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Analyse de la croissance économique en RDC de 2015 à  2018.


par Alphonse-Marie BALENGEJA
Université NOTRE-DAME du Kasayi (U.KA.) - Graduat 2019
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Le problème de la croissance n'a rien de neuf : les économistes ont toujours tenté de comparer présent et avenir ».

(James TOBIN)

DEDICACE

A vous ma très chère Maman Alphonsine MUNDI, mon beau frère Matthieu KASHINDE, ma grande soeur Bernadette NSEYA, mon grand frère Bernard MBUTA, je dédie ce travail, fruit de vos sacrifices et peines. Qu'il soit une fierté pour tous vos efforts consentis.

A vous ma chérie Thérèse NTUMBA sans oublier mes enfants Marguerite MBUYI et Raphael KANKU pour votre fidélité, confiance, patience et surtout pour votre amour placés en moi.

BALENGEJA KALALA Alphonse

REMERCIEMENT

Au terme de notre premier cycle d'études universitaires à l'Université Notre-Dame du Kasayi (U.KA.) nous tenons à témoigner notre gratitude à Dieu pour sa grâce qu'il nous a accordée durant notre parcours universitaire.

A l'université Notre-Dame du Kasayi, nous disons merci pour avoir fourni tant d'efforts visibles à l'éducation de notre personne durant cette période.

Nos remerciements particuliers s'adressent au professeur Alain MUJINGA KAPEMBA qui a accepté de diriger notre étude et qui a rendu possible l'élaboration de ce travail.

A l'assistant Dieudonné NGALAMULUME qui a bien voulu nous guider dans l'élaboration de ce travail.

A vous grande soeur Esther BITSHILUALUA sans oublier notre beau-frère Isaac BIUMA pour votre soutien tant matériel que financier durant notre parcours.

Notre gratitude s'adresse à nos frères et soeurs : Anaclet NGALAMULUME, Donatien MUKENGESHAYI, David KABASELE, Jean Bosco KALALA, Astrid NGALULA, Victorine MUNDI, pour leur soutien moral et aux oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces pour leurs conseils.

Une attention particulière est portée envers nos camarades et condisciples étudiants : Chancelle MAYAMBA, Déborah NGALULA , Simon KUENDE, Jonas KAYEMBE et tant d'autres pour avoir mené avec nous une vie de lutte, de peines et de nombreux sacrifices.

Nous serons ingrats si nous oublions de remercier nos ami (e)s les plus proches : Emmanuel MUELA, Jean-Marie KALALA, Paul TSHIPAMBA, Marie NGALULA, Marie KANUMUPI, Madeleine TSHIBOLA et Hélène BADIONA, pour leur profonde amitié envers nous.

A toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à notre formation, qu'elles trouvent dans ces quelques lignes l'expression de notre gratitude.

BALENGEJA KALALA Alphonse

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCC  : Banque centrale du Congo

BIRD  : Banque Internationale pour la Reconstruction et le

Développement

CRDE  : Centre de Recherches pour le Développement Endogène

EIC  : Etat Indépendant du Congo

FMI  : Fonds Monétaire International

IDE  : Investissement Direct Etranger

Idem  : De même

KCC  : Kamoto Copper Company

Kg  : Kilogramme

M3  : Mètre Cube

NZ  : Nouveau Zaïre

OHADA  : Organisation pour l'Harmonisation du Droits des Affaires

Op Cit  : Opus Citatum

PIB  : Produit Intérieur Brut

PIR  : Programme Intérimaire Renforcé

PNB  : Produit National Brut

TVA  : Taxe sur la Valeur Ajoutée

USD  : United States Dollar

ZES  : Zones Economiques Spéciales

INTRODUCTION

0. ETAT DE LA QUESTION

Le champ de la recherche scientifique étant vaste, notre recherche s'ajoute pour contribuer à l'édifice scientifique du monde entier.

En abordant ce sujet, nous ne voulons pas dire et faire preuve d'être pionnier dans ce domaine, car la recherche antérieure fait état de plusieurs publications dans ce domaine.

Ainsi, nous avons été intéressés par les travaux et pensées de certains auteurs économistes ci-après :

Ø Simon KUZNETS1(*) (cité par Bénédicte) dans son étude sur la croissance économique souligne que la croissance économique est une augmentation à long terme de la capacité d'offrir une diversité croissante de biens. Cette capacité croissante étant fondée sur le progrès de la technologie et ajustements intentionnels et idéologiques qu'elle demande.

Ø MALTHUS R.2(*) à son tour, prouve que la croissance de la population, plus rapide que celle la production de la terre, conduit à des famines qui permettent de rétablir, à court terme, le bon rapport entre les deux ... jusqu'à ce que l'écart entre population et production de la terre provoque une nouvelle crise. Il en conclut la nécessité de limiter les naissances pour éviter des catastrophes démographiques, il prévoit des graves crises de famine à long terme qui, cependant, ne se réaliseront pas.

Ø David Ricardo.3(*) qui a mené l'étude sur la croissance de la population souligne que « pour faire face à la croissance de la population, de nouvelles terres doivent être cultivées ». Or celles-ci ont un rendement décroissant (les meilleurs états déjà utilisés). Il s'ensuit inéluctablement à long terme un état stationnaire. Selon cet auteur, la croissance trouve son origine dans le réinvestissement productif du surplus. Puisque l'augmentation de la population entraine la hausse du prix des aliments, il est nécessaire d'augmenter la production agricole en mettant en culture de nouvelles terres.

Mais en ce qui nous concerne, nous allons mettre l'accent particulier sur la croissance économique ainsi que son évolution.

1. PROBLEMATIQUE

Tout travail scientifique repose sur un problème qui se pose dans la société. Ainsi, la croissance économique est une préoccupation principale des pays en voie de développement en général et de la R.D.C en particulier.

La croissance vise essentiellement l'amélioration de condition de vise des individus en leur procurant plus des biens et services. Le capital ou bien la quantité de capital, de travail ou encore la productivité et l'innovation sont là les facteurs classiques qui amènent l'évolution des mesures de l'accroissement de la production économique. Les déterminants de la croissance économique sont principalement du côté de l'offre globale. On peut les regrouper en deux grandes catégories : ceux relatifs à un accroissement de la quantité de facteurs de production employés, et ceux relatifs à un accroissement de la productivité de facteurs de production employés.4(*)

Après avoir atteint 9,5% en 2014 contre 8,5% réalisés en 2013, la croissance économique de la RDC a connu un ralentissement progressif jusqu'à 2,4% en 2016 suite à la baisse des cours des produits de base avant de reprendre une allure modérée depuis 2017, c'est-à-dire 3,7% en 2017 et 5,8% en 2018. Et cette croissance économique est déterminée par les richesses naturelles, l'environnement extérieur, la population et l'innovation.5(*)

Les études sur l'évolution de la croissance économique ont montré que les augmentations de productivités réelles des produits de base peuvent s'expliquer en grande partie par les variations des productions réelles puisque la plupart des pays en développement tirent l'essentiel de leurs recettes de l'exportation des produits de base, parfois un seul produit.

Un pays qui souhaite obtenir une croissance soutenue et durable doit augmenter son potentiel de production à long terme. Cela correspond à un déplacement vers la droite de la courbe d'offre globale. L'élément principal pour obtenir une croissance à long terme est donc une amélioration de la productivité du travail, laquelle dépend, à son tour, de deux facteurs : la croissance du stock de capital utilisé par les travailleurs et les progrès technologiques.6(*)

Le premier facteur pouvant nécessiter l'intervention de l'Etat, est la quantité réduite de produits sur la production annuelle des biens échangeables et dans ce cas, les chocs extérieurs engendrent de changements prononcés de la croissance. Et ceci peut se répercuter sur le prix faisant que l'économie dévie de la fourchette.

Ce travail se propose de faire une analyse sur la croissance économique de la RDC de 2015 à 2018.

La croissance économique de la République Démocratique du Congo est en grande partie soutenue par les secteurs primaires, secondaires et tertiaires.

De ce qui précède, deux interrogations méritent d'être soulevées dans cette étude :

a) Quels sont les principaux secteurs qui soutiennent la croissance économique de la RDC durant la période sous études?

b) Et comment la croissance économique de la RDC a-t-elle évolué pendant notre période en étude ?

2. HYPOTHESE

En guise d'hypothèses aux questions précédentes, les hypothèses suivantes sont émises :

H1 : Durant la période sous études, la croissance économique de la RDC serait soutenue par l'agriculture, l'élevage, l'industrie, les services, le secteur informel et le secteur privé ;

H2 : La croissance économique de la RDC a connu une trajectoire à la baisse en 2016 suite à la baisse des cours des produits de base avant de se relancer les années suivantes.

3. METHODES ET TECHNIQUES

La méthodologie démontre le cheminement qui a permis à la pensée d'atteindre la vérité. Ainsi, la méthodologie est « une voie, une démarche, un cheminement que le chercheur emprunte en vue d'éclairer l'itinéraire de sa réflexion vers la saisie et la présentation des données autour du phénomène à l'étude ».7(*)

4.1. METHODES

Dans le cadre de ce travail, les méthodes suivantes ont été utilisées :

a) Méthode analytique

Cette méthode nous a permis d'analyser les nombreuses données qui ont été recueillies grâce aux entretiens que nous avons eu avec certains agents de la banque centrale.

Cette méthode est basée sur l'exploitation des faits tout en démontrant les différences et les ressemblances entre les phénomènes à comparer.

b) Méthode comparative 

Elle nous a permis de faire une analyse sur les effets des variables indépendantes sur les dépendantes.

Dans cette méthode, nous avons essayé de comparer les données de différentes années.

c) Méthode descriptive

Elle nous a permis de décrire le phénomène étudié dans son ensemble et dans ses aspects particuliers.

Nous avons donc eu davantage à faire appel à notre jugement et à la finesse de l'observation dans la compréhension du phénomène.

4.2. Techniques

Pour ce qui est de techniques, nous avons utilisé :

a) Technique documentaire

En rapport avec notre travail, nous avons trouvé des informations dans certains documents, ouvrages, revues et internet.

b) Technique d'interview libre

Qui nous a permis d'entrer en contact avec les différents agents économiques, notamment les agents de l'Institut National des Statistiques et ceux de la Banque centrale du Congo.

5. OBJECTIFS DE L'ETUDE

a) Objectif Général

Ce travail se veut une analyse de la croissance économique en RDC. Il a fait voir la courbe décrite par la croissance économique.

b) Objectifs spécifiques 

o Expliquer les notions générales sur la croissance économique ;

o Définir les différentes croissances types ;

Présenter l'évolution de la croissance économique de la RDC.

6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Cette recherche qui porte sur l'analyse de la croissance économique en RDC est intéressante sur le plan macroéconomique, car la finalité de toute politique économique est l'amélioration du bien-être de la population.

L'amélioration du bien-être de la population passe nécessairement par la stabilité de prix de biens. Dans cette étude, nous menons une analyse dans le sens de comprendre les produits qui sont à la base de la croissance d'un pays.

Pour cela, ce travail nous présente un intérêt double :

v Sur le plan théorique, notre travail sera un apport modeste sur le phénomène de la croissance où le sujet est d'actualité. De plus, ce travail ouvrira des pistes de recherche pour en savoir plus sur la problématique de la croissance économique de notre pays.

v Sur le plan pratique, ce travail voudrait exhorter l'économiste congolais à mettre l'accent sur la croissance économique qui se fonde sur l'évolution contre toutes formes des détournements de fonds auxquels elle fait face, surtout à l'égard de revenus de la production et la transformation de biens qui font parties des secteurs qui subissent des temps à autres les détournements dirigés contre la croissance économique.

Voilà pourquoi il sera important pour nous d'utiliser certaines méthodes et techniques pour aboutir à la bonne réalisation de ces intérêts.

7. DELIMITATION DU SUJET

Notre travail qui étudie l'évolution de la croissance économique se situe dans le domaine de l'économie rurale et monétaire qui traite des questions du pays ; étant donné que ces questions sont nombreuses pour un pays, nous avons délimité notre travail dans le temps et dans l'espace :

· Délimitation spatiale : notre étude a été menée en RDC ;

· Délimitation temporelle : notre recherche a été effectuée pendant une période allant de 2015 à 2018, soit 4 ans.

8. CANEVAS

Pour atteindre les objectifs fixés dans ce travail, nous l'avons subdivisé, hormis l'introduction et la conclusion générales, en trois chapitres :

· Le premier est consacré à la revue de la littérature sur la croissance économique, où nous avons défini les concepts de base de notre travail ;

· Le deuxième est axé sur l'état de lieu de la croissance économique ;

· Le troisième se focalise sur l'analyse de la croissance économique en RDC.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Dans ce chapitre, il sera question de présenter la revue de la littérature sur la croissance économique. En effet, il sera question de définir la croissance et ses concepts y attachés, son impact, sa mesure, ainsi que ses déterminants.

SECTION 1 : GENERALITES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

L'un des principaux soucis des agents économiques reste sans doute la fluctuation des biens et ou des services, ainsi que la production. Car ce phénomène affecte le comportement de chaque agent économique, d'où la nécessité de surveiller l'évolution de la croissance économique grâce à des indices de variation.

1.1. DEFINITION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Du latin crescere, la croissance est le fait de croître ou de grandir. Mais ce qui est de notre contexte purement économique, la croissance est l'évolution (variation positive) annuelle de la production ou des biens, exprimée en pourcentage du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB produit national brut).8(*)

En principe l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance économique est le PIB. Il est mesuré en volume ou à prix constant pour corriger les effets de l'inflation.

Ainsi, pour éviter le problème dû à l'augmentation des prix, la croissance calculée en monnaie constante (hors inflation), le PIB étant corrigé de l'augmentation de l'indice des prix. Ceci nous permet de calculer la croissance en volume. Dans le cas du PIB de l'année « n », la formule de calcul est la suivante :

Croissance=

Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au progrès technique.

Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services. A long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie des sociétés qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté.

Dans le passé, pendant la période pour laquelle il a été possible d'effectuer des observations quantités, la croissance de la quantité absolue des biens et services produits a été d'ordinaire associée à l'augmentation du bien-être matériel moyen, c'est-à-dire de la quantité produite par habitant, et à la croissance de la population.

Traditionnellement, les économistes ont minimisé l'importance du milieu naturel pour les processus économiques. Ce qui constituait pour eux le système économique, c'était la circulation réciproque des revenus entre producteurs et consommateurs, et leur préoccupation primordiale, c'était le problème consistant à réaliser une allocation efficiente des ressources entre différentes utilisations de manière à répondre à de besoins illimités.

Les économistes classiques partaient de l'hypothèse que « l'expansion de l'économie devrait permettre aux sociétés de maitriser de nouvelles technologies pour conserver les ressources rares, et aussi pour compenser les effets négatifs qu'une activité économique accrue pourrait avoir sur l'environnement ».9(*)

Autrement dit, la croissance est perçue comme une solution, nullement comme la cause des problèmes environnementaux. Au demeurant, l'expansion d'une économie peut se perpétuer dans l'avenir en suivant un sentier de croissance équilibrée sans aucune limite apparente.

Cette conception découle en partie, du fait que les économistes néoclassiques ne considèrent pas la rareté des ressources naturelles comme une limite contraignante.

Selon eux, la rareté d'une ressource naturelle devrait induire une augmentation de son prix et un processus de substitution : le remplacement de cette ressource par d'autres intrants relativement meilleurs marchés.

L'idée est que le capital naturel (ressources renouvelables et non renouvelables) et le capital antropique et reproductible sont des produits de substitution, de sorte que la raréfaction du capital naturel devrait influer sur son prix d'offre et conduire à remplacer du capital naturel par le capital reproductible.

En raison de la substituabilité supposée entre capital naturel et capital reproductible, la durabilité, en économie classique, exige que la valeur en stock total de capital d'une nation soit maintenue intacte au cours du temps.

Cette conception de la durabilité, qui est qualifiée de durabilité faible dans la littérature permet aux pays de compenser l'épuisement de certains types de capital en investissant dans d'autres types de capital.

Elle est due, pour une large part, aux études de Solow (1974) et Hardwick (1977) qui montrent que « un niveau maximal de consommation ou de bien-être peut être maintenu au cours du temps si la rente provenant de l'utilisation de ressources épuisables est réinvestie dans le capital reproductible ».10(*)

Avec l'industrialisation, l'intensification de l'agriculture et l'accroissement de la population, la biodiversité est sérieusement menacée. Les modifications des écosystèmes se produisent rapidement et à grande échelle, de telle sorte que ni la flore, ni la faune originelles ne peuvent plus réagir de manière adéquate.

Ainsi, une intervention au niveau des écosystèmes dans des communautés entières d'espèces humaines peut être protégée, et plus efficace.

Mais la grande défaillance du modèle économique libéral dominante, impulsée par la théorie de la main invisible d'Adam Smith, c'est d'avoir assimilé la nature aux seuls écosystèmes marchands, qu'on peut y extraire ; dont les prix sont soumis à la loi de l'offre et de la demande, le profit financier demeurant la seule finalité de l'activité humaine.

Il sied de souligner que la croissance rapide de la population entraine la surexploitation des ressources naturelles, au même titre que la surconsommation des dites ressources qui caractérise les pays industrialisés qui, avec 20% de la population mondiale consomment 68% d'énergies et 73% du bois récoltés.11(*)

Les marchandises que l'Afrique produit et exporte influent sur le commerce intra-africain. La faible diversité des structures africaines de production et l'exportation ; et la dépendance relative aux produits de base sont des facteurs qui entravent le développement du commerce intra-régional en Afrique.

Mais l'analyse de la définition de Simon KUZNETS évoquée dans l'introduction fait ressortir au moins deux grandes idées : l'idée d'une augmentation sur une longue période et l'idée de la production.

Ces deux éléments sont récurrents dans les diverses approches prises par les auteurs pour définir la croissance économique. Dans le cadre de notre travail, ce concept est utilisé pour désigner la hausse continue d'un indicateur de la production global : le produit intérieur brut.

En partant de la croissance économique, il est important de la différentier du développement qui s'étend, dans sa définition à l'amélioration dans des domaines plus divers de la vie de l'homme.

Le concept du développement, loin de se limiter à l'économie englobe divers domaines entre autres : la santé, l'éducation, l'environnement, la culture...

1.2. MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

a) Le taux de croissance du PIB

La croissance économique est mesurée par le taux de croissance économique. Celui-ci se calcule par la différence entre le PIB réel (c'est-à-dire le PIB corrigé des variations de prix) de deux années successives (par exemple l'année n et l'année n+1), rapportée au PIB de la première année.

Le taux de la croissance économique est calculé par la formule :

Taux de la croissance économique g=

Parfois lorsqu'on s'intéresse à la croissance du niveau de vie, on utilise le taux de la croissance par habitant qui peut s'obtenir par soustraction du taux d'accroissement démographique au taux de croissance économique, soit :

Taux de croissance du PIB par habitant Ghab=g-n.12(*) Où g indique le taux de croissance du PIB et n le taux d'accroissement démographique de la même année.

b) Le produit intérieur brut (PIB)

Le PIB correspond à la valeur totale de la production interne de biens et services marchands dans un pays donné au cours d'une année par les agents résidents à l'intérieur du territoire national.

Comme les biens et services produits dans une économie ont des unités de mesure différents et donc non comparables directement les uns aux autres, il faut les sommer proportionnellement à leur valeur. Cette valeur est donnée par leur coût complet de production (au coût des facteurs) exprimé par le prix.

Pour calculer le PIB d'un pays, on utilise trois approches :

- Par la production : on fait la somme de valeurs ajoutées en se basant sur les résultats fournis par les entreprises et les administrations.

- Par la dépense : on additionne les dépenses finales effectuées par les différents agents économiques (les ménages, les entreprises, l'Etat et les administrations publiques) et le solde des opérations courantes avec l'extérieur.

- Par les revenus : par le total des salaires distribués par les entreprises, les impôts directs et l'excédent brut d'exploitation des entreprises.

A côté du PIB dont l'usage est aujourd'hui largement répandu, certains pays développés utilisent le produit national brut (PNB) qui est la somme des valeurs ajoutés de toutes les entreprises nationales implantées tant dans le pays qu'à l'étranger.

1.3. TYPES DE CROISSANCE

a) La croissance extensive

Ce type de croissance désigne l'augmentation des quantités de facteurs de production (culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines). Donc, elle génère des créations d'emplois.

b) La croissance intensive

Elle est liée à l'augmentation de la productivité du capital et/ou du travail ; par des gains de productivité, de la production à volume de facteurs de production identiques, notamment sans création d'emplois supplémentaires.

Une croissance du PIB n'implique pas nécessairement une élévation du niveau de vie. En effet, si la croissance démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB par habitant diminue.

En outre, certaines activités ne sont pas prises en compte dans son calcul : voir les limites du PIB. D'une manière plus générale, la croissance correspond pour une notion, à une augmentation soutenue et durable pendant une période suffisamment longue de production de biens et services appréhendée par des indicateurs comme le PIB ou le PNB nous l'avons déjà dit ci-haut.

Cependant, n'étant qu'une mesure quantitative d'un agrégat économique, la croissance n'est qu'une des composantes du développement qui est notion plus abstraite et qualitative. Il peut donc y avoir croissance sans développement et inversement sans croissance.

Mais la croissance telle qu'on la définit et qu'on la mesure aujourd'hui, est un phénomène relativement récent à l'échelle de l'humanité qui peut être daté du début de l'industrialisation.

1.4. LES EFFETS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

En ce qui est des effets de la croissance économique, disons qu'une croissance économique forte aura un impact positif dans de nombreux domaines à savoir :

- L'augmentation du pouvoir d'achat ;

- L'amélioration du niveau de vie de la population ;

- L'augmentation de l'espérance de vie ;

- La baisse du chômage ;

- La diminution du taux de pauvreté ;

- La stabilisation politique ; etc.

1.5. DETERMINANTS ET SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

a) Déterminants

On peut distinguer plusieurs types de déterminants de la croissance : richesses naturelles ; environnement extérieur, population innovation.13(*) (concept qui ne concerne pas seulement le progrès technique), investissement, connaissance, cohérence du développement.

Les principales conclusions des travaux de Xavier Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la croissance, confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique.

b) Sources de la croissance économique

Elles peuvent être regroupées dans deux grandes catégories :

1. Un accroissement de la quantité des facteurs de production. Il s'agit d'un ensemble des facteurs, y compris la force de travail (population active), chacun pouvant avoir un effet distinct sur le niveau de production. Ainsi, un accroissement de la natalité correspond, à terme, à un accroissement des facteurs de production. Un accroissement de la durée de travail hebdomadaire, par exemple de 35 heures à 39 heures, correspond également à un accroissement quantitatif des facteurs de production. La découverte de nouveau gisement des matières premières (pétrole ou minerais) aboutit à un accroissement des facteurs de production. Enfin, bien entendu, le premier facteur de production dans cette approche quantitative est le capital, dont l'accroissement dépend des investissements. Les investissements sont donc la source principale de l'accroissement. Le capital par employé (K/L), et avec lui la production (Y/L), a augmenté avec le temps. L représente ici la quantité de personnes ayant un emploi.

2. L'accroissement de la productivité des facteurs de production. Il s'agit de l'amélioration de la productivité de l'ensemble de ces facteurs, c'est-à-dire de la productivité horaire des travailleurs obtenue, par exemple, par leur formation, par une meilleure organisation de l'entreprise, grâce à des meilleures managers, et enfin par des machines plus productives. Parmi tous ces éléments, le plus déterminant est le progrès techniques qui a permis le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, de la biotechnologie, des sciences de l'ingénieur, des matériaux plus légers, plus résistants, moins couteux, des moteurs plus efficients, etc. Toutes ces innovations ont contribué à l'accroissement massif et sans précédent de la productivité du capital.

Néanmoins, les enseignements de la science économique permettent d'en énumérer quelques autres, assez pertinents pour être souvent cités par divers auteurs.

Nous évoquerons successivement, les infrastructures et la taille du marché ainsi que l'environnement institutionnel.

1.5.1. Investissement

L'investissement au niveau national correspond à un accroissement des moyens de production. Puisqu'il accroit la capacité productive de l'économie, il est la première source de la croissance économique.

Il faut noter que les moyens ou les facteurs de production dont il est question incluent aussi bien le capital physique (machines, unisses, équipements logistiques, etc.) que le capital humain (main d'oeuvre qualifiée et instruite disponible).

On distingue l'investissement net de l'investissement brut. Ce dernier inclut les amortissements ou les investissements de remplacement qui permettent le renouvellement de l'outil de production et donc le maintien du niveau de production.

Diminué des amortissements, l'investissement brut donne l'investissement net qui permet d'élever le niveau de production.

Pour un même volume d'investissement, la composition du montant global peut varier. Et à des compositions différentes des investissements, il est possible d'observer l'accroissement de la production d'ampleurs différentes.

En d'autres termes, tous les investissements privés tout comme publics ne sont pas également efficaces, du point de vue de leur aptitude à croitre les possibilités de production.14(*)

Il importe de faire remarquer que l'investissement accroit la capacité de production d'une économie. Autrement dit, il entraine une croissance potentielle.

La réalisation effective de la croissance économique demeure dépendante d'une bonne allocation des dépenses d'investissement vers les secteurs de l'économie identifiés comme étant porteurs de croissance.

La croissance économique n'est donc pas un résultat mécanique de l'investissement ou de l'accumulation du capital. L'investissement est certes une condition nécessaire, mais non suffisante de la croissance économique.

1.5.2. Les infrastructures et la taille du marché

C'est sur le marché que les entreprises écoulent leurs produits et services, et arrivent à réaliser leurs profits. La décision d'investir résulte souvent d'une analyse coût avantage. Si les espérés par entreprises s'avèrent supérieurs du coût d'installation de l'investissement, celui-ci devient alors envisageable.

Lorsqu'un pays est doté d'infrastructures importantes, il réduit considérablement pour les entrepreneurs potentiels le coût de l'investissement, ce qui rend le pays attrayant pour les investisseurs la taille et le fonctionnement du marché affectent également les activités des entrepreneurs dans la mesure où ils influencent leurs décisions de production. L'existence des débouchés ou une potentielle demande solvable rassure les producteurs quant à l'écoulement de leurs produits.

En outres, si les prix pratiqués sur le marché ne sont pas intéressants à leurs yeux, ils peuvent se désengager des activités de production avec toutes les conséquences qui peuvent s'en suivre : ralentissement de la croissance et hausse de taux de chômage.

1.5.3. Le progrès techniques

On parle de progrès technique lorsqu'on évoque le fait d'obtenir une augmentation de la production tout en maintenant inchangé le volume des facteurs de productions utilisés.

Si les différences dans les infrastructures sont l'explication principale des différences de performance économique entre les pays, la réforme de ces infrastructures (par le progrès technique) peut davantage stimuler la croissance économique d'un pays.

En effet, le progrès technique induit par l'innovation a l'avantage d'offrir de nouvelles opportunités d'investissement, ce qui donne lieu davantage à l'accumulation des qualifications, tout en favorisant les transferts de technologie et une utilisation plus efficace de ces investissements.

1.5.4. L'environnement institutionnel

Toute activité économique s'exerce toujours dans un environnement institutionnel donné : ce dernier la détermine à bien des égards. Pour un étranger, investir dans un pays revient, dans une certaine mesure, à livrer les investissements réalisés aux autorités de ce pays.

Si la croissance passe nécessairement par l'accroissement institutionnel caractérisé par l'instabilité politique (insurrections, guerre, etc.), par la corruption, par la lourdeur administrative ou par l'investissement.

Ce problème concerne en particulier un grand nombre de pays en voie de développement.

SECTION 2 : THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La réflexion économique sur la croissance remonte à la révolution industrielle. Adam Smith dans son ouvrage « recherche sur la nature et les causes de la richesses des nations.

Ouvrage publié en 1776, est le premier à présenter une théorisation de la croissance économique. Pour lui, la croissance économique est illimitée et elle est déterminée par la division du travail qui permet d'accroître la productivité. Cette pensée évoluera avec les autres économistes classiques.15(*)  

2.1. ECOLE CLASSIQUE

Les économistes de l'école classique pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car cette production devait, selon eux, inévitablement tendre vers un état stationnaire.

C'est le cas avec Ricardo pour qui, l'état stationnaire était dû aux rendements décroissants des terres cultivables. C'est aussi le même cas chez Thomas Malthus qui mettait en évidence le rythme de croissance de la population. Toutefois, Adam Smith, comme évoqué ci-haut, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance sans limite.

2.1.1. L'ETAT STATIONNAIRE DE RICARDO

Pour Ricardo (dans l'ouvrage intitulé  La formation de la dépense économique) précise que la croissance trouve son origine dans le réinvestissement productif du surplus. Puisque l'augmentation de la population entraîne la hausse du prix des aliments, il est nécessaire d'augmenter la production agricole en mettant en culture de nouvelles terres. Mais celles-ci sont soumises aux rendements décroissance. Le coût de production et donc le prix des denrées alimentaires augment.

Les industriels doivent augmenter les salaires, qui sont fixés du niveau de subsistance, ce qui réduit leurs profits donc les investissements, bloquant par conséquent la croissance.

Le libre-échange peut faire pression à la baisse permettant de rétablir les profits. Mais c'est une solution de court terme. L'état stationnaire est inéluctable à long terme.

2.1.2. LA THEORIE DE KARL MARX

Cet auteur explique la croissance par l'accumulation du capital. Dans le monde capitaliste qu'il décrit, la recherche incessante des profits a pour conséquence la substitution du capital au travail.

Le chômage va donc se multiplier et les salaires baisser, ce qui va diminuer la consommation ouvrière et ouvrir une crise des débouchés.

Avec le temps, le taux de profit va baisser et réduire progressivement l'accumulation du capital et donc la croissance.

2.1.3. LA CROISSANCE LIMITEE SELON R. MALTHUS

Thomas Malthus affirme que les ressources de la terre augmentent à un rythme arithmétique, tandis que la population croît suivant un rythme géométrique.

Il en conclut la nécessité de limiter les naissances pour éviter des catastrophes démographiques, il prévoit de graves crises de famine à long terme qui, cependant, ne se réaliseront pas.

2.1.4. JOSEPH SCHUMPETER ET L'INNOVATION

Schumpeter a développé la première théorie de la croissance sur une large période. Pour lui, les méthodes de production et les pratiques de consommation routières et adaptatives conduisent à l'état stationnaire.

Cette routine est brisée, selon Schumpeter, par l'entrepreneur et ses innovations. Ainsi, aucune augmentation des facteurs traditionnels (capital et travail) ne peut conduire à l'évolution.

Celle-ci ne peut provenir que d'une modification qualitative. Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est l'innovation. L'innovation est donc au coeur du processus de croissance.

En plus, il souligne que l'innovation est à la fois source de croissance et crise. C'est ce phénomène qu'il désigne par le concept de « destruction créatrice ».16(*)

2.1.5. LA CROISSANCE INSTABLE DES POST KEYNESIENS DOMAR ET HARROD

C'est après la seconde guerre mondiale que les économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable.

Ainsi, ils développent un modèle qui permet de faire ressortir le caractère de forme instable de tout processus s'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibrée, il faut que l'investissement augmente à un taux précis.

Ce taux est fonction de l'épargne et du coefficient du capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours sur le fil du rasoir. Ainsi, pour ces deux économistes, la croissance ne peut être équilibrée.17(*)

2.1.6. LA CROISSANCE ILLIMITEE ET STABLE SELON J.B. SAY

Jean-Baptiste Say propose de son côté, une vision optimiste de la croissance. Il fait rupture avec la vision pessimiste des économistes classiques et parle d'une croissance illimitée et stable grâce à certains mécanismes d'ajustement.

Il élargit les facteurs productifs retenus par les classiques : l'industrie et les services sont des activités productives au même titre que l'agriculture.

La loi des débouchés permet une croissance infinie. Et s'il existe des désajustements, ils sont toujours temporels.

2.1.7. LES VARIATIONS DU COEFFICIENT DE CAPITAL QUI PERMETTENT LA STABILITE DE CROISSANCE (SOLOW)

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital.

La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production).18(*)

Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production.

Ce modèle de croissance met en avant les interactions entre croissance du stock du capital et de la force de travail, d'une part, et progrès technologique d'autre part. Il montre également comment ces trois facteurs affectent la production des biens et des services.

La première étape de la construction du modèle consiste à établir comment l'offre et la demande de biens et services déterminent l'accumulation du capital. A cette fin, nous maintenons constants le stock du travail et la technologie.

Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays.

En pensant que la population connait un taux de croissance que Solow qualifia de « naturel » (non influencé par l'économie), le modèle déduit trois prédications :

a) Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire investir), cela augmente aussi la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (dite apparente).

b) Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches.

c) En raison des rendements décroissants de facteurs de production, les économies vont atteindre un point ou toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la population. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroit la productivité des facteurs.

Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène du modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas mais le considère comme donné.

2.2. IDEE DU DEVELOPPEMENT ENDOGENE

Née il y a une vingtaine d'années, l'idée du développement endogène repose sur le souci de faire participer les populations des pays en développement aux décisions et actions relatives au développement de leurs milieux respectifs.

Elle relève de la double nécessité, pour le développement d'un pays, de tenir compte de ses particularités sociales, culturelles, et naturelles et mobiliser les capacités créatrices de l'ensemble de ses habitants, qu'il s'agisse des individus ou des groupes.

Qu'il tienne des spécificités sociales et naturelles, le développement endogène fait essentiellement référence à la culture locale mais la transdixiplinarité que requiert la notion de développement endogène est une critique à la conception et à la pratique, chères aux économistes, du développement considéré uniquement comme augmentation des richesses matérielles et émergence d'une modernité.

Il s'agit d'une critique du paradigme dominant des développements où celui-ci est présenté comme un processus linéaire et leurs conceptions du bien-être.

Cette façon de considérer le développement est à l'origine de plusieurs défaillances et échecs enregistrés dans les projets et autres actions dits de développement conçus au Nord sans le Sud et appliqués au Sud par le Nord comme nous l'avons vu ci-haut, défaillances et échecs qui, à juste titre, font dire à S. Amin (1989, p.5) que « le développement est en panne, sa théorie en crise, son idéologie l'objet de doute ».19(*)

Etant donné, stipule la devise du congrès du centre de recherches pour le développement endogène (CRDE), qu' « on ne développe pas ; on se développe »,20(*) un des aléas majeurs de penser le développement des autres à leurs places consiste à créer chez ces derniers une attitude à la fois infantile et attentiste qui prend à tord la place de leur propre ingéniosité.

La dépendance des pays du Sud à l'égard de ceux du Nord et les dettes extérieures des premiers pays - dettes que bon nombre de ces pays aimeraient voir leurs créanciers effacer - n'ont - elles pas pour cause principale les stratégies d'aide au développement auxquelles président les prescrits du paradigme du développement et cette attitude infantile et attentiste.

Jadis, ce qui étant très grave, on croyait à l'inculture des populations des pays du Sud pour justifier les interventions paternalistes dans ces populations afin les engager dans le processus de développement.

L'idée d'un soutien désintéressé au développement d'autres peuples n'est vieille que d'un demi-siècle ; et plus récente encore est l'idée d'aider une autre société à se développer à sa manière.21(*) (J. Bousquet, 1988, p.7).

