Titre
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Difficultés relationnelle
soignant/soigné aux services des urgences :
Caractéristiques et facteurs favorisants
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Mots-clés
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Service des urgences - Relation soignant
soigné - Difficultés relationnelles - Caring - Qualité
relationnelle
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Mme. Aissaoui Mouna
Dr. Nassredin Foudhaili
Jbeli Souha
Issaoui Abir
Elaboré par :
Travail de fin d'études pour l'obtention de la licence
appliquée en sciences infirmières
Ministère de l'enseignement supérieur et de la
recherche
Université de Jendouba
La république Tunisienne
Ministère de la santé publique
Institut supérieure des sciences infirmières du
Kef
Encadré par :
Dédicace 1 (JBELI Souha)
Je dédie ce travail
A mes chers parents
Qui n'ont jamais cessé de formuler des prières
à mon égard particulièrement :
à mon père Ammar qui m'a
doté d'une éducation digne et pour tout l'effort qu'il a
suscité en moi.
Pourriez-vous trouver dans ce travail le fruit de toutes vos
peines et tous de vos efforts. En ce jour, j'espère réaliser l'un
de tes rêves.
A toi maman Zohra, Source inépuisable
de tendresse, de patience et de sacrifice.
Je ne pourrais exprimer ma grande affection et ma profonde
reconnaissance
Pour ton amour qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui,
pour tous tes sacrifices durant toute ma vie.
A ma très chère soeur
Samah
A ma belle princesse qui m'a toujours soutenu et
encouragé durant ces années d'études et qui a
partagé avec moi tous les moments d'émotion tout au long de mon
parcours.
Aucune dédicace ne peut exprimer la profondeur des
sentiments et d'amour, d'attachement que j'éprouve à votre
égard. Je vous dédie ce travail en témoignage de ma
profonde affection en souvenirs de notre indéfectible union qui s'est
tissée au fil des jours.
A mon fiancé Ahmad
Aucune dédicace ne pourrait exprimer mon amour et mon
attachement à toi. Depuis que je t'ai connu, tu n'as cessé de me
soutenir et de m'épauler. Tu me voulais toujours le meilleur. Ton amour
ne m'a procuré que confiance et stabilité.
Aucun mot ne pourrait exprimer ma gratitude, mon amour et mon
respect. Je remercie le bon dieu qui a croisé nos chemins.
A mon beau-frère Bilel
Pour son soutien moral, ses aides et supports dans les moments
difficiles.
A ma grand-mère Zina
Que dieu te donne une longue et joyeuse vie.
A mes proches Mariem , Amani et
Takoua
Qui me donnent de l'amour et le sens d'une vrai
amitié.
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous
exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi des
soeurs et des amies sur qui je peux compter.
En témoignage de l'amitié qui nous unit et des
souvenirs de tous les moments que nous avons passés ensemble, je vous
dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et
de bonheur.
A la mémoire de mes oncles Salem et
Youssef
Qui m'ont toujours poussé et motivé dans mes
études.
Vous restez encore gravée dans ma mémoire,
j'imagine quelle serait votre joie aujourd'hui, Dieu en a décidé
autrement. Que Dieu vous accorde la paix éternelle et vous accueille
dans son paradis.
A mes chères amies Eya et Ghozlene et ma
binome Abir
Pour leur patience et leur compréhension tout au long de
cette année universitaire, en souvenirs de tout ce qu'on a vécu
ensemble.
A tous mes patients
Que dieu soulages vous souffrances.
A toute ma famille de plus grand au plus
petit.
Souha
Dédicace 2 (Issaoui Abir)
A la mémoire de mon père
Ali
Toute l'encre du monde ne pourrait suffire pourexprimer mes
sentiments envers un être très cher. Tu as toujours
été mon école de patience, de confiance et surtout
d'espoir et d'amour
Ce n'était pas facile, mais comme tu m'as toujours
enseigné d'être forte, j'y arrivai. J'y arrivai car je sais que tu
souhaites le plus pour moi. Je vous dédie aujourd'hui ce travail papa
pour t'honorer, comme tu as toujours fait pour moi.
Papa tu laisses un grand vide dans ma vie mais sache qu'il y aura
toujours place pour toi dans mon coeur.
Que Dieu le tout puissant t'ouvre les portes du Paradis.
A ma très chère mère Zina
Aucune dédicace très chère maman, ne
pourrait exprimer la profondeur des sentiments que j'éprouve pour toi.
Tes sacrifices innombrables et ton dévouementfirent pour moi un
encouragement.
Tes prières ont été pour moi un grand
secourspour mener à bien mes études. Tu m'as aidé et
soutenu pendant de nombreusesannées avec à chaque fois une
attention renouvelée.
Puisse Dieu, tout puissant te combler de santé, debonheur
et tu procurer une longue vie.
A mon cher frère Aissa et mes chères
soeurs Lobna et Khaoula
En signe de l'affection et du grand amour que je vousporte, les
mots sont insuffisants pour exprimer maprofonde estime.
Je vous dédie ce travail en témoignage de ma
profondeaffection et de mon attachement indéfectible.
Que Dieu vous accorde santé, succès et
félicité.
A mon cher beau-frère Hamdi
Ta bonté, ton précieux soutien, ton encouragement
toutau long de mes années d'étude, ton amour et ton affection,ont
été pour moi l'exemple de persévérance.
Que Dieu te protège, t'accorde santé, succès
et plein debonheur dans ta vie.
A mes chères amies Ibtissem et
Ines
Aucune dédicace ne peut exprimer mon amour et ma gratitude
de vous avoir comme amis.Je ne pourrais jamais imaginer la vie sans vous, vous
comptez énormément pour moi. Je vous souhaite beaucoup de
succès, de prospérité et unevie pleine de joie et de
bonheur.
A mes chères amies Mohamed et Wissem
Ces quelques lignes, ne sauraient traduire le profond respect que
je vous porte. J'ai trouvé en vous le conseil du frère et le
soutien et l'encouragement del'ami.
Dieu vous protège, vous accorde santé,
succès et plein debonheur dans votre vie.
A ma binôme Souha et mon amie
Ghozlen
En souvenir des moments heureux passés ensemble,avec mes
voeux sincères de réussite, bonheur, santé et
deprospérité.
A mes tantes et oncles paternels et leurs
conjoints
A mes tantes et oncles maternels et leurs
conjoints
A mes cousins et cousines
Remerciement
« Soyons reconnaissants aux personnes qui
nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos
âmes sont fleuries »
Marcel Proust
Tout d'abord nous tenons à remercier
Dieu, le tout puissant de nous avoir donné la
santé, la volonté, le courage et la patience pour pouvoir
réaliser ce travail de recherche.
Tout d'abord, Nous tenons à remercier chaleureusement
Mme Fatma Zoghlemi, directrice de l'ISSIK, pour avoir
accepté la réalisation de notre étude au sein de
l'institut.
Nous tenons également à exprimer toute notre
reconnaissance à Mme Aissaoui Mouna, d'avoir
encadré ce travail, pour ses conseils précieux, son soutien
indéfectible et sa motivation professionnelle. Elle nous a offert ses
conseils et critiques constructives, ses corrections, sa gentillesse et sa
patience ainsi pour le temps qu'il a consacré à la
réalisation de ce travail.
Egalement pourDr Foudhaili Nassreddine, qui
nous a permis de bénéficier de son encadrement, et qui s'est
toujours montré à l'écoute et à l'aide. Veillez
trouver dans ce travail le témoignage de notre reconnaissance et notre
profond respect
Egalement pour tous les enseignants de notre
institut, qui nous adressons également des remerciements et
hommage respectueux à tous sans exception, En témoignant notre
reconnaissance pour l'enseignement et l'encadrement durant nos années
d'études. Veuillez trouver ici, chers enseignants, l'expression de notre
respect, notre admiration et notre sincère gratitude.
Nos remerciements vont également aux
participants de notre étude qui pour des raisons
d'anonymat, resteront dans l'ombre. Leur accueil a été
chaleureux. Chacun a pris le temps de répondre à nos questions et
de lever nos interrogations permettant ainsi à notre travail d'arriver
à terme. Nous remercions également Mr Nidhal,
ainsi que Mme Amel et Abd Lahmid pour avoir accepté la
réalisation de notre enquête sous leurs responsabilités et
dans leurs services.
Nous tenons à remercier les membres du
jury pour leur présence, pour leur lecture attentive de ce
mémoire, ainsi que pour les remarques qu'ils nous adresseront lors de
cette soutenance afin d'améliorer notre travail. Ainsi nos enseignants,
espérant que vous allez voir, dans ce manuscrit, les fruits du
dévouement avec lequel vous avez fait preuve durant les enseignements
que vous nous avez prodigué.
Sommaire
Introduction
1
Problématique
2
But de recherche :
6
Question de recherche :
6
Cadre de référence
7
Recension des écrits
14
Table des matières
A.
L'urgence :
14
I. Concept des
urgences :
14
II.
Particularité de l'urgence :
14
III. La
spécificité des patients consultant :
16
IV. Caractéristiques d'un
demandeur de soin aux services des urgences :
16
B. la relation
soignant soignée
17
I.
Définition
17
II. Les types de la
relation
18
III. Les
caractéristiques de la relation soignant
soigné
19
IV. les difficultés
relationnelles
27
C. Facteurs
influençant
29
Devis de recherche
34
Collecte des données
40
A. Collecte de donnée de
Questionnaire
40
B. Collecte de donnée de La grille
d'observation
69
Analyse et interprétation
73
Recommandations
91
Liste des
Tableaux
Tableau n°1 : la répartition de la population
selon le sexe
|
|
Tableau n°2 : la répartition de la population
selon l'âge
|
|
Tableau n°3 : l'âge moyen de la
population
|
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Tableau n°4 : la répartition de la population
selon l'état civil
|
|
Tableau n°5 : la répartition de la population
selon le nombre d'enfant
|
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Tableau n°6 : la répartition de la population
selon la zone de résidence
|
|
Tableau n°7 : la répartition de la population
selon la distance par rapport à l'hôpital
|
|
Tableau n°8 : la répartition de la population
selon le moyen de transport
|
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Tableau n°9 : la répartition de la population
selon le grade
|
|
Tableau n°10 : la répartition de la population selon
l'ancienneté dans la profession infirmière
|
|
Tableau n°11 : la répartition de la population
selon l'ancienneté dans le service des urgences
|
|
Tableau n°12 : la répartition de la population
selon le choix de travail dans le service.
|
|
Tableau n°13 : la répartition de la population
selon l'horaire de travail
|
|
Tableau n°14 : la répartition de la population selon
le degré de satisfaction du travail au service des urgences
|
|
Tableau n°15 : la répartition de la population
selon les facteurs responsables de l'insatisfaction
|
|
Tableau n°16 : la répartition de la population selon
la qualification dès les conditions de travail
|
|
Tableau n°17 : la répartition de la population
selon le nombre de patients traités par jour
|
|
Tableau n°18 : la répartition de la population
selon le temps passé auprès de chaque patient
|
|
Tableau n°19 : la répartition de la population
selon l'existence d'un manque d'organisation
|
|
Tableau n°20 : la répartition de la population
selon le marqueur de manque d'organisation
|
|
Tableau n°21: la répartition de la population selon
l'attitude de soignant devant un problème d'organisation
|
|
Figure n°10 : la répartition de la population
selon l'attitude de soignant devant un problème d'organisation
|
|
Tableau n°22 : la répartition de la population selon
les conditions de réussite de déroulement des taches
|
|
Tableau n°23 : la répartition de la population
selon l'existence d'un protocole de soin
|
|
Tableau n°24 : la répartition de la population
selon l'amélioration de travail par un protocole de soin
|
|
Tableau n°25 : la répartition de la population selon
la raison de la nécessité d'un protocole de soin
|
|
Tableaun°26 : la répartition de la population
selon la considération des patients
|
|
Tableau n°27 : la répartition de la population
selon la distinction de la considération des patients
|
|
Tableau 28 : la répartition de la population selon le
classement des éléments de base de la relation soignant
soignée :
|
|
Tableau n°29 : la répartition de la population
selon le type de communication le plus avantageux
|
|
Tableau n°30 : la répartition de la population
selon l'utilisation de toucher relationnel au cours de soin
|
|
Tableau n°31 : la répartition de la population
selon la raison de l'utilisation de toucher relationnel
|
|
Tableau n°32 : la répartition de la population
selon la raison du non utilisation de toucher relationnel
|
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Tableau n° 33 : la répartition de la population
selon l'existence de temps suffisant pour l'écoute
|
|
Tableau n°34 : la répartition de la population
selon les causes du non existence de temps suffisant pour l'écoute
|
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Tableau n°35 : la répartition de la population
selon la maniéré avec laquelle gagne les soignants la confiance
du malade
|
|
Tableau n°36 : la répartition de la population selon
l'élément sur lequel dépend l'intimité du
patient
|
|
Tableau n°37 : la répartition de la population
selon la sensation suffisante d'empathie avec les patients
|
|
Tableau n°38 : la répartition de la population
selon l'utilité de la juste distance avec les patients
|
|
Tableau n°39 : la répartition de la population
selon les sentiments ressentis auprès des situations critiques
|
|
Tableau n°40 : la répartition de la population
selon les manifestations de l'humanisation des soins
|
|
Tableau n°41 : la répartition de la population
selon la différence majeure entre un soin et un soin de
qualité
|
|
Tableau n°42 : la répartition de la population
selon le type de soin le plus important dans la qualité
|
|
Tableau n°43 : la répartition de la population
selon l'élément principal de qualification de soin relationnel
|
|
Tableau n°44 : la répartition de la population
selon les degrés de difficulté de communication avec les
patients
|
|
Tableau n°45 : la répartition de la population
selon le type des difficultés de communication avec les patients
|
|
Tableau n°46 : la répartition de la population
selon la personne duquel dépendent les limites fixées dans le
soin
|
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Tableau n°47 : la répartition de la population
selon l'analogie du temps passé auprès de chaque patient
|
|
Tableau n°48 : la répartition de la population
selon la raison de différence de temps fournit pour chaque patient
|
|
Tableau n°49 : la répartition de la population
selon le rôle de la connaissance de patient dans la qualité de
soin
|
|
Tableau n°50 : la répartition de la population
selon la manière de délivrassions de soin
|
|
Tableau n°51 : la répartition de la population selon
les facteurs jouant en faveur d'une relation de qualité
|
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Tableau n°52 : la répartition de la population
selon la réussite de gestion de situations stressantes
|
|
Tableau n°53 : la répartition de la population
selon les solutions de gestion des situations stressantes
|
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Tableau n°54 : la répartition de la population
selon la sensation de démotivation au travail
|
|
Tableau n°55 : la répartition de la population
selon les conséquences de la démotivation chez les personnels
|
|
Tableau n°56 : la répartition de la population
selon les solutions pour l'augmentation de motivation
|
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Tableau n°57 : la répartition de la population
selon la sensation d'épuisement à la fin de la journée
|
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Tableau n°58 : la répartition de la population
selon le sentiment ressentie au levé du matin
|
|
Tableau n°59 : la répartition de la population
selon l'exposition à la violence
|
|
Tableau n°60 : la répartition de la population
selon les causes de la violence
|
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Tableau n°61+tableau n°62 : la répartition
de la population selon les conséquences de la violence sur la
santé psychologique du soignant
|
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Tableau 63 : les éléments de la grille
d'observation
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Liste des Figures
Figure n°1 : la répartition de la population
selon le sexe
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Figure n°2 : la répartition de la population
selon l'âge
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Figure n°3 : la répartition de la population selon
l'ancienneté dans la profession infirmière
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Figure n°4 : la répartition de la population
selon l'ancienneté dans le service des urgences
|
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Figure n°5 : la répartition de la population
selon le choix de travail dans le service
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Figure n°6 : la répartition de la population selon
l'horaire de travail
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Figure n°7 : la répartition de la population
selon le degré de satisfaction du travail au service des urgences
|
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Figure n°8 : la répartition de la population
selon la qualification des conditions de travail
|
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Figure n°9 : la répartition de la population
selon le temps passé auprès de chaque patient
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Figure n°10 : la répartition de la population selon
l'attitude de soignant devant un problème d'organisation
|
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Figure n°11 : la répartition de la population
selon l'existence de protocole de soin
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Figure n°12 : la répartition de la population
selon la question l'amélioration de travail par un protocole de soin
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Figure n°13 : la répartition de la population
selon la considération des patients
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Figure 14 : la répartition de la population selon le
classement des éléments de base de la relation soignant
soigné
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Figure 15 : la répartition de la population selon le
type de communication le plus avantageux
|
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Figure n°16 : la répartition de la population
selon la question l'utilisation de toucher relationnel au cours de soin
|
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Figure n°17 : la répartition de la population
selon la selon l'existence de temps suffisant pour l'écoute
|
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Figure n°18 : la répartition de la population
selon les causes du non existence de temps suffisant pour l'écoute
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Figure n°19: la répartition de la population selon
l'élément sur lequel dépend l'intimité du
patient
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Figure n°20 : la répartition de la population
selon la selon la sensation suffisante d'empathie avec les patients
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Figure n°21 : la répartition de la population
selon l'utilité de la juste distance avec les patients
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Figure n°22 : la répartition de la population la
différence majeure entre un soin et un soin de qualité
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Figure n°23 : la répartition de la population
selon le type de soin le plus important dans la qualité
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Figure n°24 : la répartition de la population
selon l'élément principal de qualification de soin relationnel
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Figure n°25 : la répartition de la population
selon les degrés de difficulté de communication avec les
patients
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Figure n°26 : la répartition de la population selon
la personne duquel dépendent les limites fixées dans le soin
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Figure n°27 : la répartition de la population
selon l'analogie du temps passé auprès de chaque patient
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Figure n°28 : la répartition de la population selon
le rôle de la connaissance de patient dans la qualité de soin
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Figure n°29 : la répartition de la population
selon la manière de délivrassions de soin
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Figure n°30 : la répartition de la population
selon la réussite de gestion de situations stressantes
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Figure 31 : la répartition de la population selon la
sensation de démotivation au travail
|
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Figure 32 : la répartition de la population selon la
sensation d'épuisement à la fin de la journée
|
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Figure n°33 : la répartition de la population
selon l'exposition à la violence
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Figure 34 : La répartition de la population selon le
rôle technique
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Figure 35 : La répartition de la population selon la
communication verbale
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Figure 36 : La répartition de la population selon la
communication éducative
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Figure 37 : La répartition de la population selon la
communication non verbale
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Figure 38 : La répartition de la population selon les
difficultés relationnelles
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|
Introduction
Chaque soignant travaille le mieux qu'il peut, en fonction de
ses propres ressources, limites et capacités.
Son travail qui est un métier noble, est
particulièrement fourni comme deux faces d'une même
médaille, celle de la qualité et de l'humanisme des soins.
(1)
Ce qui provoque une complémentarité de cinq
qualités clé de succès d'un infirmier : sa bonne
condition physique, sa résistance mentale et son sens du contact humain,
ainsi que son attitude et comportement professionnels et sa capacité
d'établir de bonnes relations humaine.
En effet l'établissement de ces derniers est
l'élément fondamental d'un soin. C'est une rencontre unique
etsingulière, elle relève de la prise de conscience, de
l'existence, de la présence d'un autre être(2)
Particulièrement en urgences, le soignant infirmier
doit être doté d'autres compétences plus
spécialisées. En effet, il a la responsabilité
d'être polyvalent, maitrisant les soins techniques et relationnels, avec
le patient et ses proches. Il doit également avoir la capacité
d'agir rapidement, de manière concise et efficace dans les actions et
les interventions, et en même temps avoir la flexibilité de
s'adapter aux crises et aux urgences.
Il existe parfois une large différence entre les
attentes du patient et les possibilités du soignant et de cette
dichotomie apparait une incompréhension qui né d'un part ou de
l'autre et qui mène évidement a des difficultés
relationnelles et parfois de véritables conflits lourds en
émotions et en jugements de valeur. (3)
Ces difficultés augmentent avec la situation
vécue par le patient d'urgences qui est en situation de crise
envahissant son état physique et psychologique.
D'autres facteurs intervient et rend la situation plus
pénible : Les délais d'attente, le manque d'information et
la complexité du fonctionnement du service des urgences qui sont des
véritables générateurs de stress pour les soignant et les
soignés. '(4)
Claude Curchod a souligné ces
facteurs :
`'Bien souvent, la responsabilité des
difficultés est partagée. Il existe des patients
dont les comportements sont inacceptables, comme il existe des
soignants inadéquats et des modes d'organisation du
travail qui s'opposent à l'établissement de relations
constructives.''(5)
Taire ces réalités est la cause fondamentale
d'un épuisement émotionnelle et une démotivation des
soignants et également influe l'ambiance du service empêchant les
patients impliqués de recevoir l'écoute et la
compréhension nécessaires.
L'étude de ces phénomènes cherche
à comprendre et apporter des résolutions faisable et facilement
exécutable pour limiter ces difficultés et gérer le mieux
possible celles qui sont inévitables.
Problématique
Hormis l'aspect crucial des soins techniques découlant
d'une prescription médicale, le rôle de l'infirmier est important
dans l'établissement et le maintien d'une relation thérapeutique,
dans l'enseignement et dans les soins d'entretien de la vie.(6)
En effet d'après l'Article R4311-2 de code de la
santé publique « Les soins infirmiers, préventifs,
curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et
qualité des relations avec le malade. [...] Ils ont pour objet, [...] de
participer [...] au soulagement de la douleur et de la détresse
physique et psychique des personnes » (7)
Et donc la professiond'infirmière a fait de la relation
avec le patient unélément central des soins. Personne,
aujourd'hui,ne peut plus contester l'importance de l'attituderelationnelle des
soignants dans les activités de soin car cette dernière ne
nécessiteque des interactions entre le patient et les soignants. (8)
Ces interactions reposent essentiellement sur des
comportements professionnels qui font naissance à la relation d'aide.
Cette dernière peut être définit par multiples
façons qui mettent en relation deux individualités dont
l'objectif concerne un mieux par le partage des attitudes de
réceptivité qui sont à la fois verbales et non verbales.
Elles représentent tous les qualités personnelles du
soignantinfluant sa capacité de communication et d'empathie qui
possèdent une réelle incidence sur la relation.
En effet, Monique Formarier appelle cette relation par`'la
relation professionnelle qui s'établit entre une infirmière et un
patient ou une famille. Cette relation peut prendre différentesformes
selon son but : relation de civilité, relation d'aide psychologique,
relation éducative, etc. Ces relations reposent sur des codes
déterminés par la culture,les statuts sociaux, les rôles,
les modes d'expression et les déterminent en retour''.(8)
Les jeux de physionomie sont parfois plus puissants que les
mots et peuvent apaiser, rassurer ou au contraire inquiéter le patient
ou son entourage.
L'attitude corporelle, participe à l'interaction qui
s'instaure dans la relation. Toutes nos attitudes communiquent de façon
non verbale ce que nous vivons de l'intérieur. La posture
générale de notre corps, nos gestes, les mouvements de notre
buste et de notre tête, nos expressions du visage, le ton de notre voix
et le rythme de notre respiration ont une incidence significative sur le
déroulement de l'échange. (9)
L'exécution de ces soins nécessite donc une
organisation particulière et des capacités d'adaptation en
fonction de situations rencontrées qui doit reconnaître la
singularité des patients et adapter les soins à chacun d'eux.
Ainsi « Accueillir, écouter, comprendre,
aider » font partie du rôle propre de
l'infirmière.(10)
Ce qui est confirmé par le Code de déontologie
des infirmières et infirmiers : « L'infirmière ou
l'infirmier doit chercher à établir et maintenir une relation de
confiance avec son client. » (11)
Un soin de qualité doit répondre à trois
critères. Tout d'abord, l'objectif du soin doit être atteint pour
aboutir à une réalisation efficace de la tâche prescrite.
Ensuite, il doit se dérouler dans un souci de confort pour le patient et
enfin il doit instaurer une relation de qualité.(12)
L'infirmier doit faire preuve de dextérité,
d'habileté et de délicatesse par la mise en oeuvre d'un climat de
confiance avec le patient en abordant une attitude d'écoute active et en
faisant preuve d'empathie et de bienveillance par la considération de la
personne soignée comme un être humain . '(13)
En effet, la fondation d'une pratique humaniste et la
réponse adéquate aux besoins contribue à la satisfaction
du patient et de sa famille ce qui justifie notre choix comme cadre de
référence de la théorie de HumanCaring de Jean Watson.
Cette théorie repose sur un système des valeurs
humanistes et altruistesendétaillantdix facteurs représentant un
véritable guide de la pratique de soin nommés les facteurs
caratifs qui donnent l'importance à l'humanité parle
phénomène d'« être avec » qui se retrouve au
coeur de la relation de caring .
Cette théorie nous a beaucoup inspirée surtout
lors de sa découverte dans les cours de la discipline
infirmière.Nous étions vraiment stupéfaits par
l'intensité avec laquelle touche les approches relationnelles notre
mission noble. Ce lien était toujours le centre de nos interrogationspar
la manière qu'il fait de notre travail pas comme les autre.
La notion d'établir une relation avec un
« inconnue » avec ce degré de chaleur était
effrayant mais partiellement floue.
Puis, on a commencé nos stages et on n'avait aucun
problème avec les soins techniques. C'était parfaitement clair et
détaillé sur des fiches techniques expliquant tous. On
était des simples exécuteurs avec des mains tremblants en
injectant sans communiquer. On n'a jamais essayé d'établir une
relation avec les patients. Les vrais soucis était « quoi
dire » et « comment » surtout qu'on doit traiter
des différentes mesures relationnelles avec des exigences
particulièreset même une simple gesteobjective peut parfois
détruire l'âme de quelqu'un comme le faite de dire
« Tumeur » qui peut constituer un terme lourds signifiant
« Tu meurs ».
Ce sont des actes qui ne peuvent jamais être
détaillée sur des fiches techniques et qui nous demandent
beaucoup de prudence.
Nous nous souvenant bien de notre professeure qui disait `'
Tout le monde peut injecter mais certainement pas tout le monde peuvent
être un infirmier, vous n'êtes pas des simples exécuteurs de
soins vous êtes le confort, la coté claire et l'espoir du
patient... `
On n'a jamais cessé de poser la question si on est des
bons soignants par le faites d'être efficace, organisé et que tous
nos soins sont exécutés en temps et avec les normes.
Et lors d'une première communication avec un patient on
était vraiment impressionné par son retentissement sur le soin
technique : C'était la plus magnifique découverte !
Mais certain questions nous a toujours accompagné
surtout lors d'une difficulté relationnelles avec un patient qui refuse
le soin ou une perturbation de confiance et c'est pourquoi on a choisi de
traiter ce sujet dans l'un des milieux où les relations sont
énormément particulières : l'urgence
Elle s'agit du lien, du contact qui s'établit au moment
de sa prise en charge avec un professionnel. C'est pourquoi la relation
implique deux acteurs. Cela se traduit par des échanges verbaux comme
non verbaux, et ce, dans des circonstances le plus souvent anxiogène.
Ces contact sont favorisés par le regard,
l'écoute et le temps que prends le professionnel pour entrer en relation
avec le patient. (14)
Et malgré l'insuffisance et la non disponibilité
des études et des recherches dans ce contexte, Notre curiosité
nous a menées à essayer de trouver et utiliser les informations
limités concernant ce sujet.
Les statistiques trouvées étaient
énormément choquantes signifiant un environnement professionnel
altérant la psychologie de l'infirmier qui représente plus de 50%
des personnels de santé dans le monde selon l'OMS et qui fournit des
services vitaux pour l'ensemble du système de santé.'(15)
Selon l'enquête nationale conduite par la Drees, on
recensait en 2013 plus de 18 millions de passages annuels aux urgences. En
2014, ce nombre atteignait 19,7 millions de passages, soit une évolution
de 4 % en un an. En Tunisie c'était de 4,1% en 2016-2017.
''''''''''''''''''''''''''(16,17)
Prenant comme exemple le stress lié aux facteurs
professionnels, 25 à 40 % des professionnels de santé
déclarent souffrir de troubles de santé liés au stress au
travail dans le monde avec une prévalence de 41.4% en Australie, 55.8%
au Canada et 61.7% en Tunisie. L'état dépressif était
estimé à une fréquence de 32,4 % en Australie et de 9% en
Canada. -'(18-20)
Les étiologies de ces troubles sont nombreuses et
variées et on peut citer comme exemple la surcharge du travail
estimé par les études précédentes dont 32% à
41% en Canada et 72,5% en Tunisie. '(18,19)
L'agression et la violence sont aussi des véritables
raisons altérant la relation soignant soignée et affectant la
motivation et la psychologie de l'infirmier. La violence hospitalière
est estimée à 57% de violence verbale et 34% de violence physique
en Canada. En France, 94% personnel de santé était victime de
violence et les infirmiers était touchés dans près de la
moitié des cas. En Tunisie, cette violenceétait de type verbal,
il est estimé à 75%.(13, 15,16)
Rajoutant la surcharge mentale qui était estimée
par nombreux soignants comme étant un facteur parmi ceux qui influent la
capacité à effectuer le travail demandé. On trouve 18,4%
du personnel infirmier au Canada souffrant d'une surcharge mentale et 45,1% en
Tunisie. '(18,19)
Les conflits et les tensions aux urgences étaient parmi
les facteurs influençant sur la qualité des soins fournis aux
soignés. 31% des infirmières et 27% des infirmiers canadiens
attestent travailler dans des situations empreintes de grandes tensions et
28,9% en Tunisie. '(18,19)
Pour conclure, le soigné demande aux infirmiers une
« prise en charge » rapide, efficace, peu onéreuse. Le
soigné attend quant à lui un soin personnalisé, des
soignants disponibles, de l'écoute et de la chaleur humaine. Le soignant
peut se sentir perdu entre ces exigences et ces besoins contradictoires surtout
dans un contexte d'urgence qui connait ses particularités.
Nous avons l'honneur de traiter ce sujet dans le cadre
d'un projet de fin d'étude dans laquelle nous allons tenter à
répondre à ces questions préliminaires :
Quels sont les particularités de la prise la prise en
charge des patients en situation d'urgence et leurs influences sur la relation
soignant/soigné ?
Comment se manifeste les difficultés relationnelles
dans la relation soignant soignée ?
Que demande la relation soignant / soigné aux urgences
?
Existe-il une prise en charge des soignants dans ces services
pour une amélioration de la relation soignant/soigné ?
Peut-on agir sur les facteurs influençant la relation
soignant/soigné afin de garantir une relation plus humaine dans une
situation d'urgence ?
Les soignants auraient ils perdu leurs qualités
humaines, leurs attitude d'écoute et d'empathie?
Quels sont les facteurs influençant la relation
soignant soigné ?
Quel est l'impact de la relation soignant soigné sur la
qualité de soin, l'état de santé de patient et la
psychologie de l'infirmier ?
Que pourraient être les conséquences d'une
attitude non adaptée de la part du soignant pour le patient ?
But de recherche :
Décrire l'impact de la prise en charge des patients en
situation d'urgence sur la relation soignant-soigné, en
déterminant les facteurs influençant cette relation, au sein des
services des urgences des hôpitaux régionaux : El Kef, Medjez
El Beb et Ben Arous durant le premier semestre de l'année 2021.
Question de recherche :
Quel est l'impact de la prise en charge des patients en
situation d'urgence sur la relation soignant-soigné, en
déterminant les facteurs influençant cette relation, au sein des
services des urgences des hôpitaux régionaux : El Kef, Medjez El
Beb et Ben Arous durant le premier semestre de l'année 2021 ?
Cadre de référence
1. Biographie :
Jean Watson est née en juillet 1940 en
Virginie-Occidentale. Elle est diplômée en soins infirmier en
1961. Elle a obtenu des diplômes de premier cycle et des cycles
supérieurs en soins infirmiers et en soins infirmiers en santé
psychiatrique et détient un doctorat en psychologie de
l'éducation et en counseling. Elle devient professeur puis doyenne de la
faculté infirmier de l'université du Colorado. En 1979 Jean
Watson a publié sa théorie du Human Caring qui permette à
plusieurs infirmières dans le monde d'humaniser leurs soins. Citons
l'Institut de réadaptation de Montréal fut, en 1992 le premier
établissement de santé québécois à implanter
cette théorie pour orienter leurs soins infirmiers vers une approche
humaniste. Elle détient la Chaire Murchinson-Scoville en Science du
Caring à la même université où elle a fondée
Center for Human Caring. Docteure Watson a reçu plusieurs honneurs
nationaux et internationaux ainsi que de nombreux doctorats honorifiques, dont
celui décerné en 2003 par la Faculté des sciences
infirmières de l'Université de Montréal. Elle vit
actuellement à Boulder, au Colorado (États-Unis) ''''''(22,23)
2. La théorie de Caring :
La théorie du « caring » de Jean Watson a
été développée entre 1975 et 1979 lors de son
enseignement à l'Université du Colorado. Elle permet non
seulement à l'infirmière de pratiquer l'art du caring, de
démontrer de la compassion pour soulager la souffrance des patients et
de leur famille, de même que de promouvoir leur guérison et leur
dignité, mais elle peut aussi contribuer à favoriser son
accomplissement professionnel.(24)
L'orientation deWatson est existentielle,
phénoménologique et spirituelle. Elle s'inspire de la
métaphysique, des humanités, des arts et des sciences. Watson a
été influencé par les travaux de Carl Rogers dans sa
vision d'une relation transpersonnelle empreinte de cohérence,
d'empathie et de chaleur humaine. Elle considère la discipline
infirmière à la fois comme une science et un art puisqu'elle
repose sur un système de valeurs humanistes et altruistes et sur des
connaissances scientifiques. (25)
Le «caring» est un idéal moral faisant appel
à un engagement personnel, dont l'objectif est le respect de la
dignité humaine et la préservation de l'humanité. Dans sa
conception Watson considère l'amour inconditionnel et le soin comme
étant essentiels à la survie et à la croissance de
l'humanité ; Le soin et l'amour de soi précèdent le
soin et l'amour des autres. (26)
La notion d'idéal moral est ce qui permet à
l'infirmière de devenir la meilleure possible et de s'engager à
assister la personne afin de promouvoir son estime de soi, sa guérison
et sa santé (Cara & O'Reilly, 2008). Ainsi, soigner selon son
idéal moral amène l'infirmière à établir un
type particulier de connexion avec la personne soignée, empreint des
valeurs humanistes ; c'est ce que Watson (1988, 1999, 2005, 2006 ; Sitzman
& Watson, 2014) nomme « relation de caring transpersonnelle
».(27)
Les principaux éléments conceptuels de la
théorie de Caring
a. Dix facteurs caratifs
b. Relation de soins transpersonnelle
c. Moment de caring/ occasion de caring
d. Modalités de guérison(24)
a. Les facteurs caratifs :
Watson identifie dix facteurs « caratifs »
définis comme étant « les actions que I 'infirmière
utilise lorsqu'elle prodigue des soins de santé à un patient
». Les facteurs caratifs sont actualisés à travers les
interactions courantes qu'une infirmière a avec la personne dont elle
prend soin. L'actualisation, dans la pratique, des dix facteurs caratifs,
présuppose que l'infirmière possède un savoir et des
compétences cliniques. '''''''''''''--'''''''''(28)
Les dix facteurs « caratifs » sont formulés
comme suit :
1- Développement d'un système de valeurs
humaniste-altruiste.
2- Prise en compte et le soutien des représentations en
matière de santé et d'espoir.
3- Reconnaissance et développement de l'expression de la
dimension émotionnelle de soi et de l'autre.
4- Développement d'une relation d'aide et de confiance.
5- Expression de sentiments positifs et négatifs
6- Utilisation systématique de la méthode
scientifique de résolution de problèmes dans le processus de
prise de décision.
7- Enseignement-apprentissage interpersonnel.
8- Création d'un environnement mental, physique,
socioculturel et spirituel de soutien, de protection et/ou de correction.
9- Prise en compte des besoins humains et l'assistance dans leurs
satisfactions.
10- Prise en compte des mécanismes d'adaptation de la
personne.'''''(29)
b. Relation de soins transpersonnelle
:
Pour Watson, la relation de soins transpersonnelle
caractérise un type particulier de relation de caring humains qui
dépend de :
· L'engagement personnel de l'infirmier dans la
protection et le renforcement de la dignité humaine.
· La conscience du caring de l'infirmier pour
préserver et honorer l'esprit incarné, et par conséquent,
pour ne pas réduire la personne au statut moral d'un objet.
· La conscience du caring de l'infirmier ayant le
potentiel de guérir depuis son expérience, la perception et la
connexion intentionnelle.
Cette approche de soins transpersonnels souligne le
caractère unique de la personne et l'infirmière, ainsi que la
réciprocité entre les deux individus, qui est fondamental pour la
relation entre eux. Le terme «transpersonnel» signifie aller
au-delà de son propre et du ici et maintenant, car cela permet
d'établir des liens spirituels plus profonds dans la promotion du
réconfort, de guérison et d'émancipation de la personne
soignée.''''''(22)
c. Moment de caring/ occasion de caring
:
Une occasion de caring survient chaque fois que l'infirmier
soignant et la personne soignée se rencontrent avec leur histoire de vie
et leur champ phénoménal uniques dans une transaction
d'humain-à-humain. La réunion à un moment donné
devient un point focal dans l'espace et le temps. (30)
Mentionnons que, pour la théoricienne, le champ
phénoménal correspond au cadre de référence ou
à la totalité des expériences de la personne. Ainsi, le
champ phénoménal se compose de « sentiments, sensations
physiques, pensées, croyances spirituelles, buts, espérances,
considérations environnementales et significations de ses propres
perceptions - tous ces éléments sont basés sur le
passé de la personne, son moment présent et un avenir tel
qu'anticipé ». Dans cette occasion de caring, l'infirmière
prend conscience de sa présence authentique et du fait de vivre un
moment de caring avec la personne soignée. ''''''(22)
d. Modalités de guérison
:
La dynamique de soins transpersonnels (guérison) lors
des soins se manifeste dans un champ de conscience.
Le rôle de la conscience par rapport à une vision
holographique de la science a été discuté dans des
écrits antérieurs et comprend les points suivants :
· Toute la conscience de caring de guérison est
contenue dans un seul moment de caring.
· Le seul souci et celui dont on s'occupe sont
inter-reliés ; le processus de soins et de guérison est
lié aux autres humains et à l'énergie supérieure de
l'univers.
· La conscience de caring de l'infirmière est
communiquée à la personne soignée.
· La conscience de caring transcende le temps et l'espace
et peut dominer les dimensions physiques. (30)
3. Les concepts clés :
Personne :
· Entité vivante, qui est plus qu'un être
purement physique ou spirituel, qui évolue dans son environnement, avec
une expérience unique et subjective, des émotions, des souvenirs,
des aspirations qui concourent à la perception de sa vie, à une
conception singulière de la réalité et à une
façon propre d' «être dans le monde « .
· Personne ne pouvant être complétement
comprise, même si l'empathie aide à se rapprocher de ce but : son
vécu étant singulier, c'est la réalité
phénoménologique qui peut être approchée.
· Personne pouvant croitre au travers du sens qu'elle
construit à partir de ses expériences.
Santé :
· Unité et harmonie, dans un environnement
donné, entre le corps, l'âme et l'esprit (concept hautement
subjectif).
Environnement :
· Réalité interne (biophysique, mentale et
spirituelle) et réalité externe de la personne.
Soins infirmiers :
· Art et science humaine du caring, ancré dans un
idéal moral altruiste : préserver l'humanité dans les
soins de santé.
· Alliage d'une rigueur scientifique qui s'inspire des
sciences de la vie, mais aussi des sciences humaines et des qualités
humaines.
· Processus interpersonnel qui vise la promotion de
l'harmonie entre trois pôles (corps, mental, esprit). Leur mise en oeuvre
nécessite la mobilisation de dix facteurs de soins appelés
facteurs caratifs. (31)
4. Adaptation :
La théorie du Caring de Watson permet non seulement
à l'infirmière de pratiquer l'art du caring, de démontrer
de la compassion pour soulager la souffrance des patients et de leur famille,
de même que de promouvoir leur guérison et leur dignité,
mais elle peut aussi contribuer à favoriser son accomplissement
professionnel.
Elle apporte des éclairages intéressants sur toute
une politique de santé qui priorise l'humanisation de soins.
À cet égard, selon le point de vue de notre
théoricienne. Il y a deux dimensions impliquées dans
l'exécution des soins infirmiers. Celle des soins techniques où
à l'heure actuelle, énormément d'emphase est investie et
l'autre dimension est l'aspect humain. , ce qui nécessite le
développement des compétences particulières, quel que soit
le contexte d'urgence, en utilisant tous les outils relationnels, tel que
l'écoute active, l'empathie, le respect et la communication à
disposition. En particulier la capacité d'«être avec» la
personne soignée.
La finalité des soins infirmiers est d'aider la personne
à atteindre un plus haut niveau d'harmonie entre son corps, son
âme et son esprit. Cela se produit lorsque le soignant entre en relation
avec la réalité subjective de l'autre personne et qu'il
perçoit et répond à cette réalité subjective
de manière à ce que le soigné sente qu'il est capable
à exprimer les pensées qui souhaite les exprimer
Avec le Modèle humaniste de soins infirmiers
l'infirmière accompagne, d'une façon humaine, relationnelle et
transformatrice, la Personne, qui, en interaction avec son environnement, donne
une signification unique à son expérience de santé.
La théorie du caring nous semble pertinente et peut
apporter des réponses à nos questions sur l'importance de la
communicationd'une part, et de la relation soignant-soigné d'autre part,
dans un contexte de soins, comme celui du service des urgences.
Insistons sur l'importance des valeurs relationnelles dans le
métier d'infirmiers, qui peuvent favoriser l'épanouissement et
l'harmonie entre les deux partenaires de soins, ou au contraire, engendrer la
frustration et les conflits.
De point de vue des soignants, cette relation entre le soignant
et la personne soignée ne peut pas être considérée,
comme différente dans les services d'urgences, par comparaison aux
autres services d'hospitalisation. Elle se distingue, néanmoins, par la
présence d'un climat anxieux favorisé par les conditions du
travail aux urgences qui affecte tant les patients et leurs familles que les
soignants ainsi que les valeurs relationnelles dans la pratique
infirmière. Et au-delà de ces derniers pouvant engendrer la
frustration et les conflits entre le soignant et la personne soignée.
Au fil du temps la dimension relationnelle de soins, demeure,
hélas, négligée, méconnue, ou encore
pratiquée, mais pas à sa juste valeur. Cette
méconnaissance ou négligence est à même d'avoir des
effets négatifs, tant sur la satisfaction professionnelle des soignants,
que sur l'éthique et la qualité des soins prodiguées,
envers les patients et leurs familles.
Participation sociale :
- Conditions personnelles
- Soins personnels
-un environnement inconnu, stressant et souvent bondé
Contexte Urgence
Personne soignée :
En détresse physique, psychique ou sociale
-
-
Occasion du caring
Valeurs relationnelsdans une relation d'aide
soignant-soigné
Influe sur
Climat anxieux /confort
Participation sociale :
-Travail fatigant
-Relation d'aide
- Savoir, savoir-faire, savoir-être
- Compétences techniques, relationnelles
Contexte Urgence
Conflit et frustration
Epanouissement et harmonie
Le soignant :
Les 10 facteurs caritifs
Déshumanisation
Humanisation
Recension des écrits
A.
L'urgence :
I. Concept des
urgences :
1. Définition :
Dans le langage courant, l'urgence se rapporte à la
nécessité d'agir vite.
Dans le secteur de la santé, à cette notion de
rapidité s'ajoute la menace de l'intégrité physique ou de
la vie d'une personne dans un délai bref.(3)
La circulaire de la direction des hôpitaux du 14 Mai
1991 définit les urgences comme étant :« L'accueil de tout
patient arrivant à l'hôpital pour des soins immédiats et
dont la prise en charge n'a pas été programmée qu'il
s'agisse d'une situation d'urgence lourde ou d'une urgence ressentie
».(32)
2. But :
Différentes possibilités s'offrent aux patients.
De journée comme de nuit, de nombreuses gardess'organisent pour
permettre à ceux-ci de bénéficier de soins urgents et non
urgents. L'objectifétant de garantir au patient un accès aux
soins de santé 24h sur 24h et 7 jours sur 7 '(33)et la prise en charge
des différents niveaux d'urgence (au nombre de 5):
· Urgence immédiate, état très
urgent (prise en charge < 15 minutes)
· État urgent (prise en charge <30 minutes)
· Urgence relative (prise en charge dans les 60 minutes)
· Etat non urgent (délais variables
généralement supérieur à 120 minutes).
· Au-delà de la prise en charge médicale,
le rôle du personnel sera d'informer et d'apporter un soutien
psychologique au patient.(3)
3. Fonction :
Les urgences ne prennent pas seulement en compte les urgences
avérées, de plus en plus les professionnels sont à
l'écoute des patients et de « l'urgence ressentie» afin de
traiter au plus tôt les pathologies pouvant s'aggraver.(3)
Le service d'accueil des urgences assure la prise en charge de
différents types d'urgences : médicales, chirurgicales,
psychiatriques et sociales.(3)
II.
Particularité de l'urgence :
1. La charge du travail :
Contrairement à un service traditionnel, celui des
urgences a pour caractéristique d'avoir une charge de travail
différente en fonction du moment de la journée.(..)
La fréquentation des services des urgences augmente
jour après jour. Plusieurs raisons sont évoquées pour
expliquer cette attractivité mais le causes les plus probables sont les
services fournis qui sont appréciés du fait de leur image de
professionnalisme et de technicité. (34)
2. Les horaires de l'urgence :
Les services des urgences sont disponibles jour et nuit, alors
que lescabinets des médecins libéraux ont des horaires
restreints.(34)
Cette disponibilité donne l'opportunité aux
patients de fréquenter le service quel que soit l'heure de survenue de
détresse.
3. La nature de travail :
L'activité se caractérise par
l'irrégularitéde la quantité et de la nature du travail
à effectuer. Le service peut être videde patients pendant des
heures puis être subitement débordé.
La gravitédes pathologies à traiter varie
beaucoup aussi, de l'entorse de cheville àl'arrêt cardiaque. La
variabilité des motifs de recours s'accompagne d'uneabsence de consensus
sur ce qu'est une urgence. Un même cas peut êtrejugé urgent
par un malade mais pas parle soignant (infirmier / médecin)
4. Le triage :
La mission du personnel qui accueille les malades aux urgences
est de lestrier rapidement en fonction de critères cliniques et
d'établir des priorités.
Dans la gestion de ces files d'attente, la gravité d'un
cas est jugée relativementà celle des autres. La qualité
de ce tri est primordiale pour le patient etl'organisation du service.
La tendance actuelle est de professionnaliser l'accueil
Les protocoles de triage permettent ainsi de
hiérarchiser les priorités sur la base des critères
cliniques préétablis. Mais derrière le modèle de
tri normatif, se trouve une réalité autrement complexe,
susceptible d'adaptations et d'arrangements, dérogeant à la
rigueur des normes officielles pour s'ouvrir à la particularité
des situations rencontrées.''(35)
5. Temps d'attente :
L'individu malade et son entourage estiment quant à eux
que leurcas particulier est une urgence qui doit être traitée
rapidement.
Les patients, et leurs proches, ne savent pas à quelle
heure ils vont voir lemédecin, quel est le degré de
gravité de la pathologie, quel traitement peutêtre proposé.
Or, l'attente dans un service d'urgence avant de voir un médecinpeut
durer plusieurs heures, et ensuite si le malade a besoin
d'examenscomplémentaires, d'un traitement ou d'une hospitalisation, elle
peut se prolonger.
