2. La discrimination sociale
Certaines populations sont plus susceptibles de subir le
chômage, soit parce qu'elles n'ont pas de « bonne »
qualification, soit parce qu'elles ont une faible volonté de travailler,
ou encore parce qu'elles subissent un phénomène de
discrimination. La volonté de travail se manifeste par la
capacité de l'individu à accepter des postes peu
désirés à de faibles salaires et à se
résoudre à compenser les obstacles économiques à
son emploi en acceptant certaines contraintes comme la mobilité. Si les
qualifications constituent l'une des variables les plus discriminantes, le
sexe, l'origine ethnique, l'âge, mais aussi le milieu social d'origine,
la zone géographique d'habitation, jouent un rôle dans la
compétitivité d'un individu sur le marché du travail, et
en particulier par la représentation que l'employeur se fait de ces
diverses données.
Constitue une discrimination sociale sur le marché de
l'emploi toute distinction opérée entre les personnes physiques
sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille,
de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière
vulnérabilité résultant de leur situation
économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de
leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur
perte d'autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques
génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de
leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques,
de leurs activités syndicales, de leur capacité à
s'exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance
ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une
Nation, une prétendue race ou une religion déterminée.
3. Inadéquation des formations
Le chômage concerne essentiellement les personnes non
qualifiées, ou dont les qualifications ne correspondent pas à des
besoins contemporains au sein de l'économie. Le taux de chômage
est ainsi bien plus élevé parmi les non diplômés et,
pour les diplômés de l'enseignement supérieur, il varie
fortement en fonction du domaine de formation, et de la réputation de
l'université ou de l'école de formation. Le chômage de
longue durée et la coexistence simultanée d'offres d'emploi non
pourvues pourraient être essentiellement liés à des
problèmes d'inadéquation entre l'offre et la demande de
travail.
A Lubumbashi, le nombre de diplômés formés
dans certains domaines ne correspond pas aux besoins réels du
marché de l'emploi, prenons par exemple le droit, médecine etc.
les universités de la ville versent chaque années les
diplômés de ces domaines est cela provoque la saturation du
marché de l'emploi.
B. Manifestation du chômage.
Aujourd'hui dans la ville de Lubumbashi, des millions de gens
souffrent psychologiquement, non pas à cause de leur vie privée,
mais de ce qu'ils vivent dans leur vie sociale, à cause de la crise
économique et du chômage qui ronge la population lushoise. Ces
souffrances sont très graves, très complexes et très
invalidantes. On parle de toutes les souffrances de l'intime que c'est dur
d'élever ses enfants, de vivre une rupture, d'avoir des problèmes
sexuels... mais pas des problèmes issus du social. On pense qu'un
être humain se construit dans sa vie privée, et qu'ensuite il a
une vie sociale. La vie sociale serait donc de l'ordre de l'avoir. Si on perd
un avoir, c'est très embêtant, mais on continue à
être. Un être humain a une double colonne vertébrale : une
partie est privée, l'autre est sociale. Quelqu'un atteint dans sa vie
sociale est dans une sorte d'hémiplégie. Ce pourquoi à
notre égard le chômage dans la ville de Lubumbashi se manifeste
par d'autres phénomènes car un fait social peut être
expliqué par un autre fait social. Ces phénomènes sont les
suivants :
Ø Le phénomène marché
pirate
Le phénomène marché pirate est une
réalité des indices d'une société sous
développée ou en dysfonctionnement, lequel est à la base
de la dégradation de nos milieux urbains au vu et au su des
autorités urbaines et de la population toute entière
obligée de pratiquer malgré elle, étant donnée la
précarité de la vie des nombreux foyer lushois. De ce fait la
ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de la RDC comme toute autre
ville de ce pays est rongée par un vice que les autorités
cherchent coûte que coûte à éradiquer, il s'agit bien
de marché pirate ou flottant, cependant la manière dont ils
opèrent n'est pas toujours la même dans toutes les villes.
Un phénomène caractéristique de la crise
socio-économique dont les causes et les origines sont partagées
d'une part le chômage qui ronge le pays, alors par manque d'emploi les
gens ne savent plus quoi faire et préfèrent étaler le long
des avenues ou devant les magasins où leurs produits s'achètent
le plus vite possible et leur permettre ainsi de gagner la vie. Alors, ils
préfèrent étaler le long des avenues ou devant les
magasins où leurs produits s'achètent le plus vite possible et
leur permettre ainsi de gagner la vie. En effet, pour se maintenir en vie la
plupart de ces gens venus de partout se livrent à ce
phénomène, cette réalité tend à se placer
parmi les caractéristiques de la capitale cuprifère parce que
toutes les communes de cette entité administrative sont secouées
par ce fléau. Les causes de cet état de chose sont notamment, le
manque d'emploi, la crise économique, et la non instruction.
Pour se faire, différentes catégories de la
population lushoise s'engagent à cette activité à titre
palliatif en vue de garantir les moyens de subsistance en réaction
contre le chômage, le manque de possibilité financière et
la généralisation officielle de l'activité commerciale en
opposition au petit commerce qui aboutit à la prolifération des
kiosques et marché ambulant à travers les arrêts actifs et
les endroits les plus fréquentés de la ville de Lubumbashi.
Ø Phénomène enfant de la
rue
Le chômage reste la première raison qui pousse
les jeunes et les enfants dans la rue. Les parents qui ne travaillent pas,
estiment qu'ils ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs enfants. Par
manque des moyens financiers, beaucoup de jeunes ne peuvent pas étudier
par ce que l'école n'est pas gratuite. En plus de cela, ils n'ont pas
accès à aucune activité parascolaire. Ils ne sont donc pas
occupés ce qui les pousse à aller chercher d'eux-mêmes une
occupation dans la rue. Des dizaines de milliers d'enfants vivant dans les rues
de Lubumbashi et d'autres villes de la République démocratique du
Congo souffrent d'un extrême dénuement et sont exposés
à une violence quotidienne. Expulsés de chez eux, sans attention
ni soutien familial, ils sont victimes de sévices sexuels, physiques et
affectifs. N'ayant pas d'accès assuré à l'alimentation, au
logement ou à d'autres besoins élémentaires, ils sont
exploités par les adultes, notamment les forces de l'ordre, qui les
utilisent pour des activités illégales au détriment de
leur santé et de leur bien-être, en violation de leurs droits
humains fondamentaux. Le gouvernement de la RDC ne remplit pas les obligations
qui lui incombent de protéger ces enfants contre les exactions commises
par ses propres forces militaires et policières et par des acteurs
privés. Il est particulièrement inquiétant de constater
que des enfants de la rue sont recrutés de façon
délibérée et opportuniste pour participer à des
manifestations politiques dans l'intention de provoquer des troubles de l'ordre
public, événements qui ont déjà fait des dizaines
de tués ou de blessés parmi eux.
Ø La prostitution
La prostitution touche tous les continents, même si elle
est souvent cachée aux regards, camouflée dans des maisons closes
ou protégée par des exploiteurs et des consommateurs de sexe. A
Lubumbashi, la prostitution féminine impliquant des enfants est devenue
un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur cela se justifie
par le manque de l'emploi. Les filles se mettent tout le soir sur les longs des
avenues comme de la révolution, kilela balanda, et plus
particulièrement dans le quartier Kassapa qui constitue notre terrain
d'investigation il y a un coin qu'on appelle VIETNAM ce l'endroit où
toutes les prostituées du quartier se mettent pour chercher de l'agent
enfin d'avoir quoi mangé. Car ces filles n'ont pas le travail ou un
emploi qui leur permettent de subvenir à leurs besoins donc, la seule
possibilité reste la prostitution.
Ø L'insécurité dans la
ville
L'emploi est une chaîne qui lie chaque citoyen à
la vie et à son Etat. Lorsqu'un Etat échoue à garantir de
l'emploi à ses citoyens, il s'insécurise. Nous ne pouvons plus
donc nous étonner en nous rendant compte que le taux de
criminalité est en train d'augmenter dans nos villes, que
l'insécurité est en train de grandir dans nos villages et que le
nationalisme est en train de mourir chez-nous. Dans chaque
société, on trouve des autorités qui ont comme mission ou
objectif suprême d'améliorer les conditions de vie de leurs
populations dans cette perspective, ces autorités se fixent plusieurs
objectifs notamment celui de maintien de l'ordre public. Il faut signaler que
la notion de sécurité des personnes et de leurs biens doit
être comprise comme étant la protection des personnes et de leurs
biens par l'administration publique à travers des décisions et
actions aussi bien préventives que répressives, en vue du
maintien de l'ordre public et de la cohésion sociale. La
sécurité des personnes et des biens est parmi les missions
fondamentales de l'administration publique de tous les Etats. Face à
l'accroissement du taux de chômage, cela semble difficile dans la
sécurité de la population, car s'engendre le vol, les
cambriolages, et la population fait de cris d'alarme à chaque fois suite
à l'insécurité dans la ville. La ville semble avoir perdu
son régime sur le plan sécuritaire. On ne peut pas passer une
journée sans entendre qu'a tel coin de la ville les activités de
l'incivisme moral, ont troublé la quiétude de la population
lushoise. Et 7 jour sur 7, 365 jours, 24 heures, donc, on déplore le vol
professionnel.
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