Chaque peuple a sa culture et nul n'a le droit de la lui confisquer ou de la lui aliéner. Pourquoi en voulant aider les autres, ne pas chercher à résoudre localement leurs problèmes avec eux-mêmes ? L'endogène est une donnée universelle présente dans le vécu des peuples. Elle ne peut s'ériger en rupture avec le système mondial.22(*)(A. MAKKI, 1989, p.123).

Ainsi, l'interdépendance caractérisant la vie des hommes, des peuples et des nations, le développement endogène « ... exige une ouverture sélective et maîtrisée des échanges avec l'extérieur pour s'en enrichir (...)»23(*) (C.T. Huynh, 1988, p.25). Il y a là l'idée de la déconnexion relative du système social d'un pays du capitalisme mondial.

2.2.1. LES NOUVELLES THEORIES DE LA CROISSABCE : LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE (Römer, Lucas, Barro, Greenwood, Jovanovic)

Les nouvelles théories de la croissance sont nombreuses, mais on retiendra seulement celles de la croissance endogène.24(*) Elles trouvent leur origine dans les critiques de la théorie de Solow. La critique essentielle concerne le progrès technique : ce n'est pas un facteur de la croissance exogène, mais endogène. Car il est le fruit des investissements des agents.

Puisque les facteurs de croissance sont endogènes, l'Etat peut jouer un rôle dans le processus de croissance en incitant les agents à investir davantage dans le progrès technique.

Cette théorie réhabilite le rôle structurel de l'Etat, ses dépenses publiques à long terme dans une vision néo-classique. Contrairement à Solow, la théorie de la croissance endogène suppose que la productivité marginale du capital ne décrit pas.

Les facteurs de la croissance sont : l'accumulation de capital physique (Romer), la recherche du développement (Romer), l'accumulation de capital humain (Lucas), les infrastructures publiques (Barro).

Ce sont les difficultés à expliquer la totalité de la croissance par mesures quantitatives (combinaison capital-travail) qui ont permis à comprendre comment certains économistes cités ci-haut ont dû expliquer les facteurs de la croissance.

CHAPITRE II : ETAT DE LIEU DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE AVANT ET APRES L'INDEPENDANCE DE LA RDC

Dans ce chapitre, il sera question de faire un état de lieu de la croissance économique en RDC. En effet, il sera question de brosser un tableau sur l'évolution de la croissance économique en RDC au cours de la dernière décennie, les facteurs qui sont à la base de ce phénomène.

SECTION 1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

1.1. APERÇU HISTORIQUE

Dans la vie économique de la RDC, il y a eu deux périodes où est noté le véritable phénomène économique ; la première période est enregistrée dans les années 90 (1990) et la seconde va de 2002 à 2008.25(*)

La croissance de la première période a été marquée par une baisse continue des activités productives (taux de croissance économique négatif) due à la politique économique dictatoriale Mubutiste. La seconde du processus démocratique.

La croissance économique est passée de 2,9% en 2002 à 6,2% en 2008. Puis, une hausse remarquable du taux de croissance économique a été enregistrée à partir des années 2010 jusqu'en 2014 (7,1% à 9,5%).26(*)

Dans le contexte de contraction sensible de la production domestique des biens et services, le processus d'hyper-inflation a été entretenu directement par la croissance de la masse économique et indirectement par les anticipations inflationnistes que cette croissance avait contribué à créer.

Le système financier congolais a connu des transformations profondes au cours de cette dernière décennie. Dans les années 90, il y a eu des profondes mutations et des turbulences majeures caractérisées par un drastique des activités économiques.

On a assisté dans ce contexte à un recentrage des opérations au niveau de la capitale (Kinshasa) et de la ville de Lubumbashi. On a également une crise majeure des institutions économiques avec un recul évident des activités économiques.

Dans ces conditions, l'infrastructure économique a subi des dysfonctionnements importants. Le cadre légal et réglementaire du système économique n'était plus adapté à l'évolution nationale et internationale. La désorganisation du système économique a été accentuée avec l'hyper-inflation, l'hyper dépréciation de la production national sur le marché et l'hyper récession.

Par conséquent, la dollarisation de l'économie congolaise s'est mise en place progressivement. Cette situation catastrophique a érodé la confiance des opérateurs économiques envers la monnaie nationale et envers le système économique.

Pour corriger les déséquilibres macroéconomique hérités de la décennie 90 et relancer la croissance, le gouvernement de la RDC a repris la coopération structurelle et a mis en oeuvre en 2001 un programme de stabilisation dénommée programme intérimaire renforcé (PIR) avec l'appui technique des institutions économiques et financières internationales.

Sa mise en oeuvre a permis de briser l'hyper inflation, d'unifier le taux de croissance économique et restaurer la croissance. Depuis 2001, avec l'appui des institutions de Bretton, woods, le gouvernement a commencé à mettre en pratique des réformes économiques, financières et structurelles en vue de stabiliser sa situation macroéconomique et de créer un cadre propice à un développement tiré par le secteur privé.

Quoique volatile à certains points de la période, le taux de croissance a pris une pente croissante. En fin Août 2,9% en 2002, 5,6% en 2003 ; 6,7% en 2004, 6,1% en 2005 ; 5,3% en 2006 ; 6,3% en 2007 ; 6,2% en 2008 ; 2,9% en 2009 ; 7,1% en 2010 ; 6,9% en 2011 ; 7,1% en 2012 ; 8,5% en 2013 ; 9,5% en 2014.27(*)

1.2. MESURES PRISES POUR LUTTER CONTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE NEGATIVE EN RDC

Après une reprise de la croissance économique négative en octobre 1993, le gouvernement commença à essayer de réguler la production par des lois. Il reprit également le contrôle des exportations.

Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités liées au commerce extérieur. De plus, le succès restreint de la lutte contre la croissance économique négative fut anéanti dès le début de l'offensive rebelle dans le pays (plus précisément à l'EST du pays).

La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette extérieure. Les opérateurs économiques se firent moins présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement.

Depuis 2000, le gouvernement a pris des nouvelles orientations à travers une gamme des mesures d'ajustement économique portée successivement par le programme intérimaire renforcé (PIR) et le programme économique du gouvernement (PEG) mis en oeuvre respectivement en 2001 et 2002. Ses différentes politiques macroéconomiques augurèrent des perspectives prometteuses.

Le changement de la contre-performance économique de la décennie 90 en performance économique, le retour sur le sentier de la croissance économique, la relative stabilité des prix et du taux de charge sont tant d'éléments à enregistrer dans le compte de ces politiques.

L'économie congolaise s'est engagée sur le sentier de la croissance, après avoir enregistré beaucoup de contre-performances durant la décennie allant de 1993 à 2000. En effet, d'importantes mesures en matières économique ont été arrêtées par le gouvernement dès l'aube du nouveau régime en 2001.

Au nombre de ces mesures, on peut citer l'option du libéralisme de l'économie nationale, avec notamment la libéralisation des marchés minier et pétrolier, la promulgation de nouveaux textes de lois dont l'esprit est de promouvoir les initiatives privées (code des investissements, code minier, code forestier, ...) et la réduction du taux de la fiscalité, la signature de l'ordonnance-loi n°10/002 portant nouveau code des impôts, et au jour le jour, le gouvernement congolais s'évertue à la cimentation de la coopération structurelle avec les partenaires au développement ; en même temps qu'arrivent de plus en plus d'investisseurs potentiels désireux de s'installer dans le pays.

Pour certains économistes congolais, cette situation positive est à la fois le résultat de la stabilité macroéconomique, conjuguée avec les effets de réformes structurelles ainsi que les dividendes de la paix retrouvée.

Plusieurs réformes ont été adoptées dividendes en 2010 par les autorités congolaises dans le cadre de l'amélioration du climat des affaires et d'investissement au pays pour quitter ainsi la dernière place de le « Doing Business » de la banque mondiale relatif à la facilité de faire des affaires.

Il s'agit notamment des réformes ci-après :

- L'adhésion au droit des affaires de l'OHADA en 2010 par l'ordonnance-loi n°10/001 du 20 Août 2010 ;

- Promulgation de la loi n°10/10 du 27 avril 2010, relative aux marchés publics qui édicte les nouvelles règles fondamentales relatives à la préparation des projets, à la passation des marchés publics, à leur exécution et au contrôle, ainsi que le règlement des contentieux liés aux marchés publics. Elle s'applique aux marchés de travaux de fourniture, de service et de prestation intellectuelle par l'Etat, les provinces, les entités territoriales décentralisées, les entreprises publiques et les établissements publics ;

- Promulgation de l'ordonnance-loi n°10/001 du 20 Août portant institution de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

SECTION 2 : EVOLUTION HISTORIQUE DE L'ECONOMIE CONGOLAISE

2.1. PENDANT LA COLONISATION DU CONGO JUSQU'A LA VEILLE DE L'INDEPENDANCE

Le territoire actuel de la république démocratique du Congo n'est pas défini avant la conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les autochtones qui sont organisés en royaumes et empires. L'activité économique de ceux-ci (cueillette, pêche, chasse, etc.) diffère considérablement de celle du monde moderne.

La base matérielle est fortement dépendante de la nature. Le système socio-économique protocongolais revêt alors plusieurs formes selon les régions.

L'économie des différents royaumes était florissante, et s'est effondrée conjointement avec le déclin des organisations politiques sous les effets de la colonisation, qui aboutit à la fondation de l'état indépendant du Congo (EIC).

De 1885 à 1891, le libéralisme bat son plein. Le commerce privé est encouragé et entièrement libre, car l'Etat n'y voit aucun inconvénient.

Vu la nécessité dans laquelle se trouve la jeune colonie en termes financiers, notamment afin de mettre valeur le territoire, une rupture en faveur de l'interventionnisme s'annonce en 1892.

Mais le Congo reste un terrain de jeu où les idéologies économiques changent fréquemment. De 1908 à 1914, le libéralisme revient en force. C'est à fin de l'exploitation en régie des terres domaniales et le remplacement des prestations en nature par l'impôt de capitation.

Par ailleurs, la RDC se révèle déjà comme une machine consommatrice des investissements, en représentant 6,5% du total des sommes investies en Afrique noire de 1870 à 1913, soit 610 millions de livres. Le taux annuel de croissance exponentiel de 1920-1959, à prix constant est élevé : 4,8% au total et 5,9% pour l'économie moderne à l'exclusion de secteur de subsistance.28(*)

Un rythme rapide, soutenu par une période aussi longue apparaît réellement exceptionnel pour les économistes. Il ne faut pas toutefois négliger des fluctuations importantes de nature conjoncturelle pendant l'entre-deux-guerres.

Cette croissance est tributaire d'une impulsion exogène, c'est-à-dire venant à la fois du public, du privé et des missionnaires. Ces derniers se sont focalisés sur des ressources naturelles, minières et agricoles. L'exploitation du Congo vise alors principalement l'intérêt des promoteurs étrangers.

La première vague de prospérité de l'économie congolaise (1920-1929) est marquée par de nombreux investissements directs étrangers (IDE) : 35 milliards de francs (1959) de 1921 à 1931, soit 1/3 de capitaux totaux enregistrés en 74 ans, de 1887 à 1959. En forte augmentation, les exportations consentements principalement l'or, les diamants, le cuivre, l'ivoire, le copal, et l'huile de palme.

En 1924, le Congo est frappé par la première crise, partiellement compensée par l'industrie du cuivre. Cinq ans après, il est touché par la grande dépression. Le PIB recule au niveau de 1925.

Les dépenses publiques, restent relativement élevées grâce notamment à une forte trésorerie (excédent budgétaire antérieur) et au crédit extraordinaire qui permettent d'achever le plan de grands travaux.

Des années 40 jusqu'à la veille de l'indépendance, l'industrie se développe fortement, en particulier pendant la seconde guerre mondiale, l'Europe ne pouvait plus approvisionner le Congo.

Une deuxième vague de prospérité touche alors le pays. Les exportations doublent et les importations quintuplent. Les investissements publics atteignent 64,6 milliards de francs en 1956, essentiellement dans le cadre du plan décennal.

2.2. APRES L'INDEPENDANCE

En 1960 et 1970, l'histoire économique est marquée par des problèmes politiques (éclatement des structures politiques et effondrement administratif) et les problèmes de cours des matières premières.

Si la colonisation a légué au nouvel Etat une économie productive et équipée, la croissance ne suit pas. Elle s'était arrêté dès la fin de 1957, provoquée surtout par des récessions conjoncturelles, une baisse des investissements privés et la fuite massive des capitaux.

C'est en ce moment-là que le Congo commence son cycle de problèmes économiques et géopolitiques. L'économie résiste malgré tout, grâce au dualisme économique et à la prédominance du secteur étranger.

2.2.1. LES ANNEES DE MOBUTU : descente aux enfers.

A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'est très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese Seko (1965-997), avec une main mise du pouvoir sur l'économie pour en détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel.

La désorganisation du pays était telle qu'au début des années 1990, l'économie souterraine du Zaïre était estimée à trois fois le montant officiel du PIB.

L'histoire économique récente de la RDC est jalonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de l'économie. Confronté aux équilibres financiers, à la montée de l'endettement et à la stagnation de la production, le pays a été contraint, dans les années 1970 et 1980 à adopter les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel recommandées par le fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.

Malgré la succession de plans économiques financés par les institutions internationales depuis l'accession à l'indépendance qui soutiennent le régime Mobutu, « allié de l'occident », l'inflation, le déficit budgétaire et la dette du pays, qualifiée par la suite de « dette odieuse » n'ont fait que croître sous le régime de Mobutu.

Au début des années 1990, face à la corruption endémique, la Banque mondiale et le FMI en vinrent à suspendre leur aide, et la plupart des interventions bilatérales furent arrêtées. La RDC fut incapable de faire face aux échéances de paiement de la dette et les lignes de crédit du FMI furent arrêtées en février 1992, celles de la Banque mondiale en juillet 1993.

Malgré l'introduction d'une nouvelle monnaie, le nouveau zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et l'inflation atteint 9.800% en 1994, les prix en magasins changent plusieurs fois par jour.

2.2.2. APRES MOBUTU

Avec la prise de pouvoir en mai 1997 par Laurent Désiré Kabila et évinçant le régime de Mobutu à l'issue de la première guerre du Congo, le gouvernement et les entreprises publiques entamèrent un programme de reconstruction et tentèrent d'assainir la situation, alors que la RDC devait au club de Paris 7 milliard d'Euros.

Le gouvernement commença par réformer de système d'imposition corrompue, les forces de police, et initia la remise en état du réseau routier laissé à l'abandon. Le congolais fut réintroduit.

En Août 1998, la guerre éclata en RDC à la suite de désaccords entre Laurent Désiré Kabila et ses anciens alliés du Rwanda et le l'Ouganda. A cette époque, quelques progrès avaient été réalisés pour le rétablissement de l'économie du pays, mais les problèmes majeurs d'infrastructures de transport, de douane et l'imposition restaient cependant.

Les finances publiques de l'Etat n'avaient pas été assainies et les relations avec le FMI et la Banque mondiale restaient conflictuelles.

Les relations avec la Banque mondiale furent suspendues à la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec le fonds d'investissement de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour la RDC.

Le début de la deuxième guerre du Congo en Août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie qui s'est poursuivi jusqu'au niveau des années 2000.

Le territoire se retrouva divisé entre une zone gouvernementale et des zones rebelles, ce qui mit fin du commerce entre les différentes régions du pays restent faibles encore aujourd'hui.

Après une reprise de l'inflation en Aout 1998, le gouvernement a commencé à essayer de réguler les prix par des lois. Il reprit également le contrôle des exportations. Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités commerciales extérieures.

De plus, les succès retreints de la lutte contre l'inflation et la dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le début de l'offensive rebelle dans l'est du pays. La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette extérieure.

Les acteurs du commerce extérieur se firent moins présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement.

L'écart important entre le taux officiel et celui pratiqué en rue pour la vente de francs congolais contre des dollars américains força les commerçants à évaluer leurs biens importés au taux officiel pour acheter des devises locales.

Les ressources de l'est du pays furent désormais exploités par les forces rebelles ou les occupants étrangers. Le Rwanda devint par exemple exportateur de diamants et de coltan, bien que n'en disposant pas sur son territoire national.

Les infrastructures défaillantes, un cadre légal incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et financière de la part du gouvernement, restent des freins à l'investissement et à la croissance économique.

Le FMI et la Banque mondiale multiplient les collaborations avec le nouveau gouvernement en vue de restaurer des plans économiques cohérents, mais les réformes institutionnelles peinent à suivre.

Face à la dépréciation de la monnaie, le gouvernement a pris des mesures drastiques en janvier 1999 ; le dollar US fut banni des transactions commerciales courantes, position qui fut revue plus tard. Le gouvernement peine toujours à promouvoir les exportations, bien que l'impression de nouveaux billets ait repris.

La croissance économique fut fortement négative en 2000 de par la difficulté de satisfaire les conditions fixées par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et l'instabilité régnante.

Les conditions économiques se sont améliorées depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont intervenues pour mettre en place des plans de développement, et le gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des premières réformes.

Une grande part de l'économie de notre pays reste cependant hors des indicateurs du PIB, l'économie souterraine restant majoritaire.

Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la RDC envisage d'augmenter ses exportations d'électricité vers le Zimbabwe et l'Afrique du Sud jusqu'à 500 mégawatts.

La République Démocratique du Congo s'est engagée dans la mise en place de zones économiques spéciales (ZES) pour favoriser la relance de son industrie.

La première ZES devait voir le jour en 2012 à N'sele, une commune de Kinshasa, et se concentrer sur les agro-industries.

Les autorités congolaises ont également prévu d'ouvrir une autre zone de dédiée à l'exploitation minière (Katanga) et une troisième dédiée au ciment (Bas-Congo).

Le programme comporte trois phases qui ont chacune leurs propres objectifs. La phase I a été le précurseur de l'investissement réel dans la ZES où les décideurs se sont mis d'accord sur le cadre qui a été étudié pour son établissement et pour prévoir la demande potentielle du marché pour le terrain.

La première étape de la phase II a consisté à soumettre des lois pour la ZES, à trouver de bons sites pour les entreprises à attirer les investissements étrangers.

La deuxième à dédier le gouvernement à créer un cadre pour le pays, à élaborer un plan d'ensemble pour le site, à déterminer l'impact environnemental du projet et à deviner combien il coûtera et quel sera le rendement de l'investissement.

La III phase implique la création par la Banque mondiale d'une phase de transaction qui permettra de maintenir la compétitivité de l'ensemble.

Le programme est à la recherche d'options pour transférer le programme à la Banque mondiale, ce qui pourrait être très bénéfique pour la partie occidental du pays.

L'exploitation minière

La production minière, qui a commencé voilà plus d'un siècle, a joué un rôle important dans la gestion économique de la République Démocratique du Congo durant l'époque coloniale et après l'indépendance jusqu'à la fin des années 1980.

La République Démocratique du Congo possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée : le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium (exploité par la société Areva), le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan.

La République Démocratique du Congo extrait également son sous-sol des diamants.

Les réserves sont très importantes, ainsi le pays possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10% du total recensé sur la planète et surtout les plus importantes réserves de cobalt (près de 50%).

Avec une production annuelle d'environ 90.000 tonnes en 2019, la République Démocratique du Congo représente plus de la moitié de la production mondiale de cobalt Mutanda, la plus grosse mine au monde de minerais contenant du cobalt se trouve en République Démocratique du Congo. Selon la société Trafigura, les creuseurs fourniraient de 20 à 40% de cobalt produit en République Démocratique du Congo.

La République Démocratique du Congo est le 4ème producteur mondial de diamants (un quart des réserves mondiales) durant les années 1980 et cette activité constitue encore la majorité des exportations (717 millions d'USD, soit 52% des exportations en 1997).

Les espoirs de croissance reposent sur l'industrie extractive, en particulier l'exploitation minière, mais cette dernière ne tire que partiellement profit de la grande richesse du sous-sol du pays.

Mais la production minière industrielle s'est effondrée avec la Gécamines, dont la production en cuivre est passée de 465.000 tonnes (à 2.855 USD la tonne, en 1990) à 19.000 tonnes (à 1.800 USD la tonne en 2002) entrainant des conséquences économiques et sociales importantes.

Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructures Pierre Lumbi a l'été 2007 la chine a annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 millions de dollars ayant pour objectif premier la réanimation du secteur minier.

En contrepartie de l'exploitation des ressources minières (cuivre, cobalt et or), la chine s'engage ainsi à construire les infrastructures du pays.

La République Démocratique du Congo se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales pour encourager la renaissance de son industrie.

La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune Kinoise de N'sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient d'en ouvrir une autre dédiée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo).

CHAPITRE III : ANALYSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA RDC.

Dans ce chapitre, il sera question de présenter l'évolution de la croissance économique de 2015 à 2018, la contribution des différents secteurs au PIB (Produit Intérieur Brut), l'utilisation du PIB, les parts respectives de composantes de la demande globale dans le PIB en pourcentage et enfin ; le part relatives de différents secteurs au PIB en pourcentage.

III.1.  PRESENTATION DES DONNEES

Nous présentons nos données en fonction de notre problématique abordée dans les pages précédentes. En ce qui nous concerne, nous allons présenter les données relatives à la croissance économique en pourcentage. Ces données sont issues des rapports annuels de la BCC et de condensé statistique de la BCC.

En 2018, l'économie congolaise a été marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale. Le PIB exprimé en termes réelles, a en effet enregistré une hausse de 3,8, après celle de 3,4% en 2017. Comme en 2017, la croissance économique est restée soutenue essentiellement par la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire, au niveau de l'offre, et par l'absorption à travers la consommation privée, au niveau des emplois final.

Parallèlement, le PIB par habitant a régressé de 42,3% en 2018, atteignant 562$ USD, en valeur nominale, contre 800$ USD une année auparavant. Malgré cette régression, des efforts considérables restent à entreprendre, notamment la poursuite des réformes structurelles pour maintenir dan la durée une croissance forte, susceptible de créer significativement l'emploi et par conséquent, de réduire sensiblement la pauvreté.

Sur le marché des biens et services, l'indice des prix à la consommation a augmenté en 2018, pour se situer à 1,6% après plus bas enregistré depuis plus de 30 ans en RDC. Comparée à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, l'inflation réalisée demeure largement faible.

Tableau 1. Taux de croissance du PIB.

Année

2015

2016

2017

2018

Taux de croissance en pourcentage

6,9

2,4

3,7

5,8

Source : Rapport de la Banque central du Congo (BCC) de 2015-2018

Graphique 1. Evolution de la croissance du PIB et du revenu réel par habitant (en%)

Source : nous-mêmes à partir des données du tableau n°1

De ce tableau, il ressort que le pays connait une certaine performance économique en termes de croissance. Elle est liée à la conjonction de plusieurs facteurs. Elle est principalement tirée par le secteur minier qui constitue encore le moteur de l'économie congolaise.

En effet, les estimations de l'activité économique renseignent une progression de 5,8% du produit intérieur brut réel, après une réalisation de 3,7% en 2017. Cette vaguer de l'activité économique est en grande partie soutenue par les secteurs primaires, selon l'approche par l'offre, et principalement par l'absorption du point de vue de la dépense.

Cette progression du PIB devrait se poursuivre eu égard aux politiques conjoncturelles actives et aux réformes structurelles mises en place par les pouvoirs publics. Du point de vue de l'offre, cette croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire à travers les activités extractives dont la contribution à la croissance atteindrait 5,2% contre 4,6% en 2017.

Les secteurs secondaires et tertiaires seraient marqués par un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente, affichant des contributions des faibles amplitudes respectives de 1,08% et 2,4% contre 1,2% et 2,99%.

