodies and thus to race, but white
people are something else that is realised in and yet is not reducible to the
corporeal, or racial.
Note 39:McIntosh: I have come to see white
privilege as an invisible package of unearned assets that I can count on
cashing in each day, but about which I was « meant» to remain
oblivious. White privilege is like an invisible weightless knapsack of special
provisions, assurances, tools, maps, guides, codebooks, passports, visas,
clothes, compass, emergency gear, and blank checks.
After I realized, through faculty development work in
Women's Studies, the extent to which men work from a base of unacknowledged
privilege, I understood that much of their oppressiveness was unconscious. Then
I remembered the frequent charges from women of color that white women whom
they encounter are oppressive.
At school, we were not taught about slavery in any
depth; we were not taught to see slaveholders as damaged people. Slaves were
seen as the only group at risk of being dehumanized. My schooling followed the
pattern which Elizabeth Minnich has point our: whites are taught to think of
their lives as morally neutral, normative, and average, and also ideal, so that
when we work to benefit others, this seen as work that will allow «
them» to be more like « us.» I think many of us know
how obnoxious this attitude can be in men.
1. can, if I wish, arrange to be in the company of people of
my race most of the time.
2. If I should need to move, I can be pretty sure of renting
or purchasing housing in an area which I can afford and in which I would want
to live.
3. I can be reasonably sure that my neighbors in such a
location will be neutral or pleasant to me.
4. I can go shopping alone most of the time, fairly well
assured that I will not be followed or harassed by store detectives.
5. I can turn on the television or open to the front page of
the paper and see people of my race widely and positively represented.
7. I can go into a book shop and count on finding the writing
of my race, represented, into a supermarket and find the staple foods that fit
with my cultural traditions, into a hairdresser's shop and find someone who can
deal with my hair.
8. Whether I use checks, credit cards, or cash, I can count on
my skin color not to work against the appearance that I am financially
reliable.
9. I did not have to educate our children to be aware of
systemic racism for their own daily physical protection.
10. I am never asked to speak for all the people of my racial
group.
11. I can criticize our government and talk about how much I
fear its policies and behavior without being seen as a cultural outsider.
In this potpourri of examples, some privileges make me
feel at home in the world. Others allow me to escape penalties or dangers that
others suffer. Through some, I escape fear, anxiety, insult, injury, or a sense
of not being welcome, not being real. Some keep me from having to hide, to be
in disguise, to feel sick or crazy, to negotiate each transaction from the
position of being an outsider or, within my group, a person who is suspected of
having too close links with a dominant culture. Most keep me from having to be
angry.
Note: 40:Plaut,Romano « Whites tend to
endorse color blindness more than do people of color (Neville, Lilly, Duran,
Lee, & Browne, 2000; Ryan, Hunt, Weible, Peterson, & Casas, 2007). What
is its appeal? Color blindness has ego-protective features. Adopting color
blindness lets members of groups associated with perpetrating racism (e.g.,
Whites) maintain an egalitarian self-image, because it allows them to believe
they are nonprejudiced and are self-presenting as such. Indeed, Whites' use of
color blindness in interracial interaction correlates with exter- nal
motivation to control prejudice (Apfelbaum, Sommers, & Norton, 2008). It
can also represent a vision for an equitable society, where race does not
impact life outcomes (Knowles, Lowery, Hogan, & Chow, 2009), and when
framed as commonality regardless of back- grounds, it can relate to warmth
(Hahn, Banchefsky, Park, & Judd, 2015; Wolsko et al., 2000). However, color
blindness can also justify current inequality. When threat- ened, White
Americans high in social dominance orienta- tion (i.e., preference for
group-based hierarchy) use color blindness to defend the status quo (Knowles et
al., 2009). Color-blind racial attitudes also resonate with low- status group
members high in social dominance orienta- tion (Neville, Coleman, Falconer,
& Holmes, 2005).
Note 41: Pailey: The `white gaze' is a phrase
that gained prominence in the works of black American public intellectuals and
literary legends -- including Toni Morrison, Ralph Ellison and James Baldwin --
who have fiercely resisted one dimensional, racist tropes about blacks in
America. A Pulitzer and Nobel Prize winning author of 11 novels, Morrison once
quipped in Playing in the Dark: Whiteness and the Literary Imagination, `I am a
black writer struggling with and through a language [English] that can
powerfully evoke and enforce hidden signs of racial superiority, cultural
hegemony, and dismissive « othering» of people' (1992: x-xi). While
Palestinian scholar Edward Said (1978) evoked the `white gaze' of development
as the `seeing eye' of Orientalism, French existential philosopher Jean-Paul
Sartre (1964) described it as `the privilege of seeing without being seen'.
Whereas First Nations and indigenous studies scholar Glen Coulthard (2004:
14-15) termed it a `colonial frame', American sociologist Joe R. Feagin (2013:
ix,3) called it an `overarching worldview' and `white racial frame' that
rationalizes and justifies white privilege and domination. Continuing on this
trajectory, Mbembe (2017: 28) called the `white gaze' of development a `Western
consciousness of blackness' which makes whiteness the epitome of normalcy.
Echoing Stuart Hall (1992), Malawian historian Paul Tiyambe Zeleza (2009: 131,
133) reduced it to a `colonizing epistemological order' which seeks to
`universalize the West and provincialize the rest'. And last, but certainly not
least, Kenyan literary scholar Grace A. Musila (2017: 703-04) recently
summarized the `white gaze' as a `single-lens knowledge register', a
`blindspot' and a `fantasy of the monopoly of the gaze' which assumes that `the
Other is both subject to this gaze and incapable of returning the gaze'.
Note 42: Yancy: « Black
bodies in America continue to be reduced to their surfaces and to stereotypes
that are constricting and false, that often force those black bodies to move
through social spaces in ways that put white people at ease. We fear that our
black bodies incite an accusation. We move in ways that help us to survive the
procrustean gazes of white people. We dread that those who see us might feel
the irrational fear to stand their ground rather than « finding common
ground,» a reference that was made by Bernice King as she spoke about the
legacy of her father at the steps of the Lincoln Memorial.» «
The white gaze is also hegemonic, historically grounded in material relations
of white power: it was deemed disrespectful for a black person to violate the
white gaze by looking directly into the eyes of someone white. The white gaze
is also ethically solipsistic: within it only whites have the capacity of
making valid moral judgments.»
Note 43: Greco: What our research found is
that white gaze requires Black women to monitor how they look, emote, talk, and
behave if they want to fit in and lead at work,» McCluney said. «
Black women must expend considerable resources - time, money and energy - to
accommodate whiteness. The paper indicates that whiteness is imposed at work,
primarily through the adoption of Eurocentric standards as the basis for
organization-wide norms and expectations. There are two keys to this imposition
- white display rules and white beauty standards. One common enactment of white
display rules found in the tweets was the scrutiny of Black women's facial
expressions. White display rules also affected how Black women negotiate the
Angry Black Woman trope, which is imposed to control Black women's bodies
through tone-policing and labeling their general demeanor as «
angry.» Whiteness is also enforced through the exploitation of Black
women and their work. Exploitation manifests as invisibility, or situations
where their presence and/or ideas are ignored and overlooked. Other
exploitative practices upheld the Strong Black Woman stereotype, whereby people
viewed Black women as strong and invincible, and as having a limitless capacity
to support or save others.
2.1 Partie II, Chapitre I
Note 44: Cheng: « Dehumanizing and
deadly consequences spawn from these myths of black bruteness. Multiple recent
studies have shown the tendencies of white research subjects to overestimate
the size, speed, and age of black people. Such « formidability bias,»
scientists argue, can expectedly « [promote] participants' justifications
of hy- pothetical use of force against Black suspects of crime» (Wilson,
Rule, and Hugenberg 2017, 59). Take the tragedy of twelve-year-old Tamir Rice,
who, while playing with an Airsoft toy gun in a Cleveland park on November 22,
2014, was shot and killed by police officer Timothy Loehmann.5 In his signed
statement to investigators, Loehmann declared that Rice « appeared to be
over 18 years old and about 185 pounds» (Loehmann 2015), He wasn't that
little kid . . . you're seeing in pictures. He's a twelve-year-old in an adult
body» (Stahl 2016)» Formidability myths go beyond
overestimations of how resilient black bodies look (exteriorities). These myths
concurrently enable un- derestimations of black bodies' capacity to feel
(interiorities). In a 2014 study, researchers found that white children,
beginning as early as age seven, believe their black peers to possess reduced
susceptibility to physical pain. Much injustice has historically sprung from
white denials of black nociception. « Pain bias,» sometimes called
the « racial empathy gap,» is complicit in the societal normalization
of black trauma (Wade 2013; Silverstein 2013; Forgiarini, Gallucci, and
Maravita 2011).10 Physicians today prescribe lower and fewer doses of pain
medication to black patients, including black children (Hoberman 2012; Hoffman,
Trawalter, Axt, and Oliver 2016; Graham 2014). Police use more severe physical
force on dark- skinned bodies (Buehler 2017). Therapists, through buy-in of the
Strong Black Woman trope, disproportionately trivialize black women's requests
for mental healthcare (West, Donovan, and Daniel 2016). Or we could look back
to the era of US chattel slavery, during which white doctors forced black women
to undergo childbirth without anesthetic chloroform, even when infants had to
be delivered « with the aid of the blunt hook» (Schwartz 2006,
167).11 Slaveholders' assumptions that black women were generally « strong
enough to endure any pain» further warranted their subjection to every
other abuse, including rape (Wyatt 2008, 60; see also Staples
1970).»
Note 46: Richardson: For as long as Black
women have organized publicly, there has been a cultural code of decorum for
all who dare to enter the public sphere. Brittany Cooper explains in her 2017
book, Beyond Respectability, that calls for refinement date as far back as the
1890s, during the era of post-Reconstruction. Black Baptist women endeavored to
create counter-discourses of Blackness through « adherence to temperance,
cleanliness of person and property, thrift, polite manners, and sexual
purity.» In terms of visual communication, the politics of respectability
dictated that Black women leaders of social movements adopt a « culture of
dissemblance» (Hine, 1989, p. 912) or « self-imposed secrecy and
invisibility» (Higginbotham, 1993, p. 194). Modest clothing that erased
the Black woman's body (and sexuality) was encouraged. Black women within the
church were discouraged from making loud, individual displays of protest.
Public, corporate prayer was a preferred form of civil disobedience
(Higginbotham, 1993, p. 224).for post Reconstruction era Black women to define
themselves and reclaim their bodies. It is true that the Black church served as
an enclave where African American women could plan their public addresses with
great care and col- laboration. The silencing of Black women's voices led to
the articulation of a discrete, Black feminist movement that flourished
alongside the Black Power Movement of the 1970s.» « Black feminism,
or womanism, may have remained a scholarly abstraction were it not for the rise
of social media in the 2000s. In 1994, Kimberleì Crenshaw
(1994/2005, p. 282) coined the term « intersectionality» to describe
further « how the experiences of women of color are frequently the product
of intersecting patterns of racism and sexism, and how these experiences tend
not to be represented within the discourses of either feminism or
anti-racism.» Still, no sustained social movements led by Black women
dominated the American political landscape during the 1980s or 1990s. The
Internet rebooted visible, collective womanism in two phases.» « In
the Web 1.0 paradigm, Black feminists experimented with their digital voices.
Blogs such as Gina McCauley's What About Our Daughters (Rapp, Button, Fleury-
Steiner, & Fleury-Steiner, 2010), K. Tempest Bradford's The Angry Black
Woman (Curtis, 2015), and Brittney Cooper's Crunk Feminist Collective (Boylorn,
2013) quickly became required reading material for Black women in the early
2000s. In this fashion, the affordances of Web 1.0 rewarded individual,
standout digital personalities with coveted access to traditional media, but
did not yet offer a path to collective leveraging of the Internet for social
movement formation. The Web 2.0, read/write version of the Internet shifted
this focus--from singular womanist bloggers--to a plurality of connected Black
feminists online. Shortly after Twitter's launch in 2006, African Americans
began to visit the social media platform more than any other ethnic group. By
2014, more than 26% of African Americans were convening on Twitter at any given
time of day, while only 16% of Whites were doing so (Smith, 2014). So-called
« Black Twitter» (as it was dubbed by blogger Choire Sicha in 2009)
comprised African American voices from all over the world. Initial academic
explorations into Black Twitter found that African Americans were engaging in
lively games of the « dozens» (Florini, 2014) or live-Tweeting hit
television shows such as Shonda Rhimes's Scandal (Everett, 2015) or How to Get
Away with Murder (Williams & Gonlin, 2017). The digital frivolity gave way
to fury, however, after the Trayvon Martin murder trial in 2013. When George
Zimmerman, who is half-White, was acquitted of killing the unarmed, Black
teenager in Sanford, Florida, Alicia Garza took to Facebook to write a love
letter to Black people. Her friend, Patrisse Cullors, reposted it to Twitter
with a hashtag: #BlackLivesMatter (Garza, 2016). Neither of the women said that
they ever expected the Tweet to become a global movement. In many ways though,
this moment may have been inevitable, since the socially conservative politics
of respectability silenced many groups of willing Black women activists for
decades.
2.2 Partie II, Chapitre II
Note47: Smith: Black legal scholar
Kimberlé Crenshaw coined the term « intersectionality» in her
insightful 1989 essay, « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex:
A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and
Antiracist Politics.» The concept of intersectionality is not an abstract
notion but a description of the way multiple oppressions are experienced.
Indeed, Crenshaw uses the following analogy, referring to a traffic
intersection, or crossroad, to concretize the concept: Consider an analogy to
traffic in an intersection, coming and going in all four directions.
Discrimination, like traffic through an intersection, may flow in one
direction, and it may flow in another. If an accident happens in an
intersection, it can be caused by cars traveling from any number of directions
and, sometimes, from all of them. Similarly, if a Black woman is harmed because
she is in an intersection, her injury could result from sex discrimination or
race discrimination. . . . But it is not always easy to reconstruct an
accident: Sometimes the skid marks and the injuries simply indicate that they
occurred simultaneously, frustrating efforts to determine which driver caused
the harm. Crenshaw argues that Black women are discriminated against in ways
that often do not fit neatly within the legal categories of either «
racism» or « sexism»--but as a combination of both racism and
sexism. Yet the legal system has generally defined sexism as based upon an
unspoken reference to the injustices confronted by all (including white) women,
while defining racism to refer to those faced by all (including male) Blacks
and other people of color. This framework frequently renders Black women
legally « invisible» and without legal recourse. Since the times of
slavery, Black women have eloquently described the multiple oppressions of
race, class, and gender--referring to this concept as « interlocking
oppressions,» « simultaneous oppressions,» « double
jeopardy,» « triple jeopardy» or any number of descriptive
terms. Like most other Black feminists, Crenshaw emphasizes the importance of
Sojourner Truth's famous « Ain't I a Woman?» speech delivered to the
1851 Women's Convention in Akron, Ohio: That man over there says that women
need to be helped into carriages and lifted over ditches, and to have the best
place everywhere. Nobody ever helps me into carriages, or over mud-puddles, or
gives me any best place! And ain't I a woman? Look at me! Look at my arm! I
could have ploughed and planted, and gathered into barns, and no man could head
me! And ain't I a woman? I could work as much and eat as much as a man--when I
could get it--and bear the lash as well! And ain't I a woman? I have borne
thirteen children, and seen them most all sold off to slavery, and when I cried
out with my mother's grief, none but Jesus heard me! And ain't I a woman?
Crenshaw draws a parallel between Truth's experience with the white suffrage
movement and Black women's experience with modern feminism, arguing, «
When feminist theory and politics that claim to reflect women's experiences and
women's aspirations do not include or speak to Black women, Black women must
ask, « Ain't we women?» Crenshaw's political aims reach further than
addressing flaws in the legal system. She argues that Black women are
frequently absent from analyses of either gender oppression or racism, since
the former focuses primarily on the experiences of white women and the latter
on Black men. She seeks to challenge both feminist and antiracist theory and
practice that neglect to « accurately reflect the interaction of race and
gender,» arguing that « because the intersectional experience is
greater than the sum of racism and sexism, any analysis that does not take
intersectionality into account cannot sufficiently address the particular
manner in which Black women are subordinated.» Crenshaw argues that a key
aspect of intersectionality lies in its recognition that multiple oppressions
are not each suffered separately but rather as a single, synthesized
experience. This has enormous significance at the very practical level of
movement building. While all women are oppressed as women, no movement can
claim to speak for all women unless it speaks for women who also face the
consequences of racism--which place women of color disproportionately in the
ranks of the working class and the poor. Race and class therefore must be
central to the project of women's liberation if it is to be meaningful to those
women who are most oppressed by the system. The widely accepted narrative of
the modern feminist movement is that it initially involved white women
beginning in the late 1960s and early 1970s, who were later joined by women of
color following in their footsteps. But this narrative is factually incorrect.
Decades before the rise of the modern women's liberation movement, Black women
were organizing against their systematic rape at the hands of white racist men.
Women civil rights activists, including Rosa Parks, were part of a vocal
grassroots movement to defend Black women subject to racist sexual assaults--in
an intersection of oppression unique to Black women historically in the United
States.
Note 48: Garza: When you design an event /
campaign / et cetera based on the work of queer Black women, don't invite them
to participate in shaping it, but ask them to provide materials and ideas for
next steps for said event, that is racism in practice. It's also
hetero-patriarchal. Straight men, unintentionally or intentionally, have taken
the work of queer Black women and erased our contributions. Perhaps if we were
the charismatic Black men many are rallying around these days, it would have
been a different story, but being Black queer women in this society (and
apparently within these movements) tends to equal invisibility and non-
relevancy. Black Lives Matter is a unique contribution that goes beyond
extrajudicial killings of Black people by police and vigilantes. It goes beyond
the narrow nationalism that can be prevalent within some Black communities,
which merely call on Black people to love Black, live Black and buy Black,
keeping straight cis Black men in the front of the movement while our sisters,
queer and trans and disabled folk take up roles in the background or not at
all. Black Lives Matter affirms the lives of Black queer and trans folks,
disabled folks, Black-undocumented folks, folks with records, women and all
Black lives along the gender spectrum. It centers those that have been
marginalized within Black liberation movements. It is a tactic to (re)build the
Black liberation movement. When we say Black Lives Matter, we are talking about
the ways in which Black people are deprived of our basic human rights and
dignity. It is an acknowledgement Black poverty and genocide is state violence.
It is an acknowledgment that 1 million Black people are locked in cages in this
country-one half of all people in prisons or jails-is an act of state violence.
It is an acknowledgment that Black women continue to bear the burden of a
relentless assault on our children and our families and that assault is an act
of state violence. Black queer and trans folks bearing a unique burden in a
hetero-patriarchal society that disposes of us like garbage and simultaneously
fetishizes us and profits off of us is state violence; the fact that 500,000
Black people in the US are undocumented immigrants and relegated to the shadows
is state violence;.the fact that Black girls are used as negotiating chips
during times of conflict and war is state violence; Black folks living with
disabilities and different abilities bear the burden of state-sponsored
Darwinian experiments that attempt to squeeze us into boxes of normality
defined by White supremacy is state violence. And the fact is that the lives of
Black people--not ALL people--exist within these conditions is consequence of
state violence.» In 2014, hetero-patriarchy and anti-Black racism within
our movement is real and felt. It's killing us and it's killing our potential
to build power for transformative social change. When you adopt the work of
queer women of color, don't name or recognize it, and promote it as if it has
no history of its own such actions are problematic. When I use Assata's
powerful demand in my organizing work, I always begin by sharing where it comes
from, sharing about Assata's significance to the Black Liberation Movement,
what it's political purpose and message is, and why it's important in our
context.»
Note 49:Esposito: « Police in the United
States kill far more people than do police in other advanced industrial
democracies (13). While a sub- stantial body of evidence shows that people of
color, especially African Americans, are at greater risk for experiencing crim-
inal justice contact and police-involved harm than are whites (14-19), we lack
basic estimates of the prevalence of police- involved deaths, largely due to
the absence of definitive official data. Among all groups, black men and boys
face the highest life- time risk of being killed by police. Our models predict
that about 1 in 1,000 black men and boys will be killed by police over the life
course (96 [77, 120] per 100,000). Women's lifetime risk of being killed by
police is about 20 times lower than men's risk. Among women and girls, black
women's and American Indian/Alaska Native women's risk is highest; we expect
between 2.4 and 5.4 black women and girls to be killed by police over the life
course per 100,000 at current rates.
Between the ages of 25 y and 29 y, black men are killed by
police at a rate between 2.8 and 4.1 per 100,000. Women's risk of being killed
by police use of force is about an order of magnitude lower than men's risk at
all ages, as shown in Fig. 4. Between the ages of 25 y and 29 y, we estimate a
median mortality risk of 0.12 per 100,000 for black women. Our analysis
shows that the risk of being killed by police is jointly patterned by one's
race, gender, and age. Police violence is a leading cause of death for young
men, and young men of color face an exceptionally high risk of being killed by
police. Inequalities in risk are pronounced throughout the life course. This
study reinforces calls to treat police violence as a public health issue (1,
4).Rates of death have increased by as much as 50% since 2008. Also note that
while black people remain dispropor- tionately more likely than white people to
be killed by police, the share of white deaths has been increasing in recent
years, The meaning of race, age, and gender for police vio- lence emerges in
the interactions between how officers perceive an individual's identity and the
salience of these classifications for perceptions of criminality, belonging,
and dangerousness (1, 10, 25, 39). Future work should closely consider how
place, race, gender, age, social class, and disability intersectionality
structure exposure to violence (26).»
Note 50:Jackson: Black rebellion and protest,
though, have historically never been coupled with allegiance to American
democracy. Today, peaceful demonstrations and violent riots alike have erupted
across the country in response to police brutality and the killings of George
Floyd, Breonna Taylor, and Ahmaud Arbery. Yet the language used to refer to
protesters has included looters, thugs, and even claims that they are
un-American. The philosophy of force and violence to obtain freedom has long
been employed by white people and explicitly denied to black Americans. The
numerous slave rebellions led by Gabriel Prosser, Charles Deslondes, and Nat
Turner were all attempts to gain freedom with force. Throughout the 20th
century, black Americans armed themselves in the face of white mobs and
organized protection for their freedom marches. Accordingly, when George Floyd,
Breonna Taylor, and so many others were killed by police, black people and
their allies chose to rise up. Americans like to harken back to the
civil-rights era as a moment of nonviolence and civil disobedience. But that
movement was an orchestrated response to violence. Violence at the voting
booth. Violence at the lunch counter. Violence that bombed a church with four
little black girls inside. Violence that left a bloated black boy in an open
casket. Violence that left a black husband and father murdered in his driveway.
The movement ended with the violent death of Martin Luther King Jr. And his
death ignited riots in more than 100 cities.
Note 51: Buchanan: Four recent polls --
including one released this week by Civis Analytics, a data science firm that
works with businesses and Democratic campaigns -- suggest that about 15 million
to 26 million people in the United States have participated in demonstrations
over the death of George Floyd and others in recent weeks. Black Lives Matter
has been around since 2013, but there's been a big shift in public opinion
about the movement as well as broader support for recent protests. A deluge of
public support from organizations like the N.F.L. and NASCAR for Black Lives
Matter may have also encouraged supporters who typically would sit on the
sidelines to get involved. The protests may also be benefitting from a country
that is more conditioned to protesting. The adversarial stance that the Trump
administration has taken on issues like guns, climate change and immigration
has led to more protests than under any other presidency since the Cold War.
According to a poll from The Washington Post and the Kaiser Family Foundation,
one in five Americans said that they had participated in a protest since the
start of the Trump administration, and 19 percent said they were new to
protesting. More than 40 percent of counties in the United States -- at least
1,360 -- have had a protest. Unlike with past Black Lives Matter protests,
nearly 95 percent of counties that had a protest recently are majority white,
and nearly three-quarters of the counties are more than 75 percent white.
According to the Civis Analytics poll, the movement appears to have attracted
protesters who are younger and wealthier. The age group with the largest share
of protesters was people under 35 and the income group with the largest share
of protesters was those earning more than $150,000. Half of those who said they
protested said that this was their first time getting involved with a form of
activism or demonstration. A majority said that they watched a video of police
violence toward protesters or the Black community within the last year. And of
those people, half said that it made them more supportive of the Black Lives
Matter movement.The protests are colliding with another watershed moment: the
country's most devastating pandemic in modern history. « With being home
and not being able to do as much, that might be amplifying something that is
already sort of critical, something that's already a powerful catalyst, and
that is the video,» said Daniel Q. Gillion, a professor at the University
of Pennsylvania who has written several books on protests and politics. «
If you aren't moved by the George Floyd video, you have nothing in you,»
he said. « And that catalyst can now be amplified by the fact that
individuals probably have more time to engage in protest activity.
3.1 Partie III, Chapitre II
Note 52: Greco: black women tend to monitor
how they look, emote, talk, and behave if they want to fit in and lead at
work.
Note 54: Richardson: adherence to temperance,
cleanliness of person and property, thrift, polite manners, and sexual
purity» These characteristics were linked to religiousness and to the
weekly attendance to church where black women were forced into « corporate
prayer which was a preferred form of civil disobedience.
Note 55 Esposito: Women's lifetime risk of
being killed by police is about 20 times lower than men's risk. Among women and
girls, black women's and American Indian/Alaska Native women's risk is highest;
we expect between 2.4 and 5.4 black women and girls to be killed by police over
the life course per 100,000 at current rates.
Note 56 Gupta: since 2015, nearly 250 women
in total have been killed by police officers, of which 48 -- about a fifth --
were Black, according to a Washington Post database. In that same time frame,
there have been two cases in which officers were charged with manslaughter or
murder in an on-duty shooting of a Black woman, Professor Stinson said. One
officer was acquitted and the other case is still pending. By comparison, there
have been five cases since 2015 in which officers were charged with
manslaughter or murder in an on-duty shooting of a white woman and three of
them resulted in a conviction.
Note 57: Watters womanhood» has
traditionally been equated with « White womanhood,» and the call to
put « woman- hood» above all else has often resulted in the concerns
of White middle-class or upper-class women being prioritized above all else.
While White women obtained the right to vote in 1920, most Black women were
unable to vote until decades later. White women earn eighty-two cents for every
dollar earned by White men, but Black women only earn sixty-five cents to every
dollar. Additionally, around seventy- two percent of trans people murdered in
the United States are women of color Nevertheless, modern feminism often fails
to ac- knowledge these disparities, which can lead to the othering and
exclusion of women of color.Both the Women's March and Black Lives Matter were
founded by women who felt angry, disillusioned, and helpless against a system
that does not equally enforce the political, social, and economic rights of its
members. Women from all walks of life showed up to the Women's March in an act
of resistance against this violence. Yet, women of color are often left
standing alone on their own front lines. The position of the White feminist
movement is clear--all women are expected to be feminist, but not all feminists
support all women. This position must change if either movement is to
survive.Black women also face gender-specific risks from police encounters,
such as an increased likelihood of sexual harassment and assault, thereby
further conflating issues of race and gender. However, even within the Black
Lives Matter movement the victimization of these women is less protested. For
example, although the story of Sandra Bland was widely publicized, there are so
many other unknown Black women who have been victimized at the hands of law
enforcement that a second campaign, #SayHerName, has arisen in response. Both
the Women's March and Black Lives Matter were founded by women who felt angry,
disillusioned, and helpless against a system that does not equally enforce the
political, social, and economic rights of its members. Women from all walks of
life showed up to the Women's March in an act of resistance against this
violence. Yet, women of color are often left standing alone on their own front
lines. The position of the White feminist movement is clear--all women are
expected to be feminist, but not all feminists support all women. This position
must change if either movement is to survive. Black women also face
gender-specific risks from police encounters, such as an increased likelihood
of sexual harassment and assault, thereby further conflating issues of race and
gender. However, even within the Black Lives Matter movement the victimization
of these women is less protested. For example, although the story of Sandra
Bland was widely publicized, there are so many other unknown Black women who
have been victimized at the hands of law enforcement that a sec- ond campaign,
#SayHerName, has arisen in response. The parallel is clear--although Black
women's challenges are exacerbated by police violence, all women share a common
struggle to have their live- lihoods legitimized in this patriarchal
society.
Note 58 Malala Assembly: Black women's
experiences are continuously ignored or sidelined -- and not only within
justice systems. According to ProPublica, Black women in the U.S. are 243% more
likely to die from pregnancy-or childbirth-related causes than White women.
Most complications are said to occur because doctors tend to downplay Black
women's cries of pain. Because these stereotypes are rampant in the media,
doctors may not even see their own biases. Black women and girls are also
victims of increased rates of misogyny and sexual violence. More than 18% of
Black women in the U.S. will report being sexually assaulted in their lifetimes
-- and that just accounts for the women who report. Because Western media
hypersexualizes Black women and girls, Black girls are often seen as women when
we are in our pre-teens. This phenomenon, known as « adultification,»
aggravates the issue of sexual harassment and predatory behavior against Black
girls. Only one in 15 Black women report their assaults because of their fear
of the police and not being believed. And Black women are at highest risk of
any group for experiencing sexual violence perpetrated by police
officers.
Note59 Fischer: City politicians boosted the
narrative that sexually profiled women--consistently marked as Black in media
accounts--posed a threat to the urban economy. For example, in a 1979 meeting
with hundreds of city officials and businessmen, Atlanta mayor Maynard Jackson
declared that « hookers' effect on the economy and urban development . . .
cannot be lightly dismissed. We must reckon with the fact that in twenty-first
century cities nationwide, law enforcement authorities and politicians have
engineered a situation where the privilege of « downtown living»
depends on the police harassment, arrest, abuse, banishment, and murder of
women--poor, trans, undocumented, Latinx, Asian-American, Indigenous, and
Black. These women may not be as visible as male victims of police power. But
in our overpoliced and gentrified cities, we bear daily witness to the harm
done to them. Luxury condos, outrageous rents, the « trendiest restaurants
and shops»--and a bloated army of richly funded police to protect this
wealth--are at once the stark proof and perverse erasures of state violence
against women.
Note 60 Pasek: intersectional invisibility
provides a framework to understanding how Black women, who live at the
intersection of racism and sexism, may be harmed when their unique experiences
as Black women are not recognized. Black women are considered much more
masculine than their White counterparts. The operative word in defining how
similar to other groups Black women are is more « Black» and less
« women.» The result is that Black women are dually excluded from the
superordinate category of women, and their distinction within the Black
community is erased via underdifferentiation from Black men, in ways that may
carry social and political import. Black women's concerns are addressed within
feminist movements (Goff & Kahn, 2013; Grzanka, 2019), as highlighted by
hashtags such as #SolidarityIsForWhiteWomen (Freelon et al., 2018). Likewise,
the underdifferentiation of Black women from Black men may also explain why
movements against anti-Black racism have often been criticized for not doing
enough to address the issues that affect Black women--not because people
necessarily do not think of Black women as Black people, but because people
think of Black women similarly to how they think of Black men. As a result, a
one-size-fits-all approach to anti-Black racism leaves Black women's concerns
overlooked. Black women face similar rates of racial disparities in terms of
traffic and pedestrian stops, frisks, and arrests. Among Black children, Black
girls face racialized and gen- dered discrimination sometimes at rates even
greater than their male counterparts (Crenshaw, Ocen, & Nanda, 2015), and
Black women and girls are more associated with threat and danger than are White
women and girls (Thiem et al., 2019). These realities speak to how Black women
are doubly victimized: first, by a crim- inal legal system that harms them
dispropor- tionately; then, by social justice movements that, in their foci on
single axes of identity, often fail to fully address the first type of
victimization (Else-Quest & Hyde, 2016a, 2016b).
Note 62: SONG From slavery to the present,
black female bodies have been bought and sold. Even though Beyoncé and
her creative collaborators make use of the powerful voice and words of Malcolm
X to emphasize the lack of respect for black womanhood, simply showcasing
beautiful black bodies does not create a just culture of optimal wellbeing
where black women can become fully self-actualized and be truly respected. It
is only as black women and all women resist patriarchal romanticization of
domination in relationships can a healthy self-love emerge that allows every
black female, and all females, to refuse to be a victim. Ultimately Lemonade
glamorizes a world of gendered cultural paradox and contradiction. It does not
resolve.
Note 63 Freeman: Characters and popular
culture icons are often crafted on the negative racial stereotypes of
Mammy--the asexual, happy, obese, dark-black mother figure; Jezebel--the
shameless, oversexual, schemer; and; Sapphire-- the rude, loud, and overbearing
emasculator (Balaji 2010, 2009; Fischoff et al. 1999). These historical
caricatures have been transformed into contemporary distortions: the welfare
queen, who is sexually promiscuous and schemes for money; the video vixen, a
loose woman; and the gold digger who schemes and exploits the generosity of men
(ibid.). Regardless of opportunities for diverse media representation, studies
indicate that women in the videos of male artists, especially hip-hop or rap
videos, are often portrayed unfavorably; typically, multiple women are shown in
provocative poses and revealing clothing and vying for the attention of the
male artist or artists and their entourage (Balaji 2010, 2009; Hall and Smith
2012; Collins 2006). Ward's 2003 content-analysis research suggests that
feature videos by female artists similarly present women in subservient or
oversexualized roles compared to the videos of male artists.
Note 64 OKORO: If Black men's psychological
masculinity was undoubtedly restored and their images were improved, Black
females remained pictured in a negative light. Most Black-authored
historiography treated stereotyping as « gender-neutral» and
therefore the persistent vitality of racist myths and stereotypes about Black
women did not fade away.
Note 65 Green: Recent research has shown that
whites are likely to hold these stereotypes especially with respect to issues
of crime and welfare. As political and legislative decisions still are
controlled by white males, these negative biases are often expressed through
policy formation. There is an obvious trend in this society to discriminate
against and deny access to social institutions to African Americans (Jewell,
1993). A 1997 study conducted by Peffley et al indicated that whites who hold
negative stereotypes of African-Americans judge them more harshly than they do
other whites when making hypothetical decisions about violent crimes and
welfare benefits.
Note 66 Fatty: Though the institution of
slavery ended, the steryotypes have persisted. Faced with not only racial
discrimination but gender discriminaton, black women are consistently forced
under the trope of being the `superwoman'. While this may seem like a
positive attribution, the perpetuation of this myth contributes to the harmful
mindset that black women have a higher pain threshold. Seen only as strong and
self-sacrificing, as opposed to vulnerable and emotional, it creates a society
where black women are not only victims to police brutality, sexual abuse,
systematic racism, and gender discrimination, but even to the healthcare
industry. As doctors ultimately take advantage of this tale to refuse them
adequate care, the disparities between overall health and pregnancy related
deaths between black and white women are extremely yet unnecessarily high. When
black women give birth, they are 3-4 times more likely to die than white
women. When black woman get paid they are given just 63 cents compared to
every non-white mans dollar. When black women are victims of sexual assault,
only 1 in 15 will report. Yet despite these statistics the troubles of black
women still go unrecognized and undiscussed, even within the movement itself.
Though black women are strong, for many of them this trait was not chosen
willingly. Instead it was forced on them as a mode of protection. If this is
truly a movment for black lives, then
it is important not to further perpetuate the discrimination
black women face by ignoring them.
Note 67 Blain: Breonna Taylor's story is
reminiscent of countless others, and reflects a long-standing pattern: For
decades, black women have been targets of police violence and brutality. And
for decades, their stories have been sidelined in public discussions about
policing. Many scholars point to misogyny to explain the continued
marginalization of black women in mainstream narratives on police violence. As
Andrea Ritchie, one of the authors of the groundbreaking #SayHerName report
explains, « Women's experiences of policing and criminalization and
resistance [have] become unworthy of historical study or mention, particularly
when those writing our histories are also men. Fannie Lou Hamer who was born in
Ruleville, Mississippi, in 1917, and was a sharecropper who joined the civil
rights movement during the early 1960s. « After learning that she had the
right to vote under the U.S. Constitution, Hamer became active in the Student
Nonviolent Coordinating Committee, an interracial civil rights organization.
The organization worked on the grassroots level to help black residents in
Mississippi register to vote at a time when only 5% of the state's 450,000
black residents were registered. In 1963, Hamer and a group of other activists
were traveling back home after attending a voter's workshop in Charleston,
South Carolina. They stopped at a restaurant in Winona, Mississippi, to grab a
bite to eat. The restaurant owners made it clear that black people were not
welcome. Hamer returned to the bus, but then reemerged when she noticed
officers shoving her friends into police cars. An officer immediately seized
Hamer and began kicking her. Later at the police station, white officers
continued to beat Hamer. As she later recalled, « They beat me till my
body was hard, till I couldn't bend my fingers or get up when they told me to.
That's how I got this blood clot in my left eye - the sight's nearly gone now.
And my kidney was injured from the blows they gave me in the back.
Note 68 Murphy: « The movement against
gendered police brutality has a much longer history, however. And a critical
early effort demonstrates why we cannot lose sight of the particular threat of
police violence against black women. Almost a century ago, racialized police
brutality in Washington, D.C., was surging. It included the shootings of 40
black men between the late 1920s and 1930s, as well as white officers
subjecting at least 29 black women and girls, ranging in age from 15 to 68, to
harassment, abuse and physical violence.» In several cases, the same
officers who attacked black men barged into black women's homes, policed them
on the street, punched them in the face, knocked out their teeth and hurled
racial epithets at them.» « To give one example, in 1936, sisters
Martha and Ruth Lloyd, students at Dunbar High School, were exiting a bus at
the corner of Tennessee Avenue and 14th Street NE. The sisters noticed that a
riot was unfolding on the street and tried to escape the violence. But Officer
John Sirola, dressed in plainclothes, grabbed Martha Lloyd and pinned her to
the ground. Both sisters were arrested, and in the car, Sirola beat Martha
Lloyd with his blackjack because she « sassed» him.» «
white police officers instinctively associated black women with criminality,
arresting them at much higher rates than white women for disorderly conduct,
intoxication, enticing prostitution and during Prohibition, bootlegging. The
economic crisis also threatened white men's dominance, and some white police
officers seemed to relish the opportunity to assert racial and sexual dominance
over black women. Barging into a black woman's home while she was asleep and
alone, running a gun across her stomach and beating her was a display of power.
Because of sexist assumptions, it was an exercise of power not only over black
women themselves but over the men in their lives who could not protect them. As
of 2017, black women were twice as likely to serve time in prison as white
women, according to the Sentencing Project. Time in prisons and jails poses a
risk for black women: In 2015, a state trooper arrested Sandra Bland for
failing to signal a lane change, and three days later, she was dead in her jail
cell. And cases of police rape and sexual assault are an ongoing problem. Even
today, the ACLU reports that in 35 states, police officers can use consent as a
defense against sexual assault of arrestees while in custody.
Note 69 VAWnet: Rape in the United States is
a systemic crisis, even as 60 to 80 percent of rapes go unreported according a
survey by the U.S. Department of Justice.1 Furthermore, when victims do report,
those incidents are systematically undercounted by at least one million cases
by police departments. As scholars and advocates have pointed out, rape and
sexual assault are systemic practices that continue because of the pervasive
acceptance of misogyny and violence against women within which we live and
state officials operate. Sexual misconduct by police officers, or public
officials, is the second most prevalent form of police crimes as noted by a
2010 annual report conducted by the CATO Institute. officers tend to profile
victims whose credibility will likely be doubted, and victims of police crimes
are, understandably, reluctant to report the crime to their perpetrators, the
police. For Black women in the United States specifically, fully accounting for
the ways in which their experiences of sexual assault, or rape more
specifically, constitute an act of torture requires understanding the
historical context and institutional legacy of slavery and the contemporary
burden placed on victims of police sexual assaults. Black
women in the United States face a peculiar form of rape-based torture that has
its origins in American slavery and the state apparatuses that evolve to
protect the interest of the economic elites, white men, and public officials.
As women, Black women were subjected to sex-specific violations such as rape,
forced pregnancies, and other gender-based violations. As Blacks they were
subjected to chattel slavery, as was true for Black men and children, and were
therefore reduced to being viewed, treated, and consumed as property, and not
as human beings. As bodies to produce other enslaved bodies, as flesh to
satisfy their slave master's desires, as slaves to be worked as needed, and as
property to be sold at will, Black women were deemed not able to be raped.
Black women were thought to not only lack the capacity to make morally sound
decisions but they are made to bear the blame for their own abuse. This racist
logic further implies that this deficient capacity and animalistic quality
function to entice their perpetrators, which means Black women seek out their
own rape and sexual exploitation, and therefore cannot be raped because they
wanted it--it's in their nature. Furthermore, Black women could not be raped
because they were not legally people, but rather property. The Women's Prison
Association (WPA) cites that 93 out of every 100,000 white women were
incarcerated in 2008 while the number for Black women is 349 out of every
100,000. Although the Black population is 13 percent of the entire population
of the United States, meaning around half of Black women make up 6.5 percent,
Black women comprised 32.6 percent of the female prison population. white
policeman by the name of Daniel Ken Holtzclaw in Oklahoma City was charged in
August 2014 on sexually assaulting, raping, stalking, fondling and exposing
himself to at least eight Black women, who are between the ages of 34 and 58,
during traffic stops while on duty. According to reports, Holtzclaw targeted
these women because he profiled them as drug users, prostitutes and sex
workers, women whose credibility will be called into question. Given that all
these women are Black and at least one is not in fact a sex worker or drug
user, and none fit the typical age profile, Holtzclaw profiled these women
precisely because of their Black female identity. Despite the admission of
investigating officers that there might be more victims, Holtzclaw was released
on a mere $500,000 bond after having an initial $5,0000,000 bond.» This
incident shows how little attention is given by both the media and the court
when it comes to black women and how white policemen can get away with
accusations that black men or black women cannot. Even when it comes to
policemen raping black women, the statistics show that « Despite the
facts that 22 percent of Black women and 50 percent of racially mixed Black
women experience rape in higher amounts when
compared to white women, 20 the long-standing legacy and
continued devaluing of Black women as legitimate victims of rape and assault
generally compound Black women's continued victimization and likelihood to get
a conviction against a police officer no less.
Note 70 Brunson: Feminist scholars suggest
that young Black women are far from immune from negative experiences with the
justice system. Girls are more likely than boys to experience juvenile justice
interventions for relatively minor offenses (MacDonald and Chesney-Lind 2001),
and African American women and girls receive more punitive treatment than their
white counterparts (Bush-Baskette 1998; Miller 1999; Visher 1983). Moreover,
research suggests that Black women crime victims are less likely than white
women to receive police assistance (Robinson and Chandek 2000). African
American women and girls receive more punitive treatment within the justice
system than their white counterparts. For example, the contemporary « war
on drugs» has led to unprecedented levels of incarceration among
Black women (Bush-Baskette 1998). Research on the adjudication of delinquent
girls suggests that African Americans are disproportionately placed in
detention, while whites are more likely to be tracked into treatment-oriented
programs (Bartollas 1993; Miller 1999). Visher's (1983) groundbreaking study
was the first to demonstrate how gender and race intersect to shape
police/citizen interactions. It was long assumed that the police treat women in
a « chivalrous» manner, providing preferential treatment in
arrest decisions. Visher (1983, 5) challenged this assumption, suggesting
instead that « chivalry exists ... for those women who display appropriate
gender behaviors and characteristics.» Drawing from data on
police/citizen encounters, she found that older, white, and deferential women
received more leniency than other women. Younger women received harsher
treatment, and African American women were significantly more likely to be
arrested than white women or men. In fact, they faced arrest at rates
comparable to those of African American men. The police are more likely to
arrest younger African American women than white women (Visher 1983) but little
research has examined other discretionary aspects of policing for young women.
Girls' accounts most closely paralleled those of boys when they were in young
men's company and thus tainted by the suspicion applied to young men. In
addition, girls who reported participating in serious delinquency described
being stopped by the police. Ironically, though, they were typically stopped
for curfew or truancy violations rather than for their involvement in criminal
offense. Young women often described being stopped at night. In addition,
many young women expressed specific concern about the lack of police
responsiveness to crime victims in their communities. They displayed deep
pessimism about police efforts to protect community members, especially women
from crime. The police are more likely to arrest younger African American women
than white women (Visher 1983) but little research has examined other
discretionary aspects of policing for young women. Girls' accounts most closely
paralleled those of boys when they were in young men's company and thus tainted
by the suspicion applied to young men. In addition, girls who reported
participating in serious delinquency described being stopped by the police.
Ironically, though, they were typically stopped for curfew or truancy
violations rather than for their involvement in criminal offense. Young women
often described being stopped at night. In addition, many young women
expressed specific concern about the lack of police responsiveness to crime
victims in their communities. They displayed deep pessimism about police
efforts to protect community members, especially women from crime.
Note 71 Savali: According to Dr. Treva B.
Lindsey, an assistant professor of Women's, Gender, and Sexuality Studies at
the Ohio State University, this kind of gender-exclusive narrative is all too
common. « Prevailing narratives around Black violability and anti-Black
racial violence pivot around Black men and boys,» said Dr. Lindsey. «
Both historically and contemporarily, when many people working towards racial
justice around the issue of racial violence, the presumptive victim is a Black
male. From lynching to police brutality, the presumed victim is a Black male.
Therefore, Black women and girls are viewed as exceptional victims as opposed
to perpetual victims of anti-Black racial violence. Our narratives around
racial violence, unfortunately, have yet to evolve into ones that are gender
inclusive. Black Victim=Black Male.
Note 72 LAW: Aiyanna Jones, age seven.
Eleanor Bumpurs, age 66. Pearlie Golden, age 93. Yvette Smith, age 47. Kathryn
Johnston, age 92. What do these women have in common? All were killed by
police. All were Black women. While we're directing our outrage (and rightfully
so) at the individual police who have killed these men, the police departments
that have created a culture in which Black lives are seen as dispensable, and
the power structures that allow these killings to continue, let's not forget
the other people affected by police violence: women and trans people of color.
Gender is not a separate discussion from profiling and policing,» said
Andrea Ritchie, the director of Streetwise and Safe, at a panel on policing and
gender in May. Streetwise and Safe is a New York City organization that works
with queer youth of color who experience criminalization. Ritchie frequently
works with people who have been stopped under the New York Police Department's
infamous Stop and Frisk system, a policy that allows police to stop and search
anyone they deem suspicious. Although the practice is purportedly color-blind,
the police overwhelmingly target young people of color, particularly black and
brown men. But Ritchie frequently hears stories of police violence from people
who do not fit our perception of who gets victimized by police brutality, like
women and trans people of color. She recounted that one young woman was stopped
by the police, ordered to remove her newborn daughter out of the stroller and
place her on the dirty sidewalk while the police searched the stroller. The
police found nothing
illegal in the stroller. In another instance, during a stop
and frisk, a police officer searched a young woman's phone, copied her number
and began sending her text messages which have grown increasingly threatening
and violent. In yet another instance, four young women--ages eight, nine,
thirteen and sixteen--were stopped. None had anything illegal, but police took
them to the precinct where they were held until their mother arrived to pick
them up. But even in or just outside their own homes, women of color aren't
safe from police violence. Two incidents this summer demonstrate times in which
police have assaulted women in or just outside their homes. Less than two weeks
after they came under fire for killing Eric Garner using an illegal chokehold,
New York police placed a woman who was seven months pregnant in a chokehold
before arresting her. Her crime? Grilling in front of her own house. One
week later, New York police--responding to an unrelated 911 call--yanked a
woman out of her apartment and left her in the hallway topless for several
minutes. Shortly after midnight on May 16, 2010, seven-year-old Aiyanna Jones
was sleeping at her grandmother's house when she was fatally shot by police who
raided the wrong apartment. On the second anniversary of Aiyanna's death,
police forced their way into her family's new home, verbally berating and
physically assaulting them. According to family members, this is not the first
time they have been harassed by police since Aiyanna's killing. Home also
wasn't a safe haven from police violence for 92-year-old Kathryn Johnston
either. Johnston was inside her home in Atlanta, Georgia, when police broke
down her door during a drug raid. Johnston fired a single shot at the
intruders, hitting none of them. In response, police fired 39 shots, killing
her. Finding no drugs in her house, they planted three bags of marijuana, which
they later admitted during trial. Police violence--particularly against people
of color--isn't just a problem in Ferguson or in Detroit or in New York City.
Police violence, particularly against people of color, is systemic. But women
who have been brutalized or killed never become as well-known; their names very
rarely stick in public memory and never gain the same traction as Eric Garner
or Michael Brown.
Note 73 Shabazz: In Berkeley, police killed
Black women like Anita Gay (2008) and Kayla Moore (2013).
Note 74 Urge : Women are dying and are not
immune to the police brutality that is taking place across the country. Just
two weeks ago, 37-year-old Tanisha Anderson died after the police slammed her
on the pavement outside of her home. The Huffington Post covered the ties
between RJ and Ferguson and listed the names of « Yvette Smith in Bastrop,
TX; Eleanor Bumpurs in the Bronx; seven-year-old Aiyana Stanley-Jones in
Detroit; Tarika Wilson in Lima, OH»; all women who were killed by the
police.
3.2 Partie III, Chapitre III
Note 78: shoulder to 'pop,' tearing her
rotator cuff and causing severe injury,» according to the
lawsuit.
Note 79: A 74-year-old grandmother is suing
three Oklahoma City Police Department officers for excessive force after she
said they allegedly broke her arm while serving an arrest warrant for her son
last year.
Note 80 McDonlad: Chicago's police watchdog,
the Civilian Office of Police Accountability, has finished a 16-month
investigation into the police raid of Anjanette Young, a social worker who was
handcuffed naked by police when they wrongfully targeted her home to serve a
search warrant for someone else.
Note 81 Linly: The Root reported that a
9-year-old Black girl was handcuffed and pepper-sprayed for seemingly no other
reason than because she was panicked and refused to get into the back of a
police car before seeing her father who she feared was hurt. And if you need an
even clearer picture of white people's inability to recognize that a Black
child is indeed a child, before she was pepper-sprayed, one officer literally
told the girl, « You're acting like a child.»People who--like these
officers--lose their ability to recognize a child being a child when Blackness
is involved will likely see the cops' threats as warnings that the girl should
have heeded, but if officers' handling of a visibly distraught 9-year-old who
is crying and screaming for her father would also be appropriate for
interrogating a terrorism suspect, cops might want to rethink the way they
protect and serve.
Note 82 GUPTA: On March 13, a little after
midnight, three police officers punched down the door of Ms. Taylor's apartment
in Louisville, Ky. using a no-knock warrant in a late-night drug raid. Her
boyfriend, Kenneth Walker, fearing an intruder, reached for his gun and let off
one shot, wounding an officer. Another officer and the wounded officer returned
fire, while a third began blindly shooting through Ms. Taylor's window and
patio door. The two officers who shot Ms. Taylor six times face no charges,
while a former police detective, Brett Hankison, was indicted on a charge of
« wanton endangerment» for firing recklessly into a neighbor's
apartment. Few police officers who cause deaths are charged or convicted. Since
2013, law enforcement officers across the country have killed about 1,000
people a year and Black people are about three times more likely to be killed
by the police than white people, according to the crowdsourced database Mapping
Police Violence. And since 2015, nearly 250 women in total have been killed by
police officers, of which 48 -- about a fifth -- were Black, according to a
Washington Post database. By comparison, there have been five cases since 2015
in which officers were charged with manslaughter or murder in an on-duty
shooting of a white woman and three of them resulted in a conviction.
Note 83 The insider: A year after the launch
of the
#SayHerName campaign--
founded in 2014 to bring attention to Black women harmed by police violence--
officers in California shot Yuvette Henderson several times in the head and
back with an AR-15. They had suspected her of shoplifting at a Home Depot and
alleged that she had pointed a gun at them. While protesters closed the store
and demanded surveillance footage of the fatal shooting, national news
organizations, including Insider, barely covered Henderson's death. #SayHerName
has become an integral part of the Black Lives Matter movement and mobilized
grassroots operations nationwide to acknowledge the lives of Black women,
girls, and femmes lost to police violence. Names like Atatiana Jefferson and
Breonna Taylor entered the national conversation as organizers leveraged the
campaign « to change the popular narrative about police violence in the
wake of the killings of Black women,» said Karissa Lewis and Charlene
Carruthers, activists with the Movement for Black Lives. « In 2015, this
work led to the first national day of action calling for an end to
state-sanctioned violence against all Black women and girls,» Lewis and
Carruthers told Insider. « Over a dozen cities held actions, leading us to
campaign work that shapes our movement today. That work plays a large role in
more people and communities seeing themselves being valued for the first time
in a mass movement for liberation.» Insider tracked 100 officers involved
in the killings of these Black women. Through research, conversations with
activists, court documents, and records obtained through the Freedom of
Information Act, we found that most of the officers involved did not face any
consequences. Insider identified 14 of those 100 officers who had been fired or
charged. One officer -- Scott Kadien, who killed Sandy Guardiola in 2017 --
resigned, though it wasn't clear whether he did so because of the shooting. No
officer has been convicted.
Note 84 Maxouris: The #SayHerName campaign,
launched in 2014, serves to raise awareness and support the families of the
Black women and girls who fall victim to police brutality -- and who are often
overlooked and forgotten. « #SayHerName is grounded in the sad reality
that Black women and girls who are targeted, brutalized, and killed by police
are all too often excluded from mainstream narratives around police violence,
Including Black women and girls in police violence and gender violence
discourses sends the powerful message that indeed all Black lives
matter,» it says. The campaign has worked to highlight the cases of
dozens of Black women, including Atatiana Jefferson and Michelle Cusseaux, both
killed by police in their home. « We're still in a period of time where we
have to make people see that Black women are also the subject of anti-Black
police violence,» Crenshaw said. « It's one of the most
consistent aspects of our experience across history.
Note 85 Owens: Back in 2014, AAPF and the
Center for Intersectionality and Social Policy Studies (CISPS) at Columbia
launched the campaign to bring awareness to often forgotten or invisible
victims and give their families support. The following May, « we hosted
the first #SayHerName vigil in New York's Union Square,» she said.
Relatives of at least 16 Black women killed by police assembled from around the
country. Soon after, AAPF and CISPS released a groundbreaking report: «
Say Her Name: Resisting Police Brutality Against Black Women.» Co-written
by Crenshaw and Andrea J. Ritchie, a lawyer and activist, outlined the
objectives of the movement, providing an intersectional framework for
understanding Black women's susceptibility to police brutality and
state-sanctioned violence.
Not 86 BBC: « The officers who entered
Ms Taylor's apartment were not wearing body cameras that could record the
unfolding events. Now, the Louisville police department says all officers must
wear body cameras. « No-knock» search warrants have been
temporarily suspended. And the Louisville police chief was removed from his
post when it was discovered that officers present at the fatal shooting of a
black man during a protest did not have their body cams turned on.
Note 87: Crenshaw Launched in December 2014
by the African American Policy Forum (AAPF) and Center for Intersectionality
and Social Policy Studies (CISPS), the #SayHerName campaign brings awareness to
the often-invisible names and stories of Black women and girls who have been
victimized by racist police violence, and provides support to their families.
Black women and girls as young as 7 and as old as 93 have been killed by the
police, though we rarely hear their names. Knowing their names is a necessary
but not a sufficient condition for lifting up their stories which in turn
provides a much clearer view of the wide-ranging circumstances that make Black
women's bodies disproportionately subject to police violence. To lift up their
stories, and illuminate police violence against Black women, we need to know
who they are, how they lived, and why they suffered at the hands of police. On
May 20th, 2015, at Union Square in New York City, AAPF hosted #SayHerName: A
Vigil in Memory of Black Women and Girls Killed by the Police. For the first
time, family members of Black women killed by police came together from across
the country for a powerful vigil designed to draw attention to their loved
ones' stories. The family members of Alberta Spruill, Rekia Boyd, Shantel
Davis, Shelly Frey, Kayla Moore, Kyam Livingston, Miriam Carey, Michelle
Cusseaux, and Tanisha Anderson were present and supported by hundreds of
attendees, activists, and stakeholders. That same week, AAPF and CISPS, in
partnership with Andrea Ritchie, released a report entitled Say Her Name:
Resisting Police Brutality Against Black Women, which outlined the goals and
objectives of the #SayHerName movement. The report provides an intersectional
framework for understanding black women's susceptibility to police brutality
and state-sanctioned violence and offers suggestions on how to effectively
mobilize various communities and empower them to advocate for racial justice.
Over the past five years, the #SayHerName campaign has expanded and increased
its focus on direct advocacy. Since 2015, AAPF has hosted its annual
#SayHerName Mothers Weekend in New York City, bringing together a group of
mothers who have lost their daughters to police violence. The weekends served
as a chance to learn more about the specific needs of the family members of
Black women who are victims of racist state violence and provide a space where
these mothers can begin to construct a community of support and a network for
activism. Including Black women and girls in police violence and gender
violence discourses sends the powerful message that indeed all Black lives
matter. If our collective outrage around cases of police violence is meant to
serve as a warning to the state that its agents cannot kill without
consequence, our silence around the cases of Black women and girls sends the
message that certain deaths do not merit repercussions. Please join us in our
efforts to advance a gender-inclusive narrative in the movement for Black
lives.
