Tableau 2 : Valeur de la
perméabilité en fonction de la granulométrie du terrain.
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Nature du terrain
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Gravier
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Sable très gros et moyen
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Sable fin
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Sable très fin
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Silt ou limon
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Argile homogène
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DiamètreØ
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20mm
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2mm
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0.2mm
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0.1mm
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0.05mm
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5ì 1ì
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Perméabilité K(m/s)
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Qualification
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Très perméable
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Perméable
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Peu perméable
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Peu perméable
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Semi imperméable
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Imperméabe
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I.5.1.1. Nature des fondations de l'ouvrage
Deux genres de fondations peuvent être rencontrés
entre autres :
- Les fondations rocheuses ;
- Les fondations meubles.
Pour les fondations rocheuses, on essaiera seulement de voir
l'importance de la partie altérée.
En ce qui concerne les fondations meubles, pour avoir une
idée de leur nature exacte, il est préférable de faire
quelques sondages à la tarière. Trois grands types de terrains
meubles peuvent être rencontrés :
- Les terrains graveleux ou sableux : ces terrains sont
à perméabilité élevée mais offrent
l'avantage d'avoir une bonne stabilité ;
- Les terrains formés de sables très fins, de
limons, de roches broyées (type de sol rencontré le plus
souvent).Ces terrains ont une perméabilité relativement faible et
sont compressible ;
- Les terrains à fort pourcentage d'argile : même
s'ils sont imperméable ce type de terrain est à éviter
(problème de gonflement, de glissement car l'argile est un
matériau à comportement variable).
I.5.1.2. Matériaux des zones d'emprunt
Une des conditions importantes qui entre dans le choix du site
est la proximité des matériaux nécessaires à
l'édification du type d'ouvrage. Ces matériaux doivent être
acceptables en qualité et en quantité. En général,
pour constituer le corps d'un barrage en remblai, les matériaux doivent
avoir les caractéristiques suivantes : avoir une bonne
imperméabilité et une densité élevée, se
tasser le moins possible et avoir une grande résistance au
cisaillement. Pour estimer la quantité des matériaux
disponibles, quelques sondages à la tarière sont
nécessaires.
I.5.1.3. Influence de la pression interstitielle
Les pressions interstitielles au sein du barrage peuvent donc
présenter des distributions radicalement différentes suivant les
circonstances. On ne sait à priori quelle distribution conduit à
la situation la plus critique. Selon J. COSTET et G. SANGLERAT (1983),
on doit toujours au stade du projet, vérifier la stabilité de
l'ouvrage dans les trois cas suivants :
- A la fin de la construction
- Lorsque la retenue est pleine et le régime permanent
établi
- A l'occasion d'une vidange rapide
Dans cette dernière hypothèse, les zones amont
d'un barrage sont particulièrement menacées.
Par contre, à la fin de la construction, c'est
principalement le noyau qui est en cause, les autres zones ne sont pas assez
imperméable pour empêcher la dissipation des surpressions.
Dans ce type de barrage, les lignes de glissement potentiel se
développent principalement dans les zones de faible résistance et
leur allure diffère assez sensiblement d'un arc de cercle. Le noyau est
particulièrement sollicité, aussi les principaux problèmes
qui se posent dans les barrages de ce type concernent la déformation du
noyau et l'apparition de pression interstitielle en son sein.
A côté de ces ruptures d'ensemble, il ne faut pas
oublier de penser aux renards qui sont toujours possible. Cette forme de
rupture est d'autant plus dangereuse qu'elle ne se manifeste pas
immédiatement mais il importe donc, lors de la construction, de veiller
à tout ce qui pourrait favoriser l'apparition du
phénomène de renard : mauvais compactage du noyau,
présences des fissures dans l'argile, etc. il faut également se
préoccuper de la nature du sous-sol à l'intérieur duquel
les phénomènes des renards aussi peuvent se produire, un
système de drainage sera parfois nécessaire.
Depuis le début de l'existence de l'homme, l'eau a
toujours été au centre et même vecteur du
développement des pays, notamment dans les domaines de l'agriculture,
l'urbanisation, l'hygiène, la protection contre les inondations. Le
développement d'un réseau de canaux exige la réalisation
de réservoirs (barrages) très importants à
l'échelle de l'époque. Jusqu'à l'arrivée des
chemins de fer, les canaux fournissent en effet, le seul moyen de transport de
masse nécessaire à l'industrie naissante.
Le barrage est un ouvrage d'art construit au travers d'une
cour d'eau et destiné à réguler le débit de
celui-ci ou à en stocker l'eau pour différents usages tels
que : contrôle des crues, irrigation, industrie,
hydroélectricité, pisciculture, réserve d'eau potable ou
le trafic fluvial. En somme c'est une étendue d'eau créée
artificiellement par l'homme et pour l'homme à usage surtout
économique. (J. COSTET et G. SANGLERAT, 1983).
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