Mémoire de recherche
SP4 EVENT
Cycle master
2016 - 2017
Thème :
Les nouvelles technologies au service au détriment
de l'événementiel
Problématique : Les nouvelles
technologies sont-elles propices à l'évolution du secteur
de l'événementiel en prenant en compte un contexte où
les relations humaines reprennent une importance dans un monde de plus en
plus connecté ?
Mémoire académique Par Léopold
Hubert
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Remerciements
En premier lieu, j'avais envie d'adresser mes
sincères remerciements à ceux qui ont contribué à
l'élaboration de mon mémoire.
Je tiens tout particulièrement à remercier
Madame Viallas, qui m'a soutenu, encouragé, et avec qui j'ai
établi une relation de confiance pour avancer au fur et à mesure
de cette rédaction et qui m'a conseillé dans l'avancée de
mes recherches. Une personne qui a su me communiquer l'envie et la
volonté d'aller plus loin dans mes recherches.
Je veux également remercier Mesdames Dussault et
Deslandes pour avoir pris le temps de répondre à mes
questionnaires qualitatifs et qui ont ainsi pu contribuer à rendre ces
recherches d'autant plus complètes grâce à ces
échanges et à leurs multiples compétences ainsi que leur
partage d'expérience. Ce sont aussi des personnes qui m'ont directement
inspiré pour l'étude de ce vaste sujet.
J'aimerais également remercier toutes les personnes
qui ont répondu à mon questionnaire quantitatif uniquement en
ligne pour m'avoir aidé à comprendre les attentes du grand public
et pour avoir contribué d'autant plus à rendre ce mémoire
complet ainsi que pour avoir pris le temps de m'accorder leur avis. De plus je
remercie certains pour des réponses parfois originales mais
constructives.
Ensuite je voudrais également remercier
l'École SupdePub pour m'avoir laissé l'opportunité d'y
effectuer mon Master, ainsi que tout le personnel encadrant pour sa
disponibilité, son savoir et son partage d'expérience.
Également toutes les personnes qui m'ont appris et permis
d'élargir ma réflexion au cours de ces dernières
années.
Evidemment remercier toutes les personnes connues ou
inconnues avec lesquelles j'ai pu partager sur le sujet et discuter pour
comprendre des avis extérieurs aux miens, ainsi que toutes les personnes
m'ayant soutenu au cours de ces recherches qui furent très
enrichissantes et qui ont demandé une capacité d'étude et
d'attention intense.
Pour terminer je tiens à remercier toutes les
personnes qui prendront le temps de lire mes recherches et d'étudier mes
réflexions.
Bien à vous.
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Plan du mémoire
Introduction P4
1- Le secteur de l'événementiel en
évolution constante P11
1.1- Les fondements de l'événementiel P11
1.2- Changements depuis l'avènement du digital P16
1.3- Facteur de questionnements sur les attentes du
consommateur P21
2- L'uniformisation d'un marketing toujours plus
digital P26
2.1- Un système ultra-connecté P26
2.2- Avec un marketing digital individualisé P32
2.3- Potentielle problématique de
société P37
3- Trouver des solutions adaptées à
notre époque et répondre aux besoins P43
3.1- Le retour de l'humain P43
3.2- En corrélation avec des outils 2.0 P48
3.3- Pour créer l'événementiel du futur
P54
-Conclusion et ouverture P59
-Glossaire P65
-Bibliographie/Sitographie P67
-Annexes P70
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Introduction
Auparavant considéré comme un investissement
inutile et sans valeur ajoutée, le rayonnement de
l'événementiel n'est désormais plus à prouver. Il
se démarque du marketing média par une approche humaine et
quantifiable, et touche désormais tous les secteurs d'activités
allant du simple mariage à des prestations parfois gigantesques dans des
domaines du sportif ou encore des congrès. Le secteur de
l'événementiel est depuis des décennies en constante
évolution, que cela soit dans les manières de l'aborder, ou en ce
qui concerne des acteurs de celui-ci et plus encore par ses outils techniques
utilisés. En effet, aux cours de cette expertise nous pourrons voir les
différents aspects et évolutions que ce domaine
d'activités requiert, mais aussi les raisons du changement. Le contexte
économique est un déclencheur majeur de celui-ci, car on a pu
remarquer ces dernières années une baisse importante des
différents budgets alloués au marketing et à la
communication de nombre d'enseignes, sans pour autant réduire les
objectifs de visibilité et de notoriété. Nous sommes
désormais entrés dans un secteur qui tente de faire toujours plus
avec toujours moins de moyens financiers ou encore humains. Le management de
l'événementiel repose pourtant sur des processus
spécifiques adaptés à des étapes principales qui se
décomposent en trois grandes sous parties : L'avant - Le pendant -
L'après.
Pour répondre positivement à ces étapes,
l'équipe en charge d'un projet doit savoir gérer un nombre
précieux de compétences allant de la planification à la
budgétisation, en comprenant l'achat, la logistique ou encore la
communication sur celui-ci. Cela sous-entend une anticipation des
éventuels problèmes, mais aussi une capacité d'adaptation
parfois extraordinaire pour répondre aux attentes des clients. C'est
pourquoi la question des nouvelles technologies est facilement abordable dans
ce questionnement, en prenant en compte que celles-ci coûtent souvent
moins chers ou sont plus lucratives en comparaison de la main d'oeuvre humaine
ou matérielle qui peut parfois vite revenir à des coûts
supérieurs voir exorbitants. C'est précisément là
ou commence l'interrogation de l'objectif et des finalités d'utilisation
d'un événement, pour avoir une clairvoyance du secteur
d'activité.
Dans ce contexte toujours plus compliqué d'un
métier demandant des compétences et des exigences de tout
instant, l'analyse des fondements de l'événementiel est tout
d'abord la priorité à aborder. En effet cette discipline
intégrant le marketing hors média est pour le moins que l'on
puisse dire très récente. A contrario c'est aussi un secteur
d'activité qui tend à une évolution rapide et parfois sans
accroche, car le risque est aussi un facteur de réussite dans un
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contexte concurrentiel fort et intense grâce à
l'arrivée des nouveaux moyens de communication. C'est également
grâce à l'attente perpétuelle des nouvelles technologies
vis-à-vis du consommateur que le secteur s'adapte et anticipe les
besoins futurs de ses clients. L'événementiel est par
conséquent ou en conséquence « un métier de
prototypes » comme dit Antoine Blanc-Shapira président de l'agence
de communication événementielle Sensation :
« Nous ne sommes pas spécialistes du petit
four, l'événementiel englobe la communication dans son ensemble
et du terrain au web nous sommes partout » (Dan-Antoine Blanc
Shapira,
2010)
En effet le secteur représente désormais presque
9% du marché, loin devant l'affichage, et se rapproche de plus en plus
des statistiques de la presse. Le pourquoi est apporté par une petite
phrase simple mais qui résume un long développement :
« Plus les relations se virtualisent, plus la
nécessité de rencontre est forte » (Dan-Antoine Blanc
Shapira, 2010)
Cette réalité s'applique pour l'être
humain mais également pour les marques, car faire communiquer les
personnes entres elle c'est bien, mais réussir à les faire parler
autour d'une marque c'est mieux. Par conséquent le média le plus
humain est l'événementiel et par logique les prestataires du
secteur doivent faire en sorte de garder un avantage concurrentiel fort
à leur expansion. Selon une expertise menée en 2010, le bilan
d'impact de l'ANAàOccurrence (outils créés pour mesurer
l'impact d'un événement sur sa cible) prouve la forte
portée d'un événement auprès de la cible
visée : 99% de mémorisation, 81% d'attribution et 79% de
motivation. Ces chiffres démontrent avant tout que l'impact de
l'événementiel est fort et juste. C'est-à-dire
qu'au-delà de valoriser un produit ou une enseigne, il touche et atteint
une cible de manière beaucoup plus sûre et adéquate qu'un
marketing de masse plongé dans un flux d'informations de nos jours
gigantesque et incessant voir même parfois oppressant pour une majeure
partie des consommateurs. L'événementiel comme
précédemment exprimé à donc un avantage certain
à devoir rester sur une ligne humaine et abordable pour continuer son
développement et accroitre son utilité et sa
crédibilité lors de son utilisation.
L'événementiel en 2017 c'est avant tout le
retour du sens, l'application d'un code précis et d'un thème
abordé qui permettent aux marques de répondre à une
attente précise. Plus profondément c'est avant tout un besoin
précis de l'entreprise, une logique de notoriété
certes,
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mais qui doit trouver un sens pour avoir lieu. Le
problème de l'événementiel à ses débuts est
qu'il était utilisé à mauvaise escient, de façon
aléatoire voir inutile. On dépensait de l'argent dans le vide
pour une prestation qui n'allait pas dans les besoins de l'entreprise, ou qui
n'avait pas lieu d'être. Désormais grâce à la
professionnalisation du secteur, mais aussi à l'augmentation des
coûts et à la diminution des budgets alloués, les
demandeurs sont plus précis sur leurs attentes, avec des exigences
toujours plus poussées. C'est un aspect fondamental d'un métier
qui évolue pour satisfaire ses clients, mais également pour se
différencier d'autres moyens de communication moins couteux comme le
web. Une exigence qui se doit donc d'être parfaite pour coller un maximum
avec le sens de la manifestation et l'investissement mis en place.
« L'événementiel c'est avant tout
comprendre l'ADN et le sens de ce que l'on va retranscrire dans le
réel et pour l'humain » (Ledigitalab,2017)
Collé à l'humain et à l'entreprise, et
parcourir un répertoire d'actions pour allier parfaitement la marque aux
attentes des consommateurs en termes de nouveauté, de satisfaction
client et encore bien d'autres points essentiels à la réussite
d'une action, il se concentre par ses facteurs sur des fondamentaux. On ne
monte plus un événement pour le plaisir mais bien pour
contrôler un message et prendre la parole de manière
réfléchie et ciblée. Dans certaines entreprises mondiales
comme Michelin par exemple, auparavant on réunissait les collaborateurs
de manière annuelle sur quatre sites différents aux quatre coins
du monde pour un coût que l'on pensait moins élevé.
Désormais l'événement ne se déroule plus que sur un
seul site car malgré les coûts de transport, le message à
faire passer était identique et il était donc incohérent
de partager cette prise de parole sur des lieux différents. Certes, ce
n'est qu'une stratégie d'entreprise parmi tant d'autres mais cela
illustre bien le fait que créer une manifestation a un but précis
et objectif et qu'il doit y avoir une cohérence dans les actions
menées. Le plus difficile étant de trouver l'harmonie entre les
envies et les possibilités, car l'événementiel doit rester
collé à l'ADN de marques et aux sens du message
délivré. Nous ne pouvons-nous se permettre des extravagances pour
satisfaire le client quand nous connaissons les retombées à
connotations négatives que nous pouvons constater à la suite d'un
événement raté ou mal maîtrisé.
Mais dans ce flot d'informations désormais incessant,
les nouvelles technologies de l'information jouent un rôle clé
dans la diffusion. En effet, quand nous comptons le nombre d'outils auxquels
nous sommes confrontés au cours d'une journée, il en
découle une source
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d'informations de plus en plus indigeste. La question
n'étant pas de remettre en cause les nouvelles technologies et la
révolution d'internet qui ont permis à l'humanité un bond
certain vers le futur, mais de comprendre les attentes et les limites que
peuvent apporter ces technologies. Selon l'étude de l'Arcep et du
Credoc, les français sont de plus en plus accrocs aux nouvelles
technologies (ce qui tend à se généraliser dans les pays
du monde entier) mais ils expriment par ailleurs des craintes diverses quant
aux effets indésirables et aux répercussions sur leurs
santé et leur vie privée. La technologie se doit donc
d'être présente de nos jours. En partant de la
vidéoconférence d'événements mondiaux au simple
Skype avec un ami, ces outils nous rapprochent mais à quel prix ? En
retournant le message délivré par ceux-ci, ces technologies qui
ont pour but de réduire l'éloignement, en arrivent à
éloigner les rapprochements. Nous pourrions nous passer du réel
depuis que le virtuel est apparu, un monde ultra-connecté fait des
millions d'interactions à la seconde, des centaines d'informations
à la journée, mais pour des résultats incertains
cependant.
En l'espace de deux décennies notre
société est devenue hyper connectée, et les
différentes études sur le sujet peuvent rapidement vous donner le
vertige. Alors que l'on ne dénombre pas moins de 8 écrans en
moyenne par foyer selon une étude du HuffigtonPost, 70% des utilisateurs
vérifient leur téléphone toutes les cinq minutes. Stress
et nervosité ne font qu'alimenter les troubles du sommeil et la fatigue,
qui plus est détériore les relations humaines et les performances
des individus. C'est pourquoi les spécialistes mettent en garde contre
ces nouvelles pratiques souvent trop excessives et pour la plupart sur un
terrain addictif. De ce trop-plein de digital découle un besoin urgent
de déconnexion, de retour aux valeurs simples et aux habitudes perdues.
La déconnexion ne peut être totale ce qui n'est pas le sujet
traité dans les recherches qui vont suivre, mais c'est un
élément majeur du questionnement de ce dossier. Un trop plein
peut avoir un impact négatif sur notre société et couper
les rapports humains pourtant si essentiels aux yeux de nombre de personnes.
Les caisses automatiques remplacent doucement les hôtesses de caisses,
quand les voitures se conduiront bientôt toute seules, mais les
écrans nous donnent des fausses images des interactions de la vie
quotidienne, car elles ne nous secondent plus, elles nous remplacent. La
machine n'est pas l'égale de l'humain mais est bien
précisément là pour l'assister, le seconder et le porter
vers des performances plus importantes voire meilleures. C'est dans ce contexte
que nous nous questionnons sur le sens de nos activités et sur la
réelle valeur ajoutée des machines qui socialement pourraient
nous diriger vers un futur qu'on ne pourrait supporter.
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Certaines personnes hyperconnectés comme les
journalistes Thierry Crouzet et Guy Birembaum dénoncent la
nécessité de se recentrer sur des choses simples de la vie de
tous les jours, des moments essentiels comme l'amour et l'amitié,
vécus sans écran et sans artifices, qui permettent de renforcer
nos relations humaines et notre « moi » intérieur parfois
subjugué par des polluants visuels ou auditifs. L'occasion de se rendre
plus disponible pour soi mais aussi plus à l'écoute des autres,
tout en restant actif et en mouvement. Le plus dur reste à venir quand
nous découvrons chaque année des moyens toujours plus
poussés pour nous faciliter la vie, réussir à
écouter ses besoins quand le marketing pousse toujours plus à la
surconsommation des nouvelles technologies. C'est alors le questionnement et la
remise en cause des besoins essentiels et vitaux des êtres humains mais
de l'interaction avec leurs pairs et plus précisément le contact
physique, visuel et auditif avec l'autre. Nous nous sommes longtemps
posé la problématique de savoir si un être humain pouvait
vivre seul, sans personne, et les diverses conclusions amènent à
penser qu'au bout d'un certain temps, nous mourrons de solitude. En effet cette
dernière tue plus que l'obésité chaque année. Cela
devient une société repliée sur elle-même, qui
à travers des flux de connexions toujours plus importants oublie
l'humain et ses besoins tout simplement fondamentaux. Cette solitude constitue
donc un risque majeur pour notre santé, elle est même comparable
au niveau risque - selon l'étude de la Fondation de France - à la
consommation de tabac. Désormais aux Etats Unis d'Amérique,
presque 40% de la population se sentirait seule, et les chiffres peuvent
alarmer quand on sait qu'en dix ans ce nombre a plus que doublé selon
Planète Santé. Cette solitude va donc devenir dans les
années à venir un problème majeur de
société, aussi dangereuse que l'alcool ou le tabac, et
meurtrière en silencieuse sans que personne ne s'en aperçoive.
Voilà le véritable problème auquel nous pourrions
être bientôt confrontés.
Certes l'événementiel ne sera pas la clé
d'un problème de société qui doit être traité
en profondeur Mais dans un métier où la capacité
d'adaptation est exceptionnelle, nous devons en tant que professionnels nous
questionner sur le bon sens et la logique de notre métier. A des fins
commerciales ou caritatives, l'événementiel a pour fondement le
caractère humain et physique. C'est à travers cette pensée
qu'il m'est apparu important de me demander où nous devons diriger un
métier, et au-delà un secteur d'activités comprenant non
seulement des experts mais aussi de nombreux prestataires. Ces recherches vont
permettre d'éclaircir ce questionnement. L'important est donc de
réussir à faire évoluer ce secteur en cohérence
avec les attentes du public en adéquation avec les demandes des
consommateurs, mais également de prendre en considération des
faits et des réalités annexes qui pourraient devenir un frein
à
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un secteur événementiel remanié, dans le
meilleur des cas. Désormais, celui-ci se compose de nombreux
écrans et de matériel à la pointe de la technologie.
L'événementiel n'a plus comme à ses débuts un air
folklorique ou innocent aux yeux de ceux qui s'en servent, mais bien au
contraire les attentes, comme dit précédemment, sont de plus en
plus soutenues. En effet, une entreprise qui par exemple réalise de 80%
à 90% de son chiffre d'affaire dans sa zone de chalandise -
c'est-à-dire n'excédant pas une trentaine de kilomètres de
son implantation - a des besoins concernant une potentielle expansion de son
activité. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. De nos jours,
l'événementiel permet de récupérer de nombreuses
données sur ses clients ou potentiels collaborateurs, il attire et
fidélise par son caractère exceptionnel mais aussi avantageux. De
nombreux atouts sont donc à noter dans les stratégies
d'entreprise mises en place pour la communication interne ou encore externe. On
cherche à se faire une place prépondérante dans un
marché ou « l'Uberisation » des activités tend à
se démocratiser et où la concurrence, ainsi que la
volatilité du public, est de plus en plus certaine. Les consommateurs
ainsi que les partenaires (ou encore d'autres catégories pour lesquelles
un événement peut être intéressant à mettre
en place) changent eux aussi de comportement régulièrement. C'est
pour cette raison que le métier doit s'adapter et surtout tendre
à répondre à ces changements par des offres
intéressantes et cohérentes. C'est pourquoi le marché des
agences est désormais en relation continue avec les différents
services de marketing des entreprises. Elles cherchent à collaborer tout
d'abord pour arborer de la meilleure des manières la marque, mais aussi
pour conseiller et guider des services qui ne sont pas toujours aptes à
répondre aux enjeux d'un marketing hors média et par
conséquent pas toujours sur un plan quantitatif mais plus qualitatif
d'un projet ou d'un produit. La technologie doit donc de toutes les
manières rester un outil de promotion et de facilitation des divers
métiers qu'elle peut toucher. C'est pourquoi
l'événementiel s'en est rapidement emparé. Ceci nous
amène au réel questionnement de ce dossier qui traite des
nouvelles technologies dans le secteur événementiel, mais aussi
dans la vie de tous les jours. Ne pas mettre en relation ces deux instants
certes différents n'aurait pas pu rendre sa cohérence aux
recherches effectuées, quand nous savons que le questionnement
s'intègre à un tout globalisé. Nous évoluons vers
un futur où des outils devront nous permettre de faire de grandes
avancées dans tous les domaines possibles et imaginables, mais nous
avançons également vers de nombreuses inconnues auxquelles nous
devrons un jour ou l'autre nous confronter et répondre de manière
construite et anticipée. C'est pour cette raison que les recherches de
ce mémoire doivent nous amener à comprendre tout d'abord les
fondements même de l'événementiel et les attentes du
public, pour nous diriger ensuite vers son évolution et son devenir.
Mais à travers cela, comme nous
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l'avons bien compris, les nouvelles technologies de
l'information et de la communication deviennent un sujet majeur dans ce
secteur, compte tenu que de nombreuses entreprises font désormais appel
à des services spécialisés d'événementiel
digital ou connecté. L'objectif n'est en aucun cas de critiquer ou de
dénigrer ces mouvances, mais bien de comprendre les réels enjeux
de société qui pourraient impacter un métier en pleine
évolution.
Pour nous interroger, nous devons donc en toute logique
reprendre depuis le début pour intégrer les valeurs et les
demandes du public, car le marketing évolue parfois si rapidement qu'on
ne prend pas toujours la peine d'analyser ses succès mais aussi ses
échecs. Dans une première partie nous allons donc revenir sur les
fondements de l'événementiel pour nous diriger vers les
changements majeurs que ce secteur connait actuellement, pour terminer sur
l'impact et les envies des consommateurs, désormais devenus
consom'acteurs de notre société. Il ne suffit plus de regarder
mais bien de participer. Dans une seconde partie, nous intégrerons
l'aspect digital du marketing moderne comprenant des outils eux aussi en
perpétuelle évolution, et impliquant par conséquent un
ciblage de celui-ci qui s'améliore de jour en jour. Plus
profondément, les marques et enseignes arrivent désormais
à capter nos attentes et même parfois à les anticiper,
grâce aux nombreuses données récoltées, ce qui
pourrait potentiellement être idéale, mais en outre devenir une
réelle problématique de société
hyperconnectés. Pour terminer ce travail, nous chercherons à
mettre en cohésion toutes les données récoltées
pour tenter de répondre tout d'abord à notre
problématique, mais également pour trouver une nouvelle
manière d'aborder ces outils pour en faire une force et non une
faiblesse. Nous conclurons sur le thème des opportunités ou des
menaces qui se transforme en une perspective ouverte à de nombreuses
possibilités permettant d'émettre des hypothèses sur un
futur proche mais aussi plus lointain concernant un métier
destiné à s'expertiser autour d'un secteur exceptionnel de
richesses intellectuelles et humaines.
Nous allons par conséquent nous questionner sur les
évolutions du secteur à travers une problématique
ciblée sur l'humain. En effet, l'événementiel est avant
tout une manifestation concrète de pensée parfois
immatérielle ou invisible pour la plupart des gens. La question du
digital nous amène à retourner vers cela. Ce mémoire a
pour objectif de répondre aux différents questionnements
regroupés dans une problématique qui est la suivante :
Les nouvelles technologies sont-elles propices
à l'évolution du secteur de l'évènementiel en
prenant en compte un contexte où les relations humaines reprennent une
importance dans un monde de plus en plus connecté ?
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1 - Le secteur de l'événementiel en
évolution constante
1 - 1 : Les fondements de
l'événementiel
L'histoire nous prouve par de nombreux faits que la mise en
place et l'organisation d'événements remontent à nos
ancêtres, bien avant Jésus-Christ. L'homme a de tout temps
ressenti ce besoin de se retrouver pour pouvoir échanger, partager et
communier. Avec l'essor du monde industriel, les entreprises ont petit à
petit compris l'importance de l'utilisation de cette clé dans leur
développement. Certes, l'événementiel est désormais
partout et ne cesse de croître dans nos sociétés de plus en
plus connectées. Mais il faut tout d'abord remonter dans le temps pour
comprendre ces évolutions.
En 1883 Emile Zola comprend vite les techniques de
merchandising mises en fonctionnement par le « Grand Marché ».
En effet, il explique que Mouret créait des rayons spécialement
dédiés aux enfants et faisait en sorte, grâce à des
images et des ballons, que ceux-ci s'arrêtent pour pouvoir communiquer
avec leurs mères les accompagnant. C'est certes une technique
désormais de retail merchandising, mais on remarquera qu'à
l'époque déjà, celui qu'on nomme le précurseur de
la grande distribution avait compris l'importance d'animer autour du produit ou
des services que l'on proposait. Pour continuer, Ford, au début du
XXème siècle, eut d'abord l'idée de mettre en place des
visites d'usines et de manufactures pour montrer ses produits aux clients.
Cette méthode, qui porta ses fruits, s'apparente de nos jours aux
fondements du Salon de l'automobile, événement mondial majeur et
toujours d'actualité.
Arrivées en Europe, ces nouvelles méthodes
marketing allaient exploser avec Michelin qui fit en sorte de faire atterrir un
avion sur le toit des Galeries Lafayette en 1919 ou encore la marque Skip qui
fit de la piscine Deligny un lavoir géant le temps d'une journée.
André Citroën quant à lui eu l'idée de louer la Tour
Eiffel pour y faire éclater en grosse lettre son célèbre
logo.
En avançant dans le temps, et avec l'implantation de
géants Américains en Europe dans le début des
années 70, les premières agences spécialisées
prirent racine mais elles ne se professionnaliseront réellement qu'au
début des années 80. Il a donc fallu plus d'un demi-siècle
aux entreprises pour comprendre et intégrer l'idée qu'un
événement donnait une visibilité sans faille. Pourtant, la
publicité était déjà exploitée depuis
déjà de nombreuses
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années. C'est alors l'époque spectaculaire
où les entreprises acceptent de dépenser des sommes folles pour
plaire au client et l'attirer sur ses propositions. C'est le début de ce
que l'on nommera l'Âge d'or, car les agences prennent en effet des marges
folles sans devoir rendre de compte et profitent ainsi de budgets gigantesques
pour organiser des événements splendides mais parfois inutiles.
De ce fait, beaucoup d'entreprises comprennent rapidement l'inutilité
d'un événement mal négocié ou approximativement
ciblé. Plus précisément les agences vont devoir rapidement
s'implanter dans un coeur de métier précis en prenant en compte
la communication 360° de l'entreprise et comprendre ses codes, ses
engagements ainsi que ses objectifs. C'est pourquoi dans bon nombre de cas
désormais, les agences événementielles sont soit des
agences de communication globales, soit elles travaillent en partenariat avec
celles-ci pour donner un relief cohérent et plus important aux
évènements mis en place.
Désormais implanté et reconnu d'utilité
certaine pour le message véhiculé par la marque et la
notoriété de celle-ci, c'est pourtant à travers ce long
chemin que ce type de communication a évolué pour en arriver
là de nos jours. La partie historique sert à comprendre
l'évolution de ce type de communication, les fondements et le pourquoi
du besoin des consommateurs ou des collaborateurs qui est aussi très
important.
« La communication événementielle est
une technique de communication basée sur la création
d'événements d'entreprise classiques ou voulus comme
spectaculaires et sortant de l'ordinaire à l'occasion desquels un
public cible est généralement convié. La communication
événementielle peut viser les clients /consommateurs, la presse,
les partenaires ou les salariés de l'entreprise (conventions).
Certaines opérations « événementielles classiques
» relèvent des relations publiques ». (Définition
marketing.com,
2017)
La communication événementielle, bien que
très ressemblante dans l'opinion publique au marketing dans son ensemble
dont elle fait partie mais en tant que hors média a un
intérêt bien supérieur aux simples objectifs commerciaux.
Ce type de communication conduit à « un apport d'image positive, un
accroissement du prestige de la firme, une augmentation de son capital
sympathie et donc confiance auprès du grand public, un renforcement de
la cohésion interne du personnel qui en tire un motif de fierté,
un investissement pour le recrutement, car les jeunes aiment cette optique
nouvelle que représente le mécénat de l'entreprise »
(Arcan ET Al, 1994). L'image et la notoriété sont donc au coeur
du dispositif mis en place par les
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entreprises pour atteindre leur cible tout en gardant une
approche nouvelle et attractive. Selon une étude de l'UDA faite en 1999,
les objectifs visés sont donc la notoriété, l'image et la
motivation du personnel. Il est à noter, toujours selon cette
étude, que ceux-ci diffèrent énormément selon la
taille de l'entreprise. En effet, nous savons que l'entreprise de grande taille
cherchera plus à modeler son image de marque et à impacter le
consommateur de la manière dont elle souhaiterait qu'on la regarde.
L'objectif événementiel d'une plus petite entreprise est
logiquement un besoin de notoriété apparaissant dans toutes les
études.
L'effet sur l'entreprise de l'utilisation d'une communication
événementielle est important sur la part affective du grand
public ou de la clientèle. Elle les amène à un message
social, et plus précisément invite à devenir membre ou
acteur d'une communauté, non dans l'esprit mais bien dans le concret, le
réel par des relations humaines et le partage d'un moment convivial. On
retrouve dans les différents articles d'époque une même
sensibilité du métier à vouloir franchir les
barrières entre vie privée et vie publique, c'est-à-dire
qu'elles mettent en avant les envies des consommateurs et s'intègre
à un schéma pour faire adhérer et proposer à sa
clientèle ou ses collaborateurs quelque chose de nouveaux et apportant
une cohésion de tous les facteurs et acteurs du monde dans laquelle elle
évolue.
C'est donc un besoin de citoyenneté qui ressort
également des attentes vis-à-vis des cibles internes et externes.
De nos jours par exemple, l'événementiel est très
lié à ce que l'on nomme la responsabilité sociétale
des entreprises, comme indiqué sur le site de Total :
« De par sa dimension internationale et la nature de
ses activités pétrolières et chimiques, la
responsabilité de Total dépasse les strictes
considérations financières et économiques pour
s'étendre aux dimensions environnementales, sociales et culturelles
» (Philippe Boistel, 2006).
Sur une planète toujours plus diversifiée et
difficile à cerner, les entreprises recherchent donc le moyen de
créer une proximité et de communiquer un message
d'humanité. Un message indiquant qu'elles ne sont pas uniquement
là pour une recherche de profit mais qu'elles s'inscrivent
également dans une continuité et un devoir envers ceux qui lui
permettent d'exister au quotidien et de se développer. Au cours des
nombreuses recherches sur le sujet et sur les fondements d'un
événement où les facteurs principaux ressortant restent la
notoriété et l'image de marque, les témoignages parlent
aussi de moment humain qui rapproche les foules. Dans un exemple à
caractère sportif, nous pourrions citer celui des matchs de foot
diffusés en public. Certes, nous pouvons penser que cela permet à
ceux qui n'ont pas les moyens de se financer une télévision de
voir ces matchs, mais en réalité ces événements
sont d'abord créés
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pour répondre aux besoins vitaux de se rapprocher, de
vivre des moments conviviaux ensemble, autour d'un même objectif.
Un autre exemple frappant et peut être même
ridicule pour certains, est ce que l'on nomme « la fête des voisins
» dans les quartiers. Cet événement prouve que les personnes
ressentent encore et toujours ce besoin de se rapprocher et de communiquer avec
leurs pairs et ceux qui les entourent. Nous quittons l'aspect professionnel de
l'événementiel pour revenir aux fondamentaux de ce que l'homme
représente. Il a de tout temps eu ces envies de rassemblement et
d'échange. Le secteur privé s'en est emparé pour
répondre à des attentes pas toujours satisfaites du consommateur.
En effet, la communication doit également comprendre et entreprendre
pour satisfaire toutes ces attentes. Pendant longtemps le secteur n'a pas
compris les réels besoins de l'humain, même en termes de
marketing.
L'événementiel permet donc tout d'abord un
retour à l'humain. Il doit avoir des outils pour sa mise en place et son
but central doit rester celui-là. En effet, quand nous savons selon
notre enquête (cf. Annexe) que 97,7% des personnes interrogées
participent à des événements, nous sommes en
capacité de toucher une cible prioritaire. Il est important
d'individualiser un peu plus le contact avec le client ou répondre aux
attentes différemment que par des méthodes
préconçues et obsolètes. Les marques ne sont plus
représentées par un logo ou un simple standard
téléphonique, mais ce sont bien des ambassadeurs de marques, qui
s'intègrent à la vie de prospect et échangent pour gagner
un capital de sympathie important à chez les consommateurs.
L'événement permet en conséquence de créer un lien
fort entre les différents partis, grâce à la prise en
compte des besoins de chacun. Par exemple quand la marque SFR lance le SFR Live
Concerts, l'enseigne ne se fait pas d'illusions sur le fait qu'elle ne vendra
que très peu voire pas du tout de forfaits lors de ces manifestations Le
cas échéant par contre, elle aura acquis une communauté de
fidèles reconnaissant des prestations que la marque a pu lui apporter et
prête à s'engager auprès d'un produit qui lui permet de
vivre de la façon qu'elle aura décidé. La nuance est
légère mais les consonances sont fortes car selon de nombreuses
études parues ces dernières années, malgré notre
impression de détachement l'influence du marketing est énorme sur
nos façons de consommer. Cette méthode est donc en
adéquation avec de nombreuses stratégies d'entreprise pour qui il
est essentiel de s'implanter de manière réelle et fondée
dans une société qui ne laisse place à aucune marge
d'erreur. C'est pourquoi les termes de délimitations d'un
événement sont importants à comprendre avant de commencer
l'élaboration d'un projet. Il convient de ne pas faire d'amalgame entre
le motif et l'objectif d'un événement. Le motif donne l'occasion
de créer celui-ci et de
- 15 -
l'implanter quelque part à un moment précis
alors que l'objectif est tout autre car il va viser une cible et un objet
précis. Par exemple si nous prenons l'anniversaire d'une entreprise elle
aura un motif de créer un événement en interne car il faut
célébrer sa date de création et mettre en avant son
histoire. Pourtant l'objectif n'est pas de remercier l'enseigne qui est
immatérielle mais bien de mettre en relief le travail des
employés et l'évolution qu'ils ont pu apporter pendant ces
nombreuses années. L'objectif est donc de remercier les employés
et non de fêter à proprement parler l'anniversaire de l'enseigne
qui restera le motif cependant de cette manifestation. Mais nous pouvons
prendre également un exemple en externe, c'est-à-dire celui d'un
événement ouvert au grand public, comme pour
l'événement du Décathlon Mérignac le week-end du 20
Avril 2017. Le motif était de faire un événement pour
fêter l'installation de nouvelles infrastructures sur le site et de les
mettre en relief, tandis que l'objectif était en réalité
d'informer le grand public sur ces infrastructures et sur l'offre que
Décathlon voulait proposer à ses clients à travers ces
nouveautés.
Par conséquent Il faut donc toujours relier
l'événementiel externe aux relations publiques car ce domaine est
viscéralement attaché à celles-ci. Le secteur qui croit
chaque année depuis une période de mou au milieu des
années 90 fait l'objet d'une certitude profonde de ses instigateurs
à promouvoir leur marque de manière publique et ciblée, et
entretenir des relations clientèles fortes et connectées. Les
fondements de l'événementiel sont donc multiples et beaucoup plus
précoces qu'on ne pourrait l'imaginer. De tous temps l'être humain
à fait en sorte de se regrouper autour d'un lieu, d'un moment pour
partager et échanger dans divers objectifs et avec de nombreux motifs.
Une fois la professionnalisation et l'instigation des attentes du consommateur
actées par l'événementiel d'entreprise, le secteur a pris
un tournant considérable passant d'une image de petits fours et
champagne à celui d'un outil de communication rodé et
professionnel pouvant servir de facteur interne et externe aux entreprises. On
remercie tout d'abord le client et ses collaborateurs et on met en relief
l'activité de son établissement pour répondre aux besoins
de notoriété et de visibilité, ainsi que pour transmettre
son message et rediriger son image de marque. Désormais
intégré dans une communication 360°,
l'événementiel s'est surtout développé grâce
à l'attente des consommateurs de retrouver un côté humain
et de proximité avec des marques parfois internationales. Son essor
n'est qu'une logique de société quand on sait que la population a
ce besoin continuel depuis la nuit des temps de se réunir de
manière concrète. Les fondements insistent sur le
côté réel et matériel de
l'évènementiel, et ce n'est pas un hasard car ils font acte des
besoins humains primaires. De plus, les entreprises recherchent une logique
- 16 -
d'investissement dans une communication plus
diversifiée, non seulement par des évènements mais
également comme nous pouvons le voir actuellement par un énorme
panel de propositions allant de l'affichage simple aux techniques de DATA les
plus complètes. L'événementiel s'est donc fondé en
adéquation avec l'humain et le marketing nous pouvons voir que l'offre
cherche continuellement à s'adapter à la demande, et à
coller à la réalité. Les fondements allant de la
notoriété au facteur humain nous amènent à penser
qu'il reste alors fondamental de garder à l'esprit qu'un
événement doit représenter un aspect sociétal. Il
faut s'imaginer coller à celui-ci pour réussir à
adhérer à ses attentes. Voici certainement pourquoi
l'événementiel perpétue
1 - 2 : Changements depuis l'avènement du
digital
Le secteur en est conscient, et comme dit Baptiste Sorin
directeur adjoint de l'ENSTA ParisTech en charge des évènements
« je pense sincèrement que l'ère du numérique a
révolutionné le secteur de l'événementiel ».
Tout d'abord parce qu'il permet un gain de temps et d'argent
considérable sur la main d'oeuvre et les coûts mis en place,
même s'il reste conscient que cela ne remplacera pas tous les aspects
humains. Pourtant à l'heure où ces lignes sont écrites, le
digital a pris un essor considérable dans le secteur
événementiel. En effet, en passant des inscriptions au moyen de
communication interne à l'événement, tous les outils sont
désormais mis en place de manière partielle ou totale mais en
numérique.
Pour le moment, les organisateurs de salons et congrès
ont pourtant une certaine réticence ou timidité quant à
l'utilisation totale des nouvelles technologies. On voit peu à peu
celles-ci arriver de manière concrète ou sous forme d'essai. Pour
certains cela reste une façon unique de réinventer le
modèle historique de l'événement physique. Assiste-ton au
sein du secteur à une logique de société qui voudrait que
celle-ci soit en perpétuelle évolution et par conséquent
simplement à une continuité. Ou alors peut-on parler de
révolution à l'heure où les outils digitaux nous entourent
et même parfois nous dépassent en inventivité. Les premiers
arguments s'accordent à dire que ceux-ci parviennent à renforcer
le contenu proposé au prospect et aux utilisateurs, que
l'expérience client devient plus interactive et plus conviviale.
Certains organisateurs ont déjà leurs habitudes concernant
l'utilisation de prestataires pour mettre en place des solutions interactives
comme les invitations et les relances, ou encore la retransmission de
conférences par le Web Tc, les bornes interactives ou encore des
dizaines d'autres outils au « service » de
l'événementiel. Le mot « service » volontairement mis
entre
- 17 -
guillemets car c'est précisément l'interrogation
qui nous porte à rechercher des réponses à travers cette
étude. Pourtant en décryptant de nombreux témoignages,
parfois juge et parti, nous voyons que les professionnels de
l'événementiel sont de plus en plus tentés par ce que l'on
pourrait nommer l'événementiel 3.0. American Express Meetings
& Events a interrogé 336 organisateurs de réunions et 161
participants à des réunions et événements au cours
du premier semestre 2014. Le rapport intitulé "Grandes
espérances : l'utilisation de la technologie dans les réunions,
un domaine en pleine évolution" met l'accent sur les technologies
émergentes et la façon d'en tirer profit pour accroître
l'adhésion et la productivité. Il révèle certains
décalages entre la vision des organisateurs et les attentes des
participants. Selon le rapport, les applications mobiles en lien avec les
réunions BtoB et l'événementiel jugées
indispensables pour la planification. L'étude montre que 67% des
organisateurs de réunions et 55% des participants considèrent ces
applications comme étant importantes. L'accès au programme et la
description des sessions constituent un point clé, ainsi que la
possibilité de planifier des réunions sur place avec des
exposants et d'autres participants.
Le digital permet aussi de soigner l'attractivité des
sites d'exposition. Cela passe notamment par la mise en place de réseaux
complémentaires et de qualité (4G, fibre optique, wifi) pour
supporter l'augmentation du trafic. Saluons d'ailleurs l'initiative d'Only Lyon
Tourisme et Congrès et la solution Hippocketwifi qui offre aux visiteurs
la possibilité de rester connectés à Lyon mais
également partout en France depuis un Pocket Wifi. Disponible au
Pavillon OnlyLyon Tourisme, place Bellecour, ce dispositif mobile est un moyen
pratique et économique de disposer d'une connexion Internet haut
débit continue (4G LTE, jusqu'à 100Mb/s). La solution est
disponible à partir de 8€/jour seulement pour 300Mb/jour. Les
gestionnaires devront investir encore plus dans la connectivité, la
modularité et la complémentarité de leurs infrastructures.
Cela les poussera à collaborer plus étroitement avec les
opérateurs télécoms (pour accroître la
capacité des réseaux) et les exposants (pour limiter les
connexions wifi « sauvages »). Le but recherché restant
l'augmentation constante de la notoriété, il ressort que les
organisateurs font usage des médias sociaux surtout pour réussir
à créer un lien de fidélisation avec leurs clients (61%)
mais également pour en démarcher de nouveaux grâce à
la visibilité que ceux-ci leur donnent. Selon le rapport d'American
Express Meetings & Events, seuls 39% des participants jugent très
important de publier et lire des commentaires ou avis sur les réunions
et événements, contre 50% des organisateurs. La
- 18 -
participation à des jeux-concours via les
réseaux sociaux n'intéresse réellement aucun des deux
groupes : 54 % des participants et 41 % des organisateurs estiment que ces
fonctionnalités ont peu d'importance. Mais comme nous pouvons nous en
douter ils ne sont pas uniquement un outil incontournable dans la relations
entre organisateurs et visiteurs, ils sont aussi un énorme moyen de
communication entre ces derniers. L'idée de venir quelque part pour
créer ses réseaux et développer son intérêt
personnel est forcément intéressante pour les participants. C'est
même devenu ces dernières années un facteur majeur pour la
participation aux évènements. Près de 30% des
organisateurs acquisse cette vérité et propose en amont des
solutions toutes faites pour que ses participants puissent plus facilement et
plus rapidement que l'accoutumée se créer des liens et repartir
du site avec un taux de satisfaction élevé.
C'est dans ce mouvement que le phénomène du
« quantified-self » s'est implanté dans le domaine
événementiel. Le billet d'entrée n'est plus seulement un
billet quelconque mais bien un objet à part entière et les
événements deviennent connectés, sociaux et toujours dans
l'interaction. On fait désormais en sorte grâce, aux nouvelles
technologies, de faire passer notre visiteur en consom'acteurs, de le faire
participer et s'engager auprès de nos valeurs de marque mais aussi de ce
que nous souhaitons lui inculquer. Les réseaux sociaux servent de point
d'ancrage majeur à ces stratégies toutes digitales. Par exemple,
au festival Coachella aux Etats-Unis, le bracelet distribué aux
participants contenait un puce RFID qui permettait grâce à un
partenariat majeur avec Spotify de connecter celui-ci aux différentes
bornes présentes dans le festival, et d'avoir accès aux playlists
de celui-là. Ce qui a été moins
révélé et parait lointain mais est pourtant une
réalité de nos jours est que ces bracelets ont aussi permis de
récupérer des millions de données sur les spectateurs
présents à l'événement. Les spécialistes
parlent donc de « renouvellement d'un métier » mais pas de sa
disparition. Même les plus enclins au digital parlent d'un monde
réel.
« On aura toujours besoin de réunir des
publics dans le monde réel. Les réseaux sociaux et
l'interactivité du Web sont plus des accélérateurs que des
concurrents de l'événement en live », déclarait
il y a peu Frédéric Bedin, (Président du Directoire de
PublicSystèmeHopscotch, 2016). C'est pourtant un mouvement qui prend de
l'ampleur à travers le monde et provoque une mutation réelle du
format des évènements. Il s'agit selon Event et Digital de
dynamiser tout d'abord un événement puis de le faire vivre sur le
long terme. L'idée, toujours selon eux, est de créer une
véritable « expérience invitée ». Nous en
revenons toujours aux mêmes conclusions pour dire que le numérique
permet aux
- 19 -
consommateurs d'augmenter leur potentiel sympathie grâce
à une expérience unique. Par exemple lors d'une étape de
championnat du monde de surf à Hossegor en 2016, la marque Toyota
était présente sous forme d'un stand Pop-up pour promouvoir sa
marque de voiture et sa nouvelle gamme. Pourtant l'animation principale du
stand et celle qui attirait vraisemblablement les clients n'était rien
d'autres qu'un casque de réalité virtuelle vous permettant de
surfer l'une des plus gros vagues du monde. Certains se demanderont à
juste titre ou trouver la logique d'une promotion de marque de voiture, quand
d'autres diront que l'expérience client prime pour la finalité du
concept. L'idée est que le client aura certes retenu son
expérience inédite mais aurait-il vraiment intégré
la marque qu'il lui a proposé cette expérience ? Les
bénéfices dénotés sont pourtant nombreux à
apparaitre quant a `utilisation du digital lors des événements,
tout d'abord les technologies du numérique permettent de mieux connaitre
sa cible et surtout son coeur de cible en hiérarchisant ses attentes et
en récoltant des données et des témoignages divers. Dans
un second temps elles facilitent les retombées d'un
événement grâce à la viralité des
réseaux sociaux, mais aussi sur le plan des chiffres quand on sait la
difficulté de recueillir des données variées pour un
public parfois très diversifié. L'événementiel
digital stimule votre créativité grâce à des
innovations perpétuelles. En effet lorsque l'humain découvre une
technologie encore inconnue sa première analyse sera de savoir à
quel escient l'utiliser pour se mettre en valeur et par conséquent se
faciliter la vie. Le caractère unique et stimulant de ces
émotions permet aux marques de miser de manière
générale sur ces nouveaux moyens d'attraction. Pourtant en
parcourant de nombreux exemples comme cité précédemment,
il est parfois incohérent pour des professionnels de voir l'utilisation
accrue de celles-ci sans réel intérêt pour le consommateur
autre que pour l'expérience interactive. Le digital a donc un prix et
c'est celui pour lequel la logique doit parfois être appliqué.
Plus précisément l'utilisation des nouvelles technologies doit
avoir une cohérence avec les actions, et ce qui est parfois omis au
détriment du produit réel que les marques veulent mettre en
valeur.
Le propre du métier est également de se
renouveler très rapidement pour faire face à une concurrence
importante. Les agences d'événementiel cherchent toujours
à trouver l'idée qui leur permettra un avantage concurrentiel
certain. Elles proposent ainsi de nos jours des technologies à la pointe
en matière d'accessibilité au grand public, allant des surfaces
interactives à la technologie RFID en passant par des murs de
pensée virtuelle. Tout cet ensemble est mis à profit pour que la
marque, comme répéter précédemment, propose une
expérience inoubliable à son client. Le consommateur devient de
surcroît acteur et même
- 20 -
créateur de l'événement auquel il
participe car il dépasse sa fonction de simple spectateur. Il vit
l'événement en même temps qu'il le découvre. Les
agences d'événementiel ne s'arrêtent jamais, proposant
toujours plus de créativité pour faire passer des moments
toujours plus inoubliables à leurs clients. L'événementiel
et le digital fonctionnent de concert pour mettre en place
l'interactivité et la viralité des moments parmi les plus
impressionnants. Les agences d'événementiel proposent ainsi des
surfaces interactives, des murs de pensée virtuelle, des vitrines
tactiles, des projections 3D, des activités virales collaboratives, ou
encore des conférences virales... pour ne citer que quelques exemples.
Tout un ensemble d'outils est mis à profit pour que la marque fasse
voyager son client dans son monde, et lui propose une expérience
inoubliable. L'événement est donc en pleine mutation, et le
consommateur devient acteur et créateur de l'événement.
Par exemple l'entreprise Evenium propose une gamme
diversifiée d'événements connectés. Elle met en
place sur internet une interface personnalisée qui va permettre en toute
facilité d'organiser son événement avec une totale
liberté dans la gestion des contenus ainsi que des invités. Ils
récréent de plus une réelle interactivité à
l'intérieur de la plateforme qui dépasse l'entendement d'un
événement somme toute dit classique en créant une sortie
de réseau social ou l'utilisateur peut avoir accès à son
profil, lire ses informations et découvrir les outils mis à sa
disposition Cela permet à l'annonceur d'avoir une proximité plus
forte vis-à-vis de ses clients et d'être également
relayé plus facilement sur les réseaux sociaux. En plus de cela
Evenium à créer une interface de gestion nommé ConnexeMe
qui permet entre autres les interactions entre les utilisateurs et les
personnes présentes sur l'événement. Toujours dans un
souci de faciliter le contact et les liens entre les personnes. Elle permet en
outre d'être informé en direct du programme et des
éventuels changements auxquels l'organisateur pourrait faire face car il
a la possibilité d'envoyer de manière instantané une
notification push à toutes les personnes présentes sur
l'événement.
Cet outil, qui n'est qu'un exemple parmi des milliers, met en
relief le développement de l'événementiel digital qui
prend son essor dans la société qui fait preuve elle-même
d'une technologie de plus en plus poussée. C'est certes une
révolution au sein d'un domaine qui a d'abord pour but de rapprocher et
de partager. L'événementiel digital est aussi l'avenir
assuré du secteur qui en fait un fer de lance pour dynamiser et multi
polariser ses prestations. C'est une réalité qui peut être
démentie de manière locale quand on sait que de très
nombreuses prestations comportant encore une infime partie de digitale. Mais
une conclusion quant à la
- 21 -
vision du développement et de l'utilisation de plus en
plus prononcée des professionnels du secteur. Cela nous porte donc
directement vers le terme de « phygitalisation » qui décrit la
fusion entre le réel et le digital. Mais en revenant au point de
départ, est-ce réellement l'objectif premier de
l'événementiel quand nous savons que la part humaine occupe une
place prépondérante dans la mise en place d'un
événement. La réponse ne peut finalement être
dictée seulement par les envies du consommateur lui-même et qui
choisit de manière plus ou moins claire les animations et les
nouveautés que nous lui présentons.
1 - 3 : Facteur du questionnement sur les attentes du
consommateur
Le consommateur à bien entendu une place
prépondérante dans les choix stratégiques mis en place. Il
fascine et dicte les règles quant à l'adoption ou non d'un
produit. Il ne décide pas forcement de l'offre, c'est-à-dire que
les entreprises ne s'adaptent pas toujours à sa demande car la
nouveauté vient aussi de l'innovation, qui peut être un facteur
direct de réussite ou d'échec d'un produit. En effet, les
propositions à grande échelle ne sont rentables que si
celui-là décide d'adopter le produit et de le faire entrer dans
son habitus de vie. Par conséquent, nous avons vu
précédemment les forces de proposition du secteur
événementiel en matière de nouveauté et
d'investissement dans ce que l'on pourrait nommer le tout digital Mais est-ce
vraiment ce qu'attend le consommateur d'événement en 2017 ? La
réponse reste nuancée quand nous savons que chacun a ses propres
envies et dispose d'un droit de décision, mais des grandes tendances
peuvent se dessiner. Selon notre enquête, plus de 70% des personnes
interrogées (cf. Annexes) pensent que l'événementiel est
un moyen de communication efficace pour les marques. Il faut donc analyser
leurs attentes. La première tendance qui se dégage est ce besoin
de proximité. En effet, Paris qui est une ville d'envergure avec ses
métropoles et ses nombreux sièges sociaux, est de plus en plus
boudée au profit de nos régions. La raison première est
tout d'abord que les entreprises délocalisent en province. D'abord pour
aller au contact des personnes qui finalement font leur chiffre d'affaire et
achètent la marque. Paris est une vitrine, mais certainement pas le
reflet de la France en termes de consommation. Comme dit Robert Long, le
directeur général de l'agence de communication
évènementielle Aran Prod « En tant qu'agence, nous assistons
à un véritable come-back vers la proximité. C'est une
notion qui permet de travailler et de développer notamment la
fidélisation client, un point essentiel pour une entreprise. Par
ailleurs cela implique des coûts beaucoup moins élevés que
lorsque l'on mise toute sa stratégie de développement sur de
l'acquisition clients ». On remarque donc sciemment que les
stratégies
- 22 -
s'adaptent aux consommateurs et à leur façon
d'évoluer dans ce paysage multi pôles. Comme avancé
précédemment, une entreprise qui réalise un chiffre
d'affaire important voire total dans sa zone de chalandise - à savoir
moins de 50 km autour de son implantation - a besoin de se développer et
par conséquent d'aller à la rencontre du client potentiel. Que ce
soit au niveau des succursales ou simplement avec une idée
d'implantation, ces événements permettent de voir ou d'entendre
les potentielles problématiques ou les solutions que l'entreprise
pourrait apporter de manière concrète le terrain.
De nombreux facteurs sont inhérents à l'essor de
l'événementiel dans les régions, tout d'abord les
coûts de transport, que l'on parle en BtoB ou en BtoC, le public devra se
déplacer ou se loger de manière conséquente. Tous n'ont
pas forcément le budget pour des retombées peu certaines. De
même que le temps qui, dans notre société actuelle, fait
valeur d'argent, du fait de son aliénation constante dans nos esprits.
Oui, nous avons une perpétuelle impression de manquer de temps, pour
tout et tout le temps. Le secteur doit donc trouver des solutions pour rester
attractif à la vue des potentiels clients. Ce qui l'a amené
à créer un nouveau secteur en plein développement qui est
le road show. Le principe est simple mais concret. L'événement se
déplace vers les gens et ce n'est plus le contraire. Implanté
dans les centres villes et facilement transportable, le road show est
clairement tendance en cette année 2017. Une efficacité
avérée dont certains précurseurs profitent depuis de
nombreuses années comme par exemple la Française des Jeux qui
organise depuis désormais 13 ans une tournée à rendre
jaloux tous les créateurs de spectacles. En effet, c'est une
scène de plus de 27 mètres et plus de 120 personnes sont
mobilisées sur la tournée, avec pour budget annuel environ 1,2
millions d'Euros. Mais au regard d'un chiffre d'affaire annuel de plus de 11
milliards d'Euros c'est un poste de dépense qui représente une
infime partie du budget communication, mais représente une
rentabilité certaine du fait de sa pérennisation dans le temps.
Jean-Louis Lespart qui est directeur de promotion et de production dans cette
enseigne l'explique simplement : « Nous partons à la rencontre de
nos clients, ensuite parce que cela nous permet d'avoir un véritable
lien de proximité avec les quelques 30000 points de ventes qui nous
distribue, et d'après moi, aujourd'hui, le public se reconnaît
dans des entreprises qui sont proches de lui, qui vont à sa rencontre,
qui l'écoutent, qui échangent des informations. L'entreprise qui
n'est pas présente physiquement sur le terrain s'éloigne de son
public et bascule dans l'oubli. Devant l'émiettement des médias,
la publicité ne suffit plus. Être là permet de mieux capter
sa clientèle et, par ricochet, de booster son réseau ».
- 23 -
Ces événements ne sont malgré tout pas
balancés à la va-vite pour donner une visibilité partielle
à l'entreprise le temps de sa présence Non ils doivent s'inscrire
dans une stratégie de communication bien ciblée et
étudiée en amont qui permettra en local d'avoir des
retombées beaucoup plus précises et ciblées qu'avec une
communication nationale. La règle fondamentale qu'il convient donc
d'adopter est l'adaptation aux tissus locaux, aux problématiques de
région pour satisfaire le client. En effet, pour bon nombre
d'entreprises, la proposition ne sera pas forcement là même entre
Paris et la province, ou tout simplement selon les régions, ne serait-ce
par exemple sur le plan des goûts et habitudes alimentaires. Tout est
pensé et fait participer des prestataires très régionaux
ou encore des artistes locaux. L'objectif n'étant pas de diversifier le
message mais bien de l'adapter à son public. Il est donc plus facile
pour les entreprises ayant des implantations locales fortes d'organiser des
événements à consonances dans leurs zones de chalandise.
Par exemple, le Décathlon Mérignac organise le 11 juin un
événement Skimboard sur son site. Les prestataires sont
régionaux et l'événement organisé par
l'équipe du site met en relief une région où les
consommateurs ont la possibilité de pratiquer ce sport, contrairement
à la région Grand-Est désormais qui ciblera
peut-être un événement annuel différent du fait d'un
public n'ayant pas les mêmes opportunités. En résumé
il faut donc toujours s'avoir s'adapter à son public qui est dans une
demande constante de proximité et de prestations logiques. Du fait de la
diversité des produits qui lui est proposé, le grand public peut
désormais se permettre d'exiger des entreprises de se déplacer et
de s'adapter aux coutumes ou aux besoins régionaux. Reste que
malgré tout, les Road show représentent un coût important.
C'est pourquoi bon nombre d'entreprises ait des évènements locaux
organisés par leurs collaborateurs sur place. Par exemple le road show
du passage au numérique a chiffré des coûts à
plusieurs millions d'euros, même si le budget moyen des grosses
entreprises se situe entre 300 et 500 milles euros, ce qui pour certaines
représente un coût dérisoire par rapport à leur
budget en communication.
En second lieu, la tendance penche pour dire que les
médias sociaux sont beaucoup plus prisés par les organisateurs
que par les participants. En effet, depuis ces dernières années
leur utilisation s'est considérablement développée. Les
professionnels usent de plus en plus de ces outils pour communiquer, obtenir
des informations et être en relation en temps réel, quand ils le
veulent et où ils le veulent. Les réseaux sociaux font
intégralement partie des nouveaux moyens de communication à
moindres coûts, pour des retombées et un nombre de vues souvent
conséquent. Ils permettent en outre de stimuler la proactivité
pendant toutes les étapes
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d'un évènement. L'étude American Express
Meetings & Events révèle toutefois que l'utilisation des
médias sociaux est considérée comme plus essentielle par
les organisateurs que par les participants, puisque 43 % des professionnels du
MICE, contre seulement 35 % des visiteurs, estiment que les capacités
à maîtriser les médias sociaux sont très
importantes. L'étude montre également que les collaborateurs sont
à la recherche de plus d'options leur permettant d'assister à des
réunions virtuelles : 63 % d'entre eux reconnaissent en effet qu'ils
participeraient à davantage d'événements virtuels si cette
option leur était proposée. Les organisateurs de réunions
ne semblent toutefois pas avoir conscience de l'existence de cette demande,
puisque 48 % des sondés ne pensent pas que les participants
assisteraient à davantage de réunions virtuelles si cela leur
était proposé. En outre, 45 % des participants estiment que la
possibilité de participation virtuelle devrait être offerte pour
l'ensemble des manifestations alors que seuls 35 % des organisateurs sont de
cet avis. Certaines entreprises dans le secteur des laboratoires
pharmaceutiques, des hautes-technologies ou de la finance utilisent
déjà des outils comme les webcasts en complément des
réunions physiques. Très peu d'organisateurs de salons physiques
mettent en place des salons virtuels en France. Leur frilosité
vis-à-vis du salon virtuel répond incontestablement à une
peur de cannibaliser leur coeur de métier. Pour autant, l'impact du
numérique peut s'avérer commercialement considérable.
Grâce à un système de tracking, les organisateurs de salons
virtuels compilent un ensemble d'informations qui génèrent des
prospects qualifiés. L'exploitation et la valorisation de ces prospects
par les exposants ou organisateurs de salons physiques peut alors devenir une
source de revenus capital pour les organisateurs de salons virtuels. A terme,
ces derniers pourraient baisser drastiquement le prix de location des stands
virtuels pour se rémunérer sur la vente de fichiers de prospects
qualifiés. On remarque donc une certaine envie, dans le milieu
professionnel, d'utiliser ces outils à bon escient pour améliorer
le confort au travail. Pourtant il reste encore des réticences quant
à leur utilisation car les personnes en charge de la logistique sont
confrontées à une grande différenciation entre les envies
des utilisateurs et leur réelle utilisation. Par conséquent, on
remarque que beaucoup de nouveaux systèmes de communication mis en place
nécessitent un temps considérable pour être adopté
par les services. La complexité et les différentes
générations ont parfois du mal à se coordonner du fait
d'une utilisation complètement différente des outils. C'est
exactement l'exemple de l'informatique qui est arrivée dans les
entreprises à la fin des années 90 et qui n'y prend
réellement sa place qu'au milieu des années 2000. En effet la
peur et l'appréhension ont un coût considérable
auprès des collaborateurs. De plus, et c'est l'objet de ces recherches,
les professionnels de l'événementiel ne sont pas forcément
enclins à utiliser ces technologies
- 25 -
par peur d'être en contradiction avec leur coeur de
métier, ce qui ne permet pas au consommateur de vraiment savoir s'il
aime et adopterait de manière concrète ces nouvelles
technologies.
Le troisième grand point à aborder dans les
attentes du consommateur est celui l'envie du consommateur à faire le
show, à devenir acteur et plus seulement être visiteur ou
spectateur. En effet au vu du nombre de proposition, le spectateur peut
désormais faire le choix de devenir acteur de l'événement
là où il se déplace. Photos et réseaux sociaux sont
sources de relais sur le net pour les organisateurs qui créent
volontairement un community wall, avec également des lives streaming sur
les réseaux sociaux qui explosent toujours et sont faits dans l'objectif
de montrer aux personnes présentes qu'elles sont le coeur et l'attente
de l'événement, que sans elles celui-ci ne pourrait exister. Pour
les stimuler encore plus et répondre à cette attente de
sensationnel, la réalité augmentée, les hologrammes comme
au meeting de Jean-Luc Mélenchon ou encore la virtualisation à
360° sont devenus monnaie courante dans les événements 2017.
Le visiteur vit et participe à l'événement en donnant du
contenu, et c'est précisément le point qui a été
travaillé par les agences, pour stimuler l'attraction et l'envie du
potentiel client à venir sur place. Le concept qui est pourtant
arrivé au Québec dans les années 2005/2006 n'a jamais
été aussi présent sur nos événements et le
virage de l'expérientiel n'a jamais été aussi
demandé par le visiteur. Le festivalier ne veut plus simplement regarder
et se faire ses émotions lui-même, il veut que l'expérience
qu'il vit créée d'elle-même ces émotions.
Expérience présente dans toutes les étapes de la
création, de la promotion jusqu'à l'étape du post
événement. Le visiteur doit alors se dire « wow », je
participe à quelque chose d'exceptionnel qui est par définition
hors du commun et on me propose d'interagir avec cela. Toujours dans cet
optique, et dans la continuité de ces propositions, la tendance vise
également à vouloir une diversité de consommation au sein
même de l'événement. Par exemple en restant sur la musique,
un festival ou un concert doit offrir autre chose que de la musique, avec des
animations, des produits dérivés, des stands, etc...
L'originalité est donc de mise pour les créateurs
d'événements car le consommateur attend toujours plus pour se
satisfaire. La population a cette envie de devenir consom'acteur de notre
société en participant aux diverses étapes d'un
événement. Avant par exemple, en donnant son avis et ses
attentes, en participant aux animations (une attente hors du commun) et
après, à travers les médias sociaux et les contenus
crées pendant l'événement. Il est donc logique de penser
qu'il faut satisfaire aux attentes du consommateur et c'est pourquoi les
agences surfent sur la vague du virtuel et du digital qui propose aux personnes
des
- 26 -
expériences toujours neuves dans le sens où
celles-ci sont à la pointe du développement. Internet a
été une révolution, nous sommes désormais dans une
phase de développement et d'évolution de cet outil, et c'est
précisément ces nouveautés qu'attendent les visiteurs.
Pourtant, comme dit précédemment, ils recherchent aussi la
proximité, le local et de vivre l'expérience au plus près
de chez eux. C'est alors qu'on peut légitimement se poser la question de
l'attente, qui pourra tendre dans les prochaines années encore plus vers
ces nouvelles technologies ou au contraire tendre vers des nouveautés
autres. Peut-être peut-on se poser la question d'un replie sur la
proximité et les valeurs simples qu'ils connaissent et
apprécient. Cette envie par conséquent de rester dans un
réel plutôt qu'aller dans un rêve qu'ils n'auront jamais la
possibilité de réaliser. Notre enquête reflète donc
la réalité des attentes des consommateurs, et la plupart des
réponses n'est pas forcément orientée vers la technologie.
Nous retrouvons beaucoup les termes de « plaisir, rencontres,
découvertes, amusement, contact humain », ce qui tend à
prouver qu'il ne faut pas anticiper les attentes. Les gens veulent des choses
nouvelles mais simples. Ils n'attendent pas forcément du grandiose mais
bien du partage et de l'émotion.
2 - L'uniformatisation d'un marketing toujours plus
digital
2 - 1 : Un système
ultra-connecté
Voitures roulant de manière autonome, objets du
quotidien tous connectés entre eux, vêtements intelligents, la
robotique s'installe à la place des êtres humaines, de très
nombreuses technologies déjà en place ou en devenir feront leur
apparition d'ici peu. Les spécialistes disent qu'en 2030
l'ultra-connexion sera à son apogée dans le sens ou
l'humanité n'aura jamais connu autant d'aide et de technologie pour la
satisfaire. Notre vie de tous les jours, déjà impactée par
les smartphones et les outils mis à notre disposition sera deux à
trois plus connectée qu'à l'heure actuelle. Un scénario
digne de science-fiction mais qui n'est pourtant qu'a un peu plus d'une
décennie. Notre sondage d'opinion tend à prouver, avec plus de
83% des personnes (cf. Annexes) trouvant que le marketing s'est
digitalisé ces dernières années, ce qui s'intègre
dans une tendance générale de la société. En plus
de cela 56%
- 27 -
confesse avoir trois écrans ou plus chez eux, ce qui
nous amène à devoir comprendre ce système.
L'internet des objets nous amène rapidement vers un
basculement qui se mettra en place autour de la servicialisation de chaque
produit et service, de chaque objet et de chaque outil, comme chaque
information l'est déjà aujourd'hui. Plus
précisément l'homme rentre petit à petit dans un
modèle économique nouveau basé sur le tout technologique
et l'existence de bases de données toujours plus importantes. Selon des
études de Médiamétrie, les français sont de plus en
plus enclins à se connecter à une multitude d'écrans, et
de plus en plus souvent de manière simultanée. Avoir la
télévision allumée pendant que l'ordinateur charge un film
et cependant tout en discutant avec un ami sur mon portable. La France a
sûrement basculé en 2014 dans cet ère
ultra-connectée selon les spécialistes et ce
phénomène n'est pas près de retomber. Toujours selon
Médiamétrie, lors de son rapport annuel sur l'utilisation
d'internet par les français, l'étude met en relief cette
connexion quantitative des ménages qui en effet sont désormais
plus de 83% à être connectés à internet chez eux,
dont 55% ont un smartphone et 36% une tablette.
Mais la tendance, comme dit précédemment, est
surtout à la consommation multi-écrans avec quasiment un quart
des français qui se connecte chaque fois à plus de 3
écrans. Cela oblige donc les annonceurs et le marketing en
général à s'adapter aux nouveaux formats proposés
et à toujours devoir se confronter à la recherche de
nouveautés pour satisfaire et surtout impacter l'utilisateur. Pas moins
de 17% de la population a donc désormais au minimum un
téléviseur plus un autre objet connecté. Les chiffres ne
paraissent certes pas si impressionnants à la vue de nos rues et du
marketing mis en place pour nous faire adopter certains comportements, mais ils
représentent tout de même une évolution importante sur les
dix dernières années en ayant quasiment doublé. Avec le
développement des objets connectés, cette tendance à
l'ultra-connexion ne devrait pas diminuer. Toujours selon
Médiamétrie, si aujourd'hui seuls 5% des Français en
possèdent un (que ce soit une montre connectée, des lunettes ou
un bracelet), 61 % sont familiers avec le concept d'objet connecté et 51
% envisagent d'en acheter un. Médiamétrie va d'ailleurs
prochainement s'adapter à ces nouveaux modes de consommation : à
la fin du mois de Mars, elle proposera une nouvelle mesure d'audience globale,
combinant l'ordinateur, le téléphone et la tablette.
- 28 -
Parmi les autres tendances mises en évidence par
Médiamétrie, figure aussi l'explosion de la vidéo sur
Internet. Plus de 10 millions de personnes regardent des vidéos en ligne
tous les jours en France, soit 13 % de plus en un an. Et, en moyenne, chacune
de ces personnes passe 29 minutes par jour à regarder ces vidéos
(sur une durée totale moyenne de 1 heure et 44 minutes par jour sur
Internet). Les jeunes désertent, eux, l'écran de
télévision : chez les 15-24 ans, ils sont 700.000 (+61 % en deux
ans) à regarder la télévision plus de deux heures par jour
en moyenne, sur leur PC, leur téléphone ou leur tablette. Et ce
n'est plus simplement les ménages et les foyers qui présentent
des chiffres impressionnants mais aussi les entreprises. Adepte des
nouveautés et de la différenciation pour se démarquer de
la concurrence, le système des start-up n'est pas en reste sur le sujet.
En effet, la plupart des entreprises créées selon le Figaro avec
le statut d'autoentrepreneur et pas sous le titre de start-up, (quasiment une
sur deux) se sert ou met en avant les nouvelles technologies dans sa production
ou ses services. Ces nouvelles entreprises dynamiques en ont fait leur fer de
lance pour se démarquer dans un système où nous pouvons
désormais devenir riches en une journée tout simplement en
trouvant « l'idée » au bon moment et au bon endroit ! Et en
arrivant surtout à le vendre de la meilleure manière.
Mais ce ne sont plus seulement ces créations
d'entreprises souvent à la pointe de la technologie qui impactent le
plus les changements que nous vivons avec l'ère de la digitale.
D'énormes institutions également s'adaptent et tendent vers la
technologie. La fameuse Grande Boucle du Tour de France en 2016 a
été à l'honneur quant à l'utilisation des nouvelles
technologies de l'information et de la communication, ainsi qu'à la
pointe des outils de statistiques pour les performances sportives. A savoir
qu'en plus des moyens technologiques connus mis en oeuvre de manière
conséquente pour suivre la course, un système de tracking
était directement installé au coeur des vélos, permettant
d'obtenir en temps réel le positionnement des coureurs, le pourcentage
de la pente, ou encore la vitesse. Toutes ces données utilisées
par les professionnels sont également mises à la disposition du
public pour comprendre les dessous d'une course tactique mais aussi très
technique. De plus la plupart des villages d'arrivée étaient
équipés de la fibre optique, et le public avait la
possibilité de visiter le bus connecté fourni par Orange pour la
manifestation sportive. A travers cet exemple qui m'est apparu flagrant, je
veux démontrer que des institutions qui sont parfois centenaires
s'adaptent aux changements de la société. Elles peuvent aussi
prendre en main leur évolution en innovant et en proposant des
partenariats pour être à la pointe des technologies actuelles. On
peut également voir ces évolutions dans d'autres grands
événements en considérant le nombre d'applications
proposées désormais en lien avec des festivals de musique, des
foires
- 29 -
internationales ou encore le Salon de l'automobile. La
technologie prend peu à peu le pas sur des habitudes et des
manières de vivre encore peu impactées par celle-ci. En premier
lieu la voiture qui se conduira bientôt toute seule. La désormais
célèbre Toyota Prius formatée par la marque Google
sillonne actuellement les routes de l'état du Nevada aux Etats-Unis
d'Amérique. Une voiture pleine de capteurs qui permettent au logiciel de
tracer une route et d'amener ses passagers d'un point A un Point B sans
problèmes. Pour l'heure un modèle unique existe sur la
planète mais celui-ci pourrait rapidement se développer à
travers le monde. Cela nous guide vers des questionnements légitimes
à savoir si les machines viennent nous remplacer ou nous aider, ce qui
pourrait être une problématique potentielle de
société que nous développerons plus tard dans ce
dossier.
Le développement des nouvelles technologies a donc pu
favoriser l'apparition d'objets connectés dans nos modes de
fonctionnement, même s'ils n'ont pas encore révélé
tous leurs atouts, ni tout leur potentiel. L'institut IDATE estime qu'en 2012
le nombre d'objets sur notre planète était de plus de 15
milliards, et que d'ici 2020 ce chiffre allait tendre vers les 80 milliards. Un
bond exponentiel qui prouve que notre système est sur le point de vivre
une grande évolution ou rentre dans une nouvelle révolution
numérique. Sans grande surprise bon nombre d'industriels s'est
déjà penché sur la question pour répondre et
développer des technologies en accord avec les attentes des
consommateurs. Mais c'est un sujet qui reste secondaire et qui n'a
malheureusement pas encore été beaucoup débattu. C'est
donc un lot de nouvelles applications et outils auxquels nous seront
confrontés demain que nous ne connaissons pas et dont nous laissons
l'entière responsabilité aux inventeurs de demain. La domotique
en est un très bon exemple, car le public ne mesure en aucun cas
l'étendu des possibilités que cette technologie peut nous
apporter. Les spécialistes sont unanimes pour dire que pour le moment
cette technologie ressort du gadget :
« Pour l'instant, la domotique est encore trop souvent
accolée à l'étiquette «gadget» et seules
certaines personnes, assez informées, se lancent dans ce type
d'opération », explique Julien Tardivel, domoticien de
profession. « La domotique qui reposait sur des automatismes et le
contrôle de l'environnement n'a jamais réussi à
réellement trouver une «killer application» »,
commente pour sa part Bruno de Latour, journaliste
spécialisé et directeur de Domotique News. « La
maison communicante, au contraire », poursuit-il, repose sur
un courant fort qui est la communication avec des outils qui sont
entrés dans les moeurs, comme le téléphone
- 30 -
mobile ou l'ordinateur portable. (Julien Tardivel,
2014)
Dans les secteurs de la santé également ou de la
surveillance, ou de la sécurité et bien d'autres encore, ces
objets connectés permettent un monitoring et par conséquence une
automatisation complète des taches à effectuer pendant la
journée ou le mois. Ils ont donc pour fonction de faire mieux que
l'usager et sans le remplacer pour l'instant ils ont pour mission d'anticiper
et de réparer les éventuelles erreurs humaines dans n'importe
quels domaines. Vous avez oublié de baisser le chauffage le matin
à votre domicile mais cela ne sera plus important car l'objet en
lui-même sera capable de savoir que la température
extérieure donnera à votre maison suffisamment de chaleur, et de
lui-même il baissera la température de votre équipement. Ce
ne sont certes que des exemples, mais cela démontre un marché
nouveau et attractif car il s'adapte aux besoins, limite la surutilisation, la
surconsommation et en logique baisse vos coûts et augmente votre
satisfaction, ce qui par conséquent va devenir essentiel au quotidien.
Certaines entreprises sont d'ailleurs en position de force grâce à
leurs recherches et développements mis en route en amont. Par exemple,
la filiale de GDF SUEZ Cofely Inéo qui s'affaire à
développer des technologies numériques de pointe permettant
notamment de collecter les flux de données, de manière plus
intelligente et de les traiter pour optimiser un finalement leurs
systèmes. C'est pour cela que Thomas Peaucelle, Directeur
Général nous explique que l'avènement d'une
société connectée marque le début d'une nouvelle
phase d'extension. En lisant entre les lignes, on peut donc facilement
comprendre que selon ses dires, les entreprises ont un potentiel énorme
quant à la récolte et au traitement des informations, et qu'elles
seront sous peu dans l'obligation d'utiliser à bonne escient ces
nouvelles technologies pour s'améliorer mais aussi pour découvrir
d'éventuelles nouvelles opportunités dans leurs secteurs
d'activités.
Ce n'est par ailleurs pas la seule entreprise à
s'intéresser au panel proposé par l'ère de la digitale.
Par exemples, la pause récente de terminaux destinés aux malades
des hôpitaux a été effectuée par la
société Econocom dont le président fondateur, Jean-Louis
Brochard, fait la promotion.
Mais si les perspectives sont grandes, les objets
connectés n'en restent pas moins à l'aube de leur histoire.
Certains de ses plus fervents évangélisateurs n'hésitent
d'ailleurs pas à en souligner les carences et les possibles
améliorations. « À part Nest, et Mother, pour moi, tous les
objets connectés d'aujourd'hui sont des trucs de première
génération, car ils sont trop sommaires et attendent trop de la
motivation de la part de l'utilisateur », lance Rafi Haladjian,
- 31 -
créateur du Nabaztag, et plus récemment de
Mother, la poupée connectée qui apprend des déplacements
à propriétaire et lui signale ses éventuels oublis dans sa
routine quotidienne. Les objets intelligents sont ainsi porteurs de beaucoup de
promesses. Mais de l'aveu même de ses principaux promoteurs, leur avenir
s'écrit en ce moment-même, sous nos yeux.
Notre planète est donc entrée de manière
complètement intégrée dans un cycle économique
pouvant s'apparenter de près ou de loin à la première
révolution industrielle. A l'époque, l'accès à
l'eau potable, à l'électricité ou encore la
création des chemins de fer, ont remodelé le monde tel que nous
le connaissons aujourd'hui et ont fondamentalement changé l'être
humain dans sa manière d'aborder les choses, le voyage, le temps,
l'économie, la mobilité, etc. La connaissance et l'accès
à l'information et à la communication dans la plupart des
endroits de la planète bleue ont refondé un nouveau
système de connaissances sur terre. Le globe est par conséquent
devenu fluide et plus vivable pour certains, car quand on imagine la vie des
générations lointaines, il nous parait tout simplement
inconcevable de retourner à cette époque, car nous n'aurions en
rien le même confort, ni même la possibilité d'aborder la
vie de la même manière, et en outre nous ne pourrions que
très difficilement vivre tant l'être humain s'est adapté
à ces nouvelles technologies.
Le monde que nous connaissons actuellement est donc une
incroyable source d'optimiste quand on devient conscient des évolutions
que ces technologies nous ont apportées Des activités comme la
finance ou le transport aérien sont hyperconnectés depuis
déjà un nombre d'années considérable. La
créativité sans limite ni frontière est à la
portée de mains et fonde un espoir quant à un futur restant
totalement à découvrir. Bien au-delà de l'impact des
réseaux sociaux ou des ordinateurs, ce mouvement fluide agit sur la
structuration psychique et cognitive même de l'être humain et a
pour répercussion de modifier et de remodeler son impression
d'espace-temps. Désormais tout est rapide, sans limite et
illimité, en allant des forfaits de communication à la fibre
optique. Le citoyen est dans un même temps spectateur mais aussi acteur
du monde qui l'entoure, car il est connecté, peut donner son avis
n'importe quand et n'importe où, en restant évidemment conscient
dans cette étude que nous avons le point de vue d'un pays
développé et construit sur des bases démocratiques. Mais
également conscient de l'importance de développer ces nouvelles
technologies dans des pays émergent comme en Afrique ou encore en Inde
qui ont un potentiel extraordinaire. La manière d'aborder l'organisation
et la répartition du travail au sein des entreprises est alors
définie par trois grands constats de notre temps. En premier lieu, la
qualité et la fluidité des échanges de communication que
l'on pourrait nommer non marchand est en expansion et représente une
source énorme de développement de nouveaux business
modèle. Dans un second temps les
- 32 -
courbes de productivité, qui elles tendent vers le bas,
ont une explication des plus simples, car doucement mais sûrement l'homme
est mis à l'écart par la machine et par cette
réalité la destruction d'emploi est nette, même si la
qualité et les nouvelles opportunités pour les travailleurs
restent présentes. Pour fini nous pouvons noter que les
possibilités de s'améliorer de manière conséquente
quand nous connaissons l'avancée des courbes algorithmiques qui donnent
des opportunités folles en termes de prédiction grâce aux
données récoltées. La différence ne se fera
bientôt plus sur l'information mais bien la manière de la traiter
et de résoudre les problèmes grâce à celle-ci. Ceci
nous amène à la transition concernant le marketing 360° de
nos jours qui se connectent de plus en plus à la technologie et s'appuie
sur celle-ci pour rentrer dans l'esprit des consommateurs, une nouvelle
technique venue simplement des théories développées dans
ce dernier paragraphe.
2 - 2 Avec un marketing digital
individualisé
Le temps du marketing de masse appelé plus
communément le one-to-many est tranquillement sur le point de toucher
à sa fin ou du moins de changer de visage. Le digital répond donc
aux attentes du marketing classique et s'individualise lui aussi au gré
du temps, en partie grâce au concept de cible qui est arrivé dans
le milieu. Originellement la communication et le marketing à savoir la
manière dont les entreprises communiquaient aux clients ou consommateurs
se faisait de manière globale, on ne prenait pas le temps de
différencier ou de cibler une personne en particulier. On lançait
des campagnes avec des budgets colossaux sans savoir précisément
quels impacts ils pourraient avoir sur un public précis. Mais depuis
déjà de nombreuses années les entreprises ont
commencé petit à petit à chercher des solutions quant
à ses cibles précises qu'elles pourraient atteindre de
manière plus certaine et plus efficacement, d'où l'apparition du
marketing individualisé.
Le marketing one to one, crée par Don Peppers et Martha
Rogers, représente un processus en 4 phases :
- Identifier : L'identification a pour
finalité d'ajouter davantage de clients, de collecter des informations
personnelles supplémentaires, de conserver, de vérifier et
d'actualiser les données afin de les exploiter pour proposer un produit
ou un service personnalisé.
- 33 -
- Différencier : l'entreprise va
différencier les clients selon leurs besoins et valeurs. La « life
time value » permet de se concentrer sur les meilleurs consommateurs selon
une estimation des prochains achats sur le long terme.
- Interagir : le client est actif dans la
décision d'achat, il y a un échange d'informations entre lui et
l'entreprise par une mise en contact. Le client se sent reconnu et
impliqué. Cette phase va aider à enrichir la base de
données en approfondissant les valeurs, besoins, centres
d'intérêts et priorités du client.
- Personnaliser : afin de réduire les
coûts, l'entreprise va effectuer une personnalisation de masse à
flux tendus.
Le CRM est un outil marketing one to one qui a pu se
concrétiser avec l'essor d'internet. En effet, ce nouveau média
se révèle être l'interface de choix pour établir le
fichier de base de données dans l'optique de personnaliser et
fidéliser. Il existe des outils à l'initiative du client (mail,
formulaire optionnel, déclaration volontaire de profil) mais aussi
déclenchés par l'entreprise (formulaires obligatoires,
questionnaires, cookies, identifiants, forums, e-mail, chat).
Le marketing one-to-one a donc réellement une optique
de ciblage clé pour l'entreprise et son marketing, la conséquence
directe du changement de la société dans laquelle nous pouvons
évoluer. Le marketing qui par définition doit donner envie au
client de consommer se transforme grâce aux données recueillis sur
vous en une sorte d'aide ou d'outils pour vous conseiller les meilleurs
produits au meilleur moment. Vous allez regarder sur une plateforme internet
une paire de chaussure qui vous plait, un instant plus tard cette même
paire apparaitra dans des banderoles de votre actualité Facebook pour
vous donner envie. C'est précisément le fait de
récupérer vos données personnelles pour s'accaparer le
droit de savoir ce qui pourrait vous plaire ou non. Il est pourtant très
difficile pour les entreprises d'individualiser complètement leur
marketing digitale. En effet malgré des algorithmes toujours plus
poussés, ils manquent tout de même un nombre d'informations
capitale au développement du ciblage précis. De nos jours et
malgré ce fait des organisations ont réussi à créer
des applications qui permettent de créer de manière exponentielle
et dynamique des messages personnalisés seuls dans la capacité
d'identifier parfaitement les attentes du clients grâce à une
récupération de données inimaginable
récupérées. Le marketing one-to-one même si, pas
totalement réel dans le sens où il n'arrive pas totalement
à ses fins a donc tout de même un bel avenir devant lui. Ainsi en
guise d'exemple nous pouvons prendre un acheteur faisant l'obtention d'un
barbecue, de ce fait ces moteurs de recherches ne lui proposerons plus un
canapé style cuir de
- 34 -
vachette en lien indirect avec ce barbecue, mais lui
proposerons en outre des tables de jardins ou encore un parasol dernier cris.
La future démarche de ce marketing est donc en plus de proposer aux
clients de produits adaptés et potentiellement plaisants pour la cible,
mais de manière plus concrète de lui proposer à terme le
produit donc il a réellement besoin au moment T.
Le marketing one-to-one s'adapte donc aux variations selon les
individus contrairement au marketing de masse qui s'appuie sur des statistiques
globales et des moyennes de sociétés ? Il vise à
répondre au client de manière parfaite et toujours dans un timing
idéal.
En 1973, Peter Drucker écrivait ceci :
« L'objectif du marketing est de connaitre et
comprendre le client si bien que le produit ou le service lui convienne
parfaitement et se vende de lui-même ».
C'était à l'époque un objectif
ciblé pour les petits commerçants qui connaissaient leurs clients
de manière locale et donc pouvait cibler les attentes de ceux-ci,
à l'époque le digital et surtout l'échelle de taille
supérieur à savoir de masse n'était pas imaginable. Dans
cette avancée vers ce que l'on pourrait nommer le Graal du marketing
moderne, les entreprises font du ciblage client et de la personnalisation de
l'offre le Dieu auquel se référer pour atteindre un objectif loin
d'être acquis. Pourtant l'avènement du smartphone redistribue les
cartes concernant ce but ultime, en effet l'évolution de notre
utilisation ainsi que la personnalisation et le nombre de données
extraordinaires que nous conservons ou que nous rentrons dans nos outils sont
désormais devenus indispensables pour une majorité de
français est peut-être la mine d'or tant attendue par les
marqueteurs. Nous passons notre temps à remplir des données
personnelles sur nos smartphones, nous achetons, vendons, nous
déplaçons avec celui-ci directement ou dans tous les cas jamais
très loin de notre poche et c'est un levier exceptionnel pour elles.
C'est précisément parce que nous avons une confiance plus ou
moins aveugle en eux que ceux-ci peuvent se retourner contre nous pour trahir
notre vie privée. Vie privée qui s'active en tant que
bénéfice pour les commerciaux, en effet il a été
prouvé que lorsque deux entreprises rentraient en compétition
pour la vente d'un produit ou d'un service, c'était tout le temps celle
qui connaissait le mieux son client qui finissait finalement par remporter la
mise et acter la vente, et cela est loin d'être dû au hasard.
Connaitre son client c'est tout d'abord aborder ses attentes, ses valeurs et
cibler plus précisément les bons produits aux bons moments.
- 35 -
Presque la totalité des sondés ont
été confrontés à des fenêtres pop-up visant
leurs recherches précédentes sur le net, ou encore 75% d'entre
eux se disent cible d'e-mails personnalisés (cf. Annexes), ce qui nous
prouve qu'une majorité de la population est impactée par ces
méthodes.
Car ce n'est pas seulement une nouvelle forme qui vient
concurrencer des modes de marketing plus anciens ou différents, c'est
tout un modèle qui est actuellement en train d'être repensé
à l'échelle mondiale, car l'éco-système du
marketing doit se renouveler sans cesse pour être impactant, mais surtout
parce que les nouvelles technologies de l'information et de la communication
nous amènent à des découvertes et des évolutions
qui n'étaient alors pas envisageables. Aux oubliettes la fameuse
règle des 4P (Produit, prix, place et promotion), le secteur prend un
tournant à 180° pour s'axer justement sur ce que jusqu'à
alors nous pensions être un défaut. Effectivement auparavant nous
ne pouvions en aucun cas penser que cibler une personne de manière
concrète soit possible, et surtout utile dans le sens ou l'objectif
était d'impacter un maximum de monde avec un minimum de produits. Nous
devions trouver le bon canal de diffusion pour toucher les consommateurs
actés ou potentiels, mais désormais le web à
redistribué les cartes de ce que nous connaissions. Les réseaux
sociaux ou les community manager font un travail dantesque pour satisfaire et
répondre à la demande clients, ainsi que pour promouvoir leurs
marques et leurs produits nous a permis de passer dans une ère ou le
client est plus que jamais roi. L'utilisateur de nos jours est hyper
connecté, il est exigeant également parce que la concurrence n'a
jamais été aussi grande dans un sens, mais surtout jamais aussi
visible. De nos jours, quand vous effectuez une recherche sur internet des
centaines voir des milliers de possibilités s'offrent à vous,
alors la réponse apportée par les entreprises doit
évidemment se pencher sur l'objectif de répondre à cette
question essentielle « pourquoi nous et non pas un autre ». Il faut
désormais séduire et pérenniser des relations parfois
conflictuelles ou diverses dans leurs approches. L'entreprise n'est pas sujette
à une offre indéniable et quasi obligatoire mais est bien soumise
à la demande des consommateurs actuels. Exemple simple mais très
criant, quand Free est arrivé sur le marché des opérateurs
téléphoniques, l'oligarchie du marché a été
obligée de redistribuée ses cartes, d'adapter ses offres et
surtout de tout faire pour que son client ne soit pas tenté par la fuite
ou la comparaison perdante.
Pour se permettre d'évoluer vers cette forme
spéciale de marketing, les professionnels ont donc dû s'adapter et
s'approprier les nouvelles règles misent en place par les consommateur
et la société dans laquelle nous évoluons depuis
maintenant quelques années, un univers de
- 36 -
dialogue permanent, ou les expériences et la
satisfaction client est reine, ou toutes les formes d'achats de produits ou des
services s'échangent et se commentent, une viralité qui oblige
à une quasi perfection ou dans tous les cas a des justification
permanente. Etre connecté avec son client et répondre à
toutes ses attentes pour ne pas perdre la face et montrer de manière
continue que nous pouvons les satisfaire quel que soit leurs demandes ou leurs
interrogations. Que cela soit de manière directe ou indirecte, la
donnée est devenue l'âme même du digital, le concept de
l'Human API », des clés marketing permettant de répondre
positivement à l'humain et de rentrer à son service, et
crées pour et avec le consommateur, une justification permanente
permettant à l'entreprise adepte de coller au plus près au
concept humain. Humain nous dites-vous, bizarre dans le sens ou ces
technologies s'appuie surtout sur des outils digitaux, connectés et
très peu de de réels contacts entre humains de manière
visuelle ou tactile. Les solutions sont uniquement ou pour la plupart des
solutions connectées, encore une fois c'est les machines qui nous
permettent de créer l'interaction, un monde ou l'humain admet que seules
ces plateformes nous permettent de coller au mieux à nos attentes, mais
le sont-elles réellement.
En résumé le marketing n'est plus comme à
l'époque de nos grands-parents, se résumant à une
publicité ou de la sponsorisation sur un événement type
« Ricard » pour le Tour de France, il est devenu complexe et
inattendu. La façon de communiquer sur son produit ne s'arrête
plus aux bornes cadrées des définitions du marketing, celui-ci se
trouve partout et tout le temps. Le community manager de la SNCF qui vous
répondra en direct sur Twitter sait pertinemment que ça
réponse est visible et partageable, et à partir de ce moment il
est conscient que sa communication client doit également passer par ses
réponses. Le marketing one-to-one avec le recueil des données
doit nous apporter vers un mode de communication unique à chaque
entreprise et à chaque attente du client, il est ciblé pour
justement répondre au plus proche de la réalité sans
barrières ni obstacles. Pourtant ce marketing il ne faut pas l'omettre
reste une stratégie d'entreprise, et s'intègre de plus en plus
dans nos vies. Personne ne peut être juge de nos envies, et c'est
pourtant le cas. Il se permet doucement d'intégrer notre quotidien pour
nous faire consommer de manière inédite, personnalisée,
mais selon beaucoup d'avis dangereuse. Oubliez le commerce de proximité
avec votre commerçant qui s'occupait de savoir si chaque client
était satisfait et pourquoi, avec une réelle réflexion
humaine sur la chose, désormais ce sont des machines qui analysent et
décrivent nos envies, nous poussent à acheter et ciblent toujours
de la même manière nos envies. Je ne remets en aucun cas en
question la pertinence et l'importance une fois encore de ces outils qui
nous
- 37 -
permettent en tant que professionnel mais aussi de
manière personnelle d'évoluer dans un environnement plus
adapté à nos besoins. La réelle question est de savoir si
on nous laisse le choix de faire abstraction de ces outils et de vivre sans
marketing. L'éthique est au milieu de ce questionnement tant nous
pouvons parfois avoir l'impression que ceux-ci nous sont obligatoires.
Auparavant nous allumions la télévisons, conscient des
publicités présentes, mais désormais en consultant mon
smartphone dans la rue je peux « également recevoir des
notification push me poussant à l'achat. Quand je discute avec mes amis
sur les réseaux sociaux j'ai la possibilité d'accès direct
à une plateforme vendant mes besoins, ou peut-être l'illusion
qu'elle veut me vendre. Le marketing one-to-one répond donc aux besoins
des entreprises de vouloir être plus proches et plus ciblé sur ses
clients, leur permettant d'analyser et de commenter nos décisions pour
coller au mieux à notre manière de fonctionner mais ouvre
également un débat éthique développé dans la
sous partie suivante qui serait de savoir si le consommateur attend
réellement ces méthodes. Aucune thèse n'est avancée
tant les avis diverges et les attentes également. Pourtant cette
manière de pénétrer dans l'intimé des personnes et
l'impression perpétuelle que l'on sache tout sur notre vie peut rendre
notre société dangereuse et incertaine, nous amenant sur des
questionnements eux certains.
2 - 3 : Une potentielle problématique de
société
A 42 ans, Chris Dancy a pris la décision de mesurer
toute sa vie, il est alors devenu l'homme le plus connecté du monde. Une
manière de comprendre et d'entreprendre sur le futur, un filon marketing
sans faille et un niveau de contrôle sans précédent sur son
existence, il contrôlait tout. Pourtant les années ont
passé et ce que l'on pourrait penser de super humain avec des courbes et
de résultats extraordinaires s'est révélé
être un vrai destructeur de vie, perdu dans une réalité
automatisée et dans un quotidien qui n'était somme toute pas
réel.
En poussant l'expérience dans la réalité
du monde sociale, il avait l'impression de pouvoir manipuler les gens, de
subjuguer la demande car il savait tout en avance, comprenait tout
également plus rapidement que les autres personnes car les algorithmes
ont une consonance exceptionnelle.
« Il m'étais très facile de dominer les
situations sociales. Comme si mon intuition avait été
démultipliée par l'optimisation ». (Chris Dancy,
2015)
Sauf que ce nouveau pouvoir l'isole, le rend
immensément triste car il ne vit plus tel un humain avec ses codes et
ses actions mais bien telle une machine, un automate calculant toujours le
meilleur moyen d'agir et de réagir.
- 38 -
« Je vivais dans un film, si je parlais trop fort, le
capteur le remarquait et baissait les lumières. Si je n'avais pas fait
de sport de la journée et que la météo disait qu'il allait
pleuvoir dans deux heures, la lumière se mettait à clignoter.
» (Chris Dancy, 2015)
Un monde pourtant vrai, et qui n'avait jamais été
aussi juste du fait de recueillement des données, mais pourtant une
problématique de savoir ce qui venait de lui ou ce qui venait des
machines, ces statiques permettant de mieux vivre, mais à quel prix.
« Aujourd'hui vous êtes tous comme moi il y a
quelques années, en crise à cause de la vitesse. Les gens qui
commencent à utiliser ces outils vont être complètement
partis vers 2020. Psychologiquement je crois qu'on va voir beaucoup de gens
devenir très anxieux, suicidaires... et c'est à cause de la
technologie. » (Chris Dancy, 2015)
Cette expérience est donc révélatrice
d'un réel problématique de société qui arrivera
dans les années à venir, ou qui pour certains est
déjà présente. Cette histoire reflète parfaitement
ce qu'est l'ère de la technologie que nous connaissons, elle nous aide
certainement à une multitude de tâches dont nous ne pourrions pas
nous passer, mais peut également nous détruire à petit feu
quand celle-ci est mal ou trop exploitée. Chris a poussé le vice
bien plus loin qu'il n'est réalisable si vous consultez son histoire,
alors les sceptiques répondrons que cela n'a rien à voir avec la
technologie actuellement en place, et c'est vrai. Pourtant nous glissons
tranquillement vers une dépendance totale aux machines. Cette vague de
l'internet et des objets connectés nous porte doucement vers un
dépassement de l'humain par les machines, les données et les
statistiques qui en ressortent. Nous refusons de voir la réalité
car la recherche actuelle se base énormément sur ce qui pourrait
nous faciliter la vie, changer notre quotidien. Mais dans quel objectif, celui
de nous vendre des produits ou celui de penser réellement à notre
bien-être. Nous sommes loin mais pourtant proche du sujet de
l'événementiel qui est traité dans cette recherche, car
c'est une forme de marketing et celui-ci nous pousse à la consommation.
Mais la réalité est de savoir si dans ce domaine basé sur
le contact humain et le marketing vivant, les machines peuvent assumer la
fonction des rapports du monde réel et actuel. L'éthique nous
pousse à se demander si notre société sera bientôt
sous une forme inconnue, si les puces, les prothèses et les interfaces
nous permettrons d'être transhumaniste et de ce fait plus vraiment
humain. Que se passe-t-il s'il un humain vivait avec un corps rempli d'objets
non naturels, serait-il devenu un robot. L'objectif est de trouver une
manière de mieux vivre ensemble grâce aux technologies dans un
monde tout connecté, et non pas de se connecté au monde
grâce à celles-ci. Laurence Allard sociologie nous explique donc
que :
- 39 -
Est-ce que tout ça doit nous servir pour mieux dominer
les choses, les végétaux, les animaux et les autres hommes ? Ou
est-ce qu'il n'y aurait pas là en train de se construire un nouveau lien
entre nous tous, entre le vivant, entre le végétal, l'animal,
l'humain et l'artefact machinique (capteurs, composants électroniques,
puces...) grâce à la connexion à des réseaux de
communication ? Ce n'est en aucun cas une compétition entre les
êtres pour savoir qui sera le mieux équipé ou le plus
performant, même si la nature humaine nous pousse vers cette
perpétuelle compétions. Ces objets doivent
précisément être l'attracteur contraire, au profit des plus
pauvres ou des plus fragiles. Une bioscoialité connecté mettant
en relief un regain d'humanité pour aider justement les personnes en
difficulté. Pourtant nous en sommes évidemment bien loin et les
technologies profitent à des personnes aisées mais surtout aux
entreprises pour nous vendre des produits toujours plus actuels et
diversifié. Nécessité de résultats quasi
obligatoire de nos jours, les plus faibles sont emportés par la grande
vagues du temps aliénés, nous nous créons des outils pour
gagner du temps, gagner de l'argent mais peut être perdre de
l'humanité. Combien de burnout et de dépressions, voir de
suicides liés à cette société d'une dureté
sans nom. La série « Thirteen reasons why » de Netflix met
d'ailleurs en relief la dureté du lycée accentué par une
viralité plus rapide des réseaux sociaux et de la connexion,
amenant au fait que les jeunes voient leur vies constamment commentés et
partagés.
« Le sujet contemporain est un sujet sous la loi du
nombre. Elle le rend anonyme et le réduit à
l'élément d'une classe, le prive de sa parole et de la
responsabilité de son acte. L'émergence du discours scientifique,
les révolutions industrielles puis la taylorisation et la
financiarisation ont non seulement poussé à la recherche
systématique de l'efficacité sur fond de rentabilité, mais
ont permis, à partir de données chiffrées et mises en
série, de rechercher des régularités, de calculer des
tendances, bref, d'exploiter statistiquement les données
numérisées de toutes sortes d'ensembles ou de classes...Cette
vision statistique de l'humain, où le numérique prétend
saisir le vivant, parachève la création d'un homme moyen,
normé.... » (Extrait d'un argument préparatoire aux
Journées PIPOL de juillet 2017 à Bruxelles) - Martine
Coussot).
Dans notre enquête, 58% des personnes interrogées
avouent que parfois dans ce monde digitalisé elles ont l'impression de
s'éloigner de la réalité, et 16,5% (cf. Annexes) nous
disent clairement se sentir déconnecté du monde réel. Il
est donc légitime de se poser la question de ralentir se rythme pour
recharger les batteries, accentuer les moments où nous profitions
- 40 -
plutôt que de toujours se presser pour finalement
profiter qu'une d'une courte partie. Le quotidien prend une tendance vers
laquelle nous nous sentons étouffé, observé, jugé.
C'est dans ce contexte que le mode du « slow life » est apparu il y a
peu de temps aux Etats-Unis, c'est précisément vivre plus
lentement et prendre un contre-pied de la tendance qui serait à la
déshumanisation et à la rapidité d'exécution.
Prendre le temps de vivre et d'apprécier le réel, prendre le
contre-pied de notre manière d'aborder les choses et les
difficultés. Cela s'inscrit également dans les modes Vegan ou
encore de déconnexion qui sont à la base comme une
marginalité de notre ère et qui pourtant prennent une ampleur
folle. Les gens ont en marre d'être dicté et dirigé par les
codes que l'on peut nous imposer. La question de l'événementiel
est donc légitime et doit s'adapter aux besoins plutôt que de
forcer le trait pour essayer de s'intégrer à la technologie. La
technologie c'est peut-être précisément cela, savoir coller
aux attentes du consommateurs, et si celui-ci désire prendre du recul ou
vivre son expérience client de manière désuet, alors il
faut l'accompagner dans ce sens. En outre c'est aussi se reconnecter avec les
sens humains, le tout virtuel nous guide dans un concept de monde que nous
n'aurons jamais, nous donne envie de voir et d'entendre des choses qui peut
être n'existent pas, ou ne sont pas atteignables. Le vrai objectif est
donc de déconnecter nos sens du tout digital pour revenir vers
l'émotion de nos sens primaires, retrouver des plaisirs simples est
peut-être le meilleur moyen pour que notre client soit totalement
satisfait de ce qu'il vit. Il ne faut pas dénigrer les outils digitaux,
qui comme dit précédemment sont l'avenir de notre
société, mais les adapter pour coller à cette
recrudescence des besoins simples et vitaux de l'être humain. Lionel
Naccache qui est le directeur d'une équipe de recherche au sein de
l'Institut du cerveau et de la moelle épinière et auteur de
l'ouvrage « reseau-nable : du microcosme cérébral au
macrocosme social » dresse dans son ouvrage une analogie entre les
connexions de notre cerveau, notre fort intérieur, et la
corrélation qui s'y trouve avec la sociabilité et les
échanges entre individus au sein de notre société. Son
point de vue personnel est qu'il pense que notre monde hyper-connecté
souffre des mêmes problèmes qu'un cerveau atteint
d'épilepsie
« Dans un cerveau humain, quand les régions
qui le composent se mettent à communiquer plus que de raison, cette
communication est, en général, très appauvrie. Elles
perdent leur spécificité, [comme] le langage ou la
mémoire, et toutes deviennent une seule région extrêmement
pauvre à l'unisson. [...] Quand un patient humain fait une crise
d'épilepsie, souvent il perd conscience. Mais ce qu'on appelle perdre
conscience, ce n'est pas tomber dans les pommes [...] Le patient reste debout,
il a les yeux ouverts, il continue à faire des
- 41 -
actions automatiques, mais il va perdre le regard
subjectif sur ses propres actions. Une société qui perdrait
conscience, pour moi, ce n'est pas une société qui s'endort.
C'est une société qui, au contraire, agit diablement mais n'a
plus de regard sur ses propres actions. » (Lionel Maccache, 2015)
En faisant abstractions des autres sujets passionnants qu'il
développe comme la finance ou encore la conservation des
écosystèmes, son analyse nous amène à penser qu'un
trop plein serait non pas tueur pour notre société, mais nous
rendrait asservi vis-à-vis des technologies, un monde ou l'humain
conscient de ces avancées ne prend plus le temps de
réfléchir à ses réels besoins mais est soumis aux
dictâtes des machines. Nous le remarquons extraordinairement bien dans le
livre « Le meilleur des mondes » d'Aldous Huxley qui nous parle d'une
société futuriste ou statistiques et courbes façonnent le
monde pour un résultat quasi parfait. Mais pourtant l'humain et nous
pouvons l'affirmer ne souhaite en aucun cas cela, il cherche constamment
à améliorer sans dépasser des limites d'éthiques ou
de bon sens. Un exemple sensible tiendra à dire qu'en cas de naissance
avéré d'un enfant handicapé à l'avenir les
ordinateurs nous dicteraient de ne pas le conserver car non conforme aux codes
attendus par l'humain, ou pas capable de s'autogérer et par
conséquence un poids pour l'humanité. Nous savons pertinemment
que les machines dit de manière très crue n'ont pas de coeur, ou
n'ont pas de réelle conscience et que par conséquent leur choix
ne sera jamais le raisonnement d'un esprit humain, même un esprit non
sain. Un deuxième exemple plus réaliste cette fois nous prouve
qu'avec les voitures connectées, en cas d'accident celle-ci pour sauver
le passager à bord pourrait tuer des personnes se trouvant sur la route
devant elle. Un cas typique du choix de la machine, qui analyse beaucoup plus
rapidement que nous, mais qui n'aura manifestement jamais notre capacité
d'adaptation.
Les machines nous permettent en outre de ne jamais nous
déconnecter, de nos amis, de notre famille, mais également du
travail ou des informations. Constamment dans une période où vous
êtes au courant de tout et de suite, ou vous pouvez continuellement
travailler, rigoler, exposer vos idées. La notion d'aliénation du
temps qui revient certainement souvent nous démontre que à
travers ce prisme de croire que cela nous apporte que des bienfaits, une
réelle solitude ou lassitude s'installe chez des personnes pensant aller
pour le mieux. Je parle tous les jours à mes amis mais pourtant je ne
les vois pour de vrai qu'une seule fois par mois, je pars de mon travail
à 17h mais pourtant que je rentre chez moi j'ai l'occasion de jeter un
coup d'oeil sur le mail de mon patron que je viens de recevoir. Ces
problématiques sont multiples,
- 42 -
nous somme d'un côté certainement esclave
malgré nous de ces machines. Notre solitude n'a jamais été
aussi grande, et il est bon de savoir que la solitude tue. Elle tue beaucoup
plus que certaines maladies, à petits feu. Plus d'une personne sur trois
selon l'Insee prêtant se sentir seul au moins de temps à autre. En
tant que professionnel nous devons ainsi réfléchir à un
métier où auparavant et qui est toujours d'actualité les
gens viennent pour trouver du sens, du contact et aussi de la
sociabilité. Est-elle réelle quand ont interagi avec un
ordinateur ? Donner du sens à notre métier c'est par
conséquent comprendre qu'il faut donner du sens à notre
événement, et aux attentes que le public peut y porter. Quel
intérêt d'aller assister à un match de foot ou à un
concert quand on peut le voir à la télévision, quel
intérêt de participer à une conférence ou un
séminaire quand on sait que les vidéos ou les archives seront
consultables plus tard sur des plateformes. L'intérêt est tout
d'abord humain, l'interaction avec ses pairs, le partage et la
convivialité sont maitre mot quand il s'agit d'aborder le fond des
événements. Méfiance à l'égard des
technologies est donc mère de raison quand on sait que cela questionne
et inquiète la plupart des personnes présentent sur notre
planète. Je n'oserai pas parler des générations futures
qui seront née là-dedans, baignées par la technologie et
éduquées en grande partie grâce à elles. Nés
d'une génération du début des années 90 pourtant
connecté, nous sommes aussi conscients des plaisirs simples que nous
avions sans ces outils, et il est parfois inquiétant pour
l'éducation de nos générations futures de les voir
utiliser des tablettes tactiles alors qu'ils ne savent pas encore marcher. La
critique est facile, et les méfaits sont partout, il est pourtant
important de rappeler une fois de plus qu'une simple analyse n'est pas bonne et
qu'il faut pousser ces recherches pour trouver des réponses de fond. La
réalité nous montre clairement que les nouvelles technologies de
l'informations et de la communication ont considérablement aidé
l'humanité à se développer et à grandir ensemble,
et qu'elles peuvent être la clé de nombreuses réussite
médicales ou encore sociales.
Par conséquent la déconnexion totale n'est
certainement pas la conclusion de cette partie critique de ces recherches, nous
cherchons juste à mettre en relief le fait que les machines et le temps
à travers lequel nous évoluons ne peut avoir uniquement des
bienfaits sur notre manière de vivre. La déconnexion serait
temporaire, elle vous permettra de sentir bien un jour ou deux, mais à
chaque moment de votre vie ces objets pourraient vous manquer pour telle ou
telle réalité. En outre et en gardant un fil rouge, il faut
conserver nos objets d'une manière réfléchie et logique,
nous ne reviendrons pas 40 ans en arrière et il faut rester conscient de
l'évolution qu'internet et ces technologies nous ont apporté.
Mais il faut aussi dès à présent commencer
- 43 -
un questionnement sur nos manières et notre approche de
leur utilisation pour en conserver un bénéfice certain, et non
pas tous les maux que nous avons pu regrouper lors des parties
précédentes. C'est pourquoi après ces recherches sur le
fondements de l'événementiel et plus largement sur les
changements de notre société, il est important de
développer une partie qui résumera et proposera des solutions
adaptées à notre époque pour faire évoluer notre
métier vers un domaine de compétence unique et surtout vers un
outil marketing qui permettra de continuer à travailler pour vendre nos
produits ou nos services, mais qui sera dans un même temps au service de
l'humain, un événementiel raisonné pour des
résultats notable et visible. Il nous faudrait des millions d'heures
pour réfléchir à des solutions viables à
l'échelle de la planète est dans tous les domaines possibles, sur
ces questions de technologies, c'est pourquoi cette partie s'articulera
essentiellement sur les solutions à apporter dans le domaine
événementiel.
Il reste tout de même à noter pour des recherches
spécialisées sur le sujet et futures que 55% des sondés
(cf. Annexes) se questionne sur les échanges robotisés du futur,
et seulement 9% de ceux-ci ne se déclarent aucunement inquiet.
3 - Trouver des solutions adaptées à notre
époque et
répondre aux besoins
3 - 1 : Le retour de l'humain
Dans la logique de ce qui a été
développé précédemment, la digitalisation et
également la proximité des entreprises les pousse à
revenir à des valeurs fondamentales, celles de l'humain. Une
communication plus simpliste mais surtout plus authentique, avec des artifices
de moindres impacts pour approcher une réalité plus
censée. Dans une étude publiée par Urban Sublime et se
nommant « 5 nouvelles tendances à intégrer dans votre
stratégie », celle-ci démontre comment les marques sont en
train de transformer leurs moyens de communication pour s'axer sur l'humain et
plus les méthodes utilisées pour transmettre un message sont
faites de manière digitale ou informatique, plus le consommateur cherche
à savoir ce qui se passe derrière son écran. Son ambition,
sa raison d'être, son moteur sont autant de question que le consommateur
se pose car il aime à savoir les intentions de ce qu'il achète.
Les marques travaillent donc à se développer de se coté,
tout d'abord grâce au R.S.E qui permet
- 44 -
aux entreprises d'intégrer une communication de leurs
bonnes actions, de savoir comment celles-ci s'implantent et ce qu'elles font
précisément pour vivre en société et contribuer
à l'essor de leur environnement. L'aspect humain est fondamental, lors
de notre sondage d'opinion, 96,2% des personnes (cf. Annexes)
déclaraient que l'aspect humain était une donnée
fondamentale pour eux, lors de leurs vies courantes et la convivialité
d'un événement arrivaient en tête des attentes avec 82%.
L'instauration d'une communication de proximité et donc
à taille humaine passe d'abord parfois par le tutoiement des clients,
par exemple le service client d'Apple après vous avoir posé deux
ou trois questions cherche directement à savoir s'il est possible de
vous tutoyer, investir dans une proximité comme si la marque
n'était pas là pour vous vendre son produit mais
précisément pour vous aider. C'est un phénomène que
certain nommeront Brend, à la croisée des mots friends en anglais
qui se traduit par amis et brand qui signifie marque. Depuis de nombreuses
années les marques ne cherchaient uniquement qu'à exposer leur
produit et mettre en valeurs leurs bienfaits ou leurs intérêts,
désormais ce temps est révolu et la notion d'image de marque n'a
jamais été aussi important. Le côté humain ce n'est
pas seulement la relation que celle-ci entretiennent avec leur client mais bien
tout l'environnement qui leur permet d'être favorable, passant de son
lieu d'implantation à la communication sur ce qu'elles apportent de plus
pour la société. Ipsos en 2012 avait déjà
prédit une année qui serait plus humaine pour les entreprises,
avec comme tendance six thèmes de la réhumanisation en
réponse à une connexion outrancière à un monde
ultra connecté. Tout d'abord, elles ont un besoin gigantesque de
relations humaines qui est la conséquence directe de cette connexion
généralisée, tout le monde dans leur vie privée ou
publique passent un temps infini sur ces outils connectés, les ventes de
tablettes et de smartphones ont désormais dépassé les
ventes d'ordinateurs qui pourtant se porte plutôt bien en cette
année 2017 et comme dit Lise Brunet qui est une directrice
d'étude :
« Recréer du concret, des contacts physiques,
de ré humaniser, par conséquent on cherche des gens
derrière les machines » (Lise Brunet, 2017)
Avec des exemples multiples, désormais Mc Donald vient
vous servir à table, les joueurs ou plus communément les gamers
organisent des tournois ou ils se retrouvent de manière physique pour
jouer ensemble. Le dernier rapport du médiateur de la République
a indiqué une hausse de 7% des réclamations à propos du
manque de moyens humains dans les entreprises. Les différents
thèmes nous prouvent donc pourquoi l'humain revient de manière
exponentielle dans les stratégies marketing d'entreprises, mêmes
très haut placé, la
- 45 -
méthodologie adoptée par Trend Observer est de
détecter, d'observer et de hiérarchiser les tendances qui se
développeront dans le futur des entreprises à travers six pays
(France, Grand Bretagne, Suède, Italien Etats Unis, Japon), et voici les
tendances de 2014 qui s'applique actuellement parfaitement dans notre
développement :
-Une quête de réassurance qui passe par
la proximité : Face aux crises qu'elles soient
financières, alimentaires, météorologique, la
méfiance du consommateur n'a cessé d'augmenter : Tout ce qui
parait trop grand ou global suscite la méfiance car cela semble
échapper aux individus. Les consommateurs se rassurent donc à
travers des produits et des acteurs qu'ils connaissent comme le local, le bio,
ou tout simplement le voisin.
-Un besoin de stabilité : Syndrome
Dexia, variations climatiques, de plus en plus de personnes si disent
dépassé. Au Japon, les Mori Girls est une association de filles
se disant du foret qui revendique le fait de reprendre son temps dans un monde
qui va trop rapidement pour elles. Aux Etats-Unis, le Marriott Renaissance
hôtel prône la déconnexion en proposant à ses clients
de poser leurs appareils technologiques à l'entrée de celui-ci
pour passer un séjour calme et hors du cadre habituel. L'envie de
réduire sa vitesse est forte et se découvre de plus en plus dans
notre société.
-La nostalgie des bonnes manières : Le
manque de savoir vivre, l'agressivité, sont cités en France en
Grande Bretagne ou encore en Allemagne comme la première source
d'anxiété. La politesse et les valeurs profondes sont
cités au Japon est bien placé dans de nombreux autres pays comme
la source principale de bien être en société. De nombreuses
campagne sur les incivilités ou encore le harcèlement sont misent
en place pour recentrer les attentes et les valeurs du savoir vivre en
société au coeur de nos préoccupations.
-Le désir d'humaniser les progrès
technologies : La spirale de la performance a de moins en moins de
sens aux eux des individus, ils sont ainsi 35% en France à se sentir de
plus en plus dépassé par les technologies qui les entourent, et
souhaite avant de les utiliser avoir une connaissance ou du moins les
comprendre. Cette tendance apporte une recherche de lisibilité et une
envie d'humaniser un peu plus nos relations car la situation n'est pas
épanouissante pour bon nombre d'entre nous dans un contexte
d'incompréhension.
-L'envie de retrouver les rituels de la rencontre :
Les individus toujours dans cette problématique
d'aliénation du temps ont de moins en moins de temps pour s'accorder les
uns aux autres et partager du temps simplement. Ainsi ce problème de
solitude se fait ressentir par quasiment un tiers de français avec cette
impression de voir « de moins en moins de gens ».
- 46 -
L'un des constats de cela vient du fait que les gens poussent
leurs projets personnels à un point où ils ne peuvent plus faire
corréler leur vie privée et leur vie publique, pourtant nous
savons tous que l'équilibre des deux est un levier pour la performance
et l'esprit. Les humains veulent être de plus en plus connectés,
mais recherchent ce besoin perpétuel de solutions à cette
deshumanisation. Ces pour ces diverses raisons que l'étude d'un
évènementiel remanié ou du moins développé
dans un sens humain est essentiel. La nouvelle tendance du marketing en 2017
est donc l'humain, le consommateur digital garde malgré tous ses envies
et ses besoins, humains, qu'ils soient explicites ou implicites pour eux. La
difficulté d'un nouveau marketing de masse avec l'arrivée de
l'ère digitale est donc de se fixer sur l'humain, le client est roi et
en plus de cela le marqueteur a pour rôle de dynamiser la
société en s'y trouvant un rôle clé et il doit par
conséquent non pas lui aussi s'identifier à un robot mais au
contraire prendre le contre-pied de cette mode qui ne peut être que
digitale. Le marqueteur a donc cette lourde tâche de devoir commencer
à associer humain et digital, penser son événement de
manière évidemment technologique et dans son temps, mais
également penser à un flux attracteur qui aurait pour mission de
recentrer l'humain et de lui donner une place primordiale dans son plan
d'action. Ce mémoire a donc pour but de la découvrir, nous
pourrions après ces mots avancer une piste qui dirait que
l'événementiel est peut-être la clé d'entrée
de la nouvelle ère du marketing digitale pour rester dans l'humain, le
digital par conséquent ne serait plus un argument de poids pour les
évènements à venir.
Pour le marketing dit plus classique, il est certain que de
distribuer des plaquettes, effectuer des communiqués de presse ou encore
s'allouer des encarts publicitaires sont des moyens efficaces et qui ont
prouvé leur valeur depuis maintenant bien des décennies. Mais
nous en sommes également sur pour dire que rien ne pourra remplacer ce
contact privilégié avec l'humain, le sens de l'entraide, du
conseil personnalisé et surtout ce maintien de lien dans la
réalité. Comment voulez-vous que des sociétés
multinationales, exportées aux quatre coins du monde puissent maintenir
ce lien privilégié sans leur services clients, des
réponses adaptées qui passent également par
l'événementiel, qui comme répété peut
être le point d'entrée du maintien occasionnel ou plus permanant
d'un contact humain, donner cette impression du moins que l'entreprise à
laquelle le public s'adresse est composée d'hommes et de femmes comme
vous et moi et qu'elle garde une importance majeure à lier ce contact
permanant. Que cela soit en externe pour le client ou en interne pour ses
collaborateurs, il est sûr qu'un évènement est un lieu, un
moment, un partage entre ceux qui participent. Ce partage se résume donc
à des échanges que la plupart des collaborateurs ou du public
trouve important
- 47 -
de ce point de vue social. L'humain ce n'est pas seulement
laissé transparaitre que notre société est composée
d'homme et des femmes mais c'est plus précisément le montrer et
le démontrer par des actes fondateurs qui poussent à la
visibilité et à cette compréhension du monde qui les
entoure ainsi que répondre exactement aux attentes. Certes de nos jours
de plus en plus de services clients se sont automatisés pour gagner en
productivité et en temps, pourtant la machine ne pourra dans certains
aspects jamais remplacer l'être en contact direct avec vous. Pouvez-vous
imaginer un seul instant un psychologue qui soit robotisé. Le propre de
l'humain et ce que la science jusqu'ici n'a pas réussi à faire
c'est précisément de donner et d'apporter une conscience que seul
le cerveau d'un être vivant peut donner. Cette façon de raisonner
et de laisser transparaitre une certaine compassion ou attention n'est possible
à nos yeux que par quelqu'un qui nous ressemble et qui peut par la
présente vivre et ressentir les mêmes choses que nous.
Il faut donc quand on adresse un message parler avec ses vrais
salariés ou visiteurs, l'entreprise industrielle de demain devra donc
suivre ce management des hommes, recentré sur l'aspect d'écoute
et de liberté. Il est possible de favoriser le bien être en
rapprochant les personnes et en étant de ce fait à
l'écoute permanente de leurs besoins. Lors de la création du
questionnaire j'ai donc pris le soin par exemple de mettre de questions non pas
seulement pour remplir le contenu, mais bien pour essayer de déduire et
par conséquence de répondre aux attentes des personnes ayant pris
le temps d'y répondre. Mais la question légitimement posée
revient à dire que par ce besoin de productivisme insensé
parfois, ces grands principes qui nous sont chers pourraient être remis
en cause. Yvan Cavelier qui est le dirigeant des savonneries de l'Atlantique
à Rezé et très impliqué dans les ressources RSE
dont il a été lauréat en 2014 des prix Carrefour nous
explique que :
« J'ai voulu bien faire en respectant les hommes, on
travaille en équipe » (Yvan Cavelier
2014)
Il a en reprenant la direction de son entreprise en 2006 voulu
motiver et impliquer l'humain pour avoir un retour positif et un
bien-être au travail certain. C'est comme cela qu'il a réussi
à mettre en relief un travail parfois rendu ingrat par l'automatisation
des tâches, et qu'il a redonné cette mission importante qui
était de donner du sens au travail des salariés. L'humain dans
l'événementiel est donc un moyen d'impliquer de manière
plus conséquente ses
- 48 -
participants en lui proposant une prestation sur mesure.
L'outil technologie est évidemment un point clé pour donner du
contenu et animer votre manifestation, mais il n'en reste pas moins que le
message passé aux personnes présentes doit être
réfléchit et coordonné en amont par une personne physique
qui se tiendra sur le lieu au moment venu. Par exemple la manifestation du
Vitalsport 2017(Décathlon Village), il était possible de laisser
les visiteurs à leur gré participer aux activités misent
en place sans intervenir et en laissant les choses se dérouler. Une
manière de fonctionner qui pourrait très bien marcher. Pourtant
il est à noter que l'importance d'avoir des personnes sur le lieu pour
guider, renseigner et surtout partager était essentiel. Le contact
humain beaucoup de personne le recherche, des gens seuls, ou tout simplement
très sociables, ce contact est un fondement de notre réussite sur
cette planète, car on le sait pertinemment l'homme n'est aucunement un
être solitaire. Il a besoin de vivre en communauté pour
s'épanouir et y trouver sa place. Certes des contre-exemples sont
présentables et acceptables, mais dans la réflexion que nous
essayons d'avoir il est à certain que nous travaillons à
satisfaire un maximum de public et de ce fait nous devons nous axer sur des
généralités qui ne peuvent représenter
l'entière majorité d'une population. Dans notre enquête,
beaucoup de réponses s'axaient sur le fait de « garder l'humain, le
partage, émotions humains » (cf. Annexes).
Pour conclure sur cette humanisation, nous devons apprendre et
surtout prendre notre temps pour évoluer. Notre planète sur
laquelle nous habitons ne s'est pas mis aux conditions idéales hier mais
il a fallu des millions d'années à l'homme pour s'y implanter. Je
pense que le raisonnement que nous devons avoir sur ces nouvelles technologies
qui remettent en question notre essence propre doit être la même.
Prendre le temps d'évoluer avec son temps.
3 - 2 : En corrélation avec des outils
2.0
La technologie a pour vocation première de simplifier
la vie de l'homme, de l'aider dans ses tâches quotidiennes, au travail,
à la maison. Nous étudions ces possibilités pour
comprendre la crainte et la peur de l'homme qui malgré tout s'y adapte
mais garde une méfiance constante. En effet depuis la nuit des temps
nous entretenons une relation que l'on pourrait nommer d'ambiguë envers
les machines. La technologie à un caractère magique, les gens
trouvent cela beau, cela les fascine et pourtant nous n'en avons jamais eu
aussi peur. Prenons exemple sur les récente cyberattaques menées
par des personnes mal intentionnées qui
- 49 -
pourraient avoir une consonance très néfaste sur
notre planète si des terroristes s'y appropriaient. La technologie s'est
développée par l'électricité qui est
désormais rentré dans notre quotidien pourraient
éventuellement mettre la terre dans un état de quasi mort
cérébrale si du jour au lendemain celle-ci nous faisait
défaillance.
Elle s'invite donc partout et rythme notre quotidien, elle
s'immisce dans notre intimé également et cela peut vite devenir
intrusive. Pourtant la technologie est l'avenir de notre monde, des prouesses
qu'elles soient médicales ou encore sociales nous permettent de mettre
sur un certain piédestal des technologies qui ne nous empoisonnent pas
la vie mais sont pourtant là pour la faciliter. L'objectif étant
de trouver un juste équilibre entre leur utilisation et leur
présence. Passer du monde surconnecté dans lequel beaucoup de
gens angoisses de voir l'avenir à un monde tout simplement interactif.
Connecté entre humains avec les machines, sans les défaillances
de surutilisation que nous connaissons actuellement. Le problème
étant que l'humain est continuellement dans l'abus de ce qu'on lui
propose, il ne sait pas ou plutôt ne veut pas se raisonner, pourtant
conscient que le poison se trouve dans la dose. L'exemple le plus criant de
notre siècle concerne le réchauffement climatique qui est
déjà en place depuis plusieurs décennies et pourtant
à l'échelle mondiale nous ne faisons pas grand-chose pour
résoudre cela. En posant la question à la psychologue Isabelle
Dussault de la possibilité d'évoluer de manière
cohérente dans un monde rempli de nouvelles technologies, la
réponse fut explicite :
« Cohérente je ne sais pas, la
subjectivité est à chaque fois une logique en elle-même.
Tout dépend donc du rapport de chaque individu à son ordinateur,
ses objets. Tout dépend du plus ou moins grand isolement que cela
produit et si ce rapport, cet usage reste au service du savoir, de la
distraction, du convivial,
etc. et non de la pulsion de
mort. » (Isabelle Dussault, 2017)
La solution est donc de trouver un technologie responsable et
respectueuse de son environnement et en accord avec chacun de nous. Une
technologie utile mais non intrusive, à minima destructrice. Dans ce
raisonnement, je ne mettrais en aucun cas en avant un hypothèse claire
et précise car je ne pense pas que nous ayons trouvé actuellement
la solution, mais nous essayerons de proposer des axes de passages qui nous
permettrons d'avancer dans un futur plus certain qu'il ne peut l'être
actuellement. Les personnes interrogées ne veulent pas toujours des
solutions tout connectées, selon l'enquête seul 25%
réclament des événements
- 50 -
avec objets connectés (cf. Annexes) contre 33% qui en
veulent seulement parfois et 42% qui n'en veulent pas ou très peu. Par
exemple nous pouvons parler du low-tech, un mode de pensée qui ne
rejette en aucun cas la technologie mais qui a pour vocation justement de se
concentrer sur l'essentiel, ce qui fait évidemment sens dans la
réflexion que nous menons. Pierre d'Huy qui est directeur associé
de la société experts consulting nous explique que :
« Ses adeptes sont à la recherche d'une
technologies zen, donc la principale caractéristique est la
simplicité » (Pierre D'Huy, 2016)
Après avoir faire le tour d'un produit ou d'un outil
nous retournons à son essence simple, celui d'être uniquement
l'objet pour lequel nous nous servons. Par exemple Nokia qui a lancé
avec son service de luxe et en collaboration avec le designer Frank Nuovo un
portable qui n'a pour vocation seulement d'appeler. Il nous
répète que :
« Incontestablement, nous assistions à une
évolution des valeurs, et partant des comportements » la
montée en puissance du développement durable ou du mouvement
volunteer simplicity » est une philosophie de vie axée sur la
volonté de simplifier sa vie en minimisant l'impact négatif sur
la consommation, sur la planète et je laisse penser que le low tech est
pour sur une tendance de fond » (Pierre D'Huy, 2016)
Une tendance de fond qui s'appuie sur nos analyses pour dire
que l'homme est évidemment frustré de notre technologie. Elles
nous apportent peut-être trop comparées à nos besoins
primaires, un mouvement de société qui s'accorde à dire
qu'à force d'avoir trop de possibilité nous nous fermons les
portes à celles qui sont devant nos yeux. Nous sommes constamment sur
nos portables tandis qu'à coté de nous un ami, ou un inconnu
attend simplement ce fameux contact humain. Tendance que les marqueteurs et les
ingénieurs commencent à comprendre et à mettre en
application, et si rien ne pourra arrêter leur démarche en avant,
la tendance est aujourd'hui de les rendrais utiles, belles et disponibles pour
s'axer sur une simplicité d'utilisation et surtout que celles-ci
s'intègrent dans notre vie comme si de rien n'était.
L'époque de la technologie a la Startrek est de ce fait loin
derrière nous, elle reste omniprésente mais doit pourtant
être visible le moins possible, se fondre dans un paysage
déjà urbain et parfois insensible. Nous pourrions donc
résumer que cette nouvelle tendance se base en bref sur des
délires futuristes passés qui nous ont inconsciemment fait peur
quand la réalité pouvait rattraper la fiction. Les innovations
s'orientent à nouveau vers des bénéfices directs
perçus par leurs utilisateurs. Les outils sont faits pour nous et pas
contre nous, nous
- 51 -
devons alors apprendre à innover de manière
constructive et non exhaustive. Cette quête de sens est d'autant plus
essentielle que le développement des nouvelles technologies entraine
l'homme dans un univers de plus en plus virtuel et imaginaire. Nous mettons en
avant des espaces qui n'ont jamais existé, des idéaux de nature
ou de sensation que nous ne pourrons jamais avoir et la technologie sur ce
point peut nous mette en défaillance.
« Les hommes ont le sentiment d'avoir perdu le
contact avec la réalité. Le développement de la
polysensualité, du soft touch, de l'encapsulation des odeurs, ou de
façon plus générale le recours à des
matières qui font appel à tous nos sens sont une réponse
à cette perte de contact », note Monique Large directrice de projet
chez Dezineo, 2013)
Le marketing mise en place et avant tout dans
l'évènementiel doit alors être un marketing de relance qui
se base sur la recherche de liens de connivences et qui est fondé sur
une meilleure prise en compte des valeurs et du sens. Même sur internet
le lowtech apparait grâce à des communautés et devient un
tissu vivant de résistance à la multiplicité des
technologies. Et c'est probablement tout le paradoxe sur lequel va devoir
travailler notre siècle. Nous voulons moins en ayant plus, mais garder
cette technologie car elle nous est tout de même utile. Nous cherchons
des points positifs à des objets sans lesquels nous ne pourrions passer
une journée, nous sommes d'ailleurs convaincus que cette technologie est
mal alors que nous en faisons tous profit. La réponse ne peut donc pas
être l'oubli mais bien l'adaptation pour donner du relief à nos
avancés et travailler dans ce sens pour faire vivre de la meilleure des
manières, qu'ils soient nos outils qui sont le fruit d'une
évolution incroyable de l'humanité. A travers
l'événementiel, nous devons donc apprendre à manier cette
digitalisation pour nous axer sur des évènements que le public
veut, et mettre en avant notre capacité d'adaptation qui est somme toute
une qualité exceptionnelle. Aujourd'hui la question est donc d'une
nature qu'on l'on pourrait nommer de nouvelle, celle non plus d'évoluer
mais de s'adapter constamment à l'évolution. Dans le secteur
événementiel, ces outils sont également comme
développé précédemment devenu quasi indispensables,
en ce qui concerne la réservation et le contrôle d'accès,
les organisateurs peuvent envoyer des invitations directement via les
réseaux sociaux et offrir aux visiteurs une expérience
d'enregistrement, que ce soit le voyage, la réservation d'hôtels,
ou l'achat de billets, beaucoup plus intégré, et facile pour les
visiteurs. Le co-fondateur d'EventBrite Renaud Visage explique que les
réseaux sociaux, importants dans le domaine du marketing mobile, peuvent
désormais être « utilisés dans applications mobiles
événementielles, et même pour le contrôle
d'accès des visiteurs sur le lieu de
- 52 -
l'événement ».Des applications mobiles
développées pour des événements professionnels
permettent de rassembler sur une seule interface le programme de la
journée et les différents prospectus, ainsi que des vidéos
de présentation et une carte interactive du lieu de
l'événement. Pour le salon SXSW, la société
Eventbase a développé une application mobile couplée
à 1000 iBeacons présents sur le lieu de
l'événement. Chaque visiteur peut ainsi se localiser sur le lieu
de l'événement, facilitant ainsi les rencontres professionnelles.
De plus, les entreprises ont la possibilité d'envoyer des messages
ciblés aux visiteurs, en fonction de leur localisation sur le lieu de
l'événement et de leurs préférences
enregistrées lors de la réservation en ligne. Pour animer les
conférences et les présentations, des sondages directs peuvent
être intégrés et diffuser sur un mur, tandis que lors de
soirées de charités, des enchères interactives peuvent
être proposées, les enchérisseurs pouvant voir les
dernières enchères réalisées directement sur un
écran géant, ce qui rajoute de l'excitation à la
soirée.
L'usage des bracelets connectés, avec des
fonctionnalités comme le cashless, le contrôle d'accès ou
la connexion aux réseaux sociaux est également de plus en plus
présent dans les événements. Lors de salons
professionnels, l'usage de technologies permet d'attirer l'attention des
visiteurs et de renforcer l'attractivité d'une marque, avec notamment la
présence de casques de réalité virtuelle, permettant de
créer du contenu immersif pour engager les consommateurs dans une
expérience de marque. De plus, des sociétés comme Knit ou
Soixante Circuits proposent des installations événementielles
sur-mesure, qui transforment l'expérience des visiteurs, et font rentrer
le numérique dans le monde réel.
Cette technologie ne nous envahie pas, elle nous aide et nous
devons donc la conserver à titre gracieux, dans l'optique de toujours
améliorer nos performances envers nos clients qui restent notre
priorité en tant que professionnels accomplis. Les outils
présentés sont donc facteurs de beaucoup d'interrogations dans la
vie courante car oui ce sont des objets qui nous éloignent, mais ils
nous sont devenus indispensables. Alors adaptons nous à ce nouveau flux
qui pousse nos performances, les critiques restent essentielles pour avoir une
approche objective de la chose, mais les rejeter n'est pas la solution. Gain de
temps, de productivité et d'attractions, les technologies
représentent pour l'homme le futur de notre espace. À ce sujet,
les salons sur l'usage du high-tech font le tour du monde et les débats
sur ces thématiques se multiplient. Par exemple, la ville de Dublin a
accueilli le 15 et 16 mars la table ronde internationale « Harnessing
Technology, Driving Innovation », orientée à recueillir de
propositions sur les possibilités d'innovation offertes par les
inventions en vogue actuellement, telles que les drones ou les imprimantes en
3D. En Suisse, la 3ème édition du Salon des
technologies et de
- 53 -
l'innovation de Lausanne (STIL) n'a pas fait exception. Comme
BestMile le montre, les applications pour le contrôle de véhicules
autonomes peuvent apporter quelques solutions aux problèmes de la
mobilité. Transversalement aux marchés de l'automobile, de l'art
et du design, la start-up Vidinoti promeut son application pour « faire
vivre » les tableaux accrochés dans un musée ou pour
projeter les lecteurs dans les images des voitures publiées dans la
presse spécialisée. Encore, l'interface CitySim
développée par Kaemco fournit aux entreprises et aux particuliers
les plus doués en dessin 3D un moyen pour créer des maquettes
d'installations énergétiques urbaines ou privées et de
pouvoir les imprimer en trois dimensions. Dans cette direction, l'EPFL de
Lausanne continue d'aller très loin dans un domaine opposant très
peu de contraintes au volet Recherche & Développement,
l'humanitaire. Par le biais du projet « Red Line », l'architecte-star
Norman Forster compte de réaliser au Rwanda le premier « droneport
» du monde. Avec un périmètre d'action de plus de 100 km,
cet aéroport pour drones vise à transporter des fournitures
médicales et autres biens indispensables aux populations en
détresse. Les « drones-cargos » pourront ainsi livrer des
produits vitaux aussi bien que plusieurs kilos de marchandises à usage
civil, ces dernières dans le cadre du projet « Blue Line ».
Organisés régulièrement depuis quelques années, ces
événements mettent en évidence tout le potentiel
déployé ainsi que le niveau de précision atteint par ces
moyens technologiques. Or, le véritable enjeu reste de trouver la
clé pour insérer ces nouveaux appareils dans des modèles
économiques à même de le diffuser à large
échelle et de les rendre disponibles auprès du grand public. Ne
surtout pas forcer la main, cela est une question essentielle, ce qui fait que
ces conférences et réflexion sur le sujet sont vitales au
développement de notre planète. Le comble est qu'on organise des
rencontres technologiques pour discuter de celles-ci et de leur enjeux, preuve
que l'humain se questionne tout de même sur la pertinence de ses
avancées. Il y a donc une peur compréhensible du changement,
cette peur ne concerne pas seulement la mise en place de la technologie dans
l'événementiel, mais de tous les changements, elle reste
malgré tout exacerbée quand il s'agit de technologie. Même
le plus petit changement comme par exemple l`utilisation d'un appareil de poche
pour faire voter le public peut trouver une barrière
décisionnelle insurmontable. Il est donc en charge à
l'organisateur de mettre en place de manière ludique ou sous forme
d'amusement ces technologies, de ne pas les implanter de manière brutale
ou obligatoire mais de laisser le choix au public de s'y atteler ou non.
L'image d'un attracteur nous revient en tête, comme si nous étions
attirés par celle-ci sans forcément savoir où elle nous
amènera.
- 54 -
Si nous résumons, le lowtech doit donc être un
aspect de la technologie à mettre en avant, en effet comme lorsque l'on
sonde les personnes participantes à des événements, la
technologie rebute la plupart du temps. Mais si nous arrivons à proposer
une technologie au service de l'humain et adapter pour laisser un espace-temps
et un champs libre aux échanges de la vie réelle, cette
technologie ne fera plus peur mais au contraire nous poussera les uns vers les
autres. Le lowtech ne veut en aucun cas détruire l'aspect technologie
mais la recentrer pour donner une influence positive à celles-ci. Sur
cette même voix, nous pouvons parler des données utilisées
pour le marketing qui ne doivent pas forcement être au service de
l'entreprise mais au service de la communauté. Nous avons encore
beaucoup à apprendre de nos inventions et énormément
à découvrir dans le futur dans l'événementiel, les
avancées sont loin d'être finies, prenons garde mais adaptons les
pour rendre nos manifestation d'une forme unique et humaine, mais aussi dans
l'ère du temps grâce au 2.0 en attendant l'essor du réel
3.0.
3 - 3 : Pour créer l'événementiel
du futur
Nous arrivons donc à des solutions concrètes et
viables pour nos activités, créer l'événementiel de
demain n'est pas chose simple et nombre d'entre nous prendront surement des
chemins divers et variés. Il faut pourtant trouver une
corrélation à tous ces points soulevés pour
répondre aux attentes du consommateur et tout simplement trouver une
place de choix dans la société de demain.
L'événementiel du futur doit donc prendre des aspects
technologiques tout en gardant une part humaine, proposer toujours plus de
prestations sans déroger à une règle de partages et
d'échanges. Quand on pose la question aux personnes, 44% des personnes
(cf. Annexes) pensent que l'événementiel devrait rester comme tel
et arrêter sa digitalisation, quand 40,3% la voit hyper-connecté
et 13% plus humaine, il est donc important de répondre aux attentes de
tous les consommateurs.
Des milliers de citrouilles sur le champ de Mars pour les
téléphones Ola, l'ouverture de la Fnac à minuit pour la
vente de la dernière console de jeux Playstation, les lancements de
produits sont de plus en plus spectaculaires pour répondre aux attentes
toujours plus exclusives et exceptionnelles du consommateur, mais pourtant nous
ne pouvons pas toujours nous appuyer sur l'aide précieuse qui est la
technologie. L'objectif est de surprendre et d'anticiper un acte que le client
lambda ne pourrait pas, surprendre et être visible ne signifie pas
toujours se digitaliser. Pour que un produit se vende, il faut désormais
descendre dans la
- 55 -
rue, directement au contact des clients, vendre son produit en
accord avec les cinq sens, donner un aspect inédit et exceptionnel
à un évènement permet entre autres de trouver la
clé d'accès au consommateur, pour vendre ou lancer de
réels éloges à vos produits ou service, il faut
continuellement se renouveler. Quel intérêt par conséquent
d'utiliser une technologie simplement dans le but de surprendre quand on sait
que notre voisin va faire la même chose. Nous en revenons donc à
l'essentiel, celui qui nous dicte non comment faire mais avec quels moyens je
vais pouvoir mettre en place mon idée. La technologie n'est donc plus la
clé mais bien l'outils qui vous permettra de trouver celle-ci en
corrélation avec des idées humaines, sensibles et des valeurs de
partages. L'évènementiel du futur c'est précisément
celui où l'on ne se rendra plus compte qu'on participe
régulièrement à des événements, celui qui ne
sera pas fondu dans le marketing classique, mais démarqué par son
importance capitale à faire vivre un moment unique au consommateur et
à mettre en avant son entreprise. Organiser un événement,
ce n'est pas seulement afficher son message et prier pour que celui-ci passe
auprès de la cible visée. Au contraire,
l'événementiel d'entreprise se doit d'être capable de
toucher son public au coeur et de le rendre acteur d'une expérience qui
doit lui paraître aussi utile qu'elle ne l'est pour l'entreprise. C'est
justement ici que l'interactivité doit jouer un rôle primordial,
en créant un lien entre l'entreprise et son auditoire. Aujourd'hui,
nombreux sont ceux et celles qui possèdent un portable et qui
n'hésitent pas à l'utiliser en toute situation. Et cette
multiplication des écrans, complétée par la
démocratisation des tablettes tactiles, ouvre une véritable
opportunité pour les entreprises désireuses de toucher leur
public en proposant une expérience immersive et interactive. En effet,
ces appareils connectés peuvent servir de médium par le biais
d'applications développées dans le sens de
l'interactivité. Les applications pour mobile ont effectivement de
nombreux avantages dont il est possible de tirer parti de manière
astucieuse. Tout ce qu'il faut pour cela, c'est un réseau 3G/4G ou une
connexion Wifi qui doivent permettre aux informations de circuler entre tous
les intervenants. Une fois cette problématique réglée, les
opportunités sont réelles : par le recours à
l'interactivité, l'entreprise fait de son auditoire un acteur de
l'événement et c'est ce qui va augmenter considérablement
l'impact du message, tout en permettant de capter durablement l'attention des
participants. Il est même possible de doper l'audience de
l'événement en l'incluant dans un dispositif de grande ampleur
qui peut toucher les participants présents mais aussi de diffuser le
message auprès de ceux qui ne peuvent être présents.
L'interactivité ne connait pas de frontières et se double d'une
qualité intéressante à plus d'un titre : la
capacité à mesurer l'audience et la réception d'un message
en temps réel.
- 56 -
L'interactivité est donc maitre mot pour
l'événementiel de demain, seulement les technologies ne peuvent
suffire à créer sur la durée celles-ci. Bien sûr
cela dépend des personnes, mais nous retournons tout de même un
nombre conséquent qui souhaite échanger et partager de
manière concrète. Oui nous pouvons répondre par les
technologies aux événements si la personne présente vient
accompagnée, car cet échange se fera, mais pensez au nombre de
personnes venant seules ou dans un cadre professionnel, seront-elles
réellement satisfaites d'une technologie omniprésente et d'un
humain délaissé. L'interaction doit avoir lieu avec ses aspects
humains en appui d'une technologie, échanges d'informations,
présences d'hôtesses, de stands, de discours etc. Nous ne pouvons
laisser cette lourde tâche qui reviendrait à dire que le digital
supplanterait l'homme. Le secteur de l'événementiel a fortement
évolué que ce soit en termes de process, d'acteurs, d'objectifs
ou encore d'outils. Le contexte économique est en grande partie à
l'origine de ces évolutions et on a pu remarquer ces dernières
années une diminution des budgets en marketing opérationnel dans
la plupart des entreprises clientes, sans pour autant diminuer les objectifs :
« Faire plus avec moins ». L'Event Management repose sur des
procès spécifiques adaptés à toutes les phases de
mise en place d'un événement, à savoir avant, pendant et
après l'événement. Planification, budgétisation,
achat, logistique, communication et analyse a posteriori sont les étapes
clés pour garantir une gestion optimisée d'un
événement, et qui demandent une expertise et des
compétences pointues du secteur événementiel. Cela
sous-tend une bonne perception et anticipation à la fois des usages de
l'événementiel par les clients (entreprises et organismes divers)
et des solutions qu'apportent ou devront apporter les acteurs de la
chaîne de l'événementiel. S'il est indispensable de
maîtriser les différentes typologies d'événements,
les différents prestataires et partenaires, leurs business models et
leurs offres, les solutions technologiques qui vont permettre la digitalisation
de l'événement, aussi bien dans sa mise en place que lors de
celui-ci, il faut être capable de définir stratégiquement
les objectifs de l'événement afin de garantir la conception d'un
événement adapté, et donc un retour sur investissements et
objectifs très fort. Ces notions de retour sur investissement et sur
objectifs sont primordiales à l'heure où les organisateurs
d'événements sont de plus en plus à la recherche d'un
contrôle des dépenses. Ce phénomène se traduit
notamment par des mises en concurrence et des négociations plus abouties
qu'auparavant, et une phase après-événement qui prend une
place de plus en plus importante. Des indicateurs clés de performance
vont ainsi permettre de vérifier que les objectifs ont été
atteints, les participants satisfaits et donc les investissements
rentabilisés. L'Event Management nécessite en plus des
compétences indispensables en logistique événementielle
des compétences en « gestion de projet ».
- 57 -
Etre professionnel de l`événementiel de demain
sera donc une tâche ingrate, car ils devront continuer de
réinventer les formats et la mise en place d'un événement,
en prenant en compte les nombreux facteurs extérieurs et la
recrudescence du trop technologie de notre société. Trouver un
juste milieu quant à la proposition d'idées et la mise en place
de celles-ci. Les nouvelles générations remettent
déjà en cause le modèle de communication traditionnel que
nous pouvons trouver, tout simplement le journalisme qui est vivement
critiqué ces derniers temps, nous attendons désormais dans cette
société aliénée des formats courts et vivants
à n'importe quels moments de notre existence. L'aliénation du
temps à évidemment un rôle prépondérant dans
l'événementiel du futur, cela pourra se résumer à
des visites courtes et dégradantes si nous ne parvenons pas à
capter ce public en leur laissant une marge de manoeuvre importante.
L'interactivité tout d'abord, la technologie, l'humain, l'amusement, le
temps, le partage font que ces nombreux critères nous poussent à
se renouveler pour inventer l'événementiel de demain. S'adapter
à ces évolutions générationnelles également
pour réussir à satisfaire un panel toujours plus grand et
toujours plus volatile. La digitalisation sera toujours plus au coeur de nos
évènements, que cela soit dans les trois phases majeures à
savoir, l'avant, le pendant, et l'après. Elles sont également
rapides, nous sommes alors en droit de dire que la difficulté sera
d'autant plus élevée. Ces recherches ne sont que constatations
d'une société toujours en mouvance et elles ne peuvent pas
résoudre à elles seule ce problème d'adaptation et
d'équilibre de la société, voir même de
l'événementiel. Pour autant des formats peuvent être
proposé pour s'axer sur l'événementiel de demain :
- L'événementiel solidaire : C'est celui pour
qui une part importante de la population se déplace et tente des trouver
des réponses à ses attentes quant au terme de solidarité.
Les personnes apprécient le fait de participer concrètement
à une forme d'entraide, le sujet n'est pas le terme fondateur de
l'événement mais bien la raison pour laquelle on s'y
déplace. L'événement solidaire sera un mode d'expression
et d'actions des entreprises pour mettre en relief leurs activités
R.S.E, on a pu le voir dans le marketing récent avec par exemple la
marque Innocent qui a fait campagne « met ton bonnet » en
collaboration avec « Les petits frères des pauvres ».
- L'événementiel connecté : L'avantage de
coller aux habitudes des consommateurs, de ne pas trop les perturbés et
par cet avantage de pouvoir proposer un nombre d'animations plus
conséquente. Cela leur permet en outre d'avoir une meilleure
compréhension des expériences proposées, et faire d'un
événement une connexion
- 58 -
c'est également pour la marque une clé
d'entrée aux données de ses participants, tout en
légitimant celle-ci. De plus c'est un format permettant d'attirer la
génération milléniale qui n'est pas forcement enclin
à participer.
- L'événementiel du temps : Nous le savons, la
vie s'accélère et le temps nous manque,
l'événementiel doit donc s'adapter à cela et faire ce que
l'on pourrait nommer d'opération éclaire, allant du Road show au
Pop-up store, ces formats permettent aux passants, aux visiteurs et aux
participants de ne pas avoir cette angoisse permanente du temps. Proposer des
formats courts et intenses est désormais obligatoire quand on sait que
des réticences peuvent venir du temps. Les formats devront avoir un
objet principal et fédérateur pour donner dans un temps imparti
court l'expression de là où l'on veut amener notre
participant.
- L'événementiel du partage humanisé :
Nous avons pu le constater, avec les nouvelles technologies les personnes se
sentent de plus en plus isolées des réalités de la vie et
du contact humain. L'événementiel devra donc reprendre ce
rôle de fédérateur, d'union entre les personnes. Pour ce
faire il faut créer un moment convivial ou les interactions ne se font
évidemment pas seulement avec les outils technologiques mais aussi entre
les personnes. Nous devons créer des événements avec des
objectifs précis et des messages de sociabilités permettant aux
utilisateurs de retrouver à travers le marketing cette envie de
participer, en famille, entre amis ou même seul, que les craintes
disparaissent pour laisser place à l'envie.
- L'événementiel cyborg : Le terme est fort mais
juste, l'événementiel du futur sera enclin à se
dériver vers des formes particulières, nous ne voulons plus de ce
clivage entre l'humain et la technologie, les personnes sont dépendantes
de ses machines, nous devons donc nous adapter à leurs attentes. Garder
un côté humain, les fondements de l'événementiel et
ce partage entre être vivants, appuyé par des machines, et mise en
relief ou en relations grâce à celles-ci. Une maitrise totale de
la digitalisation ou l'humain s'en servirait à son propre avantage,
comme passerelle entre inconnu et découverte. La technologie nous
apporte énormément, nous devons donc nous en servir pour
continuer à faire vivre nos événements de manière
humaine.
- 59 -
En résumé, ces différents sortes
d'événementiel devraient nous amener demain l'opportunité
de créer de nouveaux formats, un modelage des époques et des
fondamentaux qui permettront au secteur de l'événementiel
d'avancer avec son temps. Nous voyons dans ces propositions et ces axes
à suivre que seul un format sur cinq parle uniquement vers les nouvelles
technologies et devient l'outil centrale d'un événement. Dans les
autres cas, diverses solutions sont apportées pour répondre aux
attentes et à la crainte des consommateurs de n'être bientôt
confronté qu'aux machines. L'événementiel de demain devra
mixer avec ce qu'il fait déjà pour donner au public un spectacle
inattendu et devra par conséquent s'éloigner du tout digital pour
en faire son soutien. La réflexion est basée sur le fait que
notre société prend un tournant inquiétant et que parfois
il vaut mieux prendre du recul pour comprendre notre réalité.
Conclusion et ouvertures
Sous toutes ses formes, nous avons donc pu voir que
l'événementiel n'était pas seulement du marketing mais
faisait rentrer dans son aspect une importance primordiale quant à la
vie externe et à l'image des entreprises. La question était de
comprendre et d'entreprendre une réelle réflexion sur les propres
valeurs liées à l'événementiel dans un monde
où les connexions et en priorité le marketing se digitalise.
Comprendre également les besoins des utilisateurs à l'avenir pour
avoir un meilleur angle de vision concernant le devenir d'un secteur qui a un
avenir certain et même grandissant dans notre société. Les
personnes veulent et sont en demande constante d'événementiel, de
partage, de retrouvailles et surtout de nouveautés, dans un monde ou la
rapidité d'exécution et la soumissions aux nouvelles technologies
nous rend inertes et parfois de marbre face au monde qui nous entoure, il est
donc dans une vraie conscience professionnelle important de se questionner sur
l'impact que nous pourrions donner à notre métier. De la
réalité augmentée aux bracelets connectés ou encore
en passant par un marketing ciblé et personnalisé, notre monde ne
cessera d'évoluer vers les nouvelles technologies et le digital, nous
nous dirigeons également vers un monde ou le temps deviendra plus
important que l'argent si ce n'est déjà le cas. Malgré une
qualité de vie certaine, nous avons tous et toutes cette impression de
passer nos vies au travail, à effectuer nos devoirs ou nos contraintes,
et c'est précisément un point de réflexion majeur quant
à la proposition de solution à l'avenir. Pertinemment nous sommes
conscients de ne pas
- 60 -
pouvoirs changer tous les maux de la société et
comme exprimé pendant toutes ces recherches l'objet n'en est pas
l'objectif, mais la possibilité de proposer un schéma de
marketing meilleur et plus vivable pour l'humain et clairement au coeur de
cette réflexion. L'événementiel se digitalise et nous
amène vers un schéma type du « toujours plus », de
nouveautés, de découvertes, d'exceptionnel en voulant obtenir ce
fameux effet « waouh ». Après réflexion et analyse
menée au long de ces recherches je ne suis finalement en aucun cas
convaincu que le secteur de l'événementiel doive se rendre sur
cette pente unique et à mes yeux plutôt bancals. En effet jamais
cette utilisation ne doit être remise en cause, elle nous permet une
diversification certaine de nos outils et de nos méthodes de travail et
prône une utilisation en accord avec son temps qui est idéalement
placée pour plaire et donner du rêve à nos clients.
Mais à travers le recueil de beaucoup d'avis sur la
question, l'attente centrale du consommateur se retrouve également
ailleurs. La publicité et le marketing classique ont évidemment
pour objectif de donner envie, de vendre instantanément sans
réfléchir de manière concrète à son apport
à la société, le produit est mis en valeur et dans une
publicité télévisée par exemple seul celui-ci devra
rayonner à travers le petit écran. Je pense que notre rôle
en tant que professionnel de l'événementiel ne doit heureusement
pas s'arrêter aux produits mais bien aux services rendus et donner sens
à quelque chose de réel, d'inscrit dans la société
et par conséquent doit apporter une plus-value à nos
participants. Je ne pense pas forcement à l'événementiel
de spectacle comme des concerts ou des pièces de théâtre
qui donnent une plus-value certaine au spectateur venant y assister mais plus
sur l'événementiel d'entreprise qui au-delà de son produit
doit permettre au consommateur de se retrouver dans ce qu'il est venu chercher.
Nous savons pertinemment que l'événementiel est très
rarement quantifiable et que le divertissement reste la priorité de
notre visiteur, la réflexion s'axe alors là-dessus. Un
schéma seulement digital nous ferais perdre des valeurs essentielles qui
sont celles du partage et de la cohésion sociale, valeur que
l'événementiel a pour rôle également à mes
yeux de mettre en valeur dans notre société de plus en plus
individualiste. Prenons comme exemple les Épicuriales de Bordeaux qui
ouvrent le porte ce week-end, représentant un petit village plein de
bars et restaurant et accueillant les gens dans un espace restreint. L'objectif
premier de l'utilisateur ne sera donc pas d'aller dans un espace confiné
et éphémère pour se détendre, mais c'est
précisément ce côté convivial et de rapprochent que
les personnes recherchent au quotidien, se sentir entouré et d'une
certaine manier appartenir ou dire qu'on à participé à
quelque chose en ensemble, une mise en commun qu'on à la sensation de
mettre en valeur dans son discours.
- 61 -
Les limites de la technologie à outrance sont alors
là, car elles peuvent comme proposé devenir un outil de
l'événementiel, mais en rendant ceux-ci le thème central
de notre manifestation nous perdons alors tout rassemblant de l'humain car les
technologies dans la plupart des cas s'utilisent seul et à des fins
personnelles. La technologie de communauté existe réellement mais
reste pas définition virtuelle et nous le savons. Trouvons ensemble
l'intérêt de faire entre amis une partie de cartes,
connectés à nos ordinateurs dans une même pièce et
à ce moment mon discours n'aura plus aucune consonance. Jusqu'ici nous
voyons donc que l'événementiel se doit de rester dans une
certaine distanciation d'un digital que nous ne maitrisons pas assez ou qui
devient un vice de société que nous ne pouvons promouvoir et
exploiter à outrance. Les valeurs de partage, d'humain et de
divertissement son viables pour donner une certaine complexité à
nos évènements, car la question perpétuelle de la mise en
commun des publics reste floue et difficilement atteignable mais pourtant notre
monde et déjà assez connecté comme ça pour
participer à cette déroute. Je parle de déroute car nous
voyons clairement que bon nombre d'entre nous s'interroge sur celle-ci voir
s'inquiète d'un monde ou les échanges se robotisent et ou la
population tend à se sentir de plus en plus esseulée. La
facilité tendra donc à dire que les technologies sont le point
d'entrée d'un renouveau de l'événementiel et doivent
être centrées dans notre métier, mais la difficulté
d'accomplir des manifestations ou les attentes du consommateur sont
respectées en utilisant de manière raisonnée ces outils
sera pour notre part beaucoup plus professionnel et respectable. C'est un
métier que l'on pense facile mais qui est ingrat. Déplacement,
horaires, contraintes techniques sont la croix de bataille d'un quotidien
rythmé par les imprévus et je pense réellement que nous
pouvons adapter un secteur et perpétuel mouvement pour lui donner dans
le marketing une place de choix auprès des annonceurs, qui attendent
justement un perpétuel renouveau. Un renouveau qui peut donc être
dangereux par ces nouvelles technologies car comme exprimé par Madame
Dussault :
Si les objets connectés servent au départ
à la communication avec les amis, les proches, ils sont aussi devenus
des objets à tout faire au point que pour certains, ils sont devenus une
sorte de complément de la personne, presque une partie du corps qui fait
exister.
Et derrière cet appui constant sur l'image, il y a
souvent un trou et quand ce soutien vacille, certains sujets peuvent se trouver
sans recours. Nombreuses sont ces catastrophes subjectives qui peuvent mener
à des tentatives de suicide.
Le terme d'addiction est également entré
dans le domaine de la pathologie. Jusqu'alors, cela ne recouvrait que des
questions de dépendances à l'alcool et aux drogues. Le rapport
aux
- 62 -
objets connecté est entré dans le domaine du
soin et est reconnu comme une pathologie. (Isabelle Dussault, 2017)
Une pathologie que nous savons est dangereuse et parfois
tueuse à travers la solitude ou l'oubli de soi à travers un soi
virtuelle. Le cerveau humain est une complexité à laquelle nous
ne pouvons parfois faire face, mais malgré tout nous somme conscient de
créer des destructeurs et par conséquent de créer notre
perte. L'être humain dans une des question exprimée est je disais
sociable par nature, mais ou mettons-nous ces limites émanent de la
sociabilité, est-on réellement sociable à travers des
machines, un ordinateur avec des chats et autres outils nous permettant de
communiquer. Cette sociabilité qui devient une nouvelle forme
d'échanges, ou les personnes se rencontrent d'abord en virtuel qu'en
réel et ou des robots écouterons nos pleurs sera-t-elle une
nouvelle ère de l'humain. Le raisonnement est poussé à
l'extrême pour démontrer qu'à travers nos métiers
nous devons nous concerter sur une certaine idée d'épouser les
technologies, mais en outre nous devons d'abord avoir un regard objectif sur
cette question et non pas suivre de manière insensée aux modes
proposées. Etonné serait le mot idéal des résultats
de ce questionnaires qui regroupent toutes âges et tous milieux sociaux
et qui pourtant est unanime à dire que l'échange humain reste
central dans leurs intérêts et leurs priorités, et que la
plupart des attentes d'un évènement n'est finalement pas ce
fameux « waouh » mais précisément se retrouver pour
partager une expérience, qu'elle soit exceptionnelle ou plus simplement
nouvelle. Comme nous exprime Madame Deslandes, sa pensée et son
raisonnement lui font dire que :
« Je ne suis personnellement pas fan du tous des
événements digitaux, j'ai en effet se réel besoin
d'humanité et ma satisfaction client passera par la parole et non par
des statistiques et des données récupères. Les jeunes sont
de plus en plus derrières leurs portable dans la vie courante je trouve
donc que créer des événements c'est aussi la
possibilité de donner du lien social, du partage tout simplement.
L'événementiel permet de redonner des valeurs profondes parfois
égarées au cours du temps. » (Amandine Deslandes,
2017)
Nous avons donc au cours de cette étude cherché
à comprendre ce qu'attendait réellement le consommateur
vis-à-vis de notre domaine d'activité. Non pas que nous pensons
tous de la même manière, mais nous avons cherché à
savoir ce qu'une majorité pensait et surtout essayer de regrouper les
argumentaires pour donner l'opportunité de développer
l'événementiel de demain. L'évènementiel de demain
qui devra s'inscrire dans la société
- 63 -
actuelle qui est mouvante et très volatile. Nous aurons
donc deux objectifs principaux pour répondre à ceux-ci. Tout
d'abord vendre nos produits et nos services car certes ces recherches s'axaient
sur le fait de savoir si la digitalisation était une opportunité
ou une menace pour notre domaine mais nous n'oublions évidemment pas le
but central d'un évènement qui reste la plupart du temps un
élément marketing ou financier et qui doit par conséquent
ne pas oublier sa base qui se relie à celle-ci dans la plupart des cas.
Dans un second temps l'objectif sera donc de s'inscrire dans la
continuité et de promouvoir une clé d'entrée à
énormément d'opportunités pour les entreprises, qu'elles
soient sociales, digitales ou promotionnelles, l'événementiel
à un rôle à jouer dans la société et c'est un
plaisir de pouvoir en faire sa description à travers un argumentaire
parfois décliné des réalités.
L'événementiel à travers ses problématiques sera
donc demain dans le marketing un choix évident, et les professionnels de
l'évènementiel le décrivent aisément :
« Tout le monde désormais commence ou fait de
l'événementiel... Je pense que pour des grosses entreprises ne
pas faire d'événementiel se résume à mourir
à petit feu car c'est ce que les gens attendant de nous, plus seulement
des produits mais une gamme de proposition annexes pour venir en magasin et
apprécier la marque. »
« A nous de trouver ce juste milieu pour
évoluer et grandir ensemble vers des schémas
d'événementiel encore inconnu et de nous adapter pour
répondre aux besoins de partage et aux valeurs humaines des personnes
qui ont parfois tendances à s'égarer dans un monde de plus en
plus clivé et dans lequel la connexion n'aide je pense pas toujours
à se rapprocher. » (Amandine Deslandes, 2017).
Vous l'aurez compris l'événementiel digitale
malgré ses défauts et ses vices obtient un avenir certain pour
notre futur, notre monde de plus en plus connecté ne s'arrêtera
pas là et permettra surement à l'homme s'il n'y est
déjà de rentrer dans une nouvelle génération et un
renouvellement qui fera le plus grand bien je n'en doute pas. Pourtant des
questionnements sont légitimement liées à notre
évolution et je ne pense pas être le seul à remettre en
question l'utilisation accrue des objets connectés et la banalisation
d'objets passant du statut d'outils au statut indispensable pour l'homme.
Comment ferons-nous demain si tout cela disparaissait et que nous devions
repartir de zéro, je ne sais pas, mais une chose est sur l'homme n'a
jamais été aussi constructif que regroupé et
évoluant de manière collective, ce qui nous a apporté des
évolutions majeures de notre civilisation. Qu'on l'utilise comme outils
ou comme point
- 64 -
d'ancrage, la technologie fait désormais partie
intégrante de nos vies et je n'ai aucun doute sur le fait que l'humain
s'y coordonne, mais nous devons pas oublier notre rôle et nos valeurs
profondes qui ont permis de pérenniser un secteur qui a connu des hauts
et des bas. Nous avons donc pour rôle de partager des moments conviviaux
et hors du commun, mettre en place des manifestation privée ou publiques
qui rendent une grandeur d'âme à notre société. Je
n'aurais pas la prétention de dire quel mode adopter pour plaire
à son public, car l'avis reste subjectif et les demandes très
diverses, cela étant à travers ces analyses, une question reste
au coeur de mes interrogations. L'éternel renouveau primé par les
utilisateurs ainsi que les organisateurs est alors le coeur de nos
débats, devons-nous mettre en avant un renouveau déjà
présent partout dans notre société à travers le
digital, et par conséquence à t-il réellement l'allure et
l'ampleur de ce renouveau attendu, ou devons justement nous axer sur une ligne
directrice qui nous emmènerai vers l'idée de se dire que le
réel renouveau se trouve justement dans ce que nous connaissions avant,
et qui tend à disparaitre ?
- 65 -
Glossaire
Un casque de réalité virtuelle
: Aussi appelé visiocasque, est un dispositif d'affichage qui
permet à la personne qui le porte de vivre une expérience
sensorielle dans un monde virtuel numérique. Porté sur la
tête, le casque, ou masque, installe un écran devant chaque oeil
et s'accompagne généralement d'une paire d'écouteurs. Il
peut s'agir d'écrans de
type LCD (cristaux liquides) ou Oled (diodes
électroluminescentes organiques). Deux lentilles situées dans
l'axe des yeux servent à augmenter le champ visuel. Les écrans
sont positionnés sur le plan focal des lentilles afin que l'image soit
projetée à l'infini.
La communication 360 ° : désigne
le principe d'une communication qui mobilise tous les points de contact avec le
consommateur. La notion de communication 360 O s'est notamment
développée ou renouvelée avec le développement et
la variété des supports numériques (Internet, mobiles).
Le marketing one to one : une pratique qui
consiste à individualiser les actions de promotion et de communication
marketing en fonction des attentes et du profil de chaque client ou prospect. A
chaque individu doit correspondre une action ou une offre
particulière,
éventuellement unique. Le marketing one to one va
au-delà d'une simple personnalisation nominative de la communication et
ses pratiques s'enrichissent dans la durée par la relation
d'apprentissage.
La domotique : L'ensemble des techniques de
l'électronique, de physique du bâtiment, d'automatisme, de
l'informatique et des télécommunications utilisées dans
les bâtiments, plus ou moins « interopérables » et
permettant de centraliser le contrôle des différents
systèmes et sous-systèmes de la maison et de l'entreprise
(chauffage, volets roulants, porte de garage, portail d'entrée, prises
électriques, etc.). La domotique vise à apporter des solutions
techniques pour répondre aux besoins de confort (gestion
d'énergie, optimisation de l'éclairage et du chauffage), de
sécurité (alarme) et de communication (commandes à
distance, signaux visuels ou sonores, etc.) que l'on peut retrouver dans les
maisons, les hôtels, les lieux publics, etc.
- 66 -
La responsabilité sociétale (ou sociale)
des entreprises (RSE) : la prise en compte par celles-ci, sur une base
volontaire, des préoccupations sociales et environnementales dans leurs
activités et dans leurs interactions avec les autres acteurs,
appelés "parties prenantes".
Low-tech : L'anglicisme low-tech ou basse
technologie, par opposition à high-tech, est attribué à
des techniques apparemment simples, économiques et populaires. Elles
peuvent faire appel au recyclage de machines récemment tombées en
désuétude. La revendication de l'usage des low-tech
témoigne de la volonté de s'opposer aux modes technologiques,
considérées comme mercantiles, avilissantes et
déraisonnables écologiquement. À cet égard, les
low-tech affichent le plus souvent un contenu en énergie grise plus
faible que celui des high-techs.
- 67 -
Bibliographie et Sitographie
Code : Nom Initiale du Prénom (Année). Titre de
l'ouvrage : sous-titre. Lieu de publication.
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journaldeleco.fr
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- 70 -
Annexes
Questions du questionnaire quantitatif (135 réponses) :
Lien du questionnaire :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfMS0441ow6Rl8BcnJ4wgwfFsFiyUiDWhTvQ
mmTGG1SlbNJog/viewform?usp=sf_link
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Réponses du questionnaire quantitatif :
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- 78 -
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- 86 -
Questionnaires qualitatifs :
-Interview d'une professionnelle de l'événementiel
:
Amandine Deslandes - Responsable Communication et
événementiel du Décathlon Village de
Bordeaux-Mérignac.
1 - Pouvez-vous tout d'abord vous présenter, ainsi
que votre métier ?
Bonjour, je m'appelle Amandine Deslandes et j'ai 30
ans. Je suis rentré au sein de l'entreprise Décathlon en 2009 et
je suis passé responsable de la communication et de
l'événementiel du Village de Mérignac il y a maintenant 6
ans, c'était en Novembre 2011.
Je ne suis pas rentré à Décathlon
pour cela au début mais mon projet professionnel était en total
adéquation avec le poste qui se présentait à moi, j'ai
donc fais le choix de l'accepter.
Au niveau de ma formation étudiante j'ai fait
un master en management du sport accès vers l'événementiel
sportif qui m'a toujours passionné, en effet j'ai effectué
plusieurs stages dans ce domaine comme « Tous au golf » ou encore
« La rando raid » organisée par SFR.
Mon métier consiste donc à faire vivre
le site ou je travaille et à proposer aux visiteurs diverses
activités, j'ai l'objectif ainsi que la mission d'attirer du monde sur
notre village grâce à un choix diversifié de propositions
sportives, la plupart du temps gratuite, ce qui est à
dénoté. Décathlon à des valeur profondes auxquelles
j`adhère et qui sont de donner envie aux personnes de faire du sport,
aider les gens à se dépasser mais également se remettre
sur les bons rails de la vie comme lorsqu'on organise des partenariats avec des
associations de jeunes en réinsertions. J'ai vraiment l'objectif de
donner du plaisir aux personnes venant sur notre site, et c'est ce qui
m'épanouie au quotidien.
2 - Personnellement qu'elle est votre
spécialité événementiel et pourquoi avoir fait ce
choix ? Ma spécialiste est clairement le sport, j'ai
effectué mes études là-dedans et passé la
quasi-totalité de ma carrière professionnelle dans ce milieu. Je
suis quelqu'un qui à cette mentalité de ne jamais rien
lâcher et le sport correspond totalement à ma personnalité.
D'autres types d'événements ou de métier comme wedding
planer pourraient me plaire,
- 87 -
je ne suis pas fermé à d'autres
perspectives d'évolution, mais il est sûr que le domaine sportif
restera important dans ma vie. Tout de même travaillé pour des
sociétés qui ont uniquement un but commercial pourrait
m'intéresser également, mais c'est sûr que les valeurs de
Décathlon pour lequel je travaille depuis 8 ans me sont
évidemment chères.
J'ai donc choisi le sport également pour
transmettre des valeurs et ce côté relationnel avec le client
qu'on retrouve dans l'échange. L'événementiel est un
secteur où vous êtes en perpétuel contact et ou vous prenez
du plaisir au quotidien, c'est bien évidemment pour ça que ce
métier me plait.
3 - Que représente un événement pour
vous ?
Un événement est quelque chose de
dynamique, on travaille longtemps dans l'ombre pour peu de temps dans le
réel mais on ne reste jamais derrière son bureau, on a tout le
temps des rendez-vous, des sorties, des rebondissements et c'est ça qui
me plait en évènementiel. On a une grosse notion de fruit du
travail, de voir le résultat et d'être satisfait de voir tout son
travail se réalisé.
4 - Quelle est la finalité d'un
événement pour votre magasin en externe ?
Bien évidemment un évènement
reste du marketing, c'est donc forcément à but commercial en tout
cas quand vous travaillez dans une entreprise privée. Pour autant comme
dit précédemment on a également un plaisir personnel,
comme l'entreprise qui à travers cette communication a pour but de
donner du plaisir à son client, c'est donc essentiel. Le client doit se
dire que dans notre entreprise il se passe c'est chose, c'est vivant et par
conséquent va avoir envie de revenir plus tard. C'est donc une double
face entre le métier ou les chiffres et les résultats sont
attendus, mis aussi ce côté plaisant et sociabilisant.
5 - Les événements internes se passe sous quelle
forme, s'il y en a ?
Il y en a oui pour créer de la cohésion
interne et également transmettre nos valeurs entre collaborateurs. On
utilise notre savoir-faire tout d'abord au service des clients qui est le coeur
de notre métier, mais il est à noter que les collaborateurs font
vivre et animent ce côté commercial. Malgré tout il manque
parfois de cohésion à grande échelle pour pouvoir
réunir tout le monde, malgré tout Décathlon ou je
travaille impulse une bonne dynamique en interne, surtout au niveau des
évènement sportifs vous vous en doutez
- 88 -
bien. Il ne faut donc pas hésiter en tant que
personne à solliciter ses collègues pour organiser quelques
choses et créer de la cohésion et de l'amusement également
au travail.
6 - Faites-vous parfois appel à des agences
événementielles pour des prestations et pourquoi ? Oui
bien sûr que parfois je dois sous-traiter des demandes, que cela soit
avec des entreprises, des associations, etc. Il faut avoir de la
différenciation pour proposer au public un choix plus large et cela
passe aussi par l'événementiel. Je pense que nous avons un grand
savoir-faire mais il nous prendrait trop de temps de tout gérer
nous-même, c'est pour cela que des partenariats ou des associations sont
les bienvenues. Il est plus rentable également de louer pour un
événement que de stocker le matériel pendant des
années, avec la dégradation etc.
7 - Sur quels critères les choisissez-vous
?
Le premier critère qui est je pense universelle
reste le prix. Evidemment nous ne pouvons pas nous permettre en tant que grande
société de ne pas faire d'appels d'offres c'est pour cela qu'il
nous est obligatoire de proposer au minimum trois devis. Les bons prestataires
sont forcément privilégiés, c'est un échange
permanent de bons services pour faire les bons comptes. Notre marque impose ses
règles et les prestataires doivent obligatoirement s'y adapter, nous
avons une force de persuasion importante.
8 - Avez-vous connu une baisse du budget alloué
à l'événementiel ?
Nous avons divers moyens de fonctionnement, dans le
premier cas le magasin nous rémunère pour faire des prestations
et les organiser à sa place, du fait que ce ne soit pas son coeur de
métier cet échange est intéressant. Nous avons aussi notre
propre budget au niveau de la France qui nous alloue des financements pour
organiser tout au long de l'année des événements et faire
vivre notre site. Le budget n'a personnellement pas baissé, il est
similaire depuis maintenant plusieurs années, nous nous orientons vers
l'expérience client donc forcément celui-ci va je pense augmenter
dans les années à venir.
9 - Selon vous l'événementiel est
indispensable à la réussite de votre entreprise, et des
entreprises en règle générale ?
Tout le monde désormais commence ou fait de
l'événementiel, nous avons été précurseur du
fait que nous privilégions toujours nos clients, et leur avis. Je pense
que pour des grosses entreprises ne pas faire d'événementiel se
résume à mourir à petit feu car c'est ce que les gens
attendant de nous, plus seulement des produits mais une gamme de proposition
annexes pour venir en magasin et apprécier la marque.
10 - Comment jugez-vous la réussite de votre
événement (les critères de satisfaction) pour votre client
et pour votre magasin ?
Plusieurs critères me paraissent évident
comme le nombre de participants, le respect du budget alloué, le nombre
de visiteurs et spectateurs mais qui n'ont pas forcement participé, la
satisfaction et le retour client également. Je ne regarde pas trop la
presse qui n'est pas forcement intéressé les
événements mis en place et qui de ce fait n'en parle pas
régulièrement. Nous recherchons cet effet « Waouh » du
client, qu'il soit satisfait et qu'il vienne nous voir pour nous remercier
d'avoir vécu ce moment.
11 - Avez-vous ressenti un changement du secteur de
l'événementiel ces 5/10 dernières années ?
Pas énormément, du fait que nous avons
commencé à en faire depuis maintenait longtemps, je parle au
niveau personnel mais nous nous améliorons, sans grand changement de
fond. La différence que je note est comme dit précédemment
que de nombreuse enseigne se dirigent vers ce créneau. Notre niveau
qualitatif et quantité c'est améliorer mais un changement notable
dans mon secteur d'activités je ne trouve pas forcement. La
professionnalisation également est à noter avec désormais
des contrats, des diplômées etc.
12 - Comment ce secteur a évolué et
trouvez-vous qu'il évolue d'une manière positive ?
Pour mon secteur d'activités je pense que oui,
nous avons un savoir-faire qui s'améliorer et de plus en plus de
professionnels ce qui fait que ce n'est plus l'événementiel
d'avant, moins organisé ou moins structuré. Nous savons ce que
nous faisons et sommes prêts à toutes éventualité,
ce qui améliore de façon notable nos performances.
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13 - Que pensez-vous de l'événementiel digital
?
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Je ne suis personnellement pas fan du tous des
événements digitaux, j'ai en effet se réel besoin
d'humanité et ma satisfaction client passera par la parole et non par
des statistiques et des données récupères. Les jeunes sont
de plus en plus derrières leurs portable dans la vie courante je trouve
donc que créer des événements c'est aussi la
possibilité de donner du lien social, du partage tout simplement.
L'événementiel permet de redonner des valeurs profondes parfois
égarées au cours du temps.
14 - Et plus largement de cette connexion de plus en plus
présente dans tous les domaines d'activités ?
Je suis attristé de voir le tournant que notre
monde prend, toujours derrières des écrans et de plus en plus
individualisé. Je suis consciente de pas toujours être à la
page mais le digital ça me stimule moins que le papier, les flyers ou
autre ? Il en faut évidemment et je ne remets pas en question le fait
que notre planète évoluée avec son temps, mais un trop
digital peut nous faire perdre ses valeurs qui me sont chères, par
conséquent j'ai tendance à m'en méfier
15 - Pensez-vous que cela apporte ou peut nuire à
l'événementiel ?
Ce n'est pas une question que cela apporte ou nuise,
je pense qu'un événement qui est 100% digital ne sera plus
réellement un évènement. Je n'ai pas de nom en tête
à donner à cela, mais pour moi ce n'est plus de
l'événementiel ou en tout cas ce que cela doit
transmettre.
16 - Selon vous quelles sont les attentes des
consommateurs vis-à-vis de l'événementiel ?
Cela dépend du secteur et des personnes
interrogées, dans mon secteur qui est tournée vers le sport,
c'est de découvrir une activité, vivre un moment divertissant et
de partage. Pour d'autres événements comme des salons je vois
plus le public tourné vers l'informations et la découverte
également, c'est mettre en avant les prestations que nous pouvons
proposer. Le consommateur a pour moi en tout cas une grande attente de partage
et d'interactions, il veut désormais participer.
17 - Imaginons un événement fait uniquement
de digital, sans contact humain, comment le définiriez-vous ?
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Comme dit précédemment pour moi cela ne
sera pas un évènement, je n'ai pas de mots pour décrire ce
mode de fonctionnement mais nous serons vraiment dans une ère
évènementiels qui ne m'intéressera plus, ou du moins qui
ne me fait en aucun cas rêvé.
18 - Et dans votre vie privée, participez-vous
souvent à des événements, et qu'attendez-vous pour votre
famille ?
La problématique de
l'événementiel c'est qu'elle est souvent payant et en famille il
est parfois compliqué de donner un budget pour cela en plus des sortis
de loisirs. De plus elle se fait beaucoup le weekend et avec des enfants en bas
âge nous n'avons pas forcement le temps de participer à beaucoup
d'évènement. Je pense qu'un créneau
d'évènementiel ou on pense en priorité à la famille
peut être intéressant à développer dans le
futur.
19 - Comment voyez-vous objectivement l'avenir de
l'événementiel dans les 5 à 10 prochaines années
?
Je reste sur mes positions mais bien sur le partage
reste pour moi un chose essentiel dans l'évènementiel. Il pourra
permettre de contrer ou de mieux s'adapter à la montée du digital
qui prend désormais une ampleur considérable. Je ne trouve pas
que l'on soit cohérent car nous critiquons tout le temps les
technologies alors que nous en sommes accrocs, il faut donc apprendre à
retrouver ses moments ou la technologie n'est plus prioritaire sur le reste. Je
pense que ramener l'humain au coeur du projet est la meilleure solution
possible.
20 - Les nouvelles technologies sont-elles propices
à l'évolution du secteur de l'événementiel en
prenant en compte un contexte où les relations humaines reprennent une
importance dans un monde de plus en plus connecté ?
Le digital peut amener des choses exceptionnelles
comme les lunettes 3D pour les sensations forts, ou encore des simulateurs qui
permettrons de vivre des expériences uniques. Pour autant il ne nous
faut pas oublier ce côté humain et ces objets doivent rester des
outils et non l'attraction principal de notre évènement. Le
digital cela rajoute une chose en plus au détriment de tout le reste et
cela m'attriste évidement. Personnellement je ne ferai jamais de
concession pour le digital, il sera en plus mais je garderai la part
réel et humaine toujours plus importante.
Interview d'une psychologue :
Isabelle Dussault - Psychologue libérale ainsi qu'au
Centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes
1- Présentez-vous, quel est votre métier et
pourquoi l'exercez-vous ?
Je suis psychologue clinicienne, psychanalyste et
j'exerce en milieu hospitalier, en psychiatrie adulte. J'ai également
une pratique en cabinet privé.
La psychanalyse est pour moi la voie essentielle pour
lutter contre l'uniformité et soutenir la singularité, le cas par
cas, les solutions subjectives pour trouver à s'inscrire dans le monde
de façon viable. La parole, le langage en sont les vecteurs.
2- Que pensez-vous du monde dans lequel on vit ?
3- Que pensez-vous de l'évolution humaine ces
dernières décennies ?
5- Et sur le plan sociologique, trouvez-vous que cette
société avance dans un sens bon pour la cohérence de
l'humain ?
Je pense que le monde actuel n'est plus régi
par des références classiques, réglées sur l'imago
paternel mais par un rapport à l'objet où la satisfaction et le
nombre sont aux commandes et de façon immédiate.
« Le sujet contemporain est un sujet sous la loi
du nombre. Elle le rend anonyme et le réduit à
l'élément d'une classe, le prive de sa parole et de la
responsabilité de son acte. L'émergence du discours scientifique,
les révolutions industrielles puis la taylorisation et la
financiarisation ont non seulement poussé à la recherche
systématique de l'efficacité sur fond de rentabilité, mais
ont permis, à partir de données chiffrées et mises en
série, de rechercher des régularités, de calculer des
tendances, bref, d'exploiter statistiquement les données
numérisées de toutes sortes d'ensembles ou de classes...Cette
vision statistique de l'humain, où le numérique prétend
saisir le vivant, parachève la création d'un homme moyen,
normé.... » (Extrait d'un argument préparatoire aux
Journées PIPOL de juillet 2017 à Bruxelles) - Martine
Coussot).
4- Connaissez-vous les fondements de
l'événementiel, pour vous que cela représente-t-il ?
Non, finalement, c'est l'occasion de découvrir et d'avoir
envie d'en savoir plus.
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6- Peut-on selon vous évoluer de manière
cohérente avec les nouvelles technologies ?
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Cohérente je ne sais pas, la
subjectivité est à chaque fois une logique en elle-même.
Tout dépend donc du rapport de chaque individu à son ordinateur,
ses objets. Tout dépend du plus ou moins grand isolement que cela
produit et si ce rapport, cet usage reste au service du savoir, de la
distraction, du convivial,
etc. et non de la
pulsion de mort.
7- Avez-vous connu, ou avez-vous un avis sur les personnes
souffrant de sur connexion, de dépendances aux nouvelles technologies
?
L'adolescence est un moment de fragilité dans
l'existence. L'usage des flux numériques diffusés en continu et
en temps réel est très présent aujourd'hui. Il n'y a pas
tellement de séparations, de temps de solitude, d'ennui
éventuellement. Dans un article, Hélène Bonnaud,
psychanalyste, cherche à comprendre, à expliquer la fonction de
cette omniprésence de l'image caractéristique de notre
époque. Pourquoi beaucoup de jeunes et moins jeunes- filment-ils leur
quotidien, voire aussi des passages à l'acte dramatiques, comme leur
suicide notamment.
L'image, les vidéos, les selfies deviennent
quelque chose de plus réel que la parole nous dit-elle. L'image peut
choquer, faire rire, faire pleurer. Elle ne laisse pas indifférent. Plus
on montre, plus on existe, ajoute-t-elle. Rester connecté
équivaut pour certains sujets fragiles à être l'ultime
modalité pour « être là ».
Si les objets connectés servent au
départ à la communication avec les amis, les proches, ils sont
aussi devenus des objets à tout faire au point que pour certains, ils
sont devenus une sorte de complément de la personne, presque une partie
du corps qui fait exister.
Et derrière cet appui constant sur l'image, il
y a souvent un trou et quand ce soutien vacille, certains sujets peuvent se
trouver sans recours. Nombreuses sont ces catastrophes subjectives qui peuvent
mener à des tentatives de suicide.
Le terme d'addiction est également entré
dans le domaine de la pathologie. Jusqu'alors, cela ne recouvrait que des
questions de dépendances à l'alcool et aux drogues. Le rapport
aux objets connecté est entré dans le domaine du soin et est
reconnu comme une pathologie.
9- Des psychologues sont-ils spécialisés
dans le domaine des nouvelles technologies ?
Dans le champ de la psychologie, bien
différente de la psychanalyse, certains champs se spécialisent,
notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle. Je connais moins,
mais ils s'occupent d'outils pouvant intervenir dans le domaine de la prise en
charge de l'autisme par exemple. C'est toutefois l'idée du
conditionnement qui, malgré toutes les
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dénégations, reste au centre. Donc pas
de respect fondamental de la position subjective et des constructions qu'un
sujet peut élaborer.
Les recherches en intelligence artificielle ont
d'autres champs d'application. (Cela rejoint la question 11. Je n'y crois pas,
quelques soient les nouveaux liens sociaux que cela produit. Voire la
série « Reals Humans », qui propose un point de vue
intéressant)
12- Peuvent-elles faire des dégâts dans le
monde du travail ?
Du point de vue du soin, oui, je pense (voire
également ci-dessus quant aux modalités de prises en charge
thérapeutiques) mais aussi dans la mesure où ce «
règne de la norme, de l'évaluation, de la quantification »
et des « bonnes pratiques » auxquels sont soumis les dispositifs de
soins, les institutions donc, tente d'attraper l'humain, le vivant dans des
corrélations statistique et des preuves d'efficacité. C'est
très présent dans le domaine de la santé mentale.
L'idée que le trouble mental peut être traité de la
même façon pour tous annule la particularité de chacun.
Cela annule également le lien comme outil de soin ! Vidéos
à caractère éducatif, sms pour rappeler des rendez-vous,
des traitements... Les conséquences impactent certes la qualité
du soin, versus patients (les rechutes, passages à l'acte sont
nombreux), mais également versus soignants (perte de sens du travail,
épuisement dans les tâches d'évaluation, etc. qui
éloignent des patients et déresponsabilisent beaucoup le
personnel dans sa fonction d'écoute, d'accompagnement, etc.)
16- L'humain est sociable de nature, pensez-vous que cela
puisse évoluer au cours des prochaines années ?
C'est un postulat bien optimiste !
La haine est aussi au fondement de l'humain. La
politique, récemment, nous en a fourni un aspect exemplaire.
Là aussi, mis au service de la communication,
des transmissions de savoir, les nouvelles technologies créent des
formes nouvelles de lien, de convivialité.
Cependant activé par la possibilité de
tout montrer, par la fascination et la clandestinité, le rapport
à l'image propose un accès à l'horreur sans
limite.
Le principe du réseau possède une puissance
de diffusion qui peut tout faire circuler. Les questions de la
vérité, de l'intime, de la culpabilité s'en trouvent
modifiées, les esprits, les subjectivités aussi.
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17 - L'impact humain et humaniste de nos relations nous
épanouis telle selon vous ? Oui, la rencontre a des effets
qui me semble incomparables au hors-corps, hors parole des relations que
propose la communication avec les nouvelles technologies. Les relations
humaines sont indispensables à l'être humain, elles sont
même vitales. L'isolement, la solitude, ont des effets psychiques et
physiques sur les personnes.
18-Le marketing ciblé et très
personnalisé grâce aux données recueillies par les
entreprises représente-t-il un danger pour la société,
toujours oppressée par l'offre, plus libre de
penser ?
Ce type de marketing me semble extrêmement
intrusif, mais il est difficile qu'il ne suscite pas l'intérêt !
Cela peut influencer nos choix de consommateurs bien sûr, mais je crois
que la liberté de penser, le libre-arbitre restent la
responsabilité de chacun.
19- Comment voyez-vous l'événement dans le
futur ? Surprenant, original et convivial, j'espère
!
20- Pour finir : les nouvelles technologies sont-elles
propices à l'évolution de l'événementiel, en
prenant en compte un contexte où les relations reprennent une importance
dans un monde de plus en plus connecté ?
Ces nouvelles technologies offrent une diversité,
une originalité et une ampleur intéressante. Elles permettent une
créativité inédite.
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