Note 88: found hanging in her jail cell three
days after being arrested following a confrontational traffic
stop.
Note 89: The Times's visual investigation
team built a 3-D model of the scene and pieced together critical sequences of
events to show how poor planning and shoddy police work led to a fatal outcome.
The Time's magazine used crime scene photos to create a precise model of
Taylor's apartment. They forensically mapped out and retraced the first bullet,
fired by Taylor's boyfriend, and the 32 bullets that police shot in return --
through windows, walls and ceilings. Using interviews officers gave to
investigators, The Magazine's team charted their movements as they carried out
the raid. And they analyzed hours of 911 calls, grand jury proceedings and
footage by the SWAT team that arrived after the shooting. Seven officers began
the raid at 12:40 a.m, they didn't conduct a knock-and-announce raid. Inside,
Taylor wakes up. Whether the police announce themselves clearly enough is a
critical issue
in this story that we'll return to later on. Not knowing who's
at the door this late, Walker grabs his licensed handgun. They rush to get
dressed and walk toward the door. The bullets that go into the living area pass
over Taylor's sofa and kitchen table and smash her clock. Three penetrate the
wall and enter her neighbor's apartment. Those bullets also smash the kitchen
table, hit a wall and shatter the patio doors at the rear. A pregnant woman,
her son and partner were home. Hankison has been charged with wantonly
endangering their lives. In total, the police fired 32 bullets, penetrating
almost every room in Taylor's apartment. In 911 calls immediately after the
shooting, Taylor's neighbors don't know police are carrying out a raid. And in
statements police took afterwards, none of Taylor's neighbors heard the
officers announce. This apartment's patio door was open. Two teenagers in this
apartment heard a commotion but didn't hear the police announce through their
open window, their mom said. And the family who lived directly above Taylor
also heard nothing.
Note 90 RAY: While the founders of Black
Lives Matter intended the motto to encompass all Black people, regardless of
gender or sexual orientation, a study we conducted with a team of researchers
at the University of Maryland Institute for Technology in the Humanities found
a
gender discrepancy in how the message of Black Lives Matter
played out when it became a hashtag on Twitter. We analyzed a collection of 31
million tweets generated between August 2014 and August 2015 on Ferguson after
the killing of 17-year-old Missouri resident Michael Brown by Darren Wilson, an
officer for the Ferguson Police Department at the time. Our findings indicate
that opponents to police violence used hashtags for multiple reasons, one of
which was to name Black people killed by police. However, of the nearly 300
phrases
used as hashtags we collected, not even one named a Black
woman or girl. Though
Black women are 13% of the women population in the United
States, they represent 20% of women killed by police and nearly 30% who are
killed while unarmed. About 36% of women killed by police since 2015 were
killed in their homes, like Taylor. It is a troubling pattern of Black women's
killings being justified as « caught in crossfire.» Still, we have to
wonder how a $12 million settlement leads to justifiable police killing with
none of the officers being held accountable for that killing. Instead,
taxpayers' money, including Taylor's own, was used to pay her family for her
death. In a subsequent study conducted in 2016, we found that beyond the
differences in public outcry for Black women, news outlets also mentioned male
victims of police brutality more often than female victims of police
brutality. We analyzed over 460,000 tweets generated between January 2016
and October 2016 and explicitly included the phrase #SayHerName. While
journalists or news organizations retweeted nearly 40% of user accounts that
mentioned Ferguson, only 18% of the retweeted users that tweeted about
#SayHerName fell into that category. Our results show how news outlets
contribute to police violence against Black women receiving less attention.
Note 91 KELLY: Crenshaw told NPR. « So
Say Her Name is trying to raise awareness by insisting that we say their names
because if we can say their names we can know more about their stories. What we
want to do is say: That's a risk factor, but also when a Black woman is driving
a car and a police officer doesn't like her response and so he threatens to
taser her and
that escalates into that person being dead. These are also
moments of anti-Black police violence, but they happen in different spaces than
we imagine, they happen to different bodies than we can see, and so we want to
insert awareness of these other moments so that the movement and the reforms
can actually be more inclusive and we hope more productive.
Note 92 FAYARD: « Counterintuitively,
thinking about a single person activates our humanity, compassion, and
perspective-taking and makes us value lives in a way that thinking about a
large number of people at once does not. This is explained by two related
phenomena psychologists call the identifiable victim effect and the singularity
effect. Numerous studies have indicated, under a variety of conditions, that
learning about single individuals' stories moves us more than thinking about
what researchers call statistical victims, or the large number of people
affected by a situation. Thinking about single, identifiable victims may cause
us to donate more money to help them and feel more distress and sympathy toward
them. A likely reason for this difference is that thinking about identifiable
versus statistical victims activates different thought processes. Identifiable
victims prompt emotional responses, which then promote greater action on that
person's behalf , whereas thinking about statistical victims initiates a more
deliberate mode of thought, which may allow us to more easily rationalize not
giving or not caring.
Note 98 Cooper: But when Black women and
girls like Aiyana Stanley-Jones, Tanisha Anderson, Atatiana Jefferson and
Charleena Lyles are killed, it is often out of the public eye. And in a world
where the pains and traumas that Black women and girls experience as a
consequence of both racism and sexism remain structurally invisible and
impermeable to broad empathy, these killings recede from the foreground
quietly. Femininity is a weapon only if you're white. Black women have no such
protections. Breonna Taylor's boyfriend tried to take care of his partner but
could not. We keep missing the intersection of race and gender when it comes to
Black women.
Note 99: Coles Previous research has found
that Blackness is associated with masculinity, leading to errors when
categorizing Black women's gender or recognizing Black women's faces. Other
studies have found that Black women and girls are more associated with threat
and danger than are White women and girls. Feminist movements that focus only
on issues that predominantly affect White women without addressing racialized
sexism ignore the needs of Black women, who face higher rates of police abuses,
including sexual violence, Coles said. Previous research also has found that
Black women experience much higher rates of domestic and sexual abuse from
partners than White women, and Black women are less likely to report this
violence than White women.
Note 100: the specific hatred, dislike,
distrust, and prejudice directed toward Black women. Misogynoir is rampant in
ways that may not even be realized. The hashtag #SayHerName was created in 2014
to highlight misogynoir and how stories of Black women and girls often go
overlooked, unnoticed and untold. These experiences range from police violence
to sexual
assault and often go unreported. Two very apparent examples of
misogynoir in the public sphere can be found in the stories of musician
R.Kelly's victims and most recently, the events that transpired with rapper
Megan Thee Stallion. Throughout R.Kelly's 30-year career, a number of women and
girls, mostly Black and underaged, have made claims that R.Kelly has sexually
abused them. Despite the growing number of accusations that have been made, it
wasn't until recently when the 2019 documentary Surviving R.Kelly came out that
these stories were given credence. Black women and girls who share experiences
of abuse, trauma,
and assault are largely shunned, criticized and ignored. These
experiences are questioned, scrutinized and dissected more than any other
group. Many people are still unaware of misogynoir and how it manifests to
collectively harm Black women. The first step to dismantling and disrupting
misogynoir is awareness. Anti-racism education should explore misogynoir to
increase awareness and understanding. When Black women share an experience,
rather than questioning the experience or engaging in racial gaslighting and
tone policing, it's imperative to simply listen. Also important is avoiding
behaviors such as white
centering and defensiveness during these conversations. The
voices of Black women are often muffled, stifled and silenced. Ask yourself
what you are currently doing to amplify the voices of Black women. Lastly,
consider how you are using your privilege, access and opportunity to uproot
misogynoir any time it rears its ugly head.
Note 101 Wingfield: Research indicates that
Black women are more ambitious and more likely to say that they want to advance
in their companies than their white women counterparts, but are less likely to
find mentors who will aid their climb up the corporate ladder. As sociologist
Tsedale Melaku points out, sometimes this is a function of white executives'
unfamiliarity and discomfort with Black women. As one attorney in Melaku's
study notes, executives who rarely, if ever, have Black people in their
personal or professional circles may be uncertain or uncomfortable interacting
with them as peers. Other times, this lack of mentoring is a consequence of
intentional exclusion when leaders make it a point not to include Black women
in teams, as mentees, or on important projects. But either way, these patterns
thwart Black women's mobility in organizations and their ability to realize
ambitions and secure leadership roles. And Black women are left to struggle
harder to access and advance in these professions, with occupational
underrepresentation and wage disparities to show for it. Working in a
profession dominated by men, Black women doctors are very attuned to the ways
that sexism impacts their lives.
Note 102 Chapagain: African American women
have been the victims of racist and sexist oppression for a long time.
Being black in color of skin, female in gender and economically underprivileged
in male dominated society, African American women have been carrying triple
consciousness. Despite this triple oppression, they have been resisting the
repressions of different kinds and searching for their identity. Oppressed from
black men and white men and women, African American women are in a persistent
struggle to render meaningful participation and contribution in their society.
Black men in America also do have the pungent experience of racism for being
black and a former slave of whites. However, being dependent on black males, a
black woman suffers more than her male partner because her man remains helpless
even to question a white man's misbehavior upon his woman. Since, black men
have been victims of racism; black women have been victims of racism, sexism
and classicism.
Note 103 The Independent: Black women make up
just 10 percent of the population and account for 33 percent of all women
killed by the police. They are « the only race-gender group to have a
majority of its members killed while unarmed,» according to a study by the
Fatal Interactions with Police (FIPS) research project, and cited by Professor
Crenshaw. The same study found that 57 per cent of black women were unarmed
when they were killed.
Note 104 Ritchie: A report I co-authored, Say
Her Name: Resisting Police Brutality Against Black Women, was released on the
eve of and in support of the first National Day of Action to End State Violence
Against Black Women and Girls called for by Black Youth Project 100, Black
Lives Matter, and Ferguson Action. Over thirty communities across the country
responded to this call with vigils, direct actions, and protests. In July of
2015, a number of communities across the country similarly mounted light
actions in the wake of Sandra Bland's death in police custody.
Note 105: Sanchez: In June, the
Louisville Metro Council unanimously passed an ordinance called «
Breonna's Law,» banning no-knock search warrants. The ordinance
regulates how search warrants are carried out and mandates the use of body
cameras during searches. All Louisville Metro Police Department officers are to
be equipped with an operating body camera while carrying out a search. The
cameras have to be activated no later than five minutes prior to all searches
and remain on for five minutes after. All recorded data also has to be retained
for five years following an executing action, according to the
ordinance.
Note 106 Lockhart: At the beginning of 2020,
a handful of cities and just two states, Oregon and Florida, had banned or
otherwise restricted no-knock warrants.
Note 108 Adia: « women make 79 cents for
every dollar men earn. But Black women earn only 64 cents on the dollar. Women
of color are usually underrepresented in professional, high status jobs in law,
medicine, academia, and business. When they do make it to these rarified roles
but are the only ones in an organizational setting, they are more likely to
doubt the company's commitment to inclusion and equity and thus are more likely
to want to pursue opportunities elsewhere.
Note 110: Taylor Race, gender and class are
at the center of the way we understand the structural, political and
iconography of resistance. We live in a patriarchal society, which means men's,
including Black men's, experiences and stories are privileged. It is by design
we know about police killings of George Floyd, Philando Castile, Freddie Gray,
Michael Brown, Trayvon Martin and Tamir Rice, but know very little about the
deaths of Alberta
Spruill, Shantel Davis, Shelly Frey, Kayla Moore, Kyam
Livingston, Miriam Carey and Eleanor Bumpurs, who all were killed by police or
died in their custody. The erasure of Black women's experiences is a resounding
denial of humanity. Beyond the fact that this country was literally built on
the backs of Black women, whiteness needs Black women to be a gender and racial
wedge to sustain the power imbalance. Reckoning with how Black women are
exposed and vulnerable in ways Black men could never be is a step toward
upending implicit and explicit bias, discrimination, structural and
institutional racism that prevents this country from being great. To redress
how a woman can be roused out of her bed by strangers at her door who refuse to
answer her calls to identify themselves, we have to understand that Black women
have never in this country's history been afforded safety and security, even
when they were innocent and resting in their own homes.
Note 111: Banks: Black women's main jobs
historically have been in low-wage agriculture and domestic service.1 Even
after migration to the north during the 20th century, most employers would only
hire black women in domestic service work.2 Revealingly, although whites have
devalued black women as mothers to their own children, black women have been
the most likely of all women to be employed in the low-wage women's jobs that
involve cooking, cleaning, and caregiving even though this work is associated
with mothering more broadly. Although black women have a longer history of
sustained employment compared with other women, in 2017, the median annual
earnings for full-time year-round black women workers was just over $36,000--an
amount 21 percent lower than that of white women, reflecting black women's
disproportionate employment in low-wage service and minimum and sub-minimum
wage jobs. Black families, however, are more reliant on women's incomes than
other families are since 80 percent of black mothers are breadwinners in their
families. Despite black women's importance as breadwinners, the state has
compounded the lack of protections afforded black mothers by failing to
protect
black women as workers.6 In fact, state policies have often
left black women vulnerable to workplace exploitation by excluding them from
various worker protections. New Deal minimum wage, overtime pay, and collective
bargaining legislation excluded the main sectors where black women
worked--domestic service and farming. Although there have been inclusions since
then, these sectors still lack full access to worker protections. The legacy of
black women's employment in industries that lack worker protections has
continued today since black women are concentrated in low-paying, inflexible
service occupations that lack employer-provided retirement plans, health
insurance, paid sick and maternity leave, and paid vacations. Over a third (36
percent) of black women workers lack paid sick leave.
Note 112: BlackBurnMore than 40% of Black
women will experience domestic violence in their lifetime, according to the
Institute of Women's Policy Research's Status of Black Women in the United
States. In comparison, 31.5% of all women will experience domestic violence. A
report from the National Center for Victims of Crime found that 53.8% of Black
women had experienced psychological abuse, while 41.2% of Black women had
experienced physical abuse. More disturbingly, Black women are 2.5 times more
likely to be murdered by men than white women. In the overwhelming
majority of these cases -- 92% -- the person who killed them knew their
victim. 56% of these homicides were committed by a current or former
intimate partner. Nearly all --92% -- of these killings were
intra-racial, which means that they were committed by a Black man against a
Black woman. What, then, can be done about the epidemic of violence facing
Black women? The first and perhaps most important thing that we can all do is
address the root causes of domestic violence, such as the objectification and
degradation of women in media, rape culture, harmful gender norms, the pay gap,
and other forms of inequality. The underlying causes of domestic violence are
the same for all women -- and are often more pronounced for Black women. By
taking on these issues directly, we can reduce the incidence of domestic
violence for all women -- and in particular, Black women who are even more
impacted by these factors. We can also work to combat racism. We know
that one of the main reasons that Black women do not report or seek help for
domestic violence is racism. By championing anti-racist policies and
challenging racism in our personal lives, we can dismantle one of the major
hurdles to reducing the incidence of domestic violence in the Black
community. At the same time, we should focus on intersectionality --
which means acknowledging the way our different identities intersect. For
example, a Black woman will experience domestic violence differently because
they face both racism and sexism. A woman with a disability may face an
additional challenge in getting access to services. By being mindful of these
realities, we can better understand and advocate for
equality.
TABLE DES FIGURES
Figure 1:
Le nom de la victime
|
Date
|
État
|
Age de la victime
|
Raison de meurtre
|
Tarika Wilson
|
Janvier 4, 2008
|
Lima, Ohio
|
26 ans
|
Abattu et tué alors qu'il tenait son bébé
de 1 an.
|
Aiyana Jones
|
Mai 16, 2010
|
Detroit, Michigan
|
7 ans
|
Tué en dormant par une grenade qui a été
lancée dans la maison, puis abattu lorsque la police est entrée
dans la maison.
|
Miriam Carey
|
Octobre 3, 2013
|
Washington, DC
|
34 ans
|
Après s'être garée par erreur près
des portes de la maison blanche avec sa fille d'un an à
l'arrière, elle a été tuée et abattue en ouvrant sa
porte pour parler à la police.
|
Shereese Francis
|
Mars 15, 2012
|
Queens, New York
|
30 ans
|
Après que la soeur de Shereese avait demandé
l'aide de la ligne d'urgence médicale pour aider Shereese qui
était schizophrène, les agents qui étaient censés
l'aider ont attrapé Shereese, l'ont menottée et ont maintenu son
visage contre un matelas, la femme a cessé de respirer. Le
médecin légiste a déclaré que la mort était
un homicide.
|
Shantel Davis
|
Juin 2012
|
Brooklyn, New York
|
23 ans
|
La police l'a tué « par accident'' en chassant un
voleur dans la rue.
|
Sharmel Edwards
|
Avril 20, 2012
|
Las Vegas, Nevada
|
49 ans
|
La police l'a abattu après être sortie de la
voiture de son copain sans arme, 15 coups de feu ont
pénétré son corps.
|
Rekia Boyd
|
Mars 2012
|
Chicago, Illinois
|
22 ans
|
Alors que Rekia était au parc avec ses amis, un
policier en congé leur avait dit de se taire puis leur avait tiré
dessus.
|
Tyisha Miller
|
Trois jours après Noël 1998
|
Riverside, California
|
19 ans
|
Abattu dans sa maison alors qu'il était inconscient
après que ses amis aient demandé de l'aide, la police a
tiré 23 fois, au moins 12 balles, dont quatre dans la tête.
|
Yvette Smith
|
16 Fevrier 2014
|
Bastrop, Texas
|
47 ans
|
La police a affirmé avoir réagi tôt
à une perturbation dans une maison. Quand Yvette Smith a ouvert la
porte, la police a commencé à lui tirer dessus.
|
Figure 2:
Catégorie
|
Nom
|
Age
|
Année
|
Profilage racial des conductrices noires
|
- Alexia Christian
- Mya Hall - Gabriella Nevarez
- Shantel Davis
- Miriam Carey
- Malissa Williams
- Sharmel Edwards
- LaTanya Haggerty
- Kendra James
- Sandra Bland
|
- 26 - 27 - 22 - 23 - 34
- 30
- 49
- 26
- 21
- 28
|
- Avril 30, 2015 - Mars 30, 2015 - Mars 2, 2014 -
Juin 14, 2012 - Octobre 3, 2013
- Novembre 29, 2012
- Avril 21, 2012
- Juin 4, 1999
- Mai 5, 2003
- Juillet 13, 2015
|
Criminalisation des femmes noire selon leurs classes sociaux
:
|
- Shelly Frey
- Margaret LaVerne Mitchell
- Eleanor Bumpurs
|
- 27
- 54
- 66
|
- Décembre 6, 2012
- Mai 21, 1999
- Octobre 29, 1984
|
La guerre contre les drogues
|
- Kathryn Johnston
- Danette Daniels (pregnant)
- Frankie Ann Perkins
- Alberta Spruill
|
- 92
- 31
- 37
- 57
|
- Novembre 21, 2006
- Juin 8, 1997
- Mars 22, 1997
- Mai 16, 2003
|
Tuées des femmes noires avec des problèmes
mentales
|
- Tanisha Anderson
- Michelle Cusseaux
- Pearlie Golden
- Shereese Francis
- Kayla Moore
- Tyisha Miller
|
- 37
- 50
- 93
- 30
- 41
- 19
|
- Novembre 13, 2014
- Aout 13, 2014
- Mai 7, 2014
- Mars 15, 2012
- Février 12, 2013
- Décembre 28, 1998
|
Croire que les femmes noires sont des «
suprahumains»« biais de formidables»
|
- Natasha McKenna
- Sheneque Proctor
- Kyam Livingston
|
- 37
- 18
- 37
|
- Février 8, 2015
- Novembre 1, 2014
- Juillet 24, 2013
|
« Culpabilité par association»
|
- Rekia Boyd
- Aiyana Stanley-Jones
- Tarika Wilson
|
- 22
- 7
- 26
|
- Mars 21, 2012
- Mai 16, 2010
- Janvier 4, 2008
|
La police tue des femmes qui souffrent de la violence
domestique
|
- MeaganHockaday
- JanishaFonville
- Aura Rosser
- Yvette Smith
|
- 26
- 20
- 40
- 47
|
- Mars 28, 2015
- Février 18, 2015
- Novembre 9, 2014
- Février 16, 2014
|
Genre et sexualité : tuer des femmes LGBTQ+
|
- Duanna Johnson
- Nizah Morris
- New Jersey 7 (group)
|
- 43
- 47
|
- Février 12, 2008
-Décembre 24, 2002
- Aout 18, 2006
|
La police agresse sexuellement des femmes noires:
|
- Daniel Holtzclaw the assaulter
- Ernest Marsalis
Perpetrator
|
|
|
Appliquer de force excessive sur les mère et leurs
enfants afro-américains :
|
- Denise Stewart
- Alesia Thomas
- Rosann Miller
- Sonji Taylor
|
- 47
- 35
- 27
- 27
|
- Aout 1, 2014
- Juillet 22, 2012
- Juillet 26, 2014
- Décembre 16, 1993
|
Terroriser des femmes afro-américaines qui demandent de
la justice pour leurs membres de la famille
|
- Patricia Hartley and Constance Malcolm
-Tasha Thomas, Girlfriend of John Crawford III
-Tajai Rice, Sister of Tamir Rice
|
|
- Février 2, 2012
- Aout 5, 2014
-Novembre 22, 2014
|
Figure 3 :
Nom
|
Age
|
Année
|
Anjanette Young Les policiers sont entrés par erreur
chez Young alors qu'elle se changeait et a été
immédiatement menottée alors qu'elle était nue.
|
|
2019
|
Atatiana Jefferson (Tuée par la police)
|
28 ans
|
2019
|
Breonna Taylor (Tuée par la police)
|
26 ans
|
2020
|
Crystal Danielle Ragland (Tuée par la police)
|
32
|
2019
|
Francine Graham (Tuée par la police)
|
47
|
2019
|
Helen Jones (Tuée par la police)
|
47
|
2020
|
Kanisha Necole Fuller (Tuée par la police)
|
43 ans
|
2020
|
Latasha Nicole Walton (Tuée par la police)
|
32
|
2019
|
Ma'Khia Bryant (Tuée par la police)
|
16 ans
|
2021
|
Nika Holbert (Tuée par la police)
|
31
|
2021
|
Nina Adams (Tuée par la police)
|
47
|
2019
|
Pamela Turner a souffert de la schizophrénie et a
été tuée après que la police l'a tasé et
après que la police lui ait tiré dessus quand elle était
en train de rentrer dans son appartement.
|
44 ans
|
2019
|
Stephanie Bottom Deux officiers l'a attrapé par la main
et ont causé des injuries sévère sur son corps
|
68 ans
|
2021
|
Tina Marie Davis (Tasséréé et
tuéé par la police)
|
53 ans
|
2020
|
Un enfant de 9 ans a été aspergée par une
bombe au poivre à New York
|
9 ans
|
2021
|
Figure 4 :
Nom
|
Année
|
Aiyana Jones
|
2010
|
Alberta Spruill
|
2003
|
Alesia Thomas
|
2012
|
Alexia Christian
|
2015
|
Alteria Woods
|
2017
|
Angel Viola DeCarlo
|
2018
|
Anita Gay
|
2008
|
April Webster
|
2018
|
Atatiana Jefferson
|
2019
|
Aura Rosser
|
2014
|
Bettie Jones
|
2015
|
Breonna Taylor
|
2020
|
CariannHithon
|
2017
|
Charleena Chavon Lyles
|
2017
|
Crystal Danielle Ragland
|
2019
|
Crystalline Barnes
|
2018
|
Cynthia Fields
|
2018
|
Danette Daniels (pregnant)
|
1997
|
Darnisha Diana Harris
|
2012
|
Deborah Danner
|
2016
|
DecynthiaClements
|
2018
|
Deresha Armstrong
|
2016
|
DereshiaBlackwell
|
2018
|
Duanna Johnson
|
2008
|
Fetus of Charleena Chavon Lyles (14-15 weeks)
|
2017
|
Francine Graham
|
2019
|
Frankie Ann Perkins
|
1997
|
Gabriella Nevarez
|
2014
|
Geraldine Townsend
|
2018
|
Helen Jones
|
2020
|
IndiaBeaty
|
2016
|
IndiaKager
|
2015
|
India Nelson
|
2017
|
Janet Wilson
|
2016
|
JanishaFonville
|
2015
|
Jessica Nelson-Williams
|
2016
|
Jonie Block
|
2017
|
Kanisha Necole Fuller
|
2020
|
Kathryn Johnston
|
2006
|
Kayla Moore
|
2013
|
Kendra James
|
2003
|
KishaArrone
|
2016
|
Kisha Michael
|
2016
|
Kiwi Herring
|
2017
|
Korryn Gaines
|
2016
|
Kyam Livingston
|
2013
|
Lajuana Phillips
|
2018
|
LarondaSweatt
|
2016
|
LaShanda Anderson
|
2018
|
LaTanyaHaggerty
|
1999
|
Latasha Nicole Walton
|
2019
|
Ma'Khia Bryant
|
2021
|
Malissa Williams
|
2012
|
Margaret LaVerne Mitchell
|
1999
|
MarqueshaMcMillan
|
2015
|
MeaganHockaday
|
2015
|
Michelle Cusseaux
|
2014
|
Michelle Lee Shirley
|
2016
|
Miriam Carey
|
2013
|
Monique JeneeDeckard
|
2015
|
Morgan London Rankins
|
2017
|
Mya Hall
|
2015
|
Natasha McKenna
|
2015
|
Nika Holbert
|
2021
|
Nina Adams
|
2019
|
Nizah Morris
|
2002
|
Pamela Turner
|
2019
|
Pearlie Golden, 93 ans.
|
2014
|
Redel Jones
|
2015
|
Rekia Boyd
|
2012
|
Robin White
|
2017
|
SahlahRidgeway
|
2016
|
Sandra Bland
|
2015
|
Sandy Guardiola
|
2017
|
Shantel Davis
|
2012
|
Sharmel Edwards
|
2012
|
Shelly Frey
|
2012
|
Sheneque Proctor
|
2014
|
Shereese Francis
|
2012
|
Shukri Ali Said
|
2018
|
SonjiDanese Taylor
|
1993
|
TamekaLaShay Simpson
|
2018
|
Tanisha Anderson
|
2014
|
Tarika Wilson
|
2008
|
Tina Marie Davis
|
2020
|
Tyisha Miller
|
1998
|
Yuvette Henderson
|
2015
|
Yvette Smith
|
2014
|
Figure 5
Figue 6
Catégorie
|
Années
|
Nombres d'articles
|
Violence policière contre les femmes
afro-américaines
|
- 2014-2018
- 2019-2021
|
- 9
- 25
|
Le mouvement #sayhername
|
- 2015-2016
- 2019-2021
|
- 3
- 8
|
L'oppression et l'intégration des femmes
afro-américaines dans la communauté américaine
(Discrimination)
|
- 2006-2018
- 2019-2021
|
- 5
- 10
|
* 1FAZILLEAU, Kelly. «
Racisme scientifique et appellations?: justification de la gestion coloniale
des `races humaines' dîtes inférieures en Amérique du Nord
au 19ème et début du 20ème siècle « . Textes
et contextes, no 9 (1 décembre 2014).
http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=1151.
* 2 Le terme «
settler-colonialism« a été forgé pour décrire
les stratégies et les politiques d'expansion mises en oeuvre aux fins de
s'approprier des terres, en procédant à l'expropriation de
populations entières. « International Conference -
Université Paris 8. « International Conference - From Settler
Colonialism to the Palestinisation of the World « . International
Conference, 2019.
https://www.univ-paris8.fr/Colloque-International-Du-colonialisme-d-expropriation-a-la-palestinisation-du-6472.
https://plato.stanford.edu/archives/fall2017/entries/colonialism/.
* 3DUNBAR-ORTIZ, Roxanne. An
Indigenous Peoples' History of the United States. Canada: Penguin Random House,
2015. P.2-3
* 4PENNINGTON, Kenneth. «
Bartolomé de Las Casas« . In Great Christian Jurists in
Spanish History, édité par Javier Martínez-Torrón
et Rafael Domingo, 98?115. Law and Christianity. Cambridge: Cambridge
University Press, 2018. https://doi.org/10.1017/9781108624732.006.
* 5CASAS, Bartolomé de
las. The tears of the Indians being an historical and true account of the
cruel massacres and slaughters of above twenty millions of innocent
people.Ravenio Books, 1484.
http://name.umdl.umich.edu/A35553.0001.001.
* 6KOHN, Margaret, et REDDY,
Kavita. « Colonialism« . In The Stanford Encyclopedia of Philosophy,
édité par Edward N. Zalta, 2017e éd. Metaphysics Research
Lab, Stanford University, 2017.
https://plato.stanford.edu/archives/fall2017/entries/colonialism/.
* 7FOUCAULT, Michel. The History
of Sexuality. 1st American ed. New York: Pantheon Books, 1978. P.100
* 8JACKSON, John P., et Nadine
M. Weidman. « The Origins of Scientific Racism » . The
Journal of Blacks in Higher Education, no 50 (2005): 66-79.
https://www.jstor.org/stable/25073379.
* 9Molina, Gérard.
« Charles Darwin et la question du racisme scientifique »
. Actuel Marx n° 38, no 2 (2005): 29-44.
https://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2005-2-page-29.htm.
* 10JACKSON, John P., et Nadine
M. Weidman. « The Origins of Scientific Racism » . The
Journal of Blacks in Higher Education, no 50 (2005): 66-79.
https://www.jstor.org/stable/25073379.
* 11FAZILLEAU, Kelly. «
Racisme scientifique et appellations?: justification de la gestion coloniale
des `races humaines' dîtes inférieures en Amérique du Nord
au 19ème et début du 20ème siècle « . Textes
et contextes, no 9 (1 décembre 2014).
http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=1151.
* 12JACKSON, John P., et
WEIDMAN, Nadine M. « The Origins of Scientific Racism « . The
Journal of Blacks in Higher Education, no 50, (2005): 66?79.
https://www.jstor.org/stable/25073379.
* 13PICHOT, André.
L'eugénisme ou les généticiens saisis par la
philanthropie, Hatier (Optiques - Philosophie), Paris, 1995, p.8-32.
* 14FAHRASMANE,Louis. La
plantation sucrière et l'esclavage. Derade - Revue Caribéenne de
Recherches et d'Echanges, 1999, pp.43-56. ffhal-02688304f
* 15RECLUS,
Élisée. « DE L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS : I. LE CODE
NOIR ET LES ESCLAVES « . Revue des Deux Mondes (1829-1971) 30, no 4 (1860)
: 868?901.
https://www.jstor.org/stable/44728012.
* 16ALLEN, Theodore W. The
Invention of the White Race: Vol. 1: Racial Oppression and Social Control.
Verso, 1994.
* 17RECLUS,
Élisée. « DE L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS : I. LE CODE
NOIR ET LES ESCLAVES « . Revue des Deux Mondes (1829-1971) 30, no 4 (1860)
: 868?901.
https://www.jstor.org/stable/44728012.
* 18ALLEN, Theodore W. The
Invention of the White Race: Vol. 1: Racial Oppression and Social Control.
Verso, 1994.
* 19 RAY, James Lee. «
The Abolition of Slavery and the End of International War « .
International Organization 43, no 3 (1989): 405?39.
https://www.jstor.org/stable/2706653.
* 20MITCHELL, Anthony B. «
Self-Emancipation and Slavery: An Examination of the African American's Quest
for Literacy and Freedom». Undefined, 2008.
/paper/Self-Emancipation-and-Slavery%3A-An-Examination-of-Mitchell/db9b91c575756eb0c8a86b8c6c3c9ed462126f4f.
* 21FIELDS, Barbara Jeanne.
Slavery, Race and Ideology in the United States of America, NLR I/181, May-June
1990.»New Left Review, New Left Review, June 1990,
https://newleftreview.org/issues/i181/articles/barbara-jeanne-fields-slavery-race-and-ideology-in-the-united-states-of-america.
* 22NDIAYE, Pap. «
Questions de couleur?: histoire, idéologie et pratiques du
colorisme?» , dans De la question sociale à la question raciale
« , 2006, p.37-54.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00121870.
* 23FORDHAM, Ann. « La
guerre contre les drogues est fondée sur le racisme. Il est temps de
décoloniser les politiques des drogues. « International Drug
Policy Consortium, 2020.
https://idpc.net/fr/alerts/2020/07/la-guerre-contre-les-drogues-est-fondee-sur-le-racisme-il-est-temps-de-decoloniser-les-politiques-des-drogues.
* 24FORMAN, James Jr. Locking
Up Our Own: Crime and Punishment in Black America. 2017e éd. New York:
Farrar, Straus and Giroux, 2017 p.17-18.
* 25KALISZEWSKI, Michael, et
PhDLast Updated: July 29. « Substance Abuse Statistics for African
Americans « . American Addiction Centers, 2020.
https://americanaddictioncenters.org/rehab-guide/addiction-statistics/african-americans.
* 26FORMAN, James Jr. Locking
Up Our Own: Crime and Punishment in Black America. 2017e éd. New York:
Farrar, Straus and Giroux, 2017 p.25.
* 27BUXTON, Julia. «
Contrôle des drogues et développement?: un angle mort des
politiques internationales « . International Development Policy | Revue
internationale de politique de développement, no 12 (1 septembre 2020).
https://doi.org/10.4000/poldev.4152.
* 28FORMAN, James Jr. Locking
Up Our Own: Crime and Punishment in Black America. 2017e éd. New York:
Farrar, Straus and Giroux, 2017 p.26-46.
* 29LOURY, Glenn C. «
Racial Stigma and Its Consequences « . Focus, University of
Wisconsin-Madison Institute For Research on Poverty. 2005, 24 édition.
P.1-6.
* 30BUXTON, Julia. «
Contrôle des drogues et développement?: un angle mort des
politiques internationales « . International Development Policy | Revue
internationale de politique de développement, no 12 (1 septembre 2020).
https://doi.org/10.4000/poldev.4152.
* 31SHELVIN, Kristal Hines,
Rocío Rivadeneyra, et Corinne Zimmerman. « Stereotype threat in
African American children: The role of Black identity and stereotype awareness
« . Revue internationale de psychologie sociale Tome 27, no 3 (2014):
175?204.
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychologie-sociale-2014-3-page-175.htm.
* 32NELSON, Kai. «
«Where's the Representation?: The Impact of White Washing on Black
Chil» by Kai Nelson « . Academic Symposium of Undergraduate
Scholarship, 2016, 35.
https://scholarsarchive.jwu.edu/ac_symposium/35/.
* 33DYER, Richard. White. 20th
Edition. London: Routledge, 1997. P. 1-3.
* 34NELSON, Kai. «
«Where's the Representation? The Impact of White Washing on Black
Children» by Kai Nelson « . Academic Symposium of Undergraduate
Scholarship, 2016, 35.
https://scholarsarchive.jwu.edu/ac_symposium/35/.
* 35REITMAN, Meredith. «
Uncovering the White Place: Whitewashing at Work « . Social & Cultural
Geography - SOC CULTGEOGR 7 (1 avril 2006): 267?82.
https://doi.org/10.1080/14649360600600692.
* 36 Le concept d'annihilation
symbolique de George Gerbner.
* 37MEANS Coleman, Robin, et
Emily CHIVERS YOCHIM. « The Symbolic Annihilation of Race: A Review of
the « Blackness» Literature « , 24 juin 2008.
* 38DYER, Richard. White. 20th
Edition. London: Routledge, 1997.P. 1-3.
* 39MCINTOSH, Peggy. «
White Privilege and Male Privilege: A Personal Account of Coming to See
Correspondences Through Work in Women's Studies (1988) 1 « . In On
Privilege, Fraudulence, and Teaching As Learning, par Peggy McIntosh, P.17?28,
1re éd. Routledge, 2019.
https://doi.org/10.4324/9781351133791-3.
* 40PLAUT, Victoria C., Kecia
M. Thomas, Kyneshawau Hurd, et Celina A. Romano. « Do Color Blindness and
Multiculturalism Remedy or Foster Discrimination and Racism? « Current
Directions in Psychological Science 27, no 3 (1 juin 2018): 200?206.
https://doi.org/10.1177/0963721418766068.
* 41PAILEY, RobtelNeajai.
« De-centring the `White Gaze' of Development « . Development and
Change 51 (1 mai 2020): 729?45.
https://doi.org/10.1111/dech.12550.
* 42YANCY, George. «
Walking While Black in the « White Gaze»« . The New York Times,
Opinionator (blog), 1 septembre 2013.
https://opinionator.blogs.nytimes.com/2013/09/01/walking-while-black-in-the-white-gaze/.
* 43GRECO, Julie. «
The Impact of the White Gaze at Work | Cornell Chronicle » .
Cornell University, 2021.
https://news.cornell.edu/stories/2021/02/impact-white-gaze-work.
* 44CHENG, William. «
Black Noise, White Ears: Resilience, Rap, and the Killing of Jordan Davis
« . Current Musicology, no 102 (1 avril 2018).
https://doi.org/10.7916/cm.v0i102.5367.
* 45GADET, Steve. « Black
Lives Matter?: analyse d'une réaction citoyenne face à la
brutalité policière aux États-Unis ». Text.
https://www.archipelies.org:443. CRILLASH (Centre de recherches
interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines)/Presses de
l'Université des Antilles, 11 décembre 2018.
https://www.archipelies.org/385.
* 46RICHARDSON, Allissa V.
« Dismantling Respectability: The Rise of New Womanist Communication
Models in the Era of Black Lives Matter » . Undefined, 2019.
/paper/Dismantling-Respectability%3A-The-Rise-of-New-Models-Richardson/e8658e970c8a8b7b467cea1210ab37537db81213.
* 47SMITH, Sharon. «
Black Feminism and Intersectionality | International Socialist Review « .
International Socialist Review, 2010, 91 édition.
/issue/91/black-feminism-and-intersectionality.
* 48GARZA, Alicia. « A
Herstory of the #BlackLivesMatter Movement by Alicia Garza - The Feminist Wire
« . The Feminist Wire (blog), 2014.
https://thefeministwire.com/2014/10/blacklivesmatter-2/.
* 49EDWARDS, Frank, Hedwig LEE,
et Michael ESPOSITO. « Risk of being killed by police use of force in the
United States by age, race-ethnicity, and sex | PNAS« . PNAS, 2019.
https://www.pnas.org/content/116/34/16793.
* 50JACKSON, John P., et
WEIDMAN, Nadine M. « The Origins of Scientific Racism « . The
Journal of Blacks in Higher Education, no 50 (2005): 66?79.
https://www.jstor.org/stable/25073379.
* 51BUCHANAN, Larry, Quoctrung
Bui, et Jugal K. Patel. « Black Lives Matter May Be the Largest Movement
in U.S. History « . The New York Times, 3 juillet 2020, sect. U.S.
https://www.nytimes.com/interactive/2020/07/03/us/george-floyd-protests-crowd-size.html.
* 52GRECO, Julie. « The
Impact of the White Gaze at Work | Cornell Chronicle « . Cornell
University, 2021.
https://news.cornell.edu/stories/2021/02/impact-white-gaze-work.
* 53CHENG, William. «
Black Noise, White Ears: Resilience, Rap, and the Killing of Jordan Davis
« . Current Musicology, no 102 (1 avril 2018).
https://doi.org/10.7916/cm.v0i102.5367.
* 54RICHARDSON, Allissa V.
« Dismantling Respectability: The Rise of New Womanist Communication
Models in the Era of Black Lives Matter » . Undefined, 2019.
/paper/Dismantling-Respectability%3A-The-Rise-of-New-Models-Richardson/e8658e970c8a8b7b467cea1210ab37537db81213.
* 55EDWARDS, Frank, Hedwig LEE,
et Michael ESPOSITO. « Risk of being killed by police use of force in the
United States by age, race-ethnicity, and sex | PNAS« . PNAS, 2019.
https://www.pnas.org/content/116/34/16793.
* 56GUPTA, Alisha Haridasani.
« Since 2015: 48 Black Women Killed by the Police. And Only 2 Charges.
« The New York Times, 24 septembre 2020, sect. U.S.
https://www.nytimes.com/2020/09/24/us/breonna-taylor-grand-jury-black-women.html.
* 57WATTERS, Jessica. «
Pink Hats and Black Fists: The Role of Women in the Black Lives Matter Movement
« . William & Mary Journal of Race, Gender, and Social Justice 24, no
1 (15 novembre 2017): 199.
https://scholarship.law.wm.edu/wmjowl/vol24/iss1/8.
* 58AVEYA, Tivi. « Say
Her Name -- Assembly | Malala Fund « . Assembly.Malala.org, 2020.
https://assembly.malala.org/stories/say-her-name.
* 59FISCHER, Anne Gray.
« Black Women, Police Violence, and Gentrification « . Process: A
Blog for American History (blog), 17 September 2020.
http://www.processhistory.org/fischer-black-women/.
* 60COLES, Stewart M., et Josh
Pasek. « Intersectional Invisibility Revisited: How Group Prototypes Lead
to the Erasure and Exclusion of Black Women. « Translational Issues in
Psychological Science 6, no 4 (décembre 2020): 314?24.
https://doi.org/10.1037/tps0000256.
* 61TERRY, Brittany. «
The Power of a Stereotype: American Depictions of the Black Woman in Film Media
« . LoyolaUniversity Chicago, 2018.
https://ecommons.luc.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=4708&context=luc_theses.
* 62SONG, Sandra. «
Bell Hooks Critiques Beyoncé's Depictions of Feminism and Race In «
Lemonade»« . PAPER Magazine, 10 mai 2016.
https://www.papermag.com/beyonce-bell-hooks-lemonade-1789047140.html.
* 63Freeman, Fanta. «
Do I Look Like I Have An Attitude? How Stereotypes Of Black Women On
Television Adversely Impact Black Female Defendants Through The Implicit Bias
Of Jurors » 11 (13 juin 2019): 54.
* 64OKORO, Olihe N, Lisa A
Hillman, et Alina Cernasev. « «We Get Double Slammed!»:
Healthcare
Experiences of Perceived Discrimination among Low-Income
African-American Women « . Women's Health 16 (1 janvier 2020):
1745506520953348.
https://doi.org/10.1177/1745506520953348.
* 65GREEN, Laura.
Stereotypes: Negative racial stereotypes and their effect on attitudes toward
African Americans. Perspectives on Multiculturalism and Cultural
Identity, 1998, vol. 11, no 1.
