ANNEXE R : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type II
ANNEXE S : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type III
ANNEXE T : Calcul du taux d'auto-consommation
des exploitants du premier type ANNEXE U : Calcul du taux
d'auto-consommation des exploitants du deuxième type ANNEXE V :
Calcul du taux d'auto-consommation des exploitants du troisième
type ANNEXE W: Unités de vente et prix des Cultures /
produits
ANNEXE X: Carte de la Commune de Marmelade, ses
Sections et les Sections Limitrophes.
xv
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 : Région critique dans le
test de Welch 27
Tableau 1 : Répartition de
l'échantillon à l'intérieur des types 24
Tableau 2 : Présentation des
résultats des modèles de regression. 38
Tableau 3 : Variations de Q avec Z.
pour la première catégorie .. 40
Tableau 4 : Variations de Q avec Z.
pour la deuxième catégorie 42
Tableau 5 : Variations de Q avec Z.
pour la troisième 43
Tableau 6 : Revenu procuré par le
bambou, revenu global et contribution du bambou au
revenu global par catégorie d'exploitations agricoles
45
Tableau 7 : Test de comparaison de moyennes
(Test de Welch) 47
I- INTRODUCTION
Haïti est sensible aux catastrophes naturelles de par son
relief accidenté, son niveau de déboisement et la violence de ses
pluies. Ses ressources naturelles sont sévèrement
détériorées par suite de toute une série de
facteurs naturels et anthropiques. Les risques d'éboulement et de
glissement de terrain se font de plus en plus sentir. L'érosion est le
phénomène le plus visible dans le paysage des mornes
d'Haïti. Chaque année, entre 20 à 40 millions de tonnes de
sol des montagnes sont emportées et des milliers d'hectares de terre
dépouillés de leur couche arabe sont rendus improductifs. Le
résultat d'un programme de photographie aérienne
réalisée en 2002 a montré qu'il ne restait au pays que
1.25% de réserve forestière. Après cette triste
information, nous avons bien compris l'épée de Damoclès
qui est suspendue sur le pays. En vue de faire face au problème de
déboisement sauvage qui menace de détruire le pays, des campagnes
de reboisement ont été toujours envisagées par les
gouvernements, mais celles-ci n'ont jamais abouti à des solutions
réelles.
Compte tenu de ses grandes caractéristiques
spécifiques (croissance rapide, grande résistance à la
sécheresse, grande capacité de régénération
et autres ...) et la situation alarmante dans laquelle se trouve le pays en
général et la commune de Marmelade en particulier, le bambou
devient une espèce végétale incontournable dans la
résolution de la majeure partie de ces problèmes. En effet, par
ses multiples utilisations, le bambou reste et demeure un végétal
aux potentialités jamais égalées. Il peut apporter sa
participation dans tout programme de reboisement sérieux visant à
protéger l'environnement et améliorer la vie des cultivateurs.
À l'heure actuelle, la commune de Marmelade est le foyer primaire du
bambou. Celui-ci est cultivé tant à des fins économiques
qu'écologiques au niveau de cette dite commune et ce, grâce
à la présence de la FACN dans la zone. Une étude de cette
culture devrait donc intéresser la FACN en particulier et les
intervenants dans la zone en général dans leur prise de
décision.
2
1.1- PROBLÉMATIQUE
Marmelade dans le temps était réputée
comme une zone très boisée. Aujourd'hui, on est unanime à
reconnaître l'acuité des problèmes liés à la
dégradation de l'environnement. Cette dégradation, due en grande
partie à la coupe de bois à des fins énergétiques,
à la mise en place de cultures annuelles et sarclées en sols
très pentus, au passage du cyclone Flora en 1963 et à la chute
des cours du café sur le marché mondial, n'est pas sans
conséquences sur la vie socio-économique des habitants de ladite
zone.
Ainsi, dans l'esprit de remédier à cet
état de fait, le Ministère de l'Agriculture, des Ressources
Naturelles, et du Développement Rural (MARNDR) conjointement avec le
financement des gouvernements haïtien et taïwanais, a mis en place un
projet : la Fédération des Associations Caféières
Natives (FACN), une fédération d'associations de planteurs dont
l'objectif principal est l'appui à la production et à la
commercialisation du café et du bambou (LEBELON, 2003). Ainsi, pour
promouvoir la production du bambou et faire reculer les cultures annuelles et
sarclées qui connaissent une certaine extension dans la zone et qui
favorisent l'érosion du sol, la FACN a entrepris au niveau de la commune
toute une série d'actions et parmi celles-ci, notons l'encadrement
technique des producteurs, la mise en place d'un atelier-école de
fabrication de meubles en bambou (lits, tables, chaises, etc.) et d'articles
artisanaux (encadrements, plumes, pots à fleurs, cache-pots, timbales,
etc.), l'installation d'une usine de fabrication de meubles en bambou,
l'augmentation du prix du bambou qui est passé de 5 gourdes la tige
à environ 350 gourdes la douzaine entre 2002 et 2006.
Grâce à ce projet, le bambou qui était
abandonné à lui-même dans le milieu commence à se
répandre dans la commune au niveau des exploitations agricoles, mais,
à première vue, pas assez quand on considère les efforts
de la FACN dans la promotion de cette culture. En effet, on a l'impression que
les agriculteurs manifestent beaucoup plus d'intérêt pour les
cultures sarclées que pour la culture du bambou sur leurs exploitations
et même sur celles où le café est la culture dominante.
Quand on connaît les avantages offerts par la FACN dans la promotion de
la culture du bambou et le grand pouvoir d'adaptation de cette culture à
des conditions défavorables aux autres cultures, on se demande, quelle
est la quantité de bambous plantée avec la FACN dans les
différentes
3
catégories d'exploitations agricoles ? Cette
quantité de bambous plantée avec la FACN est-elle liée
à des facteurs économiques (autres sources de revenu, revenu
procuré par le bambou) ou aux besoins d'auto-subsistance des exploitants
ou aux deux ? Le bambou contribue t-il beaucoup plus au revenu global d'un type
d'exploitations agricoles que d'un autre ? Voilà autant d'interrogations
qui s'imposent face à cette problématique.
Ainsi, notre étude se donne pour objectif d'apporter
des éléments de réponse à ces interrogations et
permettra, entre autres, de mettre à la disposition des intervenants
dans la zone des données nécessaires à la
compréhension des choix des agriculteurs, laquelle compréhension
guidera la FACN dans l'atteinte de ses objectifs.
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