EPIGRAPHE
Être licencié et tomber dans le chômage,
c'est un drame pour ceux à qui cela arrive et à leurs
familles.
Arlette Laguiller
DEDICACE
A tous les chômeurs de la ville de Lubumbashi plus
particulièrement ceux du quartier KASAPA de prendre toujours le courage
car l''avenir est sombre.
MWAYUMA SABITI Gabriella
IN
MEMORIAM
Il m'est difficile de coucher ses quelques lignes en terme du
travail sans faire une allusion particulière à titre posthume
à vous : Mon grand-père FREDERIC BUTUKU WA KAYAKILA de
m'avoir orienté, conseillé et protégé tout au long
de mon jeune âge et ma pauvre mère ANGEL MWASA BUTUKU de m'avoir
mis au monde.
Que vos âmes reposent en paix et que la terre
de nos ancêtres soit douce et légère à votre
égard. Trouve ici notre reconnaissance et à nous revoir le
dernier jour.
MWAYUMA SABITI Gabriella
REMERCIEMENTS
A Dieu Tout-puissant, créateur du ciel et de la
terre ; toi qui ne cesses de veiller sur moi en me gardant dans le
tortueux chemin qui est la vie et qui m'a toujours soutenu et assisté
dans tous mes parcours universitaires.
Je voudrais tout d'abord adresser toute ma gratitude aux
autorités de la faculté des sciences sociales, politiques et
administratives plus particulièrement au doyen le professeur THIERRY
MULEKA, professeur OLIVIER KAHOLA vice-doyen chargé de l'enseignement,
professeur PASCAL ELENGESA vice-doyen chargé de la recherche, au chef de
département de sociologie professeur KUNKUZIA, CT LINGOTO , CT
TSHIKA SIDONIE, aux chefs de départements et aussi qu'aux professeurs,
chefs de travaux et assistants qui se sont donnés corps et âme
pour l'épanouissement intellectuel en faisant de nous des hommes ayant
des têtes bien faites et qui ont assuré notre formation
universitaire et à travers les conseils prodigués depuis la
première année académique, sans lesquels ce travail
n'aurait pas abouti à sa fin.
Je tiens à saisir cette occasion et adresser mes
profonds remerciements et profondes reconnaissances au professeur KITABA KYA
GHOANYS qui a bien accepté de diriger ce mémoire. Ses remarques,
ses précieux conseils et ses corrections nous ont été
d'une grande utilité tout au long de cette année. Vous vous
montrez disponible pour répondre à nos sollicitations. Nous avons
l'occasion d'admirer vos éminentes qualités humaines et
pédagogiques ainsi que votre dévouement à transmettre les
connaissances que vous avez accumulées durant de longues années
de recherche. Soyez rassuré cher directeur de notre profonde
gratitude.
Je tiens à remercier aussi Assistant JACQUES LUTALA
KATAMBWE pour ces conseils et encouragements.
Je souhaite adresser mes remerciements à ma
grand-mère MODESTINE NKANDU pour l'affection et le soutien moral que
vous m'avez toujours témoignés.
Je remercie en particulier tous mes oncles et tantes, pour
leur amour, leurs conseils ainsi que leur soutien inconditionnel, à la
fois moral et économique, qui m'a permis de réaliser les
études que je voulais et par conséquent ce mémoire,
notamment : Huguette butuku tady, Kiki kikunda Patrick.
Mes remerciements s'adressent à mes frères et
soeurs biologiques, les mots me manquent pour exprimer ma profonde
reconnaissance à ma tendre famille dont l'amour, la patience et le
sacrifice s'inscrivent à chaque page de ce document notamment :
Paola kalobwe, Ramazani Zabiti ,Tresor, Dominique, Orlane musau et Kevin
Koloko.
Je souhaite adresser mes remerciements à tous mon
beau-frère pour l'affection et le soutien moral que vous m'avez toujours
témoignés : Dieu-Donne Kayembe.
Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers lesproches,
amis, qui m'ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long
de la réalisation de ce mémoire, notamment : Carlos
élise zawang stella amisi qoster kabongolo sango mukeina Naomi Samantha
bukasa leatitia okende, Thierry kawaya, Serge Kalala et Augustin Nkuanga.
A toutes les personnes dont les noms ne figurent pas dans ce
travail, et que nous portons au fond du coeur nous disons sincèrement
merci.
MWAYUMA SABITI Gabriella
INTRODUCTION GENERALE
Le chômage demeure l'un des paramètres
socio-économique majeurs qui perturbent l'économie d'un pays. En
effet, le chômage de nos jours est à la source de la vie
chère des populations caractérisée notamment par le manque
d'un emploi qui conduit à l'insatisfaction des besoins de base, à
la désintégration sociale et à un sous-estime de soi. Il
s'agit essentiellement d'un chômage de première insertion qui
affecte surtout les jeunes, aussi bien les personnes sans instruction que les
personnes diplômées et le chômage touche à des
degrés divers tous les pays du monde.
Mais il prend des proportions dramatiques dans les pays
pauvres en raison du sous-développement des infrastructures de
productions. En République Démocratique du Congo malgré
les multiples efforts déployés par les autorités publiques
pour infléchir la courbe du chômage et du sous-emploi, la crise de
l'emploi persiste, apparaissant presque comme un problème insoluble. Le
marché du travail semble en effet être saturé et l'apport
des structures créées pour juguler le fléau s'avère
limité.
L'instauration d'une croissance économique durable et
créatrice d'emploi permettrait en effet d'augmenter la capacité
d'absorption du secteur moderne par la création de nouvelles entreprises
et de nouveaux emplois aussi bien dans le secteur public que dans le secteur
privé. Ces deux secteurs suffisent à diminuer le taux de
chômage. Le niveau d'instruction, bien que n'expliquant pas le
chômage, permet à ceux qui en ont un niveau suffisamment
élevé d'avoir un emploi plus rémunérateur, donc une
meilleure intégration sur le marché de l'emploi,
particulièrement dans le secteur moderne, ce qui leur permet de ne pas
vivre dans la situation de sous-emploi.
Depuis Adam Smith au 18ème siècle avec sa
théorie de la main invisible conduisant au plein-emploi, à John
M. Keynes avec son célèbre ouvrage « Théorie
générale de l`emploi, de l`intérêt et de la monnaie
» en 1936 jusqu`aux récents prix Nobel de 2010
récompensés pour leurs travaux sur le marché de l'emploi,
la problématique du chômage et l'accès à l`emploi a
toujours été l'une des principales préoccupations en
RDC.
De ce fait, le sujet de recherche est : «
Chômage et conditions socio-économiques à Lubumbashi cas du
Quartier KASAPA ».
Ceci nous permettra d'aborder dans un premier temps notre
problématique.
1. CHOIX ET INTERET
1.1 Choix du sujet
D'une manière aléatoire, on ne peut pas faire le
choix d'un sujet car la réussite de la recherche dépend beaucoup
plus d'un choix judicieux du sujet à étudier. Une recherche
approuvable est donc une contribution à l'évolution du savoir
humain. Loin d'être le fait du hasard, le choix de notre sujet a
été motivé par le souci de connaitre les causes et
l'impact du chômage en République Démocratique du Congo.
1.2 Intérêt du
sujet
Les intérêts que nous portons :
Ø Sur le personnel
Avec notre observation sur l'impact que peut avoir le
chômage sur la vie des populations, notre but en appréhendant ce
sujet a plus de nécessité qu'intérêt. Comme nous
l'avons souligné dans la problématique grâce à cette
étude, arriver à montrer au monde les méfaits du
chômage et apporter certains plaidoyers du bas peuple à notre
autorité morale nous serait d'un immense intérêt.
Ø Sur le plan scientifique
L'intérêt est de faire avancer la recherche sur
la question de chômage. Cette étude (recherche)
nous permettra d'appliquer les différentes connaissances
théoriques accumulées durant notre cursus surtout de produire un
document scientifique de référence pour des études
ultérieures qui cadrent avec ce domaine.
Ø Sur le plan social
Ce travail pourra servir aux autorités congolaises qui,
par présomption faute de volonté ils n'arrivent pas à
éradiquer et à mettre en oeuvre de meilleures stratégies
de la politique économique pouvant stabiliser l'économie
congolaise afin de lutter contre la hausse chronique du taux de chômage.
De ce fait, nous supposons que ce présent travail leur servira pour la
prise des décisions importantes.
2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
2.1. PROBLEMATIQUE
Plusieurs auteurs ont défini la problématique de
différentes manières ; cela nous parait difficile
d'énumérer toutes ces différentes considérations,
la problématique selon Guy Rocher est l'ensemble des problèmes en
vue de le comprendre et de l'expliquer. Elle demeure une sorte d'angoisse qui
provoque chez le chercheur une curiosité, un désir de comprendre
d'expliquer et d'interpréter les faits qui se présentent comme
problème à résoudre.1(*)
Pour Wenu Becker2(*) le concept problématique constitue un facteur
essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique en
ce qu'elle pose les jalons indispensables qui soutiendront l'entreprise de
recherche. Ainsi la problématique participe à une meilleure
formulation de la question et une articulation des axes autour desquels
viendrait s'organiser les matériaux ; mais également
à travers la problématique les recherches indiqueront la
quintessence.
En République Démocratique du Congo, dans la
ville de Lubumbashi et plus particulièrement dans le quartier Kasapa, la
hausse du chômage fait l'objet de beaucoup des questionnements qui n'a
malheureusement jusque-là, pas de solutions probantes. Malgré les
quelques tentatives mises sur pied par le gouvernement provincial et
malgré les chiffres qui traduisent, d'année en année, une
croissance économique soutenue comme le DSCRP (Document
Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté)
adopté par le conseil des ministres de la république
démocratique du Congo avec pour ambition de hisser la RDC au rang des
pays émergents et d'atteindre ce fléau.
Selon l'affirmation de l'investisseur ABOUT JULIEN dans son
article « Chômage : Causes et conséquences »3(*), le chômage est parmi les
deux premiers grands dysfonctionnements de l'économie de marché
et d'une façon plus aiguë, il est ressenti par la population
à cause de ses conséquences économiques et sociales.
Selon le Rapport 2009 du Bureau international du
travail4(*), le nombre de
chômeurs dans le monde avait atteint près de 212 millions en 2009,
en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport
à 2007. Les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans
sont les plus frappés par ce phénomène. Leurs risques de
se retrouver au chômage est trois fois supérieur à celui
des adultes (OIT ,2011). Cette crise de l'emploi n'épargne aucune nation
dans le monde.
Dans les pays africains, les statistiques montrent un faible
taux d'absorption, à peine 10% des 17 millions de jeunes actifs arrivent
chaque année sur le marché de l'emploi et la faiblesse de ce taux
est révélatrice d'importants déficits d'emplois envers les
jeunes. Si des actions fortes ne sont pas initiées pour accroître
les opportunités d'emplois en Afrique, ce déficit risque de
s'aggraver.
Présentement, nul ne peut ignorer que le
problème de la hausse du chômage est celui qui ronge le plus des
populations car actuellement plus que jamais, le niveau de l'emploi d'un pays
est sans doute l'une des variables macroéconomiques la plus suivie en
raison de son impact sur le bien-être de la société.
Au-delà de son aspect purement lié à la politique
macroéconomique, un emploi décent permet à l'homme de
satisfaire ses besoins de base et de lutter contre la pauvreté mais
aussi lui procurer une estime de soi, une dignité et une meilleure
intégration sociale.
Nous référant donc aux paragraphes ci-hauts
cité, nous constatons à première vue que le chômage
revêt un caractère problématique nécessitant un
traitement méthodologique et scientifique.
C'est dans cette perspective que nous nous sommes posé
les questions suivantes :
Quels sont les facteurs qui seraient à la base du
chômage dans le quartier Kasapa ?
Quel serait l'impact du chômage sur les conditions
socio-économiques de la population de la ville de Lubumbashi en
général et en particulièrement celle du quartier
Kasapa ?
2.2 HYPOTHESE
Ainsi, nul chasseur ne peut aller à la chasse, sans en
avoir en amont une proposition de résultat de son opération. Au
regard de ce travail, nous nous sommes posé un certain nombre de
question dont quelques idées à priori ne nous manquent pas. Car
l'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de travail constitue
le meilleur moyen de la mener avec ordre. Bien plus, un travail ne peut
être considéré comme une véritable recherche s'il ne
se structure autour d'une ou de plusieurs hypothèses.
Pour répondre à ces questionnements,
convenons-nous d'avancer quelques hypothèses. Comme nous le savons,
l'hypothèse est une interprétation anticipée et
rationnelle des phénomènes. Ce sont des réponses
temporaires, à vérifier, aux questions de recherche
posées. Raymond Quivy. R et van campenhoudt5(*), définissent pour leur
part l'hypothèse comme étant une présomption non gratuite
portant sur le comportement des objets réels à étudier. La
mise en oeuvre d'une série de question débouche
nécessairement sur les hypothèses. Celles-ci naissent à
partir des questions posées au niveau de la problématique.
En réponse à la question sus
évoquées, nous avons émis l'hypothèse selon
laquelle, d'une part la hausse du chômage dans le quartier
Kasapa serait due aux raisons démographique, car ce quartier est
pleinement plein des habitants. Et il faut signaler que ce dans ce quartier
où se trouve la grande université de la ville de Lubumbashi, elle
reçoit beaucoup d'étudiants qui viennent de différentes
villes du pays et en plus c'est un quartier où il n'y a pas d'entreprise
où la population vivre dans la précarité. Car du point de
vue géographique, une différence nette apparait entre les zones
urbaines et rurales, surtout entre la capitale et les autres zones. En outre le
chômage demeure en zone urbaine. Cette situation traduit un
véritable déséquilibre géographique quant aux
opportunités d'emploi, car la plupart des unités de productions
marchandes étant concentré dans la zone urbaine qui est la ville
de Lubumbashi.
Et d'autre part, le chômage aurai comme impact ou
conséquence la baisse du taux d'accès à la
scolarité, le difficile accès aux soins de santé, la sous
nutrition et le début de l'exclusion sociale ; Perte de revenu ; perte
du logement ; isolement (plus de soutien familial), délinquance.
Il parait que les gouvernements comptent créer
lesentreprises publiques et raison pour laquelle, promouvoir aussi l'auto
emploi à pour intérêt social de faciliter l'insertion
professionnelle et d'écourter le temps de recherche d'emploi pour la
mise en valeur des compétences du promoteur. Cette façon de faire
permet de réduire le taux du chômage, de stimuler l'esprit
d'initiative et d'autonomie.
Il faut signaler que, l'auto emploi prend de l'ampleur dans le
quartier Kasapa, les pouvoirs publics de la ville de Lubumbashi doivent
améliorer les cadres afin d'inciter le plus grand nombre à se
lancer à leur propre compte. Inciter un grand nombre améliore le
taux d'entreprenariat dans une région ou dans un pays. Ceci se traduit
à une conversion en matière de recherche d'emploi.
L'intérêt est aussi stratégique, car la
prise de conscience de l'auto emploi comme moyen d'insertion professionnelle et
d'améliorer les conditions socio-économiques est une occasion de
conserver pendant une durée assez longue ses compétences, puisque
le chômage à un effet de « cicatrisation » sur le
capital humain. Sans un emploi, les compétences acquises diminuent pour
finalement disparaître.
En effet l'expérience acquise pendant la période
de l'auto emploi rehaussera les compétences globales du promoteur et lui
procure une certaine faculté d'adaptation qui lui sera
bénéfique lorsqu'il s'engagera dans d'autres aventures sur le
marché du travail. Malgré la faiblesse des revenus, le secteur
informel est un palliatif au chômage et à l'exclusion sociale. Il
constitue un refuge pour beaucoup de personnes du quartier Kasapa qui sont
à la porte du chômage et de la pauvreté.
3. ETAT DE LA QUESTION
Ceci nous permettra d'aborder ce que nous attendons par
l'état de la question. Norbert LUPITHI WA NUMBI6(*) définit l'état de
la question comme problème traité permet de se rendre compte des
pistes précédemment exploitées, des aspects
déjà abordés. Dans ce même ordre d'idées,
affirme SHOMBA KINYAMBA7(*)« chaque investigation dépend des
études antérieures et sert de base au futur. C'est pour cela que,
plus il est possible d'établir de liens entre une étude
donnée et d'autres, plus la garantie d'une contribution efficiente et
certaine ». C'est dans cette perspective que nous faisons recourt aux
travaux antérieurs.
Fondation pour le Renforcement des Capacités dans leur
rapport sur : le défi du chômage des jeunes en
Afrique.8(*)
Selon ce rapport le futur de l'Afrique est entre les mains de
ses jeunes, mais leur intégration dans le marché dutravail avec
des emplois acceptables et productifs reste un important défi, qui ne
peut pas êtrerelevé seulement à l'échelle nationale.
En Afrique, la plupart des chômeurs ont moins de 25 ans.La
pauvreté, l'insécurité, la fuite des cerveaux et les
troubles sociaux et politiques et toutparticulièrement le printemps
arabe de 2011 et de nombreux Africains risquant leur vie pouratteindre l'Europe
sont toutes des dynamiques liées au chômage des jeunes. Il est
ainsi nécessairede l'analyser dans les détails, mais aussi de
faire état des bonnes pratiques afin de relever ce défi.
C'est dans ce contexte que la Fondation pour le Renforcement
des Capacités en Afrique (ACBF)a produit ce Document hors-série,
sous l'auspice du Groupe d'études stratégiques.
L'objectifprincipal est d'initier une discussion fondée sur des preuves
et encourager des recherches plusavancées sur les défis
importants en matière de capacités en lien avec le chômage
des jeunes enAfrique.Cette étude montre que les programmes
gouvernementaux pour lutter contre le chômage des jeunessont bien dans la
plupart des cas aléatoires. Ils manquent souvent de coordination,
n'identifient pasclairement les groupes-cibles et sont confrontés
à des problèmes de financement. Par ailleurs, ilssont aussi
rarement évalués de façon systématique et ne
produisent donc pas de données fiablespour les améliorer. Il est
donc nécessaire d'inculquer une culture en suivi et évaluation et
renforcerles capacités pour l'emploi durable des jeunes sur le
continent.
MARIE DEMERS dans article intitulé : Chômage
chez les jeunes : Conséquences psychologiques et sociales.9(*)
Cet examen de la littérature sur les effets du
chômage chez les jeunesl'auteur donne une vision d'ensemble des
connaissances actuelles. Sans douteen raison de l'intérêt
récent pour ce problème, il constate que la majorité des
recherches l'ont abordé de façon parcellaire, privilégiant
un ou quelques-uns de ses nombreux aspects. Le lien entre les
conséquences observéesau niveau de l'individu et celles au niveau
de la collectivité (soit une aggravation de certaines pathologies
sociales) a très peu été fait. Cela peut être
dû au caractère exploratoire et descriptif des recherches
effectuées jusqu'àmaintenant. Même si certaines
études ont tenté de vérifier l'existence d'unerelation
causale, leur analyse a porté sur un aspect bien spécifique des
conséquences du chômage, par exemple l'estime de soi, le suicide
ou la criminalité.
Selon l'auteur comme le chômage des jeunes risques de
demeurer élevé durant plusieurs années encore, la mise en
place de programmes sociaux permettant aux jeunes de s'engager dans des
activités significatives pour eux ainsi quede programmes d'intervention
pour ceux qui connaissent des difficultésd'ordre psychosocial
constituerait des éléments de support susceptibles d'aider les
jeunes à passer à travers la crise actuelle au niveau de
l'emploi.Dans le cas de la criminalité comme pour les autres pathologies
socialesétudiées, on a souvent tenté d'établir une
corrélation simple et directe avecle chômage en ne
considérant que rarement les autres facteurs susceptiblesd'affecter
cette relation. Ces études sont très vulnérables parce
qu'ellesdépendent de la fiabilité des données statistiques
recueillies. D'autres modalités d'analyse devraient être
définies en prenant en considération les caractéristiques
du milieu dans lequel évolue le jeune chômeur. Les études
écologiques telle celle de Schmid (1960) sur la criminalité ont
abordé le problèmede cette façon.Il y aurait ainsi lieu
d'examiner plus à fond le lien dégagé entre l'abandon
scolaire et la criminalité.
Boniface Midjiho Kpatou dans son mémoire
intitulé : « Problématique du traitement social du
chômage des jeunes diplômés sans emploi par le volontariat
au Bénin ».10(*)
Selon cet auteur les politiques de l'emploi renvoient à
l'ensemble des mesures étatiques et des stratégies visant
à agir sur l'emploi. Leurs objectifs communs les plus courants sont la
réduction du chômage et la recherche du plein emploi.
Au Bénin plusieurs structures ont été
créées pour promouvoir l'emploi, l'auto-emploi et l'insertion
professionnelle. Leurs missions et attributions sont diverses, mais doivent en
principe converger vers la création d'emplois. A cet effet, il a
classé en quatre catégories :
Les dispositifs de gestion de l'information sur le
marché du travail et de l'emploi ; Les dispositifs publics d'incitation
directe à l'emploi par les programmes d'insertion, la formation, le
conseil, le crédit, etc ;les dispositifs publics de soutien
indirect (qui n'ont pas pour vocation initiale la promotion de l'emploi mais
dont les actions concourent au relèvement qualitatif et quantitatif du
niveau d'emploi) ; les dispositifs associatifs d'incitation directe à
l'emploi par la création d'unité d'entreprise. Mais, bien que des
dispositions soient prises, les problèmes du chômage des jeunes
demeurent. Aussi, au niveau gouvernemental, actuellement six (06)
ministères sont-ils en charge de l'insertion des jeunes et de la
promotion de l'emploi de façon directe et indirecte. Il s'agit du
Ministère Chargé de la Micro finance, de l'Emploi des Jeunes et
des Femmes ; du Ministère de la Fonction Publique et du Travail ; du
Ministère de l'Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et
Professionnelle, de la Reconversion et de l'Insertion des Jeunes ; du
Ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisirs ; du Ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ; du Ministère de
l'Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises.
Joël Fumwakwau Kiniati dans son mémoire
intitulé : « Les déterminants du chômage
parmi les jeunes diplômés d'universités de 20-24 ans dans
la ville de Kinshasa ».11(*) Cet auteur pense que la portion devient ainsi grande
pour décrire la situation dans laquelle se retrouvent ces jeunes
diplômés, presque tous tirés, on dirait, par un malheureux
sort commun. Ils sont des milliers des jeunes que les universités
congolaises déversent sur le marché d'emploi, un marché
où il n'y a presque plus de preneur. Il ne faut cependant pas ignorer
que l'emploi est un défi aujourd'hui pour les jeunes de la RDC, mais
à Kinshasa le cas est particulier. Dans cette partie du pays, le
chômage a pris le dessus sur l'emploi, et c'est par là que doit
pourtant finir la course des jeunes diplômés.
Autrefois considéré comme un instrument
permettant d'ouvrir l'ascenseur social, le diplôme universitaire
apparaît aujourd'hui comme un simple papier destiné à orner
le mur. D'ailleurs le sentiment est répandu que l'université est
organisée comme une machine à filtrer les jeunes les plus
intelligents pour les préparer à l'inactivité et, par
ricochet, les plonger dans la misère. Comme qui dirait : « Les
universités en RDC : machines à produire des chômeurs
». Dans un tel contexte, il y a lieu de se demander comment se fait
l'insertion des jeunes sur le marché d'emploi à Kinshasa ?
Compte tenu du contexte précédemment
décrit, on s'attend en toute logique, à ce que l'accès
à l'emploi soit beaucoup plus influencé par le réseau
relationnel, qu'elle ne l'était il y a quelques années pour les
générations passées. Voilà le contexte et la
justification de son travail.
Zabika Tunda Zoulou dans son mémoire
intitulé : « Impact socio-économique de la hausse
du chômage dans les ménages de la ville de Bukavu de 2009 à
2014 cas du quartier Panzi ».12(*)
Pense que la hausse du chômage demeure l'un des
paramètres majeurs qui perturbent l'économie d'un pays. En effet,
le chômage de nos jours est à la source de la vie chère des
populations caractérisée notamment par le manque d'un emploi qui
conduit à l'insatisfaction des besoins de base, à la
désintégration sociale et à un sous-estime de soi. Le
chômage naît avec la généralisation du salariat ;
dans ce cadre, le travailleur ne dispose pas d'autre possibilité de
participation au travail social, et donc de source de revenu, que l'obtention
d'un emploi salarié. Le chômage implique une coupure entre temps
de travail social, destiné à procurer un revenu, et temps de
travail privé ou domestique, destiné à la satisfaction
directe des besoins des membres du groupe familial. Le chômage n'est pas
l'oisiveté ; une mère de famille au chômage peut avoir une
charge de travail élevée. De ce fait, toutes les fois que
l'activité économique s'organise dans le cadre de rapports de
parenté (tel est le cas par exemple de l'exploitation familiale
agricole), les tâches sont réparties entre les membres du groupe
sans que les fluctuations du niveau d'activité puissent conduire
à la mise au chômage de certains d'entre eux.
La question du chômage (qui est l'antonyme de l'emploi)
a pendant très longtemps animé les écrits des plusieurs
auteurs et tous, ne cherchent qu'à apporter une contribution à
l'amélioration de la vie socio-économique des
populations.13(*)
Ce qui justifie la démarcation entre ces travaux et
notre travail est que tous ces documents parlent du chômage, ce pourquoi
de notre part on vient encore approfondir cette question enfin de comprendre
l'impact du chômage sur les conditions de vie de la population.
4. METHODE ET TECHNIQUE
4.1 Méthode
Pour vérifier ces hypothèses, il convient
d'inscrire notre raisonnement dans un cadre méthodologique. Pour nous,
la méthodologie est l'ensemble de méthodes et techniques
utilisées dans une recherche pour collecter les données, les
comprendre et les expliquer.
La méthodologie sociologique renvoie à la
connaissance des règles, étapes et procédures auxquels le
sociologue recourt pour pratiquer la sociologie et expliquer ces objets d'une
manière scientifique. Elle porte sur la manière dont le
sociologue étudie le social et produit les connaissances. La
méthode, comme nous le savons, est un ensemble d'opérations
intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la
réalité étudiée. Il est indispensable d'inscrire
toute étude dans une méthodologique.
Pour Madelene Grawit13(*) la méthode est un moyen de parvenir à
un respect de la vérité, de répondre plus
particulièrement à la question « Comment »,
elle est liée au problème d'explication. Les
réalités sur lesquelles portent les interrogations étant
différentes par natures, les démarches intellectuelles au moyen
desquels ces réalités sont abordées doivent
automatiquement aussi l'être.
Pour bien cerner cette étude, nous avons fait appel
à la méthode dialectique
matérialiste.14(*)
Elle veut un mode de pensée dynamique où
différents moments de la raison se développent les uns à
partir des autres selon le schéma rigoureux. Le matérialisme
dialectique affirme la primauté de la matière,
c'est-à-dire les multiples phénomènes de la nature sont
les différents aspects de la matière en mouvement.
La pensée est un produit de la matière quand
celle-ci atteint dans son développement un haut degré de
perfection. C'est donc une doctrine qui sous-entend l'explication des
problèmes de la vie des hommes dans la société à
partir des conditions matérielles dans le temps et dans l'espace. Elle
se présente sous les lois, les principes suivants :
1. Loi du changement : qui stipule que rien
ne reste là où il est, rien ne demeure ce qu'il est ; il n'y a
rien de définitif, d'absolu, de sacré. La nature, la
société et les individus changeants, les faits et
phénomènes sociaux, politiques, culturels, économiques ne
sont pas immobiles ni immuables encore moins figés. Tout changer, tout
bouge, tout est soumis à un perpétuel changement. En rapport avec
ce travail cette loi s'explique de la manière suivante : le
phénomène du chômage n'est pas définitif il y a
toujours lieu de supprimer ce phénomène en mettent certains
mécanismes entre autres la création de beaucoup d'entreprises.
2. Loi de la contradiction de lutte des contraires
: qui stipule que dans la société, dans la nature, il
existe des contraires qui sont tantôt en harmonie tantôt en lutte
et finissent par s'accommoder pendant un temps déterminé et rien
n'est séparé définitivement dans une
société.
En rapport avec ce travail cette loi s'explique de la
manière suivante : par fois il y a de contradictions entre les
travailleurs et les chômeurs, ceci nous renvoie à la lutte de
classe entre les propriétaires de moyen de production et les demandeurs
d'emplois qui vendent leur force. Ces deux groupes finissent toujours à
vivre ensemble malgré de contradictions.
3. Loi de la connexion universelle ou de l'Action
Réciproque : les faits de la société et ceux
de la nature sont liés d'une manière ou d'une autre les uns aux
autres. Ces faits agissent les uns sur les autres et se conditionnent
mutuellement. Ils ne doivent pas être étudiés de
manière isolée mais dans leur totalité. En rapport avec
ce travail cette loi s'explique de la manière suivante : la
présence des propriétaires de moyen de production dans le monde
est conditionnée par celle des demandeurs d'emplois. Donc, il y a
réciprocité d'action.
4. Loi du changement quantitatif en qualité
: stipule que les choses de la société, de la nature
quantitativement finissent par se convertir en qualité. Les faits en
s'accumulant, le changement qualitatif s'opère par ou à travers
les changements quantitatifs comme processus cumulatif.
En rapport avec ce travail cette loi s'explique de la
manière suivante : autant d'années sans emploi finissent
à donner un emploi.
4.2 TECHNIQUE
Pour appuyer notre méthode, nous avons recouru à
quelques techniques, celles-ci « représentent des
procédés limités, mettant en jeu des
éléments pratiques, concrets, adaptés à un but
précis et défini par la méthode », parmi les
techniques mobilisées, citons :
Selon Loub,15(*) les techniques sont « les procédés
de recherche qui serviront à mettre en oeuvre concrètement et
à réaliser les opérations correspondant aux
différentes étapes de la méthode ».
Une technique est définie comme un ensemble de
démarches préétablies à effectuer dans un certain
ordre et éventuellement dans un certain contexte. Partant de ces deux
définitions nous pouvons préciser que les techniques sont des
moyens et des outils qui sont au service de la méthode.
Pour appuyer notre méthode, nous avons recouru à
quelques techniques, celles-ci « représentent des
procédés limités, mettant en jeu des
éléments pratiques, concrets, adaptés à un but
précis et défini par la méthode », parmi les
techniques mobilisées, citons :
· Analyse documentaire
La documentation apporte certains types de matériaux
sur des évènements passés que d'autres techniques seront
incapables de procurer, elle évite des démarches inutiles
là où les matériaux existants sont suffisamment riches
pour admettre une analyse directe sans nécessité de
supplémenter les faits et attitudes rapportés. Elle comble des
lacunes et des vides ou vient renforcer des points de vue au moment de
l'analyse, elle peut fournir des opinions contraires et contradictoires sur les
problèmes étudiés suggérant ainsi de nouvelles
venues d'exploitation de la réalité ». C'est dans ce cadre
que différents ouvrages et autres documents inédits ont
été exploités au cours de notre recherche. Entre autres
Ouvrages, TFC, Mémoire, Thèse et Article...
· La technique
d'interviewdirectif
Nous eûmes permis de recueillir et d'enrichir des
renseignements auprès des responsables des services compétents de
notre pays. C'est une technique qui a pour but d'organiser un rapport de
communication verbale entre deux personnes, l'enquêteur et
l'enquêté, afin de permettre à l'enquêteur de
recueillir certaines informations de l'enquêtes concernant un sujet
précis. Les catégories concernées sont les
autorités politico-administratives et la population du quartier
Kasapa.
5. DELIMITATION DU SUJET
Pour respecter les règles scientifiques de la
recherche, nous délimitons notre sujet typologiquement, temporellement
et spatialement.
· DELIMITATION TYPOLOGIQUE
Notre étude est du domaine de la sociologie, plus
précisément la sociologie du développement.
· DELIMITATION TEMPORELLE
Nous avons observé cette réalité de
chômage de 2016 jusqu'en 2020. Car cette période marque le
début de notre entrer en université.
· DELIMITATION SPATIALE
Cette délimitation concerne l'espace
géographique où a été menée notre recherche.
C'est la ville de Lubumbashi qui constitue notre champ d'investigation plus
précisément le quartier Kasapa.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
De ce qui précède, présentons maintenant
l'organisation de ce travail. Hormis l'introduction qui présente notre
problématique ainsi que la méthode adoptée et la
conclusion qui résume les points saillants. Cette étude est
constituée de trois chapitres.
· Le premier analysera le cadre théorique, il
définit tous les concepts de base et connexes, chômage, emploi,
sans emploi etc.
· Le deuxième chapitre traitera sur la
présentation du milieu de recherche qui est le quartier KASSAPA.
· Le troisième chapitre enfin, portera sur
l'impact du chômage sur la vie de la population de Lubumbashi. Ce
chapitre analysera d'abord les causes du chômage et ensuite ses
conséquences et leur manifestation.
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE ET CONCEPTUEL D'ETUDE
Ce chapitre est théorique, il définit tous les
concepts de base en développant une théorie explicative. En tant
que tel, il a pour préoccupation de cerner le sens ou la signification
des concepts en usage. A travers la recherche, c'est tout un ensemble
d'idées, de théories qui se développent et
s'entremêlent les unes aux autres. Elles viennent former ce qu'on appelle
le cadre conceptuel.16(*)
L'assemblage de ces connaissances qui se rattachent au sujet
de la recherche va tenir lieu de point de repères pour orienter et
délimiter la problématique. D'où l'intérêt de
clarifier et de définir les concepts de base, pour éclairer le
lecteur dans la démarche de notre questionnement. Nous analyserons dans
cette partie les concepts de notre étude.
I.1 DEFINITION DES CONCEPTS
FONDAMENTAUX
Gauthier fait remarquer « au niveau d'une
recherche sérieuse il semble préférable de bien
préciser les concepts que l'on utilise. Si certains prêtent
à confusion ou donnent lieu encore à diverses définitions,
il est très simple de dire qu'on utilise tel ou tel concept dans
l'acceptation retenue par tel ou tel auteur ».
1. Chômage
a. Définition du chômage
Le Bureau International du Travail17(*) définit le
chômage comme tout « phénomène par lequel les membres
de la population active sont sans travail disponible, reste à la
recherche active, y sont également comprises les personnes qui ont perdu
leur emploi et celles qui l'ont volontairement quitté. Si le
chômage ne peut être pensé qu'avec la catégorie
positive dont il est la forme négative, il ne peut s'institutionnaliser
que par l'intermédiaire d'un traitement social spécifique de la
position des chômeurs : « ceux-ci n'existent que dans la ville
» et supposent que l'inscription comme demandeur d'emploi apparait alors
également comme phénomène principalement urbain et la
corrélation est élevée entre chômage recensé
et chômage secouru.
Le chômage nait avec la généralisation du
salariat l'histoire du chômage est donc celle de l'extension du salariat
autrement dit celle de l'extension du mode de production capitaliste encore
faut-il souligner que l'identification du chômage en tant que statut
social et situation statiquement mesurable ne se réalise que
progressivement. En d'autres termes, nous considérons en dehors du
chômage que toute activité de travail
rémunéré est accomplie sans contrat de fait existe.
Chômeur au sens du Bureau International du Travail. :
toute personne en âge de travailler, sans emploi, immédiatement
disponible, et à la recherche d'un emploi ou en ayant trouvé un
qui commence ultérieurement. Plus précisément, le
B.I.T18(*) définit
une personne en âge de travailler comme ayant 15ans ou plus, le fait
d'être sans emploi comme celui de ne pas avoir travaillé, ne
serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence, et le
fait d'être immédiatement disponible comme celui de pouvoir
prendre un emploi dans les 15 jours.
Il est donc nécessaire de donner une définition
opérationnelle du chômage. Une définition qui consiste
à considérer comme chômeurs tous les individus qui sont
inscrits à l'ONEM (Office National pour l'Emploi), mais cette
définition pose quelques problèmes :
· Tous les chômeurs ne sont pas inscrits ;
· Certains travailleurs au noir sont inscrits ;
· Les systèmes de prise en charge des
chômeurs diffèrent d'un pays à l'autre, ce qui rend
délicates les comparaisons internationales.
De notre part sont appelés
chômeurs personnes n'exerçant pas
d'emploi rémunéré ou pas travailleurs indépendants,
disponibles pour travailler et s'efforçant de trouver un emploi
rémunéré ou de devenir travailleurs
indépendants.
La science économique distingue plusieurs types de
chômage selon leurs causes.
Ø Le chômage frictionnel :
Il est composé des travailleurs ayant quitté
leur emploi pour en rejoindre un autre soit certain, soit facile à
trouver compte tenu de l'état du marché. Sans conséquence
sociale dramatique, il est un indicateur de mobilité professionnelle et
de dynamique économique ; il reste très limité lorsque la
conjoncture est mauvaise (on ne démissionne pas d'un emploi, sans avoir
la proposition certaine, en période de sous-emploi de masse).
Ø Le chômage structurel :
Il est dû à des changements structurels dans
divers secteurs de l'économie. Beaucoup plus préoccupant, il
provient des rigidités de nature économique, sociale et
politique. On peut l'expliquer à partir de l'inadéquation entre
l'offre et la demande de travail.
Ø Le chômage conjoncturel ou cyclique
:
Il est dû à l'évolution négative de
l'économie, au ralentissement de l'activité.
Ø Le chômage saisonnier :
Il est lié aux variations d'activité au cours de
l'année dans certains secteurs économique (exemple : le tourisme)
et chômage technique, subi par des travailleurs dont les moyens de
productions sont devenus inutilisables, sont à classer parmi les causes
secondaires du chômage.
b. Théorie sur le chômage
La théorie est l'ensemble de règles, de lois
systématiquement organisées, qui donnent l'explication d'un grand
nombre de faits.19(*)
Pour une approche plus précise de la notion de
théorie scientifique, on peut se référer à la
définition qui a été proposée par Raymond
Aron20(*) lorsqu'il
définit une théorie comme "un système
hypothéticodéductif constitué par un ensemble de
propositions, dont les termes sont rigoureusement définis,
élaborés à partir d'une conceptualisation de la
réalité perçue ou observée". Il s'agit en effet
d'idées, car toute théorie est le fruit d'une abstraction, d'une
conceptualisation qui tend à formuler, en la simplifiant, une
représentation de la réalité. D'autre part, la
théorie est aussi un système, en ce sens que les idées
sont formulées avec un souci de coordination, de cohérence,
d'articulation logique, en tentant d'ordonner l'ensemble autour d'un noyau
central unificateur.
Pour nous, une théorie est un système de
concepts qui donne une explication d'ensemble de la connaissance. Autrement
dit, c'est un système conceptuel organisé sur lequel est
fondée l'explication d'un ordre de phénomènes. Elle a pour
mission, de tracer le cadre conceptuel dans lequel les données relevant
de l'observation ou de l'expérimentation peuvent être
traitées avec pertinence. C'est la théorie qui organise et
oriente toute la recherche.
Ø L'approche monétariste du chômage
Cette théorie monétariste trouve que le
chômage n'est ni volontaire ni involontaire mais est purement
monétaire due à une stabilité de l'offre de monnaie.
Ø L'approche de la théorie de l'offre
La théorie de l'offre avec Arthur Laffer21(*) conclut que? trop
d'impôt tue l'impôt? c'est-à-dire lorsque le taux
d'imposition augmente trop cela décourage les travailleurs et conduit
certains au chômage. Cette politique a été utilisée
par Margaret Thatcher au Royaume Uni et Ronald Reagan aux Etats Unies.
Ø Théorie de la segmentation
Selon cette théorie, les causes du chômage
doivent être recherche dans plusieurs marchés du travail qui
fonctionnent de manière spécifique appelé des segments.
Selon il y a deux types de différenciation du
fonctionnement des marchés du travail à savoir le marché
externe qui correspond à une affectation des emplois et une
détermination des salaires comme sur un marché concurrentiel les
postes à pouvoir se font selon les règles concurrentielles
à l'inverse il y a le marché interne correspond à une
affectation des emplois et à une détermination des salaires selon
les règles de l'entreprise la concurrence ne joue pas dans ce
marché. On distingue 4 segments : le monde rural ; le secteur
informel ; la fonction publique et le secteur privé.
Selon Piore,22(*) le chômage peut être expliqué par
le concept de dualité. En effet pour explique le concept, il part de
l'observation des marchés du travail occidental dans les années
1970, puis il montre que ce marché n'est pas en général
homogène et cette hétérogénéité du ce
marché explique l'existence d'une main d'oeuvre plurielle mais avec des
catégories spécifiques marqués selon leur fonction et leur
place dans la société et en rapport avec le chômage. Cette
théorie démontre que même dans les périodes de forte
croissance, certaines catégories de la population enregistrent des taux
de chômage très élevé et supérieur à
la moyenne observé. Cette segment oppose deux secteurs important tel
que :
Le secteur primaire avec des salaires élevés, un
emploi stable et de bonnes conditions de travail.
2. Conditions
socio-économiques
Pour mieux comprendre ce concept, nous avons
préféré le scinder, ainsi nous aurons la sociologie puis
l'économie en fin nous allons ressortir une définition de «
conditions socio-économiques »
La sociologie c'est un terme crée par A. COMTE23(*) en 1839 pour remplacer la
physique sociale. Bien que les distinctions arbitraires entre disciplines
rendent difficile une définition par objet, toutefois pour arriver
à définir ce concept, nous pouvons faire appel aux
différents sociologues.
C'est entre autres Madeleine qui a définit la
sociologie comme « une science des faits sociaux ».24(*)
Dans son livre intitulé « règles de la
méthode sociologique », DURKHEIM donne comme objet à la
sociologie, « l'étude des faits sociaux ».25(*)
De cette façon est considéré comme
social, tout fait, tout acte, tout rapport dans la mesure où il comporte
une action de la société ou sur la société.
Quant à K. MARX,26(*) la sociologie est une science qui se préoccupe
de l'étude de la société, des classes sociales, de l'homme
envisagés comme des totalités concrètes qui se
créent elle-même dans la praxis à travers la dialectique
des forces productives, des rapports de production ou des structures
sociales.
Eu égard de ce qui précède, de notre part
nous pensons que la sociologie est une étude des faits sociaux ou une
étude des hommes dans leurs relations sociales.
L'économie est une science qui se définit du
point de vue objet et matière traitée (subject matter). Pour
mieux comprendre ce concept, nous avons pris quelques auteurs qui l'ont
défini de manière plus claire et précise : Pour J.S.
MILL27(*) c'est une
science pratique de la production et de la distribution des richesses. Pour sa
part A.C. PIGOU,28(*)
l'économie est une étude de la maximisation de la production
totale aux fins de l'élévation du niveau de vie.
Nous, nous concevons l'économie comme une étude
qui se base sur la rationalité du sujet afin de procurer à
celui-ci un niveau de satisfaction plus élevé sous contrainte de
son budget.29(*)
Après avoir définie la sociologie et
l'économie de manière séparée, nous pouvons
à présent définir la sociologie économique comme
« une démarche interdisciplinaire qui appréhende d'un point
de vue sociologique les phénomènes sociaux que l'économie
politique a autonomisés dans l'opération de définition de
son domaine d'analyse ».
Elle étudie ainsi les conséquences sociales des
faits, des situations ou des décisions économiques des structures
sociales, des comportements sociaux, des conditions sociales et
économique ».
Les conditions socio-économiques des populations
peuvent être perçues au travers d'un certain nombre de facteurs de
bien être qui sont entre autres une alimentation suffisante, de l'eau
potable, un abri sûr, de bonnes conditions sociales et un milieu
environnemental et social apte à maîtriser les maladies
infectieuses. Ce qui est relatif aux problèmes sociaux dans leur
relation avec les problèmes économiques.
I.2 DEFINITIONS DES CONCEPTS
CONNEXES
1. Travail
Le travail est pour chacun un droit et un devoir. Il constitue
une obligation morale pour tous ceux qui n'en sont pas empêchés
par l'âge ou inaptitude au travail constatées par un
médecin.
Dans son cours de sociologie du travail Kahola Tabu
Olivier30(*)
définit le travail comme l'effort physique ou intellectuel qui, doit
être accomplie pour faire quelque chose ou obtenir un résultat
recherche. Dans son sens restreint, le mot travail peut être
considéré comme une occupation rémunérée et
synonyme d'emploi.
Il peut aussi s'appliquer en des activités non
rémunérées c'est le cas du travail domestique dans le code
de la famille. En sociologie, le travail est l'ensemble des activités
humaines répétitives, pénibles non gratifiantes et
réalisés dans la contrainte. Le travail est ici l'un des
éléments d'appartenance d'un individu dans la
société. Il perçu comme une exploitation et une
aliénation économique. Le travail est l'un de facteur de la
production avec le capitale et la terre fourni pour les employés en
échange d'un salaire il organise et dirigé de réaliser des
biens et services.
Dans ce travail le terme désigne une activité
que l'homme exerce pour en tirer une rémunération ou un revenu
conséquent.
2. Emploi
L'emploi constitue un concept plus large que le salariat dans
la mesure où il recouvre aussi la fonction publique et les professions
indépendantes (artisanat, commerce, exploitation agricole, profession
libérale...).
Ainsi l'emploi est défini comme « la combinaison
des éléments sociaux et juridiques qui institutionnalisent la
participation des individus à la production des biens et services
socialement valorisés ». Cette définition implique
l'étude des normes, des règles et des institutions au cours
d'analyse d'emploi.31(*)
Au sens du Bureau International du Travail (BIT)32(*), l'emploi désigne
l'ensemble des personnes ayant travaillé pendant une durée
quelconque, ne serait-ce qu'une heure, au cours de la semaine
précédant l'enquête.
3. L'auto emploi
Plusieurs expressions interviennent dans la désignation
de l'auto emploi. On désigne également l'auto emploi à
travers les expressions de « travail indépendant » ou de
« travail autonome ». Pour l'organisation de coopération et de
développement économique33(*), l'emploi indépendant est perçu comme
une source très importante de développement de l'entreprenariat
et de la petite entreprise, ce qui représente un potentiel de croissance
de l'emploi à long terme. Selon la définition internationale
« un emploi indépendant est un emploi dont la
rémunération est directement liée au
bénéfice et dont le titulaire prend les décisions de
gestion affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé
de l'entreprise ».
Les propriétaires gérants sont
propriétaires de leur entreprise et responsable de sa gestion, mais d'un
point de vue juridique ils sont salariés de l'entreprise. En
règle générale, l'expression « emploi
indépendant » désigne donc les « travailleurs à
leur propre compte » et les « employeurs ».
La définition qu'ont retenu Joseph Djaowe et
Charles-Alain Bita34(*)
dans leur étude, c'est que « L'auto emploi repose sur les
conditions suivantes : il est le fruit d'un libre choix, il assure un revenu
adéquat à la famille et repose sur une relation de
dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des
revenus supérieurs aux prestations qu'on pourrait percevoir en cas
d'assistance ».
4. Le plein emploi
Le plein emploi apparait pour la première fois en 1913
sous la plume de Artur Cecil Pigou. C'est un objectif de politique
économique. On considère qu'il est atteint lorsque le
chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des
travailleurs, leur état de santé ou de qualification
insuffisante. On parle alors de chômage frictionnel. Le plein emploi est
une situation d'une zone dont le chômage est réduit au
chômage frictionnel (appelé aussi chômage de transition ou
chômage incompressible : c'est le chômage de faible durée
existant entre l'arrêt d'un emploi, et le début d'un autre). Il
n'existe pas de difficulté particulière à trouver un
emploi.35(*)
5. Sous-emploi
Selon l'organisation international du travail(OIT), le
sous-emploi existe « lorsque la durée ou la productivité de
l'emploi d'une personne est inadéquate par rapport à un autre
emploi possible que cette personne est disposée à occuper et
capable de faire ». Il s'agit d'une défaillance du marché du
travail.
On distingue deux (2) formes de sous-emploi :
· Le sous-emploi visible :
Le sous-emploi visible se mesure par le volume horaire
consacré à l'activité. Ce volume horaire est
comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous-emploi
visible.
Est donc en situation de sous-emploi visible toute personne
active occupée travaillant en deçà des normes
légales.
· Le sous-emploi invisible :
Il se définit comme le fait de percevoir moins que le
salaire minimum, soit d'occuper un emploi à faible productivité,
selon l'hypothèse que rémunération et productivité
sont liées (revenu horaire insuffisant).
Conclusion partielle
Il a été question dans ce chapitre d'une analyse
théorique. Pour éviter les controverses sur les concepts, nous
avons donné les définitions des mots clés qui
correspondent à notre entendement en vue d'éclairer notre
travail.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE
Il est vrai que chaque recherche s'effectue dans un milieu
donné, c'est-à-dire avant la confirmation ou l'infirmation des
hypothèses, il est demandé à tout chercheur d'organiser
une descente vers le lieu de récolte des données. C'est ainsi que
le présent travail ne dérogera pas à cette
évidence.
Comme signaler au début de notre étude, nos
recherches sont effectuées dans la ville de Lubumbashi, plus
précisément dans le quartier KASAPA. Nousestimons qu'il est
important de donner d'abord l'histoire de la ville deLubumbashi qui est ce
grand ensemble incluant le quartier KASAPA.
Section I : PRESENTATION DE
LA VILLE DE LUBUMBASHI
La ville n'existe pas comme telle durant XIXe siècle,
bien que le site de Lubumbashi ait été occupé avant la
colonisation.A cause de sa situation géographique, à croire le
rapport de Jules Cornet qui laisse entrevoir la grande richesse du sous-sol,
l'actuelle région de Katanga reçoit des visiteurs prospecteurs de
toute l'Europe. En 1906, une société est constituée
à Bruxelles pour assurer la mise en valeur des richesses du sol et
sous-sol. C'est l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK),
actuel Gécamines. L'exportation de la mine de l'Etoile commence, le
minerai de cuivre y est présent en grande quantité.
Pour des raisons propres à l'entreprise, elle
décide d'installer une fonderie près des chutes de la Lubumbashi
(qui lui fournit de l'eau en très grande quantité, les chutes
étant de surcroit une source d'énergie possible). La fameuse
cheminée se construit. De cette fonderie, sortent des lingots de
cuivre.
La nécessité d'être avec un connaisseur se
fait sentir. Lae major ingénieur Emile Wang égermée
connait bien le pays et se voit directement attribuer la mission de
créer la nouvelle ville, il choisit l'endroit : près de la
mine de l'Etoile et près de l'Union minière du haut Katanga. Il
est considéré comme le fondateur de la ville.
Fondée en 1910 par les belges sous le nom
d'ELISABETHVILLE ou ELISABETHSTAD (d'après Elisabeth de
Bavière, devenue reine des belges) souvent abrégée en
« ville », la ville fut renommée Lubumbashi en 1965.
Lubumbashi tire son origine du nom de la rivière au bord de laquelle
elle avait été fondée. A l'occasion de la politique et
philosophie de retour à authenticité prônée par le
président Mobutu, la ville jadis Elisabethville porte le nom de
Lubumbashi à partir de 1966. Elle fut aussi la capitale de
l'éphémère Etat autoproclamé du Katanga
(1960-1963), né sous l'impulsion de Moise TSHOMBE.
2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville de Lubumbashi est située au sud de la
république démocratique du Congo sur une Altitude de 1230,
latitude entre 11° 20' et 12° sud, Longitude
entre 270 10' et 27° 40' Estavecun Climat tropicale a deux
saisons :Sèche : d'avril à octobreetpluvieuse :
novembre à mars avec une pluviométrie moyenne de 1228 mm d'eau
Températures : moyenne : 20°C
Elle est comprise dans le dégrée carrée
sud 12127 c'est-à-dire dans le dégrée carrée de
deuxième parallèle du sud de l'équateur et au vingt-
septième méridien. Située à 11° 3957 de
latitude sud et a 27° 28' 25'' de l'extrémité sud de la
sous-région du haut Katanga quoique se trouvant au coeur de l'Afrique,
Lubumbashi n'en est pas moins d'un accès aisé tant par route ou
chemin de fer que par avion. Elle est située à 1570
kilomètres de Kinshasa et 1720 kilomètres de Matadi une ville de
Lubumbashi est située à 1250 m d'altitude, elle s'étend
sur une superficie de 747 km² au plateau légèrement
jalonné. Elle est enclavée dans le district du haut Katanga, la
température est 13° à l'ombre pendant la saison sèche
parfois les températures subissent jusqu'à 30°C certaines
années.
Les limites de la ville de
Lubumbashi :
Au nord :
La limite nord du domaine de l'aéroport et les
cités de la commune annexe qui forme la ceinture de la ville.
Au sud : à partir du confluent MASIMBA, KAFUBU
vers l'amont, jusqu'à la limite de l'ancienne route MUNAMA en passant
par le confluent de la rivière KAFUBU avec la rivière Lubumbashi
canalisée.
A l'est : à partir de la limite nord- Est du
domaine de l'aéroport, une ligne droite jusqu'au confluent de la
rivière KAFUBU en passant par la vallée de celle-ci ;
A l'ouest : les cités fermes qui forment la
ceinture de la ville vers KIPUSHI, son étendue carre à peu
près 747 km².
La province du Katanga en générale et la ville
de Lubumbashi en particulier, connait un climat tropical sec comprenant
à cet effet deux types de saisons alternantes : La saison des
pluies qui débutent vers la fin du mois La saison des pluies qui
débutent vers la fin du mois d'octobre à mi-avril ;
La saison sèche qui ; elle commence vers la fin du
mois d'avril a mis septembre. Cette saison est caractérisée par
une forte chaleur durant le mois d'avril septembre et octobre.
Le relief de la ville de Lubumbashi est
caractérisé par le plateau incliné du nord vers le
sud-Est, plusieurs vallées ou sont implantées fermes
agropastorales et agricoles. Le sol est sablo argileux.
Sur le plan hydrographique, la ville de Lubumbashi est
traversée du nord au sud oust vers le sud Est par deux rivières,
KAFUBU et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé des
ruisseaux à faibles débits en saison sèche. Il s's'agit
de : KATUBA, KIMILOLO, KISWIWHI ET NAVIUNDU.
La végétation de la ville Lubumbashi est
caractérisée par la savane boisée parsemée de
quelques galeries forestières en voie de disparition créée
par la colonie belge dans le nord.36(*)
3. SECTEURS D'ACTIVITES
ECONOMIQUES
L'économie lushoise est caractérisée par
l'exploitation des produits miniers l'importation des denrées
alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la
fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre
également dans la ville de Lubumbashi, mais en nombre limité, des
industries agroalimentaires, des usines textiles, une brasserie, des
limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal
d'activités qui se déroulent à Lubumbashi en les
regroupant en différents secteurs.
3.1. Secteur minier
Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction.
Elle transforme les minerais en vue de les exploiter sans pour autant les
raffiner. Nous citerons à titre d'exemple la Gécamines qui
produit principalement le cuivre et le cobalt (elle est à genou pour le
moment), la STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de
l'hétérogénéité. Signalons que suite
à la libéralisation de l'exploitation artisanale des produits
miniers dans les anciens sites de la G.C.M, il existe des creuseurs, des
négociants et artisans, encadrés par l'EMAK, ils vendent leurs
produits localement à l'état brut.
3.2. Secteur de transport et
communication
Il est constitué des sociétés et des
agences qui rendent service à la communauté lushoise grâce
aux moyens de transport ou de la communication qu'elles mettent à sa
disposition.
Il existe à Lubumbashi des entreprises de transport qui
peuvent être classées selon les différentes voies de
transport. Parmi ces entreprises, nous pouvons citer :
La SNCC, société d'Etat qui organise le
transport des personnes et de leurs biens par voie ferrée en reliant
certaines communes lushoise et certaines provinces de la RDC, elle relie
également cette dernière à d'autres pays voisins tel que
la Zambie.
Hewa bora, C.A.A, compagnies aérienne qui assurent le
transport des passagers et des marchandises, elle permet la communication en
reliant plusieurs coins de la RDC et de l'étranger.
Le transport par voie routière qui évolue quasi-
totalement dans l'informel, est possible grâce aux bus et minibus
communément appelés « DUBAI », grâce
également aux taxis qui rendent facile le déplacement d'un
endroit à un autre alors que les grands camions sont
opérationnels généralement sur des routes vicinales.
Notons aussi que les chariot-men, les pousse-pousseurs, ...
transportent certains objets en quantité limité.
3.3. Secteur bancaire
Il existe dans la ville de Lubumbashi, que quelques
institutions bancaires qui fonctionnent tant bien que mal les autres ont
succombé sous le coup de la crise généralisée. Ce
qui précède justifie dans une large mesure la circulation hors
des circuits bancaires d'une bonne partie de la masse monétaire et
l'apparition à la fois des maisons de change agrées et des
cambistes de la rue qui spéculent la monnaie
3.4. Secteur agricole
A Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures
à savoir l'agriculture traditionnelle et l'agriculture moderne.
L'agriculture traditionnelle, quant à elle fournit la
nourriture à la population en générale et aux paysans en
particulier dans un système d'autoconsommation cette forme d'agriculture
est caractérisée par l'application des techniques agricoles
rudimentaires et archaïques.
L'Agriculture moderne : quant à elle, fournit sa
production non seulement à la consommation de la population, mais aussi
au commerce. Elle approvisionne en matière première les
industries d'aval dites « industries agroalimentaires ».
Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale
de la RDC souligne la Banque Centrale.37(*)
La colonisation avait favorisé les cultures
commerciales et industrielles destinées à l'exploitation au
détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être
dit justifie le développement du secteur agricole moderne par rapport au
secteur agricole traditionnel. Cette situation est à la base de
l'insécurité alimentaire croissante.
A Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et
variées : les minoteries de maïs, de manioc, de froment, et de
raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des brasseries, des
limonadières, des scieries.
Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de
laquelle résulte une réduction sensible de la contribution de ce
secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est devenue
insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la
population. D'où l'accentuation de la dépendance alimentaire de
l'étranger.
3.5. Importance
économique
Lubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC
compte tenu de :
- D'une part des richesses du sol et surtout du sous-sol
qu'elle regorge, et
- D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de
relier la RDC aux pays australes en général et aux pays de la
SADEC en particulier.
Elle est appelée capitale cuprifère à
cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le
cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait,
avant qu'elle soit mis à genou par la crise et la me gestion, dans la
formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à
l'exportation, des entrées des devises au pays.
Cette ville est aussi qualifiée de capitale
économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en
cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits
miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées
alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimenté, à des
coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays
australs via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie.
4. LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA
VILLE
Les équipements d'infrastructures et de superstructure
sont repartis in équitablement sur l'ensemble de la ville. Mais c'est
dans la commune Lubumbashi, constituée essentiellement des quartiers de
la ville moderne, que ces équipements sont plus
représentés, et voici les équipements de la ville de
Lubumbashi.
4.1. Equipements commerciaux
A Lubumbashi, la fonction commerciale est considérable
elle est repartie dans toutes les communes, les magasins, les marchés,
les boutiques, les kiosques et les étalages constituent les principaux
équipements de commerce. C'est dans la commune de Lubumbashi et plus
précisément du centre des affaires que ses concentrent les
magasins. Il convient cependant de signaler que les avenues basiliques et du
marché de la commune Kenya se sont transformées au fil des ans en
centre commercial et tendent à concurrencer les magasins du
centre-ville. Ces équipements constituent des pôles d'attractions
de la population et certaines activités telles que le pousse-pousse, les
tresses, la couture, le taxi, le marché pirate etc., y sont très
développées. C'est ainsi qu'on assiste à diverses
scènes insolites ou à des cas de vols très
fréquents par les « Kachomola » ou pick-pocket.
4.2. Equipements industriels
Les industries ont les branches d'activités diverses
(métallurgie de transformation, textile alimentaire, etc.) Ces
industries sont situées pour la plupart dans la commune de Kampemba.
Contrairement au commerce, ces équipements n'attirent pas une
concentration de la population et des activités. Toutefois, des grandes
entreprises telles que la Gécamines et la SNCC constituent des espaces
de concentration organisés à l'instar des quartiers industriels
ou résidentiels.
4.3. Equipements sanitaires,
scolaires, et religieux
Dans le domaine sanitaire, la hiérarchie des
équipements va des grands hôpitaux de référence aux
dispensaires. C'est encore une fois, la commune Lubumbashi qui héberge
ces hôpitaux, sauf un qui est situé dans la commune Kampemba (qui
est une propriété de la SNCC). Cependant les centres de
santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se retrouvent
disséminés sur l'ensemble de la ville. Les écoles sont
tenues dans divers bâtiments allant de plus beaux aux plus
délabrés. Ces équipements sont présents dans toutes
les communes. Et comme pour les logements, ce sont les habitants qui
érigent les écoles. L'administration publique ne dispose que les
écoles construites avant l'indépendance ou sous le régime
de Tshombé, dont certaines présentent une dégradation des
bâtiments et des locaux. Quant à l'enseignement supérieur,
la ville de Lubumbashi est dotée de plusieurs instituts
supérieurs (privés et officiels) et d'une université
officielle qui est l'université de Lubumbashi (UNILU).
Concernant les édifices religieux, on assiste à
travers la ville à une prolifération des églises et des
sectes religieuses. Ces assemblées se tiennent dans des grands
bâtiments et même dans des hangars.
4.4. Equipements socioculturels
et recreatifs
Les équipements socioculturels sont peu nombreux sur
l'ensemble de la ville. La grande salle de cinéma « Betamax »
dans la commune Kenya, les bibliothèques, les grands hôtels sont
encore une fois situés dans la commune Lubumbashi. Cependant la ville
est pleine des petits cinés, des bars et des petits hôtels.
4.5. Equipements judiciaires
La ville est dotée de plusieurs institutions civiles,
militaires et policières, chargées de gérer les
matières relatives à la sécurité et à
l'ordre public. Les grandes institutions telles que le parquet, la cour d'ordre
militaire, l'ANR, l'Etat-major ville sont situées dans la commune
Lubumbashi. Seules les instances d'échelon inférieur à
celui de la ville ou du district sont implantées à travers les
communes.38(*)
5. SITUATION POLITIQUE DE LA
VILLE
La préoccupation majeure dans ce point est
d'étudier les institutions politico administratives qui sont mise en
place dans la ville de Lubumbashi pour son fonctionnement et son organisation
dans le souci de la réalisation de l'élément sans lequel
le chao s'installe c'est-à-dire l'intérêt
général.
Etant donné que la politique est l'art de gouverneur,
de diriger qu'il convient de signaler que la politique de la ville de
Lubumbashi est dirigée par la mairie.
5.1. La mairie
La mairie est une entité décentralisée
dotée d'une personnalité juridique qui la rend sujet de droit et
des obligations pour mieux fonctionner, la mairie doit mettre ne place une
organisation efficace et durable tendant à assurer la pleine
satisfaction des aspirations de la population de la ville de Lubumbashi.
5.2. Le maire de la ville
La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire
titulaire, il est nommé par l'ordonnance loi du président de la
République, secondé par un maire adjoint, ils doivent aussi
être révoqué dans les mêmes conditions, cela autant
sur base de la théorie contraire développé en droit
administratif.
5.3. Le maire adjoint
Dans la ville de Lubumbashi, le maire adjoint est nommé
dans les mêmes conditions que le maire titulaire par le président
de la République. Dans l'exercice de sa mission il doit aussi avec le
consultant du maire et le chef de division être chargé de beaucoup
d'attribution.
Après cas deux autorités, vient ensuite en
troisième position les chefs de division. Celui-ci est administratif
numéro un de la ville, il est plus sédentaire celui qui assure la
direction de l'appareil administratif de la ville, il est donc le
centralisateur de toute l'administration de la ville.
La ville de Lubumbashi est divisée en sept communes
dirigées par les bourgmestres qui sont nommés par le
président de la République, à leur tour les communes
divisées en qui sont géré par les chefs de
quartier.39(*)
Les communes de la dite ville sont :
Commune de la Katuba
Commune de la Kenya
Commune de la Ruashi
Commune de Kampemba
Commune de Lubumbashi
Commune de Kamalondo
Commune Annexe
Section 2. QUARTIER KASAPA
2.1. SITUATION GEO-HISTORIQUE
En 1960 avec la succession de Moïse THOMBE le quartier
Kasapa devient une école provinciale de la police. En 1967 MOBUTU
décida la réunification de la police et créa la police
nationale Zaïroise à KAMATETE et Lubumbashi pour la formation de
commandant de la police qui avait pour la durée de formation
vingt-quatre mois ou deux ans mais réduit jusqu'à six mois. En
1972, il y a eu création de la gendarmerie nationale qui deviendra le
centre d'instruction. A l'événement de Mzée Laurent
Désiré KABILA cela devient un centre d'instruction de la Kasapa
pour apprendre aux policiers comment lutter contre les ennemis suivant les
ordres donnés. Le centre Kasapa dépend administrativement de
Kinshasa. En ce qui concerne la décision du travail, ils sont repartis
de la manière suivante: il y a le chef de poste P1, P2 officié
de renseignement, P3 officié d'organisation, P4 officié de
logistiques, P5 officier chargé de relation publique, P6 officier
chargé de finance et le service de la santé».40(*)
En outre, dans le même quartier, il y a une
répartition de quartier selon les appellations suivantes :
Q1 : pour les policiers
Q2 : pour les gendarmes
Q3 : pour les G.S.P.
Il y a encore la cellule de NEMA et de KAMISEPE qui sont
toujours dans le quartier. Ils sont prédominés par la loi
militaire. C'est-à-dire celui qui cherche aller à l'encontre de
la loi, c'est la même loi qui va l'indiquer.
Géographiquement, le camp Kasapa est limité :
-Au Nord par la prison Kasapa
-A l'Est par la cellule Nema
-A l'Ouest par la ligne Haute tension et
-Au Sud par la cellule Kamisepe.
2.2.
SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Situation éducationnelle
Sur le plan éducationnel, dans ce quartier il y a une
école publique de Vodacom et beaucoup des écoles privées
comme Christ novic, complexe Pax, etc. malgré ces écoles nous
constatons que dans ce quartier il y a une en alphabétisation des
enfants dû aux irrégularités des salaires de soldats.
Situation sanitaire
Sur le plan sanitaire, nous venons de constater que dans notre
lieu d'investigation il y a des hôpitaux et plusieurs centres de
santé comme : centre police, Luna, Hayerafa, CTB et le centre FARDC. Le
centre FARDC se trouve dans le camp Etat-major. Ce centre n'a pas de fourniture
sanitaire et puis dans ce centre les agents ne respectent pas les mesures
d'hygiène ni de nettoyage par manque de matériel.41(*)
2.3.
SITUATION SOCIO-CULTUREL
Du point de vue culturelle, nous dirons que le quartier Kasapa
est dominé par les agriculteurs quoi qu'on en trouve les fonctionnaires
de l'Etat et ceux qui exercent les activités libérales en une
moindre teneur et un peu des étudiants. Dans ce quartier nous trouvons
trois marchés qui sont : marché Moise, Kasonko et Ruta, dans ce
marché les marchandises sont étalées même sur le sol
à côté de la route et des circulations des mouches sur les
différentes marchandises comme la viande, les poissons salés, les
chinchards, etc. Ceci explique que la majorité des marchands ne
respectent pas les mesures d'hygiène alimentaire. Nous voyons l'ensemble
des animaux d'une région quelconque ou d'un pays, qui renferme ce
milieu, les animaux domestique (les chèvres, les boucs, les cochons ;
les lapins, les chiens, les chats...) les oiseaux domestique (les poules, les
canards, les pigeons...)
Dans ce quartier nous retrouvons les plantes fruitières
telles que: les manguiers, les citronniers, les avocatiers, mais aussi c'est
une agglomération qui est dominée par la culture
maraîchère de choux, des amarantes, des gombos etc. En
dépit de ce qui vient d'être cité, nous remarquons
beaucoup des termitières qui servent à la fabrication des briques
qui aident la population à ériger leurs maisons. Ce quartier se
situe dans une végétation que nous appelons la savane herbeuse
qui contient des petits arbres et des termitières qui aident la
population à la fabrication des briques, pour l'usage de construction,
les arbres sont utilisés à la fabrication des braises localement
appelés Makala. De notre part, nous épousons la pensée de
François Malaise, qui prône sur « le Shaba (actuellement
appelé Haut-Katanga) n'est pas proprement parler une région
à vocation agricole. En effet, sa vocation première de
l'époque coloniale consistait dans des activités minières
comme le consacre les appellations locales « capitale du Cuivre »
pour l'actuelle ville Lubumbashi ou encore de scandale Géologique pour
les territoires de l'ancienne province du Katanga concédés
à l'Union minière du Haut-Katanga».42(*)
Nous voyons qu'aujourd'hui avec la chute de la
Gécamines, cela a entraîné une crise totale au sein de la
population qui peut toutefois chercher à exploiter la
végétation par les travaux agricoles pour le maintien
d'équilibre dans leur foyer. L'espace urbain Kasapa se trouve dans le
climat tempéré qui varie entre deux saisons qui se
présentent comme suites : la saison sèche et la saison pluvieuse.
Il sied de signaler que la saison sèche a une durée de six
à sept mois, cela permettra aux gens de façonner les briques pour
leurs constructions et favoriser un bon achèvement de construction des
maisons pour ceux qui en déclenchent. En fin, la saison pluvieuse,
compte au moins cinq à six mois de continuité.
C'est-à-dire du début du mois de Novembre jusqu'à la fin
du mois de Mars, cela est une occasion aux agriculteurs de pouvoir cultiver les
champs et d'espérer à un rendement selon la quantité et la
qualité de grains semés et en plus de cela sans oublier la
grandeur du champ qu'il a eu à faire.
Conclusion partielle
Il a été question dans ce chapitre de
présenter la situation historique, économique,
géographique, socio-culturelle de la ville de Lubumbashi en
général et en particulier celles du quartier KASAPA.
CHAPITRE III CAUSES ET
MANIFESTATION DU CHOMAGE A LUBUMBASHI
Dans ce chapitre, il faut signaler que, la République
Démocratique Congo est un pays qui a connu beaucoup de crises : des
guerres, des coups d'état, des embargos etc. sont les raisons du
déséquilibre du pays qui est en crise sur le plan politique,
économique et social dans toutes les villes du pays et plus
particulièrement la ville de Lubumbashi.
Ce chapitre a pour but ou objectif de :
· Connaitre les causes principales du chômage dans
la ville de Lubumbashi ;
· Connaitre les conséquences du chômage.
· Enfin de proposer les pistes de solution pour
éradiquer ou diagnostiquer le chômage à Lubumbashi en
général et plus particulièrement dans quartier Kasapa.
III.1 Causes et manifestation du
chômage
A. Les causses du chômage.
Les causes du chômage sont multiples et
imbriquées ce qui constitue, d'ailleurs, une des difficultés
majeures du traitement. Nous allons relater les causes principales sans
prétendre à l'exhaustivité.
1. L'évolution de la population des
emplois :
C'est un facteur qui a été évoqué
essentiellement au cours des années. Le nombre de jeunes sortant du
système scolaire et voulant obtenir un emploi devient plus
élevé que celui des personnes en âge de prendre leur
retraite.
Dans la ville de Lubumbashi nous remarquons une
multiplicité d'universités et instituts supérieure qui
produisent pour le marché de travail des diplômés qui ne
font qu'accroitre le nombre des chômeurs alors qu'il ne s'observe pas une
multiplicité d'emplois pour recruter ces derniers. C'est ainsi que dans
la ville de Lubumbashi la probabilité de manquer un emploi est plus
élevé que celui d'en trouver.
En effet, les individus cherchant la maximisation de
l'utilité voudraient que le salaire soit plus élevé. C'est
ainsi qu'en se référant à la théorie du capital
humain, l'éducation permet l'accumulation des compétences qui
sont valorisables sur le marché du travail.43(*)Partant de ce qui
précède, la tendance est celle de poursuivre les études
pour espérer à un emploi bien que dans certaines situations ce
n'est pas toujours le cas. C'est ainsi qu'à la recherche de
l'équilibre on veut toujours poursuivre les études universitaires
ou supérieures.
Il faut aussi ajouter l'exode rural, d'abord les conjonctures
socio-économiques de notre pays ont fait que beaucoup de personnes
vivent misérablement (insuffisance alimentaire, non assouvissement des
besoins primaires tels que la santé, la scolarisation, vêtement,).
Les campagnes étant de plus en plus démunies, la ville exerce un
attrait considérable ainsi les personnes insatisfaites vont chercher
à se satisfaire ailleurs pour aisément gagner leur vie dans les
villes et préfèrent quitter leur foyer, or ce ne pas le cas car
le marché de l'emploi en ville devient saturé à cause de
ce flux de mouvement ce qui augmente le taux du chômage dans la ville de
Lubumbashi.
2. La discrimination sociale
Certaines populations sont plus susceptibles de subir le
chômage, soit parce qu'elles n'ont pas de « bonne »
qualification, soit parce qu'elles ont une faible volonté de travailler,
ou encore parce qu'elles subissent un phénomène de
discrimination. La volonté de travail se manifeste par la
capacité de l'individu à accepter des postes peu
désirés à de faibles salaires et à se
résoudre à compenser les obstacles économiques à
son emploi en acceptant certaines contraintes comme la mobilité. Si les
qualifications constituent l'une des variables les plus discriminantes, le
sexe, l'origine ethnique, l'âge, mais aussi le milieu social d'origine,
la zone géographique d'habitation, jouent un rôle dans la
compétitivité d'un individu sur le marché du travail, et
en particulier par la représentation que l'employeur se fait de ces
diverses données.
Constitue une discrimination sociale sur le marché de
l'emploi toute distinction opérée entre les personnes physiques
sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille,
de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière
vulnérabilité résultant de leur situation
économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de
leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur
perte d'autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques
génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de
leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques,
de leurs activités syndicales, de leur capacité à
s'exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance
ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une
Nation, une prétendue race ou une religion déterminée.
3. Inadéquation des formations
Le chômage concerne essentiellement les personnes non
qualifiées, ou dont les qualifications ne correspondent pas à des
besoins contemporains au sein de l'économie. Le taux de chômage
est ainsi bien plus élevé parmi les non diplômés et,
pour les diplômés de l'enseignement supérieur, il varie
fortement en fonction du domaine de formation, et de la réputation de
l'université ou de l'école de formation. Le chômage de
longue durée et la coexistence simultanée d'offres d'emploi non
pourvues pourraient être essentiellement liés à des
problèmes d'inadéquation entre l'offre et la demande de
travail.
A Lubumbashi, le nombre de diplômés formés
dans certains domaines ne correspond pas aux besoins réels du
marché de l'emploi, prenons par exemple le droit, médecine etc.
les universités de la ville versent chaque années les
diplômés de ces domaines est cela provoque la saturation du
marché de l'emploi.
B. Manifestation du chômage.
Aujourd'hui dans la ville de Lubumbashi, des millions de gens
souffrent psychologiquement, non pas à cause de leur vie privée,
mais de ce qu'ils vivent dans leur vie sociale, à cause de la crise
économique et du chômage qui ronge la population lushoise. Ces
souffrances sont très graves, très complexes et très
invalidantes. On parle de toutes les souffrances de l'intime que c'est dur
d'élever ses enfants, de vivre une rupture, d'avoir des problèmes
sexuels... mais pas des problèmes issus du social. On pense qu'un
être humain se construit dans sa vie privée, et qu'ensuite il a
une vie sociale. La vie sociale serait donc de l'ordre de l'avoir. Si on perd
un avoir, c'est très embêtant, mais on continue à
être. Un être humain a une double colonne vertébrale : une
partie est privée, l'autre est sociale. Quelqu'un atteint dans sa vie
sociale est dans une sorte d'hémiplégie. Ce pourquoi à
notre égard le chômage dans la ville de Lubumbashi se manifeste
par d'autres phénomènes car un fait social peut être
expliqué par un autre fait social. Ces phénomènes sont les
suivants :
Ø Le phénomène marché
pirate
Le phénomène marché pirate est une
réalité des indices d'une société sous
développée ou en dysfonctionnement, lequel est à la base
de la dégradation de nos milieux urbains au vu et au su des
autorités urbaines et de la population toute entière
obligée de pratiquer malgré elle, étant donnée la
précarité de la vie des nombreux foyer lushois. De ce fait la
ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de la RDC comme toute autre
ville de ce pays est rongée par un vice que les autorités
cherchent coûte que coûte à éradiquer, il s'agit bien
de marché pirate ou flottant, cependant la manière dont ils
opèrent n'est pas toujours la même dans toutes les villes.
Un phénomène caractéristique de la crise
socio-économique dont les causes et les origines sont partagées
d'une part le chômage qui ronge le pays, alors par manque d'emploi les
gens ne savent plus quoi faire et préfèrent étaler le long
des avenues ou devant les magasins où leurs produits s'achètent
le plus vite possible et leur permettre ainsi de gagner la vie. Alors, ils
préfèrent étaler le long des avenues ou devant les
magasins où leurs produits s'achètent le plus vite possible et
leur permettre ainsi de gagner la vie. En effet, pour se maintenir en vie la
plupart de ces gens venus de partout se livrent à ce
phénomène, cette réalité tend à se placer
parmi les caractéristiques de la capitale cuprifère parce que
toutes les communes de cette entité administrative sont secouées
par ce fléau. Les causes de cet état de chose sont notamment, le
manque d'emploi, la crise économique, et la non instruction.
Pour se faire, différentes catégories de la
population lushoise s'engagent à cette activité à titre
palliatif en vue de garantir les moyens de subsistance en réaction
contre le chômage, le manque de possibilité financière et
la généralisation officielle de l'activité commerciale en
opposition au petit commerce qui aboutit à la prolifération des
kiosques et marché ambulant à travers les arrêts actifs et
les endroits les plus fréquentés de la ville de Lubumbashi.
Ø Phénomène enfant de la
rue
Le chômage reste la première raison qui pousse
les jeunes et les enfants dans la rue. Les parents qui ne travaillent pas,
estiment qu'ils ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs enfants. Par
manque des moyens financiers, beaucoup de jeunes ne peuvent pas étudier
par ce que l'école n'est pas gratuite. En plus de cela, ils n'ont pas
accès à aucune activité parascolaire. Ils ne sont donc pas
occupés ce qui les pousse à aller chercher d'eux-mêmes une
occupation dans la rue. Des dizaines de milliers d'enfants vivant dans les rues
de Lubumbashi et d'autres villes de la République démocratique du
Congo souffrent d'un extrême dénuement et sont exposés
à une violence quotidienne. Expulsés de chez eux, sans attention
ni soutien familial, ils sont victimes de sévices sexuels, physiques et
affectifs. N'ayant pas d'accès assuré à l'alimentation, au
logement ou à d'autres besoins élémentaires, ils sont
exploités par les adultes, notamment les forces de l'ordre, qui les
utilisent pour des activités illégales au détriment de
leur santé et de leur bien-être, en violation de leurs droits
humains fondamentaux. Le gouvernement de la RDC ne remplit pas les obligations
qui lui incombent de protéger ces enfants contre les exactions commises
par ses propres forces militaires et policières et par des acteurs
privés. Il est particulièrement inquiétant de constater
que des enfants de la rue sont recrutés de façon
délibérée et opportuniste pour participer à des
manifestations politiques dans l'intention de provoquer des troubles de l'ordre
public, événements qui ont déjà fait des dizaines
de tués ou de blessés parmi eux.
Ø La prostitution
La prostitution touche tous les continents, même si elle
est souvent cachée aux regards, camouflée dans des maisons closes
ou protégée par des exploiteurs et des consommateurs de sexe. A
Lubumbashi, la prostitution féminine impliquant des enfants est devenue
un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur cela se justifie
par le manque de l'emploi. Les filles se mettent tout le soir sur les longs des
avenues comme de la révolution, kilela balanda, et plus
particulièrement dans le quartier Kassapa qui constitue notre terrain
d'investigation il y a un coin qu'on appelle VIETNAM ce l'endroit où
toutes les prostituées du quartier se mettent pour chercher de l'agent
enfin d'avoir quoi mangé. Car ces filles n'ont pas le travail ou un
emploi qui leur permettent de subvenir à leurs besoins donc, la seule
possibilité reste la prostitution.
Ø L'insécurité dans la
ville
L'emploi est une chaîne qui lie chaque citoyen à
la vie et à son Etat. Lorsqu'un Etat échoue à garantir de
l'emploi à ses citoyens, il s'insécurise. Nous ne pouvons plus
donc nous étonner en nous rendant compte que le taux de
criminalité est en train d'augmenter dans nos villes, que
l'insécurité est en train de grandir dans nos villages et que le
nationalisme est en train de mourir chez-nous. Dans chaque
société, on trouve des autorités qui ont comme mission ou
objectif suprême d'améliorer les conditions de vie de leurs
populations dans cette perspective, ces autorités se fixent plusieurs
objectifs notamment celui de maintien de l'ordre public. Il faut signaler que
la notion de sécurité des personnes et de leurs biens doit
être comprise comme étant la protection des personnes et de leurs
biens par l'administration publique à travers des décisions et
actions aussi bien préventives que répressives, en vue du
maintien de l'ordre public et de la cohésion sociale. La
sécurité des personnes et des biens est parmi les missions
fondamentales de l'administration publique de tous les Etats. Face à
l'accroissement du taux de chômage, cela semble difficile dans la
sécurité de la population, car s'engendre le vol, les
cambriolages, et la population fait de cris d'alarme à chaque fois suite
à l'insécurité dans la ville. La ville semble avoir perdu
son régime sur le plan sécuritaire. On ne peut pas passer une
journée sans entendre qu'a tel coin de la ville les activités de
l'incivisme moral, ont troublé la quiétude de la population
lushoise. Et 7 jour sur 7, 365 jours, 24 heures, donc, on déplore le vol
professionnel.
III.2 Conséquences du
chômage sur la population de Lubumbashi.
La hausse du chômage de masse a des conséquences
économiques et sociales directes et indirectes. Les conséquences
directes sont l'endettement des ménages, la rupture des liens sociaux et
la perte de santé des demandeurs d'emploi. Les conséquences
indirectes sont la hausse de la délinquance, de
l'insécurité des salariés en poste, des dépenses de
santé et de la dette publique.
A. Sur l'habitat
La première conséquence du chômage est la
perte du pouvoir d'achat et l'endettement des ménages. Si le
ménage a souscrit à un emprunt immobilier et à des
crédits à la consommation, cette perte de revenu peut conduire au
surendettement. La cessation de payement des traites et des crédits
déclenche une procédure de recouvrement, la saisie des biens et
à terme, l'expulsion du logement. Il faut signaler que les conjonctures
socio-économiques de notre pays ont fait que beaucoup de personnes
vivent misérablement (insuffisance alimentaire, non assouvissement des
besoins primaires tels que la santé, la scolarisation, vêtement,).
Même ceux qui travaillent ont des salaires ne leur permettant pas de
nouer convenablement les deux bouts du mois. Ainsi les enfants insatisfaits
vont chercher à se satisfaire ailleurs.
B. Sur le plan relationnel
La perte du lien social. L'entreprise étant le
principal lieu de socialisation du salarié, la perte d'un emploi
s'accompagne de la perte du réseau et des liens professionnels qui
permettent de se socialiser. La dévalorisation du statut de
chômeur influence profondément l'image et l'estime que l'individu
a de lui. Malgré le temps libre dont il dispose, le chômeur ne se
sent pas digne d'en profiter pour expérimenter de nouvelles
activités qui lui permettraient de créer de nouveaux liens
sociaux. La honte qu'il ressent l'incite à s'isoler de sa famille et de
ses amis. En se repliant sur lui, le chômeur perturbe l'équilibre
de sa vie de famille et cela veut dire que le chômage de longue
durée apparaît comme l'une des principales causes de l'exclusion
sociale.
C. Sur le plan sanitaire
Ça concerne la santé physique et psychique du
chômeur. L'identité, le statut social et le sens de la vie d'un
individu étant étroitement liés à la pratique
quotidienne d'une activité professionnelle, le chômage de longue
durée risque de provoquer un effondrement de sa personnalité et
de son équilibre psychique. Ne disposant plus de repères
temporels pour structurer son emploi du temps et le rythme de sa vie, le
chômeur est confronté au désoeuvrement, à l'angoisse
et au vide existentiel. La discrimination associée au statut de
chômeur peut également provoquer une dévalorisation de soi
et donc, une perte d'estime de soi. La honte et la culpabilité qu'elle
provoque s'accompagnent souvent d'un état de stress durable que
l'individu ne peut pas éviter ou affronter. La fuite de ce vide et de
cet état de stress peut conduire à des comportements violents ou
compensatoires : la consommation d'alcool ou de drogue ou des addictions (jeux
vidéo, télévision, Internet, sexe, etc...). En se
prolongeant, cet état stressant et anxiogène peut provoquer des
maladies plus ou moins graves, telles que l'insomnie, la dépression, le
cancer, etc..., et parfois, conduire au suicide. Ces conséquences
incitent davantage les chômeurs à retrouver rapidement un emploi
qu'à profiter des allocations chômages et du temps libre.
La seconde conséquence concerne l'impact du
chômage sur les salariés en poste. Il n'y a pas que les
chômeurs qui sont concernés par la hausse du chômage. Elle
concerne également tous les salariés qui ont « la chance
d'avoir un emploi ». La hausse du chômage entretient un climat
d'insécurité dans l'esprit des salariés qui ont peur de
perdre leurs emplois. Pour éviter de se retrouver au chômage, en
fonction de son niveau hiérarchique, le salarié peut utiliser de
multiples stratégies d'évitement : se soumettre aux ordres,
contribuer au « sale boulot », accepter la dégradation de ses
conditions de travail, entrer en compétition avec ses collègues
et ne pas s'impliquer dans des revendications sociales collectives. La peur du
chômage empêche les mouvements sociaux de se mobiliser pour lutter
contre la dégradation des conditions de travail : la stagnation des
salaires, la flexibilité, la réforme du Code du travail, la casse
du système social, etc...
Ce comportement de soumission provoque un état de
stress qui a des répercussions sur la santé physique et psychique
des salariés. En acceptant de contribuer au « sale boulot »,
d'intensifier son rythme de travail, l'insécurité d'un emploi
précaire, le harcèlement d'un petit chef, la flexibilité,
des objectifs inatteignables, des horaires irréguliers et
imprévisibles incompatibles avec une vie sociale et familiale, etc...,
les salariés s'exposent à des situations de stress et à
des risques psychosociaux. Quels que soient leurs niveaux hiérarchiques,
à cause du stress lié au travail, de plus en plus de
salariés sont sujets à des fatigues, à des maux de
tête ou d'estomac, à des troubles du sommeil et de l'humeur,
à des comportements addictifs (alcool, drogues, jeux, shopping, sexe,
surtravail, etc...) et à des états anormaux d'agitation et
d'angoisse accompagnés d'une diminution de la lucidité et d'un
rétrécissement de la pensée. En se prolongeant dans le
temps, l'exposition à un état de stress durable provoque des
problèmes de santé physique (maladies cardio-vasculaires,
accident vasculaire cérébral (AVC), troubles
musculo-squelettiques (TMS), hypertension artérielle, ulcères,
cancers, etc...) et psychique (anxiété, fatigue chronique,
dépression, tentatives de suicide, etc...). Les troubles
musculo-squelettiques et psychiques constituent les pathologies à
caractère professionnelles les plus fréquentes.
D. Sur le plan éducationnel
La plupart des condamnés pour vols, trafics ou
violences cumulent la précarité et l'exclusion sociale
liées au chômage.
Confronté à la difficulté de trouver un
emploi, un jeune issu de milieux défavorisés peut donc facilement
basculer dans la délinquance. Il existerait également une
corrélation entre la hausse du chômage et celle de la
délinquance. Un rapport de la BAD (Banque Africaine de
Développement), 2012, déclare : « Il arrive
fréquemment que des jeunes diplômés deviennent vendeurs,
« cambistes », receveurs, tenanciers d'une cabine
téléphonique, gardes, faute de manque de possibilités
d'embauche. Le manque de travail et l'absence de structures efficaces dans ce
secteur poussent aussi de nombreux jeunes vers la délinquance. Or le
chômage étant la principale cause de la délinquance, au
lieu d'augmenter le nombre de prisons, les pouvoirs publics devraient
plutôt enrayer la hausse du chômage. Le chômage et la peur du
chômage ne concernent pas que les salariés et les entreprises, ils
concernent également le budget de l'État.
Il faut encore ajouter que le marché de travail
étant un marché est un lieu de rencontre de l'offre et de la
demande de travail. Ce marché ayant besoin d'une main d'oeuvre, les
individus se mettent à la conquête du savoir à travers les
formations, les séminaires, les recherches... pour fournir une main
d'oeuvre performante à ce marché. En consacrant leur temps aux
études, les individus espèrent trouver un travail confortable
après ces dernières d'où même Becker rappelle le
coût d'opportunité pour signifier le temps que les individus
passent à étudier au lieu de travailler. En parlant aussi du
capital humain il veut montrer combien les gens investissent dans
l'éducation, la formation et la santé pour être performent
en milieu de travail.
Toutefois, le salaire constitue une charge pour l'entreprise
évaluée normalement en fonction du niveau d'étude de
l'employé et non de la productivité. Alors, une part importante
de la connaissance est nécessaire à son emploi est
spécifique à chaque société. L'accumulation des
connaissances se fait donc par l'éducation ainsi que la formation or
tous les individus ne sont pas égaux devant la possibilité
d'acquérir les connaissances ce qui entraine même une
vulnérabilité des individus face au chômage lorsque ceux-ci
détiennent peu de capital humain.44(*)
III.3 Stratégies de lutte
contre le chômage
La problématique de l'emploi est l'une des
préoccupations qui marquent les agendas actuels des responsables et
partenaires de développement. En effet, la République
Démocratique du Congo, notre cher beau pays, et la ville de Lubumbashi
en particulier fait face à une urgence de pourvoir aux besoins
incessants de nombreux peuples en quête d'emploi. Si nous nous
référons aux données de l'Organisation Internationale du
Travail (OIT), plus de 65% de la population a moins de 25 ans et la tranche
d'âge des 15-24 ans représente près de 20% de la population
nationale congolaise (OIT, mars, 2012).45(*)
La croissance vertigineuse de l'économie informelle
qui, pour l'ensemble du pays, emploie près de 80% de la population
active, n'a pas permis de résorber le chômage de la population et
la pression qu'exerce la croissance du nombre des jeunes au chômage est
intenable pour le gouvernement congolais parce qu'elle présente des
risques pour la paix sociale conclut l'Organisation Internationale du Travail
(OIT).46(*)
Le secteur informel notamment le petit commerce, les ateliers
de couture, de mécanique et de menuiserie, le salon de coiffure, les
cabines téléphoniques et l'agriculture familiale sont là
les grandes activités lucratives exercées par les habitant sans
emploi ou en quête de l'emploi dans la ville de Lubumbashi. Cette
adaptation aux réalités de l'environnement économique et
social de la RDC pousse de nombreux citoyens à tout faire et à
tout apprendre sans une vision à long terme et sans tenir compte des
besoins du pays.
Dans notre pays, le nombre des personnes et surtout des jeunes
au chômage déborde. Ces derniers sont devenus des vaux-riens, des
impuissants, des vulnérables, des jeunes de la rue. Ils n'ont plus et de
valeur à défendre et de bien à protéger. Pour eux
c'est comme si la vie s'est arrêtée.
En effet, pour qu'il y ait plus d'emplois en R.D. Congo et
plus particulièrement dans la ville de Lubumbashi, il faut trois choses
:
1. La création des emplois par
l'Etat
L'Etat congolais a le devoir de créer de l'emploi pour
ses citoyens. Pour y parvenir, il doit améliorer son climat des affaires
de manière à attirer les investissements locaux et
étrangers. Améliorer le climat des affaires c'est se
préoccuper de la sécurité, des infrastructures et de la
corruption. L'éradication de l'insécurité et la corruption
et l'amélioration des infrastructures vont diversifier les secteurs qui
créent de l'emploi et ainsi redonner de l'espoir à de milliers
des jeunes.
2. Adapter le système
éducatif aux évolutions de la société
La volonté politique peut encore se traduire par la
réforme de l'éducation nationale. En effet, le drame qui entoure
ce phénomène de chômage surtout chez les jeunes en R.D.
Congo ce qu'une bonne partie de jeunes au chômage n'ont pas achevé
l'école primaire. Et ceux qui ont achevé le cycle universitaire
sont pour la plupart des fois détenteurs des diplômes des sciences
sociales ou humaines. D'où l'inadéquation entre la main d'oeuvre
présente sur le marché de l'emploi et le besoin
éprouvé par les entreprises en main d'oeuvre, car il faut
signaler que la ville de Lubumbashi en particulière est nommé
capital cuprifère du pays d'où beaucoup d'investisseurs
s'inscrivent dans ces domaines. Nous sommes capables de former des
élites très compétitives et très recherchées
dans le monde de l'entreprise et en même temps nous laissons de nombreux
jeunes sans diplôme. Il faut adapter le système éducatif
aux évolutions de la société et outiller ces jeunes
non-qualifiés pour qu'ils aient quelque chose à proposer sur le
marché du travail. »
L'éducation doit répondre aux besoins des
entreprises et mettre fin, par ce fait, au système d'importation de la
main d'oeuvre par les entreprises. Reformer l'éducation nationale c'est
aussi ajouter le cours sur l'entreprenariat aux programmes des cours de chaque
filière. Le bienfait de ce cours c'est qu'il est capable de transformer
un chercheur d'emploi en créateur d'emploi.
3. Le changement de mentalité de la
part des jeunes
En effet, le chômage dans lequel un grand nombre de
jeunes congolais est plongé aujourd'hui est un message que nous devons
changer notre mode de vie. La mode de vie à changer c'est la
surconsommation. Ne sommes-nous pas devenus un marché où les
autres vendent ce qu'eux-mêmes ne peuvent pas acheter ? Ne pouvons-nous
pas être des jeunes et ne pas surconsommer ? Ne pouvons-nous pas
être des jeunes et penser à l'épargne ? Ne pouvons-nous pas
être des jeunes et ne pas céder aux influences de nos sentiments,
aux influencent de ceux qui nous entourent ?
Si nous régulons notre consommation, je pense chacun
d'entre nous proposera une solution individuelle au chômage.
4. Encourager la création
d'entreprises par les jeunes
Le problème de l'insertion des jeunes est avant tout un
problème d'emploi. Il faut alléger la fiscalité des
entreprises pour rendre les entrepreneurs plus heureux et ainsi favoriser la
création d'emplois. Plutôt que de laisser les jeunes aux portes
des entreprises, il vaut mieux les encourager à créer leur propre
emploi, même s'il est vrai que le non salariat implique une certaine
précarité.
Conclusion partielle
Dans notre dernier chapitre, nous a permis de confirmer nos
hypothèses de recherche celles des causes et de conséquences du
chômage enfin nous avons proposé les solutions.
CONCLUSION GENERALE
Tout observateur, même non averti, se rend
aisément compte de l'ampleur que prend, chaque jour, le chômage
dans les villes de la République Démocratique du Congo, en
général, et dans les villes du Haut-Katanga, en particulier, y
compris évidemment la ville de Lubumbashi.
Entre l'étonnement et l'inquiétude que suscitent
le développement de ce phénomène, il y a les discours
alarmistes tenus par les autorités administratives et les initiatives
prises par des promoteurs privés ou institutionnels. C'est dans ce vaste
chantier que s'est investi notre sujet de mémoire intitulé
« Chômage et conditions socio-économiques
à Lubumbashi ».
Dans ce contexte de crise créé par des
problèmes sociaux, économiques, sécuritaires et
politiques, l'emploi est devenu une denrée rare pour des nombreux
habitants de la ville de Lubumbashi. Même les chiffres avancés, ne
permettent pas de traduire la réalité sur le terrain.
En RDC, la pauvreté augmente proportionnellement du
jour le jour. Cette situation est donc inévitablement perceptible pour
les populations vivant dans les quartiers dits pauvres. La disparition
progressive des emplois formels a accru le taux de chômage
général dans l'ensemble du pays où le secteur informel
couvre 95 % de la population vivant alors dans le petit commerce, la
débrouillardise et le commerce ambulant.
C'est ainsi nos recommandations formulées à la
fin de cette étude s'adressent au gouvernement de la RDC et à la
population en générale.
Au gouvernement de la RDC :
§ Le gouvernement de la RDC a intérêt
à prendre en charge l'avenir de son élite qu'elle forme au prix
de beaucoup de sacrifice. Le voeu de la population est de voir le gouvernement
de la République s'engager à organiser le marché d'emploi,
question de sécuriser les jeunes diplômés. Ils seront de ce
fait obligés de donner le meilleur d'eux-mêmes pour l'avancement
et/ou le développement de leur pays et il n y'aura plus de fuite des
cerveaux.
Le gouvernement de la RDC est tenu d'analyser les urgences
pour les jeunes et restructurer l'enseignement (pour qu'il y ait plus de
compétitivité sur le marché) ;
§ Le gouvernement de la RDC doit garantir les mêmes
chances à tous les citoyens dans l'accès à l'emploi.
C'est-à-dire, le recrutement ou l'engagement doit se faire sur base de
concours. Là, les compétences vont primer sur le favoritisme ;
§ Le gouvernement de la RDC doit envoyer à la
retraite les personnes qui ont atteint la limite
d'âge pour laisser les espaces aux jeunes ;
A la population :
Chers citoyens, on n'est jamais mieux que chez soi. Le mal que
nous dénonçons demeurera si vous tous devez voir le bonheur
ailleurs. La RDC a besoin de vous jeunes. Votre défi ici c'est de rester
déterminés, engagés solidairement, et braves. Créer
un emploi, c'est possible, pas facile, mais ne l'attendre que de l'Etat c'est
verser dans l'utopie. Nous vous exhortons à rechercher activement
l'emploi et être plus compétitif lors de concours de recrutement.
Ne pensez pas non plus que pour accéder à un emploi il faut et il
suffit d'appartenir à un réseau relationnel, quand bien
même les statistiques les prouvent maintenant, n'oubliez aussi pas que
les exceptions ne manquent jamais. Ayez confiance en vous-mêmes, mettez
plus de sérieux dans vos démarches, soyez compétents et
vendez une bonne image de vous-même, tout ira de bon côté
pour vous.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
1. BLANCHET (A.), Dire et faire dire. L'entretien,
Paris, A. Colin, 1991.
2. G. Becker, Human capital, New York, 1964
3. GAUTHIER. B Recherche Sociale, De la
problématique à la collecte des données, Presses de
l'université du Québec, 2009.
4. G. Rocher, introduction à la sociologie
générale, Paris, Tome II, harmattan, 1968.
5. Grawits. M, méthodes en sciences sociales,
Paris, 11ème édition, Dalloz, 2001.
6. LOUBET, J.L., Initiation aux méthodes des
Sciences Sociales, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles,2000.
7. Lupithi wa Numbi. N, sortir de la rue, Ed.
Academia-Harmattan, Bruxelles, 2013.
8. MARIE DEMERS, Chômage chez les jeunes :
Conséquences psychologiques et sociales, PUF, 2016.
9. M.GRAWITZ, Lexique des sciences sociales Ed. Dalloz
2000
10. P, cahuc et A. zilberg, économie du travail : la
formation des salaires et les déterminants du chômage Ed.
Academia-Harmattan, Bruxelles,2010.
11. PAPIN, R, Stratégie pour la création
d'entreprise, création, reprise de développement, 5eme Ed.
Paris, Dunod-1993, p83
12. PINTO & GRAWITZ, Méthodes des sciences
sociales Ed. Dalloz Paris 1971
13. RJ. Baechler, Phénomènes
révolutionnaires PUF Paris 1976
14. ROTILLON, Economie des ressources naturelles, Paris
la Découverte, 2005.
15. SHOMBA KINYAMBA, S., Méthodologie de la
recherche scientifique (les ficelles de captage et les logiques d'analyse des
données), PUZ, Kinshasa, 2012.
16. Wenu. B, Quelques aspects de la recherche scientifique
en relation internationales, Lubumbashi, connaissance, 2001.
Articles de revue
1. ABOUT JULIEN, Chômage : Causes et conséquences
2014.
2. Allocution lors de la Journée de l'emploi des Jeunes
portant sur : « Travail décent pour les jeunes dans un contexte de
reconstruction et de modernisation de la République Démocratique
du Congo », OIT, mars 2012.
3. Archives de la mairie de Lubumbashi, 2005.
4. Banque centrale, Rapport annuel 1997.
5. Bureau de quartier : histoire du quartier Kasapa
6. Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires
intérieures, 1998.
7. Fondation pour le Renforcement des Capacités en
Afrique, Le défi du chômage des jeunes en Afrique 2Fairbairn
Drive, Mount PleasantHarare, Zimbabwe, 2016.
8. Joseph djaowé et charles-Alain Bita « le
rôle des institutions de micro finances dans la création et le
développement de la petite entreprise camerounaise », in Victor
TSAP, 2007.
9. L'avenir du travailperspectif de l'emploi de l'OCDE
2019éléments marquants.
10. La loi N°023/2002 du 18 novembre 2002 portant code
judiciaire militaire a procédé à la suppression de la cour
d'ordre militaire et à son remplacement par une organisation classique
comprenant le parquet et le siège et restaurent les différents
degrés de juridiction analogues aux juridictions de droit commun.
11. Mairie de la ville de Lubumbashi 1993.
12. MALAISE.F., se nourrir en forêt claire Africaine
approche idéologique et nutritionnel, I997.
13. Marché du travail et compétitivité en
Afrique subsaharien, Denis Cogneau, Sarah Marniesse, J.y Moisseron,
Economica,2000.
14. Michèle Forté, Economie du travail,
Activité, emploi, chômage : De quoi parle-t-on ?Janvier 2012
15. Note sur lesestimations mondiales et régionales
» dans BIT :Tendances mondiales de l'emploi Genève,2011.
Mémoires de licence
1. BONIFACE MIDJIHO KPATOU, Problématique du traitement
social du chômage des jeunes diplômés sans emploi par le
volontariat au Bénin mémoire de licence inédit,
université de Goma, 2017.
2. JOEL FUMWAKWAU KINIATI, Les déterminants du
chômage parmi les jeunes diplômés d'universités de
20-24 ans dans la ville de Kinshasa » mémoire de licence
inédit, université de Kinshasa, 2015.
3. ZABIKA TUNDA ZOULOU, Impact socio-économique de la
hausse du chômage dans les ménages de la ville de Bukavu de 2009
à 2014 Cas du quartier Panzi, mémoire de licence inédit
université officielle de Bukavu, 2014.
Cours
1. KAHOLA TABU OLIVIER, cours de sociologie du travail,
troisième graduat sociologie, UNILU, inédit, 2018.
2. KAMBAJI WA KAMBAJI, cours de sociologie
générale, premier graduat, inédit UNILU, 2016.
3. KITABA KYA GHOANYS, cours de méthode de recherche en
sciences sociales, deuxième graduat SPA, FSSPA UNILU, 2019
inédit.
Dictionnaire
1. CABRILAC, Dictionnaire du vocabulaire juridique PUF
Montpelier 2002
2. Vocabulaire de l'économie et de finances 2012
Table des
matières
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
IN MEMORIAM
III
REMERCIEMENTS
IV
INTRODUCTION GENERALE
1
1. CHOIX ET INTERET
2
1.1 Choix du sujet
2
1.2 Intérêt du sujet
2
2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
3
2.1. PROBLEMATIQUE
3
2.2 HYPOTHESE
5
3. ETAT DE LA QUESTION
7
4. METHODE ET TECHNIQUE
11
4.1 Méthode
11
4.2 TECHNIQUE
13
5. DELIMITATION DU SUJET
14
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
15
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
D'ETUDE
16
I.1 DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX
16
1. Chômage
16
2. Conditions socio-économiques
20
I.2 DEFINITIONS DES CONCEPTS CONNEXES
22
1. Travail
22
2. Emploi
22
3. L'auto emploi
23
4. Le plein emploi
23
5. Sous-emploi
24
Conclusion partielle
24
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU DE
RECHERCHE
25
Section I : PRESENTATION DE LA VILLE DE
LUBUMBASHI
25
2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
26
3. SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES
27
3.1. Secteur minier
27
3.2. Secteur de transport et communication
28
3.3. Secteur bancaire
28
3.4. Secteur agricole
28
3.5. Importance économique
29
4. LES DIVERS EQUIPEMENTS DE LA VILLE
30
4.1. Equipements commerciaux
30
4.2. Equipements industriels
30
4.3. Equipements sanitaires, scolaires, et
religieux
31
4.4. Equipements socioculturels et recreatifs
31
4.5. Equipements judiciaires
31
5. SITUATION POLITIQUE DE LA VILLE
32
5.1. La mairie
32
5.2. Le maire de la ville
32
5.3. Le maire adjoint
32
Section 2. QUARTIER KASAPA
33
2.1. SITUATION GEO-HISTORIQUE
33
2.2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
34
2.3. SITUATION SOCIO-CULTUREL
35
Conclusion partielle
36
CHAPITRE III CAUSES ET MANIFESTATION DU CHOMAGE A
LUBUMBASHI
37
III.1 Causes et manifestation du chômage
37
1. L'évolution de la population des
emplois :
37
2. La discrimination sociale
38
3. Inadéquation des formations
39
III.2 Conséquences du chômage sur la
population de Lubumbashi.
42
III.3 Stratégies de lutte contre le
chômage
45
1. La création des emplois par
l'Etat
46
2. Adapter le système éducatif
aux évolutions de la société
46
3. Le changement de mentalité de la
part des jeunes
47
4. Encourager la création
d'entreprises par les jeunes
47
Conclusion partielle
47
CONCLUSION GENERALE
48
BIBLIOGRAPHIE
50
Table des matières
53
* 1G. Rocher,
introduction à la sociologie générale,
Paris, Tome II, harmattan, 1968, p63.
* 2Wenu. B, Quelques
aspects de la recherche scientifique en relation internationales,
Lubumbashi, connaissance, 2001, p6.
* 3 ABOUT JULIEN,
Chômage : Causes et conséquences 2014, p34-35.
* 4 Rapport 2009 du Bureau
international du travail 2009, p23
* 5Quivy.R, Van Campenhoudt,
Manuel de recherche en sciences sociales, 2éd, Dunod, Paris, 1995,
P76.
* 6Lupithi wa Numbi. N,
sortir de la rue, Ed. Academia-Harmattan, Bruxelles, 2013, p23.
* 7 SHOMBA KINYAMBA, S.,
Méthodologie de la recherche scientifique (les ficelles de captage et
les logiques d'analyse des données), PUZ, Kinshasa, 2012, p36.
* 8Fondation pour le
Renforcement des Capacités en Afrique, Le défi du chômage
des jeunes en Afrique 2Fairbairn Drive, Mount PleasantHarare, Zimbabwe,
2016.
* 9 MARIE DEMERS, article de
revue, Chômage chez les jeunes : Conséquences psychologiques et
sociales, PUF, 2016.
* 10 BONIFACE MIDJIHO KPATOU
Problématique du traitement social du chômage des jeunes
diplômés sans emploi par le volontariat au
Bénin mémoire de licence inédit, université de
Benin, 2017.
* 11 JOEL FUMWAKWAU KINIATI,
Les déterminants du chômage parmi les jeunes diplômés
d'universités de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa »
mémoire de licence inédit, université de Kinshasa,
2015.
* 12 ZABIKA TUNDA ZOULOU,
Impact socio-économique de la hausse du chômage dans les
ménages de la ville de Bukavu de 2009 à 2014 Cas du quartier
Panzi, mémoire de licence inédit université officielle de
Bukavu, 2014.
* 13Grawits. M,
méthodes en sciences sociales, Paris, 11ème
édition, Dalloz, 2001, p419.
* 14 KITABA KYA GHOANYS,
cours de méthode de recherche en sciences sociales, deuxième
graduat SPA, FSSPA UNILU, 2019 inédit, P5O-51.
* 15LOUBET, J.L., Initiation
aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p19.
* 16 GAUTHIER. B Recherche
Sociale, De la problématique à la collecte des données,
Presses de l'université du Québec, 2009, p767.
* 17Note sur lesestimations
mondiales et régionales » dans BIT :Tendances mondiales de l'emploi
2011 (Genève,2011) ;
http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/---emp_elm/--trends/documents/publication/wcms_150441.pdf
* 18 Marché du travail
et competivité en Afrique subsaharien, Denis Cogneau,Sarah Marniesse,
J.y Moisseron, Economica,2000,173 pages
* 19Mulowayi DIBAYA :
cours de méthodologie sociologique, premier licence sociologie, UNILU,
2018 inédit.
* 20LOUBET, J.L., Initiation
aux méthodes des Sciences Sociales, 2000, p60.
* 21 Vocabulaire de
l'économie et de finances 2012, p259
* 22 Vocabulaire de
l'économie et de finances 2012, p260
* 23 KAMBAJI WA KAMBAJI, cours
de sociologie générale, premier graduat, inédit UNILU,
2016.
* 24 PINTO & GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales Ed. Dalloz Paris 1971
* 25 RJ.Baechler ,
Phénomènes révolutionnaires PUF Paris 1976
* 26 Op cite
* 27 Vocabulaire de
l'économie et de finances 2012, p 78
* 28 Idem P79
* 29 CABRILAC, Dictionnaire du
vocabulaire juridique PUF Montpelier 2002
* 30 KAHOLA TABU OLIVIER, cours
de sociologie du travail, troisième graduat sociologie, UNILU,
inédit, 2018.
* 31PAPIN, R, Stratégie
pour la création d'entreprise, création, reprise de
développement, 5 eme Ed.Paris, Dunod-1993, p83
* 32Michèle
Forté, Economie du travail, Activité, emploi, chômage : De
quoi parle-t-on ?Janvier 2012
* 33L'avenir du
travailperspectif de l'emploi de l'OCDE 2019éléments marquants,
p166
* 34Joseph djaowé et
charles-Alain Bita « le rôle des institutions de micro finances dans
la création et le développement de la petite entreprise
camerounaise », in Victor TSAP, 2007, p 25
* 35 ROTILLON, Economie des
ressources naturelles, Paris la Découverte, 2005, p125
* 36 Bureau du maire de la
ville, rapport annuel affaires intérieures, 1998, p.21
* 37 Banque centrale,
Rapport annuel 1997, P. 45.
* 38 La loi N°023/2002
du 18 novembre 2002 portant code judiciaire militaire à
procédé à la suppression de la cour d'ordre militaire et
à son remplacement par une organisation classique comprenant le parquet
et le siège et restaurent les différents degrés de
juridiction analogues aux juridictions de droit commun.
* 39 Archives de la mairie
de Lubumbashi, 2005.
* 40Mairie de la ville de
Lubumbashi 1993.
* 41Bureau de quartier :
histoire du quartier Kasapa
* 42MALAISE.F., se nourrir en
forêt claire Africaine approche idéologique et nutritionnel, I997,
p.288.
* 43 G. Becker, Human capital,
New York, 1964
* 44 P,cahuc et A.zilberg ,
économie du travail : la formation des salaire et les
déterminants du chômage , 608 pages
* 45 Allocution lors de la
Journée de l'emploi des Jeunes portant sur : « Travail
décent pour les jeunes dans un contexte de reconstruction et de
modernisation de la République Démocratique du Congo », OIT,
mars 2012.
* 46 Allocution lors de la
Journée de l'emploi des Jeunes portant sur : « Travail
décent pour les jeunes dans un contexte de reconstruction et de
modernisation de la République Démocratique du Congo », OIT,
mars 2012.
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