DEDICACE
Je dédie ce travail :
- A ma mère et mon père
- A mes soeurs et mes frères
- A tous ceux qui m'ont toujours soutenu !
REMERCIEMENTS
A Dieu tout puissant pour sa miséricorde et sa
grâce qui surabondent ma vie ;
A mon père SADIKI BYOMBUKA et ma mère ASHINGE
MANGAZA pour tant d'efforts et sacrifices consentis à mon égard
pour mon éducation ;
A mes frères et soeurs pour leurs encouragements
quotidiens ;
Au professeur Dr. LUSAMBA KIBAYU Michel, pour ses hautes
qualités humaines et professionnelles et sa grande disponibilité
d'avoir accepté de me diriger et guider ce travail ;
A tous mes collègues, pour leurs
collaborations ;
A tous les corps scientifique et académique de la
section hydraulique et environnement pour la formation reçue tout au
long de mon cursus ;
Veuillez accepter l'expression de ma profonde reconnaissance
et de mes vifs remerciements.
RESUME
Ce mémoire de fin d'étude analyse et propose un
nouveau mode de gestion des déchets ménagers solides dans le
quartier Manenga situé dans la commune de Ngaliema.
Il a été question d'étudier
différentes filières de gestion des déchetset des acteurs
intervenant dans cette gestionsuivant les domaines de compétence de
chacun.
Il ressort d'une enquête réalisée
auprès de 94 ménages du quartier Manenga dont l'objet a
consisté à identifier la nature et la quantité des
déchets produits par personne et par ménage, ainsi quela
manière dont ces déchets sont stockés,
évacués et éliminés ce qui suit : 0,64 kg des
déchets sont produits chaque jour par personne. Il y a environ 19 068 kg
des déchets générés chaque jour. Dans la
composition de ces déchets, une grande fraction (soit 64,4%) est
putrescible et une autre non négligeable (soit 21%) est
constituée des déchets plastiques.
Une gestion incluant la valorisation des déchets
putrescibles en compost ainsi que le recyclage des plastiques en pavé et
l'enfouissement du reste de déchets non valorisés est alors
étudiée suivant tous les aspects techniques de
l'ingénierie.
Les résultats de cette étude sont
également mobilisés pour proposer des recommandations
concrètes visant à assurer une plus grande efficacité dans
la gestion des déchets ménagers solides dans le quartier
Manenga.
Mots-clés : Gestion des déchets
ménagers solides, Décharge sauvage, Pré collecte,
Traitement, Enfouissement, Compostage, Recyclage, Lagunage.
ABSTRACT
This dissertation analyzes and proposes a new mode of solid
household waste management in the Manenga district located in the municipality
of Ngaliema.
It was discussed to study different waste management channels and
actors involved in this management according to the areas of expertise of
each.
A survey of 94 households in the Manenga neighborhood revealed
the nature and quantity of waste produced per person and per household, as well
as the manner in which this waste is stored, collected and disposed.
The results of the survey reveal that 0,64 kg of waste is
produced every day per capita. There is approximately 19 068 kg of waste
generated each day. In the composition of this waste, a large fraction (64,4%)
is putrescible and another significant (21 %) is made of plastic waste.
Management including the recycling of putrescible waste in
compost, as well as the recycling of plastics in paving till and landfilling of
the remainder of non-covered waste is then studied according to all the
technical aspects of engineering.
The results of this study are also mobilized to propose
concrete recommendations to ensure greater efficiency in the management of
solid household waste in the Manenga district.
Key words:Solid Waste Management, Wild
Discharge, Pre-collection, Treatment, Landfill, Composting, Recycling,
Lagooning.
LISTES DES ABREVIATIONS
PNA :Programme Nationale d'Assainissement
RATPK :Régie d'Assainissement et des Travaux
Publics de Kinshasa
OVD : Office des Voiries et Drainages
ONG : Organisation Non Gouvernementale
CEDESURK : Centre de Documentation de l'enseignement
Supérieur Universitaire et de Recherche de Kinshasa
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
RDC : République Démocratique du Congo
ONU : Organisation des Nations Unies
DSCRP :Document de la Stratégie de Croissance et
de Réductions de la Pauvreté
ODD : Objectif de Développement Durable
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OM :Ordure Ménagère
DMS :DéchetMénager Spécial
PCI :Pouvoir Calorifique Inferieure
USEPA :United State Environnemental Protection Agency
INS :Institut National de la Statistique
Km2 :Kilomètre carré
KG :Kilogramme
GPS :Géographique Positioning System
C/N :Rapport Carbonne /Azote
ADEME :Agence de l'Environnement et de la Maitrise de
l'Energie
CVED :Centre d'Enfouissement et de Valorisation des
Déchets
HIMO :Haute Intensité à Main d'OEuvre
CET :Centre d'Enfouissement Technique
PGD :Plan de Gestion des Déchets
AFNOR :Association Française de Normalisation
MO :Matière Organique
PED :Pays en Développement
P.A.P :Porte à Porte
CSD :Centre de Stockage des Déchets
H% :Pourcentage Humidité
MO % :Pourcentage en Matière Organique
PEHD : Poly Ethylène Haute Densité
Vu : Volume utile
INBTP : Institut National du Bâtiment et
des Travaux Publics
PR : Point de Regroupement
DS : Dépotoirs Sauvages
CREPA : Centre Régional de l'Eau Potable et
l'Assainissement à faible cout
DSM : Déchets Solides Ménagers
FAO : Food and Agriculture Organisation
PGD : Plan de Gestion des Déchets
ZS : Zone de Santé
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
Table des matières
DEDICACE..
i
REMERCIEMENTS ii
RESUME...................................................................................................iii
LISTES DES ABREVIATIONS
iv
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES TABLEAUX viii
LISTES DES FIGURES ix
LISTE DES PHOTOS x
0.INTRODUCTION 1
0.1.PROBLEMATIQUE 1
0.2.HYPOTHESES... 2
0.3.OBJECTIFS..
3
0.4.METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
4
0.5.DELIMITATION, CHOIX ET INTERET DU
SUJET 5
0.6.SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I.CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
6
0.Introduction.
6
I.1.DEFINITION DES CONCEPTS CLES
6
I.2.BREVE HISTORIQUE SUR LA GESTION DES
DECHETS 7
I.3.CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE DE LA
GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO 7
I.4.TYPOLOGIE DES DECHETS
9
I.5.CARACTERISATION DES DECHETS MENAGERS
SOLIDES 10
I.6.GESTION DURABLE DES DECHETS MENAGERS
SOLIDES 14
Conclusion partielle du chapitre
17
CHAPITRE II.ETAT DE LIEU DE LA QUESTION DES
DECHETS MENAGERS SOLIDES DANS LE QUARTIER MANENGA ET RESULTATS DES ENQUETES
19
0.Introduction.
19
II.1.PRESENTATION DU QUARTIER MANENGA
19
II.3.EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE
21
II.4.COMPOSITION DU TISSU URBAIN DU QUARTIER
MANENGA 22
II.5.GESTION DES DECHETS DANS LE QUARTIER
MANENGA 23
II.6.PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES ET
DISCUSSIONS 26
II.6.2.RESULTATS 29
II.6.2.1.Aspects relatifsaux données
sociodémographiques 29
II.6.2.2.Aspects relatifsà l'usage des
sachetsetbouteillesplastiquescomme emballage 32
II.6.2.3.Aspects relatifsà la
productionetgestiondesdéchets solidesménagers
32
II.6.2.4.Aspectsrelatifsàla
quantificationdesdéchetssolidesménager dans lequartier Manenga en
fonction de la zone d'habitation 40
CHAPITRE III.PROPOSITIONS D'UNE FILIERE DE
GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS 43
0.Introduction....
43
III.1.Evaluation de la population à l'horizon
du projet 43
III.2.La Pré Collecte
44
III.3.La Collecte et le transport
46
III.4.Organisation de la collecte sélective
(déchets biodégradables, plastiques et autres)
47
III.5.Le traitement, la valorisation et
l'élimination 49
III.6.Valorisation et enfouissement des
déchets ménagers solides 50
III.6.1.Choix du site 50
III.6.2.Le compostage 51
III.6.3.La valorisation des déchets
plastiques 54
III.6.4.Dimensionnement d'un casier
d'enfouissement 56
III.6.4.2.2.Le volume du casier
59
III.6.4.3.Collecte et stockage des
lixiviats 61
III.6.5.Les bassins de lagunages
61
III.6.6.Le fonctionnement du centre de traitement et
d'enfouissement des déchets 64
CHAPITRE IV.ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL
ET EVALUATION FINANCIERE DU PORJET 66
IV.1. Les impacts positifs du projet
66
IV.2. Les impacts négatifs
66
IV.3. Mesures d'atténuation
66
IV.4.EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
69
IV.5.Evaluation du coût journalier du
carburant 72
IV.6.STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA GESTION DES
DECHETS 72
IV.6.1.Financement de la gestion des déchets
par les bénéfices de la vente du compost
72
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
74
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
76
Annexes............ 78
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Typologie des déchets
3
Tableau 2 Composition moyen des déchets
ménagers solide dans la ville de Kinshasa
12
Tableau 3 Rapport C/N de quelques matières
organiques compostables
14
Tableau 4 Evolution de la population du quartier
Manenga
20
Tableau 5 Répertoire des décharges
sauvages se trouvant dans le quartier Manenga
24
Tableau 6 Valeurs de tp associée
aux intervalles de confiance
26
Tableau 7. Données relatives à la
quantification des déchets ménagers solides (zone d'habitat moyen
standing)
39
Tableau 8. Données relatives à la
quantification des déchets ménagers solides (zone d'habitat bas
standing)
40
Tableau 9. Coordonnées géographiques
du site Lutendele
51
Tableau 10 Principaux Impacts et leur mesures
d'atténuations
67
Tableau 11 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements de la pré collecte
69
Tableau 12 Devis quantitative et estimative pour les
équipements de la collecte
69
Tableau 13 Devis quantitatif et estimatif pour la
réalisation des 72 fosses à compost
70
Tableau 14 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements du recyclage de déchets plastiques en pavé
70
Tableau 15 Devis quantitatif et estimatif pour la
réalisation du casier d'enfouissement et des bassins de lagunage
71
LISTES DES FIGURES
Figure 1 Démarche méthodologique
adopter pour la réalisation de ce travail
3
Figure 2 Cadre institutionnel de la gestion des
déchets solides en R.D.Congo
9
Figure 3 Evaluation de la quantité des
déchets produits à Kinshasa au cour des années
11
Figure 4 Composition des déchets
ménagers solides dans la ville de Kinshasa
12
Figure
5 Application du principe des 3R-E
15
Figure
6 Types de collecte des déchets ménagers
16
Figure
7 Organigramme de la chaine de traitement des déchets
ménagers
17
Figure 8 Situation du quartier Manenga
18
Figure 9 Pentes du quartier Manenga
19
Figure 10 Evolution de la population du quartier
Manenga
21
Figure 11 Zones d'habitation du quartier
Manenga
22
Figure 12 Localisation des décharges sauvage
au quartier Manenga
23
Figure 13 Localisation des ménages
enquêtés
27
Figure 14 Emplacement des bacs à
déchets 48
Figure
15. Mode de gestion des déchets ménagers proposé dans le
quartier Manenga.........
3
Figure 16 Localisation du site proposé
à Lutendele
51
Figure
17. Fosse à compost
53
Figure 18. Vue du centre de compostage
54
Figure 19. Vue en plan du casier
61
Figure 20. Vue en perspective du casier
61
Figure 21. Vue du fond du casier
62
Figure 22 Vue en plan du bassin de lagunage
64
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 Décharge sauvage illustrant le type
des déchets produit dans le quartier Manenga
3
Photo 2 Types de poubelles utiliser dans le quartier
Manenga
34
Photo 3 Décharges sauvages tout près
des habitations du quartier Manenga
35
Photo 4 Vue d'un avenue du quartier Manenga
transformé en dépotoir
38
Photo 5 Illustration de type des poubelles à
distribuer 45
Photo 6 Tricycle pour la collecte séparatif
des déchets ménagers solides 45
Photo 7 Bac mobile pour stockage sélectif
des déchets ménagers 46
Photo 8 Camion benne de collecte des
déchets 46
Photo 9 Equipements de
travail..........................................................................62
Photo 10 Demi fût
3
Photo 11 Vue Bassin de lagunage
65
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
Depuis le début des années 1990, la protection
de l'environnement est devenue une préoccupation collective (M. AUGRIS,
2002). Un des domaines importants dans l'interaction entre activités
humaines et environnement est la gestion des déchets (P. THONART et I.
DIABATE,2005). Selon le rapport What a waste de la Banque mondiale (2018), la
production mondiale de déchets solides est estimée à
environ 1,6 milliard de tonnes par an. D'ici 2025, cette production atteindra
probablement 2,8 milliards de tonnes par an. Selon CUCCHIELLA et al. (2017), la
gestion des déchets solides constitue aujourd'hui l'un des défis
majeurs dans l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon HARRIS (1996), l'extension continuelle de l'espace
occupé due à l'urbanisation en Afrique met aussi de plus en plus
de pression sur la gestion et la durabilité de l'environnement. Ainsi de
nombreuses villes africaines produisent des déchets solides dont elles
ne peuvent pas assurer convenablement la gestion.
La quantité de déchets ménagers a connu
au cours des dernières décennies un accroissement rapide dans la
ville de Kinshasa à raison de l'urbanisation
accélérée qui a caractérisé cette ville
depuis la période poste coloniale. Les municipalités et le
gouvernement n'ont pas toujours les moyens nécessaires pour gérer
les déchets produits convenablement. Parallèlement, la
composition de ces déchets est passée d'un profil organique
(déchets alimentaires) à des matériaux complexes (produits
en fin de vie, plastiques et emballages) qui présentent des risques
majeurs pour la santé et l'environnement (P. THONART et I. DIABETE,
2005).
Les communes de la ville de Kinshasa, montrent au visiteur des
réalités décevantes comme :
? un développement urbain tentaculaire qui engendre des
quartiers entiers exclus des services de base tels que l'approvisionnement en
eau potable, l'assainissement et la collecte des ordures
ménagères ;
? un paysage urbain marqué par des amoncellements de
détritus et souvent un cadre de vie insalubre.
Face à l'ampleur de ce phénomène, les
municipalités de Kinshasa sont débordées. Selon les
Documents de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la
Pauvreté de 2006 et 2011 « DSCRP I ET II », le taux
d'accès en assainissement en République démocratique du
Congo de tous les milieux était seulement de 9% en 2006. Même en
2011, ce taux n'a pas atteint l'objectif de 11,5% tel que prévu par le
DSCRP I. En outre, il n'y a pas des données détaillées et
fiables sur l'accès à l'assainissement disponible, ce qui
constitue un grand handicap pour la planification sectorielle.
Selon l'ONU-Habitat, à l'horizon 2025, la
République démocratique du Congo compterait environ 98.123.000
habitants dont 44.715.000 vivraient en milieu urbain. Cette croissance de la
population exige impérativement que des efforts importants soient
fournis en matière d'assainissement en général et de
gestion de déchets en particulier. Il est à noter que plus de 80%
des cas de maladies en RDC sont liés à un environnement insalubre
(OMS, 2015).
Dans le quartier Manenga, l'absence des poubelles de stockage
des déchets, l'absence des structures opérationnelles de
collecte, l'absence même des décharges publiques poussent les
ménages à vouloir se débarrasser le plus vite possible des
déchets qu'ils produisent selon les conditions qui leur sont
favorables : dans les caniveaux proches, le long des rues du quartier,
dans des petites décharges sauvages créées
çà et là, dans des ravins et les terrains vagues.
Cette façon d'agir compromet le cadre de vie de la
population, dans un contexte de pauvreté
généralisée.
En effet, selon un rapport de l'OMS de 20131(*) :
· La présence d'eaux stagnantes associées
à l'amoncellement des déchets favorise la reproduction des
moustiques vecteurs du paludisme, de la dengue et de la fièvre jaune.
· Les tas de déchets constituentsouvent un risque
d'incendie et la fumée peut être toxique en cas de combustion de
plastiques ou de produits chimiques.
· Les dépôts sauvages gênent
l'écoulement des cours d'eau et causentdes inondations.
· Les objets coupants ou piquants tels que les aiguilles
ou les morceaux de verre présentent un risque supplémentaire pour
les personnes qui marchent dans ces décharges sauvages.
· Les moisissures qui se développent dans les
décharges causent souvent des difficultés respiratoires chez la
population riveraine.
· Les mouches, les rats, les chiens, les serpents et
autres charognards sont attirés par les ordures, surtout dans notre zone
à climat chaud.
· Les déchets sont inesthétiques pour le
quartier et affectent à la longue le moral des résidants.
La majorité des populations et des responsables
municipaux se demandent ce qu'il faut faire et comment le faire.
La question clé à laquelle va répondre
cette étude est de savoir comment organiser une gestion des
déchets solides d'une façon durable dans le quartier Manenga.
HYPOTHESES
Partant de l'hypothèse que la prolifération des
déchets ménagers solides sur le tissu urbain du quartier
Manenga,est corrélative à l'absence d'une structure
opérationnelle de collecte et d'évacuation des immondices, donc
mettre en place un système durable de collecte, d'évacuation et
de valorisation de déchets ménagers solides reviendrait à
maitriser la gestion deces déchets dans son entièreté.
De cette hypothèse principale découlent trois
hypothèses spécifiques :
- L'instauration du système de sélection
à la base pourrait réduire la quantité de déchets
à acheminer à la décharge ;
- Le mode de production de déchets est influencé
par la pression de l'étalement urbain de Kinshasa qui se fait ressentir
dans le quartier ;
- Le développement de l'économie circulaire
apportera une solution à l'insalubrité ainsiqu'aux
problèmes d'assainissement du quartier Manenga.
OBJECTIFS
Objectif Principal
L'objectif global de ce travail est de contribuer à
l'amélioration de la gestiondes déchets ménagers solides
dans le quartier Manenga.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques qui en découlent sont
:
v Établir l'état des lieux de la gestion des
déchets ménagers solides dans le quartier Manenga en nous
focalisantsur les aspects institutionnels, législatifs, techniques et
financiers.
v Étudier la perception des populations sur le
système de gestion actuel et les orientations futures visantà les
améliorer et dégager, leur niveau de participation et les
priorités en matière de gestion des déchets
ménagers solides dans ce quartier.
v Caractériser les déchets ménagers
solides produits et étudier les possibilités réelles ou
potentielles devalorisation des déchets ménagers solides dans le
quartier Manenga;
v Faire des propositions techniques, financières et
organisationnelles pour l'amélioration dusystème de gestion des
déchets solides dans le quartier Manenga.
METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Les activités de notre travail suivent des
méthodologies générales dont le phasage est le
suivant :
Recherche documentaire
Cette phase de travail a consisté à regrouper
les informations préliminaires (données brutes, rapports et
études divers, cartes, . . .) permettant de comprendre la
thématique étudiéeainsi que le milieu physique, humain et
urbanistiques du quartier Manenga. Nousavons pour cela eu recours aux archives
et bibliothèques des institutions travaillant dans lesecteur de la
gestion des déchets solides (Bureau communale de Ngaliema, PNA, RATPK,
OVD, associations et ONG diverses, CEDESURK).
Enquêtes et entretiens
1° Les entretiens
Nous avons effectué des entretiens avec les acteurs
impliqués dans la gestion des déchetssolides au sein du quartier
Manenga (Jeunes du quartier, bureau du quartier). Nous avons discuté
avec eux pour savoirquel était leur mode d'intervention pendant la
gestion des déchets solides dans le quartier, lesproblèmes
rencontrés, les difficultés et tout ce qui selon eux, constitue
une entrave à la gestion desdéchets ménagerssolides.
2°
Échantillonnage et enquêtes des ménages
Notre groupe cible étant les ménages du quartier
Manenga, nous avons calculé l'échantillon requis en utilisant la
formule de M. REAL et al (1997) donner ci-dessous et dont plus des
détails sont à retrouver au point 2 du chapitre 2 portant sur les
résultats des enquêtes.
0.1.1. Les observations de terrain
Au cours de notre phase de terrain, nous avons sillonné
tout le quartier en vue de répertorier les tas d'ordures et en mesurer
les impacts potentiels surl'environnement et la santé publique. Ainsi,
des photos ont étéprises à ces endroits et une carte de
localisation des décharges sauvages a été
réalisée avec le logiciel ArcMap10.2.2
0.1.2. Traitement des données
Dans cette phase, les données résultant des
enquêtes ont ététraitées avec le logiciel Excel.
Nous avons aussi utilisé le logiciel ArcMap 10.2.2 pour produire toutes
les différentes cartes.
La démarche méthodologique adoptée peut
être schématisée de la manière suivante.
Figure 1 Démarche
méthodologique adopter pour la réalisation de ce travail (
source : l'auteur)
DELIMITATION, CHOIX ET INTERET
DU SUJET
Notre étude, sur le plan spatial, s'est limité
au quartier Manenga situé dans la commune de Ngaliema.Sur le plan
scientifique, cette étude cadre avec la notion de développement
durable et se réfère dans les sciences et techniques de
l'assainissement.
Le choix de ce sujet se justifie du fait de la situation
déplorable et critique de l'assainissement caractérisée
par l'insalubrité, observée dans la ville de Kinshasa en
général et dans le quartier Manenga en particulier. Aussi, il
existe des nombreux handicaps qui constituentune barrière pour
l'atteinte des objectifs visés par les autorités urbaines en
matière d'assainissement. Au regard de ces handicaps et
desproblèmes institutionnels, il y a le manque de moyens
matériels, humains, financiers trèsimportants, et le manque de
concertations entre les différents acteurs impliqués dans
lagestion des déchets solides, mais surtout l'absence d'une
stratégie globale de gestion des déchets ménagers tenant
compte des conditions socio-économiques de nos
quartiers.L'intérêt de note étude se trouve
à ce niveau.
Le présent travail constituera un outil d'aide à
la décision pour les autorités urbaines.
DIFFICULTES RENCONTREES
La grande difficulté rencontrée était le
manque des moyens financiers conséquents pour constituer un plus large
échantillon.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction, la conclusion et les recommandations, ce
travail comprend quatre chapitres.
· Le premier chapitre s'attèle à la
définition et à la présentation du cadre conceptuel et
théorique en rapport avec les déchets ménagers solides,
· Le deuxième chapitre présente l'état
des lieux de la question des déchets ménagers solides dans le
quartier Manenga et les résultats des enquêtes,
· Le troisième chapitre est consacré à
la proposition d'un modèle de gestion durable des déchets
ménagers solides dans le quartier Manenga.
· Le quatrième chapitre constitue une étude
d'impact environnemental ainsi qu'une évaluation du coût de notre
projet.
CHAPITRE I. CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Ce chapitre définit les différents termes
clés de notre étude avant de passer en revue les divers
instruments juridiques régissant la gestion des déchets solides,
principalement à Kinshasa. Il sera question pour la suite de parcourir
les différentes littératures traitant de la gestion durable des
déchets ménagers solides ; tout ceci dans l'objectif de
comprendre les étapes et les mécanismesd'une bonne gestion afin
de les adapter à la réalité de notre milieu
d'étude.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
CLES
1.1.1.Le déchet
Selon la politique nationale d'assainissement (2013), est
déchet tout résidu d'un processus de production, de
transformation ou d'utilisation, toute substance solide, liquide ou gazeuse,
matériaux ou produits généralement destinés
à êtreéliminés.
1.1.2. Le Ménage
Selon la loi portant code de la famille congolaise, un
ménage est un ensemble de personnes partageant le même logement et
participant à son économie. Il s'agit le plus souvent d'une
famille ou d'une personne seule.
1.1.3. La Rudologie
La rudologie est l'étude scientifique des
déchets qui définit les caractéristiques de chaque
déchet et met ensuite en place des solutions pour une gestion durable
des déchets.
La gestion desdéchets est alors une branche de la
rudologie appliquée, regroupant la collecte, le transport, le
traitement, la valorisation ou l'élimination des déchets.
1.1.4. Le déchet
ménager solide
On entend par déchet ménager solide tous les
détritus générés dans les ménages, tels que
déchets de nourriture ou de préparation des repas, balayures,
objets ménagers, journaux et papiers divers, emballages
métalliques de petites dimensions, bouteilles, emballages papier ou
plastique, chiffons et autres résidus textiles, etc. On y inclut
également les déchets végétaux provenant de
l'entretien des jardins, des cours des maisons, etc.(NGNIKAM,2006).
1.1.5. La gestion des
déchets
On entend par gestion des déchets l'ensemble des
dispositions permettant la collecte, le transport, l'élimination
écologiquement rationnelle ou la valorisation des déchets, y
compris la surveillance des sites d'élimination ; et prenant en
compte les considérations d'ordre sanitaire (santé publique),
technique, scientifique, esthétique, économique, social
(attitudes des populations) et environnemental (CREPA,2009).
1.2. BREVE HISTORIQUE SUR LA
GESTION DES DECHETS
L'activité humaine a, de tout temps, été
génératrice de déchets et chaque époque a eu son
mode de traitement et ses problèmes spéci?ques.
A l'époque préhistorique, le peuplement humain
était alors peu important et l'incidence de leurs déchets sur
l'environnement probablement très mineure.
Le vrai problème s'est posé un peu plus tard,
dans les civilisations antiques. Les Romains, par exemple, mirent en place dans
la plupart de leurs villes des systèmes d'égouts, comme le
CloacaMaxima de Rome, qui étaient un embryon de traitement des
déchets, au moins pour la rue puisque l'ensemble était ?nalement
déversé dans le fleuve Tibre.
Or, malgré cette évolution dont les populations
ultérieures auraient pu hériter, les ordures
ménagères du moyen-âge étaient simplement
jetées hors des maisons, dans la rue, éventuellement dans la
rivière. À cette époque, elles étaient, dans leur
immense majorité, biodégradables, mais elles attiraient en ville
toutes sortes de vermines et un cortège de maladies. On sait par exemple
que cette habitude, favorisant la prolifération des rats, a sa part de
responsabilité dans la propagation de la Grande Peste de 1348, qui
décima près d'un tiers de la population européenne
d'alors. Depuis un passé récent, l'époque industrielle a
généré des déchets de plus en plus nombreux et
présentant une problématique nouvelle ; leur volume
considérable, la non-biodégrabilité ou la toxicité
de certains d'entre eux, leur durée de vie et leur impact sur
l'environnement.
La mise en décharge a été la solution qui
a d'abord paru être la plus pratique, passant, au ?l du temps, des
décharges sauvages aux décharges contrôlées, ces
dernières recevant en vrac des déchets de tous types et ?nissant
ainsi par être elles-mêmes une menace pour l'environnement.
Aujourd'hui, les nécessités de réduction de la pollution,
d'économies d'énergie et de gestion des ressources naturelles ont
transformé le traitement des déchets en une donnée
incontournable pour la survie de la planète. (J. BALET, 2008).
1.3. CADRE INSTITUTIONNEL ET
REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
1.3.1. CADRE INSTITUTIONNEL
Dans toutes les villes de notre pays, la commune occupe un
rôle central en matière de gestion des déchets. En principe
elle s'occupe de l'organisation des décharges publiques et du service de
collecte et du traitement des ordures ménagères et de
créé des partenariats avec le secteur privé et les
organisations non gouvernementales. Toutes les institutions de l'État
interviennent à des degrés divers dans le domaine de la gestion
des déchets. Les rôles sont évidemment différents et
l'on peut distinguer les institutions de planification, de normalisation et
d'exécution.
Le Ministère de l'environnement, conservation de la
nature et tourisme définit la politique et la stratégie dans le
secteur d'assainissement par l'élaborationd'un plan national
d'assainissement.
La Régie d'Assainissement et des Travaux Publics de
Kinshasa (RATPK) s'occupe de la gestion des déchets dans la ville de
Kinshasa.
1.3.2. CADRE REGLEMENTAIRE
Le secteur de l'assainissement, en dépit de son
importance pour l'amélioration du cadre de vie des populations
congolaises, ne dispose pas encore d'un cadre juridique spécifique
relativement aux enjeux qui lui sont propres. En effet, il n'existe pas
à ce jour un texte qui porte la problématique de la gestion de
l'assainissement de manière globale. Les quelques textes juridiques du
secteur sont généralement dépassés ou épars
dans le corps des textes des autres secteurs (PNA,2013).
1.1.1.1. CONTEXTE NATIONAL
Dans le contexte de la République Démocratique
du Congo, la constitution de 2006 en son article 53 reconnait
à `` toute personne le droit à un environnement sain et propice
à son épanouissement intégral.''
· L'ordonnanceloi numéro 12/008 du 11 juin
2012confère au ministère de l'environnement et la
conservation de la nature la coordination de la mise en oeuvre de la politique
nationale d'assainissement.
En ce qui concerne les aspects juridiques de l'assainissement
de milieu, les orientations préliminaires se trouvent dans :
· La loi numéro 11/009 du 09 Juillet
2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de
l'environnement. Ce texte légal prévoit, entre autres, les
dispositions importantes concernant la lutte contre toutes les formes de
pollutions et de nuisances en particuliers.
· Cette loi stipule en son article 56
que l'Etat, la province et l'entité territoriale
décentralisée s'assurent de la gestion rationnelle des
déchets de manière à préserver la qualité de
l'environnement et la santé.
· En son article 58 cette loi dit que
toute personne physique ou morale publique ou privée, qui produit ou
détient des déchets domestiques, industriels, artisanaux,
médicaux, biomédicaux ou pharmaceutiques est tenue d'en assurer
la gestion. Et qu'undécretdélibéréen conseil des
ministres fixes les normes spécifiques de stockages, de recyclage, de
traitement et d'élimination des déchets.
Nous avons aussi :
· La Loi numéro 08/012 du 31 Juillet 2008
portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces ;
· La Loi organique numéro 08/016 du 07
octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des
Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports
avec l'Etat et les provinces ;
· L'ordonnance numéro 12/008 du 16
Juin2012 fixant les attributions des ministères.
Figure 2 Cadre
institutionnel de la gestion des déchets solides en R.D.Congo
(Source : PNA,2013)
1.1.1.2. CONTEXTE INTERNATIONAL
LaRépubliquedémocratique du Congo a souscrit
à des engagements internationaux consacrés par les textes
relatifs au secteur de l'assainissement. Au nombre de ces engagements
internationaux on peut citer les six principaux à savoir :
· La résolution numéro 66/288 du 11
septembre 2012 adoptée par l'assemblée
générale des Nations Unies, qui invites les Etats à faire
en sorte que l'accès à l'eau potable et à des services
d'assainissement de base à un cout abordable devienne progressivement
une réalité pour tous ;
· L'engagement de Sharm El-Sheik (Egypte) du 1
Juillet2008 pour accélérer la réalisation des
objectifs de l'eau et de l'assainissement en Afrique ;
· La résolution des Nations Unies N.
A/64/L.63/Rev.1 du 26 Juillet 2010 sur le droit fondamental à
l'eau et à l'assainissement ;
· Les objectifs internationaux
dedéveloppement identifiés dans le cadre du Nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) ;
· Le chapitre 21 de l'Agenda21
adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de Janeiro
(Brésil) en 1992.
Tous ces engagements ont été pris dans le souci
d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement
« OMD » qui couvrent les grands enjeux humanitaires du
monde.
1.4. TYPOLOGIE DES
DECHETS
Les déchets sont classés selon leur provenance,
leurs caractères de dangerosité ou d'encombrement et aussi par la
méthode utilisée pour leur collecte et leur traitement
communs.
Le tableau suivant présente la typologie des
déchets inspirée de la dé?nition de la loi du 15 juillet
1975 relative à l'assainissement, en France.
Tableau 1 Typologie des
déchets ( source loi français du 15/07/1975)
Catégories des déchets
|
Sous-catégories
|
Description sommaire
|
Déchets ménagers
|
Déchets ménagers
|
Déchets produits par les ménages
|
Ordures ménagères (OM)
|
Déchets de l'activité domestique des ménages
pris en compte par la collecte régulière
|
Encombrants des ménages
|
Déchets liés à une activité
occasionnelle qui, en raison de leur volume et de leur poids, ne peuvent
être pris en compte par la collecte régulière des ordures
ménagères
|
Déchets ménagers spéciaux (DMS)
|
Déchets présentant un ou plusieurs
caractères dommageables pour l'environnement et/ou qui ne peuvent pas
être éliminés par les mêmes voies que les ordures
ménagères sans créer des risques lors de la collecte
|
Déchets de la collectivité
|
Déchets de la collectivité
|
Déchets produits par les services de la
collectivité
|
Déchets du nettoiement
|
Déchets liés au nettoyage des rues, des
marchés, des plages,...
|
Déchets des espaces verts
|
Déchets liés à l'entretien des espaces verts
: tontes de gazon, tailles, élagages, feuilles mortes, etc.
|
Déchets de l'assainissement
|
Déchets résultant du fonctionnement des dispositifs
publics d'épuration et de l'entretien des réseaux
d'évacuation des eaux usées, pluviales ou cours d'eau (boues,
graisses, déchets de dégrillage, sables de curage, ...)
|
Déchets des artisans et commerçants,
déchets banals des activités économiques et des
administrations
|
Idem
|
Ces producteurs peuvent confier leurs déchets aux services
communaux « à condition qu'ils n'entraînent pas, eu
égard à leurs caractéristiques, de sujétions
techniques particulières lors de leur élimination ». Les
communes acceptent ainsi l'assimilation de ces déchets aux ordures
ménagères du fait leur nature similaire
|
Déchets industriels
|
Déchets banals
|
Déchets assimilables, à travers leur nature (ou
dangerosité), aux ordures ménagères. Dépassant les
volumes et quantités limites fixées par la commune ou
regroupement dans le contrat de collecte, leur élimination est alors
à la charge du producteur
|
Déchets spéciaux
|
Déchets dont la destination nécessite des
précautions particulières vis-à-vis de la protection de
l'environnement. Exemple : déchets d'activité de soins, produits
phytosanitaires,...
|
1.5. CARACTERISATION DES
DECHETS MENAGERS SOLIDES
Le choix d'une filièrede traitement d'un déchet
ou d'un sous-produit nécessite la bonne connaissance de ses
caractéristiques analytiques (T. BENNAMA, 2016).
À l'origine, la notion de filière désigne
un enchaînement d'opérations.
Dans le domaine du traitement des déchets, il s'agit de
l'ensemble des opérations à mettre en
oeuvre pour aboutir aux résultats souhaités qui peuvent
être soit :
Ø La valorisation du déchet
;
Ø Lerejet éco-compatible
d'effluents dépollués ;
Ø Lestockage d'un déchet
ultime.
1.5.1. Production des
déchets ménagers solides
La production est fonction de :
ü L'Habitat ou niveau de vie
Les études d'IGIP en 2005ont montréque la
quantité dedéchets ménagers est proportionnelle au rang
social du quartier. Les résultats déduisent que le quartier le
plus aisé, c'est-à-dire résidentiel, produit beaucoup plus
de déchets (0,7 kg/hab./jour) que les quartiers anciens populaires (0,5
kg/hab./jour) et les quartiers nouveaux populaires (0,3kg/hab./jour). Et
pourtant, ces derniers sont très peuplés mais très
marquéspar la pauvreté grandissante.
ü Habitudes et moeurs(mode de
consommation, traditions)
ü Conditions climatiques (on a plus
tendance à consommer plus sous un climat chaud)
La production des déchets varie aussi selon :
le temps et l'espace (NZUNZI, 2008).
Les quantités de déchets ménagers
produites peuvent s'exprimer en poids ou en
volume.
Cependant, en raison de la compressibilité des
déchets ménagers et assimilés, seul le poidsconstitue une
donnée fiable et mesurable sur un pont-bascule. On mesure alors les
quantitésde déchets ménagers en kg/habitant/jourou
par année. Par contre, pour définir la taille
desrécipients, l'estimation des volumes est nécessaire
(BENNAMA,2016).
A Kinshasa la Régie d'assainissement et des travaux
publics de Kinshasa évalue la production journalière de toute la
ville à 6000 tonnes des déchets solides en 2017.
Sur ces bases, IGIP (2007), dans son étude sur le plan
d'actionpour l'assainissement de la ville de Kinshasa, a évalué
la production urbaineactuelle de déchets ménagers à
environ 1260 tonnes/jour, soit1,2kg /parcelle/jour (NGOY,
2007), contre 1140 tonnes /jour en 2005(PNA,2005), 1000 tonnes /jour en 2000
(Lelo NZUNZI, 1999), 700 tonnes /jour en 1986 (ILUNGA, 1995).
Figure
3Évaluation de la quantité des déchets produits à
Kinshasa au cours des années (Source: Compilation de l'auteur,
2019)
Ce graphiqueillustre la production croissante
desdéchets urbains dans la ville de Kinshasa au fil des années.
Ce qui suppose de gros moyens à mettre enplace pour la propreté
de la ville et ces quartiers.
1.5.2. Composition des
déchets ménagers solides
La composition est obtenue par le tri manuel
d'échantillon de 100 à 150 kg après classifications des
déchets (J. WEHTE,2018).
Selon la régie d'assainissement et des travaux publics
de Kinshasa les déchets ménagers solides à Kinshasa sont
généralement constitués à plus de 2/3 par les
matières bio dégradables.
Tableau 2 Composition
moyen des déchets ménagers solide dans la ville de Kinshasa
(Source :RATPK,2015)
Composants
|
Pourcentage %
|
Poids humide%
|
Matière putrescible
|
63
|
40 à 85
|
Plastiques
|
21
|
1 à 5
|
Inerte, sable, poussière
|
2
|
1 à 40
|
Papier et carton
|
4
|
1 à 10
|
Métaux
|
3
|
1 à 5
|
Verre, céramique
|
1
|
1 à 10
|
Textiles
|
4
|
1 à 5
|
Aluminium( boite de conserve, cannete,...)
|
1
|
1 à 5
|
Autres( bois, piles,...)
|
1
|
?
|
Figure 4 Composition des
déchets ménagers solides dans la ville de Kinshasa (Source:
RATPK, 2015)
1.5.3. Paramètres
Physico-chimiques des déchets
La connaissance des caractéristiques physico-chimiques
des déchets est essentielle dans la gestion (valorisation,
récupération) et le traitement des rejets, et pour prédire
les risques potentiels de pollution pour l'environnement (BALET,2008). Elle
permet donc de mettre en place des procédures de contrôle et de
réduction des émissions polluantes dans le milieu
récepteur.
Ces caractéristiques sont : la granulométrie, le
poids volumique, le taux d'humidité, le pouvoir calorifique
inférieur (PCI), etle rapport C/N (WEHTE,2018).
1.1.1.3. La granulométrie
Les déchets peuvent être
caractérisés par leurs tailles granulométriques. On classe
en général ces tailles en trois granulométries distinctes
lors d'un tri (AFNOR, 1996) :
- Fines (< 20 mm)
- Moyens (20 mm <taille < 100 mm)
- Gros (> 100 mm)
1.1.1.4. La Densité ou masse
volumique
Cette caractéristique est d'une grande influence sur
les capacités des moyens de collecte et de mise en décharge des
ordures.On détermine donc une "densité en poubelle", une
"densité en benne tasseuse", une "densité en décharge avec
ou sans tassement "
Pour le programme national d'assainissement (PNA), cité
parKIMUHA (2005), le poids volumique des déchets solides dans
unepoubelle ménagère est d'environ 200 kg/m3 et
atteint 350 kg/m3 avec le tassementdu transport. Ilpeut passer
à 500 kg/m3après tassement dans le cas de
déchets humides, commeles résidus de cuisine qui
représentent la grosse part des déchets
générés par les ménages à Kinshasa
Expression de la densité des déchets
ménagers (BENNAMA,2016) :
Avec :
d = densité des déchets
ménagers.
= poids volumique des déchets (kg/m3).
= poids volumique de l'eau (kg/m3) = m3
1.1.1.5. Humidité (teneur en
eau)
La teneur en eau (Hu) d'un échantillon de
déchets représente le rapport entre la masse d'eau
présente dans un échantillon et la masse sèche de cet
échantillon.
Elle tourne autour de 65-70 % pour les déchets
ménagers kinois (MUTOMBO, 2005).
On retiendra que le pourcentage d'eau dans les ordures est
autant plus élevé quand elles sont plus riches en matières
organiques.
1.1.1.6. Pouvoir calorifique inferieur
(PCI)
Le PCI (exprimé en kcal/kg en masse sèche) des
déchets solides est la quantité de chaleur dégagée
par la combustion de l'unité de masse d'un combustible en supposant que
toute l'eau, provenant de ce dernier ou formée au cours de la
combustion, reste au stade final à l'état de vapeur dans les
produits de combustion (ADEME,2012).
C'est ainsi, que pour le calcul du PCI, la formule suivanteest
utilisée car ilprend en compte toutes les fractions susceptibles d'avoir
un apport dans le PCI (ADEME,2012) :
Avec :
Hu : humidité moyenne des déchets (% poids
sec).
P, T, B, F et R : teneurs respectivement des fractions papier,
textile, déchets verts, fermentescibles et plastique (% poids sec).
Le PCI est un paramètre essentiel pour définir
l'habilitation des déchets au traitement par incinération. Sans
apport extérieur d'énergie, les déchets peuvent être
incinérés lorsqu'ils ont un PCI supérieur à 1200
kcal/kg. En règle générale, le PCI est inversement
proportionnel à l'humidité :
v Si Hu =50%, alors l'incinération des
ordures est non recommandable.
v Si 45%<Hu <70%, alors le compostage
des ordures est recommandable (cas des ordures ménagères de la
ville de Kinshasa).
Donc la connaissance des deux paramètres (PCI et Hu)
sont étroitement liés et leur connaissance est essentielle pour
le choix du mode de traitement (incinération ou compostage) des
déchets ménagers solides.
1.1.1.7. Le Rapport C/N
(Carbone/Azote)
Le Rapport C/N permet d'apprécier aussi bien l'aptitude
des ordures au compostage que la qualité du compost obtenu
(NZUNZI,2008).
LeCompost est valable à partir des ordures dont le
rapport C/N < 35 au départ de la fermentation aérobie et
contrôlée en obtenant un rapport de 18 C/N 20 en fin de
fermentation. Selon MUTOMBO (2005) pour le cas de la R.D.C, le rapport C/N
dépasse rarement 15.
Le tableau suivant donne des ordres de grandeur de rapports
C/N de quelques matières organiques à Kinshasa.
Tableau 3 Rapport C/N de
quelques matières organiques compostables ( Source:
MUTOMBO,2005)
Matières
|
Rapport C/N
|
Ordures ménagères brutes
|
15 à 25
|
Gazon
|
10 à 20
|
Feuilles mortes
|
20 à 50
|
Fanes de pomme de terre
|
26
|
Papiers-cartons
|
120 à 170
|
Déchets de légumes
|
11 à 12
|
Paille des céréales
|
90 120
|
1.6. GESTION DURABLE DES
DECHETS MENAGERS SOLIDES
1.6.1. Mode de gestion des
déchets ménagers solides
La nouvelle notion à appliquer dans la gestion des
déchets est basée sur le principe connuactuellement sous
l'appellation des 3R-E(USEPA,2013) avec, par ordre de
priorité :
· Réduction à la source ;
· Réutilisation;
· Recyclage;
· Élimination.
REDUCTION A LASOURCE
INCINERATION
REUTILISATION
COMPOSTAGE
RECYCLAGE
MISE EN DECHARGE
0
Figure 5 Application du
principe des 3R-E (Source: USEPA,2013)
Cette nouvelle conception de la gestion des déchets
vise l'économie de ressources, leur mise en valeur avec un impact
minimum sur l'environnement et la santé humaine.
Ø Réduction à la
source
Elle consiste à générer le moins de
déchets lors de la fabrication, de la distribution et de l'utilisation
du produit. Le citoyen peut contribuer à cette réduction en
diminuant la quantité de déchets produits par l'utilisation de
produits en vrac plutôt qu'emballés, des produits durables
plutôt que jetables, etc.(DIARRA,2006)
Ø Réutilisation ou
réemploi
On définit maintenant la réutilisation ou le
réemploi par « l'utilisation répétée du
produit sans modification de son apparence ou de ses propriétés
». C'est une méthode qui consiste à prolonger la
durée de vie d'un produit en l'utilisant plusieurs fois. Par exemple,
les bouteilles d'eau minérale peuvent être de nouveau
utilisées après nettoyage (BALET,2008).
Ø Recyclage
Le recyclage consiste à réintroduire les
matériaux provenant de déchets dans un cycle de production ou
processus de fabrication en remplacement total ou partiel d'une matière
première vierge. Le déchet devient ainsi une matière
première secondaire (ADEME,2012).
Ø Élimination
- Toute opération ou traitement qui aboutit à
des substances qui peuvent être soit restituées sans effet nocif
au milieu naturel (air, eau, sol), soit réinsérées dans
les circuits économiques à des fins de valorisation (cas des
déchets solides).
- Dépollution, enlèvement, réduction du
pouvoir toxique ou stockage (NGNIKAM,2005).
1.6.2.
Systèmedecollectedesdéchetsménagerssolides
Lacollectedésignel'ensembledesopérationsquiconsistentàregrouperlesdéchets,
depuisleurssourcesdeproduction(maisonsetappartementsdeshabitantsd'un quartier)
puisàlestransporterjusqu'auxcentresdetraitement (WEHTE,2018).
1.1.1.8. Types decollecte
On distinguedeuxmanières de collecterles
déchetsménagers (ADEME,2012) :
- La collectetraditionnelle: Ramassagedetous
lesdéchets mélangés (sans tri).
- Lacollectesélective(ouséparative)
:Ramassagedecertainsdéchetsrécupérables
préalablementséparés(papiersetcartons,métaux,verre,...),envued'unevalorisation
oud'untraitementspécifique.
Lafiguresuivanteillustrelesdeuxtypesdecollectedesdéchetsménagers
Figure 6 Types de
collecte des déchets ménagers
(Source:ADEME,2012)
1.1.1.9. Organigramme de la chaine de
gestion des déchets ménagers et assimilés
Figure 7 Organigramme de
la chaine de traitement des déchets ménagers
(Source:BENNAMA,2016)
Conclusion partielle du
chapitre I
Tout au long de ce chapitre, nous avons analysé les
connaissances théoriques en rapport avec la gestion des déchets
ménagers solides ; nous avons passé en revue les
définitions des termes et concepts clés liés à
cette étude, ensuite nous nous sommes intéressé aux lois
et aux institutions régissant la gestion des
déchetsménagers solides en république démocratique
du Congo en général et dans la ville province de Kinshasa en
particulier. Nous avons afin analysé les caractéristiques des
déchets ménagers solides produits à Kinshasa et voir
comment ils peuvent être générés d'une façon
durable.
Chapitre 2. ETAT DE LIEU DE
LA QUESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES DANS LE QUARTIER MANENGA ET RESULTATS
DES ENQUETES
Ce chapitre a pour objectif l'exploration des moyens
déjà utilisés dans le quartier Manenga pour
maîtriser la gestion des déchets.
Nous allons présenterici d'abord une description
sommaire du tissu urbain du quartier Manenga ; ensuite nous
décrirons la manière dont les déchets ménagers
solides sont gérés dans ce quartier en décrivant comment
les déchets sont stockés, collectés et
évacués traditionnellement. Enfin,nousprésenterons les
résultats des enquêtes et nous quantifierons la production des
déchets ménagers solides dudit quartier.
2.1. PRESENTATION DU
QUARTIER MANENGA
2.1.1 SITUATION
GEOGRAPHIQUE
Le quartier MANENGA est situé dans la commune de Ngaliema,
entre le croisement de l'avenue République et avenue Ngaliema N.3 bis,
dans le district de LUKUNGA,ville de Kinshasa.
Le quartier MANENGA s'étend sur
unpérimètre de 8,6 Km avec une superficie de 2,6
Km2, soit 2,17%de la superficie totale de la commune de
Ngaliema. Il est situé à l'Est de la ville de Kinshasa entre les
latitudesSud 4° 21' 17" et Sud 4°22' 19" et les longitudes Est
15° 14' 17" et Est 15°15' 14".
Le quartier est limité :
- Au Nord par le quartier NFINDA ;
- Au Sud par les quartiers KIMPE ET BUMBA ;
- A l'Est par le quartier des Anciens combattants ;
- A l'Ouest par le quartier LUKUNGA
Figure 8 Situation du
quartier Manenga (source
:l'auteur,2019)
2.1.2. HISTORIQUE DU
QUARTIER
C'est dans le souci de rapprocher les administrés de
leurs entités administratives de base que l'option de découpage
de celles-ci a germé, suite à l'initiative et aux
démarches initiées par Monsieur PALUSI KABONGO, bourgmestre de la
commune de Ngaliema dans les années 1970, querelève la
genèse du Quartier MANENGA.
C'est toujours, eu égard aux autorités
traditionnelles originairement associées à cette démarche
que le nom MANENGA, dérivant du dialecte HUMBU, et qui se traduit par
rivière, a été inspiré. (Bureau du quartier, 2018).
2.1.3. RELIEF
Le relief du quartier MANENGA est constitué
essentiellement d'une colline, peu escarpée à 440 m d'altitude
(Atlas de Kinshasa, 2012).
Figure 9 Pentes du
quartier Manenga ( Source: l'auteur,2019)
Cette carte illustre les différentes pentes existantes
dans le quartier Manenga, avec en rouge très foncé, les zones
à très forte pente qui sont des sites marqués par la
présence des petits ravins servant au passage comme dépotoirs
sauvages pour la population.
2.1.4. CLIMAT ET
HYDROGRAPHIE
Le quartier Manenga connait un climat de type tropical, chaud
et humide. Celui-ci est composé d'une saison de pluie d'une durée
de 8 mois, soit de la mi-septembre à la mi-mai ; et une saison
sèche de 4 mois qui va de la mi-mai à la mi-septembre.
La température moyenne annuelle est de 25,3°C,
influencé par deux grands courants de vents qui soufflent pendant toute
l'année sur le quartier. Il s'agit des alizés, très chauds
et secs, provenant au Nord-Est et d'un courant équatorial très
humide, en provenance de l'Est.
Les précipitations annuelles sontde 1390,9mm/ an
(METELSAT, 2018). Il n'y a aucun cours d'eau qui traverse le quartier
Manenga.
2.1.5. SOLS, GEOLOGIE ET
VEGETATION
Le quartier Manenga comprend un sol sablonneux ayant une
faible capacité de rétention d'eau et présentent par
conséquent une utilité marginale pour les activités
agricoles.
Le type de sol du milieu conditionne le genre de
végétation qui y pousse. Ce qui fait qu'on retrouve dans le
quartier Manenga des savanes arbustives de type guinéen, Ces savanes
cèdent de plus en plus de place à l'avancée urbanistique
et tend à disparaitre. (Atlas de Kinshasa, 2012)
2.2. ORGANISATION
ADMINISTRATIVE
La subdivision administrative du quartier Manengarépond
aux prescrits du Décret-Loi n. 081 du 22 juillet 1998 portant
organisation territoriale et administrative de la
RépubliqueDémocratiquedu Congo. Conformément aux
dispositifs des articles 7.2 et 7.1, de ce décret-loi.
Le quartier est administré par un chef de quartier
suppléé par un secrétaire.
Le quartier Manenga compte 11
localitésavec un total de 34avenues et 100
rues(Bureau du quartier,2018).
2.3. EVOLUTION
DEMOGRAPHIQUE
Selon le bureau du quartier, la population du quartier Manenga
est estimé à 33658 habitants en 2018.
Le quartier connait une très forte densité de
l'ordre de12945 habitants par Km2.
Tableau 4 Evolution de la
population du quartier Manenga (Source : Bureau du
quartier,2019)
N°
|
Année
|
Population
|
1
|
2012
|
25210
|
2
|
2013
|
27314
|
3
|
2014
|
28798
|
4
|
2015
|
29570
|
5
|
2016
|
30098
|
6
|
2017
|
32145
|
7
|
2018
|
33658
|
Figure 10 Evolution de
la population du quartier Manenga ( Source: Compilation de
l'auteur,2019)
2.4. COMPOSITION DU TISSU
URBAIN DU QUARTIER MANENGA
En fonction du type d'habitation, du niveau de vie des
populations, de l'activité dominante dans la zone d'étude et du
niveau d'accessibilité à la parcelle, nous avons identifié
deux grandes zones dans le quartier Manenga :la zone « moyen standing
» et la zone « basse standing ». Cette identification a
été faite à partir des
imagessatellites et sur la base de notre connaissance du quartier.
2.4.1. Zone 1 : habitat de moyen
standing
· Cette zone est caractérisée par
l'existence de trames de voiries non entretenues et difficilement accessibles
aux véhicules de
gros gabarit.
· Terrains lotis, jardin ou cour entourant l'habitation,
cette zone est constituée par des villas ou maisons à usage
d'habitation.
· On y rencontre aussi quelques activités
commerciales localisées le long des rues longeant les avenues et le long
de la route Matadi.
· Y vivent en majorité les cadres moyens de
l'administration publique ou privée. Dans cette strate, on a
distingué des zones (avenues) de lotissement municipal qui ont
été viabilisées dans les années quatre-vingt et
où les voies de dessertes qui ont été créées
à cette époque sont dans un état de délabrement
avancé.
2.4.2. Zone 2 : habitat de
bas-standing
· Ce sont des habitations en grande partie
spontanées et très denses. Ici, les voies de desserte sont
presque inexistantes ;
· Toute les routes sont en terre et en état de
délabrement très avancé et sont presqu'impraticables
pendant la saison de pluie.
· Il n'y a aucune organisation pour la collecte des
déchets ménagers en raison notamment de l'enclavement des
avenues.
· Il s'agit de zones résidentielles pour la
population à bas revenus.
· Les activités du secteur informel sont
dominantes, avec une forte concentration des petites boutiques de fortune le
long des avenues.
· Ces avenues se caractérisent aussi par une
absence totale d'équipement et de délimitation des espaces
publics et privés. Les terrains ne sont pas lotis et les infrastructures
sont rudimentaires.
Figure 11 Zones
d'habitation du quartier Manenga (Source: l'auteur,2019)
2.5. GESTION DES DECHETS
DANS LE QUARTIER MANENGA
En fonction des observations faites sur terrain, des
entretiens avec les autorités du quartier ainsi que des interviews avec
quelques résidants du quartier, la gestion actuelle des déchets
dans le quartier Manenga se caractérise par :
- Une mauvaise collecte qui pose des problèmes de
salubrité publique et entraîne des risques sanitaires importants
;
- Une collecte sans tri à l'amont ni valorisation des
déchets collectés ;
- Les déchets ménagers sont d'habitude
stockés dans des poubelles domestiques constituées de petits
seaux ou demi-fûts usagés sans couvercle et souvent posés
dans l'arrière-cour au coin de la parcelle à l'air libre.
- Dans certaines parcelles les déchets ménagers
sont stockés à même le sol, dans un coin isolé de la
parcelle sans aucune précaution préalable.
- Les places publiques, les espaces verts, le ravin, les rues,
les caniveaux, lesabords des édifices, ... sont des lieux souvent
utilisés pour déverser les ordures ménagères, au
mépris de la loi.
- La présence de dépotoirs sauvagesau sein des
avenues qui entravent le développement des activités
économiques et dégradent la qualité de vie despopulations
tout en ayant des impacts négatifs sur l'environnement ;
- L'absence ou la faiblesse de formation et de sensibilisation
orientées pour augmenter la conscience environnementale chez la
population ;
- Sur le plan technique, la situation des déchets se
caractérise par des taux de collectes nonsatisfaisantes et une
élimination qui ne répond pas toujours aux besoins des
populations ;
- Les moyens humains et matériels sont insuffisants et
limités ;
- L'absence de collaboration entre les différentes
personnes intervenant dans le secteur essentiellement en informel (Jeunes du
quartier, bureau du quartier, résidants...).
- L'absence d'implication des autorités municipales
pour organiser et encadrer ce qui se fait déjà dans
l'informel.
- Dans certaines avenues, les déchets ne sont pas
perçus comme produits comportant des risques pour la santé: les
populations cohabitent avec les déchets.
Par ailleurs, au cours de nos enquêtes, nous avons
répertorié 13 décharges sauvages dans le quartier Manenga
de forme et de volume variés et servant de lieu de prédilection
pour l'entreposage des déchets ménagers solides
générés dans le quartier.
Les caractéristiquesreprises dans le tableau ici-bas
ont été rendues possibles grâce aux observations sur
terrain, ainsi qu'à l'application arcmap10.2.2 qui nous a permis de
mieux calculer les périmètres ainsi que les surfaces
occupées par ces décharges après leurs
géolocalisations grâce à un GPS.
Nous avons réalisé alors la carte ci-dessous qui
illustre les emplacements des13 déchargessauvages
répertoriées au cours de nos enquêtes dans le quartier.
Figure 12 Localisation
des décharges sauvages au quartier Manenga
(Source:l'auteur,2019)
Tableau 5
Répertoire des décharges sauvages se trouvant dans le quartier
Manenga ( Source: l'auteur,2019)
N°
|
Coordonnées géographiques
|
Avenue
|
Dimensions
|
Type
|
Observations
|
Nuisance
|
Situation
|
Longitude
E
|
Latitude
S
|
Périmetre
[m]
|
Surface
[m2]
|
Hauteur
[m]
|
Volume
[m]
|
1
|
15°3'53,947»
|
4°21'24,834»
|
Kapala
|
132
|
751
|
0,75
|
563,25
|
sauvage-active
|
Prédominance des déchets plastiques et des restes
de cuisine
|
Odeurs faibles, pas de lixiviats, gènes des
passants,...
|
à côté d'une ruelle, à environ 10 m
des habitations
|
2
|
15°14'5,108»
|
4°21'21,311»
|
Himba
|
83
|
283
|
1
|
283
|
sauvage-active
|
Présence d'une forte proportion des matières
putrescible
|
perturbationde la circulation des
personnes,odeurs,lixiviats,...
|
fosséissu de glissement de terrain, près des
habitations
|
3
|
15°14'5,078»
|
4°21'22,541»
|
Kongolo
|
98
|
395
|
1
|
395
|
sauvage-active
|
Constituer d'un peu de tout :papier, pastique, verre,
vêtement, usager...
|
Odeurs, lixiviats, pollutiondu sol
|
dans unravin non loin d'une église local
|
4
|
15°14'15,87»
|
4°21'31,702»
|
Punda
|
99
|
377
|
1,5
|
565,5
|
sauvage-active
|
Se compose en grande partie des matières
fermentescibles
|
fumées,odeurs, enlaidissement dusite,...
|
déchetssurplombant l'emprise d'une ruelle en état
de délabrement
|
5
|
15°4'7,091»
|
4°21'34,314»
|
Mampala
|
8
|
2
|
0,5
|
1
|
sauvage-active
|
abondancedes plastiques, mècheset perruques et autres
encombrantspour lutte antiérosive
|
Odeur, enlaidissement du
site,présencede rongeurset oiseaux
|
Dans un ravin en amont des habitations précaires et d'un
dispensaire
|
6
|
15°14'6,21»
|
4°21'38,789»
|
Sayi
|
75
|
263
|
1
|
263
|
Sauvageactive
|
Prédominance des déchets biodégradables et
quelques plastiques
|
perturbationde la circulation des personnes,odeurs, risque de
piqure par les moustiques
|
décharge située dans un fossé au bord de la
route, fossé rongeant les accotements de la route
|
7
|
15°14'16,459»
|
4°21'39,54»
|
Kisolokele
|
89
|
370
|
2
|
740
|
sauvage-active
|
Forte proportion en déchets de l' électronique et
autres piles et batteries
|
enlaidissement desite, proliférationdesrongeurs,
souris,...
|
à 10 m d'un dispensaire et environnée par des
maisons d'habitation
|
8
|
15°14'16,433»
|
4°21'40,704»
|
Yema
|
8
|
2
|
1
|
2
|
sauvage-active
|
Présence des plastiques en grand nombre et des boites de
conserves, cannettes, verres...
|
pollution du sol, obstruction de la ruelle par les immondices,
présence de mouches, et autres insectes,...
|
Tout près d'une ruelle très
fréquentée, à quelques mètres d'une
église.
|
9
|
15°14'27,233»
|
4°21'50,394»
|
Bamoyo
|
51
|
147
|
2
|
294
|
sauvage-active
|
Coloniser par des restes de nourritures et des papiers,
cartons,...
|
odeurs, lixiviats, présences d'oiseauxetrongeurs,
|
entourée desmaisons d'habitation et envahi par
desoiseaux
|
10
|
15°14'28,776»
|
4°21'54,731»
|
Masano
|
157
|
607
|
2,5
|
1 517,5
|
sauvage-active
|
La plus grande de tous, présence de divers déchets
vairés, présence remarqués des encombrants
|
odeurs, déchets souvent incinéré en plein
air et polluant l'air
|
A environ 2m desmaisons d'habitation, fosséissu de
glissement de terrain, non loin d'une route
|
11
|
15°14'42,526»
|
4°22'16,369»
|
Lunda
|
87
|
459
|
1,5
|
688,5
|
sauvage-active
|
Contient des plastiques en grande quantités, on y observe
aussi des cartons et boites de conserves,...
|
degré élevéd'insalubrité,
réductionde la perméabilité de sol,...
|
entrelesmaisons d'habitation, fosséissu de glissement de
terrain
|
12
|
15°14'54,919»
|
4°22'19,485»
|
Kabinda
|
55
|
202
|
2
|
404
|
sauvage-active
|
Présence des déchets organiques on y observe aussi
des matières fécales des animaux
|
pollutiondu sol, perturbe l'infiltrationde l'eau,
odeurs,lixiviat,
|
le longd'une ruelle et tout près d'uneécole
|
13
|
15°15'3,246»
|
4°22'22,292»
|
Victoire
|
89
|
455
|
1,5
|
682,5
|
sauvage-active
|
Englobe un peu de tout avec une dominance en déchets
putrescibles
|
perturbationde la circulation des personnes,odeurs, eaux
stagnantes,...
|
A côté des habitations,
|
2.6. PRESENTATION DES
RESULTATS DES ENQUETES ET DISCUSSIONS
2.6.1. Bref
récapitulatif sur le déroulement des enquêtes
2.1.1.1. MATERIEL
Les déchets ont constitué notre matériel
de recherche, appuyés par les outils suivants :
- Un stylo ;
- Un questionnaire d'enquête pré
élaboré nous a permis de collecter les informations auprès
de la population résident au quartier Manenga;
- Une balance de marque Starecd'une capacité
maximale de 30 Kg a permis de peser les ordures afin de trouver les
quantités moyennes des ordures produites par ménage ;
- Des cache-nez ;
- Des gants ;
- Des sacs poubelles pour la quantification des
déchets.
- Un GPS pour localiser sur la carte tout l'itinéraire
de notre enquête.
2.1.1.2. ÉCHANTILLONNAGE
2.1.1.2.1. Partie questionnaire d'enquête
La démarche suivie est la suivante :
Nous partons d'une population estimée à 33658 en
2018 avec un taux d'accroissement de 3% par anapplicable pour les études
d'assainissement à Kinshasa (INS,2016). De ces considérations
nous projetons la population de Manenga en 2019, année où se
déroule ces enquêtes.
Pour calculer la population actuelle (2019), nous allons
utiliser la méthode mathématique dite d'intérêt
composé qui suppose une croissance géométrique dû
aux faites que le taux d'accroissement de la population en expansion est
supposé constant (JARAMILLO,2003).
La formule est :
Pn = P0 (1+r)n
Avec :
- Pn : Population de l'année future
- P0: Population de l'année initiale
- r : Taux de croissance de 3% soit 0,03 selon l'INS
- n : Nombre d'année du période concernée
1
P2019= 33658 (1+0,03)1
P2019= 34667,74 hab.
P2019= 34668 habitants
Les enquêtes de l'INS de 2016ayant évalué
à environ 8 la taille moyenne de ménage dans la commune de
Ngaliema avec une population de 34668 habitants le nombre de ménages
sera de :
Avec 4334 ménages comme notre groupe cible, nous allons
alors déterminer la taille de notre échantillon.
Pour obtenir les résultats d'enquêtes
représentatifs de l'ensemble des ménages du quartier nous avons
calculé notre échantillon en nous servant de la formule suivante
(REAL M. et al., 1997):
Avec :
· n : taille de l'échantillon.
· N : nombre des ménages du
quartier Manenga
· P : proportion attendue d'une
réponse de la population ou proportion réelle. Notre étude
étant multicritère et qu'aucune autre étude de ce
genreà notre connaissance n'a été réalisée
dans ce quartier, Nous avons fixé P à 0,5 par
défaut, ce qui est recommandé en assainissement etnous
permet d'avoir le plus grand échantillon possible (Mémento de
l'assainissement, 2018).
· y : marge d'erreur
d'échantillonnage (10% pour notre cas)
· tp : coefficient
dépendant de l'intervalle de confiance de l'échantillonnage. (95%
pour notre cas, correspond à tp =1,96).
Tableau 6 Valeurs de
tp associée aux intervalles de confiance
Intervalle de Confiance (IC)
|
tp
|
90%
|
1,65
|
95%
|
1,96
|
99%
|
2,69
|
Avec : N = 4334 ménages, y = 10%, P = 0,5,
tp = 1,96 associé à IC de 95%
Étant donné que les personnes contactées
pour l'enquête peuvent choisir de refuser d'y participer et d'y
répondre, il est préférable de contacter un nombre de
personnes légèrement supérieur à celui initialement
prévu pour l'échantillonnage. Le mode de contact influe sur le
pourcentage de réponses : le démarchage à domicile atteint
souvent un taux de réponse supérieur à 90 %
(GABERT,2018).Nous avons alors estimé que nous aurons probablement un
taux de réponse de 95% pour notre enquête. Donc 5% des
enquêtés sont susceptibles de ne pas répondre pour diverses
raisons (refus, indisponibilité, ...).
Le nombre de personnes contactées doit être
adapté au taux de réponse estimé.
5 % de non-répondant probable représente 5 cas.
Le total d'échantillons à prévoir est
alors de 94+5= 99 échantillons ;
L'enquête par questionnaire multicritère a
concerné 94 ménages du quartier Manenga, ciblant à chaque
fois des personnes ressources comme les femmes.
2.1.1.2.2. Partie quantification
Étant donné que la quantité des
déchets produits dépend grandement du niveau de vie des
ménages, nous avons pris un souséchantillon aléatoire et
représentatif de 50 ménages selon les deux zones d'habitat
identifiéesdans le quartier (moyen standing et bas-standing).
Nous avons fourni deux sacs en polyéthylène de
couleurs différentes à chaque ménage concerné pour
y déposer d'une part les déchets biodégradable et d'autre
part les déchets non biodégradables.
Par la suite nous avons pesé quotidiennement la
quantité des déchets se trouvant dans ces sacs durant trois jours
successifs. Pour avoir l'estimation de la quantité moyenne
journalière des déchets générés par
ménage et par personne nous avons divisé la quantité
trouvée par le nombre de personne constituant le ménage.
2.1.1.3. Chronologie
Notre enquête a débuté le 7 janvier 2019
et a pris fin le 2 Juin 2019 soit 147 jours.
L'échantillonnage s'est fait d'une manière
aléatoire tout en veillant à l'exclusivité de toutes les
rues et avenues que compte le quartier Manenga.
La carte suivante reprend tout notre échantillon
reparti sur l'étendue du territoire du quartier.
Figure 13 Localisation
des ménages enquêtés (Source:
l'auteur,2019)
2.6.2. RESULTATS
Pour faciliter l'interprétation des résultats,
nous allons présenter les enquêtes dans des graphiques. Ceux-ci
nous permettront de répondre aux remarques faites à la
problématique et de vérifier certains de nos hypothèses.
Chaque graphique sera suivi d'une analyse qui permettra la compréhension
des résultats.
2.1.1.4. Aspects relatifsaux
donnéessociodémographiques
2.1.1.4.1. Donnéesrelativesaustatutd'occupation
etaugenre des enquêtés
Ces graphes montrent que la plupart des enquetés sont
proprietaires de leurs parcelles (70%) et que seulement 30% des enquetés
sont locataires.
Le sexe feminin avec 69% domine sur le masculin (31%).
La dominance des proprietaires peut se justifier par le fait
que la plupart des menages ont soit aquis ces parcelles il y a fort lontemps
à un bas prix ou soit ils vivent dans un domaine familliale legué
par leus parents ou grands parents.
Les femmes dominent sur les hommes du fait que ce sont elles
qui restent le plus souvent à la maison, en s'occupant aussi bien des
tâches ménagères que de la propreté de la parcelle,
veillant ainsi à l'evacuation frequente des dechets produits dans le
menage.
2.1.1.4.2. Données relatives à l'âge et
à l'etat civil des enquetés
Ces graphes montrent que la tranche d'âge dominante est
celle comprise entre 35 et 49 ans (65%) suivie de cellecomprise entre 20
à 34 ans (27%).
Plus de la moitié (57%) des enquêtés sont
mariés et 28% sont célibataires.
Ces résultats traduisent la stratégie de notre
approche, en ne ciblant que des personnes ressources d'âge mur et
responsable d'un ménage, capable de nous fournir des informations
exactes sur la gestion au quotidien des déchets dans leurs
ménages.
2.1.1.4.3. Données relatives au niveau d'études
et à la profession des enquêtés
Ces graphes montrent le niveau d'étude de graduat (40%)
et les diplômés d'état (44%) sont les plus
représentés chez nos enquêtés.40% de nos
enquêtés sont commerçants,et 29% sont fonctionnaires.
La dominance des commerçant(e)s dans ce quartier se
justifie par la très forte prédominance du commerce informel qui
englobe 56,7 % des emplois créés à Kinshasa
(ministère du plan, 2005).
Par ailleursnous remarquons que les ménages ont en
majorité un niveau d'étude suffisant pour comprendre les enjeux
d'une gestion durable des leurs déchets ménagers.
2.1.1.4.4. Données relatives à la taille du
ménage et à l'existence d'autres ménages dans la
parcelle
Ce graphe montre que 56% des ménages sont
composés de 5 à 9 personnes et 26% des ménages sont
constitués de 10 à14 personnes.
Ces résultats viennent confirmer les enquêtes de
l'INS de 2016 qui stipule qu'un ménage dans la commune de Ngaliema est
composé en moyenne de 8 personnes.
Ce constat se justifie par le taux de natalité
élevé (les enfants étantune richesse pour les parents),
ainsi qu'à l'exode rural (les personnes déjà
installées dans le quartier font venir leurs autres membres de famille
restés dans l'arrière-pays.).
D'où la quantité importante des déchets
produits par ménage et par personne.
2.1.1.4.5. Données relatives à l'existence
d'autres ménages dans la parcelle
Ce graphe montre que 44% des parcelles enquêtées
hébergent deux ménages et que 43% des parcelles ne contiennent
qu'un seul ménage. Ces résultats viennent confirmer la
très forte densité observée dans le quartier Manenga, la
rareté d'espace non occupé et par là, toute la
complexité d'implanter un système de gestion durable des
déchets ménagers solides.
2.1.1.5. Aspects relatifsà
l'usage des sachetsetbouteillesplastiquescomme emballage
2.6.2.2.1.
Donnéesrelativesàl'usagedessachetsplastiques,audevenirdessachets
plastiquesaprèsusage
Il ressort de ces graphes que 100% des ménages
enquêtés utilisent des emballages en plastiques. Ces
déchets plastiques sont déposés après usage dans 91
% des cas dans une poubelle et dans 3% de cas, ils sontjetés dans la
rue.Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi les
déchets plastiques sont la fraction la plus visible dans le paysage du
quartier Manenga.
2.6.2.2.2. Données relatives à la mesure
d'interdiction des emballages plastiques
Il ressort de ce graphe que 56% des enquêtés sont
contre l'interdiction de l'usage des emballages plastiques et 44% ont un avis
favorable face à cette initiative.
Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi
toutes les initiatives du gouvernement d'interdire les emballages en plastiques
ont échoué et la difficulté qu'ont les ménages de
se passer des emballages plastiques qui polluent pourtant l'environnement.
Retenons que l'usage des emballages plastiques en soit n'est
pas mauvais, le grand problème se pose à la façon dont ils
sont gérés après usage. En tant que matière
première secondaire, ils peuvent être valoriser en pavé au
niveau du quartier.
2.6.2.3. Aspects relatifsà la
productionetgestiondesdéchets solidesménagersauquartier
Manenga
2.6.2.3.1. Données relatives aux nombres des repas par
jour et au type d'alimentation
Ces graphes nous montrent que 80% des ménages mangent
deux fois par jour et que seulement 19% mangent 3 fois par jour.
La nourriture la plus consommée est le mélange
légume- viande- poissons, représentée dans 84% des cas
contre 9% pour les légumes.
Ces résultats nous aident à comprendre le mode
de consommation des ménages ainsi que le type de nourriture
consommé. Ce paramètre a une grande influence sur la production
des déchets et reflète le niveau de vie des ménages du
quartier. La majorité des ménages (80%) ne pouvant manger que
deux fois par jour la quantité des déchets produits ne peut
être que faible que s'ils mangeaient 3 fois par jour.
2.6.2.3.2. Données relatives aux types des
déchets produits
Ce graphe nous montre qu'une grande majorité (64%) des
déchets sont constitués de reste de cuisine et sont donc
putrescibles ; ce qui constitue une opportunité de valorisation en
compost pour cette fraction. En deuxième position vient le plastique
avec (21%) qui peut aussi être valorisé en pavé de sol et
améliorer l'état des routes dans le quartier. De part ces
résultats et pour répondre aux exigences d'une gestion durable
des déchets, le système de gestion devra nécessairement
inclure la valorisation de ces deux factions majoritaires.
Photo 1 Décharge
sauvage illustrant le type des déchets produit dans le quartier Manenga
(Source:l'auteur, 2019)
2.6.2.3.3. Données relativesà l'existence d'une
poubelleetau tempsde remplissage dela poubelle
Avec ce graphe nous savons que 98% des ménages
possèdent des poubelles dans lesquelles ils entreposent leurs
déchets. Dans 52% la poubelle se remplit dans deux jours et une seule
journée dans 21% des cas, les poubelles étant de petites
dimensions et contenant en grande partie des déchets putrescibles.
Photo 2 Types de poubelles
utilisé dans le quartier Manenga (Source:l'auteur,2019)
2.6.2.3.4.
Donnéesrelativesàladestinationdesdéchetsunefoislapoubellepleine
Le ravin est la destination finale de 78% des déchets
produits dans le quartier et 16% finissent dans des décharges sauvages
seulement 1% est valorisé par des maraichers.
Cette façon de gérer les déchets
ménagers solides est catastrophique, dégrade le cadre de vie de
la population et pose déjà des sérieux problèmes
à toute la population du quartier ainsi qu'à son
environnement.
Il y a donc urgence de mettre en place une structure
opérationnelle capable de gérer durablement les déchets
ménagers produits.
Photo 3Décharges
sauvages tout près des habitations du quartier Manenga(Source
l'auteur,2019)
2.6.2.3.5. Données relatives
àl'avisdesenquêtéssurlapriseenchargedel'évacuationdesdéchets
Avec ces résultats nous voyons que les ménages
sont d'accord à 88% pour qu'une prise en charge de la gestion de leurs
déchetssoit assurée.
Par ailleurs 77% des ménages sont prêts à
mobiliser moins de 5000 FC par mois pour contribuer aux efforts de cette prise
en charge des déchets, ce qui est plutôt encourageant pour le
prélèvement d'une taxe de salubrité conformément au
principe pollueur-payeur.
2.6.2.3.6. Données
relativesau tri de différents types de déchets à la
source
Nous observons que la quasi-totalité, soit 93% ne
séparent pas les déchets au moment de la mise en poubelle,
seulement 7% prétendent qu'ils procèdent au tri à la
source.
Ces statistiques traduisent la réalité
observée sur le terrain avec une vue des déchets ménagers
solides de différentes natures, mélangés, qui jonchent les
rues et s'entassent en monticules dans des décharges sauvages.
2.6.2.3.7. Données relatives auxraisonsde la
séparation etde la non-séparation de cesdéchets
Parmi ceux qui font le tri, 53% sont motivés par une
valorisation ou recyclage des déchets triés alors que 47 % visent
la production du compost avec la fraction fermentescible des déchets.
Pour ceux qui ne font pas de tri les raisons
évoquées sont à 49% l'inutilité de
l'opération du fait qu'ils ne sont pas intéressés par une
quelconque valorisation ;38% jugent la procédure difficile à
faire malgré l'intérêt porté à la
valorisation et 13% estiment qu'ils n'ont pas de temps à consacrer au
tri.
2.6.2.3.8. Données relatives aux cas des maladies
liées à l'insalubrité les plus récurrent dans les
ménages
Avec ce graphe, nous remarquons que le paludisme (malaria) est
à la base de 75% de cas de maladie au sein des ménages suivis de
la fièvre typhoïde communément appelée maladie des
mains sales avec 22% de cas.
La prolifération de ces maladies démontre
à suffisance l'état catastrophique de la salubrité du
milieu dans lequel vivent les ménages au quartier Manenga.
2.6.2.3.9. Données relatives à la participation
au moins une fois aux activités d'assainissement du quartier.
Avec ce graphe, nous voyons qu'une grande majorité des
enquêtés (81%) a participé au moins une fois dans les
activités d'assainissement communément
appelées« Salongo », ce qui traduit une grande
possibilité d'implication et de collaboration des ménages avec la
structure de gestion des déchets que ce projet veut mettre en place.
Photo 4 Vue d'un avenue du
quartier Manenga transformé en dépotoir
2.6.2.4. Aspectsrelatifsàla
quantificationdesdéchetssolidesménagersdans lequartier Manenga en
fonction de la zone d'habitation
Tableau 7. Données
relatives à la quantification des déchets ménagers solides
(zone d'habitat moyen standing).
|
Quantité journalière de déchets
(Kg)
|
Quantité moyenne journalière
(Kg)
|
Ménages
|
Déchets biodégradables
|
Déchets non biodégradables
|
Déchets
|
Déchets non biodégradables
|
|
1er jour
|
2ème
|
3ème
|
1er jour
|
2ème
|
3ème
|
biodégradables
|
|
jour
|
jour
|
jour
|
jour
|
|
1
|
2,28
|
3,28
|
2,8
|
3
|
2,22
|
1,16
|
8,36
|
6,38
|
2
|
3,32
|
2,28
|
2,76
|
2,08
|
1,28
|
1,52
|
8,36
|
4,88
|
3
|
2,96
|
2,52
|
1,8
|
1,96
|
1,68
|
0,68
|
7,28
|
4,32
|
4
|
2,48
|
1,72
|
1,48
|
2,68
|
0,88
|
1,88
|
5,68
|
5,44
|
5
|
3,84
|
4,4
|
2,28
|
2,3
|
0,81
|
1,53
|
10,52
|
4,64
|
6
|
3,2
|
1,92
|
3,12
|
1,86
|
1,76
|
3,96
|
8,24
|
7,58
|
7
|
2,28
|
1,98
|
4,88
|
2,08
|
1,46
|
0,5
|
9,14
|
4,04
|
8
|
1,8
|
2,54
|
1,76
|
2,94
|
1,56
|
1,46
|
6,1
|
5,96
|
9
|
1,88
|
2,13
|
2,13
|
3,76
|
1,84
|
1,38
|
6,14
|
6,98
|
10
|
3,12
|
3,04
|
2,16
|
1,67
|
1,74
|
2,8
|
8,32
|
6,21
|
11
|
2,24
|
1,88
|
2,73
|
2,97
|
2,82
|
2,26
|
6,85
|
8,05
|
12
|
3,34
|
1,84
|
7,6
|
1,88
|
2,52
|
1,27
|
12,78
|
5,67
|
13
|
3,52
|
3,28
|
4,92
|
2,03
|
2,48
|
1,84
|
11,72
|
6,35
|
14
|
2,8
|
3,12
|
3,68
|
2,16
|
1,84
|
1,52
|
9,6
|
5,52
|
15
|
2,96
|
2,67
|
2,18
|
1,9
|
2,17
|
1,2
|
7,81
|
5,27
|
16
|
3,6
|
4,16
|
2,89
|
2,2
|
0,96
|
1,9
|
10,65
|
6,3
|
17
|
3,28
|
3,1
|
3,26
|
1,74
|
2,14
|
1,6
|
9,64
|
5,48
|
18
|
4,08
|
2,93
|
4,24
|
2,38
|
2,27
|
1,55
|
11,25
|
6,2
|
19
|
3,08
|
3,32
|
2,77
|
1,88
|
2,55
|
1,2
|
9,17
|
5,63
|
20
|
4,08
|
3,36
|
3,28
|
2,08
|
2
|
2,96
|
10,72
|
7,04
|
21
|
3,76
|
2,96
|
3,76
|
2,24
|
1,68
|
1,92
|
10,48
|
5,84
|
22
|
4,4
|
5,12
|
3,12
|
2,16
|
2
|
2,24
|
12,64
|
6,4
|
23
|
2,88
|
4,08
|
2
|
1,84
|
2,32
|
1,68
|
8,96
|
5,84
|
24
|
2,16
|
4,2
|
3,84
|
1,2
|
1,92
|
2,08
|
8,96
|
5,2
|
25
|
4,16
|
3,24
|
4,08
|
1,52
|
3,11
|
1,3
|
11,48
|
5,93
|
Total
|
77,5
|
75,07
|
79,52
|
54,51
|
48,01
|
43,39
|
232,09
|
145,91
|
Total général de déchets
générés
|
378
|
Tableau 8. Données
relatives à la quantification des déchets ménagers solides
(zone d'habitat bas standing)
|
Quantité journalière de déchets
(Kg)
|
Quantité moyenne journalière
(Kg)
|
Ménages
|
Déchets biodégradables
|
Déchets non biodégradables
|
Déchets
|
Déchets non biodégradables
|
|
1er jour
|
2ème
|
3ème
|
1er jour
|
2ème
|
3ème
|
biodégradables
|
|
jour
|
jour
|
jour
|
jour
|
|
1
|
1,28
|
1,28
|
2,45
|
0,65
|
1,46
|
0,7
|
5,01
|
2,81
|
2
|
2,32
|
1,68
|
2,76
|
1
|
1,38
|
0,52
|
6,76
|
2,9
|
3
|
2,96
|
2,57
|
3,28
|
0,5
|
2,8
|
0,68
|
8,81
|
3,98
|
4
|
2,48
|
2,38
|
3,12
|
0,7
|
2,26
|
0,87
|
7,98
|
3,83
|
5
|
2,84
|
2,47
|
2,67
|
1
|
1,27
|
0,53
|
7,98
|
2,8
|
6
|
3,2
|
2,03
|
2,5
|
1
|
1,84
|
0,96
|
7,73
|
3,8
|
7
|
2,28
|
2,16
|
2,43
|
0,8
|
1,52
|
0,5
|
6,87
|
2,82
|
8
|
4,3
|
1,9
|
2,56
|
0,7
|
1,2
|
0,43
|
8,76
|
2,33
|
9
|
3,2
|
3,44
|
1,84
|
0,3
|
1,9
|
0,38
|
8,48
|
2,58
|
10
|
2,12
|
2,74
|
1,74
|
1,67
|
1,6
|
1,2
|
6,6
|
4,47
|
11
|
2,24
|
2,38
|
2,82
|
0,5
|
1,55
|
0,8
|
7,44
|
2,85
|
12
|
2,21
|
1,88
|
2,52
|
1,46
|
1,2
|
0,74
|
6,61
|
3,4
|
13
|
2,84
|
2,08
|
2,48
|
1,38
|
2,96
|
1,84
|
7,4
|
6,18
|
14
|
1,8
|
2,24
|
1,84
|
2,8
|
1,92
|
0,5
|
5,88
|
5,22
|
15
|
1,96
|
3,16
|
2,17
|
2,26
|
2,24
|
1,2
|
7,29
|
5,7
|
16
|
2,6
|
2,28
|
2,24
|
1,27
|
1,68
|
0,9
|
7,12
|
3,85
|
17
|
2,28
|
2,52
|
3,34
|
1,84
|
2,08
|
0,6
|
8,14
|
4,52
|
18
|
2,08
|
2,72
|
3,52
|
1,52
|
1,3
|
0,55
|
8,32
|
3,37
|
19
|
2,8
|
4,4
|
2,8
|
1,2
|
1,55
|
0,9
|
10
|
3,65
|
20
|
2,31
|
1,92
|
2,96
|
1,9
|
0,8
|
0,96
|
7,19
|
3,66
|
21
|
2,57
|
1,98
|
3,6
|
1,6
|
0,68
|
0,92
|
8,15
|
3,2
|
22
|
2,3
|
2,54
|
3,28
|
1,55
|
0,7
|
1,25
|
8,12
|
3,5
|
23
|
2,57
|
2,13
|
1,28
|
1,2
|
0,9
|
0,68
|
5,98
|
2,78
|
24
|
2,16
|
3,04
|
1,16
|
0,2
|
0,92
|
0,64
|
6,36
|
1,76
|
25
|
2,47
|
3,62
|
1,83
|
1,38
|
0,83
|
0,8
|
7,92
|
3,01
|
Total
|
62,17
|
61,54
|
63,19
|
30,38
|
38,54
|
20,05
|
186,9
|
88,97
|
Total général de déchets
générés
|
275,87
|
· Concernant la zone d'habitation moyen
standing
Letableau10 montrequelaquantitédesdéchets
ménagers solides générés par l'échantillon
représentatif des 25 ménages pendant trois jours est de 378
Kg.
La moyenne journalière par ménage est de :
Avec 8 personnes par ménage, la quantité moyenne
journalier par personne est de :
61,4% des déchets produits ici sont
biodégradables, alors que 38,6 % sont non biodégradables.
· Concernant la zone d'habitation bas
standing
Letableau11 montrequelaquantitédesdéchets
ménagers solides générés par l'échantillon
représentatif des 25 ménages pendant trois jours est de 275,87
Kg.
La moyenne journalière par ménage est de :
Avec 8 personnes par ménage, la quantité moyenne
journalier par personne est de :
67,7% des déchets produits ici sont
biodégradables, alors que 32,3 % sont non biodégradables.
La production moyenne globale est donc de
La population en 2019 est de :
34668habitants
Population : 34668 habitants
Dotation en déchet : 0,55kg/hab./jr
Poids volumique : 200 kg/ m3
Le poids total des immondices génère par jour (
en Kg/jr) est calculé en multipliant :
soit soit environ 19068 kg/jr (95,34 m3/jr)
Ces résultats se rapproche de ce que Lelo
Nzunzi (2012) a trouvé en évaluant la quantité des
déchets ménagers solides produits à Kinshasa ; par ce
type de quartier il a trouvé 0,7 kg/hab./jrs pour les
quartiersrésidentiels et 0,5 kg/hab./jrs pour les quartiers anciens
populaires.
64,55% de déchets produits à Manenga sont
biodégradables ; ce résultat n'est pas éloigné
à celui trouvé par Biey(2005), cité par Ekula (2007), qui
présente cette composition de 66% en matières organiques pour la
ville de Kinshasa.
D'après Muamba (2014), les déchets
ménagers kinois sont composés en général à
62,2 %par les matières biodégradables.
Chapitre 3. PROPOSITIONS
D'UNE FILIERE DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS
Pour une gestion durable des déchets solides
ménagers, nous combinerons à la fois la valorisation des
déchets et l'enfouissement technique.
ü Les déchets biodégradables seront
valorisés en compost pour développer l'agriculture urbaine
à Kinshasa et générer des bénéfices.
ü Les déchets plastiques serontrecyclés en
pavé, lesquels devront servir à améliorer l'état de
nos routes.
ü Les déchets qui ne seront pas dans ces deux parties
seront enfouis dans un casier étanche à Mpasa.
AUTRES NON VALORISES
ENFOUISSEMENT
DMS
BIODEGRADABLES
COMPOSTAGE
TRI
RECYCLAGE EN PAVE
PLASTIQUES
Figure 14. Mode de
gestion des déchets ménagers solides proposé dans le
quartier Manenga
3.1. Evaluation de la population à l'horizon du
projet
La population future est la population en fonction de laquelle
l'ingénieur concepteur estime et calcule l'horizon du projet. L'horizon
de l'étude est la période pendant lequel les
éléments constituant le réseau de collecte et
d'évacuation des déchets ménagers solides seront
opérationnelles. Elle dépend de l'évolution de la
consommation, de la durée de vie des éléments du
système, du développement socio-économique et les
mouvements migratoires qui influencent grandement la quantité des
immondices produit et par conséquent tout le réseau de collecte,
de distribution et les méthodes de traitement des immondices
(JARAMILLO,2003).
Nous avons préféré réaliser nos
études avec une évaluation à moyen terme soit pour une
durée de service de 15 ans.
3.1.1. Population en 2034
Pn = P0 (1+r)n
Avec :
- Pn : Population de l'année future
- P0: Population de l'année initiale
- r : Taux de croissance 0,03 selon l'INS
- n : Nombred'année du période concernée
(15ans)
15
P2034= 34668 (1+0,03)15
P2034= 54012 habitants.
3.1.2. Quantités d'immondices
généré en 2034
Avec, population en 2034 : 54012 habitants
Production journalier(2019) : 0,55 kg/hab/jrs
La production des déchets ménagers solides
évoluant aussi avec la croissance économique d'un milieu nous
avons adopté un coefficient de majoration de 15%,
recommandé pour les villes des pays d'Afrique subsaharienne
(Memento de l'assainissement, 2012).
Production 2034= 54012 x 0,55 =29706,6 kg/jr
En tenant compte du coefficient de majoration (15%), nous
aurons :
Quantité majoré = Production 2034+ 15% de la
production 2034
15% de la production 2034 = 29706,6 x 0,15= 4455,99 kg/jr
Quantité majoré = 29706,6 + 4455,99 = 34162,59
kg/jr 34163 kg/jr
En volume avec le poids volumique de 200kg/m3 nous
aurons
/jr
3.1.3. Quantité des déchets
généré par personne en 2034
34163 kg/jr ÷ 54012 = 0,6325 0,64 kg/hab/jr
171 m3/jr ÷ 54012 = 0.00317
m3/hab/jr ou 3,17 l/hab/ jr
D'après les résultats de nos enquêtes, en
moyenne 64,55 % des déchets produits sont biodégradables, 21%
sont des plastiques et 14,45% sont les restes des dechets non valorisable pour
notre projet.
3.1.4. Evaluation de la quantité des déchets
ménagers biodégradables
64,55 % du total soit : 34163 x 0,6455 = 22052,21
kg/jr
3.1.5. Evaluation de la quantité des déchets
plastiques
21 % du total soit : 34163 x 0,21 = 7174,23
kg/jr
3.1.6. Evaluation de la quantité des déchets
non valorisable
14,45 % du total soit : 34163 x 0,1445 = 4936,56
kg/jr
3.2. La Pré Collecte
C'est le transport des déchets solides depuis les points
de production (ménages) jusqu'aux points de regroupement (les bacs
mobiles).
3.2.1. Déterminations du nombre des poubelles
à distribuer aux ménages
Avec une population de 54012 habitants et sachant qu'un
ménage compte en moyenne 8 personnes : nous estimons qu'il y aura
Ainsi les ménages seront dotés de 3 poubelles
à ordures ménagers de couleur différente qui seront
collecté séparément. Il y aura une poubelle de couleur
verte pour les déchets biodégradables, une poubelle jaune pour
les déchets plastiques et une poubelle grise pour les déchets non
valorisables.
Avec 3 poubelles par ménages nous aurons 6752 x 3=
20 256 poubelles à distribuer
3.2.2. Détermination du volume de chaque
poubelle
Le volume V du récipient
nécessaire pour le stockage d'ordure d'un ménage est donné
par la formule suivante (BENNAMA,2016) :
Avec :
NH : Nombre de personnes habitant le ménage.
Q : quantité de déchets produite par
habitant et par jour (kg/hab/j).
: poids volumique des ordures contenues dans la poubelle (kg/L).
t : intervalle de temps entre deux collectes ( jr).
Avec NH = 8 personnes
Q = 0,64 kg/hab/jr
= 200 kg/m3= 0,2kg/L
t = 1jr
Dimensions : hauteur = 45cm ; largeur = 23
cm ; longueur = 30,6 cm
Donc nous distribuerons 20 256 poubelles de
26 litres chacun
Photo 5 Illustration de type des poubelles à
distribuer (Source:Ikea,2019)
3.3. La Collecte et le transport
La collecte et le transport sont les opérations qui
consistent à récupérer et transporter les déchets
du point de regroupement vers leur point d'élimination ou de
valorisation.
3.3.1. Equipements nécessaires pour la collecte et
le transport des déchets
· Pour la pré collecte, au regards des routes en
mauvaises état nous utiliserons les tricycles de marque
DAYANG pour la collecte séparativeet ayant pour
caractéristiques :
- Capacité cargo : 2,5 m3
- Type : DY250ZH-2
- Capacité de chargement : 1200 kg
- Vitesse moyen : 30 km/h
- Consommation carburant : 7 litres pour 100 km
Photo 6 Tricycle pour la collecte séparatif
des déchets ménagers solides (Source: Longsong motors,
2019)
· Pour l'évacuation de ces déchets nous
utiliserons les camions portes bennes à chargement
manuelle arrière de marque Volvo de caractéristiques
suivantes :
- Volume du bac à porte : 8 m3
- Puissance maximale : 175CV
- Poids du camion : 7675 kg
- Poids total maximale : 18200 kg
- Vitesse moyenne : 40km/h
- Consommation carburant : 34 litres pour 100 km
Photo 7 Camion benne de collecte des déchets
(Source : www.forsapre.fr)
· Pour le stockage des déchets aux points de
regroupements nous utiliserons des bacs mobiles de 8
m3 de volume. Les bacs bleus serviront de stockage pour les
déchets biodégradables, les bacs jaunes serviront pour le
stockage des déchets plastiques et les bacs blancs serviront pour le
stockage des déchets non valorisables.
Photo 8 Vue illustratif d'un bac de stockage des
déchets (source : hellopro.fr, 2019)
3.4. Organisation de la collecte sélective
3.4.1. Calcul du nombre de bacs pour déchets bio
dégradables
Quantité des déchets produits par
jour : 110,26 m3
La fréquence de collecte est de 7 jours / 7
Volume initiale d'un bac : 8 m3
Dimensions : Hauteur : 1 m, Longueur : 4 m
largeur : 2 m
Le taux de remplissage du bac est de 95% pour
éviter le débordement du bac
Le volume utile du bac sera : Vu= Volume
initiale x taux de remplissage
Vu = 8 x 0.95 = 7,6 m3
Le nombre des bacs sera : Quantité
journalière / volume utile
N = 110,26 ÷ 7,6 = 14,5 15 bacs
3.4.2. Calcul du nombre de bacs pour déchets
plastiques
Quantité des déchets produits par
jour : 35,87 m3
La fréquence de collecte est de 7 jours / 7
Volume initiale d'un bac : 8 m3
Dimensions : Hauteur : 1 m, Longueur : 4 m
largeur : 2 m
Le taux de remplissage du bac est de 95% pour
éviter le débordement du bac
Le volume utile du bac sera : Vu= Volume
initiale x taux de remplissage
Vu = 8 x 0.95 = 7,6 m3
Le nombre des bacs sera : Quantité
journalière ÷ volume utile
N = 35,87 ÷ 7,6 = 4,7 5 bacs
3.4.3. Calcul du nombre de bacs pour déchets non
valorisable
Quantité des déchets produits par
jour : 24,68 m3
La fréquence de collecte est de 7 jours / 7
Volume initiale d'un bac : 8 m3
Dimensions : Hauteur : 1 m, Longueur : 4 m
largeur : 2 m
Le taux de remplissage du bac est de 95% pour
éviter le débordement du bac
Le volume utile du bac sera :Vu= Volume
initiale x taux de remplissage
Vu = 8 x 0.95 = 7,6 m3
Le nombre des bacs sera : Quantité
journalière÷volume utile
N = 24,68 ÷ 7,6 = 3,2 4 bacs
La carte suivante illustre comment les bacs seront
disposés dans le quartier pour une collecte optimale
Figure 15 Carte emplacement des bacs à
déchets dans le quartier Manenga ( Source:
l'auteur,2019)
3.4.4. Calcul du nombre de tricycles pour la collecte des
déchets biodégradables
Production par ménage = 0,64kg/hab/jr x 8 personnes x
0,6455 = 3,3 kg/jr
Densité en poubelle : 200kg/m3
Volume produit par ménage : 3,3 ÷200
=0,0166 m3
Volume initiale du tricycle : 2,5 m3
Nombre de ménage à couvrir par tricycle :
2,5 ÷ 0,0166 = 150,6 150 ménages
Poids des déchets d'un tricycle : 2,5 x 200 =
500kg
Temps de chargement pour 20kg de déchets = 1
minute
Temps de chargement pour 500 kg de déchets :
500 ÷ 20 = 25 minutes
Vitesse moyen de parcours : 15 km/h
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Temps de parcours (aller-retour) : 2 x (2,5 ÷ 15)
= 0,34h = 20,4 minutes 21 minutes
Temps de déchargement = 15 minutes
Tems de manoeuvre : 5 minutes
Temps d'une rotation : 5+15+21+25= 66 minutes
Nombres d'heures de travail par jour : 8 heures
Nombre de rotation par jour : (8 x 60 ) ÷ 66=
7,27 8 rotations
Nombre de ménage total à couvrir par
tricycle : 150 x 8 = 1200 ménages
Nombre d'habitants : 54012
Nombre de personne par ménage : 8
Nombre total des ménages à couvrir :
54012 ÷ 8 = 6752 ménages
Nombre de tricycle : 6752 ÷ 1200 = 5,62 6 tricycles
La collecte des déchets ménagers
biodégradables dans le quartier Manenga nécessitera 6
tricycles de 2,5 m3 de volume de stockage et effectuant
chacun 8 rotations par jour.
3.4.5. Calcul du nombre de tricycles pour la collecte des
déchets plastiques
Production par ménage = 0,64kg/hab/jr x 8 personnes x 0,21
= 1,0752 kg/jr
Densité en poubelle : 200kg/m3
Volume produit par ménage : 1,0752 ÷200
=0,005376 m3
Volume initiale du tricycle : 2,5 m3
Nombre de ménage à couvrir par tricycle :
2,5 ÷ 0,005376 = 465 ménages
Poids des déchets d'un tricycle : 2,5 x 200 =
500kg
Temps de chargement pour 20kg de déchets = 1
minute
Temps de chargement pour 500 kg de déchets :
500 ÷ 20 = 25 minutes
Vitesse moyen de parcours : 15 km/h
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Temps de parcours (aller-retour) : 2 x (2,5 ÷ 15)
= 0,34h = 20,4 minutes 21 minutes
Temps de déchargement = 15 minutes
Tems de manoeuvre : 5 minutes
Temps d'une rotation : 5+15+21+25= 66 minutes
Nombres d'heures de travail par jour : 8 heures
Nombre de rotation par jour : (8 x 60 ) ÷ 66= 7,27
8 rotations
Nombre de ménage total à couvrir par
tricycle : 465 x 8 = 3720 ménages
Nombre d'habitants : 54012
Nombre de personne par ménage : 8
Nombre total des ménages à couvrir :
54012 ÷ 8 = 6752 ménages
Nombre de tricycle : 6752 ÷ 3720 = 1,81 2 tricycles
La collecte des déchets plastiques dans le quartier
Manenga nécessitera 2 tricycles de 2,5 m3 de
volume de stockage et effectuant chacun 8 rotations par
jour.
3.4.6. Calcul du nombre de tricycles pour la collecte des
déchets non valorisables
Production par ménage = 0,64kg/hab/jr x 8 personnes x
0,1445 = 0,73984 kg/jr
Densité en poubelle : 200kg/m3
Volume produit par ménage : 0,73984 ÷200 =
0,0036992 m3
Volume initiale du tricycle : 2,5 m3
Nombre de ménage à couvrir par tricycle :
2,5 ÷ 0,0036992 = 675,8 675 ménages
Poids des déchets d'un tricycle : 2,5 x 200 =
500kg
Temps de chargement pour 20kg de déchets = 1
minute
Temps de chargement pour 500 kg de déchets :
500 ÷ 20 = 25 minutes
Vitesse moyen de parcours : 15 km/h
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Temps de parcours (aller-retour) : 2 x (2,5 ÷ 15)
= 0,34h = 20,4 minutes 21 minutes
Temps de déchargement = 15 minutes
Tems de manoeuvre : 5 minutes
Temps d'une rotation : 5+15+21+25= 66 minutes
Nombres d'heures de travail par jour : 8 heures
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) ÷ 66= 7,27
8 rotations
Nombre de ménage total à couvrir par
tricycle : 675 x 8 = 5400 ménages
Nombre total des ménages à couvrir : 6752
ménages
Nombre de tricycle : 6752 ÷ 5400 = 1,25 2 tricycles
La collecte des déchets plastiques dans le quartier
Manenga nécessitera 2 tricycles de 2,5 m3 de
volume de stockage et effectuant chacun 8 rotations par
jour.
Le nombre total des tricycles pour la pré collecte :
10 tricycles
3.4.7. Calcul du nombre de camions benne pour la collecte
des déchets biodégradables
Volume de déchets à évacuer par jour :
110,26 m3
Distance maximale du quartier jusqu'au lieu de compostage :
11 km
Vitesse moyen du camion : 30 km/h
Temps de parcourt (aller-retour) : 2 x (11 ÷ 30) =
0,74 h = 44,4 minutes 45 minutes
Temps de travail par jour : 8 h
Temps de manoeuvre : 5 minutes
Temps de chargement : 20 minutes
Temps de déchargement : 10 minutes
Volume de bac du camion : 8 m3
Taux de remplissage : 95%
Volume à collecté: 8 x 0.95 = 7,6 m3
Durée d'une rotation :5+20+10+45 = 80 minutes
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) ÷ 80 = 6
rotations
Quantité de déchets à collecter par un
camion par jour :7,6 x 6 = 45,6 m3/jr/camion
Nombre de camions : 110,26 ÷ 45,6 = 2,4 3 camions
3.4.8. Calcul du nombre de camions benne pour la collecte
des déchets plastiques
Volume de déchets à évacuer par jour :
35,87 m3
Distance maximale du quartier jusqu'au lieu de
valorisation : 11 km
Vitesse moyen du camion : 30 km/h
Temps de parcourt (aller-retour) : 2 x (11 ÷ 30) =
0,74 h = 44,4 minutes 45 minutes
Temps de travail par jour : 8 h
Temps de manoeuvre : 5 minutes
Temps de chargement : 20 minutes
Temps de déchargement : 10 minutes
Volume de bac du camion : 8 m3
Taux de remplissage : 95%
Volume à collecté : 8 x 0.95 = 7,6
m3
Durée d'une rotation :5+20+10+45 = 80 minutes
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) ÷ 80 = 6
rotations
Quantité de déchets à collecter par un
camion par jour :7,6 x 6 = 45,6 m3/jr/camion
Nombre de camions : 35,87 ÷ 45,6 = 0,78 1 camion
3.4.9. Calcul du nombre de camions benne pour la collecte
des déchets non valorisables
Volume de déchets à évacuer par jour :
24,68 m3
Distance maximale du quartier jusqu'au lieu d'enfouissement
(Mpasa) : 54 km
Vitesse moyen du camion : 30 km/h
Temps de parcourt (aller-retour) : 2 x (54 ÷ 30) =
3,6 h = 216 minutes
Temps de travail par jour : 8 h
Temps de manoeuvre : 5 minutes
Temps de chargement : 20 minutes
Temps de déchargement : 10 minutes
Volume de bac du camion : 8 m3
Taux de remplissage : 95%
Volume à collecté : 8 x 0.95 = 7,6
m3
Durée d'une rotation : 5+20+10+216 = 251 minutes
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) ÷ 251 =
1,91 2 rotations
Quantité de déchets à collecter par un
camion par jour : 7,6 x 2 = 15,2 m3/jr/camion
Nombre de camions : 24,68 ÷ 15,2 = 1,62 2 camions
Notre total des camions benne pour l'évacuation des
déchets : 6 camions benne
3.4.10. Choix du site de
valorisation
Nous avons choisi le site de Lutendele, dans
la commune de Mont-Ngafula, pour l'implantation d'un centre de valorisation de
nos déchets ménagers. Ce site se trouve à 11 km de route
de notre quartier, il est accessible en passant par la route Matadi vers Mbinza
pompage, puis en montant vers Mbudi. Sur ce site il y a déjà des
femmes maraichères qui pratiquent le compostage et l'espace est
suffisant pour héberger les activités de valorisation de nos
déchets.
Le site a une superficie de 60 000
m2 soit 300 m de longueur et 200 m de largeur dont les
coordonnées géographiques se présentent comme
suit :
Tableau 9.
Coordonnées géographiques du site Lutendele
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
S 04°22'7,09''
|
E 15°11'04,8''
|
297 m
|
Figure 16 Localisation du
site proposé à Lutendele (Source: l'auteur,2019)
3.5. Valorisation des
déchets biodégradables en compost
Les résultats nous ont montré 64, 55% de
déchets produits par jour dans le quartier Manenga sont
biodégradables. Cette proportion représente une masse de22052,21
kg ou un volume de 110,26 m3.
Le compostage peut être défini comme étant
« l'ensemble des opérations par lesquelles onprépare,
à partir des ordures ménagères brutes, un composé
appelé compost, ayant les caractèresgénéraux de
l'humus (composé amorphe, hydrophile, de couleur noirâtre ayant
l'odeurcaractéristique des terreaux) » (GILLET, 1985).
Tous les déchets contenant du carbone «
éliminable » par voie biologique peuvent être
compostés.Il s'agit : des épluchures de fruits et légumes,
les restes de repas, les déchets de cuisine en
général,plantes vertes, litières des animaux domestiques,
pailles, poils, plumes, feuilles mortes, branchesd'arbres et de haies, etc. Ne
peuvent être compostés les produits suivants : les papiers
journaux avecencre, les papiers peints, les déchets inertes (plastiques,
métaux, verres, céramique, cailloux et gravât).
La pratique du compostage a été inspirée
par le souci d'améliorer les rendements agricoles.
Les agriculteursà Kinshasa utilisent soit des engrais
chimiques trop coûteux et polluants où soit ont recours à
des pratiques anciennes d'épandage direct des ordures
ménagères biodégradables dans leurs champs (NZUNZI,2008).
En effet le compost présente de nombreux avantages tels
que :
ü La réduction importante de la masse des ordures
à détruire ou à enfouir etdonc des risques de pollution
del'environnement. En effet, ce sont les matières fermentescibles
quidégagent le maximum d'odeur dansles décharges
ü II permettra d'améliorer les sols sableux qui
caractérise la pédologie de la ville de Kinshasa grâce
à l'humus.
ü La commercialisation du compost permet de
générer d'énormes revenues.
Pour la réussite de cette activité les
conditions suivantes doivent être remplies :
- La mobilisation des ressources nécessaires pour la
réalisation des investissements debase de manière
normalisée,
- Un encadrement qualitatif de la filière du
compost,
- L'appui à la promotion d'une filière
commerciale du compost avec des recherchesd'ouverture sur le marché
local.
3.1.1.1. Méthode de compostage
rapide Berkley
A cause de la grande quantité des déchets
à réceptionner chaque jour, nous avons opté pour la
méthode de compostage rapide Berkley basé sur le
déchiquetage et le retournement fréquent du tas des
déchets (RAABE,2001).
Avec cette méthode les composts sont produits en 15
jours suivant les processus suivants :
Les déchets, une fois arrivé au centre sont
déchiquetés avec une pelle affûtée, de
manière à obtenir des éléments de taille variant
entre 1,25cm et 3,75 cm.
Le mélange à composter doit avoir un rapport C/N
de 30, qu'on obtiendra enmélangeant en quantité égale les
déchets humides (ordures fraîches, déchets de
légumes...) et les déchets secs (feuilles, herbes
sèches...).
Le taux d'humidité des matières composant le tas
doit être d'environ 50% pour que le compostage soit plus efficace.
Le tas sera maintenu à une température de 71°C
qui avantagent les micro-organismesqui décomposent ces
déchets.
Le tas de compost doit être retourner chaque jour afin
d'éviter une surchauffe et permettre l'aération du
mélange.
15 jours après, le produit final (compost) sera
prêt.
3.1.1.2. Dimensionnement des fosses
à composte
Les fosses à compost sont des trous creuser dans le sol
dans les quel on dépose le tas des déchets putrescibles pour
compostage.
Le volume de déchets solides compostables étant
de 110,26 m3/jr
Chaquefosse sera de forme rectangulaire et de
dimensions (GOTAAS, 2005) :
Longueur : 9 m
Largeur : 2,5m
Hauteur : 1m
Volume = L x l x H = 22,5 m3
Figure 17. Fosse
à compost
Les fosses qui dépassent ces mesures se sont
avérés très difficiles à vider et la
décomposition y est ralentie.
v Nombre de fosses requis par jour pour la fabrique de
compost
La production sera donc de deux composts par mois par fosse
Nous aurons besoins de
v Nombre total de fosses requis pour la fabrique de
compost
Avec un cycle de production de 15 jours par fosse nous aurons
besoins de :
15 x 5 = 75 fosses
v Besoin en main- d'oeuvre
Selon VANVUREN (2005), en appliquant le procédé
Barkley des fosses avec retournement ; pour 3,5 m3 de
déchets par jour, nous avons besoins d'une personne.
Avec 110,26 m3/jr nous aurons besoins de :
110,26 /3,5 = 31,5 32 personnes
Pour les 75 fosses il nous faudra alors : 32 x 15 =
480 personnes
Sachant que 3,5 m3 de déchets donnera
environs 1 tonne (1,5 m3) d'humus (GOTAAS, 2005), 110,26
m3/jr des déchets donneront : 110,26
÷3,5 = 47,25 m3 d'humus par
jour.
Figure 18. Vue du centre
de compostage
3.1.1.3. Calcul de l'aire de
compostage
Selon les normes proposées par GOTAAS(2005) :
§ Les allées ménagées entre les
rangées mesureront 6m de large ;
§ L'allée principale mesurera 8 m de large ;
§ Distance entre les fosses sera de 1,5 m.
Le dépôt sera entouré d'une clôture
de 1,5 m de haut, formé par des arbustes espacés de 4 m qui
servira d'écran contre les légèresémanations
d'odeurs, diminuera les envols des papiers et autres détritus et
retiendra les débris que le vent pourrait entrainer.
En fonction du schéma proposé à la figure
18 et des dispositions citées ci haut, notre centre de compostage aura
les dimensions de 117m de longueur et 55 m de largeur.
Étant de forme rectangulaire la superficie sera
de : L x l = 117 x 55 =6435 m2
Notre centre de compostage aura une superficie de
6435 m2
3.1.2. La
valorisation des déchets plastiques
Environ 21 % des déchets ménagers
solides produits dans notre quartier sont des déchets
plastiques.
L'objectif ici est de réduire la pollution
occasionnée par le rejet des sachets plastiques dans la nature, en
lesconsidérant, moins comme une nuisance, et plus comme une ressource,
génératrice d'emplois et de revenus.Une des pistes
proposées est leur utilisation comme liant, comme le ferait du ciment,
pour la fabrication de pavés de sol
3.1.2.1. Technique de fabrication
Le principe de fabrication est simple. Le plastique en fusion
sert de liant à la place du ciment. Il est mélangé avec du
sable, dans des proportions précises, selon l'utilisation
recherchée pour le produit fini (pavé piétonnier ou
pavé de voirie).
Le recyclage des déchets plastique en pave ne
nécessite pas un grand investissement et utilise les plastique et le
sable fin tamisé.
Étant donné que nous préférons
produire des pavés pour les routes la proportion recommander est
de70 kg de sables pour 30 kg de plastiques. Chaque pavé aura une
épaisseur de 5 cm(CERVALD, 2009).
3.1.2.2. Matériels
nécessaires
· Salopettes, gants, masques, chaussures ou des bottes
· Équipement d'agitation (une pelle avec une tige
de métal, ou des tiges de renforcement métalliques avec une
palette métallique soudée à l'extrémité)
· Bois de chauffage ou d'autres combustibles solides
· Un demi fut de 80 cm de diamètre et 50cm de
hauteur soit 0,25 m3 de volume
· Sable sec et tamisé
· Moules à pavés(pas plus de 5 cm
d'épaisseurs)
· Une table en métal
· Des truelles et compacteurs
· De l'huile usager et des pinceaux
3.1.2.3. Procédé de
fabrication des pavés
Le procédé est celui-ci :
1er Phase, Préparation du
mélange : Les plastics sont triés,
séparés de toute impureté, séchés,
emballés dans des sacs puis pesés selon le rapport sable/
plastique voulu. Pour nous c'est 30 kg de plastique par sac
Le sable est collecté tamisé emballé et
pesé aussi selon le rapport sable/ plastique voulu. Pour notre cas c'est
70 kg de sable par sac.
2ème Phase,
Chauffage du mélange : Le feu est allumé et
le demi fût est préalablement chauffé
Les 30 kg de plastiques sont ajoutés progressivement en
petites quantités dans un ½ fût derécupération
déjà chauffée,tout en subissant un malaxage.
Une fois que tous les plastiques ont complément fondu,
les 70 kg de sables sont ajoutés progressivement tout en subissant un
malaxage vigoureux jusqu'à l'obtention d'un mélange
homogène
3ème Phase,
Moulage : La pâte obtenue est répartie
à la truelle et tassée dans un moule à
plusieurscompartiments, positionné sur une plaque métallique,
puis compacté.
4ème Phase,
Démoulage : Le démoulage est
immédiat et s'effectue, sans problème, en retirant avec
précaution le moule.
5ème Phase,
Refroidissement : Les pavés et la plaque
métallique sur laquelle ils reposent, sont placés dans un bac
d'eau froide pour refroidir.
6èmePhase, Finition : Les
pavés refroidis sont vérifiés. Ceux qui ne sont
pasconformes sont rejetés.
3.1.2.4. Quantité des
déchets plastiques à recycler
Sachant que 21% de déchets ménagers
produits sont de déchets plastiques, et alors que chaque jour 34163 kg
de déchets sont produits chaque jour, nous aurons :
34163 x 0,21= 7174,23 kg de déchets plastiques
par jour
3.1.2.5. Quantité des paves
à produire
Avec 2,5 kg de plastics nous pouvons produire un pavé
avec ce procédé.
Avec 7174,23 kg des déchets nous pouvons
produire : 7174,23 ÷ 2,5 = 2869 pavés par
jour
Le pavé moyen ayant une longueur de 24,5 cm, une
largeur de 12,5 cm et une épaisseur de 5cm ; nous aurons une
quantité au m2 d'environs 33 pavés.
Avec 2869 pavés nous pouvons couvrir chaque jour une
superficie de : 2869 ÷ 33 = 86,93 m2
3.1.2.6. Besoin en main d'oeuvre
Par expérience, une équipe de 10 personnes
effectuant 6 cuissons par jour arrive à produire 288 pavés
(CERVALD,2009). Donc pour 2869 pavés nous aurons besoins de 10
équipes de 10 personnes chacune, soit au total 100
personnes.
Photo 9 Equipements de
travail (source : l'auteur)Photo 10 Demi fût (
source :l'auteur)
3.1.3.
Dimensionnement d'un casier d'enfouissement à Mpasa
Le centre d'enfouissement technique de Mpasa ou décharge
finale de Mpasa se situe dans la commune de la NSELE dans le quartier MUBANSE,
à l'Est de Kinshasa, à 35 km du centre-ville. Elle est la seule
décharge que compte la ville de Kinshasa. Il a été
construit en 2010, sous financement du fond européen de
développement.Le CET occupe une superficie de 130 hectares.
Photo 11 Vue sur la décharge de Mpasa
(Source: image Google earth, 2019)
Environ 14,45 % de déchets ménagers
solides produits chaque jour dans le quartier Manenga ne peuvent suivre l'une
de deux filières de valorisation évoquée ci
haut.
Cette fraction non valorisable dans notre système de
gestion sera enfouie dans un casier au centre d'enfouissement à
Mpasa.
Ce système de gestion doit durer 15 ans c'est à
dire de 2019 à 2034.
3.1.3.1. Le volume d'enfouissement
3.1.3.1.1. Estimation de la population jusqu'à
l'horizon 2034
En 2019 nous avons 34668 habitants.
Nous allons calculer la population du quartier Manenga pour
chaque année du projet jusqu'en 2034 en adoptant toujours une croissance
géométrique et un taux d'accroissement de 3%.
Pour cela nous utiliserons toujours la formule de la
méthode d'intérêt composée qui est :
Pn = P0 (1+r)n
Avec :
- Pn : Population de l'année future
- P0: Population de l'année initiale
(2019)
- r : Taux de croissance 0,03 (INS,2010)
- n : Nombre d'année de la période
concernée
P2019 = 34668
P2020 = 34668 (1+0.03)1 = 35708
P2020 = 34668 (1+0.03)2 = 36 779
P2020 = 34668 (1+0.03)3 = 37 883
P2020 = 34668 (1+0.03)4 = 39 019
P2020 = 34668 (1+0.03)5 = 40 190
P2020 = 34668 (1+0.03)6 = 41 395
P2020 = 34668 (1+0.03)7 = 42 637
P2020 = 34668 (1+0.03)8 = 43 916
P2020 = 34668 (1+0.03)9 = 45 234
P2020 = 34668 (1+0.03)10 = 45 591
P2020 = 34668 (1+0.03)11 = 47 989
P2020 = 34668 (1+0.03)12 = 49 428
P2020 = 34668 (1+0.03)13 = 50 911
P2020 = 34668 (1+0.03)14 = 52 438
P2020 = 34668 (1+0.03)15 = 54 012
3.1.3.1.2. Estimation des déchets
générés jusqu'à l'horizon 2034
La quantité moyenne par personne est de 0,55
kg/hab/jr
La quantité des déchets
générés par année = la population de chaque
année x 0,55 x 365
Q2019 = 34668 x 0,55 x 365 = 6959601 kg/an
Q2020 = 35708 x 0,55 x 365 = 7168381 kg/an
Q2021 = 36779 x 0,55 x 365 = 7383384,25 kg/an
Q2022 = 37 883 x 0,55 x 365 = 7605012,25 kg/an
Q2023 = 39 019 x 0,55 x 365 = 7833064,25 kg/an
Q2024 = 40 190 x 0,55 x 365 = 8068142,5 kg/an
Q2025 = 41 395 x 0,55 x 365 = 8310046,25 kg/an
Q2026 = 42 637 x 0,55 x 365 = 8559377,75 kg/an
Q2027 = 43 916 x 0,55 x 365 = 8816137 kg/an
Q2028 = 45 234 x 0,55 x 365 = 9080725,5 kg/an
Q2029 = 45 591 x 0,55 x 365 = 9152393,25 kg/an
Q2030 = 47 989 x 0,55 x 365 = 9633791,75 kg/an
Q2031 = 49 428 x 0,55 x 365 = 9922671 kg/an
Q2032 = 50 911 x 0,55 x 365 = 10220383,25 kg/an
Q2033 = 52 438 x 0,55 x 365 = 10526928,5 kg/an
Q2034 = 54 012 x 0,55 x 365 = 10842909 kg/an
La quantité des déchets cumuléedurant les
15 annéesde notre projet est
Q15ans= 140 082 948,5 kg
La production des déchets ménagers solides
évoluant aussi avec la croissance économique d'un milieu nous
avons adopté un coefficient de majoration de 15%,
recommandé pour les villes des pays d'Afrique subsaharienne
(Memento de l'assainissement, 2012).
Q15ans = 140 082 948,5 + (140 082 948,5 x 0,15) =
161 095 390,775 161 095 391 kg
La fraction à enfouir représente 14,45%
de déchets, le reste étant valorisé
La quantité à enfouir sera donc de : 161
095 391 x 0,1455 = 23 439 379,39 23 439 380 kg ;
La masse volumique à la décharge après
compactage étant de 500 kg/m3 ;
Le volume à enfouir sera de 23 439 380 ÷ 500 =
46 878,76 m3 ;
Le volume du casier sera la somme du volume des déchets
à enfouir et le volume de la couverture de terre.
La couverture de terre (Ct) est une couche de terre
utilisée pour couvrir les déchets compactés. Cette
couverture représente 20% du volume de déchets
compactés.
Ct = V à enfouir x 0,2 = 46 878,76 x 0,20 = 9 375,752
m3 de terre
Volume du casier = Volume à enfouir + Ct = 46 878,76 +
9 375, 752 =56 254,512 m3
3.1.3.2. La forme du casier
Notre casier sera de forme rectangulaire avec une longueur de
130 m et une profondeur de7m.
3.1.3.2.1. Aménagement de la pente des talus
Les talusdevront être stables par eux-mêmes. Une
pente de 1V/3H (équivalant à 33,3% ou 15°) est
généralement considérée comme plus stable pour les
casiers devant contenir les déchets ménagers solide (Galvez R.,
2012).
Donc :1m de haut 3m de profondeur
7m de haut (3 ÷ 1) x 7m
7m de haut 21 m de profondeur
D'après le théorème de Pythagore, pour un
triangle rectangle, le carré de la longueur de l'hypoténuse
équivaut à la somme des carrés des longueurs de deux
autres cotés.
C2 = a2 + b2 avec a2
= 72 et b2 = 212
C2 = 72 + 212
C = 22,13 m
Nous savons que le volume à enfouir est de 56 254,512
m3 ;
Nous avons fixé une longueur à la surface du
casier de 130 m ;
Nous avons fixé une profondeur (hauteur) de 7 m ;
Connaissant la pente du talus, la longueur à la base du
casier sera de =130 - (2x21) = 88 m ;
Nous allons maintenant déterminer la largeur haute du
casier, autrement dit la distance qui sépare les deux longueurs du
casier.
3.1.3.2.2. Le volume du casier
En utilisant la méthode du volume des zones
extérieures (JAMARILLO,2005) qui considère que le volume
compris entre deux sections consécutives peut être calculé
en multipliant la moyenne des aires des sections de la distancequi les
sépare.
Le volume entre les sections A1 et A2
est trouvé par :
Avec :
- A1 et A2 = Aires de sections
transversales (talus)(m2)
- d = Distance entre les sections A1 et
A2
Cette formule sera plus précise dans la mesure
où A1 et A2 ont tendance à être
égaux.
La précision de cette méthode est
généralement plus que suffisante car on suppose que le terrain
sera nivelé de façon uniforme entre les deux parties.
Nous allons d'abord calculer la superficie de A1 du
talus 1 sachant que A1 = A2
Les talus étant de forme trapézoïdale, la
superficie sera donnée par :
A1=
Avec :
B = longueur superficielle du casier = 130m
b = longueur intérieure du casier= 88 m
H= hauteur du casier = 7m
A1= = 763 m2
A1 = A2 = 763 m2
3.1.3.2.3. La largeur du casier
La distance entre les deux sections égaux A1
et A2, équivalant à notre largeur, sera trouvé
par la formule :
d = 73,73 m
La largeur superficielle du casiersera de 73,73
m
Figure 19. Vue en plan
du casier
Doncpour contenir un volume de 56 254,512
m3 des déchets à enfouir durant toute la durée
de notre projet (15 ans),le casieraura pour dimensions:
Longueur haute =130 m.Pente du talus = 1/3
Longueur à la base = 88 m
Hauteur des talus = 7 m
Largeur à la base = 31,73 m
Superficie haute = 9584,9 m2
Largeur haute = 73,73 m
Superficie basse = 2 792,24 m2
Figure 20. Vue en
perspective du casier
Le casier sera entièrement imperméabilisé
par un géo membrane en PEHD de 2 mm sur le fond du casier et des talus
pour éviter l'infiltration des lixiviats dans le sous-sol.
Remarque importante
Si nous n'avions pas trié les déchets pour
valorisation des matières biodégradables et des plastiques, nous
aurions eu 161322329 kg de déchets à enfouir.
Avec une densité à la décharge de 500kg/
m3, cette masse des déchets équivaudrait à un
volume de 322644,658 m3.
L'enfouissement d'une telle quantité
nécessiterait environ 5,7 casiers de 56 254,512 m3 de volume
chacun et une superficie d'environ 54 973 m2.
Avec ce mode de gestion nous avons fait donc une
économie de 45 420 m2 de terre.
3.1.3.3. Collecte et stockage des
lixiviats
Le fond du casier présentera une forme en « W
» avec une pente de 3% permettant d'organiser une collecte gravitaire des
lixiviats. Seront posés en suite des drains longitudinaux (tuyaux
perforé) en polyéthylène haute densité PEHD
Ø 200 mm à larges ouvertures avec un filtre en géotextile
anti contaminant et une couche de sable épaisse d'environ 35 cm
permettant l'égouttage des lixiviats recueillis dans les drains. Ces
drains conduiront par gravité les lixiviats jusqu'aux bassins de
lagunages pour leur traitement.
La figure 14 présente une vue générale du
fond du casier.
Figure 21. Vue du fond
du casier (Source : ALI,2015)
3.1.3.4. Enfouissement des
déchets non valorisables à Mpasa
Les déchets seront déversés près
du casier. Un bulldozer poussera alors les déchets dans le casier et les
éparpillera à travers la surface du casier de manière
à ne pas former des monticules. Par la suite un compacteur à
déchet de 35 tonnes viendra compacter les déchets pour diminuer
leur volume. A la fin de chaque journée les déchets seront
recouverts par les déblais de 10 cm d'épaisseur provenant de
l'excavation de ce casier. Le sol de recouvrement, à l'intérieur
du casier d'enfouissement permet d'isoler les déchets de l'environnement
extérieur, notamment des eaux de ruissellement
périphérique et de contenir le lixiviat
généré par la percolation de l'eau à
l'intérieur de la masse de déchets.
Une fois le casier rempli en 2034, il serarecouvert par les
mêmes déblais d'une épaisseur de 60 cm, provenant de son
excavation et la surface sera végétalisée pour permettre
l'intégration du site dans le milieu naturel.
Le sol de recouvrement journalier et final est utilisé
afin d'éviter de :
· Minimiser la présence et la prolifération
des oiseaux, des moustiques et autres rongeurs vecteurs des maladies
infectieuses ;
· Limiter l'éparpillement des déchets par
le vent et l'émission des mauvaises odeurs ;
· Donner au casier une apparence esthétique
acceptable ;
· Permettre la pousser de la végétation.
3.1.4. Les bassins
de lagunages
Le lagunage naturel est unetechnique d'assainissement des eaux
usées par des bassins successifs. Ces bassins de lagunages ont pour
rôle, l'épuration naturelle (la dépollution) des lixiviats
provenant du casier en cour d'exploitation à l'aide des rayons solaires
et des plantes aquatiques comme les jacinthes qui mangent les
micro-organismes.
Les lixiviats ont pour origine les eaux pluviales et
l'humidité intrinsèque des déchets. Les eaux de pluies
s'infiltrent dans les déchets par gravité et se chargent en
matières organiques et minérales. Par rapport à d'autres
eaux résiduaires, leur charge polluante est élevée.
Le but étant d'éviter une pollution du sol, du
sous-sol et de la nappe phréatique.
La quantité de lixiviats produits est en fonction de
nombreux paramètres tel que :
- La part de la pluie susceptible de s'infiltrer dans les
déchets.
- La surface exploitée.
- La présence de couverture de protection.
- L'évapotranspiration.
- Le degré de compactage des déchets.
Afin de dimensionner au mieux les ouvrages de gestion des
lixiviats et leur système de traitement, il a été
négligé les phénomènes naturels qui
interfèrent sur les valeurs de précipitations, dont notamment
l'évapotranspiration.
3.1.4.1. Estimation du volume de
lixiviats prévu
Étant donné la difficulté pour obtenir
toutes les données climatologiques du site nous appliquerons la
méthode suisse qui nous permet d'avoir une estimation fiable du
volume de lixiviat avec la formule (M. QUEIROZ,1991) :
Avec:
Q =Débit de lixiviat généré
(l/s)
P = Précipitation annuel (mm/an)
A = Superficie du casier (m2)
t = Nombre de seconde dans une année (31,536,000 s/
an)
K = Coefficient qui dépend du degré de
compactage du déchet:
Pour un compactage de 0.5 à 0.7 t / m3 la production de
lixiviat constitue 25% de la pluviométrie annuel de la décharge
(K= 0,25)
1m = 103mm
P = 1390,9 mm / an (Metelsat,2018)
A = 9 584,9 m2
t = 31536 000 s /an
Avec une masse volumique de 500kg/m3notre K=
0,25
1390,9 x 9 584,9 x 0,25
Q = 0,1056 l/s
Q = 3 332,909 m3/ an
Q = 9,132 m3/ Jr
En principe le volume obtenu est multiplié fois le
temps de séjour des lixiviats dans lesbassins (50 jours) avant
d'être rejeté sans danger dans la nature.
VT = 9,132 x 50= 456,6 m3.
3.1.4.2. Dimensionnement du bassin de
lagunage
Chaque bassin sera de forme trapézoïdale et
nousestimonsune hauteurde1m.
Lelagunage comporte3bassins successifs de même
dimension.
Les pentes doivent être stables pendant toute la
durée de l'exploitation (15 ans), et sont en général de
1V/1H. En prenant compte de la hauteur proposée (1 m) :
On aura donc une pente de :
En partant du même principe utilisé pour
dimensionner le casier nous avons :
Le Volume de chaque bassin est de : 456,6 m3
Avec une hauteur de 1 m et une longueur haut de 30 m
La longueur à la base sera de 30m - 2m = 28m
La superficie du talus 1 sera de = (30+28) x 1 ÷ 2 = 29
m2
La largeur haute sera de : volume ÷ surface = 456,6
÷ 29= 15,74m
La largeur à la base est de : 15,74 - 2 = 13,74
m
Figure 22 Vue en plan du
bassin de lagunage
Photo 12 Vue d'un bassin
de lagunage (Source: CET El Amria, Alger,2017)
Le niveau des bassins de lagunage sera inférieur
à celui du bas de casier pour permettre l'écoulement gravitaire
de lixiviats du casier vers ces bassins. Les bassins de lagunages seront
imperméabilisés par la géo membrane en PEHD de 2 mm sur
fond de bassin et des talus pour éviter l'infiltration des lixiviats
dans le sous-sol.
Conclusion partielle du chapitre 3
Dans ce chapitre, nous avons proposé un mode de gestion
des déchetsménagers solides dans le quartier Manenga devant
assurer d'une part la valorisation des déchetsbiodégradables en
compost et des déchets plastiques en pavés de sol, et d'autre
part l'enfouissement des déchets non valorisés dans un casier
à Mpasa.
Nous avons évalué le besoin en équipement
pour la collecte et l'évacuation des déchets ménagers
solides ; après, nous avons dimensionné les fosses à
compost requises ainsi que l'espace total nécessaire au compostage. Nous
avons expliqué ensuite les étapes du recyclage des déchets
plastiques en pavé suivant lesprocédés CERVALD de 2009
tout en évaluant le besoin en équipementsnécessaires pour
sa matérialisation.
Enfin nous avons dimensionné le casier d'enfouissement
requis, ainsi que les 3 bassins de lagunagenécessaires à
l'épuration des lixiviats générés dans le casier
d'enfouissement.
Nous avons remarqué que ce mode de gestion permet une
création massive d'emploi en développant uneéconomie
circulaire utilisant une haute intensité à main d'oeuvre
(HIMO).Elle permet surtout une économie de l'espace assurant ainsi une
bonne gestion des ressources disponibles.
Avec ce mode de gestion le déchet devient une
matièrepremière ou secondaire à exploiter.
Chapitre 4. ETUDE D'IMPACT
ENVIRONNEMENTAL ET EVALUATION FINANCIERE DU PORJET
Ce chapitre évalue les effets des changements
environnementaux sur les systèmes physiques,biologiques et humains du
fait de l'implantation du centre de valorisation et d'enfouissement, des bacs
de collectes et du système d'évacuation des déchets puis
propose les mesures d'atténuation.
4.1. Les impacts positifs
du projet
- L'amélioration du cadre de vie et de la situation
sanitaire des populations du fait de la réduction de la
prolifération de dépotoirs sauvages et des vecteurs de maladies
tels que les mouches, les rongeurs, les cafards ;
- La protection de la nappe phréatique : les percolas
disséminés à travers le quartier sont diminués du
fait de l'amélioration de la gestion des déchets dans le quartier
;
- L'amélioration de l'esthétique du quartier et
la valorisation des terres ;
- L'amélioration du bienêtre de la population du
quartier par l'élimination de la diffusion des mauvaises odeurs dues aux
déchets ;
- La réalisation de ces ouvrages nécessitera une
forte mobilisation de la main d'oeuvre locale ce qui va créer l'emploi
surtout chez les jeunes ;
- Le projet va aussi favoriser le développement des
activités récréatives pour lapopulation.
4.2. Les impacts
négatifs
Les impacts négatifs vont toucher principalement la
zone de valorisation et d'enfouissement de ces déchets
Parmi les risques réels ou potentiels, on peut citer
:
- Risque de propagation des déchets plastiques
engendrant la pollution visuelle ;
- Risques sanitaires pour les riverains du fait des odeurs,
des fumées et poussières toxiques,
- Risque de prolifération des rongeurs, des mouches ;
les dermatoses, les maladies pulmonaires et le tétanos sont à
craindre au centre de valorisation et d'enfouissement.
- Risque peu probable de la contamination de la nappe
phréatique par les lixiviats, suite à une déchirure de la
membrane d'étanchéité
- Risque de nuisances sonores lors de la collecte et
l'évacuation des déchets vers la décharge par les
tricycles et les camions ;
- Perturbation des habitudes de la population lors de la
collecte des déchets ;
- Les risques d'accroissement des vecteurs de maladies
(mouche, rongeurs) et d'accès desanimaux dans le site de la
décharge si celui-ci n'est pas suffisamment clôturé et bien
assaini ;
- Risque par la population d'accident routier
occasionné par les véhicules de collecte des déchets.
4.3. Mesures
d'atténuation
Cette section présente les mesures d'atténuation
et d'optimisation prévues pour diminuerl'importance des impacts
négatifs identifiés à la section
précédente.
Par rapport à ces impacts, les mesures
d'atténuation suivantes peuvent être prises :
- Information et sensibilisation de la population par
l'installation des panneauxde signalisation du chantier.
- Incorporation des clauses techniques environnementales dans
le cahier de Charges desentreprises à la remise enétat ou
l'aménagement des sites de chantiers après lestravaux ;
- Plantation des arbres le long des voies ;
Les principaux impacts d'importance forte suivants lors de la
collecte, l'évacuation et le traitement des déchets, pourront
voir leur importance diminuéesuite à l'application des mesures
d'atténuation présentée dans le tableau suivant.
Tableau 10: Principaux
Impacts et leurs mesures d'atténuations
IMPACT DE FORTE IMPORTANCE
|
MESURE D'ATTENUATION APPLICABLE
|
Risque de création de gîtes (trous d'eau stagnante)
favorables à la reproduction des insectes piqueurs (vecteurs de
paludisme et autres) si exécution des travaux en saison humide
|
La programmation des travaux (ex. :en période sèche
pour éviter l'augmentation des vecteurs de paludisme, etc.)
|
Risque peu probable de contamination des eaux de surface et
souterraines suite à une défaillance des systèmes de
captage et de traitement de lixiviats et à cause de la présence
du casier d'enfouissement
|
· La tenue de campagnes de monitoring des eaux souterraines
avec des firmes, de consultants ou des laboratoires indépendants
· L'élaboration d'un programme de vérification
de l'étanchéité des géo membranes et des
systèmes de captage et de traitement des lixiviats
· Le développement et l'application d'un plan
d'action si une défaillance est observée
|
Détérioration de l'aspect visuel par la
création de talus
|
· L'aménagement des équipements de
manière à limiter l'accessibilité visuelle au site
(chemins d'accès en chicane, etc.)
· Le recouvrement périodique des déchets
réduisant la dispersion éolienne des déchets
· La plantation d'arbres et d'arbustes
|
Risque peu probable de contamination des eaux de surface et
souterraines par la fuite ou de déversement de contaminants
nécessaires à l'exploitation (diesel, etc.)
|
· Le bon entretien des véhicules et de la machinerie
dans un lieu désigné à cet effet
· L'utilisation de matières absorbantes et de
récipients étanches pour les résidus pétroliers et
les déchets
· La surveillance de la manipulation de carburant, d'huile,
d'autres produits pétroliers ou de contaminants
|
Perturbation des habitudes de la population lors des travaux
d'excavation et de terrassement
|
· La bonne gestion de la circulation
· L'entretien des chemins et des aires de travaux
· Le balisage des sites des travaux
· L'information et la sensibilisation de la population
· L'offre d'une solution alternative pendant la construction
du CET pour ceux qui utilisent les décharges sauvages du site
|
Perturbation des habitudes de la population lors de la collecte
des déchets
|
· L'élaboration d'un programme
d'information-éducation-sensibilisation pour la population
· L'implication des populations locales dans la gestion de
certains aspects du CET pour favoriser l'appropriation du projet par les
bénéficiaires.
|
Risque pour la population d'accident routier occasionné
par les véhicules de collecte des déchets
|
· La bonne planification des itinéraires de collecte
(heures d'activités, chemins, zone désignées, vitesse de
roulement, etc.)
· La signalisation adéquate le long des trajets
· L'entretien de la route et des pistes
· L'utilisation de véhicules et de machinerie
équipés d'avertisseur de recul
· La formation du personnel
· . La sensibilisation des populations résidant
à proximité du CET ou des voies de circulation empruntées
par les camionneurs
· L'encouragement de la population à dénoncer
les pratiques dangereuses observées au niveau des chauffeurs
|
4.4. EVALUATION FINANCIERE
DU PROJET
Tableau 11 Devis quantitatif
et estimatif pour les équipements de la pré collecte
N°
|
DESIGNATION
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE ($)
|
PRIX TOTAL($)
|
1
|
Poubelle de 26 litre
|
20 056
|
5
|
101 280
|
2
|
Tricycle
|
10
|
3000
|
30 000
|
3
|
Paires de bottes
|
20
|
30
|
600
|
4
|
Paires de gants
|
20
|
5
|
100
|
5
|
Combinaisons
|
20
|
10
|
200
|
6
|
Casques
|
20
|
10
|
200
|
7
|
Cache nez
|
20
|
5
|
100
|
8
|
Pelle
|
20
|
10
|
200
|
9
|
Râteaux
|
20
|
5
|
100
|
10
|
Maintenance tricycles
|
10% du prix d'achat
|
3 00
|
TOTAL
|
|
135 780
|
Tableau 12 Devis quantitatif
et estimatif pour les équipements de la collecte
N°
|
DESIGNATION
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE($)
|
PRIX TOTAL ($)
|
1
|
Bacs à ordure de 8 m3
|
24
|
1 000
|
24 000
|
2
|
Camion benne
|
6
|
50 000
|
300 000
|
3
|
Paires de bottes
|
24
|
30
|
720
|
4
|
Paires de gants
|
24
|
5
|
120
|
5
|
Combinaisons
|
24
|
10
|
240
|
6
|
Casques
|
24
|
10
|
240
|
7
|
Cache nez
|
24
|
5
|
120
|
8
|
Pelle
|
12
|
10
|
120
|
9
|
Râteaux
|
12
|
5
|
60
|
10
|
Maintenance camions
|
20% du prix d'achat
|
60 000
|
TOTAL
|
|
385 620
|
Tableau 13 Devis
quantitatif et estimatif pour la réalisation des 72 fosses à
compost
DESCRIPTION DES TRAVAUX
|
UNITE
|
QUANTITE
|
P.U en $
|
P.T en $
|
Travaux Préparatoires
|
|
|
|
|
Installation général du chantier
|
Fft
|
1
|
3 000
|
3 000
|
Conduite et surveillance du chantier
|
Fft
|
1
|
1 000
|
1 000
|
Amenée et replis des matériels et engins
|
Fft
|
1
|
1 000
|
1 000
|
Sous total
|
|
|
|
5 000
|
Aménagement du site
|
|
|
|
|
Débroussaillage du site
|
Fft
|
1
|
1000
|
1 000
|
Clôture fait de 69 arbustes espacé de 5 m
|
Fft
|
1
|
1000
|
1 000
|
Sous total
|
|
|
|
2 000
|
Réalisation des fosses
|
|
|
|
|
Fouille en tranchée
|
m3
|
1 620
|
4
|
6 480
|
Elévation des murs en maçonnerie de 15 x 20
|
m²
|
1656
|
3
|
4 968
|
Sous total
|
|
|
|
11 448
|
Hangars de stockage
|
Fft
|
1
|
5 000
|
5 000
|
Equipement de compostage
|
Fft
|
1
|
1 000
|
1 000
|
Main d'oeuvre
|
10%
|
2 445
|
TOTAL
|
26 893
|
Tableau 14 Devis quantitatif
et estimatif pour les équipements du recyclage de déchets
plastiques en pavé
N°
|
DESIGNATION
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE ($)
|
PRIX TOTAL($)
|
1
|
Equipements de protection individuel
|
Fft
|
|
6 000
|
2
|
Pelle avec tige en métal
|
20
|
20
|
400
|
4
|
Demi fût de 0,25 m3
|
10
|
50
|
500
|
5
|
Moules
|
80
|
10
|
800
|
6
|
Table en métal
|
20
|
50
|
1 000
|
7
|
Truelles
|
80
|
5
|
400
|
8
|
Compacteurs
|
80
|
7
|
560
|
9
|
Pinceaux
|
80
|
3
|
240
|
10
|
Aménagement espace de travail
|
Fft
|
|
10 000
|
TOTAL
|
19 900
|
Tableau 15 Devis quantitatif
et estimatif pour la réalisation du casier d'enfouissement et des
bassins de lagunage
DESIGNATION DES TRAVAUX
|
UNITE
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE en USD
|
PRIX TOTAL en USD
|
Travaux préparatoires
|
|
|
|
|
Installation générale du chantier
|
Ft
|
1
|
8 500
|
8 500
|
Conduite et surveillance du chantier
|
Ft
|
1
|
4 000
|
4 000
|
Amenée et repli des matériels et engins
|
Ft
|
1
|
4 250
|
4 250
|
Sous total
|
16 750
|
Aménagement du site
|
|
Débroussaillage et dessouchage emprise du chantier
|
Ft
|
1
|
2 000
|
2 000
|
Nivellement du site au bulldozer
|
m2
|
11 002
|
1
|
11 002
|
Clôture
|
ml
|
1000
|
8
|
8 000
|
Sous total
|
21 002
|
Réalisation du Casier
|
|
Déblais au bulldozer
|
m3
|
56 255
|
4
|
225 020
|
Fossé pour les canalisations de collecte du lixiviat
|
m
|
280
|
3
|
840
|
Terrassement pour réalisation desrampes d'accès
aucasier (largeur 4m)
|
ml
|
21
|
17
|
357
|
Sous total
|
226 217
|
Couche d'étanchéité
|
|
F. P couched'argile compactéeà90% avecune
épaisseur de30 cm
|
m3
|
3 301
|
4
|
13204
|
F.P Géomembrane 2mm PEHD
|
m2
|
11 002
|
13
|
143 026
|
Pose des canalisations de captage de lixiviats
|
m
|
280
|
3
|
840
|
Sous total
|
157 070
|
Traitement du lixiviat
|
|
Bassin de Lagunage pour lixiviat ( 3 bassins)
|
m2
|
1 417
|
12
|
17 004
|
Sous total
|
17 004
|
Couverture finale et
réaménagement
|
|
Fourniture et pose d'une couche d'argile de 0,5m.
|
m3
|
4 793
|
4
|
19 172
|
Sous total
|
19 172
|
TOTAL GENERAL
|
457 215
|
4.5. Évaluation du
coût journalier du carburant
· Pour les camions d'évacuation des
déchets vers Mpasa
Nombre: 2
Distance entre le quartier et la décharge: 54 km
Nombre de rotation par jour : 2 (1 rotation comprend un
aller chargé et un retour vide)
Distance totaleà parcourir par jour : 54km x 2x 2
= 216 km
Distance totale pour tous les camions : 216 km x 2 = 432
km par jour
Consommation carburant d'un camion : 34L / 100 km
Quantité de carburant requis par jour : (432 x 34)
÷ 100 = 146,88 L
Prix d'un litre de gasoil à la pompe : 1,5 $
Coût total carburant par jour : 146,88 x 1,5 =
220,32 $
· Pour les camions d'évacuation des
déchets vers Lutendele
Nombre: 4
Distance entre le quartier et le site: 11 km
Nombre de rotation par jour : 6 (1 rotation comprend un
aller chargé et un retour vide)
Distance totale à parcourir par jour : 11km x 6 x
2 = 132 km
Distance totale pour tous les camions : 132 km x 2 = 264
km par jour
Consommation carburant d'un camion : 34L / 100 km
Quantité de carburant requis par jour : (216 x 34)
÷ 100 = 89,76 L
Prix d'un litre de gasoil à la pompe : 1,5 $
Coût total carburant par jour : 89,76 x 1,5 =
134,64 $
· Pour les tricycles
Nombres : 10
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Nombre de rotation par jour : 8 (1 rotation comprend un
aller chargé et un retour vide)
Distance totale à parcourir par jour : 2,5 x 8 x 2
= 40 km
Distance totale pour tous les tricycles : 40 x 10 = 400
km
Consommation carburant d'un tricycle : 7L / 100km
Quantité de carburant requis par jour : (400 x 7)
÷ 100 = 28 L
Prix d'un litre d'essence à la pompe : 1,5 $
Coût total carburant par jour : 22 x 1,5 =
42 $
Coût total du carburant pour camions et
tricycles par jour : 220,32+134,64+ 42=396,96
$
4.6. STRATEGIE DE
FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS
Le coût total de la collecte et de l'évacuation
des déchetsménagers solides ainsi que la réalisation d'un
casier d'enfouissement et les 3 bassins de lagunages à Mpasaet un la
mise sur pied d'un centre de valorisation à lutendelerevientà
1 025 408 $.
Le coût journalier du carburant pour la collecte et
l'évacuation des déchets vers le centre de valorisation de
lutendele ainsi que vers le CET de Mpasa est de397 $ par jour.
Pour les 15 ans que durera notre projet cette sommerevient
à 2 173 575 $
Le cout total de ce système de gestion sans les frais
liés à la main d'oeuvre, pour les 15 ans que durera notre projet
est alors de 3 198 983 $ ; soit environ 17 772 $ par
mois
4.4.1. Financement
de la gestion des déchets par les bénéfices de la vente du
compost
Notre centre de compostage a la capacité de production
maximale de 31,5 tonnes (47,25 m3) de composte par jour.
v Analyse du marché
Lesestimations du ministère du Développement
rural (2009) indiquent qu'un hectarede culture maraîchère a besoin
de 40 tonnes de compost par an.
Les besoins en compost, en 2006, étaient
évalués à 2500 m3 par jourpour tous les grands
espaces maraîchers de la ville de Kinshasa qui comptaient environ 600 ha
à cette date (Ilunga, 2008).
Selon Lelo Nzunzi (2008) la compostière
expérimentale de Lemba vendait un sac de 50 kg de compost à 2$.
En vendant notre compost à moitié prix, soit 1$
pour 50 kg nous remarquons que :
Dans 31,5 tonnes de production journaliére il y a 630
sacs de 50kg
Ainsi le bénéfice potentiel à engranger
par jour est de : 630 x 1 $ =630 $
Cette somme équivaut à environ 18 900 $
par mois.
Nous constatons que potentiellement parlant seul la
valorisation des déchets ménagers biodégradables en
compost tels que décrit dans le chapitre précèdent peuvent
suffire à financer tout le système de gestion des déchets
ménagers dans le quartier Manenga.
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
Notre étude a porté sur la gestion des
déchets ménagers solides dans le quartier Manenga. L'objectif
poursuivi était d'analyser le mode de gestion actuelle des
déchets ménagers solides en vue de proposer un système de
collecte, d'évacuation, de valorisation et d'enfouissement adapté
et économiquement viable pour une amélioration du cadre de vie de
la population.
Il ressortdes résultats de la présente
étude que les déchets solides ménagers du Quartier Manenga
sont constitués à 64,55 % de fraction biodégradables et
une quantité assez importante des déchets plastiques (21%). Cette
proportion de matière biodégradable est un atout pour une
valorisation par compostage. Les déchets plastiques aussi peuvent
êtrerecyclés en pavé de sol et améliorer
l'état de la voirie déjà délabré du quartier
Manenga. De plus les résultats montrent qu'environ 78% des
déchets solides ménagers sont actuellement collectés et
déversés sans traitement dans le ravin Manenga sans un souci de
risques sanitaires pour l'environnement. Aussi, 16% de déchets produits
sont déversés dans les décharges sauvages qui se
créentspontanément tout près des habitations. Cette
attitude traduit l'insalubrité du quartier en amont via les voies et
places publiques suivi en aval des pollutions et risques sanitaires qu'elle
génère en conséquence.
Actuellement l'inexistence d'une structure en charge de la
collecte et de l'évacuation dedéchetsménagers solideset
l'inexistence d'une décharge contrôlée sont les enjeux
environnementaux et sanitaires liés à la gestion des
déchets solides ménagers du quartier Manenga. En 2019, au total
34 800 m3soit 6 960 tonnes de déchets seront produits et
déversés dans la nature sans ignorer les productions des
années antérieures. Partant de ces constats et résultats
nous sommes arrivés à la proposition d'un système de
collecte sélectif et d'évacuation de déchets
biodégradables et non biodégradables ; nous avons aussi fait
une étude de la valorisation de la fraction biodégradable en
compost et de la fraction plastique en pavé. Nous avons enfin
dimensionné un casier d'enfouissement en ne prenant en compte que le
volume de la fraction que nous n'avons pas pu valoriser etqui représente
14,45 % de déchets produits.Nous avons aussi dimensionné les
bassins de lagunages pour le traitement de possible lixiviats avant leurs
rejets dans la nature.Ce système de gestion est en adéquation
avec la production des déchets ménagers solides dans le quartier
Manenga pour une durée de 15 ans. L'évaluation financière
démontre que ce projet peut s'auto financer avec la vente du seul
compost, ce qui rend ce système viable et particulièrement
attractif.
Par ailleurs, cette étude s'estlimitée au niveau
de l'étude de faisabilité technique du projet, c'est dans cet
esprit que nousformulons des recommandations suivantes :
Aux autorités municipales :
§ Qu'une étude détaillée puisse
être conduite pour la validation du site de valorisation des
déchets en projetet l'analyse en détail de ce système de
collectesélectif.
§ Que la population soit sensibilisée à
l'éducation environnementaleet intégrée dans toutes les
étapes de la prise de décision pour la matérialisation de
ce projet.
§ Qu'il soit trouvé des mécanismes
efficaces de financement de cette filière de gestion des déchets
ménagers solidesen mettant en place une taxe d'évacuation des
ordures ménagères en tenant compte du niveau de vie de la
population.
§ D'appuyer le développement d'un système
de recyclage et de compostage des déchetsménagers car elle peut
suffire à couvrir les dépenses de toute la filière de
gestion de déchets dans le quartier.
Aux chercheurs de :
§ Faire une étude de la dynamique urbaine et
gestion des déchets ménagers dans la ville de Kinshasa.
§ Élargir les recherches sur les autres aspects de
la gestion des déchets en général et des déchets
ménagers solides en particulier dans la ville de Kinshasa.
Nous achevons ce travail tout en formulant l'espoir que les
résultats obtenus puissent contribuer à la mise en place d'un
système adéquat de collecte,d'évacuation, de valorisation
et d'enfouissement des déchets ménagers solides de la ville de
Kinshasa en général et du quartier Manenga en particulier. Nous
restons ainsi ouvert à toute critique ou suggestion, susceptible
d'apporter des améliorations à cette étude.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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ADEME, Les installations de stockage de déchets
ménagers et assimilés : techniques et recommandations. ADEME
Editions, Paris,2003 106 p.
AFNOR, Amendements organiques et supports de culture :
dénominations, spécifications et marquage ; Eds AFNOR,2005 ;
16pages.
AUGRIS M., Gestion des déchets, guide pour les
établissements d'enseignements supérieure ou de recherche,
Paris,2002.185p.
BALET Jean-Michel, Aide-mémoire, Gestion des
déchets, 2e édition, Dunod, Paris,2008, 237pages.
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What a waste. A global review of solid waste management, In: Hoornweg D,
Bhada-Tata P, Washington, 2012. 283p.
BENNAMA T., Les bases de traitement des déchets
solides : polycopiés du cour, Université des sciences et de
la technologie d'Oran, Algérie, 2016. 80pages.
CUCCHIELLA Federica, D'ADAMOIdiano and GASTALDIMassimo,
Sustainable waste management: Waste to energy plant as an alternative to
landfill », Energy Conversion and Management, 2017.131Pp
CREPA, Problématique de la gestion des déchets
solides en Afrique, Ouagadougou, Bourkinafaso, 2009. 97pages
DIARRA Joseph-Marie, Gestion des déchets solides,
Dunod, Paris,2007. 182pages.
GABERTJulien, Memento de l'Assainissement, édition du
Gret, Paris, France, 2018.
GOOTASHarold, Compostage et assainissement, Genève,
Suisse, 2005.209pages.
HARRISFrances, Intensification of agriculture in semi-arid
areas: lessons from the KanoClose-Settled Zone, Nigeria. Gatekeeper Series 59.
London, UK, International Institute for Environment and Development, London,
1996.197p.
JARAMILLOJorge, Guidelines for the design, construction and
operation of manual sanitary landfills, Center for sanitary engineering and
environmental sciences, 2003. 300pages.
LELO NZUNZIFrancis, Kinshasa ville et environnement,
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MAYSTRE L.Y., PICTET J. et SIMOS J. Méthodes
multicritères Electre. Lausanne (Suisse),Presses universitaires
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et tourisme, Politique nationaled'assainissement, décembre 2013.
MODECOM, 1993. Méthode de caractérisation des
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NGNIKAM E., 2000. Evaluation environnementale et
économique du système de gestion desdéchets solides
municipaux : analyse du cas de Yaoundé au Cameroun, Lyon,2000,314p..
NGNIKAMEmmanuel et TANAWAEmicet, Les villes d'Afrique face
à leurs déchets,
Université de technologie de
Belfort-Montbéliard,2006. 279pages.
ROUSEJ. et REED B., Gestion des déchets solides en
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QUEIROZ Luiz Mario, Tratamento do lixo,Hemus, Sâo Paulo,
1991. 254pages.
THONARTPhillipe et DIABATE I., Guide pratique sur la gestion
des déchets ménagers et des sites d'enfouissement technique dans
les pays du Sud, IEPF, Québec,2005.153p.
WETHEJoseph, Gestion des déchets solides,
Polycopiés du cour, InstitutInternationale de l'ingénierie de
l'eau et de l'environnement,Ouagadougou,Bourkinafaso, 2018.65pages.
2. Notes de cours
SIKUMBILI B., Cours d'assainissement projet, Inédit,
Institut national du bâtiment et des travaux publiques, 2018.
3. Webographie
http://www.sinoe.org/espaceInfos/rubrique/consultDoc.php?IDDOC=86&PHPSESSID=dd36cc942daf00cd6f799e4de2b1fa78
www.sardiniasymposium.it/sardinia2009/
www.vincienvironnement.fr
www.ordif.com
www.ademe.fr
www.StudentsoftheWorld.info
https://sustainabledevelopment.org
AnnexES
Annexe 1. TABLEAU : REPERTOIRE DES AVENUES ET
RUES DU QUARTIER MANENGA
Source : Bureau du quartier Manenga,2018
I. LOCALITE KILIMA
|
II. LOCALITE KIMBANGU
|
III. LOCALITE MAFUTA KIZOLA
|
AVENUES
1. FUNZI LANDU2. MAKOLO3. MASINA4. MBANZA MBOMA5. LUBAKI6.
LUBUDI7. KITOMESA
|
AVENUES
1. LUEBO2. MANGAY3. MABUA4. MAFUTA5. MANGALA6. MIKENGE7.
BALONGI8. KWENGE
|
AVENUES
1. BASHALA2. MASSIALA3. KILUTA4. LUSAMBO5. ITIPO6. MBUJIMAYI7.
POTOPOTO8. MADRANDELE9. SPORTS10. MANENGA11. INGENIEURS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IV. LOCAMEMAKOLO
|
V. LOCALITEMATTEMBELE
|
VI. LOCALITEMBENGA
|
AVENUES
1. MOBUTU2. KINGULU3. KASONGO4. MASIMANIMBA5. LUADI6. KIMWENZA7.
LUKALA8. BUKAVU9. KIYENGO
|
AVENUES
1. MBOYO MATADI2. BOSHO3. KISOLOKELE4. LIBERATION5. MANDEFU6.
TSHELA7. KIMPUTU8. INKISI9. MANZALA10. UNGOMBA11. KOTAKOTA12. KIMBATA13.
NGEMBA14. NTADI15. MABANZA16. MABOYI17. UNGEMBA18. NDONGALA19. NYAMABO20.
NDUNDU21. MASENZI22. KANSHI
|
AVENUES
1. SANKURU2. KAMUNDU3. MBANZA NGUNGU4. VANGA5. MASASU6.
SUAKIBULA7. WAMBA8. BANGU9. KANDALA10. KUENDA11. LEMFU12. KIOWA13. LUITU14.
MANZAMBI15. LUBUAKU16. BOYOKANI17. MBAKADI18. MABULU19. SOURCE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VII. LOCALITEMBIKA
|
VIII. LOCALITEMOLENDE
|
IX. LOCALITENGOLO
|
AVENUES
1. LUOZI2. NGAUEMA3. REPUBUQUE4. KUNGA5. DIMBELENGE6. PAULUSI7.
LUKALA8. MBANGE9. MBINZA10. ROUTEDEMATADI
|
AVENUES
1. AKAMBA2. BAYINA3. KTTENDA4. KIKWFT5. LEVINAS6.
CONC.MBALA-MBALA
|
AVENUES
1. BOMBOKO2. LAC3. KAHEMBA4. KAPOMBO5. KASONGOLUNDA6. PEUPLE7.
KOLOLO8. ISIRO9. SAYI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X. LOCALITENKUMBI
|
XI. LOCALITENSIESI
|
AVENUES
1. BUKAVU2. BULUNGU3. KABINDA4. KASAMASA5. TSHOPO6. LUYINDULA7.
KWILU8. NGONGO-LUTETE9. MATETE10. LOWELA11. KANANGA12. KENGE13. LUKENI14.
MANGEMBA15. OBJECTIF16. BASONGE17. MALUMONA18. BOTO19. WANDI
|
AVENUES
1. BOLONGA2. DIMBAMBA3. DJAMENA4. MAKUTU5. NSIEKELE6. MAYALA7.
LUFUNGULA8. MUNDEMBA9. MBALA10. MOBIANGO11. NKUSU12. NSIAU13. SANZADI14. MBINZA
MOKE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 2.TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA POPULATION DU
QUARTIER MANENGA PAR TRANCHE D'AGE
Source (Bureau du quartier Manenga,2018).
GROUPE D'AGE
(année)
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
TOTAL
|
Masculine
|
Feminine
|
Total
|
Masculine
|
Feminine
|
Total
|
Masculine
|
Feminine
|
Total
|
0 - 4
|
1243
|
1281
|
2524
|
14
|
18
|
32
|
1257
|
1299
|
15979
|
5 - 9
|
1836
|
2211
|
4047
|
16
|
15
|
31
|
1852
|
2226
|
4078
|
10 - 14
|
1946
|
2186
|
4132
|
18
|
16
|
34
|
1964
|
2902
|
4166
|
15 - 17
|
2816
|
2322
|
5138
|
21
|
20
|
41
|
2837
|
2342
|
4179
|
SOUS TOTAL 1
|
7841
|
8000
|
15841
|
69
|
69
|
138
|
7910
|
8069
|
15979
|
18 - 23
|
1082
|
1088
|
2170
|
4
|
6
|
10
|
1086
|
1094
|
2180
|
24 - 27
|
1048
|
1056
|
2104
|
7
|
8
|
15
|
1055
|
1064
|
2119
|
28 - 32
|
1008
|
1010
|
2018
|
6
|
7
|
13
|
1014
|
1017
|
2031
|
33 - 37
|
949
|
975
|
1924
|
5
|
6
|
11
|
954
|
981
|
1935
|
38 - 42
|
898
|
992
|
1890
|
6
|
5
|
11
|
904
|
997
|
1901
|
43 - 47
|
848
|
811
|
1659
|
6
|
4
|
10
|
854
|
815
|
1669
|
48 - 52
|
738
|
730
|
1468
|
3
|
5
|
8
|
741
|
735
|
1416
|
53 - 57
|
647
|
656
|
1303
|
3
|
4
|
7
|
650
|
660
|
1310
|
58 - 62
|
604
|
490
|
1094
|
3
|
3
|
6
|
607
|
493
|
1010
|
63 - 67
|
458
|
480
|
938
|
1
|
2
|
3
|
459
|
482
|
941
|
68 - 72
|
286
|
284
|
570
|
1
|
1
|
2
|
287
|
285
|
572
|
73 - 77
|
102
|
242
|
444
|
-
|
-
|
-
|
202
|
242
|
444
|
78 - 82
|
32
|
21
|
53
|
-
|
-
|
-
|
32
|
21
|
53
|
83 - 92
|
10
|
8
|
18
|
-
|
-
|
-
|
10
|
8
|
18
|
93 et plus
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
SOUS TOTAL 2
|
8740
|
8843
|
17583
|
45
|
51
|
96
|
8785
|
8894
|
17679
|
TOTAL GENERAL
|
16581
|
16843
|
33424
|
114
|
120
|
234
|
16695
|
16963
|
33658
|
* 1 Gestion des déchets
solides en situation d'urgence,OMS,2013.
|