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Les revues scientifiques à  la grande bibliothèque universitaire de Brazzaville


par Sieg Roldan Comblas KOUMBAT
Université Marien Ngouabi  - Master Es lettres 2018
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET
SCIENCES HUMAINES

 

Année académique : 2018 - 2019 N° d'ordre :

MEMOIRE

Pour l'obtention d'un Master Professionnel

Mention : Sciences et Techniques de la Communication Parcours : Communication-LVE

Option : Documentation et archives

Présenté et soutenu publiquement le 27 février 2020

Par :

KOUMBAT Sieg Roldan Comblas

Titulaire d'une licence ES Lettres en Sciences et Techniques de la
Communication obtenue en 2016

Thème :

LES REVUES SCIENTIFIQUES A LA GRANDE
BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DE BRAZZAVILLE

Sous la direction de :

Jean-Félix MAKOSSO, Maître de Conférences, CAMES, UMNG.

Composition du jury :

Président : Alain Michel MOMBO, Professeur titulaire, CAMES, UMNG. Examinateur : François BIYELE, Maître -Assistant, CAMES, UMNG. Rapporteur : Jean-Félix MAKOSSO, Maître de Conférences, CAMES, UMNG.

I

- A la mémoire de Alphonsine Bakanguila, ma mère, à qui je dois la vie. Où qu'elle soit, qu'elle se réjouisse du fruit de ses souffrances ;

- A Jean-Louis Bassinga, mon oncle, à qui je dois une reconnaissance éternelle pour m'avoir entouré de toute son affection, m'avoir donné la chance de faire des études et l'opportunité de les réussir.

II

REMERCIEMENTS

L'aboutissement de cette oeuvre a pu se faire grâce à la participation de nombreuses personnes à divers niveaux. Au moment où nous présentons les résultats de notre travail, il nous est ici l'occasion de les remercier.

Nous tenons tout d'abord à remercier M. Jean-Félix Makosso, maitre de conférences Cames, pour avoir accepté d'encadrer ce mémoire. Merci pour avoir été pour nous un précepteur et nous avoir transmis le sens de la rigueur et de l'exigence dans le choix, le traitement et l'utilisation de l'information.

Nos remerciements vont ensuite :

- A M. Paul Balembogata, maitre-assistant à l'Université Marien Ngouabi, pour ses conseils ses encouragements le long de mon parcours au département des Sciences et techniques de la communication ;

- A tous les enseignants du Parcours STC, en général et de la filière documentation et archives en particulier, qui ont permis notre formation ;

- A M. Henri Mboungou, directeur de la Grande Bibliothèque Universitaire, Mme Eulalie Issombo, chef de service de la documentation et de l'assistance bibliographique, M. Bryand Bouettou-Moussad, chef de service de l'informatique documentaire, M. Lebon Ziavoula, pour leur accueil, leurs éclaircissements et pour avoir facilité le déroulement de nos enquêtes à la GBU ;

- A Mme Marielle de Miribel et à M. Régis-Bué François pour leurs encouragements.

Enfin, nous remercions :

- Amédée Jouistie Bassinga, pour m'avoir pris sous ses ailes en parfaite mère de substitution ; ainsi que Eudes Mbazi, Robin Arsène Koukouossa, Djenie Moussavou Ndayi, Juvélia Hercie Tsick Louvouandou, Carmela Joanely Falgirette Makita Kongo, et Grâce Reffina Ondongo Allembe, pour leurs remarques sur le contenu du travail ;

- M. Antoine Tsianinga et Mme Mechtilde Mpolo pour leur aide multiforme, leurs conseils et leur assistance ;

- Tout le reste de la famille Bassinga, la famille Biayenda et la famille Tsianinga ;

- Tous nos amis et collègues de la promotion, en particulier : Gauthier Olaby Yockat, Viny Ngassaki Ibara, Cristel Babela Bitemo, Reine Malouono Mapila et Sandra Mvouama Tonda, ainsi que tous ceux qui, dans l'ombre ont oeuvré pour la réussite de notre travail.

III

SIGLES ET ABREVIATIONS

GBU : Grande Bibliothèque Universitaire

ABES : Agence Bibliographique de l'Enseignement Supérieur

BUC : Bibliothèque Universitaire Centrale

ENS : Ecole Normale Supérieure

ENSP : Ecole Nationale Supérieure Polytechnique

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FSE : Faculté des Sciences Economiques

FST : Faculté des Sciences et Techniques

IFLA : Fédération Internationale des associations bibliothécaires

IMIST : Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique

INRAP : Institut National de Recherche et d'Action Pédagogiques

ISI : Institute for Scientific Information (Institut de l'Information scientifique)

IST : Information Scientifique et Technique

NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

STC : Sciences et Techniques de la Communication

TER : Travaux d'Etudes et de Recherche

TIC : Technologies de l'Information et de la Communication

UMNG : Université Marien Ngouabi

IV

LISTE DES TABLEAUX

Intitulé du tableau Pages

Tableau I : Récapitulatif de l'échantillon d'étude 40

Tableau II : Grille d'observation 44

Tableau III : Répartition des usagers par catégorie et par sexe 48

Tableau IV : Répartition des usagers par établissement 49

Tableau V : Répartition des usagers par âge 50

Tableau VI : De la fréquentation de la GBU 51

Tableau VII : De la connaissance des revues scientifiques 52

Tableau VIII : De l'existence des revues scientifiques à la GBU 53

Tableau IX : De la consultation des revues scientifiques 53

Tableau X : De l'offre de la GBU en revues scientifiques 54

Tableau XI : De la valorisation des revues scientifiques à la GBU 54

Tableau XII : De la place accordée par la GBU aux revues scientifiques par

rapport aux autres types de documents .55

Tableau XIII : De la considération de la GBU comme un outil essentiel à la

recherche 56

Tableau XIV : Répartition des bibliothécaires par sexe et par âge 57

Tableau XV : Répartition des bibliothécaires par fonction occupée, durée dans la

fonction et par diplôme ou qualification 58

Tableau XVI : De la connaissance des revues scientifiques 59

Tableau XVII : De l'existence des revues scientifiques à la GBU 59
Tableau XVIII : Du budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques... 60

Tableau XIX : De l'abonnement aux revues scientifiques 60

Tableau XX : De la réception des usagers pour la consultation des revues 60

Tableau XXI : De la satisfaction de la qualité de l'offre de la bibliothèque sur les

revues scientifiques 61

Tableau XXII : Des plaintes formulées à l'endroit de la hiérarchie 61

Tableau XXIII : Du mode de traitement des revues 61

V

Tableau XXIV : De l'existence d'un service spécifique à la gestion des revues scienti-

fiques 62
Tableau XXV : De la prise en compte des revues scientifiques dans la politique

d'acquisition des documents de la GBU 62

Tableau XXVI : De la valorisation des revues scientifiques à la GBU 62

Tableau XXVII : Du déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres types de

documents dans les collections de la GBU 63

VI

SOMMAIRE

Présentation de la structure de stage 7

I- Introduction 12

II- Revue bibliographique 20

III- Méthodologie 33

IV- Résultats et discussion 42

V- Conclusion 72

Références bibliographiques 75

Annexes 81

PRESENTATION DE LA STRUCTURE DE STAGE

8

1- Historique

La Grande Bibliothèque Universitaire est située sur l'avenue des premiers jeux africains. Elle partage le même site que le Rectorat, en face de l'Institut National de Recherche et d'Action Pédagogique (INRAP).

La Grande bibliothèque Universitaire est née à la faveur de la décision n°242/UMNG.VR.DBU portant restructuration de la Direction de la Bibliothèque Universitaire, institution de tutelle qui la gère. Signée en date du 05 octobre 2011 par le recteur de l'Université Marien Ngouabi, le professeur Armand MOYIKOUA et inaugurée le 30 mars 2013, cette décision redéfinit les missions de la Direction de la Bibliothèque Universitaire et en précise la restructuration.

A cet effet, l'article 2 dudit texte stipule que « la Direction de la Bibliothèque Universitaire est un service spécialisé placé sous l'autorité du vice-recteur ».

La naissance de la GBU est étroitement liée au processus de la création de l'Université de Brazzaville (BUB) à l'origine de laquelle on trouve des établissements de formation professionnelle à vocation fédérale.

La dénomination Grande Bibliothèque Universitaire tient de la volonté et l'ambition de l'Université Marien Ngouabi d'optimiser et poursuivre l'émancipation du savoir qui, de nos jours, devient une denrée de plus en plus indispensable au développement économique, social, culturel, et politique d'un pays.

La GBU est une Bibliothèque Universitaire Centrale (BUC) autour de laquelle gravitent les bibliothèques de proximité disséminées dans chacun des 11 établissements (facultés, instituts, écoles) que compte l'Université Marien Ngouabi.

Des années durant, les différents directeurs qui sont succédés à la direction de la BUB ont manifesté pour principale préoccupation, « la construction d'une grande bibliothèque universitaire moderne ». Ce rêve, longtemps entretenu, est devenu réalité le 30 mars 2011 avec l'implantation de la Grande Bibliothèque Universitaire, grâce à la coopération sino-congolaise. Cependant, comme une bibliothèque ne se limite pas seulement au bâtiment, quelque soit l'architecture, pour la faire vivre, il a fallu l'équiper et l'animer. Ce travail peut se résumer en six grands points :

1- Adoption d'un nouveau texte organique au travers de la décision N°242UMNG.VR.DBU du 05 octobre 2011, portant restructuration de la Direction de la Bibliothèque Universitaire ;

2-

9

Recrutement d'une cinquantaine de nouveaux agents devant évoluer à la Direction de la Bibliothèque Universitaire ;

3- Formation aux techniques documentaires des nouveaux agents recrutés ;

4- Mise en place d'un nouveau système documentaire devant permettre une gestion documentaire intégrée et informatisée ;

5- Exécution de deux grandes opérations d'acquisition documentaire pour la constitution du fonds documentaire de la Grande Bibliothèque Universitaire ;

6- Equipement de la Grande Bibliothèque Universitaire en mobilier, matériels techniques et informatiques.

Depuis la création de la GBU, plusieurs directeurs, tous des cadres scientifiques des métiers documentaires se sont succédé à la tête de cette structure. Il s'agit de :

1- Wellot Samba François (admis à la retraite) ;

2- Mabiala Innocent (admis à la retraite) ;

3- Kouakoua Ignace (relevé)

4- Olakouara Jean-François (admis à la retraite)

5- Guekorat Harding Landry (relevé)

6- Mboungou Henri (en fonction)

2- Organisation administrative de la GBU

L'organisation administrative de la GBU va de pair avec la publication de la dé-

cision n°242/UMNG.VR.GBU du 05 octobre 2011. La Direction de la Bibliothèque Universitaire est une structure de documentation, de formation et d'information au service des étudiants, des enseignants et des chercheurs. Elle est garante du fonds documentaire qu'elle gère.

La Direction de la Bibliothèque Universitaire est animée par un directeur et

comprend les services suivants :

- le service de la documentation et d'assistance bibliographique ;

- le service de l'informatique documentaire ;

- le service des archives et des travaux d'études et de recherches (TER) ;

- le service des relations publiques ;

- le service de la maintenance, de la reliure et de la reprographie ;

- les services des bibliothèques des établissements.

3- Organigramme de la Direction de la Bibliothèque Universitaire

L'organigramme de la DBU fait ressortir douze (12) services, dont les cinq (5) premiers sont basés à la Grande Bibliothèque Universitaire. Aussi, se schématise-t-il comme suit :

Direction de la Bibliothèque Universitaire

Gestionnaire

Secrétariat de Direction

Secrétariat bureautique

Service des relations publiques

Service de la maintenance, de la
reliure et de la reprographie
l' ISEPS)

Bibliothèque Universitaire (Annexe FLSH et CEDOSSH

Bibliothèque Universitaire (Annexe de la Fac. de Droit

Bibliothèque Universitaire
(Annexe de l' ISG et de la Fac.
Sciences Eco)

Bibliothèque Universitaire (Annexe de l' ENAM)

Bibliothèque Universitaire
(Annexe FSSA et de la Fac. de
Sciences)

Bibliothèque Universitaire
(Annexe de l' IDR et de
l' ISEPS)

Bibliothèque Universitaire
(Annexe de l' ENS et de
l' ENSP)

Service de l' information documentaire

Service des archives et des travaux d' études et de recherche

(TER)

Service de la documentation et
de l' assistance
bibliographique

10

Les cinq (5) premiers services représentés dans cet organigramme ont la mission cardinale de faire fonctionner la Grande Bibliothèque Universitaire. Pour ce faire, ils jouent parallèlement un rôle central, par rapport aux autres services des bibliothèques (7 au total) logés dans les facultés, écoles et instituts de l'Université Marien Ngouabi.

4- Missions de la GBU

Les missions de la GBU sont intimement tributaires de celles de la DBU. Elles sont ainsi les suivantes :

- veiller à la mise en oeuvre de la politique documentaire de l'Université ; - identifier, acquérir et rendre accessible les ressources documentaires ;

11

- accompagner et soutenir les activités d'enseignement et de recherche ;

- assurer la formation des utilisateurs aux techniques d'accès à l'information ;

- participer à la production et à la diffusion de l'information scientifique et tech-

nique, ainsi qu'aux activités d'animation culturelle de l'université ;

- garder la mémoire et le patrimoine documentaire ;

- gérer le dépôt légal universitaire ;

- coopérer avec d'autres bibliothèques, organismes et institutions documen-

taires au niveau national, régional et international ;

- développer les services en ligne et les bibliothèques virtuelles ;

- coordonner et évaluer les services offerts aux usagers ;

- gérer et diffuser la documentation scientifique.

5- Fonctionnement

La GBU est ouverte du mardi au vendredi de 8h à 19h et le samedi de 8h à 14 heures, le lundi étant réservé aux travaux internes incluant le recollement ou l'inventaire des fonds documentaires, des collections et du matériel.

La bibliothèque compte 5 salles avec chacune un fonds documentaire précis réparties de la manière suivante :

- la salle des sciences de droit, les sciences politiques, les services sociaux, le commerce, le transport et éducation ;

- la deuxième, salle FLSH : les encyclopédies, philosophie et connexe, la religion, les généralités (documentation, journalisme, sociologie), les langues, la littérature l'histoire et la géographie et les sciences techniques ;

- la salle des TIC : informatique, électricité ;

- la salle médecine, économie et comptabilité ;

- la salle des archives des travaux d'étude et de recherche (TER).

Concernant le fonds documentaire, la structure dispose de 10222 livres sans

compter les doublant ; 10200 livres enregistrés ; 13 milles livres sont reçus par don, parmi lesquelles 2600 titres seulement.

Note liminaire : le contenu de cette partie a été reproduit sans aucune modification, tel que présenté dans les documents officiels de la GBU.

I

INTRODUCTION

13

I-1- Contexte et justification du sujet :

Le sujet que nous développons dans ce mémoire concerne la valorisation des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire et éventuellement leur place dans les collections cette bibliothèque.

La valorisation des revues scientifiques est une mission qui, pour les bibliothèques universitaires passent par les acquisitions et la mise à disposition de ces ressources au public, de les vulgariser et d'en développer les collections.

Les revues scientifiques ont, depuis leur apparition au XVIIe siècle, une influence dans la communication des savoirs et des interactions entre les scientifiques ; influence qui n'a pas changée aujourd'hui et ne cesse d'évoluer avec l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Cette prépondérance a intégré les revues scientifiques parmi les supports de recherche les plus prisés et les plus utilisés par les chercheurs.

Destinées à transmettre l'information « de niveau scientifique » ou « qui est conforme aux exigences d'objectivité, de précision, de méthode des sciences, de la science », ces revues sont en effet clairement identifiées comme le vecteur principal pour la circulation de l'information au sein de la communauté scientifique, communauté représentée à l'université par les enseignants-chercheurs.]1

Les publications scientifiques sont pour ainsi dire, un des éléments constitutifs de l'existence de l'université en tant qu'institution scientifique et de la bibliothèque en tant qu'instrument qui participe à l'appui pédagogique et au bon fonctionnement de l'Université. En effet, les enseignants-chercheurs doivent publier des articles dans des revues pour s'accomplir tant professionnellement qu'institutionnellement. Cette culture est une obligation universelle puisqu'elle est admise comme une tradition pratiquée dans toutes les communautés savantes du monde.

Depuis leur apparition au XVII jusqu'au début du XXe siècle, les revues savantes sont essentiellement gérées par les sociétés savantes comme la Royal socie-

1 Bourget L. (2004). Les usages des revues scientifiques par les enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et sociales : quelles perspectives pour les bibliothèques universitaires. Mémoire : conservateur des bibliothèques [En ligne] Villeurbanne : Ecole national supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques. 131p. Disponible sur www.enssib.fr , consulté le 16/04/2019

14

ty de Londres ou l'Académie des sciences en France.2 Leur rôle était de coordonner et contrôler la circulation des nouvelles scientifiques, emboîtant ainsi le pas à l'Eglise qui exerçait jusqu'alors un pouvoir sur la diffusion des savoirs.

C'est à partir du XXe siècle, juste après la seconde guerre mondiale, que le domaine de la publication scientifique se transforme en un marché économique rentable. L'arrivée fulgurante des éditeurs commerciaux coïncide avec l'installation du modèle des affaires dans le monde de l'édition savante, entraînant d'importants changements dans l'accès et la diffusion des publications scientifiques. Dans ce contexte, les périodiques scientifiques deviennent comme le mentionne Muriel Lefebvre dans une conférence animée le 23 mars 2012, URFIST à la fois un « contenu assimilable à un bien culturel et informationnel et un support appartenant au monde des marchandises, ce qui représente un véritable enjeu économique pour les éditeurs ». Parmi ces éditeurs, cinq ont un quasi-monopole de l'édition scientifique à savoir : Elsevier ; Springer ; Taylor et Francis, Wiley Blackwell et Sage qui détiennent près de 50% des revues savantes3.

Possédant les revues les plus influentes et les plus demandées par les institutions de recherches et les bibliothèques universitaires, ils proposent des conditions attrayantes aux chercheurs qui voient là-dedans, l'opportunité d'accroitre la visibilité de leurs travaux en publiant dans ces revues où sont généralement répertoriés les plus grands sujets d'actualités scientifiques comme Ebola, le Cancer et bien d'autres.4

Favorisés par l'augmentation des publications et les indicateurs de l'Institut de l'Information Scientifique (ISI), ces grands éditeurs imposent des contraintes économiques défavorables aux bibliothèques universitaires des contraintes qui sont toutefois concomitantes à toutes les organisations de recherches à travers le monde (que ce soit les laboratoires, centres de recherches, ou les bibliothèques). Cette situation occasionne de lourdes conséquences économiques au niveau des bibliothèques universitaires qui se voient souvent dans l'obligation d'annuler certains abonnements.

2 Jérôme, D. (2008). L'autorité des grandes revues scientifiques. Colloque du Collège de France 2007, A. Compagnon, Odile Jacob, (FRA) [En ligne] p. 21. Disponible sur https://www.equipe.lps.v-psvd.fr consulté le 8 juin 2019

3 Lefebvre, M. (2012). La publication scientifique entre enjeux économiques et enjeux citoyens, Toulouse [En ligne] Disponible sur la chaine DOCCITANIST, consultée sur YouTube le 27 juillet 2019

4 Data Gueule, épisode 63, intitulé « Privés de savoir ? «, document publié sur YOUTUBE le 17 octobre 2016. Disponible sur le site : https://is.gd/wikiDTG63 , consulté le 10 juin 2019

15

Mais plusieurs bibliothèques universitaires à travers le monde mettent néanmoins des stratégies en oeuvre pour maintenir ou renouveler leurs abonnements. Le renouvellement régulier des abonnements permet aux bibliothèques de répondre à la demande des chercheurs, de leur offrir un service sur mesure et de valoriser les revues scientifiques grâce à une politique de gestion efficace des collections. Nous pouvons à ce titre citer la bibliothèque de l'Université Laval qui a vu augmenter son budget consacré à l'abonnement aux périodiques et aux bases de données. Entre 2015 et 2017 le budget des abonnements est passé de 86% à 90% contre seulement 14 % et 10% pour les monographies au cours de la même période5. Cela crée certes un déséquilibre dans les collections, mais ce déséquilibre reste du moins un avantage pour la Bibliothèque qui conserve tant soit peu sa capacité à offrir un service éditorial satisfaisant aux enseignants-chercheurs.

Outre cela, d'autres alternatives ont été initiées par les bibliothèques dans le but de contourner la main mise des éditeurs commerciaux sur le marché de l'édition scientifique et l'accès aux revues. C'est le cas des bibliothèques françaises, universitaires et centres de recherches qui ont mis en place un consortium de bibliothèques que l'on appelle Couperin. L'objectif de cette plateforme est de négocier les abonnements avec les éditeurs. Créé en 1999, Couperin c'est plus de 200 membres que ce soit les bibliothèques universitaires, les laboratoires ou autres organisations de recherches et plus de 60 négociateurs volontaires qui contactent en moyenne 150 fournisseurs chaque année.6

Dans les pays en voie de développement et en Afrique en particulier, les bibliothèques universitaires peinent à s'abonner aux revues scientifiques pour deux raisons principales : la première est la hausse des prix des abonnements et la seconde, les restrictions financières. Voilà autant d'obstacles qui préoccupent les enseignants, les chercheurs et les étudiants pour qui l'accès à l'information scientifique et technique reste encore un véritable casse-tête, ce malgré l'introduction des supports électroniques dans la communication scientifique dans le continent et la disponibilité des publications scientifiques en libre accès sur Internet.

5 Bibliothèque de l'Université Laval [En ligne] Les éditeurs et la réalité économique des bibliothèques universitaires : constat, article lu sur le site www.bibl.ulaval.ca/rationalisation-periodiques-scientifiques/constat, consulté le 28 juillet 2019

6 Lefebvre, M. (2012). Op.cit., page 15

16

L'exemple du Bénin dont parle Djossè Roméo Tessy dans son article «les obstacles à l'adoption du libre accès par les étudiants et étudiantes du Benin« est très significatif puisque, écrit-il :

« La bibliothèque centrale de l'Université D'Abomey-Calavi est la plus grande et la plus ancienne des bibliothèques universitaires. Cependant, elle ne semble pas assurer pleinement son rôle de fourniture de ressources documentaires. Les raisons de cette situation sont nombreuses : insuffisances des ressources financières allouées pour le renouvellement des collections, absence de politique de développement des collections. [...]. En l'état actuel, ces infrastructures hypothèquent la mission première de l'institution qui est la diffusion du savoir.7 ».

En République du Congo, la Grande Bibliothèque Universitaire, considérée à ce jour comme la plus grande institution documentaire du pays, est également loin de s'inscrire dans la même dynamique que les bibliothèques universitaires des pays occidentaux. Cela s'explique par le fait que ladite structure se trouve non seulement dans l'incapacité de s'abonner aux revues scientifiques mais manque aussi d'alternatives pour proposer aux enseignants, chercheurs et étudiants de l'université Marien Ngouabi une offre en périodiques scientifiques.

Le peu d'intérêt porté sur les revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire et les conséquences que cela entraine sur les usagers de cette structure en général et sur les enseignants, les chercheurs et les étudiants en particulier, justifient notre intérêt à mener cette étude. L'objectif étant de mettre en évidence l'état global des revues scientifiques et de proposer des solutions concrètes.

Nous ne pouvons rester insensibles devant une situation aussi inquiétante que celle de la non prise en compte des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire qui ne dispose d'aucun abonnement, alors que son rôle est d'en pourvoir aux usagers. Aussi, les jeunes chercheurs, notamment les étudiants en thèse ou en master ne peuvent pas produire des travaux d'un degré scientifique élevé parce qu'ils ne sont pas informés des derniers résultats de la recherche très souvent publiés dans les revues spécialisées. Désabusés, ils se tournent très vite vers des sources d'information sur Internet, dont ils ignorent la fiabilité dans la plupart des cas.

7 Djossè, R. T. (2015). « Les obstacles à l'adoption du libre accès par les étudiants et étudiantes du Benin. Justice cognitive, libre et savoirs locaux. éd. Science et bien commun » [En ligne] Disponible sur https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/justicecognitive1/chapter/les-obstacles-a-ladoption-du consulté le 9 octobre 2019

17

Il est désormais clair, qu'il faille agir au plus vite si nous voulons rehausser le niveau global de connaissances et avancer au rythme de l'évolution des sciences.

La mise en place des mécanismes favorables à la valorisation des revues scientifiques est dans cette perspective, un impératif si l'on veut faciliter l'accès aux résultats de la recherche. Cela devrait également inciter les enseignants-chercheurs ou les étudiants à fréquenter plus souvent la GBU et à l'estimer au même titre que les autres institutions de recherche qu'ils consultent déjà. Pour ce faire, un équilibre devra être mis entre les revues scientifiques et les autres types de support afin de permettre leur communication et faciliter leur exploitation.

Nous avons à cet effet, formulé une problématique qui nous permettra de nous poser des questions autour desquelles s'articulera notre étude.

I-2- Problématique générale :

La question de l'accès à l'information scientifique à travers les revues scientifiques est au coeur des préoccupations de tous les acteurs des communautés scientifiques des quatre coins du monde. Que l'on soit aux Etats-Unis, ou en Europe, des efforts sont conjugués pour rendre à la science sa liberté, de sorte que les revues scientifiques soient accessibles gratuitement dans ou sur tous les outils dédiés à cet objectif (bibliothèques, bases de données, portails etc.). Toutefois, comme nous l'avons signifié plus haut, les pays africains et la République du Congo en particulier, peinent toujours à donner aux universités ou aux bibliothèques universitaires les moyens de rendre les revues scientifiques accessibles. Le thème intitulé « Les revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire » nous a ainsi conduit à l'élaboration de notre problématique qui s'articule autour de quatre (4) questions : une question principale, et trois questions secondaires.

I-3- Question principale :

La GBU valorise-t-elle les revues scientifiques ?

1-3-1- Questions secondaires :

1- Quels sont les facteurs qui bloquent la valorisation des revues scientifiques à

la GBU ?

2-

18

La place accordée aux revues scientifiques est-elle la même que celle accordée aux autres types de documents comme les monographies ou les ouvrages de références ?

3- Quelles solutions peut-on envisager pour valoriser les revues scientifiques à la GBU ?

I-3-2- Hypothèses de recherche

Pour répondre aux questions posées dans la problématique, nous avons élaboré une hypothèse principale et trois hypothèses secondaires.

I-3-3- Hypothèse principale

La Grande Bibliothèque Universitaire n'accorde aucune importance aux revues scientifiques.

I-3-4- Hypothèses secondaires

1- Le manque de budget consacré aux abonnements est un frein à la valorisation des revues scientifiques à la GBU ;

2- La place accordée aux revues scientifiques n'est pas la même que celle accordée aux autres types de documents comme les monographies ou les ouvrages de références

3- Les solutions résident dans la mise en oeuvre des mécanismes pouvant permettre à la GBU de valoriser les revues scientifiques.

I-4- Objectifs

Un objectif est un but ou un dessein poursuivi par une action, une activité, ou mission. Sa nature varie selon l'environnement ou le type de travail à réaliser. En ce qui nous concerne, les objectifs de notre étude sont proprement scientifiques. Nous aurons ainsi, un objectif général suivi des objectifs spécifiques et des objectifs opérationnels.

I-4-1- Objectif général

Notre étude vise la valorisation des revues scientifiques à la GBU.

19

I-4-2- Objectifs spécifiques

A travers ce travail, nous cherchons à comprendre les raisons qui expliquent l'état d'abandon des revues scientifique à la Grande Bibliothèque Universitaire.

- Analyser l'état global des revues scientifiques à la GBU ;

- Examiner la politique documentaire de la GBU sur les revues scientifiques leur traitement, la qualité de l'offre, ce, par rapport à la demande et aux objectifs pédagogiques ou académiques des enseignants-chercheurs et des étudiants ;

- Identifier les causes du manque d'abonnements propres à la GBU.

I-4-3- Objectifs opérationnels

Les objectifs opérationnels que nous poursuivons à travers cette étude sont les suivants :

- Sensibiliser et interpeler les autorités rectorales, le corps administratif de la bibliothèque (directeur, chefs de service, bibliothécaires) ainsi que le ministère de l'enseignement supérieur sur l'état critique des revues scientifiques dans la Grande Bibliothèque Universitaire ;

- Proposer des mesures nécessaires pour améliorer la politique documentaire afin qu'il y ait équilibre entre les revues scientifiques et les autres types de documents ;

- Encourager, la promotion du dépôt légal universitaire à la GBU.

II

REVUE DE LA BIBLIOGRAPHIE

21

Ce chapitre intitulé Revue bibliographique comporte deux parties : - La revue de la littérature

- Les définitions des concepts autour du sujet

II-1- Revue de la littérature

La revue de la littérature est une démarche scientifique à laquelle le chercheur recourt pour mettre en évidence les précédents travaux sur la question soulevée par son étude. Elle consiste à exploiter méthodiquement la documentation produite sur le sujet, dans la mesure du possible. Cette documentation traite directement ou indirectement le sujet à l'étude. La revue de la littérature a constitué pour nous, un cadre incontournable favorisant l'élargissement de nos connaissances sur les revues scientifiques.

Les travaux que nous avons exploités abordent plusieurs aspects des revues scientifiques. Il s'agit aussi bien des questions liées à la gestion intrinsèque des revues qu'à celles liées à l'économie de l'édition scientifique jusqu'à leur valorisation en passant par le libre accès aux résultats de la recherche scientifique. Voici la quintessence de ces travaux :

- Marie Claudine Bilombo-Bayekola (1991) : Evaluation et utilisation des périodiques à la Bibliothèque Universitaire de Brazzaville8

Cette étude montre les différentes facettes du fonctionnement du service de la documentation et de la mise à disposition de la documentation de périodiques aux usagers de la bibliothèque. L'auteure fait également une analyse des performances ou dirait-on, de la capacité de la bibliothèque à répondre à la demande en prenant appui sur des statistiques faites sur le taux de fréquentation et de satisfaction des usagers selon les différents profils. Dans ce mémoire, Mme Bilombo-Bayekola donne aussi son point de vue sur les pratiques traditionnelles de gestions de périodiques qui, selon elle, deviennent de plus en plus inappropriées surtout avec l'arrivée ou encore l'introduction des techniques informatiques dans le traitement et la diffusion des informations. D'ailleurs, souligne-t-elle à propos de ces pratiques :

« De plus en plus les pratiques traditionnelles de gestion des périodiques au niveau du service de la documentation deviennent inefficaces. En effet, l'utilisation du service est freinée par ces différents modes de fonctionne-

8 Bilombo-Bayekola, M. C. (1991). Evaluation et utilisation des périodiques à la Bibliothèque Universitaire de Brazzaville. Mémoire : sciences et technique de la communication : documentation. Brazzaville : Université Marien Ngouabi : 67p.

22

ment archaïques. L'ère de l'informatique vient révolutionner les méthodes de traitement de l'information ».

- Daty Armel Elenga (2013) : Gestion des périodiques à la bibliothèque universitaire de Brazzaville9 .

Ce mémoire met, une fois de plus, en avant les difficultés de la Bibliothèque Universitaire de Brazzaville à gérer et à mettre à la disposition de ses utilisateurs toute la documentation en générale et en particulier, les périodiques. Comme le décrivait déjà, Marie Claudine Bilombo (1991), le service de la documentation de la bibliothèque accuse toujours ou presque des lacunes tant dans sa politique d'acquisition des documents que dans ses méthodes ou pratiques de gestion qui, jusqu'à cette époque, reste vieilles et archaïques. Ce qui provoque en quelque sorte la lenteur du service à répondre ou à satisfaire à la demande des usagers. L'auteur écrit à ce sujet que « l'utilisation de l'information documentaire nécessite la création des équipements et la mise en place de conditions et procédures qui en facilitent l'accès qui est défini comme l'ensemble des moyens offerts à un usager en vue d'atteindre un document. Malgré le libre accès aux magasins, les enseignants relèvent avec véhémence le temps qu'ils passent à retrouver un titre ». Il suggère également qu'il est nécessaire d'intégrer les périodiques électroniques dans les collections de la bibliothèque car les TIC offrent des possibilités beaucoup plus efficaces de répondre à la demande.

- Laurence Bourget (2004) : Les usages des revues scientifiques par les enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et sociales : quelles perspectives d'offre pour les bibliothèques universitaires ?10

Dans ce mémoire, Bourget relève dans un premier temps, la valeur des revues scientifiques dans la circulation de l'information scientifique puisqu'elles sont comprises comme « le vecteur principal de la circulation de l'information au sein de la communauté scientifique ». L'auteur met également en avant le contexte économique de la publication scientifique dont le marché est caractérisé par des augmentations croissantes des coûts des abonnements. Les bibliothèques universitaires sont, face à

9 Elenga A. (2013). Gestion des périodiques à la Bibliothèque Universitaire de Brazzaville. Mémoire : sciences et techniques de la communication : documentation. Brazzaville : Université Marien Ngouabi. 120p.

10 Bourget L. (2004). Les usages des revues scientifiques par les enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et sociales : quelles perspectives pour les bibliothèques universitaires. Mémoire : conservateur des bibliothèques. Villeurbanne : Ecole national supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques. 131p. Disponible sur www.enssib.fr, consulté le 16/04/2019

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ces situations économiques difficiles, poussées à l'évaluation des usages de ces supports par les enseignants-chercheurs afin de rationaliser les dépenses consacrées aux abonnements.

L'auteure se propose donc de comparer les usages que les enseignants-chercheurs ont des revues scientifiques et l'offre des bibliothèques universitaires. Il en apporte aussi des perspectives pour permettre aux bibliothèques de répondre efficacement à la demande en tenant compte des nouveaux enjeux qu'impliquent notamment l'introduction des technologies numériques dans le domaine de l'édition scientifique.

- Sonia Lepri (2009) : La valorisation des publications scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris.11

Le sujet de ce document tourne autour de la visibilité des publications des chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris. Il s'agit là d'une étude sur les moyens techniques utilisés par l'institution pour favoriser la diffusion des travaux des chercheurs ou de permettre à un public plus large d'y avoir accès. L'auteur fait dans un premier temps, un état des lieux pour exposer la situation actuelle de la diffusion de la recherche avant de proposer des perspectives visant principalement à améliorer la communication de ces ressources documentaires produites au sein de l'institution à travers son centre de documentation dont la dénomination officielle est la «Bibliothèque HEC«. Sonia Lepri, n'oublie pas de préciser outre mesure, l'importance de la bibliothèque de l'institution qui joue un rôle essentiel dans le processus de cette diffusion, rôle qui n'est pas sans y associer les technologies de l'information et de la Communication. D'ailleurs l'auteure fait ressortir dans ce document, deux aspects de ce rôle. Il démontre que la bibliothèque HEC, « au coeur de la révolution technologique numérique et dépositaire d'un savoir-faire « métier », est l'acteur désigné pour organiser cette visibilité et comment elle va procéder à la mise en place de procédures organisationnelles ». Le bibliothécaire est, va-t-on dire, placé au centre de cette organisation.

- Géraldine Barron (2008) : Gérer les périodiques.12

Dans cet ouvrage, l'auteure aborde les principales opérations de la gestion des périodiques. Le traitement matériel et intellectuel et documentaire des périodiques :

11 Lepri S. (2009). La valorisation des publications scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris [En ligne]. Mémoire : shs. Info.docu. Paris : Institut national des techniques de la documentation, 147p. Disponible sur https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem , consulté le 30/08/2019 op.cit., page 24

12 Barron G. (2008). Gérer les périodiques. [En ligne]. Villeurbanne : Presses de l'enssib. 163p. Disponible sur http://www.enssib.ftr/presses , consulté le 11/09/2019 op., cit. page 24

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bulletinage, équipement, politique de prêt, outils de gestion, mise en valeur, évaluation des usages et politique documentaire. Il relève aussi différents procédés d'acquisition des périodiques incluant le dépôt légal et le libre accès. Pour illustrer tous ces processus, elle donne l'exemple de la bibliothèque municipale de Mulhouse dont l'organisation des acquisitions permet de répondre à la demande des lecteurs. Ces opérations constituent, ajoute-t-elle, le quotidien du responsable des périodiques, qu'ils soient papiers ou électroniques. Elle évoque aussi l'influence des périodiques dans les « innovations porteuses d'avenir » qui continuent d'être l'une « des préoccupations majeures dans les évolutions des établissements ».

Les périodiques électroniques prennent peu à peu de l'importance dans la diffusion des informations. En effet, la diversité de l'offre électronique connait une croissance exponentielle, favorisée par l'interpénétration d'évolutions techniques et technologies extrêmement rapide. Ces évolutions permanentes sont cependant difficiles à suivre pour les institutions et les bibliothèques publiques ou universitaires qui, pour répondre aux besoins des usagers, s'appuient sur les agences d'abonnements et des consortiums. Précise-t-elle « Les agences d'abonnements continuent d'être des partenaires incontournables, des facilitateurs qui proposent un repérage dans l'offre commerciale et une aide appréciable au processus d'acquisition et de gestion des périodiques ». Le processus d'abonnement aux périodiques électroniques étant relativement complexe en raison de la multiplicité des formes. A cet effet,

« Dans l'univers de la documentation électronique, le bibliothécaire doit donc « développer de nouvelles compétences, de nouveaux réseaux de plus en plus étendus et interprofessionnels « dans le but d'exercer un nouveau « métier », celui de négociateur dont la présentation est dans l'activité de groupement de l'ABES, présentée par l'Olesea Dubois ». Geraldine Barron (2008).

- Anaïg Mahe (2002) : La communication scientifique en (r) évolution : l'intégration des revues électroniques dans les pratiques informationnelles de chercheurs en sciences de la nature comme révélateur des mutations du modèle traditionnel de la communication scientifique.13

13 Mahe, A. (2002). La Communication Scientifique En (R)Evolution : L'intégration des Revues Elec-troniques dans Les Pratiques Informationnelles de Chercheurs En Sciences de la Nature Comme Révélateur des Mutations du Modèle Traditionnel de da Communication Scientifique [En ligne]. Thèse de doctorat : Université CLAUDE BERNARD- LYON1, 138p. Disponible sur www.idref.fr, consulté le18/07/2019

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Les technologies du numérique apportent des changements dans l'accès et la diffusion des informations scientifiques et techniques. Le modèle traditionnel de la communication scientifique connait de grandes mutations sous plusieurs formes. Désormais, la fabrication, la conception et la mise en forme des contenus, tout le processus de la diffusion est électronique. Le support électronique devient un véritable phénomène et prend peu à peu de l'influence dans la circulation de l'information ; ce qui change au passage les pratiques informationnelles des chercheurs. Même les éditeurs suivent le mouvement. Les journaux scientifiques sont publiés à la fois sur support imprimé et sous format électronique soit directement sur les pages web ou le site Internet de l'éditeur.

- Moncef Mehrezi (2010) : Les revues électroniques scientifiques : stratégies éditoriales et médiation de l'information.14

L'auteur se focalise spécifiquement sur l'édition scientifique électronique ainsi que les changements apportés par les revues scientifiques électroniques dans la communication de l'information.

Les principaux acteurs de l'édition scientifique sont au regard de ces changements obligés de se conformer aux nouvelles modalités de diffusion, un processus qui ne cesse d'évoluer ou de se perfectionner. Moncef souligne par ailleurs que les changements que connaît le métier de bibliothécaire entraînent une redéfinition de cette profession. Il précise que

« Selon le personnel qui s'occupe de la partie périodique de la bibliothèque des sciences de Bordeaux 1 et la bibliothèque des lettres de Bordeaux 3, la mission est tout à fait différente. Les personnes interrogées, insistent sur le changement dans la profession, de nouvelles tâches exigées par le nouveau support sont apparues ». Moncef Mehrezi (2010).

Le bibliothécaire ne se limite plus seulement aux tâches ordinaires de traitement et de mise à disposition de l'information aux usagers. Il doit dorénavant être habile à l'utilisation de l'outil informatique et jouer le rôle d'intermédiaire capable de guider, de former, d'aider les usagers dans tout le processus de recherche d'information sur le réseau Internet.

14 Mehrezi, M. (2010). Les revues électroniques scientifiques : stratégies éditoriales et médiation de l'information [En ligne]. Thèse de doctorat : sciences de l'information et de la communication. Bordeaux : Université de BORDEAUX 3, 233p. Disponible sur https://tel.archives-ouvertes.fr consulté le 12/06/2019

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« Cela commence par la mise à disposition des ressources vers la transmission qui est le vrai nouveau travail du spécialiste ». Autrement dit, le monde actuel de la recherche a besoin des nouveaux bibliothécaires qui résolvent les problèmes d'accessibilité des usagers et leur facilitent l'accès aux informations. Les nouveaux bibliothécaires « inventent des modes performants d'accès et d'organisation des ressources d'information en utilisant leur savoir-faire en matière de classification et d'indexation et les ressources logiciels (moteurs de recherches, revues électroniques) ». Moncef Mehrezi (2010).

Ainsi, la redéfinition de la profession modifie aussi le rôle de la bibliothèque qui s'attribue un nouvel objectif. Elle offre ses services en ligne donnant à cet effet, la possibilité aux usagers d'être autonomes dans la recherche des informations, sauf en cas de problème d'accès. D'où l'intervention du bibliothécaire.

- Commission de l'Union Européenne (2018) : Recommandation (UE) 2018/790 de la Commission du 25 avril 2018 relative à l'accès aux informations scientifiques et à leur conservation.15

Dans cette recommandation, la commission de l'UE met un accent sur le libre accès aux informations scientifiques. L'objectif est en effet, de mettre en place des stratégies politiques, économiques conventionnelles visant à détruire ou contourner les obstacles qui bloquent l'accès aux connaissances scientifiques. Il s'agit surtout de rendre les résultats des recherches scientifiques accessibles gratuitement. La recommandation rassemble pour ainsi dire un panel d'engagements que se fixent les pays membres de l'UE pour promouvoir le libre accès à la connaissance en Europe.

- Ingrid Momein (2002) : La création d'une bibliothèque universitaire délocalisée associée : l'exemple de Bourges (SCD d'Orléans).16

Cet ouvrage est en fait un projet de création d'une bibliothèque universitaire dé-localisée associée. En abordant le point sur les revues scientifiques, l'auteur montre comment s'organise la gestion des abonnements et des collections. Cette organisation met à contribution aussi bien les bibliothécaires que les enseignants des différentes universités, écoles et instituts concernés par le projet.

15 Commission Européenne (2018). [En ligne] Recommandation (UE) 2018/790 de la Commission du 25 avril 2018 relative à l'accès aux informations scientifiques et à leur conservation, 7p. Disponible sur https://eur-lex.europa.ue, Consulté le 18/ 06/2019

16 Momein, I. (2002) : La création d'une bibliothèque universitaire délocalisée associée : l'exemple de Bourges (SCD d'Orléans) [En ligne], Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques, 32p. Disponible sur www.enssib.fr, Consulté le 23/08/2019

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- Vanessa Lemoine (2001) : La gestion des périodiques électroniques : l'exemple de la bibliothèque de Laval.17

L'introduction des techniques informatiques et Internet dans la communication scientifique a eu pour conséquence la création des supports électroniques. S'instaure alors une véritable mutation dans les processus de diffusion des informations. De plus en plus d'acteurs de la communication scientifique utilisent Internet, ce qui a occasionné une croissance exponentielle des publications électroniques. Ce mémoire présente la manière dont la bibliothèque de l'Université Laval intègre les publications électroniques dans le circuit du document et comment, à travers un consortium de bibliothèques québécoises, elle participe aux négociations et au traitement de ces supports pour répondre aux besoins de ses utilisateurs.

II-2- Définition des concepts :

On ne saurait comprendre le thème de notre recherche sans au préalable décortiquer les différents concepts clés, ainsi que quelques notions fondamentales inhérentes au sujet. Il s'agit des termes :

II-2-1- Revue

Dans le petit Larousse illustré 2017, une revue est une publication périodique spécialisée dans un domaine particulier.18 On peut à cette définition, juxtaposer celle du dictionnaire du journalisme et des médias de Jacques Le Bohec selon laquelle la revue est une publication d'un format proche de celui du livre, souvent à prétention intellectuelle et savante.19

II-2-2- Revue scientifique

C'est un ensemble d'articles ordonné, formalisé et public qui constitue un média utilisé dans les sciences techniques. La revue a des qualités : elle authentifie les propriétés, elle archive les travaux scientifiques et les rend publics. Elle a aussi des défauts : la sélection des articles n'est pas toujours objective, la formalisation allonge

17 Lemoine, V. (2001) : « la gestion des périodiques électroniques : l'exemple de la bibliothèque de Laval [En ligne]. Mémoire. Villeurbanne : Ecole nationale supérieure de l'information et des bibliothèques, 87p. Disponible sur www.enssib.fr, consulté le 7 décembre 2018.

18 Le Petit LAROUSSE illustré 2017. Paris : éd. LAROUSSE, 2017

19 Le Bohec, J. (2010) Dictionnaire du journalisme et des médias. Paris : éd. Presses Universitaires de Rennes

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les délais de publication, les coûts de publication (pour les éditeurs) et de souscription (pour les bibliothèques) vont croissant.20

Selon Joëlle Devillard et Luc Marco21, citée par Bourget (2004), la revue scientifique est « une publication en série, à parution régulière, dotée d'un titre déposé et composé d'une suite d'articles évalués par un comité de lecture en fonction de critères scientifiques ».

II-2-3- Bibliothèque

Une bibliothèque est un lieu destiné à la recherche rapide et efficace de documents d'étude, d'information, de loisir, etc. Pour assurer cette mission, la bibliothèque remplit des fonctions diverses mais complémentaires en service public comme en travail interne22.

A ce titre, la bibliothèque universitaire (BU) est définie comme une bibliothèque rattachée à une université. Les documents et les services présents peuvent ainsi servir à la double mission des universités, l'enseignement et la recherche.23

Hakim Benoumelghar24 donne la définition du dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication qui définit les bibliothèques universitaires en fonction de leurs missions. Dès lors, « Les bibliothèques universitaires sont chargées de fournir aux étudiants, aux enseignants et chercheurs la documentation nécessaire à l'étude et d'assurer une mission d'orientation et d'enseignement bibliographique et documentaire ».

II-2-4- Grande Bibliothèque Universitaire

Comme expliqué au chapitre de la présentation de la structure de stage, la GBU est considérée comme la plus grande institution documentaire de la République du Congo. A l'instar de toute bibliothèque universitaire, elle est chargée, entre autres, d'accompagner et soutenir les activités d'enseignement et de recherche ; d'assurer la formation des utilisateurs aux techniques d'accès à l'information ; de participer à la

20 Cacaly, S. (2008). Dictionnaire de l'information. Armand Colin, Paris :

21 Devillard, J. et Marco, L. (1993). Ecrire et publier dans une revue scientifique. [En ligne] Paris, Ed. d'organisation, 125 p. Disponible sur https://al.archives-ouvertes.fr, consulté le 16/11/2019

22 Kneller, E. (2008). Introduction à la bibliothéconomie. [En ligne] Cours Université Paris XI. Paris : 42 p. consulté le 10/10/2018 sur https://slideplayer.fr

23 Bibliothèque universitaire. [En ligne]. Consulté le 02/09/2019 sur https://fr.m.wikipedia.org>wiki>

24 Benoumelghar, H. (2002). L'informatisation des bibliothèques universitaires algériennes : état des lieux et perspectives. [En ligne]. Mémoire. Magister en bibliothéconomie et sciences documentaires. Alger : Université d'Alger. Disponible sur www.memoireonline.com, consulté le 08/09/2019.

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production et à la diffusion de l'information scientifique et technique, ainsi qu'aux activités d'animation culturelle de l'université ; de garder la mémoire et le patrimoine documentaire, puis de gérer le dépôt légal universitaire.

II-2-5- Document

Selon la loi sur l'accès à l'information municipale et à la protection de la vie privée, un document est un :

« Écrit qui reproduit des renseignements sans égard à leur mode de transcription, que ce soit sous forme imprimée, sur film, au moyen de dispositifs électroniques ou autrement. S'entend en outre de la correspondance, des notes, livres, plans, cartes, dessins, diagrammes, illustrations ou graphiques, photographies, films, microfilms, enregistrements sonores, bandes magnétoscopiques, documents lisibles par machine, de tout autre matériel documentaire sans égard à leur forme ou à leurs caractéristiques et de toute reproduction de ces éléments d'information, sous réserve des règlements, du document qui n'a pas pris forme mais qui peut être constitué au moyen de matériel et de logiciel informatiques ou d'autre matériel de stockage de données, ainsi que des connaissances techniques normalement utilisées par une institution, à partir de documents lisibles par machine que celle-ci a en sa possession ».25

C'est donc en un mot, tout élément de connaissance, quel que soit son support, sa nature, son objet contenant des informations pouvant servir de preuve ou de renseignement.

D'après le dictionnaire de l'information de Serge Cacaly, les récentes définitions

se réfèrent à un support qui peut être autre que le papier : « Un document est l'ensemble d'un support d'informations et des données enregistrées sur celui-ci sous une forme généralement permanente et lisible par l'homme ou par une machine ». Pour l'organisation internationale de normalisation (ISO), « le document, est une information enregistrée comme une unité, dans un processus de documentation, quelles que soient ses formes et ses caractéristiques physiques » (ISO 512).26

II-2-6- Périodique

25 Ministère des services gouvernementaux et des services aux consommateurs. Loi sur l'accès à l'information et à la protection de la vie privée. [En ligne] Disponible sur www.ontario.ca consulté le 13/06/2019

26 Cacaly, S. (2008). Dictionnaire de l'information. Paris : Armand Colin. Op.cit., page 21

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Un périodique est une publication en série dotée d'un titre unique, dont les livraisons, généralement composées de plusieurs articles répertoriés dans un sommaire, se succèdent chronologiquement à des intervalles en principe réguliers.27

Dans l'ouvrage intitulé «Gérer les périodiques«, publié sous la direction de Géraldine Barron, le périodique est une publication collective (avec plusieurs auteurs), sous un titre unique et légal, qui paraît pendant un temps non limité à l'avance et dont les fascicules s'enchaînent chronologiquement et numériquement les uns les autres28.

II-2-7- Communication

La communication c'est l'action de communiquer, de transmettre, d'informer. C'est un échange finalisé ou intentionnel dans un cadre donné, de messages entre deux pôles au moyen d'un canal.29

II-2-8- Information

Une information est une connaissance communiquée par un message transmis par un individu à un autre individu. L'information implique la communication, c'est-à-dire un échange d'informations entre deux ou plusieurs personnes.30

Aujourd'hui, l'information peut être produite, stockée, traitée et communiquée entièrement sous forme électronique ; elle ne dépend plus d'un support matériel quel qu'il soit et peut donc prendre un aspect entièrement volatil. Serge Cacaly (2008).

II-2-9- Information scientifique et technique

La notion d'information scientifique et technique désigne toute donnée informationnelle destinée aux domaines de la recherche scientifique, de l'enseignement ou de l'industrie. D'un niveau scientifique élevé, l'information scientifique et technique est uniquement produite par les experts ou les chercheurs suivant les domaines con-

27 Ministère des Affaires étrangères (2000). Mémothèque : Mémento pratique à l'usage du personnel des médiathèques-centres de ressources. Dossier (14).

28 Barron G. (2008). Gérer les périodiques. [En ligne]. Villeurbanne : Presses de l'enssib. 163p. Disponible sur http://www.enssib.ftr/presses , consulté le 11/09/2019

29 Qu'est-ce que la communication ? définition et principales théories[En ligne] disponible sur https// interlettre.com

30 Le Bohec, J.(2010). Dictionnaire du journalisme et des médias. Paris : éd. Presses Universitaires de Rennes.

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sidérés. Elle a pour but d'améliorer, de faire progresser l'état des connaissances dans un secteur de recherche spécifique.

Selon « l'ADBS31, l'information scientifique et technique (IST) est l'ensemble des informations dont les différents professionnels des secteurs de la recherche, de l'enseignement, de l'industrie et de l'économie ont besoin dans l'exercice de leur métier. Ce concept, apparu dans les années 1960, est lié au développement des technologies de l'information et de la communication. Actuellement on utilise plus souvent le terme information spécialisée ».32

Pour Claire Panijel-Bouvalot, l'IST désigne « l'ensemble des informations destinées à la production des savoirs, enjeu majeur dans la concurrence économique et scientifique, elle se caractérise par sa portée internationale, sa validation au sein d'un collège de spécialistes et par la mise en oeuvre de techniques de médiation et d'outils informatiques ».33 L'IST est, de ce fait, la base de la création de nouveaux savoirs dans la mesure où elle permet aux scientifiques de remettre en question l'état des connaissances.

II-2-10- Bibliothécaire

Un bibliothécaire est un professionnel des sciences de l'information documentaire et des bibliothèques. Ce spécialiste de la bibliothéconomie a pour rôle d'aménager, d'alimenter et de gérer le fonds documentaire des structures bibliothé-conomiques. Dans le Petit LAROUSSE illustré 2017, le bibliothécaire est un responsable de la conservation et de la mise à disposition du public, d'une collection d'ouvrages.

Le glossaire de la Coopération des centres régionaux de formations aux carrières des bibliothèques donne une définition qui décrit tant soit peu les caractéristiques la profession de bibliothécaire. C'est pourquoi il y est précisé que les bibliothécaires constituent un corps de catégorie A des personnels des bibliothèques de la

31 Lepri S. (2009). La valorisation des publications scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris [En ligne]. Mémoire : shs. Info.docu. Paris : Institut national des techniques de la documentation, 147p. Disponible sur https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem , consulté le 30/08/2019

32 Boulogne A (2008). Vocabulaire de la documentation. Paris, ADBS, 334p. (Collection sciences et techniques de l'information)

33 Panijel-Bouvalot, C. (2005) [Définition] information scientifique et technique. In Dictionnaire encyclopédique du livre. Paris, Electre- cercle de la Librairie, vol. 2 1074.

Boulogne Arlette et PANIJEL-BOUVALOT Claire ont été respectivement citées par Sonia LEPRI dans son mémoire" La valorisation des publications scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris".

32

fonction d'Etat. Ce corps a été créé en 1992 et représente l'équivalent du cadre d'emplois des bibliothécaires territoriaux (Glossaire de la coopération des centres régionaux de formation des carrières des bibliothèques)34.

Le statut particulier des bibliothécaires leur attribue les missions suivantes : ils participent à la constitution, à l'organisation, à l'enrichissement, à l'évaluation, à l'exploitation et à la communication au public des collections des bibliothèques. Ils concourent également aux tâches d'animation et de formation au sein des établissements où ils sont affectés et peuvent être appelés à assurer des tâches d'encadrement ».35 Pour le Manifeste de l'UNESCO, le bibliothécaire est compris comme un intermédiaire actif entre les usagers et les sources offertes.36

34 Université de Potiers. Glossaire de la Coopération des centres régionaux de formations aux carrières des bibliothèques. [En ligne], consulté le 08/09/2019 sur https://blogs.univ-poitiers.fr > tag ifla

35 Université de Potiers. Glossaire de la Coopération des centres régionaux de formations aux carrières des bibliothèques. [En ligne], consulté le 08/09/2019 sur https://blogs.univ-poitiers.fr > tag ifla op.cit., page25

36 Association des Bibliothèques Publiques du Québec. Le Manifeste de l'UNESCO [En ligne] Consulté le 08/09/2019 sur https://www.abpq.ca voir également sur http://unesdoc.unesco.org/images /0011/001121/112122fo.pdf

III

METHODOLOGIE

34

Ce chapitre intitulé méthodologie rassemble toutes les procédures définissant la conduite et la production d'un travail scientifique.

Didier Julia (1994)37 définit la méthodologie comme, « une partie de la logique qui étudie les méthodes des divers ordres de connaissance. Cette étude ne consiste pas à inventer une méthode de recherche, mais simplement à décrire celles qui sont, en fait, pratiquées ». Selon Le petit Larousse illustré, la méthodologie c'est :« un ensemble des méthodes et des techniques d'un domaine particulier ».38 Dans le domaine des sciences, la méthodologie permet de construire des connaissances basées sur des considérations objectives et non sur des opinions.

La production d'un travail universitaire exige l'utilisation d'une méthodologie. Car il s'agit ici, de prouver l'authenticité des éléments recueillis sur un sujet en vue d'élaborer un état de connaissance nouveau et universel, rapporté auprès de la communauté scientifique.

La méthodologie de ce travail se répartit en cinq (5) points centraux ; à savoir :

1- Le champ d'investigation ;

2- La population d'étude et échantillon ;

3- Les instruments de collecte de données ;

4- Les difficultés rencontrées.

5- Le mode de traitement de données

III-1- Le champ d'investigation

Le champ d'investigation est le cadre géographique dans lequel s'effectue une recherche. La Grande Bibliothèque Universitaire, sise à Brazzaville, en République du Congo dans l'enceinte du Rectorat, en face de l'INRAP a de ce fait, constitué notre champ d'investigation. La première raison de ce choix est que cette structure est la plus grande unité documentaire de l'université Marien Ngouabi ; la seconde est que nous y sommes inscrits en tant qu'usager, et en cela, nous la fréquentons souvent pour des besoins de recherche. Pendant ces moments, nous avons été amenés à constater que la GBU manque de nouveaux titres de revues scientifiques, et que cela constitue un sérieux frein à la recherche.

Notre étude s'est ainsi réalisée exclusivement à Brazzaville. Sur les 11 établissements que compte l'Université Marien Ngouabi, cinq (5) ont été retenus pour

37Julia D. (1994). Dictionnaire de la philosophie. Paris : éd. Larousse 302p. 38 Le petit Larousse illustré 2017, p.op.cit., page 24

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l'enquête, dont quatre (4) facultés (Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, Faculté de Droit, Faculté des Sciences et Techniques, Faculté des Sciences Econo-miques) et une (1) école (Ecole Normale Supérieure).

III-2- Population d'étude et échantillon

La population d'étude est un ensemble d'individus ou un groupe de personnes ayant des caractéristiques communes et faisant l'objet d'une analyse dans une zone géographique déterminée. Souvent appelée population d'intérêt, elle peut également être comprise comme une unité statistique que l'on veut étudier. Cependant, cette population, encore appelée «population cible«, est différente de la population réellement observée39 (échantillon) sur laquelle s'appliquent les conclusions de l'analyse.

Dans ce travail, la population d'étude est constituée de tous les usagers (étudiants, enseignants, chercheurs) de la GBU, de tous les agents de la GBU (bibliothécaires notamment) ainsi que de tous les responsables de cette structure.

III-1-1- Echantillon d'étude

L'échantillon est une fraction représentative de la population d'étude. Il s'établit à partir d'un processus d'échantillonnage qui consiste à sélectionner les unités (p. ex. les individus, les groupes) de la population à étudier afin d'analyser ces unités en détail dans le but de tirer des conclusions sur la population générale.40 En d'autres termes, les informations recueillies auprès d'un échantillon servent à réaliser des estimations concernant la population étudiée.41

Du nombre total d'usagers qui fréquentent la GBU, du nombre d'agents qui y travaillent et de ses responsables, nous avons pris un échantillon représentatif de 130 personnes intégrant toutes les parties concernées par l'étude.

39 Bahouayila B. (2016). [En ligne]. Pratiques des enquêtes : Cours pratiques des enquêtes : Habilitation à diriger des travaux statistiques. Brazzaville : Institut Africain de la Statistique.p.3 Disponible surhttps://hal.archives-ouvertes.fr/ , consulté le 16/09/2019

40 Office of Research-Innocenti (2014). [En ligne]. Présentation des méthodes de collectes et d'analyse de données dans l'évaluation d'impact. Note méthodologique : Evaluation d'impact n°10. Ed. Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Disponible sur http://www.unicef-irc.org/KM/IE/ consulté le /09/2019

41 Office of Research-Innocenti (2014). [En ligne]. Présentation des méthodes de collectes et d'analyse de données dans l'évaluation d'impact. Note méthodologique : Evaluation d'impact n°10. Ed. Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Disponible sur http://www.unicef-irc.org/KM/IE/ consulté le /09/2019 op.cit., page 35

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Cette fraction de personnes concerne 100 usagers (dont des étudiants, des enseignants et des enseignants-chercheurs confondus), ainsi que 30 agents (dont des bibliothécaires et des responsables administratifs).

III-3- Instruments de collecte de données

III-3-1- L'observation

Dans le dictionnaire de la philosophie de Didier Julia, « l'observation est une perception attentive [...], une recherche des caractères distinctifs d'une chose et, à ce titre le premier moment de toute connaissance scientifique ». Selon Francis Bacon et John Stuart Mill, le deuxième moment en est l'« hypothèse », par laquelle nous passons de l'observation des faits à l'énoncé de la « loi » ; le troisième moment étant la « vérification ». C'est donc une enquête qui permet de recueillir des données nécessaires pour confirmer ou infirmer l'idée qu'on se fait d'un objet ou d'une situation.

Et, comme l'affirme Gaston Bachelard dans Le nouvel esprit scientifique, cité par Huisman, D. & Vergez, A. (2008) « l'observation scientifique est toujours une observation polémique ; elle confirme ou infirme une thèse antérieure, un schéma préalable, un plan d'observation ; [...] elle reconstruit le réel après avoir reconstruit ses schémas ».42

L'observation est dans ce sens, une étape expérimentale de la construction des connaissances. Dans le cadre de la présente étude, nous nous sommes rendus à la Grande Bibliothèque Universitaire nous faire une idée précise de l'état des revues scientifiques.

III-3-2- La recherche documentaire

La recherche documentaire est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des documents relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de recherche.43 Elle intervient après l'analyse et la délimitation du sujet, et consiste à choisir les meilleures sources d'information. Cette étape comporte deux versants : le type de document recherchés et le type de ressources interrogées.

42 Gaston Bachelard (1934). Le nouvel esprit scientifique, cité par Huisman, D. & Vergez, A. (2008). 1000 citations philosophiques : pour bien placer les citations. Paris : éd. Nathan. 221p.

43 Université d'Avignon et des pays de Vaucluse. Méthodologie de la recherche documentaire : principes clés. [En ligne]. Disponible sur https://bu.univ-avignon.fr consulté le 21/08/2019

37

- Le type de documents : nous avons exploité des thèses, des mémoires, des articles et des ouvrages traitant des questions liées aux revues scientifiques : valorisation des publications scientifiques, le monde de l'édition scientifique et la diffusion de l'information scientifique et technique.

- Le type de ressources : les ressources interrogées dans notre recherche documentaire sont essentiellement disponibles sur Internet. Il s'agit notamment des moteurs de recherche Google Scholar, ( http://scholar.google.fr/);Google Books ( http://books.google.fr/)

La recherche documentaire comprend ici quatre (4) principales étapes.

III-3-2-1- La sélection des sources d'informations

Cette opération consiste à choisir les sources d'informations en explorant différents outils de recherche dans le but de trouver la documentation nécessaire à la rédaction d'un travail scientifique.

III-3-2-2- La localisation des documents

Localiser les documents c'est interroger les ressources sélectionnées, enregistrer les résultats pertinents obtenus des requêtes et se procurer la documentation recherchée.

S'étant principalement déroulée en ligne, la localisation des documents est cette étape qui nous a permis d'interroger et de consulter des portails thématiques sur la littérature scientifique comme WorldWideScience http://worldwidescience.org/, des sites des institutions de recherche IFLA (Fédération Internationale des Bibliothécaires et d'Institutions), la bibliothèque de l'Université Laval (www.bibl.ulaval.ca/ ) et des bases de données telles que Cairn info(www.cairn.info/), Persee ( www.persee.fr) AJOL (African Journals online) ( http://www.ajol.info/),GoogleSclolar ( https://scholar.google.com/scholar?), Revues.org ( http://www.revues.org), Erudit ( https://www.erudit.org/fr/recherche ) avec à l'appui quelques chaines youtube (Mé-diapart, DataGueule- Privés de savoirs ?). Tous ces outils de recherche nous ont offerts plusieurs contenus pertinents sur les revues scientifiques.

III-3-2-3- L'évaluation de la qualité et de la pertinence des sources

Evaluer la qualité des sources c'est vérifier leur fiabilité à travers la qualité ou de la pertinence des documents mis à la disposition des utilisateurs. Une telle opéra-

38

tion exige cependant, le respect d'un certain nombre de critères de fiabilité, notamment : l'auteur, l'éditeur de la ressource, la date de publication du document le domaine de la ressource (adresse URL), l'objectif du site, la notoriété, l'indice de popularité du site, le contenu de l'information (structuration, argumentation, sources, etc.).44 Cela dit, nous avons procédé à la vérification de la fiabilité de chaque document obtenu en ligne en faisant une recherche approfondie sur leurs auteurs et lieux d'édition et éditeurs tout en vérifiant au passage, pour chaque auteur son institution d'appartenance.

III-3-2-4- La veille informationnelle

La veille informationnelle est indispensable à mesure que l'on avance dans la recherche documentaire. Qu'elle soit manuelle ou automatisée, elle permet au chercheur d'être alerté des nouvelles publications dans le domaine ou sur le sujet de son étude. Si elle est manuelle, le chercheur doit soit multiplier des tours en bibliothèque pour voir s'il ya de nouvelles acquisitions sur son sujet, soit relancer la recherche sur chaque source en ligne. Si elle est automatisée, le chercheur reçoit directement les informations des sources consultées, par courriel45. Bien que notre recherche documentaire se soit principalement déroulée sur Internet, la veille informationnelle, elle, s'est faite de façon mécanique. Il nous a donc fallu relancer les sources en ligne pour être informé des dernières publications.

III-3-4- Le questionnaire

Un questionnaire est, selon le petit Larousse illustré 2017, « une série des questions posées à un ensemble de personnes concernant leurs opinions, leurs croyances ou divers renseignements factuels sur elles-mêmes et leur environnement »46. Le questionnaire est un outil d'enquête très stratégique dans la collecte des données.

Par conséquent, chaque question est importante et doit être posée de façon claire et précise. D'ailleurs, Bardin Bahouayila, déclare à ce propos, que « le questionnaire est au coeur du processus de collecte des données. Il a des répercussions

44 Université d'Avignon et des pays de Vaucluse. Méthodologie de la recherche documentaire : principes clés. [En ligne]. Disponible sur https://bu.univ-avignon.fr consulté le 21/08/2019op.cit., page 37

45 Université d'Avignon et des pays de Vaucluse. Méthodologie de la recherche documentaire : principes clés. [En ligne]. Disponible sur https://bu.univ-avignon.fr consulté le 21/08/2019op.cit., page 24

46 Le petit Larousse illustré 2017 op.cit., page 24

39

importantes sur la qualité des données [...] les questions posées doivent être conformes à l'énoncé des objectifs de l'enquête et permettre la collecte d'information utile pour l'analyse des données 47».

Deux questionnaires ont été élaborés à cet effet dans l'objectif d'obtenir des enquêtés, leurs opinions ou leurs impressions sur l'état des revues scientifiques à la GBU et éventuellement sur l'inexistence d'offre de ce type de support dans cette structure documentaire ainsi que les conséquences que cela entraine sur la communauté scientifique de l'Université Marien Ngouabi.

Par ailleurs, les questionnaires comportent outre les questions, des renseignements généraux sur les enquêtés.

Le premier questionnaire, adressé aux usagers de la GBU (étudiants, enseignants et enseignants-chercheurs), contient 9 items. Le deuxième questionnaire, adressé aux agents de la GBU, en compte 10.

Les questionnaires adressés aux usagers (enseignants-chercheurs et étudiants), leur ont été distribués dans les différentes salles de lecture de la GBU, dans les cinq (5) établissements de l'Université Marien Ngouabi où nous avons sillonné. En outre, nous avons utilisé le réseau social WhatsApp, à travers les groupes « Mémoires stratège ArchDoc « créé et administré par M Nicolas Assoura, enseignant à la FLASH/STC Archives et documentation, et « Les Documentalistes « créé et administré par Gauthier Olaby Yokat et Viny Ngassaki Ibara, étudiants en STC/documentation, Master II à la FLASH ainsi que « STC Promo 2013-2014 «créé et administré par Rude Ngoma, étudiant en STC/Journalisme, Master II à la FLASH. Les Agents ont été, quant à eux, rencontrés à la Grande Bibliothèque Universitaire.

Après un mois de distribution acharnée, nous avons pu récupérer les questionnaires et avons procédé à leur dépouillement.

III-3-5- L'entretien

L'entretien est une situation sociale reposant sur une rencontre et un échange qui suppose un contact direct entre le chercheur et ses interlocuteurs. Il met en oeuvre des processus de communication et d'interaction. La caractéristique principale de l'entretien est qu'il constitue un « fait de parole ». L'enquête par entretiens est

47 Bahouayila B. (2016). Pratiques des enquêtes. [En ligne]. Cours pratiques des enquêtes : Habilitation à diriger des travaux statistiques. Brazzaville : Institut Africain de la Statistique.p.11. Disponible sur https://hal.archives-ouvertes.fr/ , consulté le 16/09/2019op.cit., page 35

40

l'instrument privilégié de l'exploration des faits dont le discours est le vecteur principal. Ces faits peuvent concerner les systèmes de représentation (les visions ou conceptions socialement construites) ou les pratiques sociales (les faits tirés d'une expérience). Il permet la mise en perspective des représentations et des pratiques48.

L'entretien de recherche est produit à l'initiative d'un enquêteur en regard d'un objet de recherche. C'est l'interaction interviewer / interviewé qui va décider du déroulement de l'entretien. C'est en ce sens que l'entretien est une rencontre.49

III-3-6- L'interview

L'interview est le mot anglais désignant, dans le cas présent, un entretien entre un journaliste ou un animateur et un interlocuteur source d'information. C'est un art difficile qui exige une bonne préparation, une connaissance de ses techniques et un sens aigu des rapports humains, autrement dit de l'attention portée aux autres. Il doit être pensé en termes de stratégie pour atteindre un objectif. 50

Pour recueillir les informations de nos enquêtés, nous avons utilisé l'interview micro trottoir, technique qui consiste à sonder un échantillon de la population pour avoir un reflet de "l'opinion publique" à propos d'un événement.

Tableau I : Récapitulatif de l'échantillon d'étude

Méthode d'enquête

Catégories de sujets

Effectifs

Par entretiens

Agents

10

Usagers

10

Par interviews

Usagers

10

Par questionnaires

Usagers

80

Agents

20

Total de l'effectif

130

Source : Enquête de terrain 2019

L'interview micro trottoir n'a été utilisée qu'avec les usagers ; les agents étant difficilement accessibles en dehors de leurs heures de travail. Ainsi, ceux-ci ont été consultés principalement par méthode d'entretien et de questionnaire.

48 Villes au Carré (2009). Fiche repère n°3 : les méthodes d'enquête qualitatives et quantitatives et de recueil de données. Centre & Poltou-charentes : des ressources pour agir. [En ligne] 4p. Disponible sur le site de Villes au Carré : www.villesaucarre.org. Consulté le 18 Septembre 2019

49 Villes au carré (2009). Fiche repère n°3 : les méthodes d'enquête qualitatives et quantitatives et de recueil de données. Centre & Poltou-charentes : des ressources pour agir [En ligne].4p. Disponible sur le site de Villes au Carré : www.villesaucarre.org. Consulté le 18 Septembre 2019 op.cit., page 40. Vous pouvez également y retrouver les autres fiches repères 2009.

50 François, N. (2007). Séquence 1 : l'interview radiophonique. [En ligne] Atelier. Charleroi : Notre-Dame. P.9, disponible sur www.enseignons.be consulté le 10octobre 2019

41

III-4- Difficultés rencontrées

Toute recherche scientifique relève des défis éprouvants pour le chercheur, défis qui peuvent freiner l'élan ou l'empêcher d'atteindre ses objectifs. Cela est encore plus difficile pour un chercheur amateur qui fait ses premiers pas dans le monde de la recherche. Aussi, cette étude a connu de nombreuses difficultés majeures ; parmi lesquelles, nous pouvons énumérer :

- l'incapacité à nous entretenir avec de nombreux responsables absorbés par les tâches administratives ;

- la récupération des questionnaires au niveau de certains enquêtés qui n'ont pas respecté les délais et les rendez-vous fixés ;

- les difficultés financières qui n'ont pas facilité l'impression des questionnaires ; - la perte et l'égarement de nombreux questionnaires qui a nécessité une réédition pour pouvoir couvrir l'ensemble de l'échantillon d'étude ;

- la difficulté d'atteindre de nombreux enquêtés et de les faire participer à l'enquête, ce qui a fait que sur les 130 personnes retenues à titre d'échantillon par notre étude (toutes catégories confondues), il y a 78 répondants, soit 60%.

III-5- Mode de traitement des données

Les données obtenues de l'enquête de terrain par observation, entretien, interview et questionnaire ont été analysées par instrument et par catégorie de sujets enquêtés. Le dépouillement a ensuite conduit à la formulation des thématiques relatives aux résultats traduits en données statistiques et présentés sous forme de tableaux.

IV

RESULTATS ET DISCUSSIONS

43

Ce chapitre comprend la présentation des données recueillies au cours de nos enquêtes et des recherches menées à différents niveaux concernés. Les résultats obtenus sont présentés en deux parties puis discutés. Premièrement, il s'agit de répartir les données selon les variables utilisées ; et deuxièmement d'organiser les informations acquises auprès des usagers de la GBU en ce qui concerne leur perception de la place des revues scientifiques au sein de cette structure, et la connaissance et les mécanismes de valorisation de ces revues scientifiques.

IV-1- Présentation des résultats

IV-1-1- Résultats de l'enquête par observation

Après avoir procédé à l'élaboration d'une grille d'observation fondée sur les faits observables de notre enquête, nous nous sommes rendus à la GBU pour notre observation.

Nos différentes visites ont révélé qu'il n'y a pas de rayons réservés aux périodiques et encore moins aux revues scientifiques. Quelques numéros de magasines sont confusément placés sur un présentoir, un petit rayon d'environ 1,70 m de long et 1,30 m de large à côté des rangées de rayons de monographies et ouvrages de références. Cette description est l'illustration du déséquilibre prononcé entre les revues scientifiques et les autres types de documents comme les monographies ou les ouvrages de références. Dans toutes les salles de lecture les quelques rares et vieux numéros de revues que possèdent la GBU sont mêlés aux magazines, notamment dans la salle des lettres et sciences humaines et dans la salle de droit.

Dans le but de vérifier s'il ya, comme pour les monographies, les ouvrages de références et les travaux d'études, des catalogues et des fiches de consultation pour les revues scientifiques, nous avons demandé à consulter un titre de revue dans les différentes salles de lecture de chaque établissement de l'Université Marien Ngouabi. A toute occasion, le bibliothécaire qui nous a reçu nous a orienté vers le présentoir sans aucune condition de consultation préalable comme c'est le cas pour les monographies. « Vous prenez le titre que vous recherchez sur le présentoir et vous le remettez après consultation, ont-ils seulement répondu ».

Ce constat amer avait déjà été fait lors de précédentes fréquentations.

Pour nous assurer de la constance du problème, nous avons observé le comportement des usagers par rapport aux revues scientifiques sur une période d'une semaine. Cette expérience nous a permis de faire plusieurs déductions fondamentales :

44

- la première est que les usagers de la GBU ne consultent pas les revues scientifiques ;

- la seconde est que certains usagers ignorent ce que c'est qu'une revue scienti-fique et son utilité ;

- la troisième est que les usagers qui ont connaissance de ce support d'information et en font usage dans leurs travaux, se plaignent que la GBU ne valorise pas les revues scientifiques en s'abonnant. Il n'y a que de vieux numéros dont celui qui pourrait être considéré comme le plus récent de tous : le numéro1 2013/volume (14) de la revue Annales de l'Université Marien Ngouabi publié en 2013 et disponible dans la salle des sciences du droit.

Tableau II : Grille d'observation

Composantes

Eléments observés

Réponses

Oui

Plus ou
moins

Non

Existence des revues scientifiques

Il y a des revues scientifiques à la GBU

X

 
 

Mode de consultation des revues Scientifiques

La consultation des revues scienti-

fiques obéit à des règles spécifiques

 
 

X

Existence des abonnements aux revues scientifiques

La GBU est abonnée à des revues scientifiques

 
 

X

Pertinence de la qualité des re- vues scientifiques présentes

Le fonds documentaire de revues scientifiques est riche et varié

 
 

X

Exploitation des revues scienti- fiques

Les usagers consultent les revues scientifiques

 

X

 

Prise en compte des revues scien- tifiques dans la politique d'acquisition

Les revues scientifiques occupent la même place que les autres types de documents

 
 

X

Typologie des supports de revues Scientifiques

Les revues scientifiques disponibles sont uniquement en format papier

X

 
 

Valorisation des revues Scientifiques

Les revues scientifiques sont mises en valeur

 
 

X

Classement des revues Scientifiques

Il y a des rayons spécifiques aux re- vues scientifiques

 
 

X

Source du tableau : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau qu'il y a des revues scientifiques à la GBU, mais que celles-ci sont entièrement constituées de vieux numéros et titres plutôt destinées à la recherche rétrospective. Les collections étant relativement pauvres et anciennes, le fonds documentaire présent - si nous pouvons nous hasarder à le nommer ainsi - n'est pas varié et ne répond pas aux besoins actuels des usagers en informations.

45

Dans ce même sillage, nous avons constaté que la GBU n'a ni d'abonnement aux revues scientifiques, ni de budget consacré à cet effet.

En ce qui concerne le mode de diffusion de ces revues, il s'avère que leur consultation n'obéit pas à des règles spécifiques comme cela est le cas avec les monographies et comme nous l'avons signalé plus haut au point IV-1. De plus, les numéros existants sont uniquement en format papier et souffrent d'un manque criard de visibilité en l'absence de rayons ou d'un espace propice à leur classement.

Les faits observés montrent ainsi que les revues scientifiques ne sont pas prises en compte dans la politique documentaire de la GBU.

IV-1-2- Résultats de l'enquête par entretiens

L'enquête par entretiens a concerné un échantillon (vingt) 20 personnes (dont 10 usagers et 10 agents). Cependant, de ce nombre, il sied de signaler que seulement six de ces personnes ont pu être contactées au niveau des usagers, et 8 personnes chez les agents. Notons principalement que la générosité et l'ouverture d'esprit dont ont fait preuve la diversité des personnes sollicitées ont été d'un apport fondamental dans notre enquête pour comprendre que le manque de revues scientifiques à la GBU est un véritable frein à l'exploration et l'émancipation des nouvelles connaissances, tant au niveau des étudiants, des enseignants que chez les chercheurs.

Au cours de l'entretien du 20 septembre 2019 avec Rachel Bagamboula (étudiante en 1ère année de mathématiques à l'ENS), et celles du 29 septembre 2019 avec Robin Arsène Koukouossa51, et Eudes Fresnel Dieuveille Mbazi52 (étudiants en Master II STC/Archives et documentation en 2017-2018 à la FLASH), les trois étudiants ont dénoncé le manque de politique de la GBU en matière de valorisation des publications scientifiques, quand on constate le nombre de revues et d'articles que produisent nos enseignants-chercheurs au quotidien. Ces documents, ont-ils dit avec amertume, constituent une base importante pour la recherche aux étudiants pour la compréhension de leurs cours, la rédaction des devoirs ou leurs projets de fin de cycle, et pour les chercheurs un tremplin vers de nouvelles découvertes. Malheureu-

51 Koukouossa R. A. (2019). A notamment travaillé sur « L'accueil des personnes vivant avec handicap à la Grande Bibliothèque Universitaire », mémoire master en Sciences et Techniques de la Communication, FLASH, UMNG, Brazzaville, République du Congo.

52 Mbazi E. F. D. (2019). La formation des étudiants en situation de handicap aux métiers de la gestion de l'information à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, mémoire master en Sciences et Techniques de la Communication, FLASH, UMNG, Brazzaville, République du Congo.

46

sement, curieux est de constater qu'à la GBU, bibliothèque centrale de l'Université Marien Ngouabi, il n'y a aucune trace de ces productions. C'est bien dommage car il n'y a pas que la GBU, mais avec elle, toute l'université et toute la nation qui perd.

Le 21 octobre 2019, nous avons échangé avec M. Idriss Antonin Bossoto, enseignant à la FLASH, chef du parcours STC et expert en TIC. Ce dernier a souligné un manque de communication de la bibliothèque sur son fonds documentaire et un manque d'offre attractive. C'est ce qui fait que la communauté scientifique de l'Université Marien Ngouabi ne s'intéresse pas à la GBU. A la question de savoir s'il y a des revues scientifiques à la GBU, il répond : « Je ne sais pas, je ne les consulte pas là-bas. J'y vais uniquement pour la connexion Internet. »53

Il ajoute en effet : « C'est étonnant de constater que la Grande Bibliothèque Universitaire ne dispose pas d'offre en revues scientifiques lorsqu'on sait que l'Université Marien Ngouabi produit des revues. Au département de STC, il y a la revue Classe et la revue Les Incunables ».

Rencontré le même jour, M. Benjamin Ngoma, enseignant au parcours STC, avoue fréquenter la GBU pour le seul avantage qu'elle offre un cadre propice pour travailler calmement et non pour la consultation des ouvrages. Il souligne à juste titre la monotonie dans le choix des titres à acquérir et martèle sur le manque d'initiative de la bibliothèque alors que sa mission est d'aider les enseignants dans la recherche. Aussi, dit-il ce qui suit à l'attention de la GBU et de ses responsables : « ...Nous ne trouvons pas notre compte à la bibliothèque. Qu'ils achètent les ouvrages ! »54

Le 31 octobre 2019, dans un entretien donné à son bureau à l'ENS, M. Michel Mankessi, Maitre-Assistant CAMES, enseignant à l'ENS, fait savoir que la GBU manque d'innovation dans les collections de revues, manque d'initiative et de perspectives pour donner goût à la lecture et attirer les enseignants-chercheurs. Il note une absence de politique de valorisation des publications scientifiques en général et, reste également sceptique concernant l'amélioration de l'offre quant tenu du manque de financement pour les acquisitions des documents.

- En dehors des usagers, nous nous sommes également entretenus avec huit (8) membres du personnel de la GBU, entre autres les bibliothécaires et les responsables administratifs. Il s'agit de :

53 Propos recueillis de l'entretien du 21 octobre 2019 avec M. Idriss Antonin BOSSOTO.

54 Propos recueillis de l'entretien du 21 octobre 2019 avec M. Benjamin Ngoma.

47

- M. Henri Mboungou, directeur de la GBU ;

- Mme Eulalie Issombo, chef de service de la documentation et de l'assistance bibliographique de la GBU ;

- M. Bryand Bouettou-Moussad, chef de service de l'informatique documentaire de la GBU ;

- M. Ulysse Mengal Nzobadila, chef de service de la bibliothèque de la Faculté des Sciences et Techniques ;

- Mme Blondelle Mbedze Mboungou, chef de service de la bibliothèque de l'ENS et l'ENSP ;

- M. Lebon Ziavoula, documentaliste et bibliothécaire au service des Travaux d'Etudes et de Recherche (TER) de la GBU ;

- M. Igor Ngoma, bibliothécaire à la GBU ;

- M. Massengo Tondele Stève, bibliothécaire à la GBU.

Au cours de nos entretiens en date du le 16 novembre 2019, M. Henri Mboun-gou et Mme Eulalie Issombo nous ont appris que la GBU n'a pas d'abonnement au revues scientifiques et n'en reçoit que par don à de rares occasions. Les deux responsables précisent notamment que l'établissement n'a jamais reçu de financements aux fins d'abonnements. Le chef de service de la documentation, affirme avoir récemment initié un projet de valorisation des revues scientifiques, mais qu'un budget alloué à cet effet serait toutefois, indispensable.

L'entretien du 19 novembre 2019 avec M. Ulysse Mengal Nzobadila et Mme Blondelle Mbedze Mboungou nous ont appris qu'il y a un désintéressement des bibliothécaires envers les revues scientifiques. Ce désintéressement est dû à deux raisons principales : l'obsolescence des titres des revues qui ne sont acquises que par don et le fait qu'ils ne reçoivent pas de demandes formelles de la part des usagers, si bien qu'il n'existe à ce jour aucun document statistique sur le nombre de consultation de ces ressources documentaires.

Appuyant les propos de sa hiérarchie sur la place des revues scientifiques à la GBU, M. Bryand Bouettou-Moussad55 fait remarquer qu'il est à ce jour difficile pour la bibliothèque d'entreprendre une véritable politique de valorisation des revues scientifiques, du fait de la vieillesse des titres et, l'on ne peut naturellement pas valoriser des vieilles acquisitions. Même si un projet de valorisation est actuellement en cours,

55 Entretien du 18 novembre 2019 avec M. Bryand Bouettou-Moussad

48

il conviendrait que la bibliothèque reçoive des financements en guise de soutien au projet.

Enfin, Lebon Ziavoula, rencontré dans la salle des TER de la GBU et Igor Ngo-ma56, dans la salle de catalogage et d'indexation, le 05 novembre 2019, pensent que la GBU en tant que bibliothèque universitaire devrait actualiser régulièrement ses collections pour éviter la monotonie et attirer ainsi les lecteurs.

IV-1-3- Résultats de l'enquête par interview

Pour l'enquête par interview, sur les 10 usagers visés, quatre réponses ont été positives. Malgré ce faible chiffre, leurs réponses sur la qualité de l'offre de revues scientifiques à la GBU ont été déterminantes. A ce titre, les quatre usagers interviewés considèrent que l'on ne peut pas parler d'offre en revues scientifiques à la GBU en raison de la vieillesse et du faible nombre de titres visibles sur les rayonnages.

IV-1-4- Résultats de l'enquête par questionnaires

IV-1-4-1- Du questionnaire adressé aux usagers de la GBU IV-1-4-1-1- Répartition des données selon les variables

La répartition des données selon les variables s'est faite à partir de la répartition des usagers par catégorie, sexe, âge, niveau d'études, et diplôme obtenu. De l'effectif de 80 usagers auquel le questionnaire a été soumis, il ressort que seulement 50 usagers, soit 62,50% de l'échantillon visé ont bien voulu participer à l'enquête. Les 30 autres usagers, soit 37,50%, ont expliqué leur refus par un manque de temps et une méconnaissance du sujet.

Tableau III : Répartition des usagers par catégorie et par sexe

Catégorie

Variables

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Sexe

M

Effectif

22

M

Effectif

9

M

Effectif

1

%

57,89%

%

81,81%

%

100%

F

Effectif

16

F

Effectif

2

F

Effectif

0

%

42,10%

%

18,18%

%

0%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur les 50 usagers enquêtés par questionnaire, Il ressort de ce tableau :

- qu'il y a 38 étudiants (22 hommes, soit 57,89% et 16 femmes, soit 42,10%) ; - qu'il y a11 enseignants (9 hommes, soit 81,81% et 2 femmes, soit 18,18%) ;

56 Entretien du 31 octobre 2019 avec M. Lebon Ziavoula et M. Igor Ngoma, bibliothécaires à la GBU.

49

- qu'il y a 1 enseignant-chercheur (1 homme, soit 100%).

Les étudiants constituent donc la plus grande part des usagers, suivi par les enseignants. La difficulté d'atteindre les enseignants-chercheurs s'est révélée beaucoup plus grande puisque nous n'avons pu atteindre qu'un seul d'entre eux. A propos du sexe de nos enquêtés, il apparait que de toutes les catégories, les hommes ont été les plus nombreux à répondre à nos attentes.

Tableau IV : Répartition des usagers par établissement

Catégorie

Variables

Etudiants

Enseignants

Enseignants-
chercheurs

Etablissement

FLASH

M

Effectif

11

Effectif

6

Effectif

1

%

28,95%

%

54,54%

%

100%

F

Effectif

6

Effectif

0

Effectif

0

%

15,79%

%

0%

%

0%

Faculté de Droit

M

Effectif

2

Effectif

0

Effectif

0

%

5,26%

%

0%

%

0%

F

Effectif

1

Effectif

1

Effectif

0

%

2,63%

%

9,09%

%

0%

FST

M

Effectif

2

Effectif

0

Effectif

0

%

5,26%

%

0%

%

0%

F

Effectif

4

Effectif

0

Effectif

0

%

10,52%

%

0%

%

0%

FSE

M

Effectif

2

Effectif

1

Effectif

0

%

5,26%

%

9,09%

%

0%

F

Effectif

2

Effectif

1

Effectif

0

%

5,26%

%

9,09%

%

0%

ENS

M

Effectif

5

Effectif

2

Effectif

0

%

13,16%

%

18,18%

%

0%

F

Effectif

3

Effectif

0

Effectif

0

%

7,89%

%

0%

%

0%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur les 50 usagers enquêtés, il ressort de ce tableau :

- que 24 usagers (toutes catégories confondues) ont été rencontrés à la FLASH, soit 18 hommes et 6 femmes ;

- que 4 usagers (toutes catégories confondues) ont été rencontrés à la Faculté de Droit, soit 2 hommes et 2 femmes ;

- que 6 usagers (toutes catégories confondues) ont été rencontrés à la FST, soit 2 hommes et 4 femmes ;

- que 6 usagers (toutes catégories confondues) ont été rencontrés à la FSE, soit 3 hommes et 3 femmes ;

50

- que 10 usagers (toutes catégories confondues) ont été rencontrés à l'ENS, soit 7 hommes et 3 femmes.

La Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines est en effet celle où l'on a rencontré le plus d'enquêtés (toutes catégories d'usagers de la GBU confondues).

Tableau V : Répartition des usagers de la GBU par âge

Catégorie

Variables

Etudiants

Enseignants

Enseignants-
chercheur

Âge

20 ans - 25 ans

M

Effectif

9

Effectif

0

Effectif

0

%

23,68%

%

0%

%

0%

F

Effectif

2

Effectif

0

Effectif

0

%

5,26%

%

0%

%

0%

26 ans - 30 ans

M

Effectif

14

Effectif

0

Effectif

0

%

36,84%

%

0%

%

0%

F

Effectif

7

Effectif

0

Effectif

0

%

18,42%

%

0%

%

0%

31 ans - 35 ans

M

Effectif

5

Effectif

0

Effectif

0

%

13,16%

%

0%

%

0%

F

Effectif

1

Effectif

0

Effectif

0

%

2,63%

%

0%

%

0%

36 ans - 40 ans

M

Effectif

0

Effectif

5

Effectif

0

%

0%

%

45,45%

%

0%

F

Effectif

0

Effectif

1

Effectif

0

%

0%

%

9,09%

%

0%

41 ans - 45 ans

M

Effectif

0

Effectif

3

Effectif

0

%

0%

%

36,36%

%

0%

F

Effectif

0

Effectif

1

Effectif

0

%

0%

%

9,09%

%

0%

46 ans - 50 ans

M

Effectif

0

Effectif

1

Effectif

1

%

0%

%

9,09%

%

100%

F

Effectif

0

Effectif

0

Effectif

0

%

%

%

0%

%

0%

51 ans et plus

M

Effectif

0

Effectif

0

Effectif

0

%

0%

%

0%

%

0%

F

Effectif

0

Effectif

0

Effectif

0

%

0%

%

0%

%

0%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur les 50 usagers enquêtés, il ressort de ce tableau :

· Au niveau des étudiants :

11 étudiants (soit 9 hommes et 2 femmes) ont entre 20 et 25 ans ; 21 étudiants (soit 14 hommes et 7 femmes) ont entre 26 et30 ans ; 6 étudiants (soit 5 hommes et 1 femme) ont entre 31 et 35 ans ;

51

Aucun étudiant n'a entre 36 et 40 ans, 41 et 45 ans, 46 et 50 ans et 51 ans et

plus.

· Au niveau des enseignants :

6 enseignants (soit 5 hommes et 1 femme) ont entre 36 et 40 ans ;

3 enseignants (3 hommes et 1 femme) ont entre 41 et 45 ans ;

1 enseignant (1 homme) a entre 46 et 50 ans.

Aucun enseignant n'a entre 20 et 25 ans, 26 et 30 ans, 31 et 35 ans et 51 ans

et plus.

· Au niveau des enseignants-chercheurs 1 enseignant-chercheur a entre 45 et 50 ans.

IV-1-4-1-2- Traitement des questions

Après dépouillement, l'analyse des éléments du questionnaire adressé aux

usagers de la GBU a permis de recueillir les résultats présentés dans les tableaux suivants :

Tableau VI : De la fréquentation de la GBU

Fréquentez-vous la GBU ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

32

84,21%

7

63,63%

1

100%

82,61%

Non

6

15,78%

4

36,36%

0

0%

17,38%

Sans réponses

0

0%

0

0%

0

0%

0%

Total des
répondants

38

99,99%

11

99,99%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

La lecture de ce tableau révèle que 32 usagers interrogés, soit 84,21%, fréquentent la GBU contre 6 usagers, soit 15,78% ne la fréquentent pas.

Des justifications données par les usagers qui ne fréquentent pas la GBU, nous pouvons retenir le fait que chez certains, les avis ou comptes rendus reçus à propos de la GBU étaient pour la plupart négatifs à cause du manque de mises à jour des manuels et chez d'autres le manque d'une offre actualisée en documents.

Le taux de fréquentation étant plus important, cela nous a permis de cerner différentes approches du problème des revues scientifiques à la GBU.

52

Tableau VII : De la connaissance des revues scientifiques

Avez-vous une idée de ce l'on entend par revue scientifique ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

29

76,31%

11

100%

1

100%

92,10%

Non

9

23,68%

0

0%

0

0%

7,89%

Sans réponses

0

0

0

0%

0

0%%

0%

Total des
répondants

38

99,99%

11

100%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

A la question « Avez-vous une idée de ce que l'on entend par revue scientifique ? », 29 étudiants, soit 76,31%, 11 enseignants et 1 enseignant-chercheur ont connaissance de ce que c'est qu'une revue scientifique. Ils représentent une moyenne de 92,10%.

Au nombre des définitions qui ont été proposées, nous pouvons en retenir trois (3) principalement :

Il s'agit premièrement de celle d'un étudiant qui décrit une revue scientifique comme un recueil d'articles scientifiques écrit par les spécialistes dans différents domaines scientifiques dans le but de présenter les résultats de leurs recherches.

Deuxièmement, nous notons l'approche définitionnelle d'un enseignant qui définit la revue comme étant un livre qui apparait de façon périodique pour publier les articles et autres travaux des chercheurs.

Et troisièmement, celle d'un enseignant-chercheur qui, abondant dans la même optique répond qu'une revue scientifique est un espace de publication à caractère scientifique ou universitaire/académique dans lequel le chercheur publie ses travaux de qualité, de type original et suivant son domaine de compétence. Le comité scientifique ou de lecture en donne l'avis.

Il ressort ainsi de ce tableau que les différentes définitions données par nos enquêtés sont correctes, elles décrivent bien les caractéristiques de la revue scientifique et se rapportent à la définition donnée par Cacaly (2008)57 ainsi que Devillard et Marco (1993)58. Cependant, 9 usagers (caractérisés étudiants), soit 23,68% d'enquêtés, ne savent pas ce qu'est une revue scientifique.

57 Cacaly, S. (2008). Op. cit. p.27

58 Devillard, J. et Marco L. (1993) citée par Bourget, L. (2004). op. cit, p.27.

53

Tableau VIII : De l'existence des revues scientifiques à la GBU

Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

22

57,89%

2

18,18%

0

0

25,35%

Non

16

42,10%

9

81,81%

1

100%

74,64%

Sans réponses

0

0%

0

0%

0

0%

0%

Total des
Répondants

38

99,99%

11

99,99%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

Ce tableau indique :

- que 22 étudiants, soit 57,89%, affirment qu'il y a des revues scientifiques à la GBU, tandis que 16 étudiants, soit 42,10%, disent que non ;

- que 2 enseignants, soit 18,18%, affirment qu'il y a des revues scientifiques à la GBU, tandis que 9, soit 81,81%, disent que non ;

- qu'un enseignant-chercheur dit qu'il n'y en a pas.

A la question de savoir si les revues scientifiques qui existent à la GBU sont actuelles, récentes, anciennes ou mortes, les étudiants et enseignants qui y ont répondu favorablement déplorent que ces revues sont anciennes, et mortes pour certains. Aussi, ces revues consultées sont uniquement de format papier.

Tableau IX : De la consultation des revues scientifiques

Avez-vous déjà consulté une des revues scientifiques disponibles à la GBU ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

15

39,47%

3

27,27%

0

0%

22,25%

Non

17

44,74%

6

54,54%

1

100%

66,42%

Sans réponses

6

15,78%

2

18,18%

0

0%

11,32%

Total des ré-
pondants

38

99,99%

11

99,99%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

Avec un pourcentage moyen de 66,42% pour le non, il apparait d'après ce tableau que les usagers enquêtés (toutes catégories confondues) n'ont pas encore consulté une des revues scientifiques disponibles à la GBU.

54

Tableau X : De l'offre de la GBU en revues scientifiques

L'offre de la GBU en revues scientifiques répond-elle à vos besoins en informations ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

0

0%

0

0%

0

0%

0%

Non

33

86,84%

11

100%

1

100%

95,61%

Sans réponses

5

13,15%

0

0%

0

0%

4,38%

Total des
Répondants

38

99,99%

11

100%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

Avec 95,61%, les usagers enquêtés ont majoritairement répondu non et large-

ment confirmé que l'offre de la GBU en revues scientifiques ne répond pas à leurs besoins d'information.

Tableau XI : De la valorisation des revues scientifiques à la GBU

Par rapport à l'offre proposée, pensez-vous que la GBU valorise les revues scientifiques ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

0

0%

1

9,09%

0

0%

3,03%

Non

35

92,10%

10

90,90%

1

100%

94,33%

Sans réponses

3

7,89%

0

0%

0

0%

2,63%

Total des
Répondants

38

99,99%

11

99,99%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

Tout comme au tableau précédent, avec 94,33%, les usagers enquêtés ont ma-joritairement répondu non et largement confirmé que par rapport à l'offre proposée , la GBU ne valorise pas les revues scientifiques. Les 2,63% représentent le pourcentage moyen de ceux qui n'ont pas répondu.

Concernant les facteurs qui bloquent la valorisation des revues scientifiques à la GBU, nos enquêtés énumèrent entre autres l'absence d'une politique de gestion et de logistique adaptée à l'espace, le manque d'abonnement aux revues scientifiques ou de financements pouvant permettre l'acquisition de ces ressources, l'insuffisance de la communication sur l'importance des revues scientifiques et leur existence à la GBU, l'inexistence d'un système de dépôt légal concernant les revues académiques produites au sein de l'Université Marien Ngouabi.

55

Tableau XII : De la place accordée par la GBU aux revues scientifiques par rapport aux autres types de documents

La place accordée par la GBU aux revues scientifiques est-elle la même que l'importance don-
née aux documents comme les monographies ou les ouvrages de référence ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

0

0%

1

9,09%

0

0%

3,03%

Non

34

89,47%

10

90,90%

1

100%

93,46%

Sans réponses

4

10,52%

0

0%

0

0%

3,50%

Total des
Répondants

38

99,99%

11

99,99%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

Ce tableau révèle que la place accordée par la GBU aux revues scientifiques n'est pas la même que l'importance donnée aux documents comme les monographies ou les ouvrages de référence. En répondant négativement, 93,46% de moyenne de nos usagers enquêtés l'affirment.

Les raisons qui ont été évoquées pour expliquer ce déséquilibre sont principalement dues au fait que les revues scientifiques coûtent chers par rapport aux monographies, qu'elles soient en format papier ou électroniques et nécessitent des mises à jour régulières des collections. En outre, la non prise en compte des revues scientifiques dans la politique d'acquisition et de leur valorisation est également un problème qui impacte considérablement le processus de la recherche au sein de l'université Marien Ngouabi. Il sied aussi de retenir que l'offre en monographies et en ouvrages de référence est plus attractive que l'offre en revues scientifiques, en quantité et en qualité, ce qui justifie le déséquilibre.

Nous pouvons retenir ici, que le peu d'intérêt accordé aux revues scientifiques à la GBU ainsi que le manque de politique de valorisation de ces ressources constituent un véritable frein à la recherche dont la lenteur du processus de la recherche et la rareté des publications scientifiques des chercheurs de l'université dans la bibliothèque sont respectivement consécutives. L'autre conséquence est que les jeunes chercheurs ne sont pas ou sont mal informés des derniers résultats des travaux et études menés dans leurs domaines de recherche.

56

Tableau XIII : De la considération de la GBU comme un outil essentiel à la re-

cherche

Considérez-vous la GBU comme un outil essentiel pour vos structures ?

Réponses

Etudiants

Enseignants

Enseignants-chercheurs

Pourcentage moyen

Répondants

%

Répondants

%

Répondants

%

Oui

20

52,63%

5

45,45%

0

0%

32,69%

Non

13

34,21%

6

54,54%

1

100%

62,92%

Sans réponses

5

13,15%

0

0%

0

0%

4,38%

Total des
Répondants

38

99,99%

11

99,99%

1

100%

99,99%

Source : Enquête de terrain 2019

La lecture de ce tableau révèle que les avis des différentes catégories d'usagers enquêtés sont plus ou moins partagés.

Les usagers enquêtés qui ne considèrent pas la GBU comme un outil essentiel dans leurs recherches expliquent que dans un cadre purement scientifique, les mises à jour ne sont pas permanentes.

Les usagers enquêtés qui considèrent la GBU comme un outil essentiel pour leurs recherches, expliquent que sans tenir compte des revues scientifiques, les documents liés à leurs domaines d'étude sont plus présents dans cette structure que dans d'autres bibliothèques au niveau local et plus faciles à trouver que sur Internet.

S'agissant des mesures pouvant permettre l'amélioration de l'offre en revues scientifiques à la GBU, nos enquêtés ont notamment retenu : la promotion de l'importance des revues scientifiques, l'actualisation et la réactualisation permanentes de l'offre en revues scientifiques à travers la mise en place d'une politique d'abonnement aux revues scientifiques, la mise en place d'une politique de dépôt légal universitaire ainsi que la création d'un cadre ou organe chargé de la gestion et de la mise à disposition des nouvelles acquisitions de revues scientifiques.

IV-1-4-2- Du questionnaire adressé aux agents de la GBU IV-1-4-2-1- Répartition des données selon les variables

Au niveau des agents, la répartition s'est faite selon les variables sexe, âge, fonction occupée, durée dans la fonction occupée et diplôme (s) obtenu (s) ou qualification (s). De l'effectif de 20 agents visés (bibliothécaires et chefs de service confondus), il ressort que 8, soit 40%, ont répondu aux questionnaires que nous leur

57

avons adressés. Des 12 autres agents, soit 60%, certains n'ont pas répondu favorablement, tandis que d'autres ont été touchés par entretien.

Tableau XIV : Répartition des agents par sexe et par âge

Catégorie

Variables

Agents

Sexe

M

Effectif

5

Pourcentage

62,50%

F

Effectif

3

Pourcentage

37,50%

Age

30 - 35ans

Effectif

2

Pourcentage

25%

36 - 40 ans

Effectif

2

Pourcentage

25%

41 - 45ans

Effectif

1

Pourcentage

12,50%

46 et 50 ans

Effectif

0

Pourcentage

0%

51et plus

Effectif

0

Pourcentage

0%

Non spécifié

Effectif

3

Pourcentage

37,50%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur les 8 agents interrogés, il ressort du tableau de notre enquête :

- qu'il y a 5 hommes, soit 62,50% et 3 femmes, soit 37,50% ;

- que 2 agents, soit 25% ont entre 30 et 35 ans ; 2 également, soit 25% ont entre 36 et 40 ans ; et 1, soit 12,50% a entre 41 et 45 ans. Les 3 autres n'ont pas spécifié leur âge.

De ce fait, aucun agent enquêté n'a entre 45 et 50 ans et aucun également n'a entre 51 ans et plus.

58

Tableau XV : Répartition des bibliothécaires par fonction occupée, durée dans la fonction et par diplôme ou qualification

Catégorie

Variables

Agents

Fonction occupée

Bibliothécaire

Effectif

4

Pourcentage

50%

Collaborateur

Effectif

1

Pourcentage

12,50%

Chef de service

Effectif

2

Pourcentage

25%

Non spécifié

Effectif

1

Pourcentage

12,50%

Durée dans la
Fonction

1-5 ans

Effectif

2

Pourcentage

25%

5-10 ans

Effectif

4

Pourcentage

50%

10-15 ans

Effectif

0

Pourcentage

0%

15 ans et plus

Effectif

0

Pourcentage

0%

Non spécifié

Effectif

2

Pourcentage

25%

Diplôme obtenu ou
qualification

Baccalauréat

Effectif

0

Pourcentage

0%

Licence

Effectif

1

Pourcentage

12,50%

Maitrise/Master

Effectif

2

Pourcentage

25%

Doctorat

Effectif

0

Pourcentage

0%

Non spécifié

Effectif

5

Pourcentage

62,50%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur les 8 agents interrogés, il ressort du tableau de notre enquête :

- que 4, soit 50%, sont bibliothécaires, 1, soit 12,50%, est collaborateur, 2, soit 25% sont chefs de service.

- Que 2, soit 25%, ont une durée dans la fonction allant de 1 à 5 ans ; 4, soit 50%, sont dans la tranche de 5 à 10 ans. Personne n'a entre 10 et 15 ans d'expérience ou 15 ans et plus ;

- que 1 est diplômé de licence, 2 ont une maitrise ou master.

59

1 enquêté, soit 12,50% ne nous a pas spécifié la fonction qu'il occupe, 2, soit 25%, n'ont pas signifié la durée dans la fonction et 5, soit 62,50%, n'ont pas mentionné leur diplôme.

IV-2-2-2- Traitement des questions

L'analyse des éléments du questionnaire adressé aux agents de la GBU (bibliothécaires et responsables confondus) a permis d'avoir les résultats représentés dans les tableaux ci-dessous :

Tableau XVI : De la connaissance des revues scientifiques

Avez-vous une idée de ce l'on entend par revue scientifique ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

8

100%

Non

0

0%

Sans réponses

0

0%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Comme nous pouvons le constater à travers ce tableau, la totalité de nos enquêtés ont une idée de ce l'on entend par revue scientifique et ont pu en donner une définition. A ce titre, la revue scientifique a été définie comme un titre de presse à publication périodique.

Tableau XVII : De l'existence des revues scientifiques à la GBU

Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

5

62,50%

Non

3

37,50%

Sans réponses

0

0%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau que 5 agents, soit 62,50%, affirment qu'il y a des revues scientifiques à la GBU, contre 3 agents, soit 37,50%, disent que non ;

- les 5 agents qui ont affirmé la présence des revues scientifiques à la GBU ont été unanimes à dire que ces revues sont anciennes et uniquement en format papier. Dans cette même perspective, ces agents ont répondu que les revues présentes à la GBU ne sont pas traitées suivant les normes bibliographiques en vigueur en docu-

60

mentation, notamment le bulletinage. A la question de savoir quel est le mode de diffusion utilisé par la GBU pour mettre à disposition les revues scientifiques, aucun d'eux n'a répondu.

- les 3 agents qui ont dit qu'il n'y a pas de revues scientifiques à la GBU pensent, quant à eux, que l'absence des revues scientifiques dans le fonds documentaire de la GBU est véritablement un obstacle à l'accès à l'information.

Tableau XVIII : Du budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques

Y a-t-il un budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

0

0%

Non

8

100%

Sans réponses

0

0%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

A cette question, tous les agents interrogés ont été unanimes. Il n'y a pas de budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques à la GBU.

Tableau XIX : De l'abonnement aux revues scientifiques

La GBU est-elle abonnée à des revues scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

0

0%

Non

8

100%

Sans réponses

0

0%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Tout comme la question du tableau précédent, celle-ci a aussi fait l'unanimité des agents interrogés. La GBU n'est abonnée à aucune revue scientifique.

Tableau XX : De la réception des usagers pour la consultation des revues

Recevez-vous des usagers qui viennent pour consulter des revues scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

2

25%

Non

5

62,50%

Sans réponses

1

12,50%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

61

La majorité des enquêtés (62,50%) ont répondu ne pas avoir reçu des usagers venus pour consulter des revues scientifiques.

Tableau XXI : De la satisfaction de la qualité de l'offre de la bibliothèque sur les revues scientifiques

Sont-ils satisfaits de la qualité de l'offre de la bibliothèque sur les revues

scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

1

12,50%

Non

5

62,50%

Sans réponses

2

25%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Les bibliothécaires reconnaissent à 62,50% que la qualité de l'offre n'est pas satisfaisante, quelle ne répond pas aux attentes des usagers.

Tableau XXII : Des plaintes formulées à l'endroit de la hiérarchie

Si les usagers ne sont pas satisfaits de la qualité de l'offre de la bibliothèque en revues scientifiques, en faites-vous part à votre hiérarchie ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

2

25%

Non

2

25%

Sans réponses

4

50%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Ce tableau montre que la majeure partie des bibliothécaires, soit 50% n'ont pas répondu à la question posée. Même si, à pourcentage égal (25%), il ya des bibliothécaires qui font part des plaintes à la hiérarchie et d'autres qui n'en font pas.

Tableau XXIII : Du mode de traitement des revues

Y a-t-il un mode diffusion utilisé par la GBU pour mettre les revues
scientifiques à la disposition des usagers?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

2

25%

Non

5

62,50%

Sans réponses

1

12,50%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

62

62,50% des agents interrogés disent que la GBU n'utilise pas de mode de diffusion particulier pour mettre les revues scientifiques à la disposition des usagers.

Tableau XXIV : De l'existence d'un service spécifique à la gestion des revues scientifiques

Ya-t-il un service spécifique à la gestion des revues scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

1

12,50%

Non

5

62,50%

Sans réponses

2

25%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

D'après les données du tableau, 62,50% des bibliothécaires ont dit que la GBU ne dispose pas d'un service spécifique dédié à la gestion des revues scientifiques.

Tableau XXV : De la prise en compte des revues scientifiques dans la politique d'acquisition des documents de la GBU

La politique d'acquisition des documents de la GBU prend-elle en compte
les revues scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

1

12,50%

Non

7

87,50%

Sans réponses

0

0%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Interrogées sur cette question, les bibliothèques ont dans l'ensemble, affirmé qu'il n'ya pas de service spécifique à la gestion des revues scientifiques.

Tableau XXVI : De la valorisation des revues scientifiques à la GBU

La GBU valorise-t-elle les revues scientifiques ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

1

12,50%

Non

6

75%

Sans réponses

1

12,50%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

La GBU ne valorise pas les revues scientifiques comme le montre ce tableau, avec un pourcentage de réponse de 75%.

63

Tableau XXVII : Du déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres types de documents dans les collections de la GBU

Remarquez-vous un déséquilibre entre les revues scientifiques et les
autres types de documents dans les collections de la GBU ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

7

87,50%

Non

1

12,50%

Sans réponses

0

0%

Total des répondants

8

100%

Source : Enquête de terrain 2019

87,50% des bibliothécaires ont remarqué qu'il y a un déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres types de documents dans les collections de la GBU.

IV-3- Discussions des résultats

Cette partie de notre travail consiste à interpréter minutieusement les résultats obtenus au cours de nos enquêtes. Il sera question de montrer comment ces résultats expliquent les faits observés, leur incidence dans la mission de la GBU. Cette synthèse nous permettra ensuite à vérifier la véracité de nos hypothèses de départ.

IV-3-1- La connaissance des agents et des usagers de la GBU sur les revues scientifiques

Les revues scientifiques sont les supports les plus importants de la diffusion et de l'évaluation des résultats de la recherche dans le domaine des sciences. Elles ont pour fonction de faire évoluer les sciences en apportant des données scientifiques nouvelles et préalablement analysées par un comité de lecture composé d'experts selon le domaine considéré. C'est aussi ce que pense Laurence Bourget lorsqu'elle décrit la revue scientifique comme un support réunissant un ensemble d'articles qui témoignent de la construction et de l'évolution des différents champs du savoir59. Poursuivant dans la même optique, Bourget fait comprendre que

« L'article est une parcelle de ce savoir et, à ce titre, vecteur le plus compatible avec l'activité du chercheur lui-même engagé dans un travail participant à la construction d'un tout. En cela, la revue scientifique est appropriée aux rythmes de la recherche : plus flexible et évolutive que la monographie, ses modes de lecture sont multiples, occasionnels, fragmentaires ».

59 Bourget L. (2004). Op. p.28

64

D'où, la définition de Joëlle Devillard selon laquelle une revue scientifique est « une publication en série, à parution régulière, dotée d'un titre déposé et composé d'une suite d'articles évalués par un comité de lecture en fonction de critères scientifiques ».

La revue scientifique est donc un support d'information indispensable pour le chercheur qui doit le connaitre et en faire régulièrement usage. Les professionnels de l'information sont également concernés. Fort de leur mission, ils doivent en avoir une parfaite maitrise afin de pouvoir accompagner le chercheur dans la recherche, l'aider dans le choix des articles ou des revues.

Les usagers de la GBU qui ont répondu à notre questionnaire, ont pu proposer une définition acceptable de la revue scientifique, tandis que les bibliothécaires, ici considérés comme les spécialistes de l'information documentaire et censés avoir bonne maitrise des revues scientifiques, nombreux ont proposé une définition approximative qui ne donne malheureusement pas les caractéristiques de ce support. Ceci étant, il semblerait, selon les résultats de notre enquête que les usagers en sachent plus que les bibliothécaires sur la question.

IV-3-2- L'existence des revues scientifiques à la GBU

Les revues scientifiques constituent cette typologie de documents à parution régulière suivant une périodicité déterminée. Cette périodicité conditionne aussi la validité leurs contenus dans le temps. Pour une revue annuelle comme Les incunables, le contenu d'un numéro devient moins important un an après sa publication et pour une revue comme Nature c'est une semaine après. D'où la nécessité pour les bibliothèques de souscrire à un abonnement et de constituer des collections de revues. Cela, afin de répondre à la demande des enseignants, chercheurs et étudiants, qui sont en quête d'informations de pointe pour enrichir leurs travaux.

Cependant, lorsque les collections de la bibliothèque sont vieilles comme à la GBU les enseignants et les chercheurs (dont le rôle est de produire de nouvelles connaissances), jugent généralement qu'il n'y a pas de revues parce qu'ils ne trouvent pas leur compte. C'est ce qui pourrait expliquer l'avis des enseignants et enseignants-chercheurs enquêtés par entretien et questionnaire lorsqu'ils affirment qu'il n'y a pas de revues scientifiques dans cette structure. Les données du tableau VIII nous en apportent des précisions.

65

Les bibliothécaires de la GBU, ont eu, pour leur part un avis partagé. Comme nous le montre les résultats du tableau XVII, 62,50% d'entre eux disent qu'il en existe contre 37,50% d'avis contraire.

IV-3-3- La consultation des revues scientifiques

Les collections d'une bibliothèque ne sont consultées par les usagers que dans la mesure où elles répondent à leur demande d'information. Ceci étant, la bibliothèque doit constituer son fonds documentaire en fonction des profils de ses utilisateurs, profils auxquels il faut adjoindre des besoins variés qui évoluent de façon permanente. Pour cela, la constitution du fonds documentaire, devra couvrir une grande variété de documents, surtout les revues scientifiques pour le cas des bibliothèques universitaires ou spécialisées telles que la Grande Bibliothèque Universitaire.

Les revues scientifiques sont considérées comme des documents privilégiés de la communication scientifique. Et, en raison de leur importance, les bibliothèques universitaires en font une préoccupation fondamentale. C'est ainsi, qu'elles renouvellent leurs abonnements pour développer leurs collections de revues et en accroitre le taux de consultation.

Bien qu'il y ait des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire, la vieillesse de titres existants décourage les usagers et ne suscite plus d'engouement des bibliothécaires qui ne s'y intéressent plus. C'est ce qui est ressorti de la majorité de nos entretiens passés avec eux. D'ailleurs, il n'existe à ce jour, aucun document faisant état des consultations des revues scientifiques, comme l'évoque la cheffe du service de la documentation et de l'assistance bibliographique Mme Eulalie Issombo. Cette réalité est également confirmée par les données des tableaux IX et XVI. Les usagers disent en effet, ne pas y avoir déjà consulté des revues scientifiques (soit 66,42%), de même qu'une grande partie des bibliothécaires (soit 65,50%) affirment ne pas avoir déjà reçu d'usagers pour ce besoin.

IV-3-4- Le déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres types de documents dans les collections de la GBU

L'offre de la Grande Bibliothèque Universitaire couvre une quantité assez considérable de ressources documentaires suivant les disciplines enseignées à l'Université Marien Ngouabi. Cette offre couvre principalement les travaux d'études et

66

de recherche avec, à ce jour un total de onze mille cent vingt-six (11126) mémoires et thèses (service des travaux d'étude et de recherche) ; sept-mille-sept-cent-cinquante (7750), ouvrages (service de la documentation et de l'assistance bibliographique). Toutefois, la bibliothèque n'a pas d'offre en revues scientifiques quoiqu'il y ait quelques titres dans chaque salle de lecture. Des titres dont nous avons choisi de ne pas représenter les chiffres ici, en raison de leur vieillesse ou simplement du fait qu'ils ont été acquis par don.

Quoiqu'ils soient souvent d'un apport salvateur, les dons n'aident pas à construire une collection de documents répondant exactement aux besoins exprimés. Un document jugé pertinent par son donateur peut s'avérer inutile à l'usager. C'est précisément ce qui fait que l'offre de la GBU en général, soit jugée insatisfaisante ou sans grande valeur utilitaire par nos enquêtés, même si ces revues peuvent constituer de bonnes archives ou servir valablement dans les recherches rétrospectives. Cette interprétation est confirmée par les chiffres des tableaux X et XVII, avec un taux de réponses de 95,61% pour les usagers et 62,50% pour les bibliothécaires.

IV-3-5- La valorisation des revues scientifiques par la GBU

Les collections de la bibliothèque universitaire doivent être complètes, intégrant aussi bien les revues scientifiques que tous les autres types de documents pour répondre pleinement à la demande. Ainsi, la GBU devrait accorder une place aux revues scientifiques dont les contenus sont fortement recommandés et recherchés par les enseignants, les chercheurs et étudiants. Les chiffres obtenus à l'issue des enquêtes montrent que ces ressources ne sont pas prises en compte dans la politique d'acquisition ; c'est-à-dire qu'il n'y a pas de place pour les revues dans les collections. Une conséquence de l'impuissance de la bibliothèque à diversifier son fonds documentaire.

IV-3-6- Les mesures à envisager pour permettre l'amélioration de l'offre en revues scientifiques à la GBU

Des mesures envisageables pouvant permettre l'amélioration de l'offre en revues scientifiques à la GBU, les usagers ont entre autres propositions intéressantes évoquer la promotion de l'importance des revues scientifiques en facilitant la recherche, l'actualisation et la réactualisation permanente de l'offre en revues scienti-

67

fiques à travers la mise en place d'une politique d'abonnements aux revues scientifiques au niveau des responsables des revues scientifiques ou structures de publications des revues, la mise en place d'une politique de dépôt légal universitaire ainsi que la création d'un cadre ou organe chargée de la communication des nouvelles acquisitions de revues scientifiques. La GBU est un outil essentiel à la recherche. C'est ce qu'ont confirmé les étudiants interrogés avec un pourcentage de 52,63% (cf. tableau XIII). Ainsi, elle reste le socle de la recherche au sein de l'Université Marien Ngouabi. Mais il lui faut tout de même des moyens adéquats qui lui permettent de garder ses collections régulièrement à jour. De leur côté également, les bibliothécaires appuient ces solutions qui ont été proposées et préconisent l'allocation d'un budget pour les abonnements, la formation des bibliothécaires sur les usages des revues scientifiques ainsi que la mise en place d'une stratégie de communication.

IV-4- Vérification des hypothèses

Nous sommes partis de l'hypothèse principale selon laquelle « la Grande Bibliothèque Universitaire ne valorise pas revues scientifiques ». Les résultats de notre enquête apportent des éléments qui permettent de vérifier cette affirmation comme le montre le tableau XVI. Ainsi, la valorisation des revues scientifiques pose véritablement problème à la GBU.60 A ce constat désolant s'ajoute le fait qu'il n'y a pas de budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques, et donc à ce jour, la GBU n'est abonnée à aucune revue scientifique (voir les tableaux XVIII et XIX). Le dépôt légal universitaire qui pouvait être une solution palliative ne s'effectue pas non plus, alors qu'au sein de l'Université Marien Ngouabi la production en revues scientifique est de plus en plus abondante.

Au même titre que l'hypothèse principale, les hypothèses secondaires ont-elles aussi été vérifiées. Le tableau XII a confirmé que la place accordée aux revues scientifiques à la GBU n'est pas la même que celle accordée aux monographies et aux ouvrages de référence et aux travaux de recherche (thèses et mémoires), que ce soit au niveau des acquisitions, du traitement, de la conservation ou de la diffusion. L'accent est donc plus porté sur les livres, les dictionnaires, les encyclopédies, les mémoires et thèses que sur les revues scientifiques. De plus, beaucoup d'agents de cette structure (bibliothécaires) semblent mal connaitre ces supports d'information

60 Cf. commentaire du tableau XVI

68

car les définitions qu'ils ont proposées sont loin de donner les caractéristiques spécifiques du support. Quoiqu'ils aient tous affirmé avoir une idée de ce l'on entend par revue scientifique (100% d'enquêtés).

Toutefois, nos différents enquêtés ont pensé que plusieurs solutions sont à envisager pour assurer la valorisation des revues scientifiques à la GBU et, celles-ci doivent être mises en place. Cette hypothèse étant également confirmée, nous pouvons affirmer, au terme de cette section, que toutes les hypothèses de notre étude ont été vérifiées. Dans ce sillage, des suggestions ont pu être formulées.

IV-5- Suggestions

Dans cette partie, sont proposées à la Grande Bibliothèque Universitaire des solutions pouvant aider cette structure à intégrer pleinement les revues scientifiques dans son fonds documentaire ajuster sa politique documentaire et mettre un équilibre dans ses collections de documents. Mais surtout à constituer une ou des collections de revues scientifiques vivantes et régulièrement à jour. Cela devra permettre à la structure d'attirer plus d'usagers parmi la communauté scientifique de l'Université Marien Ngouabi.

Ø Suggestions faites à l'endroit de la Grande Bibliothèque Universitaire

A la Grande Bibliothèque Universitaire, nous suggérons :

- d'organiser des séminaires de formation, des colloques, visant à renforcer les connaissances des agents en ce qui concerne les revues scientifiques, leurs caractéristiques ainsi que leur usage ;

- tirer profit des opportunités qu'offrent les ressources en libre accès en ligne. En effet, il existe plusieurs plateformes occidentales ou africaines en ligne qui proposent un accès libre aux ressources scientifiques incluant aussi bien les monographies, rapports, les mémoires et thèses, que les revues scientifiques et plusieurs autres documents scientifiques. C'est l'exemple de : Directory of Open Access Journals (DOAJ), une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni, qui répertorie plus de 12.000 revues scientifiques validées61 et bien d'autres plateformes ou bases de données qui offrent un accès gratuit aux publications scientifiques ;

61 Arkin F. (2018). Contrôle de qualité du libre accès [En ligne] Editions Afrique Sub-saharienne. SciDevNet. Disponible sur www.scidev.net/Afrique-sub-saharienne consulté le 14 juillet 2019

69

- alimenter et actualiser le fonds documentaire en revues scientifiques au moyen d'une politique documentaire basée sur des acquisitions onéreuses de revues scientifiques car les dons ne sont pas, dans la plupart des cas, de nature à répondre exactement au besoin exprimé ;

- diffuser et vulgariser les revues scientifiques présentes dans le fond documentaire après acquisition auprès de la communauté scientifique de l'université Marien Ngouabi ;

- mettre en place un service spécifique de gestion des revues scientifiques dont la mission sera le suivi des collections de revues, la gestion administrative et financière des abonnements ;

- vulgariser la connaissance du dépôt légal universitaire comme moyen d'acquisition des revues scientifiques.

Ø Suggestions aux enseignants, aux enseignants-chercheurs et aux directeurs de revues académiques à l'Université Marien Ngouabi

Aux enseignants-chercheurs et aux directeurs de revues scientifiques, nous suggérons :

- de déposer des exemplaires de leurs publications en format papier ou électronique à la GBU en guise de dépôt institutionnel, cela dans le but de permettre à toute la communauté scientifique de s'informer facilement des derniers résultats des recherches ;

Aux enseignants en particulier, nous suggérons :

- d'inculquer aux étudiants la culture des revues scientifiques en touchant les points focaux à savoir : le rôle des revues scientifiques, leurs usages, comment les reconnaître, où et comment les retrouver au travers des cours ou séminaires.

Ø Suggestions faites aux étudiants de la GBU

Aux étudiants nous suggérons :

- De s'initier à la culture des revues scientifiques, de se familiariser avec ces supports d'information et d'en faire un usage intensif.

- Formuler régulièrement des demandes de titres de revues scientifiques en fonction de leurs besoins à la GBU.

Ø

70

Suggestions à l'intention du Rectorat de l'Université Marien Ngouabi et du Ministère de l'Enseignement Supérieur

L'accès à la connaissance et à la science en particulier est l'une des questions au centre des préoccupations des universités, bibliothèques et institutions de recherche. Cette question est d'autant plus délicate qu'elle doit susciter même l'implication des pouvoirs publics. Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit de ce fait, assister la GBU dans sa mission de soutien à la recherche. Ainsi, :

- Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit recommander à tous les directeurs de revues académiques à l'Université Marien Ngouabi de déposer au moins deux exemplaires d'un numéro de la revue après édition, en guise de dépôt légal ;

- faire une proposition de loi qui facilite l'accès aux publications scientifiques financées par l'Etat et produites par les enseignants et chercheurs de l'université Ma-rien Ngouabi. Car en Europe par exemple, plusieurs pays ont compris la nécessité d'aider les bibliothèques universitaires, les institutions de recherche en mettant en place des stratégies pouvant leur permettre de faciliter aux chercheurs voir au grand public un accès libre aux savoirs scientifiques. D'où, des déclarations et lois ont été adoptées à cet effet.

C'est notamment le cas en France de la «loi République Numérique« qui dispose que :

« Lorsqu'un écrit scientifique issu d'une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l'Etat, [l'article précise tous les fonds publics et européens concernés] est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l'accord des éventuels coauteurs, la version finale de son manuscrit acceptée pour publication.62 ».

En 2013, l'Allemagne inscrivait dans la loi une limitation à un an des droits d'exclusivités pour tout éditeur de revues. Et, en 2015, les universités des pays bas ont réussi à faire légèrement plier Elsevier, et obtenu que 30% des publications financées par les pays bas seront en open Access à partir de 201863.

62 France. La loi république Numérique promulguée le 7 octobre 2016 disponible en ligne sur www.vie-publique.fr ou www.economie.gouv.fr

63Data Gueule, épisode 63, intitulé « Privés de savoir ?«(2016) op. cit.

71

Le ministère de l'enseignement supérieur doit pour ainsi dire, prendre exemple sur ces pays afin d'aider la Grande Bibliothèque Universitaire dans l'accomplissement de sa mission de mise à disposition de ces supports aux usagers.

IV-6- Synthèse des résultats

Il est clair que la Grande Bibliothèque Universitaire accuse, au vu des résultats de nos recherches, de sérieuses difficultés à intégrer sous toutes les formes possibles, les revues scientifiques dans sa politique documentaire. Ce qui est, comme nous l'avons susmentionné, la cause de la pauvreté de l'offre documentaire proposée aux usagers de la bibliothèque ou de la quasi inexistence de cette typologie de documents scientifiques sur les rayonnages dans les salles de lecture. Outre cela, la méconnaissance des usages pratiques des revues scientifiques par la majorité des agents de la GBU est un autre problème que de la pauvreté de l'offre sur ces supports a également pour corolaire. Les services de la documentation et de l'assistance bibliographique et de l'informatique documentaire ont certes conjugué d'efforts pour essayer de combler ce déficit, mais le manque de budget d'accompagnement pour un projet aussi important limite ou anéantit totalement toute chance de réussite.

IV-7- Perspectives envisagées

Au terme de ce travail sur les revues scientifiques à la GBU, si l'opportunité

nous est donnée de poursuivre notre étude, notre perspective est de nous pencher sur la bibliométrie scientifique de l'Université Marien Ngouabi, question d'examiner l'état de la recherche scientifique. Car comme le souligne l'Institut Marocaine de l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p.1), citée par Kouassi Amoin (2018)64 :

« L'état de la recherche scientifique en Afrique est l'un des sujets préoccupants qui rentre dans l'équation du développement général du continent. En effet, selon le Centre Régional Africain de Technologie, même si la population africaine représente, aujourd'hui, près de 14,58% de la population mondiale, sa part de production scientifique ne dépasse guère le 1%. Ce constat est encore accentué par le sous-développement enregistré dans l'ensemble des secteurs économiques et techniques. »65.

64 Kouassi A. L. (2018). Communication et vulgarisation de la recherche scientifique dans les universités et instituts en Côte D'Ivoire. Les Incunables, n°3, p.85

65 Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p1)

V

CONCLUSION

73

Les bibliothèques universitaires sont des instruments contribuant au développement de la science. Elles valorisent et vulgarisent les résultats de la recherche en rendant publiques les publications scientifiques. Pour atteindre cet objectif, elles doivent identifier, acquérir et rendre les ressources documentaires accessibles aux enseignants, chercheurs et étudiants. Mais aussi, accompagner et soutenir toutes les activités liées à la recherche et aux enseignements. Car,

Il y a une homologie entre une communauté de chercheurs, réunie par des interrogations communes ou complémentaires sur un même sujet, et son patrimoine documentaire. La traduction de cette homologie est très concrète, ramassée dans une formule célèbre : « publier ou périr », mesurée souvent par un indicateur précis de citations J-M. Salaün, (2004) .

Autrement dit, les chercheurs, les enseignants ou les étudiants sont à la fois les lecteurs et les auteurs qui doivent publier les résultats de leurs recherches pour être reconnu par les pairs. Mais pour que cela soit possible, ils doivent lire les publications régulièrement à jour. Et, c'est dans ces conditions que se mesure l'importance du rôle des bibliothèques universitaires qui doivent acquérir des revues scientifiques pour les besoins de recherche.

La mise à disposition de ces ressources constitue donc une des principales missions documentaires pour ces bibliothèques, si bien que certaines consacrent souvent plus de la moitié de leur budget d'acquisitions aux abonnements de revues. Le cas de la bibliothèque de l'Université Laval66 au Canada, susmentionné en est l'illustration (voir sur page 16). Notons aussi que les bibliothèques scientifiques sont perçues comme les principaux clients des éditeurs de revues.

De cette façon, les bibliothèques universitaires encouragent et participent à l'augmentation de la production scientifique au sein des universités.

En nous intéressant à la question de la valorisation des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire, nous avons constaté que ces ressources documentaires ne sont pas prises en comptes dans sa politique documentaire. Cette structure bibliothéconomique manque de moyens et d'alternatives de mis en valeur de ces supports d'information si bien qu'elle n'a pas d'offre de revues scientifiques attractive depuis 2013 (année d'ouverture de la bibliothèque)67 à ce jour ; alors

66Bibliothèque de l'Université Laval www.bibl.ulaval.ca/rationalisation-periodiques-

scientifiques/constat, op. cit., page 15

67 MBOUGOU et Eulalie Issombo, respectivement directeur et chef de service de la documentation et de l'assistance bibliographique à la Grande Bibliothèque Universitaire

74

qu'elle a plus ou moins les ressources matérielles requises pour offrir un accès à l'édition scientifique électronique.

La valorisation des revues scientifiques reste un challenge difficile à relever dans la mesure où il n'exige aucun budget. Bien que la bibliothèque ait récemment mis en place un projet lui permettant d'inclure cette typologie de document dans sa politique documentaire, l'initiative demeure tout de même hypothétique sans appui financier.

La Grande Bibliothèque Universitaire traverse une situation économique délicate depuis plusieurs années déjà. Il serait donc souhaitable que cette structure obtienne de l'Etat congolais un financement pour valoriser enfin, les revues scientifiques et, profiter des nombreux avantages et opportunités qu'offrent les ressources en open access.

BIBLIOGRAPHIE-WEBOGRAPHIE

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https://www.reseau-caope.fr/...livre...livre/biographies/conrad-gessner-le-pere-de-la-bibliographie-1516-1565.html

BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE. [En ligne]. Consulté le 02/09/2019 sur https://fr.m.wikipedia.org>wiki>.

BIBLIOTHEQUE DE L'UNIVERSITE LAVAL. [En ligne]. Les éditeurs et la réalité économique des bibliothèques universitaires : constat, article lu sur le site www.bibl.ulaval.ca/rationalisation-periodiques-scientifiques/constat, consulté le 28 juillet 2019.

IX- Documents audios sur YouTube

Ø Conférences, Entretiens

LEFEBVRE, M. (2012). La publication scientifique entre enjeux économiques et enjeux citoyens [En ligne] Conférence. Toulouse : URFIST. Disponible sur la chaine DOCCITANIST consultée le 27 juillet 2019 sur You Tube.

MEDIAPART (2013). L'édition scientifique, entre prédateurs et profiteurs.

Science Friction [En ligne] Entretien. Disponible sur
https://www.youtube.com/playlist?list= PLO70NNEUnnu5ultxf33PVsB3Csk0xyBw.

Ø

80

Documentaires

DATA GUEULE. (2016). Episode 63, intitulé « Privés de savoir ?«. Documentaire. Document publié sur YOUTUBE et disponible sur le site : https://is.gd/wikiDTG63 Consulté le 10 juin 2019.

ANNEXES

82

Annexe 1 :

FICHE D'ENQUETE ADRESSEE AUX AGENTS DE LA GRANDE BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE

Cher bibliothécaire,

Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le thème « Les revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire », nous sollicitons votre bienveillante contribution en répondant aux questions inscrites sur cette fiche d'enquête.

Nous vous en remercions d'avance !

I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Sexe : Homme Femme Age :

Fonction occupée :

Durée dans la fonction occupée :

Diplôme ou qualification :

II- QUESTIONS

1- Qu'entendez-vous par « revue scientifique » ? :

2- Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU ? : Oui Non

· Si oui :

- S'agit-il des revues : Actuelles Récentes Anciennes Mortes

- Et de format : Papier Electronique

- Sont-elles traitées selon les normes bibliographiques en vigueur en documentation,

notamment le bulletinage ? Oui Non

- Quel est le mode de diffusion utilisé par la GBU pour mettre à disposition les revues

scientifiques ? : Etoile Margueritte Mixte

· Si non :

- Pensez-vous que l'absence des revues scientifiques dans le fonds documentaire de

la GBU est un obstacle à l'accès à l'information ? Oui Non

3-

83

Ya-t-il un budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques ?

Oui Non

4- La GBU est-elle abonnée à des revues scientifiques ? Oui Non

5- Recevez-vous des usagers qui viennent pour consulter des revues scientifiques ?

Oui Non

· Si oui :

- Combien en recevez-vous ?

N.B : Prière d'inscrire le nombre d'usagers concernés dans les cases ci-dessus.

Par jour

Par semaine

Par mois

Par année

 

6- Sont-ils satisfaits de la qualité de l'offre de la bibliothèque sur les revues scienti-

fiques ? Oui

Non

 

· Si non, faites-vous part des plaintes des usagers à votre hiérarchie ?

Oui Non

7- Ya-t-il un service spécifique à la gestion des revues scientifiques à la GBU ?

Oui Non

8- La politique d'acquisition des documents de la GBU prend-elle en compte les re-

vues scientifiques ? : Oui Non

· Si oui, la GBU valorise-t-elle les revues scientifiques ? Oui Non

9- Remarquez-vous un déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres types

de documents dans les collections de la GBU ? Oui Non

· Si non, pourquoi ? :

10- Quelles sont selon vous, les mesures envisageables pouvant permettre à la GBU

d'améliorer l'offre en revues scientifiques ? :

84

Annexe 2 :

FICHE D'ENQUETE ADDRESSEE AUX USAGERS DE LA GRANDE
BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE

Cher usager,

Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le thème « Les revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire », nous sollicitons votre bienveillante contribution en répondant aux questions inscrites sur cette fiche d'enquête.

Nous vous en remercions d'avance !

III- RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Sexe : Homme Femme Age :

Etablissement fréquenté :

Département fréquenté :

Option ou spécialité :

Niveau d'études ou diplôme :

Vous êtes : Enseignant Etudiant Chercheur

IV- QUESTIONS

1- Fréquentez-vous la GBU ? Oui Non

· Si non, pourquoi ?

2- Avez-vous une idée de ce que l'on entend par « revue scientifique » ?

3- Oui Non

- Si oui, pouvez-vous nous en donner une définition ? :

4- Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU ? Oui Non

Si oui :

- Les revues scientifiques disponibles à la GBU sont-elles :

Actuelles Récentes Anciennes Mortes

Et de format : Papier Electronique

- En avez-vous déjà consulté ? Oui Non

- Si oui :

· A quelle date l'avez-vous fait ? :

· Quel était le titre de cette revue ? :

5- L'offre de la GBU en revues scientifiques répond-elle à vos besoins en informa-

tions ? Oui Non

6- Par rapport à l'offre proposée, pensez-vous que la GBU accorde une place impor-

tante aux revues scientifiques ? Oui Non

- Si non, quels sont les facteurs qui bloquent la valorisation des revues scientifiques à

la GBU ?

7- La place accordée par la GBU aux revues scientifiques est-elle la même que l'importance donnée aux autres types de documents comme les monographies ou les

ouvrages de références ? Oui Non

- Si non, quelles sont à votre avis, les raisons de ce déséquilibre ? :

8- Quelles sont les conséquences engendrées par la non valorisation des revues

scientifiques à la GBU ? :

9- Considérez-vous la GBU comme un outil essentiel pour vos recherches ?

Oui Non

Dites pourquoi ? :

10- Quelles sont selon vous, les mesures envisageables pouvant permettre à la GBU

d'améliorer l'offre en revues scientifiques ? :

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Key words : valorization, scientific journals, Great University Library, Marien Ngou-abi University, Republic of Congo

RESUME

Ce mémoire s'interroge sur la valorisation des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire et sur leur place dans les collections. La Grande Bibliothèque Universitaire appartient en effet, à la typologie des bibliothèques universitaires centrales, et dispose des bibliothèques de proximité disséminées dans chaque établissement de l'Université Marien Ngouabi.

Bien que cette bibliothèque dispose d'infrastructures électroniques de base, la question de la valorisation des revues scientifiques reste encore un défi difficile à relever. Outre les restrictions budgétaires qui sont d'ailleurs similaires à la plupart des bibliothèques des universités des pays d'Afrique, le manque de budget consacré aux abonnements empêche la GBU de se construire des collections de revues scientifiques sur mesure et de répondre aux besoins des enseignants, chercheurs et étudiants. Les problèmes de budget sont de fait, la cause principale d'une négligence assez prononcée de ces ressources par l'administration chargée de la gestion de la documentation au sein de l'institution. Cet état de fait éloigne la bibliothèque de sa mission fondamentale qui est de mettre à la disposition de ses usagers des ressources documentaires à jour et diversifiées ; et promouvoir et vulgariser les résultats des recherches de l'Université Marien Ngouabi.

Mots-clés : valorisation, revues scientifiques, Grande Bibliothèque Universitaire, Université Marien Ngouabi, République du Congo

ABSTRACT

This dissertation examines the value of scientific journals at the Great University Library and their place in the collections. The Great University Library belongs to the typology of the central university libraries, and has the local libraries scattered throughout each institution of the University of Marien Ngouabi. Although this library has basic electronic infrastructure, the issue of enhancing scientific journals remains a difficult challenge. In addition budget restrictions that are similar to most university libraries in African countries, the lack of a subscription budget prevents the GBU from building collections of bespoke scientific journals and to meet the needs of teachers, researchers and students. The budget problems are in fact the main cause of a fairly pronounced neglect of these resources by the administration responsible for the management of documentation within the institution. This fact removes the library from its fundamental mission of providing its users with up-to-date and diverse documentary resources; and promote and popularize the results of Marien Ngouabi Uni-versity's research.






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault