REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Union-Discipline-Travail
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECERCHE
SCIENTIFIQUE
251686400MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE
251631104251630080
251632128
251625984
N° :.....
Mémoire pour l'obtention du
Master en Sciences Infirmières et
Obstétricales
SUJET :
Impacts des pratiques pédagogiques sur l'acquisition des
compétences chez les étudiantes des écoles privées
de santé de la ville de Kati (Mali) au cours de l'année
académique 2019-2020
251633152Spécialité : Pédagogie des
Sciences de la Santé
Présenté et soutenu publiquement
par :Abdoul Kader DIARRA, Etudiant
Composition du Jury :
Président : AKA ADOU, Professeur
Titulaire en Sciences de l'Education
Directeur du mémoire :DJEDJE N.
DANIEL, Docteur en Sciences de l'éducation
Assesseur 1 :Mme KANSAH ANTOINETTE,
Enseignante à l'INFAS
Assesseur 2 :Mr BOHOUSSOU KONAN,
Enseignant à l'INFAS
Sommaire :
REMERCIEMENTS :
ii
LISTE DES TABLEAUX :
iv
LISTE DES FIGURES
iv
LISTE DES ANNEXES :
iv
INTRODUCTION :
1
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES
ET METHODOLOGIQUES
3
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
4
CHAPITRE II : REVUE DE LA
LITTERATURE
16
CHAPITRE III : CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES
31
DEUXIEME PARTIE : LES
RESULTATS
35
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES
DONNEES
36
CHAPITRE V : LA DISCUSSION DES
RESULTATS
54
CONCLUSION :
66
RECOMMANDATIONS
67
BIBLIOGRAPHIE
69
ANNEXES
II
Résumé :
i
Dédicace
Je dédie ce présent mémoire à ma
chère épouse nommée DIARRA KadidiatouHadiaratou
COULIBALY pour son soutien indéfectible et incommensurable pour la
réussite de cette étude.
Chère épouse, les mots me manquent pour faire
valoir ton rôle dans ma vie. Qu'Allah le Tout Puissant te satisfasse et
t'accorde une vie heureuse, pleine d'amour, de joie et de succès.
Amine
REMERCIEMENTS :
Je loue Allah, le créateur de toute chose, par la
grâce de qui les bonnes choses se réalisent. Et que la paix et la
bénédiction d'Allah soit sur le sceau des prophètes
Mohamed, fils d'Abdoulah et d'Aminata.La liste des personnes louables, qui
n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de mon
mémoire est longue, vaste et variée. Nous ne pourrons point
nommer ces admirables bonnes volontés qui nous ont aidé,
boosté, encouragé, revigoré et conseillé à
chaque fois où le besoin se faisait sentir.
· Il s'agit d'abord de mon Directeur de mémoire,
Dr DJEDJE DANIEL, pour avoir prodigué des conseils avisés et pour
sa disponibilité sans limite qui nous ont permis de mener à terme
le présent mémoire. Mr le directeur de mémoire, votre
façon de travailler et votre altruisme resteront pour toujours le fil
d'Ariane de notre parcours scientifique. Merci Infiniment.
· Mes remerciements vont également à
l'endroit de Mr le président du jury AKA ADOU, Pr Titulaire en sciences
de l'éducation, pour avoir accepté la présidence de ce
jury malgré ses occupations. Recevez ici notre profonde gratitude.
· Nous ne saurons taire, les efforts abattus in absentia
des autres membres du jury pour la réussite de ce travail. Veuillez
accepter mes sincères remerciements.
· A même la directrice de l'INFAS et à tout
le personnel administratif et tous les enseignants de l'école de base de
l'INFAS d'Abidjan pour leur accueil, leur encouragement et leur franche
collaboration.
· Un clin d'oeil, une motion sensible au Projet SWEDD
pour cette initiative de formation sous régionale afin de rehausser le
niveau des sages-femmes et d'harmoniser leur formation dans la
sous-région.
· Aux étudiants maliens au centre d'excellence de
l'INFAS d'Abidjan et à tous mes collègues burkinabè,
mauritaniens, nigériens, Tchadiens et ivoiriens pour leur collaboration
et leur partage durant cette formation. Que chacun trouve ici, ma profonde
gratitude.
· Nous nommons ici dans nos remerciements, notre
frère ainé chéri Nouhoum Omar DIARRA, pour tout ce qu'il
continue de faire, nuit et jour, en public comme en secret, pour la
réussite de notre modeste personne. Cher bien-aimé, merci.
· A Alassane KONE, un ami pas comme les autres, j'adresse
un vif remerciement pour avoir été à mes
côtés durant toutes ces longues années.
· Mes remerciements vont à l'endroit de mes chers
parents, mon père Feu Omar et ma maman Soumba DIARRA, pour leur bon sens
et leur amour inégalé.
LISTE DES TABLEAUX :
Tableau 1: Source du programme des
EPS-K
2
Tableau 2: Accréditation des
EPS-K
37
Tableau 3: Etablissement faisant une
réunion pédagogique
37
Tableau 4: Etablissement faisant l'examen
blanc
37
Tableau 5: EPS-K assurant le contrôle
de présence régulier, selon les étudiants
38
Tableau 6: Suffisance des équipements
didactiques
38
Tableau 7: Quelques aspects de
fonctionnement des EPS
39
Tableau 8: Taux de réussite des
anciennes promotions
40
Tableau 9: Employabilité des
anciennes étudiantes des 5 promotions
41
Tableau 10: Pourcentage des
étudiantes ressentant des insuffisances de formation durant leur
activité post formation
41
Tableau 11: Critères de recrutement
des enseignants
42
Tableau 12 : L'appréciation des
étudiantes sur la maitrise des enseignants de leur cours:
47
Tableau 13: Cours avec la technique
d'animation participative
47
Tableau 14: L'appréciation des
étudiantes sur la variation des techniques d'animation
pédagogique
48
Tableau 15: les sujets d'évaluation
sont conformes au cours
48
Tableau 16: Utilisation des outils
d'évaluation variées
49
Tableau 17: L'enseignant dévoile les
critères d'attribution de note avant l'évaluation
49
Tableau 18: La disponibilité du
support du cours
50
Tableau 19: le respect du timing des
cours
50
Tableau 20: Connaissance du
portfolio
51
Tableau 21: Satisfaction des
étudiantes au cours
52
Tableau 22: Evaluation des
enseignants
53
Tableau 23: suivi et/ou évaluation de
l'établissement
53
LISTE DES FIGURES
Figure 1:Pourcentage des écoles ayant
une autorisation d'ouverture et de création
2
Figure 2: Niveau d'études des
enseignants
44
Figure 3: Ponctualité des
enseignants
46
Figure 4: Statut des
enseignants
51
LISTE DES ANNEXES :
Annexe 1 : Guide d'entretien
destiné à l'administration
II
Annexe 2: Questionnaire adressé aux
étudiantes
VIII
Annexe 3: QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX
ANCIENNES ETUDIANTES SAGES-FEMMES DES ECOLES DE SANTE DE KATI
X
Annexe 4: Questionnaire adressé aux
enseignants
XIII
Annexe 5: Grille d'observation des
écoles privées de santé
XVIII
Sigles :
AEEM : Association des élèves et
étudiants du Mali
MES : Ministère de l'Enseignement
supérieur
MSHP : Ministère de la Santé et de
l'Hygiène Publique
CSCOM : Centre de santé de référence
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population
SF : Sages-femmes
TSS : Technicien Supérieur de Santé
TS : Technicien de santé
DE : Directeur d'étude
INFSS : Institut National de Formation en Sciences de la
Santé
INFAS : Institut National de Formation des Agents de
Santé
IFM : Institut de Formation des Maitres
CGE : Conférence des Grandes Ecoles
CONFEMEN : Conférence des Ministres de l'Education
des Pays ayant le Français en partage
EPS-K : Ecole privée de santé de Kati
QCM : Question à choix multiples
QCD : Question à choix double
LMD : Licence Master Doctorat
UCAD :Université CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
INTRODUCTION :
Avoir la santé est une priorité pour toute
entreprise. Aussi, depuis belle lurette, l'accès à la
santé est un facteur clé de tout développement. Les
nations se différencient ainsi, les unes des autres aussi bien par
l'assurance santé pour tous que par l'éducation, l'alimentation
et la sécurité. Doit-on investir, autant que faire se peut, dans
l'éducation et l'enseignement afin d'aboutir à cet idéal
de développement ? Ces deux volets constituent la base du
développement économique, social, culturel et politique de toute
nation. Les États qui ont connu un niveau de performance
économique élevé au cours des dernières
décennies sont ceux qui ont su mettre en place des systèmes
éducatifs efficaces adaptés à leurs contextes et à
leurs choix d'orientation économique (Singapour, Taiwan, Maurice,
Botswana, Rwanda, etc.). L'acquisition de savoir et de savoir-faire dans la
tranche d'âge de 6 à 18 ans détermine, tout comme les
aptitudes acquises et développées dans les premières
années de vie, le niveau futur du capital humain individuel et
collectif. (Mataki,2017). Eduquer, c'est affronté sans faille des
difficultés pouvant enfreindre l'atteinte des objectifs.
La formation professionnelle en science de la santé est
assurée au Mali par l'Institut National de Formation en Science de la
Santé (INFSS) basé à Bamako. Celui-ci a pour mission de
contribuer au développement des ressources humaines en santé
(article 2, ordonnance n° 04-032/P-RM du 23 septembre 2004). C'est un
institut public qui a quatre annexes sises à Ségou, Mopti,
Sikasso et Kayes. Chaque annexe forme autant que l'INFSS les sages-femmes, les
infirmiers d'Etat et les biologistes médicaux. Certaines filières
comme la santé et l'environnement et les spécialisations (Master)
se font exclusivement à Bamako. S'ajoutent à ces écoles
publiques une multitude d'école privées non
régulées réparties un peu partout dans le pays. Les
autorisations d'ouverture de ces écoles privées sont
données par le Ministère de l'Enseignement supérieur (MES)
après avis du Ministère de la Santé et de l'Hygiène
Publique (MSHP).
Cette multiplicité des écoles de santé au
Mali en générale et dans la ville de Kati en particulier ne peut
laisser indifférent aucun personnel de santé. Aussi,
intégrer une école de santé ou faire le concours
d'entrée dans les Instituts de Formation des Maitres (IFM) est le
dilemme auquel font face la plupart des bacheliers, les sortants des
écoles professionnelles ainsi que les recalés au Bac. Cette
situation a stimulé la création de plusieurs écoles de
santé. Il faut dire que les parents aussi encouragent leurs enfants vers
ces écoles car avec les diplômes universitaires, l'issu est
incertain. Les parents d'élèves se donnent comme priorité
de réorienter les enfants vers la santé et autres filières
qui portent fleurs. Les élèves aussi, pour quitter cette
déréliction, foncent sans mesure vers les écoles
privées de santé car les écoles publiques
présentent trois obstacles : l'obtention du bac, le concours
d'entrée et le nombre de place très restreint.Or, une
école privée peut faire une ou deux ans d'exercice avant
d'entreprendre la voie légale. Beaucoup d'écoles privées
comme le montre une étude précédente de Ali (2012)
évoluent généralement en marge de toute
légalité.
Au Mali, l'école est dernièrement reconnue par
les grèves et revendications récurrentes des syndicats des
enseignants d'une part pour la revalorisation des salaires des enseignants et
d'autre part, par les revendications de l'Association des Elèves et
Etudiants du Mali (AEEM). Dans le continuum des problèmes que confronte
le processus enseignement-apprentissage au Mali, il y a l'insuffisance ou
l'absence d'équipements et d'infrastructures scolaires, le nombre
pléthorique d'élèves dans les salles de classe, les
programmes scolaires souvent inachevés. Ces situations, sans en
être exhaustif, ne permettent pas de créer les conditions d'un
enseignement de qualité.
L'opportunité offerte au secteur privé de
contribuer à la formation professionnelle est une opportunité de
complémentarité entre publique-privée. Le recrutement
des agents de santé à la fonction publique concerne tant bien les
étudiants du public que du privé. Cependant, ceux qui n'ont pas
réussi le concours peuvent servir dans les centres de santé
communautaire (CSCOM) ou d'autres formations sanitaires.
Cette situation observable dans la sous-région
Ouest-Africaine en général et au Mali en particulier nous a
amené à nous intéresser au sujet de : `'Impacts
des pratiques pédagogiquessur l'acquisition des compétences chez
les étudiantes des écoles privées de santé de la
ville de Kat( Mali) au cours de l'année académique
2019-2020''. Feront exclusivement partie de notre étude, toute
école privée de santé de la ville Kati. Aussi, notre
travail s'articulera sur deux parties : fondements théoriques et
méthodologiques d'une parte et les résultats d'autres.
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES ET
METHODOLOGIQUES
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
I. Contexte et
Justification du choix du sujet :
La justification de notre recherche prendra en compte, non
seulement les aspects d'ordre subjectif et personnels mais aussi ;
l'intérêt social et scientifique porté au présent
sujet.
1. Motivation personnelle
La formation des agents de santé se fait aussi bien par
l'INFSS que par les écoles privées de santé.D'ailleurs,
ces écoles forment plus d'étudiants que les établissements
étatiques.Ainsi on constate que les lieux de stage (centre de
santé, hôpitaux, aire desanté...) sont fourmillés de
stagiaires pendant la période de stage. Ceci étant, l'on se pose
les questions suivantes :
· D'où proviennent tous ces
étudiants ?
· Comment sont-ils formés ?
· Qui assure le suivi de la qualité des
enseignements de ces écoles de formation ?
· Quelle confiance peut-on accorder à ces
écoles et leurs produits ?
Telle la situation est attirante, une multitude d'autres
questions peuvent automatiquement être posées. En outre,
après plusieurs années d'exercice dans les écoles
classiques, nous avons eu cette occasion d'enseigner dans les écoles
privées de santé (EPS). D'une école à une autre,
nous constations non seulement une insuffisance avérée dans les
programmes proposés mais aussi une différence remarquable entre
les programmes d'une EPS à une autre. A la requête de savoir si le
programme pouvait être amendé, la réponse était
affirmative. On nous disait aussi, en indiquant l'origine du programme, qu'il
avait été élaboré par notre
prédécesseur ou avait été soutiré d'une
école soeur.
Les premières réponses reçues nous
intriquaient du jour au lendemain. Sachant que ces étudiants viennent
des EPS, nous avons voulu problématiser les questions
susmentionnées, afin d'en faire une occasion de recherche. Elles nous
stimulent à une recherche qui étayera davantage les
premières informations obtenues :
· Quels documents régissent l'ouverture de ces
écoles ?
· Comment ces écoles acquièrent-elles leurs
programmes de formation ?
· Les écoles travaillent-elles
légalement ?
· Quelles sont les critères de recrutement des
enseignants de ces écoles de santé ?
· Les enseignants ont-ils une expérience en
pédagogie ?
· Comment se passe l'évaluation des
enseignements ?
· Les EPS et leurs enseignants sont-ils coachés et
évalués ?
Ces questions aussi ordonnées, nous ont poussé
d'une part à questionner certains étudiants et enseignants, et
d'autres part, à aller vers les écrits.
Beaucoup d'étudiants, lors de nos échanges,
faisaient des reproches non seulement à leurs écoles mais aussi,
aux enseignants. Les enseignants, quant à eux, reconnaissaient
généralement n'avoir jamais suivi une formation en
pédagogie. Mais l'on se dit généralement, c'est en
forgeant qu'on devient forgeron. D'autres enseignants rétorquaient
simplement que c'est le Mali.
Notre humble expérience dans l'enseignement et dans
l'encadrement nous a permis de découvrir que la formation des
sages-femmes n'est nullement valorisée dans les EPS, voire
mêmedans les structures de santé. C'est pourquoi, nous accordons
ce grand intérêt à ce sujet, afin d'explorer les tenants et
aboutissants de cette formation tant négligée et
abandonnée. D'ailleurs, on ne doit plus se contenter de lavoir avec
les yeux de la foi, mais plutôt de s'y impliquer, en y apportant des
informations qui éclaircissent.
2. Pertinence
scientifique :
En se référant à N'DA (2015), le
chercheur exprime la pertinence scientifique du sujet, sa portée
scientifique, en indiquant en quoi ce sujet s'inscrit dans les
préoccupations scientifiques d'autres chercheurs ou simplement a fait
l'objet de travaux, de thèses ou de mémoires de devanciers. Cela
revient à souligner l'intérêt des chercheurs pour ce
thème (nombre de publications, de livres, d'articles, de
conférences...).
Comme André (2017), certains chercheurs se sont
intéressés à la formation des sages-Femmes. Les
différentes productions de ces recherches contribuent significativement
à l'amélioration de la science infirmière et
obstétricale.Ces études se sont prononcées sur le
fonctionnement des institutions de formation en science de la santé. On
pourrait lire aussi dans les écrits, les critères de la
qualité de la formation.
André Nove, en 2017, a écrit un article sur `'
La qualité de la formation des sages-femmes dans six pays
francophones d'Afrique subsaharienne''. Les buts de l'évaluation
étaient de mettre en lumière les problèmes affectant la
qualité de la formation des sages-femmes et d'identifier les actions
devant être prises pour améliorer cette qualité.
De même, le livre Blanc dénommé «
l'innovation au service de la pédagogie »1(*)débat de façon
générale la formation dans l'enseignement supérieur et
formule six (6) propositions pour reconnaître l'excellence et les
pédagogies innovantes dans l'enseignement supérieur.
(Conférence des grandes écoles [CGE], 2017)
En appoint aux écrits précédents,
CONFEMEN, fut une enquête sur `'la qualité de
l'éducation : un enjeu pour tous''. Ils ont
énuméré cinq facteurs en lien avec la
pédagogie dans leur rapport de fin d'enquête.2(*)Dans le même ordre,
l'Unicef fait de l'éducation de qualité pour tous, objet de
plusieurs écrits.
Cependant, au Mali comme dans la sous-région, les
écrits sont rares et ces derniers ne sont pas en majorité
publiés, d'où la difficulté de la documentation. Ali
(2012), a soutenu sa thèse à la faculté de médicine
et d'odontostomatologie sur le thème `' état des lieux dans les
écoles de sante privées de Bamako et Kati''. Il basa sa recherche
sur les atouts, les difficultés et les lacunes des écoles de
santé enquêtées à Kati et Bamako. Son étude a
porté sur 33 écoles privées dont 31 étaient
situées à Bamako et 4 à Kati.
En plus de l'insuffisance des écrits sur les pratiques
pédagogiques dans les écoles privées de santé, la
portée que nous voulons donner à ce sujet est quasiment
inexplorée. Les quelques textes rares, comme celui d'Ali, ont juste
brossé le problème sous un autre angle.Nous voulons approfondir
les recherches sur cette question `'enseignement-apprentissage dans les EPS-K''
pour découvrir davantage et mettre en exergue les dysfonctionnements
afférantaux pratiques dans la formation des sages-femmes des EPS-K.
3. Pertinence sociale
La pertinence sociale, politique ou autre d'une recherche
s'établit en montrant en quoi elle apporte réponse aux
préoccupations des décideurs sociaux (directeurs), des hommes
politiques, des praticiens (parents, enseignants, communicateurs, consommateurs
etc.) (N'DA, 2015).Au Mali, la politique de santé, énoncée
dans la Politique Sectorielle de Santé et de Population de
décembre 1990 a été fondée sur les
stratégies de soins de santé primaires (SSP) etles principes de
l'Initiative de Bamako (IB) adoptée en 1987.L'objectif majeur de
l'Initiative de Bamako est de réduire la mortalité maternelle et
infantile tout en rendant disponibles et accessibles géographiquement et
financièrement les médicaments essentiels aux couches les plus
défavorisées. La mise en application de cette politique de
santé et l'atteinte des objectifs des SSP et de l'IB demandent
l'implication sans condition des structures privées de santé dans
le système éducatif du Mali. Ces dernières apportent leur
soutien. Les personnels de santé sont recrutés par les services
de soins publics, privés, parapublics et para privés. En 2009
d'ailleurs, 80% des consultations curatives provenaient du secteur privé
et 50% des médecins exerçaient dans le secteur
privé.(Boundi, 2018)
La disponibilité des agents de santé
indispensable à cette politique sectorielle engendre la formation
massive du personnel qualifié y compris les sages-femmes. La formation
de celles-ci incombe non seulement au secteur publique (via l'INFSS et ses
annexes) mais aussi au secteur privé. En 2009, environ 50% des admis aux
examens des techniciens supérieurs de santé (TSS) et environ 90%
des admis aux examens des techniciens de santé (TS) étaient
formés dans les écoles privées. (Boundi, 2018).Depuis
cette dernière date, le publique ne forme plus les TS. Les
étudiantes issues de ces écoles privées servent tant dans
les structures publiques que privées. Etant donné que les
pratiques pédagogiques des EPS s'avèrent improbantes, peut-on
accorder crédit aux produits finis ?
C'est ainsi qu'on observe fréquemment beaucoup de
personnes qui boitent à cause de simples injections. On assiste à
de multiples accouchements compliqués, voire plusieurs
décès par hémorragies, la négligence des malades
dans le service de soins. Souvent, quand on se rend dans les centres de
santé communautaire (CSCom), on se demande, si les agents de
santé ont suivi réellement une formation dans les écoles
de santé.
Autant que faire se peut, ce travail de recherche est une
bonne opportunité pour les parents d'élèves, la
société civile, les hommes politiques de repenser la formation
des sages-femmes. Car ce travail révèle la quasi-totalité
les dysfonctionnements (tangibles ou cachés) auxquels sont
confrontés les écoles de santé, cause de l'insatisfaction
des attentes accordées aux futurs responsables de vie humaine.
Les résultats escomptés de cette recherche
serviront aux EPS de support de rebond vers un idéal qu'est le
bien-être de la population. Elle pourra servir aux autorités
administratives responsables des écoles privées de repenser la
relation de collaboration, de suivi et d'accompagnement de ces
écoles.
II. Formulation du
problème :
Le
système de santé du Mali valorise l'approche communautaire. Ce
qui entraine le besoin de former plusieurs agents de santé. D'où
la nécessité de l'existence de plusieurs établissements de
formation des agents de santé, tant publics que privés.
Au Mali, l'INFSS forme les enseignants qui servent dans les
structures étatiques (INFSS et annexes). Les enseignants sont
exclusivement formés à l'INFSS. Ainsi, bien que les écoles
privées existent, ils sont donc contraints de recourir à des
enseignants n'ayant aucune compétence pédagogique car ceux
formés à ce dessein sont tous des fonctionnaires de l'Etat et
servent exclusivement à l'INFSS.
Chaque établissement a donc la charge de recruter des
vacataires qui assureront leurs enseignements. Ces vacataires sont
recrutés selon leur profil de formation, sans exiger s'ils ont ou pas
une capacité pédagogique d'enseigner.
Depuis un certain temps, on assiste à la
création de multitudes d'écoles de santé notamment
à Kati. Tant dis que certaines écoles s'ouvrent, d'autres
dégénèrent ou disparaissent pour des raisons multiples
dont le problème financier.
Les sages-femmes et les infirmiers issus de ces structures de
formation, à l'instar des fonctionnaires, doivent pleinement exercer
dans les centres de santé publics et privés. Notre
expérience dans ces établissements nous permet de déceler
les insuffisances suivantes :
· Les salles de cours en plus d'être exiguës
sont mal aérées et éclairées ;
· Elles sont aussi regorgées
d'élèves ;
· Existence de plusieurs enseignants n'ayant reçu
aucune notion de pédagogie et de didactique ;
· Les enseignants une fois recrutés ne
bénéficient ni de formation continue ni d'atelier de
recyclage ;
· Les écoles de santé ne sont ni suivies
pédagogiquement ni évaluées en terme de compétences
de formation ;
· Les enseignants ne sont soumis à aucune
évaluation ;
· Les programmes de formation diffèrent d'une
école à l'autre ;
· A ceux-ci s'ajoutent le problème de
salubrité et d'hygiène dans les locaux de formation.
Ces différents problèmes, selon nous, peuvent
porter préjudice à la qualité de la formation.
De l'assertion de Célestin Freinet disant `'il n'y
a pas de mauvais élèves, il n'y a que de mauvais
enseignants'', nous pouvons retenir que la formation des SF dépend
étroitement des enseignants, de leur savoir et leur savoir-faire. Aussi,
suffit-il de connaitre les types d'enseignants pour en déduire la
qualité de l'enseignement ?
Nous nous sommes donc proposés de découvrir et
d'analyser les pratiques pédagogiques dans les EPS de la ville de
Kati.
III. Questions de
recherches :
Question principale :
Les pratiques pédagogiques en vigueur dans les EPS-K
sont-elles de nature à faire acquérir aux étudiants les
compétences attendues d'eux ?
Questions opérationnelles :
· Dans quelles conditions pédagogiques
s'exécutent-ils les enseignements théoriques et les travaux
dirigés dans ces établissements de santé ?
· Les pratiques enseignantes sont-elles
pédagogiques dans ces établissements ?
· Comment les étudiants apprécient-ils les
enseignements suivis ?
IV. Objectifs de la recherche :
Objectif général :
Cette recherche vise à évaluer les pratiques
pédagogiques dans les EPS-K.
Objectifs spécifiques :
1. Décrire le cadre organisationnel, fonctionnel et
pédagogique de la formation des étudiantes dans les
EPS-K ;
2. Examiner le mode de recrutement et de formation continue
des enseignants dans les EPS-K.
3. Juger la pratique pédagogique des enseignants dans
les EPS-K ;
4. Recueillir l'appréciation des étudiantes par
rapport aux cours et aux enseignants.
V. Hypothèses de recherche :
Hypothèse générale :
Les pratiques pédagogiques dans les EPS-K
influencentnégativement l'acquisition des compétences chez les
étudiantes.
Hypothèses opérationnelles :
· Les conditions d'études dans les EPS-K sont
défavorables à l'acquisition des compétences requises.
· Les pratiques enseignantes dans les EPS-K
dépendent de leurs formations professionnelles
VI. Construction du cadre
opératoire
1. Présentation des variables
Variable indépendante :Pratiques
pédagogiques
Variable dépendante :La qualité des
enseignements théoriques
2. Indicateurs des variables
Variable
|
Définition opérationnelle
|
Indicateurs de mesure
|
Pratiques pédagogiques
|
- Elaboration et respect du syllabus
- Ponctualité et respect du timing des cours
- Techniques d'animation du cours
- Technique d'évaluation des enseignements
- Evaluation des enseignants,
- Evaluation de l'administrative
- Accréditions de l'établissement
- Formation des enseignants
|
- Syllabus élaboré et disponible
- Syllabus exécuté
- Avis des étudiantes sur la présence de
l'enseignant au début du cours et à sa fin
- Avis des étudiantes sur la variation des
méthodes d'animations du cours
- Les types d'instruments d'évaluation
- Existence de support d'auto évaluation
- Existence du PV de l'évaluation des enseignants
- Existence du rapport suivi et évaluation de
l'administration
- Existence du document d'accréditation
- Existence du rapport de la formation des enseignants
|
La qualité des enseignements théoriques
|
- Provenance du programme
- - Evaluation des EPS
- Taux d'admission à l'examen national
- Formation des enseignants
- Moyens didactiques
|
- Avis des DE surla source du programme d'enseignement
-Existence du PV de l'évaluation des EPS
-Avis des DE sur les résultats des trois
dernières années
- Rapport de la formation
- méthode d'animation des enseignements
-la quantité et la qualité des matériels
didactiques
|
VII. Cadre conceptuel
Nous donnons ici, la définition des concepts essentiels
selon les auteurs et dans la vision de notre sujet.
ü Pratiques pédagogiques :
Une pratique pédagogique dans le contexte de ce travail
regroupe les pratiques enseignantes et celles de l'administration. Il s'agit
entre autre des techniques d'animations de cours, du mode d'évaluation
des apprentissages, de l'évaluation des enseignants, d'une part et de
l'accréditation de l'établissement, leur suivi et
évaluation d'autre part.
ü Impact :
· Selon Veuve en 1988 (cité par Waaub, 2012)
l'impact représente la transposition subjective d'un effet
environnemental sur une échelle de valeur. Il est donc le
résultat d'une comparaison entre deux états : un état
qui résulte de l'action envisagée et un état de
référence
· Dans le cadre de ce travail, l'impact est
considéré comme la perturbation négative que les pratiques
pédagogiques pourraient exercée sur la formation des
sages-femmes, en d'autres termes sur l'acquisition de leurs
compétences.
ü Qualité de l'enseignement
:
Dr SANOGO (2019) fait une description de l'évolution du
concept qualité dans le temps. Il précise que la qualité
est l'aptitude d'un produit, d'un service, d'une entité à
satisfaire les besoins des clients et/ou des utilisateurs au meilleur cout. Il
y a trois types de besoins : implicites, explicites et latent.
On ne trouve pas dans la littérature de consensus
unanime sur la définition de la qualité de l'enseignement
supérieur ni sur la manière de la mesurer (Endrizzi, 2014)
La qualité de la formation se réfère
à trois objets : le développement d'une culture qualité,
d'une offre de formation de qualité et le soutien à
l'enseignement et à l'apprentissage (Endrizzi, 2014 ; Hénard,
2010). Il n'existe donc pas de « dimensions universelles de la
qualité de l'enseignement » (Endrizzi, 2014, p. 29)
Selon l'UNESCO (cité par l'UCAD, 2019), la
qualité de l'enseignement est un concept multidimensionnel qui tient
compte au moins de la qualité des programmes, du personnel, des
étudiants, des équipements et des matériels d'enseignement
et d'apprentissage
Selon GADREY (MAMAARI, 2007) la qualité peut être
définie comme l'adéquation entre un résultat, un objet et
ce qui avait été annoncé, anticipé ou promis....
Question d'une relation entre acteurs qui passent explicitement ou
implicitement un contrat. Sera alors de qualité ce qui est en
conformité avec le contrat passé, ce qui est conforme aux
attentes spécifiées ou négociées, en tout cas,
anticipées.
Dans cette étude, nous nous souscrivons à la
définition de l'UNESCO, qui se trouve sur le site l'Université
Cheikh Anta Diop, stipulant que la qualité de l'enseignement
s'intéresse au moins à la qualité des programmes, du
personnel, des étudiants, des équipements et des matériels
d'enseignement et d'apprentissage
ü Evaluation :
L'évaluation est une opération qui consiste
à estimer, à apprécier ; porter un jugement de valeur et
à accorder une importance à une personne, à un processus,
à un événement, à une institution ou à tout
objet à partir d'informations qualitatives et/ou quantitatives et de
critères précis en vue d'une prise de décision. (LEGENDRE,
1993)
C'est un processus qui consiste à recueillir un
ensemble d'informations pertinentes, valides et fiables, puis à examiner
le degré d'adéquation entre cet ensemble d'informations et un
ensemble de critères choisis adéquatement en vue de fonder la
prise de décision. » (De Ketele,1993).
Gauthier affirme en 1992 que c'est un processus comprenant une
série d'opérations reliées à une collecte
rigoureuse d'informations permettant d'améliorer les prises de
décision des acteurs concernés.
ü La formation :
Ce terme est utilisé dans cette recherche comme
étant un ensemble d'actions, de moyens, de méthodes et de
supports planifiés à l'aide desquels les apprenants sont
incités à améliorer leurs connaissances, leurs
comportements ou leurs attitudes (Sekiou et al., 1992).
CHAPITRE II : REVUE DE LA
LITTERATURE
Selon Paul N'Da (2015), la revue de
la littérature est l'opération par laquelle le chercheur
recueille dans les écrits pertinents au problème à
résoudre les renseignements utiles de tous ordres : théorique,
méthodologique, technique et même statistique. Elle fait le point
des connaissances, éclaire la démarche du chercheur et permet
d'établir le cadre de référence théorique de la
recherche.
Nous exposons ici le résultat de la recension des
écrits lus. Nous exposons d'abord les travaux déjà
effectués sur le sujet, leur portée puis nous faisons une analyse
critique de ces données.
Cette opération d'analyse des écrits conduit
à une rédaction organisée et structurée de
l'information.
I. Exposé des
travaux :
Comme introduit plus haut, les pratiques pédagogiques
dans les EPS constituent le fil d'Ariane d'une formation de qualité. Ce
dernier est un concept prépondérant dans l'enseignement qui a
préoccupé et qui continu à préoccuper le monde
scientifique de façon générale et particulièrement
la science de l'éducation. Plusieurs études ont porté sur
cette problématique.
1.1. Etat des lieux au
Mali :
Le Mali, est classé 160ème sur 169 pays par
l'Index de Développement Humain (IDH, 2010). L'enquête
Bèkunko, menée au Mali en 2013, a montré que seuls 10,6%
des enfants scolarisés réussissent le test de lecture en
français, et 12,9 % en mathématiques. (J-PAL, 2014)
En terme de progrès accomplis vers le renforcement du
système d'éducation au Mali :
Le nombre d'enseignants formés par le gouvernement a
baissé au cours des années suivant le conflit de 2012. En 2017,
leur nombre a légèrement augmenté et les parties prenantes
gouvernementales affirment que la politique actuelle est de n'employer que des
enseignants formés. Toutefois, il reste à voir si elle se
traduira par une tendance à la hausse sur le long terme. (GPE 2020)
André Nove, en 2017, stipule dans son article sur `' La
qualité de la formation des sages-femmes dans six pays francophones
d'Afrique subsaharienne'' qu'au Mali,la satisfaction à l'égard
des conditions de travail était plus forte dans les écoles
privées que dans les écoles publiques et celle à
l'égard du recrutement était plus forte dans les écoles
publiques. Pour ce qui concerne la qualité de l'enseignement, le
degré de satisfaction était élevé dans toutes les
écoles. Il se serait intéressé aussi bien aux
écoles privées que publiques, et il en fit tout un article.
Après son étude sur 33 écoles
privées dont 31 étaient situées à Bamako et 4
à Kati, Ali (2012) déclare qu'une grande proportion des
écoles étudiées fonctionnait en dehors de toute
légalité. En effet, sur les 33 écoles, seulement 20, soit
61 % possédaient les documents officiels requis pour mener à bien
leurs activités. Les autres ne les avaient pas ou étaient en
train de les rechercher et fonctionnaient en conséquences en toute
illégalité.
D'autres chercheurs se seraient intéressés
à la formation des sages-femmes au Mali, mais les écrits restent
inédits.
1.2. Qualité de
l'enseignement et des processus d'apprentissage
Même si les enfants sont à l'école, il
n'est pas garanti qu'ils y apprennent quelque chose, compte tenu de la mauvaise
qualité de l'enseignement dans de nombreuses écoles partout dans
le monde. (J-PAL, 2014).
Certains grands enseignements sortent de
l'éducation :
· Si l'enseignement proposé est de mauvaise
qualité, rien ne sert d'y avoir accès ;
· La qualité de l'enseignement dispensé aux
enfants contribue de façon décisive à l'apprentissage et
au développement humain ;
· La qualité de l'enseignement est
influencée par ce qui se passe dans la salle de classe et en dehors de
la classe.
· Alexia Stumpf et Paul-André Garessus (2017)
disent que le premier niveau d'influence sur la qualité est
institutionnel (niveau établissement) et se traduit par ce qui est mis
en place dans une institution pour répondre à la
conformité aux normes. En vue de leurs accréditations, devenues
indispensables dans le paysage de l'enseignement supérieur, les
établissements de formation se doivent de répondre aux
recommandations des textes législatifs. Ici, l'accréditation des
écoles de formations se valorisent, car elle permet d'orienter et
d'évaluer une formation. Selon les pays et leurs politiques, les
procédures ainsi que les exigences d'accréditation varient.
Dans le même ordre d'idée, l'Unicef (2002)
affirme qu'une éducation de qualité se caractérise par
cinq grandes dimensions : vécu des élèves,
environnements, contenu de la formation, processus et résultats.
Une étude effectuée sur l'état des lieux
des écoles de santé publique et privée dans la
sous-région révèle que de nombreux aspects positifs de la
formation des sages-femmes ont été mis en évidence, mais
il y a un manque généralisé d'équipements dans les
écoles et dans les sites de formation clinique. Par ailleurs, une faible
qualité a été observée aux niveaux de la
préparation de l'enseignement et des communications interpersonnelles,
ainsi qu'à celui de la gestion des écoles. Les points faibles
identifiés dans cette analyse peuvent, dans une certaine mesure,
expliquer pourquoi les sages-femmes récemment diplômées
évaluées ont des performances insuffisantes, notamment dans les
consultations anténatales au niveau des actes de base comme se
présenter à la femme enceinte et expliquer clairement ce qu'elles
font. (Nove 2017)
À l'Université CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD),
selon leur site, de nombreuses études ont démontré que la
qualité des formations a baissé dans les établissements.
Les principaux indicateurs de cette baisse de la qualité sont :
· La faible adaptation des programmes d'enseignements et
d'apprentissage aux évolutions actuelles des connaissances et au nouveau
contexte économique ;
· La faible pertinence des diplômes
délivrés, c'est-à-dire l'adéquation des
compétences attestées aux exigences de la profession à
laquelle le diplôme habilite.
Ainsi, pour améliorer la qualité de ses
enseignements, l'UCAD envisage de mettre en oeuvre les stratégies
suivantes :
· Renforcer les capacités des enseignants afin de
développer l'offre de formations selon le format LMD ;
· Mettre en place une cellule interne d'assurance
qualité ;
· Relever le niveau des plateaux techniques des
établissements.
De son coté, Endrizzi (2014) pense que la
qualité de l'enseignement résulte d'une combinaison de facteurs
relevant de trois niveaux interdépendants :
· Le niveau de l'établissement (élaboration
et mise en oeuvre des politiques institutionnelles, déploiement des
systèmes internes d'assurance qualité...) ;
· Celui des formations (actions visant à
concevoir et actualiser les programmes, à définir les
modalités pédagogiques...) ;
· Et le niveau des individus (actions visant à
soutenir les enseignants dans leur mission et à aider les
étudiants à réussir...). Page 9
Mayer et Finn (2005) affirment que l'enseignement et les
processus d'enseignant ne peuvent atteindre le summum de la qualité que
si l'on considère neuf (9) volets sur lesquels la qualité doit
s'appliquer :
· Critères de qualité dans le domaine des
processus d'enseignement et d'apprentissage
· Critères de qualité dans le domaine des
retombées visibles à l'école et dans la
communauté
· Critères de qualité dans le domaine des
perspectives pour le futur
· Critères de qualité dans le domaine de la
culture de la complexité
· Critères de qualité dans le domaine de
l'esprit critique et de l'ouverture vers différentes formes de
possibles
· Critères de qualité dans le domaine de la
clarification des valeurs et de leur développement
· Critères de qualité dans le domaine du
choix de l'action.
· Critères de qualité dans le domaine de la
participation.
· Critères de qualité dans le domaine du
contenu disciplinaire.
Les élèves dans leur majorité sont
insatisfaits de la qualité des services de santé Scolaire. Le
personnel de santé, les enseignants, les parents d'élèves
et les élèves s'accordent tous sur la nécessité de
réorganiser les services de santé scolaire. (PIAMALE, 2013)
1.3. Recrutement et formation
continue des enseignants
Les personnels investis de fonctions d'éducation
peuvent être d'après SOURANG, (2003): Fonctionnaires,
non-fonctionnaires engagés par référence à un corps
de fonctionnaires, contractuels, volontaires de l'éducation ou des
vacataires.Au cours du processus qui le conduit à entrer dans la vie
professionnelle active, le futur agent de santé passe par un
établissement d'enseignement dont il sort en ayant acquis un certain
nombre de compétences et obtenu un diplôme qui lui permettent
ensuite d'être recruté par son employeur en tant que membre du
personnel sanitaire. Mais Maamari (2017) déplore, malgré ce
processus, la compétence de la majorité des enseignants en disant
qu'ils ne sont pas suffisamment formés en pédagogie pour
affronter les difficultés du métier.
Au Mali, en dépit de l'autorisation donnée aux
médecins privés d'enseigner en tant que vacataires, le sentiment
dominant au sein du secteur privé est celui de l'opacité des
critères de sélection des enseignants. (BOUNDI, 2018).
Que dire de l'implication des EPS dans la formation
continuedes enseignants servant au sein de leur
établissement ?Diallo (2020) de vive voix assène qu'aucune
EPS ne saurait former ses enseignants, tant et si bien que les EPS entre-elles
ne s'unissent pas pour une lutte commune. Il dit que cette formation engendre
un coup, peu ou prou élevé, que les promoteurs ne sauraient
dépenser, car ils le considèrent comme une dilapidation sans
rentabilité observable.Tounkara (2020) emboite le pas à Diallo,
en disant que les initiatives y sont mais les moyens font défauts. Il
dit là que les EPS peuvent bien avoir l'initiative de vouloir former les
enseignants, mais puisque la formation requiert un cout, ils
préfèrentse contenter du tâtonnement pour atteindre le bout
du fil.
1.3. Qualités requises
d'un enseignant :
Selon Paquay (1994, p. 7), la conception dominante dans
certains milieux d'enseignants est que l'enseignant est d'abord un transmetteur
de savoirs disciplinaires. « Si tu veux apprendre les
mathématiques, ... (l'histoire, la musique...) à John, il faut
d'abord connaître les mathématiques (...) ». C'est dire
autrement que la première chose demandée à un enseignant
est de façon didactique, maitriser ce qu'on est sensé
détenir. On peut dompter la manière de transmettre, si
déjà et d'ores, on ne maitrise le contenu, l'effet
immédiat du message serait l'égarement des apprenants.
Aux USA (Etat de Floride), on a identifié 23
compétences pour les enseignants (MAAMARI, 2007). Celles-ci sont
regroupées en cinq catégories majeures (Paquay, 1994) : les
habiletés de communication, les connaissances de base, les
habilités techniques, les habilités administratives et les
habiletés professionnelles.
Une étude effectuée par Maamari (2007) a
montré que les matières du programme enseignés ne sont pas
suffisamment adaptées avec les exigences du terrain. Les enseignants ne
sont pas suffisamment formés en pédagogie pour affronter les
difficultés du métier.
La mission d'enseignement supérieur impose aux
éducateurs concernés une compétence à quatre
volets, qu'il semble de plus en plus impossible de disjoindre : il s'agit des
compétences culturelle, disciplinaire, didactique et pédagogique.
« Si l'une d'entre elles est absente, c'est évidemment la
formation visée chez l'étudiant qui risque d'en souffrir, il va
sans dire. »(Aubin et Jean, 1989)
L'enseignant pédagogue compétent est aussi celui
qui maîtrise les trois grandes phases de l'activité
pédagogique : la planification, l'organisation et l'évaluation.
La planification a trait aux objectifs à atteindre ; l'organisation se
réfère aux moyens, méthodes et stratégies
utilisés ; l'évaluation concerne la vérification des
apprentissages réalisés par les étudiants, mais fait aussi
appel à un retour critique sur l'activité pédagogique
elle-même. Idem
Le « Schreyer Institute for Teaching
Excellence », en charge de promouvoir l'excellence pédagogique
au sein de la Penn State University (cité par CGE, 2017) expose une
liste des attributs pour les enseignants excellents regroupés en cinq
expertises clés :
- la connaissance du sujet enseigné,
- l'expertise pédagogique,
- la capacité à communiquer,
- la capacité à encadrer et à encourager
chaque étudiant et finalement,
- la capacité à évaluer et à
donner un retour de façon continue et systématique.
Dans cette même optique d'autres écrits se sont
intéressés au savoir-faire des enseignants pour la bonne
transmission du savoir. Ainsi, l'entité en charge de
l'amélioration des pratiques pédagogiques de la Dublin City
University met à la disposition des enseignants une liste de 13
critères destinés à guider leur pratique. Idem
Enfin, on peut retenir comme quintessence de ces idées
disparates et congruent, qu'un enseignant doit être tributaire d'une
certaine conception qu'il se fait de l'apprentissage, d'un système de
valeurs auquel il adhère et dont il doit être porteur.
1.4. Evaluation des
enseignants, des enseignements et le suivi-évaluation des
établissements :
Paquay 2004, (Cité Par Nathan Béchard 2017)
pense que l'évaluation peut être soit officielle ou larvée.
Il affirme qu'elle soit instrumentée ou non, les pratiques
d'évaluation des enseignants ne laissent personne indifférent
dans le monde de l'éducation. L'évaluation des enseignants
permanents du secondaire est un sujet abondamment discuté dans les
médias populaires et dans la littérature scientifique dixit
Nathan en 2017.
Pour Pascale Breton (2014) l'évaluation des enseignants
relève simplement d'un tabou.Le principe méthodologique qui
consiste à évaluer les acquis des élèves et
à comparer les résultats obtenus avec d'autres variables ne se
limite pas à l'analyse des systèmes éducatifs dans leur
globalité, mais est également un principe
régulièrement utilisé pour évaluer
l'efficacité d'un établissement ou l'efficacité des
pratiques enseignantes. Ce principe s'appelle dans le jargon pédagogique
« l'effet-établissement » ou
« l'effet-maitre ». Il s'inscrit au paradigme
« processus-produit ». (Carette, 2008)
Globalement et systématiquement, l'enseignant efficace
dans une approche « processus-produit » serait un
enseignant qui propose des activités « très »
structurées. Il travaille à petit pas ; il arrive à
gérer son programme avec dextérité en insistant
suffisamment longtemps sur les matières importantes. Il propose des
évaluations qui correspondent à ce qui a été
effectivement enseigné. Il pose de nombreuses questions et pratique un
feedback positif (des louanges rares, mais distribués à bon
escient). Il est expert, s'intéresser aux apprentissages fondamentaux et
se démarque de l'enseignant « animateur ».
L'enseignant efficace peut travailler de manière
« frontale » et négliger la différenciation
des apprentissages et les travaux de groupes. Il arrive à appliquer les
élèves dans les exercices individuels. C'est une personne
rigoureuse. (Carette, 2008) p.3
Par contre, les discours pédagogiques contemporains
habituellement tenus dans les formations initiales et continues
privilégient l'efficacité de l'enseignant par rapport à sa
capacité d'organiser et d'animer dans des situations d'apprentissage.
Par l'action, les élèves sont amenés
régulièrement à résoudre des problèmes.
Idem
De nombreux chercheurs croient que l'évaluation des
enseignants peut permettre l'amélioration des pratiques enseignantes et
le développement professionnel. Pour que l'évaluation soit
acceptée et porteuse de sens, plusieurs considérations doivent
être prises en compte. À ce titre, divers spécialistes du
domaine recommandent que différentes parties prenantes soient
impliquées à chaque phase de la conception et de l'implantation
d'un processus d'évaluation. (BÉCHARD 2017)
On peut déduire des propos d'Alain Bouvier et de
Philippe Duval (2008) que le développement de l'évaluation au
sein des systèmes éducatifs a conduit à formuler des
distinctions admises de tous, par exemple entre évaluation externe et
évaluation interne (auto-évaluation) .... L'évaluation
peut être vécue comme plus ou moins contraignante. Dans certains
pays, c'est une obligation annuelle et publique des établissements
scolaires. Dans d'autres, elle relève d'instances
spécialisées, d'inspections ou d'agences.
Il y a trente ans, les évaluations se sont
substituées progressivement au contrôle sur les procédures
(horaires, programmes, façon d'enseigner...) pour devenir un
élément important de régulation et d'aide à la
décision, donc de pilotage. Que de diversité et
d'ambiguïtés !On peut légitimement considérer que
l'évaluation a contribué à améliorer les
systèmes éducatifs, en termes de qualité et
d'efficacité, en poussant à plus de responsabilité les
acteurs et les institutions.
Comparer est devenu un enjeu de première importance.
L'évaluation pratiquée par un pays dépend en premier lieu
de l'organisation politique de l'État et du degré de
décentralisation qu'il pratique, qu'elle soit politique en direction
d'autorités locales élues, ou qu'elle soit fonctionnelle,
c'est-à-dire confiée à des établissements scolaires
autonomes.
Le travail enseignant et celui de l'école, dans
certains pays, sont évalués et parfois contrôlés :
réalisation des curricula, conformité à la
réglementation, méthodes pédagogiques employées,
résultats des élèves...
L'article de Ferry de Rijcke, pour l'Europe, distingue
l'évaluation des performances des établissements,
l'évaluation de la performance des enseignants et (ce qui se fait en
France), l'amélioration des pratiques pédagogiques. Dans chaque
cas, que diffuser aux parents ? Ceci est important puisque les effets des
inspections sont considérablement renforcés lorsqu'elles sont
rendues publiques.
On perçoit des hésitations sur la cible choisie
: évaluer quoi, qui et pour en tirer quelles conséquences ?
Faut-il le faire :
· par rapport à des objectifs nationaux
(comme en France), voir internationaux (comme en Suisse),
· ou dans une logique d'aide au pilotage de
l'établissement, comme le décrivent LeonorCariola et Lorena
Meckes pour le Chili ?
· ou faut-il privilégier des enquêtes sur
échantillon ou pratiquer des épreuves
généralisées à tous les élèves d'un
niveau scolaire déterminé ou d'un âge donné ?
Il existe donc une grande disparité entre les pays et
au sein des pays eux-mêmes, surtout lorsqu'il s'agit d'États
fédéraux, comme en Espagne.
L'évaluation orientée sur les
établissements peut, dans certains cas, vouloir contribuer à les
aider pour le pilotage de leur projet. Dans d'autres, c'est une façon
d'accroître la compétition entre eux et d'intensifier ainsi une
logique de « marché scolaire », comme en Angleterre, par
exemple. En fonction des intentions, son appropriation par les acteurs des
établissements n'est pas la même.
De ces propos d'Alain Bouvier et de Philippe Duval (2008),
nous voyons la lourdeur et le poids de la question d'évaluation et les
différentes connotations liées à cette notion, mais
surtout, les enjeux de cette question.
Il y a un paradoxe que relève Claude Thélot :
les évaluations existent et sont de bonne qualité ; pourtant
elles sont peu utilisées par les acteurs.L'évaluation et le
contrôle relevaient de l'État dans les pays centralisés, et
des pouvoirs politiques locaux dans les pays de tradition
décentralisée.
L'augmentation du nombre de parties prenantes et leur
implication de plus en plus importante conduit à imaginer une
pluralité d'évaluations et de contrôles, confiés
à des instances publiques, des inspections, des agences, des
laboratoires de recherche, voire des entités du secteur privé.
Non seulement, donc, se développent les types d'évaluations
multidimensionnelles et les contrôles variés, mais aussi les
évaluateurs. Leur nombre conduit à en débattre, à
les confronter.
Tout revient à évaluer les évaluations et
à contrôler les contrôles. On voit ainsi se profiler les
mécanismes d'accréditation des évaluateurs et des
contrôleurs par des instances internationales, comme cela commence
à se faire pour l'enseignement supérieur et pour les
démarches qualité.
II. Synthèse critique des
travaux
Cette revue de la littérature met la lumière sur
les différentes parties inhérentes à mon sujet de
recherche. Au Mali déjà, bien que les écrits sur le sujet
ne sont pas nombreux, on constate une amélioration du taux
d'alphabétisation en général, mais surtout, du nombre
d'agents de santé formés au travers des écoles
privées de santé. La conformité de ces écoles aux
normes nationales ou sous régionales, selon les écrits de
Hassane, est incertaine (Surtout Kati et Bamako).
Un établissement de formation, malgré ses
multiples fonctions d'administration, d'enseignements-apprentissages,
d'évaluation... doit, pour l'atteinte de ses objectifs, répondre
aux recommandations des textes législatifs et normatifs. Ces
recommandations ou normes peuvent être d'ordre pédagogiques,
règlementaires, ou d'ordre hygiénique ou qualitatif. Les
conditions minimums de la qualité de l'enseignement n'étant pas
acquises, l'assurance qualité des établissements de formation
(exposé par standards and guidelines for quality) ne peut être
d'ordre du jour.
Nonobstant ces insuffisances, chaque école doit se
conformer au minimum près, aux conditions rudimentaires pour un
enseignement qui prône la qualité car l'Unicef ne cite-t-il pas
que rien ne sert d'avoir accès à l'école si l'enseignement
proposé n'est pas de qualité ? On ne peut atteindre cet
idéal qu'en combinant trois niveaux (Endrizzi, 2014) : le niveau de
l'établissement, celui des formations et le niveau des individus.
Les études (Nove, 2017) ont révélé
qu'il y a un manque généralisé d'équipements dans
les écoles et dans le site de formation clinique dans la
sous-région. De même, il a été constaté que
les enseignants sont faiblement préparés pour affronter les
difficultés de cette tâche d'enseignement et pour leur
constance.
D'ailleurs, comment atteindre cette qualité si
déjà les enseignants dans les formations sanitaires
privées n'ont jamais suivi une formation ni de base ni continue pour
cette lourde tâche de partage ? Ne dit-on pas dans un adage africain que
`'la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a''.
Paquay (2004) confirme cette assertion en précisant qu'on ne peut
enseigner la mathématique à John que si l'on connait la
mathématique. Plusieurs qualités sont requises pour un
enseignant. Ces qualités peuvent être réparties entre les
connaissances de base, habilités communicationnelles, techniques,
administratives et professionnelles.
Faut-il mesurer la performance ou le professionnalisme d'un
enseignant par les capacités managériales de ses cours ou par
rapport au résultat de ses élèves ? Cette question
est l'objet de centre d'intérêt de plusieurs chercheurs. Ils n'ont
pas pu la trancher de façon consensuelle. D'aucuns pensent qu'on ne peut
reconnaitre l'efficacité de l'enseignant que par le paradigme
« processus-produit », d'autres, contrairement à
ceux-ci, notamment les discours contemporains, s'inscrivent dans le paradigme
concentré sur l'élève, défendant que
l'efficacité de l'enseignant se mesure par sa capacité
d'organiser et d'animer dans des situations d'apprentissage.
Bissonnette et al. (2005) tente de démontrer que le
paradigme processus-produit est beaucoup plus efficace que les pratiques
enseignants qui découlent des propositions pédagogiques
associées au paradigme de l'apprentissage et du constructivisme. Ils
poursuivent en disant que de nombreux auteurs estiment « que les
approchent centrées sur l'élève, comme l'apprentissage
à l'aide de taches complexes, contextualisées et signifiantes,
sont au mieux fortement contestées, au pire carrément
invalidées ». Nous nous souscrivons au résultat de leur
analyse et nous utiliserons la taxonomie de Kirkpatrik fondées sur le
paradigme processus-produit.
En tout, les pratiques d'évaluation des enseignants ne
laissent personne indifférent dans le monde de l'éducation,
qu'elles soient officielles ou larvées, qu'elles soient
instrumentées ou non.
Autant que je sache, l'évaluation au sein des
systèmes éducatifs, pouvant parfois être vécue comme
contraignant, doit être une exigence annuelle, soit par les structures
publiques ou par des instances spécialisées. Elle contribue
très favorablement à la qualité de l'enseignement, surtout
si les résultats sont rendus publiques. Elle ne doit pas être un
simple fait de routine, mais elle doit plutôt englober les performances
des établissements, des enseignants et les pratiques pédagogiques
(Ferry de Rijcke). Elle est d'autant plus efficace si elle est de types
multidimensionnelles en impliquant plusieurs évaluateurs.
III. Cadre de
référence théorique
La présente évaluation se réfère
au modèle de Kirkpatrik Donald. Nous allons expliquer succinctement le
modèle puis nous allons contextualiser pour mener à bien cette
recherche.
La taxonomie réalisée par Kirkpatrick
(1959, 1960)
1) Exposé du
modèle de Kirkpatrick Donald (1959, 1960)
Le modèle de Kirkpatrick Donald "Evaluating training
programs : for levels" propose un cadre pour mener à bien une
méthode d'évaluation sur une action de formation. Ce cadre repose
sur une démarche à quatre niveaux :
(i) Le premier niveau concerne la réaction ou
niveau d'opinion : il s'agit de recueillir les opinions des apprenants
eux-mêmes sur l'action de formation. Le programme était-il
apprécié ? A-t-il pu répondre à leurs attentes ?
(ii) Le second niveau concerne l'apprentissage ou les
acquis : il s'agit d'évaluer les
Connaissances acquises à l'issue de la formation. Au
fait, cette évaluation est souvent réalisée à
travers le contrôle de l'atteinte des objectifs pédagogiques
à la fin de la formation.
(iii) Le transfert pédagogique ou le comportement
en milieu de travail : il s'agit d'évaluer les acquis
pédagogiques non plus à la fin de formation mais plutôt en
situation de travail. Le rendement au travail de personne formé a-t-il
progressé ? Peut-on constater des changements concrets et positifs dans
l'attitude et le comportement au travail de la personne ?
(iv) Le dernier niveau concerne les résultats ou
niveau opérationnel : il s'agit de mesurer l'impact du programme de
formation sur la performance globale de l'organisation. Les résultats
s'expriment le plus souvent en part de marché, taux de qualité,
ou encore en évolution du climat social. Ce quatrième niveau peut
également être qualifié de niveau des objectifs finaux de
la formation.
2) Analyse critique du
modèle :
Dans les travaux de Kirkpatrick Donald, ces quatre niveaux
sont incontournables pour l'évaluation de l'action de formation.
Cependant, Jack J. Philips (1991) propose un cinquième niveau,
jugé aussi important, qui consiste à l'évaluation du
retour d'investissement de la formation. Ce dernier apparaît aux yeux des
dirigeants des organisations une exigence sine qua non de performance et preuve
du non gaspillage des fonds de l'organisation.
Garnier, Gasse et Parent, 1991 (cités par Steve Blouin,
2000) estiment que l'utilisation du modèle de Kirkpatrick (1998) est
judicieuse et ce, pour sa préoccupation à la fois des individus
et de l'organisation. Il s'avère également une réponse
adéquate aux défis de l'évaluation de programme de
formation tant sur les plans théorique, méthodologique que
pratique. De même, Warr, Allan et Birdi, 1999 se souscrivent à
cette idée.
L'évaluation des écoles surtout de
santé, qui est différent de l'université et de
l'école classique, mérite une attention toute particulière
au Mali. Car la projection des établissements de formation sanitaire
pour un avenir de qualité connait plein d'obstacles ou
difficultés. Parmi les difficultés phares figurent une
véritable explosion scolaire ainsi que le problème de financement
ou d'engagement dans les administrations. Les écoles se multiplient
aussi bien que les écoliers. Ce qui engendre la nécessité
de recrutement d'enseignant. Or selon OIT (2020), les effectifs d'enseignants
n'ont pas augmenté dans plusieurs pays autant que le nombre
d'étudiants.
C'est pourquoi, il apparaît très légitime
et nécessaire de ne pas se limiter à un seul modèle
d'évaluation. Il est préférable d'adapter ou de
construire, au besoin, un modèle particulier pour les écoles de
formation qui respecte à la fois leurs contraintes et leurs besoins.
Un autre aspect des problèmes dans le processus
enseignement est la conformité des écoles privées à
la règlementation légale. Ali (2012) trouva dans ses
études qu'à Kati et Bamako, 39% des écoles ayant fait
sujet de sa recherche travaillaient en toute illégalité.
3) Contextualisation du
modèle présenté :
Le modèle de Kirkpatrick est plus adapté
à l'évaluation d'une formation professionnelle telle que la
formation des sages-femmes. Nous allons le contextualiser et l'amender afin de
nous en servir pour l'atteinte des résultats escomptés.
Premier niveau d'évaluation : niveau
d'opinion des apprenants.
Comme le dit Anon (2019) dans son cours magistral à
l'Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS), nous avons
élaboré un questionnaire adressé aux étudiantes et
contenant des informations réparties autour des points suivants :
le contenu de la formation, l'animation, la documentation remise,
l'organisation, les outils didactiques et pédagogiques, l'interaction
dans le groupe, la réponse aux attentes et la satisfaction globale.
Deuxième niveau : Evaluation des
apprentissages et des pratiques pédagogiques des enseignants
A ce niveau, nous nous sommes intéressés
à trois aspects : les compétences pédagogiques des
enseignants, les notes des évaluations sommatives des étudiantes
dans les matières principales ainsi que le taux de réussite des
sages-femmes à l'examen national des trois dernières
années. Nous nous souscrivons à ce que disait Célestin
Freinet, `'il n'y a pas de mauvais élèves, il n'y a que de
mauvais enseignant''.
Un questionnaire sera adressé aux enseignants inclus
dans notre échantillon afin d'avoir les renseignements qui permettront
de jauger la qualité de l'enseignement dispensé : le profil
de formation, le parcours professionnel dans l'enseignement, la formation
professionnelle notamment en pédagogie, la conception des enseignants
par rapports au programme, aux conditions d'études, aux
élèves et enfin, les recommandations constructives.En second et
troisième lieu, nous constaterons les notes des élèves
dans les matières principales ainsi que le taux de réussite des
sages-femmes à l'examen national des trois dernières
années.
Troisième niveau : le transfert
pédagogique :
Ici nous nous intéressons à l'avis des anciennes
étudiantes sages-femmes issues des EPS-K, une foisles
étudesterminées. Elles se prononcent sur l'administration, sur
les enseignants, sur leur promotion et surtout, sur les difficultés
vécues dans les différents services. Le recueil de leur avis
s'est fait via un questionnaire. Nous nous contentons de leur propos bien
qu'insuffisants.
Quatrième niveau : Effets sur le
fonctionnement des organisations
Ce dernier niveau étant un peu plus spécifique,
nous la traduisons dans notre recherche comme l'objectif même de la
formation des sages. Autrement dit, quel effet produit la formation des SF dans
l'amélioration de la santé publique ? Quel est l'apport
et/ou le rôle des sages-femmes ? Quelles sont les compétences
requises pour elles ?En deuxième temps, que révèle le
suivi et évaluation de la formation des SF faites par les
autorités administratives ou partenaires ?
En troisième temps, est ce que cette formation a permis
aux SF des EPS-K d'être recrutées à la fonction
publique ? dans les établissements privés ?
Pour se faire, nous nous entretiendrons avec les
chargés d'études de l'académie et du CAP (centre
d'animation pédagogique) qui sont censés en avoir d'ample
information.
Nous verrons ensuite, s'il existe dans les EPS-K les
données d'un particulier ayant fait une étude dans le temps.
Cinquième niveau : retour
d'investissement
Ce dernier a été proposé par Jack J.
Philips (1991). Elle nous servira tout simplement pour recommandation à
la fin de nos analyses. Nous trouvons que ce point est très important
dans la mesure où, dans notre cas, elle permettra aux EPS-K de se
remettre en cause, de s'évaluer, d'objectiver la formation des SF
à partir des constats faits de leur produit fini.
CHAPITRE III : CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES
I. Terrain, Population, échantillon d'étude
1. Terrain
d'enquête :
Cette présente recherche s'est effectuée au
Mali, dans la région de Koulikoro et plus précisément dans
la ville de Kati. Koulikoro est la troisième région du Mali.
1.1 Historique de la ville de Kati :
Il existe plusieurs versions de l'histoire de la ville de Kati
qui ont cependant plusieurs points communs. Le nom Kati est issu de la
contraction du mot bambara « katigueleni » pour
caractériser la témérité de KeneBourama fondateur
de la ville vers la fin du XVIe siècle. Originaire
de Doubako dans la région de Sankaarani (actuelle république de
Guinée), KeneBourama était un chef guerrier. À la faveur
d'une guerre fratricide, il décida de s'exiler. Son odyssée
l'amène d'abord dans la ville actuelle de Kati où il conclut un
pacte d'alliance a vie avec les Konate de Bamako qui habitaient a
l'époque un hameau où vivaient aussi les Touré. C'est sur
les conseils de ces derniers qu'il demanda à DiamoussadianNiaré,
chef des Niaré de Bamako l'autorisation d'aller s'installer à
Kati, lieu propice à la chasse et à l'agriculture.
Malheureusement, le lieu était hanté. Les Niaré finissent
par appeler KeneBourama « katiguelen » c'est à dire
l'intransigeant, le rebelle
1.2 Situation géographique :
La ville de Kati est située à environ
15 km au Nord-Ouest de Bamako au. La ville de Kati compte près
de 1 106 814 habitants dont 554 633 femmes et 552 181 hommes (OCHA, 2013).
Le cercle de Kati est composé de 37 sous-communes ou
« communes ». La ville abrite aussi une
cité-garnison, l'un des plus grands camps militaires du Mali.
2. Population d'enquête
L'enquête menée a concerné trois (3)
écoles privées de santé sur les cinq (5), notamment les
administrateurs, les enseignants, les étudiantes et les anciennes
étudiantes sages-femmes issues de ces écoles de santé de
la ville de Kati.
Critère d'inclusion :
Etre élève/étudiantes, administrateur ou
enseignant dans l'une des écoles privées de santé de la
ville de Kati. Sont aussi incluses les anciennes étudiantes issues de
ces écoles de santé.
Critère d'exclusion :
Les structures de santé étatiques et leurs
élèves sont exclues. Sont exclus également les
lycées, les collèges, les établissements de formation
professionnelle, les écoles fondamentales ainsi que les écoles
privées classiques.
Justification du choix de la population d'étude
:
· Notre choix porte, de prime abord sur les
administrateurs des écoles de santé, car ils détiennent
des informations de bases de notre recherche comme les documents
régissant les établissements, les programmes de formation et
même l'accès aux élèves et aux salles de cours,
l'observation des locaux se font avec leur accord. Bref, la réussite de
notre recherche dépend de leur implication.
· Les enseignants sont au centre des sources de nos
informations. Nous leur avons adressé le questionnaire pour connaitre
leur parcours professionnel, leur pratiques pédagogiques et didactiques,
et de recueillir leur opinion sur ce qu'ils vivent. Recenser leurs
difficultés et leurs souhaits pour l'atteinte de l'idéal, la
qualité de l'enseignement.
· Nous nous sommes adressés aux étudiantes,
afin qu'ils nous donnent leur avis sur les enseignants et les cours. Leur
contribution ne suffit pas, mais elle en est une partie intégrante.
· Les anciennes étudiantesont été
touchées, afin de déceler les insuffisances de compétences
ressenties dans la vie professionnelle. Elles sont mieux placées dans
l'identification des causes de certaines anomalies sises dans la formation.
3. Echantillon
d'enquête :
La taille de l'échantillon
d'étude qui nous a permis d'avoir les informations escomptées est
composée de trente-deux (32) personnes :
Ø Cinq
(3) administrateurs, dont un par établissement
Ø Neuf
(9) enseignants dont trois par établissement
Ø Quinze
(15) étudiantes (sages-femmes) dont cinq par
établissement ;
Ø Cinq (5) anciennes étudiantes issues de ces
écoles ;
Cet échantillon représente l'ensemble des cibles
et des personnes incluses dans cette recherche.
4. Méthodes d'échantillonnage :
Nous avons utilisé
l'échantillonnage probabiliste et l'échantillonnage non
probabiliste pour la sélection des enquêtés.
L'échantillon par choix raisonné (ou
intentionnel) a permis de repérer les administrateurs ;
Les directeurs des études (DE)ont été
choisis pour l'entretiendans chaque établissement.
L'échantillon aléatoire simple nous a
indiqué les enseignants qui ont fait objets d'enquêtes.
On a inscrit le nom de chaque cours sur un bout de note que
l'on mettra sur des bouts de papier. Après le malaxage, nous avons
tiré un bout de note à la fois jusqu'à atteindre les trois
enseignants par établissement. Il faut noter que les enseignants qui ont
plus d'un cours à enseigner ont eu autant de chance d'être
enquêtés. Le tirage sans remise a continué jusqu'à
avoir trois enseignants différents c'est-à-dire par
établissement. Si un enseignant était tiré deux fois (deux
matières différentes), le deuxième tirage était
annulé. Le tirage a continué jusqu'à l'obtention du nombre
d'enseignants prévus.
De même, l'échantillon aléatoire a
déterminé la liste des élèves à
enquêter. Les anciennes étudiantes ont été
repérées par boule de neige.
II. Techniques et outils de
recueil des données
1-Techniques de collectes de
données
Les trois techniques suivantes seront combinées pour
cette fin :
Ø Entretien ;
Ø Enquêtes interrogations via le
questionnaire ;
Ø Et l'observation
2-Outils de collectes de
données
Pour le recueil des données nous avons
élaboré :
- leguide d'entretien
- lequestionnaire
- la grille d'observation
Le guide d'entretien était destiné aux
administrateurs ; un questionnaire était adressé aux
enseignants, un autre aux élèves et un dernier aux anciens
étudiantes.Enfin, la grille d'observation a permis de guider la visite
in situ des locaux.
III. Méthodes
d'analyse des données
Pour l'analyse des données,
nous avons fait l'analyse de contenue pour les données qualitatives et
l'analyse quantitative.
Les données sont saisies sur Word et le traitement de
texte s'est fait sur Excel et le logiciel SPSS. Les données sont
représentées dans le document sous forme de tableaux, graphiques
ou représentées en pourcentage.
IV. Méthodes de
recherche
Nous avons combiné la méthode quantitative et la
méthode qualitative.
V. Conditions sociales de l'étude
Nous avons demandé l'accord de chaque administration
avant le début de l'enquête dans chaque établissement.
L'accord de chaque enquêté est une condition sine qua non à
l'administration du questionnaire. L'anonymat et la confidentialité des
données tant au niveau de l'analyse qu'au niveau de la publication
étaient garantis.
DEUXIEME PARTIE : LES RESULTATS
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES
L'enquête a eu lieu telle que prévue. Les
données ont diverses sources. Elles sont présentées ici
sous les rubriques suivantes : modalités de recrutement des
enseignants et de formations des enseignants ; Savoir-faire des
enseignants et évaluation, suivi contrôle des
établissements scolaires, des enseignants et des enseignements.
1. Conditions environnementales et administratives des
EPS-K
Cette partie s'intéresse aux conditions dans lesquelles
s'effectuent le processus enseignement apprentissage dans les EPS de la ville
de Kati.
Figure 1:Pourcentage des
écoles ayant une autorisation d'ouverture et de
création
Les données d'ici proviennent du guide d'entretien
destiné aux directeurs d'études.
Non
251688448
Oui
251687424
Ce graphique montre que plus de 66% des EPS-K évoluent
dans l'informelle. Seule 33% (soit une école sur trois) a pu avoir un
premier document officiel d'ouverture des portes et d'exercice.
251629056
Tableau 1: Source du
programme des EPS-K
Source
|
OOAS
|
INFSS
|
Autre
|
Total
|
Nombre
|
1
|
0
|
2
|
3
|
%
|
33%
|
0%
|
67%
|
100%
|
Nous pouvons lire, à partir de ce tableau que les EPS
de la ville de Kati, en plus d'évoluer dans l'informel, ne prennent pas
attache avec l'INFSS qui détient le programme officiel, pour l'obtention
duprogramme d'enseignement. Les 67% d'entre eux préfèrent
contacter une école soeur pour démarrer les activités. Une
des écoles affirme que son programme vient de l'OOAS.
Tableau 2:
Accréditation des EPS-K
Ø Tous les directeurs d'écoles ont dit que leur
école n'est pas accréditée.
Les EPS de Kati ne se sont pas encore
accréditées à une norme. A se fier à eux, ils n'ont
même pas encore pris cette initiative d'accréditation. Nous voyons
ici que tous les EPS (soit 100%) ne sont pas accréditées.
Tableau 3: Etablissement
faisant une réunion pédagogique
Ø Aucune des trois écoles ne fait la
réunion pédagogique.
Aucun établissement n'a initié la réunion
pédagogique. Il faut dire qu'il n'y a pas de grandes initiatives pour la
pédagogie dans les EPS-K. Les écoles ne prennent pas le temps de
réunir tous les enseignants exceptée une seule fois, la
réunion préparatoire de la rentrée académique,
encore appelée prise de contact. Ils en profitent pour
répertorier les enseignants encore disponibles à les accompagner
pendant l'année qui se projette.
Tableau 4: Etablissement
faisant l'examen blanc
Ø Toutes les trois écoles ont fait l'examen
blanc selon les directeurs des études.
Toutes les EPS-K ont fait un examen blanc, pendant cette
année en cours. L'examen blanc est très bénéfique
pour un établissement, car il permet aux acteurs de la formation de
jauger le niveau des apprenants, d'avoir le temps pour la remédiation.
Elles l'organisent à quelque pas de l'examen national.
Tableau 5: EPS-K assurant
le contrôle de présence régulier, selon les
étudiants
Ces données proviennent du questionnaire destiné
aux étudiantes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Oui
|
7
|
46,7
|
46,7
|
46,7
|
Non
|
8
|
53,3
|
53,3
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Plus de moitié des étudiants (8/15) stipulent
que le contrôle de présence ne se fait pas
régulièrement dans les EPS-K. selon elles, le contrôle de
présence est très contraignant, obligeant ainsi les sages-femmes
de participer aux enseignements.
Tableau 6: Suffisance des
équipements didactiques
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
3
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
75%
|
5
|
33,3
|
33,3
|
53,3
|
50%
|
6
|
40,0
|
40,0
|
93,3
|
25%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Les équipements de cours, de TD et surtout de TP ne
sont pas suffisants selon 80% des étudiantes (à l'exception des
20%). Les 40% des étudiantes vont jusqu'à dire qu'ils n'ont
même pas plus de la moitié des matériels indispensables aux
enseignements.
Tableau 7: Quelques aspects
de fonctionnement des EPS
Libellés
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Propreté de l'établissement
|
33%
|
67%
|
100%
|
Présence de bibliothèque
|
100%
|
0%
|
100%
|
Présence d'infirmerie
|
100%
|
0%
|
100%
|
Présence Salle Informatique
|
100%
|
0%
|
100%
|
Aération + Luminosité
|
0%
|
100%
|
100%
|
Nombre pléthorique
|
100%
|
0%
|
100%
|
Excepté un établissement sur 3, ils sont tous
irréprochables sur le plan salubrité des locaux, de la cour et
des mures. Aucune Bibliothèque, encore moins une salle informatique dans
les EPS-K. Elles n'ont pas non plus, une infirmerie ou un centre de
santé. Les salles de cours aussi bien que les salles de TP sont non
seulement bien espacées, mais bien aérées et
éclairées.
Tableau 8: Taux de
réussite des anciennes promotions
Nombre d'étudiantes dans la promotion
|
Etablissement
|
Année
|
% admis à l'examen national
|
% admis à la fonction
|
32
|
N°1
|
2017-2018
|
94%
|
aucun
|
25
|
N°3
|
2017-2018
|
76%
|
aucun
|
17
|
N°1
|
2016-2017
|
100%
|
Moins de 25%
|
24
|
N°2
|
2017-2018
|
83%
|
aucun
|
15
|
N°2
|
2016-2017
|
67%
|
aucun
|
Les anciennes étudiantes interrogées nous
parlent de leur promotion. Toutes les promotions ont battu le record de la
majorité absolue, quant à leur admission à l'examen
national. Ce résultat est louable, étant donné que le
point de mire des promoteurs et administrateurs des EPS-K est : un
étudiant, un diplôme. Malheureusement, c'est une joie qui ne
perdure pas car la fonction publique est un écueil à la
finalisation et au parachèvement de leur idéal à
atteindre. Parmi les promotions renseignées, exceptées
quelques-unes d'une des promotions, aucune étudiante n'a
accédé à la fonction publique. Ces
dernièresétaient au nombre de deux admis sur les dix qui
constituaient la fonction publique.
Tableau 9:
Employabilité des anciennes étudiantes des 5
promotions
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Etudiantes ayant effectué un stage post formation de
son propre chef
|
100%
|
0 %
|
100%
|
Etudiantes ayant eu un travail
rémunéré
|
40%
|
60%
|
100%
|
Tous les étudiantes (100%) affirment qu'ils ont
effectuée chacune des stages formatifs après la formative dans le
but de compléter les compétences. Ce n'est pas le stage seul ou
le bénévolat qui leur est imposé par le sort, mais aussi
le chômage technique car environ 60% des étudiantes
enquêtées affirment n'avoir aucun Job. Faut-il croire que c'est
l'abondance des agents de santé ou l'insuffisance des services
employeurs qui seraient à la base de cette anomalie ? Ou bien,
peut-on mettre en jeu, la compétence des postulants ?
Tableau 10: Pourcentage des
étudiantes ressentant des insuffisances de formation durant leur
activité post formation
Ø Toutes les anciennes étudiantes ont ressenti
des insuffisances en elles-mêmes de compétences dans leur
exercice
Très normal, que le passage de la classe à la
vie professionnelle peut révéler des
insuffisancesopérationnelles. Aussi, c'est ce que déclarent
finalement 100% des étudiantes.
2. Modalités de recrutement des enseignants et
de formations des enseignants
Tableau 11: Critères
de recrutement des enseignants
Critères
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Pas de critère
|
2
|
66,7
|
66,7
|
66,7
|
Diplôme
|
1
|
33,3
|
33,3
|
100,0
|
Total
|
3
|
100,0
|
100,0
|
|
De ce tableau, on constate que les écoles ne se
soucient pas n'ont pas de critères rigoureux pour sélectionner
les enseignants par profil. Il suffit, pour 33%, de présenter un
diplôme tandis que les 67% recrutent les gens sans critères
particuliers.
Formation professionnelle reçue dans
l'enseignement après recrutement
Aucun établissement n'assure une formation à
l'endroit des enseignants. Les enseignants n'ont jamais suivi une formation en
lien avec l'enseignement, ni avant leur admission aux EPS ni après.
Formation reçue en pédagogie
Ø Aucun enseignant des EPS-K n'a reçu une
formation en pédagogie
Les enseignants ayant répondus à nos questions
n'ont reçu aucune formation en pédagogie. Comme ils le disent,
nous enseignons mais nous ne sommes pas enseignants. Ils sont sollicités
soit par affinité soit par la méthode de boule de neige. Il leur
est cependant difficile de changer de pratiques pédagogiques.
Formation continue des pédagogies
Ø Aucune EPS-K n'assure la formation continue des
enseignants
Aucune école enquêtée n'assure la
formation continue des enseignants, même le simple séminaire de
deux ou trois jours.
3. Savoir-faire des enseignants
Figure 2: Niveau
d'études des enseignants
Tous les enseignants ont au moins, une licence car tous ceux
qui ont le master, ou une licence et les médecins
généralistes du Mali ont chacun Bac+7. Les enseignants les plus
nombreux sont des médecins spécialistes (soit le tiers de
l'ensemble). Certains (soit 22%) ont évolué dans le nouveau
système : le LMD. Bien que moins nombreux, ces derniers existent
çà et là dans les EPS-K. Les enseignants qui n'ont que bac
+3 (soit les 22,22 %) donnent cours aux étudiantes qui doivent sortir
avec un diplôme égal.
Elaboration et application du plan de cours
Ø Aucun enseignant n'élabore le syllabus de
cours ;
Ø On ne parle pas de son application
Parmi les effets immédiats de l'absence d'une
formation en lien avec l'enseignement, il y a la méconnaissance des
outils pédagogiques. Aucun enseignant (0%) n'élabore un plan de
cours, selon les enseignants eux-mêmes. L'administration n'en demande pas
non plus, selon les administrateurs rencontrés. Si le plan de cours
n'existe point, comment pourrait-on parler de son application. Les
étudiantes s'alignent à ces dires ;
Figure : Ponctualité des
enseignants
Figure 3:
Ponctualité des enseignants
Les 33,33% des enquêtées affirment que 50% des
enseignants ne sont pas ponctuels. Le quart (26%) des étudiantes vont
jusqu'à dire qu'aucun enseignant ne respecte l'heure du début des
cours. Il faut noter que ces jugements ne font pas l'unanimité des
étudiantes, d'autres (soit les 6,67) pensent que tous les enseignants
sont réguliers et respectent belle et bien l'heure du début des
enseignements.
Tableau 12 :
L'appréciation des étudiantes sur la maitrise des enseignants de
leur cours:
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
6,7
|
75%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
13,3
|
50%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
20,0
|
25%
|
6
|
40,0
|
40,0
|
60,0
|
0%
|
6
|
40,0
|
40,0
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Les 40% des étudiantes souscrivent au fait que
l'ensemble des enseignants présentent des incorrections, des
insuffisances significatives dans la maitrise de leur cours. C'est
étonnant qu'un nombre égal des étudiantes, confirment ces
dires en ne faisant exception qu'à une petite portion (les 25%) des
enseignants qui seraient à mesure d'animer sans biais. Deux
étudiantes sur les 15 (2/15) ne sont pas d'accord avec ces assertions.
Tableau 13: Cours avec la
technique d'animation participative
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
11
|
73,3
|
73,3
|
73,3
|
75%
|
4
|
26,7
|
26,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Les 73,3% des étudiantes rencontrées approuvent
que tous les enseignants leurs font participer pendant l'animation du cours. La
méthode peut ne peut être très active, mais elle serait
loin d'être une méthode encyclopédique à en croire
aux dires des sages-femmes, étudiantes ou anciennes étudiantes.
Tableau 14:
L'appréciation des étudiantes sur la variation des techniques
d'animation pédagogique
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
25%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
6,7
|
0%
|
14
|
93,3
|
93,3
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
La rhétorique des enseignants est invariable durant
toute l'année scolaire, à en croire aux étudiantes. Ils se
contentent de la même façon d'animer, de faire des questions
réponses, de faire des exposés... une seule étudiante
pense que certains enseignants (soit 25%) changent de temps à autres
leur technique d'animation.
Tableau 15: les sujets
d'évaluation sont conformes au cours
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
12
|
80,0
|
80,0
|
80,0
|
75%
|
3
|
20,0
|
20,0
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Sans doute, les sujets des tous les enseignants (100%) portent
sur ce qu'ils ont transmis comme informations selon 80% des étudiantes.
Mais 20% des étudiantes pensent que 25% des enseignants, bien que
minoritaires donnent des questions qui débordent les informations
fournies en classe.
Tableau 16: Utilisation des
outils d'évaluation variées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
Question de dissertation
|
9
|
60,0
|
60,0
|
60,0
|
QROC
|
4
|
26,7
|
26,7
|
86,7
|
QCM
|
1
|
6,7
|
6,7
|
93,3
|
QCD
|
1
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Les enseignants des EPS ne connaissent pas à
présent les item-choix (questions à choix multiples (QCM) ou les
questions à choix double (QCD : vrai ou faux ; oui ou non)).
Ils se contentent cependant des items-énoncés (Questions à
réponses courtes et ouvertes (QROC) ou les questionnaires phrases
à compléter) et les questions dissertations. Ce dernier type
(question de dissertation) occupe plus de la majorité des questions
élaborées par les enseignants ; soit 60%.
Tableau 17: L'enseignant
dévoile les critères d'attribution de note avant
l'évaluation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
11
|
73,3
|
73,3
|
73,3
|
75%
|
2
|
13,3
|
13,3
|
86,7
|
50%
|
2
|
13,3
|
13,3
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
De façon unanime entre les 73,3% des
étudiantes,tous les enseignants font connaitre aux étudiantes la
clef de correction de leurs évaluations. Ce qu'il faut évoquer
est que `'l'exception confirme la règle'', le quart des
étudiantes sont d'accord que tous les enseignants ne dévoilent
pas leur clef de correction.
Tableau 18: La
disponibilité du support du cours
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
4
|
26,7
|
26,7
|
26,7
|
75%
|
8
|
53,3
|
53,3
|
80,0
|
50%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
86,7
|
25%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
93,3
|
0%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Chapeau à ceux qui fournissent aux étudiantes
les supports pédagogiques en fichier sous forme de polycopie ou en
version électronique, ils dépassent de loin les 75%
d'après plus de 53% des étudiantes. Ces outils sont d'ailleurs
utiles aux sages-femmes même après le cycle de formation, selon
les anciennes étudiantes.
Tableau 19: le respect du
timing des cours
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
25%
|
9
|
60,0
|
60,0
|
60,0
|
0%
|
6
|
40,0
|
40,0
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Les enseignants des EPS n'accordent pas trop d'importance au
timing des cours. Seules 25% des enseignants selon 60% des étudiantes
font un effort de suivre la règle de l'art. Toutes les autres
étudiantes (40%) affirment qu'aucun enseignant (0%) ne tache
d'être à l'heure et de sortir à l'heure.
Tableau 20: Connaissance du
portfolio
Ø Tous les enseignants contactés affirment ne
pas connaitre le portfolio dans ses différentes formes
Le portfolio dans ses différentes formes sont
méconnus des enseignants. Les enseignants se contentent de cocher
`'non'' comme l'unique réponse à toute question relative au
portfolio. Le portfolio, bien qu'utile et indispensable pour les
étudiantes, les enseignants et l'administration reste ignorer de la
totalité des EPS-K.
Répartition des enseignants entre
fonctionnaires et non-fonctionnaires
Figure 4: Statut des
enseignants
67% des enseignants sont des fonctionnairesnon fonctionnaires.
Ces enseignants sont des vacataires. Ils vaguent donc entre leur service et les
EPS-K.
Tableau 21: Satisfaction
des étudiantes au cours
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide
|
100%
|
5
|
33,3
|
33,3
|
33,3
|
75%
|
7
|
46,7
|
46,7
|
80,0
|
50%
|
2
|
13,3
|
13,3
|
93,3
|
25%
|
1
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Presque la moitié des étudiantes (soit 46,7%)
affirment que le cours de 75% des enseignants est satisfaisant. Les
étudiantes comprennent les cours enseignés. Les 33 % des
étudiantes pensent plutôt que c'est l'ensemble des cours qui sont
satisfaisants.
4. Evaluation, suivi contrôle des
établissements scolaires, des enseignants et des enseignements
Tableau 22: Evaluation des
enseignants
Ø Les enseignants des EPS-K ne sont jamais
évalués, ni par l'administration, ni par les élèves
et encore moins un organisme extérieur selon 100% des enseignants
eux-mêmes.
Les enseignants des EPS-K ne sont jamais
évalués, ni par l'établissement ni par les
élèves encore moins par leurs paires ou un organisme ou service
externe. Les écoles n'ont pas encore entrepris une telle action. Les
enseignants n'ont pas non plus initié l'autoévaluation.
Tableau 23: suivi et/ou
évaluation de l'établissement
Ø Aucune EPS-K n'est évalué ni suivi. Les
EPS-K ne se font pas évaluées non plus.
De mêmeque les enseignants, aucune EPS de Kati n'est
suivie ou évaluée par un organisme externe. L'évaluation
étant indissociable de la qualité du produit fini, elle est tout
simplement inexistante dans les EPS-K. Le suivi ou l'accompagnement en terme de
partenariat ou de supervision est aussi absente.
CHAPITRE V : LA DISCUSSION DES RESULTATS
I. " L'interprétation
des principaux résultats
Les résultats de cette enquête sont
révélateurs. Ils montrent à quel point, les EPS de la
ville de Kati évoluent. En première partie, nous allons discuter
les conditions environnementales et administratives des EPS-K. Nous examinerons
ensuite le mode de recrutement des enseignants et comment est assurée la
formation des enseignants dans lesdites écoles. Nous aborderons à
ce niveau, les connaissances et les pratiques pédagogiques des
enseignants. Dans une dernière partie, nous tenterons de répondre
à la question d'évaluation et de suivi des EPS et des enseignants
dans les EPS-K.
1. Conditions environnementales et administratives des
EPS-K
En s'intéressant à la première rubrique,
l'enquête découvre que les ESP-K (66%) évoluent dans
l'informel, seule une école sur 3 est autorisée à faire
l'exercice de formation.C'est ce qu'avait dit Ali (2012) dans sa
thèse :« une grande proportion des écoles
étudiées fonctionnait en dehors de toute légalité.
En effet, sur les 33 écoles, seulement 20, soit 61 % possédaient
les documents officiels requis pour mener à bien leurs activités.
Les autres ne les avaient pas ou étaient en train de les rechercher et
fonctionnaient en conséquences en toute
illégalité. ». Cette enquête date de longtemps,
ce qui laisse entendre que les choses devraient évoluer. Mais la courbe
est plutôt décroissante. Ses résultats ont montré
que 39% (soit 20 sur 33) évoluent dans l'informel. A la date
d'aujourd'hui, nous trouvons pire, plus de 66% des EPS-Kexercent en marge de
toute loi. Il faut signaler que l'étude de Ali (20121) incluait les
écoles privées et publiques de Bamako. Ce qui pourrait expliquer
la hausse du pourcentage de ceux qui évoluaient avec les autorisations.
Cette illégalité justifie le fait que les EPS-K (soit 0%) n'ont
jamais pris attache avec l'INFSS pour l'obtention du programme des
enseignements ou d'autres directives. Les directeurs d'études se sont
contentés aisément de soutirer leur programme d'enseignement sans
contenu avec un homologue. Le présent résultat est contraire
à ce qu'avait donné comme résultat Ali (2012) lors de sa
thèse. Il affirmait que toutes les écoles disaient appliquer le
même programme qu'à l'INFSS pour les filières qui sont
enseignées à l'institut. Pour les autres filières, telles
que les matrones et les aide-soignant, elles disaient se référer
soit à l'ancien programme de l'INFSS, soit aux écoles d'autres
pays de la sous-région.Notre intérêt de mettre la main sur
la source du programme a suscité la découverte du pot aux roses.
Une des forces dans l'acquisition des données, était l'occasion
qui nous avait été offerte d'enseigner dans le privé avant
d'aller étudier. Cela a permis aux administrateurs de ne pas jouer
à la chauve-souris dans les réponses. Le dos au mur, on ne peut
que crier défait. Une EPS-K sur trois affirme que son programme est
conforme à celle de l'OOAS. A la demande de voir le programme ou de
connaitre la procédure suivie pour en avoir, les réponses sont
devenues les mêmes : nous l'avons eu via une telle école.
Les promoteurs d'écoles ne se sont pas, à
présent intéressés par l'accréditation, fautes
demoyens, à en croire à leur propos alors que Stumpf et Garessus
(2017), disaient que le premier niveau d'influence sur la qualité est
institutionnel (niveau établissement) et se traduit par ce qui est mis
en place dans une institution pour répondre à la
conformité aux normes.L'accréditation ayant le grand
bénéfice de faciliter le suivi et l'accommodement. Elle augmente
la confiance et sert de fil d'Ariane pour toutes activités
pédagogiques. La réunion pédagogique, le socle de
l'introspection et de la rétrospection d'une école de
santé est quasiment ignoré et laisser en marge dans les
écoles figurants dans notre échantillon d'enquête. Comment
peut-on imaginer une école qui fonctionne sans rencontre avec les fers
de lance du processus d'enseignement ? Ne dit-on pas dans un adage `'Tout
ce qui se fait pour moi sans moi est contre moi'' ? les enseignants ont
leur mot à évoquer. Ils ont leur brique à apporter
à l'édification de l'établissements. Ils ont à dire
et à redire dans tout ce qui leur implique. Mais ils sont quasiment
ignorés durant toute par 100 % des EPS-K. Ceci étant le prix
accordé aux éducateurs, à quelle valeur achète-t-on
les étudiantes ? comment s'intéresse-t-on au contrôle
de leur présence ? La majorité des étudiantes soit
53% estiment que les surveillants ne s'intéressent que peu au
contrôle de présence des étudiants, pendant l'année
scolaire.Environ 46% des étudiantes s'assortissent à affirmer que
les EPS appliquent le contrôle de présence au début de
l'année pour en délaisser plus tard. Diallo (2020) s'assume de
vive voix à dire qu'il est très difficile de contrôler
permanemment la présence des étudiantes sages-femmes car la
majorité d'entre elles dans les EPS sont des femmes mariées avec
des responsabilités conjugales pouvant parfois être
prévalues de temps à autre sur les études.
Cette nouvelle tendance est contraire à ce qu'avait
approuvé Nove A (2017) sur la satisfaction à l'égard des
conditions de travail dans la sous-région, qui était plus forte
dans les écoles privées que dans les écoles publiques.
Cela est facilement compréhensible car au privé, mieux vaut
négocier que de sanctionner les étudiants, les chefs
d'entreprises. Aussi, faut-il signaler que les écoles songent à
l'admission des étudiants à l'examen national. Cela se
démontre par la réalisation d'un examen blanc. Toutes les EPS, de
façon annuelle effectue un examen blanc à l'approche de l'examen
national, chose à encourager et à applaudir dans le secteur
privé.
Un autre constat récurrent, est l'insuffisance des
équipements didactiques. Ce résultat n'est point inédit et
est d'ailleurs généralisable comme le disait Nove (2017). Les
écoles préfèrent se débrouiller que d'investir.
Environ 40% des étudiantes trouvent ce problème
prépondérant et affirme qu'environ 50% des matériels
indispensables pour les travaux dirigés, les travaux pratiques et les
séances de simulations sont inexistantes dans les EPS. Il faut
résumer que pour les promoteurs des EPS, le résultat à
l'examen prévaut sur la compétence transférée. Nous
avons pu effectuer la visite d'observation des écoles privées de
santé de la ville d Kati. Faut-il dire que beaucoup de mesures
d'hygiènes sont en vigueur. L'aération et la luminosité
sont assurées à hauteur de souhait de toutes les EPS. Mais
malheureusement, aucune bibliothèque et encore moins aucune salle
d'informatique n'existe in situ dans les EPS. C'est ce qui approuve
l'insuffisance remarquable du système de gestion et d'organisation des
EPS en général. L'environnement immédiat des EPS est
assaini excepté une école sur trois soit 33%, où il existe
quasiment une odeur nauséabonde dû à la cohabitation de
l'EPS et l'école agropastorale. Les écoles sont dans des
emplacements stratégiques et accessibles. Les infirmeries sont absentes
dans lesdites écoles, non par manque de volonté mais plutôt
de monnaie.
Au sujet des anciennes promotions, plus de la moitié de
chaque promotionrencontrée sont admises à l'examen national.
Certains ont même atteint les 100% de succès. Or, miser sur le
résultat final peut glisser dans l'erreur, en ce sens qu'on peut faire
recours à d'autres manies pour avoir un bon résultat à
l'examen.Advienne que pourra, il est possible de briguer un examen au nom
d'école, mais il quasi difficile d'en faire autant pour la
réussite à la fonction publique. Sur les 5 promotions
rencontrées, exemptées deux étudiantes, personne n'a
été admis au concours de fonction publique. Et pire encore, 60%
des enquêtées parmi les anciennes étudiantes des EPS n'ont
pas trouvé un travail rémunéré. Ils se contentent
du bénévolat ou du stage continuel. Aucune d'entre elles, ne
s'est contentée de la formation initiale, chacune aurait opté
pour une formation de perfectionnement au travers le stage. Ces
différents stages leur ont révélé qu'elles ont un
réel manque à gagner ! voilà pourquoi, les anciennes
étudiantes recommandent à l'unanimité, non seulement
l'évaluation des enseignants mais aussi, celle de l'école. Cette
question d'évaluation ou d'accompagnement des EPS et des enseignants
sera abordée à la troisième partie de cette discussion.
Ce premier volet de notre discussion nous fournit des
informations qui dessillent les yeux sur le cadre organisationnel, fonctionnel
et pédagogique de la formation des étudiantes dans les EPS-K dont
la description fait d'office l'objet de notre premier objectif
intermédiaire dans cette activité de recherche.
En bref, les EPS-K, en plus d'évoluer en
majorité absolue (66%) en marge de toute légalité,
soutirent leur programme de formation partout ailleurs sauf à l'INFSS,
détenteur du programme officielfaute du système éducatif
et l'exercice illégale des promoteurs. Elles ne sont pas non plus
accréditées et en plus, elles esquivent les réunions
pédagogiques. Elles ne sont pas régulières à
contrôler la présence des sages-femmes dans les classes, une chose
jugée contraignante. Il y a une insuffisance
généralisée des équipements dans les EPS et aucune
école ne possèdent ni bibliothèque ni infirmerie et encore
moins, une salle informatique. Les écoles sont plutôt
motivées par le résultat à l'examen national, d'où
l'exécution sans condition d'un examen blanc à rythme annuel. Les
cours, les murs et les environnements immédiats sont maintenus propre
dans la plupart des EPS-K. Le taux de réussite des étudiantes
à l'examen national est satisfaisant : varie de 76% à 100%
selon les promotions d'étude et selon les écoles. Une fois
sortie, elles ont du mal à s'intégrer dans la fonction publique
ou dans l'acquisition d'un quelconque travail rémunéré.
Elles ont toutes effectuée un stage post formation, pendant lesquelles
elle ont constaté en elles, un manque dans l'exercice professionnel.
2. Modalités de recrutement des enseignants et de
formations des enseignants
Parlant du mode de recrutement des enseignants dans les EPS-K
et de leur formation, le constat n'est pas tangible. Plus de 66% des
écoles cherchent les enseignants par affinité et sollicitation,
plutôt que d'avoir des critères rigoureux et cohérents
permettant de tamiser les postulants. BOUNDI (2018), dans son cours magistral
sur le système de santé du Mali, dit qu'en dépit de
l'autorisation donnée aux médecins privés d'enseigner en
tant que vacataires, le sentiment dominant au sein du secteur privé est
celui de l'opacité des critères de sélection des
enseignants. C'est ce qu'avait révélé, l'enquête
d'André Nove, en 2017 disant que les écoles de santé
privées du Mali avaient l'autonomie de recruter les enseignants (au
moment de son étude). C'est pourquoi il réaffirme que la
satisfaction à l'égard du recrutement était plus forte
dans les écoles publiques que privées.
Une école sur 3 affirme avoir exigé un
diplôme reconnu en santé. On peut retrouver dans les EPS-K
certains enseignants avec des matières à enseigner alors que leur
profil et lesdites matières n'ont pratiquement aucun lien. Dans leur
premier rapport annuel de 2019 d'évaluation, les parties prenantes
gouvernementales (GPE, 2020) affirment que la politique actuelle est de
n'employer que des enseignants formés.Toutefois, continue le rapport, il
reste à voir si elle se traduira par une tendance à la hausse sur
le long terme. Alors que, dans les EPS-K, du promoteur au planton, en passant
par les enseignants, aucun personnel n'a reçu une formation en lien avec
l'enseignement.
Les enseignants des EPS-K, à 100%, n'ont jamais
été formés par les établissements de formation en
sciences de la santé. Que ne dit-on pas que la plus belle femme du monde
ne peut donner que ce qu'elle a ? Comment les promoteurs pourront-ils
promouvoir une formation continue post-recrutement alors qu'eux-mêmes
n'en ont jamais bénéficié. La formation est d'une
nécessité indiscutable. Nous y reviendrons, pour en savoir
davantage dans la rubrique suivante. Les EPS-K à eux seules ne
pourraient transcender cette étape tant et si bien qu'il n'existe un
organisme en appoint ou une coopération de l'ensemble des
établissements.
En résumé, les EPS de Kati n'assurent pas la
formation continue de leurs enseignants. Ces enseignants n'ont pas non plus
bénéficié de formation en lien avec la pédagogie ou
l'enseignement. Il est judicieux d'affirmer que beaucoup d'entre eux servent
dans les EPS pour leur toute première séance d'enseignement.
Certains perdurent pendant des années et des années dans la
même école. Ils pourraient mieux faire s'ils étaient
formés.
3. Savoir-faire des enseignants
Les résultats de cette rubrique nous dévoilent
plein de choses sur le savoir-faire des enseignants. Bien que les
médecins spécialistes soient plus nombreux que les autres
catégories soit 33,33%, ils sont loin de constituer la majorité
des enseignants en tout. Sachant que chaque enseignant a au moins ; un
diplôme supérieur ou égale au bac plus trois (bac+3), aucun
d'entre eux n'a jamais reçu une formation en enseignement ou en
pédagogie ni avant leur admission dans les EPS ni après. Les
enseignants ne sont pas suffisamment formés en pédagogie pour
affronter les difficultés du métier dixit MAAMRI (2017). Alors
que cette formation professionnelle d'enseignement est une condition sine
quanon à la perfection du produit finit. Dans cette optique, Mme
Monique L. Aubin et M. Jean Proulx, 1989 laissent entendre quela mission
d'enseignement supérieur impose aux éducateurs concernés
une compétence à quatre volets, qu'il semble de plus en plus
impossible de disjoindre : il s'agit des compétences culturelle,
disciplinaire, didactique et pédagogique. Si l'une d'entre elles est
absente, c'est évidemment la formation visée chez
l'étudiant qui risque d'en souffrir, il va sans dire.Cette formation en
lien avec l'enseignement qui permet de maitriser non seulement le contenu
disciplinaire (la didactique), mais aussi la façon de transmettre, la
maitrise de la relation enseignant-enseigné (la pédagogie)
demeure méconnue à l'ensemble des directeurs d'études et
leurs enseignants. Cela justifie aisément beaucoup de constats
avérés dans notre enquête, notamment l'inexistence du
syllabus du cours dans les EPS. Aucun administrateur n'en réclame aux
enseignants. De plus, les enseignants ne l'élaborentpas de leur
gré, et les étudiantes affirment ne même pas le connaitre.
Si le syllabus est ignoré des enseignants, on ne pourra plus explorer sa
mise en pratique correcte. Le syllabus est un outil pédagogique
très important servant de fil conducteur pour non seulement
l'enseignant, mais aussi les étudiantes, les parents
d'élèves, l'administration et voir même les partenaires.
Un syllabus bien ellébore avec une bonne structure
couvre une bonne partie du rôle de la didactique. Il facilite cependant
à l'enseignant la maitrise de la leçon, et ça
réduit la dispersion de l'effort. Mais le cas échéant, on
peut vite constater des incorrections, des balbutiements et des insuffisances
remarquables sur le plan didactique que pédagogique. Voilà
pourquoi 40% des sages-femmes affirment qu'on peut constater cette anomalie
chez l'ensemble des enseignants sans distinction. Une proportion égale
d'étudiantes affirme que c'est plutôt la moitié des
enseignants qui sont concernées par ce constat. Au total, 14
étudiantes sur 15 sont d'avis de l'existence du problème de
maitrise du cours chez les éducateurs.
L'un des effets négatifs de l'absence de la
formation vocationnelle des enseignants, est le manque d'intérêt
accordé au début et à la fin des cours. Les 26% des
étudiantes affirment qu'aucun enseignant n'est stricte sur le respect du
début et de la fin des cours. Les 33,33% affirment que c'est
plutôt la moitié des enseignants qui ne sont pas ponctuels. C'est
alors toutes les étudiantes, exceptées les 6,67 % qui ont fait
cette remarque. C'est dire autrement que cela affecte la ponctualité des
étudiantes aussi, même la qualité du cours n'en est pas
exempté. Dr. John et al. (2020) avaient évoqué cela en
affirmant que les statistiques montrent que la ponctualité de
l'enseignant est responsable du fort taux de présence
d'élèves. Ceci montre que la ponctualité des enseignants a
le potentiel d'améliorer la présence des
élèves.
Nonobstant ce constat, 73,3% des étudiantes
enquêtées affirment que les cours sont participatifs et que les
enseignants répondent à leur préoccupation. Les
enseignants essayent de faire participer les étudiantes, de leur motiver
et de les encourager, et cela dans le dessein du bon partage et de la bonne
réception du message. Faut-il dire qu'ils veulent transmettre le
message, en posant des actes qui leur sont possibles ?Enseigner n'est pas
forcement être enseignant. Les enseignants, en leur posant la question
sur l'une de leur formation reçue en lien avec l'enseignement, ne se
gênent pas à avouer qu'ils enseignent sans pour autant être
enseignant, même s'ils avaient déjà passée plusieurs
années dans l'enseignement. La formation n'est pas une panacée
à tout dysfonctionnement relatif à la formation, mais elle
relève la barre vers la qualité. Elle permet de transcender un
nombre considérable d'erreurs comme la constance des enseignants
à la même techniques d'animation du début à la fin
du module. Toutes les enquêtées (100%) sont d'avis que l'ensemble
des enseignants ne varie pas la rhétorique de transmission, à
l'exception d'une seule. Cette dernière met le couvercle sur une petite
portion d'entre eux, soit 25%.
Les EPS qui devraient s'impliquer à leur donner au
moins les consignes rudimentaires en pédagogie, en andragogie ou en
didactique se contentent de leur sélection, craignant ainsi d'autres
dépensent supplémentaires. Elles arguent cette pratique en disant
que le cout de la formation devrait couvrir une telle dépense. Or, non
seulement, le cout de la formation n'est pas élévé, mais
d'autres dépenses indispensables sont à la charge des EPS telle
que les frais de participation à l'examen national. Selon eux, une telle
action constructive ne peut être effective qu'avec le soutien des
partenaires. Dans ce cas, comme le dit-on, à défaut de sa maman,
on tête sa grand-mère, la participation ne sera pas
encyclopédique mais elle présentera des insuffisances pouvant
compromettre la bonne transmission.
Soit environ 74% des étudiantes affirment que tous les
enseignants ne donnent pas de support physique ou électronique
après le cours.Les 53,3% pensent c'est 25% des enseignants qui n'en
donnent pas. Le support du cours est une excellente aide-mémoire car la
parole s'en va mais l'écriture reste. Ces supports électroniques
ou physiques peuvent être bénéfiques même
après la formation. Mais il faut dire qu'on ne peut donner son support
que lorsqu'on est convaincu qu'il est bien élaboré. Les 6,7% des
étudiantes vont jusqu'à dire qu'au plus, 25% des enseignants leur
laissent le support de leur cour.Si l'enseignement proposé est de
mauvaise qualité, rien ne sert d'y avoir accès selon l'Unicef
(2002).
Comment se passe alors l'évaluation des apprentissages
dans les EPS, compte tenu de ces manques à gagner ? Les
étudiantes (80%) disent que toutes les questions d'évaluation
sommative et le contenu du cours sont congruents. Si les questions portent sur
ce qui a été dispensé, les outils d'évaluations
doivent être cependant adaptés et variés. Ils doivent
être valides et maitrisés. Les 86% des étudiantes informent
que les enseignants préfèrent les items-énoncés et
les questions de dissertation. Parmi ceux-ci, 70% vont jusqu'à attribuer
l'ensemble questions aux seules questions de dissertation. C'est dire autrement
que les items-choix (QCM et QCD) sont absentes dans les sujets
d'évaluation. Ces derniers demandent une expertise, car mal
conçus, les items-choix présentent plein de biais pouvant
indiquer les réponses. Tout de même, malgré l'absence des
items-choix parmi les questions d'évaluation, les enquêtées
(73,3% d'entre elles) affirment que les enseignants dévoilent leur clef
de correction. Les apprenants savent les points accordés à chaque
question. Ceci est un aspect très positif, mais il reste à
convoiter comment les enseignants attribuent-ils des poids aux
différents chapitres et aux différentes questions ? Sans la
formation, le tâtonnement peut sembler jolie mais il ne fait pas
très progresser.
Les enseignants sont en plus majoritairement des
fonctionnaires soit (67%). Si les 67% des enseignants sont vraiment des
fonctionnaires, cela impose d'autres prérogatives professionnelles aux
chers éducateurs. Il va s'en dire que les enseignants passeraient leur
temps de préparation de cours et de son amélioration à
leur activité de service. Puisqu'ils ne sont pas des enseignants par
vocation, ils affirment tous n'avoir jamais entendu parlé des notions de
portfolio ou d'andragogie. Ces résultats n'empêchent pas les
étudiantes (soit 77%) qu'ils sont satisfaits de plus de 75% des cours et
des enseignants. Cette satisfaction s'avère étrange au vu et au
su des dires de PIAMALE, (2013) que les élèves dans leur
majorité sont insatisfaits de la qualité des services de
santé Scolaire. Mais on doit pouvoir l'expliquer en considérant
le sens de la `'satisfaction'' selon l'acception des uns et des autres. Les
étudiantes pourraient facilement se contenter d'une première vue
du sens du mot.
4. Evaluation, suivi contrôle des
établissements scolaires, des enseignants et des enseignements
Que dire de l'évaluation et ou du suivi dans EPS-K et
de leurs enseignants ?
Non seulement, les enseignants ne sont pas
évalués par l'administration (0%) et ils ne se font pas non plus
évalués par les étudiantes et par leurs collègues.
Puisqu'ils ne sont pas des enseignants par vocation, ils affirment ignorer
complètement la notion d'évaluation des enseignants.
Paquay(2004), (Cité Par Nathan Béchard 2017) affirme «
Qu'elles soient officielles ou larvées, qu'elles soient
instrumentées ou non, les pratiques d'évaluation des enseignants
ne laissent personne indifférent dans le monde de l'éducation.
». Or à entendre les enseignants, ils n'ont même jamais
pensé à l'auto-évaluation. Pour Pascale Breton (2014)
l'évaluation des enseignants relève simplement d'un tabou. Alors
que de nombreux chercheurs croient que l'évaluation des enseignants peut
permettre l'amélioration des pratiques enseignantes et le
développement professionnel. BÉCHARD (2017). Puisque les EPS
évoluent dans l'informel, il va leur être quasiment difficile
qu'ils évaluent leurs enseignants. Non seulement les choses
évoluent par arrangement et par compromis, mais l'inexpérience
dû au manque de formation sévit. Il est possible de suivre un
enseignant au sujet de l'évolution du programme, mais demander aux
étudiants de s'exprimer sur un tel enseignant relève encore du
tabou, puisque ce dernier a été supplier de venir servir. Aucun
enseignant (0%) n'a eu cette idée de se faire évaluer. Pour juger
ses propres compétences pédagogiques et didactiques. Les
étudiants ont forcément leurs mots à dire, pour le
changement et l'ascension vers le résultat escompté. Une
évaluation faite anonymement jaillit des étincelles de
progrès, de saut et d'avancement. Les superviseurs, s'il y en avait,
pouvait conduire les EPS à entreprendre une telle action.
En plus de l'absence totale d'un système
d'évaluation des enseignants, 100% des EPS-K ne sont ni suivies ni
évaluées. On s'intéresse aux EPS surtout pour leur
soutirer une somme sans accorder beaucoup d'importance à la
qualité des services et du produit fini. Faut-il laisser un
établissement qui se charge de la formation des futurs personnels de
santé sans suivi ni évaluation ? Comme le pensent Alain
Bouvier et Philippe Duval (2008), l'évaluation de l'établissement
peut être fait par des évaluateurs externes ou évaluations
internes (auto-évaluations). Ils disent que certains pays en font une
obligation annuelle, exécutée cependant par certaines instances
spécialisées, d'inspections ou d'agences. Que l'évaluateur
soit interne au système ou non, qu'il sanctionne ou qu'il encourage
simplement, il joue un rôle important pour le changement significatif des
pratiques et leur perfection. L'article de Ferry de Rijcke, pour l'Europe,
distingue l'évaluation des performances des établissements,
l'évaluation de la performance des enseignants et (ce qui se fait en
France), l'amélioration des pratiques pédagogiques. Cet article,
cité par d'Alain Bouvier et de Philippe Duval (2008), décille les
yeux sur les différents types d'évaluation dont la typologie
suffit pour expliquer leur finalité. L'évaluation des
performances des établissements et leur classification servent de moyens
consistants, devant être inclus dans le système éducatif.
Nous avions déjà vu qu'aucun établissement n'évalue
les enseignants et qu'aucun enseignant n'estévalué dans les EPS.
A la queue leu leu, nous venons de découvrir que ce n'est pas que les
enseignants qui ne sont pas évalués, mais aussi les écoles
mêmes. S'agit-il ici d'une réalité qui a perduré ou
parle-t-on ici d'un dérangement du système, et d'une insuffisance
temporelle ? A sa thèse de 2012, Ali aurait trouvé presque
les mêmes données, ce qui infirme l'aspect passager de la
situation.
II. " L'importance des
résultats. La question de leur généralisation etde
leurslimites :
Nous venons de voir dans les résultats et discussions
que les pratiques administratives et enseignantes ont été
ébauchées par d'autres chercheurs. Ces conditions sont telles
que, les EPS évoluent dans l'informel, sans autorisation d'exercice.
Cette évolution illégale leur empêche de prendre attache
avec l'INFSS pour l'acquisition du programme. Aucune EPS ne s'est
accrédité et encore moins, suivie et évaluée. La
réunion pédagogique est absente dans 100% des écoles
contactées. Les 46,7% des écoles se contentent de suivre la
présence des élèves pour un bout de temps tandis que la
grande majorité n'en font guère. Les équipements
didactiques sont sérieusement insuffisants. Il n'y a ni
bibliothèque, ni salle d'informatique ni infirmerie dans 100% des EPS.Le
taux de réussite à l'examen est la chose misée par les
administrateurs. Dans ce cas tout effort est déployé pour
satisfaire ce besoin en dépit de la considération de la
compétence transférée. D'où les étudiantes
(100%) se sentaient obliger de faire des stages post-formation. Exceptée
une promotion où deux étudiantes ont eu un travail
rémunéré, toutes les étudiantes des cinq promotions
rencontrées se contenteraient du bénévolat dans les
services publiques ou privées.
Or la qualité de l'enseignement, dans le cadre de notre
recherche est un concept multidimensionnel qui tient compte au moins de la
provenance du programme, de l'évaluation des EPS, du taux d'admission
à l'examen national et à la fonction publique, de la formation et
de l'évaluation des enseignants, de leur méthode d'animation et
des moyens didactiques en vigueur.Les conditions susmentionnées et
discutées plus haut ne favorisent pas une formation de qualité,
comme le stipule notre première hypothèse.
Nous savons, à partir de nos résultats que 100%
des enseignants des EPS n'ont pas un profil d'enseignement. Nous avons parcouru
certaines pratiques enseignantes dans les EPS. Primo, ils ont tous un niveau
d'études conformes. Le premier élément de la
présentation d'une leçon étant le syllabus est
complètement ignoré des enseignants des EPS. Parmi les pratiques
enseignantes, nous avons vu que plus de la moitié des enseignants ne
sont pas ponctuels. En plus d'être non ponctuels, ils n'accordent pas
assez de crédits au timing du cours. Les étudiantes ont fait, en
outre, la remarque que leur présentation de cours présente
tellement d'insuffisances que l'on peut se dire qu'ils ne maitrisent pas leur
cours. Les techniques d'animation pédagogiques dans les EPS sont
participatifs mais avec la même rhétorique sans variation. Les
apprenants sont d'accord que les questions d'évaluations portent sur les
leçons vues et étudiées en classe, à la
différence que les items-énoncés sont les seuls outils
usités par les enseignants. Les enseignants font quand même leur
mieux afin d'aider les étudiantes à viser l'essentiel en
dévoilant leurscritères d'attribution des points. Ils donnent
aussi, de façon polycopié ou électronique, leur support de
cours aux étudiantes. La plupart des enseignants sont des
fonctionnaires, avec d'autres prérogatives. Ces différentes
pratiques sont les conséquences du manque de formation professionnelle
des enseignants comme le stipule notre deuxième hypothèse
opérationnelle.
Ces différents résultats ont été
évoqué par les chercheurs dans le temps comme nous l'avons vu
dans la partie consacrée à l'interprétation des
résultats. Chaque chercheur ébauche le problème sous un
angle. Les dires et les résultats sont convergents. Cependant, notre
évaluation présente des limites.
Limites :
Cette étude n'a concerné qu'une seule ville
parmi tant d'autres. Dans la seule ville, nous n'avons pas pu contacter toutes
les EPS. La recherche a été faite dans trois
établissements sur cinq au total. En outre, toutes les personnes
intéressées n'ont pas été contactées.En plus
de ces limites, nous pouvons dire qu'on pouvait aussi, toucher d'autres aspects
enrichissants pour plus de validité des résultats.
Au-delà de ces limites, nous pouvons dire qu'un
intérêt particulier peut être accordé à ces
données par les autorités administratives afin de voir clair les
réalités que vivent les EPS de la ville de Kati. Ces
données sont généralisables dans la ville de Kati, au Mali
tout entier et voire même dans la sous-région, car elles
concordent avec les données des études
précédentes.
CONCLUSION :
Cette recherche à portée évaluative, a
porté sur plusieurs aspects de formation des sages-femmes dans les
écoles privées de santé de la ville de Kati. Il
était question en une première partie le cadre organisationnel,
fonctionnel et pédagogique de la formation des étudiantes dans
les EPS-K. Les résultats ont signalé plusieurs insuffisances dans
le fonctionnement des EPS, la plus grande étant l'exercice
illégale de 67% des écoles de santé de la ville de Kati.
Puisque l'informel est avéré, on ne parle pas
d'accréditation des établissements. Le programme de formation
même diffère d'une école à une autre, car leur
source diffère. L'insuffisance des équipements didactiques, de TD
et de TP est généralisée. Les directeurs d'études
sollicitent leurs collègues et connaissances à venir enseigner
dans leur EPS, sans pourtant se soucier de leur formation antérieure en
lien avec l'enseignement. Pire encore, aucune formation continue n'est
initiée dans les EPS ni à l'endroit des enseignants encore moins
des administrateurs.
La deuxième grande partie de cette enquête
consistait à évaluer les pratiques enseignantes dans les EPS. Les
enseignants n'ayant pas une vocation d'enseignement travaillent avec beaucoup
d'insuffisances sans s'en rendre compte, le plus souvent. Le plan de cours est
ignoré d'eux ; la même rhétorique d'enseignement
durant toute l'année. Les questions d'évaluations portent sur le
contenu du cours sous formes d'items-énoncés. Les enseignants ne
sont ni suivi ni évalués. Ils ne se font pas non plus
évalués soit par les étudiantes ou soit par leurs paires.
L'auto-évaluation assure une évolution considérable des
pratiques. En plus de tout ceci, la majorité des enseignants sont des
fonctionnaires, ce qui soutend, leur indisponibilité pour la formation,
la préparation et/ou l'auto-évaluation. Car cette fonction leur
octroie d'autres responsabilités lourdes.
Au su et au vu, de ces données, les écoles de
santé, n'étant pas non plus assisté à leur tour,
doivent constituées le point de mire des autorités de
l'éducation et de la santé car les étudiantes issues de
ces EPS travaillent de plain-pied dans les services de santé à
l'instar de tout autre personnel. Un intérêt particulier doit leur
être accordé. En échangeant avec les enseignants, nous
avons senti en eux une vive volonté de progresser et de donner le
meilleur d'eux-mêmes. Dans ce cas, que faut-il faire pour aider les
enseignants des EPS à être formés ou à se faire
former ? une autre question pertinente serait de savoir `'comment aider
les EPS de Kati à améliorer leurs conditions
d'études ?
RECOMMANDATIONS
Aux autorités sanitaires (Ministère,
Académie d'enseignement, Centre
d'AnimationPédagogique)
· Repenser la situation actuelle des EPS.
· Coordonner et uniformiser les activités
d'enseignement-apprentissage des EPS
· Assister les EPS dans la formation des enseignants et
des étudiantes
· Assurer le suivi et évaluation des EPS
· Faciliter aux EPS l'acquisition des documents
d'ouvertures et des documents indispensables à l'enseignement
· Inspecter les emplacements des écoles
Aux responsables des EPS
· S'inscrire à la démarche
qualité
· Recruter des enseignants par contrat et assurer leur
formation
· Rendre favorables les conditions d'études
· Prendre attache avec l'INFSS pour l'obtention du
programme officiel
· Instaurer l'évaluation des enseignants par les
étudiantes
· Consulter des services externes pour leurs propres
évaluations
· Aider les anciennes étudiantes dans leur
insertion socioprofessionnelle
· Instaurer les réunions pédagogiques
· Améliorer le plateau technique : les
matériels didactiques, la salle informatique + le Wifi, la
bibliothèque
· Initier la séparation des toilettes
hommes-femmes, et les rendre propre
· Renforcer et assister le collectif des EPS
Aux directeurs des études et aux surveillants
généraux
· Assurer le contrôle de présence des
étudiantes durant toute l'année et en faire un rapport,
· Produire le rapport semestriel des activités
pédagogiques
· Assainir régulièrement les locaux, les
toilettes et la cour de l'école
· Exiger l'application des mesures barrières de la
covid-19
· Communiquer avec les étudiantes
· Organiser des réunions pédagogiques
mensuelles
· Maintenir les examens blancs
· Informer les promoteurs de toutes insuffisances
entravant la qualité de l'enseignement
· Exiger des enseignants non fonctionnaires
Aux enseignants des EPS
· Se former en pédagogie et didactique
· Se faire évaluer par les étudiantes
· Elaborer et rendre disponible le plan de cours
· Fournir aux étudiantes les supports du cours
Pour d'autres chercheurs qui s'intéressent
à ce sujet :
· Approfondir la recherche sur les textes qui
régissent les EPS ;
· Découvrir les causes qui engendrent le
délaissement des EPS sans suivi et évaluation
· Proposer des solutions pour la formation des
enseignants du privé
BIBLIOGRAPHIE
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Comment assurer une éducation de qualité pour tous ? Bilan et
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d'évaluations des impacts, typologie et revue critique [article]
https://www.sifee.org/static/uploaded/Files/ressources/contenu-ecole/paris/volet-3/01_WAAUB/02_Apercu.pdf
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qualité de l'enseignement primaire et secondaire ? [Article],
Mataki, consulté sur
www.wathi.org le 13/10/2020
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS :
ii
LISTE DES TABLEAUX :
iv
LISTE DES FIGURES
iv
LISTE DES ANNEXES :
iv
INTRODUCTION :
1
PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES
ET METHODOLOGIQUES
3
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
4
I. Contexte et
Justification du choix du sujet :
4
II. Formulation du
problème :
9
III. Questions de
recherches :
10
IV. Objectifs de la
recherche :
10
V. Hypothèses
de recherche :
11
VI. Construction du
cadre opératoire
12
VII. Cadre
conceptuel
14
CHAPITRE II : REVUE DE LA
LITTERATURE
16
I. Exposé des
travaux :
16
II. Synthèse
critique des travaux
25
III. Cadre de
référence théorique
27
CHAPITRE III : CONSIDERATIONS
METHODOLOGIQUES
31
I. Terrain,
Population, échantillon d'étude
31
II. Techniques et
outils de recueil des données
33
III. Méthodes
d'analyse des données
34
IV. Méthodes
de recherche
34
V. Conditions
sociales de l'étude
34
DEUXIEME PARTIE : LES
RESULTATS
35
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES
DONNEES
36
CHAPITRE V : LA DISCUSSION DES
RESULTATS
54
I. "
L'interprétation des principaux résultats
54
II. " L'importance
des résultats. La question de leur généralisation et de
leurslimites :
63
CONCLUSION :
66
RECOMMANDATIONS
67
BIBLIOGRAPHIE
69
ANNEXES
II
Résumé :
i
ANNEXES
Annexe 1 : Guide
d'entretien destiné à l'administration
Guide d'entretien destiné à
l'administration :
Code Evaluateur : .................. Date de
l'évaluation : .................................
N° du guide d'entretien :............ Nom de
l'Etablissement :.........................
À LIRE AVANT DE REMPLIR LE QUESTIONNAIRE
Dans le cadre des recherches pour le mémoire de fin
d'étude (Master II en Pédagogie des Sciences de la
santé), dont le sujet porte sur l'enseignement théorique
dispensé dans les écoles privées de santé de Kati,
nous vous sollicitons pour l'obtention d'informations à travers ce
questionnaire. L'adhésion est volontaire et l'anonymat des informations
fournies est garanti.
Merci d'avance pour votre collaboration.
I) Identification de
l'établissement :
Identification de l'établissement
|
Nom de l'établissement
|
|
Devise
|
|
Localisation
|
Quartier
|
|
Adresse
|
|
Téléphone
|
|
E - mail
|
|
Promoteur
|
Nom
|
|
Qualification
|
|
Motif
|
|
Documents d'ouverture
|
Date de création
|
|
Autorisation de création
|
|
Autorisation d'ouverture
|
|
Ministère de l'éducation
|
|
Ministère de la sante
|
|
Difficultés rencontrées dans l'acquisition de
l'autorisation
|
|
· Votre bâtiment est-il en contrat de bail ?
Oui ........ non ...........
· Avez-vous une bibliothèque ? Oui ........
non ...........
· Avez-vous une infirmerie ? Oui ........ non
...........
· Combien de personnes assurent l'administration ?
........................
· Combien parmi eux combien sont-ils ?
o A temps plein .................
o A temps partiel................
II) Organisations de
l'enseignement :
1. Quelles sont vos filières de
formations
1)
|
2)
|
3)
|
4)
|
5)
|
6)
|
7)
|
8)
|
9)
|
10)
|
11)
|
12)
|
2. Quelle est la source de votre programme de
formation ?
.....................................................................................................
3. Quelles sont vos critères de recrutements
des enseignants :
.............................................................................................
..........................................................................................
4. Faites-vous suivre aux enseignants, une fois
recrutés, une formation d'initiation à l'enseignement ?
...................................................
.....................................................................................................
5. Faites-vous suivre les enseignants la formation
continue ?
Si oui, à quelle fréquence ?
...............................................................
Sur quel module ?
...........................................................................
.....................................................................................................................
Si non,
pourquoi...........................................................................
..................................................................................................
6. En dehors du salaire, que faites-vous pour motiver
les enseignants ?
.....................................................................................................................
7. Les enseignants rendent-ils le syllabus de leur
cours avant le cours ?
Oui...... Non .......
Si oui, peut-on avoir un exemple de
syllabus ?..........................................................
Si non pourquoi ?
...........................................................................
...................................................................................................
8. Comment faites-vous pour évaluer les
enseignants de votre établissement ?
...................................................................................................
.................................................................................
9. Avez-vous les concertations avec les
enseignants ?
Oui .... Non ......
Si oui, Quand ?
................................................................................
Si non, pourquoi ?
........................................................................
10. Quel est l'objet de ces concertations ?
.......................................................................................................................................................................................................
11. L'établissement est-il suivi par un
organisme ou service ?
Oui.... Non ....
Lequel ?
........................................................................................
Et à quelle fréquence ?
.....................................................................
12. L'établissement est-il
évalué par un organisme ou service ?
Oui.... Non ....
Lequel ?
........................................................................................
Et à quelle fréquence ?
.....................................................................
13. Quelle bénéfice tirez-vous de ce
suivi et évaluation ?
...................................................................................................
...................................................................................................
14. L'établissement est-il
accrédité à une norme ?
Oui .... Non...... si oui, laquelle
?.........................................................
15. Les mesures barrières régaliennes
sont-elles règlementées à
l'école ?
Oui .... Non......
Si non, pourquoi ?
....................................
16. Citez quatre difficultés majeures que vous
rencontrez dans votre établissement ?
a.
.............................................................................................
b.
.............................................................................................
c.
.............................................................................................
d.
.............................................................................................
17. Que souhaiteriez-vous pour l'amélioration
de la qualité de l'enseignement dans votre
établissement ?
a.
.............................................................................................
b.
.............................................................................................
c.
.............................................................................................
d.
.............................................................................................
III) Animation
pédagogique :
18. Quels sont les outils pédagogiques que
disposent les enseignants pour les cours théoriques et les travaux
dirigés ?
.............................................................................................
.............................................................................................
.............................................................................................
19. Quels outils pédagogiques indispensables
manquent-ils à votre établissement, selon vous ?
.............................................................................................
.............................................................................................
20. Comment appréciez-vous l'utilisation des
outils pédagogiques par les enseignants dans votre
établissement ?
.............................................................................................
.............................................................................................
21. L'emploi du temps établi est-il
respecté ?
Oui ............ Non ...............
Si non, pourquoi ?
..................................................................
.............................................................................................
.............................................................................................
22. Le volume d'horaires prévu par module
est-il respecté ?
Oui ............ Non ...............
Si non, pourquoi ?
..................................................................
.............................................................................................
IV) Compétences théoriques des
étudiantes :
23. Quel est le taux d'admission des SF à
l'examen national de votre structure pendant les trois dernières
années ?
2016-2017....................................
2017-2018....................................
2018-2019...................................
24. Pour l'année en cours, quel le pourcentage
des SF ayant validé (60%) les évaluations
Du premier semestre ? ....................................
Du deuxième semestre ?
.................................
25. Avez-vous fait l'examen blanc cette
année ?
Si oui, demandez une copie ;
Si non, pourquoi ?
....................................
V) Ressources humaines :
FONCTIONS
|
Qualification
|
Contrat
|
Formation continue reçue
|
Permanent
|
Contractuel
|
DG
|
|
|
|
|
SG
|
|
|
|
|
SGA
|
|
|
|
|
DE
|
|
|
|
|
Comptable
|
|
|
|
|
Secrétaire
|
|
|
|
|
Moniteurs
|
|
|
|
|
Chauffeur
|
|
|
|
|
Coursier
|
|
|
|
|
Gardien
|
|
|
|
|
Manoeuvres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Je vous remercie de votre contribution
Annexe 2: Questionnaire
adressé aux étudiantes
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX
ETUDIANTES :
Code Evaluateur : .................. Date de
l'évaluation : .........................
N° du questionnaire : .................. Nom de
l'Etablissement : ......................
À LIRE AVANT DE REMPLIR LE QUESTIONNAIRE
Dans le cadre des recherches pour le mémoire de fin
d'étude (Master II en Pédagogie des Sciences de la
santé), dont le sujet porte sur l'enseignement théorique
dispensé dans les écoles privées de santé de Kati,
nous vous sollicitons pour l'obtention d'informations à travers ce
questionnaire. L'adhésion est volontaire et l'anonymat des informations
fournies est garanti.
Merci d'avance pour votre collaboration.
I) Renseignement sur l'administration et les
infrastructures de l'école :
Cochez dans la colonne correspondant à votre perception
sur les affirmations figurant dans le tableau selon le consigne
suivant :
1=Très Suffisamment 2=Suffisamment
3=passablement 4=Insuffisamment 5=pas du tout
N°
|
Question
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
L'administration vous donne le programme des enseignements
avant leur début
|
|
|
|
|
|
2
|
L'administration respecte et fait respecter le programme des
cours
|
|
|
|
|
|
3
|
Le contrôle de présence des étudiants se
fait chaque jour
|
|
|
|
|
|
4
|
Le surveillant et le directeur des études communiquent
avec les étudiants
|
|
|
|
|
|
5
|
Le respect des mesures barrières de la covid-19 est
exigé aux étudiants
|
|
|
|
|
|
6
|
Les étudiants peuvent circuler entre les rangés
dans la classe
|
|
|
|
|
|
7
|
La cours de l'école est toujours propre
|
|
|
|
|
|
8
|
Les toiles d'araignée sont absentes dans les classes
|
|
|
|
|
|
9
|
La classe est balayée chaque jour
|
|
|
|
|
|
10
|
L'eau potable est disponible
|
|
|
|
|
|
11
|
Les toilettes homme et femme sont séparées
|
|
|
|
|
|
12
|
Les toilettes sont dotées de savon liquide/solide
|
|
|
|
|
|
13
|
Les toilettes sont toujours propres
|
|
|
|
|
|
14
|
L'atmosphère est agréable
|
|
|
|
|
|
15
|
L'administration s'implique dans la gestion des
mésententes entre les étudiants
|
|
|
|
|
|
II) Evaluation de l'enseignement
Cochez dans la colonne par une croix, selon les
appréciations proposées.
100%= Tous les enseignants ; 75%= Plus de la
moitié des enseignants
50%= la moitié des enseignants ; 25%= une
petite portion des enseignants ; 0%= aucun enseignants
N°
|
Renseignements
|
100%
|
75%
|
50%
|
25%
|
00%
|
1
|
L'enseignant nous donne un plan de cours à l'avance
|
|
|
|
|
|
2
|
L'enseignant est ponctuel
|
|
|
|
|
|
3
|
L'enseignant respecte son plan de cours
|
|
|
|
|
|
4
|
L'enseignant anime bien son cours sans problème
|
|
|
|
|
|
5
|
L'enseignant parle sans balbutiement, sans
hésitation
|
|
|
|
|
|
6
|
Les étudiants posent des questions
|
|
|
|
|
|
7
|
L'enseignant donne des réponses claires et
précises à nos questions
|
|
|
|
|
|
8
|
L'enseignant enseigne avec convivialité
|
|
|
|
|
|
9
|
L'enseignant est disponible pour les questions même en
dehors des heures de cours
|
|
|
|
|
|
10
|
Le contenu du cours répond à nos attentes
|
|
|
|
|
|
11
|
L'enseignant nous donne son support de cours
|
|
|
|
|
|
12
|
Les horaires de cours nous conviennent
|
|
|
|
|
|
13
|
Le volume horaire des cours est respecté
|
|
|
|
|
|
14
|
Les moyens matériels sont suffisants pour
l'animation
|
|
|
|
|
|
15
|
L'évaluation est conforme au contenu du cours
|
|
|
|
|
|
16
|
Les critères de correction sont connus des
étudiants avant l'évaluation
|
|
|
|
|
|
17
|
L'enseignant fait les évaluations formatives
|
|
|
|
|
|
18
|
L'étudiant peut faire des réclamations de notes
à l'enseignant
|
|
|
|
|
|
19
|
Nous sommes satisfaits du cours
|
|
|
|
|
|
Commentaires complémentaires aux
réponses précédentes :
................................................................................................................................................................................................................................................
Remarques sur ce questionnaire:
................................................................................................................................................................................................................................................
Identification
étudiante :
Age : ................
Classe de Sage-femme.............
Classe de l'étudiante en :
2018-2019 : ........................
2017-2018 : ........................
Je vous remercie de votre contribution
Annexe 3: QUESTIONNAIRE
ADRESSE AUX ANCIENNES ETUDIANTES SAGES-FEMMES DES ECOLES DE SANTE DE
KATI
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ANCIENNES ETUDIANTES
SAGES-FEMMES DES ECOLES DE SANTE DE KATI :
Code Evaluateur : .................. Date de
l'évaluation : ..............................
N° du questionnaire : ............... Nom de
l'Etablissement : .........................
À LIRE AVANT DE REMPLIR LE QUESTIONNAIRE
Dans le cadre des recherches pour le mémoire de fin
d'étude (Master II en Pédagogie des Sciences de la
santé), dont le sujet porte sur l'enseignement théorique
dispensé dans les écoles privées de santé de Kati,
nous vous sollicitons pour l'obtention d'informations à travers ce
questionnaire. L'adhésion est volontaire et l'anonymat des informations
fournies est garanti.
Merci d'avance pour votre collaboration.
II) Renseignement sur la promotion
:
1. En quelle année avez-vous fait votre licence
3 de sage-femme ?
...................................................................................
2. Dans quel établissement avez-vous fait votre
Licence 3 ?
................................................................................................
3. Combien étiez-vous en L3 ?
......................................................
4. Combien ont été admises à
l'examen dans votre promotion ? ...............
5. Parmi les admises, combien ont-elles eu le concours
de la fonction publique ?
...........................................................................
6. Vous étudiantes de la même promotion,
êtes-vous toujours en contact ?
Oui ...... Non ......
Si oui, Comment ?
251634176251635200251636224Réseaux sociaux
téléphone rencontre périodique
251637248Association Autre à
préciser..........................................
Si non, pourquoi ?
....................................................................
7. Avez-vous un président de promotion ?
Oui ........... Non .............
Si oui, son nom
................................................................
8. Menez-vous des actions pour aider les promotions
futures ?
Oui .... Non .......
Si Oui, les quelles ?
i...........................................................................................
ii..........................................................................................
iii........................................................................................
iv...........................................................................................
v...........................................................................................
Si non, pourquoi
.............................................................................
.....................................................................................................
III) Parcours professionnel de
l'étudiante :
9. Avez-vous fait des stages après la
formation ? Oui ..... Non .......
Si Oui, où ?
..................................................................................
10. Où travaillez-vous actuellement ?
..................................................................
11. Quel poste
occupez-vous ?..............................................................................
12. Relevez cinq (5) difficultés que vous avez
rencontrées durant votre parcours post formation ?
i...................................................................................................
ii...................................................................................................
iii................................................................................................
iv................................................................................................
v.................................................................................................
IV) Evaluation de l'enseignement et des
enseignants :
En fonction de votre parcours post formation et à la
lumière des difficultés susmentionnées,Cochez dans la
colonne par une croix, selon les appréciations proposées.
100%= Parfaitement ; 75%= Assez bon ; 50%=
Passable ;
25%= Insuffisamment ; 00%= Pas du
tout
N°
|
Renseignements
|
100%
|
75%
|
50%
|
25%
|
00%
|
1
|
Le programme de formation correspond aux attentes sur le
terrain
|
|
|
|
|
|
2
|
Les programmes de l'année sont achevés
|
|
|
|
|
|
3
|
Les enseignant respectent leur plan de cours
|
|
|
|
|
|
4
|
Les épreuves de l'examen national ont porté sur
ce qu'on avait étudié en classe
|
|
|
|
|
|
5
|
On faisait les TD en classe
|
|
|
|
|
|
6
|
On faisait les TP à l'école
|
|
|
|
|
|
7
|
On a participé à un stage pendant la
formation
|
|
|
|
|
|
8
|
L'administration s'est beaucoup impliquée pour
l'organisation et le suivi du stage
|
|
|
|
|
|
9
|
Les enseignants enseignaient sans difficultés
|
|
|
|
|
|
10
|
Les évaluations formatives reçues nous ont
permis de réussir à l'examen nationale
|
|
|
|
|
|
11
|
Les enseignants nous ont donné des supports de cours
|
|
|
|
|
|
12
|
Les supports de cours nous ont été
bénéfique après la formation
|
|
|
|
|
|
|
L'administration nous aide dans notre insertion
socioprofessionnelle
|
|
|
|
|
|
13. Commentaires complémentaires aux
réponses précédentes :
................................................................................................................................................................................................................................................
V) Les points à
améliorer :
14. Quelles recommandations faites-vous à
l'endroit de l'administration de votre établissement ?
................................................................................................................................................................................................................................................
15. Quels sont les aspects/points chez les enseignants
(ou dans les enseignements) dont vous voulez une amélioration ?
...................................................................................................................................................................................................
Remarques sur ce questionnaire :
........................................................................................................................
Je vous remercie de votre contribution
Annexe 4: Questionnaire
adressé aux enseignants
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX ENSEIGNANTS
:
Code Evaluateur : .................. Date de
l'évaluation : ...........................
N° du questionnaire : .............. Nom de
l'Etablissement : ......................
À LIRE AVANT DE REMPLIR LE QUESTIONNAIRE
Dans le cadre des recherches pour le mémoire de fin
d'étude (Master II en Pédagogie des Sciences de la
santé), dont le sujet porte sur l'enseignement théorique
dispensé dans les écoles privées de santé de Kati,
nous vous sollicitons pour l'obtention d'informations à travers ce
questionnaire. L'adhésion est volontaire et l'anonymat des informations
fournies est garanti.
Merci d'avance pour votre collaboration.
I. Parcours et formation de
l'enseignant
1. Quel est votre niveau d'étude le plus
élevé de formation ?
251659776251642368251670016251640320251641344251638272251639296TSS
(bac +3) Médecin généraliste Médecin
spécialiste interne assistant Médical
Master TSS
Autre à préciser
.........................................................................................................
2. Quel est le profil de votre dernière
formation ?
................................................................................................................................................
3. Quelles sont les matières que vous enseigner
dans cet établissement ?
a.......................................
b-.........................................................
c .......................................
d............................................................
e .......................................
f.........................................................
4. Quelles sont les classes dans lesquelles vous
enseignez ?
251684352251685376251683328251682304251681280251680256L1 SF
L2 SF L3 SF L1 IDE L2 IDE L3 IDE
5. Comment avez-vous été recruté
dans cette école ?
251645440251646464251644416251643392Concours
Sélection de dossier après stage
sollicitation
Autre à
préciser....................................................................
6. 251647488251648512Enseignez-vous dans d'autres
établissements ? Oui Non
Si oui, combien / __/__/
7. Quelles sont les matières que vous enseignez
dans ces établissements ?
a.............................................
b..................................................................
c..........................................
d ..................................................................
d ..........................................
e ..................................................................
8. Combien d'années d'expérience
professionnelle avez-vous ?
Indiquez les nombres d'années arrondis à
l'unité.
a) / __/__/année(s) d'expérience en tant
qu'enseignant(e) dans cet établissement
b) / __/__/ année(s) d'expérience en tant
qu'enseignant(e) en tout
c) / __/__/ année(s) d'expérience dans d'autres
fonctions en rapport avec l'enseignement (hormis vos années
d'expérience en tant qu'enseignant(e))
d) / __/__/ année(s) d'expérience dans d'autres
professions
II. Programme et conditions
d'études
Cochez dans la colonne correspondant à votre perception
selon les consignes suivantes :
1= excellemment 2= acceptablement 3=passablement
4=Insuffisamment 5= Pas du tout
Libellés
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
L'administration s'intéresse aux préoccupations
des enseignants
|
|
|
|
|
|
Il n'y a pas de zizanie entre l'administration et les
enseignants
|
|
|
|
|
|
L'administration s'entend avec les étudiants
|
|
|
|
|
|
Les enseignants se collaborent
|
|
|
|
|
|
Les enseignants et les apprenants se comprennent
|
|
|
|
|
|
L'emplacement de l'école est favorable au bon
déroulement des enseignements
|
|
|
|
|
|
Les étudiants sont respectueux et motivés pour
l'apprentissage
|
|
|
|
|
|
La programmation de l'enseignant se fait avec son accord
|
|
|
|
|
|
Le programme d'enseignement de l'école est
préétabli
|
|
|
|
|
|
L'administration demande le syllabus du cours
|
|
|
|
|
|
L'administration est proactive
|
|
|
|
|
|
Les étudiants valident mes cours
|
|
|
|
|
|
L'administration organise les réunions
pédagogiques
|
|
|
|
|
|
Les enseignants participe aux réunions
pédagogiques
|
|
|
|
|
|
L'administration assure la formation continue des
enseignants
|
|
|
|
|
|
III. Savoir-être et savoir-faire de
l'enseignant :
9. Qu'est-ce qui vous motive à
enseigner ?
251651584251652608251653632251650560251649536Profil
vocation partage du savoir argent
célébrité autres ................................
10. Pourquoi avez-vous choisi d'enseigner dans cet
établissement ?
.............................................................................................................................................
11. Avez-vous suivi une formation professionnelle
depuis votre recrutement dans cette école ? Oui ......
Non......
Si oui, laquelle ?
..................................................................................................................
................................................................................................................................................
12. Avez-vous suivi une formation sur la
pédagogie ? Oui ...... Non......
Si oui, nombre de jour : ..............................
Date .....................................
Lieu...................................................
13. Avez-vous suivi une formation sur les outils
didactiques ? Oui ...... Non......
Si oui, pendant combien de jours ?
..............................
A quelle date ..................................... Quel
lieu ? ...................................................
14. Quels supports didactiques utilisez-vous pour
enseigner ?
251679232251678208251677184251676160251675136Tableau à
craie ordinateur projecteur pointeurs flip
chart
Autres à préciser
...........................................................................................
15. Selon vous, quel est l'objectif de
l'évaluation de l'étudiant ?
(Cochez toutes les cases qui vous semblent
avérées)
251660800251656704251655680251654656Avoir des notes
Pour l'amélioration de l'apprenant Pour satisfaire aux
exigences de l'administration ; pour terminer un chapitre ?
Autres à préciser :
....................................................................................................
16. Faites-vous l'évaluation formative ?
Oui...... Non........
Si Oui, comment ?
.................................................................................................
..................................................................................................................................
17. Comment faites-vous vos questions de
l'évaluation sommative ?
251674112251673088251672064251671040QCM QCD
CROC Question dissertation
Autre à préciser
...................................................................................................
18. Connaissez-vous le portfolio ? Oui......
Non........
19. Utilisez-vous le portfolio enseignant ?
Oui...... Non........
20. Le portfolio étudiant est-il en
vigueur dans cette école ? Oui...... Non........
21. 251657728251658752 Etes-vous
évalués ? Oui non
Si oui,
251665920 Par qui ?
251662848251661824 Les étudiants
l'administration les auteurs enseignants
251663872 L'académie Autre à
préciser.....................................................................
A quelle fréquence ?
...........................................................................................
Quel est l'objectif de cette évaluation ?
.......................................................
...............................................................................................................................
Que vous apporte cette
évaluation ?
..............................................................................................................................
............................................................................................................................
Si non, pourquoi ?
..............................................................................................................
................................................................................................................................................
22. Quelles sont les difficultés que vous vivez
(avez vécu) dans cette école ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................
IV. Recommandations
générales
23. Quelles sont les activités ou comportements
ou attitudes dont vous souhaiterez l'amélioration dans cet
établissement ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
24. Quelles recommandations formulez-vous envers
l'administration ?
........................................................................................................................................................................
25. Que recommandez-vous envers la gouvernance des
écoles de santé ? (Académie,
CAP,ministère)
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
V. Actuellement, êtes-vous ?
Permanent ? Vacataire ?
251666944
Sexe et âge
H ? F? Age............. ans
251668992Identification de l'enseignant
Etes-vous fonctionnaires ?Oui?Non?
251667968
Annexe 5: Grille
d'observation des écoles privées de santé
Grille d'observation des écoles
privées de santé
Nom de l'observateur :
...................................................................................
Date : .......................................... N°
Grille : ................................................
1. Les documents de renseignement sur
l'établissement :
Nom de l'établissement
|
|
Autorisation de création
|
|
Autorisation d'ouverture
|
|
2. Les renseignements sur les
infrastructures :
|
|
oui
|
non
|
Commentaire
|
Type
|
Dur/semi dur
|
|
|
|
Etage
|
|
|
|
Villa
|
|
|
|
Propreté
|
Cours
|
|
|
|
Classe
|
|
|
|
Devanture
|
|
|
|
Présence de déchets
|
|
|
|
Murs/sol
|
Carrelé
|
|
|
|
Propre
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
Toiture
|
Tôle
|
|
|
|
Béton
|
|
|
|
Toile d'araignée
|
|
|
|
Peinture
|
Ancienne
|
|
|
|
Nouvelle
|
|
|
|
3. Salle de cours et de TD des sages-femmes
Adéquation des salles
|
classe
|
Aire de la classe (L*l)
|
Nombre d'élèves
|
Appréciation
|
Cours Magistraux
|
1ère
|
|
|
|
2è
|
|
|
|
3è
|
|
|
|
Nombre de salle de TD :
..................................
L'aire de la salle :
.............................................
Nombre moyen de personne par salle :
....................................
4. Les supports pédagogiques et
didactiques :
Supports
|
Quantité
|
Fonctionnalité
|
Commentaires
|
Bon
|
Mauvais
|
Vidéoprojecteur
|
|
|
|
|
Ordinateur
|
|
|
|
|
Pointeur
|
|
|
|
|
Tableau Noir
|
|
|
|
|
Flip-chart
|
|
|
|
|
Ordinateurs
|
|
|
|
|
Bibliothèque
|
|
|
|
|
5. Organisation interne
|
Jours/Heure
|
Commentaire
|
Jours de cours
|
|
|
Ouverture de l'établissement
|
|
|
Fermeture de l'établissement
|
|
|
Début de cours
|
|
|
Arrivée du personnel administratif
|
|
|
Départ du personnel administratif
|
|
|
Arrivée des enseignants permanents
|
|
|
Départ des enseignants permanents
|
|
|
Arrivée des étudiants
|
|
|
Départ des étudiants
|
|
|
6. Commodité pédagogique et
hygiénique
|
|
Pas du tout
|
Insuf-fisant
|
Parfait
|
Commentaire
|
Luminosité
|
Salle de cours
|
|
|
|
|
Salle de TD
|
|
|
|
|
Aération
|
Salle de cours
|
|
|
|
|
Cours
|
|
|
|
|
Toilettes
|
Homme
|
|
|
|
|
Femme
|
|
|
|
|
Bibliothèque
|
Livres
|
|
|
|
|
Ordinateur
|
|
|
|
|
Connexion
|
|
|
|
|
Salubre
|
|
|
|
|
|
|
|
En usage
|
Hors usage
|
Salubrité
|
|
Eau
|
Robinet
|
|
|
|
Puits
|
|
|
|
Sachets
|
|
|
|
Jarres
|
|
|
|
Kits d'hygiène de la cour de l'école
|
Dispositif de lavage de main
|
|
|
|
Savon
|
|
|
|
Gel hydro-alcoolique
|
|
|
|
Poubelle
|
|
|
|
|
Fleure
|
|
|
|
Installation sanitaire
|
Toilette étudiante
|
|
|
|
Toilette étudiante
|
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Toilette personnelle homme
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Toilette personnelle femme
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Toilette publique
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7. Compétences théoriques des
étudiantes :
a) Observation du taux d'admission des
résultats de l'examen national de la structure pendant les trois
dernières années ?
2016-2017....................................
2017-2018....................................
2018-2019...................................
b) Pour l'année en cours, voir les notes des SF
à l'évaluation du premier, du deuxième et de l'examen
blanc et calculer le % des UE validée (60%)
Du premier semestre ....................................
Du deuxième
semestre .................................
De l'examen blanc ....................................
8. Environnement de
l'établissement :
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Distance établissement
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Commentaire
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Goudron
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marché
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Hôpital/infirmerie
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Cimetière
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dépotoir public d'ordures/immondices:
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Eau de surface/source
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Résumé :
Cette étude a porté sur l'évaluation des
pratiques pédagogiques dans les écoles privées de
santé de la ville de Kati (EPS-K), au Mali : année
académique 2019-2020. Du jour au jour, les écoles de santé
se multiplient au Mali et particulièrement à Kati. Chaque
année, ces écoles forment de milieux d'étudiants et ces
derniers exercent de plain-pied dans les services de santé comme tout
autre personnel. On s'intéresse cependant à la formation de ces
étudiantes, à la compétence des enseignants et aux
conditions dans lesquelles se déroule la formation.
Plusieurs études se sont intéressées
à la problématique de la formation des sages-femmes. Ces
études ont ébauché le sujet sous d'autres angles et avec
une portée différente à celle qui conduit notre
présent travail. Ali (2011) s'est plutôt basé sur
l'état de lieu des écoles de santé de Kati et Bamako et
Maamari (2007), l'évaluation de l'enseignement théorique et
pratique de la formation au Maroc.
Nous avons procédé à l'administration
d'un guide d'entretien adressé aux administrateurs des écoles,
à l'observation des sites de formation et surtout à adresser des
questionnaires aux enseignants, aux étudiantes et aux sages-femmes
sortantes des écoles de santé de Kati. Trois écoles ont
été contactées en tout. Les études ont
révélé que plus de 66% des EPS-K évoluent dans
l'informelle. Les EPS-K ne sont ni suivi ni évalué et encore
moins accrédité, et elles n'entreprennent non plus aucune
initiative pour former leurs enseignants, sachant que ces derniers n'ont jamais
suivi une formation en lien avec l'enseignement.
Nous avons donc recommandé aux autorités
politique et administratives de repenser la formation des EPS et de nouer des
liens de coopération et d'accompagnement avec les EPS par le suivi et
évaluation.
Mots clés : évaluation,
pratique, pédagogie, enseignement, Kati.
Abstract:
This study focused on the evaluation of teaching practices in
private health schools in the city of Kati (EPS-K), Mali: academic year
2019-2020. Day to day, health schools are multiplying in Mali and particularly
in Kati. Each year, these schools form student communities, and students work
in health services just like any other staff. However, we are interested in the
training of these students, the competence of the teachers and the conditions
under which the training takes place.
Several studies have focused on the issue of midwifery
training. These studies have sketched the subject from other angles and with a
scope different from that which leads our present work. Ali (2011) was based
rather on the state of play of the health schools of Kati and Bamako and
Maamari (2007), the evaluation of the theoretical and practical teaching of
training in Morocco.
We proceeded to the administration of an interview guide
addressed to the administrators of the schools, to the observation of the
training sites and specially to address questionnaires to the teachers, to the
students and to the outgoing midwives of the schools of health. Kati. Three
schools were contacted in all. Studies have shown that over 66% of PSE-Ks
operate in the informal sector. The EPS-Ks are neither monitored nor evaluated,
let alone accredited, nor do they undertake any initiative to train their
teachers, knowing that the latter have never received training related to
teaching.
251689472We therefore recommended to the political and
administrative authorities to rethink the training of the EPS and to forge
cooperation and support links with the EPS by monitoring and evaluation. Those
responsible for training must adhere to the quality approach.
Keywords: evaluation, practice, pedagogy,
teaching, Kati.
* 1Ce Livre Blanc, a
été dévoilé à l'occasion du colloque CGE du
18 mai 2017
* 2 La réforme des
curriculums, la mise à disposition de matériel didactique, les
enseignants, la scolarisation en langues nationales, la réduction du
redoublement.
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