Évaluation du niveau d'application des mesures
d'Exploitation à Faible Impact dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022
gérée par la Société Forestière de
l'Équateur
8éme Promotion
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention du diplôme de Master professionnel/Ingénieur
de conception en Exploitation et Transformation du Bois
Par :
FOGUE DJOMMUM Joachim
Ingénieur des travaux en exploitation et
transformation du bois
Matricule :CM-UDs-16ASA0015
Année académique 2020/2021
UNIVERSITE DE DSCHANG
***********
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
***********
ANTENNE D'EBOLOWA
***********
UNIVERSITY OF DSHANG
***********
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES
***********
EBOLOWA BRANCH
***********
DSCHANG SCHOOL OF AGRICULTURE AND ENVIRONMENTAL SCIENCES
FILIERE PROSFESSIONNELLE DES METIERS DU BOIS, DE L'EAU ET
DE L'ENVIRONNEMENT
PROFESSIONAL SCHOOL OF WOOD, WATER AND NATURAL
RESOURCES
Évaluation du niveau d'application des mesures
d'Exploitation à Faible Impact dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022
gérée par la Société Forestière de
l'Équateur
8éme Promotion
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention du diplôme deMaster professionnel/Ingénieur de
conception en Exploitation et Transformation du Bois
Par :
FOGUE DJOMMUM Joachim
Ingénieur des travaux en exploitation et
transformation du bois
Encadreur Professionnel :
M. AMEDEE KUETE
Directeur des forêts SFE
Matricule :CM-UDs-16ASA0015
Superviseur:
Dr. TANESSONG Romeo Stève
Chargé de Cours
Année académique 2020/2021
DEDICACE
A mes parents et frères.
REMERCIEMENTS
Parvenu au terme de cette étude, nous avons eu la
grâce de profiter de l'expertise et de l`expérience de nombreuses
personnes. Ainsi nous tenons à présenter ici nos sincères
remerciements et l'assurance de notre franche gratitude :
· A mon encadreur professionnel M. AMEDEE KUETE, pour
m'avoir consacré son temps et son expertise dans la réalisation
de ce travail ;
· A mon encadreur académique Dr.TANESSONG Romeo
Stève, Chargé de Cours à l'Université de Dschang
pour avoir supervisé ce travail malgré ses nombreuses occupations
;
· Au Coordonnateur de la FMBEE, Pr ATANGANA ATEBA et son
adjoint Dr. NGUEMA Fabrice, pour leur encadrement à la FMBEE ;
· Au personnelenseignant de la FMBEE et de la FASA de
Dschang pour m'avoir inculpé les notions de base qui gouvernent les
métiers bois ;
· A M. SHAO QING, Directeur Générale de la
SFE, qui m'a reçu dans son entreprise pour cette étude.
· Au chef chantier M. METSAKA Alphonse, pour
l'accompagnement durant le suivi évaluation des activités du
chantier d'exploitation ;
· Au chef abatteur M. ELANGRené pour la
disponibilité dans le suivi-évaluation de l'abattage ;
· A tous les employés de l'UFA 09 022,
principalementau surveillant de l'UFA M. SIKE Jean-Michel et à la
secrétaire du chef d'exploitation Mme MEKUATE Christal, pour leur
soutien et leur disponibilité à nous venir en aide durant la
période d'étude dans leur structure ;
· A ma maman MAGNE Henriette Epse DJOMMUM, mes
frères et soeurs et mes oncles en particulier TAGNE YVE Patrice qui
m'ont soutenu de manière inconditionnelle ;
· A tous mes camarades de la FMBEE avec qui nous avons
passé des moments inoubliables durant la formation,
particulièrement mon co-stagiaire à la SFE de NKAN NTAWA MEFIRE
Moustapha.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
iii
TABLE DES MATIERES
iv
LISTE DES FIGURES
ix
LISTE DES TABLEAUX
x
LISTE DES ABREVIATIONS
x
RESUME
xiii
ABSTRACT
xiv
INTRODUCTION
1
1.Contexte et justifications de
l'étude
1
2.Problématique de
l'étude
2
3.Objectifs de l'étude
4
3.1. Objectif
général
4
3.2. Objectifs
spécifiques
4
4.Importance de l'étude
4
5. Plan du mémoire
5
CHAPITRE I. REVUE DE
LITTERATURE
6
I.1. Cadre conceptuel
6
I.1.1. Gestion durable
6
I.1.2. Aménagement forestier
durable
6
I.1.3. Plan
d'Aménagement
6
I.1.4. Certification
forestière
7
I.1.5. Concession
forestière
7
I.1.6. Unité forestière
d'aménagement
7
I.1.7. Assiette annuelle de
coupe
7
I.1.8. Exploitation à faible
impact
8
I.1.9. Forêt
8
I.1.10. Normes
8
I.1.11.
Référentiel
9
I.1.12. Évaluation de la
conformité
9
I.1.13. Autres
définitions
10
I.2. Présentation des
référentiels
12
I.2.1. Présentation du Code
FAO
12
I.2.1. Présentation des Normes
d'Intervention en Milieu Forestier
13
I.3. Gestion des ressources
forestières au Cameroun
13
I.3.1.Cadre Juridique
13
I.3.2. Évolution du Cadre
institutionnel
15
I.3.3. Contribution du secteur forestier et
faunique
16
I.4. Pratique de l'exploitation telle que
prescrite par les normes d'exploitation à faible impact
16
I.4.1. Les opérations
antérieures à l'exploitation
17
I.4.2. Mise en oeuvre des opérations
d'exploitation
18
I.5. Evaluation du niveau d'application des
normes d'exploitation à faible impact dans les forêts du Bassin du
Congo
19
CHAPITRE II. MATÉRIEL ET
MÉTHODES
21
II.1. Présentation de la zone
d'étude
21
II.1.1. Situation administrative et
géographique
21
II.1.2. Facteurs
écologiques
23
II.1.3. Environnement
socio-économique
25
II.2. Collecte des données
secondaires
26
II.3. Conduite de l'étude et collecte
des données primaires
27
II.3.1. Etat des lieux de la gestion de
l'exploitation et la prise en compte de l'exploitation à faible impact
dans les procédures interne de l'entreprise
27
II.3.2. Évaluation du niveau de mise
en oeuvre des mesures d'exploitation à faible impact prescrites par les
NIFM et le Code régional FAO/UICN.
28
II.3.3. Proposition des mesures
correctives
35
II.4. Paramètres
étudiés et calculés
35
II.4.1. Système d'évaluation
adopté
35
II.4.2. Procédure d'attribution des
points
35
II.4.3. Procédure
d'appréciation des performances
36
II.5. Analyses statistiques
37
CHAPITRE III. RESULTATS ET
DISCUSSION
38
III.1. Etat des lieux de la gestion de
l'exploitation et la prise en compte de l'exploitation à faible impact
dans les procédures interne de l'entreprise
38
III.1.1. Acteurs
38
III.1.2. Prise en compte des mesures EFIR
dans les procédures
39
III.2. Evaluation de la mise en oeuvre des
mesures d'exploitation à faible impact
39
III.2.1. Mise en oeuvre des mesures pour
l'implantation du réseau routier
39
III.2.2. Mise en oeuvre des mesures pour
l'ouverture des parcs forêts
44
III.2.3. Mise en OEuvre des mesures
prescrites pour l'abattage
47
III.2.4. Mise en oeuvre des mesures
édictées pour le débardage à faible
impact
50
III.2.5. Gestion de la faune dans l'UFA
09 022
54
III.2.6. Activité post
exploitation
57
III.2.7. Récapitulatif des
performances du chantier 09 022 (AAC 3-4)
58
III.3. Proposition des mesures
correctives
59
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
64
ANNEXES
67
LISTE DES FIGURES
Figure 1.1 : Exemple de profil transversal
d'une route en terrain plat (ATIBT, 2017)
1
Figure 2.1 : Carte de localisation de l'AAC 3-4
de l'UFA 09 022
22
Figure 2.2 : Prise des dimensions de la plate forme
sur la route principale
32
Figure 2.3 : Carte d'échantillonnage de
l'AAC 3-4
33
Figure 2.4 : Opération d'abattage (a) et
souche après abattage (b)
34
Figure 3.1 : Organigramme de la direction des
forêts et de l'UFA 09 022 SFE
38
Figure 3.2 : Carte du réseau routier de
l'AAC 3-4
40
Figure 3.3 : Cours d'eau obstrué sur la
route principale
43
Figure 3.4 : Parc sans dispositif de drainage
des eaux
45
Figure 3.5 : Réseau de pistes de
débardage étudiés
52
Figure 3.6 : Cartouche (c) et paresseux
blessé (d)
55
LISTE
DES TABLEAUX
Tableau 1.1 : Planification et mise en oeuvre
des opérations forestières (FAO, 2003)
1
Tableau 2.1 : Synthèse des mesures EFIR
prescrites par la FAO et les NIMF camerounais retenues pour le suivi
évaluation
29
Tableau 2.2 : Répartition des points par
activité
31
Tableau 3.1 : Largeurs des emprises et des
plates formes des routes
41
Tableau 3.2 : Performance obtenues pour
l'ouverture des routes forestières
44
Tableau 3.3 : Superficies des parcs et volumes
de bois qui y sont stockés
46
Tableau 3.4 : Niveau de mise en oeuvre des
mesures EFIR pour l'ouverture des parcs
47
Tableau 3.5 : Performances moyennes des
abatteurs
49
Tableau 3.6 : Niveau de mise en oeuvre des
mesures EFIR pour l'abattage
50
Tableau 3.7 : Largeur moyenne des pistes de
débardage
53
Tableau 3.8 : Niveau de mise en oeuvre des
prescriptions pour le débardage
54
Tableau 3.9 : Niveau de mise en oeuvre des
mesures EFIR relative à la gestion de la faune
56
Tableau 3.10 : Niveau de mise en oeuvre des
mesures EFIR pour les activités post exploitation
57
Tableau 3.11 : Récapitulatif des
performances du chantier
58
Tableau 3.12 : Non conformités et
mesures correctives
59
LISTE DES ABREVIATIONS
AAC
|
:
|
Assiette Annuelle de Coupe
|
ANAFOR
|
:
|
Agence Nationale d'Appuis au développement forestier
|
API
|
:
|
Aménagement Pilote Intégré
|
ATIBT
|
:
|
Association Technique Internationale des Bois Tropicaux
|
CAB
|
:
|
Cabinet
|
CAFRAM
|
:
|
Cameroon Forest Resources Assessment and Management
|
CFK
|
:
|
Compagnie Forestière de Kribi
|
COMIFAC
|
:
|
Commission des Forêts d'Afrique Centrale
|
CRESA
|
:
|
Centre Régional d'Enseignement Spécialisé
en Agriculture
|
DF
|
:
|
Direction des Forêts
|
DME
|
:
|
Diamètre Minimum d'Exploitation
|
EDF
|
:
|
Etat Des Forêts
|
EFI
|
:
|
Exploitation à Faible Impact
|
EFIR
|
:
|
Exploitation Forestière à Impact Réduit
|
EIES
|
:
|
Etude d'Impacts Environnementale et Sociale
|
FAO
|
:
|
Food and Agriculture Organization
|
FASA
|
:
|
Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
|
FIPCAM
|
:
|
Fabrique Camerounaise de Parquet
|
FMBEE
|
:
|
Filière des Métier du Bois, de l'Eau et de
l'Environnement
|
FSC
|
:
|
Forest Stewardship Council
|
GPS
|
:
|
Global Positioning System
|
GTZ
|
:
|
Coopération Technique Allemande
|
ISO
|
:
|
International Standard Organisation
|
MINEF
|
:
|
Ministère de l'Environnement et des Forêts
|
MINEPDED
|
:
|
Ministère de l'environnement, de la Protection de la
Nature et du Développement durable
|
MINFOF
|
:
|
Ministère des Forêts et de la Faune
|
NF
|
:
|
Norme Française
|
NIMF
|
:
|
Norme d'Intervention en Milieu Forestier
|
OAB
|
:
|
Organisation Africaine des Bois
|
OIBT
|
:
|
Organisation Internationale des Bois Tropicaux
|
OLB
|
:
|
Origine et Légalité des Bois
|
PAO
|
:
|
Plan Annuel d'Opération
|
PAPPFG
|
:
|
Projet d'Aménagement des Petits Permis Forestiers
Gabonais
|
PCI
|
:
|
Principe Critère Indicateur
|
PEFC
|
:
|
Program for the Endorsement of Forest Certification
|
PFNL
|
:
|
Produit Forestier Non Ligneux
|
PIB
|
:
|
Produit Intérieur Brut
|
PM
|
:
|
Premier Ministre
|
RIDDAC
|
:
|
Réseau d'Information sur le Développement
Durable en Afrique Centrale
|
SEFAC
|
:
|
Société d'Exploitation Forestière et
Agricole du Cameroun
|
SFE
|
:
|
Société Forestière de l'Equateur
|
SGS
|
:
|
Société de surveillance
générale
|
SIFCO
|
:
|
Société Industrielle et Forestière du Congo
|
SIG
|
:
|
Système d'Information Géographique
|
STBK
|
:
|
Société de Transformation de Bois de la
Kadéi
|
UFA
|
:
|
Unité Forestière d'Aménagement
|
UICN
|
:
|
Union Internationale pour la Conservation de la Nature
|
WWF
|
:
|
World Wide Fund for Nature
|
RESUME
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à la gestion durable des forêts à travers le
suivi évaluation de la mise en oeuvre des mesures d'Exploitation
Forestière àImpact Réduits (EFIR). De façon
spécifique, il s'est agi de faire un état des lieux de la gestion
de l'exploitation et la prise en compte des mesures EFIR dans les
procédures internes d'exploitation, de suivre et évaluer
l'application desdites mesures sur le terrain et enfin de proposer les mesures
correctives pour remédier aux écarts constatés. Pour y
parvenir, une revue documentaire au sein des bibliothèques du
département de foresterie, et de la direction des Forêts de la
Société Forestière de l'Equateur(SFE) a été
nécessaire pour collecter les données secondaires par contre, les
données primaires ont été collectées à
travers des entretiens auprès des personnes ressources impliquées
dans l'exploitation forestière et des observations directes sur le
terrain. Après traitement et analyse des données, l'étude
révèle qu'en l'absence d'un manuelle de procédure
intégrant les mesures EFIR, la gestion de l'Unité
Forestière d'Aménagement (UFA) n° 09 022 est
assurée par un service d'exploitation à travers l'utilisation des
fiches techniques. Le niveau global de mise en oeuvre de ces mesures sur le
terrain est moyen pour l'ensemble des activités ayant fait l'objet du
suivi évaluation et a été évalué à
57%. Par ailleurs les insuffisances observées dans l'application des
mesures EFIR sont dues à l'absence d'une cellule d'aménagement,
l'absence d'un manuel de procédures d'exploitation clairement
défini pour la gestion de l'UFA 09 022 etla formation du personnel.
L'étude propose principalement, pour améliorer les performances
de l'entreprise, de renforcer les capacités des équipes «
route » et « abattage » sur l'exploitation forestière
à faible impact, d'élaborer les procédures internes
d'exploitationet assurer un contrôle, suivi, évaluation permanant
de l'exploitation.
Mots clés : UFA 09 022, Normes
d'Intervention en Milieu Forestier, Mesures EFIR.
ABSTRACT
The general objective of this study is to contribute to the
sustainable management of forests through the monitoring and evaluation of the
implementation of Reduced Impact Forest Exploitation measures (EFIR).
Specifically, it involved making an inventory of operational management and
taking EFIR measures into account in internal operating procedures, monitoring
and evaluating the application of said measures in the field. and finally to
propose corrective measures to remedy the observed deviations. To achieve this,
a documentary review within the libraries of the forestry department, and the
Forestry Department of the Société Forestière de
l'Equateur (SFE) was necessary to collect secondary data, however, primary data
was collected. through interviews with resource people involved in logging and
direct observations in the field. After processing and analyzing the data, the
study reveals that in the absence of a procedure manual integrating the EFIR
measures, the management of the Forest Management Unit (UFA) n ° 09 022 is
ensured by a service operating through the use of technical data sheets. The
overall level of implementation of these measures in the field is average for
all the activities subject to monitoring and evaluation and was evaluated at
57%. In addition, the shortcomings observed in the application of EFIR measures
are due to the absence of a development unit, the absence of a clearly defined
operating procedures manual for the management of FMU 09 022 and staff
training. The study mainly proposes, in order to improve the performance of the
company, to strengthen the capacities of the «road» and
«felling» teams on low-impact logging, to develop internal operating
procedures and to ensure control. , monitoring, permanent evaluation of the
operation.
Keywords: UFA 09 022, Forest Intervention Standards, EFIR
Measures.
INTRODUCTION
1.Contexte et justificationsde
l'étude
Les
forêts tropicales sont au coeur des enjeux internationaux sur le
changement climatique et la conservation de la biodiversité (EDF, 2013).
Le bassin du Congo qui fait partie intégrante de ce complexe forestier
joue un rôle important dans la régulation du système
climatique continental (Doetinchem & Megevand, 2013). Il offre des moyens
de subsistance à 60 millions de personnes qui y vivent ou
résident à proximité (nourriture, pharmacopée,
combustible, fibres, produits forestiers non ligneux) (EDF, 2013). Mais ces
forêts subissent une pression relativement importante liée
à l'exploitation forestière de type minière, au
braconnage, à l'agriculture itinérante sur brûlis, à
la production de bois etc.... (FAO, 2005). Dans ce sens, des mesures
coercitives s'avèrent nécessaires pour préserver cet
écosystème forestier.
Au cours des années 1990, les pays d'Afrique centrale
ont adopté des nouveaux objectifs de développement forestier
(Nasi et al.,2006). Les processus de réforme des politiques
forestières se sont déroulés dans un contexte
dominé au niveau international par l'organisation de la
Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le
Développement Durable (FAO &UICN, 2003). Ainsi, l'exploitation
forestière dans le bassin du Congo devrait se faire désormais en
respectant le principe de durabilité de la forêt ; l'objectif
étant de maintenir et d'améliorer l'aptitude de la forêt
à remplir au mieux l'ensemble de ses fonctions écologiques,
économiques et sociales en préservant toutes ses
potentialités pour les générations futures (FAO &
UICN, 2003).
Le Cameroun comme bon nombre de pays de la sous-région
Afrique Centrale, a décidé de suivre les recommandations de la
déclaration des principes forestiers du sommet de Rio en inscrivant au
moment de la révision de son code forestier « l' aménagement
durable » parmi les objectifs de sa politique forestière
(Vandenhaute & Heuse, 2006). Les données du Ministère des
forêts et de la faune indiquent que les superficies attribuées
sous forme de concessions forestières actuellement sous
aménagement s'élèvent à 5 071 000 ha de forêt
(EDF, 2013).
Pour atteindre cet objectif environnemental, en plus de son
code forestier datant de 1994 et son décret d'application de 1995
fixant les modalités d'application du régime des forêts, le
gouvernement camerounais à travers le ministère des forêts
et de la faune a adopté plusieurs mesures pour contribuer à la
mise en oeuvre d'une politique forestière responsable parmi lesquelles
la décision N00108/D/MINEF/CAB adoptée le 09
Février 1998 qui régit les interventions de toute personne
physique ou morale en milieu forestier. Cette décision est
intitulée « Normes d'Intervention en Milieu Forestier »
(NIMF). Cette norme s'applique à tout titulaire d'un titre
d'exploitation forestière et fait partie de la réglementation
forestière tout en complétant le cahier de charge en vue de
minimiser les impacts de l'exploitation forestière sur l'environnement
(Anonyme, 1998). Dans le même contexte, la FAO a développé
en 2003 le code régional d'exploitation forestière à
faible impact dans les forêts denses et humides en Afrique Centrale et de
l'Ouest. L'application de ce code permet également de minimiser les
dégâts que cause l'exploitation forestière sur
l'écosystème (RIDDAC, 2007).
2.Problématiquede
l'étude
Beaucoup trop d'opérations de récolte sont
menées en l'absence de tout plan précis. Ces opérations
sont difficiles à coordonner, impossibles à maîtriser
convenablement et ressemblent davantage, par leurs effets, à des
activités d'extraction minière qu'à des opérations
de récolte garantissant une utilisation durable des produits forestiers
(FAO, 2003).
Selon une étude de la coopération technique
allemande, (GTZ-PGDRN, 2006) portant sur la mise en oeuvre d'une vingtaine de
plans d'aménagement forestiers au Cameroun, trois quarts (3/4) de
ceux-ci ne remplissent pas la moitié des critères des
référentiels de certification de gestion durable. Il existe
dès lors un réel écart entre l'élaboration des
plans d'aménagement forestiers et leur mise en application effective.
En outre, la gouvernance actuelle du secteur forestier est un
frein majeur pour la réussite de la gestion durable des forêts car
les dispositions réglementaires ne sont pas toujours suivies
(Corbier-Barthaux ,2011). De plus, l'exigence légale de
l'aménagement a surtout progressée au niveau administratif et
documentaire mais sa mise en pratique sur le terrain reste encore très
hypothétique même dans le cas des sociétés
forestières les plus avancées au Cameroun (Corbier-Barthaux
,2011).
Par ailleurs, sous la pression de la part des marchés
européens, certains exploitants forestiers se sont résolument
engagés dans des démarches volontaires d'encadrement de
l'aménagement forestier pour appuyer et confirmer leur respect des
exigences légales mais le dispositif de suivi est peu organisé
pour adresser ces mesures sur le terrain (GTZ, 2006).
A cet effet, bien que l'élaboration des
procédures internes et des fiches techniques de l'entreprise aient pour
base documentaire les Normes d'Intervention en Milieux Forestier (NIMF)
Camerounais et le code régional FAO/UICN, on s'interroge cependant sur
le niveau de mise en oeuvre de ces mesures dans l'Unité
Forestière d'Aménagement gérée par la
Société Forestière de l'Equateur. C'est dans cette
perspective que se situe cette étude. Au regard de cette situation, il
est question d'évaluer le niveau de mise en oeuvre des mesures
d'exploitation à faible impact dans l'Assiette Annuelle de Coupe (AAC)
numérotrois-quatre de l'UFA 09 022. De ce fait, nous pouvons poser les
questions de recherche suivantes :
§ Quelles sont les mesures d'exploitation à faible
impact prises en compte pour le suivi évaluation ?
§ Les procédures internes de l'entreprise
relatives à l'exploitation forestière sont-elles conformes aux
NIMF et aux prescriptions du code régional FAO/UICN ?
§ Quel est le niveau de mise en oeuvre des mesures
d'exploitation forestière à faible impact dans l'UFA 09 022 ?
§ Comment peut-on remédier aux écarts
constatés ?
3.Objectifsde l'étude
3.1. Objectif
général
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à la gestion durable des forêts à travers le
suiviévaluation de la mise en oeuvre des mesures d'exploitation
forestière à impact réduit.
3.2. Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, il s'agit de :
§ Faire un état des lieux de la gestion de
l'exploitation et la prise en compte des mesures d'exploitation à faible
impact prescrites par les NIMF et le Code régional FAO/UICN dansles
procéduresinternes ;
§ Suivre et évaluer la mise en oeuvre des mesures
d'exploitation à faible impact dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022;
§ Proposer des mesures correctives pour remédier
aux écarts constatés.
4.Importance de l'étude
Le principe de l'EFI étant de minimiser les impacts
socio-environnementaux liés aux activités de l'entreprise, il
convient d'évaluer régulièrement le niveau d'application
des mesures prises, dans une logique d'amélioration continue des
performances de la gestion forestière durable (ATIBT, 2008). Ainsi, il
n'est pas concevable de mettre en place des mesures EFI sans être capable
d'en évaluer le niveau d'application (ATIBT, 2008).
De tout ce qui précède, la présente
étude revêt donc des importances théoriques et pratiques.
Sur le plan théorique, l'étude apporte sa
contribution à la littérature en ce qui concerne la connaissance
du niveau de mise en oeuvre des mesures d'exploitation à faible impact
prescrites par les NIMF Camerounais et le code régional FAO/UICN dans
l'UFA09 022.
Sur le plan pratique, l'étude doit être
bénéfique à la SFE car :
§ Elle fournira des informations fiables sur le niveau
réel d'application des mesures d'exploitation à faible impact
dans l'UFA09 022;
§ elle fournira aux responsables de l'entreprise et aux
autres acteurs travaillant dans l'UFA concernée, des données
fiables pouvant les aider à mieux orienter leurs interventions dans la
mise en oeuvre des opérations d'exploitation forestière afin de
répondre davantage aux exigences réglementaires ainsi qu'aux
exigences de la gestion durable des forêts ;
§ elle permettra de mettre l'entreprise à l'abri
des sanctions dues au non respect des normes environnementales en vigueur en
matière d'exploitation forestière au Cameroun ;
§ les résultats de cette étude pourront
également permettre à l'entreprise de définir les pistes
d'amélioration des mesures EFI en interne et rédiger son manuel
de procédures.
5.Plan du mémoire
Cette étude s'articule autour de 3 chapitres à
savoir :
Au chapitre 1, une revue de la littérature autour de
sujet ; au chapitre 2, le Matériel et méthodes de l'étude
ont été abordées et en fin au chapitre 3, les
résultats et une discussion.
CHAPITREI. REVUE DE
LITTERATURE
I.1.
Cadre conceptuel
Pour mieux aborder cette étude, il est judicieux de
définir certains concepts afin d'éclairer les lecteurs et
éviter toute polémique hors du contexte.
I.1.1. Gestion durable
Pour le cas spécifique des forêts, la gestion
durable signifie la gestion et l'utilisation des forêts et des terrains
boisés d'une manière et à une intensité telle
qu'elles maintiennent leur diversité biologique, leur
productivité, leur capacité de régénération,
leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement
et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et
sociales pertinentes aux niveaux local, national et mondial, et qu'elles ne
causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes
(MINFOF, 2011).
I.1.2. Aménagement
forestier durable
Selon l'article (23) de la loi 94 portant régime des
forêts, de la faune et de la pêche , l'aménagement forestier
durable se définit comme étant la mise en oeuvre sur la base
d'objectifs et d'un plan arrêtés au préalable, d'un certain
nombre d'activités etd'investissements, en vue de la production soutenue
de produits forestiers et de services, sans porter atteinte à la valeur
intrinsèque, ni compromettre la productivité future de ladite
forêt, et sans susciter d'effets indésirables sur l'environnement
physique et social.
I.1.3. Plan
d'Aménagement
Selon l'ATIBT (2006), le plan d'aménagement est
considéré comme étant le document principal qui
définit la stratégie globale d'aménagement du massif et
répond à des considérations tout à la fois de
durabilité (le renouvellement des essences exploitées...)
environnementales (le maintien de la biodiversité...), que sociales
(réduction de la pauvreté, concertation avec les populations,
...) et économiques (prise en compte des objectifs de croissance de
l'industriel). Selon l'article 34 (2) de l'arrêté 0222/A/MINEF
portant sur les procédures d'élaboration, d'approbation, de suivi
et de contrôle de la mise en oeuvre des plans d'aménagement au
Cameroun, ce dernier a une durée de 30ans et est révisé
tous les 5ans.
I.1.4. Certification
forestière
Selon l'ATIBT (2008) la certification forestière est un
engagement volontaire de la part de la société forestière,
qui répond en général à des exigences
économiques et/ou à des pressions des ONG environnementales. La
société est alors évaluée (audit) par un organisme
privé et indépendant (le certificateur), sur la base d'un
référentiel propre au système de certification choisi. Il
est possible de distinguer deux types de certificat à savoir : le
certificat de légalité (OLB, SGS...) atteste que les exploitants
respectent les exigences légales du pays producteur et le certificat de
gestion durable (FSC, PEFC...) qui atteste au client que le bois qu'il
achète provient d'une forêt aménagée durablement.
I.1.5. Concession
forestière
Selon l'article 47 (1) de la loi 94 portant régime des
forêts et de la faune et de la pêche, la concession
forestière est le territoire sur lequel s'exerce la convention
d'exploitation forestière. Elle peut être constituée d'une
ou plusieurs unités forestières d'aménagement. Selon le
même article à l'alinéa 3 de la loi sus citée, la
concession forestière prévue à l'alinéa (1) peut
être transférée suivant les modalités fixées
par décret.
I.1.6. Unité
forestière d'aménagement
Zone forestière clairement délimitée,
aménagée sur la base d'un ensemble d'objectifs explicites et
conformément à un plan d'aménagement à long terme
(Anonyme, 2005). Cette étude est menée dans l'UFA 09 022.
I.1.7. Assiette annuelle de
coupe
La FAO (2003) considère une assiette annuelle de coupe
comme étendue précise de forêt qu'il est prévu de
récolter pendant une année. Selon le critère sur lequel
elle doit porter (Surface et volume à exploiter), on distingue
l'assiette par contenance, l'assiette de volume, et l'assiette par contenance
avec contrôle de volume.
I.1.8. Exploitation à
faible impact
Selon la FAO (2003) l'EFI est l'ensemble des pratiques qui
visent à optimiser l'efficience des opérations et à
minimiser leurs impacts nocifs sur l'environnement, la main d'oeuvre et les
populations locales, afin de maintenir la capacité productive de la
forêt et ses fonctions écologiques et socio-économiques.
Pour Sist et al., en 1998 la mise en oeuvre adéquate de l'EFI permet de
réduire de moitié la perturbation des sols et les dommages sur le
peuplement résiduel par rapport à l'exploitation conventionnelle.
Elle peut aussi accroître les marges bénéficiaires en
améliorant l'efficacité et en augmentant la valeur des futures
récoltes (OIBT/UICN, 2009).
I.1.9. Forêt
D'après l'article 2 de la loi n°94/01 du 20
janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la
pêche, une forêt est considérée comme un terrain
comportant une couverture végétale dans laquelle
prédominent les arbres, arbustes et autres espèces susceptibles
de fournir des produits autres qu'agricoles. Au vue de sa physionomie et de son
étendu, Nkongmeneck (2010) précise que « la forêt est
une formation végétale étendue et variable, relativement
dense, fermée et composée essentiellement d'essences ligneuses
».L'article 20 (1) de la loi sus citée classe les forêts en
domaine forestier non permanent et en domaine forestier permanent. C'est dans
ce dernier type que cette étude est effectuée et plus
particulièrement dans une forêt de production (UFA 09 022).
I.1.10. Normes
Selon le Dictionnaire Larousse de Poche (2003), la norme se
définit comme un état conforme à la moyenne et
considéré comme la règle (1). Elle se définit
également comme un critère auquel on se réfère
(2).Pour l'ATIBT (2014) la norme est un document qui définit des
exigences, des spécifications, des lignes directrices ou des
caractéristiques pour assurer l'aptitude à l'emploi des
matériaux, produits, processus et services. Dans notre contexte elle est
comme un ensemble de principes lorsqu'il(s) est ou sont mis en oeuvre
correctement visent à optimiser l'efficience et l'efficacité
d'une entreprise forestière et à maintenir la capacité
productive de la forêt.
I.1.11.
Référentiel
Selon le standard de gestion forestière FSC
adapté pour le Cameroun en 2005, un référentiel est un
document de référence regroupant l'ensemble des critères
auquel un produit, un processus ou un service doit répondre pour pouvoir
bénéficier d'une certification. L'auteur du
référentiel peut être un législateur (national ou
international) ou une entité associative ou privée. Il est
possible que plusieurs référentiels s'adressent à un
même produit, processus ou service. Selon Manga (2011) dans le suivi
évaluation, le référentiel est utilisé comme
standard auquel se réfère l'auditeur pour apprécier
l'écart entre la situation de référence et la situation
réelle sur le terrain. Plusieurs référentiels sont
répertoriés dans le cadre de la gestion durable des forêts.
Il s'agit du :
§ Référentiel FSC
§ Référentiel PEFC
§ Les PCI - OAB / OIBT
§ Le code régional d'exploitation à faible
impact de la FAO
I.1.12. Évaluation de la
conformité
Selon la norme française (NF EN 45020) qui fournit des
termes généraux et leurs définitions concernant la
normalisation et les activités connexes, l'évaluation de la
conformité est toute activité dont l'objet est de
déterminer directement ou indirectement si des exigences applicables
sont satisfaites. Pour l'ATIBT (2014), l'évaluation de la
conformité est un examen systématique du degré de
satisfaction d'un produit, d'un processus ou d'un service, aux exigences
spécifiées.
I.1.13. Autres
définitions
I.1.13.1. Routes principales
Internes au chantier qui desservent tout ou partie de la
concession et s'articulent autour d'une dorsale qui traverse pratiquement
l'ensemble du permis. Permanentes, elles doivent être maintenues en bon
état et praticables toute l'année (FAO 2003).
I.1.13.2. Route secondaire (bretelle)
Selon la FA0 (2003), elle permet l'accès à
chaque zone d'exploitation, avec une durée de fréquentation
limitée, ne demandant qu'un standard de construction simple. Dans la
majorité des cas, les parcs de chargement sont répartis le long
de ces routes. Leur planification et construction préalable est un
prérequis fondamental pour diminuer les distances de débardage et
réduire la surface perturbée par le réseau de lignes
d'extraction (routes et pistes de débardage). La figure 1.1
présente le profile transversal d'une route en terrain plat.
Figure 1.1 : Exemple de
profil transversal d'une route en terrain plat (ATIBT, 2017)
I.1.13.3. Abattage contrôlé
Technique de travail employée pour couper un arbre sur
pied, qui permet d'orienter la chute afin de garantir une
sécurité maximale pour l'opérateur, d'éviter des
dégâts aux arbres voisins, de récupérer un maximum
de bois d'oeuvre à la base de l'arbre, et de faciliter son extraction
(FAO, 2003).
I.1.13.4. Arbre d'avenir
Arbre d'une essence commerciale et de diamètre
inférieur au DME/ADM que l'on préserve lors d'une
opération de récolte, pour qu'il fasse ensuite partie du
peuplement à exploiter au prochain cycle (FAO, 2003).
I.1.13.5. Débardage
Opération consistant à transporter des grumes ou
billes du lieu d'abattage au dépôt transitoire, au moyen de treuil
et traînage par des tracteurs à roues ou à chenilles (FAO,
2003). On distingue un premier et un second débardage.
I.1.13.6. Débusquage
Opération effectuée par des tracteurs à
chenilles qui préparent le terrain et la grume pour le débardage,
ayant pour but de rendre la grume accessible pour le débardeur et de
faciliter son extraction (FAO, 2003). S'il est employé excessivement ou
par du personnel non formé, le débusquage peut causer des
dégâts considérables au peuplement résiduel. Par
conséquent, le débusquage soigneux semble la clef d'une
exploitation à faible impact dans la région.
I.1.13.7. Egobelage
Opération qui consiste à supprimer les
contreforts d'un arbre avant abattage. Cette pratique est fortement
recommandée afin d'effectuer l'abattage contrôlé et
maximiser la récupération de bois d'oeuvre à la base du
tronc (FAO, 2003).
I.1.13.8. Piste de débardage
Piste sur laquelle sont traînées les grumes ou
les billes (FAO, 2003).
I.2. Présentation des
référentiels
I.2.1. Présentation du
Code FAO
Depuis le dernier sommet mondial sur le développement
durable organisé en 2002 à Johannesburg, plusieurs initiatives
pour renforcer les institutions forestières et réadapter les
législations ont été entreprises permettant la mise en
place des systèmes normatifs pour régler l'exploitation
forestière. C'est ainsi que le document intitulé « Code
régional d'exploitation forestière à faible impact dans
les forêts denses et humides d'Afrique Centrale et de l'Ouest » a
été élaboré dans le cadre du projet «
Aménagement durable des forêts dans les pays africains de l'ACP
» effectué par le département des forêts de la FAO en
partenariat avec la communauté européenne de 2000 à 2003.
Ce code se fonde sur le principe « qu'il est possible d'exploiter les
forêts tropicales selon les méthodes qui en préservent la
pérennité » et en limitant sensiblement les impacts
négatifs. Ce document de 13 chapitres aborde entre autre les grands
principes de gestion durable, l'ensemble de la planification avant
exploitation, les opérations d'exploitation proprement dite en
forêt, les opérations post exploitations, les conditions de
gestion de la faune, les mesures d'hygiène et de sécurité,
la formation du personnel, les opérations de contrôle et de
suivi-évaluation et termine par les relations avec les populations
locales. Dans ce code, l'accent a été mis sur l'exploitation
forestière proprement dite. Ceci se justifie en ces termes « Si
l'exploitation proprement dite (la récolte) a été
privilégié dans le présent ouvrage, c'est parce qu'il
s'agit de l'aspect de la foresterie industrielle qui motive le plus souvent de
griefs concernant les dommages causés à l'environnement par les
activités de foresterie, en particulier dans les pays en
développement » (Djomou ,2007).
I.2.1. Présentation des
Normes d'Intervention en Milieu Forestier
Les NIMF émanent de la décision n°
0108/D/MINEF/CAB du 09 février 1998 portant application des normes
d'intervention en milieu forestier en République du Cameroun.
Cette décision régit les interventions de toute personne
physique ou morale en milieu forestier et permet en théorie de faire
face à la dégradation de l'environnement et de minimiser les
impacts de l'exploitation forestière sur l'environnement. Il faut
également noter que cette décision intègre des mesures
coercitives permettant de réprimer les atteintes à
l'environnement, les infractions forestières et les atteintes à
la biodiversité. Les principes directeurs des normes d'intervention en
milieu forestier s'articulent autour des relations avec les populations
locales, les activités d'aménagement forestier en fonction des
unités territoriales ou sites à protéger, la protection
des rives des plans d'eau, la protection de la qualité de l'eau, la
protection de la faune, le tracé, la construction et
l'amélioration des routes forestières, les campements et
installations industrielles en forêt, l'implantation des parcs à
grumes, l'exploitation forestière et le débardage.
I.3. Gestion des ressources
forestières au Cameroun
I.3.1.Cadre Juridique
I.3.1.1.Loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant
régime des forets, de la faune et de la pêche
La nouvelle politique forestière du Cameroun
adoptée en 1994 est le reflet des préoccupations de la
société camerounaise vis-à-vis de la conservation de la
nature ainsi que des nouveaux concepts établis à l'échelle
mondiale en matière de développement et d'environnement. Cette
politique est régie par la loi n° 94/01 du 20 janvier 1994 (encour
de révision) portant régime des forêts, de la faune et de
la pêche. Elle divise le domaine forestier en deux:
§ Le domaine forestier permanent, assis
sur des terres définitivement affectées à la forêt
et composées de massifs forestiers appartenant à l'Etat
(forêts domaniales) et aux collectivités territoriales
décentralisées (forêts communales);
§ Le domaine forestier non permanent
(forêt à vocation multiple) assis sur les terres
forestières du domaine national susceptibles d'être
affectées à d'autres utilisations autres que forestière
(agriculture, élevage, projets de développement etc.), comprenant
les forêts communautaires, les forêts du domaine national et les
forêts des particuliers.
Cette loi se caractérise par rapport à la
précédente (loi 81/13 du 27 novembre 1981) par l'implication des
populations rurales dans la gestion forestière à travers la
promotion des forêts communales et communautaires afin de leur garantir
un bienêtre et les inciter à mieux protéger la forêt.
La gestion des ressources se veut participative et engage des actions
tournées vers le long terme. L'aménagement forestier est au
centre de l'action ; il prévoit l'intégration de l'ensemble des
composantes et ressources de l'écosystème forestier et fait appel
lors de sa conception et de sa mise en oeuvre à la participation de tous
les partenaires impliqués (administration, opérateurs
privés, populations et ONG). Le zonage est également l'une des
grandes innovations de cette loi dont le rôle est de déterminer la
vocation et les limites de l'espace forestier.
I.3.1.2. Loi n°96/12 du 25 août 1996portant loi
cadre relative à la gestion de l'environnement
Cette Loi fixe le cadre juridique général de la
gestion de l'environnement au Cameroun et précise en ses articles 17,
18, 19 et 20, les dispositions particulières relatives à
l'obligation de tout promoteur de réaliser une étude d'impact
environnemental et social (EIES) pour toute activité susceptible de
causer des préjudices sur l'environnement. A cet effet, l'exploitation
forestière n'en fait pas l'exception car une EIES
détaillée est effectuée lors de l'élaboration du
plan d'aménagement. La finalité de cette étude est
l'élaboration d'un plan de gestion environnemental et social dont la
mise en oeuvre permettra de réduire au plus les impacts négatifs
et de valoriser les impacts positifs de l'activité sur les composantes
environnementales et sociales du projet. Dans son titre 1, cette loi rappelle
l'importance de l'environnement et du social pour la république du
Cameroun.
I.3.1.3. Décret n°95/531/PM du 23 août
1995 fixant les modalités d'application du régime des
forêts
C'est l'un des principaux textes d'application de la loi
n° 94/01 reprenant les dispositions relatives à la protection de la
nature et de la biodiversité ainsi qu'aux forêts. Il
définit et précise, les différents titres d'exploitation
de la forêt, les modalités de leur acquisition et de leur
exploitation, les modalités d'attribution et de gestion des forêts
communautaires ou des forêts des particuliers, les modalités
d'agrément et les conditions d'exercice de l'activité
forestière, les différents droits d'accès et d'usage, les
procédures et modalités de contrôle des activités
forestières, les mécanismes répressifs et les
modalités de mise en oeuvre des sanctions prévues par la loi,
etc.
D'autres textes législatifs et règlementaires
viennent appuyer le cadre juridique pour une gestion durable des ressources
forestières au Cameroun :
§ Le Décret N° 2005/0577/PM du23
Février 2005, fixant les modalités de réalisation des
études d'impact environnemental et social ;
§ Le Décret N° 95/466/PM du 20 juillet 1995
fixant les modalités d'application du régime de la faune ;
§ L'Arrêté N° 0222/A/MINEF du 25 mai
2001 fixant les procédures d'élaboration, d'approbation, de suivi
et de contrôle de la mise en oeuvre des plans d'aménagement des
forêts de production du domaine forestier permanent ;
§ L'Arrêté n° 110/A/MINEF du 21 janvier
1999 fixant les modalités de contrôle et de suivi des
activités forestières.
I.3.2. Évolution du Cadre
institutionnel
La gestion des ressources forestières était
jusqu'en 1992 caractérisée par une dispersion des centres de
décision. La gestion de la forêt relevait du Ministère de
l'Agriculture, alors que la faune relevait de la Délégation du
Tourisme. Depuis 1992, la création d'un Ministère de
l'Environnement et des Forêts (MINEF) avait régularisé
cette situation en confirmant ce dernier comme le principal centre de
décision pour les problèmes forestiers. Vers la fin de 2004, la
gestion des aires protégées fut assignée à nouveau
au ministère de l'environnement et de la protection de la nature. Mais
cette décision fut révoquée par un décret du
président de la république en Décembre 2005. De nos jours,
les diverses institutions qui s'occupent des forêts, qu'elles soient
publiques ou privées, centrales, locales ou coutumières, sont
fédérées autour de deux ministères résultant
de la réforme de l'ancien MINEF : Un Ministère des Forêts
et de la Faune (MINFOF) et un Ministère de l'Environnement de la
Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPNDED).
I.3.3. Contribution du secteur
forestier et faunique
Au Cameroun, la contribution du secteur forêt - faune
est de 4% du PIB (Eba'a et al.,
2013). Par ailleurs, ce secteur joue un rôle fondamental
dans la création d'emploi et comme agent de développement dans
les zones rurales les plus défavorisées. Parlant de la
création d'emplois, ceux-ci s'élèvent à 22722
emplois permanents directs dont 21 902 emplois dans la filière bois
d'oeuvre industrielle et 802emplois liés à la chasse sportive
(Eba'a et al., 2013). La contribution de ce secteur dans les recettes
publiques n'est pas à négliger car elle est estimée
à hauteur de 64,2 milliards de FCFA dont 27,8 au titre de la
fiscalité spécifique et 36,4 pour la fiscalité
générale (Eba'a et al., 2013).
I.4.
Pratique de l'exploitation telle que prescrite par les normes d'exploitation
à faible impact
Les activités nécessaires à la mise en
oeuvre de l'EFI ont fait l'objet de nombreuses publications. Les regroupements
des activités considérés comme référence
sont multiples. Une synthèse de différentes activités a
été effectuée pour conserver la portée
générale, représentative du concept EFI et ne pas
favoriser une source plutôt qu'une autre.
I.4.1. Les opérations
antérieures à l'exploitation
Les techniques de l'EFI sont basées sur une
planification stricte des opérations d'exploitation forestière.
Elle s'effectue à l'échelle des prévisions annuelles de
récolte en fonction de la possibilité du massif, sur la ou les
superficies ouvertes à l'exploitation (Durrieu de Madron et
al., 1998).
La succession des évènements doit se faire
suivant un calendrier tel que présenté dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 1.1 : Planification et
mise en oeuvre des opérations forestières (FAO, 2003)
2 ans à l'avance :
- Délimitation de la superficie à exploiter
- Allocation annuelle de coupe
- Inventaire d'exploitation : volumes, qualité,
localisation, topographie de détail
- Délimitation des zones inexploitables
- Cartographie des zones d'exploitation
- Planification des routes secondaires
|
1 an à l'avance :
- Prospection : planification et zonage de l'exploitation,
repérage et marquage des arbres à exploiter
4-6 mois :
- Construction des routes,
1-3 mois :
- Triage
- Tracé des pistes de débardage et des parcs
- Marquage des arbres à protéger en bordure de
la piste et autour des arbres à abattre
|
Exploitation
- Ouverture des parcs et pistes de débardage
- Abattage, étêtage et éculage
- Débusquage et débardage
- Tronçonnage, cubage, marquage et traitement des
billes sur parc bord route
- Chargement
- Transport
- Contrôle, suivi et évaluation post
exploitation
|
I.4.2. Mise en oeuvre des
opérations d'exploitation
I.4.2.1. Abattage contrôlé
L'abattage contrôlé est une technique de travail
employée pour couper un arbre sur pied, permettant d'orienter la chute
afin de garantir une sécurité maximale de l'opérateur,
d'éviter les dégâts aux arbres voisins, de
récupérer un maximum de bois d'oeuvre à la base de l'arbre
et de faciliter son extraction (FAO, 2003). Mekok (1995) révèle
qu'un bouteur prend 30% de son temps pour positionner la grume dans le sens de
la piste de débardage lorsque l'abattage n'est pas
contrôlé.
I.4.2.2. Débardage à faible impact
Le débardage est l'opération qui consiste
à transporter des grumes ou des billes du lieu d'abattage au
dépôt transitoire, au moyen de treuil par des tracteurs à
pneus (FAO, 2003). Plusieurs études ont révélé la
nécessité de planification du débardage, une
opération qui pratiquée sans planification, cause de grand
dommage au peuplement résiduel. En outre, le rapport de l'étude
des dégâts d'exploitation dans la zone d'action du projet A.P.I de
Dimako révèle que l'absence de planification du débardage
a conduit à l'ouverture de 12% de longueur de piste inutile.
I.5.
Evaluation du niveau d'application des normes d'exploitation à faible
impact dans les forêts du Bassin du Congo
Lors des recherches bibliographiques, des études
menées sur le suivi évaluation dans certaines UFA ont
attirées notre attention. Il s'agit :
§ Une étude menée par Djomou en
2007 sur l'évaluation de l'application du Code FAO sur
l'exploitation à faible impact et des Directives OIBT/UICN sur la
gestion durable de la biodiversité dans les UFA 10031 de la
société PALLISCO. Pour y parvenir, il procède par une
analyse du manuel de procédure de la société. Par la
suite, il procède au suivi et évaluation de la mise en oeuvre des
opérations forestières par rapport aux prescriptions des
référentiels choisis pour l'étude à l'aide des
questionnaires et des observations directes sur le terrain. Les
résultats de Djomou (2007) révèlent que le manuel de
procédure d'activités de la PALLISCO comporte quelques
insuffisances. Sur le terrain, l'abattage est mené conformément
aux prescriptions de l'EFI. Cependant, les abatteurs ont des difficultés
à réaliser l'égobelage. L'ouverture du réseau
routier (route principale, bretelle...) est préalablement
planifiée. La largeur moyenne des pistes de débardage est de 4m
et la superficie moyenne des parcs est de 1400m2. Les
activités post exploitations menées au sein de ces UFA
comprennent le nettoyage des points de passage des cours d'eau et des parcs
ainsi que la fermeture des pistes. Les insuffisances observées dans la
mise en oeuvre adéquate des prescriptions des référentiels
choisis par Djomousont dus non seulement à l'absence des
procédures en question dans le manuel interne de l'entreprise mais aussi
de la difficulté du personnel à s'adapter aux nouvelles
exigences.
§ Une étude menée par Manga en
2011 pour le compte de la société SIFCO dans la
forêt Congolaise de Tala Tala. Dans le cadre de cette étude, Manga
utilise comme référentiel le code FAO. Dans sa démarche,
il collecte les données secondaires auprès des
bibliothèques du département de foresterie de la FASA et de l'ONG
CAFRAM. Les données primaires quant à elles sont
collectées grâce à des observations directes sur le
terrain, des entretiens auprès des responsables de l'exploitation et des
employés de l'entreprise. Les résultats de son étude
révèlent que de toutes les opérations d'exploitation
forestière, seuls l'ouverture des parcs à bois à une
superficie moyenne de 629 m2 sont conformes aux normes d'EFIR ;
l'abattage au sein de la SIFCO est non contrôlé tandis que
l'ouverture des pistes de débardage n'est pas préalablement
planifiée et occasionne l'ouverture de 7,1% de piste inutile. De
façon globale, il trouve que la mise en oeuvre des mesures EFIR au sein
de la SIFCO est faible mais il n'avance pas de chiffre sur ce niveau. La
principale raison évoquée par Manga en 2011 pour justifier la
pratique de l'exploitation forestière non durable au sein de la SIFCO
est l'absence de formation du personnel.
§ Une étude menée par Abessolo en
2014 à travers le « projet Jengi-Tridom du WWF » dans
les UFA 10 009 et 10 018 exploitées respectivement par la SEFAC et la
STBK. Il utilise dans le cadre de son étude comme
référentiel les principes critères et indicateurs de
gestion durable des forêts au Cameroun de l'OAB/OIBT. La
méthodologie utilisée par Abessolo (2014) est identique de celle
adoptée par Manga (2011) à savoir une revue documentaire au sein
des cellules d'aménagement de la SEFAC et de la STBK, ensuite des
observations directes sur le terrain et enfin des entretiens auprès du
personnel de terrain. Ses résultats révèlent que le niveau
de mise en oeuvre des bonnes pratiques environnementales et sociales
s'élève respectivement à 74,58% et 52,54% pour la SEFAC et
la STBK. A cet effet, il fait remarquer que le déficit de
compétence au sein de la Cellule d'Aménagement et les lacunes
dans l'organisation de l'exploitation forestière seraient les causes du
niveau de performance moyen de la STBK.
Toutefois, qu'il s'agisse de l'étude menée par
Manga en 2011 ou de Abessolo en 2014, il faut remarquer qu'elles ont
été effectuées dans les sociétés disposants
d'une cellule d'aménagement pour la gestion des UFA. Cependant le niveau
d'application des mesures d'exploitation à faible impact dans les UFA
des sociétés ne disposants pas de cellule d'aménagement
serait ? La particularité del'étude qui doit être
menée dans l'UFA 09 022 attribuée et exploitée par SFE
estqu'elle vient répondre à cette question car la gestion de
l'UFA 09 022 n'est pas assuré par une cellule d'aménagement
structurée.
CHAPITRE II. MATÉRIEL ET MÉTHODES
II.1.Présentation de la zone d'étude
L'étude s'est déroulée du 02
Février au 02 juillet 2021 dans L'AAC 3-4 de l'UFA 09022
localisée dans la région du sud. Sa situation
géographique, les données biophysiques ainsi que les
activités socio-économique du milieu seront
présentées suivant le plan d'aménagement de ladite forêt.
II.1.1.
Situationadministrative et géographique
La concession forestière 1078 constituée de
l'UFA 09 022 a été attribuée sous forme de concession
provisoire à la Société Gau Services suivant la Convention
Provisoire d'Exploitation N° 0012/CPE/MINFOF/SG/DF du 22 décembre
2005. Cette société l'a ensuite transférée à
la Compagnie Forestière de Kribi (CFK) et en fin définitivement
attribué à la SFE le 18 Février 2020.
L'UFA 09 022 est situé dans la région du
sud Cameroun, département de la vallée du Ntem, Arrondissements
d'Ambam et de Ma'an. Elle est repérable sur les feuillets
cartographiques au 1/200 000 d'Ebolowa et de Kribi et s'étend entre
2°20' et 2°30' de latitude Nord d'une part et entre 10° 42' et
11° 11' de longitude Est d'autre part. La superficie proposée par
la commission départementale chargé à cet effet est de
61301ha.(Compagnie forestière de Kribi, Février 2019).
L'AAC 3-4 d'une superficie de 1 902ha est située dans
le département de la vallée du Ntem et couvre deux
Arrondissements à savoir : Ambam et de Ma'an (Figure 2.1). D'une
validité de 1 an elle compte 24 poches à savoir 13 poches A et 11
poches B. Après inventaire, cette assiette regorge 3 932 pieds de bois
commercialisable cubant 30 397m3.
Figure 2.1 : Carte de
localisation de l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022
II.1.2.Facteurs écologiques
Ø Topographie
Dans l'ensemble, le relief de la région est
dominé par le plateau Sud-Camerounais avec une altitude variant entre 0
et 1000m. On rencontre particulièrement dans la région d'Ebolowa
et d'Ambam une succession de collines convexes dont l'altitude varie entre 650
et 1000m, rompue par quelque terrain plus ou moins plats. Au niveau des
vallées, la ligne de fond (talweg) donne lieu à
l'écoulement des eaux. (Compagnie forestière de Kribi,
Février 2019).
Ø Climat
Son climat est de type équatorial
caractérisé par quatre saisons :une petite saison de pluies
de Mars à Mai et une petite saison sèche de juin à
août, une grande saison de pluies d'Août à Novembre, une
grande saison sèche de novembre à février. Les
paramètres climatiques ont été obtenue à la station
météorologique de Nko'emvone, notamment la pluviométrie et
les températures. L'analyse de ces données montre que les
précipitation moyennes annuelles calculées sur une période
de 10ans (1998 à 2007), sont abondante dans l'ensemble. Elles se
répartissent entre 1755 et 2741,45 mm. le maximum des
précipitations moyennes mensuelles se situes en Octobre
(354,51mm)tandis que le minimum est observé en janvier de (42,46mm), le
mois le plus sec.. (Compagnie forestière de Kribi, Février
2019).
S'agissant des températures, les relevés
mensuels effectués sur la même période de 10ans (1998-2007)
montrent que l'écart entre les températures moyenne mensuelle
minimale et moyenne mensuelle maximale est très faibles de 1,75°C.
Le mois de février apparait comme le mois où il fait le plus
chaud avec une température moyenne mensuelle de 26,1°C. dans
l'ensemble la moyenne de température tourne autour de 25,43°C.
(Compagnie forestière de Kribi, Février 2019).
Les sols
Les sols sont ferralitiques rouge, meuble, argileux, et
perméable. Ces sols dérivent de la décomposition des
roches métamorphiques. Ils sont plus ou moins riches en humus. L'horizon
humifère à une épaisseur remarquable par endroit. Dans les
bas-fonds l'on retrouve des sols hydromorphes à Gley qui résulte
de la présence de l'eau pendant une grande partie de l'année.
(Compagnie forestière de Kribi, Février 2019).
Hydrographie
Le réseau hydrographique de la zone est assez dense.
À côté d'un grand cours d'eau comme la Mvila et le Ntem, on
retrouve des cours d'eau de moyenne importance qui arrosent cette UFA et les
différents villages riverains. Parmi ces cours d'eau on peut
citer : Memvou, Nto, Dassee, Mboro, Mimboro, Eboumvou, Elan, Nsoo,
Ndambio, Ebense, Binga. Tous ces cours d'eau sont caractérisés
par leur régime à écoulement permanant tout au long de
l'année. Au rythme des saisons, les périodes de crue et
d'étiage s'alternent, posant parfois d'énormes problèmes
de franchissement en saison de pluie (Mboro). La présence de ces cours
d'eau et l'influence du relief ont donnée naissance à de
nombreuse zones inondées en permanence. (Compagnie forestière
de Kribi, Février 2019).
Ø Végétation
L'UFA 09 022, est situé
dans la zone de forêt ombrophile. Suivant J VIVIEN et J.J FAURE, elle se
trouve dans le domaine de forêt congolaise encore appelé zone de
transition entre les Forêts ombrophiles de la côte littoral et les
forêts semi-décidues. De l'intérieur des terres vers le
littoral, la transition floristique s'effectue de la manière
suivante : forêts biafréenne typique à
Cesalpiniaceae, puis forêt à cesalpinizaceae encore
abondantes, puis forêt à cesalpiniaceae relativement rares, puis
forêt littorale typique à Lofira alata et Socoglottis
gabonensis.Les principales essences commerciales rencontrées
sont : Lofira alata (Azobé), Mitragyna ciliata (Bahia), Alstonia
boonei (Emien), Berlinia bracteosa (Ebiara Edéa), Brachystegia
cynometroides (Naga), Brachystegia mildbraedii (Naga parallèle),
Coelocaryon preussi (Ekouné), Daniella ogea(Faro), Desbordesia
glaucescens (Alep), Didelotia letouzeyi (Gombé), Erythrophleum invorense
(Tali), Gilbertiodendron dewevrei (Limbali), Pterocarpus soyauxii (Padouk
rouge), Pynanthus angolinsis (Ilomba), Staudtia kamerumensis (Niové), et
terminalia superba (Fraké).(Plan d'aménagement, concession
n°1078, UFA 09 022 Février 2019).
Ø Faune
Le parc national de Campo Ma'ansitué dans la même
aire géographique abrite une faune très riches et
diversifiée. Par leur mobilité, les animaux ne connaissent pas de
frontière de territoires, on peut ainsi observer les mêmes
espèces partout dans la région.En ce qui concerne la faune
terrestre, on rencontre de nombreuses espèces dont les grands
singes : le Gorille (Gorilla gorilla), les chimpanzés
(pan troglotydes), l'éléphant de forêt
(loxodonta africana cyclotis), le Drill (Papio leucophacus),
le Mandrill (papio sphinx); une gamme de rongeurs et diverses antilopes, des
tortues des sangliers et de nombreux reptiles (pangolin, varan, vipére,
...); les oiseaux tel que le perroquet à queue rouge, le toucan, la
perdrix, l'aigle etc ; dans les cours d'eau on retrouve
particulièrement la faune aquatique dont les principales espèces
rencontrées sont les silures et les carpes. (Compagnie forestière de
Kribi, Février 2019).
II.1.3.Environnement
socio-économique
Ø Population
Les populations humaines vivant au sein des différents
villages sont reparties en plusieurs groupes ethniques à savoir :
Ntoumou (97,1%), boulou (0,6%), Mvaé (0,6%), Ewondo (0,6%), Bakota
(Gabon) (0,6%), non déclaré (0,6%). Ces populations sont
évaluées à environ 9 566 habitants Pour les 33 villages
riverains de l'UFA 09 022 (Enquêtes participative (2008)). En milieu
paysan, Les activités agro-pastorales constituent le socle de
l'économie rurale.L'accent est surtout mis sur l'agriculture. Les
produits vivriers contribuent à la sécurité alimentaire
des populations dans les ménages, et dans certains cas, la
commercialisation du surplus de production génère quelques
revenus substantiels.Par ailleurs, les populations riveraines ont pour
activités principales l'Agriculture (91,2%), la chasse (3,5%),
salarié (2,4%), le sciage de bois (1,2%),l'élevage (0,6%) et
autres. (Compagnie forestière de Kribi, Février 2019).
Ø Agriculture
L'agriculture pratiquée autour de l'UFA 09 022
est de type extensif, caractérisée par l'absence de
mécanisation, la petite taille des exploitations et une faible
consommation des intrants. Deux types de cultures sont pratiquées dans
la zone : les cultures vivrières et les cultures de rente.
(Compagnie forestière de Kribi, Février 2019).
Ø Chasse
Les activités de chasse exercés par les
populations locales (58,8%) sont en marge des normes prévues par la
réglementation en vigueur au regard de la période, des moyens
utilisés classe des animaux abattus. En l'absence des solutions
alternatives au braconnage, la chasse demeure un mode de vie pour les
populationsdes zones forestières.En fait, le gibier constitue non
seulement une source d'appoint en protéines animales, mais aussi une
source de revenus permettant d'acquérir les commodités de
première nécessité. (Compagnie forestière de
Kribi, Février 2019).
Ø L'élevage
Bien que l'élevage soit pratiqué par la grande
majorité des personne enquêtées (82,9%), les techniques
employées restent rudimentaires. C'est un élevage de type
traditionnel caractérisé par la divagation des animaux. Ceux-ci
sont essentiellement de race locale et ne reçoivent pas de soins
vétérinaires. Le cheptel est composé de la volaille
(canards, poules) à 76,5%, des porcins (34,1%), caprins et ovins (26,5%)
respectivement. L'élevage généralement destiné
à : l'autoconsommation pendant la période des fêtes
(22,4%), l'autoconsommation et la vente (57,1%), les dons lors des
cérémonies de mariage ou la réception des hôtes de
marque (3,6%). (Compagnie forestière de Kribi, Février
2019).
II.2.Collecte des données secondaires
Les données secondaires ont été
collectées à partir des recherches bibliographiques
effectuées dans les bibliothèques suivantes : Université
de Dschang (FASA, département de foresterie), CRESA Forêt-Bois
à Yaoundé, Direction des Forêts de la SFE à NKAN Sud
Cameroun. Des recherches bibliographiques ont été
également faites via Internet.
II.3.Conduite de l'étude etcollecte des données
primaires
Les données primaires ont été
collectées au cours des observations de terrain, des mensurations, des
entretiens auprès des personnes ressources impliquées dans
l'exploitation forestière.
Les guides d'entretien ont été adressés
aux catégories d'acteurs intervenants dans le processus de gestion de la
faune, de gestion des opérations d'exploitation et post exploitation. Il
s'agit du chef d'exploitation, du chef chantier ainsi qu'aux cinq
équipes présentes sur le chantier d'exploitation.
· Le guide d'entretien adressé au chef
d'exploitation a abordé les aspects de conduite de l'exploitation. Ce
guide avait pour but de renseigner sur les conditions de travail et le
contrôle de la mise en pratique des procédures et des fiches
techniques internes,les aspects de mise en oeuvre du plan d'aménagement,
les questions relatives à la planification et le
suivi-évaluation...
· Le guide d'entretien adressé au chef de chantier
a abordé les aspects de coordination des différentes
activités, mise en pratiques des procédures internes,
hygiène et sécurité
· Le guide d'entretien adressé à 4
équipes présentes sur le chantier (route, abattage,
débardage, ouverture des parcs) avait pour but de renseigner sur les
conditions de travail. Il a abordé également les questions
relatives à la formation, aux primes, la sécurité et la
mise en oeuvre des pratiques telles que édictées par les normes
d'intervention en milieu forestier et le code régional FAO/UICN.
II.3.1.Etat des lieux de la gestion de l'exploitation et la
prise en compte de l'exploitation à faible impact dans les
procédures interne de l'entreprise
L'analyse de la structure organisationnelle de gestion de
l'exploitationa permis d'identifier les acteurs impliqués dans
l'exploitation au travers de l'entretien avec le directeur des forêtset
des observations sur le chantier. Pour ce qui est de l'évaluationde la
prise en compte de l'exploitation à faible impact dans les
procédures interne de l'entreprise, elle s'est faite à l'aide
d'une grille conçue qui reprend les prescriptions des mesures
d'exploitation à faible impact. Cette grille a été par la
suite confrontée avec les prescriptions des procédures internes y
afférentes afin d'identifier les écarts qui pourraient exister
entre ces procédures et le référentiel d'étude. A
cet effet,
· Lorsqu'une directive prescrite par les NIMF ou le code
FAO/UICN est présente dans les procédures internes, on mentionne
OUI et on attribue 10 points ;
· Lorsqu'une directive prescrite par les NIMF ou le code
FAO ne figure pas dans les procédures internes, on mentionne NON et ceci
vaut 0point.
II.3.2.Évaluation du niveau de mise en oeuvre des
mesures d'exploitation à faible impact prescrites par les NIFM et le
Code régional FAO/UICN.
Dans le cadre de cette étude, deux
référentiels ont été choisis : les normes
d'intervention en milieu forestier et le code régional d'exploitation
à faible impact dans les forêts denses et humides d'Afrique
Centrale et de l'Ouest.
Ø Les normes d'intervention en milieu forestier ont
été choisies car elles sont une exigence nationale que toute
entreprise forestière installée au Cameroun est tenue de se
conformer sous peine d'être sanctionnée par le Ministère
des Forêts et de la Faune.
Ø Le code régional FAO/UICN a été
choisi comme document additionnel aux normes d'intervention en milieu forestier
et parce qu'il sert de référence dans la diffusion des pratiques
d'exploitation forestière a faible impact au niveau de la scène
internationale.
A cet effet, les activités ayant fait l'objet du suivi
évaluation du niveau d'application des mesures d'exploitation à
faible impact dans le cadre de cette étude sont celles liées
à l'installation des structures dans le chantier (construction des
routes forestières et ouverture des parcs à grumes), à la
chaine de production du bois d'oeuvre (Abattage,
débardage/débusquage), aux opérations post-exploitation et
à la gestion de la faune.Pour chacune des activités retenues pour
le suivi évaluation, une synthèse des mesures d'exploitation
forestière a été faite et consignée dans le tableau
2.1.
Tableau 2.1 : Synthèse des
mesures EFIR prescrites par la FAO et les NIMF camerounais retenues pour le
suivi évaluation
Activités
|
Mesures EFIR prescrites
|
Références
|
PPLANIFICATION ET CONSTRUCTION
DES ROUTES
|
Ø Planifier et cartographier le réseau
routier
|
Art 42NIMF
|
Ø Ouvrir la route principale sur une emprise de 30
à 45 m et la plateforme de 8 à 10 m
|
FAO
|
Ø Aménager la plateforme de la route de
façon qu'elle soit bombée et la revêtir d'une couche de
latérite
|
FAO
|
Ø Ouvrir les bretelles sur une emprise de 20 à
25 m et la plateforme de 5 à 7m
|
FAO
|
Ø Construire des ouvrages de franchissement lorsque la
route traverse un cours d'eau
|
Art 42NIMF
|
Ø Construire des rigoles de part et d'autres de la
route
|
FAO
|
Ø Maintenir des ponts de canopée tous les 5000
mètres pour le passage des primates
|
FAO
|
Ø Dévier les eaux de ruissèlement vers
les zones de végétation
|
Art 42NIMF
|
Ø Créer des exutoires
|
FAO
|
Ø Mettre des dispositifs de sécurité sur la
route
|
FAO
|
OUVERTURE
DES PARCS FORET
|
Ø Ouvrir les parcs sur une superficie ne
dépassant pas 1000 m2
|
FAO
|
Ø Maintenir une distance de 250 m entre les parcs
consécutifs
|
FAO
|
Ø Conserver la couche superficielle du sol après
déforestage au point haut du parc
|
Art 65NIMF
|
Ø Equiper les parcs des dispositifs de drainage des
eaux vers les zones de végétation
|
Art 64NIMF
|
Ø Eviter d'implanter les parcs dans les 30 m d'un cours
d'eau.
|
Art 63NIMF
|
ABATTAGE
|
Ø Former les abatteurs aux techniques d'abattage
contrôlé
|
FAO
|
Ø Protéger les zones sensibles lors de
l'abattage
|
FAO
|
Ø Respecter les DME lors de l'abattage
|
FAO
|
Ø Pratiquer l'abattage contrôlé
|
FAO
|
Ø Mettre à la disposition des abatteurs des EPI
adéquats et des trousses de secours.
|
FAO
|
DEBARDAGE
|
Ø Former les membres de l'équipe au
débardage à faible impact
|
FAO
|
Ø Préserver les tiges d'avenir lors du
débardage
|
Art 81NIMF
|
Ø Ouvrir les pistes de débardage sur une largeur
comprise entre 4 et 4,5 m
|
FAO
|
Ø Faire circuler les engins dans le sous-bois pelle
levée.
|
FAO
|
PGESTION DE LA FAUNE
|
Ø Inclure la gestion de la faune dans le
règlement intérieur de l'entreprise
|
FAO
|
Ø Afficher le règlement intérieur et la
liste officielle des animaux protégés aux endroits suivants
(entrée UFA, base vie, économats, bureau de liaison
forêt
|
FAO
|
Ø Installer des barrières gardées
à toutes les entrées de la concession forestière
|
FAO
|
Ø Sensibiliser les ouvriers sur l'importance de
protéger la faune en coopération avec les ONG locales et les
services déconcentrés du MINFOF
|
FAO
|
Ø Nommer un responsable Faune et élaborer un
Plan de gestion de la Faune
|
FAO
|
Ø Afficher sur les portières des
véhicules de l'entreprise des panneaux interdisant le transport des
engins de chasse et des animaux ou toute partie de ceux-ci
|
Art29 NIMF
|
Ø Ouvrir un économat pour approvisionner les
travailleurs en produits de première nécessité et en
protéines animales sur le site d'exploitation.
|
Art 30 NIMF
|
OPERATION POST
EXPLOITATION
|
Ø Réhabiliter les pistes de débardage et les
parcs de tronçonnage
|
FAO
|
Ø Fermer les routes qui ne seront plus utilisées
avant la deuxième rotation
|
FAO
|
Ø Nettoyer les cours d'eau et l'aire des parcs
|
FAO
|
Cette synthèse permet de ressortir le tableau 2.2
ci-dessous :
Tableau 2.2: Répartition des
points par activité
Activités
|
Nombre de mesure EFIR à mettre en
oeuvre
|
Nombre maximum de point admis par activité
|
Ouverture des routes
|
10
|
40
|
Ouverture des parcs
|
5
|
20
|
Abattage
|
5
|
20
|
Débardage
|
4
|
16
|
Gestion de la faune
|
7
|
28
|
Operations post exploitations
|
3
|
12
|
Total
|
34
|
136
|
Le tableau 2.2 ci-dessus relève que le nombre de
mesures EFIR prescrit pour les six activités retenues pour le suivi
évaluation s'élève à 34 correspondant à un
nombre maximum de 136 points Par la suite, l'ouverture des routes suivies de la
gestion de la Faune sont des activités ayant un nombre de mesures EFIR
élevé. Celles-ci s'élèvent respectivement à
10 et à 7 pour des nombres maximums de points de 40 et 28. Cependant,
les opérations post exploitations et le débardage sont des
activités dont le nombre de mesure EFIR à mettre en oeuvre est
faible et estimé respectivement à 3 et 4 pour un nombre maximal
de point qui s'élève à 12 et 16 points. Par contre le
nombre de mesures EFIR pour l'ouverture des parcs et l'abattage sont identiques
et s'élèvent à 5 pour un nombre maximum de 20 points.
II.3.2.1. Le réseau routier
L'évaluation a porté sur la route principale,
les routes secondaires (bretelles) et les ponts. Les échantillons retenu
pour l'évaluation étaient de 4km pour la route principale et de
4km sur les routes secondaires représentant respectivement 57,5% (sur
environ 6,949Km) et 30,1% (sur environ 13,305Km) de la longueur totale de
chaque route. Sur ces tronçons, les largeurs de l'emprise et de la
plate-forme ont été mesurées à l'aide d'un double
décamètre à des intervalles de 200m. Ainsi, 20 prises ont
été relevées sur chaque routes, soit 40 prises au total.
Des observations complémentaires y ont également
été faites sur le dispositif de drainage des eaux de pluie, sur
les sites d'emprunt de la latérite et les dispositifs de
sécurité. Il faut noter que pour cette étude, les routes
secondaires ont été choisies de façon aléatoire.
La figure 2.2 illustre la prise des dimensions de la plate
forme des routes lors de l'étude
Figure 2.2: Prise des dimensionsde
la plateforme sur la route principale
II.3.2.2. Ouverture des parcs à grumes
forêt
(E2.1)
S :la surface des parcs en
m2
AvecLm :la longueur moyenneet
lm :largeur moyenne
Dans le cadre de cette évaluation, 20parcs
représentant 35,7% des 56 parcs au total présents dans l'assiette
de coupe 3-4 ayant fait l'objet du suivi ont été géo
référencé au GPS. Pour faciliter le calcul des surfaces,
ils ont été assimilés à des rectangles ayant des
largeurs et des longueurs différentes. Ainsi, pour chaque parc, la
valeur moyenne de la longueur et de la largeur a été
utilisée pour calculer la superficie du parc en utilisant la formule
suivante :
Des observations directes ont également
été faites afin d'apprécier la mise en oeuvre des
prescriptions des NIMF et de la FAO/UICN en matière d'ouverture des
parcs forêts dans l'AAC 3-4. La figure 2.3 permet de mieux visualiser le
tronçon de route principal, des routes secondaires, les parcs et pistes
de débardageayant fait l'objet du suivi dans le cadre de cette
étude.
Figure 2.3 : Carte
d'échantillonnage de l'AAC 3-4
II.3.2.3. Abattage
Pour évaluer le niveau de mise en oeuvre de l'abattage
contrôlé conformément aux prescriptions de la FAO, il
était question de suivre et d'évaluer la qualité
d'abattage de 5 arbres par abatteur soit un total de 25 arbres pour les 05
abatteurs présents sur le site. Les critèresretenuspour cette
évaluation reposaient sur le port des EPI, la piste de fuite, la
direction de chute, l'entaille de direction, la coupe d'abattage, la
charnière, la coupe d'aubier (figure 2.4).
b
a
Figure 2.4 : Opération
d'abattage (a) et souche après abattage (b)
II.3.2.4. Débardage/Débusquage
Dans le cadre de cette étude, 6 pistes de
débardage ont été levées. Le choix de ces pistes
s'est fait en fonction de l'évolution de l'exploitation dans l'AAC 3-4.
Ainsi, il s'est agi tout d'abord d'identifier et de marquer les tiges d'avenir
tout le long de ces pistes, ensuite, à l'aide du GPS, de les lever et
enfin, de mesurer les largeurs de celles-ci à l'aide d'un
décamètre à des intervalles de 50m. Au total, 87 prises
ont été effectuées sur une longueur totale suivies de
4350m.
II.3.2.5. Gestion de la faune
Des entretiens avec le chef d'exploitation et des observations
ont été faites pour s'assurer que les dispositions prises en
matière de protection de la faune sauvage sont conformes aux
référentiels d'étude.
II.3.2.6. Opération post-exploitation
Des observations et entretiens avec le chef chantier ont
été faits pour s'assurer du respect des prescriptions en
matière de fermeture d'une AAC. A cet effet, il s'est agi de
vérifier l'effectivité de la fermeture des routes, du nettoyage
des cours d'eau, de la réhabilitation des pistes de débardage et
des parcs.
II.3.3.Proposition des mesures correctives
La proposition des mesures
correctives s'est faite sur la base des non conformités
identifiées lors de l'évaluation.
II.4. Paramètres
étudiés et calculés
II.4.1. Système d'évaluation adopté
A ce niveau, il s'agira de mettre sur pied un système
pertinent, adapté et associé à un système de
pondération. La grille de notation courante utilisée dans le
cadre de cette étude est celle recommandée par l'ATIBT en 2014
dans son volet 4 intitulé ·Gestion Durable et
Préconisation en Vue de La Certification·. Cette
grille est appelée « SAMI » et se présente comme suit :
§ S = Satisfaisant = 4points ;
§ A = Acceptable = 3points ;
§ M =Moyen = 2points ;
§ I= Insuffisant = 1point ;
II.4.2. Procédure d'attribution des points
Etant donné qu'une activité regorge plusieurs
directives (mesures) à mettre en oeuvre, il s'agissait ici d'affecter
des points suivant la grille de notation sur le niveau d'application de chaque
directive.
§ Lorsqu'une directive est totalement mise en oeuvre
conformément au référentiel d'étude, on dit que le
niveau est satisfaisant et on attribue « 4points » ;
§ Lorsqu'il existe des facteurs qui empêchent la
mise en oeuvre d'une directive conformément à notre
référentiel, on dit que le niveau est acceptable et on
attribue « 3 points » (topographie, climat...) ;
§ Lorsqu'une directive est partiellement mise en oeuvre,
on dit que le niveau est moyen et on attribue « 2points
» ;
§ Lorsque la mise en oeuvre d'une directive n'est pas
conforme au référentiel (-50%), on dit que le niveau est
insuffisant et on attribue « 1 point » ;
§ Lorsqu'une directive n'est pas mise en oeuvre on
attribue « 0point »;
II.4.3. Procédure d'appréciation des
performances
§ Une performance est qualifiée de Faible
lorsqu'elle est inférieure à 50% ;
§ Une performance est moyenne lorsqu'elle est
supérieure ou égale à 50 % et inférieur ou
égale à 60% ;
§ Une performance est acceptable lorsqu'elle est
supérieure ou égale à 61% et inférieure ou
égale à 70% ;
§ Une performance est satisfaisante lorsqu'elle est
supérieure ou égale 71% et inférieure à 80% ;
§ Une performance est très satisfaisante
lorsqu'elle est supérieure ou égale à 81% et
inférieure à 90% ;
§ Une performance est excellente lorsqu'elle est
supérieure ou égale à 91%.
En admettant que l'activité n (An) comportera X directives
à mettre en oeuvre, que le nombre de point obtenu pour An sera
notée NAn et que la note d'après la grille attribuée
à une directive de l'activité n sera notée NDi alors,
§ Le nombre de point pour la réalisation de
l'activité n sera trouvé en additionnant toutes les notes
obtenues pour la mise en oeuvre des directives de ladite activité
d'où :
(E2.2)
NAn - ND1 + ND2 + ND3 + ND4 +.......... + NDx
§Le nombre maximal de point de l'activité n (NMAn)
sera obtenu en multipliant le nombre de directives (X) de cette activité
par 4 car la grille de notation a un maximum de 4points d'où
(E2.3)
§ (E2.4)
Le niveau d'application des mesures d'exploitation à
faible impact pour l'activité n (NAAn) est donné par la formule
suivante :
II.5.
Analyses statistiques
Les données collectées ont été
dépouillées, compilées puis traitées.L'analyse
statistique descriptive a été utilisée pour l'analyse et
la représentation graphique les données. Les logiciels qui ont
été requis à cet effet sont WORD et EXCEL 2016, SPSS, Map
source et ARCGIS 10.5.
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Etat des lieux de la gestion de l'exploitation et la
prise en compte de l'exploitation à faible impact dans les
procédures interne de l'entreprise
L'analyse de la structure organisationnelle de gestion de
l'exploitation forestière est nécessaire car elle permet de
comprendre le choix d'une méthode de gestion forestière mise en
oeuvre sur le terrain.
III.1.1. Acteurs
Lors des descentes de terrain et des entretiens menés
auprès des responsables de l'entreprise un schéma de gestion de
l'exploitation forestière montrant les différents acteurs
impliqués dans la gestion de l'UFA 09 022 a été
décelé (figure 3.1) et correspond àl'organigramme officiel
de la direction des forêts et de l'UFA 09 022.
Figure 3.1 : Organigramme de la
direction des forêts et de l'UFA 09 022 SFE
La structure organisationnelle de gestion de l'exploitation
forestière trouvée dans le cadre de cette étude (ayant un
service d'exploitation) est semblable à celle obtenue par Manga (2011)
à la SIFCO. Par contre, cette organisation diffère de celle de
Djomou (2007) à PALLISCO, de Abessolo (2014) à la SEFAC et la
STBK etNteukam (2016) à la FIPCAM. Cette différence réside
au niveau de l'absence de cellule d'aménagement au sein de la SFE. Cette
absence pourrait être à l'origine de la piètre performance
de cette entreprise lors de la mise en oeuvre des normes d'exploitation
forestière à faible impact. Cependant, la SFE au même titre
que ces entreprises ne disposent pas d'un Responsable Faune au sein de leur
cellule d'aménagement.
III.1.2.Prise en compte des
mesures EFIR dans les procédures
Le niveau de prise en compte des mesures EFIR dans les
procédures est négligeable car l'entreprise étant
naissante, ne dispose pas encore de procédure interne clairement
définie et rédigé dans un manuel. Néanmoins elle
assure la mise en oeuvre des activités d'exploitation à travers
des fiches techniques.Par contre, ce niveau de prise en compte diffère
de ceux de Djomou (2007) à PALLISCO, de Abessolo (2014) à la
SEFAC et la STBK et Nteukam (2016) à la FIPCAM. Cette différence
s'expliquer par la présence d'une cellule d'aménagement et d'un
manuel de procédures d'exploitation clairement défini par dans
ces entreprises.
III.2.Evaluation de la mise en oeuvre des mesures
d'exploitation à faible impact
Pour chaque activité, le niveau d'application des
mesures y afférentes est évalué.
III.2.1. Mise en oeuvre des
mesures pour l'implantation du réseau routier
Le réseau routier de l'AAC 3-4 est constitué
d'une route principale orientée Est- Ouest et de 10 routes secondaires
ou bretelles dont la longueur totale est 20254 m. La densité du
réseau routier est de 10m/ha soit 0,6m/m3. A cet effet, 0,6m
de route est ouverte pour la production de 1m3 de grumes.
Ø Planification du réseau routier
L'implantation du réseau routier dans l'AAC 3-4 de
l'UFA 09 022 est planifiée. Avant la construction des routes,
l'entreprise établit une carte dite « projet route ». Cette
carte est conçue sur la base des résultats de l'inventaire
d'exploitation (topographie, l'hydrographie, la concentration des essences
exploitables, zones marécageuses, zones sensibles à hautes valeur
pour la conservation) et tient compte des anciennes routes.Toutefois, certaines
contraintes du terrain peuvent amener le chef d'exploitation à modifier
légèrement le projet route. Les levés de terrain ont
également permis de constater que les routes ont été
situées à plus de 60 m du plan du cours d'eau qui se trouve dans
la zone (figure 3.2).
Figure 3.2 : Carte du
réseau routier de l'AAC 3-4
Ø Largeur de l'emprise et de la plate forme des
différentes routes
le tableau 3.1 présente les valeurs de l'emprise
et de la plate forme de la route principale et des routes secondaires.
Tableau 3.1 : Largeurs des
emprises et des plates formes des routes
|
N
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Route
Principale
|
Largeur de l'emprise (m)
|
20
|
27
|
35
|
30,1
|
1,55
|
Largeur plate forme (m)
|
20
|
6
|
10
|
8,13
|
1,11
|
Surface ouverte (ha)
|
|
12,04
|
|
Routes
Secondaires
|
Largeur de l'emprise (m)
|
20
|
20
|
25
|
23,05
|
1,10
|
Largeur plate forme (m)
|
20
|
5
|
8
|
5,98
|
0,75
|
Surface ouverte (ha)
|
|
9,3
|
|
Il ressort du tableau 3.1 que les largeurs moyennes des
emprises des routes principale et secondairessont respectivement de 30,1m avec
un écart type de 1,55m (30,1#177;1,55) pour une superficie
mesurée de 12,04haet de 23,05m avec un écart type de 1,1
(23,05#177;1,1)pour une superficie mesurée de 9,3 ha. Les plates formes
quant à elles ont des largeurs moyennes respectives de 8,13m, avec un
écart type de 1,11m (8,13#177;1,11) pour la route principale et de 5,98m
avec un écart type de 0,75m (5,98#177;0,75) pour les routes secondaires.
Les valeurs faibles des écarts types montrent que le long ces routes,
les largeurs des emprises et des plates formes des routes varient très
peu. Il faut noter que les valeurs observées sur le terrain sont
inférieures à celles prescrites par le code FAO/UICN (30 à
45m pour l'emprise et 8 à 10m pour la plate forme de la routes
principale et 20 à 25m pour l'emprise et 5 à 7m pour la plate
forme des routes secondaires).
En somme qu'il s'agisse de la route principale ou des
bretelles, on constate que les largeurs observées sur le terrain restent
dans l'intervalle de celles prescrites par le code FAO/ UICN. Cependant les
largeurs moyennes de la plate d'forme des routes obtenues sur le terrain ne
sont pas très loin de celles trouvées par Nteukam (2016)
estimées à 6,7m pour la route principale et 4,9m pour la route
secondaire. Ces résultats à peu près semblables aux
nôtres pourraient s'expliqué d'une part par le fait que
l'ouverture des routes avec des largeurs réduites est liée
à la politique interne de l'entreprise à opter pour une
réduction de la surface perturbée et d'autre part au faite que la
méthodologie utilisée pour la prise des dimensions des routes est
la même.Par contre, Manga (2011) et Dongmo (2013) ont obtenus des
largeurs des emprises des routes bien différents aux nôtres dans
le cadre des études similaires à savoir respectivement 43m et 14m
d'une part et 12,7m et 12,71m d'autre part. Cette différence pourrait
être due d'une part à l'habileté du personnel de
l'équipe route car selon Manga (2011), « le manque de formation
des conducteurs en matière d'ouverture de piste forestière
seraient à l'origine des écarts constatés ». La
nature du terrain pourrait également expliquer cette différence
car selon Durrieu et al., (1998) et repris par Dongmo (2013),
« la largeur des routes varie en fonction du type de route et de la
nature du terrain ».
Ø Délai de construction des routes
principales
Il ressort des entretiens effectués auprès du
responsable d'exploitation que le démarrage des travaux de construction
de la route principale dans cette AAC s'est fait au mois de Décembre
2020 et s'est achevé au mois de janvier 2021. Tandis que l'exploitation
de ladite assiette a commencé à partir du mois de Février.
De ce fait, l'intervalle de temps qui sépare la fin de construction de
la route principale et le début de l'exploitation est de 2 mois et non
de 6 mois telle que prescrit par l'article 35 des NIMF. Pour ce qui est des
routes secondaires, l'ouverture de certaines d'entre elles chevauchait avec
l'exploitation. Ces routes étaient peu stables et impraticables pendant
les pluies. A cet effet, le délai prescrit pour la construction des
routes principales et secondaires n'est pas respecté.
Ø Mise en forme de la route, drainage des eaux
de ruissellement et dispositifs de sécurité et de passage des
animaux
Lors des observations directes sur le terrain, il ressort que
la plate forme de la route principale n'est généralement pas
bombée. A cet effet, les eaux stagnent généralement sur la
chaussée et contribuent à son altération. La plate forme
des différentes routes n'est recouverte d'une couche de latérite
ce qui favorise les bourbiers en cas de forte pluie. Les rigoles de collecte
des eaux de ruissellement sont absentes de part et d'autre de la plate forme.
Par ailleurs les banquettes de visibilité, panneaux de signalisation et
les ponts de canopée pour le passage de certains primates
(chimpanzé) sont absents.Il faut noter que la présence des
exutoires est une régularité observée sur le site.
Ø Construction des ouvrages de franchissements
et maintien d'une lisière boisée
Le réseau routier de l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022 traverse
6 grands cours d'eau. Conformément à l'article 47 alinéa 1
des NIMF, six ponts ont été construits. Il ressort des
observations faites sur le terrain que le tapis végétal et les
souches sont préservés dans les 30 mètres de ces cours
d'eau. Ces ouvrages ont été construits de façon à
permettre une bonne circulation de l'eau. A cet effet ils devraient
continuellement être nettoyés (figure 3.3).
Figure 3.3 : Cours d'eau
obstrué sur la route principale
Le tableau 3.2présente la note obtenue pour l'ouverture
des routes
Tableau 3.2 : Performance
obtenues pour l'ouverture des routes forestières
Activités
|
Mesures EFIR prescrites
|
Points obtenus
|
Points maximum
admis
|
PPLANIFICATION ET CONSTRUCTION
DES ROUTES
|
Planifier et cartographier le réseau routier
|
4
|
4
|
Ouvrir la route principale sur une emprise de 30 à 45 m
et la plate forme de 8 à 10 m
|
3
|
4
|
Aménager la plate forme de la route de façon
qu'elle soit bombée et la revêtir d'une couche de
latérite
|
1
|
4
|
Ouvrir les bretelles sur une emprise de 20 à 25 m et la
plate forme de 5 à 7m
|
3
|
4
|
Construire des ouvrages de franchissement lorsque la route
traverse un cours d'eau
|
4
|
4
|
Construire des fossés de part et d'autres de la
route
|
0
|
4
|
Maintenir des ponts de canopée tous les 5000
mètres pour le passage des primates
|
0
|
4
|
Dévier les eaux de ruissèlement vers les zones
de végétation
|
2
|
4
|
Créer des exutoires
|
2
|
4
|
Mettre des dispositifs de sécurité sur la
route
|
0
|
4
|
TOTAL DES POINTS
|
19
|
40
|
NIVEAU DE MISE EN OEUVRE DES MESURES EFIR
47%
|
Le tableau 3.2 révèle que le niveau
d'application des mesures d'exploitation forestière à impact
réduit pour l'ouverture des routes est estimé à 47% pour
une appréciation faible.
III.2.2. Mise en oeuvre des
mesures pour l'ouverture des parcs forêts
Les parcs à grumes forêts sont situés le
long des pistes secondaires et doivent répondre à des exigences
permettant de réduire les impacts négatifs qui leurs sont
généralement imputés.
Ø Disposition des parcs par rapport au cours
d'eau
De tous les 20 parcs ayant fait l'objet du suivi, aucun n'est
implanté à moins de 30 mètres d'un cours d'eau et la
distance moyenne entre les parcs consécutifs s'élèvent
à 296 mètres. Bien que cette distance soit supérieure
à celle prescrite par le code FAO (250m), il faut noter que la mise en
oeuvre de cette disposition sur le terrain est satisfaisante
conformément à la grille d'évaluation.
Ø Conservation de la couche superficielle du
sol et équipement des parcs avec des dispositifs de drainage des eaux
vers une zone de végétation
Lors des observations directes sur le terrain, il ressort que
la couverture végétale du sol n'est pas toujours entassée
au point haut des parcs. Cependant, le sens de drainage des eaux vers les zones
de végétation n'est pas respecté pour tous les parcs. Le
plus souvent, ces eaux stagnent sur l'air du parc favorisant ainsi
l'érosion, la présence de bourbier et un tassement plus
prononcé des sols trempés. (Figure 3.4).
Figure 3.4 : Parc sans
dispositif de drainage des eaux
Ø Superficie des parcs forêts
Le tableau 3.3 présente les résultats obtenus
sur les superficies des parcs et les volumes des bois qui y sont
stockés.
Tableau 3.3 : Superficies des
parcset volumes de bois qui y sont stockés
N° parcs
|
Longueur (m)
|
Largeur (m)
|
superficie (m2)
|
Volume bois (m3)
|
11
|
29
|
38
|
1102
|
347,515
|
2
|
47,5
|
27,5
|
1306,25
|
248,237
|
1
|
52
|
35
|
1820
|
631;673
|
14
|
43
|
37
|
1591
|
275,454
|
5
|
45
|
30
|
1350
|
356,149
|
15
|
30,1
|
28
|
842,8
|
235,52
|
4
|
51,1
|
30
|
1533
|
377,648
|
3
|
40
|
32,5
|
1300
|
695,407
|
17
|
32,5
|
28
|
910
|
288,805
|
18
|
47,5
|
41,5
|
1971,25
|
316,257
|
19
|
45
|
30
|
1350
|
566,172
|
20
|
37,5
|
30
|
1125
|
371,823
|
23
|
40
|
31
|
1240
|
465,602
|
9
|
36
|
25
|
900
|
590,412
|
8
|
48
|
30
|
1440
|
232,866
|
7
|
55
|
25
|
1375
|
614,845
|
6
|
42,5
|
35
|
1487,5
|
323,56
|
12
|
35
|
35
|
1225
|
399,324
|
16
|
36
|
29
|
1044
|
455,158
|
13
|
35
|
32
|
1120
|
769,204
|
Moyenne
|
|
|
1301,64
|
417,366
|
Ecart -type
|
|
|
292,31
|
159,851
|
Densité
|
3,28m2/m3
|
Le tableau 3.3 montre que la surface moyenne des parcs est de
1301,64m2 avec un écart type de 292,31m2
(1301,64#177;292,31). Concernant le volume moyen des bois stockés dans
ces parcs, il s'élève à 417,366m3 avec un
écart type de 159,851m3. Les valeurs élevées de
l'écart type dans les deux cas traduisent une très grande
variabilité des surfaces des parcs et desvolumes des bois qui y sont
stockés autour de leurs moyennes respectives. Cette superficie n'est pas
très loin de celle obtenue en 2007 par Djomou (1400m2)
à PALLISCO. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que la
méthodologie utilisée pour la prise des dimensions des parcs et
le calcul de la superficie soit la même.Cependant, cette superficie est
différente de celle prescrite par le code modèle FAO
(1000m2) et celle obtenue par Manga (629m2) en 2011
à la SIFCO. Cette différence pourrait s'expliquer par le fait que
la densité des tiges exploitable dans la zone d'étude est
considérable (2 arbres/ha). Par contre, Lumet et al (1993) citent le
chiffre de 2,5 à 5m2 par m3 exploitée. La
densité des parcs obtenue dans le cadre de cette étude
(3,28m2 /m3) est comprise dans cette fourchette.
Le tableau 3.4 présente la performance obtenue pour
cette activité lors du suivi évaluation.
Tableau 3.4 : Niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour l'ouverture des parcs
Activités
|
Mesures EFIR Prescrites
|
Points obtenus
|
Points maximum
Admis
|
OUVERTURE
DES PARCS FORET
|
Ouvrir les parcs sur une superficie de 1000 m2
|
2
|
4
|
Maintenir une distance de 250 m entre les parcs
consécutifs
|
4
|
4
|
Conserver la couche superficielle du sol après
déforestage au point haut du parc
|
2
|
4
|
Equiper les parcs des dispositifs de drainage des eaux vers les
zones de végétation
|
0
|
4
|
Eviter d'implanter les parcs dans les 30 m d'un cours d'eau
|
4
|
4
|
TOTAL DES POINTS
|
12
|
20
|
POURCENTAGE DE REALISATION : 60%
|
|
Le tableau 3.4 révèle que le niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour l'ouverture des parcs forêts
s'élève à 60 % pour une appréciation satisfaisante.
III.2.3. Mise en OEuvre des
mesures prescrites pour l'abattage
L'abattage est mené dans l'UFA 09 022 par cinq
abatteurs ayant pour codes respectifs MO, BA, EN, MA et ER. Ces abatteurs sont
placés sous la responsabilité d'un chef d'abattage. Le rendement
moyen d'un abatteur dans l'UFA 09 022est de10 arbres par jour. Celui-ci ne
permet à l'abatteur de bien appliquer les techniques d'abattage
contrôlé pour garantir sa sécurité et une
réduction significative des dégâts. Ce rendement est non
conforme à celui prescrit dans le cadre d'une exploitation responsable
(6 à 8 arbres par jour).
Ø Formation des abatteurs aux techniques
d'abattage contrôlé
Il ressort des entretiens effectués auprès des
cinq abatteurs présents sur le site que ces derniers n'ont pas
été formés aux techniques d'abattage
contrôlé. A l'exception d'un abatteur qui aurait reçu une
formation dans une autre entreprise certifier avant d'être employé
par la SFE.
Ø Port des EPI, trousses de premier secours,
disponibilité des guides lames et des chaînes de réserve
Lors des observations directes faites sur le terrain, il
ressort que chaque abatteur est muni d'une scie à chaîne 070 de
marque STIHL, d'un guide lame dont la longueur varie en fonction des essences
à abattre. Les plus utilisés sont les guides de 90, 115 et 120.Le
choix d'un guide lame est fonction du diamètre des essences à
abattre.Il faut noter que la scie à chaine 070 est très lourd et
par conséquent moi adaptée à l'abattage
contrôlé. Malgré l'absence de trousse de premier secours
pour des éventuels cas d'accident, les abatteurs disposent sur le site
des tenues de travail, des casques complets avec visière et oreillettes,
des gants, et des bottes. Mais certains des EPI sont soit inadéquats
soit absents pour l'abattage. A cet effet, les EPI de marque STIHL (les gants,
les bottes, les jambières et lunettes de sécurité)
seraient mieux appropriés.
Ø Protection des Zones sensibles
Les zones sensibles sont constituées des zones
marécageuses, des zones de forte pente et des zones situées
à moins de 30 mètres des cours d'eau. Tout activité
d'exploitation y est exclus dans l'AAC 3-4.Il faut noter qu'après
l'abattage, les débris projetés dans ses zones sont
retirés.
Ø Respect des DME
Les DME fixé par L'administration forestière
suivant le PAO sont respecter par l'entreprise lors de l'abattage dans l'AAC
3-4.
Ø Mise en oeuvre de l'abattage
contrôlé
L'évaluation de l'abattage contrôlé s'est
fait sur 25 arbres soit 5 arbres par abatteur. Il faut noter que le
délianage 6 mois à un an avant l'exploitation tel que prescrit
par la FAO n'est pas effectué. Cependant, lors de l'abattage, l'aide
abatteur procède s'il y'a lieu à cette opération. Le
tableau 3.5donne les performances des abatteurs pour la mise en oeuvre de
l'abattage contrôlé.
Tableau 3.5: Performances moyennes des
abatteurs
Code abatteur
|
Port des EPI
|
Direction de chute
|
Sondage
|
Egobelage
|
Piste de fuite
|
Entaille de direction
|
Charnière
|
coupe
|
Moyenne
et
pourcentage
|
Aubier
|
Abattage
|
Envoi
|
MO
|
6/6
|
1/1
|
0,8/1
|
0,4/1
|
1,8/2
|
2,8/3
|
2/3
|
0,8/1
|
0,8/1
|
0,6/1
|
17
85%
|
BA
|
4/6
|
0,8/1
|
0/1
|
0,9/1
|
1/2
|
2,3/3
|
1,3/3
|
0,8/1
|
1/1
|
0,6/1
|
12,7
63,5%
|
EN
|
4/6
|
0,8/1
|
0
|
1/1
|
1,8/2
|
2/3
|
1,3/3
|
0,8/1
|
0,8/1
|
0,7/1
|
13,2
66%
|
MA
|
4/6
|
0,6/1
|
0,6/1
|
1/1
|
0,8/2
|
1,6/3
|
1,2/3
|
1/1
|
0,8/1
|
0,8/1
|
12,4
62%
|
ER
|
4/6
|
1/1
|
0/1
|
1/1
|
1,4/1
|
2/3
|
2,4/3
|
0,5/1
|
0,9/1
|
0,8/1
|
14
70%
|
Pourcentage global de réalisation de l'abattage
contrôlé
|
69,3%
|
Le tableau 3.5 relève que le pourcentage global de
réalisation de l'abattage contrôlé dans l'AAC 3-4
s'élève à 69,3%. A cet effet, l'abatteur MO est celui qui
a eu la meilleure performance lors de l'évaluation. Son pourcentage de
réalisation de l'abattage contrôlé est de 85% tandis que
l'abatteur MA a obtenu le pourcentage de réalisation le plus bas
comparé à celui des autres abatteurs (62%). Cependant, les
abatteurs BA, EN et ER ont des performances respectives de 63,5%, 66% et 70%.
Il faut noter que le pourcentage global de mise en oeuvre de l'abattage
contrôlé dans l'AAC 3-4 est acceptable. Ceci s'explique par le
fait que l'entreprise a engagé des abatteurs pour la plus par
préalablement formés à l'abattage contrôlé
par leurs anciens employeurs.
De façon générale, la mise en oeuvre de
l'abattage contrôlé dans l'AAC 3-4 est une réalité
au cours du suivi, des non conformités ont été
observés. Il s'est agi de l'absence de certains équipements et
outils nécessaires pour la bonne pratique de l'abattage (des gants et
bottes de sécurité appropriés, des jambières et
lunette, trousse à pharmacie, scie à chaîne MS780 et guide
lame de réserve). Le tableau 3.6 présente le niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour l'abattage.
Tableau 3.6 : Niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour l'abattage
Activités
|
Mesures EFIR Prescrites
|
Points obtenus
|
Points
maximum Admis
|
ABATTAGE
|
Former les abatteurs aux techniques d'abattage
contrôlé
|
0
|
4
|
Protéger les zones sensibles lors de l'abattage
|
2
|
4
|
Respecter les DME lors de l'abattage
|
3
|
4
|
Pratiquer l'abattage contrôlé
|
3
|
4
|
Mettre à la disposition des abatteurs des EPI
adéquats et des trousses à pharmacie
|
2
|
4
|
TOTAL DES POINTS
|
10
|
20
|
POURCENTAGE DE REALISATION : 50%
|
|
Le tableau 3.6 révèle que le niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour l'abattage contrôlé
s'élève à 50%. Ce niveau est différent de celui
obtenu en 2016 par Nteukam à la FIPCAM dans le cadre d'une étude
similaire estimé à 75%. Cette différence s'explique par la
formation des abatteurs selon les principes de certification OLB.
III.2.4. Mise en oeuvre des
mesures édictées pour le débardage à faible
impact
Le code FAO et les NIMF camerounais prescrivent des mesures
pour minimiser les préjudices causés par le débardage sur
le plan environnemental.
Ø Formation des membres de l'équipe aux
techniques de débardage à faible impact
Le débardage est mis en oeuvre dans l'AAC 3-4 par 7
personnes. Il s'agit d'un guide, de 3 conducteurs de bulldozers (ayant un
treuil sans arche), et de 3 élingueurs. Les entretiens effectués
auprès de ceux-ci relèvent que ces derniers n'ont pas
été formés aux techniques de débardage à
faible impact. Ceux-ci font valoir les expériences acquises dans les
entreprises forestières où ils ont précédemment
exercé.
Ø Planification du
débardage :indentification et marquage des tiges
d'avenir
La planification du débardage est effectuée par
un guide pendant les opérations. Celui-ci localise les arbres abattus,
trace et matérialise les voies d'accès à la machette ou
à l'aide de la peinture jaune. Ainsi, les conducteurs d'engin suivent le
tracé au moment du débardage afin de ne pas divaguer en
forêt et d'ouvrir les pistes inutiles.La figure 3.5 illustre le
réseau de piste de débardage (4350m) ayant été
levé et projeté dans leur unité de comptage lors de
l'étude.
Figure 3.5 : Réseau de
pistes de débardage étudiés
La figure 3.5 montre que les pistes de débardage sont
ouvertes en arrêt de poisson afin de réduire les dommages sur le
peuplement résiduel. Malgré le respect de cette mesure on
remarque des zones de fausses pistes (10,04%)ouvertes par les conducteurs
d'engins. Dans le cadre des études menées par le projet API,
l'absence de balisage a occasionné l'ouverture de 12% de longueur de
piste inutile (Durrieu de Madron et al., 1998). De même, lors
des études menées par Manga (2011), l'absence de balisage a
entraîné l'ouverture de 7,05% de longueur de piste inutile. Cette
écart s'explique par l'absence de formation de ces derniers. Cependant
sur toute la longueur des pistes suivi, les tigesd'avenir n'ont pas
été matérialisées au moment de la planification du
débardage.
Ø Largeurs des pistes de
débardage
Le tableau 3.7 présente les résultats obtenus
lors des mensurations.
Tableau 3.7 : Largeur moyenne des
pistes de débardage
|
N
|
Minimum
|
Maximum
|
moyenne
|
Ecart type
|
Largeurs
|
87
|
3,5
|
9,5
|
4,3
|
0,87
|
Le tableau 3.7 relève que la largeur moyenne des pistes
de débardage est de 4,3m avec un écart type de 0,87 (4,3 #177;
0,87). Bien que ce résultat diffère légèrement de
ceux obtenu par Djomou (2007) d'une largeur de 4m ; et Manga (2011) d'une
largeur de 4,5m ; tandis Abessolo (2014) obtiennent 4,1m, il faut admettre que
celles-ci sont dans la fourchette des largeurs prescrites par le code FAO (4
à 4,5m) ; ce qui traduit un respect des prescriptions du code FAO par
l'entreprise.
Ø Circulation des engins dans le sous-bois
pelle levée
La circulation des engins dans le sous-bois au moment du
débardage s'est faite pelle levée conformément à la
prescription du Code FAO. Il s'agit une fois de plus d'un respect des
directives par l'entreprise.
De façon générale, le débardage
s'effectue dans l'UFA 09 022 conformément aux prescriptions du code
FAO et des NIMF camerounais. Cependant les irrégularités
observées concernent l'absence de formation des équipes de
débardage et la non matérialisation des tiges d'avenir.
Le tableau 3.8 présente le niveau de mise en oeuvre des
mesures prescrites pour le débardage dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022.
Tableau 3.8 : Niveau de mise en
oeuvre des prescriptions pour le débardage
Activités
|
Mesures EFIR Prescrites
|
Points obtenus
|
Points
maximum Admis
|
DEBARDAGE
|
Formation des membres de l'équipe aux techniques de
débardage à faible impact
|
0
|
4
|
Planification du débardage et marquage des tiges
d'avenir
|
2
|
4
|
Largeurs des pistes de débardage
|
4
|
4
|
Circulation des engins dans le sous-bois pelle levée
|
4
|
4
|
TOTAL DES POINTS
|
10
|
16
|
POURCENTAGE DE REALISATION : 62%
|
|
Le tableau 3.8 montre que le niveau d'application des mesures
EFIR relatif au débardage est acceptable selon la grille
d'évaluation et estimé à 62%. Ce résultat ce
rapproche de celui de Nteukam (2016) estimé à 68% à la
FIPCAM. Cela pourrait s'expliquer par le fait que la grille d'évaluation
et les référentiels utilisés soient les mêmes.
III.2.5. Gestion de la faune
dans l'UFA 09 022
Pour minimiser les impacts négatifs de l'exploitation
forestière sur la Faune, le code FAO et les NIMF camerounais prescrivent
aux concessionnaires forestiers des mesures à mettre en oeuvre sur le
terrain.
Ø Mise en oeuvre des mesures prescrites pour la
gestion de la faune
Le personnel du chantier est régulièrement
sensibilisé par le responsable environnementtandis que les populations
des villages riverains à l'UFA sont également
sensibilisées par le surveillant de l'UFA sur la loi forestière,
le droit d'usage et sur la nécessité de ne pas chasser les
animaux protégés. Par ailleurs, le gardiennage de l'UFA
09 022 n'est pas assurévingt-quatre heures sur vingt-quatre.
L'absence de barrières à l'entrée et à la sortie de
l'UFA empêche l'effectivité des fouilles systématiques des
véhicules et ouvriers. La SFE a également prise des mesures qui
condamne l'implication des ouvriers dans les activités de transport et
de chasse des animaux intégralement protégés ainsi que le
braconnage et le commerce illégal du gibier. La sanction encourue par
les contrevenants est le licenciement sans préavis. Ces mesures sont
affichées au niveau du babillard de la base forêt. Il faut
également noter que les affiches interdisant le transport des
braconniers, des armes de chasse et des gibiers sont collées sur la
portière des véhicules de l'entreprise. Toujours dans son souci
de préserver la faune, l'entreprise a d'une part contribuée
à l'installation d'un système de plaque solaires pour
électrifier le villages Nkan afin de permettre la conservation des
vivres frais et d'autre part un véhicule est mis à la disposition
du personnel de l'UFA pour le ravitaillement. De plus l'entreprise a en
projetd'ouvrir un économat à la base forêt de Nkan pour
approvisionner ses employés en denrées alimentaires et en
protéines animales. Durant la période où nous avons
mené nos observations, nous avons constaté que la protéine
animale fréquemment envoyée sur le site était le poisson,
le poulet et la viande de brousse. Cette dernière provient de la chasse
villageoise.
d
c
Malgré toutes les mesures entreprises pour pallier au
braconnage dans l'UFA 09 022, des menaces pèsent encore sur la faune car
la chasse y est toujours pratiquée. En effet, nous avons observé
la présence des douilles de cartouche d'armes de chasse et des traces
d'animaux blessés dans l'assiette de coupe où l'étude
était menée (figure 3.6).
Figure 3.6 : Cartouche (c) et
paresseux blessé (d)
De façon générale, la gestion de la faune
au sein de l'UFA 09 022 par la SFE est satisfaisante. Cependant, l'absence de
barrièressécurisées à l'entrée et à
la sortie del'UFA,l'absenced'un responsable faune au sein de l'entreprise et
l'absence d'un plan de gestion de la faune sont des non conformités
décelées lors du suivi évaluation.
Le tableau 3.9 présente le niveau de mise en oeuvre des
mesures EFIR relatives à la gestion de la Faune.
Tableau 3.9 : Niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR relative à la gestion de la faune
Activités
|
|
Mesures EFIR Prescrites
|
Points obtenus
|
Points maximum
Admis
|
GESTION DE LA FAUNE
|
-
|
Inclure la gestion de la faune dans le règlement
intérieur de l'entreprise ;
|
4
|
4
|
-
|
Afficher le règlement intérieur et la liste
officielle des animaux protégés aux endroits suivants
(entrée UFA, base vie, économats, bureau de liaison forêt)
;
|
4
|
4
|
-
|
Installer des barrières gardées à toutes les
entrées de la concession forestière ;
|
1
|
4
|
-
|
Sensibiliser les ouvriers sur l'importance de protéger
la faune en coopération avec les ONG locales et les services
déconcentrés du MINFOF ;
|
4
|
4
|
-
|
Afficher sur les portières des véhicules de
l'entreprise des panneaux interdisant le transport des engins de chasse et des
animaux ou toute partie de ceux-ci ;
|
4
|
4
|
-
|
Ouvrir un économat pour approvisionner les travailleurs
en produits de première nécessité et en protéines
animales sur le site d'exploitation ;
|
3
|
4
|
-
|
Nommer un responsable Faune et élaborer un Plan de
gestion de la Faune.
|
0
|
4
|
|
TOTAL DES POINTS
|
20
|
28
|
|
POURCENTAGE DE REALISATION : 71 %
|
|
Le tableau 3.9 révèle que le niveau
d'application des mesures EFIR relatif à la gestion de la faune est 71%.
Ce pourcentage de réalisation est semblable à celui obtenu par
Nteukam (71%) en 2016 à la FIPCAM. Ceci s'explique par le fait que l'UFA
09 022étant dans la même aire géographique que le parc
national de Campo Ma'an bénéficie de l'appui technique des
services déconcentrés du MINFOF et du WWF pour la gestion de la
Faune. Cependant, l'absence de barrière gardées 24/24 à
tout les entrées de l'UFA telle que prescrit par la FAO s'explique par
le fait que la densité des routes ouvertes à l'intérieur
et aux alentours de l'UFA est élevée d'une part et d'autre part
le coût élevé de la mise sur pied d'un système de
surveillance efficient au vue de la faible richesse du massif forestier. Il
faut noter que cette faiblesse de l'entreprise favorise les activées
illégales.
III.2.6. Activité post
exploitation
Les activités post exploitations sont celles
effectuées par le concessionnaire forestier au moment de la fermeture
d'une AAC afin de restaurer au mieux les milieux perturbés par
l'exploitation forestière.
Ø Mise en oeuvre des mesures
prescrites
Les observations effectuées sur le terrain
révèlent que toutes les routes secondaires qui ne seront pas
réutilisées avant la deuxième rotation sont fermées
à l'aide d'un tronc d'arbre abandonné ou d'une essence de
bourrage sur lequel une butte de terre est formée. La fermeture de ces
pistes permet de limiter l'accès des braconniers dans les zones qui ont
été ouvertes lors de l'exploitation forestière. Par
contre, les cours d'eau ne sont pas nettoyés de tous les débris
d'exploitation. Ce nettoyage favorise la libre circulation du lit du cours
d'eau. De plus, la réhabilitation des pistes de débardage et des
parcs forêts n'est pas effectuée au moment de la fermeture de
l'AAC3-4.Le tableau 3.10 présente le taux de mise en oeuvre des mesures
EFIR pour les opérations post exploitations.
Tableau 3.10 : Niveau de mise en
oeuvre des mesures EFIR pour les activités post exploitation
Activité
|
Mesures EFIR Prescrites
|
Points
obtenus
|
Points maximum
Admis
|
Post exploitations
|
Réhabiliter les pistes de débardage, les parcs de
chargement et les trouées d'abattage;
|
2
|
4
|
Fermer les routes ;
|
4
|
4
|
Nettoyer les cours d'eau.
|
1
|
4
|
TOTAL DES POINTS
|
7
|
12
|
POURCENTAGE DE REALISATION : 58 %
|
|
Il ressort du tableau 3.10 que le niveau d'application des
mesures EFIR relatif aux activités post exploitations est moyen et
estimé à 58 %. Nteukam en 2016 trouve à la FIPCAM un
résultat (75%) différent. Cependant lors de la fermeture de l'AAC
3-4, les zones réhabilitées comprennent les parcs forêts,
les cours d'eau et les zones d'emprunt de latérite. Or ces zones sont
incomplètes car la FAO (2003) recommande également la
restauration des pistes de débardage et des trouées d'abattage.
Selon le chef d'exploitation, la pauvreté du massif et les enjeux de
l'entreprise sont à l'origine du non-respect de ses mesures.
III.2.7. Récapitulatifdes
performances du chantier 09 022 (AAC 3-4)
Le nombre de points obtenus par activités ainsi que le
niveau de mise en oeuvre des mesures EFIR prescrit par le code FAO/UICN et les
NIMF camerounais sont consignés dans le tableau 3.11.
Tableau 3.11 :
Récapitulatif des performances du chantier
Activités
|
Nombre de points obtenus
|
Nombre de points maximum admis
|
Niveau de réalisation
( %)
|
Ouverture des routes
|
19
|
40
|
47
|
Ouverture des parcs
|
12
|
20
|
60
|
Abattage
|
10
|
20
|
50
|
Débardage
|
10
|
16
|
62
|
Gestion de la faune
|
20
|
28
|
71
|
Post exploitation
|
7
|
12
|
58
|
Total
|
78
|
136
|
57
|
Le tableau 3.11 révèle qu'à l'issue de
l'évaluation du niveau de mise en oeuvre des mesures EFIR prescrites par
le code FAO/UICN et les NIMF camerounais dans l'AAC 3-4 de l'UFA 09 022, on a
obtenu 78 points sur un total de 136 points correspondant à un niveau de
réalisation de 57%. Cette performance globale est différente de
celle obtenue par Abessolo en 2014 dans le cadre d'une étude similaire
dans l'AAC 3-5 de l'UFA 10 009 gérée par la SEFAC et l'AAC 3-4 de
l'UFA 10 018 gérée par la STBK. Les performances obtenues dans le
cadre de son étude sont estimées respectivement à 52,54%
et 74,58% pour la STBK et la SEFAC. Cette différence s'explique d'une
part par le fait que le référentiel utilisé dans le cadre
de notre étude (NIMF, Code régional FAO/UICN) est
différent de celui utilisé par Abessolo (PCI OAB-OIBT) ; et
d'autre part, la grille d'évaluation utilisée dans le cadre de
notre étude pourrait également expliquer cette différence
.Il faut également noter que cette performance (57%) moyenne, vient
confirmer les résultats de l'étude menée par la GTZ en
2006 qui débouchent sur le fait qu'il existe un réel écart
entre l'élaboration des plans d'aménagement et leur mise en
oeuvre.
III.3. Proposition des mesures correctives
Les mesures correctives ont été proposées
pour remédier aux non conformités relevées lors du suivi
évaluation. Ces mesures sont consignées dans le tableau 3.12.
Tableau 3.12 : Non
conformités et mesures correctives
Activités
|
Non-conformité
|
Mesures correctives
|
PLANIFICATION
ET CONSTRUCTIONDES ROUTES
|
- Les membres de l'équipe route ne sont pas
formés
|
Former les membres de l'équipe route.
|
- La plate forme de la route n'est pas bombée
|
Aménager la plate forme de la route pour la rendre
bombée.
|
- Les fossés sont absentes de part et d'autre de la
route
|
Aménager les fossés de part et d'autre de la
route
|
- les ponts de canopée sont absents tous les 5000
mètres pour le passage des primates
|
Maintenir les ponts de canopée lors de
l'éclairage de la route
|
- Les dispositifs de sécurité (banquette de
visibilité et panneaux de signalisation sont absents sur la route)
|
Installer les banquettes de visibilité le long des axes
routiers
|
OUVERTURE
DES PARCS FORET
|
- la couche superficielle du sol après
déforestage n'est pas conservé au point haut du parc
|
Conserver la couche superficielle du sol au point haut du
parc
|
- Les dispositifs de drainage des eaux vers les zones de
végétation sont absents
|
Installer les dispositifs de drainage des eaux vers les zones
de végétation
|
ABATTAGE
|
- les abatteurs ne sont pas formé aux techniques
d'abattage contrôlé
|
Former les abatteurs aux techniques d'abattage
contrôlé
|
- EPI (botte, jambiers, et gants)
inapproprié
|
Doter les abatteurs des EPI adéquats
(botte, jambiers, et gants STIHL)
|
- Absence des trousses à pharmacie, des guides lames et
scie à chaîne de réserve
|
Fournir des trousses à pharmacie aux abatteurs et du
matériel de réserve (guide lame et scie à chaîne)
|
DEBARDAGE
|
- Les membres de l'équipe ne sont pas formés au
débardage à faible impact
|
Former l'équipe du débardage aux techniques de
débardage à faible impact
|
- Les tiges d'avenir ne sont pas matérialisées
lors de la planification du débardage
|
Matérialiser les tiges d'avenir situées le long
des pistes de débardage afin d'éviter de les
endommagées
|
PGESTION DE LA FAUNE
|
- Absence des barrières gardées à toutes
les entrées de l'UFA 09 022 ;
|
Installer des barrières gardées à toutes
les entrées de l'UFA 09 022 ;
|
- L'entreprise ne dispose pas d'un plan de gestion de la
faune
|
Elaborer un plan de gestion de la faune
|
- Il n'existe pas un responsable faune au sein de
l'entreprise
|
Nommer un responsable faune au sein de l'entreprise
|
- absence d'un économat pour approvisionner les
travailleurs en produits de première nécessité et en
protéines animales sur le site d'exploitation.
|
Ouvrir un économat dans la zone pour approvisionner les
travailleurs en produits de première nécessité et en
protéines animales.
|
OPERATION POST
EXPLOITATION
|
- Les pistes de débardage et les trouées d'abattage
ne sont pas restaurées
|
Procéder à la restauration des pistes de
débardage et des trouées d'abattage
|
- Les cours d'eau et l'aire des parcs ne sont pas
nettoyé
|
Nettoyer les cours d'eau et l'aire des parcs
|
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
L'étude menée dans l'AAC 3-4 de l'UFA
09 022 définitivement attribuée et exploité par la
SFE avait pour but de contribuer à la gestion durable des forêts
à travers l'évaluation du niveau d'application des mesures EFIR
prescrites par la FAO /UICN et les NIMF camerounais. A la suite des analyses,
il se dégage de l'étude que :
v L'entreprise a une volonté réelle de mettre en
oeuvre une exploitation forestière respectueuse de l'environnement. Ceci
se traduit par le chantier de construction d'une cellule d'aménagement
en cours qui sera structuré et opérationnelle pour la
bonnegestion de l'UFA, de plus nous avons été sollicité
pour contribuer à l'élaboration des procédures et des
fiches techniques en cohérence avec les prescriptions des NIMF et du
code FAO pour chaque activité forestière. L'une des
démarches très futuristes adoptées par l'entreprise est
son projet d'engagement vers le processus de certification
forestière.
v Le niveau de prise en compte des prescriptions des mesures
EFI dans la procédure interne d'exploitation est négligeable. Par
ailleurs, le niveau de réalisation pour l'ouverture des routes est
faible et estimé à faibles 47%.
v Les mesures EFIR liées à l'abattage et les
opérations post exploitation sont mises en oeuvre à des niveaux
moyens respectifs de 50% et 58%.
v L'ouverture des parcs et le débardagesont des
activités dont le niveau d'application des mesures EFIR est acceptable
et s'élève respectivement à 60 et 62%.
v La Performance remarquable de l'entreprise dans la gestion
de la faune (71%) est imputable au surveillant de l'UFA et à l'appui
technique des services déconcentrés du MINFOF pour la gestion de
la Faune.
v Le niveau global d'application des mesures d'exploitation
forestière à faible impact prescrit par la FAO et les NIMF est de
57%. Ce niveau moyen, traduit le fait que la plupart des mesures dont la mise
en oeuvre a été suivie sur le terrain sont partiellement
respectées par la SFE. Ce résultat vient
confirmerl'hypothèse émise au départ de l'étude
selon laquelle « le niveau d'application des mesures EFIR dans les UFA des
sociétés ne disposant pas d'une cellule d'aménagement est
faible ».Cependant, malgré que ce taux soit moyen, des non
conformités ont été relevés durant l'étude
et la prise en compte des mesures correctives proposées permettrait de
faire passer ce niveau global de 57% à 100%.
Cependant quelques recommandations ont été
faites :
A La SFE :
· Sensibiliser tout le personnel de chantier sur
l'exploitation forestière à faible impact ;
· Organiser des séances de formations et de
recyclage périodique à l'attention du personnel (prospecteur,
conducteur, équipe route, équipe d'abattage et de
débardage) afin de renforcer leur capacité en matière
d'exploitation forestière à faible impact ;
· Respecter les délais alloués pour
l'ouverture des routes afin qu'il soit stable lors de l'exploitation
forestière ;
· Fournir à l'équipe route le
matériel adéquat (niveleuses, camion bene...) pouraménager
la plate forme de la route pour qu'elle soit légèrement
bombée;
· Fournir aux abatteurs des guides lames et des
chaînes de réserve et les doter des EPI adéquats (casque
complet, jambières, et gants STILH) ;
· Recruter un responsable faune qui sera chargé
d'élaborer un plan de gestion de la Faune et de mener des études
pour connaitre les populations animales et identifier l'importance des menaces
pesant sur elles ;
· Installer des barrières gardées a tous
les entrées de l'UFA 09 022 ;
· Construireun économat pour l'approvisionnement
des ouvriers protéine animale
· Initier un programme de reboisement pour les AAC
déjà exploitées de l'UFA 09 022 ;
Élaborer le manuel des procédures interne
d'exploitation forestière (protocole d'exploitation)et des fiches
techniques pour la mise en oeuvre de l'EFIR;
Au Gouvernement Camerounais
(Ministère des Forêts et de la Faune)
· Mettre un accent sur la célérité
dans le traitement des dossiers d'autorisation d'ouverture des routes dans les
concessions forestières car le non-respect des délais (6mois)
entre la fin de l'ouverture des routes et le début de l'exploitation
forestière prescrit par les NIMF est généralement
imputable aux lourdeurs administratives ;
· Renforcer les capacités des agents du
Ministère des Forêts et de la Faune dans le domaine du suivi et du
contrôle des activités forestières. Les actions de
formation seront orientées d'une part, vers les questions
d'éthiques et d'autre part sur les thèmes suivants :
études d'impact environnemental, techniques de l'audit forestier, suivi
et contrôle des normes et des règles de gestion des concessions
forestières, suivi de la biodiversité, etc.
· Réviser les NIMF afin de les adapter au contexte
de gestion durable de l'heure et en incluant les aspects liés au
maintien des forêts à haute valeur pour la conservation, à
la régénération forestière, à la gestion des
PFNL et à l'agroforesterie ;
Aux organisations
intergouvernementales (FAO)
· Réviser le Code modèle FAO d'exploitation
forestière à faible impact dans les forêts denses et
humides d'Afrique Centrale et de l'Ouest en intégrant les lignes
directrices liées à la protection des forêts à haute
valeur pour la conservation, à la conduite du reboisement dans les UFA,
à la gestion des PFNL et à l'agroforesterie ;
Aux ONG locales et
Internationales
· L'antenne WWF du Suddoit continuer à renforcer
les capacités et appuyer les concessionnaires voisins de la
réserve de Campo Ma'an à la gestion de la Faune et à la
mutualisation des actions pour réduire le braconnage.
· Les ONG locales doivent appuyer les populations
riveraines dans la pratique de l'élevage et des activités
génératrices de revenus afin de limiter leur pression sur la
faune sauvage et les ressources ligneuses.
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Diplôme d'Ingénieur des Eaux et Forêt, FASA-
Université de DSCHANG.108p
OIBT/UICN, 2009. Directives sur la
conservation et l'utilisation durable de la biodiversité dans les
forêts tropicales de production. OIBT, UICN.49p.
Putz, F.E., 2008. Reduced-impact logging:
Challenges and opportunities. Forest Ecology and Management. 256p
RIDDAC. (2007). Le cadre juridique des
forêts et de l'environnement au Cameroun. Yaoundé. 249p
Tadjuidje, M. H. 2009. La certification
forestière dans le Bassin du Congo. Congrès Forestier Mondial.
10p.
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche de collecte des données sur la
route principale et secondaire
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Société Forestière de l'Equateur
(SFE)
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UFA09 020
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Fiche de mesure de la largeur des routes
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AACNO 3-4
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NO
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Largeur
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Observations
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Emprise
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Chaussée
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1
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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9
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10
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11
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19
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20
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Annexe 2 : Fiche de collecte des données du
débardage
Société
Forestière de l'Equateur (SFE)
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UFA09 022
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Fiche de collecte des données du débardage
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AACNO 3-4
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N0 piste
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Type de
piste
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largeur
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Longueur
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Tiges d'avenir
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Observations
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Essences
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Diamètres
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1
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2
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3
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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9
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10
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11
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12
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13
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14
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15
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16
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18
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19
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20
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21
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22
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UFA09 022
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Société Forestière de l'Equateur
(SFE)
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Fiche mesure des parcs forêts
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AAC N0 3-4
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NO Parc
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Coord X
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Coord Y
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Longueur mètre
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(L) en
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Largeur (l) en mètre
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Surface (m2)
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Observations
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L1
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L2
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Lm
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l1
|
l2
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lm
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S
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1
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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9
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10
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Annexe 3 : Fiche de mesure
des parcs forêt
Annexe 4 : Guide d'entretien adressé au
Responsable aménagement et certification
1. La prise en compte de l'aspect faune au sein de
l'entreprise est-elle effective ?
Oui Non
2. Va-t-il une réglementation intérieure en
matière de gestion de la faune dûment rédigée au
sein de l'entreprise ? Oui Non
3. Le personnel de chantier est-il sensibilisé par
rapport à cette réglementation ?
Oui Non
4. Cette réglementation est-elle affichée aux
endroits importants et visibles de l'UFA ?
Oui
Non
5. Si oui quels sont ces
endroits?........................................................................................
6. La liste des animaux protégés est-elle
affichée à l'entrée de l'UFA ?
Oui
Non
7. Existe-t-il une barrière gardée 24h/24
à l'entrée de l'UFA 09 022 ?
Oui
Non
8. Existe-t-il au sein de l'entreprise une personne qui veille
au contrôle des activités illégales (braconnage, sciage
dans les UFA qui vous sont attribuées...) ?
Oui Non
9. Des contrôles sont-ils effectués dans le souci
de s'assurer du respect de cette réglementation ? Oui Non
10.Si oui, quels types de contrôle ?
Ø Fouille systématique des sacs aux
barrières
Ø Contrôle inopiné
Ø Autres
-----------------------------------------------
11. Quels sont les sanctions encourues par les contrevenants ?
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
12. La société propose-t-elle actuellement aux
ouvriers des alternatives à la consommation de la viande de brousse ?
Oui Non
13. Si non, a-t-elle eu à initier des projets de la
sorte ? Oui Non
14. Si oui, quelles ont été les raisons de leur
échec ?
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15. L'entreprise a-t-elle signé des partenariats avec
les ONG et autres organismes d'appui à la conservation de la faune ?
Oui Non
16. Si oui, quels sont-ils ?
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17. L'appui de ces partenaires est-il effectif sur le terrain
?
Oui
Non
18. Si non, quelles en sont les raisons ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
19. L'entreprise veille-t-elle à l'interdiction de
l'établissement des campements des braconniers dans ces concessions
forestières ? Oui Non
20. Si oui, par quel(s) moyen(s)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
21. Si non, quelles sont les difficultés ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Annexe 5 : Guide d'entretien adressé au
Responsable d'exploitation
1. L'implantation du réseau routier dans l'UFA 09 022
a-t-elle été au préalable
planifiée ? Oui
Non
2. Si oui quels sont les éléments pris en compte
lors de cette
planification?...................................................................................
3. Quelle est la durée qui sépare la fin de la
construction de la route principale avec le début de l'exploitation
forestière ? 2mois
6mois 4mois
Autre
4. Lors de la construction des routes, des ponts de
canopée sont-ils maintenus pour le passage des animaux ?
Oui
Non
5. Est-ce que des lisières boisées sont
conservées en bordure des cours d'eau qui traversent L'AAC 3-4 ?
Oui
Non
6. Si oui - des arbres sont-ils abattus dans ces milieux ?
Oui
Non
- des engins circulent-ils dans ces milieux ? Oui
Non
7.Lors de la construction des routes et de l'abattage est ce que les
arbres ou parties d'arbres qui tombent dans les plans d'eau sont enlevés
? Oui
Non
8. Les pistes de débardage sont-elles planifiées au
moyen d'un logiciel de SIG ?
Oui
Non
9. Les pistes de débardage sont-elles marquées
avant l'entrée en forêt de la machinerie ?
Oui
Non
10. Les ornières des pistes de débardage
sont-elles fermées ? Oui Non
11. Les tiges d'avenir sont-elles identifiées et
marquées le long des pistes de débardage ?
Oui
Non
12. Les pistes villageoises sont-elles utilisées pour
le débardage ? Oui
Non
13. Le personnel de l'UFA 09 022est-il réellement
imprégné des mesures d'exploitation à faible impact ? Oui
Non
14. Des séances de formation sur l'exploitation
à faible impact sont-elles organisées au sein de l'entreprise ?
Oui
Non
15. Si oui quelles sont les opérations faisant l'objet
d'une formation
?................................................................................................................
16. Quelles sont les difficultés que vous
rencontrés lors de la mise en oeuvre de ces mesures
?................................................................................................................
Annexe 6 : Guide d'entretien destiné au Chef
chantier
1. Les obstacles freinant le libre passage des eaux sous des
ponts sont-ils éliminés ? Oui
Non
2. Les points de passage des cours d'eau sont-ils
nettoyés ? Oui
Non
3. Les bois placés pour faciliter le franchissement des
cours d'eau et protéger les berges sont-ils retirés ? Oui
Non
4. Les parcs sont-ils débarrassés de tous les
débris (culées, chutes de tronçonnage, écorces
...)? Oui Non
5. Le ripage se fait-il perpendiculairement à la
direction de la pente du parc ?
6. Tous les emplacements où l'eau est susceptible de
s'accumuler sur le parc sont-ils aplanis ou drainés ? Oui
Non
7. Les routes qui, après exploitation ne seront plus
réutilisées sont-elles fermées ?
Oui
Non
8. Si oui au moyen de quoi
?.................................................................................
9. Les parties détériorées lors du
débardage sont-elles remises en état ? Oui
Non
10. Le sol des pistes principales de débardage est-il
ameubli au ripper ?
Oui
Non
Annexe 7 : Guide d'entretien destiné au
personnel de chantier
1. Quel poste de travail occupez-vous ?
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2. Avez-vous reçu cette formation en entreprise ? Oui
Non
3. Quel est votre rendement journalier
?...............................................................................
4. Avez-vous déjà été
sensibilisé sur l'exploitation à faible impact ? Oui
Non
5. Avez-vous reçu une formation sur
(...............................) à faible impact en
entreprise ? Oui
Non
6. Si oui quelle est la séquence de formation et les
modules sur lesquels vous avez été formés?
.............................................................................................................................................................................................................
7. Existe-t-il des primes pour ceux qui pratiquent une
exploitation durable et qui ont le souci de se sécuriser ? Oui
Non
8. Si oui quelles sont les primes dont vous
bénéficiez
?.........................................................................................................................
9. Disposez-vous dans le chantier du matériel de
premier soin en cas d'accident ? Oui Non
10. Si oui, lesquels ?
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11. Disposez-vous de tout le matériel nécessaire
pour assurer une bonne qualité de travail ? Oui Non
12. Si oui lesquels
......................................................................................................
13. Si non quels matériels manquent-ils
?.................................................................................
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