LIMITES DE L'ETUDE
Nous pouvons énumérer quelques limites de cette
étude.
· Etant donnée la sensibilité de
l'enquête qui a porté sur la sexualité (sujet intime), les
répondants peuvent se limiter à donner des réponses
socialement acceptables ; nous craignons le manque de la
sincérité des adolescents (biais d'information), malgré
les dispositions prises pour éviter le biais.
· Nous avons enquêté sur les adolescents
scolarisés, c'est-à-dire qui ont un niveau d'étude le plus
élevé par rapport aux autres, ce qui restreint nos conclusions
rien que chez les adolescents scolarisés ; donc nous ne pouvons pas
généraliser le résultat de cette étude sur tous les
adolescents y compris les non scolarisés.
· La violence est un fait très courant dans le
milieu des jeunes ; si on considère le fait que culturellement les
femmes ne parlent pas beaucoup des violences qui leurs sont
infligées ; très certainement ces violences sont sous
estimées dans le travail ; mais le fait qu'elle se présente
dans des proportions aussi importantes, il faut aussi la peine qu'on s'y
intéresse. Il est à noter que les violences qui ont fait l'objet
de notre étude sont des violences ressenties donc ne regroupant pas tous
le cas des violences ; car il y en a ceux qui sont habitués aux
violences. Cela sous-entend que le problème est plus important que nous
le pensions.
Néanmoins cette étude a le mérite
d'attirer l'attention des concernés sur l'ampleur des problèmes
liés à la sexualité chez les jeunes ; ce qui va
certainement ouvrir la voie aux autres chercheurs dans d'autres études
dans le même domaine.
CONCLUSION
Notre étude s'est déroulé dans six (6)
institutions d'enseignement supérieur de la ville de Kinshasa «
capitale de la R.D.C ». Elle consistait à déterminer les
comportements sexuels des adolescents scolarisés de la ville de Kinshasa
et les facteurs qui les déterminent, en vue de contribuer à
l'amélioration de la santé des adolescents en matière de
la sexualité.
Il ressort de cette étude un comportement sexuel
à risque chez 56,2% des adolescents scolarisés. Sur l'ensemble
des rapports sexuels 21% étaient précoces ou
réalisé avant le seizième anniversaire de naissance. La
majorité des adolescents n'a pas utilisé le préservatif au
dernier rapport, soit un taux de non utilisation de préservatif de
65,2%. Le multi partenariat était estimé à 66%.
Malgré leurs comportements à risque, la majorité des
adolescents avait une bonne connaissance du VIH-SIDA mais une mauvaise
connaissance des infections qu'on pouvait attraper par le rapport sexuel avec
une disparité de sexe. La vulnérabilité aux IST-VIH et la
violence sexuelle étaient observés à des proportions
inquiétantes. La consommation du chanvre et le tabac, le faible niveau
de connaissance des IST, l'auto-prise en charge des besoins de base et la
possession d'activité génératrice des recettes ont
été observés comme facteurs qui déterminaient les
comportements sexuels à risque.
En raison des différents contextes dans lesquels se
produisent les activités sexuelles, pour les garçons comme pour
les filles, il est nécessaire d'élaborer des approches
d'interventions culturellement appropriées. Les axes de
prévention devraient viser la réduction des facteurs de risque,
la vulnérabilité individuelle et la promotion des
compétences favorables à une sexualité responsable[17] par
l'amélioration de niveau de connaissance des adolescents et
l'implication de ceux-ci.
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