B. Région de Kilo
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Figure 4 : Carte de gisements de la région de
Kilo.
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II.2.1.3.2. Zone Nizi-Tsi
La zone Nizi-Tsi est constituée, dans ses grands
traits, par un ensemble de « roches vertes » appartenant aux
formations du Kibali, dans lesquelles a pénétré un massif
granitique que l'érosion ainsi que les travaux d'exploitation ont mis
partiellement à découvert.
Ces roches vertes comprennent un ensemble de roches
éruptives (intrusives ou effusives) et probablement aussi de roches
sédimentaires; l'existence de ces dernières n'est pas encore
établie avec certitude dans la région. Ces roches comprennent des
dolérites, des gabbros et peut être des laves basaltiques. Il est
généralement très difficile de différencier ces
roches sur le terrain; elles sont rarement fraîches, se ressemblent
beaucoup et ne peuvent être déterminées avec certitude
qu'après étude au microscope. Toutes ont, à l'état
frais, une couleur verte plus ou moins foncée, un grain
généralement fin, parfois visible à l'oeil, souvent aussi
indiscernable même à la loupe.
Leur altération donne des terres olive ou jaunes
d'abord, rougeâtres lorsque l'altération est plus
prononcée. Elles sont affectées par de nombreuses diaclases qui
les débitent en blocs de formes variées. Elles sont
composées essentiellement de feldspaths calco-sodiques et
d'éléments ferro-magnésiens : pyroxènes ou
amphiboles (augite, hornblende, actinolite); elles ne contiennent que peu ou
pas de quartz. Comme éléments accessoires de la magnétite,
pyrrhotine, pyrite, micas. Certaines sont fortement magnétiques qui
influencent fortement la boussole.
Ces roches ont très souvent subi l'effet d'efforts
dynamiques intenses qui se traduisent d'abord par l'existence de diaclases
nombreuses, puis par la formation de zones foliacées comprises entre des
zones plus massives, enfin parfois par un laminage complet qui donne à
l'ensemble des roches vertes affectées par ce laminage une foliation
très prononcée qui leur donne l'aspect de schistes et qui les a
très souvent fait confondre avec des schistes si ce terme signifie des
roches argileuses d'origine sédimentaire.
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Ces roches schistoïdes sont vertes à l'état
frais, rouge ou violacée lorsqu'elles sont altérées; la
couleur violette est plus ou moins intense suivant la proportion de
manganèse qu'elles renferment; celle-ci est élevée dans
les régions minéralisées. C'est cet ensemble de roches,
vertes à l'état frais, massives ou schistoïdes que nous
désignerons dans ce qui suit sous le vocable de roches vertes.
Un grand batholite de roches granitiques a
pénétré dans ces roches vertes. Sa composition n'est pas
uniforme : il est constitué par des granites, des granodiorites et des
diorites. Granites, granodiorites et diorites sont de granularité
variable; dans la région Nizi-Tsi, ce grain est moyen, bien visible
à l'oeil nu. Par altération, elles donnent des terres claires,
parfois rougeâtres, dans lesquelles on distingue, outre les grains de
quartz intacts, des taches blanches provenant de l'altération des
feldspaths.
La proportion de quartz dans ces roches peut varier dans de
larges mesures : au Nizi, la proportion de quartz peut devenir telle qu'elle
peut constituer localement les trois quarts de la masse et qu'on voit ce quartz
passer à des veinules de quelques millimètres
d'épaisseur.
Ces roches granitiques sont intrusives dans les roches vertes.
La forme de leur toit est très irrégulière et
présente une série de coupoles plus ou moins importantes et plus
ou moins prononcées qui percent au travers des roches vertes. Au Nizi,
ce granite constitue un dôme allongé dans le sens Ouest-Est qui
affleure sur une largeur d'un peu plus d'un kilomètre et sur une
longueur de trois kilomètres; il disparaît vers l'Ouest sous la
couverture de roches vertes, vers le lieu d'exploitation du filon Tarada; vers
l'Est, au-delà de la rivière Nizi, il constitue le sommet du Tso,
puis plonge sous les roches vertes, au Sud de la rivière Zamaie.
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Figure 5: Types de minéralisation dans la
région Nizi-Tsi.
II.2.1.3.3. Mont Tsi
L'ossature du mont Tsi et de ses éperons est
constituée par des pointements de granite intrusifs dans les roches
vertes. Au mont Tsi, le granite s'élève au moins jusqu'à
l'altitude de 1 667 m, où il est encore visible.
Altération : les roches vertes sont soit
massives, soit schistoïdes; dans les parties élevées les
roches schistoïdes montrent un zonage marqué par des alternances
serrées de lits clairs et de lits foncés, avec petits plis dont
l'allure est indépendante de la foliation; peut-être
correspondent-elles à d'anciennes roches sédimentaires.
Les roches vertes s'altèrent d'abord en vert, à
proximité de la roche saine; cette altération met bien en
évidence la schistosité; plus on s'élève, plus
l'altération devient intense; la roche passe du vert au rouge ou au
rouge violacé. Ces variations de teintes sont dues à la
présence du fer à l'état ferreux ou à l'état
ferrique et au manganèse. Du fait de leur laminage et de leur
altération, ces roches ont parfois été appelées
schistes verts et schistes violets. Elles ne sont que des faciès
d'altération d'une même roche.
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Le granite s'altère également; il devient
friable. La surface de base de la zone de décomposition est très
irrégulière; elle est influencée par les cassures qui
affectent la roche. Il en résulte que, lors de l'enlèvement de la
roche décomposée, on voit des pitons de roche saine
apparaître au sein du granite décomposé.
D'une manière très générale, on
peut admettre que la surface de séparation entre la roche saine et la
roche altérée suit l'allure du niveau hydrostatique; celui-ci
épouse lui-même, dans une large mesure, l'allure de la surface
topographique; dans des roches peu ou pas perméables, comme le
granité, la surface inférieure d'altération suit plus ou
moins la surface topographique également.
Minéralisation : la minéralisation en or
est en relation avec les venues de quartz; ces dernières sont
associées aux venues de granite, intrusives dans les roches vertes;
elles sont un produit de la différenciation de ces granites.
Le quartz se présente soit en filons discontinus,
lenticulaires, de quelques centimètres à quelques
décimètres d'épaisseur, soit en filonnets d'une fraction
de millimètre à quelques millimètres
d'épaisseur.
Ces filons et filonnets sont localisés pour la plus
grande partie dans le granite et plus particulièrement, semble-t-il,
vers les régions supérieures des dômes; ils se trouvent
également en partie dans les roches vertes, massives ou
foliacées, envahies par le granite jusqu'à une certaine distance
de leur contact avec le granite; les gros filons s'éloignent plus du
contact que les filonnets.
Dans certaines zones, la roche est bourrée de petits
filonnets, parfois difficilement discernables à l'oeil nu et qui ont
peut-être fait croire que la roche était silicifié dans la
masse. L'or est associé à ce quartz filonien, mais tout le quartz
n'est pas aurifère.
Le mont Nizi constitue un gisement d'un type différent
de celui du mont Tsi, en ce sens qu'il est localisé dans une zone plus
profonde d'un dôme granitique que celui du mont Tsi, qui est
localisé eu un sommet du dôme.
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Les filons connus en surface, au Nizi, se coincent
latéralement et en profondeur, mais ils peuvent être
relayés en profondeur, comme ils le sont latéralement en surface
par d'autres filons dont la tête n'affleure pas, et qui sont
vraisemblablement orientés comme le sont les filons connus.
Le filon de Tarada, situé immédiatement à
l'Ouest des exploitations du Nizi, est encaissé dans des roches
très profondément altérées et laminées que
l'on peut rapporter à du granite laminé au Nord et à de la
roche doléritique au Sud, pour autant que l'on puisse procéder
par comparaison avec des altérations connues. Le filon serait au
contact; il plonge vers le Sud, de quelque 60° à 70°, et est
constitué de roche aplitique et de quartz, ce dernier postérieur
à la roche aplitique.
II.2.1.3.4. Tsele-Luma
A 5 km au Sud-Ouest des derniers travaux du massif du Nizi,
des exploitations sont en cours dans des éluvions et filons, à
Tsele, sur la rive droite du Shari, et au Luma, à 2 km au Nord du Tsele.
Au point de vue terrains, la région paraît composée
uniquement de roches vertes, massives ou schistoïdes. Les granites les
plus proches, en surface tout au moins, sont ceux de Soleniama, à #177;4
km au Sud du Tsele. Ces granites constituent vraisemblablement le soubassement
des roches vertes de Tsele-Luma et apparaissent à nouveau, en surface,
vers le Nord, dans la région des exploitations du Sindani.
A Tsele, un filon de quartz, d'un mètre de puissance,
est en partie dégagé. Dans sa partie supérieure, sous la
couche d'éluvions et d'éboulis, il a été
tronçonné et déplacé par les glissements de
terrains sur la pente. Les éboulis contiennent de nombreux et gros blocs
de quartz qui proviennent de ce filon ou de filons voisins inconnus à ce
jour. Le filon Tsele est dirigé Ouest-Est avec pente Nord; il est
très redressé; sa teneur varie entre 2 et 25 g d'or par tonne. La
moyenne de 1938 a été de 10 g.
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Les roches encaissant le filon sont profondément
altérées et difficiles à identifier; celles du mur, dans
lesquelles on distingue des phénocristaux blancs dans une pâte
rouge, paraît avoir été une dolérite.
A Luma, les travaux se poursuivent dans une zone, de plusieurs
mètres de puissance de roches schistoïdes, parcourues par de
très nombreux filonnets de quartz, d'un à quelques
centimètres d'épaisseur, avec localement des parties plus
épaisses; au sommet du mont Luma, il y'a des blocs de quartz appartenant
à un filon d'un mètre environ de puissance.
La direction générale de la foliation
paraît être N 60°E, et correspond à la direction de
foliation observable à l'Ouest de Luma sur la route Nord-Sud qui vient
de la route Nizi-Kilo. L'ensemble de roches schistoïdes-quartz a une
teneur de 5 à 6 g d'or par tonne. Le quartz à une teneur de 20 g,
les roches encaissantes sont schistoïdes et profondément
altérées.
A Tsele et à Luma, l'or existe à l'état
libre et visible à l'oeil nu.
II.2.1.3.5. Sindani
Les différents filons connus de Sindani se trouvent
dans des roches très altérées qui furent originellement
des dolérites.
Le passage progressif de la dolérite verte,
fraîche et très dure à son altération jaune, puis
rouge, ainsi que le passage de la roche massive à la roche
laminée s'observent très bien dans la tranchée du filon.
Le granite affleure en des points situés à quelques
kilomètres du centre de la région explorée.
Les filons sont très vraisemblablement en rapport avec
ce granite, qui, à Sindani, est recouvert par les roches vertes; par
rapport au contact granite-roches vertes, le gisement de Sindani est dans une
situation plus élevée que le Tsi. Les filons sont en
général parallèles à la foliation; cette
dernière épouse, dans ses grandes lignes, les contours des
massifs de dolérite non altérés. Pour plusieurs filons, la
direction est N 70°E, avec pendage vers le Sud; pour d'autres, elle est N
40°E.
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On a remarqué que les plus belles teneurs se trouvent
au mur de certains filons; ce fait est dû à la présence de
nombreuses veinules de quartz très fin qui parcourent les roches
disloquées du mur. Ce gisement présente une grande analogie avec
celui de Tsele-Luma.
II.2.1.3.6. Tsenzeri
Un ou plusieurs filons de quartz encaissés dans du
granite ont donné naissance à des éluvions et
éboulis de pente, très riches (moyenne 10 g par tonne dans le
quartz des éluvions). Un filon a été localement
dégagé. Il est dirigé Est-Ouest. Une bonne coupe le long
d'une race entre la Tshua et la Nioka montre que le granite est traversé
par des filons d'aplite (avec feldspath et quartz), dirigés
également Est-Ouest.
De grosses enclaves de roches vertes, doléritiques,
sont visibles dans le granite, ce qui indique que la partie du granite avec ses
filons minéralisés est proche du toit du batholite. Le quartz est
grenu, l'or libre s'observe au contact des grains de quartz.
Des déplacements se sont produits à diverses
reprises dans cet ensemble des roches granitiques et de filons. Les veines
d'aplite sont déplacées par des diaclases qui n'affectent pas les
filons de quartz.
Ces derniers sont donc postérieurs à l'aplite.
Ces phénomènes s'observent bien dans la tranchée de la
race entre les rivières Tchua et Nioka.
II.2.1.3.7. Penge
Une série de filons de quartz dirigés Nord-Ouest
; Sud-Est, sont encaissés dans le granite et la granodiorite
altérés. Des filons principaux partent, en tous sens, des
apophyses et, pour autant qu'on puisse en juger par l'altération de la
roche, des filonnets de quartz se trouvent dans la partie centrale des
injections de granite dans la granodiorite. Des éluvions riches
recouvrent le gisement filonien.
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C. Division Ouest de Kilo
Plusieurs filons ou groupes de filons ont fait l'objet
d'exploitations dans la division Ouest de Kilo. Tous sont étroitement
associés aux venues de roches magmatiques intrusives dans les formations
du Kibali.
Ces formations du Kibali sont constituées par des
roches schistoïdes et par des roches massives (dans lesquelles dominent
les amphibolites et les épidotites).
Les roches intrusives auxquelles est associée la
minéralisation aurifère sont constituées essentiellement
par des diorites quartzifères et par des granites à oligoclase.
Elles forment, dans la division Ouest, un grand massif, sur lequel coule la
rivière Mongbwalu; ce massif présente des apophyses
s'étendant irrégulièrement dans les roches anciennes
massives ou schistoïdes.
La zone dans laquelle les filons de quartz sont les plus
abondants et les mieux développés borde le massif intrusif de la
Mongbwalu et s'étend de part et d'autre de leur contact, aussi bien dans
les roches intrusives que dans les formations du Kibali. Elle comprend, du Sud
vers le Nord, les gisements de Maranga, Senzere, Kanga, Gwele, Tchangaboli,
Isuru et Pili-Pili.
Certains gisements sont localisés dans les roches
schistoïdes; d'autres le sont dans la diorite quartzifère; d'autres
en fin se trouvent an contact des deux formations.
II.2.1.3.8. Maranga
Les filons de Maranga sont encaissés dans des roches
schistoïdes laminées, phyllites chloriteuses et chloritotalqueuses,
qui bordent la partie occidentale d'un massif de roches vertes,
doléritiques, massives. La schistosité dessine des plis
d'amplitude très variable, allant de très larges ondulations
jusqu'à des microplissements.
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Des filons d'importance variable sont encaissés dans
ces roches schistoïdes; leur allure est très
irrégulière et suit la schistosité; on y observe tous les
intermédiaires entre de minces filonnets de quartz et des gros filons en
relais.
II.2.1.3.9. Senzere
Le gisement de Senzere est du même type que celui de
Maranga.
Le filon exploité sous le nom de filon de Senzere est
encaissé dans des roches schistoïdes, très laminées,
déformées et profondément décomposées en
surface. Ces roches ont été traversées à
l'état frais par le bouveau de 1 390 m. Elles sont de couleur vertes
foncées, finement plissées; leur texture schisteuse est
très nette; ce sont des phyllites chloritotalqueuses dont l'origine est
incertaine; elles ont été modifiées par des venues
hydrothermales accompagnées de CO2. Les roches granitiques
n'affleurent pas à proximité immédiate.
Les travaux souterrains et les sondages ont montré
l'existence d'autres zones quartzeuses en profondeur, dans la roche non
altérée. Les filons sont lenticulaires et en relais; tous suivent
les allures de la schistosité. L'exploitation des filons peut se faire
en carrière dans les roches décomposées; la roche saine
apparaît généralement #177;40 m sous la surface.
II.2.1.3.10. Kanga
Les exploitations de Kanga, qui ont fourni une grosse partie
de l'or filonien de Kilo-Moto, comprennent un groupe de filons dont les plus
importants constituent ce qui est appelé « massif B ».
L'exploitation déjà très avancée des filons de ce
massif permet de se faire une image particulièrement précise du
mode de mise en place des filons de quartz.
La presque totalité des filons est localisée
dans de la granodiorite altérée; seule une partie de filon se
trouve dans une roche schistoïde fortement laminée (qui pourrait
être de la granodiorite ou de la diorite laminée) : cette branche
de filon passe de la roche schistoïde à la roche
granodioritique.
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Les veines quartzeuses qui parcourent la granodiorite
constituent un réseau très complexe de filons qui se ramifient et
se relaient. Au Sud du massif B de Kanga, les filons de quartz aurifère
sont encaissés dans des roches schistoïdes, parfois
extrêmement disloquées et laminées, passant localement
à des talcschistes.
Dans le massif C de Kanga, un épais filon de quartz,
faiblement incliné, est encaissé dans des roches schistoïdes
vertes; à proximité, il existe d'autres filons moins importants;
on y observe aussi des roches rougeâtres ou violacées,
laminées, très altérées, difficiles à
identifier et que l'on pourrait, semble-t-il, rapprocher des granodiorites
laminées; on se trouve probablement en cet endroit dans la zone de
transition : massif granodioritique-formations du Kibali.
Au massif D de Kanga, de minces filonnets de quartz parcourent
des roches schistoïdes très laminées et disloquées;
en cet endroit, l'or est abondant dans les plans de schistosité suivant
lesquels se sont infiltrées de très minces veinules de quartz.
II.2.1.3.11. Gwele
Sous la couverture éluvionnaire de la colline de Gwele,
les puits de prospection ont permis d'établir l'existence d'un ou de
plusieurs filons de quartz d'allure à peu près horizontale. Le
quartz traversé dans les différents puits pourrait appartenir
à plusieurs filons en relais. Près de la surface, ce quartz est
parfois altéré au point d'être friable. Lorsqu'il n'est pas
altéré, il peut être très foncé, presque
noir; il est manganésifère dans les cassures.
De l'or est visible dans les filons. La roche qui surmonte le
quartz est schistoïde, très altérée et
indéterminable; sa schistosité est presque horizontale,
parallèle au filon. La roche provenant du mur du filon est
également très altérée et paraît être
de la granodiorite. Les roches encaissantes ont une couleur violacée
très prononcée; cependant on peut y trouver des noyaux de roche
jaunâtre moins altérée; la roche originelle a donc acquis
cette teinte par un apport de manganèse.
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II.2.1.3.12. Tchangaboli
A Tchangaboli, il n'y a plus grand chose à voir
actuellement; le quartz, qui constituait une lentille plate, a
été enlevé; sur sa bordure, on observe ; encore un peu de
quartz sous les éluvions; une tranchée en creusement montre le
filon d'une cinquantaine de centimètres d'épaisseur plongeant
sous l'éluvion; la roche du mur est une granodiorite très
altérée.
A Tchangaboli II, le filon de quartz, d'allure assez plate,
est encore visible, sa direction générale est approximativement N
45°E, sa pente est vers le Sud-Est. Beaucoup de grains d'or sont visibles
dans le quartz; le mur du filon est constitué par de la granodiorite
altérée, son toit est enlevé; des éluvions
recouvrent le filon.
II.2.1.3.13. Isuru
Le filon de quartz d'Isuru atteint, dans la partie
découverte, plus de quatre mètres d'épaisseur. Il est
assez plat d'allure, sa direction est, à peu de chose près,
Nord-Sud; il plonge faiblement vers l'Est. Dans sa partie exposée, au
Sud-Est de la carrière, il présente des digitations qui
paraissent marquer sa terminaison. Le filon est encaissé dans de la
granodiorite décomposée.
II.2.1.3.14. Pili-Pili
L'exploitation alluvionnaire a mis à découvert
une partie de filon plongeant vers l'Est d'une trentaine de degrés et un
filon aplati, onduleux, ayant comme mur de la granodiorite
altérée; son toit est formé par des terres rouges
d'éluvion.
A proximité, on observe un bedrock formé de
granodiorite et de granite à hornblende. Ce gisement se trouve à
proximité du contact granodiorite-roches vertes laminées. Ces
dernières roches s'observent tantôt en allure plate contre la
granodiorite, tantôt en allure redressée, avec structure
gneissique et veines de quartz.
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