Chômage et conditions socio-économiques à Lubumbashi cas du quartier Kasapapar Gabriella Mwayuma Zabiti Université de Lubumbashi - Sociologie 2020 |
3.4. Secteur agricoleA Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne. L'agriculture traditionnelle, quant à elle fournit la nourriture à la population en générale et aux paysans en particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture est caractérisée par l'application des techniques agricoles rudimentaires et archaïques. L'Agriculture moderne : quant à elle, fournit sa production non seulement à la consommation de la population, mais aussi au commerce. Elle approvisionne en matière première les industries d'aval dites « industries agroalimentaires ». Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale de la RDC souligne la Banque Centrale.37(*) La colonisation avait favorisé les cultures commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de l'insécurité alimentaire croissante. A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des limonadières, des scieries. Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de l'étranger. 3.5. Importance économiqueLubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC compte tenu de : - D'une part des richesses du sol et surtout du sous-sol qu'elle regorge, et - D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de relier la RDC aux pays australes en général et aux pays de la SADEC en particulier. Elle est appelée capitale cuprifère à cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait, avant qu'elle soit mis à genou par la crise et la me gestion, dans la formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à l'exportation, des entrées des devises au pays. Cette ville est aussi qualifiée de capitale économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimenté, à des coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays australs via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie. * 37 Banque centrale, Rapport annuel 1997, P. 45. |
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