6. L'urgence entre les soins techniques et les
soins relationnels :
Lorsque l'affluence est raisonnable, le soignant des urgences
peut fournir rapidement aux patients un temps d'écoute, un soulagement
rapide de la douleur et des explications quant au déroulement de son
hospitalisation.
III. La
spécificité des patients consultant :
Le patient des urgences est un patient bien particulier :
qu'il soit en détresse physique, psychique ou sociale, il se trouve
toujours dans une situation qu'il n'a pas planifiée et à laquelle
il n'a pas eu le temps de s'habituer. Il arrive dans un environnement inconnu,
stressant et souvent bondé, il n'a pas ses repères habituels et
s'inquiète pour sa santé et son devenir
De façon plus générale, les psychologues
qualifient cet état de e situation de crise Elle est définie pas
Gerald Caplan", comme étant une période relativement coute de
déséquilibre psychologique chez une personne confrontée
à un événement dangereux qui représente un
problème important pour elle, a qu'elle ne peut fuir ni résoudre
avec ses ressources habituelles de solution de problème. (..)
IV.
Caractéristiques d'un demandeur de soin aux services des
urgences :
Les patients exigent la rapidité et la qualité.
La psychologue clinicienne Aline Maurangen qualifie ces comportements de
demande de type toxicomaniaque. En effet, devant une médecine toujours
plus performante et une société qui ne laisse pas de place de la
faiblesse, ils attendent une réponse immédiate à leurs
soucis de santé. Qu'il s'agisse d'un rhume ou d'un problème plus
grave ils ne tolèrent pas l'attente, et se laissent conduire par leur
angoisse de vulnérabilité. (..)
B. la relation soignant
soignée
I.
Définition
1. Soignant
Le soignant est une personne qui exerce une profession et qui
dispense des soins auprès depersonnes malades ayant perdu partiellement
leur état de santé et/ou se trouvant à une certaine
étapede leur vie. C'est une personne qui utilise des compétences
sur différents plans au point de vuetechnique, relationnel,
éducatif et pédagogique, compétences qu'elle doit savoir
gérer, utiliser à bonescient et surtout savoir adapter à
toute situation. Le soignant doit faire part d'une grandeadaptabilité
aux situations et surtout être conscient de ses responsabilités
autant personnelles que professionnelle et ce non seulement vis à vis
des personnes auxquelles il dispense des soins maisaussi vis à vis de
lui-même.(36)
2. Soignée
Le patient des urgences est un patient bien particulier :
qu'il soit en détresse physique,psychique ou sociale, il se trouve
toujours dans une situation qu'il n'a pas planifiée et àlaquelle
il n'a pas eu le temps de s'habituer. Il arrive dans un environnement inconnu,
stressantet souvent bondé, il n'a pas ses repères habituels et
s'inquiète pour sa santé et son devenir.(3)
3. Relation de soin :
Les relations sont une accumulation d'interactions entre
individus qui durent et qui impliquent des attentes, des affects et des
représentations spécifiques...
On peut définir une relation comme une succession
d'interactions s'inscrivant dans une continuité et un lien ; chaque
interaction est affectée par les interactions passées et affecte
à son tour les interactions futures. (8)
Selon Margot Phaneuf, la relation soignant/soigné peut
prendre différentesformes. Elle parle de deux types de relation : la
communication fonctionnelle et la relation d'aide. Elle précise aussi
que cette relation peut être informelleou formelle.
II. Les types de la
relation :(37)
1. La relation de dépendance :
« La dépendance est le fait pour unepersonne de
dépendre de quelqu'un ou de quelque chose. ».
Cette relation est perceptible dans les services de
soins : les personnes se laissent guider plus ou moins consciemment et
obéissent aux règles du service.Ellessont
énormément dépendants des soins qui leur seront
prodigués.
2. La relation de maternage :
« Peut être défini comme la manière
d'être enrelation avec l'autre en le maternant (relation
mère-nourrisson). »
Il est important que les soignants soient vigilants à
ne pas infantiliser les patients.
Cette relation peut être aperçue dans les
servicesaccueillants les personnes âgéeset dépendants mais
également dans les services traditionnels par le tutoiement, ou
autrefamiliarité inadaptée.
3. La relation éducative :
« Elle a pour but l'éducation, la formation et
ledéveloppement d'un être humain, synonyme de pédagogique.
»
Cette relation est utilisée en démarche
éducative pour des patients atteints afin d'assurer la promotion de la
santé.
4. La relation coopérative :
« Relation d'individus situés a priori sur un
pland'égalité, regroupés et associés autour d'un
objectif commun. »
Cette relation permet à chacun de donner son point de
vue et de collaborer à uneprise de décision commune pour
atteindre l'objectif fixé, commun à tous.
5. La relation d'autorité
:
Elle peut prendre plusieurs formes :
« L'autocratie de celui qui oblige et cherche à
imposer sa décision, son vouloirsans se soucier de la manière
dont autrui réagit ;
Le paternalisme qui cherche à influencer, dominer
autrui « pour son bien » en sesouciant d'être aimé et
reconnu de lui. »
C'est souvent cette seconde forme qui est parfois
retrouvée dans le milieu médical,qui consiste à influencer
les décisions du patient dans le but de lui faire accepterune prise en
charge décidée en amont.
6. La relation d'acceptation :
« L'acceptation est l'acte par lequel une partieaccepte
ce que l'autre lui offre : don, cadeau, accord, consentement. »
Dans cette relation, il est nécessaire de
considérer le concept d'échange
« Lequel seul permet aux individus d'être dans une
relation de réciprocité donc dans une position
d'égalité. ».
Dans la relation de soin, les soignants utilisent ces
différentes relations à diversmoments suivant leur
nécessité. Cependant, ils doivent veiller à utiliser une
façon bien adaptée à chaque patient en considérant
la particularité de sa situation.
Le soignant infirmier doit être attentif aux
réactions et au discours des patients afind'évaluer la pertinence
de son comportement.
III. Les
caractéristiques de la relation soignant
soigné :
Le psychologue américain G. W. Allport(1897-1967) a
défini l'attitude comme : « L'attitude est un état mental,
constitué par l'expérience, qui exerce une influence dynamiquesur
l'individu en le préparant à réagir d'une manière
particulière à uncertain nombre d'objets et de situations
».
A. Lanotion de la relation d'aide
La relation d'aide est par définition `'Forme de
soutien visant à mobiliser les capacités et ressources du patient
afin d'aider à vivre au mieux un ensemble de difficultés. Il
s'agit d'un lien privilégié entre deux personnes, axé sur
le changement et souvent thérapeutique''(38)
La relation d'aide suppose une interaction entre deux
personnes oùl'une s'appuyant sur sa formation et ses compétences,
va chercherà offrir à l'autre les conditions lui permettant de
trouver ses propressolutions face au problème qu'elle rencontre.
C'est un comportement professionnel qui va au-delà de
la volontéd'être à l'écoute.
Une relation d'aide se met parfois en place à
l'improviste, de façon spontanée.
Son approche évolue selon la situation et selon les
besoins manifestés. Lesobjectifs sont définis par les
circonstances.
La relation d'aide amène le plus souvent l'aidé
à exprimer ses sentiments, àidentifier ses difficultés et
à mobiliser les ressources nécessaires à la
résolutionde ses problèmes.La relation d'aide peut prendre un
caractère différent selon le lieu, lescirconstances, la nature du
travail de l'aidant ou encore son degré d'habileté.Et elle peut
être spontanée ou formelle. (2)
La relation d'aide s'appuie sur plusieurs concepts :
1. L'empathie :
`'L'empathie est un mode de compréhension intuitive
d'autrui, reposant sur la capacité de reconnaissance et de partage de
sentiments de l'autre, identifié comme tels.'' (38)
L'empathie implique que le soignant mette à distance
son propre mode de pensée pour accueillir celui de l'autre, sans pour
autant se mettre à agir à sa place. Les auteurs précisent
que c'est une attitude de communication difficile car le soignant doit composer
avec les sentiments d'impuissance ou de compassion que font naître
certaines situations de soin. Pourtant, « par la compréhension
empathique, le soignant aide le soigné à entrer en contact avec
ses propres sentiments et à se les réapproprier.»'(39)
Toutes la difficulté de l'empathie est là :
Savoir « être deux » tout en restant soi-même,
afin de construire une relation soignant soigné de qualité.
(40)
L'attitude empathique est parfois difficile à trouver
lorsque la personne aidée renvoie une possible identification
(même âge, même profession, enfants du même
âge...).
Entrer en relation avec l'autre pose d'emblée la
question du rapport au corps et de la distance physique imposée par le
soin.
Cet élément non verbal est primordial dans la
communication soignant - soigné. (2)
2. La communication verbale :
Une communication verbale, portée par
les aspects phonologique, lexical, sémantique, syntaxique et
pragmatique.'(39)
a. La communication :
`' La communication est autant un processus cognitif que
social et affectif. Elle peut être établie entre deux ou plusieurs
individus dans les buts de transmettre une information, une émotion, un
ressenti, de convaincre ou de faire agir l'autre selon sa propre
volonté.'''(39)
La communication est un élément essentiel au
bien-être et à la sécurité des patients de
même qu'au maintien de la relation thérapeutique. Des recherches
démontrent qu'une communication efficace avec un patient peut contribuer
à l'amélioration de sa condition.
D'autres études confirment que la communication a une
influence sur la santé émotionnelle du patient, le traitement de
certains symptômes, le contrôle de la douleur et des mesures
physiologiques. '(41)
L'infirmière est souvent le maillon central dans la
chaine de communication entre le patient et les autres membres de
l'équipe traitante. Son rôle permet d'assurer la
continuité, la sécurité et la qualité des soins.
L'infirmière peut compter sur plusieurs moyens de communication pour
communiquer les informations pertinentes.
Le professionnalisme, le respect, la patience, l'empathie et
la compassion sont d'excellents alliés pour maintenir une bonne
communication avec le patient. ''(42)
3. La communication non verbale :
Une communication non-verbale, qui se
manifeste par les regards, la gestualité, les mimiques et postures,
ainsi que par la proxémique et les modulations vocales.'(39)
a. L'écoute active :
`'Attention centrée sur une personne en situation
d'implication affective. Utilisé dans un contexte professionnel,
l'écoute acquiert une intention et des objectifs propres au contexte
d'exercice'' (38)
L'écoute active est parfois nommée «
écoute attentive » ou « présence vraie ». Elle
implique la faculté d'entendre dans le sens d'une compréhension
intellectuelle et affective de l'autre. (2)
L'écoute active est une attitude aidante et une
compétence de communication, nécessaire dans la pratique des
soins relationnels envers le patient et sa famille. Elle consiste à :
« entendre le patient et sa souffrance éventuelle,
c'est-à-dire percevoir, au-delà de son humanité : ses
craintes et ses forces, ses doutes et ses certitudes, ses
éléments d'équilibre et de faiblesse ».
''''''''''''''''(43)
La solution de l'apparent paradoxe de l'écoute active
ne se fonde pas sur une technique mais bien, sur une conception philosophique.
L'écoute est une condition indispensable à la poursuite de la
relation d'aide entre le professionnel et le patient. Ce passage
délicat, où confiance et sérénité sont mises
à l'épreuve, s'inscrit toujours dans un contexte et une histoire.
''(44)
Écouter n'est pas un processus naturel. Pensons aux
difficultés que nous ressentons lorsque nous tentons d'écouter
pendant cinq minutes sans interrompre et sans penser à autre chose...
Écouter nécessite un véritable apprentissage. (5)
b. le toucher :
`'Toucher, c'est instaurer un lien concret, palpable,
entre le malade et soi-même.''
Le contact physique est inéluctable dans la profession
de soignant que ce soit au cours de soins techniques tel que les ponctions,
pansements ou durant les soins relevant à proprement parler du
rôle infirmier toilette, aide à l'habillage.
Très souvent, le soignant se protège en ne
voyant le patient que comme une maladie et non comme une personne. Cela lui
évite certainement de se laisser toucher émotionnellement au
détriment de la relation thérapeutique elle-même.
À tout moment, infirmières et aides-soignantes
sont amenées à toucher l'autre. Cela, au cours des soins
techniques (prélèvements sanguins, pose d'une perfusion,
toilette...), mais aussi au cours de toute relation (accueil, installation,
accompagnement).
La façon d'aborder l'autre (par le verbal et le
non-verbal), de prendre contact (physiquement : prendre la main, le bras...) va
conditionner la relation qui va s'ensuivre.
Dans notre profession, de même que notre
présence, nos gestes chaleureux, faits d'attention, de
disponibilité, de tendresse seront dans bien des cas non un luxe, mais
de l'énergie nécessaire qui permettra à la personne de
mieux lutter contre sa maladie et sa souffrance.(Réf. livre toucher)
c. Le regard :
`'C'est le premier geste de rencontre.
Regarder quelqu'un, c'est lui accorder de l'attention. `'
Un regard peut être fuyant, directif, menaçant.
Certains regards nous mettent à l'aise, d'autres mal à l'aise. Un
regard peut inspirer confiance ou méfiance. Dans une situation
ambiguë (par exemple, un patient dans une situation intime :
toilette, bas sin...), le regard provoque la fuite. Mais dans une situation
claire, il facilite le rapprochement. Si vous voulez établir de bons
contacts avec votre interlocuteur, regardez-le le plus souvent possible (en
dehors de situations manifestement gênantes pour lui). On distingue
le regard professionnel, fixé sur un triangle
imaginaire trace sur le front, le regard civil où le
triangle est situé entre les yeux et la bouche de l'interlocuteur, et
le regard intime où le triangle va des yeux au menton,
voire au-delà !
Face au patient, utilisez d'abord le regard civil : yeux
dans les yeux. Une fois la rencontre établie, vous pourrez diriger votre
regard vers le lieu du soin.
Un regard global d'emblée (qui pourtant, sur un plan
médical fait partie de l'examen clinique) peut faire penser au patient
qu'il est - toisé et le mettre mal à l'aise, car il aura
l'impression que sa pathologie est placée au premier plan. (Réf.
livre communication)
d. Sourire :
`'Parmi les expressions faciales que nous affichons, le
sourire prend une grande importance.Particulièrement en soins
infirmiers, le contact avec des personnes souffrantes rend souvent le climat de
nos échanges très lourd.''(45)
Nous avons posé que la qualité d'une
communication reposait fonda mentalement sur la qualité du climat
relationnel. Dans une interaction le sourire est l'un des
éléments clé - voire le plus important - de ce climat. Il
est une composante essentielle de l'écoute active. Il témoigne,
en effet, d'une volonté d'échange et d'une acceptation de
l'Autre. Il a par ailleurs, une caractéristique intéressante : il
est souvent contagieux. Si le rire est expression, le sourire, lui, est
communication. Nous parlons, ici, bien entendu du « vrai » sourire,
et non des rictus ou des multitudes de sourires « négatifs».
(Réf. livre la communication)
4. L'acceptation :
`'Il s'agit d'accepter l'autre, en respectant ses propres
caractéristiques ses différences, ses craintes... C'est ainsi
qu'il pourra gagner la confiance du patient, et établir une relation
d'aide efficace''
L'acceptation positive inconditionnelle, est un concept
Rogérien, qui décrit l'attitude de bienveillance, dans le sens
où le soignant doit adopter une attitude d'acceptation du patient tel
qu'il est, sans jugement sur ce qu'il fait ou dit.
C'est-à-dire le refus de tout jugement sur ce que
l'autre exprime, mais aussi l'acceptation du silence éventuel de
l'autre.
La neutralité bienveillante est un complément
indispensable de l'acceptation inconditionnelle, elle n'est pas une
neutralité passive fondée sur un refus de s'engager. Elle estbien
un engagement sans jugement, mais un engagement positif reposant sur
l'intérêt porté à l'autre, sur une «
considération positive », un intérêt
désintéressé.
Le non jugement en lien avec le point précédent
consiste à accepter sans réserve ce que le patient apporte, il
aussi provient de l'approche de l'écoute active, il comporte quatre
dimensions :
Le premier est la valeur inconditionnelle : l'acceptation
de l'autre comme personne individuée, le respect de sa valeur dans son
propre droit.
Le deuxième est l'empathie approfondie, « elle
peut se définir comme un effort conscient et actif pour comprendre le
point de vue interne de l'autre, pour voir le monde à travers ses yeux
».
Le soutien de l'autonomie est le troisième axe du
non-jugement, directement lié au droit irrévocable et sa
capacité à se diriger lui-même » (ce qui est un axe
particulièrement important soutenu par le modèle humaniste, plus
particulièrement par rapport au fait que chaque être humain se
gouverne par lui-même).
Le quatrième est la valorisation, également tout
à fait compatible avec le modèle humaniste. (Rogers, cité
par Miller et Rollnick, 2013).
5. Le respect
`'Respecter, c'est croire profondément qu'elle est
unique et qu'à cause de cette unicité, elle est seule à
posséder le potentiel précis pour apprendre à vivre de la
façon la plus satisfaisante pour elle.''(45)
Soignants et soignés sont ainsi chacun sous l'influence
de leurs filtres respectifs : même les professionnels les mieux
exercés à prendre du recul face à leurs propres
représentations et à leurs émotions ne sauraient y
échapper.
Le respect d'une déontologie professionnelle et une
réflexion éthique sur les soins imposent une clarification des
valeurs références mobilisées.
6. La congruence :
La congruence, selon Rogers, est une condition de
thérapie associée à la considération positive et
à l'empathie. Cet état de congruence est lié, aussi,
à la subjectivité du thérapeute ou du soignant, en
manifestant de l'authenticité et de la transparence. C'est ainsi que la
personne malade ou comme le désigne Rogers, « le client »,
percevra et ressentira l'attitude empathique et positive du thérapeute
dit à ce propos : « Pour qu'il y ait thérapie,
l'entièreté du thérapeute dans la relation est
essentielle, mais une partie de la congruence doit être
l'expérience du regard positif inconditionnel et l'expérience de
la compréhension empathique ».(21)
B. La juste distance :
L'organisation concrète de l'espace dans lequel se
déroule l'interaction comme la distance séparant les
différents locuteurs joue un rôle essentiel dans la communication.
On transmet des messages non seulement par les mots, mais aussi par le biais de
l'espace et des distances. L'organisation de l'espace véhicule une
signification sociale et indique le type de relation recherchée.
Edward T. Hall propose la description suivante des
distances ; toutefois celles-ci sont à adapter en permanence aux
personnes et aux situations :
· la distance intime ou privée (0 à 15 cm)
est la distance où le contact est de peau à peau. C'est la
distance de l'acte sexuel et de la lutte, celle aussi où l'on soigne et
protège
· la distance intime de mode éloigné (15
à 40 cm) est la distance où les corps sont disjoints, mais assez
proches pour se toucher. C'est un espace privé où seuls les
proches sont autorisés à entrer
· la distance personnelle (45 à 75 cm) est la
distance minimum acceptable par chaque individu
· la distance personnelle, mode lointain (75 à 125
cm) est la distance des relations professionnelles
· la distance sociale (1,20 à 2,10 m) où
aucun contact n'est possible ;
· la distance sociale, mode lointain (2,10 à 3,60
m) est la distance de recul d'observation ;
· la distance publique (3,60 à 7,50 m) est la
distance qui concerne plus le groupe que l'individu
· la distance publique, mode lointain (7,50 m et plus)
est la distance des personnages officiels.
Cette description est à considérer comme un
ensemble d'indications permettant de fixer des repères et non des
normes. (46)
C. L'humanité :
Néanmoins, soyons vigilantes à ne pas nous
enfermer dans une démarche stéréotypée où le
patient est réduit, par exemple, à « 14 besoins », le
privant ainsi de toute sa dimension humaine singulière pourtant si bien
décrite par Virginia Henderson dans sa théorie de soins...(21)
Les pratiques humanistes, qui incluent le caring,
revêtent une ampleur importante puisqu'elles sont requises pour le
bien-être ainsi que pour la satisfaction des patients.(47)
Prendre soin, c'est avant tout accueillir l'autre, aller
à sa rencontre, oser la communication, dans une ouverture d'esprit faite
de tolérance, de chaleur humaine, d'authenticité. C'est dans le
respect de l'identité de chacun que peut s'élaborer une relation
sécurisante et de confiance.(9)
C'est l'assister dans la satisfaction de ses besoins humains,
son confort, son bien-être, son intimité. C'est accepter sans
jugement l'expression de ses émotions et de ses sentiments quels qu'ils
soient. C'est soutenir son espoir, l'aider à explorer et à
trouver ses propres options de vie.(9)
La reconnaissance est centrée en premier lieu sur la
personne, en tant qu'être unique, singulier, existant...ainsi que sur ce
qui se noue comme confiance, affinité, solidarité, au sein d'une
collectivité. En effet, dans le domaine du travail, c'est en lui
procurant, les moyens matériels, relationnels et communicationnels,
nécessaires que le travailleur sera en mesure d'inventer, de
créer, et de donner sens à son travail...(21)
La démarche éthique a pour but la promotion de
valeurs, telles que l'autonomie, l'information du malade,
l'équité, la bienfaisance, le consentement au soin, la
responsabilité et la solidarité des individus, comme moyens de
respecter la dignité humaine, personnelle et collective. C'est une
démarche rationnelle de réflexion autour de la question : «
Comment faire pour bien faire ? », ou encore « Comment faire
pour faire le moins mal possible ? », même si nous savons bien
par notre expérience de soignant que connaître les lois et les
principes moraux ne nous donne pas de solutions toutes faites pour le quotidien
de notre action. Les notions d'intentionnalité et de
proportionnalité sont ici fondamentales.(9)
Le terme « dignité » couvre diverses
réalités. Il y a d'abord la dignité de la personne
elle-même car, quelles que soient ses difficultés physiques,
intellectuelles ou morales, elle conserve le droit au respect. Nous devons la
respecter dans son corps, dans son intimité et dans son
individualité. Les êtres humains sont différents, par la
couleur de leur peau, leur culture, leur religion ou leur orientation sexuelle.
Ces différences peuvent donner lieu à des valeurs ou à des
habitudes de vie éloignées des vôtres, mais que vous devez
respecter.(45)
D. Les soins relationnels :
Par définition, les soins relationnels sont donc `'
l'ensemble des attitudes, des comportements spécifiques et
volontaristes, des actes, des paroles tant réalistes que symboliques qui
sont proposés par un soignant, un accompagnant, à une personne en
difficulté de santé `' selon le psychosociologue
Salomé (48)
Un soin relationnel est une relation qui a la
prétention de « soigner » !
La relation dont il est question ici relève du champ
professionnel ce qui implique des rapports sociaux codifiés,
préétablis fixant par avance l'identité sociale, les
rôles et les styles d'interactions des protagonistes. Ces relations sont
enfermées dans des pratiques répétitives (8)
Ce n'est pas la personne qui propose ce soin qui est
soignante, voire miraculeuse, mais la qualité de la relation qui va
conduire à la possibilité du soin. Le soin relationnel prend la
relation comme support : c'est la relation, par les interactions entre le
soignant et le soigné, qui amène les éléments qui
vont soulager la personne.
Ce n'est pas forcément ce que va dire ou faire le
soignant qui fait le soin, mais son aptitude à être dans la
relation, à mettre en place les conditions nécessaires au patient
pour avancer dans son champ émotionnel et intellectuel.
Carl Rogers met en évidence que les personnes
auprès desquelles l'infirmière intervient ont des ressources
personnelles latentes, le but de la relation est de les aider à les
reconnaître et les utiliser au mieux. Pour faciliter la relation d'aide,
des compétences sont à développer : être capable de
comprendre, écouter, faire spécifier, être congruent,
respecter, être empathique, accepter inconditionnellement et
considérer positivement la personne.
III- les difficultés
relationnelles :
Les difficultés relationnelles sontd'autant plus des
sources d'insatisfaction pourl'infirmière que celle-ci conçoit
son rôle commeun rôle d'aide et de protection pour unepersonne en
situation de faiblesse. L'agressivitédu malade doit être
acceptée et il ne reste àl'infirmière qu'à «
prendre sur soi».(49)
1. Déshumanisation :
`' La déshumanisation est l'action de faire perdre
à un individu ou un groupe d'individus son caractère humain, de
ne pas lui accorder une humanité totale, de le voir comme moins
qu'humain'' ''''''''''''''''''''''''(50)
En médecine, Haslam (2006) souligne les
éléments déshumanisants suivants : le manque de soin
personnalisé, de soutien, de toucher et de chaleur humaine, l'importance
de l'instrumentalisation et de la standardisation, la négligence de
l'unicité du patient et de son expérience subjective.(47)
Ce problème de déshumanisation, appelée
aussi « dépersonnalisation », ayant trait à un ensemble
de facteurs liés à l'organisation et aux conditions du travail en
dissonance avec les besoins et les exigences du bien-être du soignant,
mais aussi avec la qualité des soins, prodiguée aux patients.
(Roch, 2008).(21)
En ce qui concerne, la dimension, «
Dépersonnalisation » ou la déshumanisation des soins elle
est, liée à un degré bas de pratiques relationnelles des
soins en termes de fréquence, ce qui aurait des impacts négatifs
sur la qualité des soins et la qualité relationnelle
(communication, relation d'aide...), avec les usagers des soins. (21)
Les attributs du phénomène sont l'objectivation
ou la vision fragmentée de l'individu, les interactions froides et
impersonnelles, c'est-à-dire un soin non personnalisé,
l'utilisation de représentations mentales standardisées ou le
stéréotypage, la dépersonnalisation ou le sentiment de ne
pas avoir de valeur et finalement, le rapport de pouvoir ou
l'infantilisation.(47)
Les auteurs présentent sept thèmes
émergents en lien avec les mauvais soins : être traité
comme un numéro, l'infirmière est trop efficace et
occupée, l'infirmière fait sentir le patient paresseux, elle
n'informe pas les patients, elle a les mains dures, le soin n'est qu'un travail
et, finalement, l'infirmière n'est qu'une exécutante.(47)
L'épuisement émotionnel s'exprime chez la
personne par un sentiment de fatigue physique et psychique. La personne devient
irritable, et passe par des crises de colère et de pleurs. La motivation
pour aller travailler diminue, et survient une détérioration des
relations avec les collègues au travail, et avec les patients. La
dégradation progressive de l'état émotionnel mène
la personne vers une autre phase soit, la déshumanisation de la relation
à l'autre. Cet épuisement émotionnel est
évoqué dans la littérature américaine sous le nom
de « (John Wayne Syndrome). À l'image du célèbre
acteur dans ses rôles de cow-boy, la personne devient impassible et
indifférente à tous les problèmes, alors que les
flèches, les balles sifflent à ses oreilles. » (Delbrouck,
2011, p. 36).(21)
C'est une phase qui se caractérise, tout simplement,
par un désintérêt de l'autre. La personne ne perçoit
plus le malade comme un être humain, mais plutôt comme un
numéro de chambre, du lit, ou un objet, ou ce qu'appellent certains
chercheurs «la chosification des patients ». Pour, Grebot (2008), la
dépersonnalisation peut prendre des formes très rigides et se
manifester par des actes de maltraitance, de stigmatisation, de rejet, etc.
(Grebot, 2008, p.108). Il s'agit, en quelque sorte, d'une stratégie
défensive déployée par le soignant pour faire face
à la détresse psychologique, vécue au travail.(21)
C. Facteurs
influençant :
1. Facteurs communs aux soignants et aux
soignés :
Soignants et soignés sont avant tout des êtres
humains dont le niveau d'éducation,les capacités relationnelles
et la maturité socio-émotionnelle diffèrent.
Tous traversentdes phases de bonheur et d'épreuves qui
varient d'une personne à l'autre. Chacuny développe des traits de
personnalité spécifiques, qui facilitent les relations avec
autrui ou les compliquent.
Certains sont d'une nature conciliante... ou autoritaire
;d'autres font preuve de créativité là où bien des
individus s'enferment entre les mursde leurs certitudes ; d'autres encore sont
émotifs au risque d'être incompris de ceux pour qui l'intellect
prime.
Ces traits s'accentuent souvent lorsque la fatigue ou lestress
viennent interférer. Chacun, au-delà de la maladie ou de son
travail, peut aussiêtre préoccupé, voire submergé,
par des soucis personnels générant insécurité
etsolitude : échec scolaire d'un enfant, divorce, deuil présent
ou anticipé, les motifs nemanquent pas. S'y ajoutent les craintes
liées à l'usure professionnelle, au vieillissement,aux risques de
chômage, de paupérisation et d'exclusion sociale découlant
desturbulences que connaissent nos sociétés.(5)
2. Facteurs liés à
l'infirmier :
«Je me suis rendu compte, au cours de mon exercice
quotidien, que les gens sont parfois victimes d'incendie tout comme les
immeubles ; sous l'effet de la tension produite par notre monde complexe, leurs
ressources internes en viennent à se consumer comme sous l'action des
flammes ne laissant qu'un vide immense à l'intérieur, même
si l'enveloppe externe semble plus ou moins intacte.'' (Herbert Freudenberger,
1980). (51)
Plusieurs ressentis psychologiques apparaissent, comme la
dévalorisation de soi, la démotivation pour le travail, avec tout
ce qui en découle comme effets négatifs ; (l'absentéisme
justifié ou non, erreurs professionnelles...). Arrivant à ce
stade, le soignant « s'appauvrit » dans ses sentiments, et dans sa
relation avec l'autre. Et comme l'expriment les auteurs, Canoui, et Mauranges
(2001) l'énergie intérieure du soignant se consume de
façon sournoise, et la personne est atteinte dans son intimité,
ou en d'autres termes en son « âme ». Une fois la vie
émotionnelle et professionnelle du soignant est altérée,
le soignant, refoule cette souffrance, jusqu'à qu'il atteigne le stade
d'épuisement proprement dit.(21)
Intérieurement, le sujet va ressentir cet
épuisement sous la forme d'unsentiment d'être « vidé
», d'une fatigue affective au travail, d'une difficultéà
être en relation avec les émotions de l'autre, si bien que
travailleravec certains malades est de plus en plus difficile affectivement.
C'estcomme si l'individu avait atteint son seuil de saturation
émotionnelle en n'était plus capable d'accueillir une
émotion nouvelleIl parle aussi d'unefatigue importante ressentie de
façon inhabituelle.
'''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''(52)
3. Facteurs liés aux patients :
a. Pathologie :
Le patient des urgences est un patient bien particulier :
qu'il soit en détresse physique,psychique ou sociale, il se trouve
toujours dans une situation qu'il n'a pas planifiée et àlaquelle
il n'a pas eu le temps de s'habituer. Il arrive dans un environnement inconnu,
stressantet souvent bondé, il n'a pas ses repères habituels et
s'inquiète pour sa santé et son devenir.(3)
b. L'asymétrie de la
relation :
L'utilisation de la terminologie interaction symétrique
correspond essentiellement aux situations dans lesquels la symétrie des
statuts et des rôles est attribuée au sujet de façon
explicite. (53)
Le malade en situation de détresse aiguë peut se
sentir objet de soin, dépossédé de sescapacités de
réflexion et de décision. Le manque d'informations
précises ou d'explicationsclaires accentue ce sentiment de
passivité. (3)
c. La dépendance :
L'installation d'une relation asymétrique : le patient
se sent dépendant du soignant qui a la connaissance.De la demande
insatisfaite du patient résulte un climat tendu qui menace la relation
soignant soigné.(3)
Le respect de l'autonomie du patient est l'un des grands
acquis de la médecine moderne. Il renforce le lien social grâce
à un humanisme renouvelée et rends toute sa signification
à la rencontre entre la confiance du malade et la conscience du
soignant, autour d'un contrat moral librement consenti. (54)
4. Facteurs
organisationnels :
Les institutions de soins vivent de profondes mutations,
comparables à celles quel'industrie a connues dans les années
1970. Elles mettent les soignants sous pressionavec en ricochets des
répercussions que les patients peinent parfois à
comprendre.(5)
Les déficits budgétaires, les difficultés
d'une partie de la population à payer ses cotisationsmaladie et
l'endettement des communautés publiques amènent les
responsablespolitiques à faire pression sur les professionnels de la
santé. Ceux-ci sontsommés d'augmenter leur productivité et
de freiner leurs dépenses. L'hôpitala progressivement pris le pas
surdes approches plus humaines. La gestion par flux tendu est devenue la norme
dansles établissements de soins, sans que les conditions requises soient
remplies. Sonretentissement sur la qualité des prestations et des
relations est parfois important.(5)
En raison d'un déficit en personnel soignant, le nombre
de patient attribué àchaque infirmière est
considérable (Guardini et al. 2012). En conséquence,
celaamène à une augmentation de la charge de travail et des
situations complexes.''''''(55)
La nécessité du travail pluridisciplinaire
fragilise l'équipe s'il ne peut se réaliserdans de bonnes
conditions d'échanges, de coopération et d'entraide. Unmanque ou
une insuffisance de concertation avec les médecins par rapport
enparticulier aux décisions éthiques peut se
révéler fort préjudiciable. De mêmesi une partie de
l'équipe en a été exclue.(9)
M. Vachon1 a constaté que « les difficultés
en rapport avec l'environnement professionnel(Conflits dans l'équipe et
difficultés internes de communication) sonthabituellement plus
fréquentes en soins palliatifs que celles qui sont liées aufait
de s'occuper de malades mourants et de leurs familles ». (9)
De plus, il est rare de finir àl'heure le travail, ce
qui engendre des heures supplémentaires en raison desimprévus
survenus au cours de la journée. De ce fait, les longues journées
sont plus difficiles àêtre récupérées et la
fatigue se fait davantage ressentir. Ces derniers sont des
éléments qui influencent négativement sur la
décision de durer dans la profession.''''''(55)
Bien que le facteur temps influence nos pratiques, osons le
dire, montrer et nous remettre en cause pour y arriver chaque fois que c'est
humainement possible (9)
5. Les facteurs liés au travail en
équipe :
Le manque de reconnaissance pour la profession de la part du
grand public ou des autresprofessions de santé, la survalorisation des
actes techniques, le manque de moyens participentà cette fatigue. De
plus, la pression des patients exigeants et l'état d'encombrement du
serviced'accueil des urgences induit un souci de rentabilité qui le
pousse à entrer dans un mode desoins en chaîne, contribuant
à une perte de sens dans la relation.(3)
Les répercussions sur le groupe du travail, se
manifestent à travers la diminution de la productivité et de la
qualité de travail, en plus d'une ambiance conflictuelle entre les
membres de l'équipe soignante, sur le lieu de soins. En plus de la
dimension relationnelle et communicationnelle qui est touchée, le
fonctionnement et l'organisation du travail sont également
affectés(21)
6. Les facteurs sociétaux :
a. La violence :
La longue durée d'attente et les rapports difficiles
avec les patients et leurs familles, semblent constituer les facteurs les plus
avancés dans l'émergence de la violence verbale qui
dégénère dans la plupart du temps en violence
physique.(Dejours, 2007). Dans la continuité de cette idée de la
violence au travail, liée aux conditions du travail, (Gournay et al,
2002), stipulent que ce sont, essentiellement, la charge de travail,
l'ambiguïté des rôles, les interruptions de tâches, les
conflits interpersonnels, ainsi que toutes les difficultés
relationnelles et communicationnelles, qui pourraient s'établir entre le
soignant et le soigné. (21)
Selon le rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé
OMS (2002), la violence a des répercussions négatives sur cette
relation. Les répercussions se manifestent à travers la
dégradation de la qualité des soins fournis, et l'impact
psychologique subi par les soignants. (OMS, 2002).
Alexandre Manoukian note que la violence « quelle qu'en
soit sa forme n'est pas sans effets sur l'ensemble des protagonistes en
présence102 ». Elle a des effets sur les soignants,cibles de la
violence de leurs patients.-(56)
Le soignant peut ressentir de la peur, directement liée
au danger perçu, et, a posteriori,de l'angoisse, due au traumatisme ou
au microtraumatisme laissé par l'agression vécue.Cette angoisse
est accompagnée de somatisations réactionnelles. Elle peut se
traduire par desinsomnies et des cauchemars dus à la libération,
la nuit, des charges émotionnelles refouléespendant la
journée de travail.'''''''''-'''''''''''''''''''(57)
Devis de recherche
I. But de l'étude :
Décrire l'impact de la prise en charge des patients en
situation d'urgence sur la relation soignant-soigné, en
déterminant les facteurs influençant cette relation, au sein des
services des urgences des hôpitaux régionaux : El Kef, Medjez
El Beb et Ben Arous
II. Type de l'étude :
I s'agitd'une étude descriptive
quantitative, Visant essentiellement à décrire les
caractéristiques de la relation soignant-soigné en particulier
dans le contexte des urgences dans lesquelles se trouve le soignant.
En se référant àl'étude
descriptive qui tend à réaliser une description d'un concept
relative à une population bien définie ce qui est
représentée par notre étude qui met en valeur l'impact des
difficultés relationnelles sur les différents dimensions
relationnelles et psychologiques du personnel soignant.
III. Type de variables :
Les variables attributs
Variables QUANTITATIVES
Variables QUALITATIVES
· Âge
· La distance par rapport à l'hôpital
· Nombre d'enfants
· L'ancienneté dans la profession
infirmière
· L'ancienneté dans le service
· Nombre des patients traités par jour
· Le temps passé auprès de chaque patient
· Sexe
· · État civile
· · Zone de résidence
· · Moyen de transport
· · Le grade
IV. Lieux d'étude :
Après avoir eu l'accord des responsables. Notre
étude s'est déroulée aux services des urgences
à :
V. Période de l'étude
:
Notre enquête s'est déroulée durant
les 04 premiersmois de l'année 2021.
VI. Population de l'étude :
1. Technique
d'échantillonnage :
La technique d'échantillonnage adoptée pour cette
étude est l'échantillonnage accidentel.
Ce type d'échantillonnage consiste à choisir des
personnes du fait de leur présence dans un lieu bien
déterminé et à un moment précis et qui
répondent aux critères d'inclusion précis.
2. Taille d'échantillonnage :
Notre étude s'est déroulée auprès de
67 infirmiers exerçant au sein de services des
urgences. Il sont repartiesen 03 echantillons :
|
Hôpital
|
Effectif
|
E1
|
Hôpital Régional du Kef
|
23
|
E2
|
Hôpital Régional du Majaz El Beb
|
25
|
E3
|
Hôpital Régional du Ben Arous
|
19
|
3. Critères d'inclusion :
Nous avons inclus dans notre travail tout infirmier qui
répond aux critères suivants :
· L'appartenance à un hôpital
régional (pour que la population soit homogène car ils vivent les
même conditions de travail et une affluence des patients presque
égales avec une ressemblance des situations rencontrés et des cas
traités)
· Le travail dans un service des urgences
· Qui accepte de faire partie de notre étude
· Tous les participants ayantla volonté, la
capacité et le temps pour nous répondre au questionnaire.
4. Critères
d'exclusion :
Nous avons exclu de notre enquête :
· Les infirmiers qui refusent de répondre à
notre enquête
· Les infirmiers travaillants aux d'autres services que
l'urgence.
· Les infirmiers travaillants aux services d'urgence dans
les hôpitaux universitaire, de circonscription et les hôpitaux
régionaux dans des lieux autre que ceux qu'on les a choisis.
· Les infirmiers en congé
VII. Matériels et
méthode :
1. Instrument de mesure :
a. Le questionnaire : Nous
avons utilisé un questionnaire adressé aux infirmiers travaillant
dans les services des urgences : c'est un questionnaire anonyme
rédigé en langue française.
Certain questions sont inspiré à partir d'autres
questionnaires validés après avoir subir quelques modification
pour s'adapter au contexte des urgences. Et qui sont reparties selon le tableau
suivant :
Questionnaires sources
|
Partie
|
Questions
|
Par qui
|
Distance professionnelle et qualité des
soins
|
Les attitudes relationnelles
|
1 (a+b)
2
9
12 (a+b+c)
|
Anne-Cécile Dauphin
ac.dauphin@gmail.com
(..)
|
Les difficultés relationnelles
|
2
3 (a+b)
4
5
|
Les émotions et le vécu douloureux des
IDE
|
Les attitudes relationnelles
|
8
10
|
Julien (étudiant IFSI sur le site web infirmier.com)
(..)
|
Les facteurs influençants la relation soignant
soignée
|
1
3
|
Test d'inventaire de Burn Out de Maslach
|
Les facteurs influençants la relation soignant
soignée
|
5 (a)
|
Maslach et Jackson
(..)
|
Inventaire de satisfaction au travail
|
Travail au service des urgences
|
5
|
Viateur Larouche
(..)
|
questionnaire d'investigation des mécanismes de
défense chez les soignants (QIMDS)
|
Travail au service des urgences
|
10
|
Marie-Louise Costantini-Tramoni, Jean-Baptiste Lanfranchi, Anne
Lancelot (..)
|
Questionnaire l'infirmier et la violence aux urgences
|
Les facteurs influençants la relation soignant
soignée
|
6 (a+b+c)
|
Boudjaoui Nessima
(..)
|
Questionnaire la démotivation des personnels
soignant
|
Travail au service des urgences
|
11
|
Arfaoui chayma
Benaref Yassin
(..)
|
Les facteurs influençants la relation soignant
soignée
|
4(a+b+c)
|
Et le reste des questions étaient inspirés par la
littérature.
Cet instrument de mesure est divisé en deux grands
thèmes : les renseignements généraux et corps du
questionnaire.
Ø Le corps du questionnaire lui-même est
divisé en quatre rubriques :
Rubrique 1 : travail au service
des urgences
Rubrique 2 :
caractéristiques de la relation soignant-soigné
Sous rubrique 1 : les attitudes relationnelles
Sous rubrique 2 : les difficultés
relationnelles
Rubrique 3 : les facteurs
influençant la relation soignant-soigné
Ø Ce questionnaire est composé de 57
questions dont :
b. Une grille d'observation : et on a
aussi utilisé une grille d'observation inspiré à partir
d'une grille d'observation validée après avoir
éliminé les indicateurs qui ne convient pas avec notre but
d'étude et le contexte des urgences.
Elle comportant 27 indicateurs qui complètent le
questionnaire pour permettre d'observer la relation soignant-soigné et
les comportements des infirmiers vis-à-vis du soigné.
Pour chaque indicateur on a coché l'attitude de
soignant soit par fait ou nonfait.
Tous les soignants qui ont participé à notre
questionnaire ont subi 3 observations pour la fiabilité de
résultat obtenu de la grille d'observation. Donc on a effectué
201 observations pour notre population.
2. Le pré test :
Le questionnaire et notre grille d'observation a
été testé auprès de 5 infirmiers travaillant aux
urgences de l'hôpital régional du Kef qui ne font pas partie de
notre population afin de vérifier les insuffisances et
l'ambigüité, chose qui nous a permis d'apporter quelques
corrections, éliminations et l'ajout des certaines propositions pour
quelques questions aussi la reformulation de quelques questions, avec
l'élimination de quelques indicateurs de la grille d'observation. Pour
qu'ils soient plus clairs, cohérents et compréhensibles. Et
après la revalidation en collaboration avec nos encadreurs finalement le
questionnaire et la grille sont validés.
VIII. Déroulement de
l'étude :
Pour les trois hôpitaux : Nous avons tout d'abord
amenée une demande signée par la directrice de l'ISSIK
destiné aux surveillants des services des urgences. Et après
avoir l'accord des responsables nous avons commencé notre
enquête.
Nous avons contacté les infirmiers travaillant sur le
lieu d'études pour avoir leur consentement en préservant
l'anonymat du questionnaire. Et après nous avons distribué les
questionnaires. Nous avons passé le garde avec les infirmiers en
observant leurs attitudes relationnelles avec les patients et en effectuant 03
observations pour chaque soignant sans qu'il soit informé par cette
observation pour obtenir des résultats corrects et éviter qu'ils
changent de comportement.
IX. Collecte des
données :
Analyses statistiques :
La saisie des données a été
réalisée par le logiciel SPSS. Tous les
résultats ont été présentés sous forme de
tableaux, et des graphiques avec des analyses descriptives.
X. Considérations
éthiques :
Les considérations éthiques de notre recherche
qui examinent les protocoles utilisés pour s'assurer qu'ils respectent
les principes éthiques reconnus avec nos participants.
Donc on a respecté les étapes administratives
suivantes :
· L'obtention d'une autorisation de l'Institut
Supérieur des Sciences Infirmières du Kef.
· L'obtention d'une autorisation verbale du surveillant
de service des urgences de l'hôpital régional du Kef
· L'obtention d'une autorisation écrite du
surveillant de l'hôpital régional du Majaz El Beb
· L'obtention d'une autorisation écrite du chef
service des urgences l'hôpital régional de mjez el beb pour
accompagner les équipes de nuit
· L'obtention d'une autorisation écrite du
surveillant du service des urgences de l'hôpital régional du ben
Arous
Ainsi que la considération des finalités
éthiques auprès de nos participants :
· Un consentement verbal libre et éclairé
· L'anonymat du questionnaire et de la grille
d'observation.
· La protection de données collectées et
l'utilisation au seul but de notre recherche scientifique
XI. Les difficultés rencontrées et
les limites de l'étude :
Les difficultés majeures qui méritent
d'être soulignées, sont :
· Le déplacement aux lieux d'étude pendant
plusieurs jours pour effectuer l'observation
· Certains infirmiers demandent de donnée des
réponses verbales que nous devons les noter.
· Le manque de source documentaire pour
l'élaboration du questionnaire.
· La non collaboration de l'administration de
l'hôpital régional de mjez el beb
Collecte des
données
A. Collecte de donnée de
Questionnaire
I. Identification de la
population :
Question 1 : le sexe
Tableau n°1 : la répartition de la
population selon le sexe
|
FA
|
FR(%)
|
Homme
|
31
|
46,3
|
Femme
|
36
|
53,7
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°1 : la
répartition de la population selon le sexe
Question 2 : l'âge
Tableau n°2 : la répartition de la
population selon l'âge
|
FA
|
FR(%)
|
[22 - 32 [
|
31
|
46,3
|
[32 - 42 [
|
26
|
38,8
|
[42 - 52 [
|
5
|
7,5
|
[52 - 62]
|
5
|
7,5
|
Total
|
67
|
100
|
|
|
|
Figure n°2 : la
répartition de la population selon l'âge
Tableau n°3 : l'âge moyen de la
population
N
|
67
|
Moyenne
|
33,85
|
Ecart type
|
8,49
|
Minimum
|
23
|
Maximum
|
60
|
Question 3 : l'état civil :
Tableau n°4 : la répartition de la
population selon l'état civil
|
FA
|
FR(%)
|
Célibataire
|
36
|
53,7
|
Marié(e)
|
30
|
44,8
|
Veuf (ve)
|
1
|
1,5
|
Total
|
67
|
100
|
Question 4 : le nombre d'enfant :
Tableau n°5 : la répartition de la
population selon le nombre d'enfant
|
FA
|
FR(%)
|
0
|
41
|
61,2
|
1
|
8
|
11,9
|
2
|
15
|
22,4
|
3
|
3
|
4,5
|
Total
|
67
|
100
|
Question 5 : la zone de
résidence :
Tableau n°6 : la répartition de la
population selon la zone de résidence
|
FA
|
FR(%)
|
Urbaine
|
60
|
89,6
|
Rurale
|
7
|
10,4
|
Total
|
67
|
100
|
Question 6 :la distance par rapport à
l'hôpital
Tableau n°7 : la répartition de la
population selon la distance par rapport à
l'hôpital
|
FA
|
FR(%)
|
[100-1000[
|
9
|
13,4
|
[1000-10000[
|
38
|
56,7
|
>= 10000
|
20
|
29,9
|
Total
|
67
|
100
|
Question 7 :le moyen de transport :
Tableau n°8 : la répartition de
la population selon le moyen de transport
|
FA
|
FR(%)
|
Public
|
23
|
34,3
|
Privé
|
35
|
52,2
|
Aucun
|
9
|
13,4
|
Total
|
67
|
100
|
Question 8 : le grade :
Tableau n°9 : la répartition de
la population selon le grade
|
FA
|
FR(%)
|
Infirmier de la santé
publique
|
3
|
4,5
|
Infirmier principal de la santé
publique
|
8
|
11,9
|
Infirmier major de la santé
publique
|
41
|
61,2
|
Infirmier major principal de la santé
publique
|
15
|
22,4
|
Total
|
67
|
100
|
II. Corps du questionnaire :
A. Travail au service des urgences :
Question 1: Combien d'années d'ancienneté
avez-vous dans la profession infirmière ?
Tableau n°10 : la répartition de la
population selon l'ancienneté dans la profession
infirmière
|
FA
|
FR(%)
|
[1 - 5 [
|
19
|
28,4
|
[5 - 10 [
|
23
|
34,3
|
[10 - 15 [
|
15
|
22,4
|
[15 - 20 [
|
2
|
3
|
>= 20
|
8
|
11,9
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°3 : la répartition de la
population selon l'ancienneté dans la profession
infirmière
Question 2 : Combien d'années
d'ancienneté avez-vous dans le service des urgences ?
Tableau n°11 : la répartition de la
population selon l'ancienneté dans le service des
urgences
|
FA
|
FR(%)
|
[1 - 5 [
|
30
|
44,8
|
[5 - 10 [
|
22
|
32,8
|
[10 - 15 [
|
11
|
16,4
|
[15 - 20 [
|
3
|
4,5
|
>= 20
|
1
|
1,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°4 :la répartition de la
population selon l'ancienneté dans le service des
urgences
Question 3 : Avez-vous choisi de travailler dans le
service ?
Tableau n°12 :la répartition de la
population selon le choix de travail dans le service.
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
32
|
47,8
|
Non
|
35
|
52,2
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°5 :la répartition de la
population selon le choix de travail dans le service
Question 4 : Quels sont les horaires pendant
lesquels vous travaillez ?
Tableau n°13 :la répartition de la
population selonl'horaire de travail
|
FA
|
FR(%)
|
Matin
|
12
|
17,9
|
Nuit
|
12
|
17,9
|
Après midi
|
11
|
16,4
|
Tour de rôle
|
32
|
47,8
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°6 : la répartition de la
population selon l'horaire de travail
Question 5 :
a. Quel est votre degré de satisfaction
vis-à-vis du travail au service des urgences ?
Tableau n°14 :la répartition de la population
selon le degré de satisfaction du travail au service des urgences
|
FA
|
FR(%)
|
Très insatisfait
|
7
|
10,4
|
Insatisfait
|
31
|
46,3
|
Neutre
|
9
|
13,4
|
Satisfait
|
19
|
28,4
|
Très satisfait
|
1
|
1,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°7 : la répartition de la
population selon le degré de satisfaction du travail au service des
urgences
b. Si vous êtes `'très insatisfait'' ou
`'insatisfaits'', quel(s) est (sont) le(s) facteur(s) responsable(s)
?
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Surcharge de travail
|
31
|
81.58
|
Horaire du travail
|
4
|
10,53
|
Salaire insignifiant par rapport au travail
|
13
|
34,21
|
Manque d'organisation
|
20
|
52,63
|
Conflit
|
14
|
36,84
|
Caractère exigeant des malades et de leurs
accompagnants
|
24/38
|
63,16
|
Tableau n°15 : la répartition de
la population selonles facteurs responsables de
l'insatisfaction
Valide
|
manquant
|
Total
|
FA
|
FR(%)
|
FA
|
FR(%)
|
FA
|
FR(%)
|
38
|
56,7%
|
29
|
43,28%
|
67
|
100,0%
|
Question 6 :Comment qualifiez-vous les conditions de
travail au service des urgences ? (une seule réponse)
Tableau n°16:la répartition de la
population selon la qualification dès les conditions de
travail
|
FA
|
FR(%)
|
Pressant
|
26
|
38,8
|
Stressant
|
31
|
46,3
|
Contraignant
|
8
|
11,9
|
Fluide
|
1
|
1,5
|
Agréable
|
1
|
1,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°8 :la
répartition de la population selon la qualification des conditions de
travail
Question 7 : Combien de patients traitez-vous par
jours ?
Tableau n°17 : la répartition de la
population selonle nombre de patients traités par jour
|
FA
|
FR(%)
|
[1-10[
|
4
|
6,
|
[10-20[
|
15
|
22,4
|
[20-30[
|
13
|
19,4
|
[30-40[
|
9
|
13,4
|
[40-50[
|
11
|
16,4
|
>= 50
|
15
|
22,4
|
Total
|
67
|
100
|
Question 8 :Combien de temps passez-vous
auprès de chaque patient lors du soin ?
Tableau n°18 : la répartition de
la population selonle temps passé auprès de chaque
patient
|
FA
|
FR(%)
|
[1 - 10 [minutes
|
30
|
44,8
|
[10 - 20 [minutes
|
26
|
38,8
|
[20 - 30 [minutes
|
8
|
11,9
|
>= 30
|
3
|
4,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°9 : la
répartition de la population selon le temps passé auprès
de chaque patient
Question 9 :
a. Pensez-vous qu'il y a un manque d'organisation dans le
service ?
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
61
|
91
|
Non
|
6
|
9
|
Total
|
67
|
100
|
Tableau n°19 :la répartition de la
population selon l'existence d'un manque d'organisation
b. Si `oui' Quel(s) est (sont) le(s) marqueur(s)de manque
d'organisation dans votre service ?
Tableau n°20 : la répartition de la
population selonle marqueur de manque d'organisation
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Manque du temps
|
10
|
16,4
|
Manque de matériel
|
39
|
63,9
|
Manque de personnel
|
45
|
75,5
|
Délégation inadéquate des tâches
|
20
|
32,9
|
Valide
|
Manquant
|
Total
|
FA
|
FR(%)
|
FA
|
FR(%)
|
FA
|
FR(%)
|
61
|
91
|
6
|
9
|
67
|
100
|
Question 10 :Face à un problème
d'organisation dans votre service, quelle est votre attitude éventuelle
?
Tableau n°21: la répartition de la
population selon l'attitude de soignant devant un problème
d'organisation
|
FA
|
FR(%)
|
Prendre l'initiative pour identifier et éventuellement
résoudre les problèmes
|
20
|
29,9
|
Participer à la résolution du problème
|
32
|
47,8
|
Il vaut mieux ne pas chercher à comprendre
|
10
|
14,9
|
Ce qui se passe ne vous concerne pas
|
5
|
7,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°10 : la répartition de la
population selon l'attitude de soignant devant un problème
d'organisation
Question 13 : Quelle(s) est (sont) la (les)
condition(s) de réussite du déroulement de tâches
?
Tableau n°22 :la répartition
de la population selon les conditions de réussite de déroulement
des taches
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Bonne organisation dans le service
|
39
|
58,2
|
Bonne entente entre l'équipe
|
36
|
53,7
|
Bonne direction et management
|
28
|
41,8
|
Délégation adéquate des tâches
|
21
|
31,34
|
Question 12 :
a. Existe-il des protocoles de soin à suivre dans
votre service ?
Tableau n°23 :la répartition de la
population selon l'existence d'un protocole de soin
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
47
|
70,1
|
Non
|
20
|
29,9
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°11 : la répartition de la
population selon l'existence de protocole de soin
b. Si non pensez-vous que l'existence d'un protocole de
soin améliore-t-elle les conditions de travail ?
Tableau n°24 :la répartition de la
population selon l'amélioration de travail par un protocole
desoin
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
15
|
75
|
Non
|
5
|
25
|
Figure n°12 : la répartition de la
population selon la questionl'amélioration de travail par un protocole
de soin
c. Pourquoi ?
Tableau n°25 : la répartition de la
population selon la raison de la nécessité d'un protocole de
soin
|
FA
|
FR(%)
|
Parce qu'on s'est adapté avec la non existence du
protocole
|
2
|
10
|
Pour améliorer la qualité des soins
|
2
|
10
|
Pour bien gérer les situations
|
3
|
15
|
Pour faciliter les taches
|
4
|
20
|
Pour gagner le temps
|
4
|
20
|
Pour simplifier les choses
|
3
|
15
|
Tout doit s'effectue sous prescription médicale
|
2
|
10
|
B. Caractéristiques de la relation soignant
soignée :
I. Les attitudes relationnelles :
Question 1 :
a. Vous considérez vos patients comme
:
Tableaun°26 :la répartition de la
population selon la considération des patients
|
FA
|
FR(%)
|
Des patients
|
25
|
37,3
|
Vos patients
|
32
|
47,8
|
Cela dépend
|
10
|
14,9
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°13 :la répartition de la
population selon la considération des patients
b. Si `cela dépend', expliquer pourquoi
:
Tableau n°27 : la répartition de
la population selon la distinction de la considération des
patients
|
FA
|
FR(%)
|
ça dépend des vrais ou fausses urgences
|
1
|
10
|
ça dépend si moi qui va gérer et faire les
soins ou bien le médecin
|
1
|
10
|
cela dépend du respect de la part du patient
|
2
|
20
|
parce qu'il existe un organigramme fixant la répartition
des infirmiers par poste
|
1
|
10
|
professionnalisme
|
1
|
10
|
risque de contamination
|
1
|
10
|
selon le caractère des patients
|
4
|
40
|
Question 2 : Classer par ordre croissant les
éléments de base d'une relation soignant/soigné
saine
Le classement
|
L'écoute
|
la sympathie
|
Le respect
|
la communication
|
l'empathie
|
la confiance
|
Fa
|
FR%
|
Fa
|
FR %
|
Fa
|
FR %
|
Fa
|
FR %
|
Fa
|
FR%
|
Fa
|
FR%
|
1er classement
|
17
|
25,4
|
0
|
0
|
29
|
43,3
|
13
|
19,4
|
1
|
1,5
|
6
|
9
|
2ème classement
|
18
|
26,9
|
3
|
4,5
|
23
|
34,3
|
16
|
23,9
|
3
|
4,5
|
4
|
6
|
3ème classement
|
18
|
26,9
|
3
|
4,5
|
4
|
6
|
23
|
34,3
|
6
|
9
|
14
|
20,9
|
4ème classement
|
8
|
11,9
|
14
|
20,9
|
5
|
7,5
|
6
|
9
|
8
|
11,9
|
26
|
38,8
|
5ème classement
|
3
|
4,5
|
19
|
28,4
|
5
|
7,5
|
6
|
9
|
26
|
38,8
|
9
|
13,4
|
6ème classement
|
3
|
4,5
|
28
|
41,8
|
1
|
1,5
|
3
|
4,5
|
23
|
34,3
|
8
|
11,9
|
Tableau 28 : la répartition de la
population selon le classement des éléments de base de la
relation soignant soignée :
Figure 14 : la répartition de la
population selon le classement des éléments de base de la
relation soignant soigné
Question 3 : Quel(s) type(s) de communication vous
semble(nt) le plus avantageux lors d'un soin
Tableau n°29 : la répartition de
la population selon le type de communication le plus avantageux
|
FA
|
FR(%)
|
Les phrases simples et courtes
|
42
|
62,68
|
La voix
|
26
|
38,8
|
Les silences
|
2
|
2,98
|
Les grimaces et le sourire
|
35
|
52,2
|
Le regard
|
29
|
43,28
|
La respiration
|
8
|
11,94
|
La gestuelle
|
7
|
1,04
|
Le toucher
|
18
|
26,86
|
La distance
|
12
|
17,9
|
Figure 15 : la répartition de la
population selon le type de communication le plus avantageux
Question 4 :
a. Utilisez-vous le toucher relationnel au cours de vos
soins ?
Tableau n°30 : la répartition de
la population selon l'utilisation de toucher relationnel au cours de
soin
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
43
|
64,2
|
Non
|
24
|
35,8
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°16: la répartition de la
population selon la question l'utilisation de toucher relationnel au cours de
soin
b. Pourquoi (oui)
Tableau n°31 : la répartition de la
population selon la raison de l'utilisation de toucher
relationnel
|
FA
|
FR(%)
|
Pour améliorer la relation soignant-soigné
|
5
|
7,5
|
Pour calmer et soulager les patients
|
8
|
11,9
|
Pour gagner la confiance du patient
|
13
|
19,4
|
Pour offrir un soin de qualité au patient
|
3
|
4,5
|
Pour rassurer le malade
|
9
|
13,4
|
Pour un apport psychologique
|
3
|
4,5
|
Tableau n°32 : la répartition de
la population selon la raison du non utilisation de toucher
relationnel
|
FA
|
FR(%)
|
pour mettre des limites avec les patients
|
8
|
12
|
à cause des maladies contagieuses telles que le Covid-19
surtout que en urgences on ne connait pas le patient et ses
antécédents et il y a plusieurs maladies qui peut se transmettre
|
8
|
12
|
ça dépend avec le cas du patient et si on est
besoin de les toucher pendant les soins à appliquer
|
2
|
3
|
Pour le respect du patient et son intimité (surtout ceux
qui refusent le toucher comme les femmes âgées...)
|
4
|
6
|
pour rester professionnel
|
4
|
6
|
Question 5 :
a. Trouvez-vous le temps pour écouter le malade
?
Tableau n° 33 : la répartition de
la population selon l'existence de temps suffisant pour l'écoute
|
FA
|
FR(%)
|
|
Toujours
|
16
|
23,9
|
Souvent
|
19
|
28,4
|
Parfois
|
26
|
38,8
|
Rarement
|
2
|
3
|
Jamais
|
4
|
6
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°17 : la répartition de la
population selon la selon l'existence de temps suffisant pour
l'écoute
b. Si rarement ou jamais dites pourquoi ?
|
FA
|
FR%
|
Vous accordez plus d'importance au rôle technique
|
1
|
16,67
|
Vous vous sentez plus rentable en évitant de
communiquer
|
2
|
33,33
|
A cause de la charge du travail
|
3
|
50
|
Total
|
6
|
100
|
Tableau n°34 : la répartition de
la population selon les causes du non existence de temps suffisant pour
l'écoute
Figure n°18 : la répartition de la
population selon les causes du non existence de temps suffisant pour
l'écoute
Question 6 : Que faites-vous pour gagner la
confiance du malade ?
Tableau n°35 : la répartition de
la population selon la maniéré avec laquelle gagne les soignants
la confiance du malade
|
Réponses
|
FA
|
FR%
|
Sourire
|
31
|
46,26
|
Respecter le malade
|
47
|
70,14
|
Etre honnête
|
21
|
31,34
|
Rassurer le malade
|
39
|
58,2
|
Garder le secret professionnel
|
25
|
37,31
|
Savoir faire
|
28
|
41,79
|
Question 7 : De quoi selon vous peut dépendre
l'intimité du patient ?
Tableau n°36 : la répartition de la
population selon l'élément sur lequel dépend
l'intimité du patient
|
FA
|
FR%
|
Age du soigné
|
19
|
28,4
|
Religion
|
9
|
13,4
|
Sexe
|
18
|
26,9
|
Culture
|
12
|
17,9
|
Education
|
9
|
13,4
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°19 : la répartition de la
population selon l'élément sur lequel dépend
l'intimité du patient
Question 8 : Pensez-vous avoir été
suffisamment empathique avec les patients ?
Tableau n°37 : la répartition de
la population selon la sensation suffisante d'empathie avec les
patients
|
FA
|
FR%
|
Oui
|
46
|
68,7
|
Non
|
21
|
31,3
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°20 : la répartition de la
population selon la selon la sensation suffisante d'empathie avec les
patients
Question 9 : Selon vous, une distance juste sert
à :
Tableau n°38 : la répartition de la
population selon l'utilité de la juste distance avec les
patients
|
FA
|
FR%
|
Protéger le soignant
|
22
|
32,8
|
Protéger le patient
|
4
|
6
|
Rester professionnel
|
31
|
46,3
|
Améliorer les soins
|
10
|
14,9
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°21 : la répartition de la
population selon l'utilité de la juste distance avec les
patients
Question 10 : Indiquez quelle(s) émotion(s)
avez-vous ressentie lors d'une relation avec un patient ayant une situation
critique ?
Tableau n°39 : la répartition de
la population selon les sentiments ressentis auprès des situations
critiques
|
FA
|
FR%
|
je sens la pitié et l'empathie et parfois que le patient
était l'un des membres de famille
|
11
|
16,42
|
Ecouter le patient et j'essaie de faire tous pour l'aider
à gérer sa situation avec un sentiment de fierté en
faisant mon travail convenablement.
|
12
|
17,91
|
état de panique et de stress
|
12
|
17,91
|
J'essaie d'être indiffèrent
|
3
|
4,48
|
la peur, le chagrin, la tristesse et la mélancolie
|
20
|
29,85
|
Une relation proche et un soutien moral
|
6
|
8,96
|
un sentiment de responsabilité
|
3
|
4,48
|
Total
|
67
|
100
|
Question 11 : A votre avis, quels sont les
manifestations de l'humanisation des soins ?
Tableau n°40 : la répartition de la
population selon les manifestations de l'humanisation des
soins
|
Réponses
|
FA
|
FR%
|
une pratique de care dans le soin
|
11
|
16,41
|
Le fait de s'occuper du confort du patient
|
22
|
32,83
|
une approche relationnelle du soin
|
18
|
26,86
|
un soin de qualité
|
40
|
59,7
|
être le plus compréhensible possible
|
33
|
49,25
|
considérer la singularité de chaque patient
|
15
|
22,38
|
Question 12 :
a. Quelle est la différence majeure, selon vous,
entre un soin et un soin de qualité ?
|
FA
|
FR%
|
L'aspect technique
|
37
|
55,2
|
L'aspect économique
|
6
|
9
|
L'aspect relationnel
|
16
|
23,9
|
L'aspect sécuritaire
|
8
|
11,9
|
Total
|
67
|
100
|
Tableau n°41 : la répartition de
la population selon la différence majeure entre un soin et un soin de
qualité
Figure n°22 : la répartition de la
population la différence majeure entre un soin et un soin de
qualité
b. Dans quel type de soins la qualité est-elle la
plus importante selon vous ?
Tableau n°42 :la répartition de la
population selon le type de soin le plus important dans la
qualité
|
FA
|
FR%
|
Relationnel
|
16
|
23,9
|
Technique
|
42
|
67
|
Educatif
|
9
|
13,4
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°23 :la répartition de la
population selon le type de soin le plus important dans la
qualité
c. Quel élément principal, parmi les
suivants, vous permet de qualifier un soin relationnel comme étant de
« qualité » ?
Tableau n°43 : la répartition de
la population selon l'élément principal de qualification de soin
relationnel
|
FA
|
FR%
|
La proximité avec le patient
|
7
|
10,4
|
L'application de vos connaissances théoriques
|
29
|
43,3
|
L'écoute
|
22
|
32,8
|
La connaissance de votre patient
|
9
|
13,4
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°24 : la
répartition de la population selon l'élément principal de
qualification de soin relationnel
II. Les difficultés relationnelles
:
Question 1 :
a. Trouvez-vous des difficultés lors de la
communication avec un patient ?
Tableau n°44 : la répartition de
la population selonles degrés de difficulté de communication avec
les patients
|
FA
|
FR%
|
Toujours
|
4
|
6
|
Souvent
|
7
|
10,4
|
Parfois
|
44
|
65,7
|
Rarement
|
7
|
10,4
|
Jamais
|
5
|
7,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°25 :la répartition de la
population selonles degrés de difficulté de communication avec
les patients
b. Si ''toujours'' ou `'souvent'' de quel type :
Tableau n°45 : la répartition de
la population selon le type des difficultés de communication avec les
patients
|
FA
|
FR%
|
Antécédent médicaux / hygiène de
vie
|
1
|
9,09
|
Le niveau culturel et le manque d'éducation
|
2
|
18,18
|
Le non-respect de la part du soigné
|
2
|
18,18
|
Les préjugés
|
1
|
9,09
|
Surtout avec les patients agressifs et
incompréhensibles
|
3
|
27,27
|
Pas de réponse
|
2
|
18,18
|
Total
|
11
|
100
|
Question 2 : Si vous avez choisi de fixer des
limites, diriez-vous qu'elles sont généralement
dépendantes ?
Tableau n°46 : la répartition de
la population selon la personne duquel dépendent les limites
fixées dans le soin
|
FA
|
FR%
|
Des patients
|
14
|
20,9
|
Du soignant
|
13
|
19,4
|
Des deux
|
40
|
59,7
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°26 : la répartition de la
population selon la personne duquel dépendent les limites fixées
dans le soin
Question 3 :
a. Pour un même soin, le temps que vous passez
auprès de chaque patient est-il toujours le même ?
Tableau n°47 : la répartition de la
population selon l'analogie du temps passé auprès de chaque
patient
|
FA
|
FR
|
Oui
|
18
|
26,9
|
Non
|
49
|
73,1
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°27 :la répartition de la
population selon l'analogie du temps passé auprès de chaque
patient
b. Si « non », pouvez-vous donner les raisons
de cette différence du temps accordé ?
Tableau n°48 :la répartition de la
population selonla raison de différence de temps fournit pour chaque
patient
|
FA
|
FR(%)
|
avec les patients délicats et fatiguant on passe plus du
temps
|
4
|
8,16
|
ça dépend de l'âge du patient
|
5
|
10,2
|
chaque patient nécessite un temps spécifique selon
ses soins et son état.
|
16
|
32,6
|
selon la singularité et la gravité de chaque
situation et le type d'urgence
|
14
|
28,56
|
tout dépend de la coopération et le
caractère du patient et ses accompagnants
|
10
|
20,4
|
Question 4 : Pour vous, le fait de bien
connaître préalablement un patient permet-il d'améliorer un
soin ?
Tableau n°49 : la répartition de la
population selon le rôle de la connaissance de patient dans la
qualité de soin
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
50
|
74,6
|
Non
|
17
|
25,4
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°28 : la répartition de la
population selon le rôle de la connaissance de patient dans la
qualité de soin
Question 5 : Pour vous, un même soin devrait
être ?
Tableau n°50 : la répartition de
la population selon la manière de délivrassions de
soin
|
FA
|
FR(%)
|
Toujours effectué de manière identique, quel que
soit le patient
|
16
|
23,9
|
Effectué de manière différente selon les
besoins du patient
|
47
|
70,1
|
Effectué de manière différente selon les
possibilités du soignant
|
4
|
6
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°29 : la répartition de la
population selon la manière de délivrassions de
soin
C. Les facteurs influençant la relation
soignant/soignée :
Question 1 : A votre avis quels sont les facteurs
qui jouent en faveur d'une relation de qualité ?
Tableau n°51 : la répartition de la
population selon les facteurs jouant en faveur d'une relation de
qualité
|
FA
|
FR(%)
|
Âge du soignant ou du soigné
|
24
|
35,8
|
Maîtrise du geste
|
28
|
41,79
|
Expérience
|
53
|
79,1
|
Temporalité
|
4
|
5,97
|
Qualités personnelles
|
24
|
35,8
|
Question 2 : Pensez-vous que vous réussissez
à gérer les situations stressantes dans votre service
?
Tableau n°52 : la répartition de la
population selon la réussite de gestion de situations stressantes
|
FA
|
FR(%)
|
Toujours
|
10
|
14,9
|
Souvent
|
23
|
34,3
|
Parfois
|
32
|
47,8
|
Rarement
|
2
|
3,0
|
Jamais
|
0
|
0
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°30 : la répartition de la
population selon la réussite de gestion de situations stressantes
Question 3 : Quels sont les solutions que vous avez
trouvez pour gérer une situation stressante ?
Tableau n°53 : la répartition de
la population selonles solutions de gestion des situations
stressantes
|
FA
|
FR(%)
|
Appeler la police
|
3
|
4,5
|
Se calmer en communiquant avec le reste de l'équipe
|
7
|
10,5
|
Essayer une distraction et essayer de banaliser la situation
|
4
|
6
|
Etre indifférent vis à vis les patients
|
3
|
4,5
|
Parler à haute voix, quitter la salle ou rester tout
seul
|
4
|
6
|
Se calmer en restant silencieux et bien respirer ou quitter la
salle
|
15
|
22,4
|
Une bonne communication avec le patient et bonne prise en charge
en utilisant des phrases simples et courtes
|
13
|
19,4
|
Soyer objectif et professionnel pour agir calmement et
efficacement et travailler dans les normes
|
18
|
26,9
|
Question 4 :
a. Sentez-vous démotivé au cours de travail
?
Tableau n°54 : la répartition de
la population selon la sensation de démotivation au
travail
|
FA
|
FR(%)
|
Toujours
|
8
|
11,9
|
Souvent
|
8
|
11,9
|
Parfois
|
36
|
53,7
|
Rarement
|
11
|
16,4
|
Jamais
|
4
|
6
|
Total
|
67
|
100
|
Figure 31 : la répartition de la
population selon la sensation de démotivation au
travail
b. d'après vous, quel(s) est (sont) le(s)
conséquence(s) de la démotivation chez le personnel ?
Tableau n°55 : la répartition de
la population selon les conséquences de la démotivation chez les
personnels
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Diminution de la productivité
|
25
|
37,3
|
Altération de la qualité des soins techniques
|
26
|
38,8
|
Disparition du travail d'équipe
|
33
|
49,2
|
Dégradation du climat social
|
18
|
26,9
|
Altération de l'image de l'hôpital
|
20
|
29,85
|
Altération de la relation soignant / soigné
|
23
|
34,3
|
c. Pour augmenter la motivation des personnels
d'après vous que faut-il faire ?
Tableau n°56 : la répartition de
la population selon les solutions pour l'augmentation de
motivation
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
L'augmentation du salaire
|
40
|
59,7
|
L'amélioration des conditions de travail
|
48
|
71,6
|
L'augmentation du nombre de formation
|
19
|
28,35
|
La valorisation du métier infirmier
|
33
|
49,25
|
Les promotions dans le grade
|
17
|
25,37
|
Question 5 :
a. Sentez-vous épuisés à la fin de
votre journée de travail ?
Tableau n°57 : la répartition de
la population selon la sensation d'épuisement à la fin de la
journée
|
FA
|
FR(%)
|
Toujours
|
25
|
37,3
|
Souvent
|
16
|
23,9
|
Parfois
|
21
|
31,3
|
Rarement
|
2
|
3
|
Jamais
|
3
|
4,5
|
Total
|
67
|
100
|
Figure 32 :la répartition de la
population selon la sensation d'épuisement à la fin de la
journée
b. Quel(s) est (sont) le(s) sentiment(s) que vous trouvez
au levé le matin ?
Tableau n°58 :la répartition de la
population selonle sentiment ressentie au levé du matin
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Fatigue
|
40
|
59,7
|
Motivation
|
11
|
16,4
|
Alourdissement
|
17
|
25,37
|
Dégoût
|
30
|
44,77
|
Passion
|
5
|
7,46
|
Enthousiasme
|
5
|
7,46
|
Question 6 :
a. Etiez-vous victime de la violence ?
Tableau n°59 : la répartition de
la population selon l'exposition à la violence
|
FA
|
FR(%)
|
Oui
|
33
|
49,3
|
Non
|
34
|
50,7
|
Total
|
67
|
100
|
Figure n°33 :la répartition de la
population selon l'exposition à la violence
b. Si `'oui'' quelle(s) est (sont) la (les) cause(s)
possible(s) ?
Tableau n°60 : la répartition de
la population selon les causes de la violence
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Absence de dialogue et manque de communication
|
12
|
36,4
|
Temps d'attente long
|
13
|
39,4
|
Mécontentement du patient / famille/ accompagnement
|
16
|
48,5
|
Mauvaise prise en charge
|
4
|
12,1
|
Surcharge de travail
|
15
|
45,45
|
Travail avec personnes en détresse (maladie psychiatrique,
toxicomane, alcooliques, menottés ...)
|
10
|
30,3
|
Mauvaise conditions d'accueil
|
6
|
18,2
|
Valide
|
Manquant
|
Total
|
FA
|
FR(%)
|
FA
|
FR(%)
|
FA
|
FR(%)
|
33
|
49,3%
|
34
|
50,7%
|
67
|
100%
|
c. Si `'oui'', quelle(s) est (sont) la (les)
conséquence(s) de la violence sur la santé psychologique du
soignant ?
Tableau n°61+tableau n°62 : la
répartition de la population selonles conséquences de la violence
sur la santé psychologique du soignant
· Immédiatement :
Tableau n°61 :
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Stress
|
26
|
78,8
|
Sentiment de peur
|
6
|
18,2
|
Perte de confiance
|
2
|
6,06
|
Une baisse de l'estime de soi
|
21
|
63,6
|
Sentiment d'insécurité
|
7
|
21,2
|
· Tardivement :
Tableau n°62 :
|
Réponses
|
FA
|
FR(%)
|
Anxiété
|
15
|
45,45
|
Dépendance affective
|
3
|
9,09
|
Perte de confiance
|
13
|
39,4
|
Méfiance et/ ou peur des patients agités
|
5
|
15,15
|
Epuisement
|
13
|
39,4
|
Dérèglement émotionnel
|
6
|
18,2
|
Baisse de l'estime de soi
|
5
|
15,15
|
Dépression
|
10
|
30,3
|
J. Collecte de donnée de
La grille d'observation
Thème
|
N
|
Indicateur
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fait
|
Non Fait
|
Fait
|
Non Fait
|
le rôle technique
|
1
|
Salue le patient (Ex : bonjour, bonsoir)
|
52
|
15
|
77,6
|
22,4
|
2
|
Se présente en se nommant et en expliquant son rôle
|
13
|
54
|
19,4
|
80,6
|
3
|
Répond aux besoins exprimés
|
52
|
15
|
77,6
|
22,4
|
4
|
indique qu'elle est là pour aider
|
25
|
42
|
37,3
|
62,7
|
5
|
Effectuer un toucher de travail
|
59
|
8
|
88,1
|
11,9
|
6
|
Intervient sur l'environnement externe pour répondre au
besoin
|
22
|
45
|
32,8
|
67,2
|
Communication verbale relationnelle
|
7
|
Encourage la pose de questions et les demandes d'assistance
|
21
|
46
|
31,3
|
68,7
|
8
|
Répond aux questions / interrogations exprimées
|
55
|
12
|
82,1
|
17,9
|
9
|
Pose une question
|
51
|
16
|
76,1
|
23,9
|
10
|
Reformule ce que dit ou exprime le patient (Reflet)
|
22
|
45
|
32,8
|
67,2
|
11
|
Débit verbal posé
|
58
|
9
|
86,6
|
13,4
|
12
|
Invite à poursuivre
|
22
|
45
|
32,8
|
67,2
|
13
|
fait des compliments / souligne les efforts et les forces du
patient
|
23
|
44
|
34,3
|
65,7
|
14
|
Reconnaît / Légitimise l'expérience
vécue
|
17
|
50
|
25,4
|
74,6
|
Communication verbale éducative
|
15
|
Donne de l'information
|
51
|
16
|
76,1
|
23,9
|
16
|
Donne des conseils
|
31
|
36
|
46,3
|
53,7
|
17
|
Vérifie la compréhension de l'information
donnée
|
23
|
44
|
34,3
|
65,7
|
18
|
Indique les effets positifs potentiels du traitement ou de
l'intervention
|
25
|
42
|
37,3
|
62,7
|
19
|
Indique les effets négatifs potentiels de traitement ou de
l'intervention
|
24
|
43
|
35,8
|
64,2
|
Communication non verbale
|
20
|
Effectue un toucher de réconfort
|
15
|
52
|
22,4
|
77,6
|
21
|
Contact visuel
|
55
|
12
|
82,1
|
17,9
|
22
|
Posture dirigée vers le patient
|
56
|
11
|
83,6
|
16,4
|
23
|
Hauteur au plan visuel
|
58
|
9
|
86,6
|
13,4
|
24
|
Distance de moins de 1,25 mètre
|
51
|
16
|
76,1
|
23,9
|
Les difficultés relationnelles
|
25
|
Présence de silence
|
51
|
16
|
76,1
|
23,9
|
26
|
Crie
|
17
|
50
|
25,4
|
74,6
|
27
|
Coupe la parole
|
18
|
49
|
26,9
|
73,1
|
Tableau 63 : les éléments de la
grille d'observation
Analyse et
interprétation
I. Identification de la
population :
1. Le sexe (tableau n°1) :
Notre population était constituée de
67 infirmiers, avec une légère
prédominance féminine (soit 53,7 %). Le sexe
ratio H/F est d'environ 0,86en faveur des femmes.
Cette légère prédominance
féminine concorde avec une étude
algérienneréalisée par Touati Fatima en 2018 qui trouvait
51% de la population est de sexe féminin.
'''''''''''''''''''''''''''''(58)
2. L'âge (tableau n°2 +
3) :
Selon notre étude, l'âge variait de [22 -
62[ans avec 46,3% dans la tranche d'âge
[22-32[,38,8% la tranche d'âge
[32-42[,7,5% dans la tranche d'âge
[42-52[, et 7,5% dans la tranche d'âge
[52-62[et un âge moyende33,85.
L'âge moyen de notre population concorde avec une
étude algérienne qui trouvait 35,93.
'''''''''''''''''''''''''''''(58)
Ø Le service des urgences qui assure la prise en charge
de différents types d'urgences exige la présence des infirmiers
jeunes qui sont plus motivés et ont la capacité physique d'agir
rapidement, par comparaison aux autres services d'hospitalisation qui ont pour
caractéristiques d'avoir une charge de travail moins que le service des
urgences qui exige des infirmiers d'être rapide et efficace à la
fois.
3. L'état civil et le nombre d'enfants (tableau
n°4+ 5) :
Notre population était constituée de
36 infirmierscélibataires
(soit 53,7%),30 infirmiersmarié(e)s
(soit 44,8%) et 1 infirmier veuf
(ve) (soit 1,5%).
Comme le statut célibataire est majoritaire, plus de la
moitié de notre population n'ont pas d'enfants (soit
61,2%) et 38,8% sont des pères et des
mères de [1-3] enfants.
Ø Le statut matrimonial peut avoir des
répercussions sur le travail dans les services des urgences. En effet la
vie en famille et le faitd'avoir des responsabilitésestdes facteurs
favorisant la surcharge et la fatigue.
4. La zone de résidence, la distance par
rapport à l'hôpital et le moyen de transport (tableau
n°6+7+8) :
Dans notre recherche la zone d'habitat la plus trouvée
auprès de notre population était urbaine (soit
89,6%°) et 10,4% sont d'origine rurale.
Pour ces derniers la distance moyenne par rapport à
l'hôpital est de 7,03 km. 29,9% de la
population fait un parcours entre 10 et 60 km.
Presque la moitié de notre population possède
son propre moyen de transport (soit 52,2%),34,3% prennent le
moyen de transport public et le reste n'utilise aucun moyen de transport
(soit 13,4%).
Ø La distance parcourue, le moyen de transport
utilisé pour se rendre au travail ainsi que la région dans
laquelle se situe le service des urgences représententun facteur de
stressinfluençant la relation soignant -soignée, qui s'associe
à des problèmes d'épuisement professionnel plus
élevés chez lestravailleurs, indépendamment de leurs
conditions de travail, hors travail et personnelles. Ils peuvent avoir aussi
des conséquences néfastes sur la qualité des soins
fournis.
5. Le grade + Indicateur 2 (Se présente en se
nommant et en expliquant son rôle) (tableau n°9+tableau
n°63) :
Notre population était constituée de
3 infirmiers de la santé publique(soit
4,5%), 8 infirmiers principal de la santé
publique(soit 11,9%), 41 infirmiers major de la santé
publique(soit 61,2%) et 15 infirmiers major
principal de la santé publique(soit 22,4%).
Dans notre grille d'observation réalisée on a
trouvé 54 infirmiers n'ont pas fait
l'indicateur 2 (soit 80,6%) et seulement 13
infirmiers ont fait cet indicateur (soit
19,4%)
Ø Une présentation convenable, où
l'infirmier indique son nom complet et son rôle dans les soins, est
essentielle pour établir une relation de confiance avec le patient.
En outre, savoir se présenter est l'un des
compétences de communication les plus important à être
acquises et développées par les infirmiers afin de mieux gagner
la confiance des patients pour une meilleure prise en charge par la suite et
ainsi d'avoir une meilleure relation soignant soigné et n'est plus en
relation avec son grade.
II. Corps du questionnaire :
A. Travail au service des urgences
:
1. L'ancienneté dans la profession
infirmière (tableau n°10) :
La plupart des infirmiers de notre population avaient une
ancienneté entre 5 ans et 10ans(34,3%) contre seulement
22,4% entre 10 ans et 15 ans, tandis que
28,4% avaient moins de 5 ans,
3% entre 15 ans et 20 ans
et11,9% plus de 20 ans. Avec une
ancienneté moyenne de 9,788.
Cette ancienneté professionnelle moyenne concorde avec
une étude tunisienne réalisée en 2017 par Mechergui et al
qui a trouvé10,6 ans +/- 8.4 ans. ''''(59)
2. L'ancienneté dans le service (tableau
n°11) :
La plupart des infirmiers de notre population avaient une
ancienneté moins de 5 ans(44,8%),32,5% entre 5
ans et 10 ans, alors que 16,4% entre 10ans et
15 ans, 4,5% entre 15ans et 20 ans
et 1,5% plus de 20 ans.
Une étude algérienne réalisée en
2018 par Touati Fatima a trouvé les résultats suivants : une
ancienneté entre 5 ans et 10 ans(35%) contre seulement
8,8% entre 10 ans - 15 ans, tandis que
32,5% avaient moins de 5 ans et
13,8% plus de 20
ans.'''''''''''''''''''''''''''''(58)
Ø L'expérience des travailleurs dans ce service
peut avoir des répercussions sur la qualité relationnelle par le
développement des compétences d'une meilleure communication avec
les patients et ses accompagnants. En outre elle peut être la
résultante de la satisfaction des patients à l'égard du
soin fourni et, étant donné que celle-ci
augmentel'adhérence thérapeutique chez les patients et promeut la
santé ainsi que le bien-être.
3. Le choix d'affectation aux services des
urgences (tableau n°12):
Plus que la moitié des soignants faisant partie de
notre étude, soit 52,2% n'ont pas choisi de travailler
aux services des urgences alors que 47,8% ont choisi de
travailler à ce service
Ø Le travail sans choix personnel dans ce service peut
avoir des conséquences néfastes quant à la qualité
des soins techniques ou relationnels. Pour cette raison on peut trouver parfois
le soignant infirmier a de diversescomportements à l'égard du
soignépouvant influencer sur la relation et mêmepeut
découler le bien-être de l'autre et inversement.
Ø Le travail sans choix personnel dans un service
caractérisée de sa surcharge de travail et des conditions assez
lourdes peut entrainer un sentiment du découragement de la personne
envers son travail, une baisse des capacités de travail, une
démotivation, ainsi qu'une altération de la relation
soignant-soigné.
4. Les horaires du travail (tableau
n°13) :
La plupart des infirmiers de notre population travaillent avec
le système de roulement soit 47,8%,16,4% travaillent
l'après-midi, et on trouve une équivalence entre l'équipe
de la nuit et du matin soit 17,9%.
5. Satisfaction de travail dans le service des
urgences (tableau n°14+15) :
Presque la moitié de notre population sont insatisfait
vis-à-vis au travail aux services des urgences soit 46,3%, 10,4%
sont très insatisfait, 13,4% sont
neutre, 28,4% sont satisfait et 1,5% sont
très satisfait.
Ceux qui sont très insatisfait et insatisfait (soit
56,7%) ont déclaré qu'il existe de multiples
facteurs responsables de l'insatisfaction d'où le facteur le plus
responsable d'après cette population était la surcharge de
travail qui représente (81,57%), le caractère
exigeant des malades et de leurs accompagnants(63,15%), le
manque d'organisation (52,63%),les conflits (36,84%),
le salaire insignifiant par rapport au travail (34,21%),
l'horaire du travail (10,5%).
Ø L'exercice de la profession de soignant s'effectuant
dans des conditions particulières. En effet le service des urgences est
l'épicentre de toutes les tensions. La charge de travail
élevée, le manque d'organisation, sont entre autres parmi les
causes de l'insatisfaction des soignants et en conséquence de leur
stress.
Ø L'ensemble de tous ces facteurs peuvent aboutir aux
infirmiers un sentiment d'être vidé de ses réserves et de
son énergie, de ne pas réaliser un travail de qualité
ainsi qu'une baisse de la motivation et par conséquent une diminution de
la production et la non performance.
6. La qualification des conditions de travail au
service des urgences (tableau n°16) :
Presque la moitié de notre population ont
qualifié les conditions de travail comme étant stressant
(soit 46,3%),38,8% pressant, 11,9%
contraignant et une équivalence de pourcentage concernant le
caractère fluide et agréable (soit 1,5%).
Ø Delamour et Marcelli (2010), soulignent, que
l'infirmier, se trouve dans une situation où il doit accomplir plusieurs
tâches en même temps, dans des conditions de travail, parfois,
très difficiles, avec des contraintes de temps assez pressantes et
stressantes.(60)
Ø L'activité des services des urgences se
caractérise par l'irrégularitéde la quantité et de
la nature du travail à effectuer. En effet le service peut être
videde patients pendant des heures puis être subitement
débordé, ce qui explique l'origine des conditions du travail qui
peuvent être pressant, stressant ou contraignantde même que fluide
ou agréable. Les conditions de travail pressant, stressant ou
contraignant peuvent engendrer un épuisement sous la forme d'un
sentiment d'être « vidé », d'une fatigue affective au
travail, d'une difficulté à être en relation avec les
émotions de l'autre, et par conséquent on peut se trouver devant
une relation soignant-soigné altérée.
7. Le nombre de patients traités par jour + le
temps passé auprès de chaque patient + Indicateur 15 : Donne de
l'information + Indicateur 16 : Donne des conseils (tableau n°17 + tableau
n°18 + tableau n°63) :
Selon 15 infirmiers de notre
population(soit 22,4%) le nombre de patient traités par
jour dépasse 50, 4 infirmiers
(soit 6%) traitent des patients entre 1 et
10, 15 infirmiers (soit 22,4%)
traitent entre 10 et 20, 13 infirmiers
(soit 19,4%) traitent des patients entre 20 et
30, 9 infirmier (soit 13,4%)
traitent des patients entre 30 et 40 et 11
infirmiers (soit 16,4%) traitent des patients entre 40
et 50.
Ø Face à cette augmentation des flux et à
l'impossibilité de prise en charge immédiate de tous les
patients, il est indispensable qu'un triage soit organisé lors de
l'accueil initial dans la structure d'urgence
Le temps passé auprès de chaque patient variait
entre 1 et 30 minutes, en effet la plupart des infirmiers
passent moins de 10 minutes auprès de chaque patient
(soit 44,8%),38,8% entre 10 et 20minutes,
11,9% entre 20 et 30 minutes et
4,5% ce temps dépasse les30 minutes.
La plupart de notre population ont fait
l'indicateur 15 (soit 76,1%) et 23,9% n'ont pas
fait cet indicateur.
Plus de la moitié de notre population n'ont pas
fait l'indicateur 16(soit 53,7%) et 46,3%ont
fait cet indicateur.
Ø Les professionnels de la santé se retrouvent
ainsi pris entre des exigences contradictoires qui appellent d'un
côté à une meilleure qualité relationnelle,
technique et organisationnelle, et imposent de l'autre des réductions du
temps à disposition de chaque personne soignée et de ses proches
du fait des particularités des services des urgences avec un nombre des
personnels limités déclarés par 75,5% des
infirmiers interrogés.
Ø Vue l'augmentation du flux des patients et le temps
insuffisant passé auprès de ces derniers les infirmiers ne
trouvent pas le temps pour faire une éducation sanitaire. Donc lorsque
l'affluence est raisonnable le soignant des urgences peut trouver le temps pour
fournir des informations et des conseils quant aux son état de
santé.
8. Organisation de service + l'attitude de soignant
devant un problème d'organisation + Indicateur 6 : Intervient sur
l'environnement externe pour répondre au besoin (tableau n°19 +
tableau n°20 + tableau n°21 +tableau n°63) :
Presque la totalité de notre population affirme qu'il y
a un manque d'organisation dans le service (soit 91%) et
9% affirment qu'il n y a pas un manque d'organisation.
Ceux qui ont répondu qu'il y a un manque d'organisation
illustrent plusieurs marqueurs de ce manque, dont la plupart affirment qu'il un
manque du personnel (soit 75,5%), 63,9% manque du
matériel, 32,9% délégation
inadéquate des taches et 16,4% manque du temps.
Face à un problème d'organisation dans le
service des urgences, la plupart de notre population affirme qu'ilsparticipent
à la résolution du problème(soit
47,8%),29,9% affirme qu'ils prennent l'initiative pour identifier et
éventuellement résoudre les problèmes,
14,9% affirme qu'il vaut mieux ne pas chercher à
comprendre, 7,5% affirme que ce qui se passe ne vous concerne
pas.
La plupart de notre population n'intervient pas sur
l'environnement externe pour répondre au besoin(soit
67,2%) et seulement 32,8% intervient sur
l'environnement externe pour répondre au besoin.
Ø Beaucoup de soignant font des miracles pour soigner
le mieux possible, cependant en milieu hospitalier, et plus
particulièrement dans le service des urgences ils rencontrent souvent au
cours de leurs pratiques quotidiennes de multiples contraintes
organisationnelles, du manque du temps, d'effectifs, de place et du
matériel ...
Ø En plus de tout cela, personne ne s'est occupé
de la préparation du malade tant sur le plan informationnelle ou
psychologique et même d'intervenir sur l'environnement externe pour
répondre à ses besoins. En outre l'organisation du travail
contribue ainsi à l'émergence de situations relationnelles
difficiles.
Ø Face à une organisation et à des
conditions de travail insatisfaisantes, les soignants développent des
stratégies de défense individuelles et collectives pour limiter
leur souffrance.
Ø L'organisation des soins est utile pour le
déroulement de soins infirmier dans un état satisfait par les
soignants et le soigné au même temps, donc elle est un facteur
très important pour faciliter la réalisation des soins et
favoriser l'établissement d'une qualité relationnelle
constructives.
Une étude descriptive menée dans la
faculté de santé « Anglia Ruskin
University »intitulée `L'environnement de travail
infirmier et la qualité relationnelle' affirme `' Les participants
ont décrit les problèmes auxquels ils étaient
confrontés, notamment des taux de roulement élevés, des
niveaux de dotation inadéquats, une charge de travail croissante et des
niveaux de stress élevés.Les résultats de cette
étude ont permis de confirmer les défis rencontrés par les
infirmières dans leur environnement de travail, notamment en termes de
contraintes sur leur capacité à fournir un soin de Care aux
patients.''(61)
Ø Le climat anxieux favorisé par les conditions
du travail aux urgences peutaffecter tant les patients et leurs familles que
les soignants, et les valeurs relationnelles dans le métier
d'infirmiers. Au-delàces derniers peuvent engendrer la frustration et
les conflits entre le soignant et la personne soignée
9. Les conditions de réussite du
déroulement des tâches (tableau n°22) :
D'après les résultats de notre étude on a
constaté que la plupart de la population étudiée affirme
que la bonne organisation dans le service est la meilleure condition de
réussite du déroulement des tâches (soit 58,2%).
Plus que la moitié affirme que les conditions de
réussite du déroulement des tâches sont basées sur
la bonne entente entre l'équipe(soit 53,7%).
Près de la moitié étaient avec la bonne direction et
management (soit 41,8%) et 31,34%
étaient avec la délégation adéquate des
tâches pour la réussite du déroulement des tâches.
Ø La mauvaise répartition des tâches, la
surcharge de travail et les conflits entre l'équipe aboutissent à
un système d'organisation défaillant et une qualité
relationnelle inconsistante c'est pourquoi il est nécessaire de mettre
certaines règles pour le bon déroulement des tâches aux
services des urgences.
Ø Mieux l'organisation du travail permet
l'activité déontique, mieux elle participe à
l'établissement d'une relation soignant-soigné harmonieuse
10. Le protocole du soin (tableau n°23 + tableau
n°24 + tableau n°25) :
Notre population est constituée de 47
infirmiers travaillant avec un protocole de soin dans le service
(soit 70,1%) et 20 infirmiers travaillant
sans un protocole (soit 29,9%).
75% de ces derniers affirment que l'existence
d'un protocole de soin améliore les conditionsde travail. En effet ils
ont énuméré beaucoup de raisons pour cette existence, dont
les deux principales raisons sont pour faciliter les taches(soit
20%) et pour gagner le temps (soit 20%), la bonne
gestion des situations est affirmée par
15%etl'amélioration de la qualité des
soins10%.
Et Seulement 25%denotre population affirment
que l'existence d'un protocole n'améliore pas les conditions de travail,
dont 10% ont répondu que parce qu'ils s'étaient
adapté avec la non existence du protocole et 10%
affirment que tout soins doit s'effectue sous prescription médicale.
Ø Afin d'améliorer la rapidité et
l'efficacité des soins, le service a formulé de nombreuses
mesures pour parvenir à une régularisation, une standardisation
et un travail de qualité. Celui-ci peut se présenter sous la
forme de protocoles, de normes de travail, de référentiels ou
encore de fiches de poste. Ce processus de normalisation des tâches
contribue à réduire l'angoisse des soignants face à
l'exécution de certains actes. Ainsi l'amélioration des soins
relationnels
Ø L'existence d'un protocole de soin permet à
l'infirmier de s'engager à assister la personne afin de promouvoir sa
guérison et sa santé. Ainsi, la bonne prise en charge selon la
théorie du caring amène l'infirmière
à établir un type particulier de connexion avec la personne
soignée, empreint des valeurs humanistes
B. Caractéristiques de la relation soignant
soignée :
I. Les attitudes relationnelles :
1. La considération des patients + indicateur
4 : indique qu'elle est là pour aider (tableau n°26 + tableau
n°27 + tableau n°63) :
Près de la moitié de notre population affirme
qu'ils considèrent les patients comme leurs patients (soit
47,8%),37,3% considèrent les patients comme des patients et le
reste de la population a répondu que cela dépend (soit
14,9%). Qui ces derniers énumèrent plusieurs
explications, dont 40%affirment que ça y
étaitselon le caractère des patients, 20% de la
même population affirment que la considération des patients
dépend du respect de la part du patient,10%affirment
queça dépend des vrais ou fausses urgences, et
(10%) affirment que ça entre dans le professionnalisme
du soignant.
Plus que la moitié de notre population n'indique pas
à leurs patients qu'ils sont là pour les aider (soit
62,7%) et seulement 37,3% indiquent aux patients
qu'ils sont là pour les aider.
Ø Prendre soin suppose qu'il y a une intention, une
tendance à se concentrer, une tendance à se pencher vers l'autre
personne, à lui prêter attention, à lui indiquer
d'être là pour répondre à ses besoins, à le
soutenir et à faire des gestes qui aident à maintenir et à
améliorer sa condition.
Ø Essentiellement basée sur des valeurs
humanistesde respect, de collaboration et d'unicitéplutôt que sur
l'objectivation, le contrôle et lacatégorisation de la personne
soignée, l'interventiondes professionnels inspirée de
l'approchedu « caring » se fera dans le respectincontesté de
la dignité humaine de la personneet de sa famille.
2. Le classement des éléments de base de
la relation soignant soignée (tableau n°28) :
Afin de mieux comprendre les attitudes relationnelles, on a
cherché auprès de notre population cible le classement des
éléments de base de la relation soignant-soigné.
En effet l'écouteest
classée au 2èmeet au
3ème classement pour plus que la
moitié des infirmiers (soit 26,9% à chaque
classement).
La sympathie est classée au
6ème classement(soit 41,8%).
La plupart des infirmiers soit (77.6%) classent Le
respectau 1er classement
(43,3%) et au 2ème
classement(34,3%) en faveur d'autres classement.
La communication est classée
par 34,3% de la population au 3ème
classement.
L'empathie est classée par
38,8% des infirmiers au 5ème
classement.
Et la confiance est classée par
38,8% de la population au 4éme
classement.
Ø D'où on constate une perception prioritaire de
notre population à propos le respect dans la relation
soignant soigné. Elle est dans La plupart des réponses
soit 77.6% classé au 1er classement
(43,3%) et au 2ème
classement(34,3%)
Ø C'est une obligation déontologique qui
concerne les deux parts soignant et soigné mais aussi une
particularité qui caractérise la relation soignant soigné
« une relation de caring ». Elle se manifeste notamment par
plusieurs attitudes telles que l'écoute, les grimaces et la gestuelle.
Ø Mais l'urgence qui est un milieu conflictuel par
excellences présentant parfois des désaccords pouvant aller de
simples désaccords à des conflits irrespectueux. D'où ils
déclarent la nécessité de renforcer cette valeur en
urgences.
Une étude menée à l'université de
Harvard Medical School en 2018 a conclue :
`'Nous sommes tous responsables de faire de nos
établissements de soins celles qui démontrent le plus haut niveau
de respect, de collégialité et de professionnalisme dans tous les
niveaux. Cela nécessite d'avoir aucune tolérance envers les
comportements inappropriés et d'être responsables les uns envers
les autres.'' (62)
Ainsi qu'une autre étude affirme :
`'Les gestionnaires doivent également travailler
à assurer un milieu de travail respectueux qui permette aux infirmiers
de devenir les meilleures versions possibles d'eux-mêmes.'' (63)
3. Le type de communication le plus avantageux
(Tableau n°29) + (L'indicateur 11) (l'indicateur 21) +
(indicateur24) et (indicateur25)
· Indicateur 11 + choix `phrases simple et
courte'
Auprès de notre population on a constaté que les
phrases simples et courtes sont le type de communication le plus avantageux
(soit 62,68%), et38,8% de la même
population affirment que la voix est le type de communication le plus
avantageux.
Ainsi qu'on a constaté par l'observation que la plupart
(86,6%)de nos participants utilisent un débit verbal
posé et seulement 13,4%ayant le débit
accéléré en adressant la parole au patient.
Ø Au cours d'un échange avec un patient, la voix
est une des premières choses quiattirent son attention. En effet sa
qualité vient enrichir les propos du soignant.
Ø Outre la fonction informative de la communication,
centrée sur la tâche, la fonction relationnelle est essentielle.
En effet, la communication observée dans sa globalité-mots, corps
et voix- peut révéler les besoins relationnels de l'individu.
· indicateur 21 : Contact visuel + Choix `le
regard'
Une fréquence de (43,28%) de notre
populationaffirme le regard comme étant un type de communication
avantageux
L'observation de cette notre population a constaté que
82,1% établissent un contact visuel avec les patients
et (17,9%) évitent le regard.
Ø Le contact visuel semble la résultante de la
communication chaleureuses et professionnellement compétente. Si, au
contraire, le regard estfuyant, elle peut donner l'impression d'être
distante, moins intéressée ou peuexpérimentée.
· indicateur 24 : une distance de moins de
1,25 mètre + Choix `la distance'
Auprès de notre population on a constaté que la
distance était affirmée par 17,9%
L'observation de 67 infirmiers nous a menée à
constater que 76,1% étaient à une distance de
moins de 1,25 mètre et 23,9% étaient à
une distance de plus de 1,25 mètre.
Ø La proximité dans la relation
soignant-soigné signifie que le soignantest émotionnellement
proche de la personne soignée, tout en gardant une distance physique qui
varie selon les circonstances.
· indicateur 25 : les silences + Choix ` les
silences '
Le choix des silences étaient affirmé
par2,98%de notre population.
En observant notre population on a constaté qu'avec
76,1% il y a présence des silences (indicateur25) et
qu'avec 23,9% il n'y a pas de silences.
Ø Le silence peut devenir une stratégie de
blocage systématique de la communication.En outreil y a des silences qui
causent de la gêne,d'autres qui traduisent la connivence, c'est à
la soignante devoir à les utiliser de manière constructive.
· Choix gestuelle + posture dirigé +
hauteur au plan visuel
Seulement 2,98% affirment que la gestuelle
est le type de communication le plus avantageux.
Ø La posture dirigée vers le patient est un
signed'intérêt et de volonté d'écoute. En effet le
soignant lui montre que, pour un moment, il est lecentre de ses
préoccupations.
83,6% de notre population ayant une posture
dirigée vers les patients et 16,4% n'ayant pas cette
dernière.
La respiration était affirmée par seulement
11,94%de notre population.26,86% de notre
population affirment que le toucher est le type de communication le plus
avantageux.
Ø la relation soignant-soigné est
supposée être fondée sur la communication. En effet cette
dernière est au coeur de toutes nos interactions avec le client, que ce
soit pour l'accueillir, pour recueillir des données dans
l'évaluation de sa condition physique et mentale, pour lui enseigner
certaines notions nécessaires à la prévention et au
traitement ou pour lui donner des soins
4. Le rôle de toucher relationnel toucher
relationnel
La différence majeure entre un soin et un soin
de qualité + le type de soin le plus important dans la qualité +
soin relationnel + Indicateur 5 : Effectue un toucher de travail (non
verbal) + Indicateur 20 : Effectue un toucher de réconfort (non verbal)
(tableau n°30 + tableau n°31 +tableau n°32 +tableau n°41 +
tableau n°42 + tableau n°43 + tableau n°63) :
Plus que la moitié de notre population ont
répondu qu'ils utilisent le toucher relationnel au cours des soins
(soit 64,2%) alors que 35,8% ont
répondu qu'ils n'utilisent pas ce toucher.
Pour ceux utilisant le toucher relationnel ils ont
énuméré de multiples raisons pour cette utilisation :
pour améliorer la relation
soignant-soigné(7,5%), pour calmer et soulager les
patients(11,9%), pour gagner la confiance du
patient(19,4%), pour offrir un soin de qualité au
patient(4,5%), pour rassurer le
malade(13,4%), pour un apport
psychologique(4,5%).
De même pour ceux n'utilisant pas le toucher
relationnel, ils ont énuméré des raisons pour la non
utilisation : pour mettre des limites avec les patients
(12%),à cause des maladies contagieuses telles que le
Covid-19. Surtout qu'en urgences, on ne connait pas le patient et ses
antécédents et il y a plusieurs maladies qui peut se transmettre
(12%),ça dépend avec le cas du patient et si on
est besoin de les toucher pendant les soins à
appliquer(3%), pour le respect du patient et son
intimité (surtout ceux qui refusent le toucher comme les femmes
âgées...)(6%),pour rester
professionnel(6%).
Seulement (23,9%), de la population affirme
que la différence majeure entre un soin et un soin de qualité
consiste en l'aspect relationnel tandis que, plus que la
moitié accorde la différence majeure àl'aspect
technique(soit 55,2%), l'aspect
sécuritaire(11,9%)etl'aspect
économique(9%).
Aussi seulement (23,9%) donnent une
importance au soin relationnel, alors que plus quele
2/3 de la population affirme que le type de soin le plus
important dans la qualité est le soin technique(soit 67%)
et le soinéducatif (13,4%).
Auprès de notre population on a constaté que
l'application des connaissances théoriques est l'élément
principal de qualification de soin relationnel (soit 43,3%), l'écoute
(32,8%), la connaissance des patients (13,4%) et la proximité avec le
patient (10,4%).
Selon la grille d'observation réalisée
88,1% de la population utilisent le toucher de travail alors
que 11,9% n'utilisent pas ce dernier.
77,6% de la population n'utilise pas le
toucher de réconfort et seulement 22,4% utilise ce
toucher.
Ø Il est doncnécessaire de mesurer l'importance
du toucher relationnel auquotidien, non seulement au cours d'un soin technique,
mais aussi dans tous types de prise en charge thérapeutique.
En outre le toucher relationnel contribue à soulager la
douleur nonseulement physique, mais morale, et crée une relation
privilégiéeet un climat favorable à l'expression du
vécu de la personnehospitalisée.
Ø La théorie du caring aujourd'hui accorde plus
d'importance à lapromotion de la santé qu'au traitement de la
maladie. C'est ce qui expliquepourquoi la discipline infirmière
s'intéresse aux connaissancesliées au concept de soin (care), qui
est différent de celui de traitement (cure)
Ø Si nous considérons que le caring est au coeur
des soins infirmiers et qu'il représente son essence, les infirmiers
devront faire un effort conscient afin de préserver cette approche
humaniste et relationnelle du soin dans leur pratique clinique
Ø Selon le point de vue de Jean Watson, il y a deux
dimensions impliquées dans l'exécution des soins infirmiers.
Celle des soins techniques où à l'heure actuelle,
énormément d'emphase est investie et l'autre dimension est
l'aspect humain, ce qui nécessite le développement des
compétences particulières. En particulier la capacité de
«être avec» la personne soignée.
5. L'écoute + indicateur 12 : invite
à poursuivre + indicateur 27 : coupe la parole (tableau n°33 +
tableau n°34 + tableau n°63) :
Auprès de notre population on a constaté quela
majorité des infirmiersparfois où ils trouvent
le temps pour écouter leurs patients (soit 38,8%), 19
infirmiers écoutent leurs patients souvent (soit 28,4%),
16 infirmiers trouvent toujours le temps pour
écouter les malades(soit 23,9%), 4 infirmiers ne
trouvent jamais le temps pour écouter les patients
(soit 6%) et seulement2 infirmiers
rarement qu'ils trouvent le temps pour écouter les
patients (soit 3%).
Pour ces 6 derniers infirmiers (soit
9%) on a constaté les raisons suivantes pour cette non
existence du temps pour écouter leurs patients. En effet la majeure
raison est à cause de la charge du travail(soit 50%),
puis on trouve 33,33% de cette populationse sentent
plus rentable en évitant de communiqueret
seulement (16,67%) de la même
populationaccordent plus d'importance au rôle technique.
Plus de la moitié de notre population n'invite pas les
patients à poursuivre ce qu'ils ont en train de dire (soit
67,2%) et seulement 32,8% invitent les patients
à poursuivre.
La plupart de la population coupe la parole des patients au
cours du discours (soit 73,1%) alors que seulement
26,9% laissent la parole aux patients.
Ø La profession infirmière exige la
responsabilité d'être à l'écoute de l'autre,
d'utiliser sa capacité d'observation pour saisir les paroles et les
intonations, les expressions faciales et tous les comportements non verbaux qui
nous indiquent le sens de ce qui est communiqué. En faisant ainsi face
à la personne ou en nous plaçant à sa hauteur pour nous
adresser à elle, nous lui communiquons notre volonté d'être
là pour l'écouter.
Ø Les relations deviennent plus tendues,
chargées d'incompréhension et de jugements, d'une moindre
écoute, d'une tendance renforcée d'imposer son point de vue. La
confiance risque de se rompre, remplacée par des sentiments
d'impuissance, d'insécurité et de solitude.
Ø Les personnes soignées et leurs proches
demandent à être écoutés, entendus dans leur
singularité. Ils souhaitent être accompagnés quelle que
soit la situation de crise qu'ils sont en train de vivre.
6. La confiance du patient (tableau
n°35) :
Selon les moyens avec lesquellesgagent les soignants la
confiance du malade notre population affirment que le respect du malade est le
moyen le plus important (soit 70,14%), puis on trouve la
rassurance du malade(soit 58,2%), le sourire était
affirmé par (46,26%) de notre
population, le savoir-faire(41,79%), le
secret professionnel(37,31%) etl'honnêteté avec
les patients (31,34%).
Ø Virginia Henderson affirme « c'est par la
profondeurde sa compréhension que l'infirmière saura s'attirer la
confiance dumalade et de sa famille et qu'elle pourra l'aider à
surmonter certains effetspsychologiques de la maladie ».
Ø Le caring est construit autour de dix facteurs dont
« le développement d'une relation d'aide et de confiance,ce qui
demande des attitudes spécifiques : congruence, empathie, chaleurhumaine
».
Ø Il peut s'établir un climatde confiance,
permettant au patient de déposer des éléments difficiles
de sonvécu qui seront repris lors d'un entretien d'aide. Et
au-delà s'instaure une qualité de soin
7. L'élément sur lequel dépend
l'intimité du patient (tableau n°36) :
Parmi 67 des infirmiers participants dans
notre étude : (28 %) de notre population affirme
que l'âge du soignant est l'élément sur lequel
dépend l'intimité du patient. D'autres (26%) ont
confirmé le sexe. (18%) ont répondu par la
culture et (13,4%) révèle que la religion avec
même fréquence pour l'éducation.
Ø Notre jeune population montre un respect exceptionnel
aux personnes âgés qui leurs valeurs et repère
d'intimité diffère de la sienne. Ils font une pratique de caring
auprès des catégories d'âge les plus fragiles tel que les
personnes âgés et les mineurs.
Ceci est conforme avec une étude mené par Le
Moal Sandrine intitulé `' Le respect de l'intimité
corporelle de la personne âgée''qui présente
l'influence de l'âge dans les repères d'intimité et ces
études révèlent aussi qu'il y a une
spécificité impliqué par l'âge dans
l'intimité et que cette intimité n'est pas parfois
respecté en urgences
`Pour la majoritédes infirmières, il est
impossible de respecter l'intimité corporelle de la personne
âgée en toutes circonstances principalement à cause des
« situations d'urgence ».' (64)
8. la sensation suffisante d'empathie avec les
patients (tableau n°37) :
On constate 2/3 de notre population (68,7%)
se sent suffisamment empathique avec les patients alors que 1/3 affirme que
leur sentiment d'empathie demeure insuffisant.
Ø Ceci révèle une perte de sens chez une
catégorie provoqué par le contexte des urgences
considéré par un milieu pénible et épuisant
émotionnellement.
Et selon une étude par l'association des infirmiers
d'urgences (Emergency Nurses Association) ils affirment que l'empathie se
décroit en urgences `Les infirmières d'urgence semblent avoir de
faibles niveaux d'empathie. Des niveaux élevés de détresse
psychologique et de faibles niveaux de bien-être ont également
été observés dans notre échantillon. Parmi ces
variables, seuls l'empathie et le bien-être semblent être
liés, car nous avons trouvé des scores d'empathie plus
élevés chez les infirmières ayant un bien-être plus
élevé.' (65)
9. l'utilité de la juste distance avec les
patients (tableau n°38) :
Presque la moitié de notre population
(46,3%) pensent que la juste distance permet de rester
professionnel avec les patients alors que (32,8%) affirment
qu'elle protège le soignant. Seulement (14,9%) confirme
qu'elle améliore la qualité de soin à
l'intermédiaire de la qualité relationnelles .Et (6%)
répondent qu'elle protège le patient.
Ø La plupart de notre population utilise la juste
distance avec les patients pour mettre le soin dans cadre professionnel et pour
bien cerner les limites avec les patients. Cette stratégie peut
être défensive à causes de la multiplicité des
patients (inconnus) ce qui engendre des multiplicités de
caractères provoquant par la suite des difficultés
relationnelles. Ce contexte pousse le soignant à mettre une distance
évitant l'installation des malentendus ou conflits.
10. Les sentiments ressentis auprès des
situations critiques (tableau n°39) + (Indicateur
n°13 ) + (indicateur n°14)
Auprès d'une situation critique, (29,85
%) de notre population ont senti un sentiment de chagrin, tristesse et
mélancolie, d'autre (soit 17,91%)
affirment qu'ils se paniquent et se stressent. Une même fréquence
de notre population affirment qu'ils essaient de d'écouter le patient et
faire tous pour gérer sa situation en insistant qu'ils sont
fières de leurs profession.
Egalement pour (16,42%) des infirmiers
participants qui confirment un sens de pitié et l'empathie et ils
avouent qu'ils identifient le patient à l'un des membres de leurs
famille. D'autres (8,96%) tentent d'établir une
relation proche et fournir un soutien moral pour le patient. Contrairement
(4,48%) à révèlent qu'il essaie
d'être indiffèrent. Le reste de notre population
(4,48%) énoncent qu'il sent toujours un sentiment de
responsabilité.
En observant l'attitude de nos participants
envers l'expérience vécu par les patient on a remarqué que
seulement ¼ de la population (soit 25,4%)
reconnaît ou Légitimise l'expérience vécue.
Inversement à (74,6%) qui ne font pas cette
dernière.
Grace à la grille d'observation on a pu observer que
seulement 34,3% de notre population ont fait des compliments
ou souligne les efforts et les forces du patient alors que
65,7% n'ont fait ce dernier.
Ø Ceci confirme que les infirmiers sont
influencés, compassionné et parfois impliqués dans la
situation ce qui engendre par la suite des retentissements psychologiques.
Surtout au service des urgences qui emprisonne les soignants dans un milieu
pénible plein de mélancolie.
Une étude faite auprès des infirmiers
exerçant en urgences afin de mieux comprendre leurs émotions en
rapport avec la particularité de ce service.
Les réponses des infirmiers dans ces situations varient
beaucoup. D'autreschercheurs affirment qu'une émotion moralement
négative est la principale source de détresse morale.
La détresse morale apparaît lorsque, pour
diverses raisons, il est impossible de suivre les meilleures pratiques avec des
conditions préalables et spécifiques liées au contexte:
lorsque les infirmières sont moralement sensibles à la
vulnérabilité des patients, [..] et lorsque les
infirmières sentent qu'elles n'ont aucun contrôle sur la situation
particulière.
Cela donne aux professionnels un sentiment d'impuissance, de
frustration, de colère, de résignation et de culpabilité.
Ce qui est pire, cela peut provoquer des états de dépression
associés à la perte d'intégrité professionnelle...
(66)
11. les manifestations de l'humanisation des soins
(Tableau n°40) :
La moitié de notre population (67 personnes) ont
affirmé que l'humanisation se manifeste par un soin de qualité
(59,7%) etêtre le plus compréhensible
possible(49,25%), 1/3 soit (32,83%) ont
déclaré qu'elle s'exprime par l'occupation du confort du patient
mais par contre (16,41%) énoncent qu'elle se manifeste
par lapratique de care envers les soignées. D'autres
(26,86%) ont souligné l'importance de l'approche
relationnelle du soin et le reste (22,38%) ont proclamé
que l'humanisation s'exprime par la considération de la
singularité de chaque patient
Ø Ceci prouve que nos participants considèrent
l'humanisation comme étant un élément de bonne
qualité relationnelle soignant soigne
Conformément à une étude
réalisée auprès de dix-neuf professionnels participants.
Pour exprimer le sens de l'humanisation, les participants ont
également évoqué l'importance de la prise en charge,
expliquant que cela implique d'accueillir les patients avec chaleur et de
connaître le contexte dans lequel ils sont insérés, et pas
seulement de s'occuper des aspects physiques et de leur maladie. (67)
II. Les difficultés relationnelles
:
1. les degrés de difficulté de
communication avec les patients (Tableau n°44) + (Tableau n°45) +
Indicateur 10 : Reformule ce que dit ou exprime le patient + Indicateur 17 :
Vérifie la compréhension de l'information donnée
Seulement (6%)de notre population
(67 infirmiers) trouve toujours des difficultés de
communication avec les patients, et (10,4%) le trouve
souvent. En outre presque 2/3(soit 65,7%)
déclare que ces difficultés sont parfois
rencontrées.
Inversement à(10,4%) ont
rarement et (7,5%) ont
jamais trouvé des difficultés de
communication.
D'où on a interrogé les 11
personnes (soit 16,4% de la population) qui ont trouvé
ces difficultés sur le typede cette dernière.
Une fréquence de (27,27%) a
correspondu ces troubles avec les patients agressifs et
incompréhensibles. D'autres (18,18%) les accordent au
niveau culturel et le manque d'éducation chez certains patients. Pour
une même fréquence qui révèle un non-respect de la
part du plusieurs patients. Avec une fréquence
de(18,18%) qui n'ont pas répondu.
(9,09%) accorde ces difficultés aux
antécédent médicaux / hygiène de vie, et
(9,09%) avouent la présence des préjugés
qui rend la communication pénible.
Quant à notre observation, on révèle que
seulement 1/3 (32,8%) de la population reformule ce
que dit ou exprime le patient. En revanche,67,2% ne
font pas cette dernière.
Ainsi que pour les informations fournit on a remarqué
que (65,7%) ne vérifie la compréhension
de l'information donnée, et en contre partie seulement
(34,3%)font cette vérification.
Ø A ce propos WERBER, Bernard déclare qu'«
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je
dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que
vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez
comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des
difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...
»(68)
Ø Pourtant que les infirmiers déclarent que les
difficultés apparaissent parfois, l'observation révèle
qu'elle existe dans la majorité des cas. Cette difficulté accroit
avec le cadre des urgences qui mènent les personnels à effectuer
les actes rapidement afin de préserver la vie de leurs patients. Ainsi
que les urgences est un milieu plein de conflits et c'est pourquoi les
participants de notre étude accordent ces difficultés aux
agressions et incompréhension de certains patients.
D'autres études dans des urgences trouvent des
résultats similaires.
Dans une étude réalisée auprès de
58 soignants. Une fréquence 83% des soignants ont déclaré
qu'il y avait des problèmes de communication lors du triage. Plus de 40%
ont déclaré avoir des difficultés à documenter les
informations médicales. Environ 50% pensent que les longues heures de
travail réduisent leur capacité à communiquer efficacement
avec les patients. De plus, 34% ont admis qu'ils écoutaient rarement ou
jamais les patients lors d'une consultation. (69)
2. la personne duquel dépendent les limites
fixées dans le soin (Tableau n°46)
Une fréquence de (20,9%)de notre
population (67 infirmiers) révèle que les
limites fixées au cours du soin dépendent des patients.
Inversement à (19,4%) qui proclament
qu'elles sont dépendantes des soignants.
En outre la majorité (59,7%) affirme
qu'elles dépendent des deux.
Ø Ceci affirme que les limites imposés dans la
relation auprès du patient ne sont pas seulement dépendante du
soignant et son caractère Mais également dépendante du
patient.
Ø Ces limites sont résultantes d'une
particularité d'urgence menant le soignant à réagir avec
des nombreuses personnes et caractère et chacun d'eux nécessite
une des limites bien spécifiques.
3. l'analogie du temps passé auprès de
chaque patient (Tableau n°47) +(Tableau n°48)
Seulement ¼ (26,9 %) de notre population
qui accordent que le temps passé au prés de patient est le
même Inversement à la plupart des infirmiers participants
(73,1%)qui exprime que le temps diffère d'un patient
à un autre.
Et on posant une question sur les raison de cette
différence. 16 personnes
(32,6%) ont expliqué cette différence par la
nécessité de chaque patient d'un temps spécifique selon
ses soins et son état. D'autres (28,56%)correspond
cette différence à la singularité, gravité et type
de chaque situation. Ainsi que (20,4%)articule qu'elle
dépend essentiellement de la coopération et le caractère
du patient et ses accompagnants. En outre (10,2%) affirment
que ça dépend de l'âge du patient et
(8,16%) déclarent qu'ils passent plus du temps
auprès les patients délicats et fatigants.
Une étude menée auprès de
16210 observations des infirmiers révèle que
`'Les surcharges de travail sont causées par les
multiplicités des patients d'urgences et les environnements de travail
stressants peuvent avoir été les raisons pour lesquelles les
attentes des infirmières n'ont généralement pas
été satisfaites. [...] Les énormes différences
entre les temps de soins mesurés et prévus peuvent
également refléter dans une large mesure le stress ressenti par
les infirmières d'urgence. [...] Les résultats suggèrent
que les infirmières d'urgence pourraient terminer les diverses
activités de soins infirmiers aux patients à temps, mais ne
pourraient pas passer plus de temps sur les activités afin d'assurer les
«meilleures pratiques». En d'autres termes, la qualité des
soins prodigués aux patients ne répondait pas aux attentes des
infirmières d'urgence''. (70)
4. rôle de la connaissance de patient dans la
qualité de soin (Tableau n°49)(Tableau n°50) +
indicateur 9 : Pose une question
Une fréquence de (74,6%) de notre
population révèlent que la connaissance du patient influence la
qualité de soin alors que seulement (25,4%) affirme
qu'elle ne produit aucun effet sur la qualité de soin.
Et donc on a greffé la question par une autre sur la
manière avec laquelle on exécute un soin et d'où la
plupart notre population (70,1%) ont déclaré
qu'ils préfèrent d'effectué le soin différemment
selon les besoins du patient. Inversement à (23,9%) des
infirmiers participants qu'ils toujours effectuent le soin de manière
identique, quel que soit le patient. En outre, seulement (6%)
exprime que les possibilités du soignant dominent la qualité de
soin fournis.
Ainsi que l'observation nous a montré
que la plupart (76,1%) de notre population posent des
questions aux patients ce qui montre qu'ils tentent à bien
connaitre les patient. Inversement à (23,9%)qui
évitent de poser des questions.
Ø D'où notre population donne importance
à la connaissance du patient et oriente leurs soin selon le besoin des
patient. Et ça se manifeste dans leurs comportements
évoqué par l'observation. Bien que le contexte des urgences rends
cette tache une peu difficile et épuisante mais nos participants font
des efforts supplémentaires pour garantir une meilleure qualité
de soin.
Une étude réalisée auprès des
patients des urgences confirme notre interprétation.
`'Ceci est crucial car de nombreux patients ont le sentiment
de perdre leur identité en tant que d'autres individus lorsqu'ils
viennent à l'hôpital et deviennent «l'un des cas». Ils
ressentent l'importance d'être reconnus comme uniques et d'être
activement impliqués dans la prise de décision relative à
leurs soins et traitements. Leurs croyances et pratiques culturelles seront
également respectées. Cette approche permet de préserver
leur dignité. Cela aide également à faire évoluer
leur rôle d'un rôle passif à un rôle plus actif et
mieux informé, dans leur meilleur intérêt.'' '(71)
C. Les facteurs influençant la relation
soignant/soignée :
1. les facteurs jouant en faveur d'une relation de
qualité (Tableau n°51) :
La plupart de notre population (79,1%)
affirme que l'expérience joue en faveur d'une relation de
qualité. Egalement à (41,79%) confirmant
l'importance de maîtrise du geste. Quant à
(35,8%) des infirmiers participant soulignant l'impact de
l'âge du soignant ou du soigné avec une même
fréquence qui ont concordé les qualités personnelles
à la qualité de soin. En revanche seulement
(5,97%) qui implique la temporalité dans cette
dernière.
Ø Et donc, notre population accentue l'impact de
l'expérience du soignant pour établir des relations de
qualité avec les soignés.
Plusieurs autres études ont confirmé notre
résultat.
`' Une étude a été menée mettre
l'accent sur l'importance de l'expérience dans la pratique
professionnelle quotidienne et sur ce que cela nous apporte dans l'exercice de
nos fonctions.
La capacité à gérer les émotions
et le stress, la qualité de la relation d'équipe, sont autant de
facteurs à prendre en compte. L'expérience apparait alors comme
un outil que nous nous créons, que nous façonnons à notre
image et que nous améliorons, au fur et à mesure que nous
avançons dans notre pratique. Un outil qui peut nous aider dans notre
pratique quotidienne, mais qu'il nous faut savoir comprendre pour être en
capacité de l'utiliser à bon escient.'' (72)
2. la réussite de gestion de situations
stressantes (Tableau n°52) + (Tableau
n°53)
Une fréquence de (14,9%) de notre
population (67 infirmiers exerçant en urgences)
onttoujours réussit la gestion des situations
stressante vécu au sein de service. Pareillement,
(34,3%) peuvent souvent gérer ces
situations. En outre la moitié de notre population soit
(47,8%) gèrent parfoisces
circonstances d'urgences. Contrairement à (3%) de notre
population qui se trouvent inaptes devant ce type de conditions stressantes.
Donc pour mieux s'informer on a posé des questions
concernant les stratégies et les solutions qu'ils trouvent pour
gérer les situations stressantes. Un taux de ¼
d'eux (26,9%) énoncent qu'ils essai
d'être objectif et professionnel pour agir calmement et efficacement et
travailler dans les normes. Un taux de (22,4%) infirmier
préfèrent de se calmer en restant silencieux et bien respirer ou
quitter la salle.
En outre (19,4%) révèlent
qu'ils centrent leur intérêt sur une bonne communication en
utilisant des phrases simples et courtes en assurant une prise en charge
optimale. D'autres (10,5%) se calment par communication avec
le reste de de l'équipe. Ainsi que (6%) affirment
qu'ils se distraienten essayant de banaliser la situation. Egalement à
une fréquence de (6%) préfère de parler
à haute voix, quitter la salle ou rester tout seul. Inversement à
(4,5%) qui articulent qu'ils essaient d'être
indifférent vis à vis les patients Et le reste
(4,5%) de notre population a souligné l'importance de
l'aide tel que la police surtout dans les situations des conflits.
Ø Ceci reflète des véritables moments
durs qui vivent les infirmiers d'urgences et qu'ils font leurs mieux pour
gérer ces moments.
Dans les expériences de soins des infirmières,
elles ont également trouvé des expériences de
culpabilité émotionnelle, de colère et de frustration
liées aux conflits moraux. Bon nombre de ces situations étaient
liées au patient et généralement associées aux
actes de soins physiques. (66)
3. la sensation de démotivation au travail
(Tableau n°54) (Tableau n°55) + (Tableau n°56)
Concernant la sensation de la démotivation au travail,
la moitié (53,7%) a parfois cette
sensation. (23.8%) de notre population se sent
toujours (11,9%)et souvent(11,9%)sont démotivé.
Inversement à (16,4%) des infirmiers
participants qui sent rarement la démotivation. En
outre, seulement (6%) qui n'ont jamais sentir
une démotivation au travail.
Une étude réalisée auprès de 53
participants qui cherche à comprendre le lien entre le caring dans la
relation soignant soigné et la motivation du soignant.
`'Les résultats obtenus appuient l'idée que les
exigences émotionnelles de la profession infirmière peuvent agir
comme des facteurs favorisant de la motivation et le bien-être,
nécessitant la disponibilité de plusieurs des ressources
émotionnelles internes'' (73)
D'où on a cherché à comprendre
les conséquences de ce phénomène (La
démotivation) et donc on a constaté que la moitié
(49,2%) de notre population affirme que le travail
d'équipe disparait. Par contre, (37,3%)
révèlent que la démotivation provoque une diminution de la
productivité. Egalement à (38,8%) qui exprime une
altération au niveau de la qualité des soins techniques.
Inversement à 34,3% qui soulignent l'altération de la relation
soignant / soigné par cette démotivation. D'autres 29,85%
énoncent une altération de l'image de l'hôpital.
Pareillement à 26,9% qui confirment que la dégradation du climat
social est résultante de la démotivation des soignants.
Ø D'où on constate que la démotivation
agit énormément d'une part au niveau des relations établit
aux urgences et d'autre part aux niveaux de la productivité qui provoque
par la suite une baisse de la qualité des soins fournis.
Et concernant lessolutions possibles pour
lutter contre cette démotivation la majorité des
participants (soit 71,6%) proposent qu'il faille améliorer les
conditions de travail. Plus que la moitié (59,7%) confirme le rôle
d'augmentation du salaire pour motiver les soignants. D'une part, une
fréquence de (49,25%) insiste sur l'importance de la valorisation du
métier infirmier au niveau social. D'autre part, (28,35%) affirment
l'impact l'augmentation du nombre de formation sur le rendement et la
motivation. Mais seulement (25,37%) valorisent l'importance des promotions dans
le grade.
Une autre étude menée auprès de 240
infirmier suggéré plusieurs solutions afin de mieux maintenir ou
augmenter la motivation chez les soignants.
Cette étude souligne essentiellement le rôle des
gestionnaires d'examiner d'une part les facteurs motivants pour les renforcer
et d'autre part les facteurs démotivants pour les réduire. En
donnant des exemples pour chacune :
`'Il peut être utile que les managers examinent les
motivateurs et les démotivateurs identifiés dans cette
étude.Les facteurs de motivation identifiés sont les suivants: le
respect de la communauté et de bonnes relations interpersonnelles.Les
facteurs de démotivation sont les suivants: la méfiance à
l'égard des clients, un manque de sentiment d'accomplissement au
travail, une incapacité à fournir des services de bonne
qualité, peu de supervision de soutien et de lourdes charges de
travail.'' (74)
4. la sensation d'épuisement à la fin de
la journée (Tableau n°57) + (Tableau n°58)
Pour étudier l'épuisement des infirmiers
exerçant au service des urgences on a posé des questions
concernant la sensation d'épuisement à la fin de la
journée. (37,3%) de nos participants montre qu'il sent
toujoursépuisé à a fin de la
journée. Egalement à (23,9%) ayant souvent ce
sentiment.
Alors que (31,3%) présentent parfois
le sentiment d'épuisement quotidien. Une faible fréquence (3%)
qui en posséde rarement et (4,5%)ne présentant jamais
d'épuisement.
Et pour mieux comprendre leur état d'épuisement
on a posé des questions concernant les sentiments ressentis au
levé du matin
Plus ce que la moitié (59,7%) de notre population se
sent fatigué. Pareillement à (25,37%) qui présente un
alourdissement et une fréquence de (44,77%) ayant un
Dégoût. Contrairement à (16,4%) qui se sent motivés,
(7,46%) passionné et (7,46%) manifestant de l'enthousiasme.
Ø On a remarqué l'installation du syndrome de
l'épuisement dans la majorité de nos participants. Cette
résultat est peut être aggravé par les conditions de
travail en urgences
D'autres études confirment nos résultats comme
suit :
« Dans un récent sondage auprès des
infirmières canadiennes, 55,5% des répondants ont indiqué
qu'ils se sentent toujours ou presque toujours fatigués au travail, et
80% se sentent ainsi après le travail alors qu'ils rentrent chez eux.
En ce qui concerne les symptômes du processus de
travail, il y avait une plus grande prédominance de se sentir peu de
temps pour soi (47,5%), suivis par des douleurs à l'épaule et au
cou (31%), une sensation d'épuisement mental (26,2%), des troubles du
sommeil (21,5%) et un état de vitesse continue (21,4%). »
(75)
Ø Ce qui influence la relation provoquant une
déshumanisation des soins et une perte de sens envers les patients.
5. La violence (Tableau n°59 + Tableau
n°60 +Tableau n°61 + Tableau n°62) + (indicateur
n°26) : crie :
Presque la moitié de notre population était
victime de la violence(soit 49,3%) et 50,7%
étaient non victime de la violence.
Ceux qui sont victime de la violence énumèrent
beaucoup des causes :Absence de dialogue et manque de
communication(36,4%), temps d'attente long
(39,4%), Mécontentement du patient / famille/
accompagnement(48,5%), Mauvaise prise en
charge(12,1%), Surcharge de travail(45,45%),
Travail avec personnes en détresse (maladie psychiatrique,
toxicomane, alcooliques, menottés ...)(30,3%),Mauvaise
conditions d'accueil(18,2%).
Ø Les causes de la violence et de l'agressivité
sont multiples et parfois multifactorielles pour la même situation
d'où la frustration est l'une des causes majeures de cette
agressivité. De ce fait, on peut décrire deux types de patients :
ceux qui ont une faible tolérance à la frustration, et ceux qui
l'intériorisent et l'accumulent au point de devenir agressifs.
La même population victime de violence
énumère les conséquences suivantes :
* Immédiatement :
Stress(78,8%),Sentiment de peur (18,2%),
Perte de confiance(6,06%),Une baisse de l'estime de
soi(63,6%),Sentiment
d'insécurité(21,2%).
*
Tardivement :Anxiété(45,45%),Dépendance
affective (9,09%), Perte de confiance (39,4%),
Méfiance et/ ou peur des patients
agités(15,15%),Epuisement(39,4%),Dérèglement
émotionnel (l18,2%),Baisse de l'estime de
soi(15,15%),Dépression(30,3%).
En observant notre population on a pu constater que
25,4% crient face les patients et 74,6n'ont
pas le cas
Ø Toutes ces données collectées prouvent
que l'exposition à un acte de violence peut avoir des
répercussions néfastes sur le déroulement du travail des
soignants et sur l'efficacité et l'efficience des soins ainsi que la
relation soignant soigné qui peut être fragilisée.
Une étude française réalisée en
2019 par Donia Remili a trouvé 81% des infirmiers ont
vécu des scènes de violence dans les services des urgences durant
les douze derniers mois. D'après cette étude la charge
élevée de travail était (64,9%) et la
durée d'attente pour les patients et leurs familles
(45,1%). Concernant les conséquences elle a
trouvé : Dépression (43%),
Anxiété (43%).(21)
· Les bases decomportement avec les patients
(Indicateur n°1) :Salue le patient +(Indicateur n°3) :
Répond aux besoins exprimés :
Notre observation auprès de 67
infirmier révèle que (77,6%) des soignants
saluent les patients et réponds à leurs besoins exprimé ce
qui affirme que nos participants font les bases leur rôle
convenablement.
Ø Ainsi ce cela confirme qu'ils ont la volonté
de créer une relation thérapeutique mais les conditions et la
rapidité des urgences nuisent cette relation dans certains cas.
· L'éducation sanitaire (Indicateur
n°7) + (Indicateur n°8):+ (Indicateur n° 18):+ (Indicateur
n°19 ):
L'observation de 67 infirmiers travaillant au
sein du service des urgences on a constaté que seulement
1/3 des infirmiers (31,3%) encourage les
patients à poser des questions en revanche à
(68,7%) n'en fait pas. Par contre si les patients posent des
questions (82,1%) répondent. Inversement à
(17,9%) qui ne réponds jamais.
Ø D'où les infirmiers suite au rythme
accéléré des urgences ne trouvent pas le temps pour
encourager les patients à poser des questions mais si ces questions sont
déjà posés ils ne ratent la chance pour y
répondre.
Et pour approuver ces résultats on a utilisé les
données des observations de l'éducation sanitaire du traitement
en cours pour le patient et on a confirmé que seulement
1/3 de nos participants indique les effets positifs potentiels
du traitement ou de l'intervention(37,3%) et le même
résultat pour ceux qui indiquent les effets négatifs
(35,8%).
Ø Bien que la visite au service des urgences offre
l'occasion de sensibiliser les patients. Le rythme de ce service n'offre pas
l'occasion pour l'éducation sanitaire. Et malgré cette condition
les soignants font leurs mieux pour fournir les informations nécessaires
pour leurs soignés.
Recommandations
A la lumière des résultats obtenus, il est donc
intéressant d'émettre des recommandations que nous
espérons pertinentes pour améliorer la relation soignant
soigné influencée par la prise en charge ainsi que le mode
d'organisation du travail
I. Pour le soignant :
- Tout soignant doit :
· se présenter, sourire
· adopter une voie douce, pausée et rassurante
· Se renseigner sur l'histoire du patient, son vécu
de sa maladie
· appeler le patient par son nom
· informer du soin
· orienter Ici et Maintenant.
· Interagir non seulement de soignant à patient, mais
également d'être humain à être humain
· Montrer de la compassion face à ses souffrances
· être authentique et sincère
· apprendre à soigner leur communication pour mieux
soigner les patients
· partager ses ressentis, émotions et sentiments tout
en prenant le recul nécessaire,
· utiliser un vocabulaire adapté à ses
patients, questionner et reformuler plus précisément ce qu'ils
ont dit plus ou moins clairement
· Vérifier la compréhension du patient de ce
qui lui arrive et le sens donné
· Apporter les informations requises,
clarifier/compléter
· Négocier le déroulement des soins et
élaborer un contrat de coopération
· être chaleureux dans ses échanges avec les
patients
· Renforcer la valeur de la relation d'aide et des pratiques
relationnelles de soins
· Utiliser différents modes d'interaction :
explications, toucher, analogies...
· écouter et entendre les besoins de ses patients
pour y répondre de manière adéquate
· Écouter attentivement sans interrompre et sans
interprétations immédiates
· Se rappeler que le patient est un être unique avec
une histoire de vie unique
· apprendre à garder un certain recul afin de ne pas
vous laisser envahir et dépasser par les émotions et sentiments
d'autrui...
· gérer ses propres émotions et celles des
autres ; Cela signifie qu'elle fournit un travail émotionnel. Ce
travail que les infirmiers utilisent sert à communiquer les
émotions et ainsi éviter les tensions relationnelles avec le
patient ou les collègues.
· Identifier les soignants à l'aise avec lui ; les
inviter à nommer les qualités de ce dernier et les modes
relationnels adaptés
· Enseigner au patient les comportements attendus
- Pour établir une relation de confiance avec les patients
qui est indispensable pour une relation soignant/soigné de
qualité il est recommandé de :
· valider l'anxiété, le stress du patient ;
· se mettre au même niveau que le patient (ex : assoir
le patient puis s'assoir) ;
· proximité adaptée
· apprendre à reconnaître et identifier les
différentes émotions,
· vous familiariser avec le langage non verbal (vos gestes
et postures en disent plus long que vos mots),
- L'Infirmier organisateur de l'Accueil doit :
· Accueillir, évaluer et procéder à un
tri des patients arrivant aux urgences
· Décider du lieu de soins adapté
· Informer et aider
· Installer
· Rassurer
· adopter une posture et une attitude `'chaleureuse et
accueillante `'en étant physiquement tourné vers les
soignés
II. Pour le soigné :
- Tout soigné doit avoir l'habilité de :
ï se présenter, sourire
ï adopter une voie douce
ï penser à un moyen de communication adéquat
avec les soignants
ï partager ses ressentis, émotions et sentiments
ï Identifier etvalider l'émotioncachée des
soignants
ï Rappeler du besoin d'être respecté et
respecter autrui
ï Etre compréhensif de l'état psychologique
des soignants qui peut être affecté par divers facteurs
ï Etre compréhensif du temps d'attente qui peut
être plus ou moins long vue la non disponibilité du
matériel ou du manque d'organisation
ï Respecter les règles de triage et d'organisation du
service
ï N'hésiter pas de se demander pour une telle
information ou conseil
III. L'administration de
l'établissement :
- Former les professionnels de santé à la
communication.
- Enrichir et élargir les formations des personnels en
matière des émotions, où les infirmiers peuvent
développer des stratégies pour travailler correctement avec ces
émotions. Ainsi qu'ils auront une plus grande capacité à
gérer les situations complexes car elles savent reconnaître et
communiquer leurs propres émotions, celles de leurs patients et de leurs
collègues.
- Renforcer le savoir des soignants sur l'intérêt du
caring, comme base des pratiques relationnelles de soins, fondamentales et non
un soin de luxe.
- Plaider pour la valorisation de la relation d'aide
auprès des soignants. Et ce, à travers les formations continues,
et la mise en pratique de ce module dans l'évaluation clinique de leur
formation initiale.
- Réviser l'organisation du travail au niveau de ce
service
- Repenser l'infrastructure des services d'urgence
- Penser à un triage qui doit :
ï Au plus tôt < 30 minutes
ï Adapté au flux
ï Médecin référent ou
dédié
ï Box adapté
ï Orientation
- Améliorer les conditions du travail et le
matériel des services d'urgence
- Consolider le personnel exerçant dans ces services, en
termes d'effectifs, et de soutien entre ses membres.
- Harmoniser et synchroniser la communication, au niveau interne
et externe de l'organisation de travail.
- Définir un profil de poste de l'infirmier, qui
précise la délimitation de ses rôles et ses tâches
levant, ainsi, l'ambiguïté de sa place professionnelle
- Le nouvel infirmier affecté au service des urgences
devrait être pris en charge par un psychologue dédié au
personnel,qui a une capacité d'encourager cet infirmier soit qu'il est
apte à exercer dans le service. En cas où le nouveau
recruté ayant certaines possibilités de capacités
d'adaptationinapte à exercer sous la pression d'un service d'urgence
dans ce cas de figure l'expert en orientation professionnelle proposerait son
reclassement dans un autre service hospitalier moins contraignant.
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