1.6.3.3. Cycle de décision
Dans chaque modèle, à chaque étape, des
choix doivent être effectués tels que : vers quel projet
veut-on aller ? Quels moyens veut-on affecter ?
La mise en oeuvre de la méthode Merise se traduit en
outre par une décision de choix permettant d'une part, de définir
un système en harmonie avec les objectifs globaux de l'entreprise.
Dans la pratique, le cycle de décision est
intégré au cycle de vie. Cela se traduit par des résultats
types à l'issue de chaque étape et par des décisions
attendues comme le montre cette figure.
Tableau N°4 : Cycle de décision
ETAPES
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DECISIONS
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Schéma directeur
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Approbation et mise en application
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Etude préalable
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Choix d'une solution nouvelle ou arrêt
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Etude détaillée
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Accord utilisateur
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Etude technique
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Accord réalisateur
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Production du logiciel
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Réception provisoire
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Mise en service
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Réception définitive
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Maintenance
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Réception définitive
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1.6.4. Définition des
concepts et formalismes utilisés dans la méthode MERISE
1.6.4.1. Concernant les données
L'étude des données recourt à un certain
nombre de concepts dont il importe de préciser le contenu ainsi que les
formalismes respectifs de représentation dans les modèles
correspondants. Il s'agit des concepts objet, propriété, relation
et contraintes.
1.6.4.1.1. Objet
· Définition : L'objet est une
entité concrète ou abstraite pourvu d'une existence propre et
présentant en intérêt dans le domaine de gestion
considéré.
· Le formalisme d'un objet :
1.6.4.1.2.
Propriété
· Définition : une
propriété est une rubrique d'un objet ou d'une relation. Elle est
élémentaire ou consacrée et se caractérise par un
nom, un type et une taille qui devront être précisés lors
de la description des objets. Par exemple, à l'objet CLIENT correspondra
les propriétés ou rubriques suivantes : Numéro, Nom,
Adresse, etc. A la relation COMMANDER correspondra la
propriété : Date-commande.
· Le formalisme d'une propriété
Nom de l'objet
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Propriété de l'objet : code, nom, capital,
population, superficie
|
· Sortes des propriétés
Il existe deux sortes de propriétés à
savoir :
a. Identifiant : C'est la première
propriété d'un objet. Elle permet de distinguer de manière
univoque les concurrences d'un objet. Toute entité doit avoir donc un
identifiant.
Un identifiant est toujours souligné ou
précédé du symbole dièse (#) pour faciliter son
repérage.
Exemple :
b. Caractérisant : c'est la deuxième
propriété d'un objet. Elle se caractérise par un
modèle et ne permet pas de distinguer les occurrences d'un objet.
Exemple :
CLIENT
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# Numéro
Nom
Adresse
|
1.6.4.1.3. Relation
· Définition : Une relation entre
deux ou plusieurs objets est une association perçue dans le réel
entre ces entités. Elle est aussi considérée comme un lien
verbal entre deux ou plusieurs objets et d'exprime généralement
par un verbe à l'infinitif. A une relation, on peut accoler ou pas une
ou plusieurs propriétés.
· Nom de la relation
Nom de la propriété
Formalisme d'une relation
· Dimension d'une relation : Selon qu'une
relation permet d'associer entre 2, 3 ou de plus de manière
générale, n objets, elle est dite binaire, ternaire ou
n-aire.
· Fonctionnalité d'une relation : On
définit la fonctionnalité d'une relation par rapport à
deux entités x et y. On distingue à cet effet les
relations :
1°) 1 à 1 ou (1,1) : à toute
occurrence de x et ne correspond qu'une occurrence de y ;
2°) 1 à plusieurs ou (1, n) : à toute
occurrence de x correspond une ou plusieurs occurrences de y ;
3°) Zéro à 1 ou (0,1) : à toute
occurrence de x correspond tout au plus une occurrence de y ;
4°) Zéro à n ou (0, n) : à
toute occurrence de x correspond zéro ou plusieurs occurrences de y.
1.6.4.1.4. Contraintes
· Définition : les contraintes sont
les règles de gestion à partir desquelles le MCD est bâti.
Type : il existe deux types de contraintes : contraintes de
cardinalité et contraintes d'intégrité fonctionnelle
(CIF).
a. Contraintes de cardinalité
La cardinalité est le nombre de fois que participe
l'occurrence d'un objet dans une association. Dans la pratique, à chaque
objet est associé un couple de valeur : une valeur minimale et une
valeur maximale. La cardinalité par 1 ou n. Ainsi on a les combinaisons
possibles suivantes : (0,1), (0, n), (1,1) ou (1, n). Les
cardinalité (1,1) et (1, n) montrent une participation obligatoire,
tandis que (0,1) et (0, n) montrent une participation facultative.
b. Contraintes d'intégrité fonctionnelle
(CIF)
Il y a contrainte d'intégrité fonctionnelle
lorsque deux objets dans une relation se présentent comme père et
fils et que la connaissance du fils implique toujours celle du
père ; en d'autres termes, si à un des objets est
associé le couple de cardinalité (0,1) ou (1,1).
Illustration ; contrainte d'intégrité fonctionnelle ou de
type père et fils.
Cardinalité minimale
cardinalité maximale
Enseignant
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(1, n)
(1, n)
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Matière
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Enseigner
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« le père »
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« le fils »
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L'enseignant est le père car il envoie à son
fils (Matière) son identifiant. Mais le fils pointe vers le
père.
Illustration : contrainte de type non père et
fils
Cardinalité minimale cardinalité
maximale
Enseignant
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(1, n)
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Enseigner
|
(1, n)
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Etudiant
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