Section 2. QUARTIER KASAPA
2.1. SITUATION GEO-HISTORIQUE
En 1960 avec la succession de Moïse THOMBE le quartier
Kasapa devient une école provinciale de la police. En 1967 MOBUTU
décida la réunification de la police et créa la police
nationale Zaïroise à KAMATETE et Lubumbashi pour la formation de
commandant de la police qui avait pour la durée de formation
vingt-quatre mois ou deux ans mais réduit jusqu'à six mois. En
1972, il y a eu création de la gendarmerie nationale qui deviendra le
centre d'instruction. A l'événement de Mzée Laurent
Désiré KABILA cela devient un centre d'instruction de la Kasapa
pour apprendre aux policiers comment lutter contre les ennemis suivant les
ordres donnés. Le centre Kasapa dépend administrativement de
Kinshasa. En ce qui concerne la décision du travail, ils sont repartis
de la manière suivante: il y a le chef de poste P1, P2 officié
de renseignement, P3 officié d'organisation, P4 officié de
logistiques, P5 officier chargé de relation publique, P6 officier
chargé de finance et le service de la santé».40(*)
En outre, dans le même quartier, il y a une
répartition de quartier selon les appellations suivantes :
Q1 : pour les policiers
Q2 : pour les gendarmes
Q3 : pour les G.S.P.
Il y a encore la cellule de NEMA et de KAMISEPE qui sont
toujours dans le quartier. Ils sont prédominés par la loi
militaire. C'est-à-dire celui qui cherche aller à l'encontre de
la loi, c'est la même loi qui va l'indiquer.
Géographiquement, le camp Kasapa est limité :
-Au Nord par la prison Kasapa
-A l'Est par la cellule Nema
-A l'Ouest par la ligne Haute tension et
-Au Sud par la cellule Kamisepe.
2.2.
SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Situation éducationnelle
Sur le plan éducationnel, dans ce quartier il y a une
école publique de Vodacom et beaucoup des écoles privées
comme Christ novic, complexe Pax, etc. malgré ces écoles nous
constatons que dans ce quartier il y a une en alphabétisation des
enfants dû aux irrégularités des salaires de soldats.
Situation sanitaire
Sur le plan sanitaire, nous venons de constater que dans notre
lieu d'investigation il y a des hôpitaux et plusieurs centres de
santé comme : centre police, Luna, Hayerafa, CTB et le centre FARDC. Le
centre FARDC se trouve dans le camp Etat-major. Ce centre n'a pas de fourniture
sanitaire et puis dans ce centre les agents ne respectent pas les mesures
d'hygiène ni de nettoyage par manque de matériel.41(*)
2.3.
SITUATION SOCIO-CULTUREL
Du point de vue culturelle, nous dirons que le quartier Kasapa
est dominé par les agriculteurs quoi qu'on en trouve les fonctionnaires
de l'Etat et ceux qui exercent les activités libérales en une
moindre teneur et un peu des étudiants. Dans ce quartier nous trouvons
trois marchés qui sont : marché Moise, Kasonko et Ruta, dans ce
marché les marchandises sont étalées même sur le sol
à côté de la route et des circulations des mouches sur les
différentes marchandises comme la viande, les poissons salés, les
chinchards, etc. Ceci explique que la majorité des marchands ne
respectent pas les mesures d'hygiène alimentaire. Nous voyons l'ensemble
des animaux d'une région quelconque ou d'un pays, qui renferme ce
milieu, les animaux domestique (les chèvres, les boucs, les cochons ;
les lapins, les chiens, les chats...) les oiseaux domestique (les poules, les
canards, les pigeons...)
Dans ce quartier nous retrouvons les plantes fruitières
telles que: les manguiers, les citronniers, les avocatiers, mais aussi c'est
une agglomération qui est dominée par la culture
maraîchère de choux, des amarantes, des gombos etc. En
dépit de ce qui vient d'être cité, nous remarquons
beaucoup des termitières qui servent à la fabrication des briques
qui aident la population à ériger leurs maisons. Ce quartier se
situe dans une végétation que nous appelons la savane herbeuse
qui contient des petits arbres et des termitières qui aident la
population à la fabrication des briques, pour l'usage de construction,
les arbres sont utilisés à la fabrication des braises localement
appelés Makala. De notre part, nous épousons la pensée de
François Malaise, qui prône sur « le Shaba (actuellement
appelé Haut-Katanga) n'est pas proprement parler une région
à vocation agricole. En effet, sa vocation première de
l'époque coloniale consistait dans des activités minières
comme le consacre les appellations locales « capitale du Cuivre »
pour l'actuelle ville Lubumbashi ou encore de scandale Géologique pour
les territoires de l'ancienne province du Katanga concédés
à l'Union minière du Haut-Katanga».42(*)
Nous voyons qu'aujourd'hui avec la chute de la
Gécamines, cela a entraîné une crise totale au sein de la
population qui peut toutefois chercher à exploiter la
végétation par les travaux agricoles pour le maintien
d'équilibre dans leur foyer. L'espace urbain Kasapa se trouve dans le
climat tempéré qui varie entre deux saisons qui se
présentent comme suites : la saison sèche et la saison pluvieuse.
Il sied de signaler que la saison sèche a une durée de six
à sept mois, cela permettra aux gens de façonner les briques pour
leurs constructions et favoriser un bon achèvement de construction des
maisons pour ceux qui en déclenchent. En fin, la saison pluvieuse,
compte au moins cinq à six mois de continuité.
C'est-à-dire du début du mois de Novembre jusqu'à la fin
du mois de Mars, cela est une occasion aux agriculteurs de pouvoir cultiver les
champs et d'espérer à un rendement selon la quantité et la
qualité de grains semés et en plus de cela sans oublier la
grandeur du champ qu'il a eu à faire.
* 40Mairie de la ville de
Lubumbashi 1993.
* 41Bureau de quartier :
histoire du quartier Kasapa
* 42MALAISE.F., se nourrir en
forêt claire Africaine approche idéologique et nutritionnel, I997,
p.288.
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