Université Catholique de l'Afrique de
l'Ouest
Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso
(UCAO/UUB)
Unité de formation et de recherche en
Sciences
Économiques et de Gestion
(UFR/SEG)
MÉMOIRE DE MASTER
Domaine :
Sciences Économiques et de Gestion
Mention :
Sciences de Gestion
Spécialité :
Comptabilité-Contrôle-Audit
Thème
Contribution du contrôle interne à la
réalisation des objectifs d'un projet : cas du Fonds de
soutien aux activités en matière de population et de lutte contre
les IST/VIH&SIDA (FOSAP) du Tchad
|
Présenté et soutenu publiquement le 05
décembre 2015 par :
LOTADET Ndouengar
Composition de jury
Monsieur Sado TRAORÉ
|
Maître de conférences agrégé,
Université polytechnique de Bobo-Dioulasso
Président du jury
|
Monsieur Bamagan TIEBA
|
Expert comptable mémorialiste
Membre du jury
|
Monsieur Mamadou TOÉ
|
Docteur ès Sciences de Gestion, Université OUAGA
II
Directeur de Mémoire
Membre du jury
|
AVERTISSEMENT
Les opinions émises dans ce mémoire sont propres
à son auteur et ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité
de l'UCAO/UUB ; par conséquent l'UFR Sciences Économiques et de
Gestion n'entend ni les approuver, ni les désapprouver.
DÉDICACE
« J'aurais encore mieux fait si je parviens
à faire mieux que mon père ».
Ce mot d'ordre, je le laisse à travers ce
mémoire, à mes deux (2) enfants :
ALLARASSEM Mornondet Polinus et
ALLATODJIDET Mornondet Crésus.
Que Dieu les soutienne !
REMERCIEMENT
J'adresse mes vifs remerciements à mon Directeur de
Mémoire, Docteur Mamadou TOÉ pour la rigueur et la
disponibilité dont il a fait montre tout au long de ce travail de
recherche.
Je témoigne de ma gratitude à l'endroit de
l'Administrateur/Gestionnaire du FOSAP, Monsieur Ramadane KARIFFENE qui n'a pas
hésité un seul instant à accepter ma demande de stage et
à me faire confiance pour le traitement des dossiers financiers aussi
sensibles.
Je remercie Monsieur BRAHIM Tidjani Badaoui, Responsable
administratif et financier ainsi que l'ensemble du personnel de FOSAP pour leur
encadrement et leur esprit de collaboration, qui ont animé mon
séjour parmi eux. J'ai beaucoup appris à travers vous.
J'exprime ma reconnaissance à tous les responsables de
l'UCAO/UUB ainsi qu'à tous les enseignants et en particulier, à
ceux de l'UFR/SEG pour la qualité irréprochable de l'enseignement
dont nous avions bénéficié.
Je n'oublie pas l'apport combien important de l'Agence
fiduciaire et de l'Assistance technique international auprès du FOSAP.
Apport sans lequel je ne parviendrai à mieux comprendre le processus
pratique de l'audit interne de l'Institution, j'en suis
reconnaissant !
Je reconnais le soutien de MBAINDOLOUM Nékarnodji
Isabelle, mère de mes enfants qui m'aide à les entretenir et
à les garder.
A travers ce travail de recherche, j'adresse mon amour
fraternel à YOADOUM Alexis, MANDET Yvette, NDEINGAR Thierry, MINGUEBEYE
Eugénie, MENDA-ASSIM Diane, BETEL Bertin, NADJIATOLDET Nico et MO-ASSIM
Benjamin.
J'adresse mes vives gratitudes à mon cousin DJASRABE
Riradjim Belrangar et à mon oncle maternel NGAROYAL Mbaidedjim Christoph
pour leur appui logistique déterminant.
Merci pour l'amitié et l'hospitalité de tous mes
camarades qui ont cheminé avec moi durant toute l'année
académique. Je pense particulièrement à KABORE
Ablassé, IDRISS Mahmout Idriss, DJIMOTOMBAYE Jonathan, BARRO Zoumana,
BALIMA Zakaria et ZANGRE Vincent.
Mes remerciements particuliers à TOGOZIA M'batna
Augustin, NAPOPLEON Service, MASNANGRAY Djebé et DONGAR Mbailassem
Bienvenu. Sans vous je serais dépaysé.
Enfin, à vous tous qui de près ou de loin avez
contribué efficacement à ma formation, de peur qu'en essayant de
vous citer je ne sois exhaustif, prière de vous reconnaitre dans cette
expression et de recevoir ma profonde gratitude.
AVANT PROPOS
En Février 2000 à Conakry, en République
de GUINÉE, les évêques de la Conférence
épiscopale régionale de l'Afrique de l'ouest (CERAO), lors de
leur assemblée plénière, ont pris la décision de
créer l'Université catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO).
Cette décision fait suite à l'idée déjà
nourrit au cours du symposium des conférences épiscopales
d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) tenu en 1983 à Kinshasa au Zaïre
(actuelle République Démocratique du Congo). C'est pour
répondre aux besoins en éducation et en instruction
supérieure de qualité et pour donner un appui aux efforts des
gouvernements de la sous-région par la formation des cadres de haut
niveau que cette initiative a vu le jour.
L'UCAO compte au total huit (8) unités universitaires
dont l'unité universitaire à Bobo-Dioulasso (UUB) qui a ouvert
officiellement ses portes le 15 février 2006.
L'UCAO/UUB répond aux nouvelles exigences de
l'enseignement supérieur en Afrique et dans le monde en adoptant le
système pédagogique de l'enseignement Licence-Master-Doctorat
(LMD). Les diplômes délivrés par cette institution sont
reconnus par le Conseil Africain et Malgache de l'enseignement supérieur
(CAMES).
Depuis la rentrée académique 2010-2011,
l'UCAO/UUB est structurée en trois Unités de Formation et de
Recherches (UFR) à savoir : L'UFR Sciences économiques et de
Gestion, l'UFR Science et Techniques et l'UFR Sciences Juridiques, Politiques
et Humaines.
L'année universitaire de Master II en Sciences de
gestion est validée par deux (2) semestres dont un (1) de cours et
d'évaluation sur table, et le second, consacré à la
recherche dans un laboratoire, en cabinet ou dans toute structure nationale ou
internationale de référence, pouvant mettre en contact, les
étudiants avec le monde professionnel et leur permettre de vivre les
réalités de la vie économique, politique, culturelle et
professionnelle, autre que le monde théorique auquel ils ont
évolué depuis lors.
Afin de répondre aux exigences en matière de
recherche, nous avons effectué un stage académique de trois (3)
mois au service financier du FOSAP sur le thème :
« Contribution du Contrôle interne à la
réalisation des objectifs d'un projet : Cas du Fonds de soutien aux
activités en matière de population et de lutte contre les
IST/VIH&SIDA (FOSAP) du Tchad ».
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AGF
|
Agence de gestion financière
|
ALF/LFA
|
Agent local de fonds/Local found agent
|
AMASOT
|
Association pour le marketing social au Tchad
|
AMF
|
Autorité des marchés financiers
|
ARV
|
Antirétroviraux
|
ATI
|
Assistant technique international
|
BF
|
Bénéficiaire final
|
CAMES
|
Conseil africain et malgache de l'enseignement
supérieur
|
CCM/ICN
|
Country coordinating mechanism / Instance de coordination
nationale
|
CD
|
Comité directeur
|
CDV
|
Centres de dépistage volontaire
|
CERAO
|
Conférence épiscopale régionale de
l'Afrique de l'ouest
|
CNEM
|
Comité national d'éthique médical
|
CNLS
|
Conseil national de lutte contre le Sida
|
CNPS
|
Caisse nationale de prévoyance sociale
|
CNRT
|
Caisse nationale des retraités du Tchad
|
COSO
|
Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission
|
COJO
|
Commission d'ouverture et de jugement des offres
|
CSN
|
Cadre de stratégie nationale
|
EDS
|
Enquête démographique et de santé
|
FM
|
Fonds mondial
|
FOSAP
|
Fonds de soutien aux activités en matière de
population et de lutte contre les IST/VIH&SIDA
|
GAS
|
Gestion des achats et des stocks
|
GE
|
Guide d'entretien
|
HCNC
|
Haut conseil national de coordination pour l'accès au
Fonds mondial
|
INSEED
|
Institut national de la statistique, des études
économiques et démographiques
|
IO
|
Infections opportunistes
|
IST
|
Infection sexuellement transmissible
|
LMD
|
Licence Master Doctorat
|
LSF
|
Loi de sécurité financière
|
NIF
|
Numéro d'identification fiscale
|
OBC
|
Organisation à base communautaire
|
OHADA
|
Organisation pour l'harmonisation en Afrique des droits des
affaires
|
PR/RP
|
Principal récipiendaire/Récipiendaire
principal
|
PU/DR
|
Progress update disbursement request/Rapport de progrès
et demande de décaissement
|
QCI
|
Questionnaire de contrôle interne
|
RAF
|
Responsable administratif et financier
|
SCEAM
|
Symposium des conférences épiscopales d'Afrique
et de Madagascar
|
SIDA
|
Syndrome de l'immunodéficience acquise
|
SR/RS
|
Sous récipiendaire/Récipiendaire secondaire
|
SSR
|
Sous récipiendaire secondaire
|
SWOT
|
Strengths-Weaknesses-Opportunities-Threats/Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces
|
UCAO/UUB
|
Université catholique de l'Afrique de
l'ouest/Unité universitaire à Bobo-Dioulasso
|
UFR/SEG
|
Unité de formation et de recherche/Sciences
économiques et de Gestion
|
VIH
|
Virus de l'immunodéficience humaine
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Démarche de
recherche auprès des différents responsables
3
Tableau 3 : Fiche technique de
la subvention
24
Tableau 4: Forces et faiblesses du
système
34
Tableau 5 : Opportunités
et menaces
37
LISTE DES SCHÉMAS
Schéma 1 : Triangle de
performance
3
Schéma 2 : Circuit de
décaissement et de justification du financement
27
Schéma 3 :
Démarche d'analyse interne du système de contrôle interne
34
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Organigramme du FOSAP
iii
Annexe 2 : Questionnaire de
contrôle interne
ii
Annexe 3 : Guide d'entretien
ix
Annexe 4 : Les indicateurs de
résultat du projet
ix
Annexe 5 : Circuit de
contrôle financier du FOSAP
xi
Annexe 6 : Résultats de
test de permanence des méthodes
xii
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
3
PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE
THÉORIQUE DU CONTRÔLE INTERNE
7
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE
DU CONTRÔLE
8
INTERNE
8
Section 1 : Concept et composantes du
contrôle interne
8
Section 2 : Gouvernance du système de
contrôle interne
12
CHAPITRE 2 : CADRE CONTEXTUEL DU CONTRÔLE
INTERNE ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
16
Section 1 : Contrôle interne dans le
contexte du Tchad
16
Section 2 : Méthodologie de recherche
18
DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DU
CONTRÔLE INTERNE
23
CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU FOSAP
24
Section 1 : Présentation
générale du FOSAP
24
Section 2 : État du contrôle interne
actuel du FOSAP
28
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE DU CONTRÔLE
INTERNE DE FOSAP
33
Section 1 : Analyse stratégique du FOSAP
33
Section 2 : Contrôle interne comme facteur
de réussite du projet
38
CONCLUSION GÉNÉRALE
43
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
50
TABLE DE MATIÈRE
xiii
RÉSUME
Notre mémoire s'intéresse aux rôles et
enjeux du dispositif de contrôle interne dans l'atteinte des objectifs
d'un programme de développement, notamment celui du FOSAP. L'objectif
principal de cette étude est de faire une analyse du niveau de
contribution du contrôle interne mis en place par le FOSAP à
l'atteinte des objectifs du projet de lutte contre le VIH&SIDA,
financé par le Fonds Mondial de 2010 à 2014. Comme méthode
d'approche, nous nous sommes servis d'un questionnaire de contrôle
interne, d'un guide d'entretien, des documents de base ainsi que des
observations directes pour la collecte des données. Les données
collectées ont fait l'objet d'une analyse à l'aide du
modèle SWOT (Strengths/Weaknesses-Opportunities/Threats).
Les résultats de l'étude montrent que le
système de contrôle interne du FOSAP a de la peine à
fonctionner normalement. Le manque de contrôle à priori chez les
partenaires de mise en oeuvre a occasionné le non-respect des
procédures d'utilisation des fonds et contribue à accumuler des
dépenses insuffisamment justifiées. Le mécanisme de
décaissement actuel est lourd et ne facilite pas la fluidité des
opérations. A cela s'ajoute un système de décision
très vertical. Aussi, les dispositions du manuel de procédure ne
sont pas toutes adaptées à certaines zones rurales.
