EPIGRAPHE
« Le problème de la croissance n'a rien de
neuf : les économistes ont toujours tenté de comparer
présent et avenir ».
(James TOBIN)
DEDICACE
A vous ma très chère Maman Alphonsine MUNDI,
mon beau frère Matthieu KASHINDE, ma grande soeur Bernadette NSEYA, mon
grand frère Bernard MBUTA, je dédie ce travail, fruit de vos
sacrifices et peines. Qu'il soit une fierté pour tous vos efforts
consentis.
A vous ma chérie Thérèse NTUMBA sans
oublier mes enfants Marguerite MBUYI et Raphael KANKU pour votre
fidélité, confiance, patience et surtout pour votre amour
placés en moi.
BALENGEJA KALALA Alphonse
REMERCIEMENT
Au terme de notre premier cycle d'études universitaires
à l'Université Notre-Dame du Kasayi (U.KA.) nous tenons à
témoigner notre gratitude à Dieu pour sa grâce qu'il nous a
accordée durant notre parcours universitaire.
A l'université Notre-Dame du Kasayi, nous disons merci
pour avoir fourni tant d'efforts visibles à l'éducation de notre
personne durant cette période.
Nos remerciements particuliers s'adressent au professeur Alain
MUJINGA KAPEMBA qui a accepté de diriger notre étude et qui a
rendu possible l'élaboration de ce travail.
A l'assistant Dieudonné NGALAMULUME qui a bien voulu
nous guider dans l'élaboration de ce travail.
A vous grande soeur Esther BITSHILUALUA sans oublier notre
beau-frère Isaac BIUMA pour votre soutien tant matériel que
financier durant notre parcours.
Notre gratitude s'adresse à nos frères et
soeurs : Anaclet NGALAMULUME, Donatien MUKENGESHAYI, David KABASELE, Jean
Bosco KALALA, Astrid NGALULA, Victorine MUNDI, pour leur soutien moral et aux
oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces pour leurs
conseils.
Une attention particulière est portée envers nos
camarades et condisciples étudiants : Chancelle MAYAMBA,
Déborah NGALULA , Simon KUENDE, Jonas KAYEMBE et tant d'autres
pour avoir mené avec nous une vie de lutte, de peines et de nombreux
sacrifices.
Nous serons ingrats si nous oublions de remercier nos ami (e)s
les plus proches : Emmanuel MUELA, Jean-Marie KALALA, Paul TSHIPAMBA,
Marie NGALULA, Marie KANUMUPI, Madeleine TSHIBOLA et Hélène
BADIONA, pour leur profonde amitié envers nous.
A toutes les personnes qui, de près ou de loin ont
contribué à notre formation, qu'elles trouvent dans ces quelques
lignes l'expression de notre gratitude.
BALENGEJA KALALA Alphonse
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque centrale du Congo
BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et
le
Développement
CRDE : Centre de Recherches pour le Développement
Endogène
EIC : Etat Indépendant du Congo
FMI : Fonds Monétaire International
IDE : Investissement Direct Etranger
Idem : De même
KCC : Kamoto Copper Company
Kg : Kilogramme
M3 : Mètre Cube
NZ : Nouveau Zaïre
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droits des
Affaires
Op Cit : Opus Citatum
PIB : Produit Intérieur Brut
PIR : Programme Intérimaire Renforcé
PNB : Produit National Brut
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
USD : United States Dollar
ZES : Zones Economiques Spéciales
INTRODUCTION
0. ETAT DE LA QUESTION
Le champ de la recherche scientifique étant vaste,
notre recherche s'ajoute pour contribuer à l'édifice scientifique
du monde entier.
En abordant ce sujet, nous ne voulons pas dire et faire preuve
d'être pionnier dans ce domaine, car la recherche antérieure fait
état de plusieurs publications dans ce domaine.
Ainsi, nous avons été intéressés
par les travaux et pensées de certains auteurs économistes
ci-après :
Ø Simon KUZNETS1(*) (cité par Bénédicte) dans son
étude sur la croissance économique souligne que la croissance
économique est une augmentation à long terme de la
capacité d'offrir une diversité croissante de biens. Cette
capacité croissante étant fondée sur le progrès de
la technologie et ajustements intentionnels et idéologiques qu'elle
demande.
Ø MALTHUS R.2(*) à son tour, prouve que la croissance de la
population, plus rapide que celle la production de la terre, conduit à
des famines qui permettent de rétablir, à court terme, le bon
rapport entre les deux ... jusqu'à ce que l'écart entre
population et production de la terre provoque une nouvelle crise. Il en conclut
la nécessité de limiter les naissances pour éviter des
catastrophes démographiques, il prévoit des graves crises de
famine à long terme qui, cependant, ne se réaliseront pas.
Ø David Ricardo.3(*) qui a mené l'étude sur la croissance de
la population souligne que « pour faire face à la croissance
de la population, de nouvelles terres doivent être
cultivées ». Or celles-ci ont un rendement décroissant
(les meilleurs états déjà utilisés). Il s'ensuit
inéluctablement à long terme un état stationnaire. Selon
cet auteur, la croissance trouve son origine dans le réinvestissement
productif du surplus. Puisque l'augmentation de la population entraine la
hausse du prix des aliments, il est nécessaire d'augmenter la production
agricole en mettant en culture de nouvelles terres.
Mais en ce qui nous concerne, nous allons mettre l'accent
particulier sur la croissance économique ainsi que son
évolution.
1. PROBLEMATIQUE
Tout travail scientifique repose sur un problème qui se
pose dans la société. Ainsi, la croissance économique est
une préoccupation principale des pays en voie de développement en
général et de la R.D.C en particulier.
La croissance vise essentiellement l'amélioration de
condition de vise des individus en leur procurant plus des biens et services.
Le capital ou bien la quantité de capital, de travail ou encore la
productivité et l'innovation sont là les facteurs classiques qui
amènent l'évolution des mesures de l'accroissement de la
production économique. Les déterminants de la croissance
économique sont principalement du côté de l'offre globale.
On peut les regrouper en deux grandes catégories : ceux relatifs
à un accroissement de la quantité de facteurs de production
employés, et ceux relatifs à un accroissement de la
productivité de facteurs de production employés.4(*)
Après avoir atteint 9,5% en 2014 contre 8,5%
réalisés en 2013, la croissance économique de la RDC a
connu un ralentissement progressif jusqu'à 2,4% en 2016 suite à
la baisse des cours des produits de base avant de reprendre une allure
modérée depuis 2017, c'est-à-dire 3,7% en 2017 et 5,8% en
2018. Et cette croissance économique est déterminée par
les richesses naturelles, l'environnement extérieur, la population et
l'innovation.5(*)
Les études sur l'évolution de la croissance
économique ont montré que les augmentations de
productivités réelles des produits de base peuvent s'expliquer en
grande partie par les variations des productions réelles puisque la
plupart des pays en développement tirent l'essentiel de leurs recettes
de l'exportation des produits de base, parfois un seul produit.
Un pays qui souhaite obtenir une croissance soutenue et
durable doit augmenter son potentiel de production à long terme. Cela
correspond à un déplacement vers la droite de la courbe d'offre
globale. L'élément principal pour obtenir une croissance à
long terme est donc une amélioration de la productivité du
travail, laquelle dépend, à son tour, de deux facteurs : la
croissance du stock de capital utilisé par les travailleurs et les
progrès technologiques.6(*)
Le premier facteur pouvant nécessiter l'intervention de
l'Etat, est la quantité réduite de produits sur la production
annuelle des biens échangeables et dans ce cas, les chocs
extérieurs engendrent de changements prononcés de la croissance.
Et ceci peut se répercuter sur le prix faisant que l'économie
dévie de la fourchette.
Ce travail se propose de faire une analyse sur la croissance
économique de la RDC de 2015 à 2018.
La croissance économique de la République
Démocratique du Congo est en grande partie soutenue par les secteurs
primaires, secondaires et tertiaires.
De ce qui précède, deux interrogations
méritent d'être soulevées dans cette étude :
a) Quels sont les principaux secteurs qui soutiennent la
croissance économique de la RDC durant la période sous
études?
b) Et comment la croissance économique de la RDC
a-t-elle évolué pendant notre période en
étude ?
2. HYPOTHESE
En guise d'hypothèses aux questions
précédentes, les hypothèses suivantes sont
émises :
H1 : Durant la période sous études, la
croissance économique de la RDC serait soutenue par l'agriculture,
l'élevage, l'industrie, les services, le secteur informel et le secteur
privé ;
H2 : La croissance économique de la RDC a connu
une trajectoire à la baisse en 2016 suite à la baisse des cours
des produits de base avant de se relancer les années suivantes.
3. METHODES ET TECHNIQUES
La méthodologie démontre le cheminement qui a
permis à la pensée d'atteindre la vérité. Ainsi, la
méthodologie est « une voie, une démarche, un
cheminement que le chercheur emprunte en vue d'éclairer
l'itinéraire de sa réflexion vers la saisie et la
présentation des données autour du phénomène
à l'étude ».7(*)
4.1. METHODES
Dans le cadre de ce travail, les méthodes suivantes
ont été utilisées :
a) Méthode analytique
Cette méthode nous a permis d'analyser les nombreuses
données qui ont été recueillies grâce aux entretiens
que nous avons eu avec certains agents de la banque centrale.
Cette méthode est basée sur l'exploitation des
faits tout en démontrant les différences et les ressemblances
entre les phénomènes à comparer.
b) Méthode comparative
Elle nous a permis de faire une analyse sur les effets des
variables indépendantes sur les dépendantes.
Dans cette méthode, nous avons essayé de
comparer les données de différentes années.
c) Méthode descriptive
Elle nous a permis de décrire le
phénomène étudié dans son ensemble et dans ses
aspects particuliers.
Nous avons donc eu davantage à faire appel à
notre jugement et à la finesse de l'observation dans la
compréhension du phénomène.
4.2. Techniques
Pour ce qui est de techniques, nous avons
utilisé :
a) Technique documentaire
En rapport avec notre travail, nous avons trouvé des
informations dans certains documents, ouvrages, revues et internet.
b) Technique d'interview libre
Qui nous a permis d'entrer en contact avec les
différents agents économiques, notamment les agents de l'Institut
National des Statistiques et ceux de la Banque centrale du Congo.
5. OBJECTIFS DE L'ETUDE
a) Objectif Général
Ce travail se veut une analyse de la croissance
économique en RDC. Il a fait voir la courbe décrite par la
croissance économique.
b) Objectifs spécifiques
o Expliquer les notions générales sur la
croissance économique ;
o Définir les différentes croissances
types ;
Présenter l'évolution de la croissance
économique de la RDC.
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Cette recherche qui porte sur l'analyse de la croissance
économique en RDC est intéressante sur le plan
macroéconomique, car la finalité de toute politique
économique est l'amélioration du bien-être de la
population.
L'amélioration du bien-être de la population
passe nécessairement par la stabilité de prix de biens. Dans
cette étude, nous menons une analyse dans le sens de comprendre les
produits qui sont à la base de la croissance d'un pays.
Pour cela, ce travail nous présente un
intérêt double :
v Sur le plan théorique, notre travail sera un apport
modeste sur le phénomène de la croissance où le sujet est
d'actualité. De plus, ce travail ouvrira des pistes de recherche pour en
savoir plus sur la problématique de la croissance économique de
notre pays.
v Sur le plan pratique, ce travail voudrait exhorter
l'économiste congolais à mettre l'accent sur la croissance
économique qui se fonde sur l'évolution contre toutes formes des
détournements de fonds auxquels elle fait face, surtout à
l'égard de revenus de la production et la transformation de biens qui
font parties des secteurs qui subissent des temps à autres les
détournements dirigés contre la croissance économique.
Voilà pourquoi il sera important pour nous d'utiliser
certaines méthodes et techniques pour aboutir à la bonne
réalisation de ces intérêts.
7. DELIMITATION DU SUJET
Notre travail qui étudie l'évolution de la
croissance économique se situe dans le domaine de l'économie
rurale et monétaire qui traite des questions du pays ; étant
donné que ces questions sont nombreuses pour un pays, nous avons
délimité notre travail dans le temps et dans l'espace :
· Délimitation spatiale : notre étude
a été menée en RDC ;
· Délimitation temporelle : notre recherche a
été effectuée pendant une période allant de 2015
à 2018, soit 4 ans.
8. CANEVAS
Pour atteindre les objectifs fixés dans ce travail,
nous l'avons subdivisé, hormis l'introduction et la conclusion
générales, en trois chapitres :
· Le premier est consacré à la revue de la
littérature sur la croissance économique, où nous avons
défini les concepts de base de notre travail ;
· Le deuxième est axé sur l'état de
lieu de la croissance économique ;
· Le troisième se focalise sur l'analyse de la
croissance économique en RDC.
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans ce chapitre, il sera question de présenter la
revue de la littérature sur la croissance économique. En effet,
il sera question de définir la croissance et ses concepts y
attachés, son impact, sa mesure, ainsi que ses déterminants.
SECTION 1 : GENERALITES SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
L'un des principaux soucis des agents économiques reste
sans doute la fluctuation des biens et ou des services, ainsi que la
production. Car ce phénomène affecte le comportement de chaque
agent économique, d'où la nécessité de surveiller
l'évolution de la croissance économique grâce à des
indices de variation.
1.1. DEFINITION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Du latin crescere, la croissance est le fait de croître
ou de grandir. Mais ce qui est de notre contexte purement économique, la
croissance est l'évolution (variation positive) annuelle de la
production ou des biens, exprimée en pourcentage du PIB (produit
intérieur brut) ou du PNB produit national brut).8(*)
En principe l'indicateur le plus utilisé pour mesurer
la croissance économique est le PIB. Il est mesuré en volume ou
à prix constant pour corriger les effets de l'inflation.
Ainsi, pour éviter le problème dû à
l'augmentation des prix, la croissance calculée en monnaie constante
(hors inflation), le PIB étant corrigé de l'augmentation de
l'indice des prix. Ceci nous permet de calculer la croissance en volume. Dans
le cas du PIB de l'année « n », la formule de calcul
est la suivante :
Croissance=
Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB.
On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de
l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau
de vie.
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines, reposant sur le développement des
facteurs de production, lié notamment à la révolution
industrielle, à l'accès à de nouvelles ressources
minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon,
pétrole, gaz, énergie nucléaire...) ainsi qu'au
progrès technique.
Elle transforme la vie des populations dans la mesure
où elle crée davantage de biens et de services. A long terme, la
croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie
des sociétés qui en sont le cadre. De même,
l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut
permettre de faire reculer la pauvreté.
Dans le passé, pendant la période pour laquelle
il a été possible d'effectuer des observations quantités,
la croissance de la quantité absolue des biens et services produits a
été d'ordinaire associée à l'augmentation du
bien-être matériel moyen, c'est-à-dire de la
quantité produite par habitant, et à la croissance de la
population.
Traditionnellement, les économistes ont minimisé
l'importance du milieu naturel pour les processus économiques. Ce qui
constituait pour eux le système économique, c'était la
circulation réciproque des revenus entre producteurs et consommateurs,
et leur préoccupation primordiale, c'était le problème
consistant à réaliser une allocation efficiente des ressources
entre différentes utilisations de manière à
répondre à de besoins illimités.
Les économistes classiques partaient de
l'hypothèse que « l'expansion de l'économie
devrait permettre aux sociétés de maitriser de nouvelles
technologies pour conserver les ressources rares, et aussi pour compenser les
effets négatifs qu'une activité économique accrue pourrait
avoir sur l'environnement ».9(*)
Autrement dit, la croissance est perçue comme une
solution, nullement comme la cause des problèmes environnementaux. Au
demeurant, l'expansion d'une économie peut se perpétuer dans
l'avenir en suivant un sentier de croissance équilibrée sans
aucune limite apparente.
Cette conception découle en partie, du fait que les
économistes néoclassiques ne considèrent pas la
rareté des ressources naturelles comme une limite contraignante.
Selon eux, la rareté d'une ressource naturelle devrait
induire une augmentation de son prix et un processus de substitution : le
remplacement de cette ressource par d'autres intrants relativement meilleurs
marchés.
L'idée est que le capital naturel (ressources
renouvelables et non renouvelables) et le capital antropique et reproductible
sont des produits de substitution, de sorte que la raréfaction du
capital naturel devrait influer sur son prix d'offre et conduire à
remplacer du capital naturel par le capital reproductible.
En raison de la substituabilité supposée entre
capital naturel et capital reproductible, la durabilité, en
économie classique, exige que la valeur en stock total de capital d'une
nation soit maintenue intacte au cours du temps.
Cette conception de la durabilité, qui est
qualifiée de durabilité faible dans la littérature permet
aux pays de compenser l'épuisement de certains types de capital en
investissant dans d'autres types de capital.
Elle est due, pour une large part, aux études de Solow
(1974) et Hardwick (1977) qui montrent que « un niveau maximal de
consommation ou de bien-être peut être maintenu au cours du temps
si la rente provenant de l'utilisation de ressources épuisables est
réinvestie dans le capital reproductible ».10(*)
Avec l'industrialisation, l'intensification de l'agriculture
et l'accroissement de la population, la biodiversité est
sérieusement menacée. Les modifications des
écosystèmes se produisent rapidement et à grande
échelle, de telle sorte que ni la flore, ni la faune originelles ne
peuvent plus réagir de manière adéquate.
Ainsi, une intervention au niveau des
écosystèmes dans des communautés entières
d'espèces humaines peut être protégée, et plus
efficace.
Mais la grande défaillance du modèle
économique libéral dominante, impulsée par la
théorie de la main invisible d'Adam Smith, c'est d'avoir assimilé
la nature aux seuls écosystèmes marchands, qu'on peut y
extraire ; dont les prix sont soumis à la loi de l'offre et de la
demande, le profit financier demeurant la seule finalité de
l'activité humaine.
Il sied de souligner que la croissance rapide de la population
entraine la surexploitation des ressources naturelles, au même titre que
la surconsommation des dites ressources qui caractérise les pays
industrialisés qui, avec 20% de la population mondiale consomment 68%
d'énergies et 73% du bois récoltés.11(*)
Les marchandises que l'Afrique produit et exporte influent sur
le commerce intra-africain. La faible diversité des structures
africaines de production et l'exportation ; et la dépendance
relative aux produits de base sont des facteurs qui entravent le
développement du commerce intra-régional en Afrique.
Mais l'analyse de la définition de Simon KUZNETS
évoquée dans l'introduction fait ressortir au moins deux grandes
idées : l'idée d'une augmentation sur une longue
période et l'idée de la production.
Ces deux éléments sont récurrents dans
les diverses approches prises par les auteurs pour définir la croissance
économique. Dans le cadre de notre travail, ce concept est
utilisé pour désigner la hausse continue d'un indicateur de la
production global : le produit intérieur brut.
En partant de la croissance économique, il est
important de la différentier du développement qui s'étend,
dans sa définition à l'amélioration dans des domaines plus
divers de la vie de l'homme.
Le concept du développement, loin de se limiter
à l'économie englobe divers domaines entre autres : la
santé, l'éducation, l'environnement, la culture...
1.2. MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
a) Le taux de croissance du PIB
La croissance économique est mesurée par le taux
de croissance économique. Celui-ci se calcule par la différence
entre le PIB réel (c'est-à-dire le PIB corrigé des
variations de prix) de deux années successives (par exemple
l'année n et l'année n+1), rapportée au PIB de la
première année.
Le taux de la croissance économique est
calculé par la formule :
Taux de la croissance économique g=
Parfois lorsqu'on s'intéresse à la croissance du
niveau de vie, on utilise le taux de la croissance par habitant qui peut
s'obtenir par soustraction du taux d'accroissement démographique au taux
de croissance économique, soit :
Taux de croissance du PIB par habitant
Ghab=g-n.12(*)
Où g indique le taux de croissance du PIB et n le taux d'accroissement
démographique de la même année.
b) Le produit intérieur brut (PIB)
Le PIB correspond à la valeur totale de la production
interne de biens et services marchands dans un pays donné au cours d'une
année par les agents résidents à l'intérieur du
territoire national.
Comme les biens et services produits dans une économie
ont des unités de mesure différents et donc non comparables
directement les uns aux autres, il faut les sommer proportionnellement à
leur valeur. Cette valeur est donnée par leur coût complet de
production (au coût des facteurs) exprimé par le prix.
Pour calculer le PIB d'un pays, on utilise trois
approches :
- Par la production : on fait la somme de valeurs
ajoutées en se basant sur les résultats fournis par les
entreprises et les administrations.
- Par la dépense : on additionne les
dépenses finales effectuées par les différents agents
économiques (les ménages, les entreprises, l'Etat et les
administrations publiques) et le solde des opérations courantes avec
l'extérieur.
- Par les revenus : par le total des salaires
distribués par les entreprises, les impôts directs et
l'excédent brut d'exploitation des entreprises.
A côté du PIB dont l'usage est aujourd'hui
largement répandu, certains pays développés utilisent le
produit national brut (PNB) qui est la somme des valeurs ajoutés de
toutes les entreprises nationales implantées tant dans le pays
qu'à l'étranger.
1.3. TYPES DE CROISSANCE
a) La croissance extensive
Ce type de croissance désigne l'augmentation des
quantités de facteurs de production (culture de nouvelles terres,
ouverture de nouvelles usines). Donc, elle génère des
créations d'emplois.
b) La croissance intensive
Elle est liée à l'augmentation de la
productivité du capital et/ou du travail ; par des gains de
productivité, de la production à volume de facteurs de production
identiques, notamment sans création d'emplois supplémentaires.
Une croissance du PIB n'implique pas nécessairement une
élévation du niveau de vie. En effet, si la croissance
démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB par
habitant diminue.
En outre, certaines activités ne sont pas prises en
compte dans son calcul : voir les limites du PIB. D'une manière
plus générale, la croissance correspond pour une notion, à
une augmentation soutenue et durable pendant une période suffisamment
longue de production de biens et services appréhendée par des
indicateurs comme le PIB ou le PNB nous l'avons déjà dit
ci-haut.
Cependant, n'étant qu'une mesure quantitative d'un
agrégat économique, la croissance n'est qu'une des composantes du
développement qui est notion plus abstraite et qualitative. Il peut donc
y avoir croissance sans développement et inversement sans croissance.
Mais la croissance telle qu'on la définit et qu'on la
mesure aujourd'hui, est un phénomène relativement récent
à l'échelle de l'humanité qui peut être daté
du début de l'industrialisation.
1.4. LES EFFETS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
En ce qui est des effets de la croissance économique,
disons qu'une croissance économique forte aura un impact positif dans de
nombreux domaines à savoir :
- L'augmentation du pouvoir d'achat ;
- L'amélioration du niveau de vie de la
population ;
- L'augmentation de l'espérance de vie ;
- La baisse du chômage ;
- La diminution du taux de pauvreté ;
- La stabilisation politique ; etc.
1.5. DETERMINANTS ET SOURCES DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
a) Déterminants
On peut distinguer plusieurs types de déterminants de
la croissance : richesses naturelles ; environnement
extérieur, population innovation.13(*) (concept qui ne concerne pas seulement le
progrès technique), investissement, connaissance, cohérence du
développement.
Les principales conclusions des travaux de Xavier
Sala-i-Martin, économiste espagnol spécialiste de la croissance,
confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la
croissance économique.
b) Sources de la croissance économique
Elles peuvent être regroupées dans deux grandes
catégories :
1. Un accroissement de la quantité des facteurs de
production. Il s'agit d'un ensemble des facteurs, y compris la force de travail
(population active), chacun pouvant avoir un effet distinct sur le niveau de
production. Ainsi, un accroissement de la natalité correspond, à
terme, à un accroissement des facteurs de production. Un accroissement
de la durée de travail hebdomadaire, par exemple de 35 heures à
39 heures, correspond également à un accroissement quantitatif
des facteurs de production. La découverte de nouveau gisement des
matières premières (pétrole ou minerais) aboutit à
un accroissement des facteurs de production. Enfin, bien entendu, le premier
facteur de production dans cette approche quantitative est le capital, dont
l'accroissement dépend des investissements. Les investissements sont
donc la source principale de l'accroissement. Le capital par employé
(K/L), et avec lui la production (Y/L), a augmenté avec le temps. L
représente ici la quantité de personnes ayant un emploi.
2. L'accroissement de la productivité des facteurs de
production. Il s'agit de l'amélioration de la productivité de
l'ensemble de ces facteurs, c'est-à-dire de la productivité
horaire des travailleurs obtenue, par exemple, par leur formation, par une
meilleure organisation de l'entreprise, grâce à des meilleures
managers, et enfin par des machines plus productives. Parmi tous ces
éléments, le plus déterminant est le progrès
techniques qui a permis le développement des nouvelles technologies de
l'information et de la communication, de la biotechnologie, des sciences de
l'ingénieur, des matériaux plus légers, plus
résistants, moins couteux, des moteurs plus efficients, etc. Toutes ces
innovations ont contribué à l'accroissement massif et sans
précédent de la productivité du capital.
Néanmoins, les enseignements de la science
économique permettent d'en énumérer quelques autres, assez
pertinents pour être souvent cités par divers auteurs.
Nous évoquerons successivement, les infrastructures et
la taille du marché ainsi que l'environnement institutionnel.
1.5.1. Investissement
L'investissement au niveau national correspond à un
accroissement des moyens de production. Puisqu'il accroit la capacité
productive de l'économie, il est la première source de la
croissance économique.
Il faut noter que les moyens ou les facteurs de production
dont il est question incluent aussi bien le capital physique (machines,
unisses, équipements logistiques, etc.) que le capital humain (main
d'oeuvre qualifiée et instruite disponible).
On distingue l'investissement net de l'investissement brut. Ce
dernier inclut les amortissements ou les investissements de remplacement qui
permettent le renouvellement de l'outil de production et donc le maintien du
niveau de production.
Diminué des amortissements, l'investissement brut donne
l'investissement net qui permet d'élever le niveau de production.
Pour un même volume d'investissement, la composition du
montant global peut varier. Et à des compositions différentes des
investissements, il est possible d'observer l'accroissement de la production
d'ampleurs différentes.
En d'autres termes, tous les investissements privés
tout comme publics ne sont pas également efficaces, du point de vue de
leur aptitude à croitre les possibilités de production.14(*)
Il importe de faire remarquer que l'investissement accroit la
capacité de production d'une économie. Autrement dit, il entraine
une croissance potentielle.
La réalisation effective de la croissance
économique demeure dépendante d'une bonne allocation des
dépenses d'investissement vers les secteurs de l'économie
identifiés comme étant porteurs de croissance.
La croissance économique n'est donc pas un
résultat mécanique de l'investissement ou de l'accumulation du
capital. L'investissement est certes une condition nécessaire, mais non
suffisante de la croissance économique.
1.5.2. Les infrastructures et la taille du
marché
C'est sur le marché que les entreprises écoulent
leurs produits et services, et arrivent à réaliser leurs profits.
La décision d'investir résulte souvent d'une analyse coût
avantage. Si les espérés par entreprises s'avèrent
supérieurs du coût d'installation de l'investissement, celui-ci
devient alors envisageable.
Lorsqu'un pays est doté d'infrastructures importantes,
il réduit considérablement pour les entrepreneurs potentiels le
coût de l'investissement, ce qui rend le pays attrayant pour les
investisseurs la taille et le fonctionnement du marché affectent
également les activités des entrepreneurs dans la mesure
où ils influencent leurs décisions de production. L'existence des
débouchés ou une potentielle demande solvable rassure les
producteurs quant à l'écoulement de leurs produits.
En outres, si les prix pratiqués sur le marché
ne sont pas intéressants à leurs yeux, ils peuvent se
désengager des activités de production avec toutes les
conséquences qui peuvent s'en suivre : ralentissement de la
croissance et hausse de taux de chômage.
1.5.3. Le progrès techniques
On parle de progrès technique lorsqu'on évoque
le fait d'obtenir une augmentation de la production tout en maintenant
inchangé le volume des facteurs de productions utilisés.
Si les différences dans les infrastructures sont
l'explication principale des différences de performance
économique entre les pays, la réforme de ces infrastructures (par
le progrès technique) peut davantage stimuler la croissance
économique d'un pays.
En effet, le progrès technique induit par l'innovation
a l'avantage d'offrir de nouvelles opportunités d'investissement, ce qui
donne lieu davantage à l'accumulation des qualifications, tout en
favorisant les transferts de technologie et une utilisation plus efficace de
ces investissements.
1.5.4. L'environnement institutionnel
Toute activité économique s'exerce toujours dans
un environnement institutionnel donné : ce dernier la
détermine à bien des égards. Pour un étranger,
investir dans un pays revient, dans une certaine mesure, à livrer les
investissements réalisés aux autorités de ce pays.
Si la croissance passe nécessairement par
l'accroissement institutionnel caractérisé par
l'instabilité politique (insurrections, guerre, etc.), par la
corruption, par la lourdeur administrative ou par l'investissement.
Ce problème concerne en particulier un grand nombre de
pays en voie de développement.
SECTION 2 : THEORIES DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
La réflexion économique sur la croissance
remonte à la révolution industrielle. Adam Smith dans son ouvrage
« recherche sur la nature et les causes de la richesses des nations.
Ouvrage publié en 1776, est le premier à
présenter une théorisation de la croissance économique.
Pour lui, la croissance économique est illimitée et elle est
déterminée par la division du travail qui permet
d'accroître la productivité. Cette pensée évoluera
avec les autres économistes classiques.15(*)
2.1. ECOLE CLASSIQUE
Les économistes de l'école classique pensaient
qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car cette production
devait, selon eux, inévitablement tendre vers un état
stationnaire.
C'est le cas avec Ricardo pour qui, l'état stationnaire
était dû aux rendements décroissants des terres
cultivables. C'est aussi le même cas chez Thomas Malthus qui mettait en
évidence le rythme de croissance de la population. Toutefois, Adam
Smith, comme évoqué ci-haut, laissait entrevoir la
possibilité d'une croissance sans limite.
2.1.1. L'ETAT STATIONNAIRE DE RICARDO
Pour Ricardo (dans l'ouvrage intitulé La
formation de la dépense économique) précise que la
croissance trouve son origine dans le réinvestissement productif du
surplus. Puisque l'augmentation de la population entraîne la hausse du
prix des aliments, il est nécessaire d'augmenter la production agricole
en mettant en culture de nouvelles terres. Mais celles-ci sont soumises aux
rendements décroissance. Le coût de production et donc le prix des
denrées alimentaires augment.
Les industriels doivent augmenter les salaires, qui sont
fixés du niveau de subsistance, ce qui réduit leurs profits donc
les investissements, bloquant par conséquent la croissance.
Le libre-échange peut faire pression à la baisse
permettant de rétablir les profits. Mais c'est une solution de court
terme. L'état stationnaire est inéluctable à long
terme.
2.1.2. LA THEORIE DE KARL MARX
Cet auteur explique la croissance par l'accumulation du
capital. Dans le monde capitaliste qu'il décrit, la recherche incessante
des profits a pour conséquence la substitution du capital au travail.
Le chômage va donc se multiplier et les salaires
baisser, ce qui va diminuer la consommation ouvrière et ouvrir une crise
des débouchés.
Avec le temps, le taux de profit va baisser et réduire
progressivement l'accumulation du capital et donc la croissance.
2.1.3. LA CROISSANCE LIMITEE SELON R. MALTHUS
Thomas Malthus affirme que les ressources de la terre
augmentent à un rythme arithmétique, tandis que la population
croît suivant un rythme géométrique.
Il en conclut la nécessité de limiter les
naissances pour éviter des catastrophes démographiques, il
prévoit de graves crises de famine à long terme qui, cependant,
ne se réaliseront pas.
2.1.4. JOSEPH SCHUMPETER ET L'INNOVATION
Schumpeter a développé la première
théorie de la croissance sur une large période. Pour lui, les
méthodes de production et les pratiques de consommation routières
et adaptatives conduisent à l'état stationnaire.
Cette routine est brisée, selon Schumpeter, par
l'entrepreneur et ses innovations. Ainsi, aucune augmentation des facteurs
traditionnels (capital et travail) ne peut conduire à
l'évolution.
Celle-ci ne peut provenir que d'une modification qualitative.
Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution
est l'innovation. L'innovation est donc au coeur du processus de croissance.
En plus, il souligne que l'innovation est à la fois
source de croissance et crise. C'est ce phénomène qu'il
désigne par le concept de « destruction
créatrice ».16(*)
2.1.5. LA CROISSANCE INSTABLE DES POST KEYNESIENS
DOMAR ET HARROD
C'est après la seconde guerre mondiale que les
économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher
à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut
être durable.
Ainsi, ils développent un modèle qui permet de
faire ressortir le caractère de forme instable de tout processus
s'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit
équilibrée, il faut que l'investissement augmente à un
taux précis.
Ce taux est fonction de l'épargne et du coefficient du
capital (quantité de capital utilisée pour produire une
unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une
expression d'Harrod, toujours sur le fil du rasoir. Ainsi, pour ces deux
économistes, la croissance ne peut être
équilibrée.17(*)
2.1.6. LA CROISSANCE ILLIMITEE ET STABLE SELON J.B.
SAY
Jean-Baptiste Say propose de son côté, une vision
optimiste de la croissance. Il fait rupture avec la vision pessimiste des
économistes classiques et parle d'une croissance illimitée et
stable grâce à certains mécanismes d'ajustement.
Il élargit les facteurs productifs retenus par les
classiques : l'industrie et les services sont des activités
productives au même titre que l'agriculture.
La loi des débouchés permet une croissance
infinie. Et s'il existe des désajustements, ils sont toujours
temporels.
2.1.7. LES VARIATIONS DU COEFFICIENT DE CAPITAL QUI
PERMETTENT LA STABILITE DE CROISSANCE (SOLOW)
Robert Solow a été le premier à proposer
un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique,
ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux
facteurs : le travail et le capital.
La production résulte donc exclusivement de la mise en
combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de
production).18(*)
Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que
les facteurs de production connaissent des rendements décroissants,
c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion
engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production.
Ce modèle de croissance met en avant les interactions
entre croissance du stock du capital et de la force de travail, d'une part, et
progrès technologique d'autre part. Il montre également comment
ces trois facteurs affectent la production des biens et des services.
La première étape de la construction du
modèle consiste à établir comment l'offre et la demande de
biens et services déterminent l'accumulation du capital. A cette fin,
nous maintenons constants le stock du travail et la technologie.
Il pose également comme hypothèse que les
facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous
les pays.
En pensant que la population connait un taux de croissance que
Solow qualifia de « naturel » (non influencé par
l'économie), le modèle déduit trois
prédications :
a) Augmenter la quantité de capital
(c'est-à-dire investir), cela augmente aussi la croissance : avec
un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité
(dite apparente).
b) Les pays pauvres auront un taux de croissance plus
élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins
de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus
faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une
augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays
riches.
c) En raison des rendements décroissants de facteurs de
production, les économies vont atteindre un point ou toute augmentation
des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la population.
Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois
que cette troisième prédiction est irréaliste : en
fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du
progrès technique qui accroit la productivité des facteurs.
Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance
provient du progrès technique. Toutefois, ce progrès
technologique est exogène du modèle, c'est-à-dire qu'il ne
l'explique pas mais le considère comme donné.
2.2. IDEE DU DEVELOPPEMENT ENDOGENE
Née il y a une vingtaine d'années, l'idée
du développement endogène repose sur le souci de faire participer
les populations des pays en développement aux décisions et
actions relatives au développement de leurs milieux respectifs.
Elle relève de la double nécessité, pour
le développement d'un pays, de tenir compte de ses particularités
sociales, culturelles, et naturelles et mobiliser les capacités
créatrices de l'ensemble de ses habitants, qu'il s'agisse des individus
ou des groupes.
Qu'il tienne des spécificités sociales et
naturelles, le développement endogène fait essentiellement
référence à la culture locale mais la
transdixiplinarité que requiert la notion de développement
endogène est une critique à la conception et à la
pratique, chères aux économistes, du développement
considéré uniquement comme augmentation des richesses
matérielles et émergence d'une modernité.
Il s'agit d'une critique du paradigme dominant des
développements où celui-ci est présenté comme un
processus linéaire et leurs conceptions du bien-être.
Cette façon de considérer le
développement est à l'origine de plusieurs défaillances et
échecs enregistrés dans les projets et autres actions dits de
développement conçus au Nord sans le Sud et appliqués au
Sud par le Nord comme nous l'avons vu ci-haut, défaillances et
échecs qui, à juste titre, font dire à S. Amin (1989, p.5)
que « le développement est en panne, sa théorie en
crise, son idéologie l'objet de doute ».19(*)
Etant donné, stipule la devise du congrès du
centre de recherches pour le développement endogène (CRDE),
qu' « on ne développe pas ; on se
développe »,20(*) un des aléas majeurs de penser le
développement des autres à leurs places consiste à
créer chez ces derniers une attitude à la fois infantile et
attentiste qui prend à tord la place de leur propre
ingéniosité.
La dépendance des pays du Sud à l'égard
de ceux du Nord et les dettes extérieures des premiers pays - dettes que
bon nombre de ces pays aimeraient voir leurs créanciers effacer - n'ont
- elles pas pour cause principale les stratégies d'aide au
développement auxquelles président les prescrits du paradigme du
développement et cette attitude infantile et attentiste.
Jadis, ce qui étant très grave, on croyait
à l'inculture des populations des pays du Sud pour justifier les
interventions paternalistes dans ces populations afin les engager dans le
processus de développement.
L'idée d'un soutien désintéressé
au développement d'autres peuples n'est vieille que d'un
demi-siècle ; et plus récente encore est l'idée
d'aider une autre société à se développer à
sa manière.21(*)
(J. Bousquet, 1988, p.7).
Chaque peuple a sa culture et nul n'a le droit de la lui
confisquer ou de la lui aliéner. Pourquoi en voulant aider les autres,
ne pas chercher à résoudre localement leurs problèmes avec
eux-mêmes ? L'endogène est une donnée universelle
présente dans le vécu des peuples. Elle ne peut s'ériger
en rupture avec le système mondial.22(*)(A. MAKKI, 1989, p.123).
Ainsi, l'interdépendance caractérisant la vie
des hommes, des peuples et des nations, le développement endogène
« ... exige une ouverture sélective et maîtrisée
des échanges avec l'extérieur pour s'en enrichir
(...)»23(*) (C.T.
Huynh, 1988, p.25). Il y a là l'idée de la déconnexion
relative du système social d'un pays du capitalisme mondial.
2.2.1. LES NOUVELLES THEORIES DE LA CROISSABCE :
LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE (Römer, Lucas, Barro, Greenwood,
Jovanovic)
Les nouvelles théories de la croissance sont
nombreuses, mais on retiendra seulement celles de la croissance
endogène.24(*)
Elles trouvent leur origine dans les critiques de la théorie de Solow.
La critique essentielle concerne le progrès technique : ce n'est
pas un facteur de la croissance exogène, mais endogène. Car il
est le fruit des investissements des agents.
Puisque les facteurs de croissance sont endogènes,
l'Etat peut jouer un rôle dans le processus de croissance en incitant les
agents à investir davantage dans le progrès technique.
Cette théorie réhabilite le rôle
structurel de l'Etat, ses dépenses publiques à long terme dans
une vision néo-classique. Contrairement à Solow, la
théorie de la croissance endogène suppose que la
productivité marginale du capital ne décrit pas.
Les facteurs de la croissance sont : l'accumulation de
capital physique (Romer), la recherche du développement (Romer),
l'accumulation de capital humain (Lucas), les infrastructures publiques
(Barro).
Ce sont les difficultés à expliquer la
totalité de la croissance par mesures quantitatives (combinaison
capital-travail) qui ont permis à comprendre comment certains
économistes cités ci-haut ont dû expliquer les facteurs de
la croissance.
CHAPITRE II : ETAT DE LIEU DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE AVANT ET APRES L'INDEPENDANCE DE LA RDC
Dans ce chapitre, il sera question de faire un état de
lieu de la croissance économique en RDC. En effet, il sera question de
brosser un tableau sur l'évolution de la croissance économique en
RDC au cours de la dernière décennie, les facteurs qui sont
à la base de ce phénomène.
SECTION 1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
1.1. APERÇU HISTORIQUE
Dans la vie économique de la RDC, il y a eu deux
périodes où est noté le véritable
phénomène économique ; la première
période est enregistrée dans les années 90 (1990) et la
seconde va de 2002 à 2008.25(*)
La croissance de la première période a
été marquée par une baisse continue des activités
productives (taux de croissance économique négatif) due à
la politique économique dictatoriale Mubutiste. La seconde du processus
démocratique.
La croissance économique est passée de 2,9% en
2002 à 6,2% en 2008. Puis, une hausse remarquable du taux de croissance
économique a été enregistrée à partir des
années 2010 jusqu'en 2014 (7,1% à 9,5%).26(*)
Dans le contexte de contraction sensible de la production
domestique des biens et services, le processus d'hyper-inflation a
été entretenu directement par la croissance de la masse
économique et indirectement par les anticipations inflationnistes que
cette croissance avait contribué à créer.
Le système financier congolais a connu des
transformations profondes au cours de cette dernière décennie.
Dans les années 90, il y a eu des profondes mutations et des turbulences
majeures caractérisées par un drastique des activités
économiques.
On a assisté dans ce contexte à un recentrage
des opérations au niveau de la capitale (Kinshasa) et de la ville de
Lubumbashi. On a également une crise majeure des institutions
économiques avec un recul évident des activités
économiques.
Dans ces conditions, l'infrastructure économique a subi
des dysfonctionnements importants. Le cadre légal et
réglementaire du système économique n'était plus
adapté à l'évolution nationale et internationale. La
désorganisation du système économique a été
accentuée avec l'hyper-inflation, l'hyper dépréciation de
la production national sur le marché et l'hyper récession.
Par conséquent, la dollarisation de l'économie
congolaise s'est mise en place progressivement. Cette situation catastrophique
a érodé la confiance des opérateurs économiques
envers la monnaie nationale et envers le système économique.
Pour corriger les déséquilibres
macroéconomique hérités de la décennie 90 et
relancer la croissance, le gouvernement de la RDC a repris la
coopération structurelle et a mis en oeuvre en 2001 un programme de
stabilisation dénommée programme intérimaire
renforcé (PIR) avec l'appui technique des institutions
économiques et financières internationales.
Sa mise en oeuvre a permis de briser l'hyper inflation,
d'unifier le taux de croissance économique et restaurer la croissance.
Depuis 2001, avec l'appui des institutions de Bretton, woods, le gouvernement a
commencé à mettre en pratique des réformes
économiques, financières et structurelles en vue de stabiliser sa
situation macroéconomique et de créer un cadre propice à
un développement tiré par le secteur privé.
Quoique volatile à certains points de la
période, le taux de croissance a pris une pente croissante. En fin
Août 2,9% en 2002, 5,6% en 2003 ; 6,7% en 2004, 6,1% en 2005 ;
5,3% en 2006 ; 6,3% en 2007 ; 6,2% en 2008 ; 2,9% en 2009 ;
7,1% en 2010 ; 6,9% en 2011 ; 7,1% en 2012 ; 8,5% en 2013 ;
9,5% en 2014.27(*)
1.2. MESURES PRISES POUR LUTTER CONTRE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE NEGATIVE EN RDC
Après une reprise de la croissance économique
négative en octobre 1993, le gouvernement commença à
essayer de réguler la production par des lois. Il reprit
également le contrôle des exportations.
Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la
continuation des activités liées au commerce extérieur. De
plus, le succès restreint de la lutte contre la croissance
économique négative fut anéanti dès le début
de l'offensive rebelle dans le pays (plus précisément à
l'EST du pays).
La guerre réduisit drastiquement les revenus du
gouvernement et accrut la dette extérieure. Les opérateurs
économiques se firent moins présents, cela étant
lié aux incertitudes sur l'issue du conflit et à l'augmentation
du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement.
Depuis 2000, le gouvernement a pris des nouvelles orientations
à travers une gamme des mesures d'ajustement économique
portée successivement par le programme intérimaire
renforcé (PIR) et le programme économique du gouvernement (PEG)
mis en oeuvre respectivement en 2001 et 2002. Ses différentes politiques
macroéconomiques augurèrent des perspectives prometteuses.
Le changement de la contre-performance économique de la
décennie 90 en performance économique, le retour sur le sentier
de la croissance économique, la relative stabilité des prix et du
taux de charge sont tant d'éléments à enregistrer dans le
compte de ces politiques.
L'économie congolaise s'est engagée sur le
sentier de la croissance, après avoir enregistré beaucoup de
contre-performances durant la décennie allant de 1993 à 2000. En
effet, d'importantes mesures en matières économique ont
été arrêtées par le gouvernement dès l'aube
du nouveau régime en 2001.
Au nombre de ces mesures, on peut citer l'option du
libéralisme de l'économie nationale, avec notamment la
libéralisation des marchés minier et pétrolier, la
promulgation de nouveaux textes de lois dont l'esprit est de promouvoir les
initiatives privées (code des investissements, code minier, code
forestier, ...) et la réduction du taux de la fiscalité, la
signature de l'ordonnance-loi n°10/002 portant nouveau code des
impôts, et au jour le jour, le gouvernement congolais s'évertue
à la cimentation de la coopération structurelle avec les
partenaires au développement ; en même temps qu'arrivent de
plus en plus d'investisseurs potentiels désireux de s'installer dans le
pays.
Pour certains économistes congolais, cette situation
positive est à la fois le résultat de la stabilité
macroéconomique, conjuguée avec les effets de réformes
structurelles ainsi que les dividendes de la paix retrouvée.
Plusieurs réformes ont été
adoptées dividendes en 2010 par les autorités congolaises dans le
cadre de l'amélioration du climat des affaires et d'investissement au
pays pour quitter ainsi la dernière place de le « Doing
Business » de la banque mondiale relatif à la facilité
de faire des affaires.
Il s'agit notamment des réformes
ci-après :
- L'adhésion au droit des affaires de l'OHADA en 2010
par l'ordonnance-loi n°10/001 du 20 Août 2010 ;
- Promulgation de la loi n°10/10 du 27 avril 2010,
relative aux marchés publics qui édicte les nouvelles
règles fondamentales relatives à la préparation des
projets, à la passation des marchés publics, à leur
exécution et au contrôle, ainsi que le règlement des
contentieux liés aux marchés publics. Elle s'applique aux
marchés de travaux de fourniture, de service et de prestation
intellectuelle par l'Etat, les provinces, les entités territoriales
décentralisées, les entreprises publiques et les
établissements publics ;
- Promulgation de l'ordonnance-loi n°10/001 du 20
Août portant institution de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
SECTION 2 : EVOLUTION HISTORIQUE DE L'ECONOMIE
CONGOLAISE
2.1. PENDANT LA COLONISATION DU CONGO JUSQU'A LA VEILLE DE
L'INDEPENDANCE
Le territoire actuel de la république
démocratique du Congo n'est pas défini avant la conférence
de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les autochtones
qui sont organisés en royaumes et empires. L'activité
économique de ceux-ci (cueillette, pêche, chasse, etc.)
diffère considérablement de celle du monde moderne.
La base matérielle est fortement dépendante de
la nature. Le système socio-économique protocongolais revêt
alors plusieurs formes selon les régions.
L'économie des différents royaumes était
florissante, et s'est effondrée conjointement avec le déclin des
organisations politiques sous les effets de la colonisation, qui aboutit
à la fondation de l'état indépendant du Congo (EIC).
De 1885 à 1891, le libéralisme bat son plein. Le
commerce privé est encouragé et entièrement libre, car
l'Etat n'y voit aucun inconvénient.
Vu la nécessité dans laquelle se trouve la jeune
colonie en termes financiers, notamment afin de mettre valeur le territoire,
une rupture en faveur de l'interventionnisme s'annonce en 1892.
Mais le Congo reste un terrain de jeu où les
idéologies économiques changent fréquemment. De 1908
à 1914, le libéralisme revient en force. C'est à fin de
l'exploitation en régie des terres domaniales et le remplacement des
prestations en nature par l'impôt de capitation.
Par ailleurs, la RDC se révèle
déjà comme une machine consommatrice des investissements, en
représentant 6,5% du total des sommes investies en Afrique noire de 1870
à 1913, soit 610 millions de livres. Le taux annuel de croissance
exponentiel de 1920-1959, à prix constant est élevé :
4,8% au total et 5,9% pour l'économie moderne à l'exclusion de
secteur de subsistance.28(*)
Un rythme rapide, soutenu par une période aussi longue
apparaît réellement exceptionnel pour les économistes. Il
ne faut pas toutefois négliger des fluctuations importantes de nature
conjoncturelle pendant l'entre-deux-guerres.
Cette croissance est tributaire d'une impulsion
exogène, c'est-à-dire venant à la fois du public, du
privé et des missionnaires. Ces derniers se sont focalisés sur
des ressources naturelles, minières et agricoles. L'exploitation du
Congo vise alors principalement l'intérêt des promoteurs
étrangers.
La première vague de prospérité de
l'économie congolaise (1920-1929) est marquée par de nombreux
investissements directs étrangers (IDE) : 35 milliards de francs
(1959) de 1921 à 1931, soit 1/3 de capitaux totaux enregistrés en
74 ans, de 1887 à 1959. En forte augmentation, les exportations
consentements principalement l'or, les diamants, le cuivre, l'ivoire, le copal,
et l'huile de palme.
En 1924, le Congo est frappé par la première
crise, partiellement compensée par l'industrie du cuivre. Cinq ans
après, il est touché par la grande dépression. Le PIB
recule au niveau de 1925.
Les dépenses publiques, restent relativement
élevées grâce notamment à une forte
trésorerie (excédent budgétaire antérieur) et au
crédit extraordinaire qui permettent d'achever le plan de grands
travaux.
Des années 40 jusqu'à la veille de
l'indépendance, l'industrie se développe fortement, en
particulier pendant la seconde guerre mondiale, l'Europe ne pouvait plus
approvisionner le Congo.
Une deuxième vague de prospérité touche
alors le pays. Les exportations doublent et les importations quintuplent. Les
investissements publics atteignent 64,6 milliards de francs en 1956,
essentiellement dans le cadre du plan décennal.
2.2. APRES L'INDEPENDANCE
En 1960 et 1970, l'histoire économique est
marquée par des problèmes politiques (éclatement des
structures politiques et effondrement administratif) et les problèmes de
cours des matières premières.
Si la colonisation a légué au nouvel Etat une
économie productive et équipée, la croissance ne suit pas.
Elle s'était arrêté dès la fin de 1957,
provoquée surtout par des récessions conjoncturelles, une baisse
des investissements privés et la fuite massive des capitaux.
C'est en ce moment-là que le Congo commence son cycle
de problèmes économiques et géopolitiques.
L'économie résiste malgré tout, grâce au dualisme
économique et à la prédominance du secteur
étranger.
2.2.1. LES ANNEES DE MOBUTU : descente aux
enfers.
A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'est
très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese
Seko (1965-997), avec une main mise du pouvoir sur l'économie pour en
détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel.
La désorganisation du pays était telle qu'au
début des années 1990, l'économie souterraine du
Zaïre était estimée à trois fois le montant officiel
du PIB.
L'histoire économique récente de la RDC est
jalonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de
l'économie. Confronté aux équilibres financiers, à
la montée de l'endettement et à la stagnation de la production,
le pays a été contraint, dans les années 1970 et 1980
à adopter les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel
recommandées par le fonds monétaire international (FMI) et la
Banque mondiale.
Malgré la succession de plans économiques
financés par les institutions internationales depuis l'accession
à l'indépendance qui soutiennent le régime Mobutu,
« allié de l'occident », l'inflation, le
déficit budgétaire et la dette du pays, qualifiée par la
suite de « dette odieuse » n'ont fait que croître
sous le régime de Mobutu.
Au début des années 1990, face à la
corruption endémique, la Banque mondiale et le FMI en vinrent à
suspendre leur aide, et la plupart des interventions bilatérales furent
arrêtées. La RDC fut incapable de faire face aux
échéances de paiement de la dette et les lignes de crédit
du FMI furent arrêtées en février 1992, celles de la Banque
mondiale en juillet 1993.
Malgré l'introduction d'une nouvelle monnaie, le
nouveau zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et
l'inflation atteint 9.800% en 1994, les prix en magasins changent plusieurs
fois par jour.
2.2.2. APRES MOBUTU
Avec la prise de pouvoir en mai 1997 par Laurent
Désiré Kabila et évinçant le régime de
Mobutu à l'issue de la première guerre du Congo, le gouvernement
et les entreprises publiques entamèrent un programme de reconstruction
et tentèrent d'assainir la situation, alors que la RDC devait au club de
Paris 7 milliard d'Euros.
Le gouvernement commença par réformer de
système d'imposition corrompue, les forces de police, et initia la
remise en état du réseau routier laissé à
l'abandon. Le congolais fut réintroduit.
En Août 1998, la guerre éclata en RDC à la
suite de désaccords entre Laurent Désiré Kabila et ses
anciens alliés du Rwanda et le l'Ouganda. A cette époque,
quelques progrès avaient été réalisés pour
le rétablissement de l'économie du pays, mais les
problèmes majeurs d'infrastructures de transport, de douane et
l'imposition restaient cependant.
Les finances publiques de l'Etat n'avaient pas
été assainies et les relations avec le FMI et la Banque mondiale
restaient conflictuelles.
Les relations avec la Banque mondiale furent suspendues
à la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec le
fonds d'investissement de la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) pour la RDC.
Le début de la deuxième guerre du Congo en
Août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie
qui s'est poursuivi jusqu'au niveau des années 2000.
Le territoire se retrouva divisé entre une zone
gouvernementale et des zones rebelles, ce qui mit fin du commerce entre les
différentes régions du pays restent faibles encore
aujourd'hui.
Après une reprise de l'inflation en Aout 1998, le
gouvernement a commencé à essayer de réguler les prix par
des lois. Il reprit également le contrôle des exportations.
Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des
activités commerciales extérieures.
De plus, les succès retreints de la lutte contre
l'inflation et la dépréciation de la monnaie furent
anéantis dès le début de l'offensive rebelle dans l'est du
pays. La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et
accrut la dette extérieure.
Les acteurs du commerce extérieur se firent moins
présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du
conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale
du gouvernement.
L'écart important entre le taux officiel et celui
pratiqué en rue pour la vente de francs congolais contre des dollars
américains força les commerçants à évaluer
leurs biens importés au taux officiel pour acheter des devises
locales.
Les ressources de l'est du pays furent désormais
exploités par les forces rebelles ou les occupants étrangers. Le
Rwanda devint par exemple exportateur de diamants et de coltan, bien que n'en
disposant pas sur son territoire national.
Les infrastructures défaillantes, un cadre légal
incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et
financière de la part du gouvernement, restent des freins à
l'investissement et à la croissance économique.
Le FMI et la Banque mondiale multiplient les collaborations
avec le nouveau gouvernement en vue de restaurer des plans économiques
cohérents, mais les réformes institutionnelles peinent à
suivre.
Face à la dépréciation de la monnaie, le
gouvernement a pris des mesures drastiques en janvier 1999 ; le dollar US
fut banni des transactions commerciales courantes, position qui fut revue plus
tard. Le gouvernement peine toujours à promouvoir les exportations, bien
que l'impression de nouveaux billets ait repris.
La croissance économique fut fortement négative
en 2000 de par la difficulté de satisfaire les conditions fixées
par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et
l'instabilité régnante.
Les conditions économiques se sont
améliorées depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des
troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont
intervenues pour mettre en place des plans de développement, et le
gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des
premières réformes.
Une grande part de l'économie de notre pays reste
cependant hors des indicateurs du PIB, l'économie souterraine restant
majoritaire.
Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la RDC
envisage d'augmenter ses exportations d'électricité vers le
Zimbabwe et l'Afrique du Sud jusqu'à 500 mégawatts.
La République Démocratique du Congo s'est
engagée dans la mise en place de zones économiques
spéciales (ZES) pour favoriser la relance de son industrie.
La première ZES devait voir le jour en 2012 à
N'sele, une commune de Kinshasa, et se concentrer sur les agro-industries.
Les autorités congolaises ont également
prévu d'ouvrir une autre zone de dédiée à
l'exploitation minière (Katanga) et une troisième
dédiée au ciment (Bas-Congo).
Le programme comporte trois phases qui ont chacune leurs
propres objectifs. La phase I a été le précurseur de
l'investissement réel dans la ZES où les décideurs se sont
mis d'accord sur le cadre qui a été étudié pour son
établissement et pour prévoir la demande potentielle du
marché pour le terrain.
La première étape de la phase II a
consisté à soumettre des lois pour la ZES, à trouver de
bons sites pour les entreprises à attirer les investissements
étrangers.
La deuxième à dédier le gouvernement
à créer un cadre pour le pays, à élaborer un plan
d'ensemble pour le site, à déterminer l'impact environnemental du
projet et à deviner combien il coûtera et quel sera le rendement
de l'investissement.
La III phase implique la création par la Banque
mondiale d'une phase de transaction qui permettra de maintenir la
compétitivité de l'ensemble.
Le programme est à la recherche d'options pour
transférer le programme à la Banque mondiale, ce qui pourrait
être très bénéfique pour la partie occidental du
pays.
L'exploitation minière
La production minière, qui a commencé
voilà plus d'un siècle, a joué un rôle important
dans la gestion économique de la République Démocratique
du Congo durant l'époque coloniale et après l'indépendance
jusqu'à la fin des années 1980.
La République Démocratique du Congo
possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais
recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est
exploitée : le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium
(exploité par la société Areva), le plomb, le zinc, le
cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le
manganèse et quelques métaux rares comme le coltan.
La République Démocratique du Congo extrait
également son sous-sol des diamants.
Les réserves sont très importantes, ainsi le
pays possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec
10% du total recensé sur la planète et surtout les plus
importantes réserves de cobalt (près de 50%).
Avec une production annuelle d'environ 90.000 tonnes en 2019,
la République Démocratique du Congo représente plus de la
moitié de la production mondiale de cobalt Mutanda, la plus grosse mine
au monde de minerais contenant du cobalt se trouve en République
Démocratique du Congo. Selon la société Trafigura, les
creuseurs fourniraient de 20 à 40% de cobalt produit en
République Démocratique du Congo.
La République Démocratique du Congo est le
4ème producteur mondial de diamants (un quart des
réserves mondiales) durant les années 1980 et cette
activité constitue encore la majorité des exportations (717
millions d'USD, soit 52% des exportations en 1997).
Les espoirs de croissance reposent sur l'industrie extractive,
en particulier l'exploitation minière, mais cette dernière ne
tire que partiellement profit de la grande richesse du sous-sol du pays.
Mais la production minière industrielle s'est
effondrée avec la Gécamines, dont la production en cuivre est
passée de 465.000 tonnes (à 2.855 USD la tonne, en 1990) à
19.000 tonnes (à 1.800 USD la tonne en 2002) entrainant des
conséquences économiques et sociales importantes.
Après un voyage à Pékin du ministre des
infrastructures Pierre Lumbi a l'été 2007 la chine a
annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8
millions de dollars ayant pour objectif premier la réanimation du
secteur minier.
En contrepartie de l'exploitation des ressources
minières (cuivre, cobalt et or), la chine s'engage ainsi à
construire les infrastructures du pays.
La République Démocratique du Congo se lance
dans la mise en place de zones économiques spéciales pour
encourager la renaissance de son industrie.
La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la
commune Kinoise de N'sélé et sera consacrée aux
agro-industries. Les autorités congolaises prévoient d'en ouvrir
une autre dédiée aux industries minières (dans le Katanga)
et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo).
CHAPITRE III : ANALYSE DE LA
CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA RDC.
Dans ce chapitre, il sera question de présenter
l'évolution de la croissance économique de 2015 à 2018, la
contribution des différents secteurs au PIB (Produit Intérieur
Brut), l'utilisation du PIB, les parts respectives de composantes de la demande
globale dans le PIB en pourcentage et enfin ; le part relatives de
différents secteurs au PIB en pourcentage.
III.1. PRESENTATION DES DONNEES
Nous présentons nos données en fonction de notre
problématique abordée dans les pages précédentes.
En ce qui nous concerne, nous allons présenter les données
relatives à la croissance économique en pourcentage. Ces
données sont issues des rapports annuels de la BCC et de condensé
statistique de la BCC.
En 2018, l'économie congolaise a été
marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un
contexte d'austérité et de reprise hésitante de
l'économie mondiale. Le PIB exprimé en termes réelles, a
en effet enregistré une hausse de 3,8, après celle de 3,4% en
2017. Comme en 2017, la croissance économique est restée soutenue
essentiellement par la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire, au
niveau de l'offre, et par l'absorption à travers la consommation
privée, au niveau des emplois final.
Parallèlement, le PIB par habitant a
régressé de 42,3% en 2018, atteignant 562$ USD, en valeur
nominale, contre 800$ USD une année auparavant. Malgré cette
régression, des efforts considérables restent à
entreprendre, notamment la poursuite des réformes structurelles pour
maintenir dan la durée une croissance forte, susceptible de créer
significativement l'emploi et par conséquent, de réduire
sensiblement la pauvreté.
Sur le marché des biens et services, l'indice des prix
à la consommation a augmenté en 2018, pour se situer à
1,6% après plus bas enregistré depuis plus de 30 ans en RDC.
Comparée à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, l'inflation
réalisée demeure largement faible.
Tableau 1. Taux de croissance du PIB.
Année
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Taux de croissance en pourcentage
|
6,9
|
2,4
|
3,7
|
5,8
|
Source : Rapport de la Banque central du Congo (BCC) de
2015-2018
Graphique 1. Evolution de la croissance du PIB et du
revenu réel par habitant (en%)
Source : nous-mêmes à partir des
données du tableau n°1
De ce tableau, il ressort que le pays connait une certaine
performance économique en termes de croissance. Elle est liée
à la conjonction de plusieurs facteurs. Elle est principalement
tirée par le secteur minier qui constitue encore le moteur de
l'économie congolaise.
En effet, les estimations de l'activité
économique renseignent une progression de 5,8% du produit
intérieur brut réel, après une réalisation de 3,7%
en 2017. Cette vaguer de l'activité économique est en grande
partie soutenue par les secteurs primaires, selon l'approche par l'offre, et
principalement par l'absorption du point de vue de la dépense.
Cette progression du PIB devrait se poursuivre eu égard
aux politiques conjoncturelles actives et aux réformes structurelles
mises en place par les pouvoirs publics. Du point de vue de l'offre, cette
croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur
primaire à travers les activités extractives dont la contribution
à la croissance atteindrait 5,2% contre 4,6% en 2017.
Les secteurs secondaires et tertiaires seraient marqués
par un ralentissement de leurs activités comparativement à
l'année précédente, affichant des contributions des
faibles amplitudes respectives de 1,08% et 2,4% contre 1,2% et 2,99%.
