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Prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à  12 ans. "cas du camp des assistants"


par Israël Mbuya mwadianvita
Institut supérieur de techniques médicales/Lubumbashi - Graduat 2021
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Les parasitoses intestinales constituent un problème majeur de santé publique dans le monde. Ces maladies menacent le développement socioéconomique des pays en voie de développement avec un taux de morbidité et de mortalité très élevé causant des conséquences énormes sur le plan médical par les troubles qu'elles occasionnent chez les sujets parasités d'une part et d'autre part sur le plan économique par les mesures thérapeutiques et préventives coûteuses qu'elles imposent. Les parasitoses n'étant pas soumises à une déclaration obligatoire (sauf le cas d'amibiase), et leur prévalence est difficile à connaître. Le tube digestif de l'être humain peut être colonisé par diverses espèces parasitaires qu'il s'agisse de protozoaires ou d'helminthes. Cette situation stratégique au sein de l'hôte apporte au parasite un substrat nutritionnel régulier et assure la pérennité de son cycle de transmission qui est majoritairement lié au péril fécal (OURAIBA IKRAM et SEGHIR NADJET 2014).

Selon l'OMS, environ 1.5 milliards de personnes, soit près de 24 % de la population mondiale, sont atteints d'une parasitose. Les parasitoses sévissent dans toutes les régions tropicales et subtropicales et surtout en Afrique subsaharienne, dans les Amériques, en Chine et Asie orientale. Dans les endroits où les moyens d'assainissement sont insuffisants, les oeufs et kystes des parasites contaminent les sols, par conséquent peuvent être présents sur les légumes qui ne sont pas soigneusement cuits, lavés, ou épluchés ; ingérés lors de la consommation d'eau contaminée ; ou encore ingérés par les personnes ayant les mains souillées qui les mettent à la bouche sans les avoir lavées. Ces parasites ont plusieurs conséquences sur l'état nutritionnel des personnes touchées, en s'alimentant des tissus de l'hôte, notamment de sang, ce qui entraine une perte de fer et de protéines ; en entrainant des hémorragies intestinales chroniques qui peuvent provoquer une anémie ; en aggravant la malabsorption des nutriments. En outre, certains nématodes peuvent capter une partie de vitamine A dans l'intestin tandis que certains autres peuvent entrainer une perte d'appétit et donc une traduction de l'apport nutritionnel et une baisse de la forme physique (OMS, 2019).

1. PROBLEMATIQUE

Les parasitoses intestinales atteignent le tube digestif à travers les aliments souillés et l'eau polluée par les déjections humaines ou animales contenant les oeufs ou les kystes des parasites ou directement par voie féco-orale. Les parasitoses intestinales représentent l'une des principales causes de morbi-mortalité infantile dans le monde. Elles détériorent l'état nutritionnel de l'enfant, affectent son développement psychomoteur, ralentissent sa croissance, entrainent l'anémie ainsi que des complications chirurgicales et le coût de leur prise en charge est énormément élevé (Woolf Kapiteni et al, 2019).Suite à ces éléments, nous nous posons les questions suivantes :

ü Quelle serait la fréquence des parasitoses intestinales au Camp des assistants ?

ü Quelle serait la répartition des parasites intestinaux ?

2. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE

Le choix de ce sujet se justifie dans le sens que, le Camp des assistants a une forte agglomération et les conditions hygiéniques des habitants sont précaires où nous constatons dans certaines avenues dudit Camp des eaux sales émanant des fosses septiques. C'est ce qui nous a motivés de choisir le thème intitulé :« Prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans. Cas du Camps des assistants ».

L'intérêt personnel que nous poursuivons dans cette étude est de mieux connaitre les formes de diagnostic des helminthes et protozoaires dans les selles. L'intérêt scientifique est que, ce travail va mettre des nouvelles données parasitologiques à profit du monde scientifique afin d'élargir la gamme des parasites qui sont déjà mis en évidence dans d'autres quartiers de la ville de Lubumbashi. Enfin, l'intérêt socio-économique est que, par les données de cette recherche, la conscience des différentes familles du Camp des assistants sera interpellée, ce qui va les pousser à respecter les normes hygiéniques ; c'est qui va aider les enfants de ces familles d'être en bonne santé et épargner enfin l'argent qui devrait être affecté aux soins médicaux.

3. OBJECTIFS DE L'ETUDE

L'étude vise à mettre en évidence la prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans au Camp des assistants.

Pour y arriver, nous allons :

- Sensibiliser les familles ayant les enfants de 3 à 12 ans, sexes confondus,

- Prélever les selles de ces enfants,

- Les analyser d'une façon parasitologique au laboratoire de l'ISTM/L'SHI,

- Faire le rendu des résultats aux familles concernées.

4. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres à savoir :

ü Chapitre I : La revue de la littérature : constitué par les définitions des concepts de base, considérations théoriques du sujet ainsi que du cadre conceptuel.

ü Chapitre II : La méthodologie : qui présente successivement le cadre de recherche, les méthodes et technique, la population et échantillonnage, collecte des données, analyse des données et considérations éthiques.

ü Chapitre III : Les résultats.

ü Chapitre IV : Discussion.

Considération théorique

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1.1. Parasitose

C'est toute maladie causée par un parasite chez un hôte. Il est synonyme de maladie parasitaire.

Les parasitoses intestinales sont des maladies dues aux parasites vivant dans le tube digestif de l'hôte. (GARBA GAMBARI,2013).

1.1.2. Parasite

C'est tout être vivant, qui pendant une partie ou la totalité de son existence vit aux dépens d'autres êtres organisés (hôtes) (ANOFEL, 2014).

1.1.3. Parasitisme

C'est l'organisme parasite qui vit aux dépens d'un hôte qui lui fournit un biotope et ou des éléments nutritifs nécessaires à sa survie, cet hôte en pâtissant de façon plus ou moins grave (ANOFEL, 2014).

1.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES DU SUJET

Plusieurs de nos prédécesseurs ont déjà parlé sur les parasitoses intestinales dans différents quartiers de la ville de Lubumbashi, c'est les cas de :

ü MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018) qui avait parlé sur la Fréquence et diagnostic des parasitoses intestinales chez les enfants de 0 à 12 ans » cas du quartier Kassapa. Il avait trouvé la fréquence des parasitoses de 14%, avec Ascaris lombricoïdes à 57% et Schistosoma mansoni à 43%(MUFUNGA NGALALA Nicolas, 2018).

ü KABASELE MUNEKAYI (2016) sur la Fréquence et diagnostic des parasitoses intestinales au quartier KASUNGAMI, il avait trouvé la fréquence globale des parasitoses à 59,1%. Comme parasites, Ascaris lombricoïdes à 27, 3%, suivi de l'amibe à 18,2% ; suivi de Schistosoma mansoni à 6,8% et de Giardia lambliaà 6,8% (KABASELE MUNEKAYI, 2016).

ü SANA EL-Fadeli et Col (2015). Prévalence des parasites intestinaux chez les enfants d'âge scolaire dans une région rurale de Marrakech au Maroc, ils avaient trouvé la prévalence global de 2,8% ; (12,2% chez les garçons et 15,6% chez les filles). La répartition des parasites intestinaux détectés dans les échantillons de selles a été comme suit : 14 (15,6%) pour Giardia intestinalis, 4 (4,4%) pour Ascaris lombricoïdes, 3 (3,3%) pour Trichomonas hominis, hymenolepis nana et l'entamoebabutschlii (SANA EL-Fadeli et Col, 2015).

ü Serge NIMO NGBABO (2009), dans son travail de fin de cycle en science Biomédicale portant sur : « prévalence des parasitoses intestinales au CS BOYOMA au cours du premier semestre de l'an 2008 » dans la province de KISANGANI en RDC. A trouvé une prévalence globale des parasitoses intestinales de 62%. Ses résultats révélaient que : l'Ankylostome était le parasite le plus fréquemment rencontré (32,4%), Entamoeba histolytica (18,4%), Ascaris lombricoïdes (10,7%), Stronguloidesstercotalis (8,2%), Trichuris Trichiura (7,5%), Trichomonas intestinalis (1,1%) et enfinEnterobusvermicularis (0,2%)(Serge NIMO NGBABO, 2009).

