III.1.2. Les différentes phases tectoniques
Au sein des formations ultramafiques de l'unité
stratigraphique inférieure, deux schistosités sont
enregistrées :
Une schistosité rapprochée S1 reprise lors d'un
événement secondaire par une schistosité de
crénulation S2, plus espacée. En revanche les unités
stratigraphiques intermédiaire et supérieure n'ont
enregistré qu'une seule schistosité (Figure12).
La schistosité espacée S2,
syn-minéralisation. La schistosité S1 aurait pu être
acquise lors d'une phase de suturation où les deux ceintures,
Aouéouat et Imkébden, qui se seraient accrétées.
La deuxième phase enregistrée, D2, correspond
à une phase tectono-hydrothermale plicative et cisaillante liée
à l'inversion du bassin transtensif séparant les deux ceintures,
en réactivant probablement les mêmes structures (Figure 13).
Aucune structuration n'a été jusque-là
observée quant à l'ouverture du bassin sédimentaire. Il
serait cependant possible de retrouver une fabrique lié à cet
événement localement au niveau des structures misent en jeu.
Dès lors, la phase D2 serait considérée comme une
troisième phase de déformation et donc S2 deviendrait S3.
Figure 12: Déformation D1, senestre
développant une schistosité S1.
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Figure 13: Déformation D2, un
décrochement dextre.
III.1.3. Le métamorphisme régional
Le métamorphisme régional peut être
distingué en deux fenêtres métamorphiques.
D'une part des minéraux métamorphiques du
faciès amphibolite sont observés : staurotide disthène et
grenat. Ce type de paragenèse observé par NormandyLaSource
suggère des conditions de pressions relativement élevées,
supérieur à 3-4 kbar. Cependant, d'autres
paragénèses à porphyroblastes d'andalousite indiqueraient
des pressions plus faibles.
Une autre fenêtre métamorphique, de plus bas
degré est aussi identifiée, avec une paragenèse plus
chloriteuse, séricitique et biotitique. Dans le rapport d'étude
gîtologique des prospects C67 et C69 réalisés par V.
Bouchot et E. Le Goff, le métamorphisme régional
anté-minéralisation est estimé au faciès
amphibolite inférieur (T 500-580°C), et le métamorphisme
hydrothermale syn-minéralisation au faciès schiste vert de haut
degré (T 400-450°C). En revanche, des études
pétrographiques et métallographiques réalisées par
V.
Bouchot, E. Le Goff et E. Marcoux indiquent une succession de
ces paragénèses dans le sens pro-grade, autrement dit des fluides
alumineux dans un contexte de hautes pressions sont subsynchrones de
l'hydrothermalisme syn-D2, voire le succèdent.
Une cartographie des iso-grades serait intéressante
afin de mieux comprendre le contexte spatio-temporel du
métamorphisme.
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