* 66FATTY, Aimatu. «
Black Lives Matter or Black Men Matter: Gender and the Movement for Freedom
« . Underground Railroad Education Center (blog), 6 août 2020.
https://undergroundrailroadhistory.org/black-lives-matter-or-black-men-matter-gender-and-the-movement-for-freedom/.
https://undergroundrailroadhistory.org/black-lives-matter-or-black-men-matter-gender-and-the-movement-for-freedom/
* 67BLAIN, Keisha N. « A
Short History of Black Women and Police Violence « . The Conversation,
2020.
http://theconversation.com/a-short-history-of-black-women-and-police-violence-139937.
* 68MURPHY, Mary-Elizabeth.
« Black women are the victims of police violence, too.»Washington
Post, 2020, July 24.:
https://www.washingtonpost.com/outlook/2020/07/24/police-violence-happens-against-women-too/
* 69 Invisible Betrayal: Police
Violence and the Rape of Black Women in the United States. VAWnet.org website,
2014.:
https://vawnet.org/material/invisible-betrayal-police-violence-and-rape-black-women-united-states
* 70BRUNSON, Rod K., et Jody
Miller. « Gender, Race, and Urban Policing: The Experience of African
American Youths « . Gender and Society 20, no 4 (2006): 531?52.
https://www.jstor.org/stable/27640908.
* 71SAVALI, Kristen West.
« Black Women Are Killed by Police, Too « . Dame Magazine, 18
août 2014.
https://www.damemagazine.com/2014/08/18/black-women-are-killed-police-too/.
* 72LAW, Victoria. «
Remembering the Black Women Killed By Police « . Bitch Media, 2014.
https://www.bitchmedia.org/post/gender-and-race-and-police-violence-women-ferguson-michael-brown.
* 73SHABAZZ, Rasheed. «
The Black Record: Why We Don't Know How Often Police Kill « . Othering
& Belonging Institute, 20 octobre 2014.
https://belonging.berkeley.edu/black-record-why-we-dont-know-how-often-police-kill.
* 74URGE Unite For
Reproductivity and Gender Equity. « Police Violence Against Women, Girls,
Queer People of Color | URGE « , 5 décembre 2014.
https://urge.org/police-violence-against-women-girls-queer-people-of-color/.
* 75WHITE, Khadijah Costley.
« Black And Unarmed: Women And Girls Without Weapons Killed By Law
Enforcement « . Role Reboot (blog), 12 août 2014.
./culture-and-politics/details/2014-08-black-unarmed-women-girls-without-weapons-killed-law-enforcement/.
* 76DIONNE, Evette. «
Police Kill Black Women All The Time, Too -- We Just Don't Hear About It «
. Bustle, 2014.
https://www.bustle.com/articles/52433-police-kill-black-women-all-the-time-too-we-just-dont-hear-about-it.
* 77CRENSHAW, Kimberlé,
Andrea Ritchie, Rachel Anspach, Rachel Gilmer, et Luke Harris. « Say
Her Name: Resisting Police Brutality Against Black Women » , 2015.
https://ncvc.dspacedirect.org/handle/20.500.11990/1926.
* 78MOSHTAGHIAN, Artemis,
Melissa ALONSO, et Amanda JACKSON. « A Black woman was grabbed by her
hair and pulled out of an SUV during a traffic stop in North Carolina, lawsuit
says « . CNN, 2021.
https://www.cnn.com/2021/04/28/us/police-excessive-force-lawsuit-north-carolina-trnd/index.html.
* 79BRITO, Christopher. «
74-Year-Old Grandmother Sues Oklahoma City Police after She Claims Officers
Broke Her Arm « , 2021.
https://www.cbsnews.com/news/ruby-jones-74-year-old-grandmother-sues-oklahoma-city-police-broken-arm/.
* 80MCDONALD, Cassidy. «
Chicago's Police Watchdog Completes Investigation into Wrongful Raid That Left
Innocent Woman Handcuffed Naked « , 2021.
https://www.cbsnews.com/news/anjanette-young-chicago-police-department-raid-investigation/.
* 81LINLY, Zack. «
Extended Rochester Police Body Cam Footage Shows Cops Who Pepper-Sprayed
9-Year-Old Girl Just DGAF About Black Children « . The Root, 2021.
https://www.theroot.com/extended-rochester-police-body-cam-footage-shows-cops-w-1846262042.
* 82GUPTA, Alisha Haridasani.
« Since 2015: 48 Black Women Killed by the Police. And Only 2 Charges.
« The New York Times, 24 septembre 2020, sect. U.S.
https://www.nytimes.com/2020/09/24/us/breonna-taylor-grand-jury-black-women.html.
* 83Dzhanova, Yelena, Taylor
Ardrey, Ellen Cranley, Hannah Beckler, et Bre'Anna Grant. « 50 Black
Women HaveBeen Killed by the Police since 2015. Most of the Officers Who Shot
Them Didn't Face Consequences. » Insider, 2021.
https://www.insider.com/black-women-killed-by-police-database-2021-6.
* 84MAXOURIS, Christina.
« Cases like Breonna Taylor's highlight Black women are « not safe
anywhere,» #SayHerName campaign founder says « . CNN, 2020.
https://www.cnn.com/2020/09/25/us/breonna-taylor-say-her-name-founder/index.html.
* 85OWENS, Donna M. «
Breonna Taylor and Hundreds of Black Women Have Died at the Hands of Police.
The Movement to Say Their Names Is Growing. « USA Today News, 05 2021.
https://eu.usatoday.com/in-depth/news/investigations/2021/03/11/sayhername-movement-black-women-police-violence/6921197002/.
* 86« Breonna Taylor:
Protesters Call on People to « Say Her Name»« . BBC News, 7 juin
2020, sect. US & Canada.
https://www.bbc.com/news/world-us-canada-52956167.
* 87CRENSHAW, Kimberlé,
Andrea Ritchie, Rachel Anspach, Rachel Gilmer, et Luke Harris. « Say
Her Name: Resisting Police Brutality Against Black Women » , 2015.
https://ncvc.dspacedirect.org/handle/20.500.11990/1926.
* 88GOWDY, ShaCamree. «
It's Been Five Years since Sandra Bland Was Found Hanging in Her Texas Jail
Cell « . Chron, 13 juillet 2020.
https://www.chron.com/news/houston-texas/article/It-s-been-five-years-since-Sandra-Bland-was-found-15405236.php.
* 89BROWNE, Malachy, Anjali
SINGHVI, Natalie RENEAU, et Drew JORDAN. « Video: How the Police Killed
Breonna Taylor « . The New York Times, sect. U.S, 2020.
https://www.nytimes.com/video/us/100000007348445/breonna-taylor-death-cops.html.
* 90RAY, Melissa BROWN and
Rashawn. « Breonna Taylor, Police Brutality, and the Importance of
#SayHerName » . Brookings (blog), 25 septembre 2020.
https://www.brookings.edu/blog/how-we-rise/2020/09/25/breonna-taylor-police-brutality-and-the-importance-of-sayhername/.
* 91KELLY, Mary Louise, et
GLENN, Heidi. « Say Her Name: How The Fight For Racial Justice Can Be
More Inclusive Of Black Women « . NPR.org, 7 juillet 2020.
https://www.npr.org/sections/live-updates-protests-for-racial-justice/2020/07/07/888498009/say-her-name-how-the-fight-for-racial-justice-can-be-more-inclusive-of-black-wom.
* 92FAYARD, Jennifer V. «
What Good Does It Do to « Say Her Name»? | Psychology Today « .
Psychology Today, 25 juillet 2020.
https://www.psychologytoday.com/us/blog/people-are-strange/202006/what-good-does-it-do-say-her-name.
* 93NewsOne. «
#SayHerName: Black Women And Girls Killed By Police « , 21 mars 2021.
https://newsone.com/playlist/black-women-girls-police-killed-photos/.
* 94COHEN, Li. « Police
in the U.S. Killed 164 Black People in the First 8 Months of 2020. These Are
Their Names. (Part I: January-April) « . CBS News, 10 septembre 2020.
https://www.cbsnews.com/pictures/black-people-killed-by-police-in-the-u-s-in-2020/.
* 95CBS News. «
68-Year-Old Black Woman Accuses Police of Tearing Her Rotator Cuff during 2019
Traffic Stop Captured on Video « , 30 mars 2021.
https://www.cbsnews.com/news/stephanie-bottom-black-woman-georgia-traffic-stop/.
* 96MCDONALD, Cassidy. «
Chicago's Police Watchdog Completes Investigation into Wrongful Raid That Left
Innocent Woman Handcuffed Naked « , 2021.
https://www.cbsnews.com/news/anjanette-young-chicago-police-department-raid-investigation/.
* 97GRIFFITH, Janelle. «
«You Did It to Yourself,» Officer Tells 9-Year-Old Girl
Pepper-Sprayed by Police « . NBC News, 12 février 2021.
https://www.nbcnews.com/news/us-news/you-did-it-yourself-officer-tells-9-year-old-girl-n1257630.
* 98COOPER, Brittany. «
Why Are Black Women and Girls Still an Afterthought in Our Outrage Over Police
Violence? « Time Magazine, 4 juin 2020.
https://time.com/5847970/police-brutality-black-women-girls/.
* 99COLES, Stewart M., et Josh
Pasek. « Intersectional Invisibility Revisited: How Group Prototypes Lead
to the Erasure and Exclusion of Black Women. « Translational Issues in
Psychological Science 6, no 4 (décembre 2020): 314?24.
https://doi.org/10.1037/tps0000256.
* 100ASARE, Janice Gassam.
« Misogynoir: The Unique Discrimination That Black Women Face « .
Forbes, 0 9 2020.
https://www.forbes.com/sites/janicegassam/2020/09/22/misogynoir-the-unique-discrimination-that-black-women-face/.
* 101WINGFIELD, Adia Harvey.
« Women Are Advancing in the Workplace, but Women of Color Still Lag
Behind « . Brookings (blog), 9 octobre 2020.
https://www.brookings.edu/essay/women-are-advancing-in-the-workplace-but-women-of-color-still-lag-behind/.
* 102CHAPAGAIN, Rajendra
Prasad. « African American Women, Racism and Triple
Oppression » . Interdisciplinary Journal of Management and Social
Sciences 1, no 1 (1 octobre 2020): 113-17.
https://doi.org/10.3126/ijmss.v1i1.34615.
* 103The Independent. «
Breonna Taylor and the Underreported Scourge of Police Violence against Black
Women « , 5 juin 2020.
https://www.independent.co.uk/news/world/americas/breonna-taylor-birthday-george-floyd-protests-louisville-a9551946.html.
* 104RITCHIE, Andrea J. «
#SayHerName: Racial Profiling and Police Violence Against Black Women « .
N.Y.U. Review of Law & Social Change, 12 août 2016.
https://socialchangenyu.com/review/sayhername-racial-profiling-and-police-violence-against-black-women/.
* 105 SANCHEZ, Ray. «
Laws ending no-knock warrants after Breonna Taylor's death are « a big
deal» but not enough « . CNN, 10 octobre 2020.
https://www.cnn.com/2020/10/10/us/no-knock-warrant-bans-breonna-taylor/index.html.
* 106LOCKHART, P. R. «
After Breonna Taylor's Death, Activists Fought to Ban Surprise Police Raids.
One Year Later, They're Winning « . the Guardian, 26 mars 2021.
http://www.theguardian.com/global-development/2021/mar/26/breonna-taylor-no-knock-warrant-bans-us-police-experts.
* 107REIMANN, N. Fired Miami
Gardens Cop Arrested On Charge Of Battery Of Pregnant Black Woman. Forbes,
(2020, June 26).
https://www.forbes.com/sites/nicholasreimann/2020/06/25/fired-miami-gardens-cop-arrested-on-charge-of-battery-of-pregnant-black-woman/?sh=4de1d30235ac
* 108WINGFIELD, Adia Harvey.
« Women Are Advancing in the Workplace, but Women of Color Still Lag
Behind « . Brookings (blog), 9 octobre 2020.
https://www.brookings.edu/essay/women-are-advancing-in-the-workplace-but-women-of-color-still-lag-behind/.
* 109COLES, S. M., &
Pasek, J. (2020). Intersectional invisibility revisited: How group prototypes
lead to the erasure and exclusion of Black women. Translational Issues in
Psychological Science, 6(4), 314-324.
https://doi.org/10.1037/tps0000256
* 110TAYLOR, Andrene M. «
Our Patriarchal Society Doesn't Always Tell the Stories of Black
Women » . The Undefeated (blog), 22 juillet 2020.
https://theundefeated.com/features/our-patriarchal-society-doesnt-always-tell-the-stories-of-black-women/.
* 111BANKS, Nina. «
Black Women's Labor Market History Reveals Deep-Seated Race and Gender
Discrimination « . Economic Policy Institute (blog), 9 février
2019.
https://www.epi.org/blog/black-womens-labor-market-history-reveals-deep-seated-race-and-gender-discrimination/.
* 112blackburncenter.
« Black Women & Domestic Violence « , 26 février 2020.
https://www.blackburncenter.org/post/2020/02/26/black-women-domestic-violence.
* 113WINGFIELD, Adia
Harvey. « Women Are Advancing in the Workplace, but Women of Color Still
Lag Behind « . Brookings (blog), 9 octobre 2020.
https://www.brookings.edu/essay/women-are-advancing-in-the-workplace-but-women-of-color-still-lag-behind/.
* 114BANKS, Nina. «
Black Women's Labor Market History Reveals Deep-Seated Race and Gender
Discrimination « . Economic Policy Institute (blog), 9 février
2019.
https://www.epi.org/blog/black-womens-labor-market-history-reveals-deep-seated-race-and-gender-discrimination/.
* 115COLES, Stewart M., et
Josh Pasek. « Intersectional Invisibility Revisited: How Group Prototypes
Lead to the Erasure and Exclusion of Black Women. « Translational Issues
in Psychological Science 6, no 4 (décembre 2020): 314?24.
https://doi.org/10.1037/tps0000256.
* 116blackburncenter.
« Black Women & Domestic Violence « , 26 février 2020.
https://www.blackburncenter.org/post/2020/02/26/black-women-domestic-violence.
* 117KELLY, Mary Louise, et
GLENN, Heidi. « Say Her Name: How The Fight For Racial Justice Can Be
More Inclusive Of Black Women « . NPR.org, 7 juillet 2020.
https://www.npr.org/sections/live-updates-protests-for-racial-justice/2020/07/07/888498009/say-her-name-how-the-fight-for-racial-justice-can-be-more-inclusive-of-black-wom.
|
|