UNIVERSITE D'ANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET
SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
Mémoire de MASTER II EN ENVIRONNEMENT ET
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
« DEGRADATION DES RESSOURCES FORESTIERES DANS LES
TROIS FOKONTANY DES COMMUNES RURALES D'AMBOHIBARY ET DE
RANOVAO, DISTRICT DE MANJAKANDRIANA »
Présenté par RAKOTONAIVONJAONIRIANA Meja
Alisoa
Sous la direction de :
Madame Simone RATSIVALAKA, Professeur
titulaire
Février 2016
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET
SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
Mémoire de MASTER II EN ENVIRONNEMENT ET
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
« DEGRADATION DES RESSOURCES FORESTIERES DANS LES
TROIS FOKONTANY DES COMMUNES RURALES D'AMBOHIBARY ET DE
RANOVAO, DISTRICT DE MANJAKANDRIANA »
Présenté par RAKOTONAIVONJAONIRIANA Meja
Alisoa
Sous la direction de :
Madame Simone RATSIVALAKA, Professeur
titulaire
Février 2016
ii
REMERCIEMENTS
Cette recherche n'a pas pu être
réalisée sans la contribution et le soutien de plusieurs
personnes. Ainsi, j'adresse, tout particulièrement mes remerciements
:
v A Madame SIMONE RATSIVALAKA, Professeur titulaire, d'avoir
accepté volontairement de diriger cette recherche
malgré ses engagements et disponibilités. Elle a prodigué
des conseils techniques et pédagogiques et a consacré du temps
pour la réalisation de cet ouvrage.
v Aux membres de jury :
Madame Joséline RAMAMONJISOA, professeur titulaire,
d'avoir accepté de présider ce mémoire de Master II
malgré ses multiples obligation et disponibilité.
Et madame Ravoniarijaona VOLOLONIRAINY, Maître de
conférence, qui malgré ses lourdes responsabilités, a
accepté d'assurer la fonction de juge pour la présente.
Je vous prie d'accepter mes sincères
reconnaissances.
v Tous les enseignants du Département de
Géographie, qui m'ont formée, enseigné et dirigé
durant mes années universitaires. C'est grâce à eux que
nous, les étudiants, sommes conscients de l'importance et de
l'authenticité d'une recherche.
v Je remercie également ma famille, pour son aide et
son indéfectible soutien pour l'accomplissement de ce
mémoire.
v Enfin nous remercions grandement tous ceux qui n'ont
pas été cités mais que nous n'avons pas oubliés ;
ils se reconnaîtront car ils ont chacun, à leur façon,
apporté leur pierre à un moment ou un autre
pour la réalisation de cette étude.
RESUME
La situation actuelle de Madagascar incite la population
à se tourner vers des activités qui puissent leur apporter de
l'argent à court terme. La plupart de ces activités entraine
malheureusement la destruction de l'environnement.
La majorité de la population de la zone d'étude
sont des paysans, ils vivent des activités agricoles. Mais la
filière bois tend à s'y accroître pour pallier le manque de
revenu des habitants. Ceci sous prétexte que chaque fokontany
dispose d'une superficie forestière non négligeable
composée de forêt naturelle et de reboisement. Une
nécessité est l'évaluation de la dégradation des
ressources forestières face à l'exploitation abusive de ces
dernières.
La télédétection, outil fondamental dans
toute évaluation des ressources forestières, a été
appliquée pour cette étude. Combinée avec les travaux sur
le terrain et la recherche bibliographique, elle a permis de démontrer
combien la situation des fokontany d'Ankofika, de
Lampahambana et d'Antsahambavy est alarmante. La superficie
de la couverture forestière ne cesse de diminuer, donnant ainsi un
paysage forestier morcelé. La déforestation est une
possibilité à ne pas négliger.
Mots clés : Dégradation,
ressources forestières, fokontany
II
SOMMAIRE
Remerciements
Résumé i
Sommaire ii
Table des illustrations iv
Acronymes . vi
Glossaire vii
INTRODUCTION GENERALE . 01
PREMIERE PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET
LES ASPECTS
GENERAUX DE LA ZONE D'ETUDE 06
CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE RECHERCHE 06
I.1. La revue de littérature 06
I.2. Concepts terminologiques et les étapes de
recherche 08
I.3. Techniques de recherche . 11
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
13
II.1. Les conditions bioclimatiques propice à la
croissance forestière 13
II.2. La relation entre dynamique de la population - pratique
paysanne - forêt .16
II.3. L'exploitation forestière : une
spécificité économique de la zone d'étude 19
Conclusion partielle 21
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET CONCLUSION .
22
CHAPITRE III: DYNAMIQUE DE LA DEGRADATION DES RESSOURCES
FORESTIERES .22
III.1. Mutation du paysage forestier par l'introduction de
l'eucalyptus et la pression
démographique 22
III
III.2. De la recherche de terres à exploiter vers la
création de nouveaux villages au sein de la forêt
naturelle : cas
d'Antsahambavy-Ankofika-Lampahambana.............................................
23
III.3. Etude comparative de la couverture forestière
|
27
|
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS DES RESULTATS
|
... 32
|
IV.1. Caractéristique du paysage forestier au sein d'une
forêt dégradée
|
32
|
IV.2. Analyse des contraintes liées à la
dégradation forestières
|
33
|
IV.3. Evaluation et suivi de la dégradation
forestière
|
37
|
Conclusion partielle
|
. .....38
|
CONCLUSION GENERALE
|
39
|
BIBLIOGRAPHIE
|
41
|
ANNEXES
|
. 46
|
TABLE DES MATIERES
|
. 59
|
TABLE DES ILLUSTRATIONS
iv
Liste des tableaux
Tableau 01 : Tableau récapitulatif de la recherche .
05
Tableau 02 : Répartition de la population par
fokontany.............................. 12
Tableau 03 : Production annuelle en bois par
fokontany.................................... 19
Liste des photos
|
|
13
|
Photo 01 : Paysage dans le fokontany d'Antsahambavy
|
Photos 02 et 03 : Exemple du couvert végétal
|
|
16
|
Photo 04 : Un exemple du marquage de territoire
|
|
24
|
Photo 05 : Exemple du paysage forestier altéré dans
le fokontany d'Antsahambavy
|
|
33
|
Liste des figures et schémas
|
|
|
Schéma 01 : Application du principe de feedback
|
|
38
|
Liste des graphes :
|
|
|
Graphes 01 : La dynamique de l'exploitation forestière
|
|
.20
|
Graphe 02: Evolution de la population d'Antsahambavy
|
|
25
|
Liste des croquis
|
|
|
Croquis 01 : Carte de localisation de la zone de recherche
|
|
02
|
Croquis 02 : Délimitation des fokontany
étudiés ...
|
04
|
|
Croquis 03 : La topographie des fokontany d'Ankofika,
de Lampahambana et d'Antsahambavy
14
Croquis 04: L'occupation du sol en 2005 29
Croquis 05 : L'occupation du sol en 2015 30
Croquis 06 : Evolution de l'occupation du sol 2005-2015 31
Croquis 07 : Analyse des contraintes des fokontany
étudiés 35
Croquis 08: La zone d'extension agricole . 36
ACRONYME
V
AP: Aire Protégée
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatiques
FRA : Forest Ressources
Assessment
INSTAT : Institut National de la
Statistique
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement
ONE : Office National pour l'Environnement
PCD : Plan Communal de
Développement
PPN : Produit de Première
Nécessité
RN : Route Nationale
GLOSSAIRE
vi
- Biodiversité : Se rapporte au nombre,
à la variété et à la variabilité des
organismes
vivants et des écologiques dont ils font partie.
- Culture de contre saison : Ces
cultures sont souvent développées dans les
rizières après la récolte de riz, durant la saison
sèche qu'on appelle vulgairement « hiver ».
- Culture pluviale : C'est une culture
pratiquée sur les versants et qui n'a pas besoin d'être
arrosée ni irriguée. Ce sont surtout les tubercules tels
que le manioc, les patates douces qui y sont les plus cultivés
- Ecosystème : Etres vivants d'un
même milieu et des éléments non vivants qui leur
sont liées vitalement.
- Exploitation forestière : est un
processus de production s'appliquant à un ensemble d'arbres en vue de
leur acheminement vers un site de valorisation.
- Hotspot de biodiversité :
est un espace qui contient au moins 1500 espèces de plantes
vasculaires endémiques et qui a perdu au moins 70 % de sa
végétation initiale.
- Paupérisation : Appauvrissement
progressif et continu d'une population
- Résilience d'une forêt : est
la capacité d'une forêt de se rétablir suite à
des perturbations importantes. C'est une propriété
émergente d'un écosystème qui résulte de la
biodiversité génétique à la diversité
paysagère. (Thompson et al., 2009)
- Résistance d'une forêt : c'est
la capacité d'une forêt de résister à des
perturbations mineures au cours du temps, comme la mort de quelques
arbres.
- Savoka : Formation obtenue
après 2 à 10 ans de défrichement
- Structure agraire: Elle englobe le
système de culture, le système d`exploitation et du mode de
faire valoir des paysans.
- Système d'exploitation : est une
synthèse du système et du type de culture, y
compris les surfaces cultivables.
- Terroir : Terre considérée sous
l'angle d'une production agricole caractéristique.
- Une forêt : D'après le FAO,
une terre « occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des
arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un
couvert arboré de plus de 10 pour cent, ou avec des arbres capables
d'atteindre ces seuils in situ. La définition exclut les terres à
vocation agricole ou urbaine prédominante » (FAO, 2004a).
VII
- Zone d'Utilisation Durable (ZUD) : est un
espace de valorisation économique où
l'utilisation des ressources et les activités de
production sont réglementées et contrôlées
1
INTRODUCTION GENERALE
La sauvegarde des zones forestières est
d'actualité dans le monde. D'ailleurs c'est l'une des principales
préoccupations générales face à la
régression incessante de la superficie forestière mondiale.
Environ 13 millions d'hectares de forêts disparaissent annuellement sur
Terre (FAO, 2011). Pourtant la forêt est un milieu de vie ainsi qu'une
source de revenus pour l'homme. Elle abrite également l'essentiel de la
biodiversité terrestre et assure le rôle de protecteur naturel
contre les inondations, les glissements de terrain et les tempêtes.
Madagascar ne fait pas exception, l'île verte
d'autrefois est devenue une île rouge. Plus de 90% de sa forêt
originelle n'y est plus. En 2010, seuls 20% de la superficie de Madagascar sont
couvertes avec les 10 millions d'hectares de forêts restantes (CARRET et
al., 2010). Une situation désolante étant donné
l'originalité exceptionnelle de la biodiversité malgache.
D'ailleurs cette dernière est considérée comme
étant un bien public, c'est-à-dire un bien dont la
possibilité qu'il disparaisse concerne le monde entier. (CARRET et al. ,
2010). La perte de sa végétation initiale et le nombre des
espèces de plantes endémiques dépassant les 1500 font de
l'île un « hotspot de biodiversité ».
Essentiellement située sur le flanc oriental de
l'île, la forêt humide malgache considérée comme
étant le poumon de l'île forme une ceinture. Cependant elle ne
manque pas de se dégrader avec toutes les actions anthropiques qu'elle
subit. Cette situation amène à effectuer des recherches sur la
forêt afin d'en tirer les causes et conséquences de cette
dégradation. Pour ces multiples raisons, le choix du sujet de recherche
qu'est « La dégradation des ressources forestières : cas des
fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy, communes
rurales d'Ambohibary et de Ranovao, district de Manjakandriana
» s'avère intéressant.
Le choix de ces trois fokontany : Lampahambana,
Ankofika et Antsahambavy est dû aux faits qu'ils sont
encore mal connus. Pourtant ils possèdent des ressources
forestières. D'ailleurs, le fokontany d'Antsahambavy
renferme une partie de l'Aire protégée du Corridor
d'Anjozorobe. En se référant au croquis de localisation
(page 02) la zone d'étude se situe dans la partie orientale de la
région d'Analamanga, plus précisément dans le
district de Manjakandriana. Elle appartient aux communes rurales
d'Ambohibary et de Ranovao. Cette zone de recherche est
délimitée entre les longitudes 18°45'24" S et
18°52'39,1" S et les latitudes 47°48'38" E et 47°56'8" E. Elle
est d'une superficie totale de 76,71 km2 et est bordée de
part et d'autre par les fokontany d'Ankadinanahary et
Ambohimarina II au nord, de Mangabe à l'Est,
d'Andasibe Avaratra, d'Ambatolaona Ouest et
CROQUIS 01 : CARTE DE LOCALISATION DE LA ZONE
D'ETUDE
APERCU GENERAL DE LA REGION ANALAMANGA
|
APERCIJ GENERAL DU DISTRICT DE MANJAKANDRIANA
|
46°16'0"E 47°46'0"E
|
46°0'0"E 51°0'0"E
|
|
380000 530000
|
|
|
380000 880000
|
y o
|
|
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|
|
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|
|
|
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|
|
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0 150 300 C°
Km
|
|
|
ii Kml
|
|
|
|
|
|
9
|
APERCU GENERAL DES COMMUNES CONCERNEES PAR LA ZONE DE
RECHERCHE
|
47°16'0"E 47°46'0"E 48°16'0"E
|
|
530000, 580000
|
|
|
-~
|
AN
_H-- ,__,-,y-,
|
775000 825000
18°45'0"S
|
|
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|
Ranovao
Ambohibary 0
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|
0 5 10
|
Système de Projection Cartographique :Laborde
Madagascar Echelle . iji Km
|
LEGENDE :
|
· Chef lieu de Faritany Limite administrative
:
|
· Chef lieu de Région Autres régions
|
· Chef lieu de District
|
|
Limite District dans la Région Analamanga
|
|
· Chef lieu de Commune
|
Autres Communes dans le District de Manjakandriana
|
Route d'intérêt Limite des Communes con-
Route nationale 0 cernées la recherche
|
provincial (RIP) par
|
|
3
d'Ambohimasina au sud et d'Ambohibary,
d'Andrafy, d'Ambohimirary Sud, d'Ambohimalaza et
d'Antamponala à l'ouest. (Cf. croquis 02)
L'objectif principal de recherche est l'analyse dans un
contexte spatio-temporel de l'ampleur de la dégradation
forestière dans les fokontany d'Antsahambavy,
Ankofika et Lampahambana. Ceci dans le souci de contribuer
à l'enrichissement des connaissances concernant l'environnement
forestier. La problématique se pose alors ainsi : « Quelle
est l'expression de cette dégradation et son impact au niveau des
fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy?
». A partir de cette réflexion, trois questions
secondaires sont apparues. Peut-on limiter les conséquences d'une
exploitation abusive des ressources forestières ? Est-ce que les
principaux facteurs de cette dégradation peuvent-être
maitrisés? Et qu'adviendra-t-il de la zone si la forêt vient
à disparaître ?
Avant de commencer les travaux de recherche, des
hypothèses ont été élaborées avec leurs
variables et les moyens mis en oeuvre pour les vérifier.
La première hypothèse est que l'eucalyptus
favorise la dégradation de l'environnement. Ici, plusieurs variables
sont à prendre en compte et à analyser pour la
vérification. Il y a en premier lieu l'état de la
végétation où une constatation visuelle sur le terrain
ainsi que l'analyse photographique sont les moyens de vérification.
Ensuite l'évolution de la couverture végétale qui sera
analysée sur différentes échelles du temps. Enfin
grâce aux enquêtes et entretiens, la perception des paysans de
l'eucalyptus sera évaluée. Pour la seconde hypothèse,
l'activité forestière est la principale source de revenu de la
population. Afin de vérifier la véracité de cette
hypothèse, l'apport des activités forestières sur le
revenu des ménages et les différentes activités
économiques dans les trois fokontany sont les variables
à analyser, à partir des enquêtes ménages dans la
zone d'étude. La troisième et dernière hypothèse
concerne le foncier qui est considéré comme étant la base
de toutes les activités forestières. Pour cela, l'analyse de la
situation foncière auprès des trois fokontany est
nécessaire. Ceci par le biais des enquêtes ménages et
entretiens auprès des administrations, le tout récapitulé
dans le tableau 01.
CROQUIS 02: DELIMITATION DES FOKONTANY
ÉTUDIES
0 0,5 1
Echelle : Km
Système de Projection Cartographique :Laborde
Madagascar
Antsahambavy
47°52'0"E
545000 552500
47°56'0"E
i
i
Ankadinanâhary
Andranovalo
Sn F--
co âo
Andranontenina
Maroa · · mbo
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Ambohidava
Ambohimalaza
Antokotelo
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Sud
Ambohimanatrika
Andrafy
Ambohibary
Andasibe Avaratra
Ambohimasina
Ambatola · na
Ouest
Anosibe
Ambohitrakely
LEGENDE:
Données topographiques:
· Chef lieu de Fokontany
· Village
Route d'Intérêt Provincial (RIP)
Piste
Sentier
Limite administrative :
Limite de la zone de recherche
Limite des Fokontany dans la zone de recherche
Fokontany limitrophes
Tableau 01 : Tableau
récapitulatif de la recherche
5
Question de recherche
Hypothèses émises
|
Variables à analyser
|
Moyens mise en
oeuvre
|
Niveau d'analyse
|
Quelle est
l'expression
de cette dégradation et son impact sur les trois
fokontany ?
|
L'eucalyptus
robusta favorise la dégradation de l'environnement
|
Etat de la végétation
|
Analyse
photographique et constatation visuelle
|
Fokontany d'Ankofika, Lampahambana
et Antsahambavy
|
|
Analyse
cartographique de l'occupation du sol sur différentes
échelles de temps
|
|
Enquêtes ménages et entretiens
|
|
Apport des activités
forestières sur le revenu des ménages
|
Enquêtes ménages
|
|
|
Le foncier est la base de toutes les activités
forestières
|
Situation foncière dans
les fokontany de Lampahambana,
d'Ankofika et d'Antsahambavy
|
Enquêtes ménages et
entretiens auprès des administrations
|
|
Source : L'auteur
Afin de vérifier ces hypothèses, la
méthodologie de l'analyse systémique a été
adoptée. Née aux Etats-Unis au début des années 50,
l'approche systémique se base sur l'analyse formelle d'un ensemble
d'éléments reliés. Mais il y a des relations entre les
objets et leurs attributs. Les objets sont des éléments
composants le système. Les attributs sont les propriétés,
les qualités des objets. Le système fonctionne car il y a des
relations entre les objets et leurs attributs. Et ces éléments
dépendent les uns des autres dans leurs fonctionnements et
évolution. C'est pour cela que cette approche a été
choisie car la présente étude exige de prendre en
considération les interrelations qui existent entre le milieu humain et
le milieu naturel.
Ainsi la recherche sera orientée en premier lieu dans
l'approche méthodologique et les aspects
généraux du milieu, et finir par les
résultats et discussions.
0
1
PREMIERE PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET LES ASPECTS
GENERAUX DE LA ZONE D'ETUDE
Dans cette partie, le premier chapitre sera consacré
à la démarche de recherche. Celle-ci est composée de
plusieurs étapes. Il y a la recherche bibliographique qui a permis de
faire ressortir les concepts clés de cette étude, et les
techniques de recherches combinant la télédétection et les
travaux de terrain.
CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE RECHERCHE
I.1. La revue de littérature
Afin de réaliser cette revue de littérature,
des travaux de documentation ont été effectués à
l'aide de la grille de lecture. Ceci afin d'assurer la qualité des
recherches bibliographiques. Ainsi, plusieurs thèmes sont
établis:
? Ouvrages généraux afin de se mettre dans le
contexte de l'étude.
? Ouvrages spécifiques concernant essentiellement le
thème de recherche
? Ouvrages de méthodologie ? Les ouvrages
généraux :
Comme cités précédemment, les ouvrages
qualifiés de généraux sont ceux qui traitent des sujets
tels la forêt, le foncier, la population mais d'une envergure plus vaste
: régionale, nationale voire mondiale même. Ils servent de balise
dans notre recherche. A l'exemple du livre de FAO, (2010), ce document a permis
d'obtenir plus ample informations sur tout ce qui concerne la forêt
malgache : son classement accompagné de définitions
précises. Il explique également les types de gestion des
forêts publiques. Toutes ces informations sont récapitulées
dans des tableaux. L'un concerne le classement et définitions de
forêts (p.13) de l'ouvrage tandis que le second intitulé
Détenteur des droits de gestion des forêts publiques explique les
types de gestions des forêts publiques accompagnées de
commentaires (p. 15).
? Les ouvrages spécifiques:
Par contre les ouvrages spécifiques sont des
écrits plus pointus sur le sujet de recherche et permettent d'avoir des
informations pertinentes. Il s'agit ici de divers ouvrages tels les
thèses et mémoires, les articles et ouvrages d'auteurs de renoms
en ce qui concerne la zone et le sujet de recherche. En voici quelques
exemples.
2
? En premier lieu, il y a l'article de RATSIVALAKA
RANDRIAMANGA (S.) intitulé :
« Quelques techniques de la
télédétection appliquée à Madagascar
à l'étude des changements climatiques et leurs impacts sur
l'environnement » in Madagascar-Revue de la Géographie, volume 48.
Cet ouvrage permet d'avoir un aperçu de la possibilité de
l'application de la télédétection dans les recherches en
géographie. Surtout pour ce sujet de recherche qu'est la
dégradation des ressources forestières où l'application de
la télédétection s'avère indispensable.
? Suivi de la revue UNASYLVA 238. Ce numéro est riche
en informations sur la dégradation des forêts. D'ailleurs, le
titre de cette revue est « Mesurer la dégradation des forêts
». Les articles traitent les différentes manières d'aborder
et d'étudier cette question épineuse qu'est la dégradation
forestière dans le monde. « Une enquête par
télédétection met à jour l'estimation des pertes de
superficie forestière », « Biodiversité, seuils de
tolérance des écosystèmes, résiliences et
dégradation des forêts » font parties de ces articles.
? Deux ouvrages de RAKOTO RAMIARANTSOA (H.) ont également
été pris comme
exemple. L'un parle de : « Occupation du sol et
situation juridique des terres : une évolution en phase? Les formations
d'eucalyptus comme élément d'une analyse spatiale de cette
relation. Exemple des fokontany de Sambaina et d'Ambohibary, fivondronana de
Manjakandriana ». La dynamique de l'installation de l'eucalyptus y est ici
étudiée et mise en exergue. Tandis que l'autre est la
thèse de doctorat de l'auteur et concerne « La dynamique des
paysages sur le Hautes terres centrales malgaches et leur bordure orientales.
» Cet écrit permet d'avoir une bonne imprégnation de ce
thème de recherche. Il oriente également dans la réflexion
et l'analyse.
Ces deux types d'ouvrages, généraux et
spécifiques, ont permis d'obtenir différentes données en
quantité mais également en qualité sur le thème
étudié. Cependant, des lacunes sont à déplorer
puisque peu de recherches ont été faites sur la zone
d'étude.
? Ouvrages de méthodologie:
Cette rubrique inclue les écrits sur les
différentes méthodologies de recherche en géographie et
les méthodes de récoltes de données. A l'exemple de
l'ouvrage d'ASSIE (G.R.), et de KOUASSI (R.R.) : « Cours d'initiation
à la méthodologie de recherche ». C'est en quelque sorte un
résumé par excellence de méthodologie de recherche ainsi
qu'un guide de l'élaboration du mémoire et de sa structure
détaillée.
3
Pour sa part, RAMAMONJISOA (B.) oriente les chercheurs dans la
conception des questionnaires selon le résultat attendu avec son ouvrage
intitulé « Méthode d'enquêtes : manuel à
l'usage du praticien », Manuel forestier n°1.
En somme, les ouvrages des auteurs cités ci-dessous
ont été nécessaires pour assurer la qualité et le
bon déroulement des travaux.
- BERTRAND (A.) : Chercheur en économie
forestière au CIRAD/ CTFT (Nogent/Marne). Ses ouvrages ont beaucoup
appris sur les différentes facettes de l'économie
forestière en ce qui concerne les hautes terres malgaches.
- RATSIVALAKA RANDRIAMANGA (S.) : Enseignante chercheur au
sein du département de Géographie, spécialisée dans
le changement climatique, l'environnement et la
télédétection. Ses connaissances qu'elle a mises à
contribution dans ses ouvrages ont inspirées dans la manière
d'effectuer la recherche.
- RAKOTO RAMIARANTSOA (H.): Enseignant chercheur au sein de
l'Ecole Normale Supérieure Ampefiloha. Géographe de
formation mais également pédologue. Il est réputé
pour ses recherches aux niveaux des hautes terres malgaches, mais
également de la région de Manjakandriana.
- RAMAMONJISOA (B. S.): Professeur au sein de l'Ecole
supérieur des sciences agronomiques à l'Université
d'Antananarivo. Il est renommé pour sa maitrise de la filière
bois.
I.2. Concepts terminologiques et les étapes
de recherche
I.2.1. Les différents concepts
? Dégradation : par définition,
la dégradation c'est l'action de mettre en mauvais état, de
causer un dommage.
Ici le concept de dégradation est la
détérioration de l'état d'un objet ou d'un espace
étudié que l'on peut évaluer dans le temps. La
durée de ce changement, issu de divers processus, peut être courte
ou sur un laps de temps plus étendu.
? Ressource forestière : Ce terme est
utilisé pour désigner à la fois la forêt et la
vaste
gamme de services écosystémiques qu'elle
fournit, essentiels pour satisfaire les besoins de la population. A l'exemple
de la protection des sols de l'érosion, la régulation du
régime hydrique,
4
l'approvisionnement en eau douce, le piégeage et le
stockage de carbone. Elle offre également des habitats qui favorisent le
maintien de la biodiversité.1
D'après ces deux concepts, la «
dégradation des ressources forestières » est alors le
processus de changement des caractéristiques de la forêt de
manière négative. L'origine, l'ampleur, la gravité, la
qualité et la fréquence des perturbations à l'origine de
ces changements peuvent par contre varier. Bien qu'il soit difficile de
quantifier la dégradation des ressources forestières,
l'estimation de cette dernière est plus appréciable au niveau
local, sur des sites de superficie limitée.
? Concept de « Fokontany » :
Le fokontany est une subdivision administrative de base au
niveau de la commune. Le comité du Fokontany
dirigé par son Président est l'auxiliaire du chef
d'arrondissement dans ses attributions administratives et fiscales. Les
habitants du fokontany constituent le «
fokonolona». Au final, le fokontany, selon l'importance
des agglomérations, comprend des hameaux, villages, secteurs ou
quartiers.2
I.2.2. Les étapes de recherche :
a) Phase d'analyse bibliographique
La documentation n'est pas seulement une étape
préliminaire pour tout travail de recherche. Elle permet l'acquisition
des différents éléments nécessaires pour la
recherche ainsi que les informations importantes sur la zone d'étude.
Pour cela, la recherche bibliographique a été menée en
premier lieu afin de répertorier les ouvrages se rapportant à la
dégradation forestière, que ce soit des ouvrages écrits ou
des documents cartographiques et photographiques. Ensuite la lecture des
documents pour acquérir les données utiles concernant le
thème de recherche. Et l'établissement d'une fiche de lecture
pour chaque document où sont notés l'auteur, le titre,
l'année et le lieu de l'édition ainsi que le nombre de pages.
Les documents qui touchent Madagascar, les Hautes Terres
Centrales malgaches, la région d'Analamanga et
d'Antananarivo ainsi que les ouvrages internationaux constituent les
ouvrages généraux. Sans oublier les revues, les journaux,
articles et notes traitant des faits géographiques et historiques de la
zone d'étude. Par contre, pour les ouvrages spécialisés,
la recherche effectuée est ici plus pointue. Elle s'aspire directement
du thème de recherche. Alors les recherches
1 In « un défi mondial qui appelle une
réponse locale » de SIMULA (M.) et MANSUR (E.), 2011, UNASYLVA 238,
volume 62
2 In « MONOGRAPHIE REGION ANALAMANGA »,
CREAM Centre de recherches, d'études et d'appui à l'analyse
économique à Madagascar, Février 2013, 304 pages
5
documentaires sont dirigées vers l'environnement
incluant la conservation, mais aussi sur les activités humaines et la
question foncière.
