Décembre 2020
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Département
de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables
BP : 1825

Quantification des particules solides de l'air, de la
température et de l'humidité dans de la commune annexe de la
ville Lubumbashi (Haut-Katanga, R.D Congo)
Par KABILA MWAMBA Michel
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention de titre de Master en conservation de la biodiversité
Année académique 2019-2020
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Département
de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables
BP : 1825

Quantification des particules solides de l'air, de la
température et de l'humidité dans de la commune annexe de la
ville Lubumbashi (Haut-Katanga, R.D Congo)
Par KABILA MWAMBA Michel
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention de titre de Master en conservation de la biodiversité
Directeur : Pr Mujinya Bazirake Basile Encadreur : Ass.
Mashagiro Grace
i
Dédicace
A mes parents PIERRE KALENGA et CHRISTINE LWEMBE
ii
Remerciements
Le travail de fin d'étude que nous présentons
à ce jour à l'appréciation de nos formateurs, sanctionne
le couronnement des efforts consentis au cours de cinq ans à la
Faculté des Sciences Agronomiques de l'université de Lubumbashi.
Raison pour laquelle, nous ne pouvons pas passer sans témoigner notre
gratitude au bon Dieu et tous ceux qui ont, de près ou de loin,
contribué à l'édification de cette oeuvre.
Avant tout, témoignons, nos sentiments de profondes
gratitudes au Pr. Dr. Ir. Mujinya Bazirake Basile qui, en dépit de ses
multiples occupations et a bien voulu assurer la direction de ce travail.
Nous tenons à remercier de tout coeur nos encadreurs
l'Assistante Ir. Mashagiro Grace et Ir. Muganguzi Trésor qui aussi
malgré leurs diverses occupations se sont donné le courage de
nous encadrer durant tout notre travail.
Nous adressons nos vifs remerciements à tout le corps
professionnel de la faculté des sciences agronomiques pour leur
encadrement scientifique et conseils.
Nos sincères gratitudes à nos soeurs et
frère Patience Ekoko, Paulin Nsango, Vincent Kalenga, Guy Kalenga, Alain
Mulongo, Francoise Kalenga, Therese Mukwenye, Pierre Kibunde, Gerard Mubishi,
Audry Mbuyu, Desire Mukwenye, Naomie Kalenga, Mariella Kalenga, Laurette Mwape,
Exaucé Mwape, Suzanne Mulongo, Christian Mukwenye, pour la bonne foi que
vous avez, d'accepter de nous soutenir tout au long de nos études
quelles que soient vos charges.
A nos camarades de promotion amis et compagnons de lutte,
particulièrement Majinda Gustave, Mukonga Fennec, Mowa Jonathant, Riziki
Fabien et Laetitia Bukoko. Nous n'oublierons jamais les bons moments
passés avec vous car nous vous portons dans notre coeur
A vous nos amis Mukendi Gabriel, Samuel Amani, Kambulu Eric,
Jos Makimba, Mwandja Sandrine, Kitoko Michel, Pauni Adele, Van Kitule, merci
pour tout
iii
Résumé
Face à la pollution de l'air grandissante dans les
villes de Lubumbashi, les actions de lutte se révèlent peu
efficaces. La présente étude s'est penchée sur
Quantification des particules solides de l'air, de la température et de
l'humidité dans de la commune annexe de la ville Lubumbashi
(Haut-Katanga, R.D Congo). Pour ce faire, un prélèvement des
concentrations en particules PM 2.5 (2.5 um), PM 10 (10 um), de la
température atmosphérique et de l'humidité relative a
été faite. Ensuite, une analyse et traitement (ANOVA) de
données collectées. Cette étude montre qu'il existe une
très grande différence entre les sites et les paramètres
étudiés. La comparaison des moyennes montre que les fortes
concentrations en particules de PM 2.5 et PM 10 ont été
observées autour des routes asphaltées avec intense circulation
dans la zone Nord, Nord-Ouest et Est de la commune annexe (107,97#177;45,06
ug/m3 ; 202,43#177;123,18 ug/m3) pendant que des faibles
concentrations ont été observée autour des espaces vers et
bâtiments dans le Nord-Est et l'Est de la commune annexe.
(31,87#177;18,77 ug/m3 ; 52,21#177;28,21 ug/m3). Les
fortes températures ont été observées autour des
bâtis intenses (30,79#177;3,44 ug/m3) alors que des faibles
températures ont été observées autour des routes
asphaltées avec intense circulation (26,66#177;4,25 ug/m3) et
les fortes humidités relatives ont été observées
autour des routes asphaltées avec intense circulation (55,62 #177;8,27
ug/m3) alors que des faibles humidités relatives ont
été observées autour des espaces verts et bâtiments
(47,29 #177;8,34 ug/m3). Les sources des fortes concentrations des
particules de 2.5 um et 10 um dans l'air seraient les routes asphaltées
à circulation intense.
Mot clés : Pollution
atmosphérique, particules de 2.5 um et 10 um, Lubumbashi, ANOVA
iv
Abstract
Faced with the growing air pollution in the towns of
Lubumbashi, control actions are proving ineffective. This study looked at
Quantification of solid particles in the air, temperature and humidity in the
annex commune of the city of Lubumbashi (Haut-Katanga, R.D Congo). To do this,
a sample of the concentrations of particles PM 2.5 (2.5 jim), PM 10 (10 jim),
atmospheric temperature and relative humidity was taken. Then, an analysis and
processing (ANOVA) of the collected data. This study shows that there is a very
big difference between the sites and the parameters studied. The comparison of
the averages shows that the high concentrations of PM 2.5 and PM 10 particles
were observed around asphalt roads with intense traffic in the North,
North-West and East zone of the annex municipality (107.97#177;45.06
jig/m3; 202.43#177;123.18 jig/m3) while low
concentrations were observed around spaces towards and buildings in the
North-East and East of the annex municipality (31.87#177;18.77
jig/m3; 52.21#177;28.21 jig/m3). High temperatures were
observed in areas with heavy built-up (30.79#177;3.44 jig/m3) while
low temperatures were observed around asphalt roads with heavy traffic
(26.66#177;4.25 jig/m3) and high humidity relative humidity were
observed around asphalt roads with heavy traffic (55.62#177;8.27
jig/m3) while low relative humidities were observed in green spaces
and buildings (47.29#177;8.34 jig/m3). The sources of the high
concentrations of the 2.5 jim and 10 jim particles in the air are believed to
be paved roads with heavy traffic.
Keywords: Air pollution, 2.5 jim and 10 jim
particles, Lubumbashi, ANOVA
v
Table des matières
Dédicace i
Remerciements ii
Résumé iii
Abstract iv
Table des matières v
Listes des tableaux vii
Listes des figures viii
Liste des abréviations ix
Introduction 1
Chapitre 1. Revue de la littérature 3
1.1. Généralité sur la pollution
atmosphérique 3
1.1.1. Définition des polluants atmosphériques 3
1.1.2. Effets des quelques polluants atmosphériques 7
1.1.2.1. Effet du CO 8
1.1.2.2. Effets des oxydes d'azote 8
1.1.2.3. Effet des composés soufrés 9
1.1.3. Effet sur la santé 9
1.1.4. Facteurs métrologiques qui influencent la
dispersion des polluants 10
1.1.4.1. Facteurs météorologiques 11
1.1.4.2 Facteurs physiques 13
1.1.5.1. Pollution à l'échelle locale 15
1.1.5.2. Pollution à l'échelle régionale
15
1.1.5.3. Pollution planétaire 16
1.2.1. Définition 16
1.2.2. Origine des particules en milieu urbain 19
Chapitre 2. Matériels, milieu et méthodes 26
vi
2.1. Milieu 26
2.1.1. Localisation du site 26
2.1.2. Climat 26
2.1.2.1. Pluviométrie 27
2.1.2.2. Température 27
2.1.3. Sol et sous-sol 28
2.1.4. Végétation 28
2.1.5. Hydrographie 28
2.1.6. La vitesse et direction du vent 28
2.2. Matériels 30
2.3. Méthodologie 30
2.3.1. Mesure de la pollution particulaire dans l'aire 30
Chapitre 3 : Présentation des resultats 31
3.1. Distribution spatiale des concentration en particules
PM2.5 dans la commune annexe31 3.2. Distribution spatiale des concentration en
particules de 10um dans la commune annexe
32
3.3. Evolution de la température (°C) dans la
commune annexe 33
Chapitre 4. Discussion 39
4.1. Distributions spatiales des particules et température
et humidité dans la commune
annexe 39
4.. Concentrations spatiales des particules et température
et humidité dans les sites suivant
leurs caractéristiques 40
Conclusion 42
Bibliographie 43
vii
Listes des tableaux
Tableau 1. Effets et conséquences des
polluants sur la santé (Delmas et al., 2007) 10
Tableau 2. Surface spécifiques de
quelques particules (Dumon et al, 1984) 19
viii
Listes des figures
Figure 1. Résume de l'ensemble des
processus intervenant dans la dispersion des polluants
(Ademe, 2010) 12
Figure 2. La dispersion de polluants par la
végétation (Garrec, 2019). 14
Figure 3. Différentes échelles
de la pollution (Chang et al., 2000). 15
Figure 4. Localisation différents
quartiers de la commune annexe dans la ville de Lubumbashi.
26 Figure 5 : Condition climatique
prévalue lors de notre récolte des données (Kabila et
Mitutu;
données issues de la station de la Luano 2020).
27 Figure 6. Localisation de la commune annexe et les
points d'échantillonnage dans la ville de
Lubumbashi dans le cadre de cette étude.
29 Figure 7. Carte illustrant la distribution spatiale des
concentrations en particules de 2.5 um
dans la commune annexe 31 Figure 8.Carte
illustrant la distribution spatiale des concentrations en particules de 10um
dans
la commune annexe 32
Figure 9. Carte de l'évolution de la
température dans la commune annexe 33
Figure 10. Carte de l'Evolution de
l'humidité relative dans la commune annexe 34
Figure 11. Concentration en particules de 2.5
um dans les différents sites suivant les
caractéristiques. 35 Figure 12.
Concentration en particules de 10 um dans les différents sites
suivant les
caractéristiques. 36 Figure 13.
Evolution de la température dans les différents sites suivant
leurs caractéristiques.
37 Figure 14. Evolution de
l'humidité relative dans les différents sites suivant leurs
caractéristiques 38
ix
Liste des abréviations
COV : Composés organique volatils
NOx : Oxydes d'azote
NO2 : Dioxyde d'azote
NO3 : Trioxyde d'azote
CO : Monoxyde de carbone
CO2 : Dioxyde de carbone
SOx : Oxydes de soufre
SO2 : Dioxyde de soufre
O3 : Ozone
PCB : Polychlorobiphényles
PM : Particulate matter
PM 10 : Particulate matter (< 2.5 um)
PM 2.5 : Particulate matter (<10 um)
1
Introduction
Les particules (PM) peuvent réduire la
visibilité dans l'atmosphère ses propriétés de
rayonnement et peuvent modifier l'environnement thermique (Han et al,
2012). dès la fin du 18ème siècle, en raison
des problèmes causés par la combustion du charbon dans les
grandes villes (Hadfield, et al., 1999), il est apparu
nécessaire de mettre en place un système de management de la
qualité de l'air. Depuis lors, entre industrialisation exponentielle et
augmentation drastique de l'activité anthropique, la
problématique de la pollution de l'air n'a cessé de croitre.
Compte-tenu des progrès technologiques réalisés en
matière de mesures de gaz dans l'atmosphère (Koga, et al.,
2001). En effet, la pollution de l'air est la résultante de
multiples facteurs: croissance de la consommation d'énergie,
développement des industries extractives, métallurgiques et
chimiques, de l'incinération des ordures ménagères, des
déchets industriels, du trafic aérien et routier (Pacyna,
1995).
La construction, l'utilisation et l'entretien des
infrastructures routières engendrent des perturbations susceptibles de
porter atteinte aux ressources naturelles. Ce constat n'est pas nouveau, mais
le fort développement de ce secteur durant ces dernières
années fait à l'heure actuelle, l'une des principales sources des
pollutions, malgré les progrès techniques réalisés
sur les véhicules et les carburants pour les limiter (Pagotto, 1999).
L'ensemble de ces sources émet vers l'atmosphère des
composés sous forme gazeuse ou particulaire avec des tailles et des
compositions variables suivant leurs origines. Ainsi, les émissions
gazeuses concernent principalement des composés sous forme d'oxydes tels
que les oxydes de carbone, d'azote et de soufre mais également des
composés organiques volatils. Les particules sont, quant à elles,
principalement formées de composés minéraux tels que les
métaux, les sels, les nitrates, les sulfates et de composés
organiques. La nature dynamique de l'atmosphère favorise ensuite le
transport de ces éléments et composés à
différentes échelles spatiales et temporelles (Azimi, 2004).
En RDC cella s'accentue par l'augmentation de la
déforestation et de la dégradation de milieu forestier qui est
d'environ -0,20% (Mayaux, 2006). Cette dernière se manifeste par une
atteinte à la qualité de l'air et des milieux forestiers et
urbains (Lanly, 1982). Dans le Haut-Katanga, cette dernière se manifeste
par l'exploitation minière, les feux de brousse et l'urbanisation,
(Djibu, 2007). La santé environnementale, notion qui rejoint celle de
qualité de vie (Pampalon, 1985) est l'un des problèmes qui
préoccupe le plus de société. Dans la plupart des
villes
2
hautement industrialisées, la santé et la
qualité de vie des individus semblent être affectées par la
présence de nombreuses usines polluantes.
L'objectif de cette étude est d'évaluer la
quantité de la pollution particulaire de l'air dans le site urbain, en
tenant compte également de la température et de l'humidité
dans l'air, de la commune annexe de la ville de Lubumbashi.
Spécifiquement, il est question :
> D'évaluer la quantité des grosses (10 um)
et petites (2.5 um) particules dans l'aire de la ville de Lubumbashi
précisément dans la commune annexe en comparaison avec les seuils
de l'OMS ;
> D'évaluer l'impact de la température et
l'humidité atmosphérique sur les polluants dans la commune annexe
de la ville de Lubumbashi.
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail
est structuré de la manière suivante :
> Chapitre I La revue de littérature : dans ce
chapitre, il sera question de donner les définitions conceptuelles aux
mots clés et faire une revue de littérature aux
éléments qui font l'objet de ce travail,
> Chapitre II matériels et méthodes : ce
second chapitre, traitera de la présentation du site d'étude et
du procédé méthodologique utilisé durant
l'expérimentation,
> Chapitre III présentation des résultats :
présentation des différents résultats obtenus et leurs
interprétations,
> Chapitre IV Discussion : qui se fera sur base des
études antérieures, qui ont été menées par
d'autres Auteurs.
3
Chapitre 1. Revue de la littérature
1.1.Généralité sur la pollution
atmosphérique
La pollution atmosphérique est un mélange
hétérogène et complexe de polluants souvent
présents à des concentrations très variables.
L'évaluation des risques liés aux expositions multiples comporte
des incertitudes incluant la mauvaise connaissance de la nature et de
l'importance des interactions entre les différents constituants de ces
mélanges. Toutefois, les preuves d'une relation causale entre les
variations quotidiennes des niveaux de pollution atmosphérique et le
risque de mortalité et de morbidité se sont accumulées
dans la littérature (Dominici et al., 2005 ; Katsouyanni et
al., 1997 ; Spix et al., 1998 ; Zeka et al., 2005 ). En
effet, une élévation de 10 ìg/m3 de la concentration en
matière particulaire (PM) ayant un diamètre aérodynamique
inférieur à 2,5 ìm (PM2.5) provoquerait une augmentation
de 26% le risque de mortalité par cause cardio-vasculaire (Lepeule et
al., 2012), et serait associée à une augmentation de 8%
de l'incidence du cancer pulmonaire (ERS, 2010). De plus, de nombreuses
études épidémiologiques ont montré que l'exposition
aux PM2.5 pouvait aboutir à des maladies cardiovasculaires (Puett et
al., 2011) et respiratoires telles que l'asthme (Silverman et Ito,
2009), la bronchite et la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO),
(Tsai et al., 2013) ainsi qu'à une augmentation du taux
d'hospitalisation pour cause de déficiences respiratoires (Linares et
Diaz, 2010).
1.1.1. Définition des polluants
atmosphériques
Le Conseil de l'Europe dans sa déclaration de mars 1968
a proposé une définition pour la pollution de l'air : "il y a
pollution atmosphérique lorsque la présence d'une substance
étrangère ou une variation importante dans la proportion de ses
composants est susceptible de provoquer un effet nocif, compte tenu des
connaissances scientifiques du moment, ou de créer ou une nuisance ou
une gêne".
Selon l'article 2 de la Loi sur l'Air et l'Utilisation
Rationnelle de l'Energie (LAURE) (France, Loi N°96-1236 du 30
décembre 1996), la pollution atmosphérique est définie
comme : "l'introduction par l'Homme, directement ou indirectement, dans
l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des
conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger
la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux
écosystèmes, à influer sur les changements climatiques,
à détériorer les biens matériels, à
provoquer des nuisances olfactives excessives".
Le dioxyde de soufre (SO2) a pour origine principale la
combustion des énergies fossiles (diesel, charbon) riches en soufre. Les
principales sources de SO2 sont donc les installations de
4
D'après l'OMS, la pollution de l'air est la
contamination de l'environnement intérieur ou extérieur par tout
agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques
de l'atmosphère (Who, 2011). Ceci a lieu lorsque divers gaz,
gouttelettes et particules se trouvent dans l'atmosphère au-delà
de leurs concentrations normales et/ou y sont introduits par des sources
anthropiques ou des phénomènes naturels.
1.1.1.1. Polluants primaires 1.1.1.1.1. Monoxyde de
carbone
Le monoxyde de carbone (CO) est formé par la combustion
incomplète du carbone et provient essentiellement des moteurs des
véhicules et des installations de combustion mal réglées.
Il se fixe sur l'hémoglobine et peut entraîner des troubles
respiratoires, des effets asphyxiants, des maux de tête et des troubles
cardiaques.
1.1.1.1.2. Dioxyde d'azote
Les oxydes d'azotes (NOx) comprennent le monoxyde d'azote (NO)
et le dioxyde d'azote (NO2). Ces composés sont essentiellement
émis lors des phénomènes de combustion notamment, par le
secteur des transports (véhicules) et les installations de combustion
(chauffage, centrales thermiques, etc.) (OMS, 2011). Le NO est issu des
phénomènes de combustion à haute température par
oxydation de l'azote de l'air.
Les oxydes d'azote participent à la formation de
polluants photochimiques comme l'ozone, néfastes pour la santé,
et à la formation de l'acide nitrique qui contribue d'une part au
phénomène de pluies acides et d'autre part à la formation
des particules secondaires de nitrate d'ammonium et de nitrate de sodium par
conversion gaz-particule. Parmi les NOx, le NO2 est le plus nocif pour la
santé humaine (Brunekreef et Holgate, 2002). C'est un gaz irritant pour
l'appareil respiratoire et il favorise l'hyperréactivité
bronchique. Les populations asthmatiques semblent être plus sensibles
également à ce polluant, et chez l'enfant il peut favoriser des
infections pulmonaires (OMS, 2011). Sa valeur moyenne d'exposition annuelle
recommandée par l'OMS est de 40 ug/m3 (who, 2005).
1.1.1.1.3. Dioxyde de soufre
5
chauffage industriel et domestique, la production
d'électricité et les véhicules à moteur (OMS 2011).
Certains procédés industriels produisent également des
effluents soufrés tels que les raffineries de pétrole ainsi que
certains procédés de fabrication. Le SO2 peut avoir aussi des
sources naturelles dont les plus importantes sont les feux de forêts et
les éruptions volcaniques (Ineris, 2011). Ce gaz peut s'oxyder puis se
transformer en acide sulfurique qui contribue au phénomène de
pluies acides et à la formation de particules secondaires par sa
neutralisation avec l'ammonium (OMS, 2011). Le SO2 est un gaz irritant pour
l'appareil respiratoire et engendre une exacerbation de l'asthme, des
bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires. La
valeur guide préconisée par l'OMS est de 20 ug/m3 comme moyenne
journalière (who, 2005).
1.1.1.1.4. L'ammoniac
L'ammoniac (NH3) est un dérivé courant des
déjections animales. Le bétail et la volaille sont souvent
alimentés à l'aide d'une nourriture riche en protéines
contenant un excédent d'azote dont la partie non
métabolisée en protéines animales est rejetée dans
les urines et les excréments puis transformée en ammoniac par une
action microbienne. La fertilisation avec des engrais à base d'ammonium
conduit aussi à des pertes de NH3 gazeux dans l'atmosphère.
D'autre part, la combustion de la biomasse est une source non
négligeable d'ammoniac, ce composé réduit est émis
lors des phénomènes de pyrolyse de la matière
végétale qui précèdent la combustion. Dans l'air,
il contribue à la formation de fines particules de nitrate d'ammonium et
de sulfate d'ammonium, et contribue aux phénomènes
d'acidification et d'eutrophisation des milieux naturels par dépôt
de matière azotée (Anderson et al., 2003 ; Sutton et
al., 2000 ; Webb et al., 2014). C'est un gaz odorant et irritant
à forte concentration (Bhalla et al., 2011).
1.1.1.1.5. Composés organiques
volatils
Les COV regroupent une multitude de substances appartenant
à différentes familles chimiques (hydrocarbures aromatiques,
cétones, alcools, alcanes, aldéhydes, etc.) (ORS, 2007). Il est
fréquent de distinguer le méthane (CH4) qui est un COV
particulier, car naturellement présent dans l'air. On parle alors de COV
méthaniques (COVM) et de COV non méthaniques (COVNM). De
manière simplifiée, les COVNM sont des gaz émis par la
combustion de carburants (transport, industrie, élimination des
déchets, etc.) ou par évaporation de solvants contenus dans
certains matériaux et produits lors de leur fabrication, leur stockage
et leur utilisation (peintures, cartouches des imprimantes, caoutchouc, colles,
etc.) (Bernstein et al.,
6
2008 ; Vardoulakis et al., 2011). De plus, les COV
peuvent avoir des sources naturelles comme notamment les forêts et les
prairies ; on parle alors de COV biogéniques. Les COV peuvent être
classés selon leur température d'ébullition qui est
liée au caractère volatil de la substance : les COV très
volatils, volatils ou semi-volatils (Popescu et al., 1998). Les BTEX
(Benzène, Toluène, Ethylbenzène et Xylènes) sont
des COV considérés comme étant de bons indicateurs de la
pollution urbaine, précisément induite par le trafic routier
(ORS, 2007). Les effets sanitaires des COV sont divers et variables selon la
nature du polluant envisagé. Ils vont d'une gêne olfactive
légère jusqu'à des effets mutagènes et
cancérogènes (benzène, formaldéhyde) (Carazo et
al., 2013 ; Duong et al., 2011 ; Sax et al., 2006 ;
Venn et al., 2003).
1.1.1.1.6. Particules
Les particules constituent un ensemble
hétérogène dont les caractéristiques
physico-Chimiques et/ou biologiques sont influencées par les sources
d'émissions ou par leur processus de formation dans l'atmosphère.
Alors que dans le passé, les fumées des processus incomplets de
combustion de charbon, notamment du fait des activités industrielles et
du chauffage domestique, dominaient la composition de l'aérosol urbain,
les particules en suspension dans l'air sont aujourd'hui principalement issues
des véhicules automobiles (surtout de type diesel), des usines
productrices d'énergie non nucléaire ainsi que des
réactions chimiques entre gaz atmosphérique et l'humidité
de l'air.
1.1.1.1.7. Le plomb
Elément très toxique, il est issu de la
combustion des carburants contenant du plomb tetraéthyle et ou du plomb
tetramethyle ; il provient également, a un moindre degré, des
substances anti usure des lubrifiants (Malbreil, 1997). Dans les villes, 90% du
plomb est émis par les véhicules ; 10% du plomb retombe dans le
rayon de 100 m autour de la route, le reste est largement dispersé
(Ocde, 1995).
1.1.1.1.8. L'ozone
La production d'O3 troposphérique directement par des
sources anthropiques ou naturelles est pratiquement nulle. Il se forme dans
l'atmosphère à partir d'autres précurseurs chimiques et
son processus de formation peut être résumé comme suit :
7
Le NO émis dans l'atmosphère réagit
rapidement avec l'O3 pour former le NO2. Le NO2 formé absorbe
efficacement l'énergie du rayonnement solaire pour se dissocier en
atomes d'oxygène et en NO.
Dans une atmosphère polluée, les COV participent
à la formation de l'ozone. En effet, les rayonnements solaires
transforment les COV en radicaux peroxydes qui réagissent avec le NO
pour former le NO2. Ensuite, ce NO2 formé participe à la
réaction qui donne naissance à une nouvelle molécule
d'ozone. L'O3 est un gaz agressif provoquant une diminution de la fonction
pulmonaire et un déclenchement des crises d'asthme (OMS, 2011). La
concentration limite recommandée par l'OMS est de 100 ug/m3 moyenne sur
8 heures (who, 2005).
1.1.2. Effets des quelques polluants
atmosphériques
L'air est indispensable à la vie, mais il peut avoir
des effets nocifs si sa qualité est mauvaise. Sa pollution constitue un
danger immédiat pour la santé, mais a également un effet
qui s'amplifie au fil des années. Les personnes les plus sensibles,
comme les enfants, les personnes âgées, les grands fumeurs, les
malades du coeur ou des poumons, sont les plus concernées par la
pollution atmosphérique. Pour celles-ci, la pollution peut favoriser des
maladies, en aggraver certaines, et parfois même précipiter les
décès. Les effets de la pollution de l'air sur la santé
augmentent en fonction des concentrations des substances polluantes dans l'air
et de la durée d'exposition.
La réglementation définit, pour certains
indicateurs de la pollution, des concentrations de références
pour guider l'action des pouvoirs publics. Il s'agit des valeurs limites et des
seuils d'alerte.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS),
l'estimation des impacts sanitaires de la pollution atmosphérique
devrait inclure les effets aigus et les effets chroniques (OMS, 2000). Les
études épidémiologiques montrant une association entre les
concentrations ambiantes de contaminants et une augmentation de la
mortalité, n'ont pas déterminé de seuil,
c'est-à-dire une concentration minimale en deçà de
laquelle il n'y aurait pas d'effet significatif. Il apparaît que la
relation entre les concentrations de contaminants et les effets sur la
santé est linéaire (Health Effects Institute, 2000, p.52).
8
1.1.2.1. Effet du CO
La toxicité du CO est relativement bien connue : mortel
au-delà de 1000 ppm, il agit à des teneurs beaucoup plus basses,
par son affinité pour l'hémoglobine du sang, 210 fois plus
élevée que celle de l'oxygène (Dagobert, 1992).
Quand il est inhalé, le CO entre dans la circulation
sanguine et peut provoquer des troubles dans l'oxygénation des tissus.
Ces effets résultent principalement de sa capacité à
déplacer l'oxygène fixé sur l'hémoglobine pour
former de la carboxyhémoglobine (le rôle de l'hémoglobine
est de transporter l'oxygène des poumons vers les autres tissus) avec
pour conséquence une diminution de l'oxygénation des tissus. Le
niveau naturel de carboxyhémoglobine varie entre 1.2 et 1.5%. A 5 % de
carboxyhémoglobine (activité modérée pendant 8
heures à 35ppm), certains effets neurologiques peuvent être
observés : diminution de l'apprentissage, réduction de la
vigilance et de la dextérité manuelle, capacité moindre
à accomplir des tâches complexes et troubles du sommeil. A des
concentrations entre 2,9 et 4,5%, des troubles cardiovasculaires peuvent se
développer chez les personnes à risque, les personnes
âgées, les enfants et les foetus.
Le CO peut aussi présenter une toxicité à
long terme. L'intoxication chronique se traduit par des symptômes non
spécifiques : maux de tête, vertiges, nausées quand il
atteint 20 %de hémoglobine et même des pertes de conscience
dangereuses quand ce taux atteint 50%, la mort survenant pour 70%. L'OMS
recommande de ne pas excéder 2,5 à 3% de COHb chez les sujets
non-fumeurs (ce taux varie entre 5 et 15 %chez un fumeur) (Deletraz, 1998).
1.1.2.2. Effets des oxydes d'azote
Le monoxyde d'azote NO est lui-même peu toxique. Les
effets soupçonnés concernent sa fixation sur l'hémoglobine
(la liaison est 1000 fois plus forte que dans le cas du CO mais il est moins
nocif). C'est surtout le dioxyde d'azote qui produit des effets nuisibles pour
l'homme. Il est peu soluble et peut pénétrer profondément
dans le système pulmonaire. Il agit au niveau des alvéoles
pulmonaires et amène des altérations de leur structure, des
inhibitions des défenses pulmonaires et un effet cytotoxique sur les
macrophages alvéolaires ; il stimule leur activité à
faible dose, puis affaiblit les défenses de l'organisme, favorisant
ainsi d'autres effets. Le NO peut ainsi amener la mort de cellules
spécifiques au sein du poumon et altérer la régulation des
fonctions pulmonaires. Les symptômes de l'action toxique du NO2 sont
l'insomnie, la toux, la respiration haletante et une altération des
muqueuses (Dagobert, 1992).
9
1.1.2.3. Effet des composés soufrés
Le SO2 est un irritant modéré fortement
hydrophile et donc facilement dissous dans le mucus nasal, avec peu de risque
d'atteinte des poumons. Dans les tissus, il se transforme en bisulfate et,
après oxydation enzymatique, est éliminé par les reins
sous forme de sulfate. Il agit par contre sur les mécanismes de
défense et peut ainsi potentialiser les effets d'autres polluants (NO2,
HAP, métaux). Le SO2 peut également après oxydation en
H2SO4 formé des particules de sulfate d'ammonium qui
pénètrent dans le poumon (Dagobert, 1992).
1.1.3. Effet sur la santé
Les polluants peuvent agir à différents niveaux du
corps humain :
? Au niveau de la peau : c'est le cas notamment des vapeurs
irritantes et des phénomènes d'allergies,
? Au niveau des muqueuses,
? Au niveau des alvéoles pulmonaires. Les polluants se
dissolvent et passent dans le sang ou dans les liquides superficiels, et au
niveau des organes - Certains toxiques véhiculés par le sang
peuvent s'accumuler dans des organes.
10
Tableau 1. Effets et
conséquences des polluants sur la santé (Delmas et al.,
2007)
Origine
|
Conséquences
|
Effets sur la santé
|
Oxydes d'azotes (NOx) Le monoxyde d'azote (NO)
et le dioxyde d'azote (NO2) sont principalement produits par les transports et
les centrales thermiques.
|
Formation d'ozone dans la basse atmosphère et favorise les
pluies acides.
|
Puissant irritant des voies respiratoires en s'infiltrant jusque
dans les alvéoles.
Au niveau des bronches, il favorise les infections
bactériennes chez les enfants et une hyperactivité chez les
asthmatiques.
|
Dioxyde de soufre (SO2) Provient de la
combustion du fuel, charbon et diesel.
|
Contribue au
phénomène des pluies acides.
|
Gaz irritant avec effets broncho constricteurs et essoufflement
chez les asthmatiques. Toux et gène respiratoire chez l'adulte.
Altération des fonctions respiratoires chez l'enfant.
|
Monoxyde de carbone (CO)
Produit par les moteurs à essence
|
Formation d'ozone dans la basse atmosphère.
|
Liaison irréversible sur l'hémoglobine. Baisse de
l'oxygénation.
|
Ozone (O3)
Produit dans la basse atmosphère par interaction entre les
ultraviolets et les gaz tels que CO, SO2, NOx, COV et hydrocarbures.
|
Forte dégradation de la qualité de l'air, pluies
acides et effet de serre.
|
Atteint facilement les alvéoles pulmonaires, toux,
altération pulmonaire surtout chez l'enfant et l'asthmatique. Effets
aggravés par l'exercice physique.
|
Composés organiques volatils (COV)
Proviennent des hydrocarbures (benzène, 1-3butadiène)
émis dans les gaz d'échappement et des solvants.
|
Formation d'ozone dans la basse atmosphère.
|
Irritants pour les yeux, gorge, nez, poumons.
Capacité respiratoire diminuée. Risques d'effets
cancérogènes.
|
Plomb (Pb)
Provient des hydrocarbures plombés.
|
|
Modifie la composition du sang en gênant la fabrication de
l'hémoglobine.
|
1.1.4. Facteurs métrologiques qui influencent la
dispersion des polluants
La dispersion des polluants renvoie aux principes de la
circulation atmosphérique. En effet, les paramètres importants
à prendre en compte dans la modélisation de la dispersion sont
les facteurs météorologiques (vent, température, pression
atmosphérique, etc.), mais aussi la topographie du site et les
éléments d'aménagement autour du site.
11
1.1.4.1. Facteurs météorologiques
a) Pression atmosphérique
La pression atmosphérique est importante pour la
dispersion ou le maintien des polluants, Plus la pression est
élevée, plus l'air est lourd et stationnaire, moins les polluants
sont dispersés dans l'atmosphère. La pression, à
côté du vent, détermine le degré de stabilité
de l'air et conditionne la diffusion des polluants. La pression est en effet le
paramètre principal dont dépend la météorologie
(Delmas et al., 2007). Des études (Chen et al., 2008),
(Chuang et al., 2008), ont montré une importante
corrélation entre la pollution atmosphérique et la pression
synoptique, puisque cette dernière joue un rôle majeur dans la
circulation atmosphérique. Les situations de fortes pressions
synoptiques favorisent la concentration des polluants près du sol. Par
contre les situations de basses pressions sont favorables à la
dispersion des polluants vers les couches supérieures de la
troposphère. Dans l'anticyclone, la forte pression atmosphérique
accompagnée par un ciel clair et du vent faible ou calme entraîne
des mouvements de subsidence. Il en résulte des conditions
météorologiques permettant la concentration de la pollution dans
les basses couches de l'atmosphère. Au contraire, dans la
dépression, une faible pression et un ciel nuageux surtout si le vent
est fort, donnent naissance à des mouvements d'ascendance et des
conditions météorologiques qui contribuent à la dispersion
des polluants dans l'air ambiant. La succession mobile de deux phases de haute
et de basse pression atmosphérique est appelée : perturbation
(Emsalem, 1989).
b) Vitesse et la direction du vent
Est l'un des paramètres météorologiques
les plus importants pour le transport et la dispersion des polluants. Il
intervient à toutes les échelles tant par sa direction que par sa
vitesse. L''influence du vent sur la pollution atmosphérique est
très variable selon la position de la source. Généralement
la vitesse du vent augmente avec l'altitude. Au fur et à mesure que les
polluants s'élèvent, la dispersion est facilitée par le
vent. Plus le vent est fort, plus les niveaux de pollution seront bas. En
revanche, un vent de faible vitesse favorise l'accumulation locale des
polluants (Diaf et Bouchaour, 2003).
Elle influe de plusieurs façons, une faible
température entraîne un changement de comportement des gens en
favorisant une hausse du chauffage urbain et de l'utilisation des
c) Température
12
véhicules, ce qui augmente les émissions. Mais
elle agit aussi dans la formation de polluants secondaires tels que l'ozone.
Dans l'étude de la dispersion de la pollution
atmosphérique, certains épisodes sont plus intéressants
que d'autres. Il s'agit des temps stables d'hiver avec couche d'inversion qui
entraîne une stagnation des particules ; ou des temps chauds
d'été, avec une température supérieure à
25°C et un fort ensoleillement qui favorisent la production d'ozone
(Deletraz, 1998).
d) Humidité
Elle joue un rôle dans le captage des particules
polluantes. Les gouttelettes d'eau en suspension retiennent les polluants, ce
qui accroît leur stagnation (Deletraz, 1998).

Figure 1. Résume de
l'ensemble des processus intervenant dans la dispersion des polluants
(Ademe, 2010)
13
1.1.4.2 Facteurs physiques
a) Relief
Certains types de relief provoquent l'apparition de
tourbillons d'air entraînant une mauvaise dispersion des polluants
atmosphériques.
La présence d'une vallée est
généralement défavorable à la dispersion des
polluants. Les couches d'air froid, plus denses s'accumulent dans le fond des
vallées déterminant un gradient de températures anormales
et la formation de brouillards. Les polluants ont alors tendance à
s'accumuler dans le fond de la vallée. Par contre, la présence
d'une vallée dans une plaine peut favoriser la dispersion des polluants
par suite des vents qui naissent entre la vallée et la plaine (brise de
vallée) et entre le fond et le sommet de la vallée (brise de
pente). Ces brises sont dues aux différences de température
existant entre les diverses zones (Diaf et Bouchaour, 2003).
b) Bâtiments
La structure de la ville est un facteur essentiel de la
particularité climatique du milieu urbain. Les rues et les hautes parois
verticales peuvent être considérées comme de
véritables pièges radiatifs parfois surnommés «
canyons urbains ». Certaines études ont prouvé que ces
canyons urbains retenaient les polluants atmosphériques au sein de la
ville et de ce fait augmentaient la concentration de ces derniers dans
l'agglomération urbaine (Britter and Hanna, 2003 in Zhou et Levy, 2007).
Les matériaux de construction sont soumis à un rayonnement
important qui contribue à augmenter l'énergie stockée dans
le bâti. Ainsi le cadre bâti stocke durant la journée une
importante quantité de chaleur qui sera restituée à la
basse atmosphère durant la nuit. Ce phénomène freine le
refroidissement nocturne comparativement à la campagne environnante
où il y a peu de stock de chaleur.
c) Végétation
La présence de la végétation diminue
l'intensité de turbulence, ce qui minimise la dilution des polluants
émis dans la rue et augmente les concentrations de CO et de
NOx par accumulation sous le niveau des arbres et au niveau des
piétons (INRA, 2015)
14

Figure 2. La dispersion de
polluants par la végétation (Garrec, 2019). 1.1.5.
Différentes échelles de la pollution
La pollution de l'air n'a pas de barrière. Ainsi,
certains polluants atmosphériques dont la durée de vie est
élevée, peuvent migrer loin de leurs sources d'émission en
interférant à différentes échelles spatiales. C'est
pour cette raison que lors de la classification des phénomènes de
pollution, il faut faire référence à l'échelle
d'étude. Souvent on se limite à trois niveaux d'échelles :
locale, régionale et globale (Chang et al., 2000 ; Elichegaray
et al., 2010 ; Monks et al., 2009 ; Ramanathan et Feng,
2009). La figure ci-dessous nous montre les différentes échelles
de pollution.
15

Figure 3. Différentes
échelles de la pollution (Chang et al., 2000).
1.1.5.1. Pollution à l'échelle locale
Il s'agit des pollutions rencontrées au voisinage
direct des sources d'émissions comme les foyers industriels de
combustion, les axes de circulation, le chauffage domestique,
l'incinération des déchets, etc. Ces sources engendrent des
pollutions de proximité et/ou des nuisances olfactives à des
distances inférieures à quelques kilomètres. En effet, la
matière particulaire en suspension (Particulate Matter, PM), les oxydes
d'azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les
Composés Organiques Volatils (COV), les Hydrocarbures Aromatiques
Polycycliques (HAP) et les métaux constituent les polluants les plus
caractéristiques de ce type de pollution.
1.1.5.2. Pollution à l'échelle
régionale
La pollution régionale touche les zones distantes de
quelques kilomètres à quelques centaines de kilomètres des
sources d'émission de polluants. Cette pollution résulte des
phénomènes physico-chimiques plus ou moins complexes à
l'origine de la formation dans l'atmosphère de polluants dits «
secondaires » à partir de polluants dits « primaires »
rejetés par des sources émettrices. Notamment l'ozone (O3), dont
la formation dépend de la présence des NOx et des COV, est le
principal représentant de la pollution photochimique ainsi que les
acides nitriques et sulfuriques, à partir des NOx et du SO2, sont
responsables de la formation des pluies acides.
16
1.1.5.3. Pollution planétaire
Elle correspond à une pollution à
l'échelle de la planète, susceptible d'affecter
l'équilibre de l'écosystème. Elle se caractérise
par les substances impliquées dans le phénomène de
changement climatique, notamment les gaz à effet de serre et en
particulier le dioxyde de carbone (CO2) et par les substances responsables de
la diminution de la couche d'ozone stratosphérique, principalement les
émissions de ChloroFluoroCarbures (CFC).
1.2. Pollution par les particules
1.2.1. Définition
Les particules microscopiques sont omniprésentes dans
notre environnement. Elles sont produites aussi bien par les processus naturels
que par l'Homme et sont appelées aérosols. La définition
scientifique du terme « aérosol » fait référence
à des particules liquides ou solides en suspension dans un gaz porteur
ou un mélange de gaz (Seinfeld et Pandis, 2006 ; Vincent, 1989). Il est
défini par Joln et Seinfield (1994) comme des entités solides ou
liquides, en suspension dans l'air ; elles forment avec celui-ci un
aérosol (poussières, fumées, suies, brumes, brouillards,
smog). Elles peuvent avoir des compositions, densités, formes et
dimensions très diverses, selon leur mode de formation. Elles sont
principalement caractérisées par leur diamètre
aérodynamique, variant de 0,02 um à 100 um, pour les particules
atmosphériques. Ce diamètre est défini comme étant
celui d'une hypothétique particule sphérique, de densité
unitaire, qui aurait les mêmes caractéristiques
aérodynamiques que la particule concernée.
Cependant, les termes « particules » et «
aérosols » sont sensiblement différents. La notion
d'aérosol inclut à la fois les particules et le gaz dans lequel
elles se trouvent en suspension (Fontan, 2003). Dans la littérature, on
emploie bien souvent ces deux termes indistinctement. Cependant, le terme
« aérosol » faisant référence aux particules
atmosphériques et à leur environnement gazeux, est plutôt
utilisé par la communauté des chercheurs qui s'intéressent
au climat et aux phénomènes dynamiques dans l'atmosphère.
Les chercheurs qui étudient les niveaux de pollution et leur impact sur
la santé, emploient plus souvent le terme « particules ». Cela
s'explique essentiellement du fait que l'air associé aux particules,
formant l'aérosol, est expiré par et n'est donc que le vecteur de
transport des particules au sein de l'appareil respiratoire (Villenave et
al., 2012).
17
1.2.1.1. Classifications
Les particules atmosphériques, dont la taille peut
varier de quelques nanomètres à quelques micromètres,
peuvent être classées en différentes catégories,
selon leurs processus de formation ou leurs tailles.
? Selon le processus de formation
Les particules atmosphériques peuvent être
classées en aérosols primaires ou secondaires (d'Almeida et
al., 1991). Les aérosols primaires sont émis directement
dans l'atmosphère sous forme particulaire depuis les sources
d'émission. La plupart du temps, ceux-ci sont d'origine naturelle telle
que les sels marins, les débris volcaniques et également
résultant de l'érosion des sols. Tandis que, les aérosols
secondaires désignent les particules générées au
sein même de l'atmosphère soit par le mode de conversion
gaz-particules dû à la condensation des vapeurs d'origine
naturelle ou anthropique, soit par l'évolution d'une particule
primaire.
? Selon la taille
Une autre classification fréquemment utilisée
s'appuie sur la distribution granulométrique des particules et donc sur
leur diamètre (Whitby, 1977). Ce paramètre est important pour
caractériser le pouvoir de pénétration des particules dans
l'appareil respiratoire.
On ne peut pas aisément attribuer un diamètre
géométrique aux particules car elles ont des formes et des
densités variées. C'est la raison du concept de la forme
sphérique équivalente. Cependant, le diamètre
aérodynamique équivalent (dae) des particules, le plus
utilisé dans les études environnementales, correspond au
diamètre d'une particule sphérique et de densité 1 g/cm3,
ayant la même vitesse de chute dans l'air que la particule
concernée. C'est la taille des particules qui gouverne leur transport
dans l'air, leur élimination de l'atmosphère ainsi que leur
déposition dans les voies respiratoires.
Selon leur granulométrie, Whitby (1977) a réparti
les particules en deux groupes
? Les grosses particules (dae > 2,5
ìm) : ce sont des particules générées par des
procédés mécaniques. Elles proviennent de façon
naturelle de l'érosion des sols, du pétillement de la mer, des
volcans ou sont introduites dans l'atmosphère de façon
artificielle lors par exemple de la manipulation des matières
premières (tas de minerais) sur les sites industriels.
18
? Les particules fines (dae < 2,5
ìm) : elles sont constituées de particules
générées par l'activité industrielle et urbaine
mais aussi de particules biogéniques. Cette classe de particules peut
être divisée en un mode d'accumulation (0,1 < dae < 2,5
ìm) et un mode de nucléation (dae < 0,1 ìm),
qualifiés respectivement de grandes particules et de noyaux d'Aitken
(particules ultrafines). Les particules relatives au mode de nucléation
proviennent des processus de condensation de vapeurs chaudes dans
l'atmosphère. Ces particules représentent la part la plus
importante en nombre d'aérosols, mais aussi une masse peu importante en
raison de leur taille extrêmement faible. Quant aux particules du mode
d'accumulation, elles proviennent des conversions gaz-particules ainsi que de
la croissance des particules précédentes sous l'effet de la
coagulation ou de la condensation de vapeurs sur les particules existantes. Ce
terme de mode d'accumulation est dû au fait que les
procédés d'élimination sont les moins efficaces dans cette
catégorie de taille d'aérosols, conduisant à
l'accumulation des particules. Ces dernières représentent une
part substantielle de la masse des particules.
1.2.1.2. Composition chimique
La composition des particules atmosphériques est
très hétérogène et varie en fonction de leurs
sources d'émission (marine, crustale, biogène, transport,
industrie, etc.), de leurs évolutions physico-chimiques dans
l'atmosphère ainsi que de leurs fractions granulométriques.
Les espèces majoritairement retrouvées au sein
des particules sont les ions sulfate, nitrate et ammonium, les
éléments de la croûte terrestre, les espèces
carbonées organiques et inorganiques, ainsi que la fraction
biogénique et également l'eau. A ces composés s'ajoutent
des espèces à l'état de traces, tels que les
métaux. Quant à la fraction biologique des particules
atmosphériques, elle est constituée de bactéries, de
champignons ainsi que de pollens. Des données sur la composition
chimique des PM10 et PM2.5 ont été issues de plus de 60 sites
Européens (Putaud et al., 2010). Selon Dumon (1984) les
particules sont principalement composées des substances suivantes :
sulfate, nitrate, ammonium, chlorure de sodium, matières
minérales et eau. Elles peuvent être primaires ou secondaires en
fonction de leur mécanisme de formation. En effet, Les grosses
particules contiennent des éléments abondants dans la couche
terrestre et des sels marins tels que Al, Ca, Fe, K, Mn, Sr, Si, alors que les
particules fines contiennent des sulfates, nitrates ou ammonium
résultant de la transformation dans l'air des oxydes de soufre et
d'azote, de l'ammoniac, ainsi que du carbone, des composés organiques et
métaux, provenant, entre autres des combustibles fossiles.
19
1.2.1.3. Forme et surface spécifique
La forme des poussières est très variable et
dépend de leur origine. Elles sont sphériques quand elles sont
d'origine thermique mais du fait des possibilités
d'agglomération, elles paraissent de forme très variable. Les
poussières d'origine mécanique ont plus souvent des formes
anguleuses et s'agglomèrent encore plus facilement. La surface
spécifique des poussières peut être extrêmement
développée, surtout pour les particules les plus fines, ce qui
facilite les agglomérations, les échanges, l'absorption et les
réactions. Il peut en résulter des dangers d'explosion, non
seulement pour les poussières de charbon mais aussi pour les fines
particules alimentaires lors de leur transport pneumatique (Dumon et
al., 1984).
Tableau 2. Surface
spécifiques de quelques particules (Dumon et al, 1984)
Particules Diamètre médiane um Surface
spécifique (m2/g)
|
Sable Poussière de cimenterie Fumée de
tabac Charbon
|
500 20 0,5 0,02
|
0,003 0,25 20 100
|
1.2.1.4. Durée de vie des aérosols dans
l'atmosphère
Il s'agit d'un paramètre fondamental qui conditionne la
fréquence d'apparition d'un aérosol de dimension donnée
dans l'atmosphère (Renoux, 1990). La durée de vie dans
l'atmosphère des aérosols de tailles comprises entre 0,1 um et 1
um est la plus longue : de l'ordre de 10 jours. Les particules les plus grosses
(> 10 um) et les plus fines (nanomètre), ont un temps de
séjour de quelques minutes à quelques heures. La taille des
aérosols conditionne donc les épisodes de pollution de l'air et
influe, par ailleurs, sur la profondeur de pénétration dans le
système respiratoire humain
1.2.2. Origine des particules en milieu urbain
Les particules constituent un ensemble très
hétérogène dont les caractéristiques
physico-chimiques et/ou biologiques sont influencées par les sources
d'émission ou par leur processus de formation dans l'atmosphère.
Alors que dans le passé, les fumées des processus incomplets de
combustion de charbon, notamment du fait des activités industrielles et
du chauffage
20
domestique, dominaient la composition de l'aérosol
urbain, les particules en suspension dans l'air sont aujourd'hui principalement
issues des véhicules automobiles (surtout de type diesel), des usines
productrices d'énergie non nucléaire ainsi que des
réactions chimiques entre gaz atmosphériques et l'humidité
de l'air. Elles sont produites par divers processus comme :
· La transformation des gaz en particules,
· L'altération éolienne,
· La coalescence et croissance des particules,
· Les émissions directes,
· Les bris des vagues des océans : des sels
marins sont injectés dans l'atmosphère sous l'effet d'un
pétillement résultant de l'éclatement de bulles à
la surface des mers,
· Les météorites (matière
extra-terrestre)
L'émission directe des particules dans
l'atmosphère est le résultat de procédés
anthropiques ou naturels. C'est le cas notamment dans les zones urbaines et les
sites fortement industrialisés. Les sources de production
déterminent la composition chimique des aérosols, tandis que les
mécanismes de production sont responsables de leur spectre
granulométrique ainsi que leur forme (d'Almeida et al.,
1991).
1.2.2.1. Sources naturelles
? Sources naturelles primaires
L'origine de ce type d'aérosols peut être
crustale due à l'érosion des sols, marine par le
pétillement de la mer, volcanique et plus localement liée aux
feux naturels.
Les poussières crustales : cette
catégorie de poussières résulte de l'action du vent sur
les sols dépourvus de végétation ainsi que de l'abrasion
des roches.
Ce phénomène se produit
généralement dans les déserts et les régions arides
et il est très important dans la mesure où ces zones couvrent
environ le tiers de la surface des continents (Usher et al., 2003).
Les particules peuvent être mises en suspension dans l'air si la vitesse
du vent dépasse 3 m/s (Masclet et Cachier, 1998) et les particules de
taille comprise entre 0,1 et 5 ìm peuvent parcourir des distances
supérieures à 5000 km (Dall'Osto et al., 2010 ;
d'Almeida et al., 1991). La composition chimique des aérosols
atmosphériques provenant de l'érosion des
21
sols indique qu'ils sont dans l'ensemble, constitués
d'éléments caractéristiques de la croûte terrestre,
à savoir Al, Si, Fe, Ti, Ca, Na, Mg et K (Usher et al.,
2003).
Les sels marins : les particules de sels
marins prennent naissance lors de l'éclatement des bulles d'air à
la surface de l'eau : suite au mouvement des vagues, des bulles d'air se
forment et atteignent la surface d'eau. L'éclatement de ces bulles
aboutit à la formation de très petites gouttelettes en suspension
dans l'air. Pendant leur transport dans l'atmosphère, ces gouttelettes
s'évaporent et forment des solutions saturées en sels. Lorsque
l'humidité relative est suffisamment basse, un changement de phase
intervient et des particules solides sont obtenues (MacIntyre, 1974). Les
éléments les plus caractéristiques dans l'eau de mer sont
Cl, Na, les ions sulfates, Mg, Ca et K. A partir de ceux-ci, plusieurs
composés sont formés par recristallisation lors de
l'évaporation des gouttelettes dans l'atmosphère, avec NaCl comme
composé principal, accompagné de KCl, CaSO4, (NH4) 2SO4 et de
nombreux autres sels comme les carbonates. Les propriétés
hygroscopiques de ces composés déterminent la taille des
particules (Jaenicke, 1993).
Les éruptions volcaniques : les
éruptions volcaniques sont à l'origine de la formation de deux
types de particules solides, les poussières et les cendres volantes,
ainsi que d'émissions gazeuses constituées essentiellement de SO2
, CO2 , H2O, H2S, etc., qui peuvent jouer le rôle de gaz
précurseurs lors de la conversion gaz-particules. Les particules sont
prédominantes lors des éruptions des volcans en activité,
et ces derniers même en absence d'éruptions, émettent des
quantités importantes de SO2 (Andreae, 1995). Les particules primaires
émises dans la troposphère sont de taille plutôt importante
et par conséquent, leur temps de résidence dans
l'atmosphère est relativement court. Cependant, lors d'éruptions
intenses, elles peuvent atteindre la couche supérieure de la
troposphère et accéder à la stratosphère. Les temps
de résidence deviennent alors beaucoup plus longs, ce qui leur permet
d'être transportées sur de très longues distances, avant de
réintégrer la troposphère par simple
phénomène de sédimentation (Hidy, 1984).
? Sources naturelles secondaires
Les particulaires naturelles secondaires se forment, à
partir des gaz émis naturellement et impliqués dans les
conversions gaz-particules. Ces gaz sont composés essentiellement de
soufre, d'azote et d'hydrocarbures (Pueschel, 1994).
22
Les émissions naturelles de soufre :
Les origines de la production naturelle de gaz à base de soufre sont la
flore marine, la faune et la flore terrestres, ainsi que les éruptions
volcaniques et la combustion de la biomasse. Ces composés soufrés
réagissent dans l'atmosphère pour former le dioxyde de soufre
(SO2), lequel après oxydation conduira à la formation de sulfates
particulaires.
Les émissions naturelles d'azote : Les
continents sont des sources efficaces d'oxyde de diazote (N2O), qui se forme au
cours de la lente décomposition de la végétation et des
engrais. D'autre part, le NO2 se forme au cours des phénomènes
électriques dans l'atmosphère, particulièrement au moment
des orages, et est produit également par l'oxydation de l'ammoniac
naturel (NH3) et de l'oxyde d'azote (NO) provenant des émissions de la
croûte terrestre (Middleton, 1995). NH3 considéré comme
précurseur des aérosols à base d'ammonium, provient des
sols et des océans ainsi que de la décomposition de
matériaux organiques (d'Almeida et al., 1991 ; Möller,
1995).
Les émissions naturelles de composés
organiques : des aérosols organiques secondaires (AOS)
d'origine naturelle peuvent se former suite à l'oxydation des
composés organiques émis par les forêts et les prairies,
les éruptions volcaniques, la combustion de la biomasse (feux des
forêts) ainsi que ceux trouvés dans les débris
biologiques.
1.2.2.2. Sources anthropiques
? Sources anthropiques primaires
Les émissions de particules anthropiques primaires
résultent de la consommation de produits pétroliers (habitations,
industries, commerces), des rejets industriels (métallurgies, fonderies,
raffineries, exploitations minières, etc.), des sites
d'incinération, des transports (automobiles, trains, navires, avions),
des activités agricoles et de plusieurs autres sources telles que les
incendies, les tas de minerais et d'ordures. Les transports routiers
contribuent aux émissions de particules non seulement par
l'intermédiaire des gaz d'échappement, mais également par
l'usure des pneus et des freins, de même que par la remise en suspension
des poussières recouvrant les routes.
Une catégorie importante d'aérosols anthropiques
est le noir de carbone, qui est le composant majoritaire des suies. Les
particules de noir de carbone sont constituées pratiquement de carbone
élémentaire avec quelques liaisons oxygène et
hydrogène présentant une structure hexagonale et en couches. Les
deux plus importantes sources de cet élément sont, les
23
combustions des produits d'origine fossile et de la biomasse.
La grande majorité des émissions de suies dans les zones urbaines
et industrielles provient des moteurs fonctionnant au diesel (Hamilton et
Mansfield, 1991).
? Sources anthropiques secondaires
En plus de l'importante variété de particules
primaires provenant des sources anthropiques vues précédemment,
de nombreux composés gazeux sont également émis en grandes
quantités dans l'atmosphère, donnant naissance aux particules
secondaires par conversion gaz-particules.
Les émissions anthropiques de soufre :
Les émissions anthropiques de composés à base de soufre
sont totalement dues aux rejets de SO2. Le soufre est émis notamment par
la combustion du charbon et de produits pétroliers (chauffage,
transport, industrie), par les raffineries et par le traitement des minerais
non ferreux (OMS, 2011).
Les émissions anthropiques d'azote :
Les autres gaz importants et précurseurs de particules anthropiques sont
les gaz à base d'azote tels que le NO et le NO2, émis dans
l'atmosphère par des processus de combustion (combustibles fossiles,
biomasse) et le NH3 émis par la combustion de la biomasse,
l'élevage des animaux et l'agriculture, conduisant à la formation
de nitrate et d'ammonium respectivement.
Les émissions anthropiques de composés
organiques : les composés organiques provenant des sources
anthropiques sont essentiellement émis par la combustion de carburants
fossiles (transport, industrie), l'incinération des déchets et la
combustion de bois et de charbon (domestique : cuisine et chauffage) (INERIS,
2005). Ces composés sont ensuite oxydés pour former les
aérosols organiques secondaires (AOS) d'origine anthropique.
1.2.3. Effets des poussières
1.2.3.1. Effets sur les animaux
Actuellement, la pollution de l'air continue à faire
des ravages aussi bien dans la faune sauvage que parmi les animaux domestiques.
Ainsi, à proximité des usines de métaux non ferreux
(fonderie de plomb, de zinc et d'argent et d'autres usines), on a
constaté des intoxications de cerfs, de chèvres et d'abeilles.
Certaines constatations constituent des phénomènes indicateurs du
risque de nocivité pour les hommes, d'autres correspondent à des
dommages économiques importants. On peut citer les vers à soie
qui s'intoxiquent par l'ingestion des feuilles de mûrie
24
sur lesquelles s'est déposé le fluor. Dans les
zones polluées par les rejets des usines de métallurgie
non-ferreux, le plomb se dépose sur la végétation et les
animaux l'accumulent dans leur corps par l'intermédiaire du fourrage
contaminé. La concentration du plomb dans le fourrage frais a atteint
dans certains cas 25-45 ppm. Dans le voisinage des installations industrielles,
on a signalé aussi des intoxications d'animaux avec le molybdène,
le sélénium, l'arsenic et d'autres produits chimiques. Les
poussières alcalines provenant des composés de calcaire
traités dans une usine de ciment peuvent provoquer des troubles chez les
animaux par les lésions du tube digestif. De telles indications se sont
déjà produites en Allemagne (USEPA, 1999).
1.2.3.2. Effets sur les humains
De nombreuses études ont été faites ces
dernières années sur les effets des poussières en
suspension sur le corps humain. Les PM10 et PM2.5, la fraction respirable et la
fraction fine des poussières en suspension, se sont
révélés être un bon indicateur de la charge
polluante déterminante pour la santé. Plus les particules sont
fines, plus elles peuvent pénétrer profondément dans les
bronches, les bronchioles et les alvéoles, altérer la ventilation
pulmonaire et provoquer des réactions inflammatoires. Les particules les
plus fines peuvent également passer des poumons dans le système
circulatoire. C'est pourquoi des immissions excessives de particules fines
portent non seulement atteinte aux voies respiratoires, mais peuvent
également influencer l'évolution des maladies cardiovasculaires.
Lorsque les immissions de PM10 et de PM2.5 sont élevées, on
constate un nombre accru de dyspnées, d'asthme, de bronchites,
d'infections des voies respiratoires, de cancers des poumons ainsi que de
douleurs et affections des voies respiratoires chez les enfants et les adultes.
On note un accroissement des consultations d'urgence et des admissions à
l'hôpital pour cause de problèmes respiratoires et
cardiovasculaires. Le taux de mortalité prématurée ainsi
que la mortalité à long terme (réduction de
l'espérance de vie) augmentent également. D'une manière
générale, la très grande fraction de poussières en
suspension (PM10 et PM2.5) est moins toxique que les particules très
fines provenant des gaz d'échappement.
Les particules de suie du diesel, le benzène, les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) font partie des polluants
atmosphériques cancérogènes. Ils sont toxiques pour
l'homme à partir de doses infimes. Une concentration seuil de
non-toxicité n'existant pas. Selon un rapport d'experts publié en
Allemagne, les particules de suie du diesel contribuent pour 60 à 70
25
%, les HAP pour 15 % et le benzène pour 10 % au risque
de cancer provoqué par les polluants atmosphériques (Dagobert,
1992).
1.2.Législation en matière de la
protection de la qualité de l'air en ROC
Depuis la conférence des nations unies sur
l'environnement tenu à Stockholm en 1972 et Rio de Janeiro en 1992 la
RDC, et toute la communauté internationale à accorder une
attention particulière aux problèmes de la protection de
l'environnement, ainsi la RDC s'est engager dans cette marche en
élaborant la loi n°11/009 du 09 juillet 2009 portant principes
fondamentaux relatif à la protection de l'environnement, qui trace des
lignes directrices et donne les cadres stratégiques pour la protection
de l'environnement face aux dangers prévisibles de sa
dégradation. Parmi les dommages causés à l'environnement
figurent notamment la diminution de la diversité biologique, la
pollution du sol, de l'air et de l'eau, la destruction de la couche d'ozone, la
diminution de la fertilité du sol, la désertification,
l'épuisement des ressources halieutiques, et la
détérioration du patrimoine naturel et culturel. L'article 53 de
la loi sur l'environnement, stipule que L'Etat prend des mesures
appropriées pour prévenir, atténuer et éliminer les
effets nuisibles sur l'environnement et la santé des produits chimiques,
des pesticides dangereux et des polluants organiques persistants et à
l'article 64 de ladite loi qui stipule que le gouvernement élabore et
met en oeuvre un plan d'intervention d'urgence en vue de faire face aux
catastrophes naturelles et situations d'urgence.
Le plan national prévoit la mise en place d'un
système d'alerte précoce en vue de la planification et de la
coordination des mesures destinées à la protection de la
population, des infrastructures et du patrimoine national. Ainsi la
législation en vigueur étant anachronique en matière et
par conséquent inapproprié, il s'avère indispensable que,
conformément à l'article 123 point 15 de la Constitution du 18
février 2006, la République Démocratique du Congo dispose
d'une loi-cadre destinée à :
a) Définir les grandes orientations en matière de
protection de l'environnement ;
b) Orienter la gestion de l'immense potentiel dont dispose la
République en ressources naturelle, dans la perspective d'un
développement durable au profit de la population ;
c) Prévenir les risques et lutter contre toutes les
formes de de pollutions et nuisances ;
d) Servir de socle aux législations spécifiques
régissant la conduite des secteurs certes distincts de l'environnement
mais dont les incidences directes ou indirectes sont indéniables.
26
Chapitre 2. Matériels, milieu et
méthodes
2.1. Milieu
2.1.1. Localisation du site
La présente étude a été conduite
dans la commune Annexe, une commune essentiellement périurbaine de la
ville de Lubumbashi, au Sud-Est de la République Démocratique du
Congo (RDC) dans la province du Haut-Katanga. Cette commune entoure
entièrement les six autres communes du centre urbain de la ville. Elle
fut créée en 1957 pour répondre à l'urbanisation
croissante de Lubumbashi. La ville de Lubumbashi est géographiquement
située au 27°29'00''de longitude Est et 11°40'11'' de latitude
Sud.

Figure 4. Localisation
différents quartiers de la commune annexe dans la ville de
Lubumbashi.
2.1.2. Climat
En général, la ville de Lubumbashi et les autres
villes du Katanga appartiennent au climat tropical. Selon la classification de
KÖPPEN, le climat tropical humide AW d'une part et sec de mai à
septembre d'autre part. Le mois d'avril et octobre étant des mois de
transition (Malaisse & Le Blanc, 1978).
27

Figure 5 : Condition climatique
prévalue lors de notre récolte des données (Kabila et
Mitutu; données issues de la station de la Luano 2020).
2.1.2.1. Pluviométrie
La saison des pluies dure 6 mois soit 230 à 240 jours
des pluies. Les pluies à Lubumbashi sont essentiellement convectives. De
ce fait, elles sont très localisées et tombent souvent en averse,
d'assez brève durée. La moyenne annuelle enregistrée est
de 1231,4mm avec 12% d'écart à la moyenne (Useni et al.,
2014).
2.1.2.2. Température
La température moyenne annuelle est de l'ordre de
20°C, les températures les plus basses sont observées au
début de la saison sèche de mi-mai à fin juillet. La
moyenne des températures maximales voisines 37,8°C. L'amplitude
thermique annuelle est de l'ordre de 14,72°C et est beaucoup
prononcée pendant la saison sèche où elle atteint
22°C. La variation thermique journalière est aussi remarquée
et joue un rôle dans la météorisation (Malaisse & Le
Blanc, 1972). Le tableau ci-dessous nous récapitule les
différents paramètres climatiques.
28
2.1.3. Sol et sous-sol
Les sols du Haut-Katanga sont très diversifiés
par leur nature. La carte des sols élaborée par l'ISRIC (Van
Engelen et al., 2006 in Kasongo, 2009) dans le cadre de la base des
données SOTER montre, la dominance de groupes des sols de
référence suivants : Ferralsols, Vertisols, Cambisol et
Fluvisols.
2.1.4. Végétation
Les principales unités de végétation dans
le Haut-Katanga sont : les forêts denses sèches (Muhulu), les
forêts denses humides (Mushitu), les forêts claires (Miombo), les
savanes et les milieux aquatiques (Duvignaud, 1958). A Lubumbashi nous avons la
prédominance d'une forêt claire de type Miombo qui est une
formation végétale dominée par des espèces
appartenant aux genres Brachystegia, Julbernardia et Isoberlinia de la famille
des Fabaceae, sous famille des Caesalpinioidae, elle est
caractérisée par la présence des grandes
termitières pouvant atteindre en moyenne une hauteur 10 m et 14-15 m de
diamètre à la base (Chidumayo, 1997 ; Campbell, 1996 ; Malaisse,
1973). Elle possède une originalité floristique très
élevée (Sys, 1957).
2.1.5. Hydrographie
En surface, le Haut-Katanga dispose d'un réseau
hydrographique plus ou moins dense, organisé autour de grands bassins
deux.
Du Nord au Nord-ouest vers le sud Est, la ville de Lubumbashi
est traversée par deux grandes rivières : Kafubu et Lubumbashi.
Son bassin hydrographique est composé de quatre ruisseaux qui sont :
Katuba, Kimilolo, Kiawishi et naviundu (Zeng, 2008).
2.1.6. La vitesse et direction du vent
2.1.6.1. La direction du vent
Il existe deux types de vent dans la ville de Lubumbashi, Le
vent sec et le vent humide. Le vent le plus dominant de la ville de Lubumbashi
est celui qui provient de l'Est
? Le vent sec provient de l'Est et Sud Est pendant la saison
sèche à partir du mois d'avril à octobre ;
? Le vent humide provient du Nord, Nord-Ouest, Ouest, Sud et
Sud-Ouest Pendant la saison pluvieuse.
29
? L'exception existe au mois d'avril car il pleut contrairement
au mois de Mai et octobre car c'est la saison sèche.
2.1.6.2. La vitesse du vent
? Pendant la saison sèche elle varie de 5 à 8 m/s
et,
? Pendant la saison de pluie elle varie entre 0 et 2,5 m/s.

Figure 6. Localisation de la
commune annexe et les points d'échantillonnage dans la ville
de Lubumbashi dans le cadre de cette étude.
30
2.2. Matériels
Au cours de notre travail nous avions utilisés les
matériels suivants :
? Un GPS pour le prélèvement de coordonnés
géographiques ;
? Un capteur mobile pour le prélèvement des
particules dans l'atmosphère ;
? Une moto pour le déplacement d'un point à un
autre ;
? Les fiches qui nous ont permis de récolter les
données brutes.
2.3. Méthodologie
2.3.1. Mesure de la pollution particulaire dans l'aire
La mesure de la pollution se t'effectuer d'une manière
aléatoire avec un GPS pour localiser le point d'échantillonnage
selon l'appréciation du point collecté, nous avions
prélevé les grosses et fines particules, la température
ainsi que l'humidité relative à l'aide d'un capteur mobile. La
surveillance de la qualité de l'air est basée sur la mesure de
concentrations en polluants de l'atmosphère. Cette concentration
s'exprime essentiellement en unité de masse par unité de volume
d'air prélevé et le plus fréquemment en microgramme de
polluant par mètre-cube d'air.
2.3.4. Traitement des données
Les données sur la quantité des particules,
température et humidité ont été encodées sur
une feuille Excel 2016. Le logiciel R a été utilisé pour
l'analyse de la variance (ANOVA) avec á = 5 %. Il s'agit d'une analyse
de la variance à un facteur (Variation des paramètres
observés selon les sites) avec le test de Tukey en cas de
différences significatives entre les moyennes (ou HSD).
L'expression de l'évolution spatiale de la
concentration en particules, température et humidité a
été réalisée par l'interpolation (Krigeage)
grâce au logiciel QGIS. A l'issu de cette interpolation, les cartes ont
été produites avec le même logiciel.
Figure 7. Carte illustrant la
distribution spatiale des concentrations en particules de 2.5 um dans la
commune annexe
31
Chapitre 3 : Présentation des resultats
3.1. Distribution spatiale des concentration en
particules PM2.5 dans la commune annexe
La figure 7 ci-dessous présente la répartition
spatiale en concentration de particules de 2.5jim dans la commune annexe. Les
résultats montrent d'une manière générale que la
grande partie de la zone étudiée (43.65%) présente des
concentrations allant de 25 et 49 jig/m3 ; 24.65% de la zone
étudié présente des concentrations allant
d'inférieur 10 à 24 ug/m3 ; 15.61% de la zone
étudiée présente des concentrations comprises entre 50
à 74 jig/m3. Par ailleurs les concentrations comprises entre
75 et 99 jig/m3 et supérieures à 100 jig/m3
ont été observé respectivement dans 9.04 et 6.84 % de la
zone étudiée (commune annexe).
D'un autre côté, les concentrations très
élevées (75 ug/m3 et >100 jig/m3) ont
été observé dans la partie Ouest et Nord-Ouest de la
commune annexe, pendant que des faibles concentrations (de 25 jig/m3
à <10 jig/m3) ont été observé dans la
partie Est et Nord-Est de la commune annexe. La partie du Sud est marqué
par des concentrations intermédiaires (25 jig/m3).

Figure 8.Carte illustrant la
distribution spatiale des concentrations en particules de 10um dans la commune
annexe
32
3.2. Distribution spatiale des concentration en
particules de 10um dans la commune annexe
La figure 8 ci-dessous présente la répartition
spatiale en concentration de particules de 10 um dans la commune annexe. Les
résultats montrent d'une manière générale que la
grande partie de la zone étudiée (34,15%) présente des
concentrations allant de 25 et 49 ug/m3 ; 25.13% de la zone
étudié présente des concentrations allant
d'inférieur 50 à 74 ug/m3 ; 20.21% de la zone
étudiée présente des concentrations supérieures
à 100 ug/m3. Par ailleurs les concentrations comprises entre
75 et 99 ug/m3 et 10 à 24 ug/m3 ont
été observé respectivement dans 18.85 et 1.36 % de la zone
étudiée (commune annexe).
D'un autre côté, les concentrations très
élevées (75 ug/m3 et >100 ug/m3) ont
été observé dans les parties Nord-Ouest, Ouest jusqu'au
Sud de la commune annexe, pendant que des faibles concentrations (de 25
ug/m3 à <10 ug/m3) ont été
observé dans les parties Est et Nord-Est de la commune annexe. La grande
partie de l'Est de la commune annexe est marquée par des concentrations
intermédiaires (50 ug/m3).

33
3.3. Evolution de la température (°C) dans
la commune annexe
La figure 9 ci-dessous présente l'évolution de
la température dans la commune annexe. Les résultats montrent
d'une manière générale que la grande partie de la zone
étudiée (61.47%) présente des températures allant
de 30 à 40°C ; 29.78% de la zone étudié
présente des températures allant de 25 à 29°C ; 5.19%
de la zone étudiée présente des températures
comprises entre 20 à 21°C. Les températures comprises entre
22 et 24°C ont été observé sur 3.27 % de la zone
étudiée.
D'un autre côté, les températures
très élevées (30 à 40°C) ont été
observé dans les parties Nord, Sud, Est et Ouest (sur toute
l'étendue) de la commune annexe, pendant que des faibles
températures (20 à 21°C) ont été
observées sur quelques points dans la partie Ouest de la commune
annexe.

Figure 9. Carte de
l'évolution de la température dans la commune annexe
34
3.4. Taux de l'humidité relative (%) dans la
commune annexe
La figure 10 présentes l'évolution de
l'humidité relative dans la commune annexe. Les résultats
montrent d'une manière générale que la grande partie de la
zone étudiée (34.24%) présente l'humidité relative
allant de 40 à 49% ; 26.84% de la zone étudié
présente l'humidité relative allant de 50 à 59% ; 20.82%
de la zone étudiée présente l'humidité relative
comprises entre 35 à 39%. Par ailleurs l'humidité relative
comprises entre 30 à 34% et supérieur à 60%, ont
été observé respectivement dans 1.64% et 16.43% de la zone
étudiée.
D'un autre côté, le taux d'humidité
relative très élevées (50 et >60%) ont
été observé dans les parties Nord, Sud et une partie de
l'Ouest de la commune annexe, pendant que des faibles taux d'humidité
relative (30 à 34%) ont été observées dans la
partie centrale et la partie Ouest de la commune annexe.

Figure 10. Carte de l'Evolution
de l'humidité relative dans la commune annexe
35
3.5. Concentration en particules PM 2.5 dans les
différentes zones de la commune annexe selon leurs
caractéristiques
La figure 11 ci-dessous montre la concentration en particules
de 2.5 jim dans les zones et selon leurs caractéristiques, Il ressort de
l'analyse de la variance (ANOVA) des différences très hautement
significatives entre les sites (p= 2.2). Ainsi, la comparaison des moyennes par
le test de Tukey (HSD) montre que les fortes concentrations en particules de
2.5 jim ont été observées autour des routes
asphaltées avec intense circulation (107,97 #177; 45,06
jig/m3) suivies des bâtis intenses (45,84 #177; 27,50
jig/m3), pendant que des faibles concentrations ont
été observée autour des espaces vers et bâtiments
(31,87 #177; 18,77 jig/m3). Pa ailleurs, les sols nus à
faible circulation ont présenté des concentrations similaires
(35,82 #177; 20,77 jig/m3) à celles présentées
par les bâtis intenses et l'espace verts avec bâtiments. Ces
résultants impliquent que les environs des routes asphaltées avec
intense circulation présentent des fortes concentrations en particules
de 2.5 jim que les environs des espaces verts et bâtiments.

Figure 11. Concentration en
particules de 2.5 um dans les différents sites suivant les
caractéristiques.
36
3.6. Concentration en particules PM 10 dans les
différentes zones de la commune annexe selon leurs
caractéristiques
La figure 12 ci-dessous montre la concentration en particules
de 10 jim dans les zones et selon leurs caractéristiques, Il ressort de
l'analyse de la variance (ANOVA) des différences très hautement
significatives entre les sites (p= 2.2). Ainsi, la comparaison des moyennes par
le test de Tukey (HSD) montre que les fortes concentrations en particules de 10
jim ont été observées autour des routes asphaltées
avec intense circulation (202,43#177; 123,18 jig/m3) suivies des
bâtis intenses (77,08 #177; 46,15 jig/m3), pendant que des
faibles concentrations ont été observée autour des espaces
vers et bâtiments (52,21 #177; 28,21 jig/m3). Pa ailleurs, les
environs des sols nus à faible circulation ont présenté
des concentrations similaires (63,05 #177; 35,63 jig/m3) à
celles présentées par les environs des bâtis intenses et
les environs des espaces verts avec bâtiments. Ces résultants
impliquent que les environs des routes asphaltées avec intense
circulation présentent des fortes concentrations en particules de 10 jim
que les environs des espaces verts et bâtiments.

Figure 12. Concentration en
particules de 10 um dans les différents sites suivant les
caractéristiques.
37
3.7. La température atmosphérique dans
les différentes zones de la commune annexe selon leurs
caractéristiques
Les résultats de la température dans les
différentes zones de la commune annexe selon leurs
caractéristiques sont présentés dans la figure 13.
Il ressort de l'analyse de la variance (ANOVA) des
différences très hautement significatives entre les sites (p=
2.16). Ainsi, la comparaison des moyennes par le test de Tukey (IISD) montre
que les faibles températures ont été observées
autour des routes asphaltées avec intense circulation
(26,66#177;4,25°C), pendant que les températures
élevées ont été observées autour de la zone
couverte par les bâtis intenses (30,79 #177; 3,44°C), autour des
espaces verts et bâtiments (29,67 #177;4,26°C) et autour des sols
nus à faibles circulation (29,35 #177;3,71°C). Ces
résultants impliquent que les environs des routes asphaltées avec
intense circulation présentent des faibles températures que les
autres sites.

Figure 13. Evolution de la
température dans les différents sites suivant leurs
caractéristiques.
38
3.8. L'humidité atmosphérique dans les
différentes zones de la commune annexe selon leurs
caractéristiques
La figure 14 ci-dessous présente l'évolution de
l'humidité relative dans les différents sites
étudiés suivant leurs caractéristiques. Il ressort de
l'analyse de la variance (ANOVA) des différences très hautement
significatives entre les sites (p=1.07). Ainsi, la comparaison des moyennes par
le test de Tukey (HSD) montre que les teneurs élevées en
humidités relatives ont été observées autour des
routes asphaltées avec intense circulation (55,62 #177;8,27°C) et
autour des sols nus à faible circulation (52,79 #177;9,50°C),
pendant que des faibles teneurs en humidités relatives ont
été observées dans les environs des espaces verts et
bâtiments (47,29 #177;8,34°C) et autour des bâtis intenses
(48,25 #177;10,08°C). Ces résultants impliquent que les environs
des routes asphaltées avec intense circulation et autour des sols nus
à faible circulation présentent des fortes teneurs en
humidités relatives que les environs des espaces verts et
bâtiments et les environs des bâtis intenses.

Figure 14. Evolution de
l'humidité relative dans les différents sites suivant
leurs
caractéristiques
39
Chapitre 4. Discussion
4.1. Distributions spatiales des particules et
température et humidité dans la commune annexe
Les résultats sur la distribution spatiale des
particules de 2.5 jim dans la zone étudiée ont montré que
plus de 9.04% et 6.84% de la zone étudiée, située au Nord
et le Nord-Ouest, présentaient des distributions comprises entre
(supérieur à 70 jig/m3), pendant que l'Est, le
Nord-Est et le Sud de la zone étudiée sont dominés par les
concentrations moyennement faibles (figure 7). D'une autre part, les
résultats ont montré que le Nord-Ouest, l'Ouest et le Sud de la
zone étudiée sont dominés par des fortes distributions en
particules de 10 jim (supérieures à 75 jig/m3),
pendant que l'Est et le Nord-Est de la zone étudiée est
dominé par les faibles distributions (de 25 jig/m3 à
<10 jig/m3 ; figure 8).
Cette distribution spatiale en particules de 2.5 et 10 jim
dans la commune annexe serait imputée aux autres facteurs climatiques,
notamment la vitesse et la direction de vent, la température et
l'humidité. En effet, dans la ville de Lubumbashi, le vent souffle du
Sud-Est vers le Nord-Ouest (Mettelsat, 2020 ; Malaisse et Harjoba, 1978). Ce
phénomène expliquerait la dissémination des particules et
leurs distributions au Nord et à l'Ouest de la ville.
Le seuil limite fixé par l'OMS des particules fines est
de 10 jig/m3 valeurs annuelles (OMS, 2005). Les résultats obtenus lors
de notre étude en PM 2.5 est de 46,51 jig/m3, ces résultats sont
supérieurs au seuil de l'OMS. Ces différences des concentrations
s'expliquent par les conditions météorologiques du milieu qui
influent beaucoup sur la dispersion des polluants atmosphériques. En
particulier le paramètre vent, qui est le plus important dans la
dispersion des polluants dans l'air (Sportisse, 2008). Par ailleurs Cette
situation s'explique aussi par la direction et la vitesse du vent, les vents de
Lubumbashi Souffle du Sud-Est vers le Nord-Ouest. Quant à la vitesse du
vent elle varie de 5 à 8 m/s Pendant la saison sèche (Mettelsat,
2020 ; Malaisse et Harjoba, 1978).
Le seuil limite fixé par l'OMS des particules
grossières est de 20 jig/m3 valeurs annuelles (OMS, 2005).
Les résultats obtenus lors de notre étude en PM10 est de 80,08
jig/m3, ces résultats sont supérieurs au seuil de
l'OMS. Ces différences des concentrations s'expliquent par les
conditions météorologiques du milieu qui influent beaucoup sur la
dispersion des polluants atmosphériques. En particulier le
paramètre vent qui est le plus important dans la dispersion des
polluants dans l'air (Sportisse, 2008). Par ailleurs Cette situation s'explique
aussi par les vents
40
de Lubumbashi. Le vent le plus dominant est celui qui provient
de l'Est. Quant à la vitesse du vent elle varie de 5 à 8 m/s
Pendant la saison sèche (Mettelsat, 2020 ; Malaisse et Harjoba,
1978).
Les résultats trouvés sur l'évolution de
la température moyenne durant notre étude été de
30°C. Elle influe de plusieurs façons, une faible
température entraîne un changement en favorisant une hausse du
chauffage urbain et de l'utilisation des véhicules, ce qui augmente les
émissions. Mais elle agit aussi dans la formation de polluants
secondaires tels que l'ozone, avec une température supérieure
à 25°C et un fort ensoleillement favorise la production d'ozone
(Deletraz, 1998).
Les résultats montrent une humidité de 49,37%
dans la commune annexe. Ces résultats sont similaires à ceux
obtenus par l'OMS (2009) avec un seuil de l'humidité relative entre 40
et 60% qui sont indiquée par l'Organisation Mondiale de la Santé
comme étant une bonne quantité d'humidité de l'air. Elle
joue un rôle dans le captage des particules polluantes. Les gouttelettes
d'eau en suspension retiennent les polluants, ce qui accroît leur
stagnation (Deletraz, 1998).
4.2. Concentrations spatiales des particules et
température et humidité dans les sites suivant leurs
caractéristiques
Les résultats de cette étude ont montré
que les environs des routes asphaltées avec intense circulation ont
présenté des fortes concentrations en particules de 2.5 et 10 um
dans la commune étudiée (Annexe). Ces résultats seraient
justifiés par le trafic routier. En effet, le trafic routier est
à l'origine de l'émission de nombreux polluants dans l'air
(Anses, 2012). Il constitue l'un des principaux émetteurs de particules
et des oxydes d'azote (NOx) en particulier dans les zones urbaines
(Anses, 2012). Habiter à proximité du trafic routier augmente
sensiblement la morbidité attribuable à la pollution
atmosphérique (Anses 2012). En plus, cette situation pourrait
s'expliqué par un système de transport mal organisé avec
certains des véhicules d'âge avancé (Liousse, et al,.
2014).
Apres l'étude les valeurs moyennes observées
autour des routes asphaltées avec intense circulation sont de (107,97
ug/m3 pour les particules de 2.5 um et 202,43 ug/m3 pour
les particules de 10 um). Ces valeurs dépassent largement le seuil
fixé par l'OMS qui est de 49,26 ug/m3 valeurs annuelles pour
les particules de 2.5 um et 90.18 ug/m3 pour les particules de 10 um
(OMS, 2005) et même la norme annuelle recommandée par la banque
mondiale aux pays en voie de développement, à savoir 80
jig/m3 (World Bank Group, 1998). Ces valeurs très
élevées dans la grande partie de la zone étudiée,
pourrait être aussi justifiée par le manque de
41
pluie, car l'étude a été conduite
quasiment pendant la saison sèche. En effet, la pluie peut contribuer
à réduire les concentrations de particules en suspension dans
l'air, d'une part par lavage de l'atmosphère, mais également par
le lavage des sols, diminuant ainsi la remise en suspension de particules
déposées (Seraghni, 2007).
Les faibles concentrations en particules observées
autour des espaces verts pourraient être justifiées par la
présence de la végétation dans ces sites. Janhäll,
(2015) a rapporté que la végétation joue le rôle
d'épurateur vis-à-vis de l'air car elles sont capables de capter
un certain nombre de polluants gazeux, par absorption dans les stomates et
adsorption par la cuticule des feuilles. Malgré cela, elles sont parmi
les premières victimes de la pollution atmosphérique (Misztal et
al., 2015). Dans le cas de la ville de Lubumbashi le manque des
espaces verts important dans la grande partie de la ville serait source de
mauvaise qualité d'air comme les montres les résultats de cette
étude.
Les concentrations moyennes en particules observées
autour des bâtis intenses (45,84ug/m3) pour les particules de
2.5 um et (77,08) pour les particules de 10 um. Cela s'explique par la
structure de la ville qui est un facteur essentiel de la particularité
climatique du milieu urbain. Certaines études ont prouvé que ces
canyons urbains retenaient les polluants atmosphériques au sein de la
ville et de ce fait augmentaient la concentration de ces derniers dans
l'agglomération urbaine (Britter and Hanna, 2003 in Zhou et Levy, 2007).
Les matériaux de construction sont soumis à un rayonnement
important qui contribue à augmenter l'énergie stockée dans
le bâti. Ainsi le cadre bâti stocke durant la journée une
importante quantité de chaleur qui sera restituée à la
basse atmosphère durant la nuit. Ce phénomène freine le
refroidissement nocturne comparativement à la campagne environnante
où il y a peu de stock de chaleur (Britter and Hanna, 2003 in Zhou et
Levy, 2007).
42
Conclusion
La présente étude avait pour objectif
d'évaluer la quantité de la pollution particulaire dans le site
urbain, en tenant compte de la température et l'humidité dans
l'air atmosphérique de la commune, annexe de la ville de Lubumbashi.
La mesure de pollution s'est effectuée de
manière aléatoire dans chaque quartier de la commune annexe avec
un compteur mobile des particules et GPS Garmin 66 S pour le marquage des
points. Les paramètres suivants ont été mesurés :
les concentrations en particules PM 2.5 (2.5 jim) et PM (10 jim), la
température atmosphérique et l'humidité relatives. Les
Zones ont été différentiées suivant leurs
caractéristiques autour : des routes asphaltées avec intense
circulation, des bâtis intenses, des espaces verts et bâtiments et
des sols nus à faible circulation.
Les principaux résultats ont montré que les
concentrations les plus élevées des particules, des
températures ainsi que de l'humidité relative ont
été observé sur les routes asphaltées avec intenses
circulation d'une manière générale par ailleurs les
concentrations faibles ont été observé sur les espaces
vert et dans les zones avec bâtiments. Ces résultats sont
excessivement supérieurs à la norme recommandée par
l'OMS.
Les résultats sur la distribution spatiale des
particules de 2.5 jim ont montré que plus de 9.04% et 6.84% de la
commune annexe, située au Nord et le Nord-Ouest, présentaient des
distributions comprises supérieur à 70 jig/m3, pendant
que l'Est, le Nord-Est et le Sud de la commune annexe sont dominés par
les distributions moyennement faibles. D'une autre part, les résultats
ont montré que le Nord-Ouest, l'Ouest et le Sud de la commune annexe
sont dominés par des fortes distributions en particules de 10 jim
(supérieures à 75 jig/m3).
Il sied de signifier ici que les résultats de cette
étude sont préliminaires ; il demeure donc impérieux
d'approfondir les recherches pour confirmer ou infirmer les hypothèses
avancées dans ce travail.
43
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