Université d'État
d'Haïti
(UEH)
FACULTÉ D'AGRONOMIE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE
(FAMV)
DÉPARTEMENT D'ÉCONOMIE ET DE
DÉVELOPPEMENT RURAL
(DEDR)
Culture de Bambou avec la Fédération des
Associations Caféières Natives (FACN) à Marmelade :
Motivations Économiques et d'Auto-Subsistance et Contribution au Revenu
Global des Exploitations Agricoles
Mémoire
Présenté par SENADIN
Anned-Linz
Pour l'obtention du titre d'Ingénieur-Agronome
Option :
Économie et Développement Rural
Décembre 2007
ii
Culture de Bambou avec la Fédération
des
Associations Caféières Natives (FACN)
à
Marmelade
d'Auto-Subsistance et Contribution
au
Revenu Global des Exploitations Agricoles
: Motivations Économiques et
iii
DÉDICACES
Ce mémoire est dédié à :
~ mon conseiller scientifique, Dr. Alix DAMÉUS, qui en
avait encouragé les premières ébauches et qui aurait
certainement aimé mesurer la satisfaction de ses supports
scientifiques;
~ aux bibliothécaires de la FAMV, de la FDS, de l'ENS,
de la FDSE et du MARNDR;
~ ma mère Imène BARC pour son amour immense et
inoubliable envers moi;
~ mes frères et soeurs Magalie, Nyclaure, Biglange,
Edriss, Yanique, Antoinise, Ednaud, Junior, Antério;
~ ma grand-mère Charilia MÉTÉLUS pour son
amour irréprochable envers moi;
~ mes beaux-frères Jackson PRINCILIEN et Philippe
THIMOTÉ pour leur support et leur encouragement;
> la famille SENADIN toute entière,
particulièrement mon oncle Élusca, mes cousines Lautie et Lovelie
pour leur encouragement.
Anned-Linz SENADIN.
iv
REMERCIEMENTS
Cette recherche n'aurait pas pu être achevée sans
les précieux concours de nombreuses personnes et institutions. En ce
sens, je voudrais adresser particulièrement mes remerciements à
:
· mon conseiller scientifique, Dr. Alix DAMÉUS,
qui a joué parfaitement le rôle d'un conseiller-type en apportant
incommensurablement son soutien scientifique à la réalisation de
la présente;
· mes parents, M. et Mme Antoine CÉNADIN, qui ont
été toujours prêts à remuer ciel et terre en vue de
me doter de cette formation agronomique;
· aux cadres du projet FACN-Marmelade pour leur
encadrement technique et leur contribution considérable à la
réalisation des enquêtes de terrain;
· aux cadres de la CNSA, particulièrement,
Agronome Gary Pierre MATHIEU et Agronome Harmel CAZEAU pour leur appui
logistique;
· au Rectorat de l'Université d'État
d'Haïti pour son appui financier;
· tous les professeurs de la FAMV pour leur contribution
à ma formation;
· mon beau-frère Philippe THIMOTÉ, mes
frères et soeurs et mes amis pour leur encouragement et leur support
inconditionnel surtout dans les moments difficiles;
· mon oncle Léonès CÉNADIN pour
m'avoir assuré logement et nourriture pendant tout le cycle
d'études;
· mon oncle Élusca CÉNADIN, pour qui
l'éducation de ses enfants demeure une passion;
· ma grand-mère Charilia MÉTÉLUS
chez qui j'ai passé le clair de mon enfance. Elle s'est montrée
toujours satisfaite de mon comportement de tous les jours et m'a toujours
assisté dans l'évolution de ma carrière;
· mes camarades de la PROMOTION HORS-PAIR pour m'avoir
permis de vivre une expérience enrichissante, inoubliable et à
nul autre pareil au cours du cycle d'études;
· la famille ARCHILLE pour son comportement très
hospitalier envers moi lors des enquêtes de terrain;
Anned-Linz SENADIN.
v
· tous les enquêté(e)s qui, sans la moindre
hésitation, ont accepté de répondre à mes
interrogations.
Je ne saurais oublier d'exprimer ma profonde gratitude
à l'égard de mes amis Jean Wesly EUGËNE, Guetchine GASPARD
et Bernard RICHARD auxquels je dois beaucoup d'estime.
Les cours d'économétrie, de statistique et de
mathématique appliquée à l'économie
dispensés respectivement par les professeurs Frisner PIERRE, Nemours
VINCENT et Dr. Alix DAMÉUS m'ont permis d'améliorer certains
passages de ce mémoire et je remercie ces professeurs.
Mes remerciements s'adressent également aux membres du
jury de mon mémoire.
Enfin, je veux témoigner ma plus profonde gratitude
à tous ceux-là dont les noms ne sont pas mentionnés
ci-dessus, mais qui ont contribué, d'une manière ou d'une autre,
à la réalisation de ce travail.
vi
RÉSUMÉ
Cette étude, réalisée sur la culture de
bambou avec la FACN à Marmelade, a pour objectifs de déterminer
les facteurs d'ordre économique et non économique qui ont
influencé la quantité de bambous plantée par les
exploitations agricoles et de voir à quel niveau cette culture participe
au revenu global de celles-ci.
Pour réaliser ce travail, plusieurs enquêtes ont
été menées auprès des agriculteurs concernés
par l'étude. Ainsi, compte tenu de la diversité au niveau des
caractéristiques socio-économiques des exploitants, nous avons
jugé important de diviser la population - cible en trois strates sur la
base de la taille des exploitations agricoles ce, de manière à
avoir des résultats beaucoup plus proches de la réalité.
Trois cent quatre-vingt-quatre (384) exploitants ont été
globalement inventoriés au cours de l'enquête exploratoire dont
cent soixante dix- neuf (179)(soit 46.61 %) dans la première strate qui
est définie par les exploitations de taille comprise entre 0.25 et 2
carreaux , cent trente quatre (134) (soit 34.9%) dans la deuxième strate
qui, elle, est définie par les exploitations de taille comprise entre 2
et 3 carreaux et enfin soixante-onze (71) (soit18.49%) dans la troisième
strate comprenant les exploitations de taille supérieure ou égale
à trois (3) carreaux. Un échantillon de 46 exploitations
agricoles a été choisi à raison de 16 exploitations dans
la première strate, 15 dans la deuxième et 15 dans la
troisième. Les trois sous-échantillons ont été
choisis aléatoirement à l'intérieur des strates.
Les informations ont été recueillies pour tous
les types d'exploitations agricoles sur les différentes cultures
pratiquées, la quantité de bambous plantée par les
exploitants avec la FACN dans la commune de Marmelade (Q), le taux
d'auto-consommation de
l'ensemble des cultures pratiquées (Z1), le revenu non
agricole (Z2), le revenu procuré par le bambou à la
période précédente (année 2005) (Z3), le revenu
procuré par le bambou à la période en cours (Rb
(2006)) et le revenu global (Rg ).
Les paramètres Q, Z1, Z2 et Z3, une fois
déterminés, ont été soumis à une analyse
économétrique sur SPSS, laquelle a permis
d'étudier la contribution marginale de chaque facteur dans l'explication
de la quantité de bambous plantée pour chaque type
d'exploitations agricoles et donc de faire les constats qui suivent :
vii
· Les variables Z1, Z2 et Z3,
précédemment citées, expliquent à 92%, 90.4% et
95.2% la quantité de bambous plantée respectivement au niveau des
exploitations de type 1, 2 et 3;
· La quantité de bambous plantée et le
taux d'auto-consommation des autres cultures ( igname, maïs, haricot,
bananier, canne-à-sucre, pois congo, patate douce, caféier,
citrus ) sont négativement corrélés entre eux pour tous
les types d'exploitations agricoles (les coefficients de Z1 étant tous
négatifs) ce qui signifie que plus le niveau d'auto-consommation d'un
exploitant à partir de ces cultures est élevé, moins il
s'adonne à la culture de bambou;
· Le revenu non agricole et le revenu procuré par
le bambou à la période précédente (année
2005) sont corrélés positivement avec la quantité de
bambous plantée et par conséquent, sont des facteurs de
motivation des agriculteurs à la culture de bambou;
· La quantité de bambous plantée par les
différentes catégories d'exploitations agricoles est plus
sensible à une variation du revenu procuré par le bambou à
la période précédente qu'à une variation du revenu
non agricole (les coefficients du revenu procuré par le bambou à
la période précédente (année 2005) étant
toujours supérieurs aux coefficients du revenu non agricole).
Les paramètres Rb(2006)5 et le
Rg6 ont été utilisés dans le calcul
de la contribution
du bambou au revenu global (CBRG). Celle-ci a
été soumise au test de Welch, lequel a permis d'affirmer qu'il
n'y a pas de différence significative entre la contribution du bambou au
revenu global des catégories d'exploitations agricoles et donc
d'infirmer la deuxième hypothèse de travail émise à
savoir « la contribution du bambou est plus élevée dans un
type d'exploitations agricoles que dans un autre ».
5 Revenu procuré par le bambou à la période
en cours, c'est-à-dire 2006.
6 Revenu global
viii
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACES III
REMERCIEMENTS IV
RÉSUMÉ VI
TABLE DES MATIÈRES VIII
LISTE DES SIGLES XII
LISTE DES ANNEXES XIII
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX XV
I- INTRODUCTION 1
1.1- PROBLÉMATIQUE 2
1.2- OBJECTIFS DE L'ÉTUDE 3
1.2.1- OBJECTIFS GÉNÉRAUX 3
1.2.2- OBJECTIFS SPÉCIFIQUES 3
1.3- HYPOTHÈSES DE L'ÉTUDE 4
1.3- CADRE THÉORIQUE 4
1.4- LIMITES DE L'ÉTUDE 4
II- REVUE DE LITTÉRATURE 6
2 .1- BAMBOU-ORIGINE DE SON NOM 6
2.2- HISTORIQUE DU BAMBOU 6
2.2.1- Le bambou dans le monde 6
2.2.2- Apparition et Distribution du bambou en Haïti 6
2.3- DESCRIPTION BOTANIQUE 7
2.3.1- Le rhizome 7
2.3.2- Le chaume 8
2.3.3- La racine 8
2.3.4- La fleur 8
2.3.5- Le fruit 10
2.4- CLASSIFICATION 10
2.4.1- Type cespiteux 10
ix
4.2- VISITE DES LIEUX 24
2.4.2- Type amphipodial ou métamorphe I 10
2.4.3- Type métamorphe II 11
2.4.4- Type rampant ou monopodial 11
2.5- CROISSANDE DU BAMBOU 11
2.6- EXIGENCES CLIMATIQUES 12
2.6.1- Température 12
2.6.2- Exposition 12
2.6.3- Pluviométrie 12
2.6.4- Altitude 13
2.7- SOL 13
2.8- PLANTATION, ENTRETIEN ET FERTILISATION 13
2.9- MULTIPLICATION 14
2.9.1- Multiplication par bouturage 14
2.9.2- Multiplication par graines 15
2.9.3- Multiplication par rhizomes 15
2.9.4- Multiplication par éclats 15
2.10- UTILISATIONS 15
2.11- LIMITATIONS 17
2.12- QUALITÉS ENVIRONNEMENTALES 18
2.13- ENNEMIS DU BAMBOU 19
2.14- RÉCOLTE DU BAMBOU 19
2.15- TRAITEMENT DU BAMBOU 20
2.16- DÉFINITION DE QUELQUES TERMES TECHNIQUES 20
2.17- DISPOSITIONS LÉGALES 21
III- CARACTÉRISTIQUES DE LA ZONE D'ÉTUDE
22
3.1- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE 22
3.2- ENVIRONNEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE 23
IV- MÉTHODOLOGIE 24
4.1- RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE 24
x
4.3- ENQUÊTE EXPLORATOIRE 24
4.4- TYPOLOGIE 24
4.5- ÉCHANTILLONNAGE 25
4.6- ENQUÊTE FORMELLE 25
4.7- DÉPOUILLEMENT DES DONNÉES 26
4.8 - MÉTHODES D'ANALYSE DES DONNÉES 26
4.8.1- Procédés de calcul 26
4.8.2- Tests statistiques 27
4.8.3- Modèles économétriques 29
4.8.3.1- Spécification du modèle 29
4.8.3.2- Interprétation des á. 30
4.8.3.3- Estimation des paramètres 30
4.8.3.4- Test de signification pour les paramètres
estimés 33
4.8.3.5- Coefficient de détermination multiple 33
4.8.3.6- Test d'ensemble sur la signification de la
régression 34
4.8.3.7- Tests d'absence de multicolinéarité des
variables explicatives 34
4.8.3.7.1- Test de Klein 34
4.8.3.7.2- Le test d'indicateur de tolérance 35
4.8.3.8- Hétéroscédasticité des
erreurs (test de Bartlett) 35
4.8.3.9- Test de normalité des résidus (test de
Jarque-Bera ) 36
V- RÉSULTATS- ANALYSES ET DISCUSSION
37
5.1- DETERMINATION DES CULTURES PRATIQUEES PAR LES CATEGORIES
D'EXPLOITATIONS AGRICOLES 37
5.2- ESTIMATION ECONOMETRIQUE DE LA QUANTITE DE BAMBOUS PLANTEE
38
5.2.1- Analyse et interprétation de la quantité de
bambous plantée au niveau de la
première catégorie d'exploitations agricoles
40
5.2.2- Analyse et interprétation de la quantité de bambous
plantée au niveau de la
deuxième catégorie d'exploitations agricoles
42
5.2.3- Analyse et interprétation de la quantité de bambous
plantée au niveau de la
troisième catégorie d'exploitations agricoles
44
xi
5.3- COMPARAISON DES CATEGORIES D'EXPLOITATIONS AGRICOLES
SUR LA BASE DE LA
CONTRIBUTION DU BAMBOU AU REVENU GLOBAL 45
VI - CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 49
VII - BIBLIOGRAPHIE 51
VIII- WEBOGRAPHIE 53
xii
LISTE DES SIGLES
AEB : Association Européenne du Bambou
CNSA : Coordination Nationale de la Sécurité
Alimentaire
DEDR : Département d'Économie et de
Développent et Rural
EDR : Économie et Développement Rural
ENS : École Normale Supérieure
FACN : Fédération des Associations
Caféières Natives
FAMV : Faculté d'Agronomie et de Médecine
Vétérinaire
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FDS : Faculté Des Sciences
FDSE : Faculté de Droit et des Sciences
Économiques
GRADES : Groupe de Recherche et d'Appui au
Développement Économique et
Social
KEKAM : Kès Epay ak Kredi pou Avansman Mamlad
MARNDR : Ministère de l'Agriculture, des Ressources
Naturelles et du
Développement Rural
MCO : Moindres Carrés Ordinaires
MTARCH : Mission Technique Agricole de la République de
Chine en Haïti
NBMT : Nombre de Boutures Mis en Terre
RNA : Revenu Non Agricole
RUEH : Rectorat de l'Université d'État
d'Haïti
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences
U.E.H. : Université d'État d'Haïti
UFMEB : Unité de Fabrication des Meubles en Bambou
xiii
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE A : Définition de quelques termes
techniques ANNEXE B : Fiche d'enquête
ANNEXE C : Quantité de bambous
plantée, taux d'auto-consommation des agriculteurs pour l'ensemble des
cultures pratiquées, revenu non agricole et revenu procuré par le
bambou à la période précédente (année 2005)
pour la première catégorie d'exploitations agricoles
ANNEXE D : Quantité de bambous
plantée, taux d'auto-consommation des agriculteurs pour l'ensemble des
cultures pratiquées, revenu non agricole et revenu procuré par le
bambou à la période précédente (année 2005)
pour la deuxième catégorie d'exploitations agricoles
ANNEXE E : Quantité de bambous
plantée, taux d'auto-consommation des agriculteurs pour l'ensemble des
cultures pratiquées, revenu non agricole et revenu procuré par le
bambou à la période précédente (année 2005)
pour la troisième catégorie d'exploitations agricoles
ANNEXE F : Test de Klein
ANNEXE G : Test d'indicateur de
tolérance
ANNEXE H : Test d'homoscédasticité
des erreurs (Test de Bartlett) pour le type I
ANNEXE I : Test d'homoscédasticité
des erreurs (Test de Bartlett) pour le type II ANNEXE J : Test
d'homoscédasticité des erreurs (Test de Bartlett) pour le type
III ANNEXE K : Test de normalité des résidus
(Test de Jarque-Bera) pour le type I
xiv
ANNEXE L : Test de normalité des
résidus (Test de Jarque-Bera) pour le type II ANNEXE M :
Test de normalité des résidus (Test de Jarque-Bera) pour
le type III ANNEXE N : Calcul du revenu global pour le premier
type d'exploitations agricoles ANNEXE O : Calcul du revenu
global pour le deuxième type d'exploitations agricoles ANNEXE P
: Calcul du revenu global pour le troisième type
d'exploitations agricoles ANNEXE Q : Résultat de
l'analyse économétrique sur SPSS pour le type I
ANNEXE R : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type II
ANNEXE S : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type III
ANNEXE T : Calcul du taux d'auto-consommation
des exploitants du premier type ANNEXE U : Calcul du taux
d'auto-consommation des exploitants du deuxième type ANNEXE V :
Calcul du taux d'auto-consommation des exploitants du troisième
type ANNEXE W: Unités de vente et prix des Cultures /
produits
ANNEXE X: Carte de la Commune de Marmelade, ses
Sections et les Sections Limitrophes.
xv
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 : Région critique dans le
test de Welch 27
Tableau 1 : Répartition de
l'échantillon à l'intérieur des types 24
Tableau 2 : Présentation des
résultats des modèles de regression. 38
Tableau 3 : Variations de Q avec Z.
pour la première catégorie .. 40
Tableau 4 : Variations de Q avec Z.
pour la deuxième catégorie 42
Tableau 5 : Variations de Q avec Z.
pour la troisième 43
Tableau 6 : Revenu procuré par le
bambou, revenu global et contribution du bambou au
revenu global par catégorie d'exploitations agricoles
45
Tableau 7 : Test de comparaison de moyennes
(Test de Welch) 47
I- INTRODUCTION
Haïti est sensible aux catastrophes naturelles de par son
relief accidenté, son niveau de déboisement et la violence de ses
pluies. Ses ressources naturelles sont sévèrement
détériorées par suite de toute une série de
facteurs naturels et anthropiques. Les risques d'éboulement et de
glissement de terrain se font de plus en plus sentir. L'érosion est le
phénomène le plus visible dans le paysage des mornes
d'Haïti. Chaque année, entre 20 à 40 millions de tonnes de
sol des montagnes sont emportées et des milliers d'hectares de terre
dépouillés de leur couche arabe sont rendus improductifs. Le
résultat d'un programme de photographie aérienne
réalisée en 2002 a montré qu'il ne restait au pays que
1.25% de réserve forestière. Après cette triste
information, nous avons bien compris l'épée de Damoclès
qui est suspendue sur le pays. En vue de faire face au problème de
déboisement sauvage qui menace de détruire le pays, des campagnes
de reboisement ont été toujours envisagées par les
gouvernements, mais celles-ci n'ont jamais abouti à des solutions
réelles.
Compte tenu de ses grandes caractéristiques
spécifiques (croissance rapide, grande résistance à la
sécheresse, grande capacité de régénération
et autres ...) et la situation alarmante dans laquelle se trouve le pays en
général et la commune de Marmelade en particulier, le bambou
devient une espèce végétale incontournable dans la
résolution de la majeure partie de ces problèmes. En effet, par
ses multiples utilisations, le bambou reste et demeure un végétal
aux potentialités jamais égalées. Il peut apporter sa
participation dans tout programme de reboisement sérieux visant à
protéger l'environnement et améliorer la vie des cultivateurs.
À l'heure actuelle, la commune de Marmelade est le foyer primaire du
bambou. Celui-ci est cultivé tant à des fins économiques
qu'écologiques au niveau de cette dite commune et ce, grâce
à la présence de la FACN dans la zone. Une étude de cette
culture devrait donc intéresser la FACN en particulier et les
intervenants dans la zone en général dans leur prise de
décision.
2
1.1- PROBLÉMATIQUE
Marmelade dans le temps était réputée
comme une zone très boisée. Aujourd'hui, on est unanime à
reconnaître l'acuité des problèmes liés à la
dégradation de l'environnement. Cette dégradation, due en grande
partie à la coupe de bois à des fins énergétiques,
à la mise en place de cultures annuelles et sarclées en sols
très pentus, au passage du cyclone Flora en 1963 et à la chute
des cours du café sur le marché mondial, n'est pas sans
conséquences sur la vie socio-économique des habitants de ladite
zone.
Ainsi, dans l'esprit de remédier à cet
état de fait, le Ministère de l'Agriculture, des Ressources
Naturelles, et du Développement Rural (MARNDR) conjointement avec le
financement des gouvernements haïtien et taïwanais, a mis en place un
projet : la Fédération des Associations Caféières
Natives (FACN), une fédération d'associations de planteurs dont
l'objectif principal est l'appui à la production et à la
commercialisation du café et du bambou (LEBELON, 2003). Ainsi, pour
promouvoir la production du bambou et faire reculer les cultures annuelles et
sarclées qui connaissent une certaine extension dans la zone et qui
favorisent l'érosion du sol, la FACN a entrepris au niveau de la commune
toute une série d'actions et parmi celles-ci, notons l'encadrement
technique des producteurs, la mise en place d'un atelier-école de
fabrication de meubles en bambou (lits, tables, chaises, etc.) et d'articles
artisanaux (encadrements, plumes, pots à fleurs, cache-pots, timbales,
etc.), l'installation d'une usine de fabrication de meubles en bambou,
l'augmentation du prix du bambou qui est passé de 5 gourdes la tige
à environ 350 gourdes la douzaine entre 2002 et 2006.
Grâce à ce projet, le bambou qui était
abandonné à lui-même dans le milieu commence à se
répandre dans la commune au niveau des exploitations agricoles, mais,
à première vue, pas assez quand on considère les efforts
de la FACN dans la promotion de cette culture. En effet, on a l'impression que
les agriculteurs manifestent beaucoup plus d'intérêt pour les
cultures sarclées que pour la culture du bambou sur leurs exploitations
et même sur celles où le café est la culture dominante.
Quand on connaît les avantages offerts par la FACN dans la promotion de
la culture du bambou et le grand pouvoir d'adaptation de cette culture à
des conditions défavorables aux autres cultures, on se demande, quelle
est la quantité de bambous plantée avec la FACN dans les
différentes
3
catégories d'exploitations agricoles ? Cette
quantité de bambous plantée avec la FACN est-elle liée
à des facteurs économiques (autres sources de revenu, revenu
procuré par le bambou) ou aux besoins d'auto-subsistance des exploitants
ou aux deux ? Le bambou contribue t-il beaucoup plus au revenu global d'un type
d'exploitations agricoles que d'un autre ? Voilà autant d'interrogations
qui s'imposent face à cette problématique.
Ainsi, notre étude se donne pour objectif d'apporter
des éléments de réponse à ces interrogations et
permettra, entre autres, de mettre à la disposition des intervenants
dans la zone des données nécessaires à la
compréhension des choix des agriculteurs, laquelle compréhension
guidera la FACN dans l'atteinte de ses objectifs.
1.2- OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
1.2.1- OBJECTIFS GÉNÉRAUX
La présente étude se propose de :
1. Déterminer, au niveau des différentes
catégories d'exploitations agricoles, les raisons d'ordre
économique et non économique qui sont liées à la
quantité de bambous plantée par les exploitants agricoles avec la
FACN à Marmelade.
2. Déterminer et comparer entre les différents
types d'exploitations agricoles la contribution du bambou au revenu global des
exploitants.
1.2.2- OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
Déterminer, pour tous les types d'exploitations agricoles
:
1. les différentes cultures pratiquées;
2. la quantité de bambous plantée par les
exploitants avec la FACN dans la commune de Marmelade;
3. le revenu de différentes sources (revenu agricole
avec toutes les cultures autres que le bambou, revenu du bambou, revenu non
agricole) et le revenu global des agriculteurs;
4. le taux d'auto-consommation de l'ensemble des cultures
pratiquées (autres que le bambou);
4
5. la part du bambou dans le revenu global afin de faire des
comparaisons entre ces types.
1.3- HYPOTHÈSES DE L'ÉTUDE
1. Le taux d'auto-consommation de l'ensemble des cultures
autres que le bambou, le revenu non agricole et le revenu procuré par le
bambou à la période précédente (année 2005)
sont les facteurs explicatifs de la quantité de bambou plantée
par les exploitants avec la FACN dans la commune de Marmelade.
2. La contribution du bambou au revenu global est plus
élevée dans un type d'exploitations agricoles que dans un autre
type.
1.3- CADRE THÉORIQUE
La théorie qui est au coeur de notre étude est
celle de la « rationalité économique » qui constitue
l'hypothèse centrale de la théorie économique. Les
exploitants qui bénéficient des avantages offerts par la FACN
cultivent le bambou, mais, le font en tenant compte des conditions dans
lesquelles ils évoluent. Ils cherchent donc à maximiser ces
avantages par la plantation de bambou sous un certain nombre de contraintes
et/ou facteurs tels leur dépendance par rapport aux besoins
alimentaires, les autres sources de revenu dont ils disposent et leur revenu
procuré par le bambou à la période
précédente.
1.4- LIMITES DE L'ÉTUDE
Tenant compte des objectifs poursuivis et des
difficultés rencontrées que nous n'avons pas pu surmonter
efficacement, cette étude, quoique justifiée, ne saurait avoir la
prétention d'être parfaite. Des imperfections existent à
certains niveaux :
La répartition des modèles sur plusieurs
années aurait conféré plus de force à ce travail de
recherche, mais malheureusement par le fait qu'il avait fallu faire appel
à la mémoire de l'exploitant, nous n'avons pas pu recueillir les
données suffisantes qui auraient permis d'atteindre ce but. Si certains
exploitants ont été très disposés à fournir
des informations nécessaires à la réalisation de
l'étude, d'autres cependant ont été très
5
réfractaires. Il était difficile, sinon
impossible à l'exploitant de se rappeler les données sur
plusieurs années.
En dépit des problèmes liés à la
disponibilité de données sur plusieurs années, l'auteur
reste et demeure convaincu de l'utilité et de la rigueur scientifique de
son travail.
6
II- REVUE DE LITTÉRATURE
2 .1- BAMBOU-ORIGINE DE SON NOM
Lors de la combustion du bambou, l'air contenu à
l'intérieur des tiges creuses se dilate, provoquant ainsi l'explosion
des entre-noeuds : BAM ! Et c'est l'air en s'échappant qui fait
le BOUOUOU...ce qui lui a valu la dénomination de «
Bambou ».
2.2- HISTORIQUE DU BAMBOU3
2.2.1- Le bambou dans le monde
Le bambou est apparu il y a environ 30 à 40 millions
d'années. Des bambous fossiles ont été découverts
en France au sud de Lyon, mais c'est en Asie (Chine, Inde, Birmanie,
Indonésie, Taïwan, Malaisie, Japon, Vietnam, Philippines,
Thaïlande, Pakistan, Bengladesh) et en Amérique du sud (Chili,
Argentine, Brésil, Équateur, Guatémala, Colombie,
Costa-Rica, Pérou) que les bambous se sont le plus étendus
géographiquement et ont affirmé leur diversité. La
répartition naturelle des bambous va du 46ème
parallèle nord au 47ème parallèle sud mais on
le cultive au delà du 60ème parallèle nord.
2.2.2- Apparition et Distribution du bambou en
Haïti
De la Martinique, la première variété de
bambou (Bambusa vulgaris) est arrivée en Haïti en 1760 et
a été plantée dans une zone non loin de la ville du
Cap-Haïtien.
De 1930 à 1940, le Département de l'Agriculture
a fait venir d'autres variétés à Damien qui allaient
servir de matériel végétal dans la conservation de sol.
En 1956, dix (10) variétés ont été
introduites à Kenscoff par un citoyen américain.
3 Le bambou dans tous ses états (histoire du
bambou, son utilisation, art et bambou).
http://leeloo.chez.tiscali.fr.
Janvier 2003
7
En 1980, le Ministère de l'Agriculture a reçu de
la part de Taïwan quelques variétés du genre de
Dendrocalamus pour la construction des maisons et la protection des sols.
En 1999, le ministère de l'agriculture a reçu
pour une deuxième fois de la part de Taïwan quatre (4) autres
variétés et les a plantées dans sa ferme à Macari
(une section communale de Marigot). Les plantules de ces variétés
ont été transférées au centre agricole Jean L.
Dominique de Beauché (une habitation de la troisième section de
la commune de Marmelade : Platon) (SEVERIN, 2004).
En 2003, le projet FACN-Marmelade a reçu de la part de
la République Dominicaine deux (2) variétés de bambous
dont Guadia angustifolia et Bambusa oldhamii. À
l'heure actuelle, on dénombre au projet sept variétés de
bambous; citons : Bambusa vulgaris, Bambusa stenotachya Hackel, Bambusa
oldhamii, Dendrocalamus latiflorus, Phyllostachis makinoi, Guadia angustifolia,
Dendrocalamus strictus.
2.3- DESCRIPTION BOTANIQUE4
Le bambou est un monocotylédone appartenant à la
famille des poacées. Des 1040 espèces et 112 genres de bambous
existants, 980 issues de 85 genres sont des bambous à tiges (versus
bambous herbes) dont 700 se trouvent en Asie. Tous les genres et espèces
de bambous rencontrés en Asie sont des bambous à tiges, sauf
Leptasis formosa qui est un bambou herbe originaire de Taúwan
(Hsu, 1971 cité par MTARCH, 2002). Les différents organes sont
présentés plus bas.
2.3.1- Le rhizome
Le système racinaire est un rhizome; ce ne sont pas de
véritables racines mais des tiges souterraines où les racines
prennent naissance.
Les bambous rencontrés dans les zones de basse
température ont des rhizomes horizontaux rampants ou leptomorphes. Dans
ce cas, le rhizome s'allonge dans le sol et d'autres tiges aériennes
appelées chaume y apparaissent. Dans les pays tempérés,
ces rhizomes ont tendance à devenir courts par manque de chaleur au
cours de leur
4Association Européenne du Bambou
(AEB). Le bambou, description botanique ; ses utilisations : art,
artisanat, industrie, jardin.
http://www.aebfrance.com/association-revue/bambou-44.html.
Mai 2005
8
développement. D'autres ont des rhizomes courts
verticaux (cespiteux ou pachymorphes) où des tiges aériennes
poussent de manière à former une grosse touffe.
2.3.2- Le chaume
Le système aérien est déterminant pour
l'utilisation du bambou : c'est lui qui lui donne une valeur ornementale. Il
est constitué de tiges appelées chaumes, et de feuilles. Les
chaumes sont constitués de noeuds (pleins) au niveau desquels des
bourgeons se développent pour donner des branches qui se divisent en
branchettes portant les feuilles et d'entre-noeuds (creux). Chaque bourgeon est
enveloppé par une gaine, une structure protectrice fondamentale pour la
croissance qui, après avoir rempli son rôle, est rejetée ou
conservée sur certains. La gaine permet aussi pour certains d'identifier
les bambous car c'est elle qui fait leur apparence.
Les feuilles sont plates, très tranchantes et se
présentent généralement sur deux (2) rangées. Elles
peuvent avoir plusieurs couleurs et leur forme, leur groupement, leur
densité contribuent à la valeur ornementale du bambou.
2.3.3- La racine
Les racines se développent en couronne au niveau des
noeuds. Elles sont très fines, seulement quelques millimètres de
diamètres, mais arrivent très fond dans le sol pour y puiser
l'eau et la nourriture dont la plante a besoin pour son
développement.
2.3.4- La fleur
La panicule (l'inflorescence du bambou) est pointue, terminale ou
latérale. Certaines espèces de bambous n'ont jamais
été vues en fleurs. La floraison des bambous demeure une
véritable énigme botanique. Les facteurs qui font entrer le
bambou en état de floraison ne sont pas complètement bien
compris. Presque chaque espèce de bambou semble avoir son processus
propre.
Au regard de leurs habitudes de floraison, on peut distinguer
trois types de bambous5 :
5 www.inbar.int/french/flowering/main.htm
9
1. ceux qui fleurissent annuellement (ou presque), comme
Arundinaria sp. en Inde et Schizostachium brachycladum en
Thaïlande;
2. ceux qui fleurissent en groupe et
périodiquement;
3. ceux qui fleurissent irrégulièrement.
Bien que des discussions et de vastes recherches soient en
cours, la floraison des bambous demeure inexpliquée et
mystérieuse. Il existe plusieurs théories au sujet des causes de
cette floraison et de la mort des bambous :
1. la théorie pathologique, qui postule que la
floraison est initiée par la destruction du bambou par des organismes
comme des nématodes, des champignons, des insectes et des parasites;
2. la théorie périodique qui propose que le
bambou, en début de cycle, se régénère par des
processus asexués (allongement des rhizomes et des tiges) puis atteint
la maturité et enfin fleurit;
3. la théorie de la nutrition, qui propose que la
floraison et la fructification sont, de manière générale,
les résultats d'une perturbation physiologique provenant principalement
de la faible croissance des cellules végétales, en raison d'un
déséquilibre dans le rapport carbone/azote;
4. la théorie humaine, qui stipule que les pratiques
humaines, comme les coupes et les défrichements, provoquent la floraison
des bambous.
Il est admis que la floraison aboutit à la mort du
bambou. Après leur floraison, les bambous se comportent suivant l'un des
trois modèles6 suivants (SONGKRAM, 1996 et SHARMA, 1994) :
1. la floraison n'entraîne la mort d'aucune partie du
bambou (c'est le cas pour quelques espèces de Arundinaria,
Phyllostachys, Bambusa atra) ;
6 Disponible en français sur
www.inbar.int/french/flowering/main.htm et en anglais sur
www.bamboogarden.com/when%20bamboo%20flowers.htm
10
2. la floraison entraîne uniquement la mort des parties
aériennes, les rhizomes survivent et le plant se
régénère (exemples : Arundina amabilis, A.
simonii, Phyllostachys nidularia);
3. la floraison entraîne la mort totale de la plante
(à la fois des parties aériennes et des parties souterraines), la
régénération est uniquement possible à partir des
tiges, par bouturage (exemples : Melocanna bambusoides,
Thyrostachys oliveri, Bambusa arundinacea, Bambusa
tulda).
2.3.5- Le fruit
Le fruit est un caryopse, une semence ovoïde ou
cylindrique. Le péricarpe est mince et épais quelquefois.
2.4- CLASSIFICATION
Généralement, la classification des bambous se
fait suivant les caractéristiques et le développement des
rhizomes. En ce sens, on distingue quatre (4) types de bambous : type
cespiteux, type amphipodial ou métamorphe I, type métamorphe II
et type rampant ou monopodial.
2.4.1- Type cespiteux
Souvent rencontrés dans les zones tropicales, les
bambous de ce type sont ainsi appelés « bambou de type tropical
». Ils ont un rhizome vertical à la base de la tige. De nouvelles
tiges se développent chaque année à partir des bourgeons
qui se trouvent sur ce rhizome de manière à former une grosse
touffe. D'après Lin (1968), cité par MTARCH (2002), toutes les
variétés de bambous rencontrées à Thaïlande
sont de type cespiteux, sauf deux (2) qui appartiennent au type amphipodial et
quelques autres de types monopodial tels le Phyllostachys makinoi, le
Phyllostachys bubescens, le Phyllostachys lithophila et le
Phyllostachys bambusoides. Ces variétés ont
été introduites à Taïwan (Anghang) en 1986.
2.4.2- Type amphipodial ou métamorphe I
Les rhizomes sont à la fois horizontaux et verticaux.
En premier lieu, de nouvelles tiges apparaissent sur les bourgeons issus des
rhizomes horizontaux. Un an plus tard, des
11
tiges nouvelles apparaissent sur les rhizomes verticaux
à la base de la tige ancienne pour former une touffe.
2.4.3- Type métamorphe II
Ils ont un rhizome vertical souterrain ayant dans sa partie
supérieure des bourgeons axilaires qui se développent pour donner
d'autres tiges. Ce rhizome a des noeuds, mais n'a pas de bourgeon. Ainsi, il
sort directement du sol comme une nouvelle pousse. Un an plus tard, d'autres
pousses issues directement du rhizome vertical vont apparaître pour
former une grappe.
2.4.4- Type rampant ou monopodial
Les espèces de ce type ont un rhizome horizontal et
sont aussi appelées « bambous duméteux ». Chaque noeud
du rhizome a un bourgeon et les nouvelles tiges se développent à
partir des bourgeons ayant plus de deux (2) ans. Dans une parcelle de bambous
de ce type, les tiges se tiennent indépendamment sans former des touffes
et sont liées entre elles par le rhizome qui, au fur et à mesure,
s'allonge.
2.5- CROISSANDE DU BAMBOU
Le bambou détient le record de croissance du monde
végétal7. Il n'est pas possible de dire avec
précision la hauteur que va gagner chaque année une haie de
bambous de plantation récente, car cela dépend des conditions
locales (sol, climat, etc.) des variétés choisies ainsi que de
l'entretien. Toutefois, on peut enregistrer des croissances de plus d'un
mètre par jour. Le record est détenu au Japon par la
Phyllostachys edulis avec un développement de 1.21m en une
seule journée. Mais ceci ne s'observe que sur des plantes
déjà âgées, installées depuis plusieurs
années. Il faut, pour permettre une telle ascension de la jeune pousse,
que la souche soit suffisamment pourvue de réserves. Cette croissance
élevée s'explique par l'allongement rapide des entre-noeuds
dû à la présence des méristèmes intercalaires
au niveau des noeuds des jeunes pousses. La tige atteint sa maturité
après trois (3) à cinq (5) ans. C'est l'une des raisons qui fait
que la FACN exige
7 Bambou.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bambou.
Juillet 2007
12
que la tige ait au moins quatre (4) ans pour être
prête à être vendue et à utiliser dans la
construction des meubles.
Il faut souligner que, une fois atteinte sa hauteur
définitive dans environ trois mois, la tige ne croit plus en
diamètre.
2.6- EXIGENCES CLIMATIQUES 2.6.1-
Température
La grande rusticité du bambou lui permet de
résister à des températures extrêmes allant de
-25°C jusqu'à 46°C. Cependant le bambou apprécie une
chaleur tempérée en été et se conserve mieux aux
alentours de 20°C dans un endroit bien aéré. Dans les pays
tempérés, des températures élevées
facilitent la croissance. Celle-ci est ralentie par des basses
températures dans les zones tropicales.
2.6.2- Exposition
Tous les bambous adorent la lumière mais pas
forcément le soleil direct aux heures chaudes de la journée. Le
soleil direct du matin aura une importance considérable sur la
coloration des cannes. La quantité de lumière minimale du lieu
destiné à accueillir les bambous doit être d'au moins 1800
lux et l'hygrométrie ne doit pas être inférieure à
70 %.
2.6.3- Pluviométrie
Les besoins en eau varient d'une variété
à l'autre car les bambous ont des origines différentes. Ils
supporteront une inondation d'un mois en hiver et une sécheresse de deux
(2) mois lorsqu'ils sont implantés depuis trois (3) à quatre (4)
ans. Ils ont besoin d'eau surtout le premier été suivant la
plantation et surtout lorsque le bambou est serré dans son container de
vente. Si le bambou a été planté en fin d'automne, il faut
arroser le premier hiver car les racines ne poussent plus l'hiver et le bambou
croit quand même.
Bref, pour assurer sa croissance, le bambou a besoin d'une
pluviométrie comprise entre 1200 - 4000 mm de pluie et d'une
humidité relative de 80%. Le minimum varie entre 700 -1020 mm (SEVERIN,
2004).
13
Il est préférable d'arroser le moins possible
(à fréquence éloignée et copieusement)8
en vue d'habituer le bambou à puiser l'eau le plus profond possible.
2.6.4- Altitude
Le bambou se développe tant sur basses altitudes que
sur hautes altitudes. Il peut pousser jusqu'à une altitude de 4000
mètres (THIMOLÉON, 1983).
2.7- SOL
Un plant de bambou peut résister dans un sol pauvre,
compact et froid. Cependant, pour un rendement idéal, le sol doit
être riche, drainant, tiède et légèrement acide. Les
sols calcaires ont une incidence sur la coloration des feuilles qui deviennent
plus claires. Les sols marécageux ne conviennent pas à la culture
du bambou (CROUZET, 1988). Bien qu'il semble préférer les
terrains acides (pH < 7) ou neutres (pH = 7) la plupart des bambous
prospèrent bien en terrain légèrement alcalin et
supportent le calcaire s'il n'est pas dominant.
2.8- PLANTATION, ENTRETIEN ET FERTILISATION
La meilleure période de plantation se situe à la
fin de l'été et au cours de l'automne. Le sol est alors
suffisamment réchauffé pour permettre un développement
rapide du système souterrain (c'est la période de croissance des
rhizomes) et en peu de temps le bambou réussit son implantation.
Il est tout à fait possible de planter au printemps,
mais moins idéal qu'à l'automne. D'une part, le sol au sortir de
l'hiver est encore froid et ne permet pas un développement racinaire
rapide. D'autre part, c'est la période où la plupart des bambous
développent leurs turions : transports et manipulations risquent de les
endommager. Un autre facteur à considérer est essentiellement
d'ordre esthétique, car c'est aussi la période pendant laquelle
les bambous renouvellent leur feuillage, l'effet décoratif est alors au
plus bas.
Quatre ans après la plantation, les tiges ayant plus de
trois ans doivent être récoltées soit en automne ou en
début d'hiver. La récolte des jeunes pousses doit se faire
8
http://www.bamboogarden.com/when%20bamboo%20flowers.htm
14
de manière à ce que leur rhizome ne soit pas
endommagé. Cette technique permet d'augmenter la production des
pousses.
La distance de plantation des bambous varie selon le type de
bambou et l'effet que l'on désire obtenir (massif, haie ou bordure). Il
est évident que plus on plante serré, plus rapidement l'effet
recherché sera obtenu. Si la plantation de bambou traçant doit se
faire à proximité d'un massif d'arbustes, de plantes vivaces ou
de toute autre terre meuble que l'on ne souhaite pas voir colonisés par
les rhizomes, il faudra : soit creuser à la limite des bambous un petit
fossé de 25 à 30 cm de profondeur qui sera nettoyé chaque
automne en prenant bien soin de supprimer les rhizomes qui auraient
tenté de le traverser, soit enterrer en limite du bambou un écran
faisant obstacle au rhizome. Cet écran sera légèrement
incliné de 15° environ par rapport à la verticale de
façon à ce que tout rhizome rencontrant cet obstacle modifie sa
croissance vers le haut et puisse être coupé s'il tente de
contourner la barrière à l'air libre. Mais, dans la plupart des
cas, il n'y a même pas à s'en préoccuper car il se
transforme en chaume dès sa sortie de terre et ne s'intéresse
plus à la parcelle voisine.
L'engrais le plus couramment utilisé est le Gazon de
formule 10-5-5 à libération lente. Cette fertilisation de base
n'empêchera pas des apports nutritifs réguliers soit en
surfaçage soit dans l'eau d'arrosage. L'engrais potassique peut
être appliqué en septembre afin de durcir les cannes pour
affronter l'hiver.
2.9- MULTIPLICATION
La multiplication peut se faire soit par bouturage, par
graines, par rhizomes ou par éclats.
2.9.1- Multiplication par bouturage
La bouture ne peut s'effectuer qu'avec des bambous tropicaux
tels que Bambusa vulgaris ou Bambusa ventricosa. La
procédure est la suivante :
1. Couper un morceau de tige de bambou de trois (3) ans avec au
moins un noeud;
2. Le planter horizontalement dans un mélange à
33% de sable;
3. Laisser la plantule s'enraciner dans une atmosphère
à 80% d'hygrométrie et une température de 20 oC
la nuit pour 25 oC le jour.
15
2.9.2- Multiplication par graines
1. Laisser les graines dans de l'eau tiède pendant 36
heures;
2. Poser les graines sur un mélange de sable et de
terre;
3. Les recouvrir avec une vitre placée à l'ombre
à 20oC la nuit et 30oC le jour.
2.9.3- Multiplication par rhizomes
1. Prélever des morceaux de rhizome qui ont entre deux
(2) et trois (3) ans;
2. Les couper avec deux (2) ou quatre (4) yeux;
3. Les mettre dans un mélange pas trop humide et
chaud.
2.9.4- Multiplication par éclats
1. Repérer trois (3) à quatre (4) cannes
éloignées de la touffe principale;
2. Bêcher à 30 cm de profondeur autour de la
touffe;
3. Extraire la motte;
4. Couper les cannes d'un tiers en hauteur;
5. Replanter et tuteurer;
6. Arroser et pailler.
2.10- UTILISATIONS
Les bambous figurent parmi les plantes les plus largement
utilisées par l'homme9. Étroitement lié
à tous les aspects du quotidien, notamment en Asie, le bambou fait
partie intégrante de la vie et de la culture. Prodiguant abri, chaleur,
musique et vêtements, cette graminée intervient dans de
très nombreux usages (5000 utilisations possibles)10, les
unes classiques et connues, d'autres surprenantes :
9 Bambou.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bambou.
Juillet 2007
10 Patrick Reymond.
http://www.leblogenergie.com/2007/02/le_bambou_possdhtml.
2007
16
· L'espace culturel évoque
l'apport du bambou à la civilisation orientale en offrant une
variété d'objets tels que cerf-volant, bambou sculpté,
pots à pinceaux servant à la calligraphie.
· L'espace quotidien se
réfère à tous les usages domestiques du bambou : plateau
à riz, bols, jupe et gilet réalisés en perles de bambou,
coupe-papier, diverses nasses à poisson, piège à oiseau,
louche, arc, peigne de tissage.
· L'espace industriel montre les
différentes contributions du bambou dans la fortification du
béton armé, la fabrication du parquet, de livres et de cahiers en
papier de bambou. Un usage étonnant du bambou en Asie : la construction
d'échafaudages. En Inde comme en Chine, la plus grande partie du papier
est produite à partir de bambou11.
· L'espace alimentaire met en valeur la
présence du bambou en cuisine à travers une râpe à
gingembre, des boîtes de cuisson à la vapeur, un panier à
cuire le riz, des assiettes, divers ustensiles ainsi que des bocaux de pousses
de bambou (turions) destinées à l'alimentation. Sur le plan
nutritif, les jeunes pousses sont non seulement comestibles mais renferment de
riches éléments tels le potassium et la vitamine A et peuvent
contenir jusqu'à 17 acides aminés. Certaines feuilles de bambou
servent aussi à la fabrication de boissons fermentées et d'alcool
blanc dans certaines régions. Au Japon, à Taïwan, en Chine
et en Thaïlande, les pousses de nombreuses espèces
différentes (Bambusa oldhamii, Dendrocalamus asper,
Dendrocalamus latiflorus, Phyllostachys dulcis,
Phyllostachys meyeri, Phyllostachys viridis,
Phyllostachys
heterocycla pubescens, Phyllostachys
lithophia, Phyllostachys bambusoides,
Gigantochloa
apus) constituent de précieux aliments12. Au
Népal et au Vietnam les feuilles de bambou sont utilisées pour
nourrir ruminants, lapins et poissons. Dans le Sud et le Nord du Teraï au
Népal, le bambou est, en hiver, l'une des principales sources de
fourrage pour le bétail. POUDYAL (1993), cité par AMER (1997), a
analysé divers nutriments des feuilles de Bambusa tulda,
Dendrocalamus
spp. et
11INBAR.
www.inbar.int/french/flowering/main.htm. 2005
12KHAO Nah Kai. Poulet frit aux
pousses de bambou
http://bottu.org/recettes/recette008.htm.
Février 2003
17
Bambusa balcooa. Il a mesuré des teneurs de
87 à 94% en matière sèche et de 12 à 15% en
protéines. Au Vietnam, pour les comparer aux feuilles des arbres et
arbustes tropicaux, en matière de valeur nutritive pour les ruminants,
des tests de dégradabilité in-sacco, dans des sacs en nylon, et
des tests in-vitro de production de gaz ont été effectués
(BRENDA, NGUYEN, PRESTON et ORSKOV, 1997)13.
· L'espace médicinal explique
comment se soigner à l'aide du bambou et particulièrement du
tabasheer, substance siliceuse extraite de la plante afin de calmer l'asthme et
les rhumatismes. En phytothérapie, le bambou soulage les maux de dos par
ses propriétés minéralisantes. Les feuilles de bambou
broyées donne une poudre pouvant contenir jusqu'à 20% de
protéine utilisée dans la lutte contre le cancer (SEVERIN,
2004).
· L'espace architectural montre comment
le bambou, réputé pour sa résistance, s'incorpore dans
l'habitat traditionnel : tuiles, maquettes de maison sur piloti et une
reconstitution d'un grenier à riz en petit format, pont en bambou.
· L'espace musical réunit une
collection d'instruments venus du monde entier : saxophone, percussions du
Vietnam, vièle de Cuba, flûte à encoches des Andes,
flûte de Pan, plusieurs flûtes de Chine, tambours d'Océanie,
xylophone de Bali, khène du Laos (sorte d'harmonica), orgue des
Philippines, sanza du Caméroune (lamellophones) et autres instruments
d'Amérique Latine, de Madagascar et d'Indonésie.
2.11- LIMITATIONS
Le bambou peut devenir très envahissant pour certaines
espèces et sur tout type de sols et climats. Pour le limiter, trois (3)
techniques sont possibles14 :
13L'article complet est disponible, en anglais,
à l'adresse suivante :
http://www.cipav.org.co/lrrd/lrrd9/4/bren941.htm.
14 Forum sur les problèmes de bambous
traçants :
http://www.aujardin.org/ftopic44081.html.
Janvier 2007
18
1. chaque année en janvier ou février,
bêcher autour du bambou et arracher rhizomes et racines.
2. introduire lors de la plantation une barrière
anti-rhizomes de 70 cm inclinée de 15 degrés vers
l'extérieur dans une tranchée de 50 cm de profondeur.
La barrière anti-rhizomes (BAR) est un produit
spécifique en polypropylène que l'on enterre autour des bambous
(les bambous traçants surtout) pour éviter qu'ils ne fassent un
tour chez les voisins, ou simplement protéger les autres plantes et
garde un jardin structuré.
3. faire un fossé de 25 à 30 cm de profondeur
que l'on entretiendra au moins une fois par an.
2.12- QUALITÉS ENVIRONNEMENTALES
Le bambou a des qualités d'adaptation environnementale
extraordinaire. On le retrouve dans des écosystèmes très
divers partout dans le monde. Il offre ce qu'aucun végétal n'a pu
offrir avant lui. Avec lui, nous introduisons dans nos paysages un
végétal aux potentialités jamais égalées
:
· une croissance rapide;
· une croissance verticale lui permettant de servir
d'écran et de clôture, de protéger l'intimité et de
faire paravent;
· une grande résistance à la
sécheresse et à la pollution, une vivacité et une
solidité incomparables;
· un système racinaire à rhizomes
empêchant l'érosion des sols;
· la formation de bosquets et de reboisements attirant
diverses espèces d'oiseaux et d'animaux ayant besoin de couverts;
· une capacité de recycler une grande
quantité de gaz carbonique (12 tonnes/hectare) et une production
d'oxygène de 35% supérieure à celle des arbres en
situation équivalente;
· une source alimentaire (pousses souvent
comestibles);
19
· une ressource renouvelable, permettant une
récolte locale pour les besoins quotidiens, comme végétal
d'agriculture et de sylviculture;
· un confort sensoriel (guérison,
médication);
· des propriétés décoratives
apportant ambiance et détente.
Principalement utilisé comme plante d'ornement, son
utilisation dépend de la variété de la plante
(Variété traçante ou non, hauteur, densité et
couleur de feuillage, couleur et diamètre des cannes, etc.).
2.13- ENNEMIS DU BAMBOU
Nombreux sont les insectes qui s'attaquent au bambou. Ces
insectes pondent des oeufs à l'intérieur des tiges des jeunes
plantes en croissance. Après l'éclosion de ces oeufs, les
asticots qui se développent dévorent la tige. Des recherches ont
montré que les insectes du genre Dinoderus tels Dinoderus
minutus, Dinoderus brevis, Dinoderus ocellaris, d'autres
de la famille des Bostrichidae tels Scolytus destructor, Lycoderma
africanum,...et certaines cochenilles telles Asterolecanium
miliaris, Asterolecanium bambusae, Ochrophora montana
peuvent causer beaucoup de dégâts à la plante.
2.14- RÉCOLTE DU BAMBOU
Dans les zones tropicales, la récolte doit se faire
à la fin de la saison pluvieuse, c'est-à-dire au moment où
les insectes ne sont pas trop actifs. On coupe la tige à la base entre
le dernier et l'avant dernier noeud et la souche restante ne doit pas
dépasser 30 cm de hauteur. Dépendamment de l'espèce et du
lieu de la plantation, la première récolte peut avoir lieu entre
deux (2) à trois (3) années après l'établissement
de la plantation. Si la récolte a lieu plus tôt, on aura beaucoup
de rejets, mais les tiges auront de plus petite taille. Une touffe
coupée simultanément risque de disparaître. Seules les
tiges matures à l'intérieur de la touffe doivent être
coupées; les tiges à l'extérieur sont restées de
manière à assurer la croissance et le développement de la
touffe.
20
2.15- TRAITEMENT DU BAMBOU
Après la récolte, le bambou doit être
soumis à des traitements en vue de limiter les dégâts des
insectes et donc de le conserver le plus longtemps possible. Plusieurs modes de
traitement peuvent être utilisés. En voici quelques-uns :
1. le trempage du bambou dans un courant d'eau pendant quatre
(4) semaines. Ce faisant, le sucre (amidon) à l'intérieur se
dissout et, par conséquent, les insectes qui ne trouvent alors de quoi
se nourrir ne pourront s'y développer.
2. on coupe la tige avec toutes ses branches et feuilles et
on la met en position verticale sans aucun contact avec le sol. Ces branches
sont coupées après trois (3) à quatre (4) semaines. Le
principe de cette technique est de provoquer la sortie de l'amidon.
3. à Thaïlande, au Japon et en Birmanie, la tige
reste exposée verticalement entre 120 et 1500C pendant vingt
(20) minutes.
4. à Taïwan, on fait bouillir la tige dans de
l'eau contenant soit du peroxyde d'hydrogène (H2
O2), du borax (Na2B4O7,
10H2 O) ou de la soude caustique
( NaOH) pendant au moins trente (30) minutes.
5. on badigeonne la tige avec l'eau de chaux. Cette technique
aide à la diminution de la quantité d'humidité et donc
à la fuite des insectes.
6. le capuchonnage ou méthode boucherie : on introduit,
sous pression, des produits chimiques tels que l'andosulfan ou sulfate de
cuivre (CuSO4) sur toute la longueur de la tige
immédiatement issue de la plantation pendant au moins une
demi-journée. Quel que soit le mode de traitement utilisé, le
séchage doit se faire jusqu'à maintenir un taux d'humidité
de l'ordre de 8 à 12 %. Avec ce taux d'humidité, le bambou
devient plus léger, sa résistance augmente et les champignons ont
du mal à se développer. Il faut aussi savoir, si le bambou
devient trop sec, il perdra sa flexibilité naturelle et sera trop
difficile à travailler.
2.16- DÉFINITION DE QUELQUES TERMES
TECHNIQUES
On ne saurait rien aimer ou haïr qui ne soit d'abord
connu, pour répéter LÉONARD DE VINCI. Ainsi, pour
éviter toute ambiguïté et/ou confusion et donc faciliter la
compréhension des lecteurs, nous avons jugé nécessaire de
définir brièvement
21
les termes techniques employés dans ce mémoire. Ces
termes techniques se retrouvent en
annexe.
2.17- DISPOSITIONS LÉGALES
D'après l'article 76 de la loi No. V du Code Rural
François Duvalier15 relative à la protection du sol :
les propriétaires, fermiers ou occupants de terrains riverains, d'un
fleuve, d'une rivière ou d'une source, devront y planter des bambous, ou
toute autre essence appropriée, sur une largeur de 5 à 19
mètres, selon l'importance du cours d'eau, à partir de la berge
du fleuve, de la rivière ou de la source. Cette plantation devra se
faire sur les deux rives et tout autour de la source.
L'article 78 stipule qu'il ne sera toléré en
compagnonnage avec les bambous que les arbres fruitiers ou des essences
forestières.
L'analyse de la bibliographie disponible montre qu'en aucun
moment de la durée une étude de ce genre n'a encore
été réalisée. L'étude réalisée
par LEBELON en 2003 a porté sur les performances des systèmes de
culture et n'a pas pris en compte l'aspect sociologique de la question. Or,
dans notre étude, voulant être plus profond dans notre analyse,
ceci constitue l'un des points centraux.
15 DUVALIER F., 1962. Code Rural
François Duvalier, Port-au-Prince, Haïti, 64 pages.
22
III- CARACTÉRISTIQUES DE LA ZONE D'ÉTUDE
3.1- ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
Située dans le département de l'Artibonite
à 214 Km de Port-au-Prince, 79 Km des Gonaïves et à 76 Km du
Cap-Haïtien (BISSAINTHE, 2002), la commune de Marmelade s'étend sur
une superficie de 117.7 km2 (NICOLAS et JEAN MICHEL, 2002,
cité par LEBELON, 2003) et a trois (3) sections communales dont
Crête-à-Pins (la première), Bassin (la deuxième) et
Platon (la troisième). Elle est limitée au Nord-Est par la
8ème section du Limbé et la 6ème
section de l'Acul du Nord; au Nord par la 5ème, la
6ème et la 8ème section de Plaisance; au Sud par la
3ème section de Saint Michel de l'Attalaye; à l'Est
par la 3ème et la 5ème section de Dondon;
à l'Ouest par la 4ème section d'Ennery.
Marmelade s'étend sur une altitude allant de 500
à 1115m et est située dans l'une des plus importantes montagnes
humides du Nord du pays avec une pluviométrie moyenne de 2500 mm
relativement bien répartie (INOUIE, 2006)16. Sa
température moyenne annuelle est de 25oC. Les
températures minima (14 -15oC) sont enregistrées au
cours de la période allant de décembre à mars alors que
les températures maxima (26-27oC) le sont entre juin et
septembre (GRADES, 2002, cité par LEBELON, 2003). Les ressources
hydrologiques y sont considérables. En effet, de ses bassins versants,
de nombreuses rivières prennent leur source pour se diriger vers
l'Artibonite, le Nord-Ouest ou le plateau Central, d'où le surnom de
Château d'eau généralement attribué à cette
commune.
Dominée depuis longtemps par la culture
caféière, l'agriculture à Marmelade est très
exubérante. On y rencontre plusieurs types d'assolements. Dans les
bas-fonds et les replats des montagnes, les systèmes à base
caféière et ceux à base maïs-haricot
prédominent. Les caféiers sont souvent associés aux
bananiers et aux arbres forestiers (saman, sucrin) et fruitiers (oranger,
pamplemousse, manguier, avocatier, ...). Il existe aussi les systèmes
à base d'igname surtout au niveau de la deuxième section
communale.
16INOUIE.
http://www.haitiwebs.com/emagazine/index.php.
2006
23
On ne doit pas oublier les systèmes maraîchers
(la culture du chou principalement) récemment introduits dans la zone
plus particulièrement au niveau de deux localités de la
troisième section.
3.2- ENVIRONNEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE
La population de la commune de Marmelade était
estimée à 21 212 habitants en 1998 (FAO, 2002) et à 24000
habitants en 2006 (NORRIS, 2006). Cette population est très jeune : 50%
ont moins de 15 ans et seulement 5% ont plus de 60 ans. La population active
agricole est estimée à 7215 habitants.
La commune jouit d'un réseau routier en bon
état. La route menant à Marmelade à partir de la route
nationale no.1 (zone Puilboreau) a une partie asphaltée et l'autre en
terre battue. Elle a été construite de 1998 à 2000 sous le
gouvernement de R. Préval. Les artères au niveau du bourg sont
adoquinées.
On ne saurait ne pas mentionner certaines infrastructures
socio-économiques rencontrées au niveau de la zone. On peut citer
un dispensaire avec deux médecins cubains et trois infirmières,
trois pharmacies, un centre téléphonique de quatre cabines, une
caisse populaire (KEKAM), un commissariat de police, un marché public,
sept usines de préparation de café lavé, un centre
informatique avec quarante (40) ordinateurs de type Pentium III et un
lycée (Lycée Claude J. Préval ) ayant une capacité
d'accueil de 500 à 600 élèves et donnant une formation de
la 7 ème année fondamentale à la philo
(DÉSIR et al, 2002).
D'autres infrastructures sont aussi rencontrées au
niveau du complexe agro-industriel Jean Léopold Dominique de
Beauché. Citons par exemple : le laboratoire pour la lutte
intégrée contre le scolyte (insecte qui s'attaque à la
cerise du café), le centre de traitement final du café, l'usine
de conditionnement et de transformation des citrus en jus pouvant produire
l'équivalent de 2.000 litres par jour, soit une production totale de
200.000 à 250.000 litres par an (OLSEN, 2006), l'usine de fabrication de
meubles en bambou.
24
IV- MÉTHODOLOGIE
La méthodologie qui a été adoptée
dans le cadre de l'étude en vue d'atteindre les objectifs
spécifiques fixés et de tester les hypothèses de travail
est ainsi charpentée :
4.1- RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
Au cours de cette étape, des documents (revues,
études, rapports, ...) disponibles se rapportant au sujet d'étude
ont été consultés, ce qui nous a permis de passer en revue
les études antérieures au sujet, de présenter la zone
d'étude, de bien appréhender le sujet d'étude et donc
d'élaborer un meilleur plan de travail.
4.2- VISITE DES LIEUX
Étant donné que nous n'avons pas eu suffisamment
d'informations sur la zone d'étude, nous avons effectué pendant
quatre (4) jours une visite des lieux qui nous a permis de définir le
sujet d'étude et de mieux orienter l'enquête exploratoire.
4.3- ENQUÊTE EXPLORATOIRE
Afin d'avoir une vue d'ensemble des informations sur le
terrain, de bien orienter l'enquête formelle et de définir une
typologie des exploitations agricoles à partir de la population
statistique de l'étude, des informations ont été
collectées au cours d'une visite de la zone sous étude ce,
à partir des observations personnelles et des contacts auprès de
personnes-ressources. Bref, l'enquête exploratoire nous a permis de faire
l'inventaire des exploitations agricoles concernées par l'étude
tout en précisant leur taille et d'étudier la faisabilité
du mémoire.
4.4- TYPOLOGIE
Pour la typologie, le critère qui a été
retenu est la taille des exploitations agricoles. Pour ce faire, des tranches
de superficies ont été établies sur la base
d'homogénéité des caractéristiques
socio-économiques des exploitations. Trois types d'exploitations ont
été ainsi identifiés et sont présentés comme
suit :
Type I : exploitations agricoles ayant une superficie entre 0.25
et 2 carreaux;
Type II : exploitations agricoles ayant une superficie entre 2 et
3 carreaux;
25
Type III : exploitations agricoles ayant une superficie au moins
égale à 3 carreaux. 4.5-
ÉCHANTILLONNAGE
En vue de constituer l'ensemble échantillonnal, la
méthode d'échantillonnage stratifiée aléatoire a
été retenue. En effet, la population-cible a été
divisée, sur la base de la taille des exploitations agricoles, en trois
strates et un sous-échantillon a été choisi
aléatoirement à l'intérieur de chaque strate. Le tableau 1
présente la répartition par type de l'échantillon et de la
population et la part de chaque sous-échantillon dans la sous-population
correspondante.
Tableau 1: Répartition de l'échantillon
à l'intérieur des types
Type
|
Taille des E.A.17 (en carreaux)
|
Population Inventoriée (PI)
|
Échantillon Enquêté (EE)
|
EE
*100
|
PI
|
I
|
[ 0.25 - 2[
|
179
|
16
|
8.93
|
II
|
[2 - 3[
|
134
|
15
|
11.19
|
III
|
= 3
|
71
|
15
|
21.12
|
Total
|
384
|
46
|
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
En vue de s'assurer que chaque élément de la
population appartient à un type bien déterminé, nous avons
pris soin de bien appréhender la population concernée par
l'étude.
4.6- ENQUÊTE FORMELLE
Au cours de cette étape, un questionnaire
d'enquête a été élaboré, lequel a permis de
recueillir les données quantitatives et qualitatives, nécessaires
à la confirmation ou l'infirmation des hypothèses émises
et à l'atteinte des objectifs de l'étude. Les données
qualitatives qui ont été recueillies sont les suivantes :
cultures pratiquées, types d'animaux élevés, types de
main-d'oeuvre, outils et équipement agricoles utilisés, mode de
conduite des parcelles, mode de conduite des animaux, conditions de
gardiennage, calendrier cultural/itinéraire technique, destination
post-récolte, sources de revenu,
17 Exploitations Agricoles
26
cultures dominantes sur l'exploitation, périodes
d'achat et de vente, période des transferts d'argent, lieux de vente et
d'achat des produits.
Ont été recueillies les données
quantitatives suivantes : superficie cultivée, coût de la
main-d'oeuvre rémunérée, intrants utilisés
(quantité, coût unitaire), rente foncière, coût des
outils et équipements, quantité récoltée par
culture, prix de vente des denrées,
quantité de bambous plantée par année par
les exploitants avec l'arrivée de la FACN à Marmelade,
quantité de bambous vendue, prix de vente du bambou, quantité
autoconsommée dans chaque culture, intérêts, taxes, montant
des transferts d'argent, durée d'utilisation des outils, valeur
d'acquisition des outils, valeur des outils à la fin des exercices,
quantité d'animaux achetée, quantité d'animaux vendue,
quantité d'animaux consommée, vente de produits d'animaux, frais
d'entretien des outils et des équipements.
4.7- DÉPOUILLEMENT DES DONNÉES
Le dépouillement des données recueillies au
cours de l'enquête formelle a été effectué sur Excel
à l'aide d'une grille se basant sur les objectifs et les
hypothèses de travail. Nous présentons les résultats sous
forme de tableaux de manière à en faciliter leurs
compréhension et analyse.
4.8 - MÉTHODES D'ANALYSE DES DONNÉES
Les données collectées pendant l'enquête
formelle ont été analysées suivant des
procédés arithmétiques, mathématiques, statistiques
et économétriques.
4.8.1- Procédés de calcul
Pour le calcul des paramètres nécessaires
à l'atteinte des objectifs de travail, à la confirmation ou
l'infirmation des hypothèses émises et donc à
l'aboutissement à des conclusions valides, les formules suivantes ont
été utilisées :
· Revenu global = Revenu bambou + Revenus animal et autres
cultures + Autres sources de revenu;
· Revenu bambou = Quantité récoltée
×Prix - coûts de production du bambou (plantation, entretien et
récolte);
|
27
|
n
· Revenu autres cultures =? (Qi *
Pi - CVi - i=1
|
CFi) , avec Qi , la
quantité récoltée
|
|
dans la culture i; Pi , le prix de vente
unitaire de la culture i; CVi , les charges variables
consenties à la culture i; CFi , les charges fixes
dues à la culture i;
· Charges variables : Coût semences, engrais,
pesticides, salaire main-d'oeuvre temporaire, coût métayage;
· Charges fixes : Coût fermage, coût
main-d'oeuvre permanente, amortissements, intérêts, taxes.
· Revenu animal = quantité vendue x prix -
quantité achetée x prix d'achat + produits animaux vendusxprix +
quantité auto-consommée x prix + variation de cheptelxprix -
charges de production animale (Aliments, Soins vétérinaires,
Cordes);
n
· Revenu non agricole = (
? PB j - C) , j
PB est le produit brut de l'activité non
j
j=1
agricole j, Cj sont les charges consenties
par l'activité non agricole j;
(C +C +C +C +C
+C +C +C +C )
ig m h ba cs pc Pd ca ci
· ig
(P +P +P +P +P
+P +Ppd+Pca+Pci)
m h ba cs pc
T = ; Cig, Cm, Ch, Cba, Ccs,
.
Cpc, Cpd, Cca et Cci désignent
respectivement les auto-consommations (exprimées en gourdes) d'igname,
de maïs, de haricot, de banane, de canne-à-sucre, de pois congo, de
patate douce, de café et de citrus; Pig, Pm, Ph,
Pba, Pcs, Ppc, Ppd, Pca et Pci sont les valeurs respectives de la
production d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de
canne-à-sucre, de pois congo, de patate douce, de café et de
citrus; T étant le taux d'auto-consommation.
·
Re
Contribution du bambou au revenu global =
venu..bambou x 100 Re venu..global
4.8.2- Tests statistiques
Pour confirmer ou infirmer la deuxième hypothèse
de travail qui se base sur la comparaison des différents types
d'exploitations agricoles sur la base de la contribution du bambou au revenu
global, le test statistique qui a été retenu est celui
développé par
28
B. L. Welch en 1947 (BAILLARGEON G. et RAINVILLE J., 1977). Ce
test est ainsi présenté :
1. Hypothèses statistiques
H0 : u i = u j H1 : u i >-- u
j ; i et j désignent les types à
comparer18.
2. Hypothèses de base
Les hypothèses de base supposent un
échantillonnage aléatoire de deux populations normales et
indépendantes de variances inconnues et inégales et ni,
nj -.< 30.
3. Rapport critique et sa distribution
( X X
i - j
) - ( ì - ì )
t
=
Le rapport
i jdéveloppé par B. L.
Welch en 1947 est distribué
s i
sj
2 2
+
ni
nj
s j
( + )
s 2
i
2
2
n n
i j
approximativement suivant la loi de Student avec v = - 2
2
2
n i
s
( )
i
s
2 ( )
j 2
+ nj
degrés de
18Nous aurons à faire trois (3)
comparaisons. En effet : le type 1 sera comparé avec les types 2 et 3,
et ceux-ci seront comparés entre eux.
n i
liberté. V n'est pas nécessairement un nombre
entier; nous prenons alors la valeur entière la plus
rapprochée.
4. Région critique
Acceptation de H0 Rejet de H0
á = 0.05
t
0 tá; v
Figure 1: Région critique dans le test de
Welch
29
5. Critère de décision
Rejeter Ho si tcalcule >t a
; v ta;v est le t tabulaire.
4.8.3- Modèles économétriques
Pour effectuer les analyses de dépendance entre la
variable endogène ou dépendante (quantité de bambous
plantée) et les régresseurs ou variables exogènes ou
indépendantes ou explicatives ou prédéterminées
(taux d'autoconsommation des cultures autres que le bambou, revenu non
agricole, revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005)) citées dans
l'hypothèse 1, le modèle économétrique qui a
été construit est la régression linéaire multiple.
Ce modèle s'écrit mathématiquement de la manière
suivante : Q = a + a Z + a Z + a Z
+ p . Dans ce modèle, nous testons la
i 0 1 1 i 2 2 i 3 3 i i
part de la variabilité de Q expliquée par
les Zk et nous vérifions le respect des
conventions de la spécification en vérifiant les
hypothèses d'adéquation d'usage suivantes :
H1 : Les variables exogènes Z sont
mesurées sans erreur et ont chacune une moyenne et une variance
finie.
H2 : Absence de biais systématique
; en d'autres termes, chaque perturbation pj a une
espérance mathématique nulle quelle que soit la valeur de
Zj.
H 3 : Homoscédasticité des erreurs,
c'est-à-dire la variance de chaque pj est la
même "j E {1, 2, 3} et est indépendante de
Zj: var(Qi) =
var(pi) = s .
2
H 4 : Les écarts résiduels suivent une distribution
normale.
H 5 : Absence de colinéarité de l'ensemble des
variables explicatives. 4.8.3.1- Spécification du
modèle
Q = a + a Z + a Z + a Z
+ p ;
i 0 1 1 i 2 2 i 3 3 i i
Q : Quantité de bambous plantée (nombre de
boutures mis en terre);
a0: Niveau moyen de Q quand chaque
variable explicative est nulle;
aj : Accroissement de Qj
relatif aux variations de Zj ; j = {1, 2, 3};
Z1: Taux d'auto-consommation des cultures
exprimé en valeur absolue (par rapport à 1);
30
Z2 : Revenu non agricole exprimé en
gourdes;
Z3 : Revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005)
exprimé en
gourdes;
ì : Perturbations aléatoires.
4.8.3.2- Interprétation des
áj
Le grand mérite de l'analyse de la régression
multiple, sa véritable raison d'être, est qu'elle permet d'isoler
les effets respectifs des différents facteurs explicatifs,
précisément lorsque les nombreuses variables qui interviennent
n'ont pas été (et ne peuvent sans doute pas être)
contrôlées expérimentalement. En tant qu'estimation des
pentes ce sont les á j (appelés coefficients
de régression partielle) qui contiennent cette
information. Chacun représente l'estimation par les
moindres carrés
de
|
?
?
??
|
? E ( Q Z 1 ,..., Z )
k
|
1
?
??
|
, dérivée partielle de l'espérance
conditionnelle19 de Q par rapport
|
? Z j
|
aux variations du niveau de Zj . Donc les
áj nous permettent de convertir les variations
ceteris paribus de chacune des variables explicatives en une variation attendue
de la variable dépendante. Chaque fois que la eme
j variable explicative subit une variation,
nous
prévoyons que ÄQ = á j
ÄZ j .
4.8.3.3- Estimation des paramètres
Pour estimer les paramètres du modèle, la
méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) a été
mise en oeuvre. Cette méthode consiste à rechercher les valeurs
qui minimisent la somme des carrés des écarts entre les valeurs
observées de Q et celles prévues par le modèle.
Il s'agit donc de minimiser par rapport à á0,
á1 , á2 ,
á3
l'expression
S(á0,á1,á2,á3)
ei avec
= ? 2 e = Q - ( á +
á + á + á )
0 1 1
Z
i i i 2 2
Z . Les
i 3 3
Z i
conditions de premier ordre de ce problème de minimisation
s'écrivent :
19 Chaque fois qu'on cherche à estimer une variable
(Q) en tant que fonction d'une autre variable (Z), on calcule la
quantité statistique E(Q Z) : c'est-à-dire
l'espérance conditionnelle Q, étant donné la valeur
de Z déterminée antérieurement. ?+8
E ( Q Z ) = qf ( q z 0
) dq
-8
31
äS
=2??eiäei?=0 ? j? {0, 1, 2,
3}.äá ?
äá
? ? ?
j j
ä ei
Sachant que e = Q - (á
+á Z +á Z +á Z ) et que
donc = -1
i i 0 1 1i 2 2i 3 3i
ä á0
|
et ?j ?{1, 2, 3}
|
. Chacune des conditions de premier ordre (nullité des
dérivées partielles
ä ei =
-Zji
j
äá
premières) nous livre une équation, en effet :
j = 0 na0 +â1?Z1i
+á2?Z2i
+á3?Z3i = ?Qi
2
j = 1 á0?Z1i
+á1?Z1i
+á2?Z1iZ2i
+á3?Z1iZ3i =
?Z1iQi
2
j= 2
áà0?Z2i
+á1?Z1iZ2i
+á2?Z2i
+á3?Z2iZ3i =
?Z2iQi
j = 3 á0?Z3i
Z1iZ3i
+áà2?Z2iZ3i
+á3?Z3i =?Z3iQi
|
|
Soit Zj , la moyenne de la eme
j- variable. En divisant par n la première
équation, nous obtenons : Q =
áà0
+áà1Z1
+áà2Z2
+áà3Z3 ce qui prouve que la droite
de régression des moindres carrés passe par le point moyen.
Nous aboutissons donc à un système
d'équations linéaires liant á0,
á1, á2,
á3, équations qui sont appelées «
équations normales ». D'après l'algèbre
élémentaire, on sait que, si ces équations (qui sont de
forme linéaire et non homogène) sont également
indépendantes et compatibles, leur solution fournira des estimations
uniques pour les 4 paramètres20.
Pour savoir si tel est le cas, il suffit d'étudier la
matrice des coefficients : si le déterminant de cette matrice n'est pas
nul, alors le système admet une solution. Les estimations des
coefficients pourront être déterminées en résolvant
le système. Cela fait,
20 Comme le lecteur peut avoir oublié certaines notions
mathématiques élémentaires, nous rappelons ici quelques
points essentiels. Compatible signifie que les inconnues
doivent pouvoir vérifier simultanément toutes les
équations. Par exemple, une variable z ne pourrait être en
même temps égale à z+1 et à z-1.
Indépendant signifie qu'il n'est pas possible de
calculer une équation particulière comme la somme
pondérée des deux autres. Enfin, non
homogène signifie que les termes de gauche (ici,?Q , ?
Z 1 Q , ? Z2Q , ?
Z3 Q) ne sont pas tous nuls.
32
nous pouvons calculer la valeur du résidu empirique
ei pour toutes les observations par la formule
ei = Qi - (d0 +
â1Z1i +
â2Z2i +
â3Z3i) ? i . La
réécriture matricielle du système
à
Z 1
ì1
e1
á0
j
Q1
.
et aà =
.
.
.
=
=
e
.
Q
à
Znj
ìn
en
á3
Qn
1 ? ? ? ? J
.
1
?
?
?
? J
.
1
?
?
?
?
J
.
1
?
?
?
? J?
.
1
?
.
ì = ? ?
? . ?
? ?
J
?j ? {1 , 3} Zj =
Complétons la liste de nos vecteurs par un vecteur
particulier Z0 dont les n composantes sont toutes
égales à 1 (soit ? i Zi0 = 1).
Rien ne nous interdit non plus, en juxtaposant les quatre vecteurs
Z0, Z1, Z2 ,
Z3 , de composer une matrice à n lignes et 4
colonnes (c'est-à-dire une matrice de type n × 4) que nous
appellerons Z :
1
1
|
Z Z
11 12
Z Z
21 22
|
Z13 Z23
|
.
.
Z = [ Z0 , Z1,
Z2 , Z3 ] =
. . .
. . .
Z n Z n Z n
1 2 3
. L'intérêt essentiel de ce système de
1
1
?
?
?
?
?
J?
notations est de nous permettre de réécrire de
manières très économes ces choses pour lesquelles nous
dépensions beaucoup d'encre.
Tout d'abord, alors que le modèle théorique
devait s'écrire :
Qi =
á0 +
á1Z1i +
á2Z2i +
á3Z3i
+ìi ?i nous pouvons exprimer la même
chose par
Q = Zá + ì . De la
même manière, alors que la formule du résidu calculé
s'exprimait : ei = Qi -
(d0 + â14 +
â2Z2i +
â3Z3i) nous pouvons à présent
écrire cette relation :
e = Q - Záà .
Mais il y a mieux. Le système d'équations fixant
la valeur des coefficients estimés peut être maintenant sur une
seule ligne. Il s'exprime, en effet, sous forme matricielle
ZT Záà = ZT Q
où T
Z est la transposée de la matrice Z. On montre,
en effet, sans
difficulté :
ZTZ = et que
J
?
?
? Z
T ? ? 1 i
=
Z2
?
33
1
?
?
?
? J
Qi
Z Q
?
Z3
i i
Qi
Qi
Qi
?1
1
?
?
n Z
i
Z2i
Z3i
1
2
Z
i Zli Z1iz2i
Z1iz3i
1
2
Z2i Z
iZ2i Z2i Z2iZ3i
2
?
Z
?
?
Z3i
Z1i
3i
3i
Z2iZ3i
Z
Cela nous permet d'écrire áà sous
la forme â = (ZT Z)-1 ZT Q
où ( ) -
ZTZ n'est autre
1
que l'inverse de la matrice ZT Z .
4.8.3.4- Test de signification pour les paramètres
estimés
Pour évaluer la signification statistique des estimations
des paramètres, nous avons déterminé les variances des
estimateurs et nous en avons déduit les écart-types (
sá1 , sá2,
sá3 ). La distribution de Student avec n-k (n : nombre
d'observations; k :
nombre de paramètres estimés) degrés de
liberté a été mise en oeuvre pour tester les
hypothèses sur les estimateurs et construire les intervalles de
confiance correspondants. Il s'agit alors de tester les hypothèses
suivantes :
H0 : áj = 0 ?j
? {1, 2, 3}
H1 : ?j ? {1, 3} /
áj ? 0 .
Si les valeurs absolues de t calculées (
|
tj
|
=
|
à
áj sáà
|
j
|
) sont toutes supérieures à celles lues
|
R2 = ?Qi =1- ?ei2
.
2
?
Qi Qi
(
|
tá 2; n-k ), nous rejetons
H0 et nous concluons que les estimateurs
áà 1, áà 2 , et
áà 3 sont
|
statistiquement signifiants pour n-k degrés de
liberté au seuil de 5%. Sáà
étant l'écart-
j
type de áàj.
4.8.3.5- Coefficient de détermination multiple
Le coefficient de détermination multiple
(R2 ) est la proportion de la variabilité totale de
Q expliquée par la régression multiple. Elle mesure donc
la capacité du modèle estimé à expliquer les
variations constatées de Q dans les données. On dit
aussi qu'il mesure la qualité de l'ajustement ainsi opéré
par le modèle. Il est donné par la formule
34
4.8.3.6- Test d'ensemble sur la signification de la
régression
Il s'agit de tester les hypothèses suivantes :
H0 : aucune des variables n'a d'action sur
Q H0: "j E {1, 2, 3} a j = 0
H1 : au moins une des variables a une action
sur Q Û H1 : $j E {1, 2, 3}/ a
j 1 0
Ce test cherche à apprécier la signification
globale de la régression grâce au rapport de la variance
expliquée à la variance inexpliquée. Celui-ci obéit
à une loi de distribution de Fisher-Snédecor avec k et n - k-1
degrés de liberté, n étant le nombre d'observations et
k le nombre de variables indépendantes.
?
2
2
R
à
Qi
k k
F = . Si le rapport F calculé dépasse la
valeur
)
k , n - k - 1 2 2
= ? e (1 - R
(n - k 1)
i
( n - k 1)
tabulaire de F pour le risque admis (5%) en fonction des
degrés de liberté k et n-k-1, nous acceptons l'hypothèse
que les paramètres de la régression ne sont pas tous nuls et que
R (coefficient de détermination) diffère
significativement de zéro.
2
4.8.3.7- Tests d'absence de
multicolinéarité des variables explicatives
Notre objectif est de rechercher les variables explicatives
qui maximisent leur coefficient de corrélation avec la série
à expliquer tout en étant le moins corrélées entre
elles. Pour diagnostiquer l'inexistence de liaisons entre les variables
explicatives, deux tests ont été mis en oeuvre : le test de Klein
et le test d'indicateur de tolérance.
4.8.3.7.1- Test de Klein
Ce test porte sur la comparaison du coefficient de
détermination R2 calculé sur le modèle à
k variables et les coefficients de corrélation simple entre les
variables
2 2
explicatives. Pour tout 2
rZ i ; Z j avec i 1 j , si R
>- rZ i Z j il y a absence de
multicolinéarité
;
entre les régresseurs.
35
4.8.3.7.2- Le test d'indicateur de tolérance
L'indicateur de tolérance (Tol) sera calculé par la
formule Tolk = 1- R k , où 2
2 Rk
est la proportion de la variable
Zk expliquée par les autres Zj (
j ? k). Et tout Tol >.- 0. 60 indique une absence
de multicolinéarité.
4.8.3.8-
Hétéroscédasticité des erreurs (test de
Bartlett)
Pour la détection de la présence de
l'hétéroscédasticité le test qui a
été mis en oeuvre est celui de Bartlett. Ce test consiste
à fractionner l'échantillon en une série de k
sous-échantillons indépendants et à calculer une variance
de l'erreur pour chacun :
(se2)i, i = 1,...,
k avec ni degrés de liberté. Notre but est
d'examiner la validité de l'hypothèse selon laquelle ces
sous-échantillons ont été choisis, comme s'ils provenaient
d'une seule population. Pour cela, nous posons l'hypothèse nulle qu'il
n'y a pas de différence dans les variances des k populations d'où
les échantillons ont été tirés. Le test de
Bartlett
Q
définit comme critère le rapport , où
l
k k k k
n 1
2 2 ? -
1 1
log( i s ) n log s i
1 et ni . n taille de
i i
Q n = =
= - , l = + n =
? ?
?= ?=
n 3( k - 1)
i 1 i 1 ? i n i n
1 ? i 1
l'échantillon, k nombre de sous-échantillons,
ni taille du sous-échantillon i, S i
écart-type du sous-échantillon i. Lorsque les erreurs
sont distribuées normalement et
Q
indépendamment, suit la distribution du
Khi-carré avec (k-1) degrés de liberté
l
(KANE, 1971).
Critère de décision
Q
Accepter l'hypothèse nulle si la valeur du rapport est
inférieure à celle lue
l
dans la distribution du ÷ 2 à
(k-1) degrés de liberté et au seuil 5%.
36
4.8.3.9- Test de normalité des résidus
(test de Jarque-Bera )
Le test de normalité permet de vérifier que nos
estimateurs sont au maximum de vraisemblance, et qu'ils sont efficaces. Nous
mettons en oeuvre le test de Jarque-Bera21 qui se base sur la
distribution du ÷ 2.
· Hypothèses statistiques H0
: Normalité des résidus
H1 : Les résidus ne suivent pas la loi
normale
· Calcul des paramètres de
forme22
ì ì
3 2 4
â =
1 ( ) , â =
ì 3 2 2 ì
2
2 2
|
â1: le carré du coefficient
de Skewness ou de symétrie
|
|
1
le moment
n k
et â2 : coefficient d'aplatissement ou
de Kurtosis; ì k = ? = 1 -
( )
x i x
i
n
n n 2
centré d'ordre k; S= â +
1 ( 2 3)
â -
6 24
|
; n: nombre d'observations
|
|
· Critère de décision
Accepter H0 si S calculée est
inférieur à S lue dans la distribution du ÷ 2
à deux degrés de liberté et au seuil 5%.
21 WIKIPEDIA. Test de Jarque-Bera.
http://www.wikipedia.org.
Janvier 2007
22 qui renseignent sur le profil de la distribution
statistique.
37
V- RÉSULTATS- ANALYSES ET DISCUSSION
5.1- Détermination des cultures
pratiquées par les catégories d'exploitations
agricoles.
Les observations à travers les différentes
enquêtes de terrain effectuées nous ont amené aux
conclusions suivantes quant aux cultures pratiquées : trois
systèmes de culture sont rencontrés au niveau de toute la commune
de Marmelade :
1. Le système de culture à base
caféière que l'on rencontre généralement dans les
bas-fonds ou au niveau des replats des bassins versants des montagnes. Sont
principalement rencontrés dans ce système, le caféier, le
bananier, les citrus et l'igname.
2. Le système à base maïs-haricot qui se
trouve dans les bas-fonds ou les versants à fortes pentes. Parmi les
espèces rencontrées dans ce système, on pourrait citer :
le maïs, le haricot, le bananier, la canne-à-sucre, le pois congo,
la patate douce.
3. Le système à base d'igname rencontré
au niveau de la première et de la deuxième section communale et
situé sur les versants des montagnes, sur des replats ou sur des
terrains à fortes pentes. Les espèces les plus fréquemment
rencontrées dans ce système sont l'igname, le maïs et le
haricot.
38
5.2- Estimation économétrique de
la quantité de bambous plantée
Dans le cadre de cette étude, elle consiste à
mettre en exergue la relation mathématique qui existe entre la
quantité de bambous plantée par les différentes
catégories d'exploitations agricoles et les facteurs suivants : le taux
d'auto-consommation des cultures autres que le bambou, le revenu non agricole
et le revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005). Pour plus de commodité,
les résultats, pour les différentes catégories
d'exploitations agricoles, sont présentés dans un seul tableau
mais, l'analyse et l'interprétation des résultats sont faites de
manière séparée, c'est-à-dire par catégorie
d'exploitations agricoles.
39
Tableau 2 : Présentation des résultats des
modèles de régression Variable dépendante :
quantité de bambous plantée
|
Coefficients de la régression
|
Types
|
I
|
II
|
III
|
Terme constant
|
a0
|
54.02
|
95.412
|
118.575
|
Variables
indépendantes
|
Taux d'auto- consommation
|
-88.749*
|
-171.072*
|
-160.315*
|
Revenu non agricole
|
0.0089*
|
0.00342*
|
0.001068*
|
Revenu procuré par le bambou à
la période précédente (année 2005)
|
0.0268*
|
0.00819*
|
0.00654*
|
|
Statistiques calculées
|
R 2
|
0.921
|
0.904
|
0.952
|
t0
|
4.323
|
3.894
|
8.912
|
t1
|
5.012
|
3.375
|
5.157
|
t2
|
4.359
|
3.898
|
4.425
|
t3
|
3.325
|
2.95
|
4.637
|
F
|
38.86
|
31.45
|
65.88
|
2
rZ 1 ;Z 2
|
0.0876
|
0.1764
|
0.25
|
2
rZ 2 ; Z 3
|
0.21437
|
0.1789
|
0.154
|
2
rZ 1 ; Z 3
|
0.1135
|
0.2809
|
0.2883
|
Tol1
|
0.862
|
0.673
|
0.613
|
Tol2
|
0.763
|
0.768
|
0.728
|
Tol3
|
0.743
|
0.671
|
0.691
|
Q l
|
0.428
|
0.002
|
3.29
|
JB
|
0.3362
|
0.94 25
|
0.3142
|
|
valeurs tabulaires
|
t( 0.025; 1 0)
|
2.2281
|
F( 3 ; 1 0)
|
2.73
|
2
c (v=1; a = 0 .05 )
|
3.84
|
2
c (v=2; a = 0.05 )
|
5.991
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006. * :
significatif au seuil de 5%
40
5.2.1- Analyse et interprétation de la
quantité de bambous plantée au niveau de la première
catégorie d'exploitations agricoles
La première catégorie d'exploitations agricoles
comprend les exploitations de taille comprise entre 0.25 et 2 carreaux. Les
résultats indiquent que la quantité de bambous plantée par
les exploitations agricoles de cette catégorie est expliquée
à 92% par les variables taux d'auto-consommation des cultures autres que
le bambou, revenu non agricole et revenu procuré par le bambou à
la période précédente.
t0 = 4.323 , t1 = 5.0 1
2,
Nous constatons que les valeurs absolues de t calculées
(
t2 = 4.3 59, t3 = 3.3 25)
sont toutes supérieures à la valeur tabulaire
(
|
t0.025; 10 = 2.2281), nous rejetons donc
l'hypothèse nulle H0 et nous concluons que la
|
contribution des variables prédéterminées
à l'explication de la quantité de bambous plantée est
statistiquement assez importante pour croire qu'elles influent
considérablement sur la quantité de bambous plantée. De
plus, le rapport F calculé (38.86) dépasse la valeur tabulaire de
F (2.76) pour le risque admis (5%) en fonction des degrés de
liberté 3 et 10, nous acceptons l'hypothèse que les
paramètres de la régression ne sont pas tous nuls et que
R2 (coefficient d'explication) diffère
significativement de zéro. De ce fait, la variation de la
quantité de bambous plantée est attribuable à l'une, au
moins, des variables explicatives (taux d'auto-consommation, revenu non
agricole, revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005)). Le test de Klein et celui
d'indicateur de tolérance montrent qu'il y a absence de
multicolinéarité entre les variables exogènes et qu'aucun
des vecteurs constitués par les différentes valeurs prises par
les régresseurs ne peut s'écrire comme combinaison
linéaire des deux autres. Le test
de Bartlett confirme l'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs (le rapport l
Q calculé
étant inférieur à la valeur lue dans la
distribution du ÷ 2 à 1 degré de
liberté au seuil de 5%). La valeur calculée du Jarque-Bera
(0.3362) étant de loin inférieure à celle lue dans la
distribution du 2
÷ à 2 degrés de liberté et au
seuil de signification de 5% (5.991),
l'hypothèse nulle selon laquelle les résidus
sont normalement distribués est donc confirmée.
41
Le tableau qui suit montre certaines variations de la
quantité de bambous plantée pour des valeurs fixées des
variables explicatives du modèle.
Tableau 3 : Variations de Q avec
Zj pour la première
catégorie
|
ÄZ1
|
ÄQ
|
ÄQ = -8 8.7ÄZ1
|
-0.1
|
9
|
0.1
|
-9
|
-1
|
88.7
|
|
|
ÄZ2
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.0089ÄZ2
|
1000
|
9
|
-1000
|
-9
|
|
|
ÄZ3
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.0268ÄZ3
|
1000
|
27
|
-1000
|
-27
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
ÄZ1 : Variations du taux
d'auto-consommation; ÄZ2: Variations du revenu non
agricole;
ÄZ3 : Variations du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005);
ÄQ : Variations de la quantité de bambous
plantée.
Le signe et la valeur du coefficient du taux
d'auto-consommation indiquent, ceteris paribus, une variation de l'ordre de 9
de la quantité de bambous plantée pour une variation (en sens
inverse) de 0.1 (soit 10%) du taux d'auto-consommation des cultures autres que
la bambou. La quantité de bambous plantée par les exploitants de
la première catégorie est donc fonction inverse du niveau
d'auto-consommation des exploitants à partir des cultures autres que le
bambou (igname, maïs, haricot, bananier, canne-à-sucre, pois congo,
patate douce, caféier, citrus).
Les coefficients du revenu non agricole et du revenu
procuré par le bambou plantée à la période
précédente (année 2005) indiquent, ceteris paribus, des
variations (dans le même sens) de l'ordre 9 et de 27 de la
quantité de bambous plantée pour des variations respectives de
1000 gourdes du revenu non agricole, composé de la vente de
journées de travail, du revenu procuré dans l'artisanat et les
travaux salariés occasionnels et de 1000 gourdes du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente. La quantité de bambous plantée par les
exploitants de cette catégorie est donc trois fois plus sensible
42
à une variation du revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005)
qu'à une variation du revenu non agricole. En vue de faire la promotion
de la culture de bambou à Marmelade au niveau de cette catégorie
d'exploitations agricoles, la FACN doit, par conséquent, accorder plus
d'attention au revenu du bambou qu'au revenu non agricole.
5.2.2- Analyse et interprétation de la
quantité de bambous plantée au niveau de la deuxième
catégorie d'exploitations agricoles
Les variations enregistrées dans la quantité de
bambous plantée par les exploitations agricoles de cette
catégorie sont expliquées à 90% par les variables
retenues. D'après la statistique de Student, tous les estimateurs sont
significatifs au seuil de 5%; celle de Fisher atteste que le modèle est
globalement bien spécifié pour le risque admis. Nous pouvons donc
conclure que la contribution des variables prédéterminées
à l'explication de la quantité de bambous plantée est
statistiquement assez importante pour croire qu'elles influent
considérablement sur la quantité de bambous plantée et que
la variation de la quantité de bambous plantée est attribuable
à l'une, au moins, des variables indépendantes (taux
d'auto-consommation, revenu non agricole, revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005)). Le
test de Klein et celui d'indicateur de tolérance confirment
l'hypothèse d'absence de multicolinéarité entre les
variables exogènes et que les vecteurs constitués par les
différentes valeurs prises par les régresseurs sont
linéairement indépendants. L'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs et celle selon laquelle les
résidus sont normalement distribués sont respectivement
confirmées par le test de Bartlett et celui de Jarque-Bera.
Sont présentées dans le tableau qui suit
certaines variations de la quantité de bambous plantée et des
fixées des variables exogènes du modèle.
43
Tableau 4 : Variations de Q avec
Zj pour la deuxième
catégorie
|
ÄZ1
|
ÄQ
|
ÄQ=-171ÄZ1
|
-0.1
|
1 7
|
0.1
|
- 1 7
|
-1
|
171
|
|
|
ÄZ2
|
ÄQ
|
ÄQ = 0. 0034 Ä Z 2
|
1000
|
3
|
-1000
|
-3
|
|
|
ÄZ3
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.008ÄZ3
|
1000
|
8
|
-1000
|
-8
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
ÄZ1 : Variations du taux
d'auto-consommation; ÄZ2: Variations du revenu non
agricole;
ÄZ3 : Variations du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005);
ÄQ : Variations de la quantité de bambous
plantée.
Étant donné le signe et la valeur du coefficient
du taux d'auto-consommation, nous nous attendons à ce qu'une variation
de 0.1 (soit 10%) du taux d'auto-consommation des cultures autres que le bambou
provoque, ceteris paribus, une variation (en sens inverse) de l'ordre de 17 de
la quantité de bambous plantée. La quantité de bambous
plantée est donc fonction inverse du niveau d'auto-consommation des
exploitants à partir des cultures autres que le bambou (igname,
maïs, haricot, bananier, canne-à-sucre, pois congo, patate douce,
caféier, citrus).
Considérant les coefficients du revenu non agricole et
du revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005), nous nous attendons à ce
que des variations de 1000 gourdes du revenu non agricole, composé de
transferts, du revenu procuré dans le commerce et les services
(ébénisterie, couture, charpenterie, éducation) et de 1000
gourdes du revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005) engendrent, ceteris paribus, des
variations respectives (dans le même sens) de l'ordre de 3 et de 8 de la
quantité de bambous plantée. La quantité de bambous
plantée par les exploitants de la deuxième catégorie est
donc presque trois fois plus sensible à une variation du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente qu'à une variation du
44
revenu non agricole. La promotion de la culture de bambou par
la FACN à Marmelade doit, par conséquent, se faire au niveau de
cette catégorie d'exploitations agricoles en accordant plus d'attention
au revenu du bambou qu'au revenu non agricole.
5.2.3- Analyse et interprétation de la
quantité de bambous plantée au niveau de la troisième
catégorie d'exploitations agricoles
Les résultats obtenus indiquent que la quantité
de bambous plantée par les exploitations agricoles de cette
catégorie est expliquée à 95% par les variables taux
d'auto-consommation des cultures autres que le bambou, revenu non agricole et
revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005). La statistique de Student montre
tous les estimateurs sont significatifs au seuil de 5%; celle de Fisher atteste
que le modèle est globalement bien spécifié pour le risque
admis. Le test de Klein et celui d'indicateur de tolérance montrent
qu'il y a absence de multicolinéarité entre les
régresseurs. Le test de Bartlett confirme l'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs. Le test de Jarque-Bera atteste la
confirmation de l'hypothèse nulle selon laquelle les résidus sont
normalement distribués.
Le tableau qui suit montre certaines variations entre la
quantité de bambous plantée et les variables explicatives du
modèle.
Tableau 5 : Variations de Q avec
Zj pour la troisième
catégorie
|
ÄZ1
|
ÄQ
|
ÄQ=-160ÄZ1
|
-0.1
|
1 6
|
0.1
|
- 1 6
|
-1
|
-160
|
|
|
ÄZ2
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.00 1ÄZ2
|
1000
|
1
|
-1000
|
- 1
|
|
|
ÄZ3
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.006ÄZ3
|
1000
|
6
|
-1000
|
-6
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
ÄZ1 : Variations du taux
d'auto-consommation; ÄZ2: Variations du revenu non
agricole;
ÄZ3 : Variations du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005);
45
ÄQ : Variations de la quantité de bambous
plantée.
Le signe et la valeur du coefficient du taux
d'auto-consommation indiquent, ceteris paribus, une variation de l'ordre de 16
de la quantité de bambous plantée pour une variation (en sens
inverse) de 0.1 (soit 10%) du taux d'auto-consommation des cultures autres que
le bambou. La quantité de bambous plantée par les exploitants de
la troisième catégorie est donc fonction inverse du niveau
d'auto-consommation des exploitants à partir des cultures autres que le
bambou (igname, maïs, haricot, bananier, canne-à-sucre, pois congo,
patate douce, caféier, citrus).
Les coefficients du revenu non agricole et du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005) indiquent, ceteris paribus, des
variations de l'ordre de 1 et de 6 de la quantité de bambous
plantée pour des variations respectives (en sens inverse) de 1000
gourdes du revenu non agricole, composé de transferts, du revenu
procuré dans le commerce de produits non agricoles en gros et les
services (éducation, transports, services financiers, rente
foncière) et de 1000 gourdes du revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005). La
quantité de bambous plantée par les exploitants de cette
catégorie est donc six fois plus sensible, ceteris paribus, à une
variation du revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005) qu'à une variation du
revenu non agricole. En faisant la promotion de la culture de bambou à
Marmelade au niveau de cette catégorie d'exploitations agricoles, la
FACN doit, par conséquent, accorder plus d'attention au revenu du bambou
qu'au revenu non agricole des exploitants.
5.3- Comparaison des catégories
d'exploitations agricoles sur la base de la contribution du bambou au revenu
global
Pour effectuer ces comparaisons, nous avons
déterminé d'abord le revenu procuré par le bambou et le
revenu global pour les exploitants de chaque catégorie. La contribution
du bambou au revenu global a été calculée sur Excel en
faisant le rapport entre le revenu procuré par le bambou et le revenu
global. Le tableau qui suit présente non seulement le revenu
procuré par le bambou, le revenu global et la contribution du
46
bambou au revenu global, mais aussi les moyennes ( X
), les écart-types ( s ) et les
coefficients de variation (CV) pour chacune de ces variables.
Tableau 6 : Revenu procuré par le bambou,
revenu global et contribution du bambou au revenu global par catégorie
d'exploitations agricoles
Catégories
|
I
|
II
|
III
|
No
|
Rb(2006)
|
Rg
|
CBRG
|
Rb(2006)
|
Rg
|
CBRG
|
Rb(2006)
|
Rg
|
CBRG
|
1
|
375
|
6130.55
|
0.061169
|
1033
|
57842.87
|
0.017859
|
1902.523
|
80070.56
|
0.023761
|
2
|
850
|
49228.89
|
0.017266
|
714.56
|
49629.5
|
0.014398
|
3051.78
|
88435.87
|
0.034508
|
3
|
580
|
25001
|
0.023199
|
900.7
|
32940.91
|
0.027343
|
2100.85
|
114785.9
|
0.018302
|
4
|
283
|
21646.83
|
0.013074
|
992.12
|
55115.21
|
0.018001
|
2000
|
127886.5
|
0.015639
|
5
|
750
|
22144.67
|
0.033868
|
975
|
22893.34
|
0.042589
|
2000
|
98756
|
0.020252
|
6
|
345
|
19525
|
0.01767
|
2684.84
|
101632.7
|
0.026417
|
1875
|
31315.875
|
0.059874
|
7
|
700
|
40843.13
|
0.017139
|
1100
|
58326.5
|
0.018859
|
5333
|
30939.38
|
0.172369
|
8
|
500
|
31004.07
|
0.016127
|
902.56
|
58302
|
0.015481
|
3250
|
50955
|
0.063782
|
9
|
600
|
15139.33
|
0.039632
|
1235
|
57442.28
|
0.0215
|
787.5
|
47667.5
|
0.016521
|
10
|
955
|
49583.36
|
0.01926
|
1504
|
60324.14
|
0.024932
|
500
|
84702.07
|
0.005903
|
11
|
635
|
20094.33
|
0.031601
|
2025
|
47821.67
|
0.042345
|
1000
|
30939.38
|
0.032321
|
12
|
800
|
27800
|
0.028777
|
3241.67
|
58131.67
|
0.055764
|
5225.4
|
174967.4
|
0.029865
|
13
|
1000
|
49338
|
0.020268
|
3850
|
45776.5
|
0.084104
|
1100
|
127375.7
|
0.008636
|
14
|
620
|
34025
|
0.018222
|
845
|
44432.5
|
0.019018
|
1900
|
102000
|
0.018627
|
15
|
530
|
35572
|
0.014899
|
990.77
|
36235
|
0.027343
|
665
|
112653.8
|
0.005903
|
16
|
379.5
|
21477.5
|
0.01767
|
|
X
|
618.9063
|
29284.6
|
0.024365
|
1532.948
|
52456.45
|
0.030397
|
2179.4
|
86200.82
|
0.035084
|
s
|
215.5
|
12954
|
0.0124
|
972
|
17522
|
0.0189
|
1489
|
42360
|
0.0417
|
CV
|
0.3483
|
0.4423
|
0.5092
|
0.634
|
0.334
|
0.6226
|
0.68
|
0.487
|
1.188
|
N
|
16
|
15
|
15
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
Rb (2006): Revenu moyen
procuré par le bambou; Rg : Revenu
global moyen;
X : Moyenne; CBRG: Contribution du
bambou au revenu global;
47
N : nombre d'observations.
Le revenu procuré par le bambou au niveau des
exploitations de la troisième catégorie est plus
élevé que celui généré par le bambou au
niveau des exploitations de la deuxième catégorie. Les
exploitations de la deuxième catégorie, quant à elles,
procurent un revenu plus élevé que celui des exploitations de la
première catégorie. Étant une culture envahissante, le
bambou se trouve limiter sur les petites exploitations. Il est donc normal que
les exploitations de plus grande taille pratiquent davantage cette culture et,
par conséquent, en obtiennent un revenu plus élevé. Le
coefficient de variation du revenu procuré par le bambou au niveau de
chaque catégorie d'exploitations agricoles varie entre 35% et 68% et il
est beaucoup plus élevé pour le deuxième et le
troisième type. Sur la base du revenu procuré par le bambou, il y
a donc une grande hétérogénéité entre les
exploitants de la deuxième catégorie, de même que pour ceux
de la troisième catégorie.
Le revenu global de la troisième catégorie est
plus élevé que celui de la deuxième catégorie qui,
elle, a un revenu global plus élevé que la première
catégorie. Étant donné une certaine
homogénéité entre les catégories d'exploitations
agricoles tant au niveau des cultures pratiquées que celui des pratiques
culturales, le revenu global, ceteris paribus, augmente avec la surface
agricole utile des exploitations agricoles de chaque catégorie.
Le revenu global accuse des coefficients de variation de
l'ordre de 44% pour la première catégorie, 33% pour la
deuxième et 48% pour la troisième. Sur la base du revenu global,
le niveau d'hétérogénéité entre les
exploitants (d'une même catégorie) est très grand, mais est
plus grand pour les exploitants de la première catégorie et ceux
de la troisième catégorie.
La contribution du bambou au revenu global est de l'ordre de
2.4% pour la première catégorie, 3% pour la deuxième
catégorie et de 3.5% pour la troisième catégorie et varie
grandement entre les exploitants d'une même catégorie. Nous
constatons donc par simple observation du tableau que la contribution du bambou
au revenu global est presque la même pour toutes les catégories
d'exploitations agricoles. Voulant prouver statistiquement le résultat
de notre simple observation du tableau, nous avons mis en oeuvre le test de
Welch. Le tableau qui suit donne les statistiques qui permettent de
48
comparer, sur la base de la contribution du bambou au revenu
global, les catégories entre elles.
Tableau 7 : Test statistique de comparaison de moyennes
(Test de Welch)
|
Comparaisons des types
|
I et II
|
I et III
|
II et III
|
V23
|
25
|
17
|
20
|
T
|
-1.042
|
-0.956
|
-0.3964
|
t0.05 ; V
|
1.7081
|
1.7396
|
1.7247
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
L'analyse des résultats du tableau qui
précède montre que les valeurs calculées pour t sont
toutes inférieures aux valeurs tabulaires, nous ne pouvons rejeter H0.
Il ne semble donc pas y avoir suffisamment d'évidence statistique pour
rejeter l'hypothèse de l'égalité des moyennes (H0). La
contribution du bambou au revenu global semble être égale pour
toutes les catégories d'exploitation agricoles ce qui infirme notre
seconde hypothèse de travail.
23 Nombre de degrés de liberté
49
VI - CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Suite à des différences perçues au niveau
de la taille des exploitations agricoles qui constituent la population soumise
à l'étude, celles-ci ont été groupées en
trois catégories sur la base de leur superficie. L'objectif principal du
travail de recherche était de mettre en évidence les principaux
facteurs qui ont déterminé la quantité de bambous
plantée par ces différentes catégories d'exploitations
agricoles au niveau de la commune de Marmelade et de déterminer la
contribution du bambou au revenu global de celles-ci. La démarche
utilisée consistait à établir le rapport de
causalité entre la quantité de bambous plantée et
certaines variables comme le taux d'auto-consommation de l'ensemble des
cultures pratiquées différentes du bambou, le revenu non agricole
et le revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005).
La première hypothèse qui a guidé
l'étude postule que la quantité de bambou
plantée par les exploitants de différentes
catégories est essentiellement expliquée par l'auto-consommation
des autres cultures, le revenu non agricole et le revenu procuré par le
bambou à la période précédente (année 2005).
Les résultats trouvés nous permettent d'affirmer ce qui suit :
· Les variables taux d'auto-consommation des cultures
autres que le bambou, revenu non agricole et revenu procuré par le
bambou à la période précédente,
expliquent à 92%, 90.4% et 95.2% la quantité de bambous
plantée respectivement au niveau des exploitations de type 1, 2 et 3;
· La quantité de bambous plantée au niveau
des différentes catégories d'exploitations agricoles varie dans
le même sens que le revenu non agricole et le revenu procuré par
le bambou à la période précédente (année
2005). Une augmentation du prix du bambou par la FACN doit, ceteris paribus,
conduire nécessairement à une augmentation de la quantité
de bambous plantée au niveau des différentes catégories
d'exploitations agricoles. La mise en place d'autres activités
génératrices de revenu produira le même effet (augmentation
de la quantité de bambous plantée);
· Il y a une corrélation forte et négative
entre la quantité de bambous plantée et le taux
d'auto-consommation des cultures autres que le bambou ce qui signifie que
50
plus l'exploitant pense à auto-consommer une partie de
la production des cultures igname, maïs, haricot, bananier,
canne-à-sucre, pois congo, patate douce, caféier, citrus, moins
il s'intéresse à la culture du bambou.
La deuxième hypothèse stipule que la
contribution du bambou au revenu global
est plus élevée dans un type que dans un autre.
Les résultats ont, cependant, prouvé le contraire,
c'est-à-dire quels que soient les types considérés, la
contribution du bambou au revenu global est la même et varie entre 2.243%
et 3.5%. Suite à ces résultats et les tests qui en
découlent, nous formulons les recommandations suivantes :
Au niveau de la FACN :
· Entreprendre des campagnes de sensibilisation au
niveau de la commune de Marmelade et d'autres régions du pays visant
à montrer l'importance du bambou et à l'intégrer dans les
habitudes de consommation de la population;
· Améliorer le système de marketing pour
la vente des meubles en bambou;
· Augmenter la capacité de transformation de
l'unité de fabrication des meubles en bambou (UFMEB);
· Offrir de meilleur prix aux exploitants pour le
bambou;
· Entreprendre d'autres activités
génératrices de revenu comme par exemple le commerce et
l'artisanat.
Au niveau de l'État :
· Freiner le morcellement des exploitations agricoles en
modifiant la loi sur la succession. Ce fait étant un facteur favorable
à l'adoption des cultures vivrières au détriment de la
culture du bambou;
· Supporter la FACN dans ses actions;
· Encourager et supporter les autres régions du
pays;
· Créer de nouvelles voies de
pénétration et faire des améliorations au niveau des
routes vicinales déjà existantes;
· Fournir des encadrements techniques et financiers aux
agriculteurs.
51
VII - BIBLIOGRAPHIE
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Ëquipe Technique de Bambou à Marmelade, 2002. Gid Teknik Kilti
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53
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consulté le 2 18 décembre 2006.
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consulté le 6 février 2007.
· http://www.thesocialmediagroup.com/.
consulté le 18 décembre 2007.
1
ANNEXES
2
ANNEXE A : Définition de quelques termes
techniques Coefficient d'aplatissement
Appelée coefficient d'aplatissement (ou de Kurtosis)
(K) cette caractéristique se définit comme le rapport de
l'intervalle semi-interquartile et de l'intervalle des
( Q - Q 1 )
3
.
P P
90 - 10
percentiles ou centiles 90-10 :
1
2
=
K
Coefficient d'asymétrie ou de Skewness
Qualitativement, on caractérise l'asymétrie en
fonction de la queue la plus longue d'une distribution. Pour la quantifier, on
utilise souvent le moment d'ordre 3 de X par rapport à sa
moyenne arithmétique. On peut écrire ce moment mxxx
ou plus simplement
m3 :
( ) 3
? -
X X
m = . Par convention, si
3 N
|
a3
|
1
~ , on considère que la distribution est
2
|
m 3
notablement asymétrique. a = étant le
moment corrigé.
3
s 3
Corrélation
On dit qu'il y a corrélation entre deux variables
observées sur les éléments d'une même population
lorsque les variations des deux variables se produisent dans le même sens
(corrélation positive) ou lorsque les variations sont de sens contraire
(corrélation négative).
Degré de liberté
Le nombre de degré de liberté est le nom
donné au nombre d'observations linéairement indépendantes
qui apparaissent dans une somme de carrés. C'est le nombre
d'observations aléatoire indépendantes moins le nombre de
contraintes imposées par la manière particulière dont on a
obtenu les données.
3
Écart-type et variance
L'écart type d'un échantillon est
représenté par le symbole s. On le dit « type », car,
du fait de ces remarquables propriétés d'échantillonnage,
il représente le type ou la mesure le plus généralement
utilisé de l'écart moyen par rapport à la tendance
centrale.
Algébriquement, il se définit comme la racine
carré de la variance (s2). À son tour, la
variance se définit comme la somme des carrés des écarts
par rapport à la moyenne arithmétique, divisée par
(N-1)
)
2
X
?
(X
1
N
s
=
s
2 =
. La division de la somme des carrés par (N-1)
plutôt que par N
de la population soit normale et nous facilite donc la
tâche (BAILLARGEON G. et RAINVILLE J., 1977).
est destinée à faire de la variance la meilleure
estimation de ci , ou variance de la population sous-jacente.
Loi de Student
Cette loi fut découverte par William. S. Gosset (mort
en 1937) au moment où il était à l'emploi (administrateur)
de la Brasserie Guinness en Irlande. La brasserie s'opposant à la
publication de cette recherche par Gosset, il décida donc de publier
sous le nom de plume « Student » d'où le nom la loi de
Student. Celle-ci ne dépend que d'un seul paramètre, soit le
nombre de degrés de liberté.
La table utilisée pour évaluer les
probabilités lorsque la variable aléatoire suit la loi de Student
nous donne la probabilité que t soit supérieure à une
valeur spécifique ( ta ; v ) soit
P (t3ta; v ) = ? a f
( t ) dt =
t v a ;
|
a. L'application de cette loi exige le respect des
conditions
|
suivantes :
1. échantillonnage à partir d'une population
normale
2. variance inconnue
3. échantillon de petite taille ( n -.<
30).
distribution de la quantité
X - m
t = . Cette variable n'exige pas que la variance
n
s
Lorsque ces conditions sont réunies, la distribution de
Student permet d'obtenir la
4
Loi Normale
On parle de loi normale ou loi de LAPLACE-GAUSS ou loi de
GAUSS ou encore deuxième loi de Laplace, lorsqu'on a affaire à
une variable aléatoire continue dépendant d'un grand nombre de
causes indépendantes, dont les effets s'additionnent et dont aucune
n'est prépondérante. On démontre en utilisant
l'intégrale de Gauss :
t 2
?+8- e 2 e dt = 2 Ð -8
|
que l'espérance mathématique d'une variable
distribuée selon N(0,
|
1) est 0 et que son écart-type est 1. Sa médiane
et sa valeur modale sont égales à l'espérance
mathématique, c'est-à-dire 0.
Pour une loi N(m, o- ), l'espérance
mathématique, la médiane et le mode sont égaux à m
et son écart-type est égal à o- .
Il est possible de tracer les courbes représentant la
densité de probabilité de la loi normale selon les valeurs de m
et de o- . La valeur de m détermine l'axe de symétrie de
la courbe, celle deo- son degré d'aplatissement. Chaque courbe
a la forme célèbre sous le nom de courbe en cloche ou en
chapeau de gendarme (FOURASTIE J. et LASLIER J.F., 1987).
Matrice adjointe
C'est la matrice formée à partir d'une matrice
donnée, en remplaçant chaque élément par son
cofacteur et ensuite, en transposant la matrice qui en résulte.
Symboliquement, la matrice adjointe qui s'écrit Adj (A),
est définie par Adj(A) = Aij .
T
Matrice inverse
A =
- 1 1 Adj A
( )
A
Mineur d'un élément d'une
matrice
Le déterminant d'une sous-matrice obtenue en supprimant
la ligne et la colonne qui contiennent un élément quelconque
aij. Le cofacteur de aij est
Aij = (1)i+j * min
- eur de aij .
5
Stratification
C'est une méthode d'enquête qui consiste à
découper la population étudiée en groupes
homogènes, appelés strates, et à trier
indépendamment un échantillon aléatoire dans chaque
strate.
Système de culture
Un système de culture est l'ensemble des
modalités techniques mises en oeuvre sur une parcelle ou un groupe de
parcelles traitées de manière identique. Chaque système de
culture se définit par : les caractéristiques des terrains
cultivés, la nature des espèces cultivées, leur ordre de
succession, l'itinéraire technique appliquée à chacune de
ces cultures, les résultats obtenus du point de vue de la
productivité, de la rentabilité et de la reproductibilité
(GRET /FAMV,1990).
Terme d'erreur
Variable aléatoire non observable régie par
l'influence d'autres variables indépendantes non prises en
considération dans un modèle
Test d'hypothèses
Processus de validation d'hypothèses
Transposée d'une matrice
La matrice obtenue en interchangeant les indices des lignes et
des colonnes de chaque élément s'appelle la matrice
transposée de la matrice origine (on l'écrit
ZT). Dans le cas des matrices symétriques Z
= Z .
T
6
ANNEXE B : Fiche d'enquête
Culture de Bambou avec la Fédération des
Associations Caféières Natives (FACN) à Marmelade :
Motivations Économiques et d'Auto-Subsistance et Contribution au Revenu
Global des Exploitations Agricoles.
Questionnaire d'Enquête
Section : Localité :
Nom Enquêté: Date :
No : Taille
E.A.§§§§§§ :
Êtes-vous affilié à la FACN ? Oui ou nom; si
oui, depuis quand ?
Avez-vous planté du bambou avec la FACN ? Oui ou nom.
Avez-vous déjà vendu des tiges de bambou au projet ? Oui ou
nom.
SYSTÈMES DE CULTURE
Le Bambou
Année
|
Qté de Bambous Plantée et vendue avec la
FACN
|
Coût de production du bambou
|
Qp
******* (NBMT)
|
QV
(en valeur)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quelles sont les raisons pour lesquelles vous êtes
intéressé à cultiver le bambou sur votre
exploitation ?
§§§§§§E.A. : Exploitation
Agricole
*******
Qp : Quantité de bambous
plantée avec la FACN (NBMT) :
Nombre de boutures mis en terre QV : Quantité de
bambous vendue
7
Autres Cultures
Quelles sont les différentes espèces
végétales rencontrées sur votre exploitation ?
Année
|
Culture
|
Récolte
|
Autoconsommation
|
Rente foncière
|
Prix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Utilisation d'Intrants
Année
|
Culture
|
Semence
|
Produits Phyt.§§§§§§§
|
Engrais
|
Autres
|
Qtég
|
CU********
|
Qtég
|
CUf
|
Qtég
|
CUf
|
Qté
|
CUf
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Force de travail
Faites-vous appel à la main-d'oeuvre extérieure
? oui ou non, si oui pour quels types de
travaux ? Coûts :
Main-d'oeuvre externe
Culture
|
Labourage
|
Semis
|
Sarclage
|
Récolte
|
Qté (Hj)
|
Sal/Hj
|
Qté(Hj)
|
Sal/Hjh
|
Qté(Hj)
|
Sal/Hjh
|
Qté(Hj)
|
Sal/Hjh
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
§§§§§§§ Phyt :
Phytosanitaires
******** CU: Coût unitaire
Qté :
Quantité
Sal/Hj:
Salaire par Homme jour.
8
Main-d'oeuvre familiale
Quel est le nombre de personnes qui participent au travail sur
l'E.A. ? Pour quels
types de travaux ?
A quelle fréquence ?
Participez-vous à des
associations de travail ? Oui ou non ; si oui, selon quelle fréquence
et à quel coût ?
Outillage agricole et équipement
Année
|
Type
|
Qté
|
Origine
|
Valeur actuelle
|
Valeur finale
|
Durée
d'utilisation
|
Frais
d'entretien
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S'il y a d'autres problèmes, précisez :
SYSTEME D'ELEVAGE
Année
|
Espèce
|
Achat
|
Vente
|
Vente P.A.§§§§§§§§
|
A-
C*********
|
V.D.
|
V.F.
|
Qté
|
Prix
|
Qté
|
Prix
|
Qté
|
Prix
|
Qté
|
Prix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
§§§§§§§§ P.A. :
Produits animaux *********A-C : Autoconsommation
V.D.
: Valeur en début de l'exercice
V.F. :
Valeur à la fin de l'exercice
9
Charges de production animale
Année
|
Espèce
|
Aliments
|
Soins
Vétérinaires
|
Cordes
|
Autres
|
Qté
|
Prix
|
Qté
|
Prix
|
Qté
|
Prix
|
Qté
|
Prix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FINANCEMENT ET CAPITAL
Avez-vous d'autres sources de revenu ? Oui ou non, si oui
lesquelles ?
REVENU NON AGRICOLE
Année
|
Activité
|
Charges
|
Type
|
Qté
|
prix
|
Poste
|
Qté
|
prix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avez-vous recours à l'emprunt ? Oui ou non, si oui,
auprès de
qui ? Raisons ? :
Les conditions (garantie, intérêt) :
Octroyez-vous de crédit à d'autres ? Oui ou non,
si oui, sous quelles
conditions ?
Anned-Linz SENADIN, Enquêteur.
10
ANNEXE C: Quantité de bambous plantée,
taux d'auto-consommation des agriculteurs pour l'ensemble des cultures
pratiquées, revenu non agricole et revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005) pour la
première catégorie d'exploitations agricoles.
No
|
SAU°
|
Quantité de bambous plantée
|
Taux d'auto- consommation?
|
Revenu non agricole
|
Revenu procuré par le bambou à la
période précédente (année 2005)
|
1
|
0.26
|
16
|
0.6567
|
2035
|
800.5
|
2
|
0.927
|
42
|
0.6
|
26000
|
752
|
3
|
0.935
|
25
|
0.56
|
4940
|
420
|
4
|
1
|
14
|
0.576
|
1335
|
406.47
|
5
|
1.015
|
27
|
0.487987
|
5650
|
550
|
6
|
1.125
|
16
|
0.648
|
2175
|
512
|
7
|
1.125
|
32
|
0.55485
|
8428
|
728.65
|
8
|
1.185
|
22
|
0.6184
|
3665
|
620
|
9
|
1.25
|
18
|
0.63578
|
1967
|
735
|
10
|
1.5625
|
45
|
0.51
|
10125
|
883.9
|
11
|
1.78
|
28
|
0.479
|
5974
|
695.13
|
12
|
1.81
|
35
|
0.5315
|
9240
|
750
|
13
|
1.815
|
60
|
0.4165
|
13125
|
975.05
|
14
|
1.28
|
30
|
0.5578
|
7150
|
760
|
Moyenne
|
1.21925
|
29.28571
|
0.559466
|
7272.071
|
684.9071
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
° Surface agricole utile en carreaux
+ C + C + C
Pd ca ci
+Ppc
|
+ P + P
pd ca
|
+Pci
|
)
|
? Taux d'auto-consommation =
)
+ P + P
ba cs
; Cig, Cm, Ch,
(Cig
+ C + C
m h
+ Cba
+Ccs
+ C pc
(P ig
+P+P
m h
Cba, Ccs, Cpc, Cpd, Cca et Cci
désignent respectivement les auto-consommations (exprimées en
gourdes) d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de
canne-à-sucre, de pois congo, de patate douce, de café et de
citrus; Pig, Pm, Ph, Pba, Pcs, Ppc, Ppd, Pca
et Pci sont les valeurs respectives de la production
d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de canne-à-sucre, de pois
congo, de patate douce, de café et de citrus.
11
ANNEXE D: Quantité de bambous plantée,
taux d'auto-consommation des agriculteurs pour l'ensemble des cultures
pratiquées, revenu non agricole et revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005) pour la
deuxième catégorie d'exploitations agricoles.
No
|
SAU°
|
Quantité de bambous plantée
|
Taux d'auto- consommation?
|
Revenu non agricole
|
Revenu procuré par le bambou à
la période précédente (année 2005)
|
1
|
2
|
40
|
0.5018
|
7100
|
1000
|
2
|
2
|
45
|
0.44346
|
5900
|
849
|
3
|
2.015
|
47
|
0.445
|
6514
|
904.25
|
4
|
2.067
|
58
|
0.416
|
8033
|
980.4
|
5
|
2.165
|
65
|
0.401246
|
5140
|
952
|
6
|
2.175
|
72
|
0.391098
|
7514
|
2725
|
7
|
2.1875
|
75
|
0.390852
|
8865
|
1002.42
|
8
|
2.433
|
75
|
0.3686
|
11162
|
950.7
|
9
|
2.785
|
81
|
0.365
|
9650
|
1206.79
|
10
|
2.87
|
84
|
0.361534
|
10028
|
1552
|
11
|
2.75
|
95
|
0.370553
|
14540
|
2154.45
|
12
|
2.8
|
97
|
0.33921
|
9760
|
3005.4
|
13
|
2.95
|
100
|
0.33153
|
9520
|
3241
|
14
|
2.04
|
48
|
0.344039
|
5147
|
852.3
|
Moyenne
|
2.3741071
4
|
70.14286
|
0.390709
|
8490.929
|
1526.836
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
° Surface agricole utile en carreaux
+ C + C + C + C + C
+ C + C + C
m h ba cs pc Pd ca ci
+ P + P + P + P + P
+ P + P + P
m h ba cs pc pd ca ci
? Taux d'auto-consommation=
(Cig
)
(P ig
)
; Cig, Cm, Ch,
Cba, Ccs, Cpc, Cpd, Cca et Cci
désignent respectivement les auto-consommations (exprimées en
gourdes) d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de
canne-à-sucre, de pois congo, de patate douce, de café et de
citrus; Pig, Pm, Ph, Pba, Pcs, Ppc, Ppd, Pca
et Pci sont les valeurs respectives de la production
d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de canne-à-sucre, de pois
congo, de patate douce, de café et de citrus.
12
ANNEXE E: Quantité de bambous plantée,
taux d'auto-consommation des agriculteurs pour l'ensemble des cultures
pratiquées, revenu non agricole et revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005) pour la
troisième catégorie d'exploitations agricoles.
No
|
SAU
|
Quantité de bambous°
plantée
|
Taux d'auto-
o
consommation
|
Revenu non agricole
|
Revenu procuré par le bambou à
la période précédente (année 2005)
|
1
|
3.375
|
70
|
0.371
|
2500
|
2126.4
|
2
|
3.75
|
75
|
0.417
|
4000
|
3102
|
3
|
3.864
|
85
|
0.36
|
15000
|
2705.47
|
4
|
4
|
92
|
0.34
|
9500
|
2501.8
|
5
|
4.0357
|
97
|
0.316
|
9000
|
2497.1
|
6
|
5.565
|
108
|
0.3
|
26000
|
1812.46
|
7
|
8.25
|
120
|
0.34
|
22000
|
4325.03
|
|
87.2
|
125
|
0.205
|
12000
|
4013.8
|
9
|
3.24
|
69
|
0.3806
|
3000
|
908.3
|
10
|
3.86
|
76
|
0.3518
|
8000
|
835.18
|
|
114.1
|
80
|
0.3957
|
9020
|
1025.48
|
12
|
7.55
|
132
|
0.233
|
18000
|
4496.55
|
13
|
3.95
|
90
|
0.305
|
13100
|
1649.21
|
|
144.7
|
93
|
0.336923
|
14000
|
1853.29
|
Moyenne
|
4.81712143
|
93.71429
|
0.332287
|
11794.29
|
2418.005
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
° Surface agricole utile en carreaux
+ C + C + C + C +C +
C +C +C
m h ba cs pc Pd ca ci
(Cig
)
(Pig
|
+ P + P
m h
|
+ P +P
ba cs
|
+Ppc +Ppd +Pca +Pci
|
)
|
; Cig, Cm, Ch,
°
Taux d'auto-consommation =
Cba, Ccs, Cpc, Cpd, Cca et Cci
désignent respectivement les auto-consommations (exprimées en
gourdes) d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de
canne-à-sucre, de pois congo, de patate douce, de café et de
citrus; Pig, Pm, Ph, Pba, Pcs, Ppc, Ppd, Pca
et Pci sont les valeurs respectives de la production
d'igname, de maïs, de haricot, de banane, de canne-à-sucre, de pois
congo, de patate douce, de café et de citrus.
13
ANNEXE F : Test de Klein
|
Types
|
I
|
II
|
III
|
rZ i Z j
|
rz ; z2
|
- 0 .296
|
-0 .42
|
- 0. 5
|
2
rz1;z2
|
0.0876
|
0.1764
|
0.25
|
rZ2Z 3
|
0.463
|
0.423
|
0.393
|
2
rZ2Z 3
|
0.21437
|
0.1789
|
0. 1 54
|
rZ1 Z3
|
-0 .33 7
|
- 0 . 53
|
- 0 . 53 7
|
2
rZ1 Z3
|
0.1135
|
0.2809
|
0.288369
|
R 2
|
0.92 1
|
R2 = 0.904
|
0.95 2
|
rZiZj : coefficients de corrélation simple entre
les variables explicatives Z1 , Z2 et
Z3 R : coefficient de détermination
calculé sur le modèle
2
ANNEXE G : Test d'indicateur de tolérance
|
|
Types
|
|
|
I
|
|
II
|
|
III
|
|
2
Rk
|
2 0. 1 3 8
R 1 =
|
|
2 0 .327
R 1 =
|
|
2
R 1 = 0. 3 87
|
|
2
R 2 = 0.237
|
|
2
R 2 = 0.232
|
|
2
R 2 = 0.272
|
|
2 0.258
R 3 =
|
|
2 0 .329
R 3 =
|
|
2
R 3 = 0.3 09
|
|
|
|
|
|
2
Tolk = 1 - Rk
|
Tol1 = 1-0 . 1 3 8 =
|
0. 8 62;
|
Tol1 = 1-0.3 27 =
|
0. 673;
|
Tol1 = 1-0. 3 87 =
|
0. 6 1 3;
|
Tol2 = 1-0. 23 7 =
|
0. 763;
|
Tol2 = 1-0.232 =
|
0.768;
|
Tol2 = 1-0 .272 =
|
0.728;
|
Tol3 = 1-0.258 =
|
0.742
|
Tol3 = 1-0.329 =
|
0. 67 1
|
Tol3 = 1-0.3 09 =
|
0. 69 1
|
Rk : Proportion de la variable
Zk expliquée par les autres Zj (
j 1 k ).
2
14
ANNEXE H : Test d'homoscédasticité des
erreurs (Test de Bartlett) pour le type I
|
|
No
|
|
Q
|
|
Qà
|
ei
|
|
(Se 2 ) i
|
Sous-échantillon 1
|
|
1
|
|
14
|
|
15.03972
|
-1.03972
|
|
1 7.97842
|
|
2
|
|
16
|
|
19.08419
|
-3.08419
|
|
|
3
|
|
16
|
|
12.23377
|
3.766233
|
|
|
4
|
|
18
|
|
19.12114
|
-1.12114
|
|
|
5
|
|
22
|
|
19.09148
|
2.908522
|
|
|
6
|
|
25
|
|
20.04198
|
4.958018
|
|
|
7
|
|
27
|
|
30.55816
|
-3.55816
|
|
|
8
|
|
28
|
|
35.54246
|
-1.03972
|
|
|
|
|
|
|
Sous-échantillon 2
|
|
1
|
|
30
|
|
30.28
|
-.28
|
|
7.988875
|
|
2
|
|
32
|
|
32.21
|
-.21
|
|
|
3
|
|
35
|
|
37.05
|
-2.05
|
|
|
4
|
|
42
|
|
42.05
|
-.05
|
|
|
5
|
|
45
|
|
41.66
|
3.34
|
|
|
6
|
|
60
|
|
60.76
|
-.76
|
|
= ? 8
14 log
Q ? * 1 7.
? 14
1
l 1
= +
|
97842 +
k
? 1
? ?=
? i n i
1
|
6
* 7. 988875
14
- 1 ? l =
n ? 1
?
|
? 8 log 1 7. 97842 6 log 7. 988875 ]
? - [ +
?
1 1 1 1 ?
+ ? + - 1 . 07413
? ? l =
3 ? 8 6 14?
|
Q = 0. 459913
Q = 0 .428 l
|
3( k - 1)
|
15
ANNEXE I : Test d'homoscédasticité des
erreurs (Test de Bartlett) pour le type II
|
No
|
Q
|
Qà
|
ei
|
(Se2)i
|
Sous-échantillon 1
|
1
|
40
|
42.06
|
-2.06
|
4 1.91105
|
2
|
45
|
46.7
|
-1.7
|
3
|
47
|
48.99
|
-1.99
|
4
|
58
|
59.77
|
-1.77
|
5
|
65
|
52.16
|
12.84
|
6
|
72
|
76.55
|
-4.55
|
7
|
75
|
67.1
|
7.9
|
|
Sous-échantillon 2
|
1
|
75
|
78.35
|
-3.35
|
39.71127
|
2
|
81
|
75.89
|
5.11
|
3
|
84
|
80.6
|
3.4
|
4
|
95
|
99.44
|
-4.44
|
5
|
97
|
95.41
|
1.59
|
6
|
100
|
97.83
|
2.17
|
7
|
48
|
61.16
|
-13.16
|
Q =14log( 4 * 4 1 .91105 + 4 * 39.71127 ) - [7log 4
1.91105 + 7log 39.71127] = Q= 0.0022.9
l=1 + 111 + 1 - 1 l =1.071429
Q = 0.002062
3 ? 7 7 14 ? l
|
16
ANNEXE J : Test d'homoscédasticité des
erreurs (Test de Bartlett) pour le type III
|
No
|
Q
|
Qà
|
ei
|
(Se2)i
|
Sous-échantillon 1
|
1
|
69
|
70.3535
|
-1.3535
|
6.543588
|
2
|
70
|
71.3171
|
-1.3171
|
3
|
75
|
72.7416
|
2.2584
|
4
|
76
|
77.6974
|
-1.6974
|
5
|
80
|
77.7428
|
2.2572
|
6
|
85
|
88.4359
|
-3.4359
|
7
|
90
|
86.7117
|
3.2883
|
|
Sous-échantillon 2
|
1
|
92
|
93.2758
|
-1.2758
|
0.613293
|
2
|
93
|
92.5503
|
.4497
|
3
|
97
|
95.8695
|
1.1305
|
4
|
108
|
108.2408
|
-.2408
|
5
|
120
|
120.0247
|
-.0247
|
6
|
125
|
125.5257
|
-.5257
|
7
|
132
|
131.5133
|
.4867
|
Q =14 log( 7 *6.543588+
14 *0.613293j- [7log 6.543588 + 7log 0.613293] Q= 3.527326
l=1+1(1+1-14J~l=1.071428
Q=3.292172
|
17
ANNEXE K : Test de normalité des résidus
(Test de Jarque-Bera) pour le type I
ei
|
ei - ei
|
(ei - ei )
2
|
(e i - e i ) 3
|
4
(e i - e i )
|
-3.084193357
|
-3.08419
|
9.512249
|
-29.3376
|
90.48287
|
-2.212320181
|
-2.21232
|
4.894361
|
-10.8279
|
23.95477
|
4.958018161
|
4.958018
|
24.58194
|
121.8777
|
604.272
|
-1.039723107
|
-1.03972
|
1.081024
|
-1.12397
|
1.168613
|
-3.558159881
|
-3.55816
|
12.6605
|
-45.0481
|
160.2883
|
3.766232745
|
3.766233
|
14.18451
|
53.42216
|
201.2003
|
0.097830411
|
0.09783
|
0.009571
|
0.000936
|
0.0000916
|
2.908521603
|
2.908522
|
8.459498
|
24.60463
|
71.56311
|
-1.1211384
|
-1.12114
|
1.256951
|
-1.40922
|
1.579927
|
3.432978149
|
3.432978
|
11.78534
|
40.45881
|
138.8942
|
-7.542461604
|
-7.54246
|
56.88873
|
-429.081
|
3236.327
|
-0.272855079
|
-0.27286
|
0.07445
|
-0.02031
|
0.005543
|
5.008387818
|
5.008388
|
25.08395
|
125.6301
|
629.2045
|
-1.34111728
|
-1.34112
|
1.798596
|
-2.41213
|
3.234946
|
Paramètres calculés
|
ì2 = 1 2.3051193
|
ì3 = -1 0.9475639
|
ì4 = 3 68.726869
|
â 1 = 0.06432466
|
â2 = 2.43519156
|
S = 0 .33617921
|
2 5. 99 1
÷(2; 0 .05) =
|
18
ANNEXE L : Test de normalité des résidus
(Test de Jarque-Bera) pour le type II
e.
|
e. -e .
|
(e . -e . ) 2
|
(e . -e . ) 3
|
4
(e . -e . )
|
-2.06
|
-2.05929
|
4.240675
|
-8.73278
|
17.98333
|
-1.7
|
-1.69929
|
2.887587
|
-4.90685
|
8.338156
|
-1.99
|
-1.98929
|
3.957275
|
-7.87217
|
15.66002
|
-1.77
|
-1.76929
|
3.130387
|
-5.53856
|
9.799323
|
12.84
|
12.84071
|
164.8838
|
2117.225
|
27186.68
|
-4.55
|
-4.54929
|
20.69604
|
-94.1523
|
428.3261
|
7.9
|
7.90071
|
62.42122
|
493.1719
|
3896.409
|
-3.35
|
-3.34929
|
11.21774
|
-37.5715
|
125.8378
|
5.11
|
5.11071
|
26.11936
|
133.4885
|
682.2208
|
3.4
|
3.40071
|
11.56483
|
39.32863
|
133.7453
|
-4.44
|
-4.43929
|
19.7073
|
-87.4864
|
388.3775
|
1.59
|
1.59071
|
2.530358
|
4.025066
|
6.402713
|
2.17
|
2.17071
|
4.711982
|
10.22835
|
22.20277
|
-13.16
|
-13.15929
|
173.1669
|
-2278.75
|
29986.78
|
Paramètres calculés
|
ì2 = 3 6.51682
|
ì3 = 1 9.46098
|
ì4 = 4493.483
|
â 1 = 0 .007778
|
â2 = 3 .369746
|
S = 0 .942489
|
2 5. 99 1
÷(2 ; 0 .05) =
|
19
ANNEXE M : Test de normalité des résidus
(Test de Jarque-Bera) pour le type III
e.
|
e. - e.
|
(e . - e. ) 2
|
(e . - e. ) 3
|
4
(e . - e. )
|
-5.68
|
-5.68071
|
32.27051
|
-183.297
|
1041.386
|
-1.28
|
-1.28
|
1.6384
|
-2.09715
|
2.684355
|
-9.57
|
-9.57
|
91.5849
|
-876.467
|
8387.794
|
1.42
|
1.42
|
2.0164
|
2.863288
|
4.065869
|
3.14
|
3.14
|
9.8596
|
30.95914
|
97.21171
|
-2.10
|
-2.1
|
4.41
|
-9.261
|
19.4481
|
4.15
|
4.15
|
17.2225
|
71.47338
|
296.6145
|
.22
|
0.22
|
0.0484
|
0.010648
|
0.002343
|
2.30
|
2.3
|
5.29
|
12.167
|
27.9841
|
-.18
|
-0.18
|
0.0324
|
-0.00583
|
0.00105
|
8.52
|
8.52
|
72.5904
|
618.4702
|
5269.366
|
2.15
|
2.15
|
4.6225
|
9.938375
|
21.36751
|
-4.45
|
-4.45
|
19.8025
|
-88.1211
|
392.139
|
1.37
|
1.37
|
1.8769
|
2.571353
|
3.522754
|
Paramètres calculés
|
ì2 = 1 8.8046721
|
ì3 = -29.3425497
|
ì4 = 1111.68481
|
â 1 = 0.12947872
|
â2 = 3 .14376546
|
S = 0.31417364
|
2 5. 99 1
÷(2 ; 0 .05) =
|
20
ANNEXE N : Revenu global pour la première
catégorie d'exploitations agricoles
No
|
°
Rb ( 2006 )
|
RA
|
RAC?
|
RNA?
|
Rg ·
|
1
|
375
|
620.091667
|
3100.45833
|
2035
|
6130.55
|
2
|
850
|
3729.815
|
18649.075
|
26000
|
49228.89
|
3
|
580
|
3246.83333
|
16234.1667
|
4940
|
25001
|
4
|
283
|
3338.13833
|
16690.6917
|
1335
|
21646.83
|
5
|
750
|
2624.11167
|
13120.5583
|
5650
|
22144.67
|
6
|
345
|
2834.16667
|
14170.8333
|
2175
|
19525
|
7
|
700
|
5285.855
|
26429.275
|
8428
|
40843.13
|
8
|
500
|
4473.17833
|
22365.8917
|
3665
|
31004.07
|
9
|
600
|
2095.38833
|
10476.9417
|
1967
|
15139.33
|
10
|
955
|
6417.22667
|
32086.1333
|
10125
|
49583.36
|
11
|
635
|
2247.555
|
11237.775
|
5974
|
20094.33
|
12
|
800
|
2960
|
14800
|
9240
|
27800
|
13
|
1000
|
5868.83333
|
29344.1667
|
13125
|
49338
|
14
|
620
|
4375.83333
|
21879.1667
|
7150
|
34025
|
15
|
530
|
4628.33333
|
23141.6667
|
7272
|
35572
|
16
|
379.5
|
2933
|
14665
|
3500
|
21477.5
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
° Revenu procuré par le bambou
Revenu animal
? Revenu des cultures autres que le bambou ? Revenu non
agricole
· Revenu global
21
ANNEXE O : Revenu global pour la deuxième
catégorie d'exploitations agricoles
No
|
Rb (2006)
§§§§§§§§§
|
RA**********
|
RAC
|
RNA
|
Rg§§§§§§§§§§
|
1
|
1033
|
8627.33281
|
41082.5372
|
7100
|
57842.87
|
2
|
714.56
|
7465.40281
|
35549.5372
|
5900
|
49629.5
|
3
|
900.7
|
4430.16868
|
21096.0413
|
6514
|
32940.91
|
4
|
992.12
|
7999.10653
|
38090.9835
|
8033
|
55115.21
|
5
|
975
|
2911.94331
|
13866.3967
|
5140
|
22893.34
|
6
|
2684.84
|
15868.6864
|
75565.1736
|
7514
|
101632.7
|
7
|
1100
|
8393.31818
|
39968.1818
|
8865
|
58326.5
|
8
|
902.56
|
8024.67967
|
38212.7603
|
11162
|
58302
|
9
|
1235
|
8080.18909
|
38477.0909
|
9650
|
57442.28
|
10
|
1504
|
8468.05736
|
40324.0826
|
10028
|
60324.14
|
11
|
2025
|
5424.71132
|
25831.9587
|
14540
|
47821.67
|
12
|
3241.67
|
7832.47934
|
37297.5207
|
9760
|
58131.67
|
13
|
3850
|
5624.2686
|
26782.2314
|
9520
|
45776.5
|
14
|
845
|
6671.49174
|
31769.0083
|
5147
|
44432.5
|
15
|
990.77
|
4643.29612
|
22110.9339
|
8490
|
36235
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
§§§§§§§§§ Revenu
procuré par le bambou
********** Revenu animal
Revenu des cultures autres que le bambou
Revenu non agricole
§§§§§§§§§§
Revenu global
22
ANNEXE P : Revenu global pour la troisième
catégorie d'exploitations agricoles
N0
|
Rb ( 2006 ) ***********
|
RA
|
RAC
|
RNA§§§§§§§§§§§
|
Rg************
|
1
|
1902.523
|
13132.4692
|
62535.5678
|
2500
|
80070.56
|
2
|
3051.78
|
14124.5115
|
67259.5785
|
4000
|
88435.87
|
3
|
2100.85
|
16953.6037
|
80731.4463
|
15000
|
114785.9
|
4
|
2000
|
20199.3099
|
96187.1901
|
9500
|
127886.5
|
5
|
2000
|
15230.3802
|
72525.6198
|
9000
|
98756
|
6
|
1250
|
597.176653
|
2843.69835
|
26000
|
20877.25
|
7
|
5333
|
625.900661
|
2980.47934
|
22000
|
30939.38
|
8
|
3250
|
6196.73554
|
29508.2645
|
12000
|
50955
|
9
|
787.5
|
7615.53719
|
36264.4628
|
3000
|
47667.5
|
10
|
500
|
13225.1526
|
62976.9174
|
8000
|
84702.07
|
11
|
1000
|
3630.6362
|
17288.7438
|
9020
|
30939.38
|
12
|
5225.4
|
26335.3884
|
125406.612
|
18000
|
174967.4
|
13
|
1100
|
19642.0636
|
93533.6364
|
13100
|
127375.7
|
14
|
1900
|
14942.9752
|
71157.0248
|
14000
|
102000
|
15
|
665
|
17389.5273
|
82807.2727
|
11792
|
112653.8
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
*********** Revenu procuré par le bambou
Revenu
animal
Revenu
des cultures autres que le bambou
§§§§§§§§§§§Revenu
non agricole
************ Revenu global
23
ANNEXE Q : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type I
Correlations
Pearson Correlation
|
|
Q
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Q
|
1.000
|
-.726
|
.744
|
.710
|
Z1
|
-.726
|
1.000
|
-.296
|
-.337
|
Z2
|
.744
|
-.296
|
1.000
|
.463
|
Z3
|
.710
|
-.337
|
.463
|
1.000
|
Model Summaryb
Mode
|
R
|
R
Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of
the
Estimate
|
Change Statistics
|
R
Square Change
|
F
Change
|
df1
|
df2
|
Sig. F Change
|
1
|
.960
a
|
.921
|
.897
|
4.151
|
.921
|
38.942
|
3
|
10
|
.000
|
a Predictors: (Constant), Z3, Z2, Z1
b Dependent Variable: Q
ANOVAb
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1 Regression
|
2012.585
|
3
|
670.862
|
38.942
|
.000 a
|
Residual
|
172.272
|
10
|
17.227
|
|
|
Total
|
2184.857
|
13
|
|
|
|
a Predictors: (Constant), Z3, Z2, Z1
b Dependent Variable: Q
24
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
95% Confidence Interval for B
|
Correlations
|
Collinearity Statistics
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
Lower Bound
|
Upper Bound
|
Zero-order
|
Partial
|
Part
|
Tolerance
|
VIF
|
1(Constant)
|
54.052
|
12.502
|
|
4.323
|
.002
|
26.196
|
81.908
|
|
|
|
|
|
Z1
|
-88.749
|
17.706
|
-.480
|
-
5.012
|
.001
|
-
128.201
|
-
49.298
|
-.726
|
-.846
|
-.445
|
.862
|
1.161
|
Z2
|
8.929E-
04
|
.000
|
.443
|
4.359
|
.001
|
.000
|
.001
|
.744
|
.809
|
.387
|
.763
|
1.310
|
Z3
|
2.685E-
02
|
.008
|
.343
|
3.325
|
.008
|
.009
|
.045
|
.710
|
.725
|
.295
|
.742
|
1.348
|
Coefficientsa
a Dependent Variable: Q
Coefficient Correlationsa
Mode
|
Z3
|
Z2
|
Z1
|
1
|
Correlations
|
Z3
|
1.000
|
.236
|
-.404
|
Z2
|
.236
|
1.000
|
.168
|
Z1
|
-.404
|
.168
|
1.000
|
Covariances
|
Z3
|
6.523E-05
|
3.370E-02
|
-6.689E-07
|
Z2
|
3.370E-02
|
313.501
|
6.100E-04
|
Z1
|
-6.689E-07
|
6.100E-04
|
4.197E-08
|
a Dependent Variable: Q
25
Collinearity Diagnosticsa
Model
|
Dimension
|
Eigenvalue
|
Condition Index
|
Variance Proportions
|
(Constant)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
1
|
1
|
3.624
|
1.000
|
.00
|
.00
|
.02
|
.00
|
2
|
.336
|
3.284
|
.00
|
.00
|
.73
|
.00
|
3
|
3.552E-02
|
10.101
|
.01
|
.09
|
.24
|
.74
|
4
|
4.858E-03
|
27.312
|
.99
|
.91
|
.01
|
.26
|
a Dependent Variable: Q
Casewise Diagnosticsa
Case Number
|
Std. Residual
|
Q
|
Predicted Value
|
Residual
|
1
|
-.743
|
16
|
19.08
|
-3.08
|
2
|
-.533
|
42
|
44.21
|
-2.21
|
3
|
1.195
|
25
|
20.04
|
4.96
|
4
|
-.251
|
14
|
15.04
|
-1.04
|
5
|
-.857
|
27
|
30.56
|
-3.56
|
6
|
.907
|
16
|
12.23
|
3.77
|
7
|
.024
|
32
|
31.90
|
.10
|
8
|
.701
|
22
|
19.09
|
2.91
|
9
|
-.270
|
18
|
19.12
|
-1.12
|
10
|
.827
|
45
|
41.57
|
3.43
|
11
|
-1.817
|
28
|
35.54
|
-7.54
|
12
|
-.066
|
35
|
35.27
|
-.27
|
13
|
1.207
|
60
|
54.99
|
5.01
|
14
|
-.323
|
30
|
31.34
|
-1.34
|
a Dependent Variable: Q
26
Histogram
Dependent Variable: Quantité de Bambous Planté
Frequency
|
6 5 4 3 2
1
0
|
|
Std. Dev = .88 Mean = 0.00 N = 14.00
|
-2.00 -1.50 -1.00 -.50 0.00 .50 1.00
Regression Standardized Residual
Normal P-P Plot of Regression Standar Dependent Variable:
Quantité de Bamb
Expected Cum P rob
0.00
1.00
.75
.50
.25
0.00 .25 .50 .75 1.00
Observed Cum Prob
27
Partial Regression Plot
Dependent Variable: Quantité de Bambous Plant
Quantité de Bambous Plantée
-10
10
0
-300 -200 -100 0 100 200 300
Revenu Bambou 2005
Partial Regression Plot
Dependent Variable: Quantité de Bambous Plant
Quantité de Bambous Plantée
-10
-20
20
10
0
-10000 0 10000 20000
Revenu non agricole
28
Partial Regression Plot
Dependent Variable: Quantité de Bambous Plant
Quantité de Bambous Plantée
-10
-20
20
10
0
-.2 -.1 0.0 .1 .2
Taux d'autoconsommation
29
ANNEXE R : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type II
Correlations
Pearson Correlation
|
|
Q
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Q
|
1.000
|
-.773
|
.754
|
.750
|
Z1
|
-.773
|
1.000
|
-.420
|
-.530
|
Z2
|
.754
|
-.420
|
1.000
|
.423
|
Z3
|
.750
|
-.530
|
.423
|
1.000
|
Model Summaryb
Mode
|
R
|
R
Square
|
Adjusted
R
Square
|
Std. Error of
the
Estimate
|
Change Statistics
|
R
Square Change
|
F
Change
|
df1
|
df2
|
Sig. F Change
|
1
|
.951a
|
.904
|
.875
|
7.148
|
.904
|
31.447
|
3
|
10
|
.000
|
a Predictors: (Constant), Z3, Z2, Z1
b Dependent Variable: Q
ANOVAb
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1 Regression
|
4820.721
|
3
|
1606.907
|
31.447
|
.000a
|
Residual
|
510.993
|
10
|
51.099
|
|
|
Total
|
5331.714
|
13
|
|
|
|
a Predictors: (Constant), Z3, Z2, Z1
b Dependent Variable: Q
30
Coefficientsa
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
95% Confidence Interval for B
|
Correlations
|
Collinearity Statistics
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
Lower Bound
|
Upper Bound
|
Zero-order
|
Partial
|
Part
|
Tolerance
|
VIF
|
1(Constant)
|
95.412
|
24.502
|
|
3.894
|
.003
|
40.819
|
150.005
|
|
|
|
|
|
Z1
|
-
171.072
|
50.694
|
-.403
|
-
3.375
|
.007
|
-
284.025
|
-58.120
|
-.773
|
-.730
|
-
.330
|
.673
|
1.487
|
Z2
|
3.423E-
03
|
.001
|
.436
|
3.898
|
.003
|
.001
|
.005
|
.754
|
.777
|
.382
|
.768
|
1.303
|
Z3
|
8.193E-
03
|
.003
|
.353
|
2.950
|
.015
|
.002
|
.014
|
.750
|
.682
|
.289
|
.671
|
1.491
|
a Dependent Variable: Q
Coefficient Correlationsa
Mode
|
Z3
|
Z2
|
Z1
|
1
|
Correlations
|
Z3
|
1.000
|
-.260
|
.428
|
Z2
|
-.260
|
1.000
|
.255
|
Z1
|
.428
|
.255
|
1.000
|
Covariances
|
Z3
|
7.716E-06
|
-6.349E-07
|
6.025E-02
|
Z2
|
-6.349E-07
|
7.708E-07
|
1.137E-02
|
Z1
|
6.025E-02
|
1.137E-02
|
2569.863
|
a Dependent Variable: Q
31
Collinearity Diagnosticsa
Model
|
Dimension
|
Eigenvalue
|
Condition Index
|
Variance Proportions
|
(Constant)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
1
|
1
|
3.755
|
1.000
|
.00
|
.00
|
.00
|
.01
|
2
|
.188
|
4.475
|
.00
|
.01
|
.00
|
.57
|
3
|
5.327E-02
|
8.396
|
.01
|
.02
|
.83
|
.23
|
4
|
3.676E-03
|
31.962
|
.99
|
.96
|
.16
|
.19
|
a Dependent Variable: Q
Casewise Diagnosticsa
Case Number
|
Std. Residual
|
Q
|
Predicted Value
|
Residual
|
1
|
-.288
|
40
|
42.06
|
-2.06
|
2
|
-.237
|
45
|
46.70
|
-1.70
|
3
|
-.278
|
47
|
48.99
|
-1.99
|
4
|
-.248
|
58
|
59.77
|
-1.77
|
5
|
1.796
|
65
|
52.16
|
12.84
|
6
|
-.636
|
72
|
76.55
|
-4.55
|
7
|
1.105
|
75
|
67.10
|
7.90
|
8
|
-.468
|
75
|
78.35
|
-3.35
|
9
|
.715
|
81
|
75.89
|
5.11
|
10
|
.476
|
84
|
80.60
|
3.40
|
11
|
-.621
|
95
|
99.44
|
-4.44
|
12
|
.222
|
97
|
95.41
|
1.59
|
13
|
.303
|
100
|
97.83
|
2.17
|
14
|
-1.840
|
48
|
61.16
|
-13.16
|
a Dependent Variable: Q
32
Histogram
Dependent Variable: Q
Frequency
|
6 5 4 3 2
1
0
|
|
Std. Dev = .88 Mean = 0.00 N = 14.00
|
-2.00 -1.50 -1.00 -.50 0.00 .50 1.00 1.50 2.00
Regression Standardized Residual
Normal P-P Plot of Regression Standar Dependent Variable: Q
Expected Cum Prob
0.00
1.00
.75
.50
.25
0.00 .25 .50 .75 1.00
Observed Cum Prob
33
Partial Regression Plot
Dependent Variable: Q
Q
-10
-20
20
10
0
-.1 0.0 .1
Z1
Partial Regression Plot Dependent Variable: Q
Q
-10
-20
-30
20
10
0
Z2
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
34
Partial Regression Plot Dependent Variable: Q
Q
-10
-20
20
10
0
-2000 -1000 0 1000 2000
Z3
35
ANNEXE S : Résultat de l'analyse
économétrique sur SPSS pour le type III
Correlations
Pearson Correlation
|
|
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
Q
|
1.000
|
-.845
|
.740
|
.774
|
Z1
|
-.845
|
1.000
|
-.500
|
-.537
|
Z2
|
.740
|
-.500
|
1.000
|
.393
|
Z3
|
.774
|
-.537
|
.393
|
1.000
|
Model Summaryb
Model
|
R
|
R
Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of the Estimate
|
Change Statistics
|
R
Square Change
|
F
Change
|
df1
|
df2
|
Sig. F Change
|
1
|
.976a
|
.952
|
.937
|
5.132
|
.952
|
65.880
|
3
|
10
|
.000
|
a Predictors: (Constant), Z3 ,
Z2 , Z1
b Dependent Variable: Q
ANOVA
F
Model
|
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
5205.475
|
3
|
1735.158
|
65.880
|
.000
|
|
Residual
|
263.383
|
10
|
26.338
|
|
|
|
Total
|
5468.857
|
13
|
|
|
|
a Predictors: (Constant), Z3 ,
Z2, Z1
b Dependent Variable: Q
36
Coefficients
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
95% Confidence Interval for B
|
Correlations
|
Collinearity Statistics
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
Lower Bound
|
Upper Bound
|
Zero- order
|
Partial
|
Part
|
Tolerance
|
VIF
|
1(Constant
|
118.57
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
)
|
5
|
13.305
|
|
8.912
|
.000
|
88.930
|
148.220
|
|
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Z1
|
160.31
|
31.090
|
-.457
|
-5.157
|
.000
|
-229.588
|
-91.043
|
-.845
|
-.852
|
-.358
|
.613
|
1.631
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Z2
|
1.068E
-03
|
.000
|
.360
|
4.425
|
.001
|
.001
|
.002
|
.740
|
.814
|
.307
|
.728
|
1.373
|
Z3
|
6.541E
-03
|
.001
|
.387
|
4.637
|
.001
|
.003
|
.010
|
.774
|
.826
|
.322
|
.691
|
1.447
|
a Dependent Variable: Q
Coefficient Correlations
Model
|
|
|
Z3
|
Z3
|
Z3
|
1
|
Correlations
|
Z3
|
1.000
|
-.171
|
.427
|
Z2
|
-.171
|
1.000
|
.372
|
Z1
|
.427
|
.372
|
1.000
|
Covariances
|
Z3
|
1.989E-06
|
-5.815E-08
|
1.873E-02
|
Z2
|
-5.815E-08
|
5.824E-08
|
2.794E-03
|
Z1
|
1.873E-02
|
2.794E-03
|
966.579
|
a Dependent Variable: Q
37
Collinearity Diagnosticsa
Model
|
Dimension
|
Eigenvalue
|
Condition Index
|
Variance Proportions
|
(Constant)
|
Z1
|
Z2
|
Z3
|
1
|
1
|
3.647
|
1.000
|
.00
|
.00
|
.01
|
.01
|
2
|
.220
|
4.075
|
.01
|
.03
|
.34
|
.06
|
3
|
.127
|
5.360
|
.00
|
.00
|
.46
|
.66
|
4
|
6.534E-03
|
23.626
|
.99
|
.97
|
.19
|
.27
|
a Dependent Variable: Q
Casewise Diagnostics
Case Number
|
Std. Residual
|
Q
|
Predicted Value
|
Residual
|
1
|
-1.106
|
70
|
75.68
|
-5.68
|
2
|
-.250
|
75
|
76.28
|
-1.28
|
3
|
-1.866
|
85
|
94.57
|
-9.57
|
4
|
.277
|
92
|
90.58
|
1.42
|
5
|
.612
|
97
|
93.86
|
3.14
|
6
|
-.409
|
108
|
110.10
|
-2.10
|
7
|
.809
|
120
|
115.85
|
4.15
|
8
|
.043
|
125
|
124.78
|
.22
|
9
|
.447
|
69
|
66.70
|
2.30
|
10
|
-.035
|
76
|
76.18
|
-.18
|
11
|
1.661
|
80
|
71.48
|
8.52
|
12
|
.418
|
132
|
129.85
|
2.15
|
13
|
-.868
|
90
|
94.45
|
-4.45
|
14
|
.266
|
93
|
91.63
|
1.37
|
a Dependent Variable: Q
38
Histogram
Dependent Variable: Qbp
Frequency
|
6 5 4 3 2
1
0
|
|
Std. Dev = .88 Mean = 0.00 N = 14.00
|
-2.00 -1.50 -1.00 -.50 0.00 .50 1.00 1.50
Regression Standardized Residual
Qbp : quantité de bambous plantée
Normal P-P Plot of Regression Stan Dependent Variable: Qbp
Expected Cum Prob
0.00
1.00
.75
.50
.25
0.00 .25 .50 .75 1.00
Observed Cum Prob
39
Partial Regression Plot Dependent Variable: Qbp
Qbp
-10
-20
20
10
0
-.2 -.1 0.0 .1
Autoconsommation
Partial Regression Plot Dependent Variable: Qbp
Qbp
-10
-20
20
10
0
-10000 0 10000 2000
RNA
Qbp : quantité de bambous plantée RNA : revenu non
agricole
40
ANNEXE T : Calcul du taux d'auto-consommation des
exploitants du premier type
|
Cultures
|
Igname
|
Maïs
|
Haricot
|
Banane
|
Canne-à-sucre
|
Pois congo
|
Patate douce
|
Café
|
Citrus
|
No
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
1
|
417
|
417
|
139
|
125
|
1160
|
563
|
660
|
528
|
162
|
60.9
|
76
|
76
|
69
|
69
|
314
|
314
|
476
|
127.8
|
2
|
2942
|
1565
|
980
|
884
|
8825
|
4542
|
4658
|
3497
|
438
|
229.7
|
540
|
470
|
490
|
306
|
2209
|
1395
|
3432
|
1819.6
|
3
|
2353
|
1117
|
784
|
549
|
7059
|
4094
|
3726
|
2920
|
354
|
205.4
|
431
|
388
|
392
|
255
|
1765
|
830
|
2745
|
622.5
|
4
|
2647
|
1944
|
882
|
782
|
7942
|
3977
|
4191
|
3418
|
397
|
296.9
|
485
|
432
|
443
|
200
|
1985
|
894
|
3088
|
762.8
|
5
|
2067
|
908
|
689
|
586
|
6202
|
2729
|
3273
|
2422
|
310
|
275
|
380
|
361
|
345
|
196
|
1550
|
180
|
2412
|
750
|
6
|
2070
|
1541
|
690
|
517
|
6210
|
3994
|
3278
|
2859
|
413
|
413.4
|
378
|
355
|
245
|
80
|
1553
|
692
|
2415
|
728.1
|
7
|
4068
|
2857
|
1356
|
1044
|
12202
|
6515
|
6440
|
4450
|
611
|
250
|
745
|
611
|
678
|
512
|
3051
|
1012
|
4745
|
1556.4
|
8
|
3354
|
2304
|
1118
|
949
|
10062
|
6024
|
5311
|
3918
|
502
|
305.8
|
615
|
529
|
559
|
344
|
2516
|
1205
|
3913
|
1705.7
|
9
|
1533
|
1200
|
512
|
461
|
4600
|
2332
|
2428
|
1997
|
230
|
229.5
|
281
|
264
|
256
|
127
|
1150
|
640
|
1789
|
873.9
|
10
|
4729
|
3345
|
1576
|
1056
|
14186
|
6665
|
7487
|
4867
|
709
|
118.1
|
867
|
694
|
788
|
430
|
3547
|
2005
|
5518
|
917.3
|
11
|
1598
|
670
|
533
|
480
|
4795
|
1966
|
2531
|
1848
|
239
|
239.4
|
293
|
272
|
266
|
165
|
1199
|
652
|
1865
|
87.2
|
12
|
2046
|
985
|
682
|
539
|
6138
|
2578
|
3240
|
2462
|
306
|
306.3
|
375
|
345
|
342
|
209
|
1535
|
744
|
2387
|
894.2
|
13
|
4028
|
1250
|
1343
|
1021
|
12083
|
4350
|
6377
|
4273
|
604
|
109.6
|
738
|
620
|
671
|
456
|
3021
|
1095
|
4699
|
804.7
|
14
|
3222
|
2835
|
1074
|
644
|
9667
|
4770
|
5102
|
3520
|
483
|
120
|
591
|
520
|
537
|
145
|
2418
|
975
|
3760
|
1450
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
C : auto-consommation en gourdes; P : production en
gourdes.
41
ANNEXE U: Calcul du taux d'auto-consommation des
exploitants du deuxième type
|
Cultures
|
Igname
|
Maïs
|
Haricot
|
Banane
|
Canne-à-sucre
|
Pois congo
|
Patate douce
|
Café
|
Citrus
|
No
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
1
|
5901
|
3770
|
1855
|
1598
|
13619
|
7603
|
9080
|
5996
|
789.1
|
577.2
|
454
|
200
|
534
|
384
|
9079
|
1198
|
4086
|
1454
|
2
|
5347
|
3858
|
1678
|
755
|
12340
|
5615
|
8226
|
5361
|
718.3
|
428
|
411
|
205
|
484
|
358
|
8226
|
905
|
3702
|
755.5
|
3
|
3097
|
1853
|
850
|
625
|
7149
|
2972
|
4766
|
3002
|
540.1
|
303
|
238
|
137
|
280
|
221
|
4766
|
839
|
2144
|
652.4
|
4
|
6350
|
3542
|
1746
|
768
|
13848
|
6096
|
9233
|
5539
|
592.6
|
340.1
|
462
|
259
|
543
|
383
|
9233
|
1355
|
4156
|
922
|
5
|
2339
|
1019
|
607
|
443
|
5398
|
2343
|
3600
|
1645
|
439.9
|
233
|
180
|
153
|
212
|
169
|
3599
|
730
|
1620
|
485.4
|
6
|
12415
|
6948
|
3001
|
1200
|
25842
|
8528
|
17228
|
10824
|
799.2
|
484
|
861
|
474
|
1013
|
709
|
17228
|
1825
|
7753
|
2697.3
|
7
|
6059
|
3457
|
2215
|
1933
|
13982
|
7050
|
9321
|
2983
|
500.4
|
275
|
466
|
308
|
548
|
388
|
9321
|
1277
|
4194
|
545.2
|
8
|
7264
|
3593
|
1451
|
696
|
14846
|
5078
|
9897
|
4569
|
600.9
|
346.2
|
495
|
396
|
582
|
430
|
9897
|
1642
|
4454
|
1490.6
|
9
|
6065
|
3526
|
1500
|
690
|
13496
|
4994
|
9331
|
3956
|
1582.5
|
1032
|
650
|
390
|
549
|
390
|
9331
|
1460
|
4150
|
590.9
|
10
|
5241
|
3177
|
1920
|
806
|
14402
|
5844
|
9602
|
3712
|
1104.7
|
698
|
1250
|
625
|
565
|
406
|
9602
|
1569
|
4321
|
519.4
|
11
|
3727
|
1630
|
1422
|
597
|
8201
|
3262
|
5735
|
2457
|
649.5
|
380
|
286
|
200
|
337
|
259
|
5735
|
1066
|
2581
|
774
|
12
|
6439
|
2071
|
1455
|
684
|
13327
|
4764
|
8951
|
5059
|
642
|
374
|
448
|
291
|
526
|
384
|
8951
|
912
|
4018
|
643
|
13
|
4526
|
2494
|
1235
|
605
|
7911
|
2323
|
6963
|
2146
|
3374.9
|
1500
|
300
|
216
|
410
|
312
|
6963
|
1069
|
3134
|
877.8
|
14
|
7432
|
2932
|
1100
|
391
|
8916
|
3436
|
7434
|
3332
|
699.7
|
414.1
|
372
|
208
|
437
|
328
|
7434
|
844
|
3345
|
902.7
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
C : auto-consommation en gourdes; P : production en
gourdes.
42
ANNEXE V: Calcul du taux d'auto-consommation des
exploitants du troisième type
Cultures
|
Igname
|
Maïs
|
Haricot
|
Banane
|
Canne-à-sucre
|
Pois congo
|
Patate douce
|
Café
|
Citrus
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
P
|
C
|
105
84
|
466
2
|
302
4
|
181
4
|
1890
1
|
667
0
|
17389
|
8564
|
1663.4
|
885.
6
|
907
|
644
|
455
|
306
|
13609
|
2625
|
9073.1
|
1879
|
114
23
|
678
2
|
354
9
|
302
3
|
2017
8
|
645
7
|
19406
|
7976
|
1951.1
|
1038
|
1565
|
1070
|
797
|
594
|
12969
|
4533
|
10646.
3
|
2923
|
934
8
|
367
3
|
381
4
|
216
1
|
2343
6
|
582
5
|
10910
|
6845
|
2047.7
|
1090
|
1144
|
755
|
572
|
378
|
14162
|
4105
|
8420.8
|
1755.
6
|
101
21
|
442
1
|
455
2
|
261
3
|
2244
7
|
583
6
|
13172
|
5978
|
2503.6
|
1332
|
1365
|
890
|
683
|
430
|
11482
|
1998
|
7654
|
1655.
1
|
948
4
|
341
4
|
322
1
|
186
8
|
1950
7
|
546
2
|
14816
|
6090
|
1805
|
960
|
984
|
689
|
503
|
342
|
10565
|
1623
|
9842.7
|
1902
|
449
|
165
|
128
|
86
|
652
|
126
|
438
|
238
|
171.5
|
0
|
89
|
38
|
320
|
92
|
578
|
154
|
385
|
64.2
|
505
|
127
|
144
|
130
|
801
|
152
|
630
|
391
|
79.8
|
0
|
245
|
200
|
122
|
122
|
650
|
86
|
432.6
|
19.2
|
470
9
|
837
|
134 6
|
942
|
8410
|
169 1
|
7737
|
1785
|
739.4
|
392.
6
|
404
|
331
|
202
|
154
|
6055
|
266
|
4037
|
497.5
|
600
6
|
278
2
|
171
6
|
111
5
|
1072
5
|
332
5
|
9867
|
4453
|
944.9
|
501. 2
|
518
|
422
|
254
|
203
|
7722
|
1879
|
5148
|
1647.
9
|
108
44
|
495
4
|
309
8
|
182
8
|
1936
5
|
561
6
|
17816
|
7986
|
1704
|
907
|
932
|
671
|
465
|
316
|
13943
|
2995
|
9294.6
|
1978
|
268
7
|
107
5
|
768
|
524
|
4798
|
128 3
|
4414
|
1677
|
421.5
|
223.
7
|
230
|
230
|
115
|
115
|
3454
|
1018
|
2303
|
1448
|
210
68
|
526
7
|
601
9
|
300
9
|
3762
2
|
691
9
|
34612
|
7615
|
3310.9
|
1762
|
1806
|
1084 .1
|
903
|
742
|
27088
|
4980
|
18059
|
3685.
6
|
155
82
|
667
5
|
445
2
|
240
4
|
2782
6
|
612
2
|
25600
|
8939
|
2449
|
1303
|
1336
|
842
|
668
|
444
|
20035
|
4186
|
13357
|
3033
|
129
50
|
539
6
|
370
0
|
227
2
|
2312
6
|
578
1
|
21276
|
8383
|
2034.7
|
1310
|
1110
|
733
|
556
|
361
|
16651
|
4056
|
11100.
4
|
2874.
8
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006
C : auto-consommation en gourdes; P : production en
gourdes.
43
ANNEXE W: Unités de vente et prix des Cultures /
produits
Cultures / produits
|
Unités de mesure
|
Prix (en gourde) par unité de
mesure
|
Igname
|
Cuvette
|
250 à 500
|
Lot
|
25 à 50
|
Plant / semence
|
5 à 15
|
|
Maïs
|
Marmite
|
12 à 30 / 18.5 en moyenne
|
Gobelet
|
1.7 à 4.3/ 2.6 en moyenne
|
|
Haricot
|
Marmite
|
95 à 200 / 120 en moyenne
|
Gobelet
|
14 à 29 / 17 en moyenne
|
|
Banane
|
Régime
|
35 à 150 / 104 en moyenne
|
Patte
|
4 à 19 / 13 en moyenne
|
|
Canne-à-sucre
|
Tige
|
1.5 à 12 / 8.2 en moyenne
|
Pois congo
|
Marmite
|
75 à 200 / 120 en moyenne
|
Gobelet
|
11 à 29 / 17 en moyenne
|
Lot vert
|
5 à 12 en moyenne
|
|
Patate douce
|
Lot
|
7 à 20
|
Café
|
Marmite verte
|
30
|
Bidon vert
|
150
|
Marmite sèche
|
60
|
Bidon sec
|
300
|
|
Citrus
|
Pied
|
25 à 80 / 250 en moyenne
|
Sac
|
20 à 30
|
Caisse
|
8 à 15
|
Lot de 7 unités
|
5
|
Lot de 5 unités
|
2 à 3
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006