Promotion 2014-2015
République Algérienne Démocratique
et Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique Université des frères Mentouri -
Constantine
Faculté des Sciences de la Terre, de
Géographie et de l'Aménagement du Territoire
Département des Sciences
Géologiques
Mémoire présenté par :
Sidi Mohamed Tar Sidi Ali Ely
En vue de l'obtention du Diplôme de Master II
Option : Ressources Minérales et Géomatériaux
Thème :
L'étude Pétro- métallogénique du
gisement d'Or de Tasiast,
Mauritanie (fosse West Branch)
Soutenu le 22/09/2015 Devant le jury :
Président : Mr Shout Hocine Prf
à U Frères Mentouri Constantine Promotrice : Mme Oulebsir
Fatiha MAA à U Frères Mentouri Constantine
Examinateur : Mr Kehal Ahcene. MAA à U Frères
Mentouri Constantine
Dédicace
Je voudrais dédier ce travail à
mes
parents et à toute ma famille,
en
particulier ma soeur Khadija.
SIDI MOHAMED TAR
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont de
près ou de loin contribué à la conception de ce
mémoire.
Tout d'abord nous remercions sincèrement notre
promotrice Mme Oulebsir Fatiha d'avoir accepté de nous encadré et
pour leurs précieux conseils et ses édifiantes orientations.
Nos remerciements s'adressent également à
monsieur Ould Mokhtar Didi pour leurs orientations, on n'oublie pas de
remercions Dr Mostapha Ghazouani et le chef de mine Mr Ahmed Ouled Hammadi qui
nous ont facilité d'avoir permis de notre stage à Kinross
Tasiast.
Nos remerciements vont également aux personnels de la
Société Kinross Tasiast. Là où on a effectué
la partie pratique de notre mémoire. Il s'agit les géologues :
Ahmedou Ould Taleb le chef des géologues au département de
l'exploration ainsi que Hafedh Senny, Ahmed Sid'Ahmed Wen, Moulay Mohamed,
Nadia, Grigory Snow, Sidi Med Mohamed Mahmoud et Brahim Ouled Mahfoudh
On remercie également le président Mr Shout
Houcine et les membres du jury Mr Kehal Ahcene d'avoir acceptés
d'examiner notre travail.
Nos remerciements vont également à Mme Ait
Abdelouaheb Djaouza et Mr Kacimi Mohamed qui nous ont aidés, à
confectionner les sections polies, avec leurs précieux conseils.
Nos sincères reconnaissances et gratitudes à
tous mes enseignants, du primaire aux études supérieures et en
particulier les enseignants du département des sciences
géologiques à UFMC, pour les efforts qu'ils ont nous fournis
durant notre formation.
Enfin nos remerciements vont à nos collègues
géologues et en particuliers à notre promotion qui nous les
dédions ce travail.
Sommaire :
Première partie : Introduction 7
Chapitre I : Généralités 7
I.1. Objectif et méthodologie du travail 1
I.2. Situation géographique de la mine de Tasiast 2
I.3. Aperçu historique des travaux sur Tasiast 3
I.4. Les opérations minières à Tasiast 4
Chapitre II : 1
Le socle Précambrien de l'Afrique de l'Ouest 1
II.1. Aperçu sur le Précambrien d'Afrique et son
importance économique 6
II.2. Le craton Ouest Africain 8
II.3. Généralité sur l'Archéen 9
II.4. Aperçu sur la géologie de la dorsale
Réguibat 11
II.5. L'Archéen de la dorsale Réguibat 13
II.5.1. Lithologie 13
II.5.2. Métamorphisme 15
II.5.3. Différentes phases de déformations. 15
II.6. L'unité de Tasiast et les ceintures des roches
vertes 16
II.6.1. Cadre géologique 16
II.6.2. Lithologie 18
Chapitre III : 6
L'unité d'Aouéouat 6
III.1. Contexte géologique à l'échelle de la
ceinture d'Aouéouat 20
III.1.1. Les différentes unités
litho-stratigraphiques d'Aouéouat 20
III.1.2. Les différentes phases tectoniques 23
III.1.3. Le métamorphisme régional 24
III.1.4. Les minéralisations de Tasiast 25
III.2. Géologie locale de la zone d'étude (West
Branch) 27
III.2.1. Présentation générale de la zone
d'étude : 27
III.2.2. Lithologie. 29
III.2.3. Model structural 30
III.2.4. Structure et métamorphisme 34
Deuxième Partie : 20
Pétrographie et métallogénie 20
Chapitre IV : 20
Etude pétrographique de la zone West Branch 20
IV.1. Introduction 35
IV.2. Les roches intermédiaires : Granodiorites (GDI)
35
IV.3. Les roches acides : Felsite (FVC) 39
IV.4. Les schistes verts à grenat : Série
volcano-sédimentaire (SVC) 42
IV.5. Banded Iron Magnetite (BIM) 43
IV.6. Dykes : Gabbro et Dolerite (MDO) 44
IV.7. Les veines de quartz : 46
Chapitre V : 20
Etude métallogénique de la West Branch 20
V.1. Les contextes géologiques des gisements
aurifères 49
V.2. Les gisements d'or orogéniques. 49
V.3. Model génétique du gisement de Tasiast
(West Branch) 51
V.4. Type de minéralisation et zones
minéralisées 52
V.5. Interpolation des analyses Au 55
Conclusion générale 56
Résumé
Le gisement de Tasiast cas de la Fosse West Branch, se situe
au Nord-Ouest de la Mauritanie, dans la partie sud-ouest, partie Occidental ou
l'Archéen, de la dorsale Réguibat, formée de roches
archéennes, de dômes granito-gneissiques et des sillons de roches
volcano-sédimentaires, des ceintures de roches vertes dont la plus
complète du point de vue lithologique est la ceinture
d'Aouéouat.
La lithologie est représentée par des roches
intermédiaires, acides, schistes vertes et des formations de fer
rubanée à magnétite (BIM), l'ensemble de ces faciès
est envahi est recoupé d'une façon discordante par des Dykes de
composition gabbro-doléritique. L'ensemble est affecté par une
tectonique archéenne et un épisode hydrothermal porteur de
minéralisation aurifère.
Les minéralisations à la West Branch sont
encaissées dans les roches intermédiaires (Granodiorites)
intrusifs dans le felsite se sont mis en place à l'Archéen.
La minéralisation aurifère est d'origine
hydrothermale est associée à la pyrite, pyrrhotite, et
chalcopyrite.
Mot clés : Craton Ouest Africain,
dorsale Réguibat, Archéen, Tasiast, roches vertes, BIM, Felsite,
Schiste, hydrothermal, minéralisation Aurifère, or,
magnétite, pyrrhotite et Pyrite,
Première partie : Introduction Chapitre I :
Généralités
1
I.1. Objectif et méthodologie du travail
L'objet assigné à ce travail est l'étude
Pétro- métallogénique du gisement d'Or de Tasiast (fosse
West Branch), à travers une approche géologique prenant en compte
les aspects structuraux, pétro-métallogénique et
hydrothermaux de la ceinture des roches vertes Archéenne de
Aouéouat qui abrite le gisement.
Au cours de ce projet, on a effectué un stage d'environ
deux mois dans la mine de Tasiast, totalisant plusieurs jours de terrain. Les
échantillons de roches récoltés, en vu de confectionner
des lames minces et des sections polies, ont été
préparés, traités et analysés au laboratoire
minéralogique de notre faculté, FSTGAT à UFM
Constantine.
Pour le traitement des données analytiques et
cartographiques on a travaillé sur les logiciels (Surpac, Leapfrog, et
Micromine) et pour les données théoriques on a
bénéficié de quelques rares documents relient à
notre projet d'étude.
Ce manuscrit est organisé en deux parties et cinq
chapitres :
La première partie contient trois chapitres qui sont :
Le premier chapitre étant une synthèse
bibliographique sur les travaux antérieurs.
Le deuxième chapitre décrit le socle
Précambrien de l'Afrique de l'Ouest et la géologie
régionale.
Dans le troisième chapitre nous avons décrit le
contexte géologique à l'échelle de la ceinture
d'Aouéouat ainsi que la géologie locale de la zone d'étude
(West Branch).
La deuxième partie contint deux chapitres qui sont :
Le quatrième chapitre est consacré à
l'étude pétrographique de la zone West Branch. Le
cinquième chapitre est consacré à Etude
métallogénique de la West Branch. Enfin une conclusion
générale.
2
I.2. Situation géographique de la mine de
Tasiast
La région de Tasiast se trouve au Nord-ouest de la
Mauritanie, à environ 300 km au Nord-est de la capitale Nouakchott et
à 250 km au Sud-est de la ville de Nouadhibou, est localisé
à 446600E, 2275600N (UTM, WGS84, Zone 28N).
Figure 1 : Carte localisant de la mine de
Tasiast, en Mauritanie (Rapport Kinross, 2014).
3
La zone de Tasiast comporte actuellement cinq permis de recherche
minière (PRM) individuels et contigus d'une surface totale de 6 306
km2.
Figure 2 : Carte des subdivisions du territoire
de Tasiast d'après les permis d'exploration (Rapport
Kinross, 2014).
I.3. Aperçu historique des travaux sur
Tasiast
y' Le Tasiast a été exploré en premier temps
pour les pegmatites, les sulfures et les minerais de fer, avant la mise en
évidence de plusieurs anomalies d'or sur la ceinture d'Aouéouat,
dont les plus favorables, dépassent 900 ppb, ont été
détectés au niveau de la zone de Tasiast.
y' Le bureau de la recherche et de la géologie
minière (BRGM) avait entrepris l'exploration durant la période
coloniale puis, la Société Nationale Industrielle et
Minière de la Mauritanie (SNIM) a pris le relais entre 1962 et 1993.
y' De 1993 à 1996, la prospection est prise en charge par
l'Office Mauritanien de la Recherche Minière (l'OMRG).
y' En 1996, le groupe australien « Normandy mining »
acquière le projet.
y' En 2001, le gisement passe à « Midas gold »,
« Géomaque » en 2003 et finira en 2004 chez « Rio Narcea
Gold Mines » qui a créé la société «
Tasiast Mauritanie Limited ».
y' En 2007, lunding possède le gisement avant qu'il soit
vendu à « Red Back Mining ».
y' C'est une mine d'or à ciel ouvert inaugurée en
2007 par le président mauritanien dont les opérations
commerciales ont débuté en 2008.
4
? « Kinross Gold Corporation » troisième
producteur d'or en Canada, a pu acquérir toutes les actions de la mine
de Tasiast en Septembre 2010, à cette date les ressources et les
réserves étaient de 196 millions de tonnes avec une teneur de
1,47 g/t d'Or.
Après le début des travaux, KINROSS a pu multiplier
le nombre de carrières et a augmenté le taux des travaux.
La production actuelle de la mine est plus de 210.000 onces par
an.
I.4. Les opérations minières à
Tasiast
L'extraction s'effectue pour le premier temps au niveau du
quartier « Piment » et quelques carrières voisines, dans la
partie Nord du gisement, actuellement Tasiast exploite une grande nouvelle
carrière à la partie Sud du gisement appelé West
Branch.
Le minerai extrait est séparé, concassé et
broyé pour passer en lixiviation en charbon pour le plus favorable et en
lixiviation en tas pour le moins favorable.
Les déchets sont stockés dans des bassins de
rétention et des digues à résidus avant de subir un
traitement et un recyclage sur place.
Les eaux usées de la mine passent à l'usine de
traitement récemment installée, quand aux effluents, ils sont
éliminés par un champ de pulvérisation.
Kinross Gold Corporation Tasiast
Project
NorlhW stern h aliniarrla
Site Plan
N
ThJ(C N
7(IOO N
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osses Fermée
n
Explosives Depot
MO 41 Yi
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Fosse West Branch
0 S1Yb 1 O170 1500 20X1
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5
Figure 3: Plan d'infrastructures de site
minier (Rapport Kinross, 2014)
Chapitre II :
Le socle Précambrien de l'Afrique de l'Ouest
6
II.1. Aperçu sur le Précambrien d'Afrique
et son importance économique
Les terrains Archéens et plus largement
Précambriens sont d'une grande importance économique à
l'échelle du globe car ils englobent l'essentiel de l'or dit
orogénique, de l'or des paléo-placers, des VHMS (Volcanic-Hosted
Massive Sulfide), le Ni et Cu associés aux Komatiites et les formations
ferrifères litées (BIF ou Banded Iron Formations).
Ils englobent aussi les intrusions post-archéennes
riches en PGE (Platinium Group Elements), en Cr et Ni ainsi que les formations
diamantifères, les latérites nickélifères et les
bauxites.
D'autres provinces géologiques riches en ressources
minérales sont aussi décrites comme étant
développées sur les marges des noyaux archéens
(Protérozoïques).
Les terrains archéens sont aussi des laboratoires
naturels apportant les réponses aux questions fondamentales liées
au début de l'évolution de notre planète quand les
premières croûtes continentales sont extraites à partir de
la Terre primitive.
Toutes ces questions sont liées aux processus
s'opérant dans le manteau terrestre, à la nature de la
lithosphère formée aux temps archéens et aux processus de
formation, de stabilisation et de préservation des continents par les
processus géodynamiques. Ces derniers ne peuvent être directement
liés aux processus actuels s'opérant dans ou aux
frontières des plaques lithosphériques sur la base du principe de
l'actualisme. Les processus s'opérant à l'archéen devaient
donc être différents impliquant ainsi des approches
différentes
L'Afrique précambrienne présente 57% de la
superficie du continent noir. Elle est composée de quatre cratons
(Figure 04) qui correspondent chacun à des croûtes continentales
stabilisées vers 1,6 Ga et séparées par des zones plus ou
moins larges appelées ceintures orogéniques ou zones
polycycliques.
7
Figure 4: Les cratons Précambriens de
l'Afrique (in Rocci et al., 1991)
L'importance géologique et géographique du
précambrien africain est accentuée par son importance
économique, puisqu'il recèle d'importants gisements d'or, de
chrome, de cuivre, de diamant, de fer, de nickel, des platinoïdes,
d'uranium, d'étain, de manganèse, etc.
Quelques données de BRGM montrent l'importance
économique de l'Afrique précambrienne (in Marot et al, 2003), par
exemple :
- 98 % de l'or et 75% du fer d'Afrique (production passée
et ressources) proviennent des cratons antérieurs à 1.6 Ga,
8
- 60% en valeur de la production mondiale de diamant gemme
provient d'Afrique dont la moitié est portée par les cratons
précambriens,
- 92% du nickel d'Afrique (production passée et
ressources) proviennent aussi des cratons antérieurs à 1.6 Ga,
- 52% de la production mondiale de chrome (1998) et 90% du
chrome d'Afrique (production passée et ressources) proviennent
respectivement du craton du Kalahari et des autres cratons antérieurs
à 1.6 Ga
- 99% des platinoïdes d'Afrique (production passée
et ressources), soit 85% des réserves mondiales proviennent
également des cratons antérieurs à 1.6 Ga dont 93% pour la
seule période du Paléoprotérozoïque.
II.2. Le craton Ouest Africain
L'ossature de l'Afrique de l'Ouest est constituée par
un socle précambrien communément appelé craton Ouest
Africain (environ 4.500.000 km2). Métamorphisé,
poly-déformé, totalement stabilisé vers 1700 Ma, ce craton
apparait suivant deux dorsales: Réguibat au Nord et Man au Sud. Il
affleure aussi dans les boutonnières de Kayes et de
Kéniéba-Kédougou (de part et d'autre de la
frontière entre Sénégal et Mali). Le reste du craton est
couvert par des dépôts de plate-forme dont les plus anciens sont
datés de 1000 Ma. Il s'agit de séries épaisses
conservées de façon plus ou moins constante dans les grands
bassins de Tindouf et Taoudeni ainsi que les bassins du Gourma, de Bowé
et le bassin voltaïque.
Les deux dorsales représentent deux domaines assez
distincts et nettement contrastés tant par l'âge des formations
que par leurs caractères pétrographiques et lithologiques: un
domaine occidental essentiellement Archéen (daté de 2700 Ma) et
un domaine oriental où prédominent largement des formations
Birrimiennes (2000-2200 Ma). Ces deux domaines sont séparés par
les zones de cisaillement de Sassandra (Man) et Zednès (Réguibat)
et qui semblent correspondre aux extrémités d'un unique
cisaillement passant sous le bassin de Taoudeni.
Cependant la position des boutonnières de
Kéniéba-Kédougou et l'absence d'Archéen en leur
sein posent un problème quant à la continuité entre
l'Archéen mauritanien et celui de Man (Abdivall. T, 1994).
9
Figure 5 : La carte du craton Ouest Africain,
(modifié d'après Abdivall.T,1994)
II.3. Généralité sur
l'Archéen
L'Archéen (4.0 Ga à 2.5 Ga) est une
période d'intense activité magmatique qui a produit plus des
trois quart 3/4 de la croute continentale à partir du manteau.
A cette période le gradient géothermique de la
terre était beaucoup plus élevé que celui connu
aujourd'hui.
10
Les unités archéennes sont réparties
partout dans le monde et présente successivement trois 03 grand
ensembles :
i) Un socle granito-gneissique ;
ii) Des ceintures de roches vertes ;
iii) Des granites tardif.
La formation du socle granito-gneissique dérive,
à l'origine, de la fusion d'une roche magmatique basique
métamorphisée dans un contexte de subduction.
En effet, le socle plus jeune et plus chaud à
l'Archéen est constitué de roche sédimentaire et de roche
volcanique basique. Il va alors s'enfoncer et commencer à se
métamorphiser en amphibolite puis en éclogite. A cette profondeur
et ces conditions de pression et de température la plaque va pouvoirs
fondre avant de se déshydrater complètement et donner une croute
continentale plus basique caractéristique des unités
archéennes appelées aujourd'hui TTG
(Tonalite-Trondjhémite-Granodiorite).
La ceinture de roches vertes se constitue principalement de
roches volcano-sédimentaires déposées sur les
unités granito-gneissique.
Ces ceintures présentent partout dans le monde les
mêmes successions d'unités géologiques;
A sa base, des unités volcaniques ultrabasiques
très denses du type Komatiite (d=3.3), dont le degré de fusion
était très élevé à l'époque de
l'archéen, soit 50 à 60% de fusion pour des températures
aux alentours de 1600-1650°. Dans sa partie médiane, on retrouve
les unités volcaniques basaltiques d'affinité tholeïtique
intercalées avec des unités sédimentaires. Avec une
différenciation pour les sédiments, la partie inférieure
est généralement constituée d'unités
détritiques (grauwack et conglomérats). Puis, en montant dans la
colonne stratigraphique, ces sédiments évolueraient vers des
dépôts chimiques issus de la dissolution du fer et de la silice,
qui vont précipiter dans des milieux réducteurs, et formé
les unités de BIF.
Nous avons parfois en fin de série des unités
volcanique plus acide (dacite, rhyolite), qui viennent s'intercalées aux
unités magmatiques basiques et au sédiment.
Les unités sédimentaires ont tendance à
recouvrir le haut de la série.
Les granites tardifs sont d'affinité calco-alcaline et
représentent la cristallisation de matériel résiduel issu
du manteau suite a l'adjonction créée par la formation de la
suite TTG.
La mise en place de ces différentes unités a pu
être possible non seulement grâce à des mouvements de plaque
horizontaux qui est le principal acteur tectonique opérant des la fin de
l'Archéen (2.5 Ga à aujourd'hui), mais aussi grâce à
des processus de mouvements horizontaux basés sur un processus
11
gravitaire, appelé sagduction (phénomène
se traduisant par une instabilité entre des roches de différente
densité), soit sur la différence de densité des
différentes unités (Chris. Br, 2011).
Figure 6: Phénomène de
sagduction
1) La ceinture de roche verte et principalement les
komatiites de forte densité (3,3) se dépose sur les unités
TTG de faible densité (2.7) ;
2) Les komatiites plus dense commence à s'enfoncer
dans la croute créant des petites dépressions ou les
sédiments de la ceinture de roches verte vont commencer à se
déposer (conglomérats et grauwacke) et des petits diapirs vont se
formé en annexe ;
3) Création d'un bassin ou va pouvoir se mettre en
place les formations sédimentaires de fer rubanées (Chris. Br,
2011).
II.4. Aperçu sur la géologie de la
dorsale Réguibat
La dorsale Réguibat est un vaste bombement
allongé NE-SW formant la partie septentrionale du craton Ouest Africain,
elle s'étend pour l'essentiel en Mauritanie et au Sahara Occidental
(partie centrale et occidentale) ainsi qu'en Algérie (partie
orientale).
Elle se situe entre les 20° et 27° de latitude Nord
et 3° et 16° de longitude Ouest couvrant une zone de l500 Km de long
et sur 250 à 400 Km de large.
Cet important domaine, formé en grande partie de
terrains catazonaux plissés et de granites dont les âges se
situent entre 3000 et l600 Ma, est limité à l'Est et l'Ouest par
deux zones mobiles
12
(celle de l'Afrique Centrale et celle de l'Afrique de l'Ouest
respectivement) dont l'édification s'est effectuée entre le
Panafricain (700 à 650 Ma) et le Carbonifère inférieur
(300 - 325 Ma). Au Nord et au Sud, il s'ennoie sous les bassins de Tindouf et
de Taoudeni respectivement.
A l'image de son équivalent méridional (dorsale
de Man), la dorsale Réguibat se subdivise en deux domaines:
Un domaine occidental quasiment archéen formé
par un socle affecté par un métamorphisme catazonal ainsi que des
unités de type greenstone-belts et des quartzites ferrifères.
Un domaine central et oriental essentiellement Birrimien c'est
à dire d'âge Protérozoïque inférieur (2,1 #177;
1 Ga), dominé à l'Ouest par des granites intrusifs et à
l'Est par des formations volcaniques et sédimentaires reposant sur un
substratum gneissique et migmatitique comportant aussi des granitoïdes
orientés (Abdivall. T, 1994).
Figure 7 : Carte simplifiée de la
dorsale Réguibat(modifiée d'après Abdivall. T, 1994)
13
II.5. L'Archéen de la dorsale
Réguibat
II.5.1. Lithologie
La lithologie concernant la partie Archéenne de la
dorsale de Réguibat, elle est typiquement
associée à un métamorphisme catazonale et un
phénomène diapirique.
On peut la subdiviser en trois grands ensembles (Rocci et al,
1991):
? La région regroupant Tasiast, Lebzenia et OumAbama,
où se concentrent principalement les suites TTG surmontées de
complexes volcano-sédimentaires sont retranchées par des
intrusions de granitoïde riche en béryllium (2.8 Ga à 2.6
Ga).
? La région regroupant Amsaga, Tiris et Ouassaf
où se concentrent les formations de gneiss métamorphiques et des
formations ferrifères (Tiris) : Amsaga présente des gneiss
charnokityques, des orthogneiss migmatitiques reflétant la composition
des Trondhjémite, et des paragneiss reflétant la composition des
leptynites et des métapélites. Ces trois unités sont
métamorphisées dans la fenêtre des granulites et
recoupées par le granite de Touijenjert et par les gabbros d'Iguilid
(2.7 Ga). Ces épisodes marquent la fin du métamorphisme de haut
degré. Les formations de Tiris abritent majoritairement des gneiss
à hypersthénie et des leptynites à grenats, avec des
intercalations de pyroxéno-amphibolites, de cipolins et de gneiss
à biotite.
Ces unités sont recouvertes par les quartzites
ferrifères à magnétite (BIM = Banded Iron Magnetic) qui
vont venir formés les gneiss très riche en fer.
Les unités d'Ouassaf sont séparées des
régions plus au sud par la faille de El Mdena, elles se composent de
gneiss, et de leptynite. Ici les unités quartzite ferrifères sont
directement associées aux amphibolites, aux leptynites et aux cipolins
dessinant en carte des structures rectilignes orientées NW-SE.
? La région de Ghallaman se décrit par une
multitude de panneaux gneissiques orientés
NNW-NNE, la région se compose également de
gneiss à biotite et de quartzite ferrifères à l'Est,
d'amphibolite et de gneiss alumineux (Chris.Br, 2011).
14
Figure 8 : Carte géologique de la
partie Archéenne de la dorsale Réguibat avec les ceintures
des roches vertes (British Geological Survey, 2004)
15
II.5.2. Métamorphisme
L'Archéen du craton Ouest-Africain et en particulier
celui de la dorsale Réguibat est métamorphique. On note cependant
que l'intensité du métamorphisme diminue de l'ouest
(faciès granulite / amphibolite de haut degré) vers l'est
(faciès amphibolite).
Le principal épisode de métamorphisme est suivi
par une rétromorphose généralisée dans le
faciès schiste vert.
Le stade catazonal est généralement le mieux
exprimé, suivi successivement par un stade amphibolitique, puis un stade
«schistes verts«, de façon plus ou moins continue.
Les minéraux caractéristiques de ces trois stades
sont les suivants (Bronner et al, 1992) :
? Stade granulitique : Orthopyroxène,
Clinopyroxène, Grenat, Biotite, Silice, feldspath potassique.
? Stade amphibolitique : Hornblende, Plagioclase, Epidote,
Grenat
? Stade «schistes verts« : Albite, Chlorite,
Serpentine, Tourmaline
Les caractéristiques les plus remarquables du
métamorphisme catazonal de l'Archéen de la dorsale
Réguibat, comme la plus part des formations archéennes du monde,
est de présenter des variations d'intensité sur des
étendues considérables.
II.5.3. Différentes phases de
déformations.
Les unités archéennes du craton Ouest Africain
impliquent deux phases de déformations :
? Une phase de plissement qui se subdivise en plusieurs
étapes :
? Une première étape de plissement
régional (D1) synchrone au métamorphisme,
généralisant une même foliation sur toutes la
région, qui vient se parallélisé a la stratification. On y
retrouve parfois des plis semblables syn-schisteux.
? Une deuxième étape de plissement (D2)
d'échelle métrique à kilométrique remarqué
dans les formations de Quartzite ferrifères sous forme de plis à
cannelures, cette seconde phase reprend parfois les plis isoclinaux
post-schisteux dont les axes seront subparallèles à ceux
hérité de la phase de plissement D1.
? Une dernière phase de plissement
(plurikilométrique) manifesterait par le redressement des axes de plis
de la phase D2.
? Une phase de sagduction comme présenté ci-dessus
qui caractérise ici les régions de
Tiris, Tasiast et Oum Abana, qui va affecter les anticlinaux
des déformations précédentes et parfois provoqué
l'effacement de certaine de ces structures hérité des phases de
plissements.
16
II.6. L'unité de Tasiast et les ceintures des
roches vertes
II.6.1. Cadre géologique
La région de Tasiast appartient à l Archéen
de la dorsale Réguibat et comprend une zone granito-gneissique et une
ceinture de roches vertes (greenstone belt).
L'ensemble granito-gneissique est constitué de suite de
tonalite-granodiorite, de gneiss migmatitiques, de migmatites granodioritiques
et de petites intrusions de pegmatite.
La ceinture de roches vertes est composée de
péridotites, de serpentinites et d'amphibolites, de quartzites et
schistes mafiques. La ceinture de roches vertes s'étend en direction N-S
à NNE-SSW sur 80 km de long et sur 5 km de large; il renferme des BIF de
magnétite.
La schistosité qui affecte les roches vertes et le
feuilletage des BIF à magnétite s'accordent bien avec la
direction générale de la ceinture de roches vertes, avec le
pendage de 60-80° vers l'Est ou vers l'Ouest.
17
Figure 9: Carte géologique
régionale de la région de Tasiast (modifiée d'après
la carte de Chamie
2003)
18
II.6.2. Lithologie
Les formations archéennes de Tasiast sont
organisées en un socle granito-gneissique et des formations
supracrustales (volcano-sédimentaires) correspondant à des
ceintures de roches vertes.
Le socle granito-gneissique est formé essentiellement
par des roches appartenant à la série des
tonalites-trondhjémites-granodiorites (TTG). Les roches dominantes sont
les orthogneiss migmatitiques et les granodiorites.
Les roches supracrustales ou ceintures de roches vertes
correspondent au remplissage des bassins entre les dômes
granito-gneissiques. Elles sont constituées d'un complexe de roches
volcano-sédimentaires.
Au niveau de Tasiast, quatre ceintures de roches vertes ont
été identifiées (Figure 10), d'Ouest en Est (Marot et al.
1997) :
? La ceinture de Hadeïbt Agheyâne, (+25 km de long
sur 5 km de large) à matériel basique, ultrabasique et
volcano-sédimentaire sans quartzites ni BIF.
? La ceinture Khnéfissat, (+66 km de long sur 9 km de
large) dépourvue de BIF aussi, séparée de la
précédente par des paras et orthogneiss injectés de
pegmatites.
? La ceinture de N'daouas (ou ceinture d'Ahmeyim), (20 km de
long sur 6 km de large) où les formations mafiques prédominent
(métabasalte, schiste ultrabasique), avec la présence de sherts,
de sills felsiques et de nombreux filons de quartz.
? La ceinture d'Aouéouat (ou de Chami), (+57 km de long
sur 8 km de large).C'est la ceinture la plus complète du secteur. Elle
est composée de métadacites, de métabasaltes,
d'amphibolites à intercalations de gabbros, de quartzites micro
conglomératiques et de quartzites ferrugineux à magnétite
(BIF).
La géochimie sur roche totale des diverses lithologies
Volcano-sédimentaires des ceintures de roches vertes suggère que
ces dernières ont été à l'origine de la mise en
place dans un contexte d'arc insulaire. Il est possible que les ceintures de
roches vertes aient formé à l'origine des carapaces plus
continues au-dessus du socle gneissique.
On note enfin que les terrains archéens de Tasiast sont
recoupés par des intrusions granitiques tardives datées de 2,6 Ga
et par des dykes de dolérite d'âge
Méso-cénozoïque (contemporaine avec l'ouverture de
l'océan atlantique nord) (Ould Moktar.D, 2009).
19
Figure 10: Carte lithologique de Tasiast
présente les différentes ceintures de roches vertes,
(modifiée).
Chapitre III : L'unité d'Aouéouat
20
III.1. Contexte géologique à
l'échelle de la ceinture d'Aouéouat
Le district de Tasiast comporte plusieurs ceintures de roches
vertes orientées globalement Nord-sud renfermées dans un ensemble
de roches intrusives gabbroïques à granitiques et de dômes de
gneiss. Ces ceintures de roches vertes comprennent des séquences
volcaniques mafiques à felsiques et des ensembles sédimentaires,
détritiques ou à quartzite rubanées ferrugineuses à
magnétite.
Les roches des ceintures ont subi un métamorphisme de
faciès schiste vert à amphibolite inférieur. Des
pegmatites non déformées post-tectoniques sont recoupées
par des filons basiques orientés NNE-SSO ou approximativement E-O.
La ceinture d'Aouéouat est la plus étendue (10
km) des ceintures du district et contient l'ensemble des gisements
aurifères de Tasiast (Figure 10). Les ceintures de Kneifissat et
d'Imkébden représenteraient en réalité une seule et
même ceinture venant se joindre à celle d'Aouéouat dans sa
partie nord.
III.1.1. Les différentes unités
litho-stratigraphiques d'Aouéouat
Afin de placer plus facilement les différentes
formations géologiques dans leur contexte tectonique régional,
celles-ci sont décrites en tant qu'unités litho-tectoniques ou
litho-stratigraphiques, c'est-à-dire au sein desquelles la nature et la
stratification restent homogènes et continues. La description se base
sur la carte de la figure 11.
? L'unité stratigraphique inférieure
d'Aouéouat, c'est-à-dire reposant directement sur le socle, en
discordance ou non, est constituée d'un ensemble volcanique ultramafique
à mafique (en rose et vert foncé). Cette unité pourrait
être équivalente à celle retrouvée dans la ceinture
d'Imkébden (en marron) si aucune suture ne sépare ces deux
ceintures.
Les roches se présentent sous la forme de schistes
à talc-trémolite ou chloriteux avec parfois des textures spinifex
préservées, le protolithe correspond à des laves
komatiitiques ou à des laves un peu plus évoluées de
composition mafique.
Deux phases de déformation ont été
enregistrées puisque une schistosité pénétrative
est reprise par une schistosité de crénulation. Cette
unité est datée seulement par chronologie relative, puisque
située en base de la stratigraphie et qu'aucune méthode n'a
permis de la dater.
En raison de la fort teneur en magnésium de ces roches
d'affinité komatiitique, celles-ci ont pu se mettre en place dans un
contexte de point chaud.
? L'unité stratigraphique intermédiaire
d'Aouéouat (en vert pâle et en vert clair), est
discordante à l'unité inférieure ultramafique. Elle est
composée de laves de composition mafique à felsique ainsi que
d'intrusions intermédiaires, dont l'origine
pétro-génétique est mal connue, cette formation
21
pourrait appartenir à une série calco-alcaline
pouvant être équivalent à l'ensemble de Blake River de la
ceinture de roches verte d'Abitibi.
A West Branch, une grande partie de cet ensemble volcanique
est de composition intermédiaire et les tufs felsiques sont parfois
inter-lités avec des sédiments volcano-clastiques ou des
formations de fer magnétiques.
En revanche, plus au nord (C67), en descendant dans la
série stratigraphique, cette formation est dominée par des roches
de composition moins évoluée, de mafique à
intermédiaire, et les tufs felsiques sont peu abondants. Ces intrusions
d'affinité tonalitique pourraient être issues d'uns suite TTG dans
un contexte de subduction à faible profondeur ou de fusion de la
croûte dont le faciès est celui des amphibolites.
Les zircons des roches ignées de West Branch indiquent
des âges compris entre 3000 et 2990 Ma. De plus, des xénolites
provenant du socle ont permis de le dater de 3220 Ma à 3293#177;17 Ma.
Soit une croûte de 200 à 300 Ma plus vielle que l'unité
stratigraphique intermédiaire. 20 à 30 Ma après la mise en
place de la formation précédente, des batholites granodioritiques
et des intrusions porphyriques de composition acide se mettent en place (en
orange), lors d'un événement plutonique calco-alcalin d'âge
2970 à 2960 Ma. Des plutons granodioritique à tonalitique de
N'Daouâs avec des teneurs en SiO2 comprises entre 65,8 et 77,5% et Na2O
et K2O comprises entre 5,8 et 9,1% plaçant ces roches dans une
série calco-alcaline moyennement alcaline à shoshonitique
(Pitfield et al., 2005).
? L'unité stratigraphique supérieure surmontant
l'unité stratigraphique intermédiaire est constituée de
sédiments (bleu foncé et bleu clair). Plus à l'est, ces
sédiments sont de type
Volcano-clastique (turbidites et autres) ou correspondent
à des formations de fer rubanée à magnétite (bleu
foncé). Ils sont directement au contact de l'unité
stratigraphique intermédiaire et ont subi les mêmes phases de
déformation.
La dernière phase tectonique enregistrée est de
type fragile, où un réseau de failles orientées N-S
NNE-SSE, voire E-O, recoupe les formations de Tasiast et sont parfois remplies
de magma matérialisant des filons. Ceux-ci sont bien imagés par
la géophysique.
La minéralisation est associée à une
tectonique compressive affectant les trois unités stratigraphiques
décrites plus haut. Dans la mesure où les sédiments
contiennent des fragments de granodiorite datés de 2970 à 2960
Ma, les batholites ont dû être exhumés puis
érodés, les sédiments déposés, puis
structuré lors de l'événement tectonique associé
à la minéralisation, la datant ainsi plus récente que 2960
Ma.
22
Figure 11: Carte des différentes
unités litho-stratigraphiques et des structures régionales sur le
district de Tasiast (modifié d'après Kévin.C, 2012)
23
III.1.2. Les différentes phases tectoniques
Au sein des formations ultramafiques de l'unité
stratigraphique inférieure, deux schistosités sont
enregistrées :
Une schistosité rapprochée S1 reprise lors d'un
événement secondaire par une schistosité de
crénulation S2, plus espacée. En revanche les unités
stratigraphiques intermédiaire et supérieure n'ont
enregistré qu'une seule schistosité (Figure12).
La schistosité espacée S2,
syn-minéralisation. La schistosité S1 aurait pu être
acquise lors d'une phase de suturation où les deux ceintures,
Aouéouat et Imkébden, qui se seraient accrétées.
La deuxième phase enregistrée, D2, correspond
à une phase tectono-hydrothermale plicative et cisaillante liée
à l'inversion du bassin transtensif séparant les deux ceintures,
en réactivant probablement les mêmes structures (Figure 13).
Aucune structuration n'a été jusque-là
observée quant à l'ouverture du bassin sédimentaire. Il
serait cependant possible de retrouver une fabrique lié à cet
événement localement au niveau des structures misent en jeu.
Dès lors, la phase D2 serait considérée comme une
troisième phase de déformation et donc S2 deviendrait S3.
Figure 12: Déformation D1, senestre
développant une schistosité S1.
24
Figure 13: Déformation D2, un
décrochement dextre.
III.1.3. Le métamorphisme régional
Le métamorphisme régional peut être
distingué en deux fenêtres métamorphiques.
D'une part des minéraux métamorphiques du
faciès amphibolite sont observés : staurotide disthène et
grenat. Ce type de paragenèse observé par NormandyLaSource
suggère des conditions de pressions relativement élevées,
supérieur à 3-4 kbar. Cependant, d'autres
paragénèses à porphyroblastes d'andalousite indiqueraient
des pressions plus faibles.
Une autre fenêtre métamorphique, de plus bas
degré est aussi identifiée, avec une paragenèse plus
chloriteuse, séricitique et biotitique. Dans le rapport d'étude
gîtologique des prospects C67 et C69 réalisés par V.
Bouchot et E. Le Goff, le métamorphisme régional
anté-minéralisation est estimé au faciès
amphibolite inférieur (T 500-580°C), et le métamorphisme
hydrothermale syn-minéralisation au faciès schiste vert de haut
degré (T 400-450°C). En revanche, des études
pétrographiques et métallographiques réalisées par
V.
Bouchot, E. Le Goff et E. Marcoux indiquent une succession de
ces paragénèses dans le sens pro-grade, autrement dit des fluides
alumineux dans un contexte de hautes pressions sont subsynchrones de
l'hydrothermalisme syn-D2, voire le succèdent.
Une cartographie des iso-grades serait intéressante
afin de mieux comprendre le contexte spatio-temporel du
métamorphisme.
25
III.1.4. Les minéralisations de Tasiast
A Tasiast, deux prospects ont atteint le stade de
l'exploitation à ciel ouvert (Piment et West Branch), mais beaucoup
d'autres sont au stade d'exploration. Ainsi, il existe plusieurs zones
prospectives le long du sillon d'Aouéouat, représentant une
véritable ceinture métallogénique, dont chacune
possède des caractéristiques propres en termes de lithologies,
structure, altération etc.
Néanmoins, on retrouve des types d'altérations
hydrothermales communes, certes en proportions variables, mais qui sont aussi
propres aux ceintures de roches vertes de manière
générale.
L'altération hydrothermale opère grâce aux
fluides métasomatiques qui traversent les roches proches de zones de
faiblesse comme des cisaillements. Elle peut être canalisée selon
les structures disponibles et la perméabilité de la roche. Il en
résulte une modification du chimisme de la roche mais aussi de sa
texture puisque les fluides favorisent les phénomènes de
recristallisation. On retrouve :
- La séricitisation : elle affecte surtout les roches
felsiques en hydrolysant les feldspaths.
Les feldspaths potassiques (série de l'orthose) sont
altérés en muscovite (séricite) et les feldspaths sodiques
(proche du pôle de l'albitique) sont altérés en paragonite
(pôle sodique de la phengite, qui est une solution solide entre muscovite
et paragonite).
- La chloritisation : elle affecte
préférentiellement les roches mafiques, riche en minéraux
ferromagnésiens, par hydrolyse de la biotite en chlorite,
libérant le potassium et du magnésium.
- Carbonatation : les amphiboles calciques, telle que
l'actinote, en présence de fluides riche en CO2 (P. Pollard (ayant
consulté à Tasiast en février 2011)), sont
déstabilisées en chlorite, et carbonate (utilisant le calcium de
l'actinote et le CO2 des fluides). De plus, à partir des chlorites, de
l'ankérite (carbonate de fer) peut être formée.
- La silicification : les fluides étant riches en
silice, il en résulte la formation de veines de quartz par circulation
des fluides dans les fractures de tout type où les zone en extension
(extrados de pli, fente de tension). Cependant les fluides siliceux impriment
aussi leur passage dans la matrice des roches altérées en
cristallisant dans les interstices ; les réactions
précédentes, en libérant de la silice, contribuent aussi
à formation de quartz dans les interstices.
- La sulfuration : les sulfures de fer sont
prédominants à Tasiast. Les fluides sulfurés sont d'une
importance capitale dans la mesure où ils sont les vecteurs de transport
de l'or. Ce dernier s'associe en effet avec des sulfures d'hydrogènes de
composition fonction de la température
(AuHS2- en dessus de 300°C (in Goldfarb et al,
2005).
Les fluides sulfurés avec lesquels l'or est
complexé, réagissent avec le fer des roches, ce qui engendre la
précipitation de pyrite / pyrrhotite et la libération de l'or.
26
Les deux zones prospectives les plus étudiées et
les styles de minéralisation les plus connus sont ceux de Piment et West
Branch puisqu'elles sont au stade de l'exploitation.
Un fort contrôle structural intervient dans ces deux
zones puisqu'elles sont situées les flancs cisaillés d'un pli
antiforme. Ils définissent deux structures drainant les fluides
minéralisateurs, East Branch (Piment) et West Branch, cette
dernière constitue la structure de Tasiast régionale
séparant la ceinture d'Aouéouat du bassin sédimentaire
(Figure 14).
Ces structures, à pendage Est, ont joué en
cisaillement inverse senestre lors de l'inversion du bassin (phase D2
syn-minéralisation).
Figure 14 : Représentation
schématique des zones minéralisées au sein des
unités géologiques structurées à Piment et West
Branch. BIM: Banded Iron Magnetite (Kévin.C, 2012);
SVC: Sediments volcanoclastic; IVC Intermediate Volcanoclastic;
Felsite Volcanoclastic
? Piment
La minéralisation de Piment est composée de deux
grands épisodes de minéralisation:
? Le premier est synchrone à la sédimentation
des BIF, avec une minéralisation de sulfure inter-lité venant se
mettre en place par remplacement de la magnétite (par les
minéraux de pyrrhotite, pyrite et chalcopyrite parfois).
? La deuxième minéralisation est synchrone
à la phase de déformation D2 avec une intense activité
hydrothermale qui va permettre la minéralisation d'une deuxième
génération de pyrite, pyrrhotite, chalcopyrite,
arsénopyrite et d'or sur l'extrados des charnières de plis et
dans les fentes ouverte par fracturation.
27
? West Branch
La minéralisation de West-Branch se focalise
principalement dans les unités appelée SHT (schiste à
biotite et plagioclase) et IVC (Intermediate volcanoclastic). Ces unités
sont altérées selon l'assemblage BST (définissant une
altération à biotite-séricite-feldspath).
La minéralisation aurifères se retrouve dans les
veines de quartz carbonate, le long des plans de foliation, mais
également disséminé dans les roches encaissantes.
L'or est retrouvé piégé dans les plans de
foliation associée à l'assemblage quartz, carbonate, biotite avec
des minéraux accessoires du type amphibole, pyrite, pyrrhotite,
magnétite, grenat, et tourmaline.
III.2. Géologie locale de la zone d'étude
(West Branch)
III.2.1. Présentation générale de la
zone d'étude :
La zone West Branch est un grand gisement d'or en Mauritanie,
qui fait partie du système d'or de Tasiast dans la ceinture de roches
vertes Archéenne d'Aouéouat du Nord-Ouest de la Mauritanie. Il
est situé dans le permis d'exploitation El Ghaicha, Les
coordonnées géographiques (UTM / zone 28) de ce permis et de la
zone West Branch sont présentées dans le tableau suivant
Nom
|
N° de Permis des minerais de groupe 2
|
Points limites
|
Coordonnées UTM (E)
|
Coordonnées UTM (N)
|
El Ghaicha
|
PE 229
|
A
|
441000
|
2287000
|
|
|
B
|
454000
|
2287000
|
|
|
C
|
454000
|
2263000
|
|
|
D
|
451000
|
2263000
|
West Branch
|
PE229
|
A
|
446600
|
2272100
|
|
|
B
|
447700
|
2272100
|
|
|
C
|
447700
|
2270400
|
|
|
D
|
446600
|
2270400
|
Tableau 1: Les cordonnées
géographique de la zone d'étude
La West Branch, est actuellement est considérée
comme une grande fosse en phase d'exploitation car les résultats
récupérés de forage de l'exploration indiquent une
réserve d'environ 14 M onces d'or.
28
Figure 15: Vue panoramique de la fosse West
Branch
La fosse West Branch est une mine à ciel ouvert, a un
plan d'exploitation a longueur de 3.2 km, de largeur 1 km et de profondeur
d'environ 560 m.
Le système d'exploitation est utilisée
dépend les propriétés géotechniques de roches, on
peut citer trois phase selon la dureté comme suite :
? formation oxydé : d'épaisseur de 10m
· Hauteur du gradin 10 m
· L'Angle du gradin 65 °
· Largeur du gradin 6.5 m
? Zone de transition : d'épaisseur de 10 à 50m
o Côté Ouest :
· Hauteur du gradin 20 m
· Angle du gradin 45 °
· Largeur du gradin 8,5 m
o Côté Est :
· Hauteur du gradin 20 m
· Angle du gradin 65 °
· Largeur du gradin 8,5 m
29
> Formation dure :
o Côté Ouest :
· Hauteur du gradin 20 m
· angle du gradin 45 °
· Largeur du gradin 8,5 m
o Côté Est :
· Hauteur du gradin 30 m
· Visage Angle du gradin 65 °
· Largeur du gradin 10,5 m
Les angles globales pour la côté Ouest sont
35°et et 48° sur les secteurs de l'Est.
Figure 16: Plan de la fosse West Branch
réalisé sur logicielle Micromine
III.2.2. Lithologie.
Selon le travail sur le terrain (fosse West Branch), les
échantillons récoltés va être organisée
suivant une coupe transversale orientée Est-ouest. Selon
cette coupe l'ordre d'affleurement des
faciès est le suivant :
> BIM (Banded Iron Magnetite)
> FVC felsite
> GDI (Granodiorite)
> et dernièrement les SVC (Sédiment
volcano-sédimentaires).
> L'ensemble de ces faciès est envahi est
recoupé d'une façon discordante par des Dykes de composition
gabbro-doléritique.
30
Figure 17: Carte Lithologique de la fosse West
Branch réalisé sur logiciel Surpac.
III.2.3. Model structural
Les dépôts West Branch et Piment sont
hébergés au sein d'un ensemble de roches fortement repliés
et cisaillées dans le bloc d'éponte du système de
décrochement de Tasiast.
Le décrochement de Tasiast est la structure majeure (la
plus bas) et les niveaux supérieurs des zones de cisaillement sont
interprétés comme épanouissements. Modélisation et
interprétation des données gravimétriques à haute
résolution recueillies par Fugro Ground géophysicien au Kinross
en 2013, montrent la géométrie profonde du système de
décrochement qui sous-jacent la ceinture Aouéouat. Il est
très probable que le décrochement de Tasiast est lié
à un système de failles ductiles profondément
enracinées (Figure 18).
31
Les failles profondément enracinées auraient
formé comme des failles normales lors de l'événement de
fente du bassin formé qui a conduit à la déposition de
l'assemblage de Tasiast. Les failles profondes ont servi à canaliser les
fluides de minéralisation de la croûte profonde /
lithosphère à West Branch et du Piment.
Répétition du plissement est évident au
sein du système de décrochement de Tasiast et à l'Est de
celui-ci. Le domine de foliation dans la séquence de la mine est de
modérément à fortement pendage-Est (40 ° à 65
°).
En générale, l'angle d'inclinaison de
décrochements et de la foliation pente à partir de la partie sud
de West Branch vers le nord.
Le décrochement de Tasiast et ses failles subsidiaires
sont couramment situé au niveau des contacts d'unités
lithologiques, ce qui suggère que les décrochements sont le
résultat de la localisation des déformations à ces
limites.
Assemblages d'altération hydrothermale, les sulfures et
les veines de quartz sont généralement spatialement
associés avec les principaux décrochement et failles
subsidiaires.
Les interprétations structurelles
précédentes de la région de la mine proposé soit un
système de décrochement développée avec une
géométrie de rampe horizontale (Davies, 2011) ou des zones de
cisaillement développées à long de flanc des plis
(Goodman, 2011).
En fait, les deux interprétations ne sont pas
mutuellement exclusives. Kinross interprète que la grande
majorité des déplacements de décrochement sur le
système de décrochement Tasiast a été accueilli par
le principal (basale) décrochement et que certaines des failles
subsidiaires reconnus représentent ciseaux qui se sont
développées sur les membres de plis isoclinaux dans le bloc de
éponte supérieure de l'axe principal.
À West Branch, les contrôles de premier ordre sur
les corps minéralisés comprennent un pli antiforme
périclinale interprété dans l'éponte
supérieure de décrochement de Tasiast où le coeur de
l'antiforme serait occupé par les roches d'assemblage Aouéouat.
Le point culminant de l'antiforme interprété est situé
à environ section 2271811 N.
Les autres principaux contrôles structuraux sur la
minéralisation sont le décrochement Tasiast et ses failles
subsidiaires. Les failles subsidiaires sont deuxièmes axes de commande
qui a servi à canaliser les fluides de décrochement principal.
(Gillian. B, et al, 2013)
32
Figure 18: Interprétation structural de
la coupe 2272000 N. (Gillian. B, et al, 2013)
Le modèle lithologique de West Branch est affiché
dans la Figure (19) ci-dessous et comprend SVC (Sédiment
volcano-sedimentaire), BIM (Banded Iron Mangntite ), FVC (Felsite),GDI Diorite
et des Dykes mafiques les failles.
33
Figure 19: modèle lithologique et
structurale de la zone West Branch généré sur Leapfrog.
Un total de 12 structures ont été identifiés
dans la zone West Branch, résumées dans le tableau (02). Les
sections suivantes détail les caractéristiques de ces structures
dans l'ordre croissant
d'âge.
L'âge relatif
|
Description de la
structure
|
L'Orientation
moyenne (Pendage / direction du pendage)
|
nombre modélisé
|
plus jeune
Le plus ancien
|
Dykes Sud-ouest
|
80/290
|
4
|
Failles Sud-ouest
|
70/300
|
1
|
Failles Est
|
77/168
|
1
|
Zones de cisaillement Nord-Nord-ouest
|
48/078
|
6
|
Tableau 2: Résumé des structures
rencontré à West Branch (Gillian.B, et al, 2013).
34
III.2.4. Structure et métamorphisme
Selon l'étude effectuée par le BRGM en 1997 sur
la zone El Ghaicha (West Branch), on peut définir 4 grands
événements ayant contribué à la mise en place du
système d'aujourd'hui :
? Une première phase D1 qui serait synchrone au pic du
métamorphisme régional, qui se manifeste par la création
d'une schistosité S1 subparallèle a la S0. Avec S1 parfois en
plan axial des plis isoclinaux P1, et suivant une orientation quasi N-S avec un
pendage vers l'Est. Cette phase de déformation décrit une
première phase compressive E-W de la zone. Tandis que la
paragenèse indique des conditions de métamorphisme de bas
degré du faciès amphibolite (T=500-580°C) et la
présence d'andalousite souligne une pression peu élevée
(P<4kbar).
? Une seconde phase est soulignée par une
schistosité S2 sécante à S0, visible au niveau des zones
très cisaillées. Cet événement constituera des
bancs de cisaillement orienté NNE-SSW. Selon la paragenèse
synschisteuse D2, les unités s'assimilerait a des assemblages à
séricite-chlorite-biotite, cette seconde phase serait synchrone à
l'activité hydrothermale qui s'est produite dans des conditions de
métamorphisme rétrograde dans le facies « schiste vert
» de haut degré (T=400-450°C).
? Une troisième phase qui se manifesterait par de
légères ondulations de la S1, formant un léger plissement
de faible degré, les plans axiaux étant orientés E-W, qui
traduirait une phase d'extension légère.
? La dernière phase marque l'apparition des dykes
gabbro-doléritiques tardif, orienté NW SE à NNE-SSW
recoupant l'intégralité des unités.
Deuxième Partie : Pétrographie et
métallogénie Chapitre IV : Etude pétrographique de
la zone West Branch
35
IV.1. Introduction
Pour cette étude, une série de sections polies,
et de lames mince ont été confectionnées au laboratoire.
Le but est d'identifier les différents groupes de roches à
travers les observations macroscopiques et microscopiques (optique et
métallographique), et enfin avoir une image plus claire sur les
minéralisations aurifères de la fosse West Branch.
La pétrographie des différentes unités
géologiques impliquées dans la West Branch va permettre de
fournir quelques indications quant à leur origine.
Tout d'abord, les différentes lithologies sont
présentées :
IV.2. Les roches intermédiaires : Granodiorites
(GDI)
Cette unité géologique, bien qu'à la
nomenclature précise, devrait en réalité
représenter plusieurs types de roche. N'est pas toujours évidente
du fait de sa texture pouvant être très fine et parfois fortement
affectée par la silicification. La roche peut en effet perdre sa texture
originelle par silicification rendant difficile son identification.
Néanmoins, l'unité possède plusieurs faciès
identifiables.
? Description macroscopique
Ce faciès correspond à une roche moyennement
sombre de texture grenue, où les grains sont facilement visible à
l'oeil nu. Sur le terrain les diorites sont intrusives dans les niveaux de
félsite. Macroscopiquement on peut identifier le quartz ainsi que les
feldspaths. Ce faciès a été hydrothermal et les nombreux
cristaux de pyrite et de chalcopyrite sont les témoins de cette
activité hydrothermale.
On signale aussi la présence d'une altération
verdâtre à chlorite. On note que ces diorites sont le
faciès les plus affectés par les filons de quartz
minéralisateurs, c'est pour cette raison qu'elles offrent les teneurs en
Or le plus importante. L'altération subie par ce faciès est
essentiellement à BST (Biotite, quartz et à pyrite).
Figure 20: Granodiorites intrusive (GDI),
récolté dans la fosse West Branch.
36
Figure 21: Photographie du faciès
microdiorite à quartz bleu
37
? Description microscopique :
Figure 22: Association de pyrite et de l'or
dans le Granodiorites intrusive. GX10
Figure 23 : Photographies des deux types de
diorite observées au microscope et à la loupe binoculaire. A
gauche, cliché observé au microscope en lumière
polarisée non analysée (LPNA), au centre, au microscope en
lumière polarisée et analysée (LPA), et à droite,
à la loupe binoculaire (lumière réfléchie).
38
? Description du faciès de la figure
23.A
La roche présente une texture microgrenue porphyrique,
des phénocristaux de quartz sont noyés dans une matrice
très finement cristallisée et en partie recristallisée
lors du métamorphisme et de l'altération.
Le quartz (20%) est sous la forme de phénocristal
déformé (extinction roulante) et partiellement
recristallisé aux marges, avec parfois des ombres de pression, mais
aussi présent dans la matrice.
La matrice est granoblastique et aphanitique,
c'est-à-dire que les minéraux qui la composent sont
xénomorphes de taille voisines de quelques centaines de microns. Elle
est composée de feldspath (probablement plagioclase, 40%) parfois
déstabilisé en épidote (5%) ou séricite (5%), de
biotite soulignant la faible schistosité (20%), de chlorites (3%) et
d'opaques (5%, oxydes (probablement magnétite) et sulfures).
La composition est de type intermédiaire et la texture
peut s'apparenter à celle d'une lave recristallisée par
métamorphisme et/ou altération, suggérant un protolithe
andésitique quartzique.
Ce faciès, de part la présence de quartz
porphyrique et d'une matrice très fine, pourrait correspondre à
celui observé dans la figure 23.B.
En effet, bien souvent le critère déterminant,
car bien visible, qui permet de distinguer la diorite à quartz, est la
présence de quartz bleu ; ceci expliquerait l'ambiguïté
puisque la supposée diorite à quartz est une andésite
à quartz. Cependant, le faciès diorite à quartz bleu peut
aussi être rencontré.
? Description du faciès de la figure
23.C
La roche possède aussi une texture microgrenue
porphyrique ; en revanche les phénocristaux sont des plagioclases et la
matrice comporte des minéraux de plus grande taille pouvant remettre en
cause le caractère porphyrique.
Les phénocristaux de plagioclase sont
déformés (extinction roulante) plus ou moins automorphes et
parfois déstabilisés en séricite (3%) mais surtout en
épidote (15%) qui peuvent se trouver aux marges des feldspaths ou en
inclusion quand ils sont fracturés.
La matrice est aussi granoblastique, composée de quartz
(15%) recristallisé et formant quelques agrégats, de petites
biotites finement cristallisées (5%), de chlorite (2%) et d'opaques
alignés, aux marges des phénocristaux ou disséminés
(sulfures et oxydes (probablement magnétite)).
Ici la roche n'est pas très déformée et
n'enregistre pas de fabrique bien développée, mais bien souvent
ce faciès peut être schisteux.
39
On peut qualifier ce faciès de micro-diorite
(quartzitique ?, origine magmatique ou hydrothermale du quartz), qui pourrait
correspondre à des intrusions de faible profondeur de composition
intermédiaire.
Le faciès de la Figure 23.D pourrait être celui
décrit ici, mais dont la texture est grenue (1mm) , il a typiquement une
origine intrusive. On retrouve aussi ce type de faciès (à
composition grenue) en présence de quartz bleus.
Finalement, au sein de cette unité GDI, deux types de
faciès peuvent être distingués de par leur origine
pétro-génétique, une méta-andésite
quartzitique (ce faciès à texture très fine n'implique pas
nécessairement la présence de phénocristaux de quartz)
impliquant une origine effusive, et une micro-diorite à quartz bleu ou
sans, associée à des intrusions, autrement dit
méta-andésite et diorite à quartz peuvent parfois
comporter des quartz bleus ou simplement des phénocristaux de quartz
pour la méta-andésite.
La présence de quartz dans des roches de type
intermédiaire telle que les diorites, qui ne renferme
généralement pas de quartz libre, laisse penser à une
affinité de type sub-alcaline pouvant correspondre à une
série TTG (Trondhjémite - Tonalite - Granodiorite).
IV.3. Les roches acides : Felsite (FVC)
? Description macroscopique :
Il s'agit d'une roche de couleur claire de faible
densité. La texture est typiquement volcanique. Les cristaux sont
pratiquement invisibles à l'oeil nu, mais la couleur claire
révèle la présence de quartz.
D'un point de vue d'altération on distingue deux type
d'altération : (i) altération à albite-biotite et (ii) une
altération plus riche en biotite qu'en albite.
L'altération hydrothermale a comme conséquence
l'enrichissement de ces felsites en pyrite et en séricite. Cette
dernière est spatialement localisée à la surface des zones
de cisaillement. On signale aussi la présence de nombreuses veinules de
quartz qui recoupe ces felsites.
40
Figure 24: Les roches acides : Felsite
schisteuse à chlorite et biotite à droite, et à gauche de
felsite a
albite.
? Description microscopique :
Figure 25 : Section Polie de felsite : GX5
contient la plupart de Pyrite
41
Figure 26: Felsite très schisteuse, GX5
contient de chalcopyrite.
Figure 27: Lame mince de Felsite (FVC), 3.0
mm. Muscovite accentuât la foliation de roche,. Le veine de quartz
parallèle à la foliation de mica, et constitué surtout de
plagioclasse
(Ressel. M, 2011).
42
IV.4. Les schistes verts à grenat : Série
volcano-sédimentaire (SVC)
? Description macroscopique :
C'est une roche volcano-sédimentaire de couleur vert
riche en grain grossières de grenat ; macroscopiques on remarque une
foliation soulignée par l'alternance de niveaux verdâtre à
chlorite et à actinote avec d'autres sombres plus riche en biotite. Le
grenat se manifeste sous forme de grains rougeâtres dont la taille varie
de 2 à 7 mm.
Figure 28: Sédiment volcan-clastic
(SVC), avec beaucoup de grenat et de chlorite à l'oeil nu.
? Description microscopique
Figure 29: Sédiment volcan-clastic
(SVC), GX5 Grenat et de Pyrite.
IV.5. Banded Iron Magnetite (BIM)
? Description macroscopique :
Il s'agit d'une formation ferrifère rubanée riche
à magnétite. Macroscopiquement, les BIM sont
caractérisés par une alternance de lits clairs à silice et
d'autres sombres à magnétite. Ces lits sont de dimension
millimétrique et plus rarement centimétriques.
La taille des grains est fine à moyennement
grossière.
Les BIM sont très riches en cristaux rouges de grenat dont
le diamètre est souvent supérieur à 2 mm.
Figure 30: Banded Iron Magnetite (BIM).
? Description microscopique :
Figure 31: BIM, G X5 Magnétite et silice
à droite et Grenat à gauche.
43
44
IV.6. Dykes : Gabbro et Dolerite (MDO)
? Description macroscopique :
Les dykes gabbroique et doléritique sont tardif
généralement magnétique et composé d'une texture
bien caractéristique des roches basiques non altéré,
à l'inverse des métabasaltes et des diorites.
Ces dykes tardifs ne sont pas acteurs de la
minéralisation, ils recoupent l'intégralité des formations
préexistantes et déplace la minéralisation ce qui
complexifie d'avantage le système, et rend la cartographie très
difficile dans des terrains ayant des lithologies très
rapprochées et très silicifiées.
Figure 32 : Les dykes gabbroique et de
doléritique
Cette unité géologique représente les
dykes mafiques tardifs recoupant les unités discutées
jusque-là.
Ces dykes ont une composition basaltique mais peuvent se
présenter sous la forme de dolérite ou de gabbro, suivant leur
taille.
Généralement les dykes gabbroïques ont leur
marges doléritique du fait du fort gradient thermique qui règne
entre eux et leur encaissant.
45
? Description microscopique
Figure 33: Photographies d'une dolérite
vue au microscope optique et à la loupe binoculaire.
A : cliché au microscope optique (LPA à gauche,
LPNA à droite)
B : cliché à la loupe binoculaire - TA14086RC -
164m.
La figure 33A montre une roche à texture
inter-granulaire : les plagioclases (60%) sont automorphes, en baguettes, plus
ou moins jointifs et sont cimenté par des clinopryroxènes (30%)
xénomorphes qui sont malgré tout trapu. Des oxydes (15%), en
majorité magnétite, confèrent à la roche un fort
magnétisme.
La plupart des cristaux sont infra-millimétriques et
certain ont des tailles d'ordre micrométrique. Aucune fabrique n'est
visible et aucun métamorphisme n'est enregistré confirmant
l'origine post-cinématique de ces filons.
La figure .33B montre un cutting doléritique surmontant
un autre gabbroïque, on peut la différence de texture : le gabbro
est bien cristallisé et présente de grand cristaux tandis que la
dolérite ne présente que quelques cristaux visible à
l'oeil nu. Leur présence simultanée dans le même
métrage (cuttings triés tous les mètres) suggère
une bordure doléritique et un coeur gabbroïque du filon, ainsi
qu'il est visible sur le terrain.
Dans les tranchées, les gabbros sont
altérés et très friables en raison de leur texture
grossière, ils présentent une altération en boule
résultant d'une fracturation guidée par des isothermes de
refroidissement concentriques, tandis que leur marges doléritiques sont
moins facilement altérées et peuvent être encore
fraîche.
46
IV.7. Les veines de quartz :
Les veines de quartz blanc de large environ 3 cm sont une commune
fonctionnalité et semblent être concentrés dans un
réseau de la veine à l'intérieur et drainant dans le
schiste à biotite.
Les veines sont généralement pliées et
boudinées et semblent avoir formé lors de la déformation
ductile. Un grand nombre des nervures sont parallèles à la
foliation dans la roche encaissante mais certaines veines recoupent la
foliation à des angles élevés.
Les veines sont couramment en surimpression par étapes
ultérieures résultant des précipitations de
minéraux hydrothermaux dans les fractures au sein du quartz.
Dans quelques exemples où l'or visible a été
observé dans les veines il semble être hébergé dans
les fractures.
Dans quelques endroits, les veines ont été
atténués et des sites entre les segments de veine rempli par des
phases hydrothermales, y compris les sulfures, grenat et biotite.
Les types de veines en générale sont
résumés dans le tableau suivant :
Type 1 Dominante
|
massif de quartz a couleur gris
foncé et gris-crème; rarement
|
Parallèle, sub-parallèle et à faible
angle de foliation. Dominante moins de 25 mm
|
|
laminé; recristallisé. Peut afficher
|
de large, mais jusqu'à 500mm.
|
|
des domaines dans lesquels le
|
Transposition naissante et le pliage.
|
|
quartz est gris ou crème.
|
Commune dans Felsite.
|
Type 2
|
Quartz massif gris foncé;
|
forte angle de foliation et à fort pendage.
|
|
recristallisé.
|
dégrossi et effilée; <<
généralement
discontinue et 1m. Étroite (<50mm).
|
|
|
Rarement déformé. Présent dans toutes les
lithologies
|
Type 3
|
Gris foncé et crème quartz massif.
|
Ensemble de la veine sub-horizontale;
|
|
Rarement laminés et bandes -
|
effilée, veines discontinues développés
|
|
généralement grossièrement où
présente.
|
localement dans toutes les lithologies.
|
Tableau 3: Les trois types de veines de
quartz
47
Type1:
Localement parallèle, mais afficher dominante faible
discordance d'angle par rapport à la foliation. ils représentent
la majeure partie des veines minéralisées en tant Piment et West
Branch.
Figure 34: Les veine de quartz sub-parallele
à la foliation
Figure 35: Veine de quartz plissée
accompagnant la progradation de la déformation
syn-métamorphique.
48
Type2:
Ceux-ci se sont développés à un angle
élevé à la foliation, localement comme paires
conjuguées. Ce groupe forme un ensemble minier est Piment et West
Branch.
Figure 36: Les veines de quartz à angle
plus élevé
Type3:
Veines à faible pendage qui ont modéré
à discordance angulaire élevée par rapport à la
foliation. Les éléments individuels vont à
l'échelle de la petite et discontinue dans West Branch, où ils
semblent être rares, au «grand» avec veine longueurs
jusqu'à 10m de plus dans la zone Piment où ils ont
été cartographiés dans BIM et SVC unités.
Figure 37: Les veines subhorizontales
Chapitre V :
Etude métallogénique de la West
Branch
49
VI. Les contextes géologiques des gisements
aurifères
Les gisements de type aurifères se présentent
sous différents contextes géologiques, du plus communément
rencontré, au moins rencontré dans le monde, nous avons des
gisements du type : Orogénique (38%), Porphyrique (24%), Witwatersrand
(10%), faible sulfuration épithermale (10%), origine sédimentaire
(8%), Forte sulfuration épithermale (5%), autres type de gisements
(5%).
Figure 38: Répartition des gisements
aurifères selon le mode de dépôts (Brett.D, rapport,
2011).
VII. Les gisements d'or orogéniques.
Les grands gisements du type or orogénique se forment
dans la fenêtre métamorphique schiste vert à amphibolite en
contexte de raccourcissement dans les systèmes accrétionaires.
Les fluides minéralisant précipitent dans des
pièges structuraux essentiellement contrôlés par le
système tectonique compressif qui se traduit par l'apparition de zones
de cisaillements, et de systèmes plissés, ses environnements sont
généralement associée à un système d'avant
arc et plus principalement au prisme d'accrétion, adjacent au
système cisaillant, surtout si l'événement a une dimension
crustal.
50
Figure 39 : Contexte géodynamique des
gisements aurifères. (Brett.D, rapport, 2011).
Figure 40 : Diagramme traçant les
conditions de minéralisation de l'or dans les systèmes
orogéniques
51
V.8. Model génétique du gisement de
Tasiast (West Branch)
Le gisement de Tasiast est encaissé dans des roches
vertes et fabriqué à partir des circulations fluides liées
à des réactions métamorphiques pro-gardant et à une
remise en équilibre thermique des terrains volcano-sédimentaires
lors du processus d'accrétion accompagnant la subduction. Ces fluides
ont emprunté de grandes failles de socle traduites par les grands
couloirs de cisaillements.
Au cours de ce parcours, ils ont dissous divers
éléments, dont l'or, disséminé dans les assemblages
volcano-sédimentaires les roches intermédiaires.
Apres l'ouverture du bassin en système trans-tensionnel
senestre (édifiant les grands bassins présents à Tasiast),
les failles vont être réactivées en système
trans-pressionnel dextre.
Les contraintes accumulées dans le système vont
se relâcher préférentiellement à l'interface entre
les sédiments et les roches volcaniques, là ou le contraste
rhéologique est le plus élevés, localisant la
déformation essentiellement dans les sédiments. Ce système
principalement compressif est responsable de toute l'histoire amenant la
minéralisation aurifère et non aurifère de la structure
Ouest.
Dans un premier temps, le système en faille inverse va
drainer des fluides hydrothermaux qui vont altérer nos sédiments
argileux pour formés ces unités de sédiments exhalatif
avec des assemblages minéralogique à
silice-albite-sericite-biotite-chlorite accompagnée également de
banc massif de sulfure (pyrite>pyrrhotite) non aurifères.
Contemporainement à cet événement, des
fluides d'altération vont modifier la minéralogie originelle des
lithologies présente à West Branch, soit par une intense
silicification ayant affecté la totalité des unités, ou
par l'altération BST (Biotite+Pyrite+veine de quartz) principalement
rencontrés dans les diorites à quartz.
La première phase de remplissage de cette zone
minéralisée se fait par la mise en place des veines de quartz
massive V1 (sub-parallèl au plan S0, donc subparallèle au plan de
cisaillement), Ces veines V1 sont également accompagnées de
« splays » venant s'ouvrir perpendiculairement à la S0 et la
S2 (dans des fentes d'extension),
La deuxième phase de déformation se fait par la
remonté des fluides carbonatés qui vont être
accompagné de la minéralisation de biotite et de chlorite. Cet
événement est responsable de la minéralisation en or de la
structure ouest. Ces veines carbonaté V2 vont amener la
minéralisation de sulfure (pyrite, chalcopyrite, arsénopyrite,
sphalerite et d'or natif) et se mettre parallèle au plan S2 et S0. Les
fluides carbonaté sont drainés par les plans de et
diffusés ensuite dans les plans de foliations adjacent à la zone
de cisaillement.
La minéralisation de l'or étant principalement
contrôlée par la minéralisation de la pyrrhotite.
52
Cette minéralisation se focalisera dans la zone de
cisaillement, englobant les diorites à quartz, mais également en
périphérie des veines de quartz et dans les petites craquelures
ouvertes dans les V1 lors de la déformation progressive de la zone. Cet
événement est postérieur à l'altération BST
car nous avions vu précédemment que les fluides carbonatés
recoupé l'altération à Biotite, Pyrite. Et est
également postérieures aux veines V1 car ce sont elle qui vont
amener la minéralisation de sulfure et d'or natif en
périphérie des veines V1 (dans la zone d'influence des fluides
minéralisant). Les veines de carbonate ne constituent que la plomberie
amenant les fluides minéralisant mais sont généralement
faiblement minéralisé
Une dernière phase de déformation va se traduire
par la minéralisation des veines V3 perpendiculaire à la
foliation, venant recouper les V2. Riche en biotite automorphe (#177;
carbonate#177; sulfures).
En résumé,
y' La déformation est le principal facteur qui va
permettre le drainage des fluides minéralisateurs à travers
les unités encaissantes ainsi que la création de pièges
structuraux.
y' Les zones de cisaillements constituent la plomberie
principale par laquelle les fluides sont drainés.
y' Le raccourcissement régional très
plissé, qui se manifeste par un complexe chevauchant, est
caractéristique des systèmes orogénique
aurifères.
y' La minéralisation d'or se fait lorsque le pic de
déformation et de métamorphisme maximal est atteint, en fin
d'épisode de raccourcissement de la zone.
V.9. Type de minéralisation et zones
minéralisées
A West Branch, la minéralisation est encaissée
dans des volcanites intermédiaires (IVC) située dans le coeur de
l'antiforme, mais aussi au niveau de son flanc inverse. Ces deux zones ont subi
une forte altération hydrothermale avec des assemblages de type GST
(Biotite Grainat-Actinlite#177;Magnetite), mais aussi à
biotite-amphibole carbonate-quartz-pyrite-pyrrhotite #177; magnétite
#177; grenat (BST).
De plus des veines encaissées dans ces zones fortement
altérées sont aussi aurifères. Encore une fois, le
contrôle lithologique et structural est plus qu'évident dans ce
style de minéralisation :
Les fluides hydrothermaux sont drainés au niveau des
cisaillements et piégés dans les zones déformées
perméables (zones des charnières), dans une lithologie
particulière. La minéralisation atteint une profondeur verticale
d'au moins 740 mètres.
53
La minéralisation aurifères se retrouve dans les
veines de quartz, carbonate, le long des plans de foliation, mais
également disséminé dans les roches encaissantes.
La minéralisation aurifère dans la Zone West Branch
est hébergée au sein de roches métamorphiques qui semblent
représenter une séquence de roches volcaniques et
volcano-sédimentaires mafiques à compositions felsiques.
Le caractère peralumineux le schiste à biotite et
schiste verte à biotite pourrait indiquer qu'un composant de
pélitique est également présent dans ces roches.
La minéralisation se produit dans une série
d'étapes hydrothermales surimpression qui étaient initialement
contrôlée par la foliation dominante dans les roches encaissantes
et ensuite par ruptures fragiles.
Les grandes étapes de paragénétiques
début à la fin comprennent :
1. Les veines de quartz
2. Les veines de quartz-albite-tourmaline
3. Les veines de quartz et de la silicification
4. quartz-carbonate-biotite-amphibole #177; pyrite #177;
pyrrhotite #177; grenat #177; de magnétite (BST). Les glissières
qui tourmaline fluides couramment exploitées parallèles à
la foliation dans les roches encaissantes.
5. de quartz-carbonate-biotite-actinolite-pyrite-pyrrhotine
#177; magnétite #177; #177; tourmaline et grenat (GST3).
6. séricite #177; quartz #177; altération en
carbonates.
Les étapes 4 et 5 semblent être les principaux
événements de minéralisation d'or.
Etape 4 semble être zonée à biotite
dominant dans les encaissantes riches en biotite et actinolite #177; grenat
souvent dominant dans les encaissantes amphibole-grenat.
Cela implique similaire température de formation pour
les roches encaissantes et les altérations / minéralisation.
Le caractère essentiellement de l'or uniquement de la
minéralisation est compatible avec le transport de l'or principalement
sous forme de complexes bi-sulfures et du caractère riche en carbonate
des points de la modification d'une composition fluide riche en CO2.
Dans la zone de West branche, les veines de quartz sont
développées dans les zones les plus proches de la zone de
cisaillement. Ces veines sont accompagnées d'une grande
altération qui
54
caractérise les faciès de schistes verts. Les
figures suivantes (Figure. 41 et 42) montrent la position de la zone de
cisaillement avec la zone minéralisée.
Figure 41: La zone de cisaillement dans la
West branche (Brett. D, 2011).
Figure 42: Le développement des veines de
quartz dans la zone de cisaillement à West Branche
(Brett. D, 2011).
55
V.10. Interpolation des analyses Au
Les données des analyses géochimiques ont
été interpolées sur le logiciel GEOSOFT pour ressortir une
grille spatiale sans extrapolation. La figure 43 ci-dessous montre d'ores et
déjà une distribution des teneurs en Au suivant des directions
conformes à celles des structures régionales.
Figure 43: Carte des anomalies
géochimiques Au.
56
Conclusion générale
L'Archéen de la dorsale Réguibat se
caractérise du point de vue lithologique par la présence d'un
socle ancien formé de gneiss et des granitoïdes ainsi que par les
ceintures de roches vertes et les formations de fer rubanées (BIF) plus
récentes. Du point de vue tectonique, les formations granito-gneissiques
anciennes se caractérisent par une déformation précoce
plicative suivie par une tectonique diapirique responsable de la mise en place
de structure de type « mantled gneiss dôme ». Cette
évolution tectonique s'accompagne d'un métamorphisme
essentiellement catazonal développé à l'Ouest et
évoluant vers l'Est dans le faciès amphibolite. Cet
épisode est suivi d'une rétromorphose
généralisée dans les faciès schistes verts.
La région de Tasisat se distingue des autres
régions archéennes par ses nombreuses ceintures de roches
vertes.
La ceinture la plus complète est celle d'Aouéouat
formée par l'association de faciès très variés et
diversifiés par leur lithologie comme par leur origine. Il s'agit de
roches sédimentaires, volcano-sédimentaires et volcaniques. Les
roches volcaniques sont d'affinité tholéïtique et leur
contexte géotectonique est de type arc insulaire (El Hadj, 2002). Le
faciès basique correspond à des gabbros, à des
microgabbros et/ou à des basaltes métamorphisés dans le
faciès amphibolite. Les roches de composition intermédiaire
correspondent à des granodirites.
Les formations d'Aouéouat , et plus largement celles de
Tasiast, sont affectées par une déformation à comportement
ductile-cassant globalement liée à un régime compressif
E-W à NW-SE.
Les structures relevées semblent avoir été
acquises consécutivement à deux phases de déformation D1
et D2
La minéralisation aurifère est le résultat
d'un processus hydrothermal lié à la circulation des fluides
hydrothermaux guidés par les structures acquises lors de la
déformation régionale majeure.
Les formations de granodiorite jouent le rôle de
pièges lithologiques à la minéralisation aurifère
et sulfureuse. Cette relation peut être expliquée par
l'interaction des fluides porteurs de la minéralisation avec
l'encaissant.
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SCHOFIRLD, D.I., LOUGHLIN, S.C. & Barnes, R.P. (2005). Notice explicative
des cartes géologiques et gîtologiques au 1/200 000 et 1/500 000
du Sud de la Mauritanie. DMG, Ministèrère des Mines et de
l'Industrie, Nouakchott, Mauritania.
Rapport Kinross.(2014), Tasiast Project Mauritania National
Instrument 43-101 Technical Report, 246p.
ROCCI G. (1990). «Le socle ancien de Mauritanie un
élément de croûte continental stable du craton
ouest-africain« in : CARUBA R., DARS R. (1991), Géologie de La
Mauritanie, Université de Nice - Sophia Antipolis. p.24-3
Liste des figures :
Figure 1 : Carte localisant de la mine de Tasiast, en Mauritanie
(Rapport Kinross, 2014). 2
Figure 2 : Carte des subdivisions du territoire de Tasiast
d'après les permis d'exploration (Rapport
Kinross, 2014). 3
Figure 3: Plan d'infrastructures de site minier (Rapport Kinross,
2014) 5
Figure 4: Les cratons Précambriens de l'Afrique (in Rocci
et al., 1991) 7
Figure 5 : La carte du craton Ouest Africain, (modifié
d'après Abdivall.T,1994) 9
Figure 6: Phénomène de sagduction 11
Figure 7 : Carte simplifiée de la dorsale
Réguibat(modifiée d'après Abdivall. T, 1994) 12
Figure 8 : Carte géologique de la partie Archéenne
de la dorsale Réguibat avec les ceintures des
roches vertes (British Geological Survey, 2004) 14 Figure 9:
Carte géologique régionale de la région de Tasiast
(modifiée d'après la carte de Chamie
2003) 17 Figure 10: Carte lithologique de Tasiast
présente les différentes ceintures de roches vertes,
(modifiée). 19 Figure 11: Carte des différentes
unités litho-stratigraphiques et des structures régionales sur
le
district de Tasiast (modifié d'après
Kévin.C, 2012) 22
Figure 12: Déformation D1, senestre développant une
schistosité S1. 23
Figure 13: Déformation D2, un décrochement dextre.
24
Figure 14 : Représentation schématique des zones
minéralisées au sein des unités géologiques
structurées à Piment et West Branch. BIM: Banded
Iron Magnetite (Kévin.C, 2012); 26
Figure 15: Vue panoramique de la fosse West Branch 28
Figure 16: Plan de la fosse West Branch réalisé sur
logicielle Micromine 29
Figure 17: Carte Lithologique de la fosse West Branch
réalisé sur logiciel Surpac. 30
Figure 18: Interprétation structural de la coupe 2272000
N. (Gillian. B, et al, 2013) 32
Figure 19: modèle lithologique et structurale de la zone
West Branch généré sur Leapfrog. 33
Figure 20: Granodiorites intrusive (GDI), récolté
dans la fosse West Branch. 36
Figure 21: Photographie du faciès microdiorite à
quartz bleu 36
Figure 22: Association de pyrite et de l'or dans le Granodiorites
intrusive. GX10 37
Figure 23 : Photographies des deux types de diorite
observées au microscope et à la loupe binoculaire. A gauche,
cliché observé au microscope en lumière polarisée
non analysée (LPNA), au centre, au microscope en lumière
polarisée et analysée (LPA), et à droite, à la
loupe binoculaire
(lumière réfléchie). 37 Figure 24: Les
roches acides : Felsite schisteuse à chlorite et biotite à
droite, et à gauche de felsite a
albite. 40
Figure 25 : Section Polie de felsite : GX5 contient la plupart de
Pyrite 40
Figure 26: Felsite très schisteuse, GX5 contient de
chalcopyrite. 41
Figure 27: Lame mince de Felsite (FVC), 3.0 mm. Muscovite
accentuât la foliation de roche,. Le veine de quartz parallèle
à la foliation de mica, et constitué surtout de plagioclasse
(Ressel. M,
2011). 41
Figure 28: Sédiment volcan-clastic (SVC), avec beaucoup de
grenat et de chlorite à l'oeil nu. 42
Figure 29: Sédiment volcan-clastic (SVC), GX5 Grenat et de
Pyrite. 42
Figure 30: Banded Iron Magnetite (BIM). 43
Figure 31: BIM, G X5 Magnétite et silice à droite
et Grenat à gauche. 43
Figure 32 : Les dykes gabbroique et de doléritique 44
Figure 33: Photographies d'une dolérite vue au microscope
optique et à la loupe binoculaire. ____ 45
Figure 34: Les veine de quartz sub-parallele à la
foliation 47 Figure 35: Veine de quartz plissée accompagnant la
progradation de la déformation syn-
métamorphique. 47
Figure 36: Les veines de quartz à angle plus
élevé 48
Figure 37: Les veines subhorizontales 48
Figure 38: Répartition des gisements aurifères
selon le mode de dépôts (Brett.D, rapport, 2011). _ 49
Figure 39 : Contexte géodynamique des gisements
aurifères. (Brett.D, rapport, 2011). 50 Figure 40 : Diagramme
traçant les conditions de minéralisation de l'or dans les
systèmes
orogéniques 50
Figure 41: La zone de cisaillement dans la West branche (Brett.
D, 2011). 54
Figure 42: Le développement des veines de quartz dans la
zone de cisaillement à West Branche
(Brett. D, 2011). 54
Figure 43: Carte des anomalies géochimiques Au. 55
Liste des tableaux :
Tableau 1: Les cordonnées
géographique de la zone d'étude 27
Tableau 2: Résumé des structures
rencontré à West Branch (Gillian.B, et al, 2013). 33
Tableau 3: Les trois types de veines de quartz
46
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