IV.2. Analyse des contraintes liées à la
dégradation forestières :
La dégradation d'une forêt implique un processus
de changement qui affecte négativement les caractéristiques de
celle-ci, réduisant ainsi la valeur et la production de ses biens et
services.
« Andrianampoinimerina avait déjà, de
son temps, mis au point la législation sur l'attribution des terres.
Celles-ci appartiennent à ceux qui les mettaient en valeur. Il y a un
lien qui s'instaure entre le propriétaire et les génies du sol.
Pour que la terre soit féconde, il faut qu'il passe aux descendants de
ceux qui l'ont cultivée en premier. La terre devient donc
propriété du clan familial. »22
IV.2.1. Contribution de la combinaison exploitation
forestière-population
Ce statut et moyen d'appropriation foncière
enchaîna des réactions chez les paysans comme réponses et
synthétisée comme suit : « La thèse de Hardin sur la
tragédie des communs enseigne que toute ressource en
propriété commune est nécessairement surexploitée
puisque chaque usager a intérêt à prélever le
maximum avant qu'elle ne soit épuisée »23. Ainsi
est l'action effectuée par chaque population pour les terres domaniales
et celles à titre privée dont le partage
22 In « La psychologie paysanne et les techniques
de vulgarisation »BDPA, Antananarivo 1973 p.19
23 In RAMANAMPISOA (M.H.), « Le foncier : impact
sur les ressources naturelles : cas de la région du Betsileo
(Commune rurale d'Alakamisy Ambohimaha et de Mahasoabe),
29
n'a pas encore été fait. L'une des expressions
de cette surexploitation est le reboisement de l'eucalyptus pour s'approprier
la terre et l'exploitation forestière. La forêt est
transformée en grande partie en charbon de bois. Cette
frénésie transforme l'état de la forêt. Il est
important alors de faire une analyse des contraintes. Elle est exprimée
par un croquis se focalisant sur le lien entre l'exploitation forestière
et la démographie. Bien que la répartition de la population ne
soit pas uniforme, la zone subit une pression surtout au niveau des
forêts : de reboisement ou naturelle, entrainant sa dégradation.
Pour Lampahambana, la pression exercée par la combinaison
population-exploitation forestière a été forte qu'il n'y a
presque plus de forêt. Antsahambavy et Ankofika, bien
que peuplés trouvent encore un certain équilibre entre
forêt-population. Cependant la caractéristique de la zone
d'étude est sa production en charbon de bois, même la forêt
naturelle n'y est pas épargnée, ensuite la production de bois de
service et peu en bois de sciage faute de la qualité de bois. Le croquis
07 exprime l'analyse des contraintes des fokontany
étudiés.
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