La documentation ne se limite pas aux ouvrages
généraux et spécialisés. Les articles, les notes,
les journaux, les revues et la webographie la complètent. Dans cette
rubrique, il y a les données climatiques en provenance du Service de la
météorologie à Ampandrianomby ainsi que des
données statistiques issues des instituts comme l'Institut National de
la Statistique (INSTAT), l'Archive Nationale et les bureaux administratifs, les
Fokontany et la Commune. Mais leur fiabilité est à
vérifier car après comparaison, les chiffres ne sont pas les
mêmes.
Ces ouvrages sont consultables à la
Bibliothèque du Département de Géographie, Faculté
des Lettres et Sciences Humaines (F.L.S.H.) de l'Université
d'Antananarivo, à la Bibliothèque Nationale à
Anosy, au centre de documentation de l'ONE Antaninarenina,
mais également à l'Institut de Recherche et de
Développement (IRD) Ambatoroka, au centre de documentation de
l'Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques à
l'Université d'Antananarivo et sur le web.
b) Les travaux de terrain
Il est à rappeler que la recherche s'est basée
sur une approche systémique. L'analyse systémique est l'analyse
formelle d'un ensemble d'éléments reliés. Mais il y a des
relations entre les objets et leurs attributs. Les objets sont les
éléments composant le système. Les attributs sont les
propriétés, les qualités des objets. Le système
fonctionne parce qu'il y a des relations entre les objets et leurs
attributs.3 La ligne directive des travaux de terrain est alors
orientée vers ce but. Face à la dégradation des ressources
forestières, la recherche des relations entre les différents
composants du milieu est nécessaire afin d'apporter des
réponses.
Les travaux de terrain proprement dit ont été
effectués en deux phases. La première au mois de juillet 2015
suivi de la seconde phase au mois de novembre 2015. Les enquêtes ont
été menées sous forme de questionnaires adressés
aux responsables des communes rurales d'Ambohibary et de Ranovao
et des fokontany d'Antsahambavy, d'Ankofika et
de Lampahambana, des ménages ainsi qu'auprès des
exploitants forestiers dans les trois fokontany. Ces travaux de
terrain ont permis de mettre en exergue la situation socio-économique et
environnementale des fokontany concernés et aussi la
récolte des données qualitatives telles que les photographies de
la zone.
c) Analyse et interprétation des
données
3 PEÑA (O.), SANGUIN (A.L.) dans « Concepts et
méthodes de la géographie », Page 11.
6
Après avoir achevé les deux premières
étapes, toutes les données obtenues sont triées et mises
sur des grilles afin de mieux les traiter. Les volets environnements,
socio-économiques incluant l'éducation sont alors le fruit de ces
sélections. A l'intérieur de chaque volet se trouve des
données quantitatives et qualitatives. Deux types d'analyses seront
alors à faire : l'analyse quantitative pour les statistiques tandis que
les données non numériques seront, sous forme narrative,
réunies et résumées. Cette étape permettra
d'interpréter et discuter les résultats produits.
I.3. Techniques de recherche
Deux procédés sont choisis pour effectuer
l'étude de l'évaluation et suivi de la dégradation
forestière. L'une est l'étude par le biais de la
télédétection accompagnée des travaux sur le
terrain et l'autre un essai d'application du principe de feedback.
I.3.1. Utilisation de la
télédétection et du SIG
Cette pratique est le pilier dans l'étude de la
dégradation des ressources forestières. Elle permet non seulement
de localiser les espaces sur-occupés et sous-occupés, mais
également d'examiner l'évolution de la dégradation
forestière, et d'étudier l'interrelation entre les aspects
physiques et humains de la zone d'étude.
I.3.2. Les démarches poursuivies dans les travaux
sur le terrain
a) Enquête préliminaire :
Cette étape a permis de tester les questionnaires,
mais aussi de prendre contact avec les autorités locales et d'affiner la
zone de recherche pour obtenir de meilleurs résultats. A la fin de cette
descente, trois fokontany dans deux communes rurales voisines ont
été retenues : Ankofika, Lampahambana et
Antsahambavy.
b) Enquêtes et entretiens auprès de la
population et des personnes ressources
Les questionnaires ont été
élaborés à partir de la réalité sur terrain.
En premier temps, le profil des ménages et leurs quotidiens sont
dressés: taille des ménages, habitation, énergies
domestiques employées et équipements ménagers. Ensuite les
activités économiques que la population pratique, avec une
précision sur les activités principales et
complémentaires. Ces questionnaires ont été conçus
dans le but d'obtenir des informations sur les revenus des ménages, les
habitudes des paysans sur les pratiques agricoles, sans oublier la
filière bois et la question foncière.
c) L'échantillonnage
7
L'échantillonnage permet de tirer des conclusions au
sujet d'un tout, en n'en examinant qu'une partie. Telle une partie de la
population étudiée permet d'avoir une idée sur le
quotidien et habitude de tous les habitants. La qualité de
l'échantillonnage est exigée afin d'assurer la bonne
administration du questionnaire. Mais il faut en premier temps délimiter
la population-mère. Les effectifs des habitants par fokontany
sont mis sur un tableau récapitulatif. A partir de ce dernier, la
technique d'échantillonnage adoptée a été celle du
probabiliste. Parmi les différents types d'échantillonnages
probabilistes, l' « échantillonnage aléatoire
stratifié » a été choisi. Dans ce type
d'échantillonnage, la population est divisée en groupe
d'éléments appelé Strate de façon à ce que
chaque élément de la population appartienne à une et une
seule strate.
Tableau 02 : Répartition de la population
par fokontany
Nom du Fokontany
|
Effectif de la population
|
Nombres de
ménages
|
Ménages enquêtés
|
Taux d'
échantillonnage
|
Ankofika
|
1075
|
192
|
22
|
11,45%
|
Antsahambavy
|
812
|
140
|
20
|
14,28%
|
Lapahambana
|
452
|
98
|
10
|
10,2%
|
TOTAL
|
2339
|
430
|
52
|
12%
|
|
Source : Monographie des communes rurales
d'Ambohibary-Ranovao, INSTAT 2009
L'échantillon de base qui définit la strate est
: le lieu géographique, le sexe, l'âge. Après la formation
des strates, un échantillon aléatoire simple est
sélectionné dans chaque strate.4 Dans cette
étude, c'est le lieu géographique, le fokontany, qui
définit la strate. Le taux d'échantillonnage global
considéré est de 12%.
I.3.3. Exploitation de toutes les données
recueillies
Avec les données recueillies, des tableaux
récapitulatifs, des graphes ont été dressés.
Surtout, on a pu concevoir et élaborer différents croquis qui
synthétisent les relations entre les composants du milieu. Cette action
a été faite avec l'utilisation des bases de données BD
Analamanga 2005 pour toutes les cartes et les images satellites de
Landsat pour l'occupation du sol. Les photos prises ont été
utilisées à bon escient pour illustrer les résultats
obtenus.
4 In ASSIE (G.R.), KOUASSI (R. R.) : « Cours
d'initiation à la méthodologie de recherche »
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
La relation entre la population-la pratique paysanne et la
forêt sera étudié dans ce chapitre ainsi que les conditions
physiques de la zone de recherche.
II.1. Les conditions bioclimatiques propice à
la croissance forestière II.1.1.Un site naturel typique des hautes
terres centrales
Sur un relief accidenté à paysage collinaire
s'étalent les fokontany d'Ankofika, de
Lampahambana et d'Antsahambavy. Elle s'exprime par la
succession de collines séparées par des vallées. C'est une
image des Hautes terres centrales malgaches.
Le manque de terres est constaté au niveau des
fokontany d'Ankofika, Lampahambana et
Antsahambavy. Elle s'exprime par l'exploitation maximale de tout
espace disponible. (cf. cliché 01)
|
Photo 01 : Paysage dans le fokontany
d'Antsahambavy.
Source: L'auteur, Novembre 2015
|
|
8
La variation d'altitude se fait sentir d'Ouest en Est. Elle
diminue progressivement passant de 1540 à 1000 mètres vers la
partie orientale du territoire. Cette variation de l'altitude est
influencée par la présence de la falaise d'Angavo. Sur le croquis
03 avec la dégradation de la couleur utilisée, la variation
d'altitude est bien visible. 88,78% de la zone est entre 1300 et 1550
mètres.
II.1.2. Un climat en faveur de l'hydrographie
Avec leur situation géographique, Ankofika,
Lampahambana et Antsahambavy présentent un climat tropical
d'altitude. La moyenne de la température, considérée comme
fraîche, y est de 17,3°C. La précipitation en revanche est
abondante avec une moyenne annuelle de 122,13mm.
CROQUIS 03: LA TOPOGRAPHIE DES FOKONTANY DE
LAPAHAMBANA-ANKOFIKA ET ANTSAHAMBAVY
47°52'0"E 47°56'0"E
|
|
545000 552500
_
|
|
C. F.,
|
_.., 7. A
Ankadinanâhary
i \
rE
I} 1339
illr _o
|
i
__~ m
ô i,
Q
|
II
|
18°51'0"S 18°47'0"S
|
co
°0
|
El
Ambohimalaza
Antokotelo
mbohimirary Ambohitrakely
Sud Anosibe
/' Ankafika
Ambohimanatrika.>
I Andra
Lapahambana
Ambohibary
81 Ambohimasina
O
|
COCO
Antsahambavy
0
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Ouest
loo
|
|
I E
O
1F1
N I o
|
|
0 0,5 1
Système de Projection Cartographique
Echelle
|
|
:Laborde Madagascar :11
Km
|
|
LEGENDE:
|
|
Données topographiques : Sentier
Altitude (en mètre) :
|
|
· Chef lieu de Fokontany J
Rivière permanente [ 1 400 - 1 540 [
· Village --<:_~ Rivière temporaire M 1 300 - 1
400 [
|
·
|
· Point côtè Limite administrative
:
|
|
M 1 200 - 1 300 [
|
|
|
|
|
Route d'Intérêt Provincial
(RIP)
|
|
Limite de la zone de recherche
|
|
[ 1 100 - 1 200 [
|
|
|
|
|
|
Piste
|
|
Fokontany limitrophes
|
[ 1000 - 1 100 [
|
|
|
|
|
|
10
Plus de 80% des pluies tombent durant la saison chaude et
pluvieuse. Il n'existe pratiquement aucun mois sec. Avec les données
recueillies auprès du service de la météorologie
concernant les normales des précipitations et des températures de
1961- 19905, le diagramme ombrothérmique de Gaussen P = 2T
est établi6. Le climat présente deux saisons bien
distinctes : une saison chaude et pluvieuse entre le mois de novembre et avril
où P>2T, et une saison sèche et fraiche s'étalant de
juillet à aout. Des déficits de la précipitation avec
P<2T sont remarqués au mois de juin et de septembre. Ils constituent
les périodes intermédiaires.
Les fokontany de Lampahambana, Ankofika et
Antsahambavy sont une zone bien irriguée grâce à
un réseau hydrographique dense (cf. Croquis 03). Des rivières
à caractéristique temporaire et permanente traversent la zone
à l'exemple de la rivière d'Antsahambavy.
II.1.3. Lampahambana - Ankofika- Antsahambavy : Zone au
couvert végétal dégradé
Les conditions climatiques et hydrographiques sont propices
au développement d'une végétation luxuriante. Cependant la
forêt de la zone d'étude subit diverses menaces dont les plus
importantes sont : les défrichements, l'exploitation anarchique des
ressources forestières, l'expansion des terres agricoles et les feux de
brousse, sans oublier la pression démographique. La nature de la
forêt naturelle existante est une forêt ombrophile dense de moyenne
et basse altitude. Elle est de type « forêt dense ombrophile de
moyenne altitude à Tambourissa (Monimiaceae) et à
Weinmannia (Cunoniaceae) entre autres qui conserve un bon nombre
d'épiphytes comme les orchidées et les fougères
arborescentes.7 Ce qui la différencie de la forêt
orientale, c'est qu'elle est moins haute et moins puissante avec une seule
strate de 20 à 25 mètres de hauteur. Le sous-bois est beaucoup
plus dense avec une strate importante de mousse et de lichens. La couverture
forestière est composée de forêt de relique, des
pseudo-steppes qui ne cessent de prendre place et de forêt de reboisement
constituée majoritairement d'eucalyptus robusta. La forêt primaire
n'existe plus. Une formation secondaire prend place. Elle est composée
de forêt secondaire dégradée qui se mêle aux
eucalyptus robustas et du Savoka. L'Harunga madagascariensis
(Hypericacées), Solanum auriculatum
(Solanacées), Aphloia theaeformis (Composées) et
Trema orientalis (Ulmacées) constituent essentiellement ce
dernier. Dans les zones dégradées, seules les
5 Dans ANNEXE II
6 ANNEXE VIII
7 In FANAMBY et MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE
L'ECOLOGIE, DE LA MER ET DES FORETS, mars 2015, « PLAN D'AMENAGEMENT ET DE
GESTION DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE ANJOZOROBE ANGAVO POUR CINQ ANS
»
11
graminées subsistent mais elles ont tendances à
être clairsemées ou pratiquement inexistantes, ce qui peut
favoriser une érosion intense du sol.
Les clichés 02 et 03 montrent la qualité du
couvert végétal dans les zones reculées des fokontany
de Lampahambana et d'Ankofika après avoir subi
l'action humaine. Il y a la prépondérance de la formation
graminéenne et arbustive accompagnée des eucalyptus qui sont
clairsemés de part et d'autres. Des traces de feu de
végétation y sont encore récentes au second plan pour le
cliché 03.
Photo 02
Photo 03 Dans les zones dégradées,
seules les graminées subsistent mais elles ont tendances à
être clairsemées ou pratiquement inexistantes, ce qui peut
favoriser une érosion intense du sol.
Exemple du couvert végétal : Ces photos
décrivent la situation alarmante de la zone. Avec ces versants
dénudés parsemés d'îlots d'eucalyptus, des
savoka et fougères dans les fokontany d'Ankofika
à gauche et de Lampahambana à droite.
Source : L'auteur, juin 2015
II.2. La relation entre dynamique de la population -
pratique paysanne - forêt
La population contribue largement à la modification de
l'état de la couverture forestière.
II.2.1. Les pratiques paysannes :
Les principaux éléments du terroir sont : le
bas- fond pour la riziculture et les versants pour les
cultures pluviales. Le calendrier cultural (cf. Annexe V) établi par les
paysans s'étale sur un laps de temps de 12 mois du Juin au Mai. La
riziculture occupe les 10 mois contre 06 mois pour les cultures de contre
saisons.
12
Les techniques employées par les
paysans sur les versants ou les bas-fonds sont traditionnelles avec des
matériels sommaires, une semence non sélectionnée, un
repiquage traditionnel, et l'utilisation d'engrais fait de fumure de boeuf et
de lapin. Vient s'ajouter le mode de faire valoir du terroir. Plus de 55% des
superficies agricoles exploitées sont concernées8 par
le métayage. Le fermage par contre est de 13,3% des surfaces agricoles
et touche les cultures pluviales. Selon les fokontany, le prix varie
de 3000 à 40 000 Ariary. Pour ceux qui utilisent leur propre terrain,
leur mode de faire valoir est alors direct. C'est le cas des
31,7% des terres cultivables des fokontany de Lampahambana,
Ankofika et Antsahambavy.
Les cultures vivrières, maraîchères et de
contre saisons constituent le type de culture pratiqué
par la population. Comme le riz compose la base de l'alimentation de
la population malgache, sa culture est pratiquée un peu partout dans les
bas-fonds. Mais des cultures pluviales complètent l'alimentation. Le
manioc, deuxième culture vivrière, peut remplacer le riz. Pour
certains paysans il devient même la base de la nourriture. Le manioc est
une source de revenu monétaire et les agriculteurs ne négligent
pas cette spéculation. C'est surtout en période des grands
travaux agricoles située entre Octobre et Mars que les paysans ont grand
besoin de manioc et des autres tubercules pour le repas de leur main d'oeuvre
saisonnier. Les haricots, petits pois et particulièrement les pommes de
terre sont les cultures de contre saison par excellence. A partir des
enquêtes effectuées sur terrain, un tableau de synthèse sur
les superficies cultivables selon la catégorie sociale des
ménages est dressé. En moyenne, 85,8 % des ménages
appartiennent à la catégorie des paysans
défavorisés. Une micro-parcellisation des terres
exploitées est constatée. La superficie des rizières varie
de 8 à 12 ares tandis que celle des champs est de 20 ares. 9
Le rendement agricole dépend
des techniques archaïques employées par les paysans, de la
qualité du sol et du manque de terres cultivables. Avec un rendement
moyen de 1,49 t/ha10, la majorité
de la population connait une insuffisance permanente en riz. La période
de soudure varie de 1 à 10 mois. Seule au sein de la forêt
naturelle que la productivité rizicole est plus élevée.
Elle peut atteindre plus de 3t/ha. Par contre, ces trois fokontany
sont de grands producteurs de pommes de terre avec un rendement de 15,09
t/ha.11
II.2.2. Paupérisation des habitants
8 D'après les enquêtes
réalisées par l'auteur, 2015.
9 Annexe IV
10 Données communales 2004
11 D'après les enquêtes
réalisées par l'auteur, 2015
13
Suite à la parcellisation et à la
dépendance vis à vis des terres, il y a paupérisation
croissante des habitants, qui sont dénués de terres irrigables et
de capitaux mobilisables.
? La malnutrition : La faiblesse du
rendement agricole entraine la malnutrition chez la
population. Elle affecte plus particulièrement les
enfants en âge d'aller à l'école. La malnutrition perturbe
la scolarisation. Le repas maigre ne recouvre pas tous les besoins de l'enfant.
Elle baisse la concentration en classe. La fatigue physique se fait sentir chez
les élèves due à l'éloignement de l'école.
Par exemple, dans le fokontany d'Antsahambavy, un seul EPP pour tous
les enfants. Alors que le fokontany est vaste. Certains
élèves vont même à l'EPP de Ranovao, au
chef-lieu de la commune de Ranovao. Il en est de même pour
Lampahambana et Ankofika. Certains élèves doivent
parcourir quotidiennement 6 km. La distance entre l'école et
l'habitation aggravée par la malnutrition entraine l'abandon de
l'école. L'enfant préfère vaquer aux travaux quotidiens et
aider ses parents. Cet arrêt précoce de la scolarisation fait
baisser le niveau intellectuel des habitants. 45% de la population active ont
juste effectué l'école primaire.
? Pauvreté de la population
: Cette situation emmène à la paupérisation
parce que la
capacité d'adaptation des habitants face au changement
est limitée. La grande partie de la population vit en dessous du seuil
de pauvreté. Près de 85,8% soit 369 ménages en sont
concernés. Seuls 5,2% des ménages vivent dans l'aisance. Un
nombre infime par rapport à celui des paysans
défavorisés.12
II.2.3. Migration au détriment de la
forêt
Le type de migration qui intéresse cette recherche est
celui causé par l'économie forestière et l'activité
agricole. Pour cause, ces deux types d'activités incitent les habitants
à effectuer des mouvements migratoires soit pendulaires soit
définitifs. Les salariés forestiers partent au moins 2 fois par
an hors de leur commune d'origine pour trouver du travail. Ce mouvement
s'effectue au mois de Mai et d'Août après les travaux agricoles.
Les salariés forestiers de la zone d'étude vont à
Ambatondrazaka, à Sabotsy Anjiro Moramanga. Ceux qui
immigrent vers Ankofika et Lampahambana dans la forêt
naturelle viennent de Maevatanana, Fianarantsoa.
Pour le cas d'Antsahambavy, les exploitants
forestiers sont originaires de la commune de Ranovao issus des
fokontany de Ranovao, d'Ambohimiadana, d'Ambohimihaza, et
d'Ambohimirary, et de la commune rurale d'Ambohibary, du
fokontany d'Ankofika. Ces exploitants débutent par une
migration saisonnière et finissent par s'installer définitivement
sur le lieu. L'activité agricole
12 Voir Annexe III
14
poussent également la population à se
déplacer, soit de manière définitive au coeur de la
forêt naturelle à l'exemple d'Antsahambavy, soit
saisonnière durant la période des travaux des champs, entre
Octobre et Mars comme le reste de la zone d'étude. Ces migrants
pratiquent la riziculture dans les bas-fonds et reviennent dans leur village
après la récolte.
II.3. L'exploitation forestière : une
spécificité économique de la zone d'étude
Bien que chaque fokontany ait sa propre
spécificité, leur point commun est : l'exploitation
forestière. Les conditions du milieu favorisent cette activité.
En se référant au reste de la commune à laquelle les
fokontany de la zone d'étude appartient : leur ressource
forestière est importante, la population y est également plus
concentrée donc plus de main d'oeuvre. Mais surtout, la zone est proche
de la capitale et la demande en produits ligneux est toujours constante. Les
habitants ont alors adapté leur activité économique face
à ces conditions. A noter que toutes ressources forestières y
sont une propriété privée. Et la plupart des acteurs
forestiers sont des professionnels du métier tels les
propriétaires forestiers, les exploitants et salariés forestiers
professionnels.
? Une pratique abusive faite par la population:
Le bois énergie tient la première place
dans la finalité des forêts exploitées,
surtout le charbon de bois. Suivi du bois de service qu'est le bois rond. A la
dernière position, le bois de construction.
Tableau 03 : Production annuelle en bois par
fokontany
PRODUITS LIGNEUX
|
QUANTITE PRODUITE ANNUELLEMENT
|
TOTAL
|
DESTINATION
|
|
Fokontany ANKOFIKA
|
Fokontany d'ANTSAHAM BAVY
|
|
11735
|
23470
|
40251
|
75456
|
Ambohimahintsy,
Soamanandrariny, Ivato, Ankatso, Analamahintsy, Ilafy,
Mahazoarivo, Ambatomainty
|
Bois de
service
(Bois rond)
|
49248
|
98496
|
268266
|
416010
|
Ambohimahintsy,
Soamanandrariny, Isotry et Anosy
|
Bois de
sciage (m 3)
|
49487
|
98974
|
27000
|
175466
|
Ambohimahintsy, Soamanandrariny.
|
|
Source : Données communales
et du Cantonnement de l'environnement, de l'écologie et des forêts
Manjakandriana avec enquêtes et arrangement de l'auteur, 2015
Avec l'exploitation régulière des ressources
forestières, naturelles ou de reboisement, la qualité des
produits forestiers diminue. La forêt n'a plus le temps de se
reconstituer. Pour l'eucalyptus, la rotation ne dépasse pas 4 ans avant
d'être de nouveau exploité.
? Graphes 01 : La dynamique de l'exploitation
forestière
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
2011 2012 2013 2014
Cas du fokontany de Lampahambana :
Quantité de produits
charbon de
bois
bois de
service
bois de sciage
Cas du fokontany d'Antsahambavy :
Quantité de produits
2011 2012 2013 2014
120000
100000
80000
40000
60000
20000
0
charbon de
bois
bois de
service
bois de
sciage
Cas du fokontany d'Ankofika :
Quantité de produits
300000 250000
200000 150000 100000
50000
0
|
|
|
|
charbon de
bois
bois de
service
bois de sciage
Les trois graphes décrivent combien l'activité
forestière est importante et ne cesse de croître. Si le pic de
tous les produits forestiers représentés ici se situe entre les
années 2012-2013 c'est par insuffisance de données pour
l'année 2014 car cette dernière est trop récente et les
données ne sont pas encore complètes. Par conséquent, il y
a une chute libre dans les graphes.
15
Source : Cantonnement de l'environnement, de
l'écologie et des forêts Manjakandriana avec enquêtes et
arrangement de l'auteur, 2015
? Flux et commercialisation des produits ligneux
:
Après avoir été transformés, les
produits forestiers sont écoulés dans divers
endroits.13 A l'exemple d'Ambohimahintsy, Ivato, Ankatso,
Analamahintsy, Ilafy Mahazoarivo. La position géographique de la
zone d'étude offre deux axes pour la sortie des produits. Pour
Antsahambavy et Ankofika, les produits peuvent être
évacués soit directement vers la RN 3 en passant à
Andriampamaky ou en empruntant la piste qui dessert la commune rurale
d'Ambohibary et rejoindre la RN2. Cette dernière option est
celle adopté par Lampahambana. Presque la moitié des
produits forestiers mis en vente est ici constituée de charbon de bois,
quel que soit le lieu d'écoulement.
CONCLUSION PARTIELLE :
Divers étapes ont été
réalisées dans la confection de cet ouvrage de recherche. De la
revue de littérature en passant par l'élaboration de
différents concepts et aboutir à l'exploitation des
données récoltées. Une corrélation existe entre les
conditions bioclimatiques, la dynamique de la population et les
activités économiques de la zone d'étude. Les uns
déterminent l'existence des autres. La pauvreté de la population
et l'exiguïté des terres cultivables incitent les paysans à
faire de la pluriactivité. Qu'en est-il de la dégradation des
ressources forestières ?
16
13 Voir ANNEXE VI
0
DEUXIEME PARTIE
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
17
CHAPITRE III: DYNAMIQUE DE LA DEGRADATION DES
RESSOURCES FORESTIERES
III.1. Mutation du paysage forestier par
l'introduction de l'eucalyptus et la pression démographique
III.1.1. Envahissement de l'eucalyptus robusta
Avec l'installation du chemin de fer le long de la côte
Est, l'administration coloniale a introduit l'eucalyptus robusta, espèce
importée d'Australie, avec d'autres variétés d'eucalyptus
pour assurer le bois nécessaire au fonctionnement du train à
vapeur. Afin de parvenir à ce but, elle a promis l'appropriation des
terres pour les paysans qui le reboisent. La motivation des paysans a
été grande. Ils en ont planté jusque dans les terres
cultivables. Après la constatation de sa capacité d'avoir des
rejets après recepage et à sa résistance au feu
très appréciée, une extension fulgurante de l'eucalyptus
se fait sentir au niveau du paysage. Le paysage dénudé de la
région de Manjakandriana d'antan est devenu verdoyant. Par
ailleurs la population des Hautes Terres malgaches a troqué les plantes
graminéennes séchées par du bois de chauffe comme
combustibles. Ainsi commença le marché du bois entre
Antananarivo et Manjakandriana. Depuis, l'Eucalyptus
robusta a pris une place importante pour les communautés malgaches
: une place économique mais elle occupe également un rôle
social vital.
III.1.2. Recul de la forêt naturelle au profit des
forêts de reboisement et de la savane
Avec le changement d'habitude des malgaches,
côté combustible, les paysans ont vu en l'eucalyptus une
opportunité de revenu. La demande citadine en bois ne cesse de
croître avec le temps. Commença alors le défrichement de la
forêt naturelle au profit de l'eucalyptus robusta. Celui-ci fournit du
bois de chauffe, de construction, de service et du charbon de bois. Il est
même considéré par les paysans comme une source
d'énergie renouvelable et inépuisable qui se
régénère tout le temps. Par contre, la forêt
naturelle une fois exploitée ne se régénère plus.
Et elle ne produit que du charbon de bois. C'est pour cette raison que les
paysans des fokontany d'Ankofika, d'Antsahambavy et de Lampahambana
préfèrent l'eucalyptus robusta. Pourtant d'après les
dires des habitants de la forêt, des lémuriens et des sangliers
vivent dans cette forêt naturelle.
III.1.3. Concentration démographique au
préjudice du paysage forestier
18
Face à la densité nationale de la population de
29 habitants/km2, la pression démographique sur les
fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et
d'Antsahambavy ne devrait pas être considérable avec une
moyenne de 30,49 habitants/km2. Mais la distribution des hommes
à travers l'espace est très contrastée (cf. annexe
VII)14. Le fokontany d'Ankofika avec ses 56,1
habitants/km2 est le plus peuplé. Antsahambavy,
d'une densité de 20,5 renferme le plus faible taux. Et la moyenne se
trouve dans le fokontany de Lampahambana avec 25,19 habitants
au km2. La pression ne se fait pas d'une manière
homogène. La facilité d'accès aux bas-fonds, la
proximité des réseaux routiers pour assurer l'exploitation
maximale de terroirs et les ressources forestières déterminent
l'implantation humaine. Sous ces conditions, des hameaux se forment et
s'éparpillent dans le territoire étudié. Face à la
demande citadine en bois, l'exploitation forestière y est importante.
Cette situation influe sur la ressource forestière des trois fokontany,
et s'exprimera sur le paysage par le retrait progressif de la forêt.
III.2. De la recherche de terres à exploiter
vers la création de nouveaux villages au sein de la forêt
naturelle : cas d'Antsahambavy-Ankofika-Lampahambana
III.2.1. La situation de départ des migrants
devenus habitants du fokontany
La pauvreté, la situation politique et
économique des années 70, l'exigüité des parcelles
à cultiver accompagné d'un faible rendement agricole ont
poussé une partie de la population de la commune rurale d'Ambohibary
et de Ranovao à pénétrer un peu plus dans la
forêt naturelle pour subvenir à leur besoin. Durant la crise
politique des années 70, la population malgache a mal vécu la
pénurie en PPN surtout en approvisionnement du riz. Ce manque
pousse la population à trouver d'autres alternatives. Pour les habitants
de la commune rurale d'Ambohibary et de Ranovao, leur
réponse est l'extension de la surface cultivable à
l'intérieur de la forêt naturelle. D'ailleurs le sol y est
adéquat à l'agriculture. (cf. ANNEXE XII) Il y a eu une course
à l'appropriation des terres afin aussi de répondre à la
pression démographique existante. Pour le cas du fokontany de
Lampahambana et d'Ankofika, à la recherche d'essaims
et d'orchidées au coeur de la forêt naturelle, les paysans ont
découvert dans les années 70 des bas-fonds inexploités
qu'ils ont ensuite aménagé. Et ont décidé de s'y
implanter saisonnièrement pour la riziculture sachant que le rendement
serait élevé15 par rapport au reste de la commune. En
même temps, pour marquer leur territoire ils ont défriché
les forêts naturelles des environs pour les remplacer par des
eucalyptus
14 Croquis : REPARTITION DE LA POPULATION
15 Peut atteindre plus de 3t/ha contre 1,4t/ha pour le reste de
la commune.
19
robustas. Les habitants qui ont choisi de vivre à
l'intérieur de la forêt naturelle sont parfois issus d'une
même famille, leur nombre est par conséquent plus
contrôlé.
Cliché 04: Un
exemple du marquage de territoire
Un bas-fond
transformé en rizières
Une habitation entourée de plantation d'eucalyptus
Source :
L'auteur, 2015
Il en est de même pour Antsahambavy au
départ. Une timide migration faite par une poignée d'habitants
d'Ankofika en 1978 vers une migration de masse de la population
à partir des années 80 (cf. Graphe 02). Les originaires de la
commune de Ranovao sont aussi venus s'installer à
l'intérieur du territoire de la commune d'Ambohibary, dans la
forêt naturelle. Le nombre de la population d'Antsahambavy n'a
cessé d'accroître. En l'espace de 37 ans, de 1978 à 2015,
leur nombre est passé de 40 à 797. Cette ascension fulgurante
commence en 1980 avec un pic en 2013 puis une sorte de stabilité ces
deux dernières années. Les habitants qui composent le nouveau
village au coeur de la forêt provenaient en majeure partie des
fokontany de Ranovao, d'Ambohimiadana,
d'Ambohimihaza, d'Ambohimirary, d'Ankeramadinika.
Ces derniers constituent la commune rurale de Ranovao. A cette
époque, Antsahambavy faisait encore partie intégrante du
fokontany d'Ankofika de la commune rurale
d'Ambohibary. Avec le temps, ils ont fini par accaparer une bonne
partie du fokontany d'Ankofika. Les habitants de ce dernier y sont
minoritaires. A partir de 1985, un litige s'est créé entre les
deux communes, quand Ranovao a demandé d'inclure
Antsahambavy dans leur territoire administratif. Ce litige dura une
dizaine d'années. Aujourd'hui Antsahambavy appartient à
la commune rurale de Ranovao en tant que nouveau fokontany
causant la réduction de la superficie du fokontany
d'Ankofika.
20
Graphe 02: Evolution de la population
d'Antsahambavy
Nombre de population
900
800
400
700
600
500
300
200
100
0
1978 1979 1980 2000 2013 2014
2015
population
Source : Données communales de Ranovao,
2015
III.2.2. Influence du foncier sur la gestion des
ressources naturelles
Avec l'encouragement de l'administration coloniale dans
l'immatriculation des terres, les paysans de l'Est de l'Imerina
connaissaient tôt les opérations de bornage des terres, le
droit foncier moderne et une notion de la législation foncière.
La plupart connaît également l'intérêt de mettre en
valeur un espace domanial afin de ne rien payer sauf les frais
occasionnés par la régularisation de la situation de l'espace.
16 La zone d'étude ne fait pas exception.
a) Situation foncière actuelle par fokontany
:
Bien qu'Antsahambavy soit le plus jeune des trois
fokontany étudiés, il connait une situation
foncière remarquable. Puisque la totalité de l'espace est
maintenant immatriculée à titre privé, même la
forêt naturelle, après une campagne de sensibilisation
effectuée par le guichet foncier de Miadanandriana aux environs
de l'année 2009. Les titres seront bientôt délivrés
auprès de la population. Pour les fokontany d'Ankofika
et de Lampahambana, des parcelles sont encore au nom des
aïeux. Le partage des terres par les descendants se fait soit verbalement
ou par écrit sans officialisation. Des parcelles cadastrales
privées et aussi domaniales composent les fokontany
16 In RAKOTO RAMIARANTSOA (H.), juillet 1992, «
Occupation du sol et situation juridique des terres : une évolution en
phase ? Les formations d'eucalyptus comme élément d'une analyse
spatiale de cette relation. Exemple des fokontany de Sambaina et
d'Ambohibary, fivondronana de Manjakandriana »,
21
22
d'Ankofika et Lampahambana bien qu'une
campagne de sensibilisation a été effectuée en même
temps qu'Antsahambavy.
b) L'influence du foncier sur les ressources
forestières
Le foncier constitue un facteur déterminant sur le
processus de dégradation des ressources forestières.
D'après les dire ci-dessus dans la situation foncière, la
forêt dans la zone d'étude, que ce soit naturelle ou de
reboisement, est classé « forêt privée ». Car
elle se trouve dans des terrains privés titrés au nom d'un
particulier ou à une personne morale privée. Ce qui implique que
les propriétaires sont des particuliers privés qui disposent des
droits effectifs moyennant de titre foncier. L'Etat ne peut pas intervenir sur
les droits du propriétaire en l'enlevant partiellement ou totalement
qu'en cas d'intérêt général compromis.17
Par conséquent, aucune forme de préservation ne peut se faire
sans l'accord du propriétaire. A l'exemple de la portion de l'Aire
protégée du corridor forestier d'Anjozorobe-Angavo
inclut dans le fokontany d'Antsahambavy18
dont le statut est une propriété privée issu du domaine
RAMAHERISON. La préservation de cette portion n'a pas pu être
effectuée sans l'accord de ce dernier. Une exploitation excessive de la
forêt, le remplacement de la forêt naturelle par de l'eucalyptus,
le défrichement, toutes ces actions qui puissent nuire à
l'environnement peuvent être effectuées par les
propriétaires. L'Etat ne peut pas intervenir pour le stopper. Cette
situation a des conséquences sur l'équilibre
écologique.
III.2.3. Impacts sur l'équilibre écologique
du milieu
Les conséquences ne se limitent pas uniquement sur la
zone d'étude en question. Les fokontany des alentours subissent
en même temps que les 3 fokontany étudiés les
conséquences de la dégradation des ressources forestières
surtout sur l'hydrographie.
a) Prolongation de la période
d'étiage
Les forêts ont une action importante sur le cycle de
l'eau, notamment avec l'évapotranspiration. Les arbres contribuent plus
que le reste de la flore au phénomène
d'évapotranspiration, et influence la pluviométrie.
Ils créent une hygrométrie locale importante en zone
tropicale comme la nôtre. Faute de cette dégradation, les paysans
se plaignent du retard de la pluie. Donc la saison agricole connait du retard.
Ainsi le rendement agricole devient faible, surtout le riz. En 2014, les
paysans ont déjà effectué le repiquage du riz.
Malheureusement, les rizières
17 Annexe v : Types de forêt
18 ANNEXE IX
sont taries et les jeunes pousses se retrouvent sans eau.
Cette prolongation de la période d'étiage entraîne
également l'envasement des barrages.
b) Fragilisation du sol
La spécificité de la forêt malgache est
sa fragilité. 19 Elle s'est remarquablement illustrée
par sa faible compétitivité face aux espèces
étrangères introduites et son inertie face aux agressions. Cette
caractéristique renforce le processus du retrait de la couverture
forestière et laisse le sol fragile et sans protection. L'une des
expressions les plus extrêmes de cette fragilisation du sol est la
formation de lavaka. La zone en est saturée.
Une image satellitaire extraite de l'imagerie Bing
avec une résolution de 64,4 mètres a permis d'avoir une vue
globale du village de Lampahambana. Des versants nus sont
constatés, les lavaka sont bien visible sur l'image. Le village
est bordé de part et d'autre par des lavaka de
différentes tailles. (cf. annexe XI)
c) Perte de la surface forestière
L'augmentation incessante de la demande urbaine en
matière de produits ligneux entraine l'extension des superficies
exploitées. Pourtant la surexploitation d'une ressource naturelle comme
la forêt a pour conséquence des phénomènes
d'appauvrissement, de fragilisation et de destruction de l'environnement
incluant la faune et la flore. Elle cause la perte de l'habitat des animaux
sauvages.
La vue aérienne du village de Lampahambana
obtenue à partir de l'imagerie Bing du logiciel Java
OpenStreetMap a démontré que c'est seulement autour du
village qu'il y a quelques lambeaux de forêts. La perte de la surface
forestière s'exprime par le morcellement des paysages forestiers. (cf.
annexe XI)
III.3. Etude comparative de la couverture
forestière
Une étude diachronique avec un intervalle de 10 ans a
été choisie, de l'année 2005 et celle de 2015. Des images
Landsat ont été utilisées pour cette partie de recherche.
La première est Image Landsat 7, USGS, 2005 ; et la seconde Image
Landsat 8, USGS, 2015. A partir de ces images, trois croquis d'occupation du
sol sont confectionnés : celui de 2005, de 2015 et le dernier concerne
l'évolution de l'occupation du sol 2005-2015. Ainsi, en l'espace de 10
ans, la zone a
19 Comme avançait SALOMON (J.N) in «
LA DEFORESTATION A MADAGASCAR : UNE DYNAMIQUE INQUIETANTE ».
perdu une belle partie de sa couverture forestière.
Avec le traitement des images satellitaires, un tableau permettant l'analyse de
l'occupation du sol dans son évolution spatiale a pu être
confectionné20 et illustré par les trois croquis
d'occupation du sol. Deux tendances sont constatées :
- L'extension annuelle : du Savoka de 12,017ha, des
sols nus de 134,864 ha, des zones à vocation agricole 2,421 ha pour la
rizière et 4,706 ha pour les mosaïques de culture.
- La perte en superficie: de la forêt naturelle
dégradée. Avec une régression de 18,313 ha par an. En
l'espace de 10 ans, il ne reste plus que 338,34 ha et se localise dans le
fokontany d'Antsahambavy. Ce reste de forêt naturelle, si elle
n'a pas encore été ravagée est dû à son
appartenance à l'Aire protégée du corridor forestier
d'Anjozorobe-Angavo. Même infime portion soit-elle. Le recul de
la zone boisée, comprenant les forêts de reboisement d'eucalyptus,
s'effectue annuellement de 8,88 ha. Les savanes arborées et herbeuses
connaissent la même situation. Pour la première, ce retrait est de
l'ordre de 18,993 ha/ an alors que la seconde connait un rythme
effréné de régression de 107,822 ha/ an. Elle sera par la
suite substituée par du sol nu.
Par la pression démographique actuelle et les
différentes activités économiques un recul de la
forêt naturelle et de la forêt de reboisement au profit de la zone
agricole et des sols nus est observé. Une grande partie de
Lampahambana est recouvert de savane herbeuse et savane
arborée, en et une infime partie de zone boisée. C'est surtout
dans le fokontany d'Antsahambavy que se concentrent les ressources
forestières, les mosaïques de cultures et rizières. De vaste
étendue de savane herbeuse recouvre le fokontany d'Ankofika
accompagnée par des mosaïques de culture et de
rizières.
23
20 ANNEXE X
CROQUIS 05: L'OCCUPATION DU SOL EN
2015
47°52'0"E 47°56'0"E
|
|
545000 552500
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18°51'0"S 18°47'0"S
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|
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|
Provincial (RIP)
|
|
|
Piste Sentier
|
|
Fokontany limitrophes
|
|
Savane arborée Mosaïque de culture
|
|
|
|
|
|
CROQUIS 06 : EVOLUTION DE L'OCCUPATION DU SOL
2005-2015
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|
Données topographiques
|
Rivière permanente
|
Type d'occupation du sol :
|
Savane herbeuse
|
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|
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|
Zone marécageuse
|
Sols nus
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|
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|
Zone boisée
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|
Limite administrative :
|
-Forêt dégradée
|
|
|
Route d'Iniérét
|
Limitede la zone de recherche
|
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|
Rizière
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Provincial (RIP)
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Fokontany
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Piste Sentier
|
limitrophes
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Savane arhorée
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Mosaïque de culture
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Année 2005
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27
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS DES RESULTATS
IV.1. Caractéristique du paysage forestier au
sein d'une forêt dégradée
Le changement de l'état d'une forêt
résulte d'une perte de résilience, se traduisant par un passage
partial ou complet vers un type d'écosystème différent de
ce que l'on pourrait attendre dans la zone considérée. Cet
état s'exprime alors sur le paysage par son altération et finir
par son morcellement.
IV.1.1. Altération du paysage forestier :
L'altération des forêts indique le
changement visible d'un paysage forestier résultant d'une influence
humaine. Comprenant l'établissement humain, l'agriculture et les
plantations forestières, les zones affectées par des feux de
forêts suivis de régénération au cours des 30-70
dernières années, si elles sont situées aux alentours
d'infrastructures. L'ampleur de cette altération diffère selon le
type d'écosystème.
D'après l'évaluation mondiale de
l'altération des forêts, trois principaux types
d'écosystèmes forestiers en ressortent, classés en
fonction de la couverture arborescente (Hansen et al. 2003).21
Forêt fermée, ayant une couverture arborescente supérieures
à 40% ; forêt ouverte et forêt claire : ayant une couverture
arborescente entre 20 et 40% ; zones naturellement sans arbres, avec une
couverture arborescente inférieure à 20%. La baisse continue de
la qualité de l'environnement ainsi qu'une régression
quantitative des formations naturelles, font de la zone d'étude un
paysage forestier altéré avec des forêts ouvertes et
forêts claires compose ainsi le paysage de la zone d'étude. Un
exemple du paysage forestier altéré dans le fokontany
d'Antsahambavy est représenté dans le cliché 06.
IV.1.2. Le morcellement du paysage forestier :
Le couvert forestier recule sous la pression conjuguée
des différentes activités humaines entrainant alors
l'altération du paysage forestier vers son morcellement. Le
cliché représentant la vue aérienne de Lampahambana
illustre ce morcellement du paysage forestier. (cf. Annexe XI) La
forêt y est répartie en petits lots.
21 In LAESTADIUS (P.), POTAPOV (P.), YAROSHENKO
(A.) ET TURUBANOVA(S.) : « Altération mondiale des forêts,
vue de l'espace », UNASYLVA 238, volume 62, 2011
Cliché 05 : Exemple du paysage
forestier
altéré dans le fokontany
d'Antsahambavy
Source : L'auteur,
Novembre 2015
28
IV.2. Analyse des contraintes liées à la
dégradation forestières :
La dégradation d'une forêt implique un processus
de changement qui affecte négativement les caractéristiques de
celle-ci, réduisant ainsi la valeur et la production de ses biens et
services.
« Andrianampoinimerina avait déjà, de
son temps, mis au point la législation sur l'attribution des terres.
Celles-ci appartiennent à ceux qui les mettaient en valeur. Il y a un
lien qui s'instaure entre le propriétaire et les génies du sol.
Pour que la terre soit féconde, il faut qu'il passe aux descendants de
ceux qui l'ont cultivée en premier. La terre devient donc
propriété du clan familial. »22
IV.2.1. Contribution de la combinaison exploitation
forestière-population
Ce statut et moyen d'appropriation foncière
enchaîna des réactions chez les paysans comme réponses et
synthétisée comme suit : « La thèse de Hardin sur la
tragédie des communs enseigne que toute ressource en
propriété commune est nécessairement surexploitée
puisque chaque usager a intérêt à prélever le
maximum avant qu'elle ne soit épuisée »23. Ainsi
est l'action effectuée par chaque population pour les terres domaniales
et celles à titre privée dont le partage
22 In « La psychologie paysanne et les techniques
de vulgarisation »BDPA, Antananarivo 1973 p.19
23 In RAMANAMPISOA (M.H.), « Le foncier : impact
sur les ressources naturelles : cas de la région du Betsileo
(Commune rurale d'Alakamisy Ambohimaha et de Mahasoabe),
29
n'a pas encore été fait. L'une des expressions
de cette surexploitation est le reboisement de l'eucalyptus pour s'approprier
la terre et l'exploitation forestière. La forêt est
transformée en grande partie en charbon de bois. Cette
frénésie transforme l'état de la forêt. Il est
important alors de faire une analyse des contraintes. Elle est exprimée
par un croquis se focalisant sur le lien entre l'exploitation forestière
et la démographie. Bien que la répartition de la population ne
soit pas uniforme, la zone subit une pression surtout au niveau des
forêts : de reboisement ou naturelle, entrainant sa dégradation.
Pour Lampahambana, la pression exercée par la combinaison
population-exploitation forestière a été forte qu'il n'y a
presque plus de forêt. Antsahambavy et Ankofika, bien
que peuplés trouvent encore un certain équilibre entre
forêt-population. Cependant la caractéristique de la zone
d'étude est sa production en charbon de bois, même la forêt
naturelle n'y est pas épargnée, ensuite la production de bois de
service et peu en bois de sciage faute de la qualité de bois. Le croquis
07 exprime l'analyse des contraintes des fokontany
étudiés.
IV.2.2. Extension de la zone agricole
L'agriculture fait partie des facteurs de dégradation
des ressources forestières. Son extension peut entrainer l'expansion des
habitations et le recul de la couverture forestière en même temps.
C'est pourquoi une représentation de la possibilité d'extension
agricole a été dressée à partir d'un croquis (cf.
Croquis 08) afin d'évaluer en même temps la surface d'emprise de
l'activité humaine.
Actuellement, 11,84% de la superficie des fokontany
de Lampahambana, Ankofika et Antsahambavy sont
aménagés en zone agricole. Tandis que l'espace occupé par
la forêt représente 21,61% du territoire. Il est ici
considéré comme la zone sensible à préserver de
toutes activités agricoles. 66,55% de la surface totale du milieu
étudié restent disponible pour une extension de la zone agricole.
Ce qui constitue une proportion considérable. La répartition est
classée en fonction du type, de l'humidité et de l'occupation du
sol ainsi que des pentes. A travers ces différents critères
ressortent la catégorie des zones d'extension agricole : excellente,
bonne, moyenne, mauvaise et médiocre. (cf. Croquis 08)
CROQUIS 07 : ANALYSE DES CONTRAINTES DES
FOKONTANY ETUDIES
47°52'0"E 47°56'0"E
|
|
545000 552500
|
|
in G
|
II
|
|
N
A
Ankadinanëhary =
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+E
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|
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|
810000 I
|
in Ô
|
N
0
|
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Ambohimalaza Antokotelo
mbohimirary Ambohitrakely
Sud Anosibe
Ankofika
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|
Antsahambavy
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|
|
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|
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|
0fAilx! Andrafy
Lapahambana
Ambohibary
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|
·
Andasibe Avaratra
H
Ambatola .na Ouest
|
|
I ô ) Ni G o
|
~s
°ca
|
|
0 0,5
Système de Projection Cartographique :Laborde
Madagascar Echelle :isi
|
1
Km
|
|
|
|
|
|
LEGENDE : Ana vse de contrainte liée à la
déforestation :
|
|
|
'I
Données topographiques : Sentier
|
42
|
|
|
|
|
|
· Chef lieu de Fokontany Limite administrative :
Charbon
|
|
Bois de sciage
|
|
|
|
|
|
· Village i Limite de la zone de recherche Rnic rla
canrica
Route d'Intérêt -Limite des Fokontany
Effectif de la population par Fokontany :
|
|
|
dans la zone de recherche
|
|
|
Provincial (RIP) Piste
|
|
0
50
1
Fokontany limitrophes f100
V C jv
|
|
|
|
|
|
CROQUIS 08 : LA ZONE D'EXTENSION
AGRICOLE
47°52'0"E 47°56'0"E
|
|
545000 552500
_
|
|
51 Ô
|
|
Ankadina
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|
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|
|
18°51'0"S 18°47'0"S
|
|
|
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Sud Anosibe
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|
|
|
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|
|
|
|
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Ambatolaona Ouest'
|
|
Andasibe Avaratra
i
|
|
I c
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|
|
|
|
0 0,5 t
Système de Projection Cartographique :Laborde
Madagascar Echelle : Km
|
|
|
|
LEGENDE:
|
|
Données topographiques : Réseaux
hydrographiques : Classe de valorisation spatiale :
|
|
Zone
· Chef lieu de Fokontary Rivière permanente ®
aménagée Zone sensible
· Village --{-,: Rivière temporaire Classe
de zone d'extension agricole :
|
·
|
|
|
|
Route d'Intérêt Provincial (RIP) Limite
administrative : Excellente
|
|
Mavaise
|
|
|
|
Piste
|
|
Limite de la zone de recherche
|
|
Bonne Médiocre
|
|
|
|
|
|
|
Sentier
|
|
Fokontany limitrophes
|
|
Moyenne
|
|
|
|
|
32
IV.3. EVALUATION ET SUIVI DE LA DEGRADATION
FORESTIERE
IV.3.1. Etude par télédétection
L'enquête menée par
télédétection permet d'avoir une meilleure connaissance du
couvert végétal et des changements d'affectation des terres
liés aux forêts, en particulier la déforestation, le
déboisement et l'expansion naturelle des forêts. La mesure dans
laquelle une forêt a été dégradée
peut-être mesurée par télédétection
Ici, elle a permis de faire le suivi et évaluation de
l'évolution du couvert végétal sur une durée
décennale.
IV.3.2. Un essai d'application du principe de feedback
? L'une des contributions les plus utiles de la théorie
générale des systèmes est le principe
de
la rétroaction ou « feedback ».
À l'une des étapes du processus, l'information est
retournée, renvoyée en arrière à un niveau ou point
de contrôle placé généralement à
l'entrée du système. Si la rétroaction contribue à
faciliter et à accélérer la transformation du
système dans le même sens que précédemment, on
parlera d'une rétroaction positive. Si, au contraire, elle agit en sens
opposé à la tendance antérieure, on parlera d'une
rétroaction négative dont les effets stabilisent le
système et maintiennent son équilibre. La notion de «
système ouvert » est essentielle pour l'analyse
géographique parce qu'elle illustre et facilite l'interrelation des
types distincts d'éléments: physiques et physiques, physiques et
biologiques, physiques et culturels.... Un système ouvert
reçoit énergie et information
(inputs) en un temps ti et
après certaines transformations internes, émet aussi de
l'énergie et de l'information (outputs) en un
temps ti + 1.24
? Les immigrants entrent dans le système composé
de population villageoise déjà implantée, de
l'environnement, de la psychologie sociale déjà existante avec
son organisation et sa technologie qui est archaïque. Ces immigrants y
apportent des capacités, des besoins et des demandes. Les
résultats qui en ressortent sont la dégradation des ressources
forestières accompagnées de l'extension des surfaces cultivables
et l'immatriculation foncière. En insérant le résultat de
l'étude à l'entrée du système, on a alors le recul
de la couverture forestière à une allure fulgurante. La
transformation du système est dans le même sens que le
résultat obtenu précédemment. L'étude s'est
avérée alors vers une rétroaction positive.
24 In PESTA (O.), SANGUIN (A.L.), 1986, «
Concepts et méthodes de la géographie », page 27
Schéma 01 : Application du principe de
feedback
IMPUTS
P : Immigrants
E : Forêts, zones cultivables
P.S : Appropriation foncière
O : Décision familiale
T : Techniques rudimentaires
FEEDBACK
ELEMENTS
P
E
O
P : Population
E : Environnement
PS : Psychologie sociale
O : Organisation T :
Technologie
T
P.S
RECUL DE LA COUVERTURE FORESTIERE A GRANDE
VITESSE
OUTPUTS
Dégradation des ressources forestières
Extension des surfaces cultivables
Immatriculation foncière
33
Source : Extrait de
« Système espace et société » in PESTA
(O.), SANGUIN (A.L.), 1986, « Concepts et méthodes de la
géographie », avec arrangement de l'auteur
CONCLUSION PARTIELLE
Les ressources forestières de la zone d'étude
n'ont pas cessé d'évoluer avec l'introduction de l'eucalyptus. Ce
dernier a pris une place importante dans la vie quotidienne des habitants et a
même transformé leur habitude. A cause de lui, est né
l'activité économique devenue phare dans la zone qu'est
l'exploitation forestière. Et ceci créa à son tour un
cycle tournant autour de l'agriculture- le foncier- l'exploitation
forestière et la pression démographie dont le résultat
final a été la dégradation forestière.
CONCLUSION GENERALE
34
En général, la plupart des forêts
naturelles, tout particulièrement les forêts primaires anciennes,
sont à la fois résilientes et résistantes à
diverses sortes de changements. La perte de résilience peut être
causée par la perte de groupes fonctionnels résultant de
mutations environnementales tels qu'un changement climatique à grande
échelle, une mauvaise gestion forestière ou une altération
suffisamment vaste ou continue des régimes des perturbations naturelles.
(Folke et al., 2004). C'est le cas de Madagascar, plus particulièrement
de la zone d'étude. Une mauvaise gestion liée aux conditions
naturelles, sociales, économique, culturelle et même politique a
favorisé la perte de résilience et de résistance de la
forêt primaire au profit de la formation secondaire. La
dégradation des ressources forestières y est très
grave.
A partir de l'étude de l'occupation du sol, le rythme
de perte annuelle de la couverture végétale par fokontany
est établi. Une projection a ainsi pu être faite, et en voici
les conclusions :
La seule forêt naturelle encore existante est
localisée à Antsahambavy. Si le statut d'AP lui est
enlevé, elle sera à la merci des différents facteurs de
dégradation. Elle mettra seulement 25,14 ans pour disparaître. Son
stock en forêt de reboisement lui suffit à tenir 92 ans. Mais avec
les actions entreprises sur le lieu par divers ONG pour la préservation
de l'environnement, la professionnalisation des charbonniers, cette projection
n'est qu'une estimation négative. Il se peut que la superficie des zones
boisées va s'accroître avec la capacité de
régénération et d'auto dissémination de
l'eucalyptus.