La forte contribution du secteur primaire est en liaison avec
le dynamisme des activités extractives, confirmant son rôle de
moteur de croissance dans l'économie congolaise. En effet, la valeur
ajoutée de l'activité extractive devrait `améliorer de
12,9% en 2018, après une hausse de 6,7 en 2017,
bénéficiant des performances particulièrement
encourageantes de volumes de production du cuivre et de l'or qui ont atteint
des niveaux de production historiques de 1.239.058,72 tonnes et 36.776,93kg
contre 1.094.638 tonnes et 23.270kg en 2017.
Pour sa part, la valeur ajoutée de la production
agricole se serait accrue de 7,4% en 2018, après une amélioration
de 4,3% en la faveur des campagnes agricoles menées par le gouvernement
à travers le pays dans le cadre de la relance de ce gouvernement.
La croissance économique a largement ralentie en 2018,
s'établissant à 5,8% contre 8,2% en 2008. Selon l'optique du
produit, ce ralentissement reflète principalement les effets de la crise
économique et financière mondiale qui a été
à la base de la contre-performance enregistrée au niveau du
secteur minier entant que l'un des secteurs moteurs de la croissance en RDC.
La situation économique de la RDC a été
caractérisée par une reprise au cours de l'année 2010
comparativement à l'année 2009, attestée par la
réalisation d'un taux de croissance situé à 1,1 point
au-dessus de prévisions du PEG II. Selon l'optique du produit, cette
croissance est soutenue essentiellement par le regain d'activité des
« industries minières », du « commerce de
gros et de détail », de l'agriculture ainsi que des
« bâtiments et travaux publics ».
Suivant l'approche par la dépense, la croissance de la
production a été tirée essentiellement par la demande
intérieure. L'environnement économique de la RDC a
été globalement caractérisé, en 2016, par la
consolidation de la réduction de l'activité économique, en
dépit d'un contexte international difficile.
En effet, le taux de croissance économique a
été de 2,4% en 2016 contre 6,9% réalisé en 2015 et
5,8% en 2018 contre 3,7% réalisé en 2017. Cette évolution
de la croissance traduit la vigueur de l'activité économique.
Section 1. Evolution du PIB selon l'approche de la
demande
L'évolution du PIB par la demande révèle
une forte contribution à la croissance de l'activité pour
l'absorption, associée à un solde des échanges avec
l'extérieur.
Tableau 2. Parts relatives des composantes de la demande
globale dan le PIB réel (en % du PIB aux prix de 2005)
Composantes
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Demande intérieure
|
116,4
|
112,7
|
116,1
|
113,4
|
Consommation
|
89,1
|
83,5
|
81,4
|
76,4
|
Investissement brut
|
27,3
|
29,2
|
34,7
|
37,0
|
Demande extérieure nette
|
-16,4
|
-12,7
|
-16,1
|
-13,4
|
Export de biens et services
|
28,1
|
27,2
|
28,1
|
30,4
|
Import de biens et services
|
-50,8
|
-44,4
|
-44,2
|
-43,7
|
Produit intérieur brut
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
Source : Banque Centrale du Congo (BCC) de 2015 à
2018, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N.
1.1. ANALYSE DE LA DEMANDE GLOBALE
L'analyse de la demande globale en 2018 révèle
une amélioration de l'exportation nette des biens et services, dans un
contexte de 11,9%, la demande extérieure nette a enregistré une
contribution à la croissance de 1,9 point après une contribution
négative de 4,0 points en 2017, grâce à la vitalité
des exportations de biens et services, particulièrement celles des
produits miniers, lesquelles ont progressé de 16,9% contre 8,2% une
année auparavant.
Parallèlement, la demande intérieure en 2018 a
connu un ralentissement de la progression, passant de 6,9% en 2017 de 7,7
points, une année auparavant. Cette évolution est à
imputation principalement à la baisse de la consommation finale et des
investissements bruts.
1.2. DEMANDE INTERIEURE
L'analyse de la demande intérieure, en 2018, a
indiqué une légère amélioration de la consommation
globale et un ralentissement des investissements bruts.
La consommation finale a régressé de 0,7% contre
une hausse de 1,1% en 2017, soit une contribution négative dans la
croissance de 0,6 point après une contribution positive de 0,9 point en
2017. Cette situation a été consécutive à
l'augmentation des consommations publiques de 10,2% contre une baisse de 32,8%
en 2017, suite notamment à la hausse des dépenses de
rémunération.
Par contre, la consommation privée a accusé une
contraction de 1,5% d'une année à l'autre. Cette baisse et
corrélée à l'incertitude politique due à
l'organisation des élections, provoquant ainsi l'arrêt de
activités de certains opérateurs du secteur privé.
S'agissant des investissements bruts, bien qu'en augmentation
en 2018, ils ont enregistré une croissance à un rythme plus
faible que celui observé en 2017, passant de 23,3% à 12,8% avec
une contribution à la croissance de 4,5 points contre 6,8 points en
2017. Cette évolution est reflétée, notamment par la
décélération des dépenses d'équipement de
l'Etat de 2,7% venant de 29,7% en 2017, consécutive au gel de
l'exécution de certains projets publics.
En outre, il est observé un faible accroissement des
investissements privés, soit 13,9% contre 29,7% en 2017, en liaison avec
l'entrée timide des flux des investissements directs étrangers
(IDE), lesquels ont progressé de 11,5% après 11,2% en 2017.
1.3. DEMANDE EXTERIEURE
En 2018, la demande extérieure a été
caractérisée par une hausse des exportations des biens et
services, plus que proportionnellement à celle des importations.
Les exportations des biens et services, principal moteur de la
croissance, ont connu une augmentation de 14,2% en 2018 contre 7,3% en 2017,
portant la contribution à la croissance de 4,0 points de pourcentage
contre 2,0 point en 2017. Les produits extractifs, notamment les mines, ont
été à la base de ce bon comportement avec une augmentation
de 17,3% contre 9,8% en 2017.
Quant aux importations des biens et services, elles ont
enregistré en 2018, un accroissement de 4,7% contre 15,1% l'année
précédente ramenant la contribution à la croissance de
-6,0 points en 2017 à -2,1 points. Cette évolution est
attribuée principalement à la baisse des importations des biens
de consommation, d'équipements et intermédiaires, dont le volume
ne s'est amélioré que de 0,6% contre 14,6% en 2017.
SECTION 2. EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA
PRODUCTION
2.1. ANALYSE SECTORIELLE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
En 2018, selon l'approche par la production, l'analyse
sectorielle révèle que l'activité économique a
été soutenue principalement par le secteur primaire dont la
contribution s'est élevée à 4,66 points de croissance,
suivi des secteurs secondaires et tertiaires, lesquels ont affiché des
contribution respectives de 0,70 point et 0,46 point.
La robustesse du secteur primaire, dans un contexte de bonne
tenue de cours des principaux métaux d'exportations dont le cuivre et le
cobalt, est consécutive au dynamisme de la branche
« Extraction », dont la contribution a été de
4,40 points de croissance contre 1,96 point une année auparavant.
Cette évolution fait suite à l'entrée en
production des nouvelles entreprise et à la reprise des activités
de la société KAMOTO Copper Company (KCC). L'évolution du
secteur secondaire est portée par la branche « Bâtiments
et travaux publics », laquelle a contribué pour 0,77 point
à la croissance, tandis que celle du secteur tertiaire est
particulièrement liée à la branche « autres
services hors administration publique » et, dans une moindre meure,
à celle de « commerce », avec des contributions
respectives de 0,45 point et 0,27 point.
Tableau 3. Contribution de différents secteurs
à la croissance économique (en point de croissance, aux prix de
2005)
Branches d'activités
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Secteur primaire
|
2,0
|
0,4
|
2,2
|
4,7
|
Agriculture, forêt, élevage, chasse et
pêche
|
0,8
|
0,5
|
0,3
|
0,3
|
Extraction
|
1,3
|
-0,2
|
2,0
|
4,4
|
Secteur secondaire
|
1,2
|
0,4
|
1,2
|
0,7
|
Industries manufacturière
|
1,5
|
1,0
|
0,3
|
-0,1
|
Bâtiments et travaux publics
|
-0,3
|
-0,7
|
0,8
|
0,8
|
Electricité, gaz, vapeur et eau
|
0,0
|
0,1
|
0,0
|
0,0
|
Secteur tertiaire
|
3,5
|
1,7
|
1,2
|
0,5
|
Commerce
|
1,5
|
0,9
|
0,7
|
0,3
|
Transports et télécommunication
|
1,2
|
0,4
|
0,3
|
-0,2
|
Autres services hors adm. Publique
|
0,7
|
0,3
|
0,2
|
0,4
|
Services d'administration publique
|
0,1
|
0,1
|
0,0
|
0,0
|
SIFIM
|
-01
|
0,0
|
0,0
|
-0,1
|
PIB au coût des facteurs
|
6,7
|
2,5
|
4,6
|
5,8
|
Taxes sur les produits
|
0,2
|
-0,1
|
-0,9
|
0,0
|
PIB aux prix constants
|
6,9
|
2,4
|
3,7
|
5,8
|
Source : BCC de 2015 à 2018, d'après les
résultats des travaux de la C.E.S.C.N.
2.1.1. AGRICULTURE, FORET, ELEVAGE, PECHE ET CHASSE
La valeur ajoutée de la branche
« agriculture, forêt, élevage, pêche et
chasse » s'est accrue de 1,7% en 2018 contre 1,6% en 2017,
représentant une contribution à la croissance de 0,26 point.
Le dynamisme de cette branche a été soutenu
principalement par la sous-branche « agriculture »,
à travers sa composante culture vivrière, laquelle à
représenté la majeure partie de l'ensemble des exploitations
agricoles du pays.
Le léger ralentissement de la valeur ajoutée de
cette branche, est corroboré par le comportement de son indice de
production, lequel est passé de 117,2 points à 113,0 points
durant la période sous examen.
2.1.1.1. AGRICULTURE
En 2018, les activités de la sous-branche
« agriculture » ce sont accrues de 1,7%, soit le même
niveau que l'année précédente. Il en a
résulté une contribution à la croissance de 0,27 point.
a) Production agricole vivrière
L'activité de cette sous-branche a enregistré
une croissance de 1,7% par rapport à 2017. Elle a ainsi contribué
pour 0,27 point à la croissance du PIB contre 0,26 point
enregistré une année auparavant, suite notamment aux mouvements
des populations dûs à l'insécurité.
b) Culture de rente
La valeur ajoutée de cette sous-branche s'est
améliorée de 2,3% en 2018 contre 2,0% en 2017. Sa contribution
à la croissance du PIB réel est demeurée quasi-nulle en
raison notamment de la faiblesse des investissements privés.
2.1.1.2. FORET
La valeur ajoutée de la sous-branche
«sylviculture » s`est contractée de 1,4% et 0,4%
respectivement en 2018 et 2017. La contribution de cette sous-branche à
la croissance est demeurée quasi-nulle en 2018. Cette situation est due
au non-respect de la règlementation de l'activité d'exploitation
forestière et de la protection de l'environnement.
2.1.1.3. ELEVAGE, PECHE ET CHASSE
La sous-branche « élevage, pêche et
chasse » a progressé de 3,0% en 2018, à l'instar de
l'année 2017. Cette évolution a résulté de l'afflux
d'éleveurs nomades venus de l'étranger, à la recherche de
nouveaux pâturages.
2.1.2. EXTRACTION
En 2018, la branche « extraction » a
progressé à un rythme annuel de 16,9% contre 7,8% en 2017,
induisant une contribution à la croissance économique de 4,40
point contre 1,96 point une année plu tôt, sous l'impulsion
essentiellement des produits miniers.
En effet, hormis le zinc et le diamant dont la production a
baissé, des évolutions à la hausse ont
reflétées dans les volumes des principaux produits, notamment le
cuivre et le cobalt.
Outre le maintien de cours des matières
premières à de niveaux rémunérateurs, le dynamisme
de cette activité résulte de la reprise de la production de
KAMOTO. Copper Company (KCC) et de la hausse de la production minière
de deux autres entreprises privées.
2.1.2.1. EXTRACTION DES METAUX NON FERREUX
L'indice d'activité d'extraction des métaux
ferreux a progressé de 18,4%, s'établissant à 122,09
points en 2018.
a) Cuivre
La production totale du cuivre, chiffrée à
1.094,6 milliers de tonnes en 2017, s'est établie à 1.225,2
milliers en 2018. Il sied de relever que la production des partenaires de la
Gécamines a atteint 1.206,9 millier de tonnes, soit 11,9% de progression
par rapport à son niveau de l'année précédente.
Celle de la Gécamines, quant à elle, `est accrue de 15,8%, se
chiffrant à 18.376,4 tonnes.
b) Cobalt
En 2018, le niveau de production du cobalt `est relevé
à 109,4 milliers de tonnes, soit une progression de 32,7%, à la
faveur essentiellement de l'évolution favorable de la production des
partenaires de la Gécamines, laquelle a atteint environ 109,9 milliers
durant la période sous revue.
c) Zinc
Après une baisse de 2,0% en 2017, la production du zinc
`est davantage contractée pour se situer à 1.046,7 tonnes en
2018, soit un recul drastique de 91,5%. Cette contreperformance est attribuable
notamment à l'arrêt des activités des entreprises
productrices de minerais.
2.1.2.2. AUTRES PRODUITS D'EXECUTION
En 2018, l'activité des autres produits d'extraction
s'est globalement inscrite en hausse comme l'atteste son indice de production
qui est passé de 63,1 points en 2017 à 69,2 points.
a. Diamant
La production du dimant a chuté de 19,9% en 2018,
après avoir enregistré en 2017 une croissance de 21,7%. Hormis
le choc observée par la situation sécuritaire dans les
principales zones d'exploitation du pays.
b. Or
La production de l'or a progressé de 16,4%, se situant
à 36,8 tonnes à fin 2018 consécutivement aux nouveaux
investissements réalisés dans ce secteur, dans le cadre du
démarrage de la production réalisés dans ce secteur, dans
le cadre du démarrage de la production souterraine et de l'optimisation
du système de manutention automatisé.
c. Pétrole brut
Après avoir fléchi ces trois dernières
années, suite à une tendance à l'épuisement des
réserves dans les gisements ouverts à l'exploitation, la
production de pétrole a enregistré en 2018 une hausse de 11,4%
pour se situer à 8.392,7 milliers de barils. Cette progression
résulte de l'extension de la convention offshore d'une grande entreprise
du secteur, à l'occasion notamment du renouvellement de son
matériel de production.
2.1.3. INDUSTRIES MANUFACTURIERES
La branche « industries
manufacturière » n'a pas été aussi dynamique en
2018 qu'au cours de l'année précédente. En effet, sa
valeur ajoutée a décliné de 0,9% après une
croissance de 2,5% en 2017. D'une année à l'autre, sa
contribution à la croissance est passée de 0,30 point
à -0,10 point. Son indice d'activité économique `est
légèrement amélioré de 0,15%, se situant à
100,6 points, contre une baisse de 0,16% l'année
précédente.
2.1.3.1. INDUSTRIES ALIMENTAIRES, BOISSONS ET
TABACS
En 2018, l'indice d'activité des « industries
alimentaires, boissons et tabacs » a décru de 3,1%. Cette
évolution a été attestée par une baisse de 1,8% de
sa valeur ajoutée, contre des hausses respectives de 1,4% en 2017 et
9,3% en 2016. De même, la contribution à la croissance du PIB de
cette sous-branche a chuté, passant de 0,15 point à -0,18 point.
Comparativement aux années antérieurs, cette évolution
traduit un certain essoufflement de la dite sous-branche.
L'indice de production des « industries
alimentaires » a reculé de 3,0% en 2018, attesté par la
baisse du rythme de production de la farine de froment ainsi que de la graisse
et l'huile de table qui ont respectivement chuté de 11,4% et 1,7% en
2018. Par contre, les autres produits notamment le pain, le sucre, la farine de
maïs et le lait pasteurisé ont vu leurs productions s'accroitre.
Parallèlement, l'indice d'activité des
industries des boissons a décru de 6,6% contre une baisse de 0,4% en
2017. Cette évolution a résulté de la contraction de 8,9%
pour les boissons alcoolisées et 1,4% pour les boissons gazeuses dont
les volumes de production se sont respectivement chiffrés à
4.249,8 milliers d'hectolitres et 2.087,9 milliers.
2.1.3.2. AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES
Après une hausse de 8,4% en 2017, la valeur
ajoutée de la sous-branche « autres industries
manufacturières » a connu un ralentissement de l'ordre 3,9% en
2018, consécutive à l'évolution mitigée de ses
différentes composantes. Son indice de production a progressé de
2,7% après 0,1%, une année auparavant, portant sa contribution
à la croissance à 0,07 point.
Ainsi, hormis les industries des « tissus,
confection et bonneterie », « chaussures et
cuirs », « fabrication métallique
légère » et du « matériel de
transport » lesquelles ont accusé des évolutions
négatives, les autres industries ont tous indiqué des
améliorations.
2.1.4. ELECTRICITE, GAZ, VAPEUR ET EAU
La valeur ajoutée de la branche
« électricité, gaz, vapeur et eau » a subi de
nouveau une légère décélération de 5,2%
contre 5,3% en 2017, maintenant a contribution à la croissance à
un niveau quasi nul. Cette évolution et consécutive à la
baisse de la production d'eau potable l'indice de production s'et réduit
de 4,6%. Par contre celui de la production de l'électricité a, en
revanche, progressé de 12,2%.
2.1.4.1. ELECTRICITE
En 2018, la production de l'électricité a
progressé de 12,2%, s'établissant à 10.562,0 milliers de
Mwh. Sa consommation, quant à elle, s'est établie à
7.606,6 milliers de Mwh. soit un accroissement de 5,2% durant la période
sous revue, reflétant ainsi la hausse observée du nombre
d'abonnés de 8,1% contre une baisse de 29,0% en 2017.
Cette évolution est expliquée par l'augmentation
des investissements dans ce secteur, notamment dans le cadre des travaux de
maintenance et la réhabilitation de quelques contrôles
hydroélectriques.
2.1.4.2. EAU
En 2018, la production d'eau potable a enregistré une
baisse plus importante que celle de l'année précédente
soit 4,6%, se situant à 306.199,3 milliers de m3. Cette
situation est due aux problèmes récurrents auxquels ce secteur
fait constamment face, notamment le manque d'entretien des infrastructures de
conduite d'eau.
Quant à sa consommation, elle est
améliorée cette année en affichant une progression de 1,9%
contre une baisse de 3,0% en 2017, alors que le nombre d'abonnées a
atteint 619.280 unités venant de 610.128 unités.
2.1.5. BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS
La valeur ajoutée de la branche
« Bâtiments et travaux publics » a enregistré
un accroissement de 22,4% en 2018 contre 31,4% en 2017. Cette évolution
s'est traduite par la hausse de la production ainsi que de la consommation du
ciment gris de 18,2%, durant l'année sous analyse.
2.1.6. COMMERCE
La valeur ajoutée de la branche
« commerce » a progressé de 1,8% contre 4,8% en
2017. Sa contribution à la croissance est passée de 0,72 point en
2017 à 0,27 point en 2018.
2.1.7. TRANSPORTS ET TELECOMMUNICATIONS
Après une hausse de 2,7% en 2017, la valeur
ajoutée de la branche « transports et
télécommunications » a chuté de 1,4% en 2018,
sous l'influence de la poursuite à la baisse du rythme de croissance des
activités de la sous-branche « communication ». La
contribution à la croissance a reculé de 0,18 point contre un
accroissement de 0,33 point une année auparavant.
2.1.7.1. TRANSPORTS
En 2018, les principaux postes de la sous-branche
« transports » ont renseigné des évolutions
divergentes. En effet, le « trafic des marchandises et des
personnes » est resté sur une bonne dynamique sous l'effet de
la hausse des activités des principaux organismes de transport, tandis
que la « manutention dans les principaux ports » demeure
négatif pour la deuxième année consécutive.
a) Trafic des marchandises et des personnes
L'indice d'activité de trafic des marchandises et des
personnes a connu une hausse de 3,1% en 2018. Le volume total des marchandises
a atteint 9.977,6 millions d'unités, soit une hausse de 3,1%
comparativement à son niveau de l'année précédente.
Cette croissance provient de la hausse du volume des
activités aériennes, ferroviaires, routières et fluviales
ayant varié respectivement de 24,4%, 5,5%, 2,9% et 0,3% en 2018.
L'activité des voyageur a enregistré dans sa globalité,
une hausse de 2,7%, s'établissant à 1500,1 millions
d'unités, consécutive à la progression de flux des
voyageurs de 12,7%, 6,6%, 5,4% et 1,3% respectivement pour les transports
fluvial, ferroviaire, routier et aérien.
Cette évolution résulte notamment de (i) la
volonté affichée par le gouvernement à travers la
réhabilitation et la mise en flot d'un grand bateau de la SCTP
immobilisé depuis une dizaine d'années et (ii) la pose des
balises tout le long du bief moyen du fleuve Congo, en vue de sécuriser
et faciliter la navigation.
b) Manutention
A l'instar de l'année précédente, les
activités de la manutention ont pesé négativement sur
l'évolution de la branche sous analyse, en enregistrant une baisse de
1,2% en 2018. Hormis le port de Matadi qui a enregistré une
légère reprise de 0,9% de ses activités, la contre
performance de cette activité est consécutive à la baisse
observée au niveau des ports de Boma et Kinshasa, soit respectivement de
20,4% et 5,4%.
2.1.7.2. TELECOMMUNICATION
L'activité de la télécommunication a
été marquée par un accroissement de 6,0% du nombre
d'abonnées en 2018, influençant le niveau de consommation, lequel
est passé de 14.826,4 milliers d'unités en 2017 à 16.359,1
milliers en 2018. Ce niveau est attribuable à l'entrée en vigueur
de la licence 4G, ayant entrainé une forte hausse de la consommation des
données durant l'année sous analyse.
2.1.8. AUTRES SERVICES HORS ADMINISTRATION PUBLIQUE
En 2018, la valeur ajoutée de la
branche « autres services hors administration publique » a
enregistré une hausse de 4,9%, portant sa contribution à la
croissance à 0,45 point venant de 0,19 point en 2017.
2.1.9. SERVICES D'ADMINISTRATION PUBLIQUE
Pour une deuxième année consécutive, la
valeur ajoutée de services d'administration publique a enregistré
un recul de 0,4% contre une baisse de 1,0% en 2017. En effet, les composantes
de cette branche, notamment l'éducation quasi nulles durant la
période sous revue.
Tableau 4. Contribution des différents secteurs
à la croissance du produit intérieur Brut (en pourcentage, aux
prix de 2005)
Branches d'activité
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Secteur primaire
|
29,6
|
15,3
|
59,6
|
80,1
|
Agriculture, forêt, élevage, chasse et
pêche
|
11,3
|
22,4
|
7,2
|
4,4
|
Agriculture
|
10,6
|
20,4
|
7,3
|
4,6
|
Vivrière
|
10,4
|
19,8
|
7,1
|
4,5
|
Rente
|
0,2
|
0,6
|
0,1
|
0,1
|
Sylviculture
|
0 ,7
|
2,0
|
-0,1
|
-0,2
|
Elevage, pêche et chasse
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
Extraction
|
18 ,3
|
-7,2
|
52,5
|
75,6
|
Secteur secondaire
|
17,4
|
15,7
|
31,7
|
12,0
|
Industries manufacturières
|
21 ,4
|
41,3
|
8,1
|
-1,7
|
Industries alimentaires, boissons et tabacs
|
17,5
|
37,6
|
3,9
|
-3,0
|
Autres industries manufacturières
|
4,0
|
3,7
|
4,1
|
1,3
|
Bâtiments et travaux publiques
|
-3,6
|
-28,0
|
22,7
|
13,2
|
Electricité, gaz, vapeur et eau
|
-0,4
|
2,3
|
0,9
|
0,6
|
Secteur tertiaire
|
50,5
|
72,8
|
32,0
|
7,9
|
Commerce
|
22,0
|
38,9
|
19,3
|
4,7
|
Transports et télécommunications
|
17,0
|
18,2
|
8,9
|
-3,0
|
Autres services hors adm. Publique
|
10,2
|
11,9
|
5,1
|
7,7
|
Services d'administration publique
|
2,1
|
5,9
|
-1,0
|
-0,2
|
SIFIM
|
-0,8
|
-2,0
|
-0,4
|
-1,3
|
PIB aux coûts des facteurs
|
97,5
|
103,7
|
123,3
|
99,9
|
Taxes sur les produits
|
2,5
|
-3,7
|
-23,3
|
0,1
|
PIB aux prix constants
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : BCC de 2015 à 2018, d'après les
résultats des travaux de la C.E.S.CN.
En ce qui concerne le secteur secondaire, une faible
contribution de 12,0 points de pourcentage à la croissance a
été enregistrée contre 31,7 points en 2017, en raison
essentiellement du ralentissement des activités de construction de 9,3%
contre 14,1% en 2017 et de la branche « électricité,
eau et gaz » de 6,3% contre 7,2% en 2017.
Néanmoins, la croissance des activités des
« industries manufacturières », quoique
inférieur comparativement à l'année dernière, soit
-1,7% contre 8,1%, a conduit à une contribution de 1,1 point de
pourcentage à la croissance, soit le même niveau que celui de
2017.
Dans le secteur tertiaire, l'activité a
enregistré une contribution de 7,9 points de pourcentage à la
croissance, consécutive notamment au dynamisme des activités des
« autres services hors administrations publiques » qui ont
connu une progression de 7,7% contre 5,1% une année auparavant,
induisant une contribution de 1,0 point de pourcentage à la croissance.
Cette évolution résulte d'une
amélioration relative du climat d'affaires ayant pour corollaire, entre
autres, le relèvement des activités de service d'hôtellerie
et de restauration. En dépit des efforts du gouvernement pour
améliorer le service de transport urbain et élargir les
activités des opérateurs de télécommunication sur
le marché national, les contributions des branches
« commerce » et « transports »
entreposages et télécommunications » à la croissance
ont été de 0,9 point de pourcentage et 1,1 point,
inférieures à leur niveau de 1,4 chacune en 2017.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail a porté sur l'analyse de la croissance
économique de la RDC de 2015 à 2018, qui avait comme
préoccupation majeur de savoir quels sont les principaux secteurs qui
soutiennent la croissance économique de la RDC et comment la croissance
économique de la RDC a-t-elle évolué durant la
période sous examen ?
Pour répondre à ces questions, nous sommes
partis des hypothèses selon lesquelles, la croissance économique
est soutenue par l'agriculture, l'élevage, l'industrie, les services, le
secteur informel et le secteur privé ; et cette croissance
économique a connu une trajectoire à la baisse en 2016 avant de
se relancer les années suivantes de la période en
étude.
Pour vérifier notre hypothèse, nous avons
dû faire appel aux méthodes et techniques. Pour y parvenir, nous
avons pu éclater notre travail en trois chapitres dont le premier
chapitre a traité de considérations générales, le
deuxième chapitre s'est basé sur l'état de lieu de la
croissance économique et le troisième chapitre a analysé
l'évolution de la croissance économique de la république
démocratique du Congo de 2015 à 2018.
Après analyse, les résultats suivants ont
été trouvés :
Après un ralentissement en 2016 de 2,4% du fait de la
crise financière internationale, la RDC a enregistré une
croissance économique ininterrompue entre 2017 et 2019.
En 2018, l'économie congolaise a été
marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un
contexte d'austérité et de reprise hésitante de
l'économie mondiale.
Le PIB exprimé en termes réels, a en effet
enregistré une hausse de 5,8%, après celle de 3,7% en 2017. Cette
performance s'explique par la vigueur des industries extractives et des
investissements associent, en dépit du ralentissement de
l'économie mondiale et de la baisse du cours du pétrole
observée et la baisse de la demande et des prix des minerais que le pays
exporte.
Les investissements publics ont aussi contribué
à la stimulation de la croissance économique de la
république démocratique du Congo.
De ce qui précède, nous suggérons au
gouvernement congolais de générer une croissance
économique qui offre davantage de possibilités de
développement socio-économique du plus grand nombre de personnes,
avec une attention particulière aux groupes vulnérables, une
croissance reposant sur une base large d'acteurs, une forte création
d'emploi et de faire face aux défis majeurs de réduction de la
pauvreté et de lutte contre les inégalités.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. Ouvrages
1. DEHM R., Planification économique et
fédéralisme, Paris, éd. Economica, 1968.
2. FROST A., Dynamique économique, Paris,
Dalloz, 1995.
3. GUILLAUMIN C., Macroéconomie, Paris, Dunod,
2020.
4. KONE J., Economie et développement en
Afrique, Paris, Harmattan, 2018.
5. MADDISON A., The Word Economy : A Millennial
perspective, Paris, OCDE, 2001.
6. MUET A., Croissance et cycles : théories
contemporaines, Paris, éd. Economica, 1993.
7. MBAYA MUDIMBA, Le développement endogène
au zaïre, Kinshasa, FCK, 1997.
8. MULENDA D., La gestion de l'intégration des
entreprises par la préservation des écosystèmes
naturels, Paris, Harmattan, 2017.
9. MIALARET G., Méthodes de recherche en sciences
de l'éducation, Paris PUF, 2004.
10. RICHARD A., Croissance triomphante : une perspective
sur le 19ème Siècle, Paris, nouveaux horizons,
1996.
11. SLOMAN J. et WRID A., Principes
d'économie, Paris, Pearson France, 2013.
II. Articles de revue et rapports
1. PAUL B., Le capital institutionnel dans l'analyse des
dynamiques de croissance et développement économique et social
(document en ligne), http:/www.lameta.univ-montp. Fr/spip/spip.php ?
article 341 land FR.
2. LAFARGUE, « croissance endogène, ouverture
sur l'extérieur et développement point de vue
récent » in revue d'économie du développement,
Paris, C.E.D, 1993.
3. Rapport annuel de la BCC 2016.
4. Rapport annuel de la BCC 2017.
5. Rapport annuel de la BCC 2018.
III. Webographie
1.
www.latopie.com/dictionnaire économique. consulté le 21/04/2020
à 19h45' à Kananga.
2.
www.universalis.com/histoire économique de la rdc.
consulté le26/08/2020 à 21h11' à
Kananga
3.
www.BCC.com/rapports économiques. consulté le09/04/2020 à
10h27' à Kananga.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE..........................................................................................................I
DEDICACE
..........................................................................................................II
REMERCIEMENT
.................................................................................................III
SIGLES ET
ABREVIATIONS...................................................................................IV
0.
INTRODUCTION........................................................................................
1
1. REVUE DE LA LITTERATURE
1
2. PROBLEMATIQUE
2
3. HYPOTHESE
3
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
4
5.1. METHODES
4
6. OBJECTIFS DU TRAVAIL
5
7. DELIMITATION DU SUJET
5
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
7
SECTION 1 : GENERALITES SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
7
1.1. DEFINITION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
7
1.1.2. MESURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
10
1.3. TYPES DE CROISSANCE
11
1.4. LES EFFETS DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
12
1.5. DETERMINANTS ET SOURCES DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
12
1.5.1. Investissement
14
1.5.2. Les infrastructures et la taille du
marché
15
1.5.3. Le progrès techniques
15
1.5.4. L'environnement institutionnel
15
SECTION 2 : THEORIES DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
16
2.1. ECOLE CLASSIQUE
16
2.1.1. L'ETAT STATIONNAIRE DE RICARDO
16
2.1.2. LA THEORIE DE KARL MARX
17
2.1.3. LA CROISSANCE LIMITEE SELON R. MALTHUS
17
2.1.4. JOSEPH SCHUMPETER ET L'INNOVATION
17
2.1.5. LA CROISSANCE INSTABLE DES POST KEYNESIENS
DOMAR ET HARROD
18
2.1.6. LA CROISSANCE ILLIMITEE ET STABLE SELON J.B.
SAY
18
2.1.7. LES VARIATIONS DU COEFFICIENT DE CAPITAL QUI
PERMETTENT LA STABILITE DE CROISSANCE (SOLOW)
18
2.2. IDEE DU DEVELOPPEMENT ENDOGENE
20
2.2.1. LES NOUVELLES THEORIES DE LA
CROISSABCE : LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE (Römer, Lucas,
Barro, Greenwood, Jovanovic)
21
CHAPITRE II : ETAT DE LIEU DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE AVANT ET APRES L'INDEPENDANCE DE LA RDC
23
SECTION 1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
23
1.1. APERÇU HISTORIQUE
23
1.2. MESURES PRISES POUR LUTTER CONTRE LA
CROISSANCE ECONOMIQUE NEGATIVE EN RDC
24
SECTION 2 : EVOLUTION HISTORIQUE DE L'ECONOMIE
CONGOLAISE
26
2.1. PENDANT LA COLONISATION DU CONGO JUSQU'A LA
VEILLE DE L'INDEPENDANCE
26
2.2. APRES L'INDEPENDANCE
28
2.2.1. LES ANNEES DE MOBUTU : descente aux
enfers.
28
2.2.2. APRES MOBUTU
29
CHAPITRE III : ANALYSE DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE DE LA RDC.
34
III.1. PRESENTATION DES DONNEES
34
Section 1. Evolution du PIB selon l'approche de la
demande
37
1.1. ANALYSE DE LA DEMANDE GLOBALE
37
1.2. DEMANDE INTERIEURE
38
1.3. DEMANDE EXTERIEURE
38
SECTION 2. EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA
PRODUCTION
39
2.1. ANALYSE SECTORIELLE DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
39
2.1.1. AGRICULTURE, FORET, ELEVAGE, PECHE ET
CHASSE
40
2.1.1.1. AGRICULTURE
41
2.1.1.2. FORET
41
2.1.1.3. ELEVAGE, PECHE ET CHASSE
41
2.1.2. EXTRACTION
41
2.1.2.1. EXTRACTION DES METAUX NON
FERREUX
42
2.1.2.2. AUTRES PRODUITS D'EXECUTION
42
2.1.3. INDUSTRIES MANUFACTURIERES
43
2.1.3.1. INDUSTRIES ALIMENTAIRES, BOISSONS ET
TABACS
43
2.1.3.2. AUTRES INDUSTRIES
MANUFACTURIERES
44
2.1.4. ELECTRICITE, GAZ, VAPEUR ET EAU
44
2.1.4.1. ELECTRICITE
44
2.1.4.2. EAU
45
2.1.5. BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS
45
2.1.6. COMMERCE
45
2.1.7. TRANSPORTS ET TELECOMMUNICATIONS
45
2.1.7.1. TRANSPORTS
45
2.1.7.2. TELECOMMUNICATION
46
2.1.8. AUTRES SERVICES HORS ADMINISTRATION
PUBLIQUE
46
2.1.9. SERVICES D'ADMINISTRATION PUBLIQUE
47
CONCLUSION GENERALE
49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
51
* 1 B. PAUL, Le capitalisme
institutionnel dans l'analyse des dynamiques de croissance et
développement économique et social, Paris, Dalloz, 2010, P.27.
* 2 G. MANKIW,
Macroéconomie, Paris, Seuille, 8ème éd, 1987,
P.437 ;
* 3 E. BERR,
Macroéconomie, Paris, Fayard, 1984, P.279
* 4 J. SLOMAN et A. WRID,
Principes d'économie, Paris, Pearson France, 2013, P. 611
* 5
www.univesalis.com/évolution
économique de la RDC. Consulté le 12/04/2020 à
09h11' à Kananga.
* 6 J. SLOMAN et A. WRID, Op.cit
P.595.
* 7 G. MIALARET,
Méthodes de recherche en sciences de l'éducation, Paris,
PUF, 2004. P.32.
* 8 www.La
topie.com/dictionnaire économique. Consulté le 21/4/2020 à
Kananga à 19h 45'
* 9 J. KONE, Economie et
développement économique en Afrique, Paris, Harmattan, 2018
P.11.
* 10 J. KONE, Op.Cit. P.11.
* 11 D. MULENDA, La gestion de
l'intégration des autres prises par la préservation des
écosystèmes naturels, Paris, Harmattan, 2017, P.40.
* 12 C. GUILLAUMIN,
Macroéconomie, Paris, Dunod, 2020, P. 375.
* 13 A. MADDISON, The world
economy : A Millennial perspective, Paris OCDE, 2001, p.46.
* 14 J. KONE, Op Cit, P. 27
* 15 R. DEHM, Planification
économique et fédéralisme, Paris, Economica, 1968, P. 29
* 16 A. FROST, Dynamique
économique, Paris, Dalloz, 1995, P.35.
* 17 LAFARGUE,
« croissance endogène ouverte sur l'extérieur et
développement point de vie récents », in revue
d'économie du développement, Paris, C.E.D, 1993, P.19.
* 18 A. RICHARD, croissance
triomphante : une perspective sur le 19ème
siècle, Paris, Nouveaux horizons, 1996, p.48.
* 19 MBAYA MUDIMBA, le
développement endogène au zaïre, Kinshasa, F.CK, 1997,
P.10.
* 20Idem.
* 21 J. Bousquet, cité
par MBAYA MUDIMBA, Op Cit, p.12.
* 22 A. MAKKI, cité par
MBAYA MUDIMBA, Op.cit, p.13.
* 23 C.T. Huynh, cité
par MBAYA MUDIMBA Op.cit, p.17.
* 24 A. MUET, Croissance et
cycles : théories contemporaines, Paris, Economica, 1993, p.12.
* 25
www.universalis.com/histoire
économique de la rdc. Consulté le 09/04/2020 à Kananga
à 10h 27'
* 26Idem
* 27
www.BCC.com/rapports
économiques. Consulté le 09/04/2020 à Kananga
à10h 27'
* 28
www.universalis.com /histoire
économique de la r.d.c. consulté le 26/08/2020 à Kananga
à 21h 11'
|