III.2.6. Activité post
exploitation
Les activités post exploitations sont celles
effectuées par le concessionnaire forestier au moment de la fermeture
d'une AAC afin de restaurer au mieux les milieux perturbés par
l'exploitation forestière.
Ø Mise en oeuvre des mesures
prescrites
Les observations effectuées sur le terrain
révèlent que toutes les routes secondaires qui ne seront pas
réutilisées avant la deuxième rotation sont fermées
à l'aide d'un tronc d'arbre abandonné ou d'une essence de
bourrage sur lequel une butte de terre est formée. La fermeture de ces
pistes permet de limiter l'accès des braconniers dans les zones qui ont
été ouvertes lors de l'exploitation forestière. Par
contre, les cours d'eau ne sont pas nettoyés de tous les débris
d'exploitation. Ce nettoyage favorise la libre circulation du lit du cours
d'eau. De plus, la réhabilitation des pistes de débardage et des
parcs forêts n'est pas effectuée au moment de la fermeture de
l'AAC3-4.Le tableau 3.10 présente le taux de mise en oeuvre des mesures
EFIR pour les opérations post exploitations.
Tableau 3.10 : Niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour les activités post exploitation
Activité
|
Mesures EFIR Prescrites
|
Points
obtenus
|
Points maximum
Admis
|
Post exploitations
|
Réhabiliter les pistes de débardage, les parcs de
chargement et les trouées d'abattage;
|
2
|
4
|
Fermer les routes ;
|
4
|
4
|
Nettoyer les cours d'eau.
|
1
|
4
|
TOTAL DES POINTS
|
7
|
12
|
POURCENTAGE DE REALISATION : 58 %
|
|
Il ressort du tableau 3.10 que le niveau d'application des
mesures EFIR relatif aux activités post exploitations est moyen et
estimé à 58 %. Nteukam en 2016 trouve à la FIPCAM un
résultat (75%) différent. Cependant lors de la fermeture de l'AAC
3-4, les zones réhabilitées comprennent les parcs forêts,
les cours d'eau et les zones d'emprunt de latérite. Or ces zones sont
incomplètes car la FAO (2003) recommande également la
restauration des pistes de débardage et des trouées d'abattage.
Selon le chef d'exploitation, la pauvreté du massif et les enjeux de
l'entreprise sont à l'origine du non-respect de ses mesures.
III.2.7. Récapitulatifdes
performances du chantier 09 022 (AAC 3-4)
Le nombre de points obtenus par activités ainsi que le
niveau de mise en oeuvre des mesures EFIR prescrit par le code FAO/UICN et les
NIMF camerounais sont consignés dans le tableau 3.11.
Tableau 3.11 :
Récapitulatif des performances du chantier
Activités
|
Nombre de points obtenus
|
Nombre de points maximum admis
|
Niveau de réalisation
( %)
|
Ouverture des routes
|
19
|
40
|
47
|
Ouverture des parcs
|
12
|
20
|
60
|
Abattage
|
10
|
20
|
50
|
Débardage
|
10
|
16
|
62
|
Gestion de la faune
|
20
|
28
|
71
|
Post exploitation
|
7
|
12
|
58
|
Total
|
78
|
136
|
57
|
Le tableau 3.11 révèle qu'à l'issue de
l'évaluation du niveau de mise en oeuvre des mesures EFIR prescrites par
le code FAO/UICN et les NIMF camerounais dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022, on a
obtenu 78 points sur un total de 136 points correspondant à un niveau de
réalisation de 57%. Cette performance globale est différente de
celle obtenue par Abessolo en 2014 dans le cadre d'une étude similaire
dans l'AAC 3-5 de l'UFA 10 009 gérée par la SEFAC et l'AAC 3-4 de
l'UFA 10 018 gérée par la STBK. Les performances obtenues dans le
cadre de son étude sont estimées respectivement à 52,54%
et 74,58% pour la STBK et la SEFAC. Cette différence s'explique d'une
part par le fait que le référentiel utilisé dans le cadre
de notre étude (NIMF, Code régional FAO/UICN) est
différent de celui utilisé par Abessolo (PCI OAB-OIBT) ; et
d'autre part, la grille d'évaluation utilisée dans le cadre de
notre étude pourrait également expliquer cette différence
.Il faut également noter que cette performance (57%) moyenne, vient
confirmer les résultats de l'étude menée par la GTZ en
2006 qui débouchent sur le fait qu'il existe un réel écart
entre l'élaboration des plans d'aménagement et leur mise en
oeuvre.
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