République Démocratique du Congo
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
BP : 570/BUKAVU

Faculté de Médecine
SEROPREVALENCE DU VHC PARMI LES
DIABETIQUES DE BUKAVU
DEPARTEMENT DE MEDECINE INTERNE
Par DAUDI
CINYABUUMA Jacques
Mémoire
présenté en vue de l'Obtention
du diplôme
de Docteur en Médecine
Directeur : Prof.
Dr. Charles KAYEMBE TSHILUMBA
Encadreur : Dr.
Dieu-Merci KANGANDA KIESE, Assistant
Année académique 2018-2019
TABLE DES MATIERES
PRELUDE
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
LISTE DE TABLEAUX
V
LISTE DES ABREVIATIONS
VI
RESUME
VII
INTRODUCTION
- 1 -
Problématique
- 1 -
Hypothèse
- 2 -
Objectif général
- 2 -
_Toc34062557
Objectifs spécifiques
2
Subdivision du travail
- 2 -
Chapitre I. REVUE DE LA LITTERATURE
3
1.1. HEPATITE C
3
1.1.1. Introduction
3
1.1.2. Caractéristiques virologiques
3
1.1.3. Diagnostic positif
3
1.1.3.1. Biologie
3
1.1.3.1.1. Tests biochimiques
3
1.1.3.1.2. Tests virologiques
4
1.1.3.1.3. Détection des anticorps
anti-VHC
4
1.1.3.1.4. Détermination du
génotype
4
1.1.3.1.5. Détection de l'ARN du
VHC
4
1.1.3.1.6. Ponction biopsie hépatique
(P.B.H)
5
1.1.3.1.6. Fibrotest
5
1.1.3.1.7. Fibroscan
5
1.1.4. Diagnostic différentiel
5
1.1.4.1. Hépatites alcooliques
5
1.1.4.2. Hépatites médicamenteuses
5
1.1.4.3. Les autres hépatites virales
6
1.1.5. Traitement
6
1.1.5.1. But du traitement
6
1.1.5.2. Traitement médicaux
6
1.1.5.2.1. Effets secondaires
6
1.1.5.4. Prévention
7
1.2. DIABETE ET VIRUS DE L'HEPATITE C
7
1.2.1. Insulinoresistance : rôle direct du
VHC
7
1.2.3. Insulinoresistance, stéatose et
réponse au traitement
8
Chapitre II. MATERIEL ET METHODES
9
2.1. Cadre d'étude
9
2.2. Type et période d'étude
9
2.3. Population d'étude et
échantillon
9
2.3.1. Critères d'inclusion
9
2.3.2. Critères de non inclusion
9
2.5. Collecte des données
10
2.5.1. Techniques de collecte
10
2.5.2. Instruments de collecte de données
10
2.5.3. Analyse des données
10
2.5.4. Considérations éthiques
10
Chapitre III. RESULTATS
11
Chapitre IV. DISCUSSION
14
REFERENCES
19
ANNEXE
21
PRELUDE
La crainte de l'Eternel est le commencement de la
science ; les insensés méprisent la sagesse et
l'instruction.
Proverbes
1 :7.
DEDICACE
A nos parents, ISAAC BAROCI et BORA NGERE
pour l'éducation , le soutien spirituel, matériel ainsi que
financier que vous nous avez assuré depuis notre plus jeune
âge jusqu'à ce jour, malgré de nombreuses
difficultés . Que le très haut vous comble de toutes
les bénédictions possibles, d'une longue vie et que sa
bonté soit à jamais sur vous ; merci.
A nos frères, LIBAKU CINYABUUMA, TULIA
CINYABUUMA, JEAN CINYABUUMA, HERI KUSHIGA Voltaire, PAYPAY KAFURONGO,
BENGIBABUYA KITUMAINI, MANVOTAMA VICKYet à nos soeurs, NIA
CINYABUUMA, PEWA CINYABUUMA, ESTA CINYABUUMA et EVELINE
CINYABUUMA ;
A mon pasteur ; MAOMBI SHABA II.
A nos oncles et tantes ; en particulier à papa
CHISHIBANGI RUKUNGU.
A tous nos cousins, cousines, neveux et
beau-frère ;
A tous les nôtres. Et
A les tous les patients diabétiques de la ville de Bukavu.
REMERCIEMENTS
Nous présentons nos remerciements à notre Dieu
qui ne cesse de nous bénir et dont la bonté surpasse toute
intelligence.
A tous ceux qui ont contribué d'une manière ou
d'une autre à la réalisation de ce travail :
Au Professeur Dr. CHARLES KAYEMBE TSHILUMBA , c'est un
privilège pour nous d'avoir accepté de diriger ce travail
malgré vos multiples occupations et responsabilités. Trouvez
ici l'expression de notre sincère reconnaissance et de notre
profond respect ; merci. Nous n'oublions pas l'assistant Dr. KANGANDA
KIESE qui nous a fait le privilège d'encadrer ce travail avec
beaucoup de dévouement .
Nous remercions également le Professeur Dr. AKILIMALI
SHINDANO Tony, pour les directives et orientations qu'il a nous fournies pour
la réalisation de ce travail.
Au personnel de santé du Centre Mgr CHARLES MBOGHA
pour son accueil chaleureux ainsi que leur bonne volonté sans lesquels
nous ne serions admis au sein de leur institution pour y réaliser cette
étude ; nos pensées vont en particulier aux infirmiers ABEL
CIZA et PATRICK pour tout ce moment passé ensemble.
A ma bien-aimée BYAMUNGU BORA UZIMA la Blonde ;
pour les conseils et l'encouragement.
A mon amie ROLANDE BASHEKA pour son accompagnement sans
faille qu'elle n'a cessé de manifester pour l'accomplissement de ce
travail.
A tous mes compagnons de lutte : ESTA BUTOCIMA, DIDIER
WILONDJA, MOLO KASESA, GLOIRE KAYUYU, KANANE BITSUBI, KUNGWA KASAMBA, MABUYA
MWARURO FREDDY, BAKONGO CIREZI, CIMANUKA KACHANIRO et BASABOSE BAHATI ; pour
tout le moment de bonheur et de souffrance passé ensemble.
Nos remerciements vont à tous les professeurs, chefs de
travaux et assistants de la faculté de Médecine de l'U.O.B qui
ont contribué à notre formation.
Enfin à toute personne qui de près ou de loin a
contribué à la réalisation du présent travail,
qu'elle daigne trouver ici l'expression de notre profonde gratitude.
LISTE DE TABLEAUX
Tableau I Caractéristiques
sociodémographiques de patients.
2
Tableau II Antécédents d'alcoolisme et
la durée du diabète des patients.
12
Tableau III Répartition des patients
selon le type de diabète.
12
Tableau IV Indice de masse corporelle des
patients.
13
Tableau V Répartition des patients
selon les complications.
13
Tableau VI Répartition des patients selon le
traitement.
13
Tableau VII Séroprévalence du
VHC parmi les diabétiques dans la littérature
14
Tableau VIII. Répartition d'âges des
patients les plus touchés selon la littérature.
15
LISTE DES ABREVIATIONS
% : pourcentage ;
= : supérieur ou égal ;
Ac : Anticorps.
ADO : Anti diabétiques Oraux ;
ALAT : Alanine Aminotransférase ;
ARN : Acide Ribonucléique ;
ASAT : Aspartate Aminotransférase ;
AV : Avenue ;
BCZ : Bureau Central de la Zone de Santé.
BDOM : Bureau Diocésain des OEuvres
Médicales ;
BP : Boite postale ;
CS : Centre de Santé ;
Dr. : Docteur ;
ELISA : Enzyme Linked ImmunosorbentAsay ;
GT : Glytamyl transférase ;
IMC : Indice de Masse Corporelle ;
IR : Insulinoresistance ;
IT : Infirmier Titulaire ;
ITA : Infirmier Titulaire Adjoint ;
Mgr : Monseigneur ;
mL : millilitres ;
O.M.S. : Organisation Mondiale de la
Santé ;
PAMP : Angiopathie Associated Molecular Pattern.
PBH : Ponction Biopsie Hépatique
PCR : Polymérase Chain Reaction
PMA : Paquet Minimum d'Activité ;
PMI : Protection Maternelle et Infantile
RDC. : République Démocratique du
Congo ;
RIG : Retinoic Acid Inducible Gene »
TLR : Toll Like Receptor
U.O.B. : Université Officielle de Bukavu ;
VHB : Virus de l'Hépatite B ;
VHC : Virus de l'Hépatite C ;
RESUME
Introduction. La séroprévalence
du VHC est élevée dans la population générale de la
RD Congo, avec probablement des variations régionales. Elle est
également élevée parmi les diabétiques dans
plusieurs pays. Le but de cette étude était de déterminer
la séroprévalence du VHC parmi les diabétiques de Bukavu
selon les paramètres sociodémographiques.
Méthodes. Il s'agissait d'une
étude descriptive transversale, réalisée du 03
décembre 2019 au 01 février 2020. La recherche de l'Ac anti VHC
a été effectuée chez tous les malades diabétiques.
Les patients ont été répartis en deux groupes : les
diabétiques VHC positifs et VHC négatifs. Nous avons
comparé les paramètres sociodémographiques parmi ces deux
groupes. Résultats. La séroprévalence du
VHC parmi les diabétiques était de 7,8% ; 100% des patients
VHC + avaient un âge > 50 ans ; l'infection par le VHC a
été associée significativement à l'âge
avancé (p < 0,05). Le sexe n'a pas été
significativement associé à l'infection par le VHC (p >
0,05) ; 71,4% de patients VHC+ provenaient de la commune de Kadutu
contre 55,4% VHC- qui provenaient de la commune d'Ibanda (p > 0,05) ;
l'infection au VHC était significativement associée à la
profession des patients (p < 0,05) ; où la majorité de
patients séropositifs était de profession ménagère.
57,1% de patients séropositifs étaient mariés contre 59%
de mariés chez les non porteurs (p > 0,05) ; 42,9% de
patients séropositifs étaient sans niveau d'étude
contre 30,1% de patients VHC- avec une différence significative (p <
0,05) ; 14,3% de patients VHC + avaient des antécédents
d'alcoolisme contre 20,5% des patients VHC - (p > 0,05). La durée du
diabète chez la majorité des patients séropositifs et
séronégatifs était de moins de 10 ans ;(p < 0,05).
La séroprévalence était élevée chez les
diabétiques de type 2 (6 cas sur 64) que dans le diabète de type
1(1 cas sur 26) (p < 0,05). L'IMC > 24,9 était plus
fréquent parmi les patients VHC + (85,7%) que parmi les patients VHC -
(74,7%) (p < 0,05). Le pied diabétique était la
complication la plus retrouvée chez les patients VHC + (42,8% des
cas) ; alors que chez les patients VHC-, les complications infectieuses
étaient plus fréquentes (24,1% des cas). L'infection au VHC
était significativement liée aux complications du diabète
(p < 0,05). L'infection au VHC n'était pas significativement
associée au type de traitement du diabète (p >
0,05).Conclusion. La séroprévalence du VHC est
élevée dans la population des diabétiques de Bukavu.
L'âge avancé, la profession, le niveau d'étude bas, la
durée longue de la maladie, le diabète de type 2, l'indice de
masse corporelle et la présence des complications peuvent être des
facteurs déterminants. Des enquêtes plus élaborées
sur un échantillon plus large sont nécessaires.
Mots clés : Diabète - VHC
- Séroprévalence - RD Congo.
INTRODUCTION
Problématique
Le diabète et l'infection par le virus de
l'hépatite C (VHC) constituent à l'heure actuelle des
problèmes de santé publique mondiaux. L'infection chronique par
le VHC a pour conséquence le développement d'une
hépatopathie chronique sévère et de complications
métaboliques au sein desquelles le diabète occupe une place
importante [1]. Plusieurs études suggèrent que l'infection par le
virus de l'hépatite C (VHC) est un facteur de risque additionnel pour le
développement du diabète [2, 3].
Dans une étude américaine, 4,2% des
diabétiques (594 patients) avaient une infection au VHC et, sur 117
patients ayant une hépatite C, 21% avaient un diabète [2]. Au
Japon, dans une cohorte de 459 diabétiques, la prévalence du
diabète était plus élevée chez les patients VHC
infectés (20 ,9%) que chez les sujets VHB infectés (11,9%) ; chez
les patients cirrhotiques, la prévalence du diabète était
de 30,8% chez les VHC positif et de 11,8% chez les VHB positif [3]. Dans une
étude européenne sur 123 malades atteints d'une hépatite C
chronique non traitée, 13 % de malades étaient diabétiques
(n = 16); le diagnostic de diabète était inaugural chez 4 d'entre
eux et sa durée était de 9,6 ans chez les 12 autres malades [4].
Chaque année, une dizaine de publications rapportent l'association entre
diabète et maladie hépatique par le VHC. Ce lien est aujourd'hui
bien connu avec une prévalence 4 fois plus fréquente que dans la
population générale et ce de façon indépendante [4,
5,6].
L'hépatite C infecte environ 170 millions de personnes
dans le monde 35 000 à 185 000 nouveaux cas environ surviennent chaque
année aux Etats-Unis [8]. En Afrique, l'Egypte est le pays qui a le taux
de séroprévalence du VHC le plus élevée jusqu'
à 20% dans certaines régions [8]. En République
Démocratiques du Congo, de nombreuses études ont
été effectuées sur le VHC [9,10]. Dans une étude
réalisée à Kisangani (Nord - Est de la RD Congo), la
séroprévalence de l'infection au VHC chez les patients
diabétiques était de 24,8% comparée à 1,9% chez les
donneurs bénévoles de sang non diabétiques. Cette
infection était significativement associée au diabète de
type 2 (p value =0,006) [11]. A Bukavu, à notre connaissance, cette
séroprévalence n'a pas encore été
investiguée parmi les patients diabétiques. Nous avons ainsi
entrepris cette étude avec comme préoccupation la
détermination de la séroprévalence de VHC parmi les
diabétiques de Bukavu et sa distribution selon les données
sociodémographiques.
Hypothèse
La séroprévalence du VHC est
élevée parmi les diabétiques de Bukavu et varie selon le
type de diabètes et certains facteurs sociodémographiques.
Objectif
général
Déterminer la prévalence du VHC parmi les
diabétiques de Bukavu en vue d'envisager des stratégies de
prévention et éventuellement des mesures curatives.
Objectifs spécifiques
- Déterminer la séroprévalence du VHC
parmi les diabétiques de Bukavu et la proportion des diabétiques
VHC positifs et VHC négatifs ;
- Comparer les paramètres sociodémographiques,
les antécédents, la durée du diabète et les
données cliniques parmi les diabétiques VHC positifs et VHC
négatifs.
Subdivision du travail
Le présent travail comporte quatre chapitres :
- Chapitre I. Revue de la littérature ;
- Chapitre II. Matériel et méthodes
- Chapitre III. Résultats
- Chapitre IV. Discussion
Chapitre I. REVUE DE LA
LITTERATURE
1.1. HEPATITE C
1.1.1. Introduction
L'hépatite C est une maladie infectieuse
fréquemment transmissible par le sang due au virus de
l'hépatite C (VHC ou HCV en anglais), qui s'attaque au foie.
L'infection se caractérise par une inflammation du foie
(l'hépatite) qui est souvent asymptomatique, mais qui peut
évoluer vers une hépatite chronique et plus tard une cirrhose
(fibrose cicatricielle du foie) et un cancer du foie. [6]
1.1.2. Caractéristiques
virologiques
Le virus de l'hépatite C a été identifie
en 1989. L'intégralité du génome virale a
été clonée et la comparaison avec les autres
séquences virales connues a permis de classer le VHC au sein de la
famille des flaviviridae qui se compose de trois genres :
- Les Flavivirus, responsables d'arboviroses,
- Les Pestivirus, qui sont pathologiques uniquement chez
l'animal
- Le VHC (virus de l'hépatite C), qui est le seul
membre connu du genre Hepacivirus.
C'est un virus à ARN, monocaténaire,
linéaire de polarité positive, dote de cadre de lecture unique.
L'extrême variabilité génétique du génome
virale est la seconde caractéristique essentielle du VHC. Elle est la
conséquence de l'absence de système de correction des erreurs de
réplications de l'ARN polymérase virale. Il existe six
génotypes principaux et une centaine de sous-types du VHC.
1.1.3. Diagnostic positif
1.1.3.1. Biologie
1.1.3.1.1. Tests biochimiques
Le dosage des enzymes hépatiques (transaminases ALAT et
ASAT, gamma GT, phosphatases alcalines, bilirubine totale), donne une
indication sur la fonction hépatique et aide au diagnostic et au suivi
des hépatites lors de l'hépatite aigüe, les transaminases
s'élèvent avant l'apparition des symptômes. Le pic des
transaminases est le plus souvent supérieur à 10 fois la normale.
Au cours de l'infection chronique, l'augmentation des transaminases
malgré l'absence de corrélation stricte avec les lésions
histologiques est en faveur d'une maladie évolutive orientant vers un
traitement. En revanche, la normalité des transaminases fait
évoquer une maladie peu ou pas évolutive. Cette normalisation
doit être confirmée par un contrôle mensuel pendant 6 mois.
[5]
1.1.3.1.2. Tests virologiques
Deux catégories de tests virologiques peuvent
être utilisées dans la prise en charge et le suivi des malades
infectes par le VHC. Les uns détectent des anticorps spécifiques,
marqueurs indirects de l'infection ; les autres mettent en évidence,
quantifient et / ou caractérisent les constituants des particules
virales (ARN génomique antigènes viraux), marqueurs directs de
l'infection. Ces tests jouent aujourd'hui un rôle de premier plan dans le
diagnostic de l'infection, l'orientation des choix thérapeutiques et
l'évaluation de la réponse virologique au traitement. [6]
1.1.3.1.3. Détection des
anticorps anti-VHC
Les anticorps anti-VHC peuvent être
détectés dans le sérum ou le plasma par des tests
immuno-enzymatiques de type enzyme -linked immunosorbent assay (ELISA).
1.1.3.1.4. Détermination du
génotype
Le génotype du VHC peut être détermine
indirectement par la mise en évidence d'anticorps spécifiques des
génotypes par un test ELISA. La détermination du génotype
peut également être réalisée par des techniques de
biologie moléculaire, toutes fondées sur une P C R Initiale
(techniques dites de génotype). [6]
1.1.3.1.5. Détection de l'ARN du
VHC
Les tests de détection qualitative de l'ARN du VHC, qui
ne permettent pas de mesurer la charge virale sont toujours utilises, car ils
sont en général plus sensible que les tests quantitatifs. Ces
tests sont fondés sur le principe de l'amplification de la cible ou P C
R (polymerase Chain reaction).
La charge virale peut être mesurée dans le
sérum ou le plasma par deux types de techniques : les techniques
d'amplification de la cible (P C R ou T M A) et les techniques d'amplification
du signal. La décision de traiter une hépatite chronique C est
fondée sur deux examens : la recherche de l'ARN viral et la
détermination du génotype qui doivent être
réalisées avant la biopsie hépatique .Seuls les malades
ayant une réplication virale (détection positive de l'ARN viral)
doivent être traites. L'attitude thérapeutique, dont notamment la
durée de traitement dépend du génotype.
Les malades infectés par le VHC de génotype 2 ou
3 ont une forte probabilité de réponse virologique
prolongée (disparition de l'ARN viral).
L'absence d'ARN viral détectable 24 semaines
après l'arrêt caractérise la réponse virologique
prolongée c'est-à-dire le succès thérapeutique
celui-ci correspond dans la très grande majorité des cas à
une guérison définitive. [7]
1.1.3.1.6. Ponction biopsie
hépatique (P.B.H)
L'examen histologique d'un fragment de foie obtenu par la
ponction biopsie est un élément essentiel pour le diagnostic des
atteintes chroniques de foie.
Environ 16.000 P.B.H. transparietales sont
réalisées chaque année en France dans le cadre d'atteintes
hépatiques diffuses et la moitié d'entre elles sont
effectuées chez des malades infectes par le VHC. La biopsie
hépatique est un geste diagnostique invasif associe à une faible
morbidité et une faible mortalité, mais qui peut entrainer des
complications. La plupart des complications de la biopsie surviennent dans les
24 premières heures après le geste. Les complications les plus
fréquentes sont mineures : douleur (20 à 30% des malades) et
malaise vagal (0,4 à 2%).
1.1.3.1.6. Fibrotest
Récemment un index de fibrose, le Fibrotest a
été proposé. Le Fibrotest combine le dosage dans le sang
de 5 marqueurs indirects de fibrose (alpha 2 macroglobuline, haptoglobine,
apolipoproteine 1, bilirubine totale, GGT), avec un ajustement selon
l'âge et le sexe du patient. Ces cinq marqueurs sont associés au
taux d'ALAT, le fibrotest peut fluctuer entre 0,00 et 1,00. Pour les scores
entre 0,00 et 0,10 la probabilité de fibrose significative est
inférieure à 10% et un traitement n'est habituellement pas
recommandé en l'absence des symptômes ou de risque de
transmission.
1.1.3.1.7. Fibroscan
L'autre alternative à la biopsie hépatique est
le Fibroscan. Il fait appel à une méthode physique,
l'élastométrie impulsionnelle qui permet de mesurer
l'élasticité du foie, laquelle semble étroitement
liée à la fibrose hépatique. Cette méthode permet
de mesurer la vitesse de propagation d'une onde de choc dans un milieu solide
grâce à un faisceau d'ultrasons. La mesure est simple rapide et
indolore. Les causes d'échecs sont limitées : il s'agit de la
présence d'une ascite ou d'une paroi trop épaisse chez les
obeses. La confirmation des premiers résultats par des nombreuses
études internationales est en cours.
L'introduction du Fibroscan dans la pratique clinique est
très probable [8]
1.1.4. Diagnostic
différentiel
1.1.4.1. Hépatites
alcooliques
L'interrogatoire retrouve une notion d'éthylisme
chronique, les transaminases sont élevées en faveur des ASAT.
1.1.4.2. Hépatites
médicamenteuses
Il faut rechercher la prise des médicaments
hépatotoxiques et éliminer toute autre cause d'hépatite.
La biologie montre une hyper éosinophilie.
1.1.4.3. Les autres
hépatites virales
Les marqueurs sérologiques permettront d'étayer
le diagnostic.
1.1.5. Traitement
1.1.5.1. But du traitement
- Eradiquer le virus permettant la guérison
- Prévenir, stabiliser, parfois faire régresser
les lésions histologiques hépatiques.
1.1.5.2. Traitement médicaux
Le traitement de référence est une combinaison
d'interferonpegyle (peginterféron alfa) (de nom commercial
PEGASYSR et PEG-IntronR, ou encore Viraferon-PEGR) et d'un médicament
antiviral la ribavirine pendant une durée de 24 ou 48 semaines, selon le
genotype du virus. Cette durée peut être prolongée jusqu'a
un an et demi dans les formes avec fibrose évoluée. Cette
combinaison est utilisable désormais dès l'âge de trois
ans.
En plus du traitement habituel par l'interféron et la
ribavirine, les nouvelles molécules dans le traitement de
l'hépatite C va bientôt arriver, les futures stratégies
thérapeutiques consisteront à associer ces nouvelles
molécules. Des essais ont déjà débuté avec
les trithérapies interféron pegyle + ribavirine + un
anti-protéase ou un anti-polymérase. L'objectif des nouveaux
traitements est donc de cibler les génotypes viraux 1 et 4, qui
répondent moins bien aux traitements actuels pour qu'ils donnent aussi
au moins 80% de réponse. Les premiers résultats indiquent que
pour le genotype 1 ces trithérapies permettent de gagner 20 à 30%
de taux de réponses qui passent à 70% ou 80%.(6)
1.1.5.2.1. Effets secondaires
Le traitement peut être physiquement éprouvant,
en particulier pour les patients qui ont des antécédents de
toxicomanie ou d'alcoolisme. [12]
Les effets secondaires sont nombreux, varient suivant les
personnes, mais disparaissent à la fin du traitement. Dans la plupart
des cas, le patient doit cesser toute activité à cause de ces
effets : travail, sport,...
- Interferon : L'injection d'interféron provoque le
syndrome pseudo grippal : fortes fièvres, courbatures et mal de
tête. Les autres symptômes sont la fatigue, les insomnies, la perte
des cheveux, la sécheresse de la peau. Un trouble du caractère et
un dérèglement de la glande thyroïde peuvent aussi
survenir.
- Ribavirine : L'effet secondaire principal est
l'anémie: essoufflement, coeur rapide, fatigue...
1.1.5.3.
Traitement chirurgical :
Transplantation hépatique. Le traitement est
indiqué chez les patients porteurs d'une infection persistante par le
virus de l'hépatite C avec des anomalies persistantes des tests
hépatiques. [13]
1.1.5.4. Prévention
Les lignes directrices suivantes peuvent permettre de
prévenir l'infection par le virus de l'hépatite C, qui se propage
par le sang:
- Eviter de partager les aiguilles utilisées pour les
drogues injectables ou toute autre drogue, y compris celles inhalées
avec des pailles ;
- Evitez les tatouages dans des conditions d'hygiène
défectueuses ;
- Evitez les piercings et l'acupuncture dans des conditions
d'hygiène défectueuses ;
- Evitez les blessures par aiguille à
injection ;
- Evitez le partage des articles personnels comme les brosses
à dents, les rasoirs, les coupe-ongles. [14]
1.2. DIABETE ET VIRUS DE L'HEPATITE
C
L'infection VHC s'accompagne d'une augmentation significative
de la prévalence du diabète sucre. Les premières
descriptions d'une association entre ces deux pathologies datent du milieu des
années 1990. La plupart des études observent une
prévalence du diabète sucre dans la population de porteurs
chroniques de l'infection VHC, de l'ordre de 10 à 30% selon le niveau
d'atteinte hépatique Chez des sujets atteints de cirrhose secondaire a
une infection par le virus de l'hépatite C en attente de transplantation
hépatique, il a même été retrouve
50% de diabète, contre seulement 10% chez les patients
porteurs de cirrhose non liée au VHC. L'augmentation de la
prévalence de l'infection VHC a également été
détectée dans la population de sujets diabétiques, le
pourcentage de sujets séropositifs est évalué entre 3 et
11% selon les études.
Le lien infection VHC-diabète et insulinoresistance a
également été observé dans des populations
particulières comme les transplantes rénaux ou les patients
Co-infectes par le virus HIV. Apres transplantation rénale le risque
d'avoir un diabète sucre est 3,4 fois plus élevé en cas
d'infection chronique VHC [15].
1.2.1. Insulinoresistance :
rôle direct du VHC
L'insulinoresistance peut être définie comme une
condition ou la concentration normale d'insuline ne permet pas d'assurer les
fonctions métaboliques physiologiques. Dans ce cas-là une
concentration d'insuline plus élevée que la normale est
nécessaire pour aboutir à ses effets. L'expression
phénotypique de l'IR dépend de l'interaction complexe entre des
facteurs génétiques (mal connus à l'heure actuelle) et des
facteurs environnementaux (facteurs nutritionnels, mode de vie), les plus
importants étant l'obésité, et en particulier
l'obésité viscérale. De nombreuses études
épidémiologiques ont montré une association significative
entre l'infection par le VHC et le diabète de type 2 quel que soit le
stade de la maladie. Bien que la prévalence des anomalies du
métabolisme du glucose dans les cirrhoses de toute origine soit plus
élevée que dans la population générale à
cause d'une IR hépatique et d'une diminution de la clairance
hépatique de l'insuline, la prévalence du diabète de type
2 est significativement plus élevée au cours des cirrhoses
post-virales C qu'au cours des cirrhoses post-virales B, suggérant un
rôle direct du VHC. Cette association a été montrée
chez les malades ayant une hépatite chronique C sans cirrhose, et
après transplantation hépatique.
Cependant la plupart de ces études sont transversales
et rétrospectives et leurs résultats doivent être analyses
avec prudence. Récemment, HUI et al [10] ont montré que les
marqueurs d'insulinoresistance (glycémie, insulinémie et peptide
C) étaient significativement plus élevés chez 121 malades
atteints d'hépatite chronique C ayant une fibrose minime (score de
Scheuer 0 ou 1) que chez 137 volontaires sains appariés pour
l'âge, l'IMC et le tour de taille.
Dans une autre étude de 159 malades atteints
d'hépatite chronique C (113 malades de génotype 1), Romero-Gomez
et al [11] ont montré une amélioration du profil d'IR en cas de
réponse virologique prolongée par rapport aux non
répondeurs à un traitement par interferonpegyle et ribavirine,
même en l'absence de diminution de l'IMC. [12,13, 14].
1.2.3. Insulinoresistance,
stéatose et réponse au traitement
L'IR est associe à une diminution de la réponse
au traitement antiviral. Les voies de signalisation de l'insuline et de
l'interféron ont certains mécanismes de régulation
communs.
Le stress oxydatif et l'inflammation observes au cours de l'IR
inhiberaient les mécanismes d'action de l'interféron. L'infection
par le VHC induit une série d'évènements intracellulaires
qui aboutissent à la génération d'un état antiviral
dans la cellule infectée et dans le tissu avoisinant. La phase
précoce de cette réponse de l'hôte débute par la
reconnaissance d'un motif pathogène du virus « Angiopathie
AssociatedMolecular Pattern » (PAMP) par un récepteur cellulaire en
l'occurrence le «TollLike Receptor3 » (TLR3) ou le
«RetinoicAcidInducible Gene » (RIG-1). Un facteur important dans la
régulation négative de la signalisation de l'insuline est aussi
un inhibiteur de voie de signalisation de l'interféron, ce qui peut
expliquer le lien observe entre l'IR et la mauvaise réponse au
traitement antiviral. Enfin, la nucléocapside du VHC peut induire
l'expression de TLR3 induisant une inhibition des voies de signalisation de
l'interféron et de l'insuline. [15,16, 17].
Chapitre II. MATERIEL ET
METHODES
2.1. Cadre d'étude
Notre étude s'est déroulée au Centre de
Santé Mon seigneur CHARLES MBOGHA situé sur avenue KASAVUBU
quartier NDENDERE, Commune d'Ibanda, Province du Sud-Kivu. Il fait partie de
l'Aire de santé Mgr Charles MBOGHA Labotte, une des 16 Aires de
Santé d'Ibanda ; elle a une superficie de 1,38
Km2 ; sa population est de 8848 habitants. Le CS Charles MBOGHA
s'occupe des activités suivantes :
- CONSULTATION
les activités préventives : la
vaccination ;
- Les activités promotionnelles :
l'éducation,
- Les activités curatives : traitement des
maladies ;
- Les activités de réadaptation :
traitement des malades ;
- Les activités de réadaptation :
traitement tertiaire.
2.2. Type et période
d'étude
Nous
avons effectué une étude descriptive transversale, durant la
période allant du 03 décembre 2019 au 01 février 2020.
2.3. Population d'étude et
échantillon
Notre population d'étude était constituée
de patients diabétiques venant au contrôle semestriel de leur
état physique et au conseil éducationnel. Notre
échantillon comprenait 90 patients souffrant de diabète
sucré vivant à Bukavu.
2.3.1. Critères d'inclusion
- Diabétique connu sous traitement
- Nouveaux cas de diabète avec hyperglycémie sur
2 dosages ;
- Patient diabétique chez qui la recherche d'anticorps
anti VHC a été effectuée
2.3.2. Critères de non inclusion
- Sujets non diabétiques.
- Patient diabétique chez qui la recherche d'anticorps
anti VHC n'a pas été effectuée.
2.4. Matériel technique
Pour la réalisation de ce travail, nous avons
utilisé comme matériel :
- Des seringues de 2 mL ;
- Des tests pour diagnostic du VHC ;
- Des gants non stériles ;
- De l'ouate ;
- Micro tubes Eppendorf de 1,5 mL
2.5. Collecte des
données
2.5.1. Techniques de collecte
Les paramètres suivants ont été
recueillis et étudiés :
- Le sexe et l'âge ;
- La provenance ;
- L'état civil et la profession ;
- Les antécédents de consommation
d'alcool ;
- Le type et l'ancienneté du diabète ;
- Niveau d'instruction ;
- L'indice de masse corporelle (IMC en kg/taille en
mètre au carré) ;
- Les complications ;
- Le traitement.
Tous les patients ont bénéficié d'un
examen clinique complet notamment :
- Prise de poids, taille, tour de taille, tension
artérielle et fréquence cardiaque ;
- Examen abdominal et examen cardio-vasculaire ;
- Examen des pieds.
La recherche des Ac anti-VHC a été
réalisée chez tous les patients par les méthodes ELISA
3ème génération.
2.5.2. Instruments de collecte de
données
La matériel utilisé pour le
prélèvement des échantillons a été
présenté au point « Matériel
technique ».
2.5.3. Analyse des
données
Les données ont été analysées sur
logiciel Epi info 7. Le test de Chi carré a été
utilisé pour comparer les résultats avec un seuil de
signification de p < 0,05.
2.5.4. Considérations
éthiques
Le consentement éclairé verbal a
été demandé et obtenu de tous nos patients. L'anonymat et
la confidentialité ont été respectés. Un traitement
anti VHC a été proposé en cas d'indication.
Chapitre III. RESULTATS
La séroprévalence de l'infection par le virus de
l'hépatite C chez les 90 patients diabétiques inclus dans notre
étude était de 7 cas sur 90 soit 7,8%.
3.1. Caractéristiques
sociodémographiques
Nous présentons dans le Tableau
I les caractéristiques sociodémographiques de patients.
Tableau I. Caractéristiques sociodémographiques de
patients
CARACTERISTIQUES
|
VHC+
|
VHC-
|
p
|
|
N (%)
|
N(%)
|
|
AGE (ans)
< 50
= 50
|
0 (0,0)
7 (100,0)
|
14 (16,9)
69 (83,1)
|
0,04
|
SEXE
Masculin
Féminin
|
1 (14,3)
6 (85,7)
|
11 (13,3)
72 (86,7)
|
0,17
|
PROVENANCE (commune)
|
|
|
0,06
|
Kadutu
|
5 (71,4)
|
31 (37,4)
|
|
Ibanda
|
2 (28,6)
|
46 (55,4)
|
|
Bagira
|
0 (0,0)
|
3 (3,6)
|
|
Hors ville Bukavu
|
0 (0,0)
|
3 (3,6)
|
|
PROFESSION
Ménagère
Commerçant
Autres
Aucune
ETAT CIVIL
Marié
Veuf (ve)
Célibataire
Divorcé
NIVEAU D'INSTRUCTION
Aucun
Primaire
Secondaire
Universitaire
|
3 (42,9)
0 (0,0)
0 (0,0)
4 (57,1)
4 (57,1)
4 (57,1)
0 (0,0)
0 (0,0)
3 (42,9)
3 (42,9)
1 (14,3)
0 (0,0)
|
44 (53,0)
14 (16,9)
9 (10,8)
16 (19,3)
49 (59,0)
27 (32,5)
4 (4,8)
3 (3,6)
25 (30,1)
21 (25,3)
35 (42,2)
2 (2,4)
|
0,04
0,07
0,03
|
Il ressort du tableau I que :
- 100% des patients avec VHC + avaient un âge
supérieur à 50 ans, 83,1% de patients VHC- avaient un âge
supérieur à 50ans ; l'infection au VHC a été
associée significativement à l'âge (p < 0,05).
- Le sexe n'est pas significativement associé à
l'infection au VHC (p > 0,05).
- La majorité des patients VHC + soit 71,4%
provenaient de la commune de Kadutu contre 55,4% VHC- qui provenait de la
commune d'Ibanda (p > 0,05).
- 42,8% de patients VHC+ étaient de profession
ménagère contre 53% de patients VHC- avec une différence
significative (p < 0,05).
- L'état civil n'est pas significativement
associé à l'infection au VHC (p > 0,05)
- 42,9% de patients VHC+ étaient sans niveau
d'étude ; contre 30,1% de patients VHC- sans niveau
d'étude ; la différence est significative (p < 0,05).
3.2 Antécédents d'alcoolisme -
Durée du diabète
Nous présentons dans le
Tableau II les antécédents d'alcoolisme et la durée du
diabète.
Tableau II. Antécédents d'alcoolisme et
durée du diabète
|
VHC +
|
VHC -
|
p
|
Antécédents d'alcoolisme
|
N (%)
|
N (%)
|
0,13
|
Oui
|
1 (14,3)
|
17 (20,5)
|
|
Non
|
6 (85,7)
|
66 (79,5)
|
|
Durée du diabète (ans)
|
|
|
0,04
|
< 5
|
2 (28,6)
|
30 (36,1)
|
|
5 - 9
|
1 (14,3)
|
33 (39,8)
|
|
10 - 14
|
3 (42,8)
|
13 (15,7)
|
|
15 - 19
|
0 (0,0)
|
4 (4,8)
|
|
= 20
|
1 (14,3)
|
3 (3,6)
|
|
Il ressort de ce tableau II que :
- 14,3% de patients VHC + avaient d'antécédent
d'alcoolisme contre 20,5% parmi les patients VHC - ; l'infection au VHC chez
les patients n'est pas significativement associée aux
antécédents d'alcoolisme (p > 0,05).
- La majorité des diabétiques VHC+ et VHC-
vivaient avec leur maladie depuis au moins 10. Avec une différence
significative (p < 0,05).
3.3 Caractéristiques cliniques des
patients
3.3.1 Type de diabète
Nous présentons dans le Tableau
III la répartition des patients selon le type de diabète.
Tableau III. Types de diabète
TYPE DE DIABETE
|
HVC +
|
HVC -
|
P
|
TYPE 1
|
N (%)
|
N (%)
|
0,05
|
1 (14,3)
|
25 (30,1)
|
|
TYPE 2
|
6 (85,7)
|
58 (69,9)
|
|
Total
|
7 (100,0)
|
83 (100,0)
|
|
D'après le tableau III, le VHC était plus
retrouvé dans le diabète de type 2 que dans le diabète de
type 1; la différence est statistiquement significative (p < 0,05).
3.3.2. Indice de masse corporelle
Nous présentons dans le Tableau
IV l'indice de masse corporelle des patients.
Tableau IV. Indice de masse corporelle (Kg/m2)
Indice de Masse Corporelle
|
VHC +
|
VHC -
|
p
|
|
N(%)
|
N (%)
|
0,03
|
< 18
|
0 (0,0)
|
2 (2,4)
|
|
18 - 24.9
|
1 (14,3)
|
19 (22,9)
|
|
25 - 29.9
|
5 (71,4)
|
34 (41,0)
|
|
30 - 34.9
|
1 (14,3)
|
18 (21,7)
|
|
35 - 39.9
|
0 (0,0)
|
7 (8,4)
|
|
= 40
|
0 (0,0)
|
3 (3,6)
|
|
Total
|
7 (100,0)
|
83(100,0)
|
|
Le tableau IV montre que l'IMC > 24,9 était plus
fréquent (85,7%) parmi les patients VHC + que parmi les patients VHC -
(74,7%) ; l'infection par le VHC était significativement
associée à une élévation de l'IMC (p < 0,05).
3.3.3 Complications
Nous présentons dans le Tableau
V les complications observées chez nos patients.
Tableau V. Complications
Complication du diabète
|
VHC +
|
VHC -
|
p
|
|
N
|
(%)
|
N
|
(%)
|
0,01
|
Complications infectieuses
|
0
|
(0,00)
|
20
|
(24,1)
|
|
Coma hypoglycémique
|
1
|
(14,3)
|
11
|
(13,2)
|
|
Coma acidocétosique diabétique
|
1
|
(14,3)
|
5
|
(6,0)
|
|
AVC
|
0
|
(0,00)
|
2
|
(2,4)
|
|
Plaie diabétique
|
3
|
(42,8)
|
6
|
(7,2)
|
|
Rétinopathies diabétique
|
0
|
(0,00)
|
18
|
(21,7)
|
|
Néphropathie diabétique
|
0
|
(0,00)
|
5
|
(6,0)
|
|
Neuropathie douloureuse
|
0
|
(0,00)
|
11
|
(13,2)
|
|
Rétinopathie et infections
|
2
|
(28,6)
|
5
|
(6,0)
|
|
Total
|
7
|
(100,0)
|
83
|
(100,0)
|
|
Il ressort du tableau V que le pied diabétique
était la complication la plus retrouvée chez les patients VHC +
(42,8% des cas). Chez les patients VHC-, les complications infectieuses
étaient plus fréquentes (24,1% des cas). L'infection au VHC est
significativement liée aux complications du diabète (p <
0,05).
3.3.4 Traitement
Nous présentons dans le Tableau
VI la répartition des patients selon leur traitement.
Tableau VI. Traitement des patients
TRAITEMENT
|
VHC +
|
VHC -
|
p
|
|
N
|
(%)
|
N
|
(%)
|
0,06
|
Antidiabétiques Oraux (ADO)
|
3
|
(42,8)
|
45
|
(54,2)
|
|
Insulinothérapie
|
3
|
(42,8)
|
33
|
(39,8)
|
|
ADO + Insuline
|
1
|
(14,3)
|
5
|
(6,0)
|
|
Total
|
7
|
(100,0)
|
83
|
(100,0)
|
|
Après lecture des résultats consignés
dans le tableau VI, il apparaît que l'infection au VHC n'a pas
été significativement associée au type de traitement du
diabète (p > 0,05).
Chapitre IV. DISCUSSION
4.1. PREVALENCE DU VHC CHEZ LES DIABETIQUES
Dans notre étude, nous avons trouvé une
séroprévalence de VHC de 7,8% chez les diabétiques. Le
tableau VII présente la séroprévalences du VHC parmi les
diabétiques selon la littérature.
Tableau VII.
Séroprévalence du VHC parmi les diabétiques dans la
littérature
Auteur (références)
|
Pays ou Ville
|
Séroprévalence VHC %
|
Jean F, et al [6]
Simo et al [20]
Chen et al en 2006 [26]
Olokoba et al en 2009 [23]
Diarra et al en 2013[24]
Lin et al en 2006 [19]
Ndako et al en 2009 [22]
Greca et al en 2011 [25]
Han Ni et al en 2012 [21]
Kambale K et al en 2018 [11]
Notre étude 2019
|
France
Egypte
Cameroun
Nigéria
Mali
Madagascar
Nigéria
Congo Brazza
Malaisie
RDC/Kisangani
RDC /Bukavu
|
3,1
6,2
6,8
9,3
10,5
10,9
11
14,7
19
24,8
7,8
|
L'examen du tableau VII fait ressortir une grande
variabilité dans les valeurs de la séroprévalence du VHC
parmi les diabétiques.
Nous pouvons facilement distinguer des zones/pays de
séroprévalence supérieure ou égale à 10
% : Mali, Madagascar, Nigeria, Congo Brazza, Malaisie et Kisangani (RDC)
[11, 19, 22 -25] ; des zones/pays de séroprévalence moyenne
comprise entre 5 et 9 % : Egypte, Cameroun, Nigeria [20, 23, 26] et
Bukavu (RDC, notre étude) ; un pays à faible
prévalence inférieure à 5% : France [6]. La
séroprévalence moyennement faible de Bukavu par rapport à
certaines contrées d''Afrique subsaharienne et centrale pourrait
s'expliquer, entre autres raisons, par le fait que les patients
diabétiques de notre milieu bénéficiaient de
séances d'éducation thérapeutique en rapport le
contrôle de leur diabète, l'auto surveillance de
l'insulinothérapie (comment faire une piqure lors des injections
d'insuline) ce qui pourrait diminuer le risque de contracter une
éventuelle infection à l'hépatite C.
D'autre part, les anticorps anti-VHC apparaissent vers la
sixième semaine après la contamination. Le dosage des anticorps
anti-VHC possède une forte valeur prédictive positive pour
caractériser l'exposition au virus de l'hépatite C, mais ce test
peut laisser passer des patients qui n'ont pas encore développé
d'anticorps (séroconversion), ou ont un niveau d'anticorps insuffisant
pour pouvoir être détecté ; en d'autres mots, au cours
de cette période, la sérologie est négative. Par ailleurs,
si le statut immunitaire du malade est affaibli, comme chez les patients vivant
avec le VIH en plus du diabète, la sérologie sera
négative, d'où une séroprévalence faible [6, 20,
26]. Enfin, il existe des personnes infectées par le VHC qui ne
développeront jamais d'anticorps contre le virus et donc n'auront jamais
de test positif au dosage des anticorps anti-VHC [28].
4.2 AGE DES PATIENTS
Tableau VIII. Ages des patients VHC+
les plus touchés selon la littérature.
Auteurs (Réf)
|
Pays ou ville
|
Ages plus atteints
|
Diarra et al en 2013 [24]
|
Cameroun
|
= 60 ans
|
Soverini et al en 2011 [34],
|
Cameroun
|
62,4 ans,
|
Sangiorgio et al en 2000 [32]
|
Mali/Bamako
|
62,23 ans
|
Gulcan et al en 2008 [33]
|
Turkey( Kutahya)
|
65,2 ans
|
Olokoba et al en 2009 [23]
|
Nigéria
|
66 ans
|
Kambale K et al en 2018 [11]
|
RD Congo/Kisangani
|
= 50 ans
|
Notre étude 2019
|
RD Congo/Bukavu
|
= 50 ans
|
Le tableau VIII montre la plupart des patients
séropositifs au VHC parmi les diabétiques est âgée
de 50 ans au moins [11, 23, 24, 32-34]. Ceci pourrait s'expliquer par le fait
que l'âge est un facteur de risque de maladies hépatiques et
surtout infectieuses où on assiste à une baisse de
l'immunité et à l'augmentation de complications liées au
diabète.
4.3 SEXE DES PATIENTS
Dans notre série, le sexe n'était pas
significativement associé à l'infection au VHC (tableau I). Notre
résultat est en désaccord avec d'autres études :
Gulcan et al [33] ont trouvé une séroprévalence respective
de 85,2% pour les femmes et 14,8% pour les hommes. Mekonnen et al [28],
Soverini et al [34], Diarra et al [24] ont présenté une
prédominance féminine. Cette séroprévalence
prédominante dans le sexe féminin peut trouver une explication
dans le fait que l'on observe pratiquement une augmentation féminine du
diabète de type 2 (connu et méconnu) en rapport avec le
syndrome métabolique et la sédentarité.
4.4 PROVENANCE ET PROFESSION DES PATIENTS
La majorité des patients provenait de la commune de
Kadutu et de la commune d'Ibanda (tableau I); ce qui pourrait s'expliquer par
le fait que le Centre de Santé CHARLES MBOGHA se trouve dans la commune
d'Ibanda et désert en majeure partie les habitants de cette commune.
Cependant, l'infection au VHC n'était pas significativement liée
à la provenance. Concernant la profession (tableau I), nous avons une
différence statistiquement significative (p value=0,04) : 57,2% des
patients VHC + étaient sans profession. Ce résultat coïncide
avec les données de l'étude de Greca et al [25] où l'on a
retrouvé une prédominance de chômeurs chez les patients
diabétiques VHC+. La majorité de nos patients avait un âge
avancé sans niveau d'étude et se retrouvait dans
l'impossibilité de réaliser des travaux particuliers.
4.5. ANTECEDENTS D'ALCOOL
L'infection au VHC chez les patients
diabétiques'était significativement associée aux
antécédents d'alcoolisme (tableau II). Diarra M.T. et al
(24) ont montré que la plupart de patients diabétiques avec
infection à l'hépatite C avaient des complications
redoutables dont la cirrhose hépatique et le carcinome
hépatocellulaire; les antécédents d'alcoolisme et de
transfusion sanguine étaient les facteurs de risque fréquemment
associés ; car une consommation excessive d'alcool
supérieure à 50g/jour était associée
significativement à un stade de fibrose plus élevé, une
augmentation de la réplication du VHC, une cytolyse hépatique,
une surcharge en fer et une diminution la réponse immunitaire et une
insulinorésistance. Chez les patients vivant avec l'hépatite C,
on a observé que l'importance de la virémie était
proportionnelle à la quantité d'alcool consommée. Par
contre pour une consommation plus faible, inférieure à 40g/jour,
le taux de progression de fibrose ne serait pas significativement plus
élevé. Il est important de conseiller au malade l'arrêt de
consommation régulière d'alcool. [24]
4.6. ANCIENNETE DU DIABETE
La majorité des diabétiques VHC+ vivaient avec
leur maladie depuis plus au moins 10 ans et la majorité des
diabétiques VHC- vivaient avec leur maladie depuis moins de 10 ans (p
< 0,05) (tableau I). Olokoba et al [23] ont trouvé dans leur
étude que la durée moyenne d'évolution du diabète
était de 8 ans chez les patients avec VHC. Ce résultat est
comparable à celui noté par Simo et al. [20] et par Greca et al.
[25] qui ont trouvé respectivement des moyennes de 10,5 ans et 12,6 ans.
En effet, il y a un rapport entre l'ancienneté du diabète et le
risque de développer des complications infectieuse
particulièrement une infection à l'hépatite C après
une durée supérieure à 10 ans et si le diabète
n'est pas bien contrôlé [26].
4.7. TYPE DE DIABETE
Le VHC était plus retrouvé dans le
diabète de type 2 que dans le diabète de type 1 (p < 0,05)
(tableau III). Ce résultat est en accord avec les études de
Soverini et al [34], Mekonnen et al [28] qui ont rapporté une
fréquence plus élevée en analysant des échantillons
uniquement de type 2. Le manque de facteur épidémiologique
particulier de l'infection par le VHC comme par exemple la notion de
transfusion sanguine, et le tatouage etc.... pour notre population
diabétique suggère plutôt que le virus puisse avoir un
rôle direct dans le développement du diabète et par
conséquent on ne peut pas savoir si l'infection est survenue avant ou
après le diabète.
4.9 INDICE DE MASSE CORPORELLE
L'IMC > 24,9 était plus fréquent (85,7%)
parmi les patients VHC + que parmi les patients VHC - (74,7%) et
l'infection par le VHC était significativement associée à
une élévation de l'IMC (p < 0,05) (tableau IV).
Des données semblables ont été
rapportées par Chen et al. [26] avec 43,2% de patients en surpoids et
13,7% de patients obèses. Mehta et al. Par contre, ont noté que
6,13% de la population étudiée étaient en surpoids alors
que 6,13% étaient obèses seulement [29].
4.10 TRAITEMENT DES PATIENTS
L'infection au VHC n'a pas été significativement
associée au type de traitement du diabète (p > 0,05).
Soverini et al [34], dans leur étude avait un seul patient
séropositif traité par antidiabétique non insulinique
seulement (11,11%), deux patients mis sous traitement antidiabétique non
insulinique et insulinothérapie (22%) tandis que six patients
étaient mis sous insulinothérapie seule (66,66%). D'après
ces auteurs, leurs résultats plaidaient en faveur de l'hypothèse
de la transmission par l'autosurveillance glycémique. Cette
possibilité a été exclue en tant que facteur de risque
dans l'étude de Simo et al. [20] ; ils ont également
trouvé que 71,4% des patients séropositifs étaient mis
sous insulinothérapie, car les lancettes et les stylos étaient
rigoureusement changés pour chaque patient. De plus, dans un travail
proposant à plus de 250 sujets diabétiques un dépistage de
l'infection VHC, il n'a pas été observé de
différence pour les antécédents d'utilisation de lecteurs
de glycémie, d'hospitalisation en service de diabétologie ou dans
d'autres services [26]. L'augmentation de l'incidence de l'infection VHC des
sujets diabétiques est donc probablement secondaire à l'effet
direct ou indirect du VHC sur le métabolisme glucidique, et non pas
à une augmentation de la transmission iatrogène du VHC chez des
sujets déjà diabétiques.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le diabète et l'infection par le virus de
l'hépatite C constituent de véritables problèmes de
santé publique. La relation entre ces deux pathologies a
été documentée par plusieurs chercheurs. Cependant, les
facteurs de risque de cette association ne sont pas encore complètement
élucidés. La fréquence de l'hépatite C varie d'un
pays à autre selon les facteurs de risque intervenant chez les patients
diabétiques. Dans notre étude, la fréquence du VHC parmi
les diabétiques de Bukavu était de 7,8% ce qui reste
élevée d'après la littérature.
Au regard de ces résultats, le dépistage chez
les diabétiques doit être systématique et des mesures
préventives doivent être prises afin de réduire le risque
d'infection par l'hépatite virale de type C.
Au regard de ces résultats, certaines recommandations
s'imposent :
Aux autorités politiques et administratives de
la RD Congo :
- Doter le laboratoire du Centre de Santé Mgr CHARLES
MBOGHA en matériel adéquat pour le bilan du VHC.
- Elaborer un programme national de lutte contre le
diabète
- Décentraliser la prise en charge du diabète au
niveau national
- Faciliter la prise en charge des patients diabétiques
infectés par le VHC.
Aux prestataires sanitaires de la RD Congo
:
- Un meilleur respect des règles d'hygiène
universelles et des recommandations de désinfection du matériel
médical non jetable, ainsi que le développement du
matériel à usage unique devraient permettre à terme une
quasi-disparition du risque de contamination nosocomiale,
- Renforcer la sécurisation du sang et/ou des produits
sanguins,
- La mise en place du dépistage génomique viral
systématique pour tout don de sang devrait encore réduire le
risque résiduel de la transmission du VHC par la transfusion,
- Maintenir une meilleure collaboration entre les
différents services concernés pour la prise en charge des
diabétiques avec VHC.
Aux malades :
- Suivre régulièrement les consultations ;
- Prendre régulièrement les médicaments
prescrits ;
- Suivre correctement le régime conseillé.
REFERENCES
1. Kew M. C. Viruses and Human Cancer. In: S. D.
Hudnall.Chapter 7:Hepatitis B Virus: Epidemiology and Clinical Features of
Related Cancer, Éd.2014:134.
2. OMS. Hépatite C. Aide-mémoire N°164.
2019 jul. [Cited 2019]. Available from
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs164/es/.
3. Arao M, et al. Prevalence of diabetes mellitus in
Japanese patients infected chronically with hepatitis C. J Gastroenterol 2003;
38: 355-60.
4. Petit JM. et al. Hépatite virale C et
diabète Gastroenterol clin biol 2002 ; 26 : 190-193.
5. Francesco N, Seirafi M. Hépatite C et
résistance à l'insuline. Med suisse 2008 ; 4: 1859-62.
6. Jean F, Marc B. Nouveaux traitements dans l'hépatite
C.Gastroenterol clin biol 2010; 1: 401-414.
7. Hahn J A. Sex, Drugs and Hepatitis C virus.J infect dis
2007; 195: 1556-9.
8. Ryu JK, Lee SB, Hong SJ, Lee S. Association of chronic
hepatitis C virus infection and diabetes mellitus inKoreanpatients.Korean J
Intern Med 2001; 16:18-23
9. Batina A S, Dupont E, Kayembe T, Bolukaoto B, Kambale K,
Tshomba O et al. Hepatitis C infection markers among blood donors in Kisangani,
DemocraticRepublic of Congo Rev. méd Gd Lacs. 2012; 1: 212-220. Google
Scholar
10. Batina A, Kabemba S, Malengela R. Infectious markers among
blood donors in Democratic Republic of Congo (DRC). Rev Med Brux. 2007
May-Jun;28(3):145-9. PubMed| Google Scholar
11. Paul Kambale Kombi, Salomo Batina et al, Seroprevalence of
hepatitis B and virus infections among diabetic patients in Kisangani
(North-estern Democratic Republic of Congo, Rev med Gd Lacs, 2018,31 :
160, Google scolar.
12. Launay O, Floret D. Vaccination contre l'hépatite
B. 2015may. 31:551.
13. Petit J M, Poussier A, Bouillet B, Brindisi MC, Hillon P,
Veges B. Insulinorésistance diabete et infection par le virus de
l'hépatite C. Med Mal Metabol 2009; 3:401 - 405.
14. Hui JM, Sud A, Farrell GC, Bandara P, Byth K Kench JG.
Insulin resistance is associated with chronic hepatitis C virus infection
Fibrosis and progression. Gastroenterol 200; 125: 1695-704.
15. Romero-Gomez M, Viloria M, Andrade R, Salmeron J, Diago M.
Insulin resisyance impairs sustained response rate to peginterferon plus
Ribavirine in chronic hepatits C patients. Gastroenterol 2005; 45:514-19.
16. Abid M, Negro F, Sanyal AJ, Nago Y. Insulin resistance and
HCV. J Hepatol 2006; 45: 514-19.
17. Mirandola AJ, Harrison SA, Romero-Gomez M.
Correlationbeweninsulinresistance and hepatitis C viral laod. Hepatol 2006, 43:
529-35.
18. Jean-luc P, Jean-baptiste M, Eric D, Liliane F, Bernard L.
Absence de lien entre infection par le virus de l'hepatite C et diabete au
Gabon. Gastroenterol clin et biol 2000 ; 24: 135-37.
19. Lin YJ, Shaw TG, Yang HI, Lu SN, Jen CL, Wang LY, et al.
Chronic hepatitis C virus infection and the risk for diabetes : a
community-based prospective study. Liver int 2016.
20. Simó R., Hernández C., Genescà J. et
al. High prevalence of hepatitis C virus infection in diabetic patients.
Diabetes Care 1996;19:998-1000.
21. Ni H., Moe S., Htet A. Hepatitis C Virus Infection in
DiabetesMellitus Patients. 2012 malaysia.
22. Ndako J.A. et al. Occurrence of hepatitis C virus
infection in type 2 diabetic patients attending Plateau state specialis
hospital Jos Nigeria. Virol J 2009, 6:98.
23. Olokoba A.B. et al. Hepatitis C virus infection in
Nigerians with diabetes mellitus, 2010.
24. Diarra M.T. et al. Infection par le virus de
l'hépatite C chez les patients diabétiques traités au CHU
Gabriel Touré et au Centre de lutte contre le diabète de Bamako
(Mali).
25. Greca L.F., Pinto L.C., Rados D.R., Canani L.H. and Gross
J.L. Clinical features of patients with type 2 diabetes mellitus and hepatitis
c infection Braz J Med Biol Res, March 2012, Volume 45(3) 284-290.
26. Chen H.F., Li C.Y., Chen P., See T.T., Lee H.Y.
Seroprevalence of hepatitis B and C in type 2 diabetic patients. J Chin Med
Assoc 2006, 69:146-152.
27. DEGOS F, « Hepatitis C and alcohol », J Hepatol,
1999, 31: 113-118
28. Mekonnen D., Gebre-Selassie S., Fantaw S., Hunegnaw A.,
Mihre A. Prevalence ofhepatitis B virus in patients with diabetes mellitus: a
comparative cross sectional study atWoldiya General Hospital,
Ethiopia.Panafrican Medical Journa.2014jan21. Availableonlinefrom :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed.
29. Mehta S.H., Brancati F.L., Strathdee S.A. et al.
Hepatitis C virus infection and incident type 2 diabetes. Hepatology
2003;38:50-6.
30. Organisation Mondiale de la Santé (en ligne) : OMS,
2011.
http://www.who.int/topics/diabetes_mellitus/fr/
31. Djelti F. Thése: Les hépatites virale B
et C. Tlemcen : CHU Tlemcen service d'infectiologie, 2011-2012.
p.26-38.
32. Sangiorgio L1, Attardo T, Gangemi R, Rubino C, Barone M,
Lunetta M. Increased frequency of HCV and HBV infection in type 2 diabetic
patients. DiabetesRes Clin Pract. 2000. Availablefrom:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed..
33. GulcanA, Toker A, Bulut I, Akcan Y. Evaluation of risk
factors and seroprevalence of hepatitis B and C in diabetic patients.Turkey(
Kutahya) J Investig Med, 2008. Available online from :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed.
34. Soverini V, Persico M, Bugianesi E, Forlani G. HBV and HCV
infection in type 2 diabetes mellitus. ActaDiabeto. 2011may15. p. 339.
Available online from : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed.
ANNEXE
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LA PREVALENCE DU VHC PARMI
LES DIABETIQUES DE BUKAVU.
I. DONNEES SOCIO-EPIDEMIOLOGIQUE
1. Age :.........(ans)
2. Sexe : Masculin :
Féminin :
3.
Profession :.............................................................
4. Etat Civil : Marié :
Célibataire : Divorcé (e), veuf
(ve)
5. Adresse : Commune d'Ibanda
Commune de Kadutu
Commune de Bagira
Hors ville de Bukavu
6. Ancienneté du
diabète :...................................
7. Niveau d'instruction : Diplômé (e)
d'état : Gradué (e)
Licencié (e)
Docteur ou spécialiste Aucun niveau
II. DONNEES CLINIQUES, PARACLINIQUES ET
THERAPEUTIQUES
8. Habitudes alimentaires :
· Alcool
· Maigre :
Normal :
Surcharge pondérale
Obésité grade I :
Obésité grade II :
Obésité morbide :
Sous mesure Hygiéno-diététique
Sans mesure Hygiéno-diététiques
9. Indice de Masse corporel :
Taille :......(mètres)
Poids :......(kilogrammes) IMC=.......... :
10. Complications du Diabètes :
· Les complications signalées :
·
Aigues :..........................................Chroniques :.................................
· Les complications observées :
·
Aigues :...........................................Chroniques :.................................
11. Traitement :
· ADO + INSULINE
· ADO
· INSULINE
|