1.2.1. LES PARASITOSES RENCONTREES

1.2.1.1. LES PROTOZOOSES

Les protozoaires intestinaux sont des parasites qui occupent le tube digestif chez l'homme, certaines espèces sont reconnues comme pathogènes pour l'homme, les autres sont commensales du colon et considérées comme peu ou pas pathogènes, leur présence est un indicateur de pollution focale.

Ils entrainent des infections les plus souvent localisées au tractus gastro-intestinal, à l'exception d'Entamoeba histolytica (amibiase) qui peut rarement, par dissémination, occasionner une localisation extra-intestinale hépatique, pulmonaire... ; on parlera alors de l'amibiase extra-intestinale, cependant d'autres parasitoses peuvent occasionner des localisations extra-intestinales en cas de terrain immunitaire déprimé.

1.2.1.1.1. Amibiase

ü Définition

C'est une parasitose de l'homme due à un protozoaire Entamoeba histolytica, hôte habituel du colon mais qui peut atteindre d'autres organes et notamment le foie.

On a deux types d'amibiase :

Ø Amibiase infestation : Le sujet héberge Entamoeba histolytica sans manifestation cliniques, il est donc porteur sain.

Ø Amibiase maladie : Le sujet héberge Entamoeba histolytica avec des manifestations cliniques.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

On a deux espèces : Entamoeba histolytica et Entamoeba coli.

Ø Entamoeba histolytica se présente sous deux formes :

La forme végétative avec deux types :

ü Entamoeba histolytica  histolytica ; cette forme est hématophage et pathogène, on la retrouve dans la paroi du gros intestin, elle mesure 30 à 40 microns de diamètre et se déplace grâce à des pseudopodes. Le cytoplasme est finement granuleux et contient des globules rouges plus ou moins digérés. Le noyau après coloration est de 4 à 7 microns de diamètre, tapissé en ses extrémités d'une couche chromatine. Le caryosome est subcentral.

ü Entamoeba histolytica minuta : rencontré chez les malades atteints d'amibiase chronique, non hématophage, il mesure 12 à 14 microns de diamètre. C'est l'agent d'infestation.

La forme kystique, elle est la forme de résistance et de dissémination dans le milieu extérieur. Elle est mobile et arrondie, à paroi épaisse et réfringente. Elle mesure 12 à 14 u. Le kyste jeune possède 1 seul noyau alors que le kyste mûr compte 4 noyaux.

Ø Entamoeba coli

Elle est souvent associée à l'amibiase dysentérique. Cette amibe se trouve sous deux formes :

ü La forme végétative mesure 20 à 40 u de diamètre. Le cytoplasme est granuleux contenant des vacuoles. Le noyau est visible et mesure 5 à 7 u de diamètre.

ü La forme kystique mesure 15 à 30 u de diamètre. Il est à noter que la présence de cette amibe est plus élevée chez les sujets sains que chez les sujets présentant des troubles digestifs.

b) Biologie

Entamoeba histolytica se multiplie dans la paroi du colon. Son cycle évolutif se déroule en deux temps ; un cycle non pathogène et un cycle pathogène.

Ø Cycle non pathogène : Lorsque les kystes mûrs d'Entamoeba histolytica sont ingérés par un individu, ils vont arriver dans l'estomac où la coque est lysée sous l'action des sucs gastriques entrainant la libération d'une amibe à 4 noyaux. Cette amibe à 4 noyaux va diviser une foi ses noyaux et son cytoplasme en entrainant la formation de 8 amoébules. Ces amoébules vont donner des formes munita. Ces formes munita se divisent par scissiparité, vont s'arrondir et donner des formes pré-kystiques. Ces formes pré-kystiques s'entourent d'une coque et vont ses diviser pour donner des kystes à 4 noyaux qui vont être éliminés passivement avec les selles 6 à 8 jours après la contamination.

Ø Cycle pathogène : L'amibe histolytica acquiert des enzymes lui conférant le pouvoir de nécroser les tissus. Elle va lyser les muqueuses intestinales pénétrant dans la sous muqueuse.

Elle s'y multiplie activement et y détermine une lésion caractéristique, des abcès en « boutons de chemise » qui sont plus étendus en profondeur qu'en surface.

La muqueuse qui tapisse l'abcès est à contours nécrosés et on a une ulcération. Les ulcérations se surinfectent rapidement et lèsent les vaisseaux : on a une hémorragie et une accélération du péristaltisme intestinal, d'où l'émission des selles sanguinolentes.

c) Mode de contamination de l'amibiase

Elle se fait par ingestion de kystes d'Entamoeba répandus par les déjections d'un porteur sain. La transmission interhumaine est parfois directe dans les collectivités à hygiène rudimentaire. Elle est le plus souvent indirecte par consommation d'eau souillée, de légumes mal cuits, de fruits ou de salades mal lavés sur lesquels sont déposés de kystes vivants.

ü Signes cliniques

Il existe 2 formes :

Ø L'amibiase intestinale aigüe est liée à la présence dans la paroi du colon de formes histolytica. Elles creusent des abcès, c'est la dysenterie amibienne. Elle est marquée par des douleurs abdominales, des ténesmes rectaux et une diarrhée constante. Les selles sont glairo-sanguinolentes et très nombreuses.

Ø L'amibiase intestinale subaigüe peut passer souvent inaperçue. Les signes cliniques sont variés. On peut noter une alternance de diarrhée, constipation et de douleurs abdominales.

ü Diagnostic

Ø Diagnostic direct :

On cherche les parasites à l'état frais dans les glaires sanglantes des selles liquides ou pâteuses. La présence de trophozoïtes avec des globules rouges dans le cytoplasme confirme une amibiase aigue. S'il y a absence de globules rouges, on peut identifier l'amibe en étudiant sa mobilité, sa taille après coloration au MIF (merthiolate, iode, formol) les kystes sont retrouvés dans les selles molles.

Ø Diagnostic indirect

- La numération de la formule sanguine (NFS) : on a une anémie

- L'examen sérologique dans l'amibiase tissulaire tels que : l'immunofluorescence indirect et le test de précipitation.

ü Traitement

Ø Amoébicides tissulaires ou diffusibles

Métronidazole : FLAGYL

Ø Amoébicides de contact

Hydroxyquinoleine non iodée : INTETRIX

Ø (Gélules ou granulés) (OMS, 1988).

1.2.1.1.2. Lambliase ou Giardiase

ü Définition

C'est une maladie cosmopolite décrite par LAMB en 1859. Elle est souvent bien tolérée, voir asymptomatique. L'agent pathogène est Giardia lamblia.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Giardia lamblia se présente sous 2 formes :

Ø La forme lamblia végétative ou trophozoïte :

Son aspect est piriforme. Elle mesure 10 à 20 u de long sur 6 à 10 u de large. L'extrémité antérieure arrondie, le postérieur est pointu. Elle possède 4 paires de flagelles soit deux paires antéro-latérales, une paire ventrale et une paire postérieure. L'oxostyle partage le corps en deux moitiés symétriques. Cette forme contient 2 noyaux bien visibles.

Ø La forme kystique

Elle mesure 10 à 12 microns de long sur 7 à 10 microns de large, de forme ovoïde quand elle est âgée. La coque est lisse et peu épaisse, le cytoplasme est peu abondant, contenant 2 noyaux séparés par des restants flagellaires en formes de « s ».

b) Biologie

Giardia lamblia vit dans le duodénum et le jéjunum où il se nourrit du contenu intestinal par pinocytose. Les kystes sous forme de résistance et de dissémination du parasite sont les agents infestants. Lorsque l'homme ingère le kyste de Giardia lamblia, la coque se dissout et il y a libération de trophozoïtes qui se multiplient par scissiparité. Dans certaines circonstances mal élucidées, les trophozoïtes donnent des kystes qui sont éliminés dans les selles.

c) Mode de transmission

Elle se fait par voie orale de façon directe ou indirecte :

Ø Directe : par l'intermédiaire de mains sales.