La forte contribution du secteur primaire est en liaison avec le dynamisme des activités extractives, confirmant son rôle de moteur de croissance dans l'économie congolaise. En effet, la valeur ajoutée de l'activité extractive devrait `améliorer de 12,9% en 2018, après une hausse de 6,7 en 2017, bénéficiant des performances particulièrement encourageantes de volumes de production du cuivre et de l'or qui ont atteint des niveaux de production historiques de 1.239.058,72 tonnes et 36.776,93kg contre 1.094.638 tonnes et 23.270kg en 2017.

Pour sa part, la valeur ajoutée de la production agricole se serait accrue de 7,4% en 2018, après une amélioration de 4,3% en la faveur des campagnes agricoles menées par le gouvernement à travers le pays dans le cadre de la relance de ce gouvernement.

La croissance économique a largement ralentie en 2018, s'établissant à 5,8% contre 8,2% en 2008. Selon l'optique du produit, ce ralentissement reflète principalement les effets de la crise économique et financière mondiale qui a été à la base de la contre-performance enregistrée au niveau du secteur minier entant que l'un des secteurs moteurs de la croissance en RDC.

La situation économique de la RDC a été caractérisée par une reprise au cours de l'année 2010 comparativement à l'année 2009, attestée par la réalisation d'un taux de croissance situé à 1,1 point au-dessus de prévisions du PEG II. Selon l'optique du produit, cette croissance est soutenue essentiellement par le regain d'activité des « industries minières », du « commerce de gros et de détail », de l'agriculture ainsi que des « bâtiments et travaux publics ».

Suivant l'approche par la dépense, la croissance de la production a été tirée essentiellement par la demande intérieure. L'environnement économique de la RDC a été globalement caractérisé, en 2016, par la consolidation de la réduction de l'activité économique, en dépit d'un contexte international difficile.

En effet, le taux de croissance économique a été de 2,4% en 2016 contre 6,9% réalisé en 2015 et 5,8% en 2018 contre 3,7% réalisé en 2017. Cette évolution de la croissance traduit la vigueur de l'activité économique.

Section 1. Evolution du PIB selon l'approche de la demande

L'évolution du PIB par la demande révèle une forte contribution à la croissance de l'activité pour l'absorption, associée à un solde des échanges avec l'extérieur.

Tableau 2. Parts relatives des composantes de la demande globale dan le PIB réel (en % du PIB aux prix de 2005)

Composantes

2015

2016

2017

2018

Demande intérieure

116,4

112,7

116,1

113,4

Consommation

89,1

83,5

81,4

76,4

Investissement brut

27,3

29,2

34,7

37,0

Demande extérieure nette

-16,4

-12,7

-16,1

-13,4

Export de biens et services

28,1

27,2

28,1

30,4

Import de biens et services

-50,8

-44,4

-44,2

-43,7

Produit intérieur brut

100,00

100,00

100,00

100,00

Source : Banque Centrale du Congo (BCC) de 2015 à 2018, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N.

1.1. ANALYSE DE LA DEMANDE GLOBALE

L'analyse de la demande globale en 2018 révèle une amélioration de l'exportation nette des biens et services, dans un contexte de 11,9%, la demande extérieure nette a enregistré une contribution à la croissance de 1,9 point après une contribution négative de 4,0 points en 2017, grâce à la vitalité des exportations de biens et services, particulièrement celles des produits miniers, lesquelles ont progressé de 16,9% contre 8,2% une année auparavant.

Parallèlement, la demande intérieure en 2018 a connu un ralentissement de la progression, passant de 6,9% en 2017 de 7,7 points, une année auparavant. Cette évolution est à imputation principalement à la baisse de la consommation finale et des investissements bruts.

1.2. DEMANDE INTERIEURE

L'analyse de la demande intérieure, en 2018, a indiqué une légère amélioration de la consommation globale et un ralentissement des investissements bruts.

La consommation finale a régressé de 0,7% contre une hausse de 1,1% en 2017, soit une contribution négative dans la croissance de 0,6 point après une contribution positive de 0,9 point en 2017. Cette situation a été consécutive à l'augmentation des consommations publiques de 10,2% contre une baisse de 32,8% en 2017, suite notamment à la hausse des dépenses de rémunération.

Par contre, la consommation privée a accusé une contraction de 1,5% d'une année à l'autre. Cette baisse et corrélée à l'incertitude politique due à l'organisation des élections, provoquant ainsi l'arrêt de activités de certains opérateurs du secteur privé.

S'agissant des investissements bruts, bien qu'en augmentation en 2018, ils ont enregistré une croissance à un rythme plus faible que celui observé en 2017, passant de 23,3% à 12,8% avec une contribution à la croissance de 4,5 points contre 6,8 points en 2017. Cette évolution est reflétée, notamment par la décélération des dépenses d'équipement de l'Etat de 2,7% venant de 29,7% en 2017, consécutive au gel de l'exécution de certains projets publics.

En outre, il est observé un faible accroissement des investissements privés, soit 13,9% contre 29,7% en 2017, en liaison avec l'entrée timide des flux des investissements directs étrangers (IDE), lesquels ont progressé de 11,5% après 11,2% en 2017.

1.3. DEMANDE EXTERIEURE

En 2018, la demande extérieure a été caractérisée par une hausse des exportations des biens et services, plus que proportionnellement à celle des importations.

Les exportations des biens et services, principal moteur de la croissance, ont connu une augmentation de 14,2% en 2018 contre 7,3% en 2017, portant la contribution à la croissance de 4,0 points de pourcentage contre 2,0 point en 2017. Les produits extractifs, notamment les mines, ont été à la base de ce bon comportement avec une augmentation de 17,3% contre 9,8% en 2017.

Quant aux importations des biens et services, elles ont enregistré en 2018, un accroissement de 4,7% contre 15,1% l'année précédente ramenant la contribution à la croissance de -6,0 points en 2017 à -2,1 points. Cette évolution est attribuée principalement à la baisse des importations des biens de consommation, d'équipements et intermédiaires, dont le volume ne s'est amélioré que de 0,6% contre 14,6% en 2017.

SECTION 2. EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION

2.1. ANALYSE SECTORIELLE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

En 2018, selon l'approche par la production, l'analyse sectorielle révèle que l'activité économique a été soutenue principalement par le secteur primaire dont la contribution s'est élevée à 4,66 points de croissance, suivi des secteurs secondaires et tertiaires, lesquels ont affiché des contribution respectives de 0,70 point et 0,46 point.

La robustesse du secteur primaire, dans un contexte de bonne tenue de cours des principaux métaux d'exportations dont le cuivre et le cobalt, est consécutive au dynamisme de la branche « Extraction », dont la contribution a été de 4,40 points de croissance contre 1,96 point une année auparavant.

Cette évolution fait suite à l'entrée en production des nouvelles entreprise et à la reprise des activités de la société KAMOTO Copper Company (KCC). L'évolution du secteur secondaire est portée par la branche « Bâtiments et travaux publics », laquelle a contribué pour 0,77 point à la croissance, tandis que celle du secteur tertiaire est particulièrement liée à la branche « autres services hors administration publique » et, dans une moindre meure, à celle de « commerce », avec des contributions respectives de 0,45 point et 0,27 point.

Tableau 3. Contribution de différents secteurs à la croissance économique (en point de croissance, aux prix de 2005)

Branches d'activités

2015

2016

2017

2018

Secteur primaire

2,0

0,4

2,2

4,7

Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche

0,8

0,5

0,3

0,3

Extraction

1,3

-0,2

2,0

4,4

Secteur secondaire

1,2

0,4

1,2

0,7

Industries manufacturière

1,5

1,0

0,3

-0,1

Bâtiments et travaux publics

-0,3

-0,7

0,8

0,8

Electricité, gaz, vapeur et eau

0,0

0,1

0,0

0,0

Secteur tertiaire

3,5

1,7

1,2

0,5

Commerce

1,5

0,9

0,7

0,3

Transports et télécommunication

1,2

0,4

0,3

-0,2

Autres services hors adm. Publique

0,7

0,3

0,2

0,4

Services d'administration publique

0,1

0,1

0,0

0,0

SIFIM

-01

0,0

0,0

-0,1

PIB au coût des facteurs

6,7

2,5

4,6

5,8

Taxes sur les produits

0,2

-0,1

-0,9

0,0

PIB aux prix constants

6,9

2,4

3,7

5,8

Source : BCC de 2015 à 2018, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N.

2.1.1. AGRICULTURE, FORET, ELEVAGE, PECHE ET CHASSE

La valeur ajoutée de la branche « agriculture, forêt, élevage, pêche et chasse » s'est accrue de 1,7% en 2018 contre 1,6% en 2017, représentant une contribution à la croissance de 0,26 point.

Le dynamisme de cette branche a été soutenu principalement par la sous-branche « agriculture », à travers sa composante culture vivrière, laquelle à représenté la majeure partie de l'ensemble des exploitations agricoles du pays.

Le léger ralentissement de la valeur ajoutée de cette branche, est corroboré par le comportement de son indice de production, lequel est passé de 117,2 points à 113,0 points durant la période sous examen.

2.1.1.1. AGRICULTURE

En 2018, les activités de la sous-branche « agriculture » ce sont accrues de 1,7%, soit le même niveau que l'année précédente. Il en a résulté une contribution à la croissance de 0,27 point.

a) Production agricole vivrière

L'activité de cette sous-branche a enregistré une croissance de 1,7% par rapport à 2017. Elle a ainsi contribué pour 0,27 point à la croissance du PIB contre 0,26 point enregistré une année auparavant, suite notamment aux mouvements des populations dûs à l'insécurité.

b) Culture de rente

La valeur ajoutée de cette sous-branche s'est améliorée de 2,3% en 2018 contre 2,0% en 2017. Sa contribution à la croissance du PIB réel est demeurée quasi-nulle en raison notamment de la faiblesse des investissements privés.

2.1.1.2. FORET

La valeur ajoutée de la sous-branche «sylviculture » s`est contractée de 1,4% et 0,4% respectivement en 2018 et 2017. La contribution de cette sous-branche à la croissance est demeurée quasi-nulle en 2018. Cette situation est due au non-respect de la règlementation de l'activité d'exploitation forestière et de la protection de l'environnement.

2.1.1.3. ELEVAGE, PECHE ET CHASSE  

La sous-branche « élevage, pêche et chasse » a progressé de 3,0% en 2018, à l'instar de l'année 2017. Cette évolution a résulté de l'afflux d'éleveurs nomades venus de l'étranger, à la recherche de nouveaux pâturages.

2.1.2. EXTRACTION

En 2018, la branche « extraction » a progressé à un rythme annuel de 16,9% contre 7,8% en 2017, induisant une contribution à la croissance économique de 4,40 point contre 1,96 point une année plu tôt, sous l'impulsion essentiellement des produits miniers.

En effet, hormis le zinc et le diamant dont la production a baissé, des évolutions à la hausse ont reflétées dans les volumes des principaux produits, notamment le cuivre et le cobalt.

Outre le maintien de cours des matières premières à de niveaux rémunérateurs, le dynamisme de cette activité résulte de la reprise de la production de KAMOTO. Copper Company (KCC) et de la hausse de la production minière de deux autres entreprises privées.

2.1.2.1. EXTRACTION DES METAUX NON FERREUX

L'indice d'activité d'extraction des métaux ferreux a progressé de 18,4%, s'établissant à 122,09 points en 2018.

a) Cuivre

La production totale du cuivre, chiffrée à 1.094,6 milliers de tonnes en 2017, s'est établie à 1.225,2 milliers en 2018. Il sied de relever que la production des partenaires de la Gécamines a atteint 1.206,9 millier de tonnes, soit 11,9% de progression par rapport à son niveau de l'année précédente. Celle de la Gécamines, quant à elle, `est accrue de 15,8%, se chiffrant à 18.376,4 tonnes.

b) Cobalt

En 2018, le niveau de production du cobalt `est relevé à 109,4 milliers de tonnes, soit une progression de 32,7%, à la faveur essentiellement de l'évolution favorable de la production des partenaires de la Gécamines, laquelle a atteint environ 109,9 milliers durant la période sous revue.

c) Zinc

Après une baisse de 2,0% en 2017, la production du zinc `est davantage contractée pour se situer à 1.046,7 tonnes en 2018, soit un recul drastique de 91,5%. Cette contreperformance est attribuable notamment à l'arrêt des activités des entreprises productrices de minerais.

2.1.2.2. AUTRES PRODUITS D'EXECUTION

En 2018, l'activité des autres produits d'extraction s'est globalement inscrite en hausse comme l'atteste son indice de production qui est passé de 63,1 points en 2017 à 69,2 points.

a. Diamant

La production du dimant a chuté de 19,9% en 2018, après avoir enregistré en 2017 une croissance de 21,7%. Hormis le choc observée par la situation sécuritaire dans les principales zones d'exploitation du pays.

b. Or

La production de l'or a progressé de 16,4%, se situant à 36,8 tonnes à fin 2018 consécutivement aux nouveaux investissements réalisés dans ce secteur, dans le cadre du démarrage de la production réalisés dans ce secteur, dans le cadre du démarrage de la production souterraine et de l'optimisation du système de manutention automatisé.

c. Pétrole brut

Après avoir fléchi ces trois dernières années, suite à une tendance à l'épuisement des réserves dans les gisements ouverts à l'exploitation, la production de pétrole a enregistré en 2018 une hausse de 11,4% pour se situer à 8.392,7 milliers de barils. Cette progression résulte de l'extension de la convention offshore d'une grande entreprise du secteur, à l'occasion notamment du renouvellement de son matériel de production.

2.1.3. INDUSTRIES MANUFACTURIERES

La branche « industries manufacturière » n'a pas été aussi dynamique en 2018 qu'au cours de l'année précédente. En effet, sa valeur ajoutée a décliné de 0,9% après une croissance de 2,5% en 2017. D'une année à l'autre, sa contribution à la croissance est passée de 0,30 point à -0,10 point. Son indice d'activité économique `est légèrement amélioré de 0,15%, se situant à 100,6 points, contre une baisse de 0,16% l'année précédente.

2.1.3.1. INDUSTRIES ALIMENTAIRES, BOISSONS ET TABACS

En 2018, l'indice d'activité des « industries alimentaires, boissons et tabacs » a décru de 3,1%. Cette évolution a été attestée par une baisse de 1,8% de sa valeur ajoutée, contre des hausses respectives de 1,4% en 2017 et 9,3% en 2016. De même, la contribution à la croissance du PIB de cette sous-branche a chuté, passant de 0,15 point à -0,18 point. Comparativement aux années antérieurs, cette évolution traduit un certain essoufflement de la dite sous-branche.

L'indice de production des « industries alimentaires » a reculé de 3,0% en 2018, attesté par la baisse du rythme de production de la farine de froment ainsi que de la graisse et l'huile de table qui ont respectivement chuté de 11,4% et 1,7% en 2018. Par contre, les autres produits notamment le pain, le sucre, la farine de maïs et le lait pasteurisé ont vu leurs productions s'accroitre.

Parallèlement, l'indice d'activité des industries des boissons a décru de 6,6% contre une baisse de 0,4% en 2017. Cette évolution a résulté de la contraction de 8,9% pour les boissons alcoolisées et 1,4% pour les boissons gazeuses dont les volumes de production se sont respectivement chiffrés à 4.249,8 milliers d'hectolitres et 2.087,9 milliers.

2.1.3.2. AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES

Après une hausse de 8,4% en 2017, la valeur ajoutée de la sous-branche « autres industries manufacturières » a connu un ralentissement de l'ordre 3,9% en 2018, consécutive à l'évolution mitigée de ses différentes composantes. Son indice de production a progressé de 2,7% après 0,1%, une année auparavant, portant sa contribution à la croissance à 0,07 point.

Ainsi, hormis les industries des « tissus, confection et bonneterie », « chaussures et cuirs », « fabrication métallique légère » et du « matériel de transport » lesquelles ont accusé des évolutions négatives, les autres industries ont tous indiqué des améliorations.

2.1.4. ELECTRICITE, GAZ, VAPEUR ET EAU

La valeur ajoutée de la branche « électricité, gaz, vapeur et eau » a subi de nouveau une légère décélération de 5,2% contre 5,3% en 2017, maintenant a contribution à la croissance à un niveau quasi nul. Cette évolution et consécutive à la baisse de la production d'eau potable l'indice de production s'et réduit de 4,6%. Par contre celui de la production de l'électricité a, en revanche, progressé de 12,2%.

2.1.4.1. ELECTRICITE

En 2018, la production de l'électricité a progressé de 12,2%, s'établissant à 10.562,0 milliers de Mwh. Sa consommation, quant à elle, s'est établie à 7.606,6 milliers de Mwh. soit un accroissement de 5,2% durant la période sous revue, reflétant ainsi la hausse observée du nombre d'abonnés de 8,1% contre une baisse de 29,0% en 2017.

Cette évolution est expliquée par l'augmentation des investissements dans ce secteur, notamment dans le cadre des travaux de maintenance et la réhabilitation de quelques contrôles hydroélectriques.

2.1.4.2. EAU

En 2018, la production d'eau potable a enregistré une baisse plus importante que celle de l'année précédente soit 4,6%, se situant à 306.199,3 milliers de m3. Cette situation est due aux problèmes récurrents auxquels ce secteur fait constamment face, notamment le manque d'entretien des infrastructures de conduite d'eau.

Quant à sa consommation, elle est améliorée cette année en affichant une progression de 1,9% contre une baisse de 3,0% en 2017, alors que le nombre d'abonnées a atteint 619.280 unités venant de 610.128 unités.

2.1.5. BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS

La valeur ajoutée de la branche « Bâtiments et travaux publics » a enregistré un accroissement de 22,4% en 2018 contre 31,4% en 2017. Cette évolution s'est traduite par la hausse de la production ainsi que de la consommation du ciment gris de 18,2%, durant l'année sous analyse.

2.1.6. COMMERCE

La valeur ajoutée de la branche « commerce » a progressé de 1,8% contre 4,8% en 2017. Sa contribution à la croissance est passée de 0,72 point en 2017 à 0,27 point en 2018.

2.1.7. TRANSPORTS ET TELECOMMUNICATIONS

Après une hausse de 2,7% en 2017, la valeur ajoutée de la branche « transports et télécommunications » a chuté de 1,4% en 2018, sous l'influence de la poursuite à la baisse du rythme de croissance des activités de la sous-branche « communication ». La contribution à la croissance a reculé de 0,18 point contre un accroissement de 0,33 point une année auparavant.

2.1.7.1. TRANSPORTS

En 2018, les principaux postes de la sous-branche « transports » ont renseigné des évolutions divergentes. En effet, le « trafic des marchandises et des personnes » est resté sur une bonne dynamique sous l'effet de la hausse des activités des principaux organismes de transport, tandis que la « manutention dans les principaux ports » demeure négatif pour la deuxième année consécutive.

a) Trafic des marchandises et des personnes

L'indice d'activité de trafic des marchandises et des personnes a connu une hausse de 3,1% en 2018. Le volume total des marchandises a atteint 9.977,6 millions d'unités, soit une hausse de 3,1% comparativement à son niveau de l'année précédente.

Cette croissance provient de la hausse du volume des activités aériennes, ferroviaires, routières et fluviales ayant varié respectivement de 24,4%, 5,5%, 2,9% et 0,3% en 2018. L'activité des voyageur a enregistré dans sa globalité, une hausse de 2,7%, s'établissant à 1500,1 millions d'unités, consécutive à la progression de flux des voyageurs de 12,7%, 6,6%, 5,4% et 1,3% respectivement pour les transports fluvial, ferroviaire, routier et aérien.

Cette évolution résulte notamment de (i) la volonté affichée par le gouvernement à travers la réhabilitation et la mise en flot d'un grand bateau de la SCTP immobilisé depuis une dizaine d'années et (ii) la pose des balises tout le long du bief moyen du fleuve Congo, en vue de sécuriser et faciliter la navigation.

b) Manutention

A l'instar de l'année précédente, les activités de la manutention ont pesé négativement sur l'évolution de la branche sous analyse, en enregistrant une baisse de 1,2% en 2018. Hormis le port de Matadi qui a enregistré une légère reprise de 0,9% de ses activités, la contre performance de cette activité est consécutive à la baisse observée au niveau des ports de Boma et Kinshasa, soit respectivement de 20,4% et 5,4%.

2.1.7.2. TELECOMMUNICATION

L'activité de la télécommunication a été marquée par un accroissement de 6,0% du nombre d'abonnées en 2018, influençant le niveau de consommation, lequel est passé de 14.826,4 milliers d'unités en 2017 à 16.359,1 milliers en 2018. Ce niveau est attribuable à l'entrée en vigueur de la licence 4G, ayant entrainé une forte hausse de la consommation des données durant l'année sous analyse.

2.1.8. AUTRES SERVICES HORS ADMINISTRATION PUBLIQUE

En 2018, la valeur ajoutée de la branche « autres services hors administration publique » a enregistré une hausse de 4,9%, portant sa contribution à la croissance à 0,45 point venant de 0,19 point en 2017.

2.1.9. SERVICES D'ADMINISTRATION PUBLIQUE

Pour une deuxième année consécutive, la valeur ajoutée de services d'administration publique a enregistré un recul de 0,4% contre une baisse de 1,0% en 2017. En effet, les composantes de cette branche, notamment l'éducation quasi nulles durant la période sous revue.

Tableau 4. Contribution des différents secteurs à la croissance du produit intérieur Brut (en pourcentage, aux prix de 2005)

Branches d'activité

2015

2016

2017

2018

Secteur primaire

29,6

15,3

59,6

80,1

Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche

11,3

22,4

7,2

4,4

Agriculture

10,6

20,4

7,3

4,6

Vivrière

10,4

19,8

7,1

4,5

Rente

0,2

0,6

0,1

0,1

Sylviculture

0 ,7

2,0

-0,1

-0,2

Elevage, pêche et chasse

0,0

0,0

0,0

0,0

Extraction

18 ,3

-7,2

52,5

75,6

Secteur secondaire

17,4

15,7

31,7

12,0

Industries manufacturières

21 ,4

41,3

8,1

-1,7

Industries alimentaires, boissons et tabacs

17,5

37,6

3,9

-3,0

Autres industries manufacturières

4,0

3,7

4,1

1,3

Bâtiments et travaux publiques

-3,6

-28,0

22,7

13,2

Electricité, gaz, vapeur et eau

-0,4

2,3

0,9

0,6

Secteur tertiaire

50,5

72,8

32,0

7,9

Commerce

22,0

38,9

19,3

4,7

Transports et télécommunications

17,0

18,2

8,9

-3,0

Autres services hors adm. Publique

10,2

11,9

5,1

7,7

Services d'administration publique

2,1

5,9

-1,0

-0,2

SIFIM

-0,8

-2,0

-0,4

-1,3

PIB aux coûts des facteurs

97,5

103,7

123,3

99,9

Taxes sur les produits

2,5

-3,7

-23,3

0,1

PIB aux prix constants

100,0

100,0

100,0

100,0

Source : BCC de 2015 à 2018, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.CN.

En ce qui concerne le secteur secondaire, une faible contribution de 12,0 points de pourcentage à la croissance a été enregistrée contre 31,7 points en 2017, en raison essentiellement du ralentissement des activités de construction de 9,3% contre 14,1% en 2017 et de la branche « électricité, eau et gaz » de 6,3% contre 7,2% en 2017.

Néanmoins, la croissance des activités des « industries manufacturières », quoique inférieur comparativement à l'année dernière, soit -1,7% contre 8,1%, a conduit à une contribution de 1,1 point de pourcentage à la croissance, soit le même niveau que celui de 2017.

Dans le secteur tertiaire, l'activité a enregistré une contribution de 7,9 points de pourcentage à la croissance, consécutive notamment au dynamisme des activités des « autres services hors administrations publiques » qui ont connu une progression de 7,7% contre 5,1% une année auparavant, induisant une contribution de 1,0 point de pourcentage à la croissance.

Cette évolution résulte d'une amélioration relative du climat d'affaires ayant pour corollaire, entre autres, le relèvement des activités de service d'hôtellerie et de restauration. En dépit des efforts du gouvernement pour améliorer le service de transport urbain et élargir les activités des opérateurs de télécommunication sur le marché national, les contributions des branches « commerce » et « transports » entreposages et télécommunications » à la croissance ont été de 0,9 point de pourcentage et 1,1 point, inférieures à leur niveau de 1,4 chacune en 2017.

CONCLUSION GENERALE

Ce travail a porté sur l'analyse de la croissance économique de la RDC de 2015 à 2018, qui avait comme préoccupation majeur de savoir quels sont les principaux secteurs qui soutiennent la croissance économique de la RDC et comment la croissance économique de la RDC a-t-elle évolué durant la période sous examen ?

Pour répondre à ces questions, nous sommes partis des hypothèses selon lesquelles, la croissance économique est soutenue par l'agriculture, l'élevage, l'industrie, les services, le secteur informel et le secteur privé ; et cette croissance économique a connu une trajectoire à la baisse en 2016 avant de se relancer les années suivantes de la période en étude.

Pour vérifier notre hypothèse, nous avons dû faire appel aux méthodes et techniques. Pour y parvenir, nous avons pu éclater notre travail en trois chapitres dont le premier chapitre a traité de considérations générales, le deuxième chapitre s'est basé sur l'état de lieu de la croissance économique et le troisième chapitre a analysé l'évolution de la croissance économique de la république démocratique du Congo de 2015 à 2018.

Après analyse, les résultats suivants ont été trouvés :

Après un ralentissement en 2016 de 2,4% du fait de la crise financière internationale, la RDC a enregistré une croissance économique ininterrompue entre 2017 et 2019.

En 2018, l'économie congolaise a été marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale.

Le PIB exprimé en termes réels, a en effet enregistré une hausse de 5,8%, après celle de 3,7% en 2017. Cette performance s'explique par la vigueur des industries extractives et des investissements associent, en dépit du ralentissement de l'économie mondiale et de la baisse du cours du pétrole observée et la baisse de la demande et des prix des minerais que le pays exporte.

Les investissements publics ont aussi contribué à la stimulation de la croissance économique de la république démocratique du Congo.

De ce qui précède, nous suggérons au gouvernement congolais de générer une croissance économique qui offre davantage de possibilités de développement socio-économique du plus grand nombre de personnes, avec une attention particulière aux groupes vulnérables, une croissance reposant sur une base large d'acteurs, une forte création d'emploi et de faire face aux défis majeurs de réduction de la pauvreté et de lutte contre les inégalités.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. Ouvrages

1. DEHM R., Planification économique et fédéralisme, Paris, éd. Economica, 1968.

2. FROST A., Dynamique économique, Paris, Dalloz, 1995.

3. GUILLAUMIN C., Macroéconomie, Paris, Dunod, 2020.

4. KONE J., Economie et développement en Afrique, Paris, Harmattan, 2018.

5. MADDISON A., The Word Economy : A Millennial perspective, Paris, OCDE, 2001.

6. MUET A., Croissance et cycles : théories contemporaines, Paris, éd. Economica, 1993.

7. MBAYA MUDIMBA, Le développement endogène au zaïre, Kinshasa, FCK, 1997.

8. MULENDA D., La gestion de l'intégration des entreprises par la préservation des écosystèmes naturels, Paris, Harmattan, 2017.

9. MIALARET G., Méthodes de recherche en sciences de l'éducation, Paris PUF, 2004.

10. RICHARD A., Croissance triomphante : une perspective sur le 19ème Siècle, Paris, nouveaux horizons, 1996.

11. SLOMAN J. et WRID A., Principes d'économie, Paris, Pearson France, 2013.

II. Articles de revue et rapports

1. PAUL B., Le capital institutionnel dans l'analyse des dynamiques de croissance et développement économique et social (document en ligne), http:/www.lameta.univ-montp. Fr/spip/spip.php ? article 341 land FR.

2. LAFARGUE, « croissance endogène, ouverture sur l'extérieur et développement point de vue récent » in revue d'économie du développement, Paris, C.E.D, 1993.

3. Rapport annuel de la BCC 2016.

4. Rapport annuel de la BCC 2017.

5. Rapport annuel de la BCC 2018.

III. Webographie

1. www.latopie.com/dictionnaire économique. consulté le 21/04/2020 à 19h45' à Kananga.

2. www.universalis.com/histoire économique de la rdc. consulté le26/08/2020 à 21h11' à Kananga

3. www.BCC.com/rapports économiques. consulté le09/04/2020 à 10h27' à Kananga.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE..........................................................................................................I

DEDICACE ..........................................................................................................II

REMERCIEMENT .................................................................................................III

SIGLES ET ABREVIATIONS...................................................................................IV

0. INTRODUCTION........................................................................................ 1

1. REVUE DE LA LITTERATURE 1

2. PROBLEMATIQUE 2

3. HYPOTHESE 3

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4

5.1. METHODES 4

6. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

7. DELIMITATION DU SUJET 5

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 7

SECTION 1 : GENERALITES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 7

1.1. DEFINITION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 7

1.1.2. MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 10

1.3. TYPES DE CROISSANCE 11

1.4. LES EFFETS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 12

1.5. DETERMINANTS ET SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 12

1.5.1. Investissement 14

1.5.2. Les infrastructures et la taille du marché 15

1.5.3. Le progrès techniques 15

1.5.4. L'environnement institutionnel 15

SECTION 2 : THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 16

2.1. ECOLE CLASSIQUE 16

2.1.1. L'ETAT STATIONNAIRE DE RICARDO 16

2.1.2. LA THEORIE DE KARL MARX 17

2.1.3. LA CROISSANCE LIMITEE SELON R. MALTHUS 17

2.1.4. JOSEPH SCHUMPETER ET L'INNOVATION 17

2.1.5. LA CROISSANCE INSTABLE DES POST KEYNESIENS DOMAR ET HARROD 18

2.1.6. LA CROISSANCE ILLIMITEE ET STABLE SELON J.B. SAY 18

2.1.7. LES VARIATIONS DU COEFFICIENT DE CAPITAL QUI PERMETTENT LA STABILITE DE CROISSANCE (SOLOW) 18

2.2. IDEE DU DEVELOPPEMENT ENDOGENE 20

2.2.1. LES NOUVELLES THEORIES DE LA CROISSABCE : LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE (Römer, Lucas, Barro, Greenwood, Jovanovic) 21

CHAPITRE II : ETAT DE LIEU DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE AVANT ET APRES L'INDEPENDANCE DE LA RDC 23

SECTION 1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC 23

1.1. APERÇU HISTORIQUE 23

1.2. MESURES PRISES POUR LUTTER CONTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE NEGATIVE EN RDC 24

SECTION 2 : EVOLUTION HISTORIQUE DE L'ECONOMIE CONGOLAISE 26

2.1. PENDANT LA COLONISATION DU CONGO JUSQU'A LA VEILLE DE L'INDEPENDANCE 26

2.2. APRES L'INDEPENDANCE 28

2.2.1. LES ANNEES DE MOBUTU : descente aux enfers. 28

2.2.2. APRES MOBUTU 29

CHAPITRE III : ANALYSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA RDC. 34

III.1.  PRESENTATION DES DONNEES 34

Section 1. Evolution du PIB selon l'approche de la demande 37

1.1. ANALYSE DE LA DEMANDE GLOBALE 37

1.2. DEMANDE INTERIEURE 38

1.3. DEMANDE EXTERIEURE 38

SECTION 2. EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION 39

2.1. ANALYSE SECTORIELLE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 39

2.1.1. AGRICULTURE, FORET, ELEVAGE, PECHE ET CHASSE 40

2.1.1.1. AGRICULTURE 41

2.1.1.2. FORET 41

2.1.1.3. ELEVAGE, PECHE ET CHASSE 41

2.1.2. EXTRACTION 41

2.1.2.1. EXTRACTION DES METAUX NON FERREUX 42

2.1.2.2. AUTRES PRODUITS D'EXECUTION 42

2.1.3. INDUSTRIES MANUFACTURIERES 43

2.1.3.1. INDUSTRIES ALIMENTAIRES, BOISSONS ET TABACS 43

2.1.3.2. AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES 44

2.1.4. ELECTRICITE, GAZ, VAPEUR ET EAU 44

2.1.4.1. ELECTRICITE 44

2.1.4.2. EAU 45

2.1.5. BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS 45

2.1.6. COMMERCE 45

2.1.7. TRANSPORTS ET TELECOMMUNICATIONS 45

2.1.7.1. TRANSPORTS 45

2.1.7.2. TELECOMMUNICATION 46

2.1.8. AUTRES SERVICES HORS ADMINISTRATION PUBLIQUE 46

2.1.9. SERVICES D'ADMINISTRATION PUBLIQUE 47

CONCLUSION GENERALE 49

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 51

* 1 B. PAUL, Le capitalisme institutionnel dans l'analyse des dynamiques de croissance et développement économique et social, Paris, Dalloz, 2010, P.27.

* 2 G. MANKIW, Macroéconomie, Paris, Seuille, 8ème éd, 1987, P.437 ;

* 3 E. BERR, Macroéconomie, Paris, Fayard, 1984, P.279

* 4 J. SLOMAN et A. WRID, Principes d'économie, Paris, Pearson France, 2013, P. 611

* 5 www.univesalis.com/évolution économique de la RDC. Consulté le 12/04/2020 à 09h11' à Kananga.

* 6 J. SLOMAN et A. WRID, Op.cit P.595.

* 7 G. MIALARET, Méthodes de recherche en sciences de l'éducation, Paris, PUF, 2004. P.32.

* 8 www.La topie.com/dictionnaire économique. Consulté le 21/4/2020 à Kananga à 19h 45'

* 9 J. KONE, Economie et développement économique en Afrique, Paris, Harmattan, 2018 P.11.

* 10 J. KONE, Op.Cit. P.11.

* 11 D. MULENDA, La gestion de l'intégration des autres prises par la préservation des écosystèmes naturels, Paris, Harmattan, 2017, P.40.

* 12 C. GUILLAUMIN, Macroéconomie, Paris, Dunod, 2020, P. 375.

* 13 A. MADDISON, The world economy : A Millennial perspective, Paris OCDE, 2001, p.46.

* 14 J. KONE, Op Cit, P. 27

* 15 R. DEHM, Planification économique et fédéralisme, Paris, Economica, 1968, P. 29

* 16 A. FROST, Dynamique économique, Paris, Dalloz, 1995, P.35.

* 17 LAFARGUE, « croissance endogène ouverte sur l'extérieur et développement point de vie récents », in revue d'économie du développement, Paris, C.E.D, 1993, P.19.

* 18 A. RICHARD, croissance triomphante : une perspective sur le 19ème siècle, Paris, Nouveaux horizons, 1996, p.48.

* 19 MBAYA MUDIMBA, le développement endogène au zaïre, Kinshasa, F.CK, 1997, P.10.

* 20Idem.

* 21 J. Bousquet, cité par MBAYA MUDIMBA, Op Cit, p.12.

* 22 A. MAKKI, cité par MBAYA MUDIMBA, Op.cit, p.13.

* 23 C.T. Huynh, cité par MBAYA MUDIMBA Op.cit, p.17.

* 24 A. MUET, Croissance et cycles : théories contemporaines, Paris, Economica, 1993, p.12.

* 25 www.universalis.com/histoire économique de la rdc. Consulté le 09/04/2020 à Kananga à 10h 27'

* 26Idem

* 27 www.BCC.com/rapports économiques. Consulté le 09/04/2020 à Kananga à10h 27'

* 28 www.universalis.com /histoire économique de la r.d.c. consulté le 26/08/2020 à Kananga à 21h 11'






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