Evaluation du commerce extérieur dans un panel des pays limitrophes de la RDC de 2013 à 2018par Germain BYAOMBE MIHALI Institut Supérieur de Commerce de Goma - Licence 2020 |
CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATIONDE L'ÉCONOMIEDES PAYS SOUS EXAMEN45(*)Dans ce chapitre nous allons présenter les pays limitrophes de la RDC et cette dernière également. II.1RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUE DU CONGOII.1.1 GéographieLa République Démocratique du Congo est le plus vaste pays d'Afrique centrale ayant une superficie de 2.345.410 km² et une population de 60.000.000 d'habitants. La République Démocratique du Congo s'étend de l'océan atlantique au plateau de l'est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le nord du pays est un des plus grands domaines de la forêt équatoriale au monde ; l'est du pays est le domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des volcans. Le sud et le centre, riches en savanes arborées, forment un haut plateau en minerais divers. Le climat général du pays est chaud et humide mais cette situation varie selon les provinces. La différence est due au fait que l'équateur traverse la totalité du territoire congolais. L'existence d'un tel climat produit une végétation dense et régit les activités agricoles de la population congolaise. La R.D. Congo partage ses frontières avec l'enclave du Cabinda (Angola) et la République du Congo à l'Ouest, la République Centrafricaine et le Soudan du Sud au Nord, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l'Est, la Zambie et l'Angola au Sud.Total des frontières 10 744 km : Angola 2 511 km, Burundi 233 km, République centrafricaine 1 577 km, République du Congo 2410 km, Rwanda 217 km, Soudan du Sud 628 km, Tanzanie 473 km, Ouganda 765 km, Zambie 1930 km. II.1.2 ÉconomieLa croissance économique et ses moteurs : Après une décennie de contraction, la croissance économique en RDC a repris depuis 2002, atteignant en moyenne 5,8%. Elle a été tirée par la reprise de l'activité consécutive à l'amélioration progressive de la situation politique et sécuritaire et la hausse des cours mondiaux des principaux produits d'exportation, notamment le cuivre et le cobalt. Les principaux moteurs de croissance ont été l'investissement privé dans le secteur minier et celui du commerce ainsi que l'augmentation des investissements publics notamment dans la construction. À côté de l'agriculture qui emploie 70% de la population et produit 40% du PIB, les secteurs les plus importants sont le commerce (22%) et le secteur minier (12%). L'industrie manufacturière ne représente que 5% du PIB, et la construction (6%). Malgré le manque de fiabilité des statistiques, on peut évoquer : (i) un haut degré d'informalité de l'économie, (ii) un très petit nombre d'entreprises (9000, dont 80% de PME), surtout représentées à Kinshasa et dans les autres centres urbains. La constitution prévoit que 40% des revenus nationaux soient rétrocédés aux provinces, mais en pratique la rétrocession des revenus n'est pas totale et reste régie par des accords politiques informels et temporaires. La Constitution prévoie aussi l'augmentation du nombre de provinces de 11 à 26, mais le coût élevé associé à la création des 15 provinces a bloqué le processus, et (iii) la prépondérance des entreprises minières dans la composition du secteur privé46(*). L'industrie est en effet pénalisée par l'important déficit de l'offre énergétique, la vétusté de l'appareil de production, le manque de qualification technique de la force de travail et le déficit de compétitivité de la production locale. Politique monétaire et inflation : Grâce à un resserrement de la politique monétaire et une politique budgétaire prudente, l'inflation a été réduite de près de 500% en 2000 à 15,4% en 2011. La tendance baissière de l'inflation devrait se poursuivre à la faveur de politiques budgétaire et monétaire prudentes. Les perspectives économiques : Selon les prévisions du FMI, la croissance du PIB devrait se situer autour de 8,2% en 2013 et 6,4 % en 2014, le Gouvernement a signé, en 2008, une convention de partenariat de type « minerais contre infrastructures » avec une entreprise chinoise au terme de laquelle il apportait une garantie de 9 milliards USD, qui a par la suite été réduite en 2009, à 6 milliards USD. Cet engagement reste élevé mais a permis au pays d'atteindre le point d'achèvement en juillet 2010. Gestion des finances publiques : La RDC a entrepris, depuis 2008, une réforme de la gestion des finances publiques qui a permis l'adoption d'un Plan Stratégique de Réforme des Finances Publiques, la mise en place d'un Comité d'orientation de la réforme des finances publiques (COREF) et l'adoption, en juillet 2011, d'une loi organique relative aux finances publiques (LOFIP) introduisant le budget axé sur les résultats. Malgré quelques avancées, des contraintes demeurent à une implication accrue de l'investissement privé dans les secteurs productifs. Les procédures et les coûts des transactions ont été allégés à travers : (i) la réduction du temps de création d'entreprise et de sécurisation du permis de construire ; (ii) la mise en place d'un guichet unique pour les formalités douanières ; (iii) la réduction du nombre de taxes sur les entreprises de 118 à 30 ; et (iv) l'opérationnalisation des tribunaux de commerce afin de simplifier l'exécution des contrats et le règlement des différends commerciaux. La RDC a également adhéré en juillet 2012 à l'OHADA, une étape importante pour une meilleure protection des investisseurs. Cependant, l'environnement des affaires demeure peu incitatif comme le confirme sans équivoque l'étude sur les contraintes à l'investissement en RDC, réalisée par la Banque en 201247(*). L'économie congolaise reste caractérisée par la prépondérance du dollar américain comme instrument de mesure, moyen de paiements et réserve de valeur. Selon la Banque centrale, près de 90% des dépôts en banque sont libellés en dollars américains tandis qu'au moins 95% des crédits sont octroyés dans cette même devise. Le gouvernement a déjà pris des mesures pour « dé-dollariser » l'économie, particulièrement l'émission de nouveaux billets de banque à valeur faciale élevée et l'obligation d'afficher les prix en monnaie locale. Aussi, le paiement des taxes en CDF est encouragé par les services fiscaux. * 45 www.google.com, consulté le 11/02/2020 à 10h20' * 46Département des statistiques de la Banque Africaine de Développement (BAD), PEA mars 2013 * 47Département des statistiques de la BAD, PEA mars 2013 |
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