L'insuffisance d'une implication du Comité directeur dans le suivi et la
prise des mesures pour juguler les failles du système de contrôle
interne, l'absence d'une cartographie de risques et d'un tableau de bord
à l'usage de la direction ne permettent pas de faciliter une meilleure
gestion.
Cette étude suggère donc l'implication du
Comité directeur dans le suivi de la mise en oeuvre du Contrôle
interne et l'allégement du processus de financement interne et externe
du FOSAP pour une plus grande efficacité du programme.
Mots clés : Contrôle
Interne, Objectifs, Gouvernance, Projet, VIH&SIDA, Audit Interne.
ABSTRACT
Our submission focuses on the roles and challenges of the
internal control system in achieving the objectives of a development agenda,
including that of FOSAP. The main objective of this study is to analyze the
internal control of the contribution level established by the FOSAP to
achieving the objectives of the project against HIV & AIDS, funded by the
Global Fund from 2010 to 2014. As method of approach, we used an internal
control questionnaire, an interview guide, basic documents and direct
observations for data collection. The collected data were analyzed using the
SWOT (Strengths/Weaknesses-Opportunities/Threats) model.
The results of the study show that the internal control system
FOSAP has difficulty functioning normally. Lack priori control among
implementing partners has resulted in the failure of funds operating procedures
and helps to accumulate insufficiently justified expenditure. The current
disbursement mechanism is cumbersome and do not facilitate the smooth flow of
operations. Added to this is a vertical system of decision. Also, the
provisions of the procedure manual are not all suitable for some rural areas.
The lack of involvement of the Steering Committee in monitoring and taking
steps to curb the flaws in the internal control system, the lack of a mapping
of risks and a dashboard for use by the Management does not allow to facilitate
better management.
This study suggests the involvement of the Steering Committee
in monitoring the implementation of the internal control and the reduction of
internal and external funding process FOSAP for greater program
effectiveness.
Keywords: Internal Control, Goals,
Governance, Project, HIV & AIDS, Internal Audit.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'un des enjeux humanitaires soulevés dans les
Objectifs du millénaire pour le développement est de combattre le
VIH&SIDA, le paludisme et d'autres maladies. La pandémie du SIDA
endeuille chaque jour des milliers de familles à travers le monde.
Afin de lutter contre cette maladie, le Tchad dont le taux de
prévalence est de 3,3% (INSEED, 2005), bénéficie depuis
une dizaine d'années d'un appui financier du Fonds mondial. Une des
Organisations de développement en charge de la gestion de ce fonds est
le FOSAP (Fonds de soutien aux activités en matière de population
et de lutte contre le VIH&SIDA).
Cependant, dans le pays, la problématique de la bonne
gouvernance se pose de plus en plus avec acuité aussi bien dans le
système de l'administration publique que privée.
Après le lancement de l'opération «
Opération Cobra » en 2011 par le Ministère tchadien de la
justice et de l'assainissement public pour lutter contre la mal gouvernance et
la déperdition des deniers publics, Afriquinfos (2012) rapporte que
beaucoup de personnalités et hauts cadres du pays sont trainés
devant la justice. En 2012, le Ministre de l'assainissement public et de la
promotion de la bonne gouvernance lui-même est impliqué dans des
affaires de détournement de fonds publics et en a fait les frais.
Du côté de l'administration privée et
notamment au FOSAP, les audits comptables et financiers opérés
chaque année ont relevé des insuffisances et des risques
financiers liés au non respect des procédures de gestion
(jusqu'en mars 2015, les comptes de 2013 n'étaient pas certifiés
par l'audit externe). L'insuffisance d'une implication sérieuse du
Comité directeur dans la surveillance du contrôle interne, la
non-fonctionnalité de l'audit interne, le manque de plan de gestion des
risques et des deadlines à l'usage de l'administration, ont
entrainé des irrégularités dans l'établissement des
documents financiers et programmatiques. En 2010, une subvention de plus de 25
310 752 210 FCFA (Plan de suivi et évaluation round 8
révisé phase 2 d'avril 2012) a été accordée
au FOSAP afin de lutter contre le sida pour une période allant de 2010
à 2014. Compte tenu d'une part de ce volume de fonds colossal et des
expériences passées liées aux mauvaises gestions de cette
subvention, et d'autre part, de la rareté des ressources,
observées depuis l'avènement de la crise économique et
financière de 2008 qui a secoué les pays occidentaux (principaux
pourvoyeurs de ressources financières), le donateur devient très
regardant quant aux mécanismes de gestion de ces fonds. C'est alors que
des dispositifs de contrôle ont été mis en place afin
d'assurer un bon suivi des activités et une meilleure gestion des
ressources. Parmi ces dispositifs, le contrôle interne occupe une place
prépondérante.
Le dispositif de contrôle interne est défini par
BAH (2006) comme « l'ensemble des systèmes de contrôle,
financiers et autres, mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les
affaires de l'Entreprise de manière ordonnée et efficace, assurer
le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et garantir autant
que possible l'exactitude et l'état complet des informations
enregistrées ». Vu sous l'angle managérial axée
sur la gestion de l'information et de la communication, CAMPION (2000) voit
dans le contrôle interne, une contribution à l'amélioration
de la prise de décision. Cette dimension de gestion managériale
de contrôle interne est appréciée par
PRICEWATERHOUSECOOPERS (2007) comme « l'un des piliers d'un bon
gouvernement d'entreprise ».
Malgré la mise en place du contrôle interne au
FOSAP, on observe toujours des retards dans le traitement des dossiers
financiers et dans la mise à jour des opérations
financières. Les évaluations trimestrielles assorties des lettres
de gestion relèvent les dépenses inéligibles ou
insuffisamment justifiés. La performance du projet (niveau B2 en fin
2014) n'a pas toujours atteint le niveau escompté dans l'échelle
d'évaluation convenu avec le bailleur de fonds.
C'est dans ce contexte que s'inscrit cette recherche sur le
thème : « Contribution du contrôle interne à la
réalisation des objectifs d'un projet : Cas du Fonds de soutien aux
activités en matière de population et de lutte contre les
IST/VIH&SIDA (FOSAP) du Tchad ».
La question principale à laquelle cherche à
répondre ce travail est celle de savoir comment le dispositif de
contrôle interne peut-il contribuer à l'atteinte des objectifs de
ce projet ? Autrement dit, l'élaboration de ce dispositif de
contrôle interne du FOSAP est-elle suffisamment inclusive pour susciter
l'adhésion des acteurs et contribuer à l'atteinte des objectifs ?
Aussi, ce dispositif actuel du FOSAP permet-il réellement de
réduire les risques liés à la mise en oeuvre du projet ?
Enfin, le dispositif de contrôle interne existant pourra-t-il servir de
levier à l'amélioration de la performance du projet ?
L'objectif principal de notre étude est de savoir le
niveau de contribution du contrôle interne mis en place par le FOSAP
à l'atteinte des objectifs du projet de lutte contre le VIH&SIDA,
financé par le Fonds Mondial de 2010 à 2014. Pour atteindre cet
objectif principal nous devrons réaliser trois (3) objectifs
intermédiaires. Nous procéderons d'abord à l'analyse de
l'apport des acteurs du projet dans la mise en oeuvre du contrôle
interne. Ensuite, nous examinerons le dispositif de contrôle interne dans
la prévention et la gestion des risques du projet. Enfin, nous
analyserons la contribution du contrôle interne à l'atteinte des
indicateurs de performance du projet.
L'intérêt que revêt cette étude se
situe aussi bien à un niveau managérial que scientifique.
Du point de vu managérial, cette étude
contribuera à mieux cerner la question de gouvernance d'organisation
sociale de développement, à situer la place et l'importance du
contrôle interne dans la production des informations financières
fiables et sincères, dans le respect des procédures
administratives et financières ainsi que dans le suivi de la
réalisation des activités selon les normes prescrites. Aussi,
cette étude aidera-t-elle à améliorer les rapports
organisation-bailleurs de fonds. Enfin, les résultats de cette
étude constitueront une source et un outil que beaucoup d'autres
organisations de développement pourront utiliser pour améliorer
leur gouvernance.
Scientifiquement, notre étude contribuera à
enrichir les différentes théories sur le contrôle interne,
la gouvernance, la gestion des risques et à alimenter les prochaines
recherches dans le domaine de contrôle interne des organisations sociales
et de développement.
Pour mener à bien cette étude, nous allons
adopter une démarche qualitative qui nous mènera à faire
d'abord une revue littéraire sur le dispositif de contrôle
interne, ensuite nous allons adresser un questionnaire et un guide d'entretien
pour la collecte des données auprès des répondants
sélectionnés. Cette démarche sera suivie d'une
vérification des documents existants susceptibles de nous renseigner sur
l'opérationnalisation des contrôles mis en oeuvre par le
management. Enfin, sur la base d'observations pratiques, nous
apprécierons la mise en oeuvre du contrôle interne de FOSAP. La
méthode SWOT (Strengths/Weaknesses-Opportunities/Threats) sera
utilisée pour l'analyse des données recueillies.
Deux parties constitueront les principales articulations de
notre travail :
La première partie porte sur l'approche
théorique du contrôle interne. Elle aborde dans un premier
chapitre, le Cadre conceptuel de contrôle interne. Le chapitre 2 traitera
du Cadre contextuel du contrôle interne et la Méthodologique de
recherche.
La deuxième partie fait une analyse empirique du
contrôle interne. Dans ce cadre, un exposé sur la connaissance du
FOSAP est présenté au troisième chapitre. Le chapitre
quatre fera une synthèse sur l'analyse critique du contrôle
interne de FOSAP.
PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE DU
CONTRÔLE INTERNE
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE DU
CONTRÔLE
INTERNE
Au début du 21ème siècle, le monde des
affaires (Société générale, ENRON, Worldcom...) a
été secoué par un scandale financier qui va occasionner
l'institutionnalisation du contrôle interne aux États Unis
d'Amérique en 2002. Aujourd'hui on assiste à une expansion
significative de ce dispositif. Ce concept est apprécié
à tord ou à raison dans le milieu des organisations. Chose qui a
amené beaucoup d'institutions et des professionnels à
contribué à son éclairage et à énoncer les
principes sur lesquels il se repose.
Section 1 : Concept et
composantes du contrôle interne
Cette section traite d'abord du concept du contrôle
interne en rapportant quelques définitions produites par les
professionnels en la matière. Nous verrons ensuite les
différentes composantes de ce concept et les objectifs qu'il vise au
sein de toute organisation. Ensuite, nous placerons ce concept dans le contexte
tchadien où la gestion d'une organisation se fait dans un environnement
aussi complexe que risqué.
I. Concept de contrôle
interne
L'Ordre des experts comptables français a
définit dès 1977 le contrôle interne comme étant
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise. Il a pour but d'un côté d'assurer la protection,
la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre,
l'application des instructions de la Direction et de favoriser
l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation des
méthodes et procédures de chacune des activités de
l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci1(*).
Cette définition est également partagée
par les pays membres de l'OHADA2(*), qui en l'an 2000, ont porté une attention sur
ce qu'ils appellent « conditions favorables à la
performance de l'entreprise » et ont relevé que le
contrôle interne permet de favoriser l'amélioration des
performances. MOTTOUL (2010) quant à lui, aborde ce concept en mettant
l'accent sur son caractère interne pour une organisation, et l'assurance
raisonnable qu'il apporte dans la maîtrise des risques qui menaceraient
la réalisation des objectifs, la fiabilité des informations, la
régularité des opérations, la protection des actifs.
Une définition par les objectifs est donnée par
AZEBA (2009) en ces termes : « Le contrôle interne est
l'ensemble des dispositifs choisis par l'encadrement et mis en oeuvre par les
responsables de tout niveau pour maîtriser le fonctionnement de leurs
activités ; Ces dispositifs sont destinés à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de
l'organisation ; autrement dit, le contrôle interne est l'ensemble des
moyens (quels qu'ils soient) utilisés par la gestion elle-même
(interne) pour s'assurer de la maîtrise de son fonctionnement en vue de
réaliser ses objectifs ». Les approches de MOTTOUL (2010)
et d'AZEBA (2009) qui touchent la réalisation des objectifs d'une
organisation s'inscrivent dans la droite ligne de notre recherche. Cependant,
le caractère d'amélioration de performances, évoqué
dans l'Acte Uniforme OHADA et par l'Ordre des experts comptables
français nous servira de tremplin.
II.
Composantes de contrôle interne
Les
composantes de contrôle interne sont définis par un
référentiel appelé le « COSO » et
utilisé dans le cadre de la mise en place des dispositions relevant des
lois : Loi Sarbanes-Oxley (SOX) aux États Unis ou Loi de
sécurité financière (LSF) en France, pour les entreprises
assujetties aux lois de ces pays. Ces composantes procurent un cadre pour
décrire et analyser le contrôle interne mis en place dans une
organisation : il s'agit d'abord de l'environnement de contrôle,
impacté par les facteurs d'intégrité, d'éthique et
de compétence du personnel, la philosophie des dirigeants et le style de
management, la politique de délégation des
responsabilités, d'organisation et de formation et aussi
l'intérêt manifesté par le conseil d'administration et sa
capacité à indiquer clairement les objectifs fixés. La
deuxième composante relève de l'évaluation des risques et
de leur importance et fréquence. Les activités de contrôle
sont la troisième composante. Elles sont définies comme les
règles et procédures mises en oeuvre pour traiter les risques.
L'autre composante tient de l'information, la communication et le pilotage
(contrôle de contrôle interne) du dispositif de contrôle
interne. Enfin, le pilotage comprend les fonctions habituelles de gestion et de
supervision et les autres tâches accomplies par le personnel permettant
d'évaluer la qualité du système de contrôle interne.
Son caractère évolutif mais pas figé amène le
Contrôle fédéral des finances Russe (2007) à dire
qu'un système de contrôle interne n'est pas un instrument que l'on
met en place une fois pour toutes car de nombreux changements dans
l'environnement peuvent rendre certains aspects de ce système
inadaptés. C'est un système dynamique. Et comme tel, il doit
être lui-même contrôlé, afin que soit
évaluée dans le temps, son efficience et voir s'il est
d'actualité.
III.
Objectifs du contrôle interne
Il existe un objectif général et plusieurs
objectifs opérationnels de contrôle interne. De manière
générale, RENARD (2010) indique que :
« Le contrôle interne concourt à la
réalisation d'un objectif général que l'on peut
décliner en objectifs particuliers. L'objectif général
c'est la continuité de l'entreprise dans le cadre de la
réalisation des buts poursuivis ». Les objectifs
opérationnels quant à eux, se résument en termes de
fiabilité et de l'intégrité des informations
financières. Ces objectifs sont résumés dans le principe
de transparence qui, selon NZAKOU (2008), veut que les états financiers
donnent une image sincère du patrimoine de l'entreprise, de sa situation
financière ainsi que des résultats de sa gestion. Et que cette
information soit compréhensible par les tiers. Les aspects principaux de
ces objectifs sont rapportés par l'Ordre des experts-comptables
français (2008) en termes de recherche de la fiabilité
de l'information comptable et financière et en termes de recherche de la
protection du patrimoine de l'entreprise. D'autres auteurs comme NZAKOU (2008),
LÖNING et al. (2008) les abordent respectivement sous les aspects
de respect des lois en vigueur, d'efficacité et d'efficience des
opérations traduites dans le triangle de performance (schéma
1).
Schéma 1 : Triangle de performance
Source : LÖNING
Hélène et al. (2008). Le contrôle de gestion :
Organisation, outils et pratiques. 3è édition, Paris :
Dunod, page 6
D'après ce triangle, la corrélation
entre les objectifs du projet, et les objectifs et priorités de
développement est mesurée par la pertinence du projet.
L'efficience résulte de la gestion optimale des ressources mises
à la disposition en vue de réaliser les activités.
L'efficacité quant à elle, s'exprime par la comparaison entre
l'objectif fixé et les résultats atteints.
La finalité du contrôle interne est donc de
contribuer à limiter les risques. C'est pourquoi AZEBA (2009)
rapporte : « le contrôle interne doit permettre
d'éviter que les audits de conformité ne révèlent
des failles ou des erreurs ou des insuffisances dues à l'absence de
respect des textes législatifs et
réglementaires ».
IV. Contrôle Interne et
gestion des risques
Selon MOTET (2009), la norme ISO 31000 fournit un cadre
général au Management du risque qui englobe la
problématique de la sécurité et l'inscrit au sein des
multiples préoccupations des organismes et des autres parties prenantes.
Cette norme définit le risque comme l'effet de l'incertitude sur
l'atteinte des objectifs. C'est un événement probable ayant des
conséquences, ajoute l'auteur de l'article. La gestion de ces
aléas représente tout un processus allant de l'identification
à la gestion finale. Bien que le risque zéro n'existe pas au sein
d'une organisation, lorsque les aléas surviennent, il faut engager des
actions correctives efficaces et conséquentes. C'est dans cette optique
que MADERS et CLET (2005) évoquent qu'une grande partie du travail du
chef de projet consiste à inventorier les aléas pouvant se
transformer en facteurs de risques, à évaluer leur
probabilité d'apparition et leurs effets sur le projet, puis à
engager des actions préventives, évitant leur apparition et des
actions curatives ou palliatives, limitant leurs effets. De nos jours, les
organisations de développement sont exposées à des risques
aussi variés que multiples. Outres les risques de catastrophes d'ordre
naturel ou politique (terrorisme ou instabilité politique par exemple),
de défaillances des systèmes, de fraude, des erreurs et d'actes
non intentionnels, évoqués par COLBY3(*), on peut noter des risques
liés au suivi de la mise en oeuvre des activités et des
procédures, et des risques liés au non respect des lois en
vigueur. Leur gestion nécessite de les prioriser en fonction de leur
importance. Et BACHELET (2011) d'ajouter, avec une analyse beaucoup plus
directe que la criticité des risques obéit à la loi de
Pareto. Il démontre que 20% des causes sont responsables de 80% des
conséquences. Par conséquent, il est indispensable d'identifier
ses risques critiques et de définir les réponses
appropriées à y apporter. Cependant dans sa méthodologie,
COURTOT (2006) évoque que soit adoptée la démarche de
management des risques d'un projet basée en général sur un
processus continu et itératif qui vise successivement, à
identifier et analyser les risques encourus, à les évaluer et les
hiérarchiser, à envisager les moyens de les maîtriser,
à les suivre et les contrôler, et enfin à capitaliser le
savoir-faire et l'expérience acquis dans ce domaine.
Section 2 : Gouvernance du système de
contrôle interne
La notion de la gouvernance d'entreprise fait l'objet de
plusieurs approches théoriques. Ces théories guident les parties
prenantes dans leurs participations aux efforts de l'organisation et dans la
réalisation des objectifs fixés. Les responsabilités de
ceux-ci sont évoquées par MEIER (2009) lorsqu'il dit que
« la gouvernance d'entreprise correspond à l'ensemble des
principes et mécanismes d'orientation, d'évaluation et de
contrôle qui influent sur la manière dont l'entreprise doit
être dirigée, administrée et
contrôlée. » Et l'un des
éléments les plus tangibles et les plus normés des
mécanismes de la gouvernance est le contrôle interne, diront
HOWARD et ZUKIN (2006). Cette section donne une brève revue sur le
Contrôle interne et la gouvernance d'organisation et présente les
enjeux de ce dispositif dans un projet de développement.
I. Contrôle interne et
gouvernance d'organisation
Le contrôle interne dans l'approche de gouvernance
d'organisation a pris son origine, selon VAURS (2007) dans l'ampleur et la
brutalité des crises actuelles qui ont amené les actionnaires et
les autres parties prenantes de l'entreprise à exiger des Dirigeants
qu'ils s'assurent que leur organisation est bien sous contrôle et le
démontrent. CHARREAUX (2004) relève que La question de la
gouvernance s'inscrivait ainsi dès l'origine dans une perspective de
« régulation » du comportement des dirigeants, de
définition des « règles du jeu managérial ».
L'émergence du concept de gouvernance d'entreprise, selon BAKKOUR
(2013), trouve des explications satisfaisantes dans la théorie de
l'agence et la théorie des droits de propriété. Cet auteur
relève que c'est ADAM SMITH qui a été, dès 1776, le
premier à soulever la question de propriété en
reconnaissant que dans les sociétés par actions, le management
est assuré par les dirigeants et que les actionnaires se contentent de
percevoir le dividende sans s'impliquer dans la gestion de l'entreprise. Il
rapporte en outre que BERLE et MEANS (1932)4(*), partant des scandales connus dans les grandes
sociétés américaines à actionnariat diffus pendant
la crise financière de 1929, évoquent que le problème de
la gouvernance est né du démembrement de la fonction de
propriété en une fonction de contrôle qui fait intervenir
les systèmes d'incitation et de surveillance, censée être
accomplie par les actionnaires, et une fonction décisionnelle
supposée être l'apanage des dirigeants. Cependant, à
travers la théorie contractuelle financière de la gouvernance, la
régulation du comportement des dirigeants vis-à-vis de cette
propriété actionnariale nécessite, à en croire
CHARREAUX (2000), la mise sur pied d'un Conseil d'administration comme un
instrument de discipline des dirigeants au service des actionnaires. Cette
discipline sous-tend une surveillance effective du Conseil d'Administration,
considéré pourtant par SHAKER et CUNNINGHAM (2004) comme
l'aspect le plus difficile d'une bonne gouvernance d'entreprise. C'est pourquoi
il faut, selon HASSID (2008), épouser la logique de gouvernance hybride
d'entreprise au dépend d'une logique d'organisation. Cela signifie qu'au
lieu de travailler seules, les organisations doivent apprendre à
travailler ensemble pour la réalisation d'objectifs concertés.
Cette approche de complémentarité et de cohérence
institutionnelle est également partagée par CHARREAUX (2004).
Selon ce dernier, c'est le facteur institutionnel politique qui relaie les
conflits sociaux et détermine le cadre juridico-légal.
On s'aperçoit bien que la question qui se posait
à l'origine était la régulation de la discipline du
dirigeant à qui on a confié la responsabilité de gestion
de l'organisation dans le but d'atteindre les objectifs fixés.
Aujourd'hui, dans la nouvelle conception du contrôle interne, la notion
de gouvernance d'entreprise inclut davantage les relations entre toutes les
parties prenantes de l'institution. Et dans le cadre d'un projet social et de
développement, elle inclut également les
bénéficiaires finals, seuls capables de dire si oui ou non ils
tirent satisfaction des interventions du projet.
Les auteurs de la théorie d'agence issue du
modèle actionnarial de la gouvernance, vue la dimension
« conflit d'intérêt » et
« coût d'agence » qu'une organisation risque de subir
par suite d'une relation contractuelle entre propriétaires (principal)
du capital financier et dirigeants (agent) de l'organisation, essaient de
mettre des jalons et suscitent la disposition d'une instance de gouvernance qui
mette sur pied tout le dispositif nécessaire à une bonne gestion
de l'organisation. Considérant les approches de JENSEN et MECKLING
(1976), VAURS (2007) rappelle que le fonctionnement des entreprises est
caractérisé par des rapports contractuels, et de relation
d'agence lorsqu'une entreprise ou une personne confie la gestion de ses propres
intérêts à une tierce personne. Cette dimension
contractuelle est porteuse au sein de l'entreprise de conflits
d'intérêts, qui sont facteurs de coûts. Ces conflits peuvent
être exacerbés lorsque le dirigeant adopte un comportement
contraire aux intérêts du groupe.
D'autres théories dites
alternatives évoquent les principes sous-jacents, consignés
dans la norme ISO 26000 que rappelle BOWENS (2011). D'après ces
principes, la responsabilité sociétale consiste à rendre
compte, à assurer la transparence, à adopter un comportement
éthique, à respecter les intérêts des parties
prenantes, et enfin à respecter les droits de l'Homme. Toutefois,
TRÉBUCQ (2003) évoque que la latitude discrétionnaire du
dirigeant ne doit pas être systématiquement limitée, mais
bien au contraire étendue. Cela permet d'établir une organisation
plus performante dans l'intérêt partagé des
différentes parties prenantes et des différents groupes
d'actionnaires.
II. Enjeux du contrôle
interne pour un projet de développement
Ces enjeux se
présentent en termes de raison d'être d'un système de
contrôle interne efficace et de la valeur ajoutée que celui-ci
procurera à l'organisation, du renforcement des relations de partenariat
entre les acteurs sans perdre de vue le fait que le contrôle interne ne
donne pas une garantie absolue quant à l'atteinte des objectifs d'un
projet, d'où ses limites.
A. Rôle et enjeux
managériaux du contrôle interne
Les partenaires financiers et les bailleurs de fonds sont de
plus en plus exigeants et regardant sur le financement des organisations non
gouvernementales (ONG). Ils exigent d'avantage de transparence dans la gestion
à tous les niveaux du management de l'organisation. C'est pourquoi, les
ONG, voulant maintenir la confiance des bailleurs de fonds tout en cherchant
à atteindre leurs objectifs de manière efficace et efficiente,
mettent sur pied des mécanismes de contrôles accrus via des outils
et des instances de suivi et de contrôle des ressources. Attirant
l'attention de ces ONG, Transparency international (2009) évoque qu'une
mauvaise gouvernance met en danger la transparence, la responsabilité et
l'intégrité des entreprises et aura permis que des abus soient
commis impunément, notamment en matière de corruption. En
revanche une bonne gouvernance permet d'obtenir la confiance des investisseurs
aura-t-il ajouté. Le principe clé est de fidéliser les
bailleurs de fonds actuels et d'en conquérir d'autres nouveaux
financeurs. Aussi, ce dispositif contribuera-t-il à améliorer la
gestion des projets et partant, à atteindre les objectifs en faveur des
bénéficiaires. Il permettra en outre de justifier son mode de
fonctionnement et de gestion, son niveau de frais de structures, ses
coûts salariaux, sa politique de ressources humaines, ses
procédures d'achat et de suivi régulier de
l'exécution des activités. Lequel suivi aidera à corriger
les imperfections et à améliorer la qualité de l'offre de
service.
B. Limites du contrôle
interne
Pour l'Autorité des marchés financiers (2005),
le dispositif de contrôle interne aussi bien conçu et aussi bien
appliqué soit-il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la
réalisation des objectifs de la société. La
probabilité d'atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule
volonté de la société. Il existe en effet des limites
inhérentes à tout système de contrôle interne. Ces
limites résultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du
monde extérieur, de l'exercice de la faculté de jugement ou de
dysfonctionnements pouvant survenir en raison d'une défaillance humaine
ou d'une simple erreur. Et le Commissariat au lobbying du Canada (2012) de
préciser qu'en raison du facteur humain et de l'évolution de
l'environnement interne et externe, il existe toujours un risque d'erreur
attribuable à un manque de jugement ou de connaissances, ou à un
mauvais alignement de la conception des contrôles sur les risques.
Même en utilisant un système solide de contrôles internes,
il peut être difficile de détecter une simple erreur, une
collusion ou une fraude. Autant il est vrai que les systèmes de
contrôles internes prennent appui sur la présomption de
compétence et de bonne foi des intervenants, autant il faut être
conscient des risques possibles. Il peut survenir de risques d'erreur humaine
lors de la prise de décisions ayant un impact sur les processus de
l'organisation et affectant l'efficacité des contrôles ;
lorsque les collaborateurs interprètent les instructions de
manière erronée ou ne remplissent pas bien la tâche qui
leur a été confiée ; lorsque ceux-ci sont
manqués d'attention conduisant à faire des erreurs ;
lorsqu'un responsable ou un groupe de personnel, malgré la
séparation des fonctions, agissent ensemble ou de manière
isolée et dérogent de façon illégitime aux normes
et procédures prescrites, par exemple pour en tirer un profit personnel
ou afin de dissimuler la non-conformité de l'activité de
l'organisation à certaines obligations légales. Ces
considérations amènent le Contrôle fédéral
des finances Suisse (2007) à penser qu'étant donné que
toute structure de contrôle interne est essentiellement basée sur
le facteur humain, elle peut être affectée par une erreur de
conception, de jugement ou d'interprétation, par l'équivoque, la
nonchalance, la fatigue ou encore la distraction. Parlant des incertitudes du
monde extérieur, on se souviendra en avril 2008 à l'entrée
dans la capitale Tchadienne des groupes armées hostiles au pouvoir en
place à N'djaména. Cette tentative de prise de pouvoir par la
force a occasionné des pillages et de saccagement des locaux, des
matériels informatiques, des documentations ainsi que des meubles et
autres biens du FOSAP. Comme pour dire qu'on aura beau mettre en place un
dispositif de contrôle interne mais certains événements
peuvent échapper aux contrôles ou à la compétence
des dirigeants. L'imprévisible peut survenir et mettre en cause sa bonne
application.
Conclusion du Chapitre
1
Le concept de Contrôle interne, né au
début des années 2000 suite aux multiples scandales que le milieu
financier a connus aux USA et en France avec la promulgation des lois, a
gagné l'Afrique, malgré que la loi soit restée muette
à ce sujet. Toutefois, plusieurs organisations sont amenées
à mettre en place ce dispositif par l'édiction des principes et
des règles de gestion et par des contrôles et
vérifications. Compte tenu des limites de ce dispositif, au cas
où des risques surviennent et qui essaient d'empêcher la
réalisation des objectifs, des mesures adéquates doivent
être prises pour les juguler. Afin de faciliter sa mise en oeuvre, une
définition claire de ses objectifs et leur suivi par le Conseil
d'administration devrait être un préalable.
CHAPITRE 2 : CADRE CONTEXTUEL
DU CONTRÔLE INTERNE ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Le concept de contrôle interne a été rendu
institutionnel en Occident par la promulgation des lois, notamment la loi
SARBANES-OXLEY ACT (ou simplement le SOX) promulguée aux USA en 2002 et
la loi de la Sécurité Financière (LSF), instaurée
un an plus tard, en France. La réalité est tout autre dans les
pays en voie de développement. Dans ce chapitre, la première
section nous montre comment le contrôle interne est perçu dans le
contexte tchadien. La deuxième section traitera de la
méthodologie adoptée pour mener cette étude.
Section 1 : Contrôle
interne dans le contexte du Tchad
Le contrôle interne est récent et complexe dans
sa compréhension et sa mise en oeuvre. Ce dispositif peine à
gagner l'adhésion des organisations, souvent gangrénées
par la corruption et les détournements de fonds. Nous aborderons dans
cette section comment ce dispositif est perçu et appliqué au
niveau national.
I.
Dispositif national de contrôle interne
Dans
l'espace OHADA dont le Tchad fait partie, aucune loi ne règlemente
institutionnellement le contrôle interne en dépit des
malversations flagrantes observées dans la plupart des organisations
tant publiques que privées. Ce concept de contrôle interne est
récent dans le milieu des organisations avec l'arrivée des
financements des systèmes des nations unies et autres bailleurs
bilatéraux et multilatéraux. Toutefois, le fait pour les
organisations et autres institutions d'édicter des principes ou des
règles de gestion, d'effectuer de contrôle et
vérifications, constitue un acte de contrôle interne. Dans les
faits, diront NOIROT et WALTER (2009), aucune entreprise ne s'est jamais
passée du contrôle interne, que ce soit au travers de la simple
gestion des recettes et des dépenses, dont l'enregistrement
séquentiel constitue pour l'entrepreneur le premier acte de
contrôle interne de l'entreprise, ou dans l'entreprise artisanale
où, les rôles et les responsabilités étant
parfaitement définis, les contrôles avant la livraison du produit
sont supervisés par le responsable de fabrication ou le chef de
chantier. C'est pour cette raison, qu'en entreprise, le contrôle interne
peut être facilement institutionnalisé, puisque la base existe de
façon native dans toute structure, quelles que soient sa taille et sa
nature.
II.
Textes et exigences des bailleurs de fonds
Pour la Commission européenne (2014), un dispositif de
contrôle interne est un préalable au financement de toute
organisation ayant sollicité son aide. Elle stipule que :
« l`absence de contrôles internes adéquats est un risque
majeur. Faute de contrôle internes, il existe un risque réel que
les fonds européens ne soient pas bien utilisés, de
manière convenue dans le contrat. Des actifs peuvent se perdre, et la
traçabilité des fonds n'être pas garantie ». Il
est donc important de créer un environnement propice à une bonne
disposition et application du contrôle interne. Cet environnement englobe
l'intégrité, la déontologie et le comportement des cadres,
le style de gestion de la direction du projet, le dévouement et la
compétence de la direction du projet, la structure organisationnelle et
l'attribution des responsabilités et de l'autorité, les
politiques et pratiques en matière de ressources humaines. Il en est de
même dans le cadre de la subvention du Fonds mondial. Dans ses directives
pour l'audit annuel des comptes d'un programme, le Fonds mondial (2003) indique
que les termes de référence de l'audit doivent préciser
que l'auditeur soumettra une lettre de la direction à la fin de l'audit.
Dans cette lettre on y inclura au moins les questions/éléments
liés à l'évaluation du système de contrôle
interne du programme avec un accent égal sur la capacité du
système à fournir à temps aux gestionnaires des
informations utiles sur la gestion correcte du programme et l'efficacité
générale du système de contrôle interne à
protéger les actifs et ressources du programme. La mise en place des
instances de gouvernance (Comité directeur), des instances de
coordination nationale (CCM), de l'appui international (Assistance technique
internationale) ou d'une agence (Agence locale de fonds) sont également
motivés. Aussi, pour le Fonds mondial, la subvention dans un contexte
national à risque comme pour le cas du Tchad, appelle la présence
d'une Agence fiduciaire. A côté de ses dispositions, des textes
internes (manuel de procédure, plan de gestion des achats et des stocks,
etc.), les dispositifs applicables sur le territoire national (code de
passation de marché, code de travail etc.) doivent être pris en
compte. L'une des exigences du Fonds mondial et non des moindres est le
recrutement d'un Contrôleur ou d'un Auditeur interne. Cette condition est
primordiale pour un programme qui prétend bénéficier de sa
subvention.
III. Mesures organisationnelles de
contrôle interne
Les activités de contrôle interne
requièrent que des mesures soient prises pour se protéger
adéquatement d'une part et assurer le suivi et la maitrise des risques
d'autre part. Dans certaines organisations, afin de garantir la
fiabilité des rapports financiers et programmatiques, des
systèmes de vérification peuvent être instaurés
à chaque stade de la chaine. La Commission bancaire et financière
belge (2002) a énuméré les différentes mesures qui
peuvent être prises pour assurer un contrôle interne
adéquat. Elles peuvent être d'ordre général et/ou
spécifique.
Parmi les mesures d'ordre général, il ya le
contrôle hiérarchique, la séparation des fonctions, les
contrôles croisés, la double signature, la vérification
périodique des inventaires, la réconciliation des comptes, la
justification des soldes, la tenue de registres de contrôle ainsi que les
mesures visant à assurer la sécurité des personnes et des
actifs.
De manière spécifique, on se focalisera sur la
connaissance et la maîtrise des risques ainsi que sur
l'intégrité et la fiabilité de l'information
financière et de gestion. Les risques les plus fréquents sont les
risques d'erreurs, de fraude et de détournement, il faut donc
élaborer des politiques, faire des analyses précises, documenter
et appliquer des procédures de leur traitement. En milieu associatif, la
Commission communautaire française (2007) pense qu'il
faut des contrôles appropriés à plusieurs niveaux :
directifs (renfermant les politiques et procédures de contrôle
mises en place), détectifs (permettant de détecter toute
survenance d'un risque), préventifs (visant à prévenir la
survenance d'un risque) ou correctives (permettant de corriger l'impact du
risque survenu).
Section 2 : Méthodologie de recherche
Dans cette section, nous
déclinons la méthode utilisée pour mener les
investigations ainsi que les outils de collecte d'informations (I) et la
méthode d'analyse du dispositif de contrôle interne de FOSAP (II).
I. Méthode
d'Investigation
L'investigation est une recherche attentive et suivie jusque
dans les détails. Elle est opérée auprès d'une
population cible définit au préalable. Nous définirons
dans cette section la population cible de notre étude et nous
rappellerons la méthode adoptée et l'outil utilisé pour la
collecte des données.
A.
Définition de la population cible
Une population cible est l'ensemble des individus sur lesquels
s'applique l'étude. Celle de notre étude est constituée de
l'Administrateur/Gestionnaires et des autres responsables impliquées
dans le contrôle interne du FOSAP. Le critère de choix du
répondant est motivé par l'importance de sa responsabilité
au sein de l'organisation.
B. Méthode de collecte des
données
Pour le recueil des données nécessaires à
l'étude, nous avons conçu un guide d'entretien et un
questionnaire adressés aux différents responsables du FOSAP. A
cet effet, quelques séances d'échanges ont eu lieu avec le
responsable des ressources humaines, la Responsable de passation de
marché et l'Assistant technique international en finance. En outre, les
recherches documentaires et les observations directes sont utilisées
dans le cadre de ce travail.
a.
Enquête
L'enquête a été effectuée
sur la base du guide d'entretien et d'un questionnaire, administrés
à la population cible de l'étude (voir annexe 2 et 3). Le
questionnaire est inspiré des travaux de recherche menée par
OUATTARA (2005) ainsi que des questionnaires de contrôle interne
élaborés par la Commission européenne (2006) et la
Compagnie régionale des commissaires aux comptes français (2012).
Il comprend des questions formulées sous forme affirmative qui
nécessitent de cocher sous un oui ou un
non en fonction des réalités de
l'institution.
b. Étude
documentaire
Elle nous a permis d'avoir une vue synoptique sur les
questions relatives aux lettres de gestion adressées par le Fonds
mondial à l'institution, aux documents comptables et financiers du FOSAP
et de ses partenaires de mise en oeuvre, et aux rapports d'activités
(rapports de progrès, rapports d'activités sur la riposte au SIDA
au Tchad de 2010 à 2013, rapport d'atelier de renforcement de
capacités du HCNC de décembre 2014).
c.
Observation directe
Étant présent dans l'institution, nous avons
observé directement les pratiques liés au contrôle interne.
Nous avons utilisé les critères d'assiduité, d'aptitude et
de disponibilité du personnel au travail, l'esprit de collaboration et
de travail d'équipe. Le circuit d'approbation des documents comptables
et financiers a également fait l'objet d'une observation critique.
Le tableau ci-après présente la démarche
de recueil des informations que nous avons adoptée :
Tableau 1 : Démarche de recherche auprès
des différents responsables
Responsabilité
|
Outil de collecte
|
Commentaires
|
Responsable des Ressources Humaines
|
QCI, GE
|
QCI et GE récupérés
|
Responsable GAS
|
QCI
|
QCI récupéré
|
Responsable de Passation de Marché
|
QCI
|
QCI récupéré
|
Comptable VIH
|
QCI
|
QCI récupéré
|
Responsable de sécurité
|
QCI
|
QCI récupéré
|
Assistant Technique International en finance
|
Échanges verbaux
|
Échanges réalisés
|
Responsable Administratif et Financier
|
Échanges verbaux
|
Échanges réalisés
|
Responsable de Suivi et Évaluation
|
QCI
|
QCI non récupéré
|
Administrateur/Gestionnaire
|
QCI
|
-QCI non récupéré ;
-Autres informations recueillies lors des séances de
travaux en équipe
|
Source : Nos soins
II. Méthode d'analyse des
données
Afin de pouvoir mener une analyse méthodique des
informations, au vu des données collectées sur le contrôle
interne, nous ferons le diagnostic de l'institution. Cette analyse sera
effectuée à l'aide d'un outil de diagnostic stratégique
appelé le SWOT (Strengths/Weaknesses-Opportunities/Threats). C'est une
matrice qui sert de support pour une démarche structurée de
réflexion. Elle permet, selon BESSON et al (2010), aux
entreprises, organisations ou cabinets de consulting d'exprimer leurs
expériences, déceptions, espoirs et inquiétudes par
rapport à l'organisation ou le projet. Elle vise à identifier les
stratégies qui maximisent le potentiel de forces et d'occasions et qui
minimisent l'impact des faiblesses et des menaces. Le SWOT procède
à une analyse interne (forces, faibles) et externe (opportunités,
menaces) de l'organisation. C'est ainsi que pour rendre l'analyse plus
étayée, nous ferons un test de conformité des forces. A la
suite de test, si on observe des manquements, ceux-ci seront recensés
dans la rubrique des faiblesses. Enfin, nous formulerons des recommandations en
vu d'une remédiassions.
III.
Difficultés de l'étude
La difficulté majeure que nous avons rencontrée
pendant cette étude est l'indisponibilité d'une partie du
personnel à nous recevoir et à répondre à nos
questions. Ils évoquent les contraintes dues à la pression qui
entoure la gestion de ce financement. Aussi, les documentations
sollicitées ne sont pas toutes fournies pour exploitation. Compte tenu
des suspicions qui entourent cette notion de contrôle interne, certains
collaborateurs le voient toujours en mal malgré les explications
fournies. Les tests de conformité sont vus comme un manque de confiance
à leur égard. Cet état de choses n'a guère
facilité nos recherches et nous a amené à prolonger notre
période de stage de plus d'un mois par rapport à notre
prévision. Autres difficultés et non des moindres,
résident dans les moyens matériels et financiers pour les
recherches. Compte tenu des retards dans le paiement des salaires au niveau
national et même au niveau du FOSAP (deux mois d'arriérés
de salaires), les activités économiques évoluent au
ralenti, la stabilité sociale et mentale du personnel ont pris un coup
et ne nous ont pas été bénéfiques. Du coup, nos
moyens de déplacement et de communication, la disponibilité des
collaborateurs et d'autres moyens de recherches sont fortement
affectés.
Conclusion du Chapitre
2
Dans ce chapitre, nous avons relevé
l'intérêt que constitue le contrôle interne pour un projet
de développement. Il a toute son importance en termes de respect des
procédures et de gestion de risques, de suivi des engagements et de
respect de délai. Nous avons fait le lien entre projet et programme de
développement et avons indiqué que la réalisation de
ceux-ci doit avoir la contribution du contrôle interne qui, lui, aide
à atteindre des objectifs stratégiques et opérationnels en
termes de fiabilité et d'intégrité des informations
financières, d'efficacité dans l'atteindre de résultat et
en termes d'efficience de gestion des ressources. La protection, la
sauvegarde du patrimoine et le respect des lois et règlements sont
autant des objectifs à atteindre. Parlant de sa mise en oeuvre au niveau
National, il faut noter qu'aucune loi ne règlemente institutionnellement
le contrôle interne toute fois, aucune institution ne s'en est jamais
passée. Les bailleurs de fonds, eux, indiquent que l'absence de
contrôle interne implique un risque énorme de mauvaise gestion
d'où son exigence.
DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DU
CONTRÔLE INTERNE
CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU FOSAP
L'objet de ce chapitre est
de faire une brève présentation du cadre institutionnel dans
lequel les travaux de la présente recherche ont été
menés. La compréhension du cadre institutionnel est
également importante dans les différentes analyses et
implications du travail. Dans ce sens, le chapitre fait une présentation
générale de la structure (section 1) et présente
l'état de lieux sur la mise oeuvre du dispositif de son contrôle
interne et décrit les mécanismes de financement de ses
activités dans la section 2.
Section 1 : Présentation générale du
FOSAP
I.
Organisation du FOSAP
La Fiche technique de la Subvention se présente dans le
tableau ci-après :
Tableau 3 : Fiche
technique de la subvention
Période :
|
Du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2014
|
Titre /subvention :
|
Renforcement de la réponse nationale au VIH/SIDA pour
la décentralisation, le passage à
l'échelle des structures de prévention et de prise en charge
globale
|
Bénéficiaire Principal :
|
FOSAP
|
Pays :
|
Tchad
|
Composante :
|
SIDA
|
Série (Round) :
|
8
|
Numéro de la subvention
|
TCD-810-G05-H
|
Source : Fiche inspirée du
plan GAS, janvier 2013
La structure du FOSAP est de type staff and line
(hiérarchico-fonctionnelle). Elle repose essentiellement sur le principe
hiérarchique d'unicité de la gestion et sur celui du recours
à des organes de conseil composés de
spécialistes (les responsables hiérarchiques
bénéficient de l'assistance de conseillers pour des domaines
d'activité précis). Les décisions stratégiques
globales sont prises par l'Administrateur/Gestionnaire, les responsables
fonctionnels sont là pour y contribuer et l'optimiser selon la
spécialité liée au service de chacun. L'organigramme du
FOSAP tiré de son Manuel de procédures administratives,
comptables et financières du FOSAP de février 2013 se trouve en
annexe 1 du document.
II. Création, but et
objectifs du FOSAP
Le FOSAP est une institution de l'État tchadien,
créée en 1994. Le 22/08/2006, un arrêté
n°020/MEPC/SG/06 du Ministre des finances de l'économie et du plan
l'a scindé en deux (2) unités indépendantes : Une
unité chargée d'exécuter les activités
financées par le Fonds mondial et la seconde, les activités
financées par la Banque mondiale. L'unité financée par la
banque mondiale est arrivée à termes en juin 2013. Celle
financée par le Fonds mondial se poursuit grâce aux tours (round)
de financement dont l'État tchadien bénéficie. Le FOSAP
gère aujourd'hui un (1) programme composé de trois (3) projets
notamment le projet de lutte contre le paludisme, le projet de lutte contre la
tuberculose et le projet de lutte contre le VIH&SIDA sur lequel nous menons
la recherche actuelle.
Le
projet round 8 VIH&SIDA doit contribuer à atteindre les principaux
buts suivants : Intensifier la prévention pour réduire les
nouvelles infections ; réduire la morbidité et la
mortalité dues au SIDA au Tchad d'ici 2014 et renforcer la
coordination, le suivi et l'évaluation.
Les objectifs de ce projet sont entre autres : garantir
la couverture et la sécurité transfusionnelle sur toute
l'étendue du territoire ; élargir l'accès aux centres
de dépistage volontaire (CDV) au niveau national ; élargir
le programme de prévention de la transmission de l'infection à
VIH de la mère à l'enfant ; améliorer la prise en
charge des Infections sexuellement transmissibles (IST) ; améliorer
et élargir la prise en charge médicale par les ARV et le suivi
biologique ; prévenir et traiter les infections opportunistes (IO)
sur toute personne infectée par le VIH et assurer le suivi
biologique ; améliorer la coordination, le suivi-évaluation
et la régulation des services. La mesure de l'atteinte de ces objectifs
du projet peut se faire à travers quinze (15) indicateurs de
résultats (annexe 4), trois (3) indicateurs d'impact et trois (3)
indicateurs d'effet.
III. Apport du FOSAP dans la lutte
contre le VIH&SIDA
Depuis sa création,
le FOSAP intervient permanemment dans la lutte contre les maux qui affectent la
population. Sa contribution dans la lutte contre le VIH&SIDA à
l'échelle nationale reste remarquable. Grace à la subvention du
Fonds mondial et de l'État tchadien, le projet couvre les
activités de soin, d'information, de sensibilisation et de
communication, d'équipement en matériels médicaux et de
suivi et d'évaluation de la mise en oeuvre. Les domaines de prestation
de service sont : la sécurité transfusionnelle, le
dépistage et le conseil ; la prévention de la transmission
de la mère à l'enfant ; le diagnostic et le traitement des
IST ; la thérapie antirétrovirale (ARV) et le suivi
biologique des porteurs du virus ; la prophylaxie et le traitement des
infections opportunistes. A cet effet, sont menées les activités
d'achat et de mise à disposition des personnes vivant avec le VIH, des
antirétroviraux, des médicaments contre les infections
opportunistes et des infections sexuellement transmissibles. L'achat des
réactifs et des consommables, des appareils de CD4 et des appareils de
charge virale etc. L'autre partie du financement est destinée aux
activités de communication, d'information et de sensibilisation pour un
comportement responsable. La Coordination, le suivi et l'évaluation
ainsi que les dotations en équipements, autres achats et
approvisionnements sont également couverts par le financement.
D'une portée nationale, le projet couvre la
totalité des vingt et trois (23) régions du Tchad. Malgré
quelques difficultés d'accession aux zones dont les pistes sont
impraticables à certaines saisons de l'année, un grand effort est
fait afin de desservir les formations sanitaires des grands centres, surtout en
ARV et en détermine.
IV.
Processus de financement du projet
Les principaux bailleurs de fonds du FOSAP restent
l'État tchadien et le Fonds mondial de lutte contre le sida, le
paludisme et la tuberculose. Selon le rapport d'activité sur la riposte
au SIDA au Tchad de 2010 à 2013, la contribution annuelle de
l'État Tchadien dans cette lutte sur le plan national se chiffre en
moyenne à 2 milliards de FCFA destinée principalement à
l'achat des ARV et des réactifs. Le financement du Fonds mondial reste
et demeure un appui plus qu'important, car il compte pour plus de la
moitié de tous les financements destinés à lutter contre
cette maladie dans le pays. La convention signée entre le FOSAP et le
Fonds mondial pour couvrir la période allant de 2010 à 2012 puis
de 2013 à 2014 est de 38 585 993 Euros, soit environ 25 310 752 210
FCFA. Toute fois, la signature de la deuxième phase à elle seule,
est convenue pour une enveloppe de 37 521 008 Euros soit 24 612 167 845
FCFA. Le mécanisme de ce financement commence d'abord par la soumission
à un appel de financement du Fonds mondial par une instance de
Coordination nationale appelée le CCM. Une fois que le pays est
élu à la subvention, le CCM en accord avec le Fonds mondial
désignent une ou plusieurs Organisations nationales ou internationales
exerçant sur le territoire national, jugées capables et en
fonction de leurs domaines d'intervention, comme RP, pour la gestion de ce
fonds. Ceux-ci rendent compte directement au Fonds Mondial, sous la
surveillance du CCM. Dans le cas d'espèce, le fonds transite du Fonds
Mondial dans le compte bancaire du FOSAP qui se charge, à son tour, de
le décaisser aux sous récipiendaires (SRs) qui exécutent
une partie du financement et décaissent à leur tour, l'autre
partie aux sous récipiendaires secondaires (SSRs) qui mettent
également en oeuvre les activités de leur ressort. Ces derniers,
dans certains contextes, décaissent enfin à leur tour aux
organisations à base communautaire (OBC) pour mener certaines
activités. Le schéma de financement, de décaissement et de
justification du fonds se présente comme suit :
Schéma 2 : Circuit de décaissement et de
justification du financement
A la lecture du schéma, la notation allant de A1
à A5 indiquent la hiérarchie de décaissement tandis que
celles allant de B1 à B5, montrent la hiérarchie de
justification. Il fallait à un moment donné, quatre (4) niveaux
de décaissement avant d'atteindre le bénéficiaire final.
Cependant, des cas de paiement direct peuvent s'effectuer par le FOSAP pour
couvrir les activités de certains SRs ou SSRs. Les niveaux (A5) et (B5)
concernent respectivement les retombés du projet sur les
bénéficiaires ainsi que du feedback de ces derniers. Dans le
cadre de sa subvention, le Fonds mondial adopte une technique
d'évaluation basée sur les résultats.
V. Méthode
d'évaluation de performance par le Fonds mondial
Le Fonds mondial évalue la performance du projet
trimestriellement et après chaque phase. Une note générale
est accordée à chaque projet de manière
séparée. Cette évaluation tient compte de la
conformité des résultats obtenus par rapport aux résultats
escomptés, de l'efficacité et la ponctualité des
débours aux partenaires de mise en oeuvre appelés SRs ainsi que
de la mesure selon laquelle le PR a bien géré l'ensemble de la
subvention.
L'échelle d'évaluation de la performance
utilisée par le Fonds mondial se présente comme suit :
- A1 : Correspond aux Résultat > 100%;
- A2 : Correspond aux Résultats compris
[90%, 100%];
- B1 : Correspond aux Résultats compris [60%,
89%];
- B2 : Correspond aux Résultats compris [30%,
59%];
- C : Correspond aux résultats < 30%.
Les deux (2) dernières notes correspondent
respectivement aux résultats insuffisants, mais potentiellement
prouvés et aux résultats insuffisants et sans potentiel
prouvé. Cette dernière mérite une attention
particulière car, si la situation perdure, elle peut entrainer la
suspension ou le non-renouvellement de la subvention. Pour chaque note
attribuée, le Fonds mondial doit fournir une explication du choix de
ladite note. C'est pourquoi l'évaluation des résultats du projet
VIH de FOSAP qui a été menée en fin décembre 2014,
rapportée dans la dernière lettre de gestion de février
2015, indique que la performance de la subvention est au niveau
(B2) c'est-à dire que le résultat de l'ensemble
de la performance est comprise entre 30 et 59%. Ce résultat s'explique
par le faible taux d'absorption financière et un résultat
programmatique peu reluisant. En effet, des irrégularités sont
observées dans les procédures financières ayant
entrainé la non-validation de certaines dépenses. La
qualité des données programmatiques et le retard dans la
réponse aux lettres de gestion ont fortement contribué à
cette notation.
Section 2 : État du
contrôle interne actuel du FOSAP
En présentant cet état des lieux, nous voudrons
faire ressortir les différents organes, outils et procédures mis
en place ainsi que les parties prenantes de ce dispositif. Enfin nous ferons
ressortir les difficultés que nous avons rencontrées durant notre
stage.
I.
Organes internes actifs dans le dispositif de contrôle interne
Le FOSAP est doté d'un statut qui lui
confère une autonomie, même s'il est rattaché
institutionnellement au Ministère de l'économie et du plan. Pour
réaliser ses objectifs, l'institution dispose des organes suivants qui
jouent un rôle important dans la mise en place et l'application du
dispositif de contrôle interne :
A.
Comité directeur (CD)
Le Comité directeur examine et apprécie les
problèmes posés par l'Administrateur/Gestionnaire, discute avec
le Gouvernement et les bailleurs de fonds sur des éventuelles
modifications des textes organiques. Il examine et approuve les rapports
financiers et techniques du FOSAP, contrôle l'exécution des
activités et lance l'audit annuel des comptes. Composée des
cadres des représentants des différents ministères et
d'ONG, cette instance donne mandat à la direction générale
qui lui rend compte des caractéristiques essentielles du dispositif de
contrôle interne.
B.
Unité de Gestion de fonds (Direction générale)
Le principe 2 évoqué par le Comité de
bale sur le contrôle bancaire (1998) spécifie que :
« La Direction générale devrait être
chargée de mettre en oeuvre les stratégies approuvées par
le conseil, de définir des politiques de contrôle interne
appropriées et de surveiller l'efficacité du système de
contrôle interne ». Celle du FOSAP est l'organe
d'exécution dotée des responsabilités dans
l'élaboration des programmes d'activités et leur
exécution. Placée sous l'autorité du Comité
directeur, elle identifie et résout les problèmes relatifs
à l'exécution du programme, le suivi de la qualité
technique du programme, la réalisation des audits financiers annuels
liés au programme conformément aux clauses du Fonds mondial.
Elle est chargée de définir, d'impulser et de surveiller le
dispositif le mieux adapté au FOSAP. Elle coordonne l'élaboration
des rapports périodiques exigés par le Fonds mondial pour
apprécier l'état d'avancement du programme..
C.
Personnel du FOSAP
Le responsable financier, la chargée de passation de
marché, le chef de personnel, le responsable de suivi et
évaluation, la responsable GAS et l'auditeur interne sont directement
impliqués dans le contrôle interne. Ils sont chargés de
remonter les informations à l'Administrateur/Gestionnaire.
II. Acteurs externes aux prises
avec le contrôle interne du FOSAP
Ces acteurs externes sont composés de l'ensemble des
personnes ou institutions qui jouent un rôle dans le dispositif de
contrôle interne du FOSAP. Ce sont :
A. Équipe de Gestion de porte feuille pour le Tchad
Cette équipe est basée à Genève en
Suisse et effectue des missions de contrôle et de vérification au
pays. Elle est consultée par le FOSAP pour sa non-objection par rapport
à certaines questions dont le niveau de décision dépasse
sa seule appréhension (recrutement à des postes clés,
dépenses jugées nécessaires mais non
budgétisée au départ etc.). Elle est
représentée au niveau national par les Agents locaux du fonds
mondial (ALF), chargés d'évaluer permanemment les
capacités de mise en oeuvre du FOSAP et de ses SRs et de vérifier
les résultats de programmes déclarés.
B.
Agence de Gestion Fiduciaire (AGF)
L'Agence de gestion fiduciaire ou « l'agent
financier », est un prestataire indépendant
contractualisé par le Fonds mondial. Elle assure un rôle de
contrôle des engagements et des paiements, de contrôle des
décaissements vers les SRs, et contresigne l'ensemble des paiements.
Elle apporte également un appui à la gestion financière et
comptable du programme, à la préparation des différents
rapports financiers requis, au renforcement des capacités de gestion
administrative, financière et comptable du RP et des SRs. L'AGF est
également amenée à appuyer le LFA et les auditeurs
externes dans la réalisation de leurs missions. Elle est composée
de quatre personnes (un chef de mission et son adjoint, un gestionnaire
comptable et son adjoint).
C.
Assistance technique internationale (ATI)
Un contrat d'assistance technique consiste à mettre
à la disposition d'un bénéficiaire du personnel
qualifié en vue d'un transfert de compétences et de technologies.
Dans le cadre des subventions Round8 Fonds mondial au Tchad dont le FOSAP est
bénéficiaire, trois (3) ATI (1 en finance, suivi et
évaluation et 1 santé publique) sont recrutés. Ils
jouent un rôle de veille pour le respect des directives convenues avec le
bailleur de fonds.
D. Comité national d'éthique médical
(CNEM)
Le CNEM est un organisme pluridisciplinaire à
compétence consultative pour les sciences de la vie et de la
santé, tournée vers le développement des sciences
biomédicales. Il a pour mission de donner son avis sur les
problèmes moraux qui sont soulevés par la recherche dans les
domaines de la biologie, de la médecine et de santé, que ces
problèmes concernent l'homme, les groupes sociaux ou la
société toute entière.
E.
Auditeurs externes
L'auditeur externe a pour mission d'exprimer une opinion
professionnelle sur la situation financière du projet/programme à
la fin de chaque exercice comptable et de s'assurer que les ressources mises
à la disposition du projet/programme sont utilisées aux fins pour
lesquelles elles ont été octroyées en vue de l'atteinte
des objectifs de développement du Programme. L'audit de 2014
prévu pour mars 2015 n'a jusque là pas eu lieu. Quelques unes des
raisons évoquées sont que l'ensemble des rapports financiers et
des justificatifs en provenance des partenaires ne parviennent pas à
temps au FOSAP. Aussi, la comptabilité du PR n'étant pas à
jour.
F.
Haut conseil national de coordination (HCNC)
Le Haut conseil national de coordination (HCNC) est une
institution gouvernementale, chargée de coordonner l'élaboration
et la mise en oeuvre des propositions aux différents Rounds du Fonds
mondial. Son Instance de coordination nationale (ICN) appelée en anglais
CCM (Country coordinating mechanism/) veille à ce que les interventions
entre dans le cadre de la mise en oeuvre du Cadre de stratégie nationale
(CSN) et à ce que les différents rapports et informations sur les
financements soient transmis au Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS)
pour prise en compte dans les rapports périodiques de la riposte au
Sida.
Ces organes sont interpellées par LE DAMANY (2012) :
« Il ne suffit pas de créer des comités et de
rédiger des procédures internes pour disposer d'une gouvernance
de qualité ; ni de déclarer l'existence de règles et
de procédures, mais il faut être en mesure de pouvoir
démontrer que l'organisation mise en place est efficace en termes de
contrôle interne et de gestion des risques ». D'où
la nécessité de leur fonctionnalité efficace et
coordonnée.
III. Outils du dispositif de contrôle interne du
FOSAP
Les outils du dispositif de contrôle interne du FOSAP
sont constitués des outils internes et des outils externes
adoptés pour mener à bien les activités.
A. Outils internes mis en oeuvre
par le FOSAP
Nous retenons d'abord le Manuel des procédures,
complété par les notes de services et circulaires comme outil
principal de gestion de l'organisation. Les fiches de collecte des
données, les fiches de rapportage, le canevas de rapport (PU/DR) aux
Fonds mondial, le cadre de performance du projet et le plan de suivi et
évaluation de la subvention Fonds mondial sont mentionnés comme
outils de gestion programmatique. Le plan de gestion des achats et des stocks
(plan GAS) décrit la façon dont le PR (FOSAP) va gérer les
achats et les stocks en conformité avec les exigences du Fonds mondial
dans le domaine. Un autre outil important utilisé par le projet est le
logiciel comptable TOMPRO. C'est un logiciel intégré
comprenant la comptabilité générale, la
comptabilité analytique, le suivi budgétaire, la gestion des
immobilisations, les rapprochements bancaires et la gestion des Tiers. Il
renferme les journaux comptables suivants : le journal des achats, les
journaux de trésorerie, le journal de paie, le journal des
opérations diverses. Le contrôle financier du FOSAP obéit
au circuit se trouvant en annexe 5.
B.
Outils nationaux adoptés par le FOSAP
Les textes nationaux viennent en complément des outils
internes existant. Il s'agit du Code des marchés publics,
institué par le Décret N° 503/PR/PM/SGG/2003 qui fixe les
règles applicables à la préparation, la passation,
l'exécution et au contrôle des marchés publics ainsi qu'aux
sanctions administratives, à la prévention et au règlement
amiable ou contentieux des litiges relatifs à ces marchés. Ce
code complète le manuel des procédures du FOSAP. On note
également le Code général des impôts édition
2006, applicable en ce qui concerne les impôts directs dus au pays
ainsi que le Code de travail, institué par la LOI N° 038/PR/96 du
11 décembre 1996. Ce dernier régit les relations entre
employeurs et travailleurs résultant de contrats de travail conclus pour
être exécutés au Tchad. Bien d'autres textes et lois
concourent à l'effectivité de ces dispositifs.
Conclusion du Chapitre
3
Ce chapitre nous a permis de faire un bref aperçu sur
le FOSAP. Institution de l'État, créée en 1994 et
placée sous la tutelle du Ministre des Finances de l'économie et
du Plan, le FOSAP est l'un des récipiendaires principaux (RP) du Fonds
mondial. Il gère aujourd'hui un (1) programme composé de trois
(3) projets (composantes) notamment le projet de lutte contre le paludisme, le
projet de lutte contre la tuberculose et le projet de lutte contre le
VIH&SIDA. Ayant pour but de concrétiser la politique de population
et le programme à moyen terme de lutte contre le SIDA au Tchad, le FOSAP
a du plomb dans l'aile. Nous avons vu néanmoins son apport dans la lutte
contre le VIH&SIDA et avons abordé comment les mécanismes
d'obtention et de gestions des financements du Fonds mondial ont
été mis en place.
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE DU CONTRÔLE INTERNE
DE FOSAP
Ce dernier chapitre de
notre travail se penche sur l'analyse critique du dispositif de Contrôle
interne du FOSAP. A cet effet, sur la base des informations recueillies
à travers le QCI, le GE, les observations directes et la revue
documentaire, nous procédons à une analyse à base d'un
outil d'analyse stratégique (le SWOT). A l'issu de cette analyse, nous
formulons des suggestions pour une amélioration du dispositif de
contrôle interne de l'institution.
Section 1 : Analyse stratégique du FOSAP
Cette analyse stratégique fera ressortir les
forces et faiblesses du système, les opportunités qui s'offrent
à l'organisation ainsi que les menaces qui pèsent sur elle. Pour
ce faire, nous allons d'abord présenter l'évolution des
résultats financiers et programmatiques de la subvention.
I.
