REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES
ISTM-BENI
SUJET: « ETUDE DE LA SENSIBILITE DES GERMES
RESISTANTS AUX ANTIBIOTIQUES COURAMMENT UTILISES SUR LES HUILES
ESSENTIELLES »
Nom: KATHEMBO TSWALE Maxime
Directeur du travail : Roger KALIREMWIRA
Chef des travaux
Co-directeur : Jean-faustin SOKONI
Année 2012-2013
EPIGRAPHE
« Si l'on m'apprenait que la fin du monde est pour
demain, je planterais quand même un pommier »
Martin Luther King.
IN MEMORIUM
En mémoire de notre grand-mère Marie-José
MBONZO et grand-père Félix TSWALE que la mort a arraché
sans avoir goûté au fruit des oeuvres de leur petit-fils.
DEDICACE
A vous nos chers parents, Honoré PALUKU KATALIKO et
Marie-Gorette KAHAMBU SYALYAKULA pour toutes vos souffrances
éprouvées et tant de moments de privation pour que nous allions
toujours de l''avant. Voici enfin le fruit de votre détermination.
A toi mon épouse Grace SIVITHA d' avoir fiancée
un homme, éternel étudiant.
A toi ma chere fille ainée Lisette Kataliko HADASSAH
REMERCIEMENTS
A la fin de notre parcours du premier cycle, nous devons
exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont pris en main notre
formation de l'école maternelle jusqu'en dernière année de
Graduat en Technique de Laboratoire.
Nous pensons particulièrement au Chef de Travaux Roger
KALIREMWIRA qui accepté de diriger ce Travail de Fin d'Etude. Ses
conseils et directions nous ont été d'un grand prix.
Nos remerciements s'adressent également à nos
frères et amis qui nous ont apporté leur contribution morale et
matérielle sans laquelle il nous serait impossible de finaliser ce
travail.
Nous pensons ici à nos frères et soeurs
Jean-Bon KIBONDO, Rosette TSWALE, Fidèle, TSWALE, Aimée et
Eveline VIKENE, Mesmes KATALIKO, Aimable et Ferdinand TSWALE ;
Aux familles MALEMO, MBUTUTU, HYAKALIBWA, MAKOMBANI,
BAKWANAMAHA et LUKUMBUKA KYAMBI.
Nous remercions tous nos amis et proches. Leur affection a
été pour nous un grand réconfort moral. Il s'agit d' Erick
KAWANGOY, Arta TSONGO BARUTI, Erance KAMBALE MASIKA, Samuel Abaya, JmVianney
KK, , Clarice MAYANI, Baraka MBANGO,
Qu'ils trouvent ici l'expression de notre attachement.
Que l'attaché de recherche, Jean-Faustin SOKONI KABUNGA
du CME-NYANKUNDE/BENI trouve ici notre remerciement pour avoir accepté
de nous guider dans la partie pratique de cette étude.
Nous ne pouvons pas oublier nos compagnons de lutte :
Fiston MOROLI, Esther MWENGESYALI, Aimée KAMABU, Dévote NDONDOLO,
Julienne MUPASULA, Rosette SEKANABO avec lesquels nous avons partagé le
dur moment.
Nous pensons également à Louange et Grace
MUGHONGYA pour tout ce qu'elles ont fait pour nous.
Que ceux qui de près ou de loin ont apporté une
pierre à l'édification de ce travail et que nous avons par
mégarde oubliés, trouvent ici l'expression de notre profonde
gratitude.
Maxime KATHEMBO TSWALE
ABREVIATIONS ET SIGLES
A.A.R.C.A. : African Associat for Reseach Comity
Antibiotic
Ac : Allium cepa
A.I.T.P. : Association Internationale des
Tradi-Praticiens
As : Allium sativum
Av : Aloe vera
Eh : Euphorbia hirta
I.N.R.A. : Institut National des Recherches
Agronomiques
O.N.G. : Organisation Non-Gouvernementale
P.P.S.S.P. : Programme de Promotion pour les Soins de
Santé Primaire
R.D.C. : République Démocratique du
Congo
RE.GI.DE.SO : Régie de Distribution des eaux
S : Souche
U.E : Union Européenne
C.M.E : Centre Médical Evangelique
LISTES DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Interprétation d'un
antibiogramme
Tableau N° 2 : Identification des souches
Tableau N° 3 : Résistances des souches
vis-à-vis des antibiotiques exprimées en mm
Tableau N° 4 : Répartition des souches
après isolement
TABLEAU N° 5 : Diamètre de zones d'inhibition
en mm obtenues par effet antibiogramme des extraits des plantes sur
différentes souches bactériennes.
TABLEAU N° 6 : Effet bactéricide ou
bactériostatique des extraits de plantes
TABLE
DES MATIERES
EPIGRAPHE
II
IN MEMORIUM
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
ABREVIATIONS ET SIGLES
V
LISTES DES TABLEAUX
VI
TABLE DES MATIERES
VII
RESUME
IX
SUMMARY
IX
INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. BUT DU TRAVAIL
2
3. OBJECTIF DU TRAVAIL
2
4. INTERET DU TRAVAIL
2
5. SUBDIVISION DU TRAVAIL
3
6. DELIMITATION DU TRAVAIL
3
7. DIFFICULTES, FACILITES RENCONTREES
3
a. Difficultés
3
b. Facilité
3
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE
4
I.1. DEFINITION DE CONCEPTS
4
I.2. APERÇU GENERAL SUR LA MEDICINE
TRADITIONNELLE
4
I.2.1. La médicine traditionnelle pendant la
colonisation
5
I.2.2. La médicine traditionnelle
après la colonisation
5
I.2.3. Avantages et inconvénients de la
médicine traditionnelle
6
I.3. L'AROMATOGRAMME
7
I.3.1. Historique
7
I.3.2 Valeur de l'aromatogramme
7
I.3.3. Indice aromatique
8
I.4. SENSIBILITÉ ET RÉSISTANCE DES
GERMES
9
I.4.1. Sensibilité des germes
9
I.4.2. Résistances des germes
9
I.4.3. Mode de résistances
9
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
10
II.1.1. Description de la ville de Beni
10
II.1.2. Climat et relief
10
II.1.3. Hydrographie de la ville de Beni
11
II.2. POPULATION D'ETUDE
11
II.3. ECHANTILLON
11
II.3.1. Critères d'inclusion
11
II.3.2. Critères d'exclusion
11
II.4. VARIABLE RETENUE
12
II.5. CRITERE DE JUGEMENT
12
II.6. SOUCHES BACTERIENNES UTILISEES
12
II.7. MILIEUX DE CULTURES UTILISEES
12
1) Description des milieux des cultures
12
2) Mode de préparation
13
II.8. LES PLANTES RECOLTEES ET LEUR USAGE
TRADITIONNEL
13
II.9. METHODES
14
II.9.1.Types d'études
14
II.9.2.Procédure
14
1) Coloration de Gram
14
2) Extraction des extraits de
plantes
15
3) Vérification des
souches bactériennes
16
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
DISCUSSION DES RESULTATS
18
III.1. PRESENTATION DES RESULTATS
18
III.2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
20
III.2.1. Test d'antibiogramme
20
III.2.2. Test d'aromatogramme
21
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
23
a. CONCLUSION
23
b. RECOMMANDATION
23
A. OUVRAGES
24
B. TFC ET MEMOIRES INNEDITS
24
C. WEBOGRAPHIE
25
RESUME
Cette étude est une évaluation de l'activité
biologique des plantes thérapeutiques par la méthode de tests
antibiogrammes.
Pour vérifier l'activité des plantes choisies, il a
été procédé à des tests en base d'extraits
des plantes. Ceux-ci se sont effectués à partir des extraits
obtenus de quatre meilleures plantes connues par les phytothérapeutes
comme antibiotiques sur les souches des bactéries de types coques et
bacilles ayant été résistants aux antibiotiques couramment
utilisés par la méthode des disques antibiogrammes.
A la fin des investigations, il s'est avéré
que :
Seul Euphorbiahirta agit sur les coques et les bacilles
pathogènes. Et, cette plante extraite par infusion présente des
effets bactériostatiques ou bactéricides sur les souches
bactériennes.
SUMMARY
This study is an assessment of the biological activity of
therapeutic plants by the method of susceptibility testing. To check the
activity of selected plants was carried out tests based on plant extracts.
These were made ??from the extracts obtained four best known by herbalists as
antibiotics on strains of bacteria types cocci and bacilli resistant plants
have been commonly used antibiotics by the method of susceptibility discs.
At the end of the investigation, it was found that: Euphorbia hirta is
only on the hulls and pathogenic bacilli. And, this plant has been derived by
infusion bacteriostatic or bactericidal effects on bacterial strains.
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Au cours de ces dernières années, plusieurs
raisons ont mené au rétablissement de l'usage des antibiotiques
de plantes médicinales. Elles sont d'abord d'un coût
économique inférieur aux médicaments de synthèse,
aussi bien elles arrivent à un moment où le public est
désillusionné devant la médicine moderne, laquelle en
effet n'a pas trouvé remède à tous les maux, en plus de se
buter à une résistance accrue des agents pathogènes et
à une panoplie d'effets secondaires liés à l'usage des
médicaments.
En Europe, un système de surveillance de la
résistance aux antimicrobiens est en place depuis 1999 pour sept
bactéries pathogènes pour l'homme et dont la résistance
aux antibiotiques est en progression Streptococus pneumoniae,
Staphylococcus aureus, Enterococcusfaecalis, Escherichia
coli, Klebsiella, Pneumoniaet Enterococcusfaecium,
Pneudomoniasaeruginosa et pour vingt combinaisons
germe/antibactérien. Il analyse le cas, et assiste les plans de
surveillance nationaux pour notamment adapter les thérapeutiques aux
contextes locaux.
Escherichia coli semble de plus en plus
résistant dans tout l'Europe, notamment aux
aminopénicillines de 32 à 78% des bactéries y
résistent et ce taux continue à croître dans les
années 2000. (UE, 6 mai 2011, pg 30-33)
En France, le record du taux de résistance aux
antibiotiques modernes, soit 50% pour la pénicilline et 28% pour la
méticilline utilisées respectivement contre
lepneumocoque et staphylococcus aureus étaient
résistants à la méticilline. (Agence
Française de sécurité, 2012, pg 22).
En Asie, lors de l'enquête, un patient
hospitalisé sur six recevait un antibiotique, la large utilisation de
certains antibiotiques fluoroquinolones fait craindre le
développement encore accru de résistances (AITP, juillet 2011, pg
7).
En Afrique, cette résistance aux antibiotiques est un
des sujets les plus préoccupants en médicine actuellement
puisqu'elle s'est développée très rapidement ces
dernières décennies de par le monde qu'aucune classe nouvelle
d'antibiotique n'est attendue dans les prochaines années. (AARCA, 2010,
pg13)
En RDC, depuis 2010, le ministère de la santé
travaille avec l'Institut National de Recherches Agricole, INRA, basée
en Ituri et divers chercheurs congolais pour mieux comprendre et
éventuellement déjouer les mécanismes de résistance
bactérienne dès les antibiotiques modernes celle-ci a
été très critique, pour Staphylocoque
aureus : 80,1% résistants à la
méticilline, 60% en 2009, contre 69% en 2010 pour les
bactéries nosocomiales ; pour les Escherichia coli environ
47% résistants à l'ampicilline chez les hommes (INRA, 2010,
Kisangani, pp 36-38). Etant donné que la population a tendance à
recourir aux plantes médicinales, et suite à la
prolifération des centres des traitements en base de
phytothérapeutes et des naturalistes en ville de Beni, il
s'avère de se poser la question selon laquelle toutes les plantes
utilisées par les phytothérapeutes et les naturalistes
sont-elles fiables pour combattre ou inhiber la croissance
bactérienne.
Faut-il conformer par ce résultat que les plantes
médicinales sont-elles une réponse dans la guérison des
malades bactériennes ?
2. BUT DU TRAVAIL
Ce travail d'aromatogramme est établi dans le but
d'étudier la sensibilité des plantes médicinales qui
guérissent les maladies en germes résistants aux antibiotiques
modernes couramment utilisés dans le laboratoire.
3. OBJECTIF DU
TRAVAIL
L'objectif de ce travail est de vérifier par les tests
antibiogrammes l'efficacité thérapeutique de plantes
médicinales en évaluant les sensibilités et les
résistances des germes face aux extraits des plantes.
4. INTERET DU
TRAVAIL
Notre travail se fixe comme intérêt de montrer la
population l'usage des antibiotiques en extraits de plantes sur le
marché thérapeutique traditionnel en ville de Beni.
5. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en trois grands chapitres
débuté par une introduction générale et
clôturé par une conclusion et une bibliographie.
Le premier chapitre traite le cadre théorique dans
lequel on trouve : la définition des concepts, l'aperçu
général sur la médicine traditionnelle, l'aromatogramme,
la sensibilité et la résistance des germes bactériens.
Le deuxième chapitre présente le matériel
et les méthodes utilisés dans l'élaboration de ce
présent travail et le troisième présente les
résultats et les discussions.
6. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Cette étude a duré 6 mois soit de Janvier
à Juin 2013 en ville de Beni qui est décrite dans les paragraphes
qui suivent.
7. DIFFICULTES,
FACILITES RENCONTREES
a.
Difficultés
Notre travail s'est butté à certaines
difficultés comme :
- Quelques tradi-praticiens ne nous recevaient pas dans leur
site de peur de livrer leur secret à la médicine
moderne ;
- La documentation n'a pas été retrouvé
en majorité en ville de Beni, il fallait faire recourt à la
Bibliothèque de l'UCG/BUTEMBO.
b.
Facilité
- L'accès aux matériels de laboratoire du
CME/NYANKUNDE-BENI.
CHAPITRE PREMIER : CADRES THEORIQUES
I.1.
DEFINITION DE CONCEPTS
a) L'antibiotique : est une substance d'origine fungique
ou bactérienne naturelle ou semi-synthétique qui détruit
ou qui bloque la croissance des bactéries. Dans le premier cas, il est
bactéricide et dans le second cas il est bactériostatique (
www.Futura-sciences.Com/définition-Antibiotique).
b) La résistance bactérienne : est la
capacité des bactéries à résister aux effets des
antibiotiques ou des biocides censés les tuer ou les contrôler. (
www.wikipédia.fr/résistance)
c) Les extraits des plantes ou arome ou encore huile
essentielle : sont des mélanges complexes des substances organiques
liquides qu'on trouve naturellement dans diverses parties des
végétaux. (
www.aroma-zone.com/aroma/extraits-plantes.htm)
d) Aromatogramme : étymologiquement du grec
« arôma » et du latin
« aroma » signifiant arôme et du grec
grammasignifiant lettre, écriture ; est une méthode
de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des extraits de plantes, les
antibiotiques modernes sont remplacés par les aromes. (
www.puressentiel.com/arome-test.htm).
e) Bactérie : être vivant appartenant
à un groupe caractérisé par une structure unicellulaire.
(Larousse Médicale 2011)
f) La culture : est une technique de Laboratoire
permettant la multiplication des bactéries contenues dans un
prélèvement réalisé afin de les isoler et de les
identifier. (Larousse Médicale 2011)
I.2.
APERÇU GENERAL SUR LA MEDICINE TRADITIONNELLE
La médicine traditionnelle est l'ensemble des moyens
matériels (produits végétaux, animaux et minéraux)
et immatériels (la parole, l'invocation et la prière ou
cérémonies) que les personnes initiées utilisent pour
guérir les maux du corps et de l'esprit. Chaque plante médicinale
est susceptible de soigner au moins une maladie. Certains guérisseurs
soignent avec les plantes, ce sont les herboristes, d'autres utilisent
plutôt les cérémonies et la parole.
Dans la médicine traditionnelle, plusieurs plantes sont
associées pour augmenter d'efficacité du traitement. Les
herboristes utilisent, pour soigner, des feuilles, des racines ou des
écorces. Dans la phytothérapie, les plantes qui ont des vertus
curatives connues sont ici les plus concernées. (MIGABO. M.,
1987,pg17-18)
I.2.1.
La médicine traditionnelle pendant la colonisation
En RDC, la médicine traditionnelle était
très exploitée avant l'arrivée des blancs. Plusieurs
méthodes étaient utilisées pour lutter contre les maladies
comme l'épilepsie, les troubles mentaux, la varicelle, la variole, la
rougeole, la toux, les diarrhées, les vomissements et les fractures.
(BYAMUNGU N., et al., 1996, pg 20).
A l'arrivée des colonisateurs, la médicine
moderne a envahi les pays a envahi les pays africains. Elle a été
considérée comme une pratique de sorcellerie nuisible et elle est
apparue comme un ensemble des pratiques primitives qui sont le reflet d'un
sous-développement technologique.
Les colonisateurs apportent le christianisme qui interdit la
pratique de la médicine traditionnelle, mais dans la plupart des pays
africains, elle restera toujours en application au moins en cachette. Personne
ne pourra oser livrer son secret car ils craignaient de perdre leur secret.
I.2.2.
La médicine traditionnelle après la colonisation
Après la colonisation, presque tout le monde se fait
soigner par les médicaments modernes mais ceux-ci présentent des
effets secondaires parfois très graves. A part ces effets, certaines
maladies restent incurables par cette médicine moderne, à titre
d'exemple, l'hépatite virale et la stérilité que les
plantes médicinales, semble-t-il, sont capables de soigner, c'est le cas
d'Euphorbiahirta qui soigne l'amibiase. (BYAMUNGU N., et al., 1996, pg
24). Beaucoup des pays cherchent à revaloriser la thérapeutique
traditionnelle en exploitant les possibilités offertes par les plantes
dont beaucoup sont encore inconnues.
Ainsi, les monographies sont publiées dans lesquelles
les plantes médicinales et leur usage thérapeutique sont
décrits. Les appels en faveur de la médicine traditionnelle sont
lancés par différents gouvernements, même si parfois ils
n'y croient pas eux-mêmes. C'est la tâche de l'élite
intellectuelle d'expliquer à la population la valeur de la
médicine de nos ancêtres et beaucoup des guérisseurs
comprennent le problème.
L'étude chimique et bactériologique des
principes actifs reste l'essentiel des objectifs que doit se fixer actuellement
tout chercheur en cette manière.
I.2.3.
Avantages et inconvénients de la médicine traditionnelle
La médicine traditionnelle présente certains
avantages, la société en contact avec la nature pendant les
siècles a mis au point des recettes empiriques très
précieuses pour la recherche. Il y a une grande variété de
plantes dont l'inventaire exhaustif n'a pas encore été fait. On
trouve parfois dans un même extrait une association des plusieurs
composés dont certains sont correcteurs, d'autres des antipoison
inhibant l'effet supplémentaire du principe actif en cas de surdose.
En cas d'ingestion grave, le composé peut agir en
renforçant l'effet du principe actif. La purification surtout
très poussée des médicaments modernes augmente souvent la
toxicité de ceux-ci.
Les médicaments traditionnels présentent
quelques insuffisances, il s'agit surtout de son caractère approximatif.
Dans la prescription d'un médicament traditionnel, la dose n'est pas
fixe. On se contente des mesures approximatives qui sont bien sûres le
fruit des expériences millénaires. Le manque de
spécificité pour une maladie confère à la
médicine traditionnelle un caractère d'imprécision.
Ces médicaments, faute de dose sont difficiles à
commercialiser.
Néanmoins, les résultats obtenus après
expérimentation répétés des tests d'antibiogrammes
conduiront soit aux bons usages des plantes médicinales choisies soit
à une suppression de leur utilisation dans la thérapeutique des
maladies en cas des résistances aussi des germes face aux extraits de
plantes.
La médicine traditionnelle présente des
insuffisances :
v L'association de plantes dans la thérapeutique
supprime la spécificité et il n'est pas déterminé
la part exacte de chacune dans le traitement ;
v Les symptômes souvent généraux et non
spécifiques, sur lesquels se réfère le guérisseur
ne suffisent pas pour un diagnostic adéquat. Ce qui fait qu'il y ait
beaucoup de tâtonnements, exposant ainsi le patient à
d'éventuelles complications plus ou moins graves. (Maurice F., 2010,pg
11)
I.3.
L'AROMATOGRAMME
I.3.1.
Historique
En 1949, les principes de l'aromatogramme furent mis au point
par SCHROENDER et MESSING. A l'instar de ce qui se fait avec des antibiotiques
sur un aromatogramme, ils mesurent les zones d'inhibition autour des disques de
buvard imprégnés d'extraits de plantes déposés au
sein d'une colonie bactérienne. Ils sont en effet
considérés comme père de l'aromatogramme moderne. Sauf
erreur, le terme d'aromatogramme a été proposé la
première fois par les docteurs Jean VALNET et Maurice GIRAUT en 1973 et
furent les premiers cliniciens à réaliser le pouvoir
antibactérien des arômes pour traiter des maladies.
I.3.2
Valeur de l'aromatogramme
v Fiabilité : consiste à pratiquer
plusieurs aromatogrammes en même temps sur le même germe et prouver
que les résultats sont identiques. Cette notion est très
importante car elle conditionne la pérennité des résultats
obtenus.
Deux conditions s'imposent :
- Les extraits des plantes testées sur tous les
aromatogrammes doivent faire partie du même lot dûment fiché
et caractérisé par chromatographie ;
- La même technique de laboratoire doit toujours
être utilisée.
v Reproductivité : après un certain temps
de latence d'un mois environ l'aromatogramme effectué sur le même
germe à l'aide des mêmes extraits de plantes, ne donne plus les
mêmes résultats. Autrement dit, l'aromatogramme est compté
en jours, il ne l'est plus lorsque le temps est compté en mois. En effet
il se peut que l'utilisation exclusive de l'extrait de plantes d'action
temporaire, entraîne des phénomènes de sélection
avec création desgermes résistants. La prudence exige donc une
prescription de plusieurs huiles essentielles à la fois plutôt
qu'elle diminuerait le risque de résistance acquise par des actions
bactéricides croisées. L'éventualité d'un germe
résistant à l'une d'entre elles aurait peu de chances de se
présenter en même temps pour les trois autres. (
www.france-sante.org/PROFAROM-sante.php)
I.3.3.
Indice aromatique
On appelle indice aromatique d'une huile essentielle le
rapport entre le diamètre exprimé en millimètres du halo
d'inhibition obtenu par un aromatogramme et celui d'une huile essentielle
idéale et fictive dont l'action germicides serait maxima dans 100%
descas. (
www.scd.uhp-nancy.fr/DA
silva.pdf)
Il suffit pour cela, dans le premier temps, de définir
l'indice de croix de chaque huile essentielle. Le diamètre de la zone
d'inhibition mesuré en millimètre après 24 heures
d'incubation à 37°C, est symbolisé par un nombre de croix
variant de 1 à 3.
· 1 croix, lorsque le halo d'inhibition mesure 1 à
2 millimètres ;
· 2 croix, lorsqu'il mesure 2 à 3
millimètres ;
· 3 croix, lorsqu'il mesure 3 millimètres et
plus.
Le symbole (+++) représente donc l'activité
germicide maxima. On additionne ensuite le nombre total des croix obtenues
pour chaque huile essentielle pour obtenir l'indice de croix.
Pour définir l'indice de croix d'une essence
idéale et fictive germicide est maximum dans 100% de cas, il suffira de
faire le produit du nombre de cas par le chiffre 3. Pour obtenir l'indice
aromatique d'une essence donnée, on effectue le rapport :
Le résultat est compris entre 0 et 1 et plus l'indice
aromatique se rapproche de 1, plus l'essence est germicide.
I.4.
SENSIBILITÉ ET RÉSISTANCE DES GERMES
I.4.1.
Sensibilité des germes
Les différentes familles d'antibiotiques agissent sur
des cibles diverses par des mécanismes d'action différents. Cinq
cibles d'action des antibiotiques sont individualisées (
www.google.com/site/coursbvhlyonsud/cbact/antibiotiques)
1. Action sur paroi par inhibition de la synthèse du
peptidoglycane : B-lactamines, glycopeptides et
fosfomycine ;
2. Action sur la membrane
cytoplasmique :polymyxines ;
3. Action sur la synthèseprotéique :
macrolides lincosamides, streptogramines,
Kétolides ;
4. Action sur la réplication de l'ADN :
Fluoroquinolones, rifampicine ;
5. Inhibateurs de -lactamases.
I.4.2.
Résistances des germes
Dans la nature, des bactéries disposent de nombreux
mécanismes de résistance, plus ou moins efficaces des
molécules toxiques auxquelles elles sont naturellement
confrontées dans leur environnement en particulier certains
métaux lourds ou diverses substances antibiotiques
sécrétées par les bactéries ou les champignons pour
leur propre défense (OIE, Avril 2012, pg 31,).
I.4.3.
Mode de résistances
v On parle de résistance croisée lorsque c'est
le même mécanisme de résistance qui est en cause, aussi, le
résultat de l'antibiogramme pour un antibiotique testé est
applicable à d'autres antibiotiques dont le mécanisme de
résistance est le même. Exemple : une souche de
staphylocoques résistante à la méticillineest
résistante à toutes les â-lactamines ;
v On parle de résistance associée lorsque ce
sont deux mécanismes de résistance différents qui sont en
cause et qui sont souvent présents simultanément. Exemple :
une souche de staphylocoques résistante à la
méticilline est souvent résistante aux
fluoroquinalones. (http : //fr.wikipédia.org).
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1.
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1.1. Description de la ville de Beni
La ville de Beni est une entité de l'Etat de la RDC, en
province du Nord-Kivu, à environ 80 km de la frontière
Ougandaise, dotée d'une population cosmopolite et
hétérogène.
Les principales activités y exercées sont :
le commerce et l'agriculture (l'élevage est sous-entendu).Elle dispose
d'un aéroport national et deux routes d'intérêt national
qui lui offrent la possibilité de recevoir des voyageurs des autres
villes et pays, et qui permettent la facilité dans le commerce.
La ville de Beni est subdivisée administrativement en
quatre communes notamment Beu, Bungulu, Mulekera et Ruwenzori et compte au
moins trente quartiers. Elle est limitée :
- A l'Est par le parc National de Virunga jusqu'au point de
confluence de la rivière Ndjuma avec la rivière Mavivi ;
- A l'Ouest par la rivière Tuha jusqu'à la
confluence avec la rivière Burutsu ;
- Au Nord par la rivière Mavivi et la rivière
Ndjuma ;
- Au Sud par la rivière Likondo et Tabi jusqu'au sommet
du Mont Nyaleke passant par la source de la rivière Lubahemba.
II.1.2. Climat et relief
La ville de Beni connait un climat tropical humide
caractérisé par deux saisons : la saison pluvieuse et la
saison sèche. Mais actuellement, il est difficile de préciser
avec exactitude des données climatiques suite aux nombreuses
perturbations saisonnières pour chaque année. Cette ville est
couverte dans sa partie Sud-Est de quelques montagnes et collines constituant
un prolongement du mont Mitumba, avec une latitude de 0° à 1°
au Nord, et une plaine dans sa partie Est avec une longitude de 3°
(Moïse Muhindo, 2010, pg 8).
II.1.3. Hydrographie de la ville de Beni
Le réseau hydrographique de la ville de Beni est dense.
Plusieurs cours d'eau traversent cette ville entre autre les ruisseaux Biautu,
Kabungulu, Kaliva, Kanyamuyeye, Kasabinyole, Kilokwa, Munyabelu et Tuha.
A part les ruisseaux ci-haut cités, la ville de Beni
est dotée de cent bornes fontaines aménagées par l'ONG
SOLIDARITES en collaboration avec la REGIDESO et la Mairie.
Il y a aussi plusieurs sources d'eau aménagées
construites par les ONG telles que PPSSP, Oxfam, Solidarités dans le
cadre d'aide humanitaire.
II.2.
POPULATION D'ETUDE
Selon D'HAINAUT (1975) cité par S. KAMAVU 1991, la
population d'étude est l'ensemble des éléments parmi
lesquels on a pu choisir les caractéristiques qu'on peut observer.
Notre population d'étude est constituée de
toutes les souches bactériennes ayant été soumises au test
d'antibiogramme.
II.3.
ECHANTILLON
Six souches bactériennes ont été retenues
sur les trente-deux récoltées pendant notre période
d'enquête et, ces souches retenues le sont selon les critères
ci-dessous, pour constituer l'échantillon d'expérience.
II.3.1. Critères d'inclusion
Les souches bactériennes résistant aux
antibiotiques modernes couramment utilisés en ville de Beni au cours de
l'antibiogramme.
II.3.2. Critères d'exclusion
Toutes les souches bactriennes ayant été
sensibles aux antibiotiques couramment utilisés.
II.4.
VARIABLE RETENUE
Pour l'élaboration de notre travail, deux variables
microbiologiques ont été prises en considération avec les
paramètres suivants :
- La sensibilité des germes ou la sensibilité
intermédiaire aux extraits de plantes en mesurant le diamètre de
la zone d'inhibition ;
- L'effet bactériostatique ou bactéricide de
plantes sur la physiologie des bactéries.
II.5.
CRITERE DE JUGEMENT
Les principaux critères sur la physiologie des
bactéries de l'antibiogramme seront repris dans ce tableau.
Tableau N° 1 : Interprétation
d'un antibiogramme
HALO D'INHIBITION
|
CONCLUSION
|
= à 15 mm
|
Les germes sont sensibles à l'antibiotique
|
< à 15 mm
|
Les germes ont une sensibilité intermédiaire
à l'antibiotique
|
Absent
|
Les germes sont résistants à l'antibiotique
|
(http//:wikipedia.fr/antibiotigramme)
II.6.
SOUCHES BACTERIENNES UTILISEES
Toutes nos souches de colonies piquées ont
été retrouvées à partir des cultures de frottis
vaginaux.
II.7.
MILIEUX DE CULTURES UTILISEES
1) Description des
milieux des cultures
- Le bouillon peptone : ce milieu a servi aux
pré-cultures. Sa composition en grammes par litres d'eau
distillée est :
v Infusion de coeur : 375 g
v Biotine : 10 g
v Chlorure de sodium : 5 g
- La gélose de Müeller - Hinton : c'est un
milieu ou gélose riche pour la réalisation de l'antibiogramme
standard. Sa composition en gramme par litre d'eau distillée est
de :
v Infusion de viande de boeuf : 300 ml
v Peptone de caséine : 17,5 g
v Amidon de maïs : 1,5 g
v Agar : 17 g
v pH : 7,4 g
(
www.biokar-diagnostics.fr/milieux
des cultures microbiennes)
2) Mode de
préparation
- Eau peptonée : 25 g de poudre de bouillon
peptone ont été dissouts dans un litre d'eau distillée
puis chauffée et portée en ébullition. Après, le
milieu a été auto-clavé à 121 °C pendant 15
minutes.