Ø Indirecte : par l'intermédiaire de l'eau ou d'aliments souillés par des matières fécales.

ü Signes cliniques

La lambliase est assez bien tolérée, la plupart des porteurs sont asymptomatiques, elle s'exprime cliniquement par :

Ø La diarrhée : symptôme le plus fréquent 5 à 10 selles par jours.

Ø Les selles sont jaunes, mousseuses et non sanguinolentes.

Ø Complication : de syndrome de mal absorption chez l'enfant.

ü Diagnostic

L'examen coprologique est en règle suffisant. L'examen à frais des selles liquides permet de reconnaitre les trophozoïtes mobiles. On peut aussi rechercher le parasite dans le liquide du tubage duodénal. Mais la recherche de kystes qui sont visibles à l'état frais dans les selles.

ü Traitement

Ø Métronidazole : FLAGYL (OMS, 1988).

1.2.2. LES HELMINTHES INTESTINAUX

Les helminthes intestinaux doivent leur nom au fait que leur cycle biologique comporte une période de séjour obligatoire dans les voies digestives de l'homme ou au fait qu'ils déterminent des altérations anatomo-pathologiques à ce niveau.

Les helminthiases intestinales chroniques s'accompagnent souvent des troubles nutritionnels et parfois, d'une malnutrition protéino-énergétique, d'une anémie ferriprive et d'une carence en vitamine A.

On sait aujourd'hui que la malnutrition a de nombreuses causes étroitement liées à des facteurs socio-économiques, mais les observations n'en montrent pas moins que plusieurs helminthiases intestinales ont leur part de responsabilité dans la survenue et la persistance de la malnutrition dans le monde en développement.

1.2.2.1. LES NEMATHELMINTHES

1.2.2.1.1. Ascaridiose

ü Définition

C'est une parasitose fréquente, cosmopolite due à la présence et au développement dans l'organisme humain d'un ver rond : Ascaris lumbricoïdes.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Ascaris lumbricoïdes est un ver rond, blanc rosé, recouvert d'une épaisse cuticule. Le male mesure 15 à 17cm de long, il se reconnait par son extrémité postérieure recourbée en crosse. La femelle est plus grande, elle peut atteindre 20 à 25 cm de long.

Les oeufs sont bruns foncés, présentant une coque épaisse mamelonnée. Ces oeufs ne sont pas embryonnés à la ponte.

b) Biologie

Les vers adultes vivent dans l'intestin grêle en se nourrissant du contenu intestinal et là, peuvent migrer vers d'autres organes.Après accouplement et fécondation, les femelles pondent des oeufs non embryonnés qui, éliminés avec les selles ses retrouvent dans la nature. Si les conditions du milieu extérieur sont favorables, la segmentation se produit et l'embryon se forme.Dans les conditions optimales (température 28° à 30°c, sol humide et ombragés) ; la maturation se fait en 30 à 40 jours. L'éclosion des oeufs au niveau de l'intestin grêle, libère les larves qui vont migrer dans l'organisme. Ces larves traversent la paroi intestinale, arrivent au foie, y séjournent 3 à 4 jours, elles atteignent le coeur droit par la veine sus-hépatique et grâce à la petite circulation, parviennent aux poumons ou elles muent.

Vers le 10ème jour, les larves franchissent les alvéoles, remontent l'arbre aérien jusqu'au carrefour aérodigestif et retombent dans l'oesophage pour arriver au grêle et après une dernière mue, elles deviennent adultes. Apres 2 à 3 mois, les oeufs pondus peuvent se retrouver dans les selles.

c) Mode de contamination

L'homme se contamine en ingérant ces oeufs devenus infestant avec l'eau de boisson, ou les aliments crus souillés ou par l'intermédiaire des mains sales.

ü Signes cliniques

L'ascaridiose est souvent asymptomatique, mais parfois on peut avoir des manifestations cliniques variables selon le stade évolutif des vers.

Ø Syndrome de LEOFLER avec toux sèches, dyspnée et aboutissant au rejet de crachats, ceci lors du passage des larves dans le poumon.

Ø Des troubles digestifs à type de vomissement, diarrhées ou constipation, douleurs abdominales et des troubles allergiques à type de prurit et d'urticaire ceci à la phase de localisation intestinale.

Ø Des complications chirurgicales en rapport avec la taille, le poids et la capacité de migration de ces vers. Ces complications sont à type d'invagination, d'occlusion intestinale, de pancréatite, appendicite et péritonite.

ü Diagnostic

Le diagnostic peut reposer sur la découverte à l'oeil nue du ver adulte dans les selles ou le vomissement. Il peut reposer sur la découverte à l'examen microscopique dans les selles, des oeufs d'ascaris.

ü Traitement

Ø Mebendazole : VERMOX

Ø Albendazole : ZENTEL

Ø Flubendazole : FLUVERMAL (NDIAYE A. 2006).

1.2.2.1.2. Ankylostomiase

ü Définition

C'est une parasitose due à la présence dans le tube digestif d'un nématode hématophage : Ankylostome.

L'ankylostome est représenté par 2 espèces :

Ø Ankylostoma duodénale

Ø Necatoraméricanus

C'est une parasitose grave, car elle donne une anémie.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Petit ver cylindrique, de couleur blanc rosé. La femelle mesure 10 à 18 mm et le male 8 à 11 mm.Leur extrémité antérieure est légèrement amincie et recourbée vers la face dorsale. Elle présente une capsule buccale armée de deux paires des crochets recourbés en hameçon pour Ankylostoma duodénale et deux lames tranchantes pour Necatoramericanus.L'extrémité postérieure obtuse chez la femelle, s'élargit chez le mâle pour former une bourse copulatrice dont l'aspect varie dans les deux espèces. Les femelles fécondées des ankylostomes pondent des oeufs non embryonnés.

b) Biologie

Les ankylostomes vivent dans la partie initiale de l'intestin grêle : Ankylostoma duodénale dans le duodénum, Necatoraméricanus dans le jéjunum.Elles se fixent sur la muqueuse intestinale par leur capsule buccale, la « broutent », la saignent en s'aidant de secrétions anticoagulantes.Dans la lumière intestinale, les femelles fécondées pondent des oeufs non embryonnés qui sont éliminés dans les selles. Quand les conditions du milieu extérieur sont favorables, ces oeufs éclosent pour libérer une larve strongyloïde enkystée, mobile, résistante et infestante.

c) Modes de transmission

La contamination se fait par voie transcutanée. Les larves strongyloïdesinfestantes traversent la peau, arrivent au coeur pour atteindre les poumons au 3eme jour, remontent les branches et parviennent au carrefour aéro-digestif au 4eme jour. Elles passent dans l'oesophage, l'estomac et arrivent au duodénum où elles muent pour devenir adultes, les premiers oeufs apparaissent vers le 40eme jour.La transmission la plus fréquente est celle par voie transcutanée. La contamination par voie orale existe mais est rare.

ü Signes cliniques

Les signes cliniques varient en fonction du stade de migration des larves dans l'organisme :

- Phase de pénétration cutanée : on a un érythème des papules et un prurit qui disparaissent en quelques jours, mais le grattage peut laisser des lésions

- Phage de passage des larves du niveau du carrefour aéro-digestif et des voies digestives supérieur : on a une laryngite, une angine et dysphagie.

- Phase d'état : c'est la seule qui se manifeste parfois et c'est celle aussi qu'on observe dans les zones d'endémicités. On a de douleurs abdominales accompagnées de diarrhées traduisant une duodénite qui n'apparait que vers la 3eme semaine. On a des signes sanguins tels qu'une anémie ferriprive qui fait toute la gravité de l'Ankylostomiase.

ü Diagnostic

Il repose sur l'examen coprologique qui permet de mettre en évidence les oeufs des ankylostomes.Ce sont de gros oeufs de 60 sur 40 u et segmentés en 4 cellules chez l'Ankylostoma duodénale et des oeufs de 70 sur 40 u à 8 blastomères chez Necatoramericanus.Toutefois, il convient de noter que ces caractéristiques peuvent varier et que si l'examen des selles est tardif, les oeufs peuvent éclore, libérant des larves susceptibles d'être confondues à celles d'anguillules.

ü Traitement

Ø Pamoate ou embomate de pyrantl : COMBANTRIM®

Ø Flubendazole : FLUVERMAL®.

1.2.2.1.3. Trichocéphalose

ü Définition

C'est une parasitose intestinale due à un nématodeTrichuris trichiura.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Le trichocéphale est un ver blanc rougeâtre présentant une partie antérieure très effilée. Le mâle mesure 3 à 5 cm de long, la femelle pouvant atteindre 5 cm de long. Le corps et divisé dans les deux portions distinctes. Une partie antérieure longue, filiforme et une partie renflée occupant le dernier tiers du ver. Les oeufs très caractéristiques, sont bruns foncés en forme de ballon de rugby de 30 microns de long sur 25 microns de large, à coque épaisse, percée aux deux pôles d'un orifice qui ferme un bouchon muqueux.

b) Biologie

Le trichocéphale vit en prédilection dans le coecum et l'appendice où grâce à son extrémité filiforme, il se nourrit de sang à partir des vaisseaux.Les femelles fécondées pondent des oeufs embryonnés qui, éliminés avec les selles, vont subir une maturation dans le milieu extérieur en six semaines environs. Ingérés par l'homme avec l'eau de boisson où des aliments souillés de terre, ou alors par l'intermédiaire des mains sales, ces oeufs devenus infestants, libèrent une larve qui devient adulte dans le coecum au bout d'un mois. La longévité du ver adulte est d'environ 5 ans.

c) Mode de transmission

La transmission est orale, soit directement par les mains sales, soit indirectement par l'intermédiaire des eaux de boisson, des légumes, des fruits souillés.

ü Signes cliniques

La trichocéphalose est le plus souvent asymptomatique. Elle peut se manifester par :

Ø Une dysenterie aigue ou chronique

Ø Une anémie ferriprive

Ø Un prolapsus rectal

Beaucoup plus rarement, on peut observer une rectite ou une recto-colite à trichocéphalose.

ü Diagnostic

Repose sur la découverte dans les selles d'oeufs ovalaires de 30 u de long sur 22 à 25 u de large avec bouchons muqueux clair aux extrémités. Les oeufs ont la forme d'un ballon de rugby. L'examen direct des selles est parfois faussement négatif et on a recours à des techniques d'enrichissement.

ü Traitement

Ø Mebendazole : VERMOX

Ø Albendazole : ZENTEL

1.2.2.1.4. Anguillulose

ü Définition

C'est une parasitose due à la présence dans le tube digestif de l'homme, d'un ver rond : Strongyloïdesstercoralis. Souvent bénigne ; elle peut dans certaines circonstances se transformer en une infection généralisée ou pronostic sévère.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Strongyloïdesstercoralis est caractérisé par l'existence de générations libres. Dans le genre Strongyloïdes, la génération parasite est représentée exclusivement par des femelles parthénogénétiques :

Ø La femelle parthénogénétique : elle mesure 2 mm sur 40 u, le corps est en forme de cône et se termine par une pointe mousse. Le tégument est finement strié et la bouche à 2 petites lèvres ayant accès à un oesophage cylindrique. C'est l'oesophage strongyloïde. Cet oesophage occupe le ¼ de la longueur du corps qui se termine par l'intestin.

Ø Adulte libre : il comporte des mâles et des femelles qui se développent dans le milieu extérieur. L'extrémité antérieure est allongée, l'extrémité postérieure est piriforme. Il possède un oesophage de type rhabditoïde.

Le mâle mesure 0,7 mm long sur 50 u. La queue est recourbée en crochet et présente 2 spicules recourbés. La femelle mesure 1mm sur 60 u de large. Elle présente une queue étirée ; dans l'utérus on a des oeufs ellipsoïdes de 60 u sur 45 u.

b) Biologie

La femelle parasite vit dans la muqueuse duodénale. Le cycle est très complexe et présente diverses voies évolutives possibles. Les femelles pondent des oeufs qui se développent sur place et donnent naissance à des larves rhabditoïdes émis dans les selles. Ces larves mesures 25 u suivant les conditions du milieu extérieur elles peuvent avoir plusieurs cycles :

Ø Un cycle long appelé cycle indirect où sexué :

Ceci quand la température est supérieure à 20° et le degré hydrométrique assez élevé. Dans ces conditions les larves subissent une mue et se transforment en adulte libre dans le milieu extérieur. Ces adultes sont des mâles et de femelles qui vont s'accoupler, après fécondation, les femelles pondent des oeufs qui donnent des larves rhabditoïdes de deuxième génération et se sont ces larves qui se transforment en larve strongyloïdesinfestantes. L'intérêt de ce cycle est la multiplication des anguillules dans le sol.

Ø Un cycle court ou cycle direct ou asexué :

Ceci quand la température est inférieure à 20° et l'humidité insuffisante. Dans ces conditions, les larves rhabditoïdes se transforment en larves strongyloïdesinfestantes. Cette transformation se fait en 3 à 5 jours. Cette strongyloïde mesure 500 u de long sur 20 u de large et présente une extrémité postérieure bifurquée. Sa durée de vie ne dépasse pas 18 jours pendant lesquels la larve ne s'alimente pas.

Ø Un cycle interne :

Le cycle se fait par transformation directe des larves strongyloïdesinfestantes, mais ceci sans passage dans le milieu extérieur. Ce cycle se réalise dans le tube digestif ou au niveau de la marge anale. C'est ce cycle qui explique la ténacité et la durée de ces parasitoses. L'homme se contamine par voie transcutanée, en marchant sur terrain contenant les larves d'anguillules. Contamination possible en se baignant dans les marées, les marigots, les rivières et les piscines.Les larves migrent par voie sanguine vers le coeur droit, l'artère pulmonaire, les capillaires pulmonaires ; subissent une traversée des alvéoles pulmonaires, arrivent au niveau du carrefour aérodigestif.A ce niveau, ils passent dans l'oesophage. Les larves deviennent adultes au niveau du duodénum en 10 à 15 jours. La strongyloïdose est une affection cosmopolite, elle est souvent associée à l'ankylostomose dans les régions tropicales.

c) Mode de contamination

La contamination se fait par pénétration active des larves à travers la peau intacte (marche dans la boue, bain dans les rivières contaminées).Mais elle peut aussi se faire par ingestion d'eau ou de crudités souillées par les selles parasités.

ü Signes cliniques

Classiquement, l'anguillule évolue en 3 phases :

Ø Une phase d'invasion marquée par les manifestations cutanées à titre d'érythèmes, prurit qui sont dus à la pénétration des larves. On a de manifestations pulmonaires sous forme de crises asthmatiformes qui sont dues au passage de larves dans les poumons ;

Ø Une phase de latence qui correspond à la maturation des parasites dans l'intestin ;

Ø Une phase d'état qui correspond à la fréquence des adultes, de leurs oeufs et leurs larves dans la muqueuse duodénale. Cette phase peut être marquée. Parfois, elle peut se manifester sous forme de duodénite marquée par des douleurs de types ulcéreux, des troubles du transit avec alternance de diarrhée et constipation. On peut avoir des manifestations allergiques. Il existe des formes graves, quelque fois mortelles. Ces formes s'appellent anguilluloses malignes et aigues.

ü Diagnostic

Repose sur la mise en évidence dans les selles des larves rhabditoïdes à l'examen direct où après enrichissement.

ü Traitement

Ø Albendazole : VERZOL, ZENTEL

Ø Mebendazole : VERMOX.

1.2.2.1.5. Oxyurose ou enterobiose

ü Définition

C'est une parasitose due à Enterobiusvermicularis très rependue chez les enfants, favorisée par un manque d'hygiène et une promiscuité.

ü Epidémiologie

a) Morphologie :

Enterobiusvermicularis est un petit ver rond blanc de 3 à 5 mm de long sur 200 u de large ; la femelle pouvant atteindre 12 mm sur 0,5 mm. Dans les deux sexes l'extrémité antérieure porte une bouche entourée de 3 lèvres rétractiles assurant une fixation solide à la muqueuse intestinale. Les oeufs mesurent 50 à 60 u de long sur 25 à 30 de diamètre, ils sont ovalaires, asymétriques avec une face plane et une face convexe. Ils sont entourés d'une coque lisse, transparente, réfringente et renferme un embryon à la ponte.

b) Biologie

Les vers adultes vivent dans l'intestin grêle puis migrent vers le coecum et l'appendice où ils se nourrissent de matières organiques.Après l'accouplement, les mâles restent sur place alors que les femelles dans les conditions normales, ne pondent pas dans le tube digestif.Les femelles fécondées vont pondre autour de l'orifice anal avant de mourrir. Ces oeufs sont embryonnés à la ponte et sont directement contaminants.Ingérés par l'individu, les oeufs libèrent dans l'estomac des larves qui arrivent dans l'intestin grêle, où après plusieurs mues, elles deviennent adultes.

c) Mode de contamination

La contamination se fait en portant à la bouche les mains souillées, où sont localisés les oeufs, soit entre les doigts, soit au niveau des ongles.La contamination peut aussi se faire par auto-infestation par voie rétrograde. Les oeufs éclosent au niveau de la marge de l'anus et les larves libérées vont migrer activement dans le coecum par voie rectale.

ü Signes cliniques

L'oxyurose se manifeste principalement par un prurit anal qui apparait surtout la nuit au moment du coucher. Il est déterminé par la morsure de la femelle sur le point de pondre.Ce produit peut se compliquer de lésions de l'enfant à type d'irritabilité et de terreurs nocturnes. On peut avoir des troubles digestifs non spécifiques à type d'anorexie, des diarrhées et des douleurs abdominales. On peut avoir des vulvo-vaginites surtout chez la petite fille.

ü Diagnostique

Repose sur la découverte des oxyures femelles à la marge de l'anus ou à la surface des selles. Ces vers sont exceptionnellement retrouvés à l'examen coprologique et on a recours au scotch-test de Graham.

ü Traitement

Ø Flubendazole : FLUVERMAL

Ø Albendazole : ZENTEL (MOSTOFI, 1994).

1.2.2.2. LES PLANTHELMINTHES

1.2.2.2.1. Taeniase

1.2.2.2.2. Taeniasis à Hymenolepis nana

ü Définition

C'est une parasitose intestinale due à un cestode Hymenolepis nana. L'enfant est en général plus touché. Taeniasis dont la transmission interhumaine est directe. Maladie cosmopolite, mais rare en zone tempérée. Elle touche surtout les enfants dans les zones du globe ou le climat est chaud et humide. Ce cestode sévit surtout dans les pays chauds et secs.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Mesure 10 à 50 cm de long sur 0,55 à 0,70 mm de large. Le scolex porte un roste court et une couronne de 20 à 30 crochets. Il a environ 200 anneaux qui ont des pores génitaux unilatéraux. L'utérus n'a pas d'orifice de ponte.Les oeufs possèdent deux enveloppes : externe et interne. A l'intérieur de la membrane interne on a un embryon hexacanthe.

b) Biologie

Le cycle peut se réaliser de deux façons : soit sans hôte intermédiaire alors l'homme est à la fois intermédiaire et hôte définitif, soit avec hôte intermédiaire.

Ø Le cycle avec hôte intermédiaire : l'hôte intermédiaire est un invertébré. L'oeuf est avalé par cet hôte qui peut être : blatte, ver de farine, les fourmis ou puces du rat etc. un embryon hexacanthe est libéré par digestion de la coque.

Il passe la cavité générale où il se transforme en larve cysticercoïde. L'homme se contamine en ingérant accidentellement ces hôtes intermédiaires hébergeant des larves cysticercoïdes. Ces larves gagnent l'iléon où elles se fixent et deviennent adultes en 15 jours.

Ø Le cycle sans hôte intermédiaire : lorsque l'homme avale un oeuf d'Hymenolepis nana, la coque est digérée par le suc gastrique. L'embryon libéré pénètre dans la paroi intestinale et quelques jours environ. La villosité se rompt, la larve gagne l'iléon et se fixe sur la muqueuse par ses ventouses. Elle devient adulte, au bout de 15 jours.

c) Mode de contamination

La transmission se fait par les mains sales, les aliments ou eaux de boissons souillées. Elle se fait rarement par un invertébré : puce, ver de farine, fourmi...

ü Signes cliniques

Chez l'enfant les symptômes se caractérisent par :

Ø Nausées

Ø Vomissement

Ø Crises hépatiques simulant des coliques hépatiques,

Ø Epigastralgies,

Ø Diarrhées,

Ø Constipation,

Ø Anorexie partielle ou totale,

Ø Troubles nerveux,

Ø Troubles cardio-vasculaires,

Ø Troubles respiratoires,

Ø Troubles cutanés allergiques.

ü Diagnostic

Il est coprologie et repose sur la découverte dans les selles, des oeufs ovoïdes de 40 à 47 u sur 30 à 35 u, à coquille hyaline contenant un embryon à six crochets suspendus par des filaments aux deux pôles.

ü Traitement

Ø Niclosamide : TREDEMINE

1.2.2.2.3. Taeniasis à Tænia saginata ou tænia inerme

ü Définition

C'est une helminthiase cosmopolite due à un ver plat « solitaire » parasite de l'intestin grêle de l'homme : Tænia saginata.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Tænia saginata ou Tænia du boeuf mesure 4 à 10 m de long. Le scolex a la taille d'une tête d'épingle et porte quatre ventouses. Il est dépourvu de crochets d'où le nom de tænia inerme.Il possède 1000 à 2000 anneaux et on note l'absence du tube digestif. L'utérus très ramifié contient des nombreux oeufs. Les pores génitaux sont irrégulièrement alternés.Les oeufs sont ovalaires, arrondis, irréguliers, mesurant 50 à 60 u de diamètre.

On note 2 coques :

Ø Une coque externe qui contient des corpuscules réfringents.

Ø Une coque interne épaisse qui comprend des stries et un embryon hexacanthe.

b) Biologie

Tænia inerme vit dans l'intestin grêle. Les anneaux mûrs sont éliminés spontanément ou avec les selles, se désagrègent au sol libérant d'innombrables oeufs. Les oeufs ingérés par le boeuf vont libérer un embryon hexacanthe.Cet embryon traverse la paroi de l'intestin et arrive dans les tissus. Trois à quatre mois après, il devient une larve cysticerque.L'homme s'infecte en mangeant de la viande de boeuf saignante ou d'autres ruminants porteurs des cysticerques vivants. Dans l'intestin de l'homme, de cysticerques se fixe à la muqueuse grâce à ses ventouses et commencent à bourgeonner des anneaux, ils deviennent adultes en 3 à 4 mois.

c) Mode de transmission

La contamination se fait à partir de larves cysticerques enkystées, par consommation de la viande de boeuf ladre ou insuffisamment cuite ou fumée.

ü Signes cliniques

Le téniasis à Tænia saginata est bien toléré, il se manifeste par :

Ø Des troubles digestifs à types d'anorexie

Ø De diarrhées ou constipation

Ø Des vertiges

Ø Les anneaux mûrs se détachent et sorte dans le milieu extérieur en forçant ce sphincter anal.

ü Diagnostic

Peut être évident par la découverte des anneaux dans la literie. Examen des selles qui peut montrer des oeufs de manière exceptionnelle. Le scotch-test de Graham permet de décoller les oeufs adhérant à la marge anale et de les mettre en évidence.

ü Traitement

Ø Praziquantel : BILTRICIDE

1.2.2.2.4. Taeniasis à Tænia solium ou tænia armé

ü Définition

C'est une helminthiase qui existe chez les gens qui consomment le porc, surtout dans les pays où la consommation de porc est répandue. Elle est due à tænia solium.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Le tænia armé vit dans l'intestin humain. Les anneaux mûrs éliminés passivement dans les selles et répandus au sol, sont avalés par l'hôte intermédiaire réceptif principalement le porc, le phacochère ou le sanglier. Les oeufs libèrent leur embryon qui parvient aux tissus musculaires et devient une larve cysticerque.L'homme en ingérant cette larve cysticerque est infectée et développe la maladie.

b) Mode de contamination

L'homme est contaminé par ingestion de viande ladre insuffisamment cuite de porc. Le diagnostic et le traitement sont les mêmes que ceux de tænia saginata. Les signes cliniques aussi sont les mêmes à l'exception qu'ici les anneaux ne forcent pas le sphincter anal, mais sortent de manière passive.

1.2.2.2.2. Schistosomiase intestinale

ü Définition

C'est une affection parasitaire provoquée par Schistosoma mansoni. C'est une maladie endémique sévissant en zone tropicale et subtropicale.

ü Epidémiologie

a) Morphologie

Les vers adultes sont à sexe séparé. Le mâle mesure 1 à 2 cm de long sur 1mm de large, son corps est plat, il présente à sa face ventrale un canal gynécophore dans lequel est logée la femelle.Elle est piriforme et mesure 1,5 cm à 25 cm de long sur 0,1 à 0,2 mm de large. Elle devient de plus en plus large en allant vers l'arrière.Les oeufs mesurent 150 u de large. Ils sont ovoïdes avec un pôle bien arrondi et un pôle conique. On note un éperon latéral. L'oeuf est entouré d'une coque lisse très fine.

b) Biologie

Les vers adultes vivent couplés dans les vaisseaux sanguins, surtout dans la veine porte où se fait leur maturation.

Le cycle évolutif se déroule chez deux hôtes :

Ø Hôte définitif : homme ou animal

Ø Hôte intermédiaire : mollusque d'eau douce.

1- Le cycle chez l'hôte définitif : Après accouplement dans la veine porte, les adultes migrent à contre-courant vers les veines intestinales où ils vont pondre. Les oeufs vont se retrouver en quelques jours dans l'intestin de l'hôte où ils seront disséminés dans le milieu extérieur. Mais certains oeufs au lieu de tomber dans l'intestin, sont bloqués dans les tissus où ils seront considérés comme des corps étrangers toxiques. Ce sont ces oeufs qui sont responsables des nombreuses complications.

2- Le cycle chez l'hôte intermédiaire : Ce cycle se déroule dans l'eau douce qui est un milieu impératif pour la poursuite du développement de l'oeuf. Celui-ci émis dans le milieu extérieur (eau douce) avec les selles, se gonfle puis se rompt en éliminant un embryon cilié appelé miracidium. Le miracidium poursuit son développement chez le mollusque qu'il doit pénétrer.

Chez celui-ci, il se transforme en quelques jours en une masse cellulaire appelée sporocyste qui par bourgeonnement donne des sporocystes fils, puis des formes larvaires appelées cercaires. A maturité, les cercaires quittent par effraction les tubes sporocystiques, puis le corps des mollusques. Ces cercaires pénètrent dans la peau de l'homme par leur portion antérieure. La portion postérieure reste en dehors des téguments. La première portion devient alors un schistosomule qui va passer dans les poumons par le torrent circulatoire. Il y séjourne en quelques jours, puis gagne le coeur gauche, puis le foie où il devient adulte en vingt jours. Les oeufs commencent à apparaitre dans les excrétas cinq à huit semaines plus tard.

c) Mode de transmission

La transmission se fait par voie transcutanée à travers la peau humide et semble plus rapide lors d'une exposition au soleil.

ü Signes cliniques

C'est une maladie intestinale souvent asymptomatique. On observe :

Ø Un érythème cutané au point de pénétration

Ø Un prurit

Ø Une asthénie

Ø Une fièvre

Ø Des troubles digestifs prédominant avec des douleurs abdominales, constipation, diarrhées

Ø Des complications sous formes d'hépatomégalie, d'insuffisance hépatique et d'hypertension portale.

ü Diagnostic

Le diagnostic repose essentiellement sur la mise en évidence des oeufs de Schistosoma mansoni dans les selles.

ü Traitement

Ø Praziquantel : BILTRICIDE (Laomrani EL IDRISSI et al, 1999).

1.3. CADRE CONCEPTUEL

Rendu des résultats

Interprétation des résultats

Analyse parasitologique des selles

LABO ISTM/L'SHI

Récolte et identification des flacons contenant les selles

Sensibilisation des ménages ayant les enfants de 3 à 12 ans de sexe et âges confondus et dépôt des flacons de prélèvement des selles

Considération pratique

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

2.1. CADRE DE RECHERCHE

Cette étude a été effectuée dans le quartier Camp des assistants, plus précisément dans la commune de Lubumbashi.

2.1.1. Historique

Le quartier camp des assistants est une cellule qui se trouve dans le quartier makutano dont au paravent dans sa globalité ; la commune de Lubumbashi n'avait pas des subdivisions telles que nous les connaissons aujourd'hui. C'est à partir de 1976 qu'apparaisse la première subdivision par l'arrête N° 252/903/76 du 20 décembre 1976 avec trois collectivités à savoir : la collectivité makutano, mampala et Gambela.Sept ans après, donc en 1982 une seconde subdivision intervienne avec trois autres collectivités notamment : collectivité Lumumba, Ludo-golf et kalubwe que dans l'ensemble nous appelons aujourd'hui les bureaux des quartiers avec la personnalité juridique par l'ordonnance loi N°82/006.

2.1.2. Situation géographique

La cellule camp des assistants est limitée :

Ø Au Nord par l'avenue Likasi,

Ø Au Sud par le ruisseau Kamalondo,

Ø A l'Est par l'avenu Sendwe,

Ø A l'ouest par l'avenue femme katangaise.

2.2. METHODE ET TECHNIQUE

2.2.1. Méthode

Il s'agit d'une étude descriptive transversale, qui s'est réalisée du 26 aout au 10 septembre 2021 au Camp des assistants.

2.2.2. Technique

Nous avons fait les analyses parasitologiques des selles.

2.2.2.1. Matériels et réactifs

- Baguette applicatrice,

- Lamelles couvre-objet,

- Lames porte-objet,

- Marker,

- Microscope,

- Registre,

- Seringue 5 CC,

- Sérum physiologique,

- Stylo.

2.3. POPULATION ET ECHANTILLONNAGE

2.3.1. Population

La population d'étude est constituée des enfants de 3-12 ans, sexes confondus habitant le Camp des assistants.

a) Critères de sélection

ü Critère d'inclusion

Ont été inclus dans cette étude, tous les enfants de 3-12 ans, sexes confondus dont les parents ont acceptés de les enquêter ayant déjà fait au moins 6 mois au Camp des assistants.

ü Critère d'exclusion

Sont exclus de notre étude :

- Tous les enfants sexes confondus en dessous de 3 ans et au-dessus de 12 ans,

- Tous les enfants cibles dont les parents ont refusé de les enquêter,

- Tous les enfants qui étaient de passage au Camp des assistants, venus passer leurs vacances,

- Tous les enfants dont la durée de résidence étaient inférieure à 6 mois.

2.3.2. Echantillonnage

L'échantillonnage est de convenance, et la taille de l'échantillon est de 100 selles.

2.4. COLLECTE DE DONNEES

2.4.1. Outils de collecte des données

Pour la collecte de données, nous avons recouru à :

- La fiche de collecte des données que nous avions préétablie.

2.4.2. Déroulement de l'étude

- Sensibilisation des enfants cibles,

- Prélèvement et étiquetage des flacons des selles,

- Mélanger les selles avec quelques ml d'eau physiologique,

- Homogénéiser avec la baguette applicatrice,

- Déposer une goutte du mélange sur la lame porte objet,

- Couvrir de la lamelle et examiner au microscope au faible éclairage à l'objectif 10 fois,

- Transcription et interprétation ses résultats.

2.5. ANALYSE DES DONNEES

Les données ont été encodées et traitées à l'ordinateur à l'aide du logiciel Excel 2016.

2.6. CONSIDERATIONS ETHIQUES

Les échantillons ont prélevés après la demande d'autorisation du chef de quartier et du chef de cellule. La collecte des données était réalisée après un consentement éclairé des parents ou bien l'accord favorable des responsables légaux des ménages des enfants. En outre, nous les avons rassuré de venir les communiquer les résultats après analyses.

.

CHAPITRE III : RESULTATS

Les résultats parasitologiques de 100 enfants de 3-12 ans sont repris dans les lignes qui suivent :

Figure I : Répartition des données selon le sexe

Figure 1 : Les données selon le sexe

La figure ci-haute renseigne que la population étudiée se compose de 46 enfants (46%) de sexe masculin et 54 enfants (54%) de sexe féminin.

Tableau I : Répartition des données selon les tranches d'Age

Age (Ans)

Fréquence

Pourcentage

3-6 ans

44

44,0

7-9 ans

27

27,0

10-12 ans

29

29,0

Total

100

100,0

Ce tableau montre que les enfants de 3-6 ans étaient nombreux à 44% par rapport à ceux 10-12 ans à 29% et 7-9 ans à 27%. L'âge moyen était de 7,2 #177; 3,1 ans.

Tableau II : Répartition des cas selon les résultats parasitologiques des selles

Résultats selles

Fréquence

Pourcentage

Positif

9

9,0

Négatif

91

91,0

Total

100

100,0

Ce tableau montre que la fréquence des parasitoses intestinales est de 9%. Mais par contre, 90% des selles étaient négatives.

Tableau III : Répartition des cas selon les parasites observés

Résultats parasitologiques

Fréquence

Pourcentage

OEufs Trichuris trichiura

1

11,1

Larves Ankylostoma duodenale

1

11,1

OEufs Ascaris lombricoïdes

7

77,8

Total

9

100,0

Ce tableau révèle que les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas), suivi d'oeufs Trichuris trichiura et larves Ankylostoma duodenale avec respectivement 11,1% (1 cas) chacun.

Tableau IV : Répartition desparasites observés selon l'âge

Résultats parasitologiques

Age (ans)

Total

3-6 ans

7-9 ans

10-12 ans

OEufs Trichuris trichiura

1 (11,1%)

0

0

1 (11,1%)

Larves Ankylostoma duodenale

1 (11,1%)

0

0

1 (11,1%)

OEufs Ascaris lombricoïdes

1 (11,1%)

2 (22,2%)

4 (44,4%)

7 (77,8%)

Total

3 (33,3%)

2 (22,2%)

4 (44,4%)

9 (100%)

Ce tableau révèle que les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas), mais beaucoup plus chez les enfants de 10-12 ans à 44,4%. Les oeufs de Trichuris trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient respectivement 11,1% (1 cas) chacun et tous ces cas avaient été signalés chez les enfants de 3-6 ans.

Tableau V : Répartition desparasites observés selon le sexe

Résultats parasitologiques

Sexe

Total

Féminin

Masculin

OEufs Trichuris trichiura

0

1(11,1%)

1(11,1%)

Larves Ankylostoma duodenale

1(11,1%)

0

1(11,1%)

OEufs Ascaris lombricoïdes

4(44,4%)

3(33,3%)

7(77,8%)

Total

5(55,6%)

4(44,4%)

9(100%)

Ce tableau révèle que les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas), mais presqu'équilibrés dans les deux sexes, à 44,4% chez le sexe féminin et 33,3%) chez le sexe masculin. Les oeufs de Trichuris trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient respectivement 11,1% (1 cas) chacun et avaient été signalés chez tous les deux sexes à 11,1% (1cas) chacun.

CHAPITRE IV : DISCUSSION

Ce travail parle sur la : « Prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans. Cas du Camps des assistants ». C'est une étude descriptive transversale, allant du26 aout au 10 septembre 2021 avec un échantillonnage de convenance de 100 échantillons des selles des enfants de 3-12 ans. Les analyses parasitologiques se sont faites au Laboratoire d'application de l'ISTM/L'SHI. La limite de l'étude en est que nous ne savons pas avec précision si les enfants enquêtés étaient déparasités avec les antiparasitaires avant notre étude.

Les résultats trouvés montrent qu'il y avait 46 enfants (46%) de sexe masculin et 54 enfants (54%) de sexe féminin ;beaucoup plus âgés de 3-6 ans et suivi presque dans les mêmes proportions de ceux âgés de 7-9 à 27% et 10-12 ans à 29%. L'âge moyen était de 7,2 #177; 3,1 ans.

La fréquence des parasitoses intestinales était de 9%. Mais, 90% des selles étaient négatives. Dans les 9 échantillons positifs, les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas), suivi d'oeufs Trichuris trichiura et larves Ankylostoma duodenale avec respectivement 11,1% (1 cas) chacun.MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018) avait trouvé chez les enfants de 0 à 12 ans au quartier Kassapa la fréquence des parasitoses de 14%, avec Ascaris lombricoïdes à 57% et Schistosoma mansoni à 43% (MUFUNGA NGALALA Nicolas, 2018).KABASELE MUNEKAYI (2016) au quartier KASUNGAMI la fréquence des parasitoses à 59,1%. Comme parasites, Ascaris lombricoïdes à 27, 3%, suivi de l'amibe à 18,2% ; suivi de Schistosoma mansoni à 6,8% et de Giardia lamblia à 6,8% (KABASELE MUNEKAYI, 2016).SANA EL-Fadeli et Col (2015) avaient trouvé la prévalence globale de 2,8% chez les enfants d'âge scolaire dans une région rurale de Marrakech au Maroc. La répartition des parasites intestinaux détectés dans les échantillons de selles a été comme suit : 14 (15,6%) pour Giardia intestinalis, 4 (4,4%) pour Ascaris lombricoïdes, 3 (3,3%) pour Trichomonas hominis, hymenolepis nana et l'entamoebabutschlii (SANA EL-Fadeli et Col, 2015).Serge NIMO NGBABO (2009), dans son travail de fin de cycle en science Biomédicale portant sur : « prévalence des parasitoses intestinales au CS BOYOMA au cours du premier semestre de l'an 2008 » dans la province de KISANGANI en RDC. Avait trouvé une prévalence globale des parasitoses intestinales de 62%. Ses résultats révélaient que : l'Ankylostome était le parasite le plus fréquemment rencontré (32,4%), Entamoeba histolytica (18,4%), Ascaris lombricoïdes (10,7%), Stronguloidesstercotalis (8,2%), Trichuris Trichiura (7,5%), Trichomonas intestinalis (1,1%) et enfinEnterobusvermicularis (0,2%) (NIMO NGBABO, 2009).

La répartition des parasites observés selon l'âgeavait montré que les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont été observés beaucoup plus chez les enfants de 10-12 ans à 44,4%. Les oeufs de Trichuris trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient été signalés chez les enfants de 3-6 ans à 11,1% (1 cas). Par contre selon le sexe, les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont été observés presqu'équilibrés dans les deux sexes, à 44,4% chez le sexe féminin et 33,3%) chez le sexe masculin. Les oeufs de Trichuris trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient respectivement 11,1% (1 cas) chacun et avaient été signalés chez tous les deux sexes à 11,1% (1cas) chacun.KABASELE MUNEKAYI (2016) avait trouvé par à l'âge que la tranche (5-15 ans) était plus touchée avec 6 cas soit 23,1% et selon le sexe, c'est le sexe féminin qui était en tête avec 14 cas soit 53,8% et masculin avec 12 cas soit 46,2% (KABASELE MUNEKAYI, 2016).MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018) avait trouvé que l'infestation avait noté que le sexe masculin semble plus élevé que celle notée pour le sexe féminin avec un taux respectif de 57,5% et 51,2%. Les enfants âgés de 4 à 6 ans ont l'indice d'infestation le plus élevé (MUFUNGA NGALALA Nicolas, 2018).

CONCLUSION

Nous voici arrivés à la fin de ce travail qui a parlé sur la : « Prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans. Cas du Camps des assistants ». C'était une étude descriptive transversale, allant du26 aout au 10 septembre 2021 avec un échantillonnage de convenance de 100 échantillons des selles des enfants de 3-12 ans. L'objectif de l'étude était de mettre en évidence la prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans au Camp des assistants.

Nous disons que les parasitoses intestinales sont particulièrement sévères chez les enfants, chez qui elles peuvent engendrer la malnutrition, l'anémie, baisse de résistance aux infections, voir une augmentation de mortalité.

RECOMMANDATIONS

Dans les soucis de réduire la morbidité des parasitoses intestinales et de promouvoir la santé de la population, à l'égard de tout ce qui précède, nous recommandons :

Ø Au ministère de la santé publique, de promouvoir des actions concrètes en termes de salubrités et d'assainissement de l'environnement,

Ø A la population de respecter une hygiène rigoureuse en s'imprégnant des prescriptions élémentaires d'hygiène, notamment : le lavage des mains avant de manger, après une toilette. Laver les fruits et autres aliments crus avant de leur consommation, et assainir le milieu pour lutter contre certains vecteurs comme les mouches,

Ø Se couper les ongles régulièrement,

Ø Renforce le déparasitage systémique y compris chez les adultes.

REFERENCES

1. ANOFEL (2014). Parasitologie et mycologie, 2eme Edition Polycopie national, Université Médicale virtuelle francophone-Enseignants-France, p6.

2. GARBA GAMBARI (2013). Prévalence des parasitoses intestinales et connaissances- attitude pratique des populations périurbaines face aux parasitoses intestinales, Université de Lomé-Togo-diplôme de technicien supérieur de génie sanitaire, p15.

3. KABASELE MUNEKAYI (2016). Fréquence et diagnostic des parasitoses intestinales au quartier KASUNGAMI. ISTM/L'SHI.

4. Laomrani EL IDRISSI, Lyagoubi M, Barkia A, AYOUSI M et Mahjour J. (1999). Prévalence des parasitoses intestinales au niveau de trois provinces au Maroc. EasternMéditerraneanhealth journal, volume 5, Issue 1, 86-102.

5. MOSTOFI (1994). Prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants adressés pour coprologie parasitaires à l'hôpital MOULAY ABDELLAH de salé. Maroc, 1994-5108 vol 4, Issue 1.

6. MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018). Fréquence et diagnostic des parasitoses intestinales chez les enfants de 0 à 12 ans » cas du quartier Kassapa. ISTM/L''HI.

7. NDIAYE A (2006). Contribution à l'étude des parasitoses intestinales à l'institut de pédiatrie sociale de PIKINE GUEDIAWAYE. Thèse pour obtenir le grade de docteur en pharmacie (diplôme d'Etat),78p.

8. OMS (1988). Lutte contre les parasitoses intestinales en santé publique. Comité d'experts. Bull OMS, 66, 23-24.

9. OMS (2019). Rapport sur les géo helminthiases, 14 mars 2019.

10. OURAIBA IKRAM et SEGHIR NADJET (2014). Evaluation de la fréquence des parasitoses intestinales chez les enfants scolarisés, Université ABOU BEKR BELKAÎD, Faculté de médecine, Algérie.

11. SANA EL-Fadeli et Col (2015). Prévalence des parasites intestinaux chez les enfants d'âge scolaire dans une région rurale de Marrakech au Maroc.

12. Serge NIMO NGBABO (2009). Prévalence des parasitoses intestinales au CS BOYOMA au cours du premier semestre de l'an 2008 » dans la province de KISANGANI en RDC.

13. Woolf Kapiteni, John Kivukuto, Celestin Mamba (2019). Impact des saisons sur les parasitoses intestinales chez les jeunes enfants de moins de 5 ans au Centre de Santé de Référence Afia - Sake dans la province du Nord Kivu en RD Congo. International Journal of Innovation and Applied Studies ISSN 2028-9324 Vol. 28 No. 1 Dec. 2019, pp. 145-151 (c) 2019 Innovative Space of Scientific Research Journals http://www.ijias.issr-journals.org/

ANNEXES

ANNEXE I : Résultats bruts

AGE (Ans)

SEXE

RESULTATS PARASITOLOGIQUES

1

9

M

négatif

2

10

M

négatif

3

10

M

négatif

4

12

M

négatif

5

4

F

négatif

6

3

F

négatif

7

8

F

OEuf d`ascaris

8

4

F

Négatif

9

5

F

Négatif

10

12

M

Négatif

11

11

M

Négatif

12

9

M

OEuf d'ascaris

13

7

F

Négatif

14

5

M

Négatif

15

3

F

Négatif

16

9

F

Négatif

17

12

F

OEuf d'ascaris

18

9

F

Négatif

19

8

F

Négatifs

20

5

M

négatif

21

3

F

négatif

22

3

F

négatif

23

5

M

négatif

24

7

F

négatif

25

3

M

négatif

26

12

M

négatif

27

10

F

négatif

28

6

F

négatif

29

6

F

négatif

30

3

F

négatif

31

3

M

négatif

32

6

F

Larve d'ankylostome

33

12

F

négatif

34

12

F

négatif

35

7

M

négatif

36

6

M

négatif

37

8

F

négatif

38

3

F

négatif

39

10

F

négatif

40

7

M

négatif

41

3

M

négatif

42

9

M

négatif

43

6

M

négatif

44

8

M

négatif

45

12

F

négatif

46

10

F

négatif

47

11

F

négatif

48

10

M

négatif

49

8

M

négatif

50

5

F

négatif

51

4

F

Négatif

52

3

F

négatif

53

12

M

négatif

54

10

M

OEuf d'ascaris

55

8

M

négatif

56

3

M

négatif

57

12

M

négatif

58

8

F

Négatif

59

10

F

négatif

60

8

M

négatif

61

3

F

négatif

62

9

M

Négatif

63

5

F

négatif

64

3

M

négatif

65

6

M

négatif

66

7

M

négatif

67

4

M

négatif

68

12

M

négatif

69

10

F

négatif

70

8

F

négatif

71

5

M

négatif

72

9

M

négatif

73

7

M

négatif

74

12

M

négatif

75

10

M

Négatif

76

8

F

négatif

77

5

M

négatif

78

3

F

négatif

79

12

F

négatif

80

8

F

négatif

81

3

M

négatif

82

5

M

négatif

83

8

M

négatif

84

6

M

négatif

85

7

M

négatif

86

5

M

négatif

87

3

F

OEuf d'ascaris

88

5

F

négatif

89

3

F

négatif

90

3

F

négatif

91

6

F

négatif

92

12

M

OEuf d'ascaris

93

3

F

négatif

94

3

M

Trichuris Trichiura

95

4

F

négatif

96

11

F

négatif

97

12

F

négatif

98

10

F

négatif

99

10

F

OEuf d'ascaris

100

8

F

négatif

Légende : F = Féminin ; M = Masculin.

TABLE DES MATIERES






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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe