Encadré n°8 : Propos recueillis au
près de l'ingénieur agronome de la chefferie des Bahunde sur la
déclivité dans la localité de Bweremana
Chapitre V. DISCUSSION DES RESULTATS
L'objectif global de cette étude était
déterminer les causes de la vulnérabilité du sol à
l'érosion dans la localité de Bweremana. Dans ce chapitre, il
s'avère nécessaire de confronter les résultats de notre
recherche aux théories et résultats des recherches
antérieurs présentés dans le second chapitre.
Ce chapitre sera donc composés des trois sous
chapitres dont le premier parlera des causes biologiques de la
vulnérabilité du sol a l'érosion, le second des pratiques
culturales inadéquates qui favorisent l'érosion et le
troisième des causes géo-climatiques qui
prédisposent le sol a l'érosion.
V.1. Les causes
biologiques de la vulnérabilité du sol à l'érosion
V.1.1. Impact de la
détérioration de la couverture végétal sur la
vulnérabilité du sol à l'érosion
Les résultats de notre recherche montre que dans
la localité de Bweremana seulement 9,4 % des enquêtés ont
des parcelles en jachère contre 87,9% qui en ont en état
cultivé et 2,9% ont des parcelles à l'abandon. Parmi ceux qui en
on en état cultivé, 44,8% disent que la vitesse de le
ruissellement est moyenne contre 43% qui disent qu'elle est rapide, ceux dont
les champs sont en jachère, 1,6% parlent d'une vitesse moyenne de
ruissellement et 7,8% rapide et finalement ceux qui ont des parcelles à
l'abandon disent que cette vitesse est rapide pour 2,9%. Compte tenu de la
probabilité issue du test statistique qui est de 0,000<0,05, on peut
en déduire qu'il y a un lien très significatif entre la
l'état de la parcelle et la vitesse de ruissellement dans cette
dernière.
Slim Slim dans son travail sur les systèmes
fourragers des zones montagneuses a montrer que par rapport à une
jachère non travaillée, un couvert végétal sur une
pente de 12% réduit plus que 10 fois la quantité de terre
érodée. Dans les charges solides transportées par
l'érosion pluviale, l'argile représente 55% du total, avec une
teneur en azote de 32ppm, et un taux de matière organique de 3,5%. Donc,
l'amélioration de la couverture végétale ainsi que
l'état organique des terres tend à redynamiser et surtout
sécuriser les secteurs de production céréalière,
fourragé et l'élevage.
Nous avons aussi trouvé que la majorité de
nos enquêtés font souvent la jachère dans leurs champs soit
78,7% qui en font en moins de 6 mois, seulement 8,7% de nos
enquêtés font une jachère de plus de 6 mois et le reste
font 6 mois pour 12,5% des enquêtés. De ceux qui font une
jachère de moins de 6 mois on a trouvé un ruissellement moyen
pour 36,1% d'entre eux et rapide pour 42,6%. Pour les 6 mois et plus on a un
ruissellement moyen pour 15,1% et rapide pour 7,2%. Etant donné que la
probabilité calculée 0,006 < 0,05, nous pouvons dire que la
vitesse de ruissellement dépend aussi du temps de jachère.
De tout ceci découle la confirmation de
l'hypothèse selon laquelle la détérioration de la
couverture végétales influencerait la vulnérabilité
du sol dans la localité de Bweremana.
|