Le fokontany de Lampahambana est le plus
vulnérable des trois. Sa réserve de bois, exprimée en
forêt de reboisement, lui suffit juste à tenir un an. Même
les savanes vont prochainement disparaître. Dans 4,5 ans la savane
arborée n'y sera plus contre 2,5 ans pour la savane herbeuse. Laissant
place à un paysage désolant caractérisé par
l'extension des sols nus. Une situation propice à la formation de
lavaka. Du fait de la dislocation du territoire du fokontany
d'Ankofika en faveur d'Antsahambavy, il n'a plus de
forêt naturelle. Il lui reste la zone boisée. Celle-ci par
projection mettra 24 ans avant d'être épuisée.
Les ressources forestières de la zone d'étude
ont atteint leur point de basculement ou seuil écologique. A ce stade,
l'écosystème perd sa capacité de
récupération suite à d'importantes perturbations. On ne
peut qu'assister impuissamment aux effets en cascade qui s'en découlent
à une vitesse fulgurante. En se référant aux projections
faites à partir de l'étude comparative de
35
l'occupation du sol, la déforestation totale de la zone
est une possibilité à ne pas écarter. Cependant divers
facteurs peuvent entrer en jeu et changer la donne. La
multifonctionnalité de la forêt explique le mécanisme de
dégradation des ressources forestières. Le genre
d'éducation environnementale et de conservation devra alors être
adapté à cette situation afin d'en assurer son efficience.
BIBLIOGRAPHIE
36
OUVRAGES GENERAUX
1) CREAM (Centre de recherches, d'études et d'appui
à l'analyse économique à Madagascar), Février 2013,
« Monographie, région Analamanga », 304 pages.
2) FAO Département des forêts, 2010, «
Evaluation des ressources forestières mondiales 2010, Rapport national
Madagascar », FRA2010/121, Rome, 57 pages.
3) MATHIEU (P.), « Population, pauvreté et
dégradation de l'environnement en Afrique : fatale attraction ou
liaison hasardeuses ? »
4) RAISON (J.P.), 1967, « La colonisation agricole des
terres neuves dans la zone intertropicale : analyse du
phénomène er orientation d'une recherche géographique
», Office de la recherche scientifique et technique outre-mer ORSTOM,
Centre de Tananarive, 113 pages.
5) TANGARA (N.O.), Décembre 2009, « Etudes de cas
sur l'évaluation de la dégradation des forets extrait de
l'inventaire forestier des forêts classées autour de Bamako
», Evaluation des ressources forestières-Document de travail 167,
FAO, 22 pages.
6) VERIN (P.), 1992, « La destruction de la forêt
Orientale à Madagascar et ses conséquences. Travaux et
documents n°20 », diffusé par AUPOI, Centre d'étude et
de recherches sur l'Océan Indien (CEROI-PARIS), 51 pages.
OUVRAGES SPECIFIQUES
7) BERTRAND (A.), LEROY (E.), Avril 1991, « Programme
Hautes terres, Opération de recherche : La production forestière
dans l'économie rurale sur les hautes terres malgaches : foncier,
ménages et collectivités rurales dans les régions de
Manjakandriana et de Vinaninony » in Appui méthodologique aux
volets foncier et économie forestière (Première mission),
ATP FOFIFA-CIRAD n° 41/90, 82 pages.
8) MARKKU SIMULA, Octobre 2009, « Vers une
définition de la dégradation des forêts : analyse
comparative des définitions existantes, in Evaluation des ressources
forestières, Document de travail 154, Programme d'évaluation des
ressources forestières, Département des forêts,
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Rome
Italie, 66 pages.
9) « Monographie de la Commune d'Ambohibary »,
2004, Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la
pêche, Direction du marketing et des études économiques,
Service de la statistique agricole, 15 pages.
10)
37
« Monographie de la Commune d'Ambohibary », 2009,
Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche,
Direction du marketing et des études économiques, Service de la
statistique agricole
11) « Monographie de la Commune de Ranovao», 2009,
Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche,
Direction du marketing et des études économiques, Service de la
statistique agricole, 15 pages
12) RAKOTO RAMIARANTSOA (H.), Juillet 1992, « Occupation
du sol et situation juridique des terres : une évolution en phase ?
Les formations d'eucalyptus comme élément d'une analyse spatiale
de cette relation. Exemple des fokontany de Sambaina et d'Ambohibary,
fivondronana de Manjakandriana », ATP 41/90 « La production
forestière dans l'économie rurale sur les Hautes-Terres malgache
», FOFIFA-CIRAD, Antananarivo, 36 pages
13) ROELENS (J.B.), VALLAURI (D.), RAZAFIMAHATRATRA (A.),
RAMBELOARISOA
(G.), RAZAFY (F.L.), Décembre 2010, «
Restauration des paysages forestiers, Cinq ans de réalisations
à Fandriana-Marolambo (Madagascar) », WWF, AFD, FONDATION ENSEMBLE,
90 pages.
OUVRAGES SUR METHODOLOGIES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
14) ASSIE (G.R.), KOUASSI (R. R.), « Cours d'initiation
à la méthodologie de recherche », Ecole pratique de la
chambre de commerce et d'industrie, Abidjan, 46 pages.
15) DONNADIEU (G.), DURAND (D.), NEEL (D.), NUNEZ (E.),
SAINT-PAUL (L.), « L'Approche systémique : de quoi s'agit-il ?
Synthèse des travaux du Groupe AFSCET" Diffusion de la pensée
systémique",11pages.
16) HAMELIN (L.E.), 1952, « La géographie
difficile » in Publications de l'Institut d'histoire et de
géographie, Cahiers de géographie 2, Les presses universitaires
Laval, Québec, 21
PESTA (O.), SANGUIN (A.L.), 1986, « Concepts et
méthodes de la géographie », pages. Collection Les
classiques des sciences sociales, Edition GUERIN, Montréal, 177
pages.
17) RAMAMONJISOA (B.), 1996, « Méthode
d'enquêtes : manuel à l'usage du praticien », Manuel
forestier n°1, Université d'Antananarivo, ESSA, Département
des Eaux et forêt, 31 pages.
MEMOIRES DE MAITRISE, DEA, THESES DE
DOCTORAT
18) OHRANE (M.), Juillet 2007, « Transmission de la
terre, logiques socio- démographiques et ancestralité au sein
d'une population rurale des Hautes terres de Madagascar »,
38
Thèse de doctorat de socio-démographie,
Université Paris V- René Descartes, Faculté des Sciences
Humaines et sociales-Sorbonne, Paris, 296 pages.
19) RAKOTO RAMIARANTSOA (H.), 1991, « La dynamique des
paysages sur le Hautes terres centrales malgaches et leur bordure orientales
», Thèse de doctorat en Géographie, Université de
Paris X-Nanterre. Département de Géographie, 333 pages.
20) RAKOTO RATSIMBA (H.), Novembre 2008, « Approche
multi-scalaire de la déforestation et de la dégradation :
évaluation du stock de carbone dans la forêt dense humide
orientale de Madagascar », thèse de doctorat en sciences
agronomiques, Option : eaux et forêts, 142 pages.
21) RAKOTONAIVONJAONIRIANA (M.A.), Juillet 2010, « La
place de l'exploitation forestière dans le développement de la
commune rurale d'Ambohibary, district de Manjakandriana», Mémoire
de Maitrise en Géographie, Faculté des Lettres et Sciences
Humaines, Université d'Antananarivo, 120 pages.
22) RAMANAMPISOA (M.H.), « Le foncier : impact sur les
ressources naturelles : cas de la région du Betsileo (Commune rurale
d'Alakamisy Ambohimaha et de Mahasoabe), Mémoire de fin d'étude,
ESSA, Université d'Antananarivo, 89 pages.
23) RAVELOARISON (R.N.), 2007, « La conversion
forestière : la régression de la forêt naturelle et la
dynamique des plantations d'eucalyptus autour de Moramanga, DEA en
Agro-management, Université d'Antananarivo, 40 pages.
REVUES, ARTICLES, JOURNAUX ET NOTES
24) CARRET (J.C.), RAJAONSON (B.), FENO (P. J.), BRAND (J.),
« L'environnement à Madagascar : un atout à
préserver, des enjeux à maitriser »
25) CARRIERE (S.M.), RANDRIAMBANONA (H.), 2007, «
Biodiversité introduite et autochtone : antagonisme ou
complémentarité ? Le cas de l'eucalyptus à Madagascar
» in Bois et forêts des tropiques n° 292, Diversité
biologique, eucalyptus, Madagascar.
26) LANLY (J.P.), « Les facteurs de déforestation
et de dégradation des forêts »
27) MONTAGNE (P.), RAMAMONJISOA (B.), « Politiques
forestières à Madagascar entre répression et autonomie
des acteurs », pages 9-26.
28) RABETALIANA (H.), BERTRAND (A.), RAZAFIMAMONJY (N.),
RABEMANANJARA
(E.), «Dynamique des forêts naturelles de montagne
à Madagascar », in Bois et forêts des tropiques n°
276, pages 54 à 72.
29)
39
RAKOTOMALALA (J.), Juin 2013, « Dynamique des
reboisements en eucalyptus autours d'Antananarivo »,
Présentation à l'atelier sur l'eucalyptus, Université
d'Antananarivo, 12 pages.
30) RAMAMONJISOA (B.S.), « Espace forestier,
système de production agraire et dégradation des forêts
à Madagascar : L'importance des logiques économiques dans
l'aménagement des terroirs » in Terre-mg, volume 24, Division
Economie et politique forestières, Département Forêts,
Ecole supérieure des sciences agronomiques, Université
d'Antananarivo, pages 92 à 114.
31) RANDRIANARISAONA (F.), RATSIVALAKA (S.), Juillet 2011-
Décembre 2011, « Les actions de valorisation de la station
forestière d'Angavokely dans le cadre de son développement »
in Madagascar-Revue de Géographie, volume 48, page 41-57.
32) RATSIVALAKA RANDRIAMANGA (S.), Juillet- Décembre
2011, « Quelques techniques de la télédétection
appliquée à Madagascar à l'étude des changements
climatiques et leurs impacts sur l'environnement » in Madagascar-Revue de
la Géographie, volume 48, pages 12 à 26.
33) UNASYLVA 238, février 2011, « Mesurer la
dégradation des forêts », Revue internationale des
forêts et des industries forestières, FAO, volume 62, 71 pages
WEBOGRAPHIE
34)
http://economierurale.revues.org/894
35)
http://madagascar.cirad.fr/recherche_en_partenariat/dispositifs_de_recherche_et_de_formation_en
_partenariat/forets_et_biodiversite_a_madagascar
36)
http://www.conservation.org/global/madagascar/ressources/deforest/Pages/deforestation.aspx
37)
http://www.forets-biodiv.org/thematiques/integration-multiscalaire-des-politiques-de- conservation-et-de-valorisation-des-forets
38)
http://www.monographiemada.com/monographie.php?t=1_1&p=restab&chapitre_code=CH001&t
itre_1_code=T0028&titre_2_code=T0012®ion_code=11&c=0&reftab=CH0043
39)
http://tolotralemurclub.wordpress.com/2010/06/24/les-degradation-de-lenvironnement-a-madagascar/
40
ANNEXES
41
FICHE D'ENQUETE
Fokontany :
Village :
Taille ménage :
Membres actifs : (+17 ans)
Membres passifs :
I. QUOTIDIENS DES MENAGES
1. Habitation
Type de maison :
Li en terre cuite
Li en brique
Li cimentée
Li en tôle
Li en bois
Li autres :
Nombre de pièces de chaque ménage :
Li 1 Li 2 Li 3 Li 4 Li >4 Le ménage
possède-t-il du latrine ?
Li Oui, Quel genre de latrine ?
Li Non, où est ce qu'ils font leur besoin ?
Li Dans l'eau Li Dans les champs Li Dans la forêt Li
autres
2. Energie domestique employée
Type d'énergie
|
Electricité
|
Lampe à pétrole
|
Bougie
|
Bois de chauffe
|
Charbon de bois
|
Pile
|
Autres
|
Dépense journalière
|
|
|
|
|
|
|
|
Activités quotidiennes :
Activités complémentaires :
II. Agriculture :
|
Mode d'acquisition
|
Parcelles cultivées
|
Superficie totale
|
Héritage
|
Location
|
Achat
|
Autres
|
Champs
|
|
|
|
|
|
Rizières
|
|
|
|
|
|
1. Modes de faire valoir :
a) Faire Valoir directe : oui - non
b) Métayage : oui - non
c) Fermage : oui - non
si oui : loyer : Ar/an
2. Type de cultures de contre saison :
3. Rendements agricoles :
Riz kg ; Pommes de terre : kg
4. Vente de produits agricoles : oui -
non
Si oui,
a) Types de produits vendus :
b) Lieu d'écoulement de vente :
d) Quantités des produits agricoles vendus par an: kg
5. Pénuries rizicoles : mois
42
II. Fréquence des activités
complémentaires
a)Agricole :
|
1 à 3 fois
|
4 à 5 fois
|
Par semaine
|
b) Forêt :
|
1 à 3 fois
|
4 à 5 fois
|
Par semaine
|
c) Autres :
|
1 à 3 fois
|
4 à 5 fois
|
Par semaine
|
|
III. Revenu hebdomadaire attribué aux
activités complémentaires
a) Agricole : .Ar
b) Forêt : Ar
c) Autres : Ar
IV. Exploitation forestière
1.
|
Superficies forestières possédées :
|
ha /
|
ares
|
2.
|
Types de forêt :
|
|
|
3.
|
Lieu :
|
|
|
4.
|
Mode d'exploitation :
|
|
|
|
Vente
|
|
|
|
Exploitation familiale
|
|
|
|
Salariat
|
|
|
5.
|
Si vente :
|
|
|
|
a)
|
Prix de vente : Ar
|
|
|
b) Fréquence de vente :
c) Contrat de vente : sur papier - contrat « verbal
»
43
6. Si exploitation familiale:
a) Nombre d'exploitants :
b) Fréquence de l'exploitation : / mois ;
/ an
7. Si salariat :
a) Nombre de salariés employés :
b) Originaires de
c) Types d'emplois :
d) Durée des emplois : temporaire - saisonnière
- permanente
.j/ an mois/an
j/mois
e) Salaire : Journalier Ar/jour
Tâcherons Ar/type de produits
8. Achat d'autres forêts :
oui - non Si oui,
a) Prix d'achat : Ar
b) Moyenne des superficies forestières achetées
: ha .ares
c) Fréquence d'achat : .
d) Lieu d'exploitation :
e) Fréquence d'exploitation :
Toute l'année
Une partie de l'année De temps en temps
9. Quantité des produits fabriqués par exploitation
:
Charbon : sacs
Bois de chauffe : stères Bois ronds :
Chevrons :
Madriers : .
10. Types de transport :
11. Frais de transport :
12. Lieu d'écoulement des produits :
V. POUR LES HABITANTS DE LA FORET
1. Origine :
2. Date d'installation au village :
3. Motifs d'installation : Agriculture Exploitation
forestière
Autres
4. Lieu de résidence antérieur :
5. Pour les habitants du fokontany d'Ankofika ?
Existence de résidence secondaire :
44
LI Non
LI Oui ; où ?
? Eloignement par rapport à la résidence principale
: km ? Motif :
? Période d'occupation de la résidence secondaire
(saison/ durée) :
? Qui s'y déplace ?
LI Chef de famille LI Le couple
LI Toute la famille LI Salariés
45
ANNEXE II
Tableau : Normales des
précipitations et des températures à Angavokely, 1961-
1990
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
Moyenne
|
Précipitatio n
|
262, 8
|
238 ,3
|
189 ,1
|
55, 2
|
23, 4
|
19, 4
|
32, 2
|
33, 2
|
14, 7
|
69, 9
|
162, 4
|
365
|
1465,6
|
122.13
|
Températu re
|
19,7
|
19, 8
|
19, 4
|
18, 6
|
16, 6
|
14, 6
|
13, 7
|
13, 8
|
15, 6
|
17, 7
|
18,9
|
19, 5
|
207.9
|
17,3
|
Source : Service météorologique,
Ampandrianomby
ANNEXE III
Tableau: Revenus des ménages dans
l'ensemble des 3 fokontany
REVENU MOYEN ANNUEL
|
NOMBRE DE MENAGES CONCERNES
|
MENAGES
|
%
|
PAUVRE<500000 Ar
|
85,8
|
369
|
MOYEN 500000à 1700000
|
9
|
39
|
AISES> 1700000
|
5,2
|
22
|
Source : Monographie des communes rurales
d'Ambohibary-Ranovao, INSTAT 2009 avec arrangement de l'auteur
ANNEXE IV
Tableau : SUPERFICIES CULTIVABLES SELON
LE TYPE DE MENAGE
CATEGORIES SOCIALES
DES PAYSANS
|
Superficies rizicoles
|
Superficie des
champs
|
% des ménages
dans la commune
|
Paysans défavorisés
|
< 15 ares
|
< 30 ares
|
85,8
|
Paysans moyens
|
[15 à 50 ares [
|
[30 à 90 ares [
|
9
|
Paysans aisés
|
[50 ares à 1 ha [
|
[90 à 150 ares [
|
4,2
|
Paysans propriétaires fonciers
|
Plus 1ha
|
Plus de 1ha 50 ares
|
1
|
Source : Enquête sur
terrain accompagnée des données communales de Ranovao et
d'Ambohibary, 2015
ANNEXE V
TYPES DE FORET
Classe nationale
|
Définition
|
Forêts de l'Etat
|
L'ensemble des formations forestières dont la
propriétaire et la gestion revient à l'Etat par l'Administration
forestière qui y exerce son plein droit exclusif.
|
Forêts de collectivité
|
Il s'agit de forêt inscrite au nom d'une
collectivité déterminée dont les droits de jouissance et
la gestion appartient à cette collectivité qui pourrait
transférer dans le cadre d'une location gérance et ou contrat
privée à un tiers.
|
Forêts privées
|
L'ensemble des forêts aussi bien naturelles
qu'artificielles, dont les propriétaires sont des particuliers
privés qui disposent sur lesquelles des droits effectifs moyennant de
titre foncier. L'Etat ne peut pas
|
|
intervenir sur les droits du propriétaire en l'enlevant
partiellement ou totalement qu'en cas d'intérêt
général compromis (cas de terrain mis en défens, zones
sensibles,
zones stratégiques, zones entrant dans le cadre de
Convention
|
|
Internationale,...). Dans ce cas, l'Etat doit le compenser par
une autre forêt dans d'autre endroit où aucun risque de nuire
l'intérêt général
|
Forêts de l'Etat à
|
L'ensemble des forêts dont l'Etat est propriétaire
mais la gestion est
|
gestion privée
|
confiée à des particuliers privés ou
à une communauté de base institutionnalisée comme une
personne morale. Les deux parties sont liées à un contrat.
|
Source : FAO, « EVALUATION DES RESSOURCES
FORESTIÈRES MONDIALES 2010, RAPPORT NATIONAL MADAGASCAR », FRA
2010
ANNEXE VI
Tableau: LE CALENDRIER CULTURAL DANS LA
REGION DE VAKINIADIANA
MOIS
|
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
RIZ DE BAS FOND
Pré labour
Mise en place des drains
Labour
Semis
Hersage planage
Repiquage
Sarclage
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CULTURE DE
SAISON
|
CONTRE
|
|
Mise en place des drains Mise en terre
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : in « LA PLACE DE
L'EXPLOITATION FORESTIERE DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE
D'AMBOHIBARY » de RAKOTONAIVONJAONIRIANA (M.A), 2010
46
47
ANNEXE VII
CROQUIS: LA REPARTITION DE LA
POPULATION
47°52'0"E 47°56'0"E
|
|
545000 552500
|
|
Ô
F-
|
rn.
|
N
r A'
Ankadinanâhary =
i os
~/ C
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Andranovalo a
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_
|
|
|
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|
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|
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0 Ant
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Antokotelo
mbohimirary Ambohitrakely
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|
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|
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|
V
7
T
|
_
|
Sud
AligLal
0onô
|
|
|
|
AA
r bohimanatrika
Andrafy
l
|
|
,,
ro r
|
|
Ambohibary
0 ,
o Ambohimasina Ln
ô
0
|
Namehana
Ambatolaona Ouest
|
Andasibe Avaratra
+
\
1
|
0
ô
'0
I_
|
|
|
_
|
|
|
0 0,5 1
Système de Projection Cartographique
Echelle
|
|
|
:Laborde Madagascar :il Km
|
|
|
LEGENDE:
|
|
|
Données topographiques : Effectif de la population par
Fokontany
|
|
|
Sentier
|
|
|
;100000
|
|
|
000100
· Chef lieu de Fokontany Limite administrative : i{,.,
}J
|
|
|
100
Limite de la zone de recherche Densité de la population
par Fokontany :
|
|
|
· Village
|
|
|
Route d'Intérêt Limite des Fokontany [ 25,20 -
56,10 [
dans la zone de recherche
|
|
20,50
|
|
|
Provincial (RIP)
|
|
|
Piste
|
|
Fokontany limitrophes
|
|
[ 20,51 - 25,19 [
|
|
|
|
|
|
ANNEXE VIII
48
Figure: Diagramme ombrothermique de GAUSSEN
49
ANNEXE IX
CARTE DE ZONAGE DE LA NOUVELLE AIRE
PROTEGEE
Source : FANAMBY et MINISTERE DE
L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECOLOGIE, DE LA MER ET DES FORETS, mars 2015,« PLAN
D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE ANJOZOROBE ANGAVO POUR
CINQ ANS », 94 pages
50
ANNEXE X
Tableau 03: Analyse de l'occupation du sol de la zone
d'étude
Type d'occupation du sol
|
Superficie en Ha
|
+= Extension -= perte
|
|
2015
|
Evolution
|
Par an
|
Zone marécageuse
|
1,14
|
1,14
|
0
|
0
|
Forêt naturelle dégradée
|
521,47
|
338,34
-183,131114,73
|
|
- 18,313
|
Savoka
|
|
1234,90
+120,17976,50
|
|
+ 12,017
|
Savane arborée
|
|
786,57
-189,933832,58
|
|
- 18,993
|
Savane herbeuse
|
|
2754,36
-1078,2210,29
|
|
- 107,822
|
Sols nus
|
|
1358,93
+1348,64378,08
|
|
+ 134,864
|
Zone boisée
|
|
289,28
- 88,8266,56
|
|
- 8,88
|
Rizière
|
|
290,77
+24,21570,29
|
|
+ 2,421
|
Mosaïque de culture
|
|
617,35
|
+47,06
|
+ 4,706
|
TOTAL
|
7671,65
|
7671,65
|
|
|
|
Source : Images satellites
ANNEXE XI
Cliché: Vue aérienne du village
de Lampahambana
51
i2
ANNEXE XII
CROQUIS: VOCATION DU SOL A
L'AGRICULTURE
47°52'0"E 47°56'0"E
|
|
545000
|
552500
|
|
|
!
|
i
Ankadinanëhary
/ \
+e j
_
4" · a
·
{°'Anndranovalo in
|
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A. ?
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|
|
|
|
|
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° Antamponala
Ambohimalaza
· ntokotelo 4
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mbohimirary rakely 1
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|
Antsahaml airy' #177;
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|
Andranontna
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|
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|
|
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|
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|
|
|
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Andasibe Avaretra
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|
|
° o ccvv m
|
r
|
|
|
|
|
|
0 0,5 1
Système de Projection Cartographique
:Laborde Madagascar Echelle :11 Km
|
|
|
|
|
|
LEGENDE:
|
|
|
Classe de vocation du
|
|
|
Données topographiques : Réseaux hydrographiques :
sol à l'agriculture :
|
|
|
|
|
|
· Chef lieu de Fokontany Rivière permanente ,
Excellente
|
|
|
|
|
|
· Village --<--. Rivière temporaire
|
I Bonne
|
|
|
|
|
|
|
|
Route d'Intérét Provincial (RIP) Limite
administrative :
|
|
Moyenne
|
|
|
|
|
|
m d
P isle Li de recitehercheelazone
Mavaise
|
|
|
|
|
|
|
|
Sentier
|
|
Fokontany Mediocre
limitrophes
|
|
|
|
|
TABLE DES MATIERES
53
Remerciements
Résumé i
Sommaire ii
Table des illustrations iv
Acronymes . vi
Glossaire vii
INTRODUCTION GENERALE . 01
PREMIERE PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET LES
ASPECTS
GENERAUX DE LA ZONE D'ETUDE 06
CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE RECHERCHE 06
I.1. La revue de littérature 06
I.2. Concepts terminologiques et les étapes de recherche
08
I.2.1. Les différents concepts 08
I.2.2. Les étapes de recherche 09
a) Phase d'analyse bibliographique 09
b) Les travaux de terrain . 10
c) Analyse et interprétation des données 10
I.3. Techniques de recherche . 11
I.3.1. Utilisation de la télédétection et du
SIG 11
I.3.2. Les démarches poursuivies dans les travaux sur le
terrain . 11
a) Enquête préliminaire . 11
b) Enquêtes et entretiens auprès de la population
et des personnes
ressources 11
c) L'échantillonnage 11
I.3.3. Exploitation de toutes les données recueillies
12
54
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 13
II.1. Les conditions bioclimatiques propice à la
croissance forestière 13
II.1.1.Un site naturel typique des hautes terres centrales
13
II.1.2. Un climat en faveur de l'hydrographie 13
II.1.3. Lampahambana - Ankofika- Antsahambavy : Zone au
couvert végétal
dégradé . 15
II.2. La relation entre dynamique de la population - pratique
paysanne - forêt .16
II.2.1. Les pratiques paysannes . 16
II.2.2. Paupérisation des habitants 17
II.2.3. Migration au détriment de la forêt 18
II.3. L'exploitation forestière : une
spécificité économique de la zone d'étude 19
Conclusion partielle 21
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET CONCLUSION .
22 CHAPITRE III: DYNAMIQUE DE LA DEGRADATION DES
RESSOURCES
FORESTIERES 22
III.1. Mutation du paysage forestier par l'introduction de
l'eucalyptus et la pression
démographique 22
III.1.1. Envahissement de l'eucalyptus robusta 22
III.1.2. Recul de la forêt primaire au profit des
forêts de reboisement et de la
savane . 22
III.1.3. Concentration démographique au préjudice
du paysage forestier 22
III.2. De la recherche de terres à exploiter vers la
création de nouveaux villages au sein de la forêt
naturelle : cas
d'Antsahambavy-Ankofika-Lampahambana.................. 23
III.2.1. La situation de départ des migrants devenus
habitants du fokontany 23
III.2.2. Influence du foncier sur la gestion des ressources
naturelles 25
a) Situation foncière actuelle par fokontany
25
55
b) L'influence du foncier sur les ressources forestières
26
III.2.3. Impacts sur l'équilibre écologique du
milieu 26
a) Prolongation de la période d'étiage 26
b) Fragilisation du sol 27
c) Perte de la surface forestière . 27
III.3. Etude comparative de la couverture forestière
27
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS DES RESULTATS ... 32
IV.1. Caractéristique du paysage forestier au sein d'une
forêt dégradée 32
IV.1.1. Altération du paysage forestier . 32
IV.1.2. Le morcellement du paysage forestier 32
IV.2. Analyse des contraintes liées à la
dégradation forestières 33
IV.2.1. Contribution de la combinaison exploitation
forestière-population 33
IV.2.2. Extension de la zone agricole 34
IV.3. Evaluation et suivi de la dégradation
forestière
IV.3.1. Etude par télédétection
IV.3.2. Un essai d'application du principe de feedback
|
. .....37
37
... 37
|
Conclusion partielle
|
. .....38
|
CONCLUSION GENERALE
|
39
|
BIBLIOGRAPHIE
|
41
|
ANNEXES
|
. 46
|
TABLE DES MATIERES
|
59
|
|