B. L'union dans l'histoire
a. Un phénomène structurant les
organisations 1. de manière générale
L'union est un concept qui ne touche pas que l'humain mais
également les organisations. Qu'est-ce qu'une organisation ? Une
association, une entreprise, une administration, toute entité qui a un
but, des objectifs. Dans l'histoire nous avons pu voir que l'union a pu
structurer la société, et différentes organisations qui en
font la réussite actuelle. Nous pouvons voir que l'union est
présente dans énormément de secteur, et pas seulement dans
le football.
En politique par exemple en 1914, d'aout
à octobre 1915, les différents partis se retrouvent dans le
gouvernement, et s'unissent. Plus récemment, Nicolas Dupont Aignan (au
nom de son parti) a décidé de s'unir à Marine Le Pen lors
des élections présidentielles, en soutenant ses idées, et
en demandant à ses électeurs de rejoindre le partie Rassemblement
national. En droit, le contrat de prestation peut unir deux
entreprises à travers un accord signé entre les deux
organisations. Ou encore quand un contrat par lequel les créanciers
s'unissent pour faire d'un commun accord, la liquidation des liens de leurs
débiteurs. En économie, où certaines
entreprises unissent leur capital pour ne former qu'un et donc être
copropriétaire d'une entreprise annexe. Sur un aspect religieux
également où nous avons pu voir l'Eglise romaine et
l'Eglise byzantine se réconcilier pour créer en 1893, l'union des
églises. Pendant la guerre nous avons également assisté
à l'union de certains pays contre d'autres nations, le Japon s'est
rapproché de l'Allemagne de l'Est contre les Etats-Unis par exemple.
L'union entre différents groupe date de la nuit des temps, auparavant
les mariages qui sont synonymes d'unions avaient pour but non d'unir des
personnes en fonction de leurs sentiments, mais en fonction des apports que les
familles respectives pouvaient apportées à l'autre. Des terres,
des sommes d'argent, des titres de noblesses, tant de chose qui ne sont
liés qu'à des intérêts entre royaume. L'Union
Européenne (UE) est également un bon exemple d'union, qui a
permis une législation unifiée, et qui a rendu chaque pays plus
fort grâce aux différents soutiens des pays membres, avec une
forme
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de solidarité. Le football a aussi
bénéficié de cette structuration des organisations pour se
fédérer.
2. dans le football
Le football a son histoire comme vu
précédemment, et l'union est l'essence même de la naissance
de cette pratique qui résulte d'une association de plusieurs individus
pour pratiquer le Cuju originel, jusqu'au sport qu'on connait actuellement
à 11 contre 11, sans parler de la masse de supporters qui s'unit
derrière le football. Mais l'union n'est pas que chez les êtres
humains, et fait le bonheur de certaines entreprises du football. L'union la
plus marquante reste celle qui implique les nations Allemande, Belge, Danoise,
Espagnole, Française, Néerlandaise, Suisse et Suédoise,
qui a donné naissance à la FIFA, alors que l'Angleterre refusait
une fédération internationale estimant qu'il devait rester
pionnier et seul maitre des règles du football. Une union qui a permis
de réunir les différentes nations, différentes cultures,
à faire évoluer le football de manière global. La FIFA a
cette mission de réunir encore aujourd'hui. On peut voir aussi des clubs
se fusionner pour survivre, comme l'on fait le club de Quevilly et de Rouen ce
qui a permis la survie financière des clubs, protégés des
emplois, et surtout accéder au rang professionnel en 2017. Les histoires
de naming sur des compétitions ou encore des stades sont notamment
existants grâce à des sommes exorbitantes, mais les deux parties
sortes vainqueurs de ces unions. Lorsqu'un club comme Manchester City accepte
de renommer son stade l'Eithad Stadium (Eithad est une compagnie
aérienne originaire d'Abu Dhabi), l'accord tourne autour de 19,1
millions d'euros. Eithad bénéficie de la notoriété
que Manchester City possède, ce qui est une vitrine conséquente
pour la marque. Orange Vélodrome (Marseille), Groupama Stadium (Lyon),
Emirates Stadium (Arsenal, Londres), Allianz Rivera (Nice), Allianz Arena
(Munich), les exemples sont
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nombreux, et lucratif pour les clubs (ou les communes)
possédant un stade qui héberge une équipe de
notoriété au moins national.
Il y a des pratiques qui ne sont parfois pas légal
partout dans le monde, désormais interdite en Europe l'accord tripartie
pour l'achat d'un joueur n'est plus accepté, mais au Brésil il
est encore possible pour des fonds d'investissements, de payer une partie d'un
transfert d'un joueur d'une équipe à une autre. En fonction du
pourcentage du transfert, le fond d'investissement possède par exemple
les droits à l'image du joueur en question, et bien entendu sont dans la
capacité de vendre leur part, et de toucher une plus-value lors d'un
transfert futur. Prenons l'exemple d'Elaquim Mangala, ex-international
français, il est transféré du Standard de Liège au
FC Porto en 2011 pour 6,8 millions d'euros, déboursé en
réalité à 33,3 % par Doyen Sport Investments Limited
(Holding), soit 2,3 millions d'euros, tandis que le FC Porto s'acquittait d'un
chèque de 4,5 millions d'euros. En aout 2014, Elaquim Mangala est
transféré à Manchester City pour 54 millions d'euros, mais
la réalité est qu'ils ont déboursés 30,5 millions
d'euros auprès du club portugais et 23,5 millions d'euros au fond
d'investissement, à travers deux négociations parallèles.
Depuis 2015, cette pratique est interdite en Europe.
Une union n'est pas forcément source de
réussite, ou n'est pas forcément positive, nous n'allons pas
s'étaler sur ce sujet étant donné que ce n'est pas
pertinent dans l'étude de notre sujet. Que l'union soit néfaste,
ou associée à un échec, nous ne voyons pas
l'intérêt de le différencier avec l'union « positive
» comme on l'entend au premier abord, car nous étudions l'union
(sous la face positive) et la désunion (sous la face négative)
dans le football. Au-delà des unions entre organisations, les humains
s'unissent également.
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