Évolution financière et programmatique de la subvention
D'après les données de l'atelier de
renforcement des capacités du HCNC de décembre 2014, le montant
total prévu pour la deuxième phase du projet (janvier 2013
à décembre 2014) est de 37 521 008 Euros soit 24 612 167 845
FCFA. En fin 2014, le projet est arrivé à mobiliser 57,59% de ce
budget. Le taux d'absorption par rapport au décaissement est de 76,30%.
Rapporté au budget global, ce taux ne représente que 43,94%.
Cette performance est insuffisante. Toute chose étant égale par
ailleurs, l'évolution des dépenses justifie celle des indicateurs
de résultat, et vis versa.
La performance programmatique étant mesurée par
l'évolution des indicateurs de résultat, les données de
fin 2014 indiquent que sur un total de 14 indicateurs de résultat
renseignés, neuf (9) n'ont pas atteint un seuil acceptable de
réalisation qui est de plus de 60%. Seulement cinq (5) ont atteint plus
de 80% de réalisation. Ces 5 indicateurs sur 14 représentent
35,70% de niveau satisfaisant. Les raisons de cette faible performance sont
données à la page 30, au point ``E''.
Trois (3) indicateurs d'impact dont deux (2) relatifs à
l'enquête sur la prévalence du VIH&SIDA, à
l'enquête démographique et de santé (EDS) ne sont pas
encore réalisés. Le troisième, relatif au pourcentage des
enfants nés de mères séropositives, qui sont
infectés par le VIH est réalisé à 9,5% au 31
décembre 2014. Ces indicateurs d'impact n'étaient pas
renseignés en fin 2014 du fait des résultats insuffisants obtenus
par le projet à la date buttoir, et compte tenu de son extension sans
coût additionnel à fin 2015. Les trois (3) autres indicateurs
d'effet qui devraient être mesurés eux aussi à travers
l'EDS, n'ont pas encore été réalisés. Le dernier
indicateur relatif au « Nombre d'orphelin et d'enfants
vulnérables âgés de 5 à 17 qui reçoivent un
soutien pour la scolarisation » n'est pas du tout
renseigné.
II. Analyse interne du dispositif de contrôle
interne de FOSAP
L'analyse du système de contrôle interne peut se
faire à travers plusieurs outils notamment la grille d'analyse des
tâches, le diagramme circulaire (Flow-chart), le questionnaire de
contrôle interne (QCI), le guide d'entretien etc. Pour notre analyse,
nous utilisons le QCI, le guide d'entretien, les observations directes et les
études documentaires. En fonction des données recueillies, nous
avons analysé les forces et les faiblesses du système. Nous avons
procédé ensuite à un test d'application permanente des
procédures de contrôle interne.
Schéma 3 :
Démarche d'analyse interne du système de contrôle
interne
A. Forces et faiblesses du système
L'analyse des forces et faiblesses est fondée sur les
données recueillies à travers les observations, le QCI et le GE
(voir annexe 2 et 3). Ces forces et faiblesses sont multiples. Celles qui sont
ressorties ici ne sont que la partie simplifiée et objective à
notre recherche.
Tableau 4: Forces et faiblesses du
système
Forces du système
|
Existence d'un manuel de procédures précisant
les termes de gestion administratives, de passation de marché, de
comptabilité et des finances.
|
Utilisation du code de passation de marché public du
Tchad.
|
Disponibilité du personnel.
|
Existence d'un service d'Audit interne.
|
Existence d'un plan de gestion des achats et de stocks
|
Existence des moyens matériels et financiers pour les
activités.
|
Existence des entités de contrôle interne
(Assistance technique internationale ; Agence de gestion fiduciaire ;
Comité directeur etc.) et des outils de contrôle interne.
|
Existence de dispositions des conventions avec les
partenaires, fixant les termes de partenariat.
|
Effectivité de séparation des tâches.
|
Existence d'un système comptable et financier
(logiciel, circuit des documents, gestion des bases de données
comptables et financiers).
|
Production des états financiers à l'usage de
l'institution et du bailleur de fonds.
|
Existence d'un statut institutionnel du FOSAP avec des buts et
objectifs bien définis.
|
Présence d'un service de sécurité des
personnes et des biens.
|
Régularité de réunion de l'équipe
dirigeante.
|
Faiblesses du
système
|
Turn-over important créant une instabilité dans
le rang du personnel et occasionnant de perpétuel recommencement dans la
compréhension et la mise en oeuvre du projet.
|
Absence d'un plan de renforcement des capacités
adéquat qui tienne compte des besoins réels du FOSAP.
|
Non-respect des procédures d'utilisation des fonds par
le FOSAP (voir résultats de test d'application en annexe 6), par les
SRs, les SSR et les OBC dans certains milieux (absence de NIF de certains
fournisseurs, pièces justificatives incomplètes etc.). Certains
justificatifs en provenance de ces derniers ne sont pas probants.
|
Système de décision très vertical :
trop de signatures pour décider des opérations
financières, même pour l'achat des petits matériels et
fournitures.
|
Absence de dispositions prévoyant les cas de retards
répétés ou d'absence à un poste pour plusieurs
heures. Les horaires de travail ne sont pas respectés par certains
employés.
|
Pas de permanence d'audit interne du FOSAP (démission
de l'auditeur interne depuis février 2015 sans un recrutement de
remplacement jusqu'à octobre 2015).
|
Processus de décaissement et de justification de fonds
très lourd (Il fallait à un moment donné, quatre niveaux
du circuit de décaissement avant d'atteindre le
bénéficiaire final).
|
Comptabilité du FOSAP n'est pas à jour. En plus,
le système d'archivage des données et des documents financiers
du projet ne facilite pas leurs consultations.
|
Absence de réglementation prévoyant
l'accès aux archives et aux documents comptables.
|
Non respect de planning de gestion des recommandations du
Fonds mondial et des réponses aux lettres de gestion. Retard dans le
feedback en provenance du PR vers les SRs et SSRs.
|
La plupart des fournisseurs traitant avec les partenaires de
mise en oeuvre n'ont pas d'identification fiscale ni d'adresses sures. Le
critère d'identification fiscale des fournisseurs et autres prestataires
ne répond pas dans certaines zones d'intervention sur le territoire
national.
|
Absence de manuel du personnel et du règlement
intérieur du FOSAP.
|
Le Manuel de procédures n'est pas à jour :
au titre 2.1.1 Cadre institutionnel, les SRs prévus étaient le
PSLS, l'APMS, le CNTS, le volet PTME et le CNLS... alors que dans la pratique
le FOSAP a contractualisé avec AMASOT, CNLS, UNICEF, PSLS. Au titre 2.1.3 le FOSAP,
unité de gestion, volet FM est désigné comme organe
d'exécution. Dans la pratique, le FOSAP est plutôt l'organe de
coordination. La mise en oeuvre est assurée par les SR, SSR et OBC. Le
dernier paragraphe du préambule titre 2. Procédures
administratives, il est spécifié que la gestion du personnel
est assurée par l'Expert Financier en accord avec l'Administrateur. Dans
la pratique, cette tâche est assurée par un responsable de
ressources humaines. L'organigramme en vigueur actuellement n'est pas celui
qui figure dans le manuel des procédures. Celui du manuel de
procédures ne prend pas en compte toutes les responsabilités
(poste de responsable de ressources humaines par exemple). Ainsi que plusieurs
autres points.
|
Entrées non contrôlées dans les locaux,
des personnes hors services, sans motif de travail. Certains employés
laissent leurs bureaux ouverts pendant qu'ils se trouvent dans d'autres bureaux
ou en dehors des locaux.
|
Évaluations annuelles du personnel faites par l'AGF sur
une base définie à postériori sans associer les
concernés au processus. Ces évaluations ne tiennent pas compte du
domaine de compétence de l'évaluateur et de celui de certains
évalués.
|
Insuffisance de l'implication du Conseil d'administration dans
la surveillance du contrôle interne de FOSAP.
|
Non fonctionnalité de l'adresse électronique
propre au FOSAP. Il se pose un problème de traçabilité en
cas de départ du dirigeant et des autres chefs de services.
|
Retards considérables constatés dans le
transfèrement des rapports et pièces justificatives des
partenaires ainsi que dans la production des rapports financiers et
programmatiques du FOSAP.
|
Absence de vérification à priori par le FOSAP
avant exécution des dépenses des SRs et SSRs.
|
Recommandations assorties de l'audit interne non
partagées avec tout le personnel.
|
B. Test d'application
permanente des procédures de contrôle interne
Nous procéderons à des tests d'application
permanente des procédures d'achat, de passation de marché ainsi
que de suivi et évaluation. Pour cela, nous allons opérer par
choix au hasard de deux (2) chronos de chaque service parmi les multitudes
existant. Les deux (2) premières opérations de chaque chrono
(concernant les achats, les passations de marché restreint et les
missions de supervision,) sont analysées. Ce test, bien que ne prenant
pas en compte toutes les opérations effectuées, permet
néanmoins de vérifier dans la pratique que les procédures
instaurées sont appliquées. Les résultats de ce test de
permanence des méthodes se trouvent à l'annexe 6.
Ce test relève au niveau des achats, une absence de la
lettre de consultation restreinte, du numéro de référence
et de procès verbal de réception au deuxième dossier. La
comptabilisation des pièces comptables n'est pas faite. Pour la
méthode de passation intellectuelle, les deux (2) dossiers
sélectionnés au hasard ne comportent aucun numéro de
référence complet. Dans nos processus de vérification, on
a observé que dans le dossier de passation de marché relatif
à un audit des comptes du FOSAP, ne figure pas le rapport dudit audit.
Aussi, il n'y a pas un dossier d'appel à manifestation
d'intérêt puisque le Fonds mondial lui-même à
proposé une liste des cabinets d'audit, tirée de son
répertoire. Pour le deuxième marché relatif à
l'évaluation des indicateurs d'impact, il est prévu un montant
d'environ 100 millions de FCFA. Ce marché n'a pas abouti pour non
respect des procédures car selon les procédures, le
Comité d'ouverture et de jugement des offres (COJO) devrait être
associé au processus ; chose qui ne l'est pas. Parlant des
marchés de fournitures et des travaux, sur les deux dossiers pris au
hasard, les procédures sont biaisées pour faute de lettres de
notification aux fournisseurs sélectionnés.
Concernant les missions de supervision, elles sont
validées lorsque les cinq (5) éléments clés du
dossier sont bien montés et disponibles. La première
activité concerne la mission de formation des techniciens des
unités de transfusion sanguine. Pour cette mission toutes les
procédures sont respectées. Cependant, la deuxième mission
ne fournit pas le rapport ni les termes de référence. Les
dépenses liées à cette deuxième activité
sont déclarées insuffisamment justifiées.
En somme, sur un total de six (06) dossiers testés, un
(01) seul remplit les conditions requises soit 16,67%.
III. Analyse externe du
FOSAP
Cette analyse retrace les opportunités qui se
présentent au FOSAP et fait ressortir les principales menaces qui
pèsent sur son système. Elle est basée sur les
données du QCI et du GE.
Tableau 5 :
Opportunités et menaces
Opportunités
|
Disponibilité des autres partenaires de mise en oeuvre
à accompagner le projet.
|
Prise de conscience et participation des populations dans la
mise en oeuvre du projet.
|
Implication des hautes autorités du pays dans la lutte
contre le VIH&SIDA ; une opportunité pour le projet de
continuer à bénéficier des fonds de l'État.
|
Partage des objectifs communs de lutte contre le VIH&SIDA
avec certains bailleurs de fonds.
|
Promulgation et vulgarisation de la Loi 19/PR/2007 portant
lutte contre le VIH/Sida et protection des personnes vivant avec le VIH.
|
Existence d'une sature du dispositif de Contrôle interne
mise en place par la Banque mondiale, l'Union européenne, le Fonds
mondial ainsi que d'autres bailleurs de fonds internationaux.
|
Menaces au système
|
Perte de confiance des bailleurs de fonds pouvant
entrainer la suspension des décaissements.
|
Demande au projet de rembourser des fonds jugés
insuffisamment justifiés ou inéligibles.
|
Délabrement des locaux et manque de système de
gestion des cas d'incendies constituant une menace sérieuse en termes de
sécurité.
|
Possibilité de non-renouvellement de la subvention,
voire du refus au FOSAP d'accéder au prochain round si les objectifs du
projet ne sont pas atteints en cette période d''extension.
|
Possible réouverture des postes pour non satisfaction
des performances du projet. Ces fréquents turn-over pourraient
être mal vus par les éventuels financeurs de l'organisation.
|
Infrastructures routières et fluviales
déficientes, voire inexistantes rendant difficile l'accès aux
populations rurales. Ceci met en mal le processus de suivi et
d'évaluation du projet.
|
Présence des braqueurs à main armée dans
certaines parties du territoire national.
|
État de dépendance financière
vis-à-vis du Fonds mondial.
|
Probable instabilité politique du pays pendant les
élections présidentielles de 2016.
|
Suite à ces analyses et compte tenu des informations
recueillies à travers les entretiens et le QCI, on se demande comment le
Contrôle Interne peut-il permettre au projet d'atteindre ses
objectifs ?
Section 2 : Contrôle interne comme facteur de
réussite du projet
Suite à l'analyse stratégique du FOSAP, on
observe que beaucoup de dispositifs de contrôle interne sont mis en
place. Cependant, le projet connait toujours de difficultés de mise en
oeuvre. Ceci se matérialise par sa performance programmatique et
financière peu reluisante. Ce qui nous amène à nous poser
la question de savoir comment le dispositif de contrôle interne peut-il
permettre au projet d'atteindre ses objectifs ?
I.
Adhésion et contribution des acteurs à l'atteinte des objectifs
fixés
Nous nous sommes posé une question de recherche qui est
de savoir si l'élaboration des dispositifs de contrôle interne est
suffisamment inclusive pour susciter l'adhésion des acteurs et
contribuer à l'atteinte des objectifs du projet ? De prime à
bord, nous remarquons que la gestion des informations au sein du personnel de
FOSAP pose problème. Les informations relatives à tous les
dispositifs mis en place ne sont pas partagées avec l'ensemble du
personnel. Aussi, tous les employés ne sont pas satisfaits de leur
travail. Ils évoquent les conditions de travail trop stressant (que
d'exigences, des principes et des procédures ; trop de
conditionnalités pour le décaissement) alors que plus de la
moitié sont nouvellement recrutées et ne
bénéficient d'aucun programme de formation adéquat sur le
mode de financement basé sur le résultat et sur la connaissance
même de la subvention. Il est donc indispensable d'intégrer un
programme de renforcement de capacité et de fidélisation du
personnel. Le temps de travail et non le temps au travail doit être de
mise. Pour cela, il serait judicieux de mettre sur pied un mécanisme de
gestion des heures de travail et le suivre d'effet. Le personnel doit au
préalable participer à la fixation de ses objectifs et des
critères de son évaluation. Cela permettra d'apprécier
leur rendement. Il faut aussi renforcer les capacités des partenaires de
terrain en gestion financière et programmatique afin de réduire
les risques de production des informations financières non fiables. Le
respect des délais de rapportage doit être intégré
dans les pratiques de l'équipe de gestion. La question de gestion des
risques doit impliquer tous les acteurs du projet. Il est important de
développer à tous les niveaux de responsabilité au sein de
l'institution, une intégrité sans laquelle l'application des
procédures risque de prendre un coup. A chaque niveau et selon les
tâches dévolues à chacun, ils doivent veiller et rendre
compte spontanément des risques qu'ils découvrent ou dont ils
sont à l'origine. L'esprit de travail d'équipe doit être
développé.
II.
Mécanisme de réduction des risques liés au projet
Afin de répondre à la question relative à
l'effectivité du dispositif de contrôle interne à
réduire les risques liés à la mise en oeuvre du projet,
nous avons basé nos analyses sur les données recueillies. Il se
trouve que le projet fait face à plusieurs risques alors qu'aucune
cartographie ni un mécanisme de gestion adéquate de ces risques
n'est élaborée. Le Comité directeur ne s'étant pas
impliqué activement dans le suivi et la prise des mesures automatiques
lorsque les faiblesses sont détectées dans le système de
contrôle interne, constitue une faiblesse qu'il faut corriger.
La direction du projet doit élaborer une cartographie
de risques avec délai de contenance, méthode de gestion et
responsabilisation des acteurs. Au niveau financier, il faut redynamiser le
service en redéfinissant clairement les taches et les objectifs
(à court, moyen et long terme) afin que ceux-ci se sentent pleinement
impliqués dans la gestion et la mise à jour des données
comptables et financières. Nous soulignons ici le risque qu'un jour le
projet soit appelé à rembourser les fonds qui seront
déclarés inéligibles (actuellement, insuffisamment
justifiés). Étant donné que le décaissement du PR
aux SRs est fait sous forme d'avance à justifiée, le nombre
important des dépenses insuffisamment justifiées que connaissent
ces derniers est dû au manque de contrôle préalable. Il est
important de réorganiser et rendre effectif le système de
contrôle à priori des justificatifs par la décentralisation
du contrôle ou la collaboration d'agents de vérification avec ces
derniers. Aussi est-il important, une fois constater des anomalies dans les
pièces justificatives ou les rapports financiers, de leur faire des
feedback à temps opportun afin de corriger les imperfections. Ce qui
éviterait le retard de décaissement de fonds. Toutefois, nous
voudrons souligner que le système de vérification actuel
(Contrôle du responsable administratif et financier, vérification
de l'Assistant technique international, audits internes, audits externes,
contrôle de routine de l'Agence fiduciaire avant et après
validation des dépenses, vérification de l'Agent local de fonds,
nombreuses missions de l'équipe du Fonds mondial etc.), bien que
limitant les risque, rend très lourde la mise en oeuvre des
activités et par conséquent, ne concourt pas à l'atteinte
des objectifs fixés. La lourdeur liée à la
complexité des circuits de vérification et de validation des
dossiers avant l'exécution des dépenses reste et demeure un
énorme goulot d'étranglement. Il faut revoir l'ensemble des
mécanismes afin de les adapter aux contextes des milieux pour faciliter
la mise en oeuvre. Le pays pourra revoir avec le Fonds mondial le mode, les
conditions de financement et de suivi de l'exécution des
projets/programmes qu'il finance afin de les rendre flexibles.
III. Contrôle interne comme facteur
d'amélioration de performance
Les résultats du projet se situant en fin
décembre 2014 au niveau (B2) donc non-satisfaisante.
Ceci nous amène à nous demander si le dispositif de
contrôle interne existant pourra servir de levier à
l'amélioration de la performance du projet ?
Tout d'abord, en gestion financière, la
multiplicité des étapes de décaissement et de
justification des dépenses constituent en soit un goulot
d'étranglement. Aussi, les lignes budgétaires sont
éclatées aux plus petits détails (achat de stylo, achat de
crayon, achat de règle etc.) au point que leur exécution et leur
imputation connaissent d'énormes difficultés. Le circuit
d'approbation des dépenses est trop long. Pour un simple achat de
fourniture de bureau, il faut suivre trois (3) niveaux de vérification
et d'approbation ce qui limite la fluidité des opérations et donc
fait obstruction à la réalisation des activités dans le
délai. Afin que le contrôle interne soit un dispositif d'aide
à l'amélioration des performances du projet, il importe que les
étapes de vérification et d'approbation préalables des
dépenses soient appliquées seulement à des
opérations nécessitant une ouverture à concurrence dans le
cadre normal de passation de marché. Certaines dispositions du manuel de
procédure, écrites sans prendre en compte les
réalités sur l'ensemble du territoire national, devront faire
l'objet de révision. Pour un vendeur se trouvant à des milliers
de kilomètre des centres urbains, il est difficile voire impossible
d'avoir de NIF et pourtant, le rejet des pièces justificatives
émises dans ces ressors feront l'objet des inéligibles et donc
seront remboursées à la clôture du projet. Ce qui
défavorise la performance du projet. Il faut donc procéder
à une révision des textes afin de prendre en compte ces
contraintes.
Au niveau programmatique, l'équipe de gestion semble ne
pas faire une lecture appréciée du programme. Les
activités programmées surprennent quelques fois les
différents services alors que les deadlines ne sont pas suivis.
Il ya souvent de retard dans le rapportage et la transmission des rapports aux
bailleurs et pourtant le respect des délais est une des conditions de
décaissement de fonds. L'équipe de gestion programmatique
reconnait une faiblesse dans la promptitude et la complétude des
données, une faiblesse dans le rapportage sur la file active (non
respect de canevas de rapportage). Ce qui induit le retard dans la mise en
oeuvre et le rejet de certaines données programmatiques pour
insuffisance de traçabilité. Les recommandations issues de
l'audit externe ne sont pas suivies d'effets. Il faut donc élaborer un
tableau de bord à l'usage de l'administration et des programmes afin de
suivre périodiquement les prévisions et les réalisations
des activités. Les dirigeants du projet sont interpelés par cette
assertion de CHARREAUX et PITOL-BELIN (1985) « Tous les cadres
ont intérêt à ce que la performance de l'entreprise soit
bonne car l'évaluation de leur capital humain est conditionnée en
grande partie par celle-ci ».
IV.
Suggestions
Compte tenu des objectifs et des résultats obtenus dans
le cadre de cette étude, nous formulons les suggestions
suivantes :
1. Vu la lourdeur et la complexité du système,
nous suggérons de réviser tous les mécanismes afin de les
adapter aux contextes des milieux et faciliter la mise en oeuvre des
activités.
2. Afin d'améliorer la compétence et la
performance du personnel et partant, celle du projet, la
nécessité des méthodes souples et des renforcements des
capacités aideront à terme à réaliser les
résultats escomptés.
3. Nous avons observé que la méthode de travail
actuelle est beaucoup plus individualiste que collective. Il faut
développer la culture de travail d'équipe.
4. Afin d'éviter le rejet d'un nombre important des
pièces justificatives en provenance de ces partenaires de mise en
oeuvre, il est important de réorganiser et rendre effectif le
système de contrôle préalable des justificatifs par la
décentralisation du contrôle ou la collaboration d'agents de
vérification avec ces derniers.
5. Il est important, une fois constater des anomalies dans les
pièces justificatives ou les rapports financiers, de faire des feedback
à temps opportun aux partenaires de mise en oeuvre afin de corriger les
imperfections constatées. Ce qui éviterait le retard de
décaissement de fonds.
6. La lourdeur et la multiplicité des procédures
de décaissement et de justification des dépenses nous
amène à recommander la renégociation du système de
partenariat avec le Fonds mondial en le ramenant à deux (2) niveaux au
lieu de quatre (4) ou cinq (5) comme c'est le cas actuellement.
7. Depuis la première moitié de janvier jusqu'en
mars 2015, le FOSAP n'a pas un auditeur interne. Un recrutement au plutôt
d'un auditeur interne permettra d'assurer la permanence de contrôle
interne et facilitera la gestion des risques liés au projet.
8. Pendant l'audit externe ou lors des vérifications de
routine faites par le LFA ou l'AGF, il est difficile de retrouver les
pièces justificatives faute de classement et pourtant celles-ci
existent. Afin d'assurer la traçabilité et la
confidentialité des informations financières, il serait
souhaitable de former les Comptables à l'archivage des documents
comptables et d'instaurer une procédure formelle de gestion de ces
données.
9. Afin d'éviter à l'avenir, des pertes des
données comptables et financières, nous recommandons au FOSAP de
recruter un gestionnaire de base des données ou de contractualiser avec
une institution spécialisée pour la mise à jour et la
gestion de base des données du projet.
10. Dans un souci de rendre objectif les évaluations
annuelles du personnel, il serait judicieux que chaque responsable
hiérarchique à son niveau, définisse ensemble avec ses
subordonnés, au début de chaque période, sur une base
formelle, les objectifs à atteindre.
11. Il est important de réviser le manuel de
procédures pour permettre de tenir compte des insuffisances
observées.
Conclusion du Chapitre
4
Purement analytique, le dernier chapitre de notre recherche
nous a permis de toucher du doigt les réalités de l'organisation.
Suivant une démarche méthodique, nous avons collecté et
analysé les données relatives au projet. Il en résulte que
le projet connait assez d'insuffisances. Un travail de synthèse a abouti
à faire des recommandations au FOSAP suivant l'analyse des forces et
faiblesses, des opportunités et menaces. Nous relevons que la
pérennité des subventions du Fonds mondial au FOSAP doit passer
par une reforme du système de contrôle interne, un renforcement
des capacités du personnel et une implication sans faille des
différents acteurs du processus.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce mémoire a porté sur la
« Contribution du Contrôle Interne à la
réalisation des Objectifs d'un Projet : Cas du fonds de Soutien aux
Activités en Matière de Population et de Lutte contre les
IST/VIH&SIDA (FOSAP) du Tchad ». A cet effet, il s'est
intéressé aux rôles et enjeux du dispositif de
contrôle interne dans l'atteinte des objectifs du programme de cette
institution.
Comme méthode d'approche, nous nous sommes servis d'un
questionnaire de contrôle interne, d'un guide d'entretien, des documents
de base ainsi que des observations directes pour la collecte des
données. Les informations collectées ont fait l'objet d'analyse
à l'aide du modèle SWOT.
Les résultats de l'étude montrent que le
système de contrôle interne mis en place par le FOSAP a de la
peine à fonctionner normalement. On observe un dysfonctionnement en
termes de gestion du système d'informations au sein même de
l'organisation et avec les partenaires de mise en oeuvre ainsi qu'avec le Fonds
mondial. Une fois que les données comptables et financières
parviennent au FOSAP pour analyse et approbation, le feedback ