INTRODUCTION
Les parasitoses intestinales constituent un problème
majeur de santé publique dans le monde. Ces maladies menacent le
développement socioéconomique des pays en voie de
développement avec un taux de morbidité et de mortalité
très élevé causant des conséquences énormes
sur le plan médical par les troubles qu'elles occasionnent chez les
sujets parasités d'une part et d'autre part sur le plan
économique par les mesures thérapeutiques et préventives
coûteuses qu'elles imposent. Les parasitoses n'étant pas soumises
à une déclaration obligatoire (sauf le cas d'amibiase), et leur
prévalence est difficile à connaître. Le tube digestif de
l'être humain peut être colonisé par diverses espèces
parasitaires qu'il s'agisse de protozoaires ou d'helminthes. Cette situation
stratégique au sein de l'hôte apporte au parasite un substrat
nutritionnel régulier et assure la pérennité de son cycle
de transmission qui est majoritairement lié au péril fécal
(OURAIBA IKRAM et SEGHIR NADJET 2014).
Selon l'OMS, environ 1.5 milliards de personnes, soit
près de 24 % de la population mondiale, sont atteints d'une parasitose.
Les parasitoses sévissent dans toutes les régions tropicales et
subtropicales et surtout en Afrique subsaharienne, dans les Amériques,
en Chine et Asie orientale. Dans les endroits où les moyens
d'assainissement sont insuffisants, les oeufs et kystes des parasites
contaminent les sols, par conséquent peuvent être présents
sur les légumes qui ne sont pas soigneusement cuits, lavés, ou
épluchés ; ingérés lors de la consommation d'eau
contaminée ; ou encore ingérés par les personnes ayant les
mains souillées qui les mettent à la bouche sans les avoir
lavées. Ces parasites ont plusieurs conséquences sur
l'état nutritionnel des personnes touchées, en s'alimentant des
tissus de l'hôte, notamment de sang, ce qui entraine une perte de fer et
de protéines ; en entrainant des hémorragies intestinales
chroniques qui peuvent provoquer une anémie ; en aggravant la
malabsorption des nutriments. En outre, certains nématodes peuvent
capter une partie de vitamine A dans l'intestin tandis que certains autres
peuvent entrainer une perte d'appétit et donc une traduction de
l'apport nutritionnel et une baisse de la forme physique (OMS,
2019).
1. PROBLEMATIQUE
Les parasitoses intestinales atteignent le tube digestif
à travers les aliments souillés et l'eau polluée par les
déjections humaines ou animales contenant les oeufs ou les kystes des
parasites ou directement par voie féco-orale. Les parasitoses
intestinales représentent l'une des principales causes de
morbi-mortalité infantile dans le monde. Elles détériorent
l'état nutritionnel de l'enfant, affectent son développement
psychomoteur, ralentissent sa croissance, entrainent l'anémie ainsi que
des complications chirurgicales et le coût de leur prise en charge est
énormément élevé (Woolf Kapiteni et al,
2019).Suite à ces éléments, nous nous posons les
questions suivantes :
ü Quelle serait la fréquence des parasitoses
intestinales au Camp des assistants ?
ü Quelle serait la répartition des parasites
intestinaux ?
2. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE
Le choix de ce sujet se justifie dans le sens que, le Camp des
assistants a une forte agglomération et les conditions
hygiéniques des habitants sont précaires où nous
constatons dans certaines avenues dudit Camp des eaux sales émanant des
fosses septiques. C'est ce qui nous a motivés de choisir le thème
intitulé :« Prévalence des parasitoses
intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans. Cas du Camps des
assistants ».
L'intérêt personnel que nous poursuivons dans
cette étude est de mieux connaitre les formes de diagnostic des
helminthes et protozoaires dans les selles. L'intérêt scientifique
est que, ce travail va mettre des nouvelles données parasitologiques
à profit du monde scientifique afin d'élargir la gamme des
parasites qui sont déjà mis en évidence dans d'autres
quartiers de la ville de Lubumbashi. Enfin, l'intérêt
socio-économique est que, par les données de cette recherche, la
conscience des différentes familles du Camp des assistants sera
interpellée, ce qui va les pousser à respecter les normes
hygiéniques ; c'est qui va aider les enfants de ces familles
d'être en bonne santé et épargner enfin l'argent qui
devrait être affecté aux soins médicaux.
3. OBJECTIFS DE L'ETUDE
L'étude vise à mettre en évidence la
prévalence des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à
12 ans au Camp des assistants.
Pour y arriver, nous allons :
- Sensibiliser les familles ayant les enfants de 3 à 12
ans, sexes confondus,
- Prélever les selles de ces enfants,
- Les analyser d'une façon parasitologique au
laboratoire de l'ISTM/L'SHI,
- Faire le rendu des résultats aux familles
concernées.
4. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
quatre chapitres à savoir :
ü Chapitre I : La revue de la
littérature : constitué par les définitions des
concepts de base, considérations théoriques du sujet ainsi que du
cadre conceptuel.
ü Chapitre II : La méthodologie
: qui présente successivement le cadre de recherche, les méthodes
et technique, la population et échantillonnage, collecte des
données, analyse des données et considérations
éthiques.
ü Chapitre III : Les
résultats.
ü Chapitre IV : Discussion.
Considération théorique
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1.1. Parasitose
C'est toute maladie causée par un parasite chez un
hôte. Il est synonyme de maladie parasitaire.
Les parasitoses intestinales sont des maladies dues aux
parasites vivant dans le tube digestif de l'hôte. (GARBA
GAMBARI,2013).
1.1.2. Parasite
C'est tout être vivant, qui pendant une partie ou la
totalité de son existence vit aux dépens d'autres êtres
organisés (hôtes) (ANOFEL, 2014).
1.1.3. Parasitisme
C'est l'organisme parasite qui vit aux dépens d'un
hôte qui lui fournit un biotope et ou des éléments
nutritifs nécessaires à sa survie, cet hôte en
pâtissant de façon plus ou moins grave (ANOFEL,
2014).
1.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES DU SUJET
Plusieurs de nos prédécesseurs ont
déjà parlé sur les parasitoses intestinales dans
différents quartiers de la ville de Lubumbashi, c'est les cas
de :
ü MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018) qui avait parlé
sur la Fréquence et diagnostic des parasitoses intestinales chez
les enfants de 0 à 12 ans » cas du quartier Kassapa. Il avait
trouvé la fréquence des parasitoses de 14%, avec Ascaris
lombricoïdes à 57% et Schistosoma mansoni à
43%(MUFUNGA NGALALA Nicolas, 2018).
ü KABASELE MUNEKAYI (2016) sur la Fréquence et
diagnostic des parasitoses intestinales au quartier KASUNGAMI, il avait
trouvé la fréquence globale des parasitoses à 59,1%. Comme
parasites, Ascaris lombricoïdes à 27, 3%, suivi de l'amibe à
18,2% ; suivi de Schistosoma mansoni à 6,8% et de Giardia
lambliaà 6,8% (KABASELE MUNEKAYI, 2016).
ü SANA EL-Fadeli et Col (2015). Prévalence des
parasites intestinaux chez les enfants d'âge scolaire dans une
région rurale de Marrakech au Maroc, ils avaient trouvé la
prévalence global de 2,8% ; (12,2% chez les garçons et 15,6%
chez les filles). La répartition des parasites intestinaux
détectés dans les échantillons de selles a
été comme suit : 14 (15,6%) pour Giardia intestinalis, 4
(4,4%) pour Ascaris lombricoïdes, 3 (3,3%) pour Trichomonas hominis,
hymenolepis nana et l'entamoebabutschlii (SANA EL-Fadeli et Col,
2015).
ü Serge NIMO NGBABO (2009), dans son travail de fin de
cycle en science Biomédicale portant
sur : « prévalence des parasitoses intestinales au
CS BOYOMA au cours du premier semestre de l'an 2008 » dans la
province de KISANGANI en RDC. A trouvé une prévalence globale
des parasitoses intestinales de 62%. Ses résultats
révélaient que : l'Ankylostome était le parasite le
plus fréquemment rencontré (32,4%), Entamoeba histolytica
(18,4%), Ascaris lombricoïdes (10,7%), Stronguloidesstercotalis (8,2%),
Trichuris Trichiura (7,5%), Trichomonas intestinalis (1,1%) et
enfinEnterobusvermicularis (0,2%)(Serge NIMO NGBABO, 2009).
1.2.1. LES PARASITOSES RENCONTREES
1.2.1.1. LES PROTOZOOSES
Les protozoaires intestinaux sont des parasites qui occupent
le tube digestif chez l'homme, certaines espèces sont reconnues comme
pathogènes pour l'homme, les autres sont commensales du colon et
considérées comme peu ou pas pathogènes, leur
présence est un indicateur de pollution focale.
Ils entrainent des infections les plus souvent
localisées au tractus gastro-intestinal, à l'exception
d'Entamoeba histolytica (amibiase) qui peut rarement, par dissémination,
occasionner une localisation extra-intestinale hépatique,
pulmonaire... ; on parlera alors de l'amibiase extra-intestinale,
cependant d'autres parasitoses peuvent occasionner des localisations
extra-intestinales en cas de terrain immunitaire déprimé.
1.2.1.1.1. Amibiase
ü
Définition
C'est une parasitose de l'homme due à un protozoaire
Entamoeba histolytica, hôte habituel du colon mais qui peut
atteindre d'autres organes et notamment le foie.
On a deux types d'amibiase :
Ø Amibiase infestation : Le sujet héberge
Entamoeba histolytica sans manifestation cliniques, il est donc
porteur sain.
Ø Amibiase maladie : Le sujet héberge
Entamoeba histolytica avec des manifestations cliniques.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
On a deux espèces : Entamoeba histolytica
et Entamoeba coli.
Ø Entamoeba histolytica se
présente sous deux formes :
La forme végétative avec deux types :
ü Entamoeba histolytica histolytica ;
cette forme est hématophage et pathogène, on la retrouve dans la
paroi du gros intestin, elle mesure 30 à 40 microns de diamètre
et se déplace grâce à des pseudopodes. Le cytoplasme est
finement granuleux et contient des globules rouges plus ou moins
digérés. Le noyau après coloration est de 4 à 7
microns de diamètre, tapissé en ses extrémités
d'une couche chromatine. Le caryosome est subcentral.
ü Entamoeba histolytica minuta :
rencontré chez les malades atteints d'amibiase chronique, non
hématophage, il mesure 12 à 14 microns de diamètre. C'est
l'agent d'infestation.
La forme kystique, elle est la forme de résistance et
de dissémination dans le milieu extérieur. Elle est mobile et
arrondie, à paroi épaisse et réfringente. Elle mesure 12
à 14 u. Le kyste jeune possède 1 seul noyau alors que le kyste
mûr compte 4 noyaux.
Ø Entamoeba coli
Elle est souvent associée à l'amibiase
dysentérique. Cette amibe se trouve sous deux formes :
ü La forme végétative mesure 20 à 40
u de diamètre. Le cytoplasme est granuleux contenant des vacuoles. Le
noyau est visible et mesure 5 à 7 u de diamètre.
ü La forme kystique mesure 15 à 30 u de
diamètre. Il est à noter que la présence de cette amibe
est plus élevée chez les sujets sains que chez les sujets
présentant des troubles digestifs.
b) Biologie
Entamoeba histolytica se multiplie dans la paroi du
colon. Son cycle évolutif se déroule en deux temps ; un
cycle non pathogène et un cycle pathogène.
Ø Cycle non
pathogène : Lorsque les kystes mûrs d'Entamoeba
histolytica sont ingérés par un individu, ils vont arriver dans
l'estomac où la coque est lysée sous l'action des sucs gastriques
entrainant la libération d'une amibe à 4 noyaux. Cette amibe
à 4 noyaux va diviser une foi ses noyaux et son cytoplasme en entrainant
la formation de 8 amoébules. Ces amoébules vont donner des formes
munita. Ces formes munita se divisent par scissiparité, vont s'arrondir
et donner des formes pré-kystiques. Ces formes pré-kystiques
s'entourent d'une coque et vont ses diviser pour donner des kystes à 4
noyaux qui vont être éliminés passivement avec les selles 6
à 8 jours après la contamination.
Ø Cycle
pathogène : L'amibe histolytica acquiert des enzymes
lui conférant le pouvoir de nécroser les tissus. Elle va lyser
les muqueuses intestinales pénétrant dans la sous muqueuse.
Elle s'y multiplie activement et y détermine une
lésion caractéristique, des abcès en « boutons
de chemise » qui sont plus étendus en profondeur qu'en
surface.
La muqueuse qui tapisse l'abcès est à contours
nécrosés et on a une ulcération. Les ulcérations se
surinfectent rapidement et lèsent les vaisseaux : on a une
hémorragie et une accélération du péristaltisme
intestinal, d'où l'émission des selles sanguinolentes.
c) Mode de contamination de
l'amibiase
Elle se fait par ingestion de kystes d'Entamoeba
répandus par les déjections d'un porteur sain. La transmission
interhumaine est parfois directe dans les collectivités à
hygiène rudimentaire. Elle est le plus souvent indirecte par
consommation d'eau souillée, de légumes mal cuits, de fruits ou
de salades mal lavés sur lesquels sont déposés de kystes
vivants.
ü
Signes cliniques
Il existe 2 formes :
Ø L'amibiase intestinale
aigüe est liée à la présence dans la
paroi du colon de formes histolytica. Elles creusent des abcès, c'est la
dysenterie amibienne. Elle est marquée par des douleurs abdominales, des
ténesmes rectaux et une diarrhée constante. Les selles sont
glairo-sanguinolentes et très nombreuses.
Ø L'amibiase intestinale
subaigüe peut passer souvent inaperçue. Les signes
cliniques sont variés. On peut noter une alternance de diarrhée,
constipation et de douleurs abdominales.
ü
Diagnostic
Ø Diagnostic direct :
On cherche les parasites à l'état frais dans les
glaires sanglantes des selles liquides ou pâteuses. La présence de
trophozoïtes avec des globules rouges dans le cytoplasme confirme une
amibiase aigue. S'il y a absence de globules rouges, on peut identifier l'amibe
en étudiant sa mobilité, sa taille après coloration au MIF
(merthiolate, iode, formol) les kystes sont retrouvés dans les selles
molles.
Ø Diagnostic indirect
- La numération de la formule sanguine (NFS) : on
a une anémie
- L'examen sérologique dans l'amibiase tissulaire tels
que : l'immunofluorescence indirect et le test de précipitation.
ü
Traitement
Ø Amoébicides tissulaires ou diffusibles
Métronidazole : FLAGYL
Ø Amoébicides de contact
Hydroxyquinoleine non iodée : INTETRIX
Ø (Gélules ou granulés) (OMS,
1988).
1.2.1.1.2. Lambliase ou Giardiase
ü
Définition
C'est une maladie cosmopolite décrite par LAMB en 1859.
Elle est souvent bien tolérée, voir asymptomatique. L'agent
pathogène est Giardia lamblia.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Giardia lamblia se présente sous 2 formes :
Ø La forme lamblia végétative
ou trophozoïte :
Son aspect est piriforme. Elle mesure 10 à 20 u de long
sur 6 à 10 u de large. L'extrémité antérieure
arrondie, le postérieur est pointu. Elle possède 4 paires de
flagelles soit deux paires antéro-latérales, une paire ventrale
et une paire postérieure. L'oxostyle partage le corps en deux
moitiés symétriques. Cette forme contient 2 noyaux bien
visibles.
Ø La forme kystique
Elle mesure 10 à 12 microns de long sur 7 à 10
microns de large, de forme ovoïde quand elle est âgée. La
coque est lisse et peu épaisse, le cytoplasme est peu abondant,
contenant 2 noyaux séparés par des restants flagellaires en
formes de « s ».
b) Biologie
Giardia lamblia vit dans le duodénum et le
jéjunum où il se nourrit du contenu intestinal par pinocytose.
Les kystes sous forme de résistance et de dissémination du
parasite sont les agents infestants. Lorsque l'homme ingère le kyste de
Giardia lamblia, la coque se dissout et il y a libération de
trophozoïtes qui se multiplient par scissiparité. Dans certaines
circonstances mal élucidées, les trophozoïtes donnent des
kystes qui sont éliminés dans les selles.
c) Mode de transmission
Elle se fait par voie orale de façon directe ou
indirecte :
Ø Directe : par l'intermédiaire de mains
sales.
Ø Indirecte : par l'intermédiaire de l'eau
ou d'aliments souillés par des matières fécales.
ü
Signes cliniques
La lambliase est assez bien tolérée, la plupart
des porteurs sont asymptomatiques, elle s'exprime cliniquement par :
Ø La diarrhée : symptôme le plus
fréquent 5 à 10 selles par jours.
Ø Les selles sont jaunes, mousseuses et non
sanguinolentes.
Ø Complication : de syndrome de mal absorption
chez l'enfant.
ü
Diagnostic
L'examen coprologique est en règle suffisant. L'examen
à frais des selles liquides permet de reconnaitre les trophozoïtes
mobiles. On peut aussi rechercher le parasite dans le liquide du tubage
duodénal. Mais la recherche de kystes qui sont visibles à
l'état frais dans les selles.
ü
Traitement
Ø Métronidazole : FLAGYL (OMS,
1988).
1.2.2. LES HELMINTHES INTESTINAUX
Les helminthes
intestinaux doivent leur nom au fait que leur cycle biologique comporte une
période de séjour obligatoire dans les voies digestives de
l'homme ou au fait qu'ils déterminent des altérations
anatomo-pathologiques à ce niveau.
Les helminthiases intestinales chroniques s'accompagnent
souvent des troubles nutritionnels et parfois, d'une malnutrition
protéino-énergétique, d'une anémie ferriprive et
d'une carence en vitamine A.
On sait aujourd'hui que la malnutrition a de nombreuses causes
étroitement liées à des facteurs socio-économiques,
mais les observations n'en montrent pas moins que plusieurs helminthiases
intestinales ont leur part de responsabilité dans la survenue et la
persistance de la malnutrition dans le monde en développement.
1.2.2.1. LES NEMATHELMINTHES
1.2.2.1.1. Ascaridiose
ü
Définition
C'est une parasitose fréquente, cosmopolite due
à la présence et au développement dans l'organisme humain
d'un ver rond : Ascaris lumbricoïdes.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Ascaris lumbricoïdes est un ver
rond, blanc rosé, recouvert d'une épaisse cuticule. Le male
mesure 15 à 17cm de long, il se reconnait par son
extrémité postérieure recourbée en crosse. La
femelle est plus grande, elle peut atteindre 20 à 25 cm de long.
Les oeufs sont bruns foncés, présentant une
coque épaisse mamelonnée. Ces oeufs ne sont pas embryonnés
à la ponte.
b) Biologie
Les vers adultes vivent dans l'intestin grêle en se
nourrissant du contenu intestinal et là, peuvent migrer vers d'autres
organes.Après accouplement et fécondation, les femelles pondent
des oeufs non embryonnés qui, éliminés avec les selles ses
retrouvent dans la nature. Si les conditions du milieu extérieur sont
favorables, la segmentation se produit et l'embryon se forme.Dans les
conditions optimales (température 28° à 30°c, sol
humide et ombragés) ; la maturation se fait en 30 à 40
jours. L'éclosion des oeufs au niveau de l'intestin grêle,
libère les larves qui vont migrer dans l'organisme. Ces larves
traversent la paroi intestinale, arrivent au foie, y séjournent 3
à 4 jours, elles atteignent le coeur droit par la veine
sus-hépatique et grâce à la petite circulation, parviennent
aux poumons ou elles muent.
Vers le 10ème jour, les larves franchissent
les alvéoles, remontent l'arbre aérien jusqu'au carrefour
aérodigestif et retombent dans l'oesophage pour arriver au grêle
et après une dernière mue, elles deviennent adultes. Apres 2
à 3 mois, les oeufs pondus peuvent se retrouver dans les selles.
c) Mode de contamination
L'homme se contamine en ingérant ces oeufs devenus
infestant avec l'eau de boisson, ou les aliments crus souillés ou par
l'intermédiaire des mains sales.
ü
Signes cliniques
L'ascaridiose est souvent asymptomatique, mais parfois on peut
avoir des manifestations cliniques variables selon le stade évolutif des
vers.
Ø Syndrome de LEOFLER avec toux sèches,
dyspnée et aboutissant au rejet de crachats, ceci lors du passage des
larves dans le poumon.
Ø Des troubles digestifs à type de vomissement,
diarrhées ou constipation, douleurs abdominales et des troubles
allergiques à type de prurit et d'urticaire ceci à la phase de
localisation intestinale.
Ø Des complications chirurgicales en rapport avec la
taille, le poids et la capacité de migration de ces vers. Ces
complications sont à type d'invagination, d'occlusion intestinale, de
pancréatite, appendicite et péritonite.
ü
Diagnostic
Le diagnostic peut reposer sur la découverte à
l'oeil nue du ver adulte dans les selles ou le vomissement. Il peut reposer sur
la découverte à l'examen microscopique dans les selles, des oeufs
d'ascaris.
ü
Traitement
Ø Mebendazole : VERMOX
Ø Albendazole : ZENTEL
Ø Flubendazole : FLUVERMAL (NDIAYE A.
2006).
1.2.2.1.2. Ankylostomiase
ü
Définition
C'est une parasitose due à la présence dans le
tube digestif d'un nématode hématophage :
Ankylostome.
L'ankylostome est représenté par 2
espèces :
Ø Ankylostoma
duodénale
Ø Necatoraméricanus
C'est une parasitose grave, car elle donne une
anémie.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Petit ver cylindrique, de couleur blanc rosé. La
femelle mesure 10 à 18 mm et le male 8 à 11 mm.Leur
extrémité antérieure est légèrement amincie
et recourbée vers la face dorsale. Elle présente une capsule
buccale armée de deux paires des crochets recourbés en
hameçon pour Ankylostoma duodénale et deux lames
tranchantes pour Necatoramericanus.L'extrémité
postérieure obtuse chez la femelle, s'élargit chez le mâle
pour former une bourse copulatrice dont l'aspect varie dans les deux
espèces. Les femelles fécondées des ankylostomes pondent
des oeufs non embryonnés.
b) Biologie
Les ankylostomes vivent dans la partie initiale de l'intestin
grêle : Ankylostoma duodénale dans le
duodénum, Necatoraméricanus dans le jéjunum.Elles
se fixent sur la muqueuse intestinale par leur capsule buccale, la
« broutent », la saignent en s'aidant de secrétions
anticoagulantes.Dans la lumière intestinale, les femelles
fécondées pondent des oeufs non embryonnés qui sont
éliminés dans les selles. Quand les conditions du milieu
extérieur sont favorables, ces oeufs éclosent pour libérer
une larve strongyloïde enkystée, mobile, résistante et
infestante.
c) Modes de transmission
La contamination se fait par voie transcutanée. Les
larves strongyloïdesinfestantes traversent la peau, arrivent au coeur pour
atteindre les poumons au 3eme jour, remontent les branches et
parviennent au carrefour aéro-digestif au 4eme jour. Elles
passent dans l'oesophage, l'estomac et arrivent au duodénum où
elles muent pour devenir adultes, les premiers oeufs apparaissent vers le
40eme jour.La transmission la plus fréquente est celle par
voie transcutanée. La contamination par voie orale existe mais est
rare.
ü
Signes cliniques
Les signes cliniques varient en fonction du stade de migration
des larves dans l'organisme :
- Phase de pénétration cutanée : on
a un érythème des papules et un prurit qui disparaissent en
quelques jours, mais le grattage peut laisser des lésions
- Phage de passage des larves du niveau du carrefour
aéro-digestif et des voies digestives supérieur : on a une
laryngite, une angine et dysphagie.
- Phase d'état : c'est la seule qui se manifeste
parfois et c'est celle aussi qu'on observe dans les zones
d'endémicités. On a de douleurs abdominales accompagnées
de diarrhées traduisant une duodénite qui n'apparait que vers la
3eme semaine. On a des signes sanguins tels qu'une anémie
ferriprive qui fait toute la gravité de l'Ankylostomiase.
ü
Diagnostic
Il repose sur l'examen coprologique qui permet de mettre en
évidence les oeufs des ankylostomes.Ce sont de gros oeufs de 60 sur 40 u
et segmentés en 4 cellules chez l'Ankylostoma duodénale
et des oeufs de 70 sur 40 u à 8 blastomères chez
Necatoramericanus.Toutefois, il convient de noter que ces
caractéristiques peuvent varier et que si l'examen des selles est
tardif, les oeufs peuvent éclore, libérant des larves
susceptibles d'être confondues à celles d'anguillules.
ü
Traitement
Ø Pamoate ou embomate de pyrantl :
COMBANTRIM®
Ø Flubendazole : FLUVERMAL®.
1.2.2.1.3. Trichocéphalose
ü
Définition
C'est une parasitose intestinale due à un
nématodeTrichuris trichiura.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Le trichocéphale est un ver blanc rougeâtre
présentant une partie antérieure très effilée. Le
mâle mesure 3 à 5 cm de long, la femelle pouvant atteindre 5 cm de
long. Le corps et divisé dans les deux portions distinctes. Une partie
antérieure longue, filiforme et une partie renflée occupant le
dernier tiers du ver. Les oeufs très caractéristiques, sont bruns
foncés en forme de ballon de rugby de 30 microns de long sur 25 microns
de large, à coque épaisse, percée aux deux pôles
d'un orifice qui ferme un bouchon muqueux.
b) Biologie
Le trichocéphale vit en prédilection dans le
coecum et l'appendice où grâce à son
extrémité filiforme, il se nourrit de sang à partir des
vaisseaux.Les femelles fécondées pondent des oeufs
embryonnés qui, éliminés avec les selles, vont subir une
maturation dans le milieu extérieur en six semaines environs.
Ingérés par l'homme avec l'eau de boisson où des aliments
souillés de terre, ou alors par l'intermédiaire des mains sales,
ces oeufs devenus infestants, libèrent une larve qui devient adulte dans
le coecum au bout d'un mois. La longévité du ver adulte est
d'environ 5 ans.
c) Mode de transmission
La transmission est orale, soit directement par les mains
sales, soit indirectement par l'intermédiaire des eaux de boisson, des
légumes, des fruits souillés.
ü
Signes cliniques
La trichocéphalose est le plus souvent asymptomatique.
Elle peut se manifester par :
Ø Une dysenterie aigue ou chronique
Ø Une anémie ferriprive
Ø Un prolapsus rectal
Beaucoup plus rarement, on peut observer une rectite ou une
recto-colite à trichocéphalose.
ü
Diagnostic
Repose sur la découverte dans les selles d'oeufs
ovalaires de 30 u de long sur 22 à 25 u de large avec bouchons muqueux
clair aux extrémités. Les oeufs ont la forme d'un ballon de
rugby. L'examen direct des selles est parfois faussement négatif et on a
recours à des techniques d'enrichissement.
ü
Traitement
Ø Mebendazole : VERMOX
Ø Albendazole : ZENTEL
1.2.2.1.4. Anguillulose
ü
Définition
C'est une parasitose due à la présence dans le
tube digestif de l'homme, d'un ver rond :
Strongyloïdesstercoralis. Souvent bénigne ; elle peut
dans certaines circonstances se transformer en une infection
généralisée ou pronostic sévère.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Strongyloïdesstercoralis est
caractérisé par l'existence de générations libres.
Dans le genre Strongyloïdes, la génération parasite est
représentée exclusivement par des femelles
parthénogénétiques :
Ø La femelle
parthénogénétique : elle mesure 2 mm sur 40 u, le
corps est en forme de cône et se termine par une pointe mousse. Le
tégument est finement strié et la bouche à 2 petites
lèvres ayant accès à un oesophage cylindrique. C'est
l'oesophage strongyloïde. Cet oesophage occupe le ¼ de la longueur du
corps qui se termine par l'intestin.
Ø Adulte libre : il comporte des mâles et
des femelles qui se développent dans le milieu extérieur.
L'extrémité antérieure est allongée,
l'extrémité postérieure est piriforme. Il possède
un oesophage de type rhabditoïde.
Le mâle mesure 0,7 mm long sur 50 u. La queue est
recourbée en crochet et présente 2 spicules recourbés. La
femelle mesure 1mm sur 60 u de large. Elle présente une queue
étirée ; dans l'utérus on a des oeufs
ellipsoïdes de 60 u sur 45 u.
b) Biologie
La femelle parasite vit dans la muqueuse duodénale. Le
cycle est très complexe et présente diverses voies
évolutives possibles. Les femelles pondent des oeufs qui se
développent sur place et donnent naissance à des larves
rhabditoïdes émis dans les selles. Ces larves mesures 25 u suivant
les conditions du milieu extérieur elles peuvent avoir plusieurs
cycles :
Ø Un cycle long appelé cycle
indirect où sexué :
Ceci quand la température est supérieure
à 20° et le degré hydrométrique assez
élevé. Dans ces conditions les larves subissent une mue et se
transforment en adulte libre dans le milieu extérieur. Ces adultes sont
des mâles et de femelles qui vont s'accoupler, après
fécondation, les femelles pondent des oeufs qui donnent des larves
rhabditoïdes de deuxième génération et se sont ces
larves qui se transforment en larve strongyloïdesinfestantes.
L'intérêt de ce cycle est la multiplication des anguillules dans
le sol.
Ø Un cycle court ou cycle direct ou
asexué :
Ceci quand la température est inférieure
à 20° et l'humidité insuffisante. Dans ces conditions, les
larves rhabditoïdes se transforment en larves
strongyloïdesinfestantes. Cette transformation se fait en 3 à 5
jours. Cette strongyloïde mesure 500 u de long sur 20 u de large et
présente une extrémité postérieure
bifurquée. Sa durée de vie ne dépasse pas 18 jours pendant
lesquels la larve ne s'alimente pas.
Ø Un cycle interne :
Le cycle se fait par transformation directe des larves
strongyloïdesinfestantes, mais ceci sans passage dans le milieu
extérieur. Ce cycle se réalise dans le tube digestif ou au niveau
de la marge anale. C'est ce cycle qui explique la ténacité et la
durée de ces parasitoses. L'homme se contamine par voie
transcutanée, en marchant sur terrain contenant les larves
d'anguillules. Contamination possible en se baignant dans les marées,
les marigots, les rivières et les piscines.Les larves migrent par voie
sanguine vers le coeur droit, l'artère pulmonaire, les capillaires
pulmonaires ; subissent une traversée des alvéoles
pulmonaires, arrivent au niveau du carrefour aérodigestif.A ce niveau,
ils passent dans l'oesophage. Les larves deviennent adultes au niveau du
duodénum en 10 à 15 jours. La strongyloïdose est une
affection cosmopolite, elle est souvent associée à
l'ankylostomose dans les régions tropicales.
c) Mode de contamination
La contamination se fait par pénétration active
des larves à travers la peau intacte (marche dans la boue, bain dans les
rivières contaminées).Mais elle peut aussi se faire par ingestion
d'eau ou de crudités souillées par les selles parasités.
ü
Signes cliniques
Classiquement, l'anguillule évolue en 3
phases :
Ø Une phase d'invasion marquée par les
manifestations cutanées à titre d'érythèmes, prurit
qui sont dus à la pénétration des larves. On a de
manifestations pulmonaires sous forme de crises asthmatiformes qui sont dues au
passage de larves dans les poumons ;
Ø Une phase de latence qui correspond à
la maturation des parasites dans l'intestin ;
Ø Une phase d'état qui correspond
à la fréquence des adultes, de leurs oeufs et leurs larves dans
la muqueuse duodénale. Cette phase peut être marquée.
Parfois, elle peut se manifester sous forme de duodénite marquée
par des douleurs de types ulcéreux, des troubles du transit avec
alternance de diarrhée et constipation. On peut avoir des manifestations
allergiques. Il existe des formes graves, quelque fois mortelles. Ces formes
s'appellent anguilluloses malignes et aigues.
ü
Diagnostic
Repose sur la mise en évidence dans les selles des
larves rhabditoïdes à l'examen direct où après
enrichissement.
ü
Traitement
Ø Albendazole : VERZOL, ZENTEL
Ø Mebendazole : VERMOX.
1.2.2.1.5. Oxyurose ou enterobiose
ü
Définition
C'est une
parasitose due à Enterobiusvermicularis très rependue
chez les enfants, favorisée par un manque d'hygiène et une
promiscuité.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie :
Enterobiusvermicularis est un petit ver rond blanc de
3 à 5 mm de long sur 200 u de large ; la femelle pouvant atteindre
12 mm sur 0,5 mm. Dans les deux sexes l'extrémité
antérieure porte une bouche entourée de 3 lèvres
rétractiles assurant une fixation solide à la muqueuse
intestinale. Les oeufs mesurent 50 à 60 u de long sur 25 à 30 de
diamètre, ils sont ovalaires, asymétriques avec une face plane et
une face convexe. Ils sont entourés d'une coque lisse, transparente,
réfringente et renferme un embryon à la ponte.
b) Biologie
Les vers adultes vivent dans l'intestin grêle puis
migrent vers le coecum et l'appendice où ils se nourrissent de
matières organiques.Après l'accouplement, les mâles restent
sur place alors que les femelles dans les conditions normales, ne pondent pas
dans le tube digestif.Les femelles fécondées vont pondre autour
de l'orifice anal avant de mourrir. Ces oeufs sont embryonnés à
la ponte et sont directement contaminants.Ingérés par l'individu,
les oeufs libèrent dans l'estomac des larves qui arrivent dans
l'intestin grêle, où après plusieurs mues, elles deviennent
adultes.
c) Mode de contamination
La contamination se fait en portant à la bouche les
mains souillées, où sont localisés les oeufs, soit entre
les doigts, soit au niveau des ongles.La contamination peut aussi se faire par
auto-infestation par voie rétrograde. Les oeufs éclosent au
niveau de la marge de l'anus et les larves libérées vont migrer
activement dans le coecum par voie rectale.
ü
Signes cliniques
L'oxyurose se manifeste principalement par un prurit anal qui
apparait surtout la nuit au moment du coucher. Il est déterminé
par la morsure de la femelle sur le point de pondre.Ce produit peut se
compliquer de lésions de l'enfant à type d'irritabilité et
de terreurs nocturnes. On peut avoir des troubles digestifs non
spécifiques à type d'anorexie, des diarrhées et des
douleurs abdominales. On peut avoir des vulvo-vaginites surtout chez la petite
fille.
ü
Diagnostique
Repose sur la découverte des oxyures femelles à
la marge de l'anus ou à la surface des selles. Ces vers sont
exceptionnellement retrouvés à l'examen coprologique et on a
recours au scotch-test de Graham.
ü
Traitement
Ø Flubendazole : FLUVERMAL
Ø Albendazole : ZENTEL (MOSTOFI,
1994).
1.2.2.2. LES PLANTHELMINTHES
1.2.2.2.1. Taeniase
1.2.2.2.2. Taeniasis à Hymenolepis nana
ü
Définition
C'est une parasitose intestinale due à un cestode
Hymenolepis nana. L'enfant est en général plus
touché. Taeniasis dont la transmission interhumaine est directe. Maladie
cosmopolite, mais rare en zone tempérée. Elle touche surtout les
enfants dans les zones du globe ou le climat est chaud et humide. Ce cestode
sévit surtout dans les pays chauds et secs.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Mesure 10 à 50 cm de long sur 0,55 à 0,70 mm de
large. Le scolex porte un roste court et une couronne de 20 à 30
crochets. Il a environ 200 anneaux qui ont des pores génitaux
unilatéraux. L'utérus n'a pas d'orifice de ponte.Les oeufs
possèdent deux enveloppes : externe et interne. A
l'intérieur de la membrane interne on a un embryon hexacanthe.
b) Biologie
Le cycle peut se réaliser de deux façons :
soit sans hôte intermédiaire alors l'homme est à la fois
intermédiaire et hôte définitif, soit avec hôte
intermédiaire.
Ø Le cycle avec hôte intermédiaire :
l'hôte intermédiaire est un invertébré. L'oeuf est
avalé par cet hôte qui peut être : blatte, ver de
farine, les fourmis ou puces du rat etc. un embryon hexacanthe est
libéré par digestion de la coque.
Il passe la cavité générale où il
se transforme en larve cysticercoïde. L'homme se contamine en
ingérant accidentellement ces hôtes intermédiaires
hébergeant des larves cysticercoïdes. Ces larves gagnent
l'iléon où elles se fixent et deviennent adultes en 15 jours.
Ø Le cycle sans hôte intermédiaire :
lorsque l'homme avale un oeuf d'Hymenolepis nana, la coque est
digérée par le suc gastrique. L'embryon libéré
pénètre dans la paroi intestinale et quelques jours environ. La
villosité se rompt, la larve gagne l'iléon et se fixe sur la
muqueuse par ses ventouses. Elle devient adulte, au bout de 15 jours.
c) Mode de contamination
La transmission se fait par les mains sales, les aliments ou
eaux de boissons souillées. Elle se fait rarement par un
invertébré : puce, ver de farine, fourmi...
ü
Signes cliniques
Chez l'enfant les symptômes se caractérisent
par :
Ø Nausées
Ø Vomissement
Ø Crises hépatiques simulant des coliques
hépatiques,
Ø Epigastralgies,
Ø Diarrhées,
Ø Constipation,
Ø Anorexie partielle ou totale,
Ø Troubles nerveux,
Ø Troubles cardio-vasculaires,
Ø Troubles respiratoires,
Ø Troubles cutanés allergiques.
ü
Diagnostic
Il est coprologie et repose sur la découverte dans les
selles, des oeufs ovoïdes de 40 à 47 u sur 30 à 35 u,
à coquille hyaline contenant un embryon à six crochets suspendus
par des filaments aux deux pôles.
ü
Traitement
Ø Niclosamide : TREDEMINE
1.2.2.2.3. Taeniasis à Tænia
saginata ou tænia inerme
ü
Définition
C'est une helminthiase cosmopolite due à un ver
plat « solitaire » parasite de l'intestin
grêle de l'homme : Tænia
saginata.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Tænia saginata ou Tænia du boeuf mesure 4 à
10 m de long. Le scolex a la taille d'une tête d'épingle et porte
quatre ventouses. Il est dépourvu de crochets d'où le nom de
tænia inerme.Il possède 1000 à 2000 anneaux et on note
l'absence du tube digestif. L'utérus très ramifié contient
des nombreux oeufs. Les pores génitaux sont
irrégulièrement alternés.Les oeufs sont ovalaires,
arrondis, irréguliers, mesurant 50 à 60 u de diamètre.
On note 2 coques :
Ø Une coque externe qui contient des corpuscules
réfringents.
Ø Une coque interne épaisse qui comprend des
stries et un embryon hexacanthe.
b) Biologie
Tænia inerme vit dans l'intestin grêle. Les
anneaux mûrs sont éliminés spontanément ou avec les
selles, se désagrègent au sol libérant d'innombrables
oeufs. Les oeufs ingérés par le boeuf vont libérer un
embryon hexacanthe.Cet embryon traverse la paroi de l'intestin et arrive dans
les tissus. Trois à quatre mois après, il devient une larve
cysticerque.L'homme s'infecte en mangeant de la viande de boeuf saignante ou
d'autres ruminants porteurs des cysticerques vivants. Dans l'intestin de
l'homme, de cysticerques se fixe à la muqueuse grâce à ses
ventouses et commencent à bourgeonner des anneaux, ils deviennent
adultes en 3 à 4 mois.
c) Mode de transmission
La contamination se fait à partir de larves
cysticerques enkystées, par consommation de la viande de boeuf ladre ou
insuffisamment cuite ou fumée.
ü
Signes cliniques
Le téniasis à Tænia saginata est bien
toléré, il se manifeste par :
Ø Des troubles digestifs à types d'anorexie
Ø De diarrhées ou constipation
Ø Des vertiges
Ø Les anneaux mûrs se détachent et sorte
dans le milieu extérieur en forçant ce sphincter anal.
ü
Diagnostic
Peut être évident par la découverte des
anneaux dans la literie. Examen des selles qui peut montrer des oeufs de
manière exceptionnelle. Le scotch-test de Graham permet de
décoller les oeufs adhérant à la marge anale et de les
mettre en évidence.
ü
Traitement
Ø Praziquantel : BILTRICIDE
1.2.2.2.4. Taeniasis à Tænia
solium ou tænia armé
ü
Définition
C'est une helminthiase qui existe chez les gens qui consomment
le porc, surtout dans les pays où la consommation de porc est
répandue. Elle est due à tænia solium.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Le tænia armé vit dans l'intestin humain. Les
anneaux mûrs éliminés passivement dans les selles et
répandus au sol, sont avalés par l'hôte
intermédiaire réceptif principalement le porc, le
phacochère ou le sanglier. Les oeufs libèrent leur embryon qui
parvient aux tissus musculaires et devient une larve cysticerque.L'homme en
ingérant cette larve cysticerque est infectée et développe
la maladie.
b) Mode de contamination
L'homme est contaminé par ingestion de viande ladre
insuffisamment cuite de porc. Le diagnostic et le traitement sont les
mêmes que ceux de tænia saginata. Les signes cliniques aussi sont
les mêmes à l'exception qu'ici les anneaux ne forcent pas le
sphincter anal, mais sortent de manière passive.
1.2.2.2.2. Schistosomiase intestinale
ü
Définition
C'est une affection parasitaire provoquée par
Schistosoma mansoni. C'est une maladie endémique
sévissant en zone tropicale et subtropicale.
ü
Epidémiologie
a) Morphologie
Les vers adultes sont à sexe séparé. Le
mâle mesure 1 à 2 cm de long sur 1mm de large, son corps est plat,
il présente à sa face ventrale un canal gynécophore dans
lequel est logée la femelle.Elle est piriforme et mesure 1,5 cm à
25 cm de long sur 0,1 à 0,2 mm de large. Elle devient de plus en plus
large en allant vers l'arrière.Les oeufs mesurent 150 u de large. Ils
sont ovoïdes avec un pôle bien arrondi et un pôle conique. On
note un éperon latéral. L'oeuf est entouré d'une coque
lisse très fine.
b) Biologie
Les vers adultes vivent couplés dans les vaisseaux
sanguins, surtout dans la veine porte où se fait leur maturation.
Le cycle évolutif se déroule chez deux
hôtes :
Ø Hôte définitif : homme ou animal
Ø Hôte intermédiaire : mollusque
d'eau douce.
1- Le cycle chez l'hôte
définitif : Après accouplement dans la veine
porte, les adultes migrent à contre-courant vers les veines intestinales
où ils vont pondre. Les oeufs vont se retrouver en quelques jours dans
l'intestin de l'hôte où ils seront disséminés dans
le milieu extérieur. Mais certains oeufs au lieu de tomber dans
l'intestin, sont bloqués dans les tissus où ils seront
considérés comme des corps étrangers toxiques. Ce sont ces
oeufs qui sont responsables des nombreuses complications.
2- Le cycle chez l'hôte
intermédiaire : Ce cycle se déroule dans l'eau
douce qui est un milieu impératif pour la poursuite du
développement de l'oeuf. Celui-ci émis dans le milieu
extérieur (eau douce) avec les selles, se gonfle puis se rompt en
éliminant un embryon cilié appelé miracidium. Le
miracidium poursuit son développement chez le mollusque qu'il doit
pénétrer.
Chez celui-ci, il se transforme en quelques jours en une masse
cellulaire appelée sporocyste qui par bourgeonnement donne des
sporocystes fils, puis des formes larvaires appelées cercaires. A
maturité, les cercaires quittent par effraction les tubes
sporocystiques, puis le corps des mollusques. Ces cercaires
pénètrent dans la peau de l'homme par leur portion
antérieure. La portion postérieure reste en dehors des
téguments. La première portion devient alors un schistosomule qui
va passer dans les poumons par le torrent circulatoire. Il y séjourne en
quelques jours, puis gagne le coeur gauche, puis le foie où il devient
adulte en vingt jours. Les oeufs commencent à apparaitre dans les
excrétas cinq à huit semaines plus tard.
c) Mode de transmission
La transmission se fait par voie transcutanée à
travers la peau humide et semble plus rapide lors d'une exposition au
soleil.
ü
Signes cliniques
C'est une maladie intestinale souvent asymptomatique. On
observe :
Ø Un érythème cutané au point de
pénétration
Ø Un prurit
Ø Une asthénie
Ø Une fièvre
Ø Des troubles digestifs prédominant avec des
douleurs abdominales, constipation, diarrhées
Ø Des complications sous formes
d'hépatomégalie, d'insuffisance hépatique et
d'hypertension portale.
ü
Diagnostic
Le diagnostic repose essentiellement sur la mise en
évidence des oeufs de Schistosoma mansoni dans les selles.
ü
Traitement
Ø Praziquantel : BILTRICIDE (Laomrani EL
IDRISSI et al, 1999).
1.3. CADRE CONCEPTUEL
Rendu des résultats
Interprétation des résultats
Analyse parasitologique des selles
LABO ISTM/L'SHI
Récolte et identification des flacons contenant les
selles
Sensibilisation des ménages ayant les enfants de 3
à 12 ans de sexe et âges confondus et dépôt des
flacons de prélèvement des selles
Considération pratique
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
2.1. CADRE DE RECHERCHE
Cette étude a été effectuée dans
le quartier Camp des assistants, plus précisément dans la commune
de Lubumbashi.
2.1.1. Historique
Le quartier camp des assistants est une cellule qui se trouve
dans le quartier makutano dont au paravent dans sa globalité ; la
commune de Lubumbashi n'avait pas des subdivisions telles que nous les
connaissons aujourd'hui. C'est à partir de 1976 qu'apparaisse la
première subdivision par l'arrête N° 252/903/76 du
20 décembre 1976 avec trois collectivités à
savoir : la collectivité makutano, mampala et Gambela.Sept ans
après, donc en 1982 une seconde subdivision intervienne avec trois
autres collectivités notamment : collectivité Lumumba,
Ludo-golf et kalubwe que dans l'ensemble nous appelons aujourd'hui les bureaux
des quartiers avec la personnalité juridique par l'ordonnance loi
N°82/006.
2.1.2. Situation géographique
La cellule camp des assistants est limitée :
Ø Au Nord par l'avenue Likasi,
Ø Au Sud par le ruisseau Kamalondo,
Ø A l'Est par l'avenu Sendwe,
Ø A l'ouest par l'avenue femme katangaise.
2.2. METHODE ET TECHNIQUE
2.2.1. Méthode
Il s'agit d'une étude descriptive transversale, qui s'est
réalisée du 26 aout au 10 septembre 2021 au Camp des assistants.
2.2.2. Technique
Nous avons fait les analyses parasitologiques des selles.
2.2.2.1. Matériels et
réactifs
- Baguette applicatrice,
- Lamelles couvre-objet,
- Lames porte-objet,
- Marker,
- Microscope,
- Registre,
- Seringue 5 CC,
- Sérum physiologique,
- Stylo.
2.3. POPULATION ET ECHANTILLONNAGE
2.3.1. Population
La population d'étude est constituée des enfants
de 3-12 ans, sexes confondus habitant le Camp des assistants.
a) Critères de
sélection
ü Critère d'inclusion
Ont été inclus dans cette étude, tous les
enfants de 3-12 ans, sexes confondus dont les parents ont acceptés de
les enquêter ayant déjà fait au moins 6 mois au Camp des
assistants.
ü Critère d'exclusion
Sont exclus de notre étude :
- Tous les enfants sexes confondus en dessous de 3 ans et
au-dessus de 12 ans,
- Tous les enfants cibles dont les parents ont refusé
de les enquêter,
- Tous les enfants qui étaient de passage au Camp des
assistants, venus passer leurs vacances,
- Tous les enfants dont la durée de résidence
étaient inférieure à 6 mois.
2.3.2. Echantillonnage
L'échantillonnage est de convenance, et la taille de
l'échantillon est de 100 selles.
2.4. COLLECTE DE DONNEES
2.4.1. Outils de collecte des
données
Pour la collecte de données, nous avons recouru
à :
- La fiche de collecte des données que nous avions
préétablie.
2.4.2. Déroulement de
l'étude
- Sensibilisation des enfants cibles,
- Prélèvement et étiquetage des flacons
des selles,
- Mélanger les selles avec quelques ml d'eau
physiologique,
- Homogénéiser avec la baguette applicatrice,
- Déposer une goutte du mélange sur la lame
porte objet,
- Couvrir de la lamelle et examiner au microscope au faible
éclairage à l'objectif 10 fois,
- Transcription et interprétation ses
résultats.
2.5. ANALYSE DES DONNEES
Les données ont été encodées et
traitées à l'ordinateur à l'aide du logiciel Excel 2016.
2.6. CONSIDERATIONS ETHIQUES
Les échantillons ont prélevés
après la demande d'autorisation du chef de quartier et du chef de
cellule. La collecte des données était réalisée
après un consentement éclairé des parents ou bien l'accord
favorable des responsables légaux des ménages des enfants. En
outre, nous les avons rassuré de venir les communiquer les
résultats après analyses.
.
CHAPITRE III : RESULTATS
Les résultats parasitologiques de 100 enfants de 3-12
ans sont repris dans les lignes qui suivent :
Figure I : Répartition des données
selon le sexe
Figure 1 : Les données selon le
sexe
La figure ci-haute renseigne que la population
étudiée se compose de 46 enfants (46%) de sexe masculin et 54
enfants (54%) de sexe féminin.
Tableau I : Répartition des données
selon les tranches d'Age
Age (Ans)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
3-6 ans
|
44
|
44,0
|
7-9 ans
|
27
|
27,0
|
10-12 ans
|
29
|
29,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Ce tableau montre que les enfants de 3-6 ans étaient
nombreux à 44% par rapport à ceux 10-12 ans à 29% et 7-9
ans à 27%. L'âge moyen était de 7,2 #177; 3,1 ans.
Tableau II : Répartition des cas selon les
résultats parasitologiques des selles
Résultats selles
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Positif
|
9
|
9,0
|
Négatif
|
91
|
91,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Ce tableau montre que la fréquence des parasitoses
intestinales est de 9%. Mais par contre, 90% des selles étaient
négatives.
Tableau III : Répartition des cas selon les
parasites observés
Résultats parasitologiques
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
OEufs Trichuris trichiura
|
1
|
11,1
|
Larves Ankylostoma duodenale
|
1
|
11,1
|
OEufs Ascaris lombricoïdes
|
7
|
77,8
|
Total
|
9
|
100,0
|
Ce tableau révèle que les oeufs d'Ascaris
lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas),
suivi d'oeufs Trichuris trichiura et larves Ankylostoma duodenale avec
respectivement 11,1% (1 cas) chacun.
Tableau IV : Répartition desparasites
observés selon l'âge
Résultats parasitologiques
|
Age (ans)
|
Total
|
3-6 ans
|
7-9 ans
|
10-12 ans
|
OEufs Trichuris trichiura
|
1 (11,1%)
|
0
|
0
|
1 (11,1%)
|
Larves Ankylostoma duodenale
|
1 (11,1%)
|
0
|
0
|
1 (11,1%)
|
OEufs Ascaris lombricoïdes
|
1 (11,1%)
|
2 (22,2%)
|
4 (44,4%)
|
7 (77,8%)
|
Total
|
3 (33,3%)
|
2 (22,2%)
|
4 (44,4%)
|
9 (100%)
|
Ce tableau révèle que les oeufs d'Ascaris
lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas),
mais beaucoup plus chez les enfants de 10-12 ans à 44,4%. Les oeufs de
Trichuris trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient respectivement
11,1% (1 cas) chacun et tous ces cas avaient été signalés
chez les enfants de 3-6 ans.
Tableau V : Répartition desparasites
observés selon le sexe
Résultats parasitologiques
|
Sexe
|
Total
|
Féminin
|
Masculin
|
OEufs Trichuris trichiura
|
0
|
1(11,1%)
|
1(11,1%)
|
Larves Ankylostoma duodenale
|
1(11,1%)
|
0
|
1(11,1%)
|
OEufs Ascaris lombricoïdes
|
4(44,4%)
|
3(33,3%)
|
7(77,8%)
|
Total
|
5(55,6%)
|
4(44,4%)
|
9(100%)
|
Ce tableau révèle que les oeufs d'Ascaris
lombricoïdes ont été observés à 77,8% (7 cas),
mais presqu'équilibrés dans les deux sexes, à 44,4% chez
le sexe féminin et 33,3%) chez le sexe masculin. Les oeufs de Trichuris
trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient respectivement 11,1% (1
cas) chacun et avaient été signalés chez tous les deux
sexes à 11,1% (1cas) chacun.
CHAPITRE IV : DISCUSSION
Ce travail parle sur la : « Prévalence
des parasitoses intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans. Cas du
Camps des assistants ». C'est une étude descriptive
transversale, allant du26 aout au 10 septembre 2021 avec un
échantillonnage de convenance de 100 échantillons des selles des
enfants de 3-12 ans. Les analyses parasitologiques se sont faites au
Laboratoire d'application de l'ISTM/L'SHI. La limite de l'étude en est
que nous ne savons pas avec précision si les enfants
enquêtés étaient déparasités avec les
antiparasitaires avant notre étude.
Les résultats trouvés montrent qu'il y avait 46
enfants (46%) de sexe masculin et 54 enfants (54%) de sexe
féminin ;beaucoup plus âgés de 3-6 ans et suivi
presque dans les mêmes proportions de ceux âgés de 7-9
à 27% et 10-12 ans à 29%. L'âge moyen était de 7,2
#177; 3,1 ans.
La fréquence des parasitoses intestinales était
de 9%. Mais, 90% des selles étaient négatives. Dans les 9
échantillons positifs, les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont
été observés à 77,8% (7 cas), suivi d'oeufs
Trichuris trichiura et larves Ankylostoma duodenale avec respectivement 11,1%
(1 cas) chacun.MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018) avait trouvé chez les
enfants de 0 à 12 ans au quartier Kassapa la fréquence des
parasitoses de 14%, avec Ascaris lombricoïdes à 57% et Schistosoma
mansoni à 43% (MUFUNGA NGALALA Nicolas, 2018).KABASELE
MUNEKAYI (2016) au quartier KASUNGAMI la fréquence des parasitoses
à 59,1%. Comme parasites, Ascaris lombricoïdes à 27, 3%,
suivi de l'amibe à 18,2% ; suivi de Schistosoma mansoni à
6,8% et de Giardia lamblia à 6,8% (KABASELE MUNEKAYI,
2016).SANA EL-Fadeli et Col (2015) avaient trouvé la
prévalence globale de 2,8% chez les enfants d'âge scolaire
dans une région rurale de Marrakech au Maroc. La répartition des
parasites intestinaux détectés dans les échantillons de
selles a été comme suit : 14 (15,6%) pour Giardia
intestinalis, 4 (4,4%) pour Ascaris lombricoïdes, 3 (3,3%) pour
Trichomonas hominis, hymenolepis nana et l'entamoebabutschlii (SANA
EL-Fadeli et Col, 2015).Serge NIMO NGBABO (2009), dans son travail de
fin de cycle en science Biomédicale portant
sur : « prévalence des parasitoses intestinales au
CS BOYOMA au cours du premier semestre de l'an 2008 » dans la
province de KISANGANI en RDC. Avait trouvé une prévalence globale
des parasitoses intestinales de 62%. Ses résultats
révélaient que : l'Ankylostome était le parasite le
plus fréquemment rencontré (32,4%), Entamoeba histolytica
(18,4%), Ascaris lombricoïdes (10,7%), Stronguloidesstercotalis (8,2%),
Trichuris Trichiura (7,5%), Trichomonas intestinalis (1,1%) et
enfinEnterobusvermicularis (0,2%) (NIMO NGBABO, 2009).
La répartition des parasites observés selon
l'âgeavait montré que les oeufs d'Ascaris lombricoïdes ont
été observés beaucoup plus chez les enfants de 10-12 ans
à 44,4%. Les oeufs de Trichuris trichiura et larves d'Ankylostoma
duodenale avaient été signalés chez les enfants de 3-6 ans
à 11,1% (1 cas). Par contre selon le sexe, les oeufs d'Ascaris
lombricoïdes ont été observés
presqu'équilibrés dans les deux sexes, à 44,4% chez le
sexe féminin et 33,3%) chez le sexe masculin. Les oeufs de Trichuris
trichiura et larves d'Ankylostoma duodenale avaient respectivement 11,1% (1
cas) chacun et avaient été signalés chez tous les deux
sexes à 11,1% (1cas) chacun.KABASELE MUNEKAYI (2016) avait trouvé
par à l'âge que la tranche (5-15 ans) était plus
touchée avec 6 cas soit 23,1% et selon le sexe, c'est le sexe
féminin qui était en tête avec 14 cas soit 53,8% et
masculin avec 12 cas soit 46,2% (KABASELE MUNEKAYI,
2016).MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018) avait trouvé que
l'infestation avait noté que le sexe masculin semble plus
élevé que celle notée pour le sexe féminin avec un
taux respectif de 57,5% et 51,2%. Les enfants âgés de 4 à 6
ans ont l'indice d'infestation le plus élevé (MUFUNGA
NGALALA Nicolas, 2018).
CONCLUSION
Nous voici arrivés à la fin de ce travail qui a
parlé sur la : « Prévalence des parasitoses
intestinales chez les enfants de 3 à 12 ans. Cas du Camps des
assistants ». C'était une étude descriptive
transversale, allant du26 aout au 10 septembre 2021 avec un
échantillonnage de convenance de 100 échantillons des selles des
enfants de 3-12 ans. L'objectif de l'étude était de mettre en
évidence la prévalence des parasitoses intestinales chez les
enfants de 3 à 12 ans au Camp des assistants.
Nous disons que les parasitoses intestinales sont
particulièrement sévères chez les enfants, chez qui elles
peuvent engendrer la malnutrition, l'anémie, baisse de résistance
aux infections, voir une augmentation de mortalité.
RECOMMANDATIONS
Dans les soucis de réduire la morbidité des
parasitoses intestinales et de promouvoir la santé de la population,
à l'égard de tout ce qui précède, nous
recommandons :
Ø Au ministère de la santé publique, de
promouvoir des actions concrètes en termes de salubrités et
d'assainissement de l'environnement,
Ø A la population de respecter une hygiène
rigoureuse en s'imprégnant des prescriptions élémentaires
d'hygiène, notamment : le lavage des mains avant de manger,
après une toilette. Laver les fruits et autres aliments crus avant de
leur consommation, et assainir le milieu pour lutter contre certains vecteurs
comme les mouches,
Ø Se couper les ongles régulièrement,
Ø Renforce le déparasitage systémique y
compris chez les adultes.
REFERENCES
1. ANOFEL (2014). Parasitologie et mycologie, 2eme Edition
Polycopie national, Université Médicale virtuelle
francophone-Enseignants-France, p6.
2. GARBA GAMBARI (2013). Prévalence des parasitoses
intestinales et connaissances- attitude pratique des populations
périurbaines face aux parasitoses intestinales, Université de
Lomé-Togo-diplôme de technicien supérieur de génie
sanitaire, p15.
3. KABASELE MUNEKAYI (2016). Fréquence et diagnostic
des parasitoses intestinales au quartier KASUNGAMI. ISTM/L'SHI.
4. Laomrani EL IDRISSI, Lyagoubi M, Barkia A, AYOUSI M et
Mahjour J. (1999). Prévalence des parasitoses intestinales au niveau de
trois provinces au Maroc. EasternMéditerraneanhealth journal, volume 5,
Issue 1, 86-102.
5. MOSTOFI (1994). Prévalence des parasitoses
intestinales chez les enfants adressés pour coprologie parasitaires
à l'hôpital MOULAY ABDELLAH de salé. Maroc, 1994-5108 vol
4, Issue 1.
6. MUFUNGA NGALALA Nicolas (2018). Fréquence et
diagnostic des parasitoses intestinales chez les enfants de 0 à 12 ans
» cas du quartier Kassapa. ISTM/L''HI.
7. NDIAYE A (2006). Contribution à l'étude des
parasitoses intestinales à l'institut de pédiatrie sociale de
PIKINE GUEDIAWAYE. Thèse pour obtenir le grade de docteur en pharmacie
(diplôme d'Etat),78p.
8. OMS (1988). Lutte contre les parasitoses intestinales en
santé publique. Comité d'experts. Bull OMS, 66, 23-24.
9. OMS (2019). Rapport sur les géo helminthiases, 14
mars 2019.
10. OURAIBA IKRAM et SEGHIR NADJET (2014). Evaluation de la
fréquence des parasitoses intestinales chez les enfants
scolarisés, Université ABOU BEKR BELKAÎD, Faculté de
médecine, Algérie.
11. SANA EL-Fadeli et Col (2015). Prévalence des
parasites intestinaux chez les enfants d'âge scolaire dans une
région rurale de Marrakech au Maroc.
12. Serge NIMO NGBABO (2009). Prévalence des
parasitoses intestinales au CS BOYOMA au cours du premier semestre de l'an 2008
» dans la province de KISANGANI en RDC.
13. Woolf Kapiteni, John Kivukuto, Celestin Mamba (2019).
Impact des saisons sur les parasitoses intestinales chez les jeunes enfants de
moins de 5 ans au Centre de Santé de Référence Afia - Sake
dans la province du Nord Kivu en RD Congo. International Journal of Innovation
and Applied Studies ISSN 2028-9324 Vol. 28 No. 1 Dec. 2019, pp. 145-151 (c)
2019 Innovative Space of Scientific Research Journals
http://www.ijias.issr-journals.org/
ANNEXES
ANNEXE I : Résultats bruts
N°
|
AGE (Ans)
|
SEXE
|
RESULTATS PARASITOLOGIQUES
|
1
|
9
|
M
|
négatif
|
2
|
10
|
M
|
négatif
|
3
|
10
|
M
|
négatif
|
4
|
12
|
M
|
négatif
|
5
|
4
|
F
|
négatif
|
6
|
3
|
F
|
négatif
|
7
|
8
|
F
|
OEuf d`ascaris
|
8
|
4
|
F
|
Négatif
|
9
|
5
|
F
|
Négatif
|
10
|
12
|
M
|
Négatif
|
11
|
11
|
M
|
Négatif
|
12
|
9
|
M
|
OEuf d'ascaris
|
13
|
7
|
F
|
Négatif
|
14
|
5
|
M
|
Négatif
|
15
|
3
|
F
|
Négatif
|
16
|
9
|
F
|
Négatif
|
17
|
12
|
F
|
OEuf d'ascaris
|
18
|
9
|
F
|
Négatif
|
19
|
8
|
F
|
Négatifs
|
20
|
5
|
M
|
négatif
|
21
|
3
|
F
|
négatif
|
22
|
3
|
F
|
négatif
|
23
|
5
|
M
|
négatif
|
24
|
7
|
F
|
négatif
|
25
|
3
|
M
|
négatif
|
26
|
12
|
M
|
négatif
|
27
|
10
|
F
|
négatif
|
28
|
6
|
F
|
négatif
|
29
|
6
|
F
|
négatif
|
30
|
3
|
F
|
négatif
|
31
|
3
|
M
|
négatif
|
32
|
6
|
F
|
Larve d'ankylostome
|
33
|
12
|
F
|
négatif
|
34
|
12
|
F
|
négatif
|
35
|
7
|
M
|
négatif
|
36
|
6
|
M
|
négatif
|
37
|
8
|
F
|
négatif
|
38
|
3
|
F
|
négatif
|
39
|
10
|
F
|
négatif
|
40
|
7
|
M
|
négatif
|
41
|
3
|
M
|
négatif
|
42
|
9
|
M
|
négatif
|
43
|
6
|
M
|
négatif
|
44
|
8
|
M
|
négatif
|
45
|
12
|
F
|
négatif
|
46
|
10
|
F
|
négatif
|
47
|
11
|
F
|
négatif
|
48
|
10
|
M
|
négatif
|
49
|
8
|
M
|
négatif
|
50
|
5
|
F
|
négatif
|
51
|
4
|
F
|
Négatif
|
52
|
3
|
F
|
négatif
|
53
|
12
|
M
|
négatif
|
54
|
10
|
M
|
OEuf d'ascaris
|
55
|
8
|
M
|
négatif
|
56
|
3
|
M
|
négatif
|
57
|
12
|
M
|
négatif
|
58
|
8
|
F
|
Négatif
|
59
|
10
|
F
|
négatif
|
60
|
8
|
M
|
négatif
|
61
|
3
|
F
|
négatif
|
62
|
9
|
M
|
Négatif
|
63
|
5
|
F
|
négatif
|
64
|
3
|
M
|
négatif
|
65
|
6
|
M
|
négatif
|
66
|
7
|
M
|
négatif
|
67
|
4
|
M
|
négatif
|
68
|
12
|
M
|
négatif
|
69
|
10
|
F
|
négatif
|
70
|
8
|
F
|
négatif
|
71
|
5
|
M
|
négatif
|
72
|
9
|
M
|
négatif
|
73
|
7
|
M
|
négatif
|
74
|
12
|
M
|
négatif
|
75
|
10
|
M
|
Négatif
|
76
|
8
|
F
|
négatif
|
77
|
5
|
M
|
négatif
|
78
|
3
|
F
|
négatif
|
79
|
12
|
F
|
négatif
|
80
|
8
|
F
|
négatif
|
81
|
3
|
M
|
négatif
|
82
|
5
|
M
|
négatif
|
83
|
8
|
M
|
négatif
|
84
|
6
|
M
|
négatif
|
85
|
7
|
M
|
négatif
|
86
|
5
|
M
|
négatif
|
87
|
3
|
F
|
OEuf d'ascaris
|
88
|
5
|
F
|
négatif
|
89
|
3
|
F
|
négatif
|
90
|
3
|
F
|
négatif
|
91
|
6
|
F
|
négatif
|
92
|
12
|
M
|
OEuf d'ascaris
|
93
|
3
|
F
|
négatif
|
94
|
3
|
M
|
Trichuris Trichiura
|
95
|
4
|
F
|
négatif
|
96
|
11
|
F
|
négatif
|
97
|
12
|
F
|
négatif
|
98
|
10
|
F
|
négatif
|
99
|
10
|
F
|
OEuf d'ascaris
|
100
|
8
|
F
|
négatif
|
Légende : F = Féminin ; M = Masculin.
TABLE DES MATIERES
|