INTRODUCTION
Les actions de la police contre les Afro-américains aux
États-Unis n'ont pas changé depuis des dizaines d'années.
L'oppression a toujours existé dans la société
américaine en ce qui concerne les personnes de couleur et en particulier
les personnes noires. Commencer par amener les Africains de leur pays en les
prenant comme esclaves en raison de leur couleur de peau différente et
les utiliser pour des processus de plantation sévères, qui ont
conduit de nombreuses femmes africaines à devenir infertile à
cause du travail pénible que leur corps ne pouvait pas supporter. Suivis
par la guerre contre la drogue qui a commencé avec
l'épidémie du crack dans le début des année 1980s
et a suivi avec la marijuana et l'héroïne, les
Afro-américains ont toujours été la cible principale du
gouvernement américain. C'est pour cette raison que de nombreux
Afro-américains ont commencé à faire face à la
discrimination raciste et à la stigmatisation du « sexe, de
l'argent, du meurtre et de la drogue » et aux stéréotypes
fortement présentes dans les médias comme hypersexuelle, hyper
violente et hyper masculin, cette lutte a commencé avec le mouvement
social #BlackLivesMatter qui a été le plus grand mouvement
après la morte de Martin Luther King et Malcom X.
Ce racisme systémique qui est visible depuis de
nombreuses décennies se traduit par une société white
washed, des individus blancs privilégiés et enfin par des
individus blancs à voir les personnes de couleur de la
société avec un regard blanc supérieur. L'accumulation de
ces événements du racisme et violence contre les noirs aux
États-Unis a conduit à des assassinats de Noirs à devenir
« viraux » grâce aux réseaux sociaux depuis la mort de
Trayvon Martin qui est un adolescent tué par le surveillant de
voisinage, George Zimmerman.
Chaque année, les Noirs se débattent, se
retrouvant séparés et exclus de leur propre pays, les
États-Unis, uniquement à cause de la couleur de peau. Le
mouvement Black Lives Matter a évolué chaque année, suivi
d'un nouveau meurtre d'une personne noire, mais une chose n'a pas
été aussi largement évoquée au sein du mouvement
BLM, les femmes noires tuées par la police. Partant du concept
d'intersectionnalité introduit pour la première fois par
Kimberlé Crenshaw (juriste et professeure à la UCLA School of Law
et à la Columbia Law School), Crenshaw a développé la
théorie de l'intersectionnalité pour inclure les femmes noires
dans le mouvement féministe notant qu'il y a trois autres
identités fondamentales qui doivent être incluses qui sont les
identités sociales et politiques de la personne telles que son sexe, sa
classe sociale et sa race. Crenshaw, la directrice du Center for
Intersectionality and Social Policy Studies qui avait débuté
à la Columbia Law School, avait publié un rapport sur des femmes
noires qui ont été tuées et attaquées par la police
et pourtant leurs noms restent
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inconnus et ignorés. Crenshaw a commencé le
mouvement #SayHerName en publiant ce rapport et en lançant un nouveau
mouvement social concernant les femmes noires qui restent ignorées dans
le mouvement Black Lives Matter et dans la société
américaine.
Le but de ce mémoire est de prouver comment et pourquoi
les femmes noires sont encore ignorées dans les mouvements sociaux et
d'approfondir l'histoire du féminisme noir tout en appliquant la
théorie de l'intersectionnalité et en discutant des changements
survenus depuis les années 1990s jusqu'en 2021, la recherche examinera
également en profondeur le mouvement #SayHerName et les statistiques des
femmes qui ont souffert de la violence policière aux États-Unis,
mais qui n'ont pas gagné beaucoup de popularité dans les
médias comme les hommes noirs. Cette recherche pose deux
problématiques :
1.Est-ce que les actions violentes des policiers se sont
accentuées envers les femmes Afro-américaines entre les
années 1990s et 2021 ?
2. Est-ce que le mouvement #sayhername a diminué la
violence policière et a amélioré les conditions de vie des
femmes afro-américaines ?
Qui seront suivies par ces deux hypothèses :
1. Les actions policières violentes n'ont pas
changé, elles sont restées les mêmes, mais restent
cachées, car elles ne sont pas signalées par les femmes
Afro-américaines.
2. Le mouvement #sayhername n'a pas diminué les
actions policières contre les femmes Afro-américaines, mais il a
augmenté les conditions de vie des femmes afro-américaines.
En analysant les données tirées de nombreux
articles de presse, d'universitaires et d'organisations humanitaires, les
résultats montrent que les femmes noires souffrent non seulement de la
violence policière, mais aussi de la violence domestique, du manque de
soins de santé, du manque d'opportunités d'emploi et
d'éducation, elles souffrent aussi des stéréotypes qui
leur sont imposés par les médias misogynes patriarcaux. Selon la
recherche faite dans ce mémoire en basant sur 60 articles de la presse,
des rapports et des oeuvres académique, les résultats montrent
que depuis l'année 1993, jusqu'à 2021, 88 femmes ont
été tuées par la police et seulement deux d'entre eux sont
devenues virales sur les réseaux sociaux. Ces femmes sont Sandra Bland,
qui a été retrouvée tuée dans sa cellule de prison
sans surveillance après avoir été arrêtée
pour une infraction mineure de la circulation en 2015, et Breonna Taylor qui
s'est fait tirer dessus par des policiers qui sont entrés par erreur
dans son appartement sans frapper à la porte en 2020. Ce qui nous
conduit à l'autre résultat qui montre que depuis 2015, 56 femmes
ont été tuées par la police. La mort de ces femmes a
été brutalisée par la police qui criminalise les femmes
noires et les stigmatise. Les femmes noires ne sont vues que pour leurs
identités noires pourtant, leur intersectionnalité reste
ignorée, elles
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sont fortement stigmatisées et sont
considérées comme « masculines » ou comme des «
super humaines » qui peuvent tolérer une douleur énorme et
des balles de fusil. On rapporte que les femmes noires sont plus
maltraitées que les femmes blanches, plus souvent violées, moins
payées dans leur travail et manquent de soin de santé de base, ce
qui les rend 2 à 3 fois plus susceptibles de mourir en accouchant que
les femmes blanches. Le biais de la douleur est fortement présent
lorsqu'il s'agit de femmes noires, de même que le « biais de la
formidabilité » et l'adultification des jeunes filles noires.
Dans ce mémoire, les concepts du racisme
systémique aux côtés du misogynoir et le manque de
reconnaissance de l'intersectionnalité des femmes noires seront
approfondis. La première partie de ce mémoire discutera le
racisme et la discrimination contre la communauté afro-américaine
en partant du colonialisme au racisme scientifique au l'esclavage à la
plantation et l'abolition de l'esclavage suivi par l'idéologie du
racisme qui a été toujours fortement présente dans la
société. Dans le deuxième chapitre de la première
partie, la guerre contre la drogue sera discutée et expliquée en
reliant les drogues à la façon dont le gouvernement
américain a stigmatisé les Afro-américains et les a
marginalisés dans certains stéréotypes et dans certains
quartiers que la police appelle « les quartiers de fenêtres
brisées ». Le troisième chapitre discutera la façon
dont le racisme moderne est formé par une société «
whitewashed » contrôlée par des individus blancs
privilégiés avec une idéologie au regard blanc «
white gaze » qui est soutenu par l'idée de colorisme qui favorise
les tons de peau claire par rapport aux tons foncés. La deuxième
partie du mémoire aborde l'histoire du mouvement Black Lives Matter,
comment il a commencé et comment il a été repris en 2020
lorsqu'il est devenu un grand mouvement universel qui avait été
vécu depuis les États-Unis jusqu'à des pays comme la Syrie
avec le graffiti représentant la mort de George Floyd sur un mur d'une
ville détruit par le régime d'Assad pour montrer le soutien des
citoyens avec cette tragédie humaine. Le mouvement en 2020 a ouvert les
yeux de millions de personnes pour chasser l'oppression systémique.
La troisième et dernière partie de ce
mémoire porte sur les femmes noires, l'intersectionnalité, le
féminisme noir et le mouvement #SayHerName initié par la
professeure Kimberlé Crenshaw. Cette partie développe sur les
deux hypothèses posées.
La méthode utilisée pour ce mémoire est
une analyse du contenu qui se concentre sur 60 articles de presse et
également des articles académiques et des statistiques par des
organisations humanitaires, cette méthode analyse les articles un par un
puis résume le résultat final en validant ou infirmant les
hypothèses données.
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