- Gélose de Müeller - Hinton : 36 g de poudre
de bouillon Müeller - Hinton ont été dissouts dans un
litre. Stérilisation à l'autoclave à 121 °C pendant
15 minutes et refroidir 50 à 55°C.
II.8.
LES PLANTES RECOLTEES ET LEUR USAGE TRADITIONNEL
Ø Euphorbiahirta : euphorbe
indienne
De la famille d'Euphorbiaceae, c'est une herbe de
30 à 40 cm de hauteur qui pousse dans les villages des pays
tropicaux. Elle porte de petits poils raides de couleur jaune-or, du latex
blanc. Les feuilles sont finement dentées et sont à limbe
dissymétrique. Les petites fleurs-minutes sont vertes et
possèdent une tige courte. Le fruit contient 3graines rouges tirant sur
bruns, triangulaires de 0.8 mm de long.
Ø Allium sativum :
ail
C'est une plante bulbeuse et annuelle de 30 à 90 cm de
hauteur, développant des bulbes formées de 5à 15
caïeux. Originaire de l'hémisphère Nord et d'Afrique
australe, elle est actuellement très rependuedans plusieurs pays
tropicaux. Elle est de la famille des Alliacée ou
liliacées.
Ø Allium cepa :
oignon
C'est une plante bisannuelle présentant
différents types de couleurs, originaire de l'Asie. La formation de
bulbes se fait mieux sous le climat froid (BINDANDA M'pia, 2005, p 73-108).
Ø Aloevera :
De la famille d'Asphodeliaceae. C'est une plante
vivace, on le reconnait à ses feuilles épineuses qui peuvent
atteindre 60cm de haut et ses fleurs jaunes ou oranges disposées en
épis. Elle considérée comme plante dépolluante
(fr.wikipedia.org/wiki/aloe-vera).
En thérapeutique traditionnelle, l'usage de plantes
précitées est préconisé contre les bacilles et
coques.
II.9. METHODES
La méthode est définie comme une manière
de réaliser quelque chose suivant certains principes et avec un certain
ordre. (
http://wiktionary.org)
Notre étude a utilisé la méthode clinique ou
empirique.
II.9.1.Types d'études
Dans ce travail, nous réalisons une étude
descriptive qui a pour but de se rendre compte d'un phénomène de
santé, de sa fréquence, de sa distribution et de son
évolution et les facteurs des risques dans la population.
II.9.2.Procédure
1) Coloration de Gram
v Principe : Les bactéries en paroi
épaisse (riche en peptidoglycane) fixent le premier colorant et
résistent ; celles en paroi mince (moins riche en peptidoglycane)
sont décolorées et fixent le deuxième colorant :
- Les bactéries qui fixent le premier colorant sont
Gram positif ;
- Les bactéries qui fixent le deuxième colorant
sont Gram négatif.
v Réactif et rôle :
- Violet de gentiane 1% colorant
- Lugol 30 %(fixation ou mordançant)
- Acétone alcool décolorant
- Safranine rouge ou Fuschine basique colorant
v Technique :
- Confectionner un frottis ;
- Fixer la préparation sur la lame en faisant passer
celle-ci à la flamme de la lampe alcool 2 ou 3 fois ;
- Placer les lames sur le pont de coloration ;
- Couvrir la préparation du violet de gentiane pendant
une minute ;
- Rincer à l'eau de robinet ;
- Couvrir le Lugol pendant une minute ;
- Rincer à l'eau ;
- Couvrir la préparation de l'alcool acétone
jusqu'à sa décoloration totale ;
- Couvrir la préparation de la Fuschine basique ou
safranine rouge pendant 10 secondes ;
- Egoutter, sécher la lame à l'abri de la
poussière, et passer à la microscopie.
Les bactéries Gram positives sont colorées en
violet foncé et sont soit staphylocoques, streptocoques,
microcoques, pneumocoques, entérocoques, bacilles diphtériques,
bacilles du charbon.
Tandis que les bactéries Gram négatives sont
colorées en rose et sont soit gonocoques, méningocoques,
colibacilles, Shigelles, Salmonelles, Vibrionscholérae.
2) Extraction des extraits de plantes
L'extraction est l'action d'extraire.
Cette étude a utilisé la méthode
d'extraction par infusion vu que les parties de plantes sont tendres (les
feuilles, fleurs). Cette méthode consiste à :
- Faire bouillir de l'eau à une quantité de
200ml ;
- Mettre le produit dans le récipient et verser de
l'eau bouillante ;
- Couvrir avec un couvercle et laisser infuser pendant
15minutes ;
- Après, filtrer avec une passoire (à
thé) et verser le liquide dans un récipient pour le conserver
(BENZANGER L. et al, 1975, pg 22).
Toutes les plantes à savoir Euphorbia hirta, Allium
sativum, Allium cepa, Aloevera ont été
récoltées selon les normes traditionnelles par un couteau pour
arracher les feuilles et au ciseau pour les fleurs.
3) Vérification des souches
bactériennes
v Préparation et stérilisation de la
verrerie
Les ballons, les boites de Pétri, les erlenmeyers, les
tubes à essai, les pipettes bien propres et sèches ont
été bouchés à l'ouate et emballés chacun
dans un papier journal.
En se servant d'un perforateur, des disques de 5mm de
diamètre ont été découpés sur un papier
buvard. Une fois découpés, les disques ont été mis
dans une boite de Pétri. L'ensemble de tout ce matériel a
été stérilisé à l'autoclave à
121°C pendant 30 minutes.
v Techniques d'asepsie
Toutes les opérations en microbiologies se font en
évitant toute contamination éventuelle par d'autres organismes
que ceux qui sont utilisés, c'est-à-dire de façon
aseptique. A cet effet, les opérations se font autour d'une flamme qui
éloigne les micro-organismes de l'air. Les boites de Pétri sont
entrouvertes juste le temps nécessaire à la manipulation. Il est
conseillé d'éviter de toucher les bords du couvercle et de la
boite même : la boite de Pétri est prise par le pouce et
l'index.
Les fils et les anses servant aux repiquages et aux
ensemencements sont rougis avant d'effectuer les prélèvements et
les repiquages. Les fils et les anses sont à nouveau rougis pour tuer
tous les organismes restants.
Les tubes à essai bouchés au coton sont tenus
inclinés dans la main gauche et ouverts à main droite qui tient
par ailleurs l'instrument d'ensemencement. Le petit doigt replié sert
à saisir et sortir (en tournant) la mèche du coton obtenant le
tube. Le pouce et l'index à tenir l'instrument d'ensemencement.
Aussitôt ouvert, l'orifice du tube est porté quelques secondes
dans la flamme.
Après l'ensemencement, l'orifice du tube est à
nouveau flambé avant d'être bouché. Pendant tout ce temps,
l'ouate ne devra être souillée par aucun contact (la main, la
table, etc.) (VAN PEE et coll., S.D, pg 46).
v Pré-culture
Le bouillon peptone a servi de milieu pour les
pré-cultures. Un tube à essai a été
ensemencé pour chacune de souche bactérienne différente,
les bactéries ont été conservées au
réfrigérateur à 6°C, ce qui a permis de les garder en
latence en attendant leur utilisation.
v Culture sur milieu solide
Un seul milieu de culture solide a été
utilisé à savoir : la gélose de Müeller Hinton
qui a été coulée dans des boites de Pétri.
Des pré-cultures réalisées comme
décrit ci-haut, quelques millilitres ont été
pipetés et coulés sur les milieux solidifiés dans des
boîtes afin de former un tapis microbien.
A cette étape, il a été
procédé au dépôt soigneux des disques à la
surface du tapis. Après 24 heures à l'incubateur les zones
d'inhibition ont été lues.
Aussi, afin de se rendre compte de l'effet bactéricide
ou bactériostatique de nos extraits aqueux, il a été
procédé au repiquage de la zone d'inhibition, à l'aide
d'une anse de platine dans le bouillon peptone. Le tout a été
incubé à 37°C et les observations se sont accompli 24heures
et 48 heures après.
v Test d'antibiogramme (Aromatogramme)
Des disques antibiogrammes de 5mm de diamètre ont
été découpés dans du papier buvard
stérilisés à chaleur sèche et ensuite
plongés dans la solution médicamenteuse pendant quelques heures.
Les disques étaient ensuite séchés à l'incubateur
à 37°C pendant 24 heures. Une jeune pré-culture de 24 heures
était étalée en tapis bactérien sur gélose
de Müeller Hinton et le disque était ensuite délicatement
placé sur le milieu égoutté autour d'une flamme.
L'incubation se faisait à 37°C pendant 24 heures, et 48 heures. La
présence ou l'absence de zone d'inhibition renseigne sur
l'activité vis-à-vis du germe concerné. Aussi, afin de se
rendre compte de l'effet bactéricide ou bactériostatique de ces
extraits aqueux, il a été procédé au repiquage de
la zone d'inhibition, à l'aide d'une anse de platine, dans le bouillon
peptone, les résultats sont lus après 24 heures.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION
DES RESULTATS
III.1.
PRESENTATION DES RESULTATS
TABLEAU N° 2 : Identification des
souches
|
Coloration GRAM
|
Forme et disposition
|
Résultats
|
S1
|
+
|
Bacilles isolés en diplo
|
Diplobacillus
|
S2
|
+
|
Bacilles isolés
|
Bacillus
|
S3
|
+
|
Bacilles avec spores et coques isolées en petits amas
|
Staphylocoques
|
S4
|
+
|
Coques isolées en diplo
|
Diplocoques
|
S5
|
+
|
Bacilles isolés avec spores
|
Bacilles
|
S6
|
+
|
Bacilles isolés
|
Bacilles
|
Commentaire :Ce tableau montre
que les souches bactériennes sont des coques et bacilles.
TABLEAU N° 3 : Résistances des
souches vis-à-vis des antibiotiques exprimées en
mm
|
Ba
|
O
|
G
|
V
|
Ny
|
A
|
Am
|
T
|
E
|
Cip
|
Diplobacilles
|
0
|
0
|
5
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
8
|
4
|
Bacillus
|
0
|
6
|
0
|
8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Staphyloccoques
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
6
|
0
|
0
|
Diplobacilles
|
10
|
0
|
0
|
8
|
6
|
0
|
0
|
7
|
0
|
0
|
Bacilles
|
9
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
bacilles
|
4
|
5
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
0
|
|
4,8
|
2,8
|
1,8
|
2,6
|
1,3
|
0
|
2
|
2,1
|
3,3
|
1,6
|
Légende :
- Ba :Bactrine ;
O : Ceftriaxone ; V : Peni
V ; Ny: Nystatine
- A :Amoxyline;
Am : Ampiciline ; T : Tetracycline
- E :Erythromycine ;
Cip : Ciproflaxacin ;
Commentaire :
Ce tableau montre les principes actifs des antibiotiques les
plus usuels lors du test d'antibiogramme en ville de Beni et il en ressort que
les souches ensemencés n'ont aucune sensibilité à ces
antibiotiques.
Tableau N° 4 : Répartition des
souches après isolement
Souches
|
Coloration GRAM
|
Forme et disposition
|
Résultat
|
Diplobacilles
|
+
|
Bacilles isolés en diplo
|
Diplobacilles
|
Bacillus
|
+
|
Bacilles isolés
|
Bacilles
|
Staphyloccoques
|
+
|
Coque isolées en amas
|
staphylocoques
|
Diplobacilles
|
+
|
Coques isolées en diplo
|
Diplocoques
|
Bacilles
|
+
|
Bacilles isolés et sporulés
|
Bacilles
|
Bacilles
|
+
|
Bacilles isolés
|
Bacilles
|
Commentaire : les
résultats tels répartis dans ce tableau représentent
les souches de colonies sur lesquelles sera effectué l'aromatogramme.
TABLEAU N° 5 : Diamètre de zones
d'inhibition en mm obtenues par effet antibiogramme des extraits des plantes
sur différentes souches bactériennes.
|
Eh
|
As
|
Ac
|
Av
|
diplobacilles
|
8
|
0
|
0
|
0
|
Bacillus
|
10,2
|
0
|
0
|
0
|
Staphiloccoques
|
7,4
|
0
|
0
|
0
|
Diplocoques
|
11
|
0
|
0
|
0
|
Bacilles
|
8
|
0
|
0
|
0
|
Bacilles
|
9
|
0
|
0
|
0
|
|
8,93
|
0
|
0
|
0
|
Légende :
- Eh :Euphorbia hirta
- As : Allium sativum
- Ac :Allium cepa
- Av :Aloe vera
- : Moyenne
Commentaire :
Parmi les antibiotiques des extraits des plantes
expérimentées, seul Euphorbia hirta a
présenté une sensibilité intermédiaire d'une
moyenne de 8,93 mm.
TABLEAU N° 6 : Effet bactéricide ou
bactériostatique des extraits de plantes
EFFET
|
EXTRAITS DE PLANTES
|
Eh
|
As
|
Ac
|
Av
|
Bactéricide
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Bactériostatique
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
Commentaire :
Sur les souches de diplobacilles, staphylocoques et
diplocoques, l'Euphorbia hirta a eu un effet bactéricide tandis
que le même antibiotique a un effet bactériostatique sur les
souches bacilles.
III.2.
INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
III.2.1. Test d'antibiogramme
L'antibiogramme est le résultat de l'étude de la
sensibilité d'un micro-organisme aux divers antibiotiques. Il renseigne
sur les activités bactériostatiques ou bactéricides des
antibiotiques. La sensibilité ou la résistance de la
bactérie est appréciée en mesurant autour du disque
contenant l'antibiotique le diamètre de la zone d'inhibition de sa
croissance (DELAFONTAINE P, et BALMADIER J, 1966 ; p.126).
Selon le diamètre de la zone d'inhibition ; il
ressort de ce qui précède que sur les antibiotiques modernes le
plus utilisés les diamètres moyens des zones d'inhibition sont
4,8 mm sur toutes les souches, pour Bactrime, 2,8 mm pour
Ceftriaxone ; 1,8 mm pour Gentamicine ; 2,8 mm pour
Peni V ; 1,3 mm pour Nystatine ; 0 mm pour
Amoxyline ; 2 mm pour Ampiciline ; 2,1 mm pour
Tétracycline ; 3,3 mm pour Erythromicine. Pour
Ciprofloxacin 1,6 mm sur toutes les souches.
Le tableau n° 2 de l'identification des souches selon la
coloration Gram, la forme et disposition atteste que les souches de colonies
piquées sont des coques et des bacilles.
Le tableau 3 approuve la résistance des antibiotiques
modernes les plus utilisés et nos études menées attestent
que cela serait due à la prise abusive, l'automédication des
antibiotiques par la population poussent aux bactéries de créer
des résistances accrues à ces antibiotiques.
En observant les différentes valeurs, nous pouvons dire
qu'aucun des antibiotiques cités dans le paragraphe
précédent n'ont pas d'impact sur toutes nos souches
bactériennes.
III.2.2. Test d'aromatogramme
C'est l'étude de sensibilité des germes à
partir des extraits des plantes. Selon le diamètre de la zone
d'inhibition, il ressort de ce qui précède que sur les extraits
de plantes les diamètres moyens des zones d'inhibition sont 8,93 mm sur
toutes les souches pour Euphorbiahirta ; 0 mm sur toutes les
souches pour les autres extraits des plantes.
Le tableau n°4 de l'identification des souches
représente les souches bactériennes utilisées lors de
l'aromatogramme.
Le tableau n° 5 de l'aromatogramme approuve
l'inefficacité des certains extraits de plantes, cela pourrait
être en priori dû de la méthode de leurs extractions
l'infusion qui, généralement permet aux plantes de perdre
certaines substances par la fumée ou soit dû à la
déconcentration des substances que contiennent ces plantes.
En outre, le tableau n° 6 découle des
inconvénients du tableau n° 5, l'effet bactéricide ou
bactériostatique des plantes est lié de l'activité de
l'antibiotique.
En observant les différentes caractéristiques de
zones d'inhibition : sur l'infusion des plantes utilisées, nous
permettent de dire que Euphorbiahirtaprésente de
sensibilités intermédiaires sur toutes les souches. En comparant
les manières d'extraction de plantes, l'infusion est imprécise
car elle perd les substances des plantes ; donc la macération et la
décoction seraient les mieux indiquées et ceci serait dû
à l'utilisation du totum et non des substances et
impuretés sont mélangés et agiraient ainsi par synergie,
potentialisation ou antagonisme comme l'explique BASHWIRA et KAHINDO en
1996.
Le tableau n°6 porte de résultat qui atteste que
Euphorbiahirta a eu effet bactéricide à la
1ere souche, troisième et quatrième, tandis que cette
même plante a un effet bactériostatique sur les souches
constituées des bacilles.
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
CONCLUSION
Ce travail a essayé d'évaluer l'effet biologique
des plantes utilisées traditionnellement dans la thérapeutique
des maladies bactériennes. Ces plantes avaient été
choisies en fonction de la facilité de leur récolte et du
succès dont elles jouissent dans la thérapeutique
traditionnelle.
Les résultats de l'aromatogramme, nous permettent de
tirer les conclusions suivantes :
- Euphorbiahirta agit essentiellement sur les
bacilles et les coques justifié par l'effet bactériostatique ou
bactéricide.
- Allium sativum, Allium cepa, Aloevera n'ont aucun
effet sur les bactéries des types bacilles et coques malgré la
prescription des tradi-praticiens.
a. RECOMMANDATION
Le présent travail de fin de cycle n'est pas exhaustif.
Une recherche plus approfondie devrait être envisagée par le futur
chercheur notamment :
· D'approfondir les recherches en usant les
différentes méthodes d'extraction des huiles essentielles.
· De poursuivre les investigations pour la mise au point
des nouveaux produits naturels efficace contre les maladies
bactériennes.
· Une purification et isolement plus poussées des
principes actifs soient effectués et que des tests de toxicité
sur les animaux de laboratoire soient effectués.
A la population, de ne pas utiliser coq à l'haine les
antibiotiques par automédication vue le méfait de ce
phénomène.
Au district sanitaire de Beni, de créer un laboratoire
ou pourrait s'effectuer le screening chimique des plantes avant la
matérialisation de ces produits sur le marché.
Au ministère de la santé de renforcer la
recherche en médecine traditionnelle vue sa place négligée
dans le domaine de santé.
BIBLIOGRAPHIE
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