Université d'Abomey-Calavi Institut National de la
Jeunesse, de l'Education,
(UAC) Physique et du Sport (INJEPS)
MEMOIRE
POUR L'OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES
ET TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS)
OPTION : Entraînement Sportif (ES)
LES LOISIRS DES JEUNES DE LA
COMMUNE D'AVRANKOU
Présenté par :
VIDAGBANDJI Finagnon Ferdinand
Sous la direction du : Dr Antoine HOUNGA
Maître de Conférences des universités
du CAMES Enseignant Chercheur à l'INJEPS/UAC.
Janvier 2019
Université d'Abomey-Calavi (UAC)
|
Institut National de la Jeunesse, de l'Education,
Physique et du Sport (INJEPS)
|
MEMOIRE
POUR L'OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES ET
TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS)
OPTION : Entraînement Sportif (ES)
LES LOISIRS DES JEUNES DE LA
COMMUNE D'AVRANKOU
Présenté par :
VIDAGBANDJI Finagnon Ferdinand
Sous la direction du : Dr Antoine
HOUNGA Maître de Conférences des universités du
CAMES Enseignant Chercheur à l'INJEPS/UAC.
Janvier 2019
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI I
IN MEMORIUM
A ma très chère feue mère
HOUNKPE M. Emmiliène, qui m'a appris l'amour
du travail, l'amour du prochain, la vertu de la morale et le sens de la vie. De
ton vivant tu as toujours souhaité le meilleur pour moi. Tu rêvais
toujours de ces moments mais le sort en a décidé autrement. Ta
flamme ne s'éteindra point. Repose en paix.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI II
DEDICACE
A
Ø Mon père VIDAGBANDJI Sourou
Jacques,
Ø Mes Frères et Soeurs Aristide,
Pélagie, Léoncia, Lucresse, Armand, Armandine,
Hermione.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI III
REMERCIEMENTS
Ce travail est l'aboutissement et la convergence des efforts
de nombreuses personnes dont le dévouement et la bonté m'ont
aidé à suivre la formation à l'INJEPS dans les bonnes
conditions et à rédiger ce mémoire.
Nous pensons particulièrement :
- à notre Directeur de mémoire Dr
Antoine HOUNGA, qui malgré ses multiples occupations, a
accepté d'encadrer ce mémoire et a su se rendre disponible pour
accompagner ce travail de recherche en bon éclaireur.
- au Pr ATTIKLEME Kossivi et le
Dr MENSAH Folly, respectivement Directeur et
Directeur Adjoint de l'INJEPS pour leur engagement pour une formation de
qualité et à travers eux toute l'administration de l'INJEPS, pour
les multiples démarches engagées en vue de faciliter
l'accès à la formation.
- à tout le corps professoral de l'INJEPS et au
personnel administratif en particulier Dr AHOUNOU Judith pour
le souci permanent de nous transmettre le savoir et le savoir-faire sans cesse
actualisés et de nous préparer à notre future fonction.
Recevez ici l'expression de toute notre considération et de notre
gratitude ;
- à tous les agents de la mairie d'Avrankou,
particulièrement au maire Eugène LONEGNON
infiniment merci pour la sincère disponibilité ;
- aux camarades de promotion, pour leur soutien et
contribution lors de la phase de recueil des données
particulièrement à DOSSA Ferréole
et à tous les mémorants du Laboratoire des sciences
humaines et sociales. Merci ;
- à madame HOUNKPE Agathe qui
est pour nous notre seconde maman, merci ;
- à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce document, trouvez ici le
témoignage de ma profonde gratitude.
SOMMAIRE
IN MEMORIUM... ... ... ... ... ... ... ... I
DEDICACE... ... ... ... ... ... ... ... ... II
REMERCIEMENTS... ... ... ... ... ... ... ... III
SOMMAIRE... ... ... ... ... ... ... ... ... IV
SIGLE, ABREVIATION... ...
|
.... ... ... .... .. ...
|
V
|
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI IV
LISTE DES TABLEAUX. ... ... ... ... ... ... ... VI
LISTE DES FIGURES... ... .... .... .... ... .. ... VIII
INTRODUCTION... ... ... ... ... ... .... ... ... 1
CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE... ... ... ... 4
PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE. ... ... ... ... 11
DEMARCHE METHODOLOGIQUE... ... ... ... ... ...
33 PRESENTATION ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS... 38 SUGGESTIONS...
... ... ... ... ... ... ... ... 54
CONCLUSION... ... ... ... ... ... ... .... ... 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. ... ... ... ... ... 57
TABLE DES MATIERES... ... .... .... ... ... ... ... 61
ANNEXE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 65
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI V
SIGLES ET ABREVIATIONS
CAPEPS : Certificat d'Aptitude au
Professorat de l'Education Physique et Sportive
INFOSEC : Institut National pour la
Formation Sociale, Economique et Civique
INJEPS : Institut National de la Jeunesse,
de l'Education Physique et du Sport
ONU : Organisation des Nations Unies
STAPS : Sciences et Technique des
Activités Physiques et Sportives
UAC : Université d'Abomey-Calavi
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
OJRB : Organisation des Jeunes
Révolutionnaires du Bénin (OJRB)
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI VI
LISTE DES TABLEAUX
|
Tableau I : Répartition des sujets par
sexe... ... ... ... ...
|
...39
|
Tableau II : Répartition des sujets
selon l'âge... ... ... ... ...
|
...39
|
Tableau III : Répartition des jeunes
selon leur ancienneté dans la commune...
|
...40
|
Tableau IV : Répartition des sujets
selon leur profession... ... ... ...
|
...40
|
|
... ... ... ... ...41
Tableau V : Répartition des sujets par
rapport à l'utilisation de leur temps libre... ...41 Tableau VI
: Répartition des sujets par rapport au temps libre qu'offre la
profession des sujets de pratiquer les activités de loisir..
Tableau VII : Répartition des sujets par
rapport à l'objectif poursuivi en pratiquant
le loisir... ... ... ... ... ... ... ...
...42 Tableau VIII : Répartition des sujets par
rapport à l'accession à toutes les
activités de loisir désiré...... ... ...
... ... .. ... ...42 Tableau IX : Répartition des
sujets par rapport à la cause du non accession à toutes
les activités de loisirs désirées... ...
... .... ... ... ... ...43
...44
Tableau XII : Répartition des jeunes par
rapport à la fréquence d'apparition des
jeunes dans les centres de loisir... ...
... ... ... ... ...
Tableau X : Répartition des jeunes par
rapport au choix de loisir pratiqués... ...43 Tableau XI :
Répartition des jeunes par rapport à la fréquence
hebdomadaire de fréquentation des centres de loisir...
... ... ...
...44
Tableau XIII : Répartition des jeunes
par rapport à leur avis sur l'affirmation
selon laquelle Avrankou dispose suffisamment d'infrastructures
de loisir.. ... ...45
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI VII
Tableau XIV : Répartition des jeunes par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle
...46
Tableau XVI : Répartition des jeunes par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon
laquelle la construction de nouvelles infrastructures de loisir
est un grand souhait... ...47 Tableau XVII :
Répartition des jeunes par rapport à leur avis sur
l'affirmation selon
laquelle les loisirs sont inutiles... ...
... ...
les jeunes disposent de moyens pour accéder aux
activités de loisir qu'ils aiment... ...46 Tableau XV :
Répartition des jeunes par rapport à leur avis sur
l'affirmation selon laquelle il est impérieux de
réaménager les infrastructures existantes...
... ... ... ... ...
...47
...48
Tableau XIX : Répartition des jeunes par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon
laquelle il y a une inégalité d'accès aux
loisirs... ...
... ...
Tableau XVIII : Répartition des jeunes
par rapport à leur avis sur l'affirmation selon
laquelle les jeunes ne s'intéressent pas aux
activités de loisir...
... ... ...
...48
... ...49
Tableau XX : Répartition des jeunes par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon
laquelle l'Etal s'intéresse à la politique de
loisir dans les localités...
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI VIII
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Situation géographique de la
commune d'Avrankou ... ...
|
6
|
|
Figure 2 : Fondements pour une
géographie du tourisme et des loisirs. ... ... 13
INTRODUCTION
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 1
De nos jours, de façon générale, chaque
personne intervient dans un domaine professionnel donné dans le souci de
subvenir à ses besoins ou de gagner sa vie parce que tout se repose sur
le travail. A cet effet, chacun choisit parmi les multiples opportunités
celles qui s'offrent à lui pour gagner de l'argent. Cela passe par
certaines options comme : l'artisanat, la pêche, l'agriculture, le
commerce, les études. Mais, après s'être investi de
façon laborieuse dans ces occupations journalières, l'homme a
besoin aussi de se reposer et de se distraire. C'est la raison pour laquelle
depuis plusieurs décennies l'on assiste à une réduction
continue du temps de travail. Ainsi, une part de plus en plus importante de
l'existence est laissée au temps libre et à celui de loisirs.
C'est ce que Migan (2001), montre en disant
que « le travail permet à tout être humain de transformer son
milieu social, de maîtriser et d'en tirer de manière satisfaisante
la réponse à ses aspirations et besoins vitaux. Car, c'est
après s'être consacré à sa besogne que l'homme
cherche à se divertir d'une manière ou d'une autre :
écouter de la musique, jouer au tam-tam, entretenir sa forme physique,
ses capacités mentales pour maintenir sa santé ». Le temps
libre n'est pas du temps vide : il est le temps du développement
personnel, de la socialisation, de l'apprentissage du « mieux vivre
ensemble ».
Par ailleurs depuis près d'un siècle,
l'importance du loisir dans le développement vocationnel a
été promue par les gens oeuvrant en orientation professionnelle
et en formation continue. L'avènement de la post-modernité ne
change rien à leur conviction. Cependant ce nouveau contexte
socioéconomique entraîne une modification en profondeur de
plusieurs composantes sociétales dont le travail et le loisir
(Cordell, Green et Betz, 2002). Et devant cette double mutation, un
autre impératif apparaît : celui de repenser le lien travail
loisir bien au-delà de leur rapport traditionnellement établi. Et
cette nécessité, très exigeante, ne se satisfait nullement
de la proposition d'un lien de neutralité qui irait à l'encontre
d'une vision holiste post-moderne.
Selon Rifkin (2000), en s'appuyant sur les
civilisations anciennes et même postindustrielles, les origines de la
culture et de la civilisation se situent surtout dans le jeu et moins dans le
travail, car ce sont les habiletés imaginatives et symboliques qui
produisent l'innovation culturelle et scientifique. De plus le loisir, en
principe, donne beaucoup de place à la faculté qui
génère les idées, soit la créativité.
Cependant, il y a un bémol. (Thurow, 2000). Et ce
dernier est loin de signifier un loisir nécessairement créatif,
ni pour la société, ni pour la personne. Aussi faut-il que les
conseillers d'orientation et les formateurs d'adultes accordent une attention
particulière à cette réalité.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 2
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 3
Les jeunes de la commune d'Avrankou ne sont pas en marge de
cette considération. Mais, malheureusement ils n'alternent pas leur
temps de travail à celui d'un repos mérité ; alors qu'ils
devraient considérer le weekend comme un temps de repos et l'exploiter
pour mener certaines activités de plein gré, pour leur
délassement, divertissement, détente, épanouissement
physique, mental ou socio affectif. Ceci concerne naturellement tout homme et
au premier plan, les couches juvéniles et infantile.
C'est à travers les divers jeux que les enfants, les
jeunes font l'apprentissage de la vie familiale, sociale et parfois
professionnelle. Bellefleur (1997), semble partager cet avis
en écrivant que « le loisir n'est pas séparé ni
séparable des autres vecteurs vitaux à partir desquels se
façonne la qualité de l'existence c'est-à-dire : travail,
santé, environnement, niveau de vie, statut social, éducation,
consommation.... Il s'inscrit dans le jeu des rapports sociaux,
économiques, culturels et politiques d'une collectivité »
C'est fort de tout ce qui précède que nous nous
sommes intéressé aux jeunes de la commune d'Avrankou dans notre
étude afin de rechercher importance qu'ils accordent aux loisirs dans
leur vie quotidienne. Ceci nous permettra d'abord d'identifier leurs loisirs de
prédilection, ensuite de déterminer les vrais problèmes
auxquels ils sont confrontés dans leur pratique et enfin d'envisager les
solutions pour faciliter leur accès aux activités de loisir de
leur choix.
Pour le faire, nous allons aborder dans un premier temps, le
cadre général de la recherche et la problématisation de
notre étude. Nous définirons ensuite la démarche
méthodologique pour finir par la présentation, analyse et
l'interprétation des résultats.
CONTEXTUALISATION
DE LA RECHERCHE
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 4
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 5
1- Présentation de la commune d'Avrankou 1-1 Cadre
physique
1-1-1 Situation géographique
La Commune d'Avrankou est située au Sud-Est du
Bénin, dans le Département de l'Ouémé. Elle couvre
une superficie de 78 km2 et représente 6,0 % de la superficie
totale du département de l'Ouémé (1281 km2) et
0,07% de la superficie du territoire national (114763 km2). Elle est
limitée :
- Au Nord par la Commune de Sakété,
- Au Sud par les Communes d'Adjarra et de Porto Novo,
- À l'Est par la Commune d'Ifangni et la
République Fédérale du Nigéria,
- À l'Ouest par la Commune d'Akpro
Missérété.
Elle est subdivisée en sept (7) arrondissements et 52
villages et quartiers de ville à savoir : Atchoukpa (8 villages),
Avrankou (9 villages et quartiers), Djomon (12 villages), Gbozounmè (5
villages), Kouti (8 villages), Ouanho (4 villages) et Sado (6 villages).
1-1-2 Le climat
Le climat est du type soudano-guinéen
caractérisé par deux saisons pluvieuses et deux saisons
sèches réparties comme suivent :
- une grande saison des pluies de mars à juillet ;
- une petite saison des pluies de septembre à novembre
;
- une grande saison sèche de novembre à
février ;
- une petite saison sèche de juillet à
août.
Dans la zonalité pluviométrique du
Bénin, Avrankou se trouve dans la catégorie de forte
pluviométrie avec une moyenne annuelle variant entre 1 400 et 1 500mm.
La combinaison des paramètres climatiques fondamentaux que sont la
température, la pluviosité et la variabilité
pluviométrique situe la Commune d'Avrankou dans le groupe des climats
à régime pluviométrique bimodal et l'inscrit dans le
climat du Bas Ouémé (ou du delta de l'Ouémé).
1-1-3 Relief
Le relief de la Commune d'Avrankou est peu accidenté.
La Commune se situe dans la formation des plateaux sédentaires
caractérisés par de basses altitudes. Ces plateaux sont
entaillés par de petites et moyennes dépressions aux pentes
très peu marquées. Les dépressions moyennes, au nombre de
trois, se rejoignent en une vallée unique entre la Commune et la
République Fédérale du Nigeria.
Figure 1 : Situation géographique de la
commune d'Avrankou
(Source : Archives du Ministère des Affaires
étrangères, 2004)
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 6
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 7
1-2 Etat de la population
1-2-1 Evolution de la population
La population totale de la Commune d'Avrankou selon le
recensement général de la population et de l'habitation (RGPH)
effectué en 2013 s'élève à 128 050 habitants. Cette
population était de 80 402 habitants en 2002. La population de la
commune d'Avrankou est restée, dans le temps, dominée par les
femmes (52,65% en 2013 et 52,90% en 2002). Ces taux n'ont pas trop varié
d'un arrondissement à un autre.
1-2-2 Structure par âge et par sexe de la
population
Il faut souligner que la population de la commune d'Avrankou
est jeune et active. Les Jeunes (0 à 59 ans) représentent 93,9%
alors que les vieux ne représentent que 6,1% (INSAE, RPGH 2002). La
tranche active (15 à 59 ans) représente 48,3% dont 22,8% d'hommes
et 25,5% de femmes (INSAE, RPGH 2002). C'est sur cette frange active que repose
l'essentiel du poids économique de la Commune. Les jeunes ayant moins de
15 ans représentent également une frange importante de la
population (45,6%). Toute cette proportion de la jeunesse constitue un facteur
de dynamisme pour le développement et en même temps un
problème majeur de la société du fait de l'investissement
que nécessite sa scolarisation, son accès aux soins de
santé et à l'emploi.
1-2-3 Ethnies
De nos jours, il existe une mosaïque d'ethnies qui
cohabite dans la commune d'Avrankou. Les Gouns sont majoritaires (95,3%),
suivis des Yoruba (3,5%), et des Adja, Mina et Toffin (0,5%). Les autres
ethnies sont composées de Bariba, dendi, Yom-Lokpa, Otamari, et Peulh
etc (0,6%). Ce brassage ethnique est aussi à la base de la
diversité des activités économiques de la ville. En effet,
les commerçants Yorouba et une partie des Gouns ont
développé le commerce transfrontalier. Les Gouns s'investissent
surtout dans l'agriculture et le transport. Quant aux autres ethnies, elles se
retrouvent dans la fourniture des services, dans les buvettes et restaurants et
dans les divers.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 8
1-2-4 Activités économiques
L'économie locale d'Avrankou repose essentiellement
sur le secteur informel favorisé par la perméabilité des
frontières Bénino-Nigériane. D'après la figure
ci-contre, la population d'Avrankou s'investit à 53,51 % dans le secteur
tertiaire. Ils pratiquent principalement le commerce dont le
développement est favorisé par le grand voisin qu'est le Nigeria.
Les autres activités de ce secteur sont la restauration et le transport.
Le secteur primaire est le second secteur qui mobilise la population
d'Avrankou. Dans ce secteur, cette dernière d'adonne à 21,20%
à l'agriculture, la chasse et la pêche. Le troisième
secteur qui mobilise la population d'Avrankou est bien l'industrie
manufacturière et les entreprises BTP (15,19%). Il n'existe pas
d'entreprise industrielle implantée et immatriculée sur le
territoire de la commune d'Avrankou.
1-2-5 Commerce
Ø Produits
Le commerce est une activité populaire dans la Commune
du fait de sa proximité avec le Nigeria. Les produits
commercialisés peuvent être regroupés en trois
catégories qui sont les produits pétroliers, les produits
manufacturés, les produits de transformation locale. Ces produits sont
exposés le long des grandes artères de la Commune.
Ø Infrastructures
Chaque arrondissement dispose d'au moins deux marchés
parmi lesquels un marché de nuit. Les grands marchés de la
Commune sont les marchés d'Avrankou et de Kouti. Ces marchés ne
sont pas construits en matériaux définitifs, les voies pour y
accéder ne sont pas aménagées. La Commune dispose aussi de
quelques boutiques de quincaillerie et de vente de divers. Ces boutiques sont
installées le long de la voie bitumée et autour des grands
marchés principaux.
Ø Circuits de commercialisation
La plupart des produits commercialisés proviennent du
Nigéria ou de la commune. Les produits provenant du Nigéria
arrivent dans la commune par les voies fluviales. Une fois
débarqués, les produits sont soit emmagasinés, soit
stockés dans les maisons. Ils sont ensuite vendus soit en gros (cas des
grossistes), soit en détails dans les boutiques ou sur des
étalages de fortune. Les produits de la commune (artisanat : paniers,
pots ; ou agricoles : maïs, manioc, régime de palme)
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 9
sont exportés par les commerçants collecteurs
surtout vers le Nigéria par les vois fluviales et Porto-Novo par voie
terrestre.
1-3 Education
Dans la Commune d'Avrankou, il existe les deux ordres
d'enseignement suivants :
- enseignements maternel et primaire,
- enseignement secondaire.
Les enseignements maternel et primaire relèvent de la
compétence propre de la Commune conformément aux lois de la
décentralisation notamment dans les domaines de la construction, de la
réfection et des équipements.
1.3.1 Infrastructures scolaires
Enseignements maternels et primaires
Il existe au total dans la Commune, 85 écoles dont 64
écoles primaires publiques et 15 écoles primaires privées.
On dénombre au total dans la commune, 6 écoles maternelles dont
la seule école maternelle privée se trouve dans l'arrondissement
d'Atchoukpa. Ces écoles abritent 436 classes dont 408 construites en
matériaux définitifs et 28 en matériaux provisoires. Elles
sont à certains endroits dans un état délabré, sans
clôture, aires de jeu ou point d'eau. Le nombre de mobiliers est
insuffisant selon la population. Il en est de même pour ce qui concerne
le matériel didactique et pédagogique.
1.3.2 Répartition des infrastructures
scolaires, du personnel enseignant et des élèves
Du point de vue du personnel, les 18.455 écoliers
(soit en moyenne 43 élèves par classe) que comptent la Commune
sont encadrés par 437 enseignants dont 219 communautaires souvent peu
qualifiés. Le taux de scolarisation des filles est de 41,76%. Face
à ces problèmes qui minent l'enseignement public, les
Associations des parents d'élèves contribuent au recrutement des
enseignants communautaires, à la construction des salles de cours et
à leur équipement en mobiliers. Certains ONG et projets d'Etat
s'investissent dans la réhabilitation et l'équipement de
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 10
certaines écoles en mobiliers et forages de puits. Il
en est de même pour la Mairie qui n'est pas restée en marge de la
promotion de l'éducation.
Bien que la population de 3 ans et plus soit composée
majoritairement de femmes (52,6%), c'est au niveau du sexe féminin que
l'on enregistre le plus fort taux de personnes n'ayant aucun niveau
d'instruction. La proportion de personnes de sexe féminin instruites est
inférieure à celles des personnes du sexe masculin quel que soit
le niveau considéré. C'est le signe que les parents
préfèrent inscrire leurs enfants garçons à
l'école plus que leurs enfants filles.
Le taux généralement bas de scolarisation des
enfants a pour conséquence le phénomène de travail des
enfants. En effet ce phénomène est remarquable dans le
département de l'Ouémé en général. Les
enfants en âge de scolarisation sont envoyés en apprentissage. On
les retrouve dans les métiers de vulcanisation de maçonnerie, de
menuiserie etc.
1.3.3 Alphabétisation
Par le passé, il y a eu la création de
vingt-deux (22) centres d'alphabétisation construits et
équipés dotés de maîtres alphabétiseurs. Mais
par la suite ces centres ont été abandonnés et les
bâtiments sont actuellement utilisés à d'autres fins. Il
est de nos jours pratiqué l'alphabétisation fonctionnelle
initiée à petite échelle par les projets tel que PADRO,
par les confessions religieuses, par l'association des tradipraticiens. Le
problème majeur de l'alphabétisation est le faible taux
d'alphabétisation des adultes. Ce problème est causé par
l'absence de motivation des maîtres alphabétiseurs, absence de
motivation des apprenants. Ceci a pour conséquence l'abandon des classes
par les maîtres alphabétiseurs et les apprenants.
1-4 Culture, loisir et sport
Dans le domaine de la culture, des loisirs et du sport, la
Commune dispose d'une maison des jeunes et d'un terrain de sport. Elle n'a pas
de centre de lecture. Il y véritablement une insuffisance des
infrastructures de loisir et de sport.
PROBLEMATISATION
DE LA RECHERCHE
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 11
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 12
2.1. Clarification conceptuelle
Ø 2-1-1-Temps libre
Le temps libre des enfants et des jeunes appelle des
définitions précises et le recours à un corpus
théorique important, tant les acceptions diffèrent d'un auteur
à l'autre, même si tous s'accordent à le placer comme une
dimension temporelle associée à la modernité. Pour aborder
un tel objet de recherche, un travail sémantique préalable
s'avère donc nécessaire, pour mieux en arrêter les contours
et construire un référentiel de compréhension et d'analyse
des données mobilisées.
Le temps libre est aujourd'hui le temps de vie le plus long
mais malgré tout c'est le temps contraint qui continue à
organiser et à déterminer les temporalités de la vie
sociale. En effet la logique urbaine et industrielle de la séparation
des temps continue à réagir les activités des agents
sociaux mais aussi la demande sociale qui est une demande alternée de
temps de contrainte et de temps libre.
Selon Jean Viard (2005), première
définition à laquelle nous faisons référence pour
le moment, le temps libre constitue cet espace temporel sans contraintes, en
dehors du temps scolaire et professionnel, mais aussi du temps physiologique
consacré au repos et à l'hygiène corporelle. Temps du
libre choix de l'individu par excellence, le qualificatif « libre »
peut prêter à certaines confusions, dans la mesure où la
pratique de certaines activités se réalise dans un cadre
organisé et parfois porteur de contraintes. Les études
récentes montrent que ce temps est de plus en plus occupé, ce qui
a pour conséquence des contraintes organisationnelles réelles
dans la vie quotidienne des familles. En ce qui concerne les enfants et les
jeunes, cette première acception nous situe donc très clairement
dans cet espace-temps intermédiaire, compris entre des temps
obligatoires (travail, école, formation...) et le temps familial.
Le temps libre s'oppose au temps contraint par les
occupations habituelles de la vie quotidienne : le travail, les
activités domestiques, l'éducation des enfants, etc. ainsi que
les servitudes qu'elles imposent telles les transports, les achats de produits
de premier nécessité et bien sûr le sommeil. Le temps libre
s'établit donc par différence au temps de travail et au temps
contraint car affecté aux occupations obligatoires (Merlin,
2008).
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 13
Source : Georges Cazes. Fondements pour une géographie
du tourisme et des loisirs. Bréal,
1992.
Ø Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI
14
2-1-2-Notion de Loisir
Le vocable « loisir » vient du mot latin licere qui
veut dire « être permis ou être libre ». De ce terme
latin, découlent le mot français loisir signifiant temps libre et
les mots anglais liberty et license référant à l'origine
à une immunité contre les obligations publiques. Le terme latin
otium, signifiant le temps que l'on s'accorde ou le loisir que l'on
prend, fut également utilisé notamment dans la Grèce et la
Rome antiques. L'ensemble de ces significations réfère à
la liberté de choix et à l'absence de contraintes. Aussi, dans la
langue grecque, le mot scole signifie loisir. Ce mot est lié au terme
anglais school, établissant clairement une relation entre le loisir et
l'éducation.
Dans leur ouvrage, Cordes et Ibrahim (1999)
définissent le loisir comme «a permission to do as one
pleases at one's own pace, to participate in an activity of one's own choice,
and to abandon the activity at will» . De son côté,
Kraus (1997) définit le loisir ainsi : «is that portion of
an individual's time that is not directly devoted to work or work connected
responsibilities or to other obligated forms of maintenance or self-care».
Il ajoute que le loisir implique liberté et choix, qu'il est
utilisé sous diverses formes et que par le loisir, on cherche à
combler les besoins suivants : la réflexion, l'enrichissement personnel,
la relaxation et le plaisir.
Aristote (300 avant J.C.) est l'un des
premiers auteurs tentant une définition du loisir. Ce dernier
dégage trois niveaux de loisir : l'amusement, la
récréation et la contemplation. La « contemplation »
est l'acte de considérer quelque chose avec attention. La «
récréation » se réfère à l'aspect actif
et participatif du loisir tandis que le niveau « amusement » se
caractérise par son côté passif. Pour Aristote, la
contemplation la forme la plus élevée de loisir.
Cordes et Ibrahim (1999) dégagent
trois différentes approches pour définir une expérience de
loisir. Il s'agit 1) loisir comme temps libre, 2) loisir comme activité
et 3) loisir comme état d'esprit. À ces trois approches
Sessoms et Henderson (1994) en ajoutent une quatrième
qu'ils nomment 4) loisir comme expérience.
La vision du loisir à titre de temps libre est la plus
commune. Dans cette perspective, le loisir est un temps qui est libre du
travail, libre des autres responsabilités quotidiennes telles que les
études et les engagements sociaux et libre des besoins de subsistance
personnelle à la base de la pyramide de Maslow. Le loisir a
été associé au temps libre pendant la période
industrielle où le
travail s'est vu attribué une définition de
temps afin de comptabiliser les heures de productivité. Le loisir a
été abordé comme temps libre notamment par
Dumazedier (1967) et Parker (1976).
Le loisir peut également être perçu en
tant qu'activité concrète pratiquée pour le plaisir. En
guise d'activité, le loisir s'apparente autant à la lecture
qu'à la pratique de sports, à l'écoute de la radio ou au
visionnement de la télévision, etc. Il existe une grande
variété d'activités de ce genre pratiquées par
l'humain. Selon l'approche loisir - état d'esprit, le loisir doit
provenir d'une motivation interne et il doit se pratiquer dans un contexte de
liberté, c'est-à-dire en l'absence de contrôle externe
comme c'est le cas dans le travail. Dans cette approche, le loisir favorise
notamment l'accomplissement et l'enrichissement personnels (Neulinger,
1974, dans Kraus).
Selon Sessoms et Henderson, les approches
loisir/temps et loisir/activités tendent à effacer les aspects
qualitatifs de l'expérience de loisir. Ces deux approches sont
considérées trop simples pour définir la complexité
du comportement humain. L'approche du loisir en tant qu'expérience peut
combler cette lacune. Cette approche émerge de la société
postindustrielle où le loisir et le travail sont d'égale
importance. Elle reconnaît que le loisir et le travail ne peuvent
être considérés séparément, qu'ils peuvent
avoir lieu à n'importe quelle heure et qu'ils dépendent de
l'attitude et de l'état d'être des personnes. Le loisir y est
perçu comme une expérience personnelle conditionnée par
les valeurs de la société.
Quelle est la différence entre l'otium antique et le
loisir moderne ? Bellefleur (1997) répond à
cette question en précisant que « la différence
réside moins dans la structure de base des pratiques qui les
caractérisent que dans la modification de la citoyenneté qui rend
le loisir possible et accessible à des couches sociales de plus en plus
larges, compte tenu bien sûr de l'ensemble des progrès
matériels et intellectuels qui ont enrichi son contenu ». Autrefois
accessible qu'à la classe aisée, le loisir est dorénavant
considéré comme un droit pour tous.
Ø 2-1-3-Le temps libre et les loisirs
Les loisirs et le temps libre sont des moments importants de
la vie des jeunes et apparaissent comme deux notions distinctes qu'il convient
de définir. Hélène Béraud Caquelin
distingue 4 principaux moments au cours d'une journée qui
peuvent se découper en :
· Temps physiologique (sommeil, toilette, repas...)
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 15
· Temps professionnel ou de formation (école,
travail professionnel ...)
· Temps domestique (ménage, cuisine, soins aux
enfants...)
· Temps libre regroupant celui des loisirs et de la
sociabilité
Cette définition des différents temps, nous
donne une information sur la place des loisirs au sein du temps libre avec
l'idée que « si un loisir s'inscrit ordinairement dans le temps
libre, on ne peut réduire le premier au second ou les considérer
comme équivalents ». Les loisirs souvent perçus à
partir d'activités, varient selon les perceptions et les
représentations tant individuelles que collectives. Gabriel
Langouet et Hélène Beraud- Caquelin ont
questionné les enfants et des adolescents afin de définir ce qui
pour eux représentait une activité de loisirs.
Les loisirs et le temps libre s'organisent donc autour
d'activités « sportives » ou « culturelles »,
d'activités « encadrées » ou d'activités «
libres », d'activités « familiales », «
individuelles » ou partagées avec « le groupe de pairs
».
Ø 2-1-4-Jeune- adolescent
Il n'est pas aisé aujourd'hui de donner une
définition du mot `'jeune» étant donné la
vérité des approches qui sont faites autour de ce concept. En
effet, le terme jeune est une notion relative qui peut varier selon les
milieux, les groupes socioculturels ou encore selon les catégories de
spécialités scientifiques. Aussi tenterons-nous de
préciser dans le cadre de ce travail ce qu'il faut entendre par ce
concept après avoir parcouru quelques définitions que certains
auteurs en donnent.
Pour l'UNESCO cité par Guevoedo
(1995), « La jeunesse est la période de la vie durant
laquelle s'acquièrent les compétences et les virtualités
sociales en vue de responsabilités et rétributions de la vie
adulte. »
Dans ce sens, la jeunesse est conçue en termes de
tranche d'âge comprise entre la naissance et l'âge adulte. Il
s'agit d'un processus de développement dans lequel se trouve
l'être humain en croissance. Il s'exprime à la fois en termes de
vitalité, de force physique, de robustesse, de résistance, du
mouvement... ; toutes dont l'être en développement est
l'expression. Toutefois la tranche d'âge ou la période de la vie
où les individus sont considérés comme jeunes, varie d'un
pays à un autre.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 16
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 17
La jeunesse de l'Union Nationale de Cameroun situe la jeunesse
dans l'article 42 de son statut entre 10 et 30 ans.
Dans le Bénin Révolutionnaire, l'organisation
des jeunes révolutionnaires du Bénin (OJRB) dispose dans
l'article 1er de son statut (1976) : « Est
considéré comme jeune, selon le présent statut, toute
personne âgée de 13 à 40 ans ».
D'autres auteurs préfèrent définir la
jeunesse par rapport à l'état d'esprit, à la
vitalité mentale connotant la pensée positive.
Ainsi, pour Komo (1995), la jeunesse est
« l'état des personnes qui se caractérisent par leur
optimisme, leur disponibilité et leur impatience à se mettre au
service des grandes causes ». C'est dire que même à 70ans,
l'on peut être jeune.
La loi 91-007 portant charte de la jeunesse
en République du Bénin comme pour faire la synthèse de
toutes les définitions précédentes dispose pour sa part
que « la jeunesse est aussi bien un fait biologique que physiologique et
un fait social ».
L'adolescence est le temps des métamorphoses. Ce n'est
pas un état, mais un passage, une transition entre l'enfance et
l'âge adulte. Françoise Dolto a comparé
joliment l'adolescent à un homard sans carapace. Durant cette
période, le corps de l'enfant mue, se transforme de manière
spectaculaire : l'adolescent grandit beaucoup en peu de temps, voit son visage
se consteller de petites rougeurs et autres boutons disgracieux, ses poils
pousser, sa peau devenir plus grasse à cela s'ajoutent des signes plus
cachés mais non moins importants. L'apparition progressive des premiers
signes de sexualisation s'accompagne souvent de pudeur et de gêne. Ces
transformations pubertaires sont source de nombreux questionnements - la
longueur du sexe pour les garçons, les règles pour les illes - et
changent l'image que l'adolescent a de lui-même. Le corps est ainsi le
vecteur de toutes les transformations de l'adolescent, qu'elles soient
anatomiques ou psychiques.
L'adolescence est une phase de transition de la vie humaine
entre l'enfance et l'âge adulte. La puberté, avec sa
poussée hormonale importante, provoque une déstabilisation de
l'équilibre de l'enfant avec des conséquences sur l'ensemble de
la personnalité. L'adolescence, c'est aussi la période où
de nombreuses bases essentielles vont se construire. Dans notre
société, l'adolescence
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 18
est une période longue où l'acquisition de
l'autonomie est tardive : scolarité prolongée et chômage
des jeunes qui interfèrent, un signe qui marque une crise historique.
Pour les besoins de notre étude, nous prenons en
compte le critère d'âge pour dire que le jeune est la personne qui
n'est pas avancée en âge.
Ø 2-1-5-Travail
Au sens (1), le travail est ensemble des activités par
lesquelles l'homme satisfait ses besoins et transformer la
réalité. Le travail est lié à des besoins
(naturels, sociaux), que la modification du réel de satisfaire. Bien
qu'on insiste souvent sur la transformation de la nature par le travail, parler
de transformation du réel en général décrit mieux
la situation actuelle. Comme moyen de satisfaire des besoins, il a une fin
extérieure à lui, et mobilise des moyens : la technique est alors
le moyen du travail, lui-même moyen de combler les besoins. Le travail
est dit productif : il y a un produit à son activité. Il est
aussi présenté comme le propre de l'homme, en tant que distinct
de la production issue de l'instinct (barrages, nids). On oppose le travail au
jeu, qui est recherché pour lui-même et connote le divertissement,
le plaisir (souffrance) et la liberté (contrainte).
Au sens (2), le travail est une activité
particulière ayant pour fonction de satisfaire les besoins d'un individu
et de transformer la réalité (Godin). La langue courante utilise
travail à la fois comme synonyme de métier, profession, et comme
équivalent d'activité rémunérée
(pécuniairement) par laquelle un individu assure sa subsistance. On peut
toutefois distinguer deux sens de travail (2). Comme activité qui permet
à un individu de satisfaire ses besoins, travail s'apparente à
emploi ou activité rémunératrice. C'est alors le fait de
participer effectivement à la satisfaction des besoins qui constitue le
travail (par opposition au bénévolat par exemple). Le travail
peut alors prendre des formes diverses (occupation principale, temporaire et
récurrente, occasionnelle), et ne permet pas nécessairement de
subvenir à tous les besoins de l'individu (travailleurs pauvres).
On peut avoir plusieurs travails (synchroniquement et
diachroniquement), et le travail apporter plus que la satisfaction des stricts
besoins (luxe, superflu). Bien qu'en théorie un tel travail ne
soit pas nécessairement lié à une
rémunération pécuniaire, il est pratiquement impossible de
nos jours de travailler sans rétribution en argent hors de contextes
spécifiques (jeunes filles au pair, serviteurs).
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 19
Le travail s'oppose à la fois au chômage ou
à l'inactivité, au loisir (temps non travaillé
consacré à des occupations choisies), à la rente (revenu
sans travail), et au bénévolat (activité non
rémunérée). Ces différences ne prenant sens qu'au
sein d'un contexte économique et social donné (chômage,
loisir, bénévolat sont des concepts récents dans leurs
acceptions courantes).
2.2. REVUE DE LITTERATURE
Bon nombre d'études ont été
réalisés dans le domaine du loisir, mais aucune n'a porté
sur le temps libre et les loisirs des jeunes de la commune de d'Avrankou.
Ainsi, avant de faire le point de ces différentes études, il faut
noter que des initiatives tendant à la réorganisation des loisirs
ont été prises au niveau des institutions nationales et
internationales. C'est suite à cela que notre revue de
littérature adoptera un plan qui nous permettra de recenser tous les
travaux étrangers effectués sur les loisirs qui sont contenus
dans les articles, dans les thèses, les mémoires, les rapports de
fin de stage. Dans le même temps nous n'allons pas négliger les
autres travaux des auteurs béninois.
Selon Olivier David (2010), la
réflexion sur le temps libre a montré l'importance de ce temps
social pour l'épanouissement des individus ainsi que pour leur
réalisation personnelle. Il offre en effet un cadre propice qui permet
de pratiquer des activités épanouissantes et libératoires
tout en se dégageant de l'ensemble des contraintes sociales, qu'elles
soient liées au travail, à l'école, à la famille ou
à toute autre institution. En ce qui concerne les enfants et les jeunes,
la place occupée par le temps libre dans leur emploi du temps quotidien
est désormais importante.
Les travaux de Georges Gurvitch (1963)
constituent une référence parmi les sociologues
contemporains, parce qu'ils ont mis en évidence de façon
très précise la multiplicité de temps qui
caractérise toute vie sociale. En effet, la diversité et
l'hétérogénéité des temps constituent le
coeur de tout système social, et les interactions qui en
découlent ont des conséquences directes sur l'expérience
temporelle des individus et l'organisation des sociétés. Les
interdépendances qui en résultent nécessitent des
modalités d'organisation spécifiques qui permettront non
seulement aux sociétés de fonctionner mais aussi aux individus
d'articuler les différents mondes sociaux auxquels ils appartiennent.
C'est pour cette raison que Georges Gurvitch définit le
temps social comme « le temps de la coordination et de décalage des
mouvements des phénomènes sociaux totaux ».
La vie sociale s'écoule dans des temps multiples qui
sont repérables par le contenu des activités et des pratiques qui
s'y développent. Ces dernières n'ont pas toutes le même
statut ni la
même valeur et façonnent différemment la
vie quotidienne. En fonction de leur charge symbolique et de la valeur qui leur
est accordée par les individus ou la société, elles
hiérarchisent et organisent les différentes temporalités.
Ainsi, « le temps est un rapport entre des activités »
D'après Gilles Pronovost (1996).
Niveau d'échelle
|
Caractéristiques
|
Les temps macro-sociaux
|
· Ils se situent à l'échelle d'une
collectivité ou d'une société
· Ils se déploient sur des rythmes saisonniers
ou annuels
· Ils sont étroitement associés au rythme
de la vie en société
|
Les temps institutionnels
|
· Ils sont générés par les
institutions, dont les
impératifs d'organisation se projettent
plus largement sur le fonctionnement social.
· Ils sont donc produits par des organisations
dont le fonctionnement, les horaires, l'étalement des
activités structurent le temps de
manière spécifique.
· Parmi les institutions concernées, il est
d'usage de citer l'école, la famille, le travail, le temps libre, les
loisirs.
|
Les temps propres aux groupements sociaux
|
· Ils dépendent de la nature et de la
composition d'un groupe, dont le rythme du temps varie de façon
importante.
· Cette catégorie concerne les groupes d'amis,
les bandes de jeunes, les manifestations sportives.
|
|
· Temps structuré à l'échelle de la
vie quotidienne
|
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 20
Les temps micro-sociaux
· Ces temps se déploient sur des périodes
relativement courtes : journée, semaine.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 21
Les différents travaux portant sur la diversité
des temps sociaux distinguent plusieurs grandes catégories
d'activités humaines et sociales productrices de temporalités
spécifiques. De multiples classifications ont été
construites pour répondre aux nécessités de l'analyse
scientifique. Elles s'appuient souvent sur les mêmes principes.
Au-delà du temps professionnel, il est souvent fait
référence au temps scolaire, au temps familial, au temps de
loisirs, au temps physiologique, au temps personnel.
Catégorie
|
Contenus
|
Temps physiologique
|
· Sommeil
· Toilette, soins
· Repas, dont repas avec amis et parents
|
Temps professionnel et de formation
|
· Travail professionnel
· Trajets domicile-travail
· Etudes
|
Temps domestique
|
· Ménage, cuisine, linge, courses...
· Soins aux enfants et aux adultes
· Bricolage, jardinage, soins aux animaux
|
Temps libre
|
· Loisirs : télévision, lecture,
promenade, jeux, sports
· Sociabilité hors-repas :
conversations, téléphone, courrier, visites et
réceptions...
· Transport hors trajet domicile-travail
|
|
D'après Françoise Dumontier et Jean-Louis
Pan Ké Shon (1999)
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 22
Les loisirs souvent perçus à partir
d'activités, varient selon les perceptions et les
représentations tant individuelles que collectives.
Gabriel Langouet et Hélène Beraud- Caquelin
(2004) ont questionné les enfants et des
adolescents afin de définir ce qui pour eux représentait une
activité de loisirs. Voici proportionnellement les
activités que les moins de 13 ans considèrent
comme des loisirs :
- les activités sportives (81.9%)
- les sorties entre amis (79.2%)
- Le cinéma (79.6%)
- Les jeux (électroniques ou autres) : (76.1%)
- La télévision : (66%)
- La communication (tchat, portable...) (58.4%)
- Le shopping : (55%)
- La radio : (54.1%)
- Les sorties en famille (53.2%)
- Les activités manuelles (37.8%)
- Le théâtre (30.2%)
- La chasse, pêche (28.9%)
- Les musées (21.7%)
- Le travail scolaire (11.6%).
Sylvie (2004) soutient les résultats
de cette enquête sur « Les loisirs culturels des 6-14 ans » qui
établit que les « passe-temps » (définis à
travers la question « Lorsque tu n'es pas à l'école
qu'est-ce que tu aimes faire ? ») « Font la part belle aux
médias (télévision, jeux vidéo, écoute
musicale, informatique), au sport (individuel ou collectif) et à la
sociabilité juvénile (être avec les copains, sortir en
ville). » Les loisirs et le temps libre s'organisent donc autour
d'activités « sportives » ou « culturelles »,
d'activités « encadrées » ou d'activités «
libres », d'activités « familiales », «
individuelles » ou partagées avec « le groupe de pairs
».
Selon J. Dumazedier (1988), le loisir se
définit donc comme un ensemble d'occupations auxquelles l'individu peut
s'adonner de son plein gré pour se reposer, se divertir,
développer son information, sa participation sociale volontaire
après s'être dégagé des obligations
professionnelles, familiales, et sociales. Pour lui, il a trois fonctions, les
trois "D" :
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 23
- Délassement, temps de
récupération de la force de travail, temps pour combattre la
fatigue. - Divertissement, pour se délivrer de l'ennui
du travail répétitif.
- Développement, participation active et
libre à la culture.
L'évolution de la technologie ouvre de nos jours la
porte à une multitude de jeux auxquels s'adonnent à plein temps
les jeunes. Le paradoxe se situe au niveau de leur dépendance à
cette pratique entraînant une déviance difficile à
gérer.
C'est d'ailleurs ce qui a motivé Louachemi et
al ;(2007) à travailler récemment sur « Les loisirs
devant écran des jeunes. Usages et mésusages d'internet, des
consoles vidéo et de la télévision ». Leur
investigation a porté sur les équipements
téléviseurs (ordinateurs et consoles de jeux) des familles de ces
jeunes et les activités pratiquées devant ces écrans.
Aussi ont-ils considéré les durées de ces jeux, leur
contexte de déroulement, la nature de loisirs qu'ils leur procurent, le
type de sociabilité qu'ils engendrent Ainsi neuf problèmes ont
été évoqués dont (les difficultés des
enfants à limiter, leur pratique dans le temps, les plaintes de
l'entourage, les perturbations des relations).
Le travail de Fabienne Cossin (2008) sur le
temps libre et les loisirs des enfants de CM1 et CM2 montre que la principale
activité de loisir pour les enfants de 6 à 12 ans est
pratiquée dans un club de sport (c'est le cas de 74% d'entre eux). Ils
notent que 7% des enquêtés la pratiquent dans un centre de loisirs
ou dans un centre aéré, 6% dans une association culturelle, 5%
dans une école de musique ou un conservatoire. Parmi les lieux de loisir
« institué » nous ajouterons également l'école
à travers les ateliers bleus organisés sur le temps
périscolaire dans les écoles de Paris.
Déjà, René-Paul Dessé
(2002) travaillant sur comment les centres commerciaux pourraient
être les futurs pôles de loisir, est parvenu au résultat
selon lequel l'alliance des loisirs et du commerce apparaît comme le
moyen de donner une nouvelle vie à des centres commerciaux ou à
des zones d'activités qui ont été conçues sur les
mêmes modèles de marketing et qui ont donc quelques
difficultés à se différencier les uns par rapport aux
autres.
Nombreux sont les auteurs béninois qui ont aussi
réfléchi sur les loisirs mais aucun deux n'ont
spécifiquement pas orienté leur travail sur le temps libre et les
loisirs des jeunes de la
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 24
commune d'Avrankou. Avant de faire état de ces
différents écrits, il faut signaler que des initiatives tendant
à la restructuration des loisirs ont été prises au niveau
des institutions nationales et internationales.
Ainsi sur le plan international, le domaine du loisir a fait
loisir de développements théoriques important au cours du
vingtième siècle. La notion de loisir a été
définie par le
biais du concept de « temps libre »
(Lundberg et al ; 1969 ; Smigel, 1963 ; Szalai, 1972), par celui
d'activité récréative institutionnalisée
(Dubin, 1973).
Le droit au temps de repos et la liberté de choix
constituent des centraux du loisir. Leur exercice constitue des droits
inaliénables de la personne humaine. La notion de droit au loisir
correspond à des valeurs partagées et reconnues comme
indispensables au mieux-être collectif par la charte internationale de
l'UNESCO.
La charte africaine de la jeunesse entrée en vigueur
depuis 2009 en son article 22 stipule que : « tout jeune a droit de
prendre du repos et d'avoir de loisirs, de jouer et de participer à des
activités socio-éducatives et sportives qui font partie d'une
hygiène de vie, et de participer librement au sport, à
l'éducation physique, au théâtre, à l'art, à
la musique et à toutes autres formes de vie culturelle. A cet
égard, les Etats parties doivent :
*prendre des mesures qui permettent l'accès
équitable des jeunes hommes et des jeunes femmes aux activités
sportives, d'éducation physique, culturelles et artistiques,
récréatives et de loisirs ;
*créer des infrastructures et des services
adéquats dans les zones rurales et urbaines pour permettre aux jeunes de
participer aux activités sportives, d'éducation physiques,
culturelles et artistiques, récréatives et de loisirs ».
Outre la loi fondamentale, la volonté du gouvernement
de promouvoir véritablement les activités de loisir s'est
concrétisée avec la prise des textes législatifs
reconnaissant le droit aux activités de loisir. Il s'agit de la loi
n° 91-006 du 25 Février 1991 portant charte culturelle en
République du Bénin qui dispose respectivement en ses articles
:
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 25
*39 « L'Etat béninois reconnait le droit aux loisirs
comme l'un des droits fondamentaux de
l'homme ».
*40 « L'Etat béninois garantit à tout
citoyen la jouissance effective de ce droit et crée les conditions
permettant la promotion du loisir de masse et du tourisme culturel ».
* 41 « L'Etat béninois élabore la politique
en matière de loisir et en assure l'exécution par le truchement
d'organisme publics ou privés. L'initiative privée en
matière de création et de gestion des activités de loisir
doit être encouragée »
*42 « L'Etat béninois contribue à la
sauvegarde, à la promotion et la codification des loisirs traditionnels
menacés de disparition et à la création du fond d'aide aux
loisirs »
La politique béninoise de loisir poursuit quatre
objectifs fondamentaux qui sont d'ordre politique, social, éducatif,
culturel et économique.
Sur le plan politique, le loisir devra favoriser
l'éclosion des solidarités et le sentiment d'appartenance
à une seule et même nation, la Nation Béninoise.
Sur le plan social, la politique béninoise de loisir
devra poursuivre les buts de la promotion et de la sociabilité du
bien-être et de la qualité de la vie. La pratique des
activités de loisir (...) devra favoriser les relations inter
personnelles. La sociabilité, la convivialité à travers
les échanges, les rencontres et communication.
Sur le plan éducatif et culturel, le temps libre des
militants et militantes devra autant que possible assurer une fonction
éducative par la tradition orale (contes, devinettes, légendes,
arts et traditions populaires) à travers les médias. Le loisir
doit être le terrain privilégié d'éducation et
spécialement d'éducation permanente.
Sur le plan économique, le loisir est aussi un fait de
consommation. Le consommateur de loisirs est un agent économique au
même titre que les consommateurs d'autres biens et services.
Concernant les auteurs contemporains, Gauthier (1999),
estime que la pratique des loisirs est un droit et non un
privilège pour les jeunes. Le temps libre n'est donc pas plus
perçu comme une récompense pour le labeur accompli, mais
plutôt comme un droit au même titre que celui au
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 26
travail, ce qui en change la nature et la perspective. Les
jeunes accordent la priorité à d'autres domaines de leur vie qui
n'ont rien à voir avec ce travail.
Louachemi, C. et al (2007) a travaillé
sur « Les loisirs devant écran des jeunes : usage et mesurages
d'internet, des consoles vidéo et de la télévision ».
Pour réussir leur travail, ces auteurs ont mené une enquête
auprès de 444 élèves de la classe de
3ème scolarisés dans l'ensemble des collèges
publics et privés d'une grande ville de Nord de la France. Leur
investigation a porté sur les équipements
téléviseurs (ordinateurs et consoles de jeux) des familles de ces
jeunes et les activités pratiquées devant ces écrans.
Aussi ont-ils considéré les durées de ces jeux, leur
contexte de déroulement, la nature des loisirs qu'ils leur procurent, le
type de sociabilité qu'ils engagent... Ainsi neuf problèmes ont
été provoqués dont (Les difficultés des enfants
à limiter leur pratique dans le temps, les plaintes de l'entourage, les
perturbations des relations...)
Le grand avantage des activités de loisir, c'est
qu'elles permettent d'effectuer des choix et par la suite d'apprendre à
choisir. Elles encouragent l'initiative et favorisent ainsi le
développement de l'autonomie.
Les activités de loisirs forment-elles un réel
milieu de développement ? La recension des travaux variés sur la
question le suggère, en particulier parce que ces activités sont
bien associées de manière spécifique à l'adaptation
scolaire, comportementale et émotionnelle. Cependant, les
résultats restent parfois mitigés voire contradictoires selon les
sources.
En Mars 2009 la jeunesse Ouvrière Chrétienne
(JOC) a réalisé une enquête auprès de 7.711personnes
dans toute la France. L'objectif poursuivi par cette association est de
recenser les barrières qui empêche les jeunes d'assouvir leurs
envies de loisirs et de sorties culturelles. Cette enquête montre que les
activités professionnelles et éducatives prennent encore trop de
place. Le théâtre, l'opéra, le musée, les terrains
de sport sont encore peu fréquentés. Des critères
importants entrent en jeu : le temps en premier lieu, l'intérêt de
l'activité ensuite, et enfin le coût financier.
De plus l'enquête du CREDOC (1999)
montre que le temps de référence par rapport à la
pratique de l'activité principale de loisirs est celui du mercredi : en
effet 70% des enfants effectuent leur activité principale le mercredi,
contre 39% le soir après l'école et 35% pendant les petites
vacances scolaires.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 27
L'aménagement des activités de loisir et des
vacances pour les travailleurs fera gagner à notre pays des milliers de
journées de travail supplémentaire. Pour atteindre ces objectifs,
l'Etat compte sur un certain nombre de moyens et d'instruments qui sont la
volonté politique, les moyens matériels, les moyens humains et la
coopération internationale.
Les nombreux séminaires et travaux effectués par
les chercheurs et les pouvoirs publics dans le seul but de la pratique des
loisirs traditionnels, n'ont pas changé la mentalité des
béninois.
Les travaux de Guedenon (2001), sur « la
problématique de la disparition des loisirs traditionnels au
Bénin : cas de la ville d'Abomey » ont révélé
que la prolifération de certains loisirs modernes engendre l'une des
formes d'acculturation, de dépersonnalisation et de déracinement
progressifs qui se traduisent de nos jours par l'oubli quasi-total de nos
distractions traditionnelles.
La même année Migan a
réfléchi sur « Les loisirs des adolescents scolaire au
Bénin : cas de la circonscription urbaine de Porto-Novo ». Le
constat qu'elle a fait est que de nombreux adolescents scolaires s'adonnent
à des pratiques dangereuses et des loisirs peu recommandables (jouer
dans les rues, boire, fumer, fréquenter les salles de machines à
sous...). Un autre constat est qu'il y a insuffisance voire absence d'espaces
appropriés aux loisirs et aussi inexistence d'infrastructures et de
structure de loisirs. Les résultats de son étude ont
révélé que la mise en place de cadres appropriés
ainsi l'adaptation des infrastructures aux attentes des adolescents scolaires,
participeront au plein épanouissement et au développement des
loisirs. Aussi ajoute-t-elle que les adolescents ont exprimé le besoin
des activités sportives, des activités culturelles et
éducatives pour un mieux-être dans leur couche sociale.
Aussi, Akohou (2003), a
réfléchi sur « les loisirs et le Self building des
enseignants au Bénin : Cas des institutions des villes de Cotonou et de
Porto-Novo »et conclure que ce qui justifie le comportement actuel des
institutions est qu'ils s » adonnent à un supplément de
travail qu'ils préfèrent plutôt aux loisirs, compte tenu de
leurs problèmes de survie quotidienne.
Gangannan (2006), travaillant sur les
populations de Cotonou face aux activités physiques d'entretien et de
loisirs, a constaté que « ces dernières, à 80°/
contre 40°/, s'adonnent aux activités de loisirs et ce sont les
émissions télévisuelles qui semblent être les seules
activités de loisirs privilégiés avec 18,13%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 28
De même, Kakossou (2008), dans son
mémoire intitulé « Place des loisirs dans la vie quotidienne
des étudiants de l'Université l'Abomey-Calavi », nous a
montré que les étudiants aiment bien les activités de
loisirs mais malheureusement ont de difficultés en ce qui concerne leur
pratique. Ces difficultés sont : le manque de moyens financiers, le
manque d'infrastructures, le manque de centre de loisirs et le non
proximité des centres de loisir du milieu universitaire.
2.3. Cadre théorique
Les thèmes de perception sociale appliquée
à la notion du temps libre et de la pratique des activités de
loisir sur le territoire de la commune d'Avrankou sont au centre de notre
démarche, étant donné la spécificité de ce
cadre avec le fort taux de représentativité juvénile
soumise à un stress quotidien caractérisé par la
densité des études à affronter, la persistance de la crise
économique, des chômages pandémiques. Ceci implique une
vision large du bien-être humain, une perspective à long terme des
conséquences des activités de loisir et éventuellement une
détection des handicaps liés à leur pratique dans une
recherche de solutions variables. Pour ce fait la participation des jeunes et
adolescents et des différents acteurs politico-administratifs à
la prise de décision représente une condition nécessaire
à l'efficacité de la démarche. En définitive, les
conceptions auquel l'on aspire invitent à considérer que la prise
en compte des perceptions et des représentations sociales des uns et des
autres face à ces activités de loisir est un
élément essentiel à la durabilité de ce secteur. A
cet égard, le thème de Jean-Pierre Pagès
nous servira de cadre théorique. Il montre que les discours des
`'uns et des autres» sont à prendre en compte et que c'est
l'ensemble de ces discours qui forme le champ des controverses. Que l'on
s'intéresse aux activités de loisir, au sport, à la
gestion d'une ville, on trouve toujours les mêmes mécanismes
systématiques. En analysant par différence les opinions, on
cherche à comprendre comment se construisent les représentations
individuelles et les représentations sociales. Ainsi, dans son analyse,
Jean-Pierre Pagès cherche à faire ressortir
à partir d'observation de débats publics, ces structures
caractéristiques du phénomène de l'opinion. L'origine est
alors appréhendée comme l'aboutissement d'un processus instable,
produit de l'interaction entre forces terrestre (faits et valeurs) et forces
célestes (symboles porteurs de sens). Le processus n'est autre que les
représentations sociales au niveau de la société. C'est
donc autour du concept de représentation, assimilé à un
processus, que se construit la théorie de Jean-Pierre
Pagès. Les représentations
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 29
sociales assurent l'interférence entre le monde
intérieur et le monde extérieur de l'individu ou entre le
système des idées et le système des valeurs
caractérisant l'ensemble des individus sociaux. Dans la lecture des
médias ou à travers les questionnaires, Jean-Pierre
Pagès cherche à extraire les conflits
représentatifs de l'ensemble des thèmes de discussions qui
circulent dans l'opinion publique. Comment saisir les opinions ? L'approche
mécaniste du modèle (stimuli- Personnalité-Réponse)
semble alors singulièrement réductrice pour comprendre le jeu des
opinions. Confronté à un univers conflictuel, l'individu serait
attiré ou repoussé (valeur) par différents symboles,
porteurs de sens. Sa prise de position, son engagement politique qui sanctionne
cette attirance ou cette répulsion vont lui permettre d'accéder
à une certaine connaissance. Et c'est ainsi en donnant son opinion qu'il
va participer à la construction de ses représentations.
L'approche constructive semble donc la plus adaptée pour saisir le
phénomène de l'opinion (différenciation) entre individus
et groupes sociaux et le processus de construction du sens (connotation), dans
un champ donné. On voit qu'on respecte ainsi l'idée selon
laquelle la signification pour l'individu d'un conflit, à la fois
précède et suit la prise de position dans l'approche
mécaniste de Jean-Pierre Pagès, le
système entre interaction (les représentations) elle-même.
On pourra alors faire émerger à partir des enquêtes, les
jeux d'opposition entre symboles d'une part et valeur d'autre part, qui
s'organise selon quelques axes. Les structures de l'opinion publique nous
apparaissent alors comme essentielles dans une réflexion sur
l'importance du temps libre et du développement des loisirs dans la
commune d'Avrankou.
2.4. Problématique
Le temps libre consacrée aux activités de
loisirs révèle des pratiques propres à chaque groupe,
chaque société et chaque civilisation. Dans nos
sociétés traditionnelles, elles occupaient une place
privilégiée lors des moments de détente et mobilisaient le
déplacement des gens d'une localité à une autre. De nos
jours les activités traditionnelles de loisir sont sans doute
influencées par l'évolution des temps où tout le monde
aspire à la modernité. Mais cette influence n'a tout de
même pas de conséquence négative sur le caractère de
délassement et de distraction que le loisir présente en
général. Mieux l'introduction des activités de loisir dans
notre continent ne fait qu'accroître leur diversité et sont une
référence de plus en plus importante d'équilibre
psychologique ou de bien-être social pour ceux qui s'y adonnent. Si nous
prenons le cas des jeunes de la commune
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 30
d'Avrankou, on constate qu'ils n'ont pas les mêmes
préoccupations. Certains se débrouillent pour subvenir à
leurs besoins, d'autres sont sous la tutelle de leurs parents, d'autres encore
sont toujours en activité. Soumis à un rythme de travail qui
diffère d'une activité à une autre, ils ont le souci de
terminer l'année académique avec succès pour certains et
la satisfaction des besoins vitaux pour d'autres. Mais les problèmes
existent à divers niveaux : le manque des moyens financiers pour
subvenir à ces besoins, les problèmes de chômages, le
manque de soutien, les problèmes de santé, le déroulement
des cours dans les conditions difficiles, le manque de survie familiale, etc.
C'est d'ailleurs à la vue de ces situations peu désirable
variables d'une année à une autre que la pédagogie a
prévu des heures libres, des moments de distraction, de détente
pour faire libérer de la tension des études. Mais des questions
se posent :
De quels temps libres disposent ces jeunes ? Comment ce temps
libre est-il géré ? Ce temps libre est-il pour eux un moment
réservé pour la pratique des activités de loisir ? Toutes
ces questions constituent vraiment une préoccupation à prendre en
compte.
Plusieurs auteurs ont évoqué le problème
de temps libre et de loisir. C'est dans ce contexte que Sanni (2009),
montre que le rôle des loisirs dans la vie de tout individu est
primordial dans la mesure où ils sont chez les jeunes et les adultes
comme l'ensemble des moyens qui tendent à accroître leurs
connaissances, à augmenter le jugement, à développer la
sensibilité en dehors de l'occupation principale. Où se situent
alors les difficultés de ces jeunes d'Avrankou si l'on sait que chaque
individu peut se créer ses loisirs selon ses moyens surtout sa
catégorie socioprofessionnelle ? Qu'ils s'adonnent à de petits
travaux générateurs de revenus, cela n'est pas le souci ; mais ce
qui est gênant, c'est leur indifférence au bien être qu'ils
peuvent tirer de la mise à profit judicieuse de leur temps libre.
D'ailleurs, Hourdin (1961), explique que
l'homme ne peut pas toujours travailler. Il n'est pas fait pour cela.
Physiologiquement il lui faut se reposer après avoir fourni l'effort
physique nécessaire à l'accomplissement du labeur quotidien. Ce
temps de repos ne va pas être la promenade, le cinéma, la
musique.... « Les loisirs jouent donc un rôle important dans le
maintien et la sauvegarde de la bonne santé physique et mentale des
hommes » (Guédénon 2001).
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 31
L'accompagnement et la prise en charge des enfants et des
jeunes en dehors du temps scolaire constituent un réel enjeu de
développement social. Ce temps libéré, propice à la
découverte et à l'apprentissage, participe pleinement au
développement de l'individu, en lui permettant d'acquérir les
ressources et les compétences nécessaires à son insertion
sociale ultérieure. A côté de l'école, ce temps ne
peut être ignoré dans le processus individuel du
développement de l'enfant ; il est par essence un temps éducatif,
au même titre que l'école, que le temps familial, que le temps
passé avec ses pairs..., où les enfants et les jeunes
acquièrent des bases cognitives et développent des
compétences adaptées à leur intégration scolaire,
professionnelle et sociale. Ce que l'on dénomme le temps libre constitue
ainsi un réel enjeu de société. Parce que « les
enfants constituent un bien collectif positif », le développement
de leurs compétences cognitives et sociales est un défi majeur
pour le devenir des sociétés occidentales vieillissantes
(olivier David, 2010).
Si les loisirs constituent un élément
d'équilibre psychologique et de développement de l'homme en
général, ils devraient être particulièrement un
élément vital des jeunes. Mais est-ce que c'est ainsi ?
Vu les avantages du loisir pour l'être humain, pourquoi
les jeunes béninois particulièrement ceux de la commune
d'Avrankou n'accordent pas une importance aux activités de loisir dans
leur quotidien ? Peut-on dire qu'ils manquent d'information à ce sujet ?
La politique nationale de développement des loisirs, si elle existe,
arrive-t-elle à contribuer valablement à l'épanouissement
de cette couche juvénile ?
Voilà autant de questions qui nous amènent
à diagnostiquer sur le temps accordé aux loisirs et les causes de
l'inexistence des activités de loisir dans nos communes et par
conséquent, trouver des approches de solution ou évoquer des
perspectives qui s'imposent dans notre hypothèse. L'analyse de ces
différentes préoccupations explique l'intérêt et les
raisons de cette étude.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 32
2.5. OBJECTIFS DE RECHERCHE
2.5.1. Objectif
général
Montrer l'importance que les jeunes de la commune d'Avrankou
accordent aux activités de loisir pendant leur temps libre.
2.5.2. Objectifs spécifiques
· Ressortir l'importance des loisirs dans la vie
quotidienne des jeunes de la commune d'Avrankou afin d'identifier leurs
activités de prédilection.
· Montrer l'impact des politiques éducatives
locales sur le développement des activités de loisirs dans cette
commune.
2.5.3. Hypothèse
Les jeunes de la commune d'Avrankou reconnaissent les valeurs
des activités de loisirs mais ne les pratiquent pas tous.
METHODOLOGIE
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 33
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 34
3 - Méthodologie
Définir une méthodologie exige la mise en place
d'un certain nombre d'outils, ce qui permettra de donner à la recherche,
une stratégie conforme à ses finalités. (WABI, S.
1990).
Il s'agit ici de faire l'état de l'ensemble des
procédés et techniques qui ont été mis en oeuvre
pour recueillir des données ainsi que les conditions de travail qui ont
permis de faire notre étude.
3.1. Type d'étude
Notre étude est de type quantitatif, transversal,
descriptif et analytique. Elle se propose d'abord de déterminer les
problèmes qui entravent le développement des loisirs dans le
milieu communal. Ensuite, elle nous permettra de mesurer l'importance que les
jeunes accordent aux activités de loisirs dans la commune d'Avrankou et
enfin d'envisager les perspectives à mettre en oeuvre pour leur
promotion dans ce milieu.
3.2. Population d'étude et
échantillonnage
La population d'étude est l'ensemble des sujets
concernés par les investigations que nécessite la recherche. Dans
le cadre du notre, elle est constituée uniquement des jeunes de la
commune d'Avrankou.
3.3. Méthode
d'échantillonnage
Dans le cadre de la présente étude, nous avons
utilisé la méthode non probabiliste.
3.4. Choix non probabiliste
Ne pouvant pas interroger tous les jeunes nous avons
utilisé la méthode non probabiliste et procédé par
la technique d'échantillons accidentels. Car nous avons
sélectionné les jeunes en fonction de leur présence
à un endroit déterminé et à un moment
donné.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 35
Taille de l'échantillon
Pour l'échantillonnage, nous nous sommes
référés à une méthode proposée par
Schwartz (1995). Cette méthode est fondée sur la formule
suivante, pour prélever de la population cible, un échantillon
suffisamment représentatif : N = Za2xPQ
/d2. L'élément majeur à
retenir dans la proposition de Schwartz est le terme « minima »,
c'est-à-dire le seuil en-deçà duquel toute l'analyse
serait irrecevable. L'avantage de cette formule, c'est d'avoir un
échantillon suffisamment léger sans toutefois enfreindre les
règles de recevabilité. C'est donc en toute confiance que nous
avons
modestement opté pour la formule de Schwartz : N =
Za2 xPQ /d2
Ø Signification des symboles :
N : taille minimale de l'échantillon
Za2 : écart fixé
à 1,96 qui correspond à un degré de confiance de 95%
P : proportion des jeunes
sélectionnés
d2 : Erreur
P : Effectif des jeunes et adolescents
sélectionnés
Za2
|
=
|
Sur la base de cette formule, l'échantillon
prélevé se présente comme suit : 1,96
|
Q
|
|
= 1-P
|
P
|
|
= 1136/1231
|
P
|
|
= O,9228
|
d2
|
|
= (0,05)2
|
v Sur cette base l'on obtient :
N = 1,962 x 0,92 (1-0,92 ) : 0,052
N = 113
Nous avons alors questionné 113 jeunes de la commune
d'Avrankou.
3.5. Outils de collecte des
données
La démarche mise en oeuvre pour recueillir les
informations liées à l'orientation que nous avons donnée
à cette étude est basée sur deux techniques à
savoir : l'exploitation documentaire et l'enquête par questionnaire.
*L'exploitation documentaire
Entreprendre une étude sur un thème
nécessite une lecture d'ouvrage, de rapports des publications, revues et
autres documents ayant traité du sujet. Ainsi, la recherche documentaire
a joué un rôle important dans la collecte des données et a
permis de comprendre les concepts clés et d'avoir le point de vue
d'autres chercheurs.
Son utilité a consisté à collecter et
à analyser la quintessence des documents relatifs aux activités
de loisirs. Aussi, l'exploitation des rapports, mémoires revues et
autres publications nous a-t-elle permis de cerner et d'apprécier les
contours de notre thématique.
*Déroulement de l'enquête
Le déroulement de l'enquête a suivi deux phases : la
pré-enquête et l'enquête proprement
dite.
*La pré-enquête (Sondage)
Elle nous a été très utile pour une
meilleure connaissance de la zone d'étude. A cet effet, elle a
été conçue sous forme d'un entretien semi-directif sur un
groupe de 20 jeunes, facilitant ainsi l'élaboration d'un premier
questionnaire. Ce questionnaire une fois établie a été
testé dans le but d'apporter des corrections nécessaires. Elle se
présente comme un diagnostic qui nous a permis de mener nos
investigations de façon plus approfondie.
*L'enquête par questionnaire
Dans le cadre du renforcement de la consommation des loisirs
chez les jeunes et adolescents, le questionnaire nous a paru l'instrument le
plus approprié. Dès cet instant, les jeunes à partir d'un
dispositif basé sur l'anonymat se sont sentis plus libres d'exprimer
leur opinion. Le questionnaire que nous avons élaboré est
composé de trois grandes parties. Une première partie `'
Identification» qui s'intéresse aux statuts
sociaux de la cible. Une deuxième partie `'Le loisir
et
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 36
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 37
travail quotidien» élaboré
sur la base de questionnaire à choix multiple du fait qu'il propose un
éventail de réponses parmi lesquelles l'enquêté
opère son choix. Une troisième partie `'la politique de
développement» qui vise la vérification de notre
hypothèse sur la base de plusieurs informations que les sujets
approuvent ou désapprouvent avant de nous faire part de leurs
suggestions.
*Passation du questionnaire
Nous n'avons pas rencontré de difficultés
particulières dans la distribution et la récupération des
questionnaires même si c'est par supplication qu'on a pu gagner la
confiance de certains jeunes qui au début montraient leur
réticence sous prétexte qu'ils n'ont pas le temps.
*Le traitement du questionnaire
Les questionnaires de notre enquête de terrain une fois
récupérés ont été
énumérés, puis les données recueillies sont
introduites dans le logiciel Excel qui nous permis d'obtenir les tableaux et
les graphes.
PRESENTATION, ANALYSE
ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 38
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 39
4.1 Présentation des résultats
Les résultats présentés ci-dessous sont
relatifs à notre préoccupation qui est de mesurer le temps libre
consacré aux loisirs dans la vie quotidienne des jeunes de la commune
d'Avrankou.
Pour un total de 113 questionnaires administrés
· 110 sont exploitables ; soit 97,34 % sur le total
émis ;
· 03 sont inexploitables ; soit 2,65 % du total
émis.
Ce résultat nous permet de dire qu'un grand nombre de
questionnaires émis est récupéré et exploitable.
Tableau I : Répartition des sujets par
sexe
Sexe des jeunes Effectifs Pourcentages
Féminin 30 30%
Masculin 80 70%
Total 110 100%
Il ressort de ce tableau que les jeunes de sexe masculin sont
plus nombreux que les jeunes de sexe féminin. Soit 70% de l'effectif
total pour les garçons contre 30% pour les filles.
Tableau II : Répartition des sujets selon
l'âge.
Ages des jeunes Effectifs Pourcentages
15-20 62 56,33%
20-25 27 24,54%
25-30 16 14,54%
Plus 5 4,54%
Total 110 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 40
Le tableau ci-dessus nous montre que dans l'échantillon
d'étude, les jeunes ayant entre 1520 ans sont les plus nombreux. Ainsi,
56,33% ont entre 15-20 ans ; 24,54% ont entre 20-25 ans ; 14,54% ont entre
25-30 ans et 4,54% ont plus de 30 ans.
Tableau III : Répartition des jeunes selon leur
ancienneté dans la commune.
Ancienneté des jeunes Effectifs
Pourcentages
1 an 5 4,54%
2 ans 8 7,27%
3 ans 12 10,90%
4 ans 16 14,54%
5 ans 21 19,09%
Plus 48 43,63%
Total 110 100%
Le tableau ci-dessus nous montre que dans l'échantillon
d'étude, les jeunes ayant passé plus de 5 ans dans la commune
sont plus nombreux. Ainsi 43,63% ont une ancienneté de plus de 5 ans
dans la commune ; 19,09% ont une ancienneté de 5 ans ; 14,54% ont une
ancienneté de 4 ans ; 10,90% ont une ancienneté de 3 ans ; 7,27%
ont une ancienneté de 2 ans et 4,54% ont une ancienneté de 1
an.
Tableau IV : Répartition des sujets selon leur
profession.
Profession des jeunes Effectifs Pourcentages
Elèves 62 56,36%
Etudiants 24 21,81%
Commerçants 9 8,18%
Autres 15 13,63%
Total 110 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 41
Le tableau ci-dessus révèle que la
majorité des sujets enquêtés sont des élèves
soit 56,36% ; 21,81% sont des étudiants ; 13,63% ont une profession
autre que celle d'élève, étudiant et commerçant ;
8,18% sont des commerçants.
Tableau V : Répartition des sujets par rapport
à l'utilisation de leur temps libre.
Que faites-vous de vos Effectifs
heures libres ?
|
Pourcentages
|
Cours de maison
|
54
|
49,09%
|
Achats et ventes
|
38
|
34,54%
|
Pratique des APS
|
7
|
6,36%
|
Pratique des activités de loisir autre que le
sport
|
11
|
10%
|
Total
|
110
|
100%
|
Le tableau ci-dessus révèle que 49,09% des
sujets questionnés utilisent leur temps libre pour faire des cours de
maison ; 34,54% l'utilisent pour faire des achats et ventes ; 10% l'utilisent
pour pratiquer des activités de loisir autre que le sport ; 6.36%
l'utilisent pour pratiquer des activités sportives.
Tableau VI : Répartition des sujets par rapport
au temps libre qu'offre la profession des sujets de pratiquer les
activités de loisir.
Votre activité
professionnelle vous
permet-elle de pratiquer des activités de loisir
?
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Oui
|
85
|
70%
|
Non
|
25
|
30%
|
Total
|
110
|
100%
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 42
Il ressort de ce tableau que la profession de la
majorité des sujets questionnés leur permet de pratiquer les
activités de loisir soit 70% ; 30% pensent le contraire.
Tableau VII : Répartition des sujets par rapport
à l'objectif poursuivi en pratiquant le loisir.
Quel objectif poursuivez-
vous en pratiquant les Effectifs Pourcentages
loisirs ?
Divertissement 35 31,81%
Occuper le temps libre 15 13,63%
Retrouvaille entre ami 5 4,54%
Recherche de la santé 55 50%
Autre 0 0%
Total 110 100%
Ce tableau révèle que 50% des sujets
questionnés pratiquent le loisir pour la recherche de la santé ;
31,81% pratiquent le loisir pour se divertir ; 13,63% pratiquent le loisir pour
occuper le temps libre ; 4,54% pratiquent le loisir pour se retrouver en
amis.
Tableau VIII : Répartition des sujets par
rapport à l'accession à toutes les activités de loisir
désiré.
Arrivez-vous à avoir accès
à toutes les activités que Effectifs
Pourcentages
vous désirez ?
Oui 17 15,45%
Non 93 84,54%
Total 50 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 43
Il ressort de ce tableau que 84,54% des sujets
questionnés n'ont pas accès à toutes les activités
de loisir désirées ; par contre 15,45% des sujets arrivent
à avoir accès à toutes les activités de loisir
désirées.
Tableau IX : Répartition des sujets par rapport
à la cause du non accession à toutes les activités de
loisir désirées.
Causes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Manque d'infrastructures appropriées
|
18
|
16,36%
|
Manque de centres de
loisir
|
50
|
45,45%
|
Manque de temps
|
35
|
31,81%
|
Non proximité des centres de loisir
|
7
|
6,36%
|
Autre
|
0
|
0%
|
Total
|
110
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que par rapport à la cause
pour laquelle les jeunes ne pratiquent pas les activités de loisir,
45,45% des jeunes de notre échantillon avancent la raison du manque de
centre de loisir ; 31,81% avancent la raison du manque de temps ; 16,36%
avancent la raison du manque d'infrastructures appropriées ; 6,36%
avancent la raison du non proximité des centres de loisir.
Tableau X : Répartition des jeunes par rapport aux
choix de loisir pratiqués.
Pratiquez-vous toutes les
activités de loisir de votre Effectifs
Pourcentages choix ?
Oui 11 10%
Non 99 90%
Total 110 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 44
Le tableau ci-dessus révèle que 90% des jeunes
questionnés n'arrivent pas à pratiquer toutes les
activités de loisir de leur choix contre 10% qui pensent le
contraire.
Tableau XI : Répartition des jeunes par rapport
à la fréquence hebdomadaire de fréquentation des centres
de loisir.
Y a-t-il des centres de loisir
proche de votre localité ? Effectifs
Pourcentages
Oui 25 22,72%
Non 85 77,27%
Total 110 100%
Le tableau ci-dessus révèle que les centres de
loisirs ne sont pas proche des localités. En effet 77,27% des jeunes de
notre échantillon disent que les centres de loisir ne sont pas proches
de leur localité contre 22,72% qui pensent le contraire.
Tableau XII : Répartition des jeunes par
rapport à la fréquence d'apparition des jeunes dans les centres
de loisir.
Combien de fois
fréquentez-vous par Effectifs
Pourcentages
semaine les centres de loisir ?
0 fois 70 63,63%
1 fois 20 18,18%
2 fois 10 9,09%
3 fois 5 4,54%
Plus 5 4,54%
Total 110 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 45
Il ressort de ce tableau que par semaine, la majorité
des sujets questionnés ne fréquentent pas les centres de loisir
soit 63,63% ; 18,18% vont dans les centres de loisir une (1) fois par semaine ;
9,09% vont dans les centres de loisir 2 fois par semaine ; 4,54% vont dans les
centres de loisir trois (3) fois par semaine ; 4,54% vont dans les centres de
loisir plus de trois (3) fois par semaine.
v Politique de développement des
loisirs
Tableau XIII : Répartition des jeunes par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle Avrankou dispose
suffisamment d'infrastructures de loisir.
Avrankou dispose
suffisamment Effectifs Pourcentages
d'infrastructures de loisirs
Pas d'accord du tout 85 77,27%
Moyennement d'accord 20 18,18%
Tout à fait d'accord 5 4,54%
Total 110 100%
Ce tableau révèle que 77,27% des jeunes de notre
échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que Avrankou
dispose suffisamment d'infrastructures de loisirs ; 18,18% sont moyennement
d'accord ; 4,54% sont tout à fait d'accord.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 46
Tableau XIV : Répartition des jeunes par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle les jeunes
disposent de moyens pour accéder aux activités de loisir qu'ils
aiment.
Moyens pour accéder Effectifs
Pourcentages
aux activités de loisir
Pas d'accord du tout 66 60%
Moyennement d'accord
|
30 27,27%
|
Tout à fait d'accord 14 12,72%
Total 110 100%
Ce tableau révèle que 60% des jeunes de notre
échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que les
jeunes disposent de moyens pour accéder aux activités de loisir
qu'ils aiment ; 27,27% sont moyennement d'accord ; 12,72% sont tout à
fait d'accord.
Tableau XV : Répartition des jeunes par rapport
à leur avis sur l'affirmation selon laquelle il est impérieux de
réaménager les infrastructures existantes.
Il est impérieux de
réaménager les infrastructures
existantes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Pas d'accord du tout
|
12
|
10,90%
|
Moyennement d'accord
|
27
|
24,54%
|
Tout à fait d'accord
|
71
|
64,54%
|
Total
|
110
|
100%
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 47
Ce tableau révèle que 64,54% des jeunes de notre
échantillon sont tout à fait d'accord du fait qu'on dise qu'il
est impérieux de réaménager les infrastructures existantes
: 24,54% sont moyennement d'accord ; 10,90% ne sont pas du tout d'accord.
Tableau XVI : Répartition des sujets par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle la construction de
nouvelles infrastructures de loisir est un grand souhait.
La construction de
nouvelles infrastructures
de loisir est un grand Effectifs
Pourcentages souhait
Pas d'accord du tout 7 6,36%
Moyennement d'accord 21 19,09%
Tout à fait d'accord 82 74,54%
Total 110 100%
Ce tableau révèle que 74,54% des jeunes de notre
échantillon sont tout à fait d'accord du fait que la construction
de nouvelles infrastructures de loisir st un grand souhait ; 19,09% sont
moyennement d'accord ; 6,36% ne sont pas du tout d'accord.
Tableau XVII : Répartition des jeunes et
adolescents par rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle les
loisirs sont inutiles.
Les loisirs sont inutiles Effectifs
Pourcentages
Pas d'accord du tout 66 60%
Moyennement d'accord 14 12,72%
Tout à fait d'accord 30 27,27%
Total 110 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 48
Ce tableau révèle que 60% des jeunes de notre
échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que les
loisirs sont inutiles ; 27,27% sont tout à fait d'accord ; 12,72% sont
moyennement d'accord.
Tableau XVIII : Répartition des sujets par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle les jeunes ne
s'intéressent pas aux activités sportives.
Les jeunes ne s'intéressent Effectifs
Pourcentages
pas aux activités sportives
Pas d'accord du tout 89 80,90%
Moyennement d'accord 13 11,81%
Tout à fait d'accord 8 7,27%
Total 50 100%
Ce tableau révèle que 80,90% des jeunes de notre
échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise les jeunes
ne s'intéressent pas aux activités sportives ; 11,81% sont
moyennement d'accord ; 7,27% sont tout à fait d'accord.
Tableau XIX : Répartition des sujets par
rapport à leur avis sur l'affirmation selon laquelle il y a une
inégalité d'accès aux loisirs.
Y a-t-il d'inégalité d'accès
aux
loisirs ? Effectifs Pourcentages
Oui 85 77,27%
Non 25 22,72%
Total 110 100%
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 49
Le tableau ci-dessus révèle que les centres de
loisirs ne sont pas proche des localités. En effet 77,27% des jeunes de
notre échantillon disent que les centres de loisir ne sont pas proches
de leur localité contre 22,72% qui pensent le contraire.
Tableau XX : Répartition des sujets par rapport
à leur avis sur l'affirmation selon laquelle l'Etat s'intéresse
à la politique de loisir dans les localités.
L'Etat s'intéresse à la
politique de loisir dans Effectifs
Pourcentages
les localités
Pas d'accord du tout
|
90
|
81,81%
|
Moyennement d'accord
|
15
|
13,63%
|
Tout à fait d'accord
|
5
|
4,54%
|
Total
|
110
|
100%
|
Ce tableau révèle que 81,81% des jeunes de notre
échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que l'Etat
s'intéresse à la politique de loisir dans les localités ;
16,63% sont moyennement d'accord ; 4,54% sont tout à fait d'accord.
4.2 Analyse et interprétation des
résultats
Les résultats obtenus après observation des
tableaux nous ont révélé certains constats qui
méritent d'être analysés et discutés. Aussi, nous
avons relevé des suggestions des jeunes visant à
l'élaboration d'une véritable politique de développement
efficace et durable des activités de loisir dans l'arrondissement.
Constat d'une catégorie socioprofessionnelle constituée de jeunes
avec plus de garçons que de filles.
Les résultats de nos recherches ont montré que
nous nous sommes intéressé uniquement aux jeunes (Tableau
II) ; dans la mesure où la tranche d'âge la plus
représentée est celle des 15 à 20 ans avec un pourcentage
de 56,33%. La forte représentativité des jeunes garçons
par rapport aux jeunes filles (Tableau I) pourrait s'expliquer
par le fait qu'en général au Bénin et
particulièrement dans nos localités la majorité des femmes
ne sont pas instruites. Cela est dû au manque de volonté des
parents qui pensent que les filles ne doivent pas aller à l'école
ou, peuvent s'arrêter au cours primaire, après l'obtention du
Certificat d'Etude Primaire. De même le fort taux des
élèves (Tableau IV) ciblé pour notre
questionnaire est normal puisqu'à notre sens, ils représentent
les futurs cadres de notre pays.
En ce qui concerne l'ancienneté, on constate que la
majorité des jeunes et adolescents ont une expérience de vie de
plus de 5ans dans la commune, ce qui donne une fréquence de 43,63%
(Tableau III). Cela nous permettra d'affirmer que ces jeunes
ont une vision large et une connaissance un peu claire de l'aspect de la
commune.
4-2-1 Une vision partagée du temps libre et de la
valeur du loisir
Nos investigations nous ont montré que chaque jeune a
son point de vue particulier du temps libre consacrée aux loisirs. Les
uns le reconnaissent comme indispensable parce qu'il les aide à se
débarrasser de leurs charges quotidiennes : « activités de
loisir pour permettre aux jeunes de se distraire et de s'épanouir
». D'autres taxent le loisir d'accessoire pour ce faire, le remplacent par
d'autres activités de leur goût. Ce sont ces derniers qui
utilisent leur temps libre pour faire ce qu'ils estiment nécessaire.
C'est dans cette optique que près de la majorité
des enquêtés (Tableau V) soit 49,09% utilisent
leur temps libre pour les cours de maison. Ils pensent qu'ils doivent consacrer
tout leur
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 50
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 51
temps à la connaissance pour pouvoir bien terminer
l'année scolaire ou académique. D'autres sont dans la quête
permanente de l'argent pour la résolution de leurs besoins oubliant que
les activités de loisirs peuvent les aider à trouver des
solutions efficaces à leurs problèmes ; ce sont ceux-là
qui exploitent leur temps libre pour des activités de commerce. De
même, il y a d'autres, qui parlant de loisir, ne voient que les
activités physiques et sportives. Ces derniers pratiquent alors les
activités physiques et sportives en lieu et place des activités
de loisir. Même si nous essayons de comprendre ceux-ci parce que les deux
poursuivent approximativement le même but, il faut signaler que c'est
seulement 6,36% qui intègrent ces activités physiques et
sportives dans leur vie quotidienne. Ainsi, sur le nombre total constituant
notre échantillon, c'est seulement 10% qui pratiquent
véritablement les activités de loisir. Nous pouvons en conclure
que les activités de loisir ne sont pas suffisamment pratiquées
dans la commune d'Avrankou.
4-2-2 Vision sur la pratique des activités de
loisir (Tableau VII)
Lorsque nous nous intéressons à la perception
des jeunes par rapport aux activités de loisirs. Nous nous rendons
compte que les jeunes pratiquent les activités de loisir pour plusieurs
raisons. La recherche de la santé est la première raison
évoquée et qui représente à elle seule un
pourcentage de 50%. Cela sous-entend que la pratique des loisirs est
nécessaire pour éviter les ennuis ou du moins certains ennuis
liés à la santé. En effet, les loisirs exigent du
pratiquant un effort physique et mental et dès cet instant, ils
entretiennent la santé du corps et contribuent au développement
intellectuel.
Le second avantage que procurent les loisirs est le
divertissement (31,81%). Cela montre que la pratique de loisir est d'une grande
importance dans l'équilibre psychologique car cette pratique permet aux
jeunes et adolescents de prendre de la distance par rapport aux ennuis et
problèmes occasionnés par les occupations professionnelles,
familiales et sociales.
Le troisième objectif est l'occupation de temps libre
(13,63%). Les jeunes vivent ce temps libre pour se relaxer,
récupéré après un travail stressant en pratiquant
les activités de loisir de leur choix. Aussi, le temps libre est-il
vécu comme un moment de réalisation de l'individu, mais aussi une
occasion de renforcer des relations amicales.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 52
Enfin, les activités de loisirs collectivement
menées sont des sources de retrouvailles et solidifient les liens
d'amitié (4,54%). Ceci montre que c'est un objectif moins poursuivi par
les jeunes car très peu d'entre eux l'ont évoqué. Cela
nous amène à dire que ces jeunes et adolescents aiment surtout
les loisirs individuels. Alors qu'on trouve plus de satisfaction à
pratiquer des activités de loisir en groupe.
4-2-3 Difficultés liées à
l'accession aux activités de loisirs désirées
Signalons d'entrée de jeu que les activités
professionnelles ne constituent pas un obstacle à la pratique des
activités de loisir. En effet, 70% reconnaissent n'être pas
absorbés par le travail au point de mettre de côté les
loisirs contre un taux de 30% (Tableau VI). Alors, les causes
de la non-pratique des loisirs sont ailleurs. L'insuffisance des centres de
loisir dans nos localités fait partir des difficultés auxquelles
sont confrontées les jeunes (Tableau IX). A cet effet,
45,45% des jeunes de notre échantillon ont affirmé qu'il manque
dans leur localité des infrastructures spécifiques de loisir.
Cela montre qu'il manque de véritable politique de développement
des activités de loisir dans la commune. Aussi, puisse que
l'accès à certains centres de loisir soit subordonné
à un tarif, certains jeunes et adolescents évoquent-ils le
problème l'obstacle financier. Ils n'arrivent pas alors à
pratiquer toutes les activités de leur choix
(TableauX).
4-2-4 L'éloignement des centres de loisir des
arrondissements : traduction de l'obstacle lié à leur
fréquentation
L'un des problèmes que rencontrent les jeunes dans la
pratique des activités de loisir est l'éloignement des centres.
Ainsi, 77,27% des jeunes estiment que ces centres sont trop loin de leur
localité alors que 22,77% seulement disent le contraire (Tableau
XI et XIX). De ce fait, se déplacer pour aller se divertir
nécessite pour ces jeunes assez de moyens et de motivation. C'est pour
cette raison que les jeunes préfèrent rester dans leur
localité pour suivre la télévision à la maison ou
faire la promenade ou encore profiter des espaces non utilisés pour
pratiquer certaines activités sportives (ce sont aussi des loisirs). En
conséquence, 63,63% des enquêtés ne fréquentent pas
du tout les centres de loisir et 18,18% fréquentent mais seulement une
fois par semaine. La somme de ces taux fait déjà 81,81%
(Tableau XII). Cela montre de l'inexploitation des centres de
loisir et par ricochet, la négligence de la pratique des
activités de loisir dans la commune.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 53
4-2-5 Politique de développement des
activités de loisir
Le développement des activités de loisirs
passera nécessairement par la mise en oeuvre d'une politique en
matière de loisirs en vue d'assurer leur promotion et leur pratique par
toutes les couches sociales en général et les jeunes et
adolescents en particulier.
A cet effet, 77,27% pensent que la commune ne dispose pas
suffisamment d'infrastructures de loisir. (Tableau XIII).
C'est une réalité qui interpelle les responsables
à divers niveaux.
De plus du (Tableau XX), 81,81% des jeunes de
notre échantillon ne sont pas du tout d'accord du fait qu'on dise que
l'Etat s'intéresse à la politique de loisir dans les
localités ; ainsi cela justifie la forte négligence des
activités de loisir par les structures Etatiques de la commune
d'Avrankou.
À la vue de ces résultats, nous comprenons
aisément que les jeunes et adolescents ont à coeur les loisirs
mais se trouvent limité non pas parce que notre pays est pauvre mais
parce que les dirigeants politico-administratifs ne s'intéressent pas
à eux en tant que futurs cadres.
Il serait souhaitable que l'Etat pense à la
restructuration de ce secteur afin d'en faire un pôle doté de sens
et de valeur. Ce serait peut-être utile qu'ils s'inspirent d'un
modèle plus probant sur le plan ouest africain pour rompre avec cette
léthargie. Des suggestions ont été faites par les jeunes
dans le simple souci de prioriser leurs préoccupations.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 54
4-3 Suggestion
Le droit aux loisirs implique un devoir collectif. La prise en
charge de ce temps disponible doit être respectueuse des rythmes et
aspirations des jeunes.
Les propositions visent donc :
V' La redéfinition de la place des
activités de loisir :
- Que la mairie organise des compétitions de loisir entre
les arrondissements.
- Que la mairie améliorer l'accès aux loisirs de
tous les jeunes,
- Qu'elle organiser régulièrement les
activités de loisir dans les collèges et dans les
localités.
V' Le manque d'infrastructures :
- Revoir la politique de construction des centres de loisir dans
la commune.
- Réaménager les terrains de sport existants dans
la commune.
- Doter tous les arrondissements de salles des fêtes et
des terrains de pratique des activités sportives.
V' L'élaboration de la politique nationale des
loisirs :
- Que l'Etat Béninois fasse plus attention aux jeunes,
surtout sur le plan des loisirs en mettant à notre disposition des
infrastructures nécessaires.
- Le ministère de la jeunesse des sports et loisirs
doit veiller à offrir à chaque jeune des conditions pour
s'adonner à un loisir.
V' La nécessité de sensibiliser les jeunes
:
- Organiser des conférences sur l'utilité des
loisirs dans la commune.
- Mettre en place une politique d'encouragement et de
motivation.
- Que les autorités municipales et l'Etat aient une
volonté dans ce sens.
CONCLUSION
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 55
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 56
Conclusion
La présente étude a pour objectif principal de
montrer l'importance que les jeunes de la commune d'Avrankou accordent aux
activités de loisir pendant leur temps libre.
Les résultats auxquels nous avons abouti confirment
notre hypothèse. Il nous montre que les jeunes reconnaissent les valeurs
des activités de loisir mais ces derniers ont des difficultés
quant à leur pratique. Ces handicaps sont liés à certains
facteurs qui sont : le manque de moyens financiers, le manque d'infrastructures
appropriées, le non proximité des centres de loisir de leurs
localités, l'inexistence des infrastructures de loisir dans certaines
localités. C'est une kyrielle de problèmes qui empêchent
les jeunes à s'épanouir ce qui justifie la place infirme qu'ils
accordent aux loisirs dans leur vie quotidienne. C'est une situation qui
interpelle les autorités politico-administratives à divers
niveaux à revoir leur politique en matière de promotion et
développement des loisirs enfin de participer réellement à
l'épanouissement de toutes les couches sociales en général
et celle juvénile en particulier.
Certes, le rôle des loisirs dans la vie de tout individu
est primordial où ils sont considérés comme l'ensemble des
moyens qui tendent à accroître les connaissances, à
augmenter le jugement, à développer la sensibilité en
dehors de l'occupation principale. Mieux ils représentent l'ensemble des
moyens que l'individu emploie durant toute sa vie pour assurer un meilleur
développement et une conservation de choix de toute sa
personnalité physique, intellectuelle et morale.
Les valeurs que véhiculent ou présentent les
loisirs en termes d'équilibre moral, intellectuel, psychique sont
incontestables et suffisent normalement pour que les responsables
chargés de leur gestion à divers niveaux leur attribuent la place
et l'importance qui doivent être les leurs dans la vie de tout un chacun.
Nul ne peut ignorer que le développement des loisirs dans un pays
dépend non seulement des moyens dont il dispose, mais aussi de la
volonté politique. Les autorités de la commune d'Avrankou doivent
alors reconsidérer leur vision sur le développement des loisirs
et sur la promotion des jeunes.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 57
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 58
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16-
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www.science
humaine.com. 40-Yonnet, P. (1999).
Travail, loisir : temps libre et lien social. Paris : Gallimard.
TABLES DES
MATIERES
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 61
INMEMORIUM... ... .... ... ... ... ... .. ...
I
DEDICACE... ... ... ... ... ... ... ... ...
II
REMERCIEMENTS...
|
... ... ... ... ... ...
|
III
|
SOMMAIRE...
|
... ... ... ... ... ...
|
IV
|
SIGLE ET ABREVIATION...
|
... ... ... ... ... ...
|
V
|
LISTE DES TABLEAUX...
|
... ... ... ... ... ...
|
VI
|
LISTE DES FIGURES...
|
... ... ... ... ... ...
|
VIII
|
INTRODUTION... ... ... ... ... ... ... 1
CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE... ... ... ...
4
1- Présentation de la commune
d'Avrankou...
|
... ... ...
|
5
|
1-1 Cadre physique... ... ... ... ... .. ... ...
5
1-1-1 Situation géographique... ... ... ... .. ...
...
|
5
|
1-1-2-Climat. . ... .. .. .. .. .. ... ... 5
1-1-3- Relief... .... ... ... ... ... ... 6
1-2-Etat de la population. ... ... ... ... ... ... ...
7
1-2-1-Evolution de la population. ... ... ... ... ... ...
7
1-2-2-Structure par âge et par sexe de la
population...
|
... ... ...
|
7
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 62
1-2-3 Ethnies... ... ... ... ... ... ... ... ... 7
1-2-4 Activités économiques... ... ... ... ...
... ...
|
8
|
1-2-5 Commerce... ... ... ... ... ... ... ... ... 8
1-3 Education... ... ... ... ... ... ... ... ...
9
1.3.1 Infrastructures scolaires... ... ... ... ... ... ...
9
... ... ... ... .. ... ...
10
10
1.3.2 Répartition des infrastructures scolaires, du
personnel enseignant et des élèves .9 1-3-3
Alphabétisation....
1-4-Culture, loisir et sport. . ... ... .. ... ...
...
PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE... ... ... ...
11
2.1. Clarification conceptuelle... ... ... ...
... ... ...
|
12
|
2-1-1-Temps libre... ...
|
... ... ... ... ... ... ...
|
12
|
2-1-2-Notion de Loisir... ... ... ... ... ... ... ...
14
2-1-3-Le temps libre et les loisirs... ... ... ... ... ...
...
|
15
|
2-1-4-Jeune- adolescent... ... ... ... ... ... ... ...
16
2-1-5-Travail... ... ... ... ... ... ... ... ... 18
2.2. Revue de Littérature... ...
|
... ... ... ... ... ...
|
19
|
28
2.3. Cadre théorique... ... ... ... ... ... ...
...
2.4. Problématique...
|
... ... ... ... ... ... ...
|
29
|
2.5. OBJECTIFS DE RECHERCHE... ... ... ... ... ...
32
2.5.1. Objectif général... ... ... ... ... ...
... ... 32
2.5.2. Objectifs spécifiques... ... ... ... ... ...
... ... 32
2.5.3. Hypothèse...
|
... ... ... ... ... ... .. ...
|
32
|
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 63
METHODOLOGIE... ... ... ... ... ... ... ...
33
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 64
3.1. Type d'étude... ... ... ... ... ... ...
|
... ... 34
|
3.2. Population d'étude et échantillonnage...
... ... ...
|
... ... 34
|
3.3. Méthode d'échantillonnage... ... ... ...
...
|
... ... 34
|
3.4. Choix non probabiliste... ... ... ... ... ...
|
... ... 34
|
3.5. Outils de collecte des données... ... ... ...
...
|
... ... 36
|
PRESENTATION ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS...38
4.1 Présentation des résultats... ... .. ..
.. ...
|
... 39
|
4.2 Analyse et interprétations des
résultats... ... .. .. .
|
50
|
4-2-1-Une vision partagée du temps libre et de la
valeur du loisir...
|
... 50
|
4-2-2 - Vision sur la pratique des activités de
loisir... ... ...
|
... 51
|
4-2-3- Difficultés liées à l'accession
aux activités de loisirs désirées...
|
... 52
|
4-2-4 L'éloignement des centres de loisir des
arrondissements : traduction de l'obstacle lié à leur
fréquentation
|
52
|
4-2-5 - Politique de développement des
activités de loisir... ... ...
|
... 53
|
4-3 Suggestion...
|
... 54
|
CONCLUSION ... ... ... ...
|
55
|
Conclusion...... ... ... ... ... ...
|
... 56
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES... ... ... ...
|
... 57
|
TABLES DES MATIERES... ... ... ... ... ...
|
... 61
|
ANNEXES... ... ... ... ... ... .. ...
|
.... 65
|
ANNEXES
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 65
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI A
QUESTIONNAIRE
Ce travail se situe dans le cadre de la rédaction de
mémoire de fin de formation en Master STAPS à l'INJEPS
dont le thème est intitulé « Les loisirs
des jeunes de la commune d'Avrankou ». Son objectif est de
montrer l'importance que les jeunes d'Avrankou accordent aux activités
de loisir pendant leur temps libre.
I Identification
1- Quel est votre sexe ? M F
2- Quel est votre âge (15 à 20 ans)
3- De quelle nationalité êtes-vous ?
Béninoise
|
20 à 25ans)
Autre
|
(25 à 30 ans Plus
|
|
4- Depuis combien de temps habitez-vous cette commune
1an 2ans 3ans 4ans 5ans Plus
5- Quelle est votre profession ?
Elève
|
Etudiant
|
Commerçant
|
Autres
|
II. Travail, temps libre et loisir
1- Que faites-vous de vos heures libres ?
Cours de maison
|
Achats et ven
|
Pratique des activités spoves
|
Laquelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2- Pratiquez-vous des activités de loisir autres que le
sport ?
Les quelles
Votre activité professionnelle vous permet-elle de
pratiquer des activités de loisir ?
Oui Non
Si oui pourquoi ?
Si non pourquoi ?
3- Quel objectif poursuivez-vous en pratiquant les loisirs ?
Divertissement
Occuper le temps libre
Retrouvaille entre ami
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI B
Recherche de la santé
Autres
4- Arrivez-vous à accéder à toutes les
activités de loisir que vous désirez ?
Si Non, cochez une ou des cases ci-dessous
a) Manque d'infrastructures appropriées b) Manque de
centres de loisir
c) Manque de temps d) Non proximité des centres de
loisir
Autres raisons
5- Pratiquez-vous toutes les activités de loisir de votre
localité ?
Si Non les quelles et pourquoi
6- Y a-t-il des centres de loisir proche de votre
localité ?
Si Oui, les quels ?
7- Combien de fois fréquentez-vous par semaine les
centres de loisir ?
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI C
0 fois
|
1 fois
|
2 fois
|
3 fois
|
Plus
|
III. Politique de développement des
loisirs
1- Donnez-nous votre avis sur les affirmations ci-après
en utilisant l'échelle de réponse Pas d'accord du tout (1) ;
Moyennement d'accord (2) ; tout à fait d'accord (3)
1) (2) (3)
v' Avrankou dispose suffisamment d'infrastructures de loisir
v' Les jeunes disposent de moyens pour accéder aux
activités de loisir qu'ils aiment
v' Il est impérieux de réaménager les
infrastructures existantes
v' La construction de nouvelles infrastructures de loisir est un
grand souhait
v' Les loisirs sont inutiles
v' Les jeunes ne s'intéressent pas aux activités
sportives
v' L'Etat s'intéresse à la politique de loisir
dans les localités
2- Que suggérez-vous pour un bon développement des
activités de loisir dans le but de la promotion des jeunes et
adolescents dans votre commune ?
Nous vous remercions pour votre
collaboration.
Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 0
RESUMÉ
Le temps libre est aujourd'hui le temps de vie le plus long
mais malgré tout c'est le temps contraint qui continue à
organiser et à déterminer les temporalités de la vie
sociale. Ainsi le temps libre n'est pas du temps vide : il est le temps du
développement personnel, de la socialisation, de l'apprentissage du
« mieux vivre ensemble ». Le but de la présente étude
est de montrer l'importance que les jeunes d'Avrankou accordent aux
activités de loisir pendant leur temps libre. Cette étude a
été réalisée sous forme d'enquête
auprès de cent dix (110) jeunes de ladite commune. Nombreux des jeunes
s'intéressent bien aux activités de loisir dans le cadre de leur
temps libre mais ces derniers ont des difficultés quant à leur
pratique. Ces handicaps sont liés à certains facteurs qui sont :
le manque de moyens financiers, le manque d'infrastructures appropriées,
le non proximité des centres de loisir de leurs localités,
l'inexistence des infrastructures de loisir dans certaines localités.
Alors des mesures doivent être prises par les autorités
politico-administratives à divers niveaux pour revoir leur politique en
matière de promotion et développement des loisirs afin de
participer réellement à l'épanouissement de toutes les
couches sociales en général et celle juvénile en
particulier.
Mots clés : Temps libre, Loisir, Jeunes,
Avrankou.
ABSTRAT
The spare time is the longest life time today but despite
everything in fact the constrained time continues to organize and to determine
temporalities of the social life.Thus the spare time is not empty time:it is
the time of the personal development, socialization, the training of "better
living together".The goal of this study is to measure the importance to grant
to the spare time in the organization of the everyday life of the young people
of the commune of Avrankou.This study was carried out in the form of
investigation near a hundred and ten (110) young people and teenagers of the
aforementioned commune.Many of the young people and teenagers are interested
well in the activities of leisure within the framework of their spare time but
the latter have difficulties as for their practice.These handicaps are related
to certain factors which are:lack of financial means, lack of adapted
infrastructures, nonproximity of the centers of leisure of their localities,
inexistence of the infrastructures of leisure in certain localities.Then
measures must be taken by the politico-administrative authorities on various
levels to re-examine their policy as regards promotion and development of the
leisures in order to in general take part really in the blooming of all the
social layers and that youthful in particular.
Key words: Spare time, Leisure, Young
people.
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