EPIGRAPHE
« Le but de toute civilisation est de faire de
l'homme, bête de proie, un animal dompté et
civilisé ».
Friedrich Nietzsche
DEDICACE
« Le commencement de la sagesse c'est la crainte de
l'éternel et la science des saints c'est l'intelligence ».
Proverbe 9.10
A toi seigneur, l'éternel tout puissant, omniscient,
omniprésent créateur de l'univers visible et invisible, maitre de
la sagesse, de l'histoire, de l'existence. A toi seul soient la louange, la
gloire et l'action de grâce, pour les protections et
bénédictions que tu ne cesses d'accomplir dans notre vie
quotidienne et pour l'aboutissement de ce travail.
A vous mes parents MBUANGI SAMBU Mozart et NZUZI LEVO
pauline pour votre affection sincère à mon endroit et pour
tout ce que vous êtes pour moi ;
Deux têtes valent souvent mieux qu'une, et que c'est de
la confrontation des idées que la lumière jaillit. A toi mon
grand frère ILAMBOU Cédric pour vos conseils d'encouragement
et votre soutien pour ce travail ;
A vous mes frères et soeurs KHONDE Albert, LAU
Bébé, MBULU Fimama, NDUZI Nestor, NDUZI Serge, YOBO Marty, YOBO
Eric, LUMUNA Nephtali, TSAKA Célestine. J'exprime ici toute ma
reconnaissance pour votre irremplaçable et inconditionnel soutien
A vous tous mes bien-aimés ;
Je dédie ce travail, fruit de mon dur labeur.
AVANT-PROPOS
Auterme de ce travail, nous tenons à remercier tous
ceux qui d'unemanière ou d'une autre ont contribué à
parachever notre formation du premier cycle.
Il est évident que le franchissement de chaque palier a
été gagné au prix de beaucoup d'efforts personnels, mais
aussi grâce au soutien parfois inqualifiable de certaines personnes.
C'est ainsi que nous adressons notre gratitude à l'égard du
Monsieur le professeur Dr. Ir. WETSHONDO Dominique qui en dépit de ses
multiples occupations a accepté de diriger ce travail.
Nos profondes et sincères expressions de gratitude vont
à l'égard de l'Assistant MULOWAYI Cédric pour
l'encadrement et certains conseils pour ce travail, qu'il trouve ici
l'expression de notre reconnaissance.
Je remercie tout particulièrement MASSAMBA Aristote,
EKONGA Albert, MOUANGOU Hod, PASHI Josué, BILO Ghislain, IPEPE Dalton,
LUAMBA Jules, MAMBUENI Dieu merci, NZITA Arnold, NGIMBI Jules Maurice, MAKUITU
Denis, LANDU Gloire, NIENZI Benjamin, BAYA Stallone, SIBU Jackson, DAGBIA
Samuel, IYOLO Fiston, KEDIAZO Exaucé, MULAMBA Dominique, MAWETE
Mitterrand, MBENZA Héritier, LUABEYA Naomie, KAMBU Naomie, EMBONI
Laurent, EMADJALA Alain, TAMBA-TAMBA Salomon, MPUKU don, KAMBUYA Brunel, DONDO
Rabbi, LUMBIDI Marlene, avec qui nous avons partagé des moments
inoubliables toujours dans une atmosphère amicale et chaleureuse.
Nos remerciements vont à l'ensemble des
autorités du département des géosciences, les professeurs
et toutes personnes ayant assuré notre formation durant ces trois
années de premier cycle.
LISTE DES ABREVIATIONS
J.C : jésus christ
E.I.E.R : école inter-états d'ingénieurs
de l'équipement rural
C.I.E.H : comite interafricain d'études hydrauliques
V : volume d'eau emmagasinée
C : cout du barrage
Ht : hauteur total du barrage
Hn : hauteur normale
Cn : charge maximale
R : revanche
F : longueur rectiligne maximum du plan d'eau
h : hauteur des vagues en m
H : hauteur des vagues en m
V : vitesse du vent en km/heure
g : accélération de la pesanteur
b : largeur en crête en m
S : surface du bassin versant en km²
PN : Proctor normal
PM : Proctor modifié
APS : Avant-projet sommaire
Kh : coefficient horizontal
Kv : coefficient vertical
EDF : électricité de France
LISTE DES FIGURES
Figure 1a et 1b: Barrage en poids (http://tpe
barrage.jimbo.com/généralité/-la forme-des-barrages/le
barrage-poids/)................................................................................................................4
Figure 2a et 2b: Barrage en voutes
(www.planete-tp.com/barrages-en-béton-a 128.html)...5
Figure 3: Barrage à contreforts (http://barrage
à
contreforts)....................................................6
Figure 4: Barrage à aiguilles
(http://fr.wikipedia.org/wiki/barrage).......................................7
Figure 5: Barrage mobile à battant
(RANRIANANDRASANA J., 2009).........................................7
Figure 6: Schéma de répartition des tranches
dans la retenue (DEGOUTTE G., 1997).............9
Figure 7: Principe de la boite de CASAGRANDE
(RANRIANANDRASANA J., 2009)....................21
Figure 8: Courbe intrinsèque (RANRIANANDRASANA J.,
2009)...................................................21
Figure 9: Représentation limites d'Atterberg
(RANRIANANDRASANA J., 2009).......................25
Figure 10: Schéma du processus du Proctor
(RANRIANANDRASANA J., 2009).........................26
Figure 11 a: Moule Proctor (office de route,
2008).......................................................................27
Figure 11 b: Moule C.B.R (office de route,
2008)..........................................................................27
Figure 12 a: Dame Proctor Normal (office de route,
2008).........................................................28
Figure 12 b: Dame Proctor Modifié (office de route,
2008)........................................................28
Figure 13: moule CBR 7 coups (RANRIANANDRASANA J.,
2009)...............................................29
Figure 14: série de tamis (RANRIANANDRASANA J.,
2009).......................................................30
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : pente des talus des barrages en terre
suivant la hauteur de l'ouvrage, sa structure et le matériau
(RANRIANANDRASANA J.,
2009)..............................................................................12
Tableau 2 : valeur de la perméabilité
en fonction de la granulométrie du terrain (RANRIANANDRASANA J.,
2009).......................................................................................................15
Tableau 3 : diamètre et hauteur du moule
(RANRIANANDRASANA J., 2009)............................27
Tableau 4 : poids et hauteur dame
« PN », « PM » (RANRIANANDRASANA
J., 2009).............28
Tableau 5 : quantité approximative par couche
(RANRIANANDRASANA J., 2009).................29
Tableau 6:classification des sols en fonction de dimension
de la maille (RANRIANANDRASANA J.,
2009)..............................................................................................................................................31
Tableau 7 : classification des sols en fonction du
tamis (RANRIANANDRASANA J., 2009).....32
Tableau 8 : épaisseur minimale du drain
cheminée en sable (DEGOUTTE G., 1997)..............39
Tableau 9 : mesure de condition de site ou
sollicitation environnementales (URACE. 2003)...43
Table des Matières
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
ii
AVANT-PROPOS
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
iv
LISTE DES FIGURES
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
Table des Matières
vii
INTRODUCTION GENERALE
1
1. OBJECTIF ET INTERET DU SUJET
1
2. TECHNIQUE D'ETUDE ET METHODOLOGIE
1
3. SUBDIVISION DU TRAVAIL
2
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES BARRAGES
HYDRO-ELECTRIQUES
3
I.1. INTRODUCTION
3
I.2. HISTORIQUE
3
I.3. LES DIFFERENTS TYPES DE BARRAGES
4
I.3.1. Barrage poids
4
I.3.2. Barrage voûte
5
I.3.3. Barrage à contreforts ou multi
voûtes
6
I.3.4. Barrages à mobiles à
aiguilles
6
I.3.4.1. barrages à aiguilles
6
I.3.4.2. Barrages mobiles à battant
7
I.3.5. Barrage en remblai
8
I.3.5.1. Définition du profil
général du barrage en terre
8
I.4. Choix du site et faisabilité
de l'ouvrage
13
I.4.1. Critères techniques
13
I.4.1.1. Topographie et apports du bassin
versant
14
I.5. GEOLOGIE
15
I.5.1. Etanchéité de la cuvette
15
I.5.1.1. Nature des fondations de l'ouvrage
16
I.5.1.2. Matériaux des zones d'emprunt
16
I.5.1.3. Influence de la pression
interstitielle
16
I.6. CONCLUSION PARTIELLE
17
CHAPITRE II : ETUDES GEOLOGIQUE ET
GEOTECHNIQUE D'UN BARRAGE HYDRO-ELECTRIQUE
18
II.1. INTRODUCTION
18
II.2. ECHELLE DU BASSIN VERSANT
18
II.3. ECHELLE DE LA CUVETTE
18
II.4. TRAVAUX D'ETANCHEITISATION
18
II.5. ECHELLE DE LA ZONE D'IMPLANTATION
19
II.5.1. Cas de fondations rocheuses
19
II.5.2. Cas de fondations meubles
20
II.5.2.1. Essais d'identification
20
II.6. ECHELLE DE LA ZONE D'EMPRUNT MATERIAUX DE
CONSTRUCTION
23
II.6.1. Identification et classification des
sols
23
II.6.1.1. Teneur en eau naturelle W
23
II.6.1.2. Degré de saturation
24
II.6.1.3. Poids volumique
24
II.6.1.4. Limites d'Atterberg
24
II.6.2.1. Schéma du processus
26
II.6.2.2. Matériel utilisé
26
II.6.2.3. Quantité de matériau a
utilisé par couche
29
II.6.3. Analyse granulométrique
30
II.6.3.1. Principe de l'essai
30
II.6.3.2.Définitions
30
II.7. CONCLUSION PARTIELLE
33
CHAPITRE III : APPORT DE LA GEOTECHNIQUE DANS
LA CONSTRUCTION D'UN BARRAGE HYDRO-ELECTRIQUE
34
III.1. INTRODUCTION
Erreur ! Signet non
défini.
III.2. LES PARAMETRES GEOTECHNIQUES
34
III.2.1.Etudes Géotechnique de
faisabilité
34
III.2.2. Etudes géotechniques en phase
d'exécution
35
III.3. GLISSEMENTS DE TERRAIN
37
III.3.1. les ruptures
37
III.4. DISPOSITIF DRAINANT DU REMBLAI
38
III.4.1. Utilisation des géotextiles comme
filtre ou drain
39
III.4.2. Prise en compte de la sismicité
40
III.5. EQUIPEMENTS HYDROELECTRIQUES
41
III.4. AUSCULTATION ET SURVEILLANCE DES
BARRAGES
42
III.4.1. surveillance de l'état de
l'ouvrage
42
III.4.2. surveillance de l'environnement
43
III.5. CONCLUSION PARTIELLE
44
CONCLUSION GENERALE
45
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
46
INTRODUCTION GENERALE
Les aménagements hydrauliques maritimes et fluviaux
nécessitent un cheminement logique des études. L'étude
géologique préalable est particulièrement poussée
en ce qui concerne les grands ouvrages d'art tels que : tunnels,
ponts, barrages. Il est souvent nécessaire de multiplier les sondages et
les galeries de reconnaissance ainsi que la prospection géophysique.
L'étude du site d'un barrage
comporte non seulement l'expertise sur les roches qui supporteront le barrage
lui-même mais aussi celles du bassin de retenue pour éviter les
pertes d'eau et celles du bassin versant pour connaitre les possibilités
d'alimentation, les taux d'alluvionnement et les risques de glissement. En
fonction de ces études, on choisit un barrage-voute, peu épais,
convexe vers l'amont prenant appui à chacune de ses
extrémités ou le barrage-poids, rectiligne, triangulaire ou
trapézoïdal en section transversale, épais à la base,
mince au sommet.
Les problèmes sur lesquels
l'accent doit être mise concernent les techniques du remblaiement pour
éviter des déformations de l'ouvrage par tassement ; la
tenue des pentes et leur protection principalement contre les eaux
superficielles et enfin la stabilité du sol de fondation.
1. OBJECTIF ET INTERET DU SUJET
Le principal objectif de ce travail n'est pas seulement de
définir les fonctions qu'exerce la géologie et la
géotechnique mais de montré son apport, comprendre les conditions
qui seront prise en exercice pour décider sur le type de fondation de
l'ouvrage ainsi que de bien faire le choix du site et faisabilité de
l'ouvrage .
Les réflexions débattues sur ce présent
travail permettront de faire les recommandations aux chercheurs et aux
gouvernants sur la construction des barrages hydro-électriques.
2. TECHNIQUE D'ETUDE ET METHODOLOGIE
Toute étude sérieuse soit elle a comme sous
bassement la rigueur des méthodes et techniques utilisées, ainsi
donc avant de commencer à rédiger notre travail nous sommes
premièrement passé à la récolte des données
qui cadrent avec notre sujet.
Etant donné que le travail de fin de cycle est un
travail bibliographique nous avons ainsi eu à consulter des ouvrages et
livres dans différentes bibliothèques de la place. Notons que la
recherche sur internet n'a pas été mise de côté.
3. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Mise à part la partie introductive, la conclusion
générale, nous avons subdivisé notre travail en trois
grands chapitres dont :
Le premier parle des généralités sur les
barrages hydro-électriques, le deuxième traite sur les
études géologiques et géotechniques d'un barrage
hydro-électrique, et enfin le troisième s'articule sur l'apport
géotechnique dans la construction d'un barrage hydro-électrique.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES BARRAGES
HYDRO-ELECTRIQUES
I.1. INTRODUCTION
Tout projet de travaux fluviaux ou maritimes est largement
conditionné par la qualité des sols rencontrés sur le site
où il doit être implanté. Le choix du type d'ouvrage, du
mode de fondation et des méthodes d'exécution ne peut se faire
valablement sans une bonne connaissance des propriétés
géotechnique du site. (ILAMBOU, 2014)
Toute étude de dimensionnement et toute
évaluation du comportement de l'ouvrage futur risquent d'être
illusoires si elles ne s'appuient pas sur une étude géotechnique
sérieuse portant non seulement sur le sol mais également sur le
régime hydraulique du site.
I.2. HISTORIQUE
Il faut remonter au 2ème Siècle avant
J.C. pour découvrir l'utilisation de la force motrice de l'eau qui
actionne des roues à palettes ou à augets (ancêtre de la
turbine).
Il a fallu attendre le XIXème Siècle et
l'invention de la turbine par Benoit de FOURNEYRON qui a eu
l'idée d'utiliser la pression de l'eau pour entraîner une roue
à eau.
En 1883 Marcel DESPREZ réalise le transport de
l'énergie à moyenne tension entre VIZILLE et GRENOBLE (5
Kw sur 14 Km). La force hydraulique fournit alors de l'énergie
électrique à distance, L'hydroélectricité est
née.de l'usine marémotrice de la FRANCE.
Aujourd'hui, avec l'avènement de l'énergie
nucléaire, E.D.F est conduit à revoir les fonctions des centrales
hydroélectriques sous d'autres aspects
Dans la période de 1920 à 1940, 51 barrages sont
édifiés. Le 8 Avril 1946 la loi sur la nationalisation de
l'industrie électrique confie à E.D.F. (électricité
de France) la mission de construire, d'exploiter les moyens de production, et
de vendre l'énergie électrique. L'équipement
hydroélectrique se poursuit jusqu'en 1966 avec la mise en service:
§ Grâce à la souplesse et à la
rapidité d'intervention (démarrage presque instantané et
modulable) ; il fournit un appoint d'énergie aux heures et
périodes de forte demande ;
§ Stockage d'eau potable et d'eaux
industrielles ;
§ Irrigation des terres agricoles ;
§ Soutien d'étiage ;
§ Ecrêtement des crues ;
§ Réfrigération des centrales
nucléaires ;
§ Navigation ;
§ Plans d'eau à vocation touristique...
(BOURON A et MEIHAE A., 1995)
· Voici quelques exemples de grands barrages dans
le monde
§ Le barrage Hoover aux États-Unis ;
§ Les barrages d'Assouan sur le Nil, en
Égypte ;
§ Le barrage d'Inga I et II sur le Congo, en
République démocratique du Congo ;
§ Le barrage d'Itaipu à la frontière entre
le Brésil et le Paraguay ;
§ La Centrale Robert Bourassa au Québec,
Canada ;
§ Le barrage des Trois Gorges en Chine ;
§ Le barrage de la Grande Dixence, en Suisse, plus
précisément en Valais, dans le val d'Hérens ;
§ Le barrage Atatürk sur l'Euphrate en
Turquie ;
§ Le barrage Daniel Johnson sur la Manicouagan au
Québec, Canada
§ Le barrage de Nourek (300 m) au Tadjikistan qui est
d'ailleurs le plus haut du monde.(http//wikipedia.org/wiki/quelques
grands barrages.)
I.3. LES DIFFERENTS TYPES DE BARRAGES
I.3.1. Barrage poids
Un barrage poids est un barrage dont la propre masse suffit
à résister à la pression exercée par l'eau. Ce
sont des barrages souvent relativement épais, dont la forme est
généralement simple (leur section s'apparente dans la plupart des
cas à un triangle rectangle.)
Figure 1a et 1b : Barrage en poids (http://tpe
barrage.jimbo.com/généralité/-la forme-des-barrages/les
barrages-poids/)
I.3.2. Barrage voûte
La poussée de l'eau est reportée sur les flancs
de la vallée au moyen d'un mur de béton marqué
horizontalement, et parfois verticalement (on le qualifie alors de voûte
à double courbure).
La technique de barrage-voûte nécessite une
vallée plutôt étroite (même si des barrages
voûtes ont été parfois construits dans des vallées
assez larges, poussant cette technologie à ses limites) et un bon rocher
de fondation. Même lorsque ces conditions sont réunies, le
barrage-voûte est aujourd'hui souvent concurrencé par le
barrage-poids en béton ou le barrage en enrochements, dont la mise en
oeuvre peut être davantage mécanisée.
(http//www.barrages-cfr.eu/wikhydro).
I.3.3. Barrage à contreforts ou multi
voûtes
Lorsque les appuis sont trop distants, ou lorsque le
matériau local est tellement compact qu'une extraction s'avère
presque impossible, la technique du barrage à contreforts permet de
réaliser un barrage à grande économie de
matériaux.
Le mur plat ou multi voûtes en béton s'appuie sur
des contreforts en béton armé encastrés dans la fondation,
qui reportent la poussée de l'eau sur les fondations inférieures
et sur les rives. Un des exemples le plus important de ce type est le barrage
Daniel Johnson au Québec Canada.(
www.barrages-cfr.eu/wikhydro)
Figure 3: barrage à contreforts (
http://barrage à contreforts)
I.3.4. Barrages à mobiles à aiguilles
Le barrage mobile ou à niveau constant, a une hauteur
limitée ; est un barrage qui est généralement
édifié en aval du cours des rivières, de
préférence à l'endroit où la pente est la plus
faible. On utilise généralement ce type de barrage dans
l'aménagement des estuaires et des deltas.
Selon le type de construction le barrage mobile
peut-être :
I.3.4.1. barrages à aiguilles
Le barrage à aiguilles, crée par
l'ingénieur Charles Poirée en 1834, qui, s'inspirant des anciens
pertuis, étendit le système sur toute la largeur du cours ;
améliorant considérablement la navigation fluviale dès la
moitié du XIXe siècle.
Figure 4: Barrage à aiguilles
(http://Fr.wikipedia.org/wiki/barrage)
Le système Poirée consiste en un rideau de
madriers mis verticalement côte à côte barrant le lit du
fleuve. Ces madriers ou aiguilles d'une section de 8 à 10 cm et longues
de 2 à 4 m, selon les barrages, viennent s'appuyer contre un butoir (ou
heurtoir) du radier (sur le fond) et sur une passerelle métallique
constituée de fermettes. (RANRIANANDRASANA J., 2009).
I.3.4.2. Barrages mobiles à battant
Le barrage à battant ou porte à axe vertical,
comme le barrage moderne hollandais de (Maeslantkering), ou les portes à
la Léonard de Vinci fermant le port canal de Cesenatico pour
empêcher les fortes marées d'envahir les terres.
L'écoulement de l'eau peut se produire par le dessous
du battant lorsque la vanne à secteur inférieure est
soulevée (ce qui permet aussi de nettoyer la surface de la plate-forme),
ou bien par le dessus en déversoir, lorsque la vanne supérieure
à volet est abaissée.(RANRIANANDRANASA J., 2009).
Figure 5: Barrage mobile à battant
(RANRIANANDRANASA J., 2009)
1=battant
2=déversoir
3=vanne à volet
4=vanne à secteur
I.3.5. Barrage en remblai
On appelle barrage en remblai tous les barrages
constitués d'un matériau meuble, qu'il soit très fin ou
très grossier (enrochements).Cette famille regroupe plusieurs
catégories, très différentes et leurs différences
proviennent des types de matériaux utilisés et de la
méthode employée pour assurer l'étanchéité.
Le barrage homogène est un barrage en remblai construit avec un
matériau suffisamment étanché (argile, limon), c'est la
technique la plus ancienne pour les barrages en remblais. Le barrage à
noyau argileux comporte un noyau central argile (qui assure
l'étanchéité), épaulé par des recharges
constituées de matériaux plus perméables. Cette technique
possède au moins deux avantages sur le barrage homogène :
- Les matériaux de recharge sont plus résistant
que les matériaux argileux, on peut donc construire des talus plus
raides ;
- On contrôle mieux les écoulements qui percolent
dans le corps du barrage, La technique des barrages à masque amont est
plus récente. L'étanchéité est assurée par
un « masque » construit sur le parement amont du barrage. Ce masque
peut en béton armé (on construit actuellement de nombreux et
très grands barrages en enrochements à masque en béton
armé) en béton bitumineux, ou constitué d'une membrane
mince (les plus fréquentes : membranes PVC, membranes
bitumineuse).(www.barrages-cfr.eu/wikhydro)
I.3.5.1. Définition du profil général
du barrage en terre
L'ouvrage est géométriquement
déterminé par sa hauteur, sa largeur en crête et la pente
des talus amont et aval.
A. Hauteur de barrage
La hauteur totale du barrage se calcule en ajoutant à
la hauteur normale de la retenue la charge maximale sur le déversoir de
crue et la revanche.
Ht= Hn + Cm + R
Ht : hauteur total du barrage
Hn : hauteur normale
Cn : charge maximale
R : revanche
Barrage de la retenue sur le
déversoir de crue
Figure 6: Schéma de répartition des tranches dans la
retenue (DEGOUTTE G., 1997)
B. Hauteur normale de la retenue
La hauteur normale de la retenue est calculée en tenant
compte de la capacité utile à stocker, de la tranche morte
éventuellement prévue du fond de la retenue pour emmagasiner les
dépôts et de la tranche correspondant aux pertes par infiltration
et évaporation.(RANRIANANDRASANA J., 2009)
C. Niveau des plus hautes eaux
La charge maximale sur le déversoir dépend des
débits des crues à évacuer, de leur laminage par retenue
et des caractéristiques hydrauliques du déversement. Elle
dépend aussi des caractéristiques de l'évacuateur de crues
définies en fonction de l'hydrologie de bassin de la retenue. Niveau des
plus hautes eaux = Niveau normale de la retenue + Charge sur le
déversoir. (RANRIANANDRASANA J., 2009)
D. Revanche
La revanche est une épaisseur de sécurité
entre la côte des plus hautes eaux et le sommet de l'ouvrage. Soulignons
que parmi tous les risques d'accidents qui menacent l'existence d'un barrage en
terre, le déversement ou submersion est le plus grave. Il faut donc
même éviter que les vagues ne passent pas par-dessus.
La hauteur, la vitesse des vagues et la revanche sont
généralement estimés à l'aide des formules
empiriques telles que :
a. Hauteur des vagues
- D'après la formule de STEVENSON
:
* Si F<18 km: h= 0.75 +0.34 - 0.26
* Si F>18 km: h= 0.34
Avec :
F : Longueur rectiligne maximum du plan d'eau, mesurée
à partir du barrage ou Fetch en Km ;
h : hauteur des vagues en m.
Ces formules sont valables pour une vitesse du vent
inférieure à 100km/h
- D'après la formule de MOLITOR on
a :
h = 0.75 +0.032 - 0.27 Pour F>30km
h= 0.032 Pour F<30 km
Avec :
F : Fetch en km ;
H : Hauteur des vagues en m ;
V : vitesse du vent en Km/heure.
b. Vitesse des vagues
D'après la formule de R.ROLLEY
V=1.5+2h
Avec :
V : vitesse des vagues en m/s ;
H : hauteur des vagues en m.
c. Revanche
D'après J.DUNGLAS la revanche minimum est
donnée par la relation suivante:
R = 0.75 h +
Avec :
h : hauteur des vagues en m ;
V : vitesse des vagues en m ;
g : accélération de la pesanteur et égale
à 9,81m/s² ;
On peut évaluer directement la revanche par la formule
simplifiée :
R= 1+0.3 (d'après R. ROLLEY)
On peut adopter comme valeur minimale de la revanche :
Pour des ouvrages de moins de 10m de haut : R= 1.20/1.50m
Pour des ouvrages de 10 à 20 m de haut : R =
1.50/2.00m
Pour les grands barrages, les valeurs sont beaucoup plus
élevées et peuvent dépasser 5,00m
Dans le cas d'un déversoir libre, sans vanne, la
revanche peut être réduite jusqu'à 2m.
Cette fondation est évidement calculé
après tassement de l'ouvrage et de ses fondations.
d. Largeur en crête du barrage
La largeur en crête d'un barrage en terre ou en
enrochement doit être suffisante pour qu'il n'y ait pas de circulation
d'eau importante dans le barrage près de son couronnement lorsque la
retenue est pleine.
Pratiquement, la largeur en crête d'un barrage en terre
n'est jamais inférieure à 3m afin de permettre le passage des
engins d'entretien. Il est souvent utile de la traiter en chemin rural .Elle
est souvent déterminée par les dimensions de la route passant sur
le barrage. L'épaisseur en crête est déterminée
à l'aide de formules empiriques. En général, pour les
petits ouvrages ; on prend :
b= 1/3H
Avec :
b : largeur en crête en m
H : hauteur du barrage en m
D'après T.T.KNAPPEN :
b=1.65
Parfois, on calcule également la largeur en crête
b par la formule.
b= 46.7 -3 (d'après la formule de R.
ROLLEY)
e. Pente de talus
Elle est fixée par les conditions de stabilité
mécanique du massif et de ses fondations.
Elle dépend aussi de la structure du barrage et de la
nature des matériaux du massif et des fondations.
En général, on se donne en dessinant le projet,
des pentes qui paraissent optimales et on vérifie grâce à
une étude de stabilité que la sécurité est
assurée.
Le tableau ci-dessous, donnée à titre indicatif
fournit les éléments de cette évaluation.
Tableau 1. Pente des talus des barrages en terre
suivant la hauteur de l'ouvrage, sa structure et le matériau.
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Hauteur de H
|
Type de barrage et matériaux
|
Pente des talus amont
|
Pente des talus avals
|
H < 5m
|
Homogène granulométrie étendue
|
2.5/1
|
2.5/1
|
A noyau ou a zones
|
2/1
|
2/1
|
5 = H = 15m
10=H = 15m
|
Homogène granulométrie étendue
Homogène matériau argileux
A noyaux ou à zones.
Homogène granulométrie étendue
Homogène matériaux argileux
A noyau ou à zones
|
2,5/1
2,5/1
2,5/1
3/1
3,5/1
2,5/1
|
2/1
2/1
2/1
2,5/1
3/1
2,5/1
|
Les calculs doivent être effectués à
partir des résultats les plus défavorables des essais sur les
matériaux d'emprunt, et non à partir des valeurs moyennes. Le
profil général du barrage étant connu, il convient de
procéder ensuite à l'étude de la stabilité du
barrage.
I.4. Choix du site et faisabilité
de l'ouvrage
La construction de l'ouvrage repose sur des critères
d'ordre techniques. Le choix de celui-ci repose sur des critères
d'ordres techniques, économiques et sociaux.
Les types de barrage peuvent être classés en
différentes catégories selon le matériau de construction
et selon le mode de résistance à la poussée de l'eau et on
à :
- Barrages en remblai homogènes drainés,
zonés ou à étanchéité artificielle ;
- Barrages poids en béton;
- Barrages voûte.
I.4.1. Critères techniques
Les principaux paramètres techniques à prendre
en compte dans la construction du barrage sont :
- La topographie et les apports du bassin versant ;
- La morphologie de la vallée ;
- Les conditions géologiques et
géotechniques.
I.4.1.1. Topographie et apports du bassin versant
Elle consiste à chercher un emplacement qui
répond à la fois aux besoins en eau en fournissant un volume
d'eau suffisant afin d'en tirer le type de l'ouvrage à
édifier.
Par souci de la rentabilité économique de
l'ouvrage, on fait tendre le rapport V/C vers la plus grande valeur
possible.
Avec :
V : volume d'eau emmagasinée ;
C : coût du barrage
La carte topographique de la région, nous permet de
situer les zones pour le bon emplacement d'une retenue collinaire :
a) Pente de la vallée
Un calcul approximatif de la pente est donné par la
formule :
i= 0.02/S
Avec :
S : surface du bassin versant en Km².
(Relation obtenue après observation de plusieurs
retenues en Afrique par l'Ecole Inter -Etats d'Ingénieurs de
l'Equipement Rural (E.I.E.R) et le comité Interafricain d'Etudes
Hydrauliques (C.I.E.H).(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Dans le cas d'une retenue à vocation agricole,
l'altitude devrait être choisie pour qu'une distribution gravitaire soit
possible.
b) forme de la vallée
Une vallée de forme convergente est
intéressante. En effet, la construction d'un barrage en remblai suivant
l'axe où la vallée se rétrécit le plus possible
devrait permettre d'obtenir la plus faible longueur du barrage pour un volume
élevé de la retenue.
c) Morphologie de la vallée
Tout barrage est nécessairement lié à
son environnement. La morphologie de la vallée joue un rôle
important dans le choix du site d'emplacement du barrage et du type d'ouvrage
le mieux adapté.
Bien entendu, l'emplacement idéal et le plus
économique est celui d'un site étroit,
précédé à l'amont par un élargissement de la
vallée, à condition que les appuis du barrage soient sains. En
première approximation, une vallée large conviendra mieux
à l'aménagement d'un barrage en
remblai.(http//www.barrages-cfr.eu/wikhydro)
I.5. GEOLOGIE
La carte géologique de la région donne une
idée générale de la nature géologique de la zone.
Une visite sur terrain s'avère donc nécessaire. Les points
suivants doivent être approfondis : étanchéité,
nature de fondations et zones d'emprunt.
I.5.1. Etanchéité de la cuvette
Les sols de la cuvette doivent être aussi
imperméables que possible afin d'éviter des pertes
considérables en eau qui peuvent provoquer la vidange
prématurée de la retenue et des phénomènes
dangereux comme la destruction de l'ouvrage. La carte géologique de la
région permet de voir la nature des terrains d'assise de la cuvette. Les
zones suivantes sont à éviter :
- Les argiles gorgées d'eau ;
- Les tourbes et les silts ;
- Les argiles molles et les bancs rocheux irréguliers
;
- Les terrains qui sont susceptible de se dissoudre par
exemple : le gypse.
Pour avoir une idée sur les ordres de grandeur de la
perméabilité en fonction de la nature du terrain, on peut se
référer aux valeurs suivantes :
Tableau 2 : Valeur de la
perméabilité en fonction de la granulométrie du terrain.
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Nature du terrain
|
Gravier
|
Sable très gros et moyen
|
Sable fin
|
Sable très fin
|
Silt ou limon
|
Argile homogène
|
DiamètreØ
|
20mm
|
2mm
|
0.2mm
|
0.1mm
|
0.05mm
|
5ì 1ì
|
Perméabilité K(m/s)
|
|
|
|
|
|
|
Qualification
|
Très perméable
|
Perméable
|
Peu perméable
|
Peu perméable
|
Semi imperméable
|
Imperméabe
|
I.5.1.1. Nature des fondations de l'ouvrage
Deux genres de fondations peuvent être rencontrés
entre autres :
- Les fondations rocheuses ;
- Les fondations meubles.
Pour les fondations rocheuses, on essaiera seulement de voir
l'importance de la partie altérée.
En ce qui concerne les fondations meubles, pour avoir une
idée de leur nature exacte, il est préférable de faire
quelques sondages à la tarière. Trois grands types de terrains
meubles peuvent être rencontrés :
- Les terrains graveleux ou sableux : ces terrains sont
à perméabilité élevée mais offrent
l'avantage d'avoir une bonne stabilité ;
- Les terrains formés de sables très fins, de
limons, de roches broyées (type de sol rencontré le plus
souvent).Ces terrains ont une perméabilité relativement faible et
sont compressible ;
- Les terrains à fort pourcentage d'argile : même
s'ils sont imperméable ce type de terrain est à éviter
(problème de gonflement, de glissement car l'argile est un
matériau à comportement variable).
I.5.1.2. Matériaux des zones d'emprunt
Une des conditions importantes qui entre dans le choix du site
est la proximité des matériaux nécessaires à
l'édification du type d'ouvrage. Ces matériaux doivent être
acceptables en qualité et en quantité. En général,
pour constituer le corps d'un barrage en remblai, les matériaux doivent
avoir les caractéristiques suivantes : avoir une bonne
imperméabilité et une densité élevée, se
tasser le moins possible et avoir une grande résistance au
cisaillement. Pour estimer la quantité des matériaux
disponibles, quelques sondages à la tarière sont
nécessaires.
I.5.1.3. Influence de la pression interstitielle
Les pressions interstitielles au sein du barrage peuvent donc
présenter des distributions radicalement différentes suivant les
circonstances. On ne sait à priori quelle distribution conduit à
la situation la plus critique. Selon J. COSTET et G. SANGLERAT (1983),
on doit toujours au stade du projet, vérifier la stabilité de
l'ouvrage dans les trois cas suivants :
- A la fin de la construction
- Lorsque la retenue est pleine et le régime permanent
établi
- A l'occasion d'une vidange rapide
Dans cette dernière hypothèse, les zones amont
d'un barrage sont particulièrement menacées.
Par contre, à la fin de la construction, c'est
principalement le noyau qui est en cause, les autres zones ne sont pas assez
imperméable pour empêcher la dissipation des surpressions.
Dans ce type de barrage, les lignes de glissement potentiel se
développent principalement dans les zones de faible résistance et
leur allure diffère assez sensiblement d'un arc de cercle. Le noyau est
particulièrement sollicité, aussi les principaux problèmes
qui se posent dans les barrages de ce type concernent la déformation du
noyau et l'apparition de pression interstitielle en son sein.
A côté de ces ruptures d'ensemble, il ne faut pas
oublier de penser aux renards qui sont toujours possible. Cette forme de
rupture est d'autant plus dangereuse qu'elle ne se manifeste pas
immédiatement mais il importe donc, lors de la construction, de veiller
à tout ce qui pourrait favoriser l'apparition du
phénomène de renard : mauvais compactage du noyau,
présences des fissures dans l'argile, etc. il faut également se
préoccuper de la nature du sous-sol à l'intérieur duquel
les phénomènes des renards aussi peuvent se produire, un
système de drainage sera parfois nécessaire.
Depuis le début de l'existence de l'homme, l'eau a
toujours été au centre et même vecteur du
développement des pays, notamment dans les domaines de l'agriculture,
l'urbanisation, l'hygiène, la protection contre les inondations. Le
développement d'un réseau de canaux exige la réalisation
de réservoirs (barrages) très importants à
l'échelle de l'époque. Jusqu'à l'arrivée des
chemins de fer, les canaux fournissent en effet, le seul moyen de transport de
masse nécessaire à l'industrie naissante.
Le barrage est un ouvrage d'art construit au travers d'une
cour d'eau et destiné à réguler le débit de
celui-ci ou à en stocker l'eau pour différents usages tels
que : contrôle des crues, irrigation, industrie,
hydroélectricité, pisciculture, réserve d'eau potable ou
le trafic fluvial. En somme c'est une étendue d'eau créée
artificiellement par l'homme et pour l'homme à usage surtout
économique. (J. COSTET et G. SANGLERAT, 1983).
I.6. CONCLUSION PARTIELLE
La construction du barrage doit être reposée sur
les études géologiques et géotechniques pour éviter
les effondrements et la destruction de l'ouvrage. Les constructeurs doivent
prendre en compte les éléments ci-après : la
topographie et les apports du bassin versant, la morphologie de la
vallée, les conditions géologiques et géotechniques, ainsi
que la nature des fondations. Dans les études on choisit le barrage
voute et le barrage poids mais les grands barrages ne sont jamais des massifs
homogène.
CHAPITRE II : ETUDES GEOLOGIQUE ET GEOTECHNIQUE
D'UN BARRAGE HYDRO-ELECTRIQUE
II.1. INTRODUCTION
Les études géologiques et géotechniques
d'un site de barrage ont pour but de définir la nature, les
caractéristiques mécaniques et hydrodynamiques des sols.
Elles permettent de donner des renseignements précis
sur :
- L'étanchéité et la stabilité
mécanique des fondations ;
- L'étanchéité de la cuvette de la
retenue ;
- L'existence des retenue et de la qualité de ses eaux
(apports solides, caractéristiques des eaux).
Des études seront menées pour connaître
aussi complètement que possible la nature géologique des terrains
du bassin versant, de la cuvette, de la zone d'implantation du barrage et de la
zone d'emprunt.
II.2. ECHELLE DU BASSIN VERSANT
Les études géologiques et géotechniques
doivent fournir les indications sur son aptitude à
l'écoulement.
II.3. ECHELLE DE LA CUVETTE
L'étude de l'étanchéité de la
cuvette sera surtout basée sur la détermination du degré
de perméabilité des terrains. Si leur
imperméabilité est insuffisante, il est nécessaire de
faire des essais in situ pour tous les types de sols et, comme des analyses
granulométriques et des mesures en laboratoire pour les sols des fonds
de cuvette afin de déterminer leur degré de
perméabilité. Ces essais permettent de déterminer les
coefficients de perméabilité pour évaluer l'ampleur des
fuites possibles vis-à-vis des débits d'alimentation de la
cuvette et à définir les travaux d'étanchéitisation
à envisager. Ces fuites sont dues aux assises perméables ou aux
accidents tectoniques (failles, fracture) de la retenue.(RANRIANANDRASANA
J., 2009).
II.4. TRAVAUX D'ETANCHEITISATION
Ces travaux sont nécessaires dans le cas où le
fonds de la cuvette a un coefficient de perméabilité
supérieur à cm/s (m/s) sur une épaisseur de 0,50m au
minimum. Divers travaux d'étanchéitisation peuvent être
adoptés :
a) pour la couche superficielle, formée de
matériaux à granulométrie assez étendue avec au
moins 3 à 4% d'éléments fins de diamètre
inférieur à 0,05m, on peut faire des travaux descarification et
de compactage pour diminuer la perméabilité à des valeurs
acceptables.
b) Pour la cuvette présentant des parties
affleurées de sable et de gravier, un apport d'argile compacte de 0,50m
d'épaisseur est nécessaire. On peut s'attendre à un
phénomène d'auto colmatage, dû aux apports des
sédiments des fonds de la cuvette après quelques années
d'exploitation.
En bref, dans le cas de barrage en terre, la cuvette doit
être aussi imperméable que possible et ne doit présenter
aucun caractère de perméabilité en
grand.(RANRIANANDRASANA J., 2009)
II.5. ECHELLE DE LA ZONE D'IMPLANTATION
Pour les barrages en terre, comme pour les barrages en
béton, la connaissance exacte des matériaux sur les quels sera
construit l'ouvrage est absolument indispensable. Pour cela, on doit apporter
le plus de soins possibles à l'étude des fondations car elle a
une influence sur le choix du type et du profil du barrage à adopter et
de prévoir les dispositifs spéciaux appropriés tels que :
tapis filtrants,...
Un des avantages bien connus des barrages en terre est leur
facilité d'adaptation aux différents types de sols de fondations,
il suffit alors de vérifier par quelques sondages, la nature des
fondations afin de vérifier qu'elles ne comportent pas trop près
de la surface, de couches compressibles.
Pour les petites retenues, on utilisera le sondage à la
tarière. Dès que la hauteur de l'ouvrage dépasse 5
à 6m, il est nécessaire de prévoir la visite sur place
d'un géologue qui peut fournir une définition précise de
la structure des terrains formant la fondation de l'ouvrage. En ce qui concerne
les infiltrations à travers les fondations d'un barrage en terre, elles
peuvent entraîner un danger de sous pressions et de
phénomène de renards. Ce sont les sols formés d'alluvions
perméables qui sont favorables à la formation de ces
phénomènes. Il y a donc risque de destruction totale de
l'ouvrage.
Ainsi, pour les sols de fondation, l'interprétation des
données issues sur des études géologiques et
géotechniques est très importante.
Pour l'étude des fondations, deux points sont à
considérer :
- Stabilité (détermination des
caractéristiques mécaniques) ;
- Etanchéité (calcul du coefficient de
perméabilité).
II.5.1. Cas de fondations rocheuses
Pour les fondations rocheuses, il est nécessaire de
déterminer l'épaisseur des couches altérées et de
détecter les fissures ou les failles. Pour ce type de fondations, le
barrage en béton est généralement le plus choisi, mais en
cas d'un barrage en terre, la liaison terre roche nécessite des
études appropriées est à surveiller de près.
II.5.2. Cas de fondations meubles
L'étude des fondations meubles se portera sur les
points suivants :
- Définition de la structure des couches de terrains de
fondation ;
- Détermination de leurs caractéristiques
mécaniques et hydrodynamique.
Les barrages fondés sur les alluvions sont en
général des barrages en enrochements.
Les barrages en terre sont souvent implantés dans des
vallées recouvertes d'une importance couches d'alluvions.
La connaissance des caractéristiques mécaniques
et hydrodynamiques des couches de fondation permet de voir si les assises sont
capables de supporter les efforts de cisaillement qui s'y développent du
fait du poids de la digue et si elles ont une imperméabilité
suffisante pour éviter des fuites importantes et, ne présentent
pas trop de tassement.
La détermination des caractéristiques
mécaniques et hydrodynamique sera faite en laboratoire sur des
échantillons non remaniés, prélevés jusqu'à
une profondeur à peu près égale au ou de la hauteur du
barrage dans des tranchées ou dans des puits creusés suivant
l'axe de la digue, A défaut on doit recourir à des sondages
(existences de la nappe aquifère).
II.5.2.1. Essais d'identification
a) Essais mécaniques
Ils consistent à déterminer la résistance
au cisaillement ð et le tassement ?h
§ Résistances au cisaillement
L'étude mécanique élémentaire de
la résistance d'un sol s'effectue sous deux contraintes principales
seulement pour une déformation plane : Une contrainte t normale au plan
de cisaillement sur lequel on applique une contrainte de cisaillement pour
provoquer un mouvement de glissement. L'essai se fait dans la boite de
CASAGRANDE représentée par le schéma ci-dessous :
Figure 7: Principe de la boîte de CASAGRANDE
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Pour diverses valeurs de ó, on peut construire la
courbe t = f (s)appelée : courbe intrinsèque du
matériau.
Figure 8: Courbe intrinsèque (RANRIANANDRASANA
J., 2009)
Avec :
C : cohésion représentée par
l'ordonnée du point d'intersection de la droite avec l'axe des
contraintes tangentielles.
ö : Angle de frottement interne : c'est l'angle de
droite représentative avec l'horizontale.
Tous les calculs de stabilité en mécanique des
sols (stabilité des pentes, de fondations, d'ouvrages de
soutènement) sont liés aux caractéristiques
mécaniques des terrains. Les deux caractéristiques importantes
d'un sol sont : L'angle de frottement ö et la cohésion C
§ Angle de frottement interne ö
Il existe un frottement interne entre les grains du sol : cet
angle de frottement est fonction de la nature des grains de leur forme, de leur
taille, de leur rugosité, de leur compacité,...
On peut donner, à titre indicatif, la formule empirique
suivante donnant l'angle de frottement interne de matériaux
pulvérulents.
ö= 36°+ö1+ö2+ö3+ö4
Avec :
concerne la compacité -6<ö1<+6
concerne la forme et la rugosité des grains : aigu
+1
Moyen 0
Arrondi -3
concerne la grosseur des grains :
très rond -5
Sable 0
Gravier fin +1°
Gros gravier +2°
concerne la granulométrie :
uniforme +3
Moyen 0
Etalée +3
- Poids volumique
ã=
Poids volumique du sol sec ëd
ëd=
· b) cohésion
Au point de vue physique, il s'agit de la
propriété qu'ont certains sols de se présenter « en
mottes » du fait de forces d'attraction inter granulaires qui sont en
particulier dues aux forces de particularité.
Les matériaux doués de cohésion sont dits
« cohérents »
Exemple : marne, argile...
§ Essais hydrodynamiques
Ils ont pour but de déterminer les coefficients de
perméabilité des sols de fondation. Pour cela, on peut distinguer
:
- Les méthodes in situ (essais de pompage) ;
- Les méthodes de laboratoire.
II.6. ECHELLE DE LA ZONE D'EMPRUNT MATERIAUX DE
CONSTRUCTION
La définition des zones d'emprunt constitue un
élément essentiel du projet, d'où dépendront les
caractéristiques de l'ouvrage. On a vu que l'un des critères
importants du choix du site est la proximité de matériaux
convenables, en qualité et en quantité suffisante. Le coût
de l'ouvrage augmente considérablement avec la distance de transport des
matériaux acceptable et même dans le cas de petits barrages. La
limite supérieure est de 1 km. Le but de l'étude
géotechnique de la zones d'emprunt consiste à :
- Déterminer les matériaux aptes à la
zone de construction parmi les nombreux échantillons
prélevés dans les zones d'emprunt localisées ;
- Etudier les propriétés physiques et
mécaniques des matériaux disponibles.
Les échantillons prélevés
nécessairement remaniés (ce qui n'a aucune importance puisqu'il
s'agit de matériaux devant être extrais et compactés) sont
soumis à des essais de laboratoire de mécanique des sols portant
sur :
- L'identification et la classification des sols ;
- Le compactage (Essais de compactage ou essai PROCTOR) ;
- La perméabilité.
II.6.1. Identification et classification des sols
Pour des utilisations de génie civil, un sol est
défini par la connaissance de sa texture, sa granulométrie, ses
limites d'Atterberg, son poids spécifique (ou poids volumique) du
matériau constitutif des grains. Il est défini aussi par son taux
en matière organique et sa teneur en eau. (KISONGA E.,
2017)
II.6.1.1. Teneur en eau naturelle W
C'est le rapport exprimé en pourcentage du poids d'eau
que le sol contient au poids de ces éléments secs, après
dessiccation à l'étuve à plus de 100°C pendant un
temps suffisamment long. La connaissance de la teneur en eau d'un sol est
très importante car elle permet avec d'autres caractéristiques
d'apprécier l'état dans lequel se trouve ce sol.
W= x 100
W : teneur en eau
Pw : poids de l'eau
Ps : poids sec
II.6.1.2. Degré de saturation
C'est le rapport du volume de l'eau au volume de vides d'un
sol. Le degré de saturation peut être exprimé en
pourcentage ou en nombre décimal.
Sr= x 100
Sr : degré de saturation
Vw : volume de l'eau
Vv : volume de vide
II.6.1.3. Poids volumique
Le poids volumique du sol humides (ou apparent) est le rapport
du poids du matériau sec contenu dans une certaine quantité du
sol au volume de ce même sol. C'est le rapport du poids de
matériau sec contenu dans une certaine quantité de sol au volume
de ce même sol.
ãh= =
ãh: poids volumique humide
Ph: poids humide
Ps: poids sec
Pw: poids de l'eau
V : volume
II.6.1.4. Limites d'Atterberg
Limites d'Atterberg (limite de liquidité et limite de
plasticité) : c'est la teneur en eau pondérales correspondant
à des états particulier d'un sol.
A. Wl (limite de liquidité)
C'est la teneur en eau d'un sol remanié au point de
transition entre les états liquides et plastiques.
B. Wp (limite de plasticité)
C'est la teneur en eau d'un sol remanié au point de
transition entre les états plastique et solide.
C. · Ip (indice de plasticité)
C'est la Différence entre les limites de
liquidité et de plasticité. Cet indice définit
l'étendue du domaine plastique
Ip = Wl -Wp
Ip : indice de plasticité
Wl : limite de liquidité
Wp : limite de plasticité
D. Ic (indice de consistances)
C'est le Rapport définie par la formule
suivante :
Ic=
Ic : indice de consistance
Wl : limite de liquidité
Ip : indice de plasticité
Où :
W est la teneur en eau du sol a son états naturel et ne
comportant pas des éléments supérieur 400 ìm.
Les teneurs en eau étant exprimées en
pourcentage, l'indice de plasticité est un nombre sans dimension.
Figure 9: Représentation limites d'Atterberg
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Le principe de la détermination des limites d'Atterberg
consiste à la :
- Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure dans
un sol placé dans une coupelle de caractéristiques
imposées se ferme lorsque la coupelle et son contenu sont soumis aux
chocs répétés ;
- Recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de
sol d'une dimension fixée et confectionné manuellement, se
fissure.
§ Essai de compactage ou Proctor
Parmi les facteurs qui conduisent à une force portante
satisfaisante pour un sol employé en remblai se trouve la « teneur
en eau ». L'essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau
optimale, qui conduit à la force portante maximal pour un sol
donné et des conditions de compactage données.
Déterminer la force portante correspondant à une
teneur en eau donnée serait long, difficile et aléatoire. Il est
préférable d'utiliser une autre fonction de la teneur en eau, qui
présente le maximum pour la même valeur de la teneur en eau que la
force portante : la masse volumique apparente sèche.
II.6.2.1. Schéma du processus
Avec un matériel et suivant un processus
normalisé, on compacte des échantillons du sol
étudié à diverses valeurs de ù, et on
déterminer les ds correspondantes. On porte les résultats sur une
graphique, et on fait passer une courbe au mieux par les points trouvés,
courbe dont on détermine le maximum. L'abscisse de ce maximum est la
teneur en eau optimale, ùopt, et sonor donnée la masse volumique
apparente sèche maximal dmax. Pour cette même valeur ù opt,
la force portante est également maximale.
Figure 10: Schéma du processus du
Proctor (RANRIANANDRASANA J., 2009)
II.6.2.2. Matériel utilisé
A. Moule
C'est un tube métallique cylindrique, ouvrable en deux
demi (coquilles, que l'on peut fixer sur une plaque de base, et muni d'une
hausse.
Figure 11 b : Moule C.B.R(office de route,
2008)
Figure 11 a : Moule Proctor (office de route, 2008)
Il existe deux types de moules à savoir :
Ø Le moule Proctor, utilisable (voir Figure 10) pour
les sols fins ;
Ø Le moule CBR, généralement
utilisé. Il sert aussi pour l'essai CBR
Tableau 3 : Diamètre et hauteur moule
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
Moule
|
D(mm)
|
H(mm)
|
Proctor
|
101,6
|
117
|
CBR
|
152
|
125 dont disque d'espacement soit H utile=126,6mm
épaisseur 25,4mm
|
B. Dame
Une dame est un tube cylindrique, avec mouton actionné
par une poigné (figure 12a et b)
Dame Proctor Modifié (office de route,
2008).
Figure 12a et b : Dame Proctor Normal (office de route,
2008).
Il existe deux dames, en fonction de l'intensité de
compactage désirée :
Ø La « Dame P.N », utilisée pour
l'essai « Proctor Normal »
Ø La « Dame P.M », utilisée pour
l'essai « Proctor Modifié »
Tableau 4. Poids et hauteur dame « P.N »,
« P.M » (RANRIANANDRASANA J., 2009)
TYPE
|
?(mm)
|
P (g)
|
H (mm)
|
PN
|
51
|
2490
|
305
|
PM
|
51
|
4535
|
457
|
C. Condition de compactage
Les conditions de compactage dépendent de la dame et du
moule utilisé.
- En fonction de la dame utilisée
L'énergie du compactage dépend de la masse du
mouton et de sa chute (deux facteurs qui sont plus grands pour la « dame
PM », et aussi du nombre de couches que comporte le remplissage. On agira
sur ce dernier facteur :
Essai Proctor Normal : remplissage en 3couches
Essai Proctor Modifié : remplissage en 5couches
- En fonction du moule utilisé
Rappelons les diamètres de la dame et des moules :
Soit dans les mêmes rapports que le nombre1, 2 et 3. Les
surfaces des moules peuvent donc être couvertes de la manière
suivante :
Figure 13 : moule CBR 7 coups (RANRIANANDRASANA
J., 2009)
Moule Proctor (4 coups)
Pour que toute la surface soit touchée, on compactera
ainsi :
v Moule Proctor : 6cycles de 4coups, plus un dernier coup au
centre, soit 25 coups par couches ;
v Moule CBR: 8cycles, le dernier ne comportant pas de coup au
centre, soit 55 coups parcouches.
II.6.2.3. Quantité de matériau a
utilisé par couche
Nous verrons plus loin que, après compactage, le sol
doit arriver à environ 1cm au-dessus du bord supérieur du moule.
Pour que toutes les couches aient la même épaisseur, il faut
savoir quelle quantité de matériau (non compacté)
introduire par couche.
L'expérience montre que, avec les sols courant, ces
quantités sont de l'ordre de quantité approximative par
couches3.
Tableau 5. Quantité approximative par couche
(RANRIANANDRASANA J., 2009)
MOULE
|
ESSAIE P.N (3 couches)
|
ESSAIE P.M (5 couches)
|
PROCTOR
|
650g
|
400g
|
C.B.R
|
1700g
|
1050g
|
II.6.3. Analyse granulométrique
II.6.3.1. Principe de l'essai
L'essai consiste à séparer les grains
agglomérés d'une masse connue de matériau par brassage
sous l'eau, à fractionner ce sol, une fois séché, au moyen
d'une série de tamis et à peser successivement le refus
cumulé sur chaque tamis. La masse de refus cumulée sur chaque
tamis est rapportée à la masse totale sèche de
l'échantillon soumis à l'analyse.
II.6.3.2.Définitions
Analyse granulométrique par tamisage : est un ensemble
des opérations aboutissant selon leur grosseur des
éléments constituant un échantillon, en employant des
tamis à maille carrée afin d'obtenir une représentation de
la répartition de la masse des particules à l'état sec en
fonction de leur dimension.
A. Objet :
Elle consiste à déterminer la
granularité des sols et des granulats dont les dimensions sont comprises
entre 0,08 millimètre et 80 millimètres.
B. Matériel utilisé
On utilise les tamis, dans lesquels l'organe de
séparation est constitué d'une tôle métallique ou
d'une tôle perforée définissant des trous carrés.
Figure 14: Série de tamis (RANRIANANDRASANA J.,
2009).
D. Courbe granulométrique
On trie les granulats par dimension au moyen de tamis (mailles
carrées) et de passoires (trous circulaires) et on désigne une
classe de granulats par un ou deux chiffres. Si un seul chiffre est
donné, c'est celui du diamètre maximum D exprimé en mm; si
l'on donne deux chiffres, le premier désigne le diamètre minimum
d des grains et le deuxième le diamètre maximum D.
Un granulat est caractérisé du point de vue
granulaire par sa classe d/D. Lorsque d est inférieur à 2 mm, le
granulat est désigné 0/D. Il existe cinq classes granulaires
principales caractérisées par les dimensions extrêmes d et
D des granulats rencontrées (Norme NFP18-101):
- Les fines 0/D avec D = 0,08 mm,
- Les sables 0/D avec D = 6,3 mm,
- Les gravillons d/D avec d = 2 mm et D = 31,5 mm,
- Les cailloux d/D avec d = 20 mm et D = 80 mm,
- Les graves d/D avec d = 6,3 mm et D = 80 mm,
Il peut être utile dans certains cas d'écrire la
classification suivante:
Tableau 6. Classification des sols en fonction de
dimension de la maille (RANRIANANDRASANA J., 2009)
APPELATION
|
DIMENSION DE LA MAILLE TAMIS EN (mm)
|
Pierres cassées et cailloux
|
Gros
|
50 à 80
|
Moyens
|
31,5 à 50
|
Petits
|
20 à 31,5
|
Gravillons
|
Gros
|
12,5 à 20
|
Moyens
|
8 à 12,5
|
Petits
|
5 à 8
|
Sable
|
Gros
|
1,25 à 5
|
Moyens
|
0,31 à 1,25
|
Petits
|
0,08 à 0,31
|
Fines, farines et fillers
|
Inférieur à 0,08
|
L'appareillage spécifique est
généralement les tamis à mailles carrées,
Tableau 7. Classification des sols en fonction du
tamis (RANRIANANDRASANA J., 2009)
Module
|
Ouverture des mailles(en mm)
|
Appellation des principales classes de matériaux
|
50
|
80,0
|
Gros
|
Pierres concassées (matériau de concassage) et
cailloux (matériau roulés)
|
49
|
63,0
|
48
|
50,0
|
Moyen
|
47
|
40,0
|
46
|
31,5
|
45
|
25,0
|
Petits
|
44
|
20,0
|
43
|
16,0
|
Gros
|
Graviers et gravillons concassés ou roulés
|
42
|
12,5
|
41
|
10,0
|
Moyens
|
40
|
8,0
|
39
|
6,3
|
Petits
|
Graviers et gravillons concassés ou roulés
|
38
|
5,0
|
37
|
4,0
|
Gros
|
Les séries de tamis employées au Laboratoire
sont :
- Pour les sols
tamis de modules : 20 - 23 - 27 - 31 - 34 - 36 - 38 - 40 - 42
- 44 - 46 - 47 - 48 - 50
- Pour les granulats
tamis de modules : 20 - 22 - 24 - 26 - 28 - 31 - 34 - 35 - 37
- 38 - 39 - 40 - 41 - 42 43 -44 - 45 - 46 - 47 - 48 - 49 - 50.
Pour les éléments supérieurs à
80mm, on utilise souvent des anneaux
Les tamis de module 20 à 38 peuvent être
montés sur une machine à tamiser alors que ceux de plus grande
ouverture sont le plus souvent utilisés manuellement.
(RANRIANADRASANA J., 2009).
II.7. CONCLUSION PARTIELLE
L'étude géologique et géotechnique nous
donne des renseignements précis sur l'étanchéité et
la stabilité mécanique des fondations. Ainsi donc on
procède au sondage pour la vérification de la surface de couches
compressibles.
Certains essais s'avère utile tels que : l'essai
mécanique pour la détermination de la résistance au
cisaillement et le tassement, l'essai hydrodynamiques pour la
détermination des coefficients de perméabilité des sols de
fondations, tous ces essais nous permettent de connaitre la portance du sol et
le matériau possible afin d'éviter la destruction de l'ouvrage.
CHAPITRE III : APPORT DE LA GEOTECHNIQUE DANS LA
CONSTRUCTION
D'UN BARRAGE HYDRO-ELECTRIQUE
III.1. INTRODUCTION
Un barrage doit être étanche et stable. L'analyse
des incidents et accidents de barrage en terre et en enrochement montre qu'il
faut se préoccuper des écoulements d'eau à travers le
barrage, mais aussi du contournement du barrage par le bas et par les cotes.
L'instabilité peut prendre la forme d'un glissement du corps du barrage
sur sa base ou de rupture par glissement des talus amont et aval pendant la
construction du barrage ou son exploitation. L'existence
d'écoulements préférentiels dans le corps du barrage est
autre sujet de préoccupation important pour les ingénieurs, pour
toutes ces raisons le dimensionnement des barrages en terre et en enrochements
en l'un des problèmes les plus complexes des géotechniques.
L'exécution des travaux maritimes et plus que toute
autre activité de travaux publics soumise aux lois de la nature. Les
tempêtes viennent souvent perturber l'activité du chantier et
parfois démolir ce qui a été péniblement construit.
C'est pourquoi chaque fois qu'on le pourra, on essaiera d'exécuter le
maximum de travaux par voie terrestre, et non par voie maritime. (ILAMBOU,
2014)
III.2. LES PARAMETRES GEOTECHNIQUES
III.2.1.Etudes Géotechnique de
faisabilité
L'étude de faisabilité appelle aux remarques
préliminaires dans laquelle l'étape importante dans
l'élaboration d'un projet de barrage est ainsi nommée pour
signifier qu'elle constitue le point au-delà duquel ne doit subsister
qu'un très faible taux d'échec, et qui conditionne le lancement
d'étude plus poussée (donc plus couteuse). Cette appellation ne
signifie cependant pas que la faisabilité géologique du projet
ne puisse être remise en cause lors des phases d'études
ultérieures, dans des cas particulièrement difficiles, et qui
doivent rester l'exception. Il parait préférable que la personne
chargée de l'étude se donne des moyens de porter à ce
stade un diagnostic objectif et le plus faible possible, quitte à
mettre en oeuvre dans le cas douteux quelques reconnaissances plus
poussées et non prévues initialement plutôt que des
reporter ces diagnostics à l'APS (Avant-projet sommaire), on note
à ce sujet une certaine variété dans les pratiques des
bureaux d'études entre la position exposée ci-dessous et celle
correspondant au report du diagnostic de faisabilité au stade de l'APS
(Avant-projet sommaire).
En fonction du type et de l'importance des barrages, elle
peut être de maitre d'ouvrages concernés. Il se peut en
particulier que la maitrise d'ouvrage ne soit pas assurée par le
même organisme lors de l'étude préalable et lors de l'APS,
l'essentiel demeure que le maitre d'oeuvre effectue une mission conforme
à l'attente de son client en lui apportant une aide à la
décision tout au long de l'avancement du projet.
Après le diagnostic préliminaire favorable du
géologue sur le site considéré, il convient de
procéder à un ensemble d'études et d'investigation plus
poussées enfin :
- De confirmer l'absence des conditions géologiques ou
géotechniques rédhibitoires pouvant invalider les diagnostics
antérieurs ;
- De préciser le contexte géologique de
l'aménagement envisagé ;
- D'affiner progressivement la définition du type des
barrages le mieux adapté à ce contexte et son implantation
exacte ;
- De préciser, dans le cas d'un barrage à
remblai, quel pourrait être le meilleur emplacement de
l'évacuateur de crue ;
- D'orienter et de définir les reconnaissances qui
seront nécessaires aux phases ultérieures du projet (APS).
Ces études de faisabilité géologique ou
géotechnique vont généralement de pair avec d'autres types
d'étude de faisabilité entre autre foncière,
environnemental, économique, aménagement local.
- Foncière : d'une importance sans cesse
croissante et qui parfois peut prendre le pas sur les autres aspects du
projet
- Environnemental : les aspects
écologiques des projets de barrage l'objet d'étude d'impact qui
doivent prendre en compte les conséquences des travaux
envisagés sur le milieu, tant au niveau du site et de ses environs que
sur la cour d'eau en aval.
- Economique : il convient d'étudier la
viabilité du projet selon sa destination, qui peut être multiple
(irrigation, solution d'étiage et lutte contre la pollution,
écrêtement des crues et protection contre les inondations,
tourisme et loisir).
- Aménagement local : un projet de
barrage est parfois l'occasion de lancer une réflexion sur le devenir
des zones rurales en difficulté. Bien qu'il puisse paraître
logique de subordonner le lancement de ces diverses études à
une conclusion favorable sur la faisabilité géologique, leur
importance croissante et leur délai de réalisation impose le plus
souvent un lancement simultané, et parfois même de suspendre les
études géologiques à la conclusion favorable des autres
études de faisabilité. Cette phase d'étude de
faisabilité est celle où doivent être reconnues les
caractéristiques essentielles du site et décelés, dans
toute la mesure du possible, les problèmes importants pouvant amener
à un diagnostic défavorable. S'il existe
généralement une solution technique aux problèmes
rencontrés, sont coût peut être parfois
disproportionné avec l'intérêt économique de
l'ouvrage et à condamner la
réalisation.(http// :Wikipédia.org/wiki/géotechnique
de faisabilité)
III.2.2. Etudes géotechniques en phase
d'exécution
Les études géotechniques peuvent être
composées d'une à trois phases qui sont :
Ø La phase 1 : étude
géotechnique préliminaire de site qui consistera essentiellement
à une analyse documentaire et une visite du site avec les acteurs
concernés ;
Ø La phase2: étude géotechnique
d'avant - projet qui comportera une série d'investigation par sondage in
situ et au laboratoire ;
Ø La phase 3 : étude
géotechnique qui comportera des investigations complémentaires
nécessaires suites à des difficultés
détectées lors de la phase 2.
Dans la phase 1, les documents suivants sont disponibles
auprès du maître d'ouvrages ou maitre d'oeuvres :
l'étude de schéma d'assainissement contenant une étude
pédologique, étude géotechnique préalablement
réalisée, plan d'avant-projet, profondeur du réseau. Une
réunion préparatoire à la phase 1 suivie d'une visite
préalable des lieux, organisée à l'initiative du maitre
d'ouvrage est prévue en associant le maitre d'ouvrage, et les
exploitants de réseau. Cette réunion permettra de recueillir
toutes les informations relatives à la connaissance des lieux et
permettra de mieux cibler le contenu de l'étude.
Même dans les zones n'ayant pas l'objet de
l'étude géotechnique ou des reconnaissances antérieures,
la consultation des archives cartographiques peut s'avérer très
utile. Le chargé d'études y recherchera la
géométrie des terrains, la présence d'accidents
géologiques, l'identification des zones humides ou mal drainées,
des zones instables (glissement, effondrement) ainsi que des indications
diverses sous l'occupation du sous-sol.
L'étude sur les documents devra être
obligatoirement complétée par un examen visuel des lieux et des
contacts ciblés avec les riverains. Cette prise de contact qui doit
déborder des cadres stricts de l'emprise permettra de relever les
indications utiles sur la configuration générale du site. On
accordera une grande importance au comportement du bât, de voirie, du
terrain naturel... Les caractéristiques morphologiques du site (rupture
de pente, déclivité) feront l'objet d'un examen
détaillé.
De même, l'examen des fouillés
exécutées à proximité pourra donner des
indications utiles sous les caractéristiques des terrains, leur
stabilité et sur la présence de l'eau. La profondeur de la nappe
phréatique pourra être évaluée par les
géotechniciens à partir du recensement des puits existant dans
le voisinage. La nature du peuplement végétal pourra
également renseigner sur l'humidité relative des sols.
La phase 2 sera réalisée sur base des
conclusions du report de phase 1 après validation par le maitre
d'ouvrage.
La mission du chargé d'étude consiste
à :
ï Définir précisément la
stratigraphie et la caractéristique des sols. Les rubriques suivantes
seront définies sous l'angle quantitatif dans la mesure du possible en
fonction du programme d'investigation : variation de facies
horizontalement et verticalement, compacité des sols,
perméabilité par tout moyen adapté, type de la nappe
profondeur et variation, portance en fond de fouille, tenue des fouilles, choix
du blindage et mode de retrait.
La phase 2 comporte : la recherche et l'exportation des
référence acquises dans l'emprise de l'ouvrage sur les
unités de sols identiques ou voisins, une carte géotechnique
précise du site, les information hydrogéologiques ( la
présence de nappe ) positionné sur le profil en long fourni au
prestataire par le maitre d'oeuvre à un minimum de 1m sous le fil d'eau
supposé de la canalisation.
Le programme d'investigation établi au stade de la
consultation sera adapté en fin de phase 1 si nécessaire. Au
stade de la consultation, le prestataire pourra proposer des variantes. Le
choix de la technique des reconnaissances en cas des variantes sera
justifié par le prestataire.
(http//:Wikipédia.org/wiki/géotechnique en phase
d'exécution)
Liste de normes applicables aux essais
Essais in situ dans le sondage
ï Essais au scissomètre, dans le cas de sols mous
(argile, vases, tourbes) pour déterminer la cohésion non
drainée ? NF P 94 -112
ï Essais pressiométrique Menard
? NF P 94 -110
ï Essais de perméabilité Lefranc
? NF P 94 -132
ï Essais de pompage
? NF P 94 -130
ï Essais au pénétromètre dynamique
type B ? NF P 94 -115
ï Essais au pénétromètre statique
? NF P 94 -113
Essais de Laboratoire
ï Identification de sols
? NF P 11 -300
ï Analyse granulométrique
? NF P 94 -056
ï Essais au bleu de méthylène
? NF P 94 -068
ï Teneur en eau naturelle
? NF P 94 -050
ï Limite d'Atterbergs ? NF P 94 -051
ï Sédimentologie
? NF P 94 -057
ï Proctor ? NF P
94 -093
III.3. GLISSEMENTS DE TERRAIN
III.3.1. les ruptures
Les ruptures sont souvent liées à des
problèmes d'écoulement d'eau ou érosion au pied du massif
par une rivière ou par la mer, les questions de rupture à long
terme s'y posent assez fréquemment.
On observe aussi des ruptures par glissement dans de nombreux
ouvrages artificiel, les talus dressés dans un massif existant pour
élargir une plate-forme ou pour ouvrir une tranchée et talus
résultant d'opérations de remblai. Ce genre d'ouvrage se
rencontre dans tous les travaux de terrassement qu'il s'agisse de
l'aménagement d'une grande zone ou la construction d'une ligne de chemin
de fer ou d'une autoroute qui ne s'accommodent que de faibles pentes
longitudinales et entrainent donc la réalisation de terrassements
importants. Les digues des canaux ou des aménagements
hydro-électriques, les levées de défense contre les crues
constituent une catégorie sujette aux ruptures par glissement, on y
rencontre des problèmes d'infiltration ou érosion des berges.
Les grands barrages en terre ou en enrochement et les retenues
collinaires posent des problèmes tout à fait analogues parmi
lesquels il faut citer en premier lieu le comportement des ouvrages lors des
variations brutales du niveau des eaux, c'est-à-dire lors des vidanges
rapides qui sont souvent à l'origine de sinistres spectaculaires. Il
faut citer aussi le cas des ouvrages de travaux publics, murs de
soutènement, murs de quai fondés sur des couches plus au moins
molles et qui peuvent : périr par rupture profonde s'ils sont
soumis par exemple à des surcharges dans de mauvaises conditions. On ne
sait enfin dans quelle catégorie il faut classer les terrils et les
crassiers dont les talus sont parfois très instables et
présentent de ce fait un réel danger pour l'agglomération
voisines ; leurs ruptures interviennent principalement sous l'effet des
eaux d'infiltration après de fortes pluies. (J. COSTET et G.
SANGLERAT, 1983)
III.3.1.1. Causes de
rupture
Au terme de cette énumération, il est
intéressant de rappeler les différentes causes de rupture que
l'on rencontre et de les classer. Ainsi donc on en distingue de la
manière suivante :
- Les ruptures dues aux modifications du moment monteur
(surcharges des murs de quai par exemple) ;
- Les ruptures provoquées par les modifications des
conditions hydrauliques (vidange rapide d'un réservoir, apparition d'un
écoulement) ;
- Les ruptures entrainées par les modifications des
caractéristiques géotechniques du terrain (ruptures à long
terme des pentes naturelles, dessalage de certaines argiles dans les digues
collinaires).
Collin A.,(1998), avait relevé soigneusement
plusieurs ruptures de ce type et cru pouvoir affirmer qu'elles affectaient la
forme de cycloïdes. On assimile dans ce cas la surface de glissement
à un cercle, principalement pour des raisons de commodité dans
les calculs. Mais toutes les ruptures de talus n'affectent pas
grossièrement circulaire, principalement dans les massifs non
homogènes.
III.4. DISPOSITIF DRAINANT DU REMBLAI
Pour un barrage homogène, il est constitué de
deux parties :
v Un drain cheminée vertical continu, en sable 0-5 mm,
de la base du remblai jusqu'au niveau normal des eaux + 0,20 à 0,30
mètres pour éviter tout risque de contournement, sous la
crête près du parement aval, ce drain est
généralement obtenu en recreusant à la pelle le remblai
toutes les 5 ou 6 couches compactées et en y déversant le sable
avec soin ;
v Une évacuation vers l'aval, si possible
indépendante du tapis drainant ou des bandes drainantes, surtout si le
remblai n'est pas constitué de matériau très
étanches ;elle consiste en des cordons en matériaux
granuleux (en général du gravier entouré de sable ou d'un
géotextile) de section total très largement suffisante pour
évacuer le débit prévisible ; pour les petites
retenues dont H²vv < 100 ces cordons peuvent être
remplacés par des collecteurs plastiques non perforés,
diamètre extérieur 100 mm (type adduction d'eau), pente
minimale 1/100, un tous les 25 mètres, quatre au minimum,
raccordés à un collecteur perforé situé à la
base du drain cheminée ; la mise en place des tuyaux doit
être soignée pour éviter tout risque de déboitement
entre tronçons d'une part et d'écrasement d'autre part ; en
outre, l'exécution d'un regard à l'extrémité
aval de chaque collecteur aveugle facilite la surveillance et entretien.
Il est proposé de diminuer l'épaisseur de drain
cheminée (minimum de 0,50 m) au fur et à mesure de la
montée du remblai en fonction de la valeur de H²vv correspondant
à la cote inferieure de la tranche considérée (drain
cheminée avec deux ou trois épaisseurs en tout). Le tableau 8
(ci-contre) donne les valeurs de l'épaisseur minimale
préconisée. Cette dernière est, en général,
surabondante en ce qui concerne le débit des infiltrations, mais elle
permet d'avoir une sécurité à long terme vis-à-vis
d'un colmatage partiel par des fines et / ou par des carbonates. La nature des
matériaux du remblai peut conduire à adopter des
épaisseurs plus importantes. Les largeurs de godet disponibles sont
aussi à prendre en compte. (G. DEGOUTTE, 1997).
Tableau 8. Epaisseur minimale du drain cheminée
en sable (G. DEGOUTTE, 1997)
H²vv
|
< 30
|
30 à 100
|
100 à 300
|
300 à 700
|
700 à 1500
|
Epaisseur en m
|
0,50
|
0,80
|
1,00
|
1,20
|
1,50
|
NB : H et V correspondent à l'altitude
considérée.
Dispositif drainant des barrages
zonés :
Il sépare la zone étanche de la recharge aval.
Son épaisseur dépend notamment du nombre de couches
nécessaires au respect des conditions de filtre.
III.4.1. Utilisation des géotextiles comme filtre ou
drain
Les géotextiles sont des nappes de fibres souples,
résistantes et perméables. Il existe plusieurs produits, chacun
d'entre eux pouvant assurer une ou plusieurs fonctions (filtre, drain,
protection contre le poinçonnement...). Des applications ont
été mentionnées précédemment.
Bien entendu, il est fondamental de ne pas considérer
le géotextile comme un produit passe-partout (un géotextile
capable de supporter sans déchirure la pose d'enrochements, n'a pas
grand-chose à avoir avec un géotextile utilisé comme
filtre). Dans un barrage, les géotextiles sont plus souvent
utilisés pour participer à l'évacuation des eaux de
percolation en intervenant comme filtre de protection d'un matériau
granulaire. Toutefois, la mise en place d'un géotextile pour
protéger un drain cheminée n'est pas aisée. Dans ce cas,
une solution alternative consiste à construire le remblai en deux
étapes, afin de mettre en place le géotextile entourant le drain
sur un parement incline stable à court terme.(G. DEGOUTTE,
1997)
Il existe aussi des géotextiles composites capables
d'évacuer dans leur plan des débits relativement importants. Ils
sont alors constitués d'une nappe drainante prise en sandwich entre deux
nappes filtrantes. Ce produit peut remplacer un drain cheminé de petit
barrage à condition toutefois qu'il puisse évacuer un
débit suffisant, malgré la diminution de son épaisseur due
aux contraintes qu'il subit dans le remblai. Le géocomposite est mis en
place en zigzag de la façon suivante :
- Le remblai est édifié en compactant
alternativement des couches à l'amont puis à l'aval du
système drainant ;
- Lorsque la zone est compacté, un premier panneau de
géocomposite est installé et raccordé au collecteur de
pied, la largeur excédentaire étant rabattue vers
l'amont ;
- La zone est compacté, puis le géocomposite
libre est rabattu vers l'aval ;
- La zone est compacté et ainsi de suite.
L'expérience étant à ce jour
limitée à de très petits ouvrages, il n'est pas
conseillé de l'utiliser lorsque H²vV est supérieur
à 300.
III.4.2. Prise en compte de la sismicité
La sismicité du site intervient essentiellement
à trois niveaux :
- Stabilité du barrage sous séisme, avec
éventuellement l'estimation des déformations ;
- Dispositions constructives particulières concernant
la fonction et remblai ;
- Comportement des ouvrages annexes (évacuateur de
crues, tour de prise...)
Le séisme de référence pour le projet
est, en principe, défini dans l'étude géologique en
fonction de la sismicité régionale (provinces sismo-tectoniques,
séismes historiques, intensité macro-sismique, lois
d'atténuation avec la distance...). Il est caractérisé par
une accélération maximale horizontale en surface du terrain
naturel, que l'on peut écrire sous la forme á g (avec g =
accélération de la pesanteur). Dans la pratique actuelle, les
méthodes employées pour apprécier la stabilité des
ouvrages en séisme dépendent de la valeur de á et de la
sensibilité supposée du barrage : hauteur, nature de la
fondation (présence de couches sableuses saturées par exemple),
constitution de l'ouvrage. Pour les petits ouvrages et un séisme faible
ou modéré (á < 0,15 à 0,20) on se contente
généralement d'utiliser la méthode pseudo-statique,
lorsque l'ouvrage est plus sensible et le séisme plus important, il est
recommandé d'utiliser, en plus de la méthode pseudo-statique, des
méthodes plus représentatives prenant en compte le comportement
dynamique des sols. (G. DEGOUTTE, 1997).
III.4.2.1. Méthode
pseudo-statique
C'est la méthode la plus généralement
utilisée dans le cas des petits et moyens barrages.
L'influence du séisme est représentée par
un coefficient sismique horizontal Kh revenant à appliquer un effort
moteur horizontal supplémentaire Kh. P au centre de gravité du
volume de terre en glissement potentiel et de poids total P. les efforts
résistants mobilisés sont ceux estimés à partir de
la résistance statique (tels que définis dans l'étude de
stabilité sans séisme). Cette notion est bien adaptée aux
méthodes de calcul habituelles découpant le volume de terre en
tranches verticales. Les plus souvent, on n'utilise pas de coefficient sismique
vertical Kv (l'introduction de l'effort supplémentaire Kv, P conduit
à un effort moteur supplémentaire dans le cas d'une
accélération dirigée vers le bas).
Cette méthode nécessite le choix d'un
coefficient sismique, ce qui demeure empirique. En principe, dans un calcul de
stabilité de pente, Kh est pris égal à á â ou
â est un coefficient de réduction défini par
l'expérience (â= 1/2 à 2/3 si l'on se réfère
aux pratiques américaines et japonaise). En règle
générale, on peut retenir â= 2/3 à 1 pour le cas de
fonctionnement fréquents tels que le régime permanent, et
â= 1/2 à 2/3 pour les autres cas (fin de construction et
vidange)
III.5. EQUIPEMENTS HYDROELECTRIQUES
Les équipements hydroélectriques peuvent se
décomposer en 3 parties:
- une partie d'équipement hydraulique concernant la
circulation de l'eau ;
- une partie de transformation d'énergie (turbine,
alternateur) ;
- une partie électrique concernant la transformation et
le transport de l'électricité.
Seule la partie hydraulique est du domaine des travaux
publics.
Les prises d'eau doivent être convenablement
protégées (criblage, dessablage) pour éviter la
dégradation des équipements. Les conduites forcées doivent
être très résistantes avec des parois très lisses
pour limiter les pertes de charge et les cavitations. L'ensemble des
équipements hydrauliques est équipé de vannes et de
dispositifs de régulation des pressions et des débits.
Les barrages sont équipés de galeries permettant
les accès aux équipements hydrauliques et électriques et
permettant l'auscultation et le contrôle du barrage.
Pour permettre la navigation fluviale, des écluses ou
canaux de dérivation peuvent être aménagés
(exceptionnellement on peut utiliser des ascenseurs à bateaux pour de
fortes dénivellations).
Pour favoriser la circulation des poissons migrateurs
(saumons), on équipe les barrages de passes à poissons (canaux
à faible vitesse d'écoulement).
Il est très fréquent que les barrages soient
utilisés comme voie de circulation en crête, on équipe donc
le sommet d'une chaussée et des dispositifs usuels de
sécurité.
III.4. AUSCULTATION ET SURVEILLANCE DES BARRAGES
Les contrôles portent essentiellement sur les phases de
réalisation du barrage, ils doivent confirmer les hypothèses
retenues pour l'étude notamment au niveau de la géologie et de
l'hydrologie du site. Les premiers contrôles probants seront
réalisés lors des injections, on pourra ainsi vérifier que
les débits d'injections sont conformes aux prévisions ce qui
fournit une indication sur la qualité de la mise en oeuvre.
La surveillance du barrage se prolonge sur toute la
durée d'existence du barrage, elle comporte:
- des examens visuels de contrôle des
dégradations éventuelles ;
- des mesures topographiques permettant de vérifier les
déformations d'ensemble de l'ouvrage ;
- des mesures des déplacements internes
(inclinomètres, pendules,..) ;
- des mesures d'extensomètre permettant de
contrôler les déformations locales (capteurs installés en
permanence dans l'ouvrage) ;
- des mesures piézométriques permettant de
contrôler l'état des pressions d'eau dans le barrage et dans le
massif environnant.
La surveillance des barrages permet de se prémunir
contre les risques majeurs en programmant les opérations d'entretien ou
de rénovation, mais aussi cela fournit les renseignements
nécessaires à l'affinement des techniques de conception des
futurs ouvrages.
Pour conserver son efficacité, la retenue doit
régulièrement être purgée de ses alluvions (vase,
blocs, dépôts organiques) qui risque de compromettre le bon
fonctionnement des équipements de sécurité.
III.4.1. surveillance de l'état de l'ouvrage
La surveillance de l'état de l'ouvrage concerne
l'état des matériaux constitutifs de l'ouvrage et de ses
fonctions. La surveillance de l'état fournit les informations
nécessaires pour procéder à une évaluation
actualisée de l'intégrité de l'ouvrage, que ce soit sur
une base régulière ou après des événements
extrêmes afin d'effectuer l'action de maintenance appropriée. La
complexe et la portée de l'ouvrage implique toujours une inspection
visuelle et, dans certains cas inclut des mesures pour évaluer
l'état actuel de l'ouvrage par rapport à l'état initial.
Pendant cette période, il peut y avoir des ajustements dynamiques tels
qu'un tassement de l'ouvrage une imbrication des blocs d'enrochement ou des
variations de bathymétrie.
III.4.2. surveillance de l'environnement
La surveillance de l'environnement concerne les contraintes
externes qui s'exercent sur l'ouvrage de même que l'impact de l'ouvrage
sur l'environnement local, comme sur une plage ou sur le lit d'une
rivière. Le tableau 7 détaille les conditions de site ou
sollicitations environnementales ainsi que les techniques de surveillance
appropriées. Les méthodes de surveillance
sélectionnées doivent être liées aux modes de
rupture potentielle de l'ouvrage concerné et en particulier à
ceux qui ont été identifiés comme les plus probables.
Tableau 9: Mesure des conditions de site ou
sollicitations environnementales (URACE, 2003)
Condition de site ou sollicitation environnementale
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Mesure
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Hauteur d'eau
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Tableau des marées, inspection visuelle données
provenant des stations locales d'enregistrement des marées les plus
proches utilisation des enregistrements des capteurs de niveau de surface (
jauge de niveau ou jauge de résistance), s'ils sont disponibles
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Climat de houle
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Pressiomètre de fond (solide et bon marché)
capteur de niveau de surface monté sur un support solide (dispositif de
pieux ou échafaudage de tubes triangulé) bouée houlographe
ou dispositif similaire (sa maintenance sera onéreuse sur de longues
périodes) Analyse rétrospective des tempêtes à
l'aide des enregistrements portant sur les vents
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Régime des vents
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Anémographe standard (selon la corrélation entre
la direction du vent et celles vagues, ceci peut être un moyen utile pour
évaluer la direction de propagation de la houle)
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Run-up de la houle
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Sonde (sa pérennité est potentiellement
problématique)
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Transmission de la houle
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Capteur de la houle à l'arrière du barrage
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Pression interstitielle des remblais
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Piézomètres installés dans le remblai
avec dispositif d'enregistrement automatique
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Bathymétrie et topographie des plages
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En de ça des hautes eaux, les techniques
bathymétriques classiques sont possibles au-dessus des basses eaux, il
est possible d'avoir recours à des techniques de levés classiques
ou à la photogrammétrie à partir de photographies
aériennes.
La photographie du niveau de l'eau niveau de l'eau depuis la
terre ferme et à partir de positions fixes fournit une évaluation
utile de la forme de la plage entre le niveau des basses eaux et celui des
hautes eaux.
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Contrainte sur les fondations
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Capteur de pression totale
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Pression interstitielle dans les fondations
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Piézomètres (il est possible d'utiliser une
simple conduite verticale ou pour des mesures en continu, des appareils
d'enregistrement électroniques à corde vibrante)
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III.5. CONCLUSION PARTIELLE
L'apport de la géotechnique dans la construction du
barrage est d'une importance très utile car il est demandé
à l'ingénieur maitre du projet d'effectué une descente
sur terrain afin de faire une analyse documentaire et une visite du site avec
des acteurs concernés. Il est demandé aussi d'exécuter une
série d'investigation par sondage in situ et au laboratoire.
Les études de préfaisabilité et de
faisabilité seront prises en compte car l'analyse du site doit
être bien faite pour la recherche de la géométrie des
terrains, la présence d'accidents géologiques, l'identification
des zones humides ou mal drainées, des zones instables (glissement,
effondrement), ainsi des indications diverses sous l'occupation du sous-sol.
CONCLUSION GENERALE
Cette étude était exclusivement basée sur
l'apport de la géologie et de la géotechnique dans la
construction d'un barrage hydro-électrique
Cependant pour mener à bon port notre étude
enfin d'en avoir une meilleure compréhension, nous avons jugé
utile de la subdiviser en trois chapitres.
La production de l'énergie électrique est
conditionnée par la transformation de l'énergie hydraulique
(chute d'eau), en énergie mécanique avec une turbine puis cette
énergie mécanique est transformée grâce à un
alternateur couplé à la turbine, en énergie
électrique. Pour une même puissance fournie, une turbine peut
être alimentée par un gros débit et une faible chute.
Le cout des études préalables n'étant pas
complètement proportionnel à la taille de l'ouvrage, il n'est pas
toujours possible d'engager toutes les études géologiques
souhaitables pour les petits barrages. Il peut alors être
préférable d'abandonner des sites modestes alors que, pour de
grands barrages, on pourrait prendre les moyens de lever
l'indétermination.
Dans le cas simple au contraire, il pourra s'avérer
intéressant et économique de regrouper plusieurs formes de
reconnaissance en une seule : par exemple, il est classique de déplacer
une pelle hydraulique une seule fois dans le cas d'un petit barrage ne
présentant pas de difficulté géologique ou
géotechnique ; le petit barrage doit rester un ouvrage de conception
simple, de réalisation simple, d'entretien simple. Mais de
critère de simplicité doit toujours laisser le pas au
critère de sécurité : on ne supprimera pas, par exemple,
le filtre autour d'un drain en matériau grossier pour un argument de
simplicité.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES
- BOURON A. et MEIHAE A., (1995) : barrages,
Paris
- BOURGES et al., (1989) : Etudes
géotechniques préalables à la réalisation des
aménagements maritimes et fluviales, Paris
- COSTET J. et G. SANGLERAT., (1983) : Cours
pratique de mécanique des sols 2. Calcul des ouvrages, édition
Bordas, Paris
- DEGOUTTE G., (1997) : Les petits barrages,
édition Cemagref. Paris
- URACE, (2003) : les méthodes
géotechniques pour la surveillance des barrages, Paris
II. NOTES DES COURS
- KISONGA E., (2017) : Mécanique des sols et
des roches, Dpt. des Géosciences, Fac. des Sciences, UNIKIN, RDC,
inédit.
III. MEMOIRE, TFC, BULLETINS OFFICIELS
- RANRIANANDRASANA J., (2009) : Etude et analyse
géotechnique de construction d'un barrage de rétention d'eau
à AMBATOVY, mémoire de DEA en génie minéral,
MADASCAR.
- ILAMBOU C., (2014) : Apportsgéologiques et
géotechniques à la conception de l'extension
minéralière du port de pointe noire en République du
Congo, Mémoire de Fin d'Etudes, Dpt. des Géosciences, Fac.
des Sciences, UNIKIN, KINSHASA, inédit.
IV. WEBOGRAPHIE
- http://wikipedia.org/wiki/les
barrages.
- http://www. Barrages-cfr.eu/wikihydro.
-
http://tpebarrages.jimbo.com/généralité/-la
forme-des-barrages/les barrage-poids/.
- http://barrages à contreforts
- http://Fr. wikipedia.org/wiki/barrage
- http:www.planete-tp.com/barrage-en-beton-a
128.html
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