Les loisirs des jeunes de la commune d'Avrankoupar Finagnon Ferdinand VIDAGBANDJI Université d’Abomey-Calavi (INJEPS) - Master 2019 |
Université d'Abomey-Calavi Institut National de la Jeunesse, de l'Education, (UAC) Physique et du Sport (INJEPS) MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES
ET OPTION : Entraînement Sportif (ES) LES LOISIRS DES JEUNES DE LA COMMUNE D'AVRANKOU Présenté par : VIDAGBANDJI Finagnon Ferdinand Sous la direction du : Maître de Conférences des universités du CAMES Enseignant Chercheur à l'INJEPS/UAC. Janvier 2019
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES ET TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) OPTION : Entraînement Sportif (ES) LES LOISIRS DES JEUNES DE LA COMMUNE D'AVRANKOU Présenté par : VIDAGBANDJI Finagnon Ferdinand Sous la direction du : Janvier 2019 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI I IN MEMORIUM A ma très chère feue mère HOUNKPE M. Emmiliène, qui m'a appris l'amour du travail, l'amour du prochain, la vertu de la morale et le sens de la vie. De ton vivant tu as toujours souhaité le meilleur pour moi. Tu rêvais toujours de ces moments mais le sort en a décidé autrement. Ta flamme ne s'éteindra point. Repose en paix. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI II DEDICACE A
Les loisirs et le temps libre sont des moments importants de la vie des jeunes et apparaissent comme deux notions distinctes qu'il convient de définir. Hélène Béraud Caquelin distingue 4 principaux moments au cours d'une journée qui peuvent se découper en :
Cette définition des différents temps, nous donne une information sur la place des loisirs au sein du temps libre avec l'idée que « si un loisir s'inscrit ordinairement dans le temps libre, on ne peut réduire le premier au second ou les considérer comme équivalents ». Les loisirs souvent perçus à partir d'activités, varient selon les perceptions et les représentations tant individuelles que collectives. Gabriel Langouet et Hélène Beraud- Caquelin ont questionné les enfants et des adolescents afin de définir ce qui pour eux représentait une activité de loisirs. Les loisirs et le temps libre s'organisent donc autour d'activités « sportives » ou « culturelles », d'activités « encadrées » ou d'activités « libres », d'activités « familiales », « individuelles » ou partagées avec « le groupe de pairs ».
Au sens (1), le travail est ensemble des activités par lesquelles l'homme satisfait ses besoins et transformer la réalité. Le travail est lié à des besoins (naturels, sociaux), que la modification du réel de satisfaire. Bien qu'on insiste souvent sur la transformation de la nature par le travail, parler de transformation du réel en général décrit mieux la situation actuelle. Comme moyen de satisfaire des besoins, il a une fin extérieure à lui, et mobilise des moyens : la technique est alors le moyen du travail, lui-même moyen de combler les besoins. Le travail est dit productif : il y a un produit à son activité. Il est aussi présenté comme le propre de l'homme, en tant que distinct de la production issue de l'instinct (barrages, nids). On oppose le travail au jeu, qui est recherché pour lui-même et connote le divertissement, le plaisir (souffrance) et la liberté (contrainte). Au sens (2), le travail est une activité particulière ayant pour fonction de satisfaire les besoins d'un individu et de transformer la réalité (Godin). La langue courante utilise travail à la fois comme synonyme de métier, profession, et comme équivalent d'activité rémunérée (pécuniairement) par laquelle un individu assure sa subsistance. On peut toutefois distinguer deux sens de travail (2). Comme activité qui permet à un individu de satisfaire ses besoins, travail s'apparente à emploi ou activité rémunératrice. C'est alors le fait de participer effectivement à la satisfaction des besoins qui constitue le travail (par opposition au bénévolat par exemple). Le travail peut alors prendre des formes diverses (occupation principale, temporaire et récurrente, occasionnelle), et ne permet pas nécessairement de subvenir à tous les besoins de l'individu (travailleurs pauvres). On peut avoir plusieurs travails (synchroniquement et diachroniquement), et le travail apporter plus que la satisfaction des stricts besoins (luxe, superflu). Bien qu'en théorie un tel travail ne soit pas nécessairement lié à une rémunération pécuniaire, il est pratiquement impossible de nos jours de travailler sans rétribution en argent hors de contextes spécifiques (jeunes filles au pair, serviteurs). Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 19 Le travail s'oppose à la fois au chômage ou à l'inactivité, au loisir (temps non travaillé consacré à des occupations choisies), à la rente (revenu sans travail), et au bénévolat (activité non rémunérée). Ces différences ne prenant sens qu'au sein d'un contexte économique et social donné (chômage, loisir, bénévolat sont des concepts récents dans leurs acceptions courantes). 2.2. REVUE DE LITTERATURE Bon nombre d'études ont été réalisés dans le domaine du loisir, mais aucune n'a porté sur le temps libre et les loisirs des jeunes de la commune de d'Avrankou. Ainsi, avant de faire le point de ces différentes études, il faut noter que des initiatives tendant à la réorganisation des loisirs ont été prises au niveau des institutions nationales et internationales. C'est suite à cela que notre revue de littérature adoptera un plan qui nous permettra de recenser tous les travaux étrangers effectués sur les loisirs qui sont contenus dans les articles, dans les thèses, les mémoires, les rapports de fin de stage. Dans le même temps nous n'allons pas négliger les autres travaux des auteurs béninois. Selon Olivier David (2010), la réflexion sur le temps libre a montré l'importance de ce temps social pour l'épanouissement des individus ainsi que pour leur réalisation personnelle. Il offre en effet un cadre propice qui permet de pratiquer des activités épanouissantes et libératoires tout en se dégageant de l'ensemble des contraintes sociales, qu'elles soient liées au travail, à l'école, à la famille ou à toute autre institution. En ce qui concerne les enfants et les jeunes, la place occupée par le temps libre dans leur emploi du temps quotidien est désormais importante. Les travaux de Georges Gurvitch (1963) constituent une référence parmi les sociologues contemporains, parce qu'ils ont mis en évidence de façon très précise la multiplicité de temps qui caractérise toute vie sociale. En effet, la diversité et l'hétérogénéité des temps constituent le coeur de tout système social, et les interactions qui en découlent ont des conséquences directes sur l'expérience temporelle des individus et l'organisation des sociétés. Les interdépendances qui en résultent nécessitent des modalités d'organisation spécifiques qui permettront non seulement aux sociétés de fonctionner mais aussi aux individus d'articuler les différents mondes sociaux auxquels ils appartiennent. C'est pour cette raison que Georges Gurvitch définit le temps social comme « le temps de la coordination et de décalage des mouvements des phénomènes sociaux totaux ». La vie sociale s'écoule dans des temps multiples qui sont repérables par le contenu des activités et des pratiques qui s'y développent. Ces dernières n'ont pas toutes le même statut ni la même valeur et façonnent différemment la vie quotidienne. En fonction de leur charge symbolique et de la valeur qui leur est accordée par les individus ou la société, elles hiérarchisent et organisent les différentes temporalités. Ainsi, « le temps est un rapport entre des activités » D'après Gilles Pronovost (1996).
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Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 22 Les loisirs souvent perçus à partir d'activités, varient selon les perceptions et les représentations tant individuelles que collectives. Gabriel Langouet et Hélène Beraud- Caquelin (2004) ont questionné les enfants et des adolescents afin de définir ce qui pour eux représentait une activité de loisirs. Voici proportionnellement les activités que les moins de 13 ans considèrent comme des loisirs : - les activités sportives (81.9%) - les sorties entre amis (79.2%) - Le cinéma (79.6%) - Les jeux (électroniques ou autres) : (76.1%) - La télévision : (66%) - La communication (tchat, portable...) (58.4%) - Le shopping : (55%) - La radio : (54.1%) - Les sorties en famille (53.2%) - Les activités manuelles (37.8%) - Le théâtre (30.2%) - La chasse, pêche (28.9%) - Les musées (21.7%) - Le travail scolaire (11.6%). Sylvie (2004) soutient les résultats de cette enquête sur « Les loisirs culturels des 6-14 ans » qui établit que les « passe-temps » (définis à travers la question « Lorsque tu n'es pas à l'école qu'est-ce que tu aimes faire ? ») « Font la part belle aux médias (télévision, jeux vidéo, écoute musicale, informatique), au sport (individuel ou collectif) et à la sociabilité juvénile (être avec les copains, sortir en ville). » Les loisirs et le temps libre s'organisent donc autour d'activités « sportives » ou « culturelles », d'activités « encadrées » ou d'activités « libres », d'activités « familiales », « individuelles » ou partagées avec « le groupe de pairs ». Selon J. Dumazedier (1988), le loisir se définit donc comme un ensemble d'occupations auxquelles l'individu peut s'adonner de son plein gré pour se reposer, se divertir, développer son information, sa participation sociale volontaire après s'être dégagé des obligations professionnelles, familiales, et sociales. Pour lui, il a trois fonctions, les trois "D" : Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 23 - Délassement, temps de récupération de la force de travail, temps pour combattre la fatigue. - Divertissement, pour se délivrer de l'ennui du travail répétitif. - Développement, participation active et libre à la culture. L'évolution de la technologie ouvre de nos jours la porte à une multitude de jeux auxquels s'adonnent à plein temps les jeunes. Le paradoxe se situe au niveau de leur dépendance à cette pratique entraînant une déviance difficile à gérer. C'est d'ailleurs ce qui a motivé Louachemi et al ;(2007) à travailler récemment sur « Les loisirs devant écran des jeunes. Usages et mésusages d'internet, des consoles vidéo et de la télévision ». Leur investigation a porté sur les équipements téléviseurs (ordinateurs et consoles de jeux) des familles de ces jeunes et les activités pratiquées devant ces écrans. Aussi ont-ils considéré les durées de ces jeux, leur contexte de déroulement, la nature de loisirs qu'ils leur procurent, le type de sociabilité qu'ils engendrent Ainsi neuf problèmes ont été évoqués dont (les difficultés des enfants à limiter, leur pratique dans le temps, les plaintes de l'entourage, les perturbations des relations). Le travail de Fabienne Cossin (2008) sur le temps libre et les loisirs des enfants de CM1 et CM2 montre que la principale activité de loisir pour les enfants de 6 à 12 ans est pratiquée dans un club de sport (c'est le cas de 74% d'entre eux). Ils notent que 7% des enquêtés la pratiquent dans un centre de loisirs ou dans un centre aéré, 6% dans une association culturelle, 5% dans une école de musique ou un conservatoire. Parmi les lieux de loisir « institué » nous ajouterons également l'école à travers les ateliers bleus organisés sur le temps périscolaire dans les écoles de Paris. Déjà, René-Paul Dessé (2002) travaillant sur comment les centres commerciaux pourraient être les futurs pôles de loisir, est parvenu au résultat selon lequel l'alliance des loisirs et du commerce apparaît comme le moyen de donner une nouvelle vie à des centres commerciaux ou à des zones d'activités qui ont été conçues sur les mêmes modèles de marketing et qui ont donc quelques difficultés à se différencier les uns par rapport aux autres. Nombreux sont les auteurs béninois qui ont aussi réfléchi sur les loisirs mais aucun deux n'ont spécifiquement pas orienté leur travail sur le temps libre et les loisirs des jeunes de la Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 24 commune d'Avrankou. Avant de faire état de ces différents écrits, il faut signaler que des initiatives tendant à la restructuration des loisirs ont été prises au niveau des institutions nationales et internationales. Ainsi sur le plan international, le domaine du loisir a fait loisir de développements théoriques important au cours du vingtième siècle. La notion de loisir a été définie par le biais du concept de « temps libre » (Lundberg et al ; 1969 ; Smigel, 1963 ; Szalai, 1972), par celui d'activité récréative institutionnalisée (Dubin, 1973). Le droit au temps de repos et la liberté de choix constituent des centraux du loisir. Leur exercice constitue des droits inaliénables de la personne humaine. La notion de droit au loisir correspond à des valeurs partagées et reconnues comme indispensables au mieux-être collectif par la charte internationale de l'UNESCO. La charte africaine de la jeunesse entrée en vigueur depuis 2009 en son article 22 stipule que : « tout jeune a droit de prendre du repos et d'avoir de loisirs, de jouer et de participer à des activités socio-éducatives et sportives qui font partie d'une hygiène de vie, et de participer librement au sport, à l'éducation physique, au théâtre, à l'art, à la musique et à toutes autres formes de vie culturelle. A cet égard, les Etats parties doivent : *prendre des mesures qui permettent l'accès équitable des jeunes hommes et des jeunes femmes aux activités sportives, d'éducation physique, culturelles et artistiques, récréatives et de loisirs ; *créer des infrastructures et des services adéquats dans les zones rurales et urbaines pour permettre aux jeunes de participer aux activités sportives, d'éducation physiques, culturelles et artistiques, récréatives et de loisirs ». Outre la loi fondamentale, la volonté du gouvernement de promouvoir véritablement les activités de loisir s'est concrétisée avec la prise des textes législatifs reconnaissant le droit aux activités de loisir. Il s'agit de la loi n° 91-006 du 25 Février 1991 portant charte culturelle en République du Bénin qui dispose respectivement en ses articles : Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 25 *39 « L'Etat béninois reconnait le droit aux loisirs comme l'un des droits fondamentaux de l'homme ». *40 « L'Etat béninois garantit à tout citoyen la jouissance effective de ce droit et crée les conditions permettant la promotion du loisir de masse et du tourisme culturel ». * 41 « L'Etat béninois élabore la politique en matière de loisir et en assure l'exécution par le truchement d'organisme publics ou privés. L'initiative privée en matière de création et de gestion des activités de loisir doit être encouragée » *42 « L'Etat béninois contribue à la sauvegarde, à la promotion et la codification des loisirs traditionnels menacés de disparition et à la création du fond d'aide aux loisirs » La politique béninoise de loisir poursuit quatre objectifs fondamentaux qui sont d'ordre politique, social, éducatif, culturel et économique. Sur le plan politique, le loisir devra favoriser l'éclosion des solidarités et le sentiment d'appartenance à une seule et même nation, la Nation Béninoise. Sur le plan social, la politique béninoise de loisir devra poursuivre les buts de la promotion et de la sociabilité du bien-être et de la qualité de la vie. La pratique des activités de loisir (...) devra favoriser les relations inter personnelles. La sociabilité, la convivialité à travers les échanges, les rencontres et communication. Sur le plan éducatif et culturel, le temps libre des militants et militantes devra autant que possible assurer une fonction éducative par la tradition orale (contes, devinettes, légendes, arts et traditions populaires) à travers les médias. Le loisir doit être le terrain privilégié d'éducation et spécialement d'éducation permanente. Sur le plan économique, le loisir est aussi un fait de consommation. Le consommateur de loisirs est un agent économique au même titre que les consommateurs d'autres biens et services. Concernant les auteurs contemporains, Gauthier (1999), estime que la pratique des loisirs est un droit et non un privilège pour les jeunes. Le temps libre n'est donc pas plus perçu comme une récompense pour le labeur accompli, mais plutôt comme un droit au même titre que celui au Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 26 travail, ce qui en change la nature et la perspective. Les jeunes accordent la priorité à d'autres domaines de leur vie qui n'ont rien à voir avec ce travail. Louachemi, C. et al (2007) a travaillé sur « Les loisirs devant écran des jeunes : usage et mesurages d'internet, des consoles vidéo et de la télévision ». Pour réussir leur travail, ces auteurs ont mené une enquête auprès de 444 élèves de la classe de 3ème scolarisés dans l'ensemble des collèges publics et privés d'une grande ville de Nord de la France. Leur investigation a porté sur les équipements téléviseurs (ordinateurs et consoles de jeux) des familles de ces jeunes et les activités pratiquées devant ces écrans. Aussi ont-ils considéré les durées de ces jeux, leur contexte de déroulement, la nature des loisirs qu'ils leur procurent, le type de sociabilité qu'ils engagent... Ainsi neuf problèmes ont été provoqués dont (Les difficultés des enfants à limiter leur pratique dans le temps, les plaintes de l'entourage, les perturbations des relations...) Le grand avantage des activités de loisir, c'est qu'elles permettent d'effectuer des choix et par la suite d'apprendre à choisir. Elles encouragent l'initiative et favorisent ainsi le développement de l'autonomie. Les activités de loisirs forment-elles un réel milieu de développement ? La recension des travaux variés sur la question le suggère, en particulier parce que ces activités sont bien associées de manière spécifique à l'adaptation scolaire, comportementale et émotionnelle. Cependant, les résultats restent parfois mitigés voire contradictoires selon les sources. En Mars 2009 la jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) a réalisé une enquête auprès de 7.711personnes dans toute la France. L'objectif poursuivi par cette association est de recenser les barrières qui empêche les jeunes d'assouvir leurs envies de loisirs et de sorties culturelles. Cette enquête montre que les activités professionnelles et éducatives prennent encore trop de place. Le théâtre, l'opéra, le musée, les terrains de sport sont encore peu fréquentés. Des critères importants entrent en jeu : le temps en premier lieu, l'intérêt de l'activité ensuite, et enfin le coût financier. De plus l'enquête du CREDOC (1999) montre que le temps de référence par rapport à la pratique de l'activité principale de loisirs est celui du mercredi : en effet 70% des enfants effectuent leur activité principale le mercredi, contre 39% le soir après l'école et 35% pendant les petites vacances scolaires. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 27 L'aménagement des activités de loisir et des vacances pour les travailleurs fera gagner à notre pays des milliers de journées de travail supplémentaire. Pour atteindre ces objectifs, l'Etat compte sur un certain nombre de moyens et d'instruments qui sont la volonté politique, les moyens matériels, les moyens humains et la coopération internationale. Les nombreux séminaires et travaux effectués par les chercheurs et les pouvoirs publics dans le seul but de la pratique des loisirs traditionnels, n'ont pas changé la mentalité des béninois. Les travaux de Guedenon (2001), sur « la problématique de la disparition des loisirs traditionnels au Bénin : cas de la ville d'Abomey » ont révélé que la prolifération de certains loisirs modernes engendre l'une des formes d'acculturation, de dépersonnalisation et de déracinement progressifs qui se traduisent de nos jours par l'oubli quasi-total de nos distractions traditionnelles. La même année Migan a réfléchi sur « Les loisirs des adolescents scolaire au Bénin : cas de la circonscription urbaine de Porto-Novo ». Le constat qu'elle a fait est que de nombreux adolescents scolaires s'adonnent à des pratiques dangereuses et des loisirs peu recommandables (jouer dans les rues, boire, fumer, fréquenter les salles de machines à sous...). Un autre constat est qu'il y a insuffisance voire absence d'espaces appropriés aux loisirs et aussi inexistence d'infrastructures et de structure de loisirs. Les résultats de son étude ont révélé que la mise en place de cadres appropriés ainsi l'adaptation des infrastructures aux attentes des adolescents scolaires, participeront au plein épanouissement et au développement des loisirs. Aussi ajoute-t-elle que les adolescents ont exprimé le besoin des activités sportives, des activités culturelles et éducatives pour un mieux-être dans leur couche sociale. Aussi, Akohou (2003), a réfléchi sur « les loisirs et le Self building des enseignants au Bénin : Cas des institutions des villes de Cotonou et de Porto-Novo »et conclure que ce qui justifie le comportement actuel des institutions est qu'ils s » adonnent à un supplément de travail qu'ils préfèrent plutôt aux loisirs, compte tenu de leurs problèmes de survie quotidienne. Gangannan (2006), travaillant sur les populations de Cotonou face aux activités physiques d'entretien et de loisirs, a constaté que « ces dernières, à 80°/ contre 40°/, s'adonnent aux activités de loisirs et ce sont les émissions télévisuelles qui semblent être les seules activités de loisirs privilégiés avec 18,13% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 28 De même, Kakossou (2008), dans son mémoire intitulé « Place des loisirs dans la vie quotidienne des étudiants de l'Université l'Abomey-Calavi », nous a montré que les étudiants aiment bien les activités de loisirs mais malheureusement ont de difficultés en ce qui concerne leur pratique. Ces difficultés sont : le manque de moyens financiers, le manque d'infrastructures, le manque de centre de loisirs et le non proximité des centres de loisir du milieu universitaire. 2.3. Cadre théorique Les thèmes de perception sociale appliquée à la notion du temps libre et de la pratique des activités de loisir sur le territoire de la commune d'Avrankou sont au centre de notre démarche, étant donné la spécificité de ce cadre avec le fort taux de représentativité juvénile soumise à un stress quotidien caractérisé par la densité des études à affronter, la persistance de la crise économique, des chômages pandémiques. Ceci implique une vision large du bien-être humain, une perspective à long terme des conséquences des activités de loisir et éventuellement une détection des handicaps liés à leur pratique dans une recherche de solutions variables. Pour ce fait la participation des jeunes et adolescents et des différents acteurs politico-administratifs à la prise de décision représente une condition nécessaire à l'efficacité de la démarche. En définitive, les conceptions auquel l'on aspire invitent à considérer que la prise en compte des perceptions et des représentations sociales des uns et des autres face à ces activités de loisir est un élément essentiel à la durabilité de ce secteur. A cet égard, le thème de Jean-Pierre Pagès nous servira de cadre théorique. Il montre que les discours des `'uns et des autres» sont à prendre en compte et que c'est l'ensemble de ces discours qui forme le champ des controverses. Que l'on s'intéresse aux activités de loisir, au sport, à la gestion d'une ville, on trouve toujours les mêmes mécanismes systématiques. En analysant par différence les opinions, on cherche à comprendre comment se construisent les représentations individuelles et les représentations sociales. Ainsi, dans son analyse, Jean-Pierre Pagès cherche à faire ressortir à partir d'observation de débats publics, ces structures caractéristiques du phénomène de l'opinion. L'origine est alors appréhendée comme l'aboutissement d'un processus instable, produit de l'interaction entre forces terrestre (faits et valeurs) et forces célestes (symboles porteurs de sens). Le processus n'est autre que les représentations sociales au niveau de la société. C'est donc autour du concept de représentation, assimilé à un processus, que se construit la théorie de Jean-Pierre Pagès. Les représentations Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 29 sociales assurent l'interférence entre le monde intérieur et le monde extérieur de l'individu ou entre le système des idées et le système des valeurs caractérisant l'ensemble des individus sociaux. Dans la lecture des médias ou à travers les questionnaires, Jean-Pierre Pagès cherche à extraire les conflits représentatifs de l'ensemble des thèmes de discussions qui circulent dans l'opinion publique. Comment saisir les opinions ? L'approche mécaniste du modèle (stimuli- Personnalité-Réponse) semble alors singulièrement réductrice pour comprendre le jeu des opinions. Confronté à un univers conflictuel, l'individu serait attiré ou repoussé (valeur) par différents symboles, porteurs de sens. Sa prise de position, son engagement politique qui sanctionne cette attirance ou cette répulsion vont lui permettre d'accéder à une certaine connaissance. Et c'est ainsi en donnant son opinion qu'il va participer à la construction de ses représentations. L'approche constructive semble donc la plus adaptée pour saisir le phénomène de l'opinion (différenciation) entre individus et groupes sociaux et le processus de construction du sens (connotation), dans un champ donné. On voit qu'on respecte ainsi l'idée selon laquelle la signification pour l'individu d'un conflit, à la fois précède et suit la prise de position dans l'approche mécaniste de Jean-Pierre Pagès, le système entre interaction (les représentations) elle-même. On pourra alors faire émerger à partir des enquêtes, les jeux d'opposition entre symboles d'une part et valeur d'autre part, qui s'organise selon quelques axes. Les structures de l'opinion publique nous apparaissent alors comme essentielles dans une réflexion sur l'importance du temps libre et du développement des loisirs dans la commune d'Avrankou. 2.4. Problématique Le temps libre consacrée aux activités de loisirs révèle des pratiques propres à chaque groupe, chaque société et chaque civilisation. Dans nos sociétés traditionnelles, elles occupaient une place privilégiée lors des moments de détente et mobilisaient le déplacement des gens d'une localité à une autre. De nos jours les activités traditionnelles de loisir sont sans doute influencées par l'évolution des temps où tout le monde aspire à la modernité. Mais cette influence n'a tout de même pas de conséquence négative sur le caractère de délassement et de distraction que le loisir présente en général. Mieux l'introduction des activités de loisir dans notre continent ne fait qu'accroître leur diversité et sont une référence de plus en plus importante d'équilibre psychologique ou de bien-être social pour ceux qui s'y adonnent. Si nous prenons le cas des jeunes de la commune Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 30 d'Avrankou, on constate qu'ils n'ont pas les mêmes préoccupations. Certains se débrouillent pour subvenir à leurs besoins, d'autres sont sous la tutelle de leurs parents, d'autres encore sont toujours en activité. Soumis à un rythme de travail qui diffère d'une activité à une autre, ils ont le souci de terminer l'année académique avec succès pour certains et la satisfaction des besoins vitaux pour d'autres. Mais les problèmes existent à divers niveaux : le manque des moyens financiers pour subvenir à ces besoins, les problèmes de chômages, le manque de soutien, les problèmes de santé, le déroulement des cours dans les conditions difficiles, le manque de survie familiale, etc. C'est d'ailleurs à la vue de ces situations peu désirable variables d'une année à une autre que la pédagogie a prévu des heures libres, des moments de distraction, de détente pour faire libérer de la tension des études. Mais des questions se posent : De quels temps libres disposent ces jeunes ? Comment ce temps libre est-il géré ? Ce temps libre est-il pour eux un moment réservé pour la pratique des activités de loisir ? Toutes ces questions constituent vraiment une préoccupation à prendre en compte. Plusieurs auteurs ont évoqué le problème de temps libre et de loisir. C'est dans ce contexte que Sanni (2009), montre que le rôle des loisirs dans la vie de tout individu est primordial dans la mesure où ils sont chez les jeunes et les adultes comme l'ensemble des moyens qui tendent à accroître leurs connaissances, à augmenter le jugement, à développer la sensibilité en dehors de l'occupation principale. Où se situent alors les difficultés de ces jeunes d'Avrankou si l'on sait que chaque individu peut se créer ses loisirs selon ses moyens surtout sa catégorie socioprofessionnelle ? Qu'ils s'adonnent à de petits travaux générateurs de revenus, cela n'est pas le souci ; mais ce qui est gênant, c'est leur indifférence au bien être qu'ils peuvent tirer de la mise à profit judicieuse de leur temps libre. D'ailleurs, Hourdin (1961), explique que l'homme ne peut pas toujours travailler. Il n'est pas fait pour cela. Physiologiquement il lui faut se reposer après avoir fourni l'effort physique nécessaire à l'accomplissement du labeur quotidien. Ce temps de repos ne va pas être la promenade, le cinéma, la musique.... « Les loisirs jouent donc un rôle important dans le maintien et la sauvegarde de la bonne santé physique et mentale des hommes » (Guédénon 2001). Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 31 L'accompagnement et la prise en charge des enfants et des jeunes en dehors du temps scolaire constituent un réel enjeu de développement social. Ce temps libéré, propice à la découverte et à l'apprentissage, participe pleinement au développement de l'individu, en lui permettant d'acquérir les ressources et les compétences nécessaires à son insertion sociale ultérieure. A côté de l'école, ce temps ne peut être ignoré dans le processus individuel du développement de l'enfant ; il est par essence un temps éducatif, au même titre que l'école, que le temps familial, que le temps passé avec ses pairs..., où les enfants et les jeunes acquièrent des bases cognitives et développent des compétences adaptées à leur intégration scolaire, professionnelle et sociale. Ce que l'on dénomme le temps libre constitue ainsi un réel enjeu de société. Parce que « les enfants constituent un bien collectif positif », le développement de leurs compétences cognitives et sociales est un défi majeur pour le devenir des sociétés occidentales vieillissantes (olivier David, 2010). Si les loisirs constituent un élément d'équilibre psychologique et de développement de l'homme en général, ils devraient être particulièrement un élément vital des jeunes. Mais est-ce que c'est ainsi ? Vu les avantages du loisir pour l'être humain, pourquoi les jeunes béninois particulièrement ceux de la commune d'Avrankou n'accordent pas une importance aux activités de loisir dans leur quotidien ? Peut-on dire qu'ils manquent d'information à ce sujet ? La politique nationale de développement des loisirs, si elle existe, arrive-t-elle à contribuer valablement à l'épanouissement de cette couche juvénile ? Voilà autant de questions qui nous amènent à diagnostiquer sur le temps accordé aux loisirs et les causes de l'inexistence des activités de loisir dans nos communes et par conséquent, trouver des approches de solution ou évoquer des perspectives qui s'imposent dans notre hypothèse. L'analyse de ces différentes préoccupations explique l'intérêt et les raisons de cette étude. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 32 2.5. OBJECTIFS DE RECHERCHE 2.5.1. Objectif général Montrer l'importance que les jeunes de la commune d'Avrankou accordent aux activités de loisir pendant leur temps libre. 2.5.2. Objectifs spécifiques
2.5.3. Hypothèse Les jeunes de la commune d'Avrankou reconnaissent les valeurs des activités de loisirs mais ne les pratiquent pas tous. METHODOLOGIE Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 33 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 34 3 - Méthodologie Définir une méthodologie exige la mise en place d'un certain nombre d'outils, ce qui permettra de donner à la recherche, une stratégie conforme à ses finalités. (WABI, S. 1990). Il s'agit ici de faire l'état de l'ensemble des procédés et techniques qui ont été mis en oeuvre pour recueillir des données ainsi que les conditions de travail qui ont permis de faire notre étude. 3.1. Type d'étude Notre étude est de type quantitatif, transversal, descriptif et analytique. Elle se propose d'abord de déterminer les problèmes qui entravent le développement des loisirs dans le milieu communal. Ensuite, elle nous permettra de mesurer l'importance que les jeunes accordent aux activités de loisirs dans la commune d'Avrankou et enfin d'envisager les perspectives à mettre en oeuvre pour leur promotion dans ce milieu. 3.2. Population d'étude et échantillonnage La population d'étude est l'ensemble des sujets concernés par les investigations que nécessite la recherche. Dans le cadre du notre, elle est constituée uniquement des jeunes de la commune d'Avrankou. 3.3. Méthode d'échantillonnage Dans le cadre de la présente étude, nous avons utilisé la méthode non probabiliste. 3.4. Choix non probabiliste Ne pouvant pas interroger tous les jeunes nous avons utilisé la méthode non probabiliste et procédé par la technique d'échantillons accidentels. Car nous avons sélectionné les jeunes en fonction de leur présence à un endroit déterminé et à un moment donné. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 35 Taille de l'échantillon Pour l'échantillonnage, nous nous sommes référés à une méthode proposée par Schwartz (1995). Cette méthode est fondée sur la formule suivante, pour prélever de la population cible, un échantillon suffisamment représentatif : N = Za2xPQ /d2. L'élément majeur à retenir dans la proposition de Schwartz est le terme « minima », c'est-à-dire le seuil en-deçà duquel toute l'analyse serait irrecevable. L'avantage de cette formule, c'est d'avoir un échantillon suffisamment léger sans toutefois enfreindre les règles de recevabilité. C'est donc en toute confiance que nous avons modestement opté pour la formule de Schwartz : N = Za2 xPQ /d2
N : taille minimale de l'échantillon Za2 : écart fixé à 1,96 qui correspond à un degré de confiance de 95% P : proportion des jeunes sélectionnés d2 : Erreur P : Effectif des jeunes et adolescents sélectionnés
N = 1,962 x 0,92 (1-0,92 ) : 0,052 N = 113 Nous avons alors questionné 113 jeunes de la commune d'Avrankou. 3.5. Outils de collecte des données La démarche mise en oeuvre pour recueillir les informations liées à l'orientation que nous avons donnée à cette étude est basée sur deux techniques à savoir : l'exploitation documentaire et l'enquête par questionnaire. *L'exploitation documentaire Entreprendre une étude sur un thème nécessite une lecture d'ouvrage, de rapports des publications, revues et autres documents ayant traité du sujet. Ainsi, la recherche documentaire a joué un rôle important dans la collecte des données et a permis de comprendre les concepts clés et d'avoir le point de vue d'autres chercheurs. Son utilité a consisté à collecter et à analyser la quintessence des documents relatifs aux activités de loisirs. Aussi, l'exploitation des rapports, mémoires revues et autres publications nous a-t-elle permis de cerner et d'apprécier les contours de notre thématique. *Déroulement de l'enquête Le déroulement de l'enquête a suivi deux phases : la pré-enquête et l'enquête proprement dite. *La pré-enquête (Sondage) Elle nous a été très utile pour une meilleure connaissance de la zone d'étude. A cet effet, elle a été conçue sous forme d'un entretien semi-directif sur un groupe de 20 jeunes, facilitant ainsi l'élaboration d'un premier questionnaire. Ce questionnaire une fois établie a été testé dans le but d'apporter des corrections nécessaires. Elle se présente comme un diagnostic qui nous a permis de mener nos investigations de façon plus approfondie. *L'enquête par questionnaire Dans le cadre du renforcement de la consommation des loisirs chez les jeunes et adolescents, le questionnaire nous a paru l'instrument le plus approprié. Dès cet instant, les jeunes à partir d'un dispositif basé sur l'anonymat se sont sentis plus libres d'exprimer leur opinion. Le questionnaire que nous avons élaboré est composé de trois grandes parties. Une première partie `' Identification» qui s'intéresse aux statuts sociaux de la cible. Une deuxième partie `'Le loisir et Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 36 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 37 travail quotidien» élaboré sur la base de questionnaire à choix multiple du fait qu'il propose un éventail de réponses parmi lesquelles l'enquêté opère son choix. Une troisième partie `'la politique de développement» qui vise la vérification de notre hypothèse sur la base de plusieurs informations que les sujets approuvent ou désapprouvent avant de nous faire part de leurs suggestions. *Passation du questionnaire Nous n'avons pas rencontré de difficultés particulières dans la distribution et la récupération des questionnaires même si c'est par supplication qu'on a pu gagner la confiance de certains jeunes qui au début montraient leur réticence sous prétexte qu'ils n'ont pas le temps. *Le traitement du questionnaire Les questionnaires de notre enquête de terrain une fois récupérés ont été énumérés, puis les données recueillies sont introduites dans le logiciel Excel qui nous permis d'obtenir les tableaux et les graphes. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 38 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 39 4.1 Présentation des résultats Les résultats présentés ci-dessous sont relatifs à notre préoccupation qui est de mesurer le temps libre consacré aux loisirs dans la vie quotidienne des jeunes de la commune d'Avrankou. Pour un total de 113 questionnaires administrés
Ce résultat nous permet de dire qu'un grand nombre de questionnaires émis est récupéré et exploitable. Tableau I : Répartition des sujets par sexe Sexe des jeunes Effectifs Pourcentages Féminin 30 30% Masculin 80 70% Total 110 100% Il ressort de ce tableau que les jeunes de sexe masculin sont plus nombreux que les jeunes de sexe féminin. Soit 70% de l'effectif total pour les garçons contre 30% pour les filles. Tableau II : Répartition des sujets selon l'âge. Ages des jeunes Effectifs Pourcentages 15-20 62 56,33% 20-25 27 24,54% 25-30 16 14,54% Plus 5 4,54% Total 110 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 40 Le tableau ci-dessus nous montre que dans l'échantillon d'étude, les jeunes ayant entre 1520 ans sont les plus nombreux. Ainsi, 56,33% ont entre 15-20 ans ; 24,54% ont entre 20-25 ans ; 14,54% ont entre 25-30 ans et 4,54% ont plus de 30 ans. Tableau III : Répartition des jeunes selon leur ancienneté dans la commune. Ancienneté des jeunes Effectifs Pourcentages 1 an 5 4,54% 2 ans 8 7,27% 3 ans 12 10,90% 4 ans 16 14,54% 5 ans 21 19,09% Plus 48 43,63% Total 110 100% Le tableau ci-dessus nous montre que dans l'échantillon d'étude, les jeunes ayant passé plus de 5 ans dans la commune sont plus nombreux. Ainsi 43,63% ont une ancienneté de plus de 5 ans dans la commune ; 19,09% ont une ancienneté de 5 ans ; 14,54% ont une ancienneté de 4 ans ; 10,90% ont une ancienneté de 3 ans ; 7,27% ont une ancienneté de 2 ans et 4,54% ont une ancienneté de 1 an. Tableau IV : Répartition des sujets selon leur profession. Profession des jeunes Effectifs Pourcentages Elèves 62 56,36% Etudiants 24 21,81% Commerçants 9 8,18% Autres 15 13,63% Total 110 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 41 Le tableau ci-dessus révèle que la majorité des sujets enquêtés sont des élèves soit 56,36% ; 21,81% sont des étudiants ; 13,63% ont une profession autre que celle d'élève, étudiant et commerçant ; 8,18% sont des commerçants. Tableau V : Répartition des sujets par rapport à l'utilisation de leur temps libre.
Le tableau ci-dessus révèle que 49,09% des sujets questionnés utilisent leur temps libre pour faire des cours de maison ; 34,54% l'utilisent pour faire des achats et ventes ; 10% l'utilisent pour pratiquer des activités de loisir autre que le sport ; 6.36% l'utilisent pour pratiquer des activités sportives. Tableau VI : Répartition des sujets par rapport au temps libre qu'offre la profession des sujets de pratiquer les activités de loisir.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 42 Il ressort de ce tableau que la profession de la majorité des sujets questionnés leur permet de pratiquer les activités de loisir soit 70% ; 30% pensent le contraire. Tableau VII : Répartition des sujets par rapport à l'objectif poursuivi en pratiquant le loisir. Quel objectif poursuivez- vous en pratiquant les Effectifs Pourcentages loisirs ? Divertissement 35 31,81% Occuper le temps libre 15 13,63% Retrouvaille entre ami 5 4,54% Recherche de la santé 55 50% Autre 0 0% Total 110 100% Ce tableau révèle que 50% des sujets questionnés pratiquent le loisir pour la recherche de la santé ; 31,81% pratiquent le loisir pour se divertir ; 13,63% pratiquent le loisir pour occuper le temps libre ; 4,54% pratiquent le loisir pour se retrouver en amis. Tableau VIII : Répartition des sujets par rapport à l'accession à toutes les activités de loisir désiré. Arrivez-vous à avoir accès à toutes les activités que Effectifs Pourcentages vous désirez ? Oui 17 15,45% Non 93 84,54% Total 50 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 43 Il ressort de ce tableau que 84,54% des sujets questionnés n'ont pas accès à toutes les activités de loisir désirées ; par contre 15,45% des sujets arrivent à avoir accès à toutes les activités de loisir désirées. Tableau IX : Répartition des sujets par rapport à la cause du non accession à toutes les activités de loisir désirées.
Il ressort de ce tableau que par rapport à la cause pour laquelle les jeunes ne pratiquent pas les activités de loisir, 45,45% des jeunes de notre échantillon avancent la raison du manque de centre de loisir ; 31,81% avancent la raison du manque de temps ; 16,36% avancent la raison du manque d'infrastructures appropriées ; 6,36% avancent la raison du non proximité des centres de loisir. Tableau X : Répartition des jeunes par rapport aux choix de loisir pratiqués. Pratiquez-vous toutes les activités de loisir de votre Effectifs
Pourcentages Oui 11 10% Non 99 90% Total 110 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 44 Le tableau ci-dessus révèle que 90% des jeunes questionnés n'arrivent pas à pratiquer toutes les activités de loisir de leur choix contre 10% qui pensent le contraire. Tableau XI : Répartition des jeunes par rapport à la fréquence hebdomadaire de fréquentation des centres de loisir. Y a-t-il des centres de loisir proche de votre localité ? Effectifs Pourcentages Oui 25 22,72% Non 85 77,27% Total 110 100% Le tableau ci-dessus révèle que les centres de loisirs ne sont pas proche des localités. En effet 77,27% des jeunes de notre échantillon disent que les centres de loisir ne sont pas proches de leur localité contre 22,72% qui pensent le contraire. Tableau XII : Répartition des jeunes par rapport à la fréquence d'apparition des jeunes dans les centres de loisir. Combien de fois fréquentez-vous par Effectifs Pourcentages semaine les centres de loisir ? 0 fois 70 63,63% 1 fois 20 18,18% 2 fois 10 9,09% 3 fois 5 4,54% Plus 5 4,54% Total 110 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 45 Il ressort de ce tableau que par semaine, la majorité des sujets questionnés ne fréquentent pas les centres de loisir soit 63,63% ; 18,18% vont dans les centres de loisir une (1) fois par semaine ; 9,09% vont dans les centres de loisir 2 fois par semaine ; 4,54% vont dans les centres de loisir trois (3) fois par semaine ; 4,54% vont dans les centres de loisir plus de trois (3) fois par semaine.
Tableau XIII : Répartition des jeunes par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle Avrankou dispose suffisamment d'infrastructures de loisir. Avrankou dispose suffisamment Effectifs Pourcentages d'infrastructures de loisirs Pas d'accord du tout 85 77,27% Moyennement d'accord 20 18,18% Tout à fait d'accord 5 4,54% Total 110 100% Ce tableau révèle que 77,27% des jeunes de notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que Avrankou dispose suffisamment d'infrastructures de loisirs ; 18,18% sont moyennement d'accord ; 4,54% sont tout à fait d'accord. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 46 Tableau XIV : Répartition des jeunes par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle les jeunes disposent de moyens pour accéder aux activités de loisir qu'ils aiment. Moyens pour accéder Effectifs Pourcentages aux activités de loisir Pas d'accord du tout 66 60%
Tout à fait d'accord 14 12,72% Total 110 100% Ce tableau révèle que 60% des jeunes de notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que les jeunes disposent de moyens pour accéder aux activités de loisir qu'ils aiment ; 27,27% sont moyennement d'accord ; 12,72% sont tout à fait d'accord. Tableau XV : Répartition des jeunes par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle il est impérieux de réaménager les infrastructures existantes.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 47 Ce tableau révèle que 64,54% des jeunes de notre échantillon sont tout à fait d'accord du fait qu'on dise qu'il est impérieux de réaménager les infrastructures existantes : 24,54% sont moyennement d'accord ; 10,90% ne sont pas du tout d'accord. Tableau XVI : Répartition des sujets par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle la construction de nouvelles infrastructures de loisir est un grand souhait. La construction de nouvelles infrastructures de loisir est un grand Effectifs
Pourcentages Pas d'accord du tout 7 6,36% Moyennement d'accord 21 19,09% Tout à fait d'accord 82 74,54% Total 110 100% Ce tableau révèle que 74,54% des jeunes de notre échantillon sont tout à fait d'accord du fait que la construction de nouvelles infrastructures de loisir st un grand souhait ; 19,09% sont moyennement d'accord ; 6,36% ne sont pas du tout d'accord. Tableau XVII : Répartition des jeunes et adolescents par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle les loisirs sont inutiles. Les loisirs sont inutiles Effectifs Pourcentages Pas d'accord du tout 66 60% Moyennement d'accord 14 12,72% Tout à fait d'accord 30 27,27% Total 110 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 48 Ce tableau révèle que 60% des jeunes de notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que les loisirs sont inutiles ; 27,27% sont tout à fait d'accord ; 12,72% sont moyennement d'accord. Tableau XVIII : Répartition des sujets par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle les jeunes ne s'intéressent pas aux activités sportives. Les jeunes ne s'intéressent Effectifs Pourcentages pas aux activités sportives Pas d'accord du tout 89 80,90% Moyennement d'accord 13 11,81% Tout à fait d'accord 8 7,27% Total 50 100% Ce tableau révèle que 80,90% des jeunes de notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise les jeunes ne s'intéressent pas aux activités sportives ; 11,81% sont moyennement d'accord ; 7,27% sont tout à fait d'accord. Tableau XIX : Répartition des sujets par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle il y a une inégalité d'accès aux loisirs. Y a-t-il d'inégalité d'accès aux loisirs ? Effectifs Pourcentages Oui 85 77,27% Non 25 22,72% Total 110 100% Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 49 Le tableau ci-dessus révèle que les centres de loisirs ne sont pas proche des localités. En effet 77,27% des jeunes de notre échantillon disent que les centres de loisir ne sont pas proches de leur localité contre 22,72% qui pensent le contraire. Tableau XX : Répartition des sujets par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle l'Etat s'intéresse à la politique de loisir dans les localités. L'Etat s'intéresse à la politique de loisir dans Effectifs Pourcentages les localités
Ce tableau révèle que 81,81% des jeunes de notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que l'Etat s'intéresse à la politique de loisir dans les localités ; 16,63% sont moyennement d'accord ; 4,54% sont tout à fait d'accord. 4.2 Analyse et interprétation des résultats Les résultats obtenus après observation des tableaux nous ont révélé certains constats qui méritent d'être analysés et discutés. Aussi, nous avons relevé des suggestions des jeunes visant à l'élaboration d'une véritable politique de développement efficace et durable des activités de loisir dans l'arrondissement. Constat d'une catégorie socioprofessionnelle constituée de jeunes avec plus de garçons que de filles. Les résultats de nos recherches ont montré que nous nous sommes intéressé uniquement aux jeunes (Tableau II) ; dans la mesure où la tranche d'âge la plus représentée est celle des 15 à 20 ans avec un pourcentage de 56,33%. La forte représentativité des jeunes garçons par rapport aux jeunes filles (Tableau I) pourrait s'expliquer par le fait qu'en général au Bénin et particulièrement dans nos localités la majorité des femmes ne sont pas instruites. Cela est dû au manque de volonté des parents qui pensent que les filles ne doivent pas aller à l'école ou, peuvent s'arrêter au cours primaire, après l'obtention du Certificat d'Etude Primaire. De même le fort taux des élèves (Tableau IV) ciblé pour notre questionnaire est normal puisqu'à notre sens, ils représentent les futurs cadres de notre pays. En ce qui concerne l'ancienneté, on constate que la majorité des jeunes et adolescents ont une expérience de vie de plus de 5ans dans la commune, ce qui donne une fréquence de 43,63% (Tableau III). Cela nous permettra d'affirmer que ces jeunes ont une vision large et une connaissance un peu claire de l'aspect de la commune. 4-2-1 Une vision partagée du temps libre et de la valeur du loisir Nos investigations nous ont montré que chaque jeune a son point de vue particulier du temps libre consacrée aux loisirs. Les uns le reconnaissent comme indispensable parce qu'il les aide à se débarrasser de leurs charges quotidiennes : « activités de loisir pour permettre aux jeunes de se distraire et de s'épanouir ». D'autres taxent le loisir d'accessoire pour ce faire, le remplacent par d'autres activités de leur goût. Ce sont ces derniers qui utilisent leur temps libre pour faire ce qu'ils estiment nécessaire. C'est dans cette optique que près de la majorité des enquêtés (Tableau V) soit 49,09% utilisent leur temps libre pour les cours de maison. Ils pensent qu'ils doivent consacrer tout leur Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 50 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 51 temps à la connaissance pour pouvoir bien terminer l'année scolaire ou académique. D'autres sont dans la quête permanente de l'argent pour la résolution de leurs besoins oubliant que les activités de loisirs peuvent les aider à trouver des solutions efficaces à leurs problèmes ; ce sont ceux-là qui exploitent leur temps libre pour des activités de commerce. De même, il y a d'autres, qui parlant de loisir, ne voient que les activités physiques et sportives. Ces derniers pratiquent alors les activités physiques et sportives en lieu et place des activités de loisir. Même si nous essayons de comprendre ceux-ci parce que les deux poursuivent approximativement le même but, il faut signaler que c'est seulement 6,36% qui intègrent ces activités physiques et sportives dans leur vie quotidienne. Ainsi, sur le nombre total constituant notre échantillon, c'est seulement 10% qui pratiquent véritablement les activités de loisir. Nous pouvons en conclure que les activités de loisir ne sont pas suffisamment pratiquées dans la commune d'Avrankou. 4-2-2 Vision sur la pratique des activités de loisir (Tableau VII) Lorsque nous nous intéressons à la perception des jeunes par rapport aux activités de loisirs. Nous nous rendons compte que les jeunes pratiquent les activités de loisir pour plusieurs raisons. La recherche de la santé est la première raison évoquée et qui représente à elle seule un pourcentage de 50%. Cela sous-entend que la pratique des loisirs est nécessaire pour éviter les ennuis ou du moins certains ennuis liés à la santé. En effet, les loisirs exigent du pratiquant un effort physique et mental et dès cet instant, ils entretiennent la santé du corps et contribuent au développement intellectuel. Le second avantage que procurent les loisirs est le divertissement (31,81%). Cela montre que la pratique de loisir est d'une grande importance dans l'équilibre psychologique car cette pratique permet aux jeunes et adolescents de prendre de la distance par rapport aux ennuis et problèmes occasionnés par les occupations professionnelles, familiales et sociales. Le troisième objectif est l'occupation de temps libre (13,63%). Les jeunes vivent ce temps libre pour se relaxer, récupéré après un travail stressant en pratiquant les activités de loisir de leur choix. Aussi, le temps libre est-il vécu comme un moment de réalisation de l'individu, mais aussi une occasion de renforcer des relations amicales. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 52 Enfin, les activités de loisirs collectivement menées sont des sources de retrouvailles et solidifient les liens d'amitié (4,54%). Ceci montre que c'est un objectif moins poursuivi par les jeunes car très peu d'entre eux l'ont évoqué. Cela nous amène à dire que ces jeunes et adolescents aiment surtout les loisirs individuels. Alors qu'on trouve plus de satisfaction à pratiquer des activités de loisir en groupe. 4-2-3 Difficultés liées à l'accession aux activités de loisirs désirées Signalons d'entrée de jeu que les activités professionnelles ne constituent pas un obstacle à la pratique des activités de loisir. En effet, 70% reconnaissent n'être pas absorbés par le travail au point de mettre de côté les loisirs contre un taux de 30% (Tableau VI). Alors, les causes de la non-pratique des loisirs sont ailleurs. L'insuffisance des centres de loisir dans nos localités fait partir des difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes (Tableau IX). A cet effet, 45,45% des jeunes de notre échantillon ont affirmé qu'il manque dans leur localité des infrastructures spécifiques de loisir. Cela montre qu'il manque de véritable politique de développement des activités de loisir dans la commune. Aussi, puisse que l'accès à certains centres de loisir soit subordonné à un tarif, certains jeunes et adolescents évoquent-ils le problème l'obstacle financier. Ils n'arrivent pas alors à pratiquer toutes les activités de leur choix (TableauX). 4-2-4 L'éloignement des centres de loisir des arrondissements : traduction de l'obstacle lié à leur fréquentation L'un des problèmes que rencontrent les jeunes dans la pratique des activités de loisir est l'éloignement des centres. Ainsi, 77,27% des jeunes estiment que ces centres sont trop loin de leur localité alors que 22,77% seulement disent le contraire (Tableau XI et XIX). De ce fait, se déplacer pour aller se divertir nécessite pour ces jeunes assez de moyens et de motivation. C'est pour cette raison que les jeunes préfèrent rester dans leur localité pour suivre la télévision à la maison ou faire la promenade ou encore profiter des espaces non utilisés pour pratiquer certaines activités sportives (ce sont aussi des loisirs). En conséquence, 63,63% des enquêtés ne fréquentent pas du tout les centres de loisir et 18,18% fréquentent mais seulement une fois par semaine. La somme de ces taux fait déjà 81,81% (Tableau XII). Cela montre de l'inexploitation des centres de loisir et par ricochet, la négligence de la pratique des activités de loisir dans la commune. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 53 4-2-5 Politique de développement des activités de loisir Le développement des activités de loisirs passera nécessairement par la mise en oeuvre d'une politique en matière de loisirs en vue d'assurer leur promotion et leur pratique par toutes les couches sociales en général et les jeunes et adolescents en particulier. A cet effet, 77,27% pensent que la commune ne dispose pas suffisamment d'infrastructures de loisir. (Tableau XIII). C'est une réalité qui interpelle les responsables à divers niveaux. De plus du (Tableau XX), 81,81% des jeunes de notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que l'Etat s'intéresse à la politique de loisir dans les localités ; ainsi cela justifie la forte négligence des activités de loisir par les structures Etatiques de la commune d'Avrankou. À la vue de ces résultats, nous comprenons aisément que les jeunes et adolescents ont à coeur les loisirs mais se trouvent limité non pas parce que notre pays est pauvre mais parce que les dirigeants politico-administratifs ne s'intéressent pas à eux en tant que futurs cadres. Il serait souhaitable que l'Etat pense à la restructuration de ce secteur afin d'en faire un pôle doté de sens et de valeur. Ce serait peut-être utile qu'ils s'inspirent d'un modèle plus probant sur le plan ouest africain pour rompre avec cette léthargie. Des suggestions ont été faites par les jeunes dans le simple souci de prioriser leurs préoccupations. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 54 4-3 Suggestion Le droit aux loisirs implique un devoir collectif. La prise en charge de ce temps disponible doit être respectueuse des rythmes et aspirations des jeunes. Les propositions visent donc : V' La redéfinition de la place des activités de loisir : - Que la mairie organise des compétitions de loisir entre les arrondissements. - Que la mairie améliorer l'accès aux loisirs de tous les jeunes, - Qu'elle organiser régulièrement les activités de loisir dans les collèges et dans les localités. V' Le manque d'infrastructures : - Revoir la politique de construction des centres de loisir dans la commune. - Réaménager les terrains de sport existants dans la commune. - Doter tous les arrondissements de salles des fêtes et des terrains de pratique des activités sportives. V' L'élaboration de la politique nationale des loisirs : - Que l'Etat Béninois fasse plus attention aux jeunes, surtout sur le plan des loisirs en mettant à notre disposition des infrastructures nécessaires. - Le ministère de la jeunesse des sports et loisirs
doit veiller à offrir à chaque jeune des V' La nécessité de sensibiliser les jeunes : - Organiser des conférences sur l'utilité des loisirs dans la commune. - Mettre en place une politique d'encouragement et de motivation. - Que les autorités municipales et l'Etat aient une volonté dans ce sens. CONCLUSION Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 55 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 56 ConclusionLa présente étude a pour objectif principal de montrer l'importance que les jeunes de la commune d'Avrankou accordent aux activités de loisir pendant leur temps libre. Les résultats auxquels nous avons abouti confirment notre hypothèse. Il nous montre que les jeunes reconnaissent les valeurs des activités de loisir mais ces derniers ont des difficultés quant à leur pratique. Ces handicaps sont liés à certains facteurs qui sont : le manque de moyens financiers, le manque d'infrastructures appropriées, le non proximité des centres de loisir de leurs localités, l'inexistence des infrastructures de loisir dans certaines localités. C'est une kyrielle de problèmes qui empêchent les jeunes à s'épanouir ce qui justifie la place infirme qu'ils accordent aux loisirs dans leur vie quotidienne. C'est une situation qui interpelle les autorités politico-administratives à divers niveaux à revoir leur politique en matière de promotion et développement des loisirs enfin de participer réellement à l'épanouissement de toutes les couches sociales en général et celle juvénile en particulier. Certes, le rôle des loisirs dans la vie de tout individu est primordial où ils sont considérés comme l'ensemble des moyens qui tendent à accroître les connaissances, à augmenter le jugement, à développer la sensibilité en dehors de l'occupation principale. Mieux ils représentent l'ensemble des moyens que l'individu emploie durant toute sa vie pour assurer un meilleur développement et une conservation de choix de toute sa personnalité physique, intellectuelle et morale. Les valeurs que véhiculent ou présentent les loisirs en termes d'équilibre moral, intellectuel, psychique sont incontestables et suffisent normalement pour que les responsables chargés de leur gestion à divers niveaux leur attribuent la place et l'importance qui doivent être les leurs dans la vie de tout un chacun. Nul ne peut ignorer que le développement des loisirs dans un pays dépend non seulement des moyens dont il dispose, mais aussi de la volonté politique. Les autorités de la commune d'Avrankou doivent alors reconsidérer leur vision sur le développement des loisirs et sur la promotion des jeunes. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 57 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 58 1- Akohou C. (2003). Les loisirs des instituteurs des départements de l'Ouémé et du Littoral. Mémoire pour l'obtention d'une Maîtrise en STASE à l'INJEPS. Porto-Novo : Université d'Abomey-Calavi. 2-Augustin J.-P., Ion J., 1993, Des loisirs et des jeunes, Coll. Le social en actes, Editions de l'Atelier, 143 p. 3-Augustin J.-P, 1991, Les jeunes dans la ville, Presses Universitaires de Bordeaux, 536 p.
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11-Dessé R. « Les centres commerciaux Français, futurs pôles de loisirs ? » N°50, 2002, P32 12-David O., Depeau S., 2010, Enfants et jeunes dans les espaces du quotidien, Coll. Géographie Sociale, PUR, pp. 173-183. 13-Dumazedier, J. (1982). Temps sociaux, temps libre, Society and Leisure, 5 (2), 339-361. 14-Dumazedier, J. (1988). Evolution culturelle du temps libre (1968-1988). Méridiens Klincksieck, 100p. 15- Dumazedier J. (1960). Théorie du loisir basée sur les trois D.
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19-Gangannan P. (2006). Les populations de Cotonou face aux activités physiques d'entretien et de loisirs. Mémoire de maîtrise, STAPS, INJEPS/UAC Porto-Novo Bénin, 86p. 20-Gauthier, M. (1999). La jeunesse : un mot, mais combien de définitions ? In Gauthier, M et J ? F. Guillaume. Définir la jeunesse ? D'un bout à l'autre du monde, Sainte Foy et Paris, PUL-IRQC et l'Harmattan. 21-Hodonou, (1985). Pour une politique des loisirs traditionnels au Sud de la République Populaire du Bénin : Mémoire de CAPEPS, INJEPS UAC 150p 22- Houzandji, (1981). Pour une politique des loisirs en République Populaire du Bénin. Mémoire de CAPEPS/UAC Bénin 23-Henri J.-P., 1995, Le temps libre des enfants : que faire dans votre commune ?, Milan, 237 p. 24-Kakossou, A.H.F. (2008). Place des loisirs dans la vie quotidienne des étudiants de l'Université d'Abomey-Calavi. Mémoire de maîtrise STAPS, INJEPS/UAC, Porto-Novo, 69p 25-Kpadé, C. E. (1987). Approche opérationnelle d'une politique de loisirs éducatifs au Bénin : Réalisation d'un complexe de loisir pour enfant. Mémoire de CAPEPS, INJEPS/UAC, Porto-Novo (Bénin) 26-Louachémi, C. « Les loisirs devant écran des jeunes, usages et mésusages d'internet, des consoles vidéo et de la télévision » Vol 13. 2007. 27-Migan, R. (2001). Loisirs des adolescents scolaires au Bénin : Cas de la circonscription de Porto-Novo. Mémoire pour l'obtention de maîtrise, UAC, Porto-Novo (Bénin), 110p. Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 60 28-Manni G., 2004, Les temps des enfants, Etude commanditée par l'Observatoire de l'enfance et de la jeunesse de la communauté française de Belgique, Université de Liège, 49 p. 29-Moreau G, 2010, « Jeunesse et espace public : une mise en perspective », in DANIC I. 30-Octobre S., 2004, Les loisirs culturels des 6-14 ans, La documentation française, 429 p. 31-Paul Yonnet - Bibliothèque des Sciences Humaines (Gallimard 1999) 32-Pronovost G., 1996, Sociologie du temps, Coll. Ouvertures sociologiques, De Boeck Universités,183 p. 33-Pronovost G., 2001, « Temps sociaux et temps scolaires en Occident : le brouillage des frontières », dans Saint-jarre C., Dupuy-walker L. (Dir.), 2001, Regards multiples sur le temps, Presses Universitaires du Québec, pp. 43-58. 34-Pronovost G., 2007, L'univers du temps libre et des valeurs chez les jeunes, Presses. Universitaires du Québec, 174 p. 35-Séminaire National sur la problématique du loisir en République Populaire du Bénin, INFOSEC-Cotonou du 13 au 17 Février 1984. 36-Simard Y. et Riverin D. Au-delà du lieu travail-loisir : la citoyenneté. Carriérologie. Université Laval. (2008). 220-237 p. 37-Viard J., 2006, « Modes de vie et usages du temps en France », Futuribles, n° 319, mai 2006, pp.69-81. 38-Viard J., 2005, « Temps libérés, inégalités multipliées ? », Vers l'éducation nouvelle, La revue des CEMEA, n° 519, juillet 2005, pp. 32-55. 39-Veronique B. Qu'est-ce que l'adolescence ? Gollo (2009). www.science humaine.com. 40-Yonnet, P. (1999). Travail, loisir : temps libre et lien social. Paris : Gallimard. TABLES DES MATIERES Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 61 INMEMORIUM... ... .... ... ... ... ... .. ... I DEDICACE... ... ... ... ... ... ... ... ... II
INTRODUTION... ... ... ... ... ... ... 1 CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE... ... ... ... 4
1-1 Cadre physique... ... ... ... ... .. ... ... 5
1-1-2-Climat. . ... .. .. .. .. .. ... ... 5 1-1-3- Relief... .... ... ... ... ... ... 6 1-2-Etat de la population. ... ... ... ... ... ... ... 7 1-2-1-Evolution de la population. ... ... ... ... ... ... 7
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 62 1-2-3 Ethnies... ... ... ... ... ... ... ... ... 7
1-2-5 Commerce... ... ... ... ... ... ... ... ... 8 1-3 Education... ... ... ... ... ... ... ... ... 9 1.3.1 Infrastructures scolaires... ... ... ... ... ... ... 9 ... ... ... ... .. ... ... 10 10 1.3.2 Répartition des infrastructures scolaires, du personnel enseignant et des élèves .9 1-3-3 Alphabétisation.... 1-4-Culture, loisir et sport. . ... ... .. ... ... ... PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE... ... ... ... 11
2-1-2-Notion de Loisir... ... ... ... ... ... ... ... 14
2-1-4-Jeune- adolescent... ... ... ... ... ... ... ... 16 2-1-5-Travail... ... ... ... ... ... ... ... ... 18
28 2.3. Cadre théorique... ... ... ... ... ... ... ...
2.5. OBJECTIFS DE RECHERCHE... ... ... ... ... ... 32 2.5.1. Objectif général... ... ... ... ... ... ... ... 32 2.5.2. Objectifs spécifiques... ... ... ... ... ... ... ... 32
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 63 METHODOLOGIE... ... ... ... ... ... ... ... 33 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 64 3.1. Type d'étude... ... ... ... ... ... ...
PRESENTATION ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS...38
4-2-4 L'éloignement des centres de loisir des arrondissements : traduction de l'obstacle lié à leur
ANNEXES Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 65 Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI A QUESTIONNAIRE Ce travail se situe dans le cadre de la rédaction de mémoire de fin de formation en Master STAPS à l'INJEPS dont le thème est intitulé « Les loisirs des jeunes de la commune d'Avrankou ». Son objectif est de montrer l'importance que les jeunes d'Avrankou accordent aux activités de loisir pendant leur temps libre. I Identification
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