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La vérification empirique de la courbe de Philips en république démocratique du Congo de 1988-2015.


par Hardy Meshac Biaya Muteba
Université de Kinshasa - Licence 2018
  

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CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE DE LA COURBE DE PHILIPS

Dans ce chapitre, nous présentons de manière brève l'évolution de la courbe de Philips depuis son apparition. Dans la première section nous présentons l'origine de la courbe de Philips ainsi que les différentes modifications qu'elle a subies, dans la deuxième nous parlons La courbe de Philips additionnée des anticipations et en fin la troisième section présente la courbe de Philips de long terme.

I.1. Origine de la courbe de Philips

L'histoire remonte des années 58, où l'Economiste Néo-Zélandais du nom d'Alban William Philips, avait publié un article intitulé «  The Relation Between Unemployement and the Rate of Change of Money Wage Rates in the United Kindgdom, 1861-1957 ». Dans cet article Philips examinait la relation entre le chômage et la croissance des salaires nominaux sur 97 observations de données Britanniques. Il avait constaté que le chômage avait tendance à être faible quand la croissance des salaires nominaux s'avère rapide, et à êtreélevé quand la croissance des salaires nominaux est lente.

Par la suite, les économistes qui ont utilisé la courbe de Philips ont souvent favorisé l'utilisation du taux d'inflation au lieu de la croissance des salaires nominaux dans l'examen du lien avec le chômage3(*). Vers les années 60, plusieurs études furent exécutées dont l'objectif était d'analyser la relation inflation-chômage. L'un des travaux effectués est celui dePaul Samuelson et Robert Slow en 1960 utilisant les données américaines couvrant la période de 1900-1960, lequel travail va aboutir à l'existence d'une relation négative entre les deux variables.Ce fut le début de plusieurs débats sur une relation portant le nom de «  courbe de Philips » celle-cioffrant une possibilité d'arbitrage aux responsables de la politique économique. Ceux-ci pourraient choisir librement entre une inflation faible associée à un taux de chômage élevé et une inflation élevée associée à un taux de chômage faible en fonction de l'importance qu'ils accordent à la stabilité des prix et à l'activité.

Cette relation sera par la suite mis en cause par les économistes et experts Américains des années 1970(Friedman et Phelps en 1968), qui ont tenté effectivement à exploiter cette possibilité d'arbitrage c'est-à-dire réduire le chômage par une montée forte d'inflation, il s'est révélé que le chômage ne reculait pas alors que l'inflation ne cessait de monter, ce qui du point de vue empirique traduit un déplacement vers le haut de la courbe de Philips.

* 3 Voir Karine Dumont, Courbe de Philips de long terme et la rigidité salariale : un test de la conjecture de Tobin, janvier 2000 pp.5-6 revue économique

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery