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Evaluation des effets de la poudre calcaire et de npk 17-17-17 ainsi que de leur combinaison sur la production de ciboule (allium fistulosum) et le contrôle de nématodes à  Mbanza-Ngungu.


par Josué Nkotelo
ISP/Mbanza-Ngungu - Licence 2020
  

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1.1.4. Multiplication et plantation

Sous les tropiques, A. fistulosum est multiplié principalement grâce à des rejets à la base de la plante, et peut être ainsi planté toute l'année. Bien que la production de graines soit possible à des altitudes supérieures à 1000m, et que l'on dispose aussi de semences importées de cultivars taïwanais et japonais, on reproduit rarement la ciboule par graines car c'est plus difficile en conditions tropicales, et cela demande plus de temps (Messiaen, 1993).

Cependant, à Mbanza-Ngungu, la multiplication se fait aussi bien par voie générative(les graines), que végétative(les touffes des cultivars locaux). Le poids de 1000 graines est de 2,2-2,5g. Il faut 8-16kg/ha en semis direct et 2-4kg/ha s'il y a repiquage. En pépinière, les graines sont semées soit à la volée, soit en lignes, ou en bandes de 5-6cm de large. La superficie de la pépinière sera de 10-12% de celle du champ. Les plants sont bons à repiquer quand ils sont hauts de 25-30cm et de l'épaisseur d'un crayon. Les écartements de plantation varient entre 10cm x 10cm, 10cm x 15cm et 15cm x 15cm (Anonyme, 1993).

1.1.5. Fertilisation, récolte et rendement

Messiaen (1989) propose la formule de NPK 16-8-8. Il vaut mieux ne pas apporter tout l'azote au départ, compte tenu du lessivage rapide par les pluies ou par les arrosages en saison sèche. Sous les tropiques, Allium fistulosum peut être récolté tout au long de l'année ; dans la zone Brazzaville-Kinshasa, on récolte principalement en saison des pluies.

On arrache environ 2,5 mois après le repiquage. On laisse en place ce qu'il faut pour la plantation suivante jusqu'à ce qu'on en ait besoin. La récolte demande beaucoup de travail, surtout s'il s'agit de fausses-tiges, que l'on doit arracher à la bêche, nettoyer et lier en bottes. Au Japon, on a mis au point l'équipement nécessaire pour une récolte mécanique (Diekman, 1997).

On ne dispose pas de données à ce sujet pour l'Afrique. Les rendements moyens au Japon et en Corée sont d'environ 25 t/ha, à Taïwan de 10-15 t/ha. En Indonésie, ils sont beaucoup plus faibles, en moyenne 7 t/ha, pouvant atteindre 15 t/ha ; il faut cependant remarquer que cette récolte est obtenue en seulement 2,5-3 mois, au lieu de 9 mois dans l'Est de l'Asie (Tawaraya et al., 2001).

1.1.6. Maladies et ravageurs

Les cultures d'Allium fistulosum sont en général en bon état sanitaire, mais elles peuvent être atteintes par un certain nombre de maladies et ravageurs, dont la plupart sont les mêmes que ceux des autres Allium cultivés. L'alternariose causée par Alternaria porri, qui provoque des taches zonées concentriquement sur les feuilles, et le mildiou causé Peronosporadestructor peuvent poser de sérieux problèmes. La rouille est une maladie cryptogamique pouvant être causée par différents champignons, et est caractérisée par de petites auréoles orange sur les feuilles. Le pathogène peut affaiblir la plante en limitant sa photosynthèse en cas de fortes infestations, et détériorer les propriétés gustatives (Monomosi, 2012).

La pourriture blanche due au Sclerotium cepivorum peut provoquer de graves pertes en cas de cultures successives ou répétées, car ce pathogène est très persistant dans le sol. Une nutrition insuffisante ou déséquilibrée, ainsi que de fortes pluies, peuvent stimuler le développement des maladies. La pratique de la multiplication végétative favorise les attaques de virus, mais beaucoup de variétés locales semblent relativement tolérantes. Les plantes malades seront éliminées grâce à une inspection visuelle rigoureuse du matériel de plantation. L'A. fistulosum est résistant au virus de la bigarrure de l'oignon (Onion Yellow Dwarf Virus), mais sensible au virus de la striure jaune de la ciboule (Welsh onion Yellow Stripe Virus), qui sévit par exemple au Japon et en Indonésie, et qui provoque des symptômes analogues de type mosaïque : marbrure chlorotique, striure, nanisme et distorsion des feuilles épaissies. Les cultivars du groupe Kujyo sont relativement tolérants (Yamasaki et al., 2000).

L'A. fistulosum est résistant à plusieurs maladies qui attaquent les autres Allium, dont la maladie des racines roses due à Pyrenochaeta terrestris, les pourritures causées parBotrytis spp. et les taches foliaires provoquées par Botrytis squamosa. On a trouvé une résistance partielle à l'anthracnose causée par Colletotrichum gloeosporioides. Les noctuelles Spodoptera exigua etHelicoverpa armigera sont les insectes les plus nuisibles rencontrés chez A. fistulosum. La lutte est difficile car les chenilles se cachent dans les feuilles creuses, et la cire qui couvre les feuilles les rend difficilement mouillables. Le thrips de l'oignon (Thrips tabaci) peut provoquer d'importants dommages, qui peuvent être accentués par les pulvérisations contre Spodoptera, car celles-ci éliminent les ennemis naturels des thrips. Par contre, l'arrosage par aspersion peut réduire les dégâts du thrips. Les nématodes sont des vers présents sur beaucoup de cultures (Tawaraya et al., 2001; Allen et al., 2005).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius