Conclusion
La présente étude a porté sur le «
Monitoring de la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa » avec
comme objectif principal d'évaluer la qualité de l'air dans
ladite ville. Deux méthodes ont été utilisées,
notamment : observation directe appuyée par un questionnaire
d'enquête et l'expérimentation grâce à la technique
DOAS. La première méthode nous a permis d'obtenir les
résultats sur la perception de la pollution de l'air par la population.
Nous avons enquêté au total 73 individus, tous habitants du
quartier Industriel. Et la seconde méthode, quant à elle, nous a
aidé à avoir les résultats des mesures de dioxyde d'azote
en temps réel dans la ville de Kinshasa entre le 14 et 16 Novembre 2019.
Dans ce travail, nous avons proposé un modèle de surveillance de
la qualité de l'air, étant donné que la ville n'en
possède pas.
Au regard des résultats obtenus, il y a lieu de
souligner que la perception de la population sur la pollution de l'air n'est
pas basée sur l'analyse scientifique, elle est souvent un mélange
de connaissances acquises et de savoirs profanes. La figure 2.9 montre que 63%
des enquêtés n'ont jamais entendu parler de la pollution de
l'air.
Toutefois, les résultats présentés dans
le tableau 2.1 montrent que la population n'apprécie pas la
qualité de l'air dans leur commune. Les bouillards sont plus
observés dans la commune de Limete, précisément dans le
quartier Industriel (figure 2.9), ce qui fait que 57% des enquêtés
parlent des affections respiratoires comme l'impact de la pollution de l'air
ressenti sur leur santé.
Les mesures effectuées prouvent qu'il y a un pic de
pollution due à la concentration de dioxyde d'azote à
l'après-midi. L'indice atmo correspondant pour la journée du 16
novembre 2019 est 9 et caractérise la mauvaise qualité de
l'air.
De ce qui précède, nous affirmons que la
qualité de l'air de la ville de Kinshasa est mauvaise. Les normes
réglementant la qualité de l'air sont quasi-absente et la
perception de la population sur la pollution de l'air est brouillée, ne
se repose pas sur les bases scientifiques.
Le suivi de la qualité de l'air dans la ville de
Kinshasa est pratiquement inexistant et sans véritable texte
réglementant les émissions de polluants. Et donc, la ville ne
devra pas tarder de prendre des mesures préventives adéquates
contre la pollution de l'air (sous réserve du
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principe de précaution). Car, non seulement que la Terre
est devenue un village planétaire, mais aussi et surtout que l'air n'a
pas de frontières.
Ainsi, nous suggérons ce qui suit :
- aux chercheurs de mener des études approfondies sur
la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa et dans toute la RDC ;
- aux décideurs de prendre des mesures qui s'imposent
pour améliorer la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa, en
utilisant le système de surveillance que nous avons proposé dans
cette étude et les avis des autres scientifiques;
- au département des Sciences de l'Environnement de se
doter d'un laboratoire de pollution de l'air ;
- à la population d'exiger un environnement sain, en
respirant un air pur.
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Perspectives de la recherche
? Quantifier les autres polluants atmosphériques
notamment : les particules (PM), le
dioxyde de soufre (SO2) et l'ozone (O3) ;
? Cartographier les zones polluantes.
? Faire la modélisation de la qualité de
l'air
? Surveiller la qualité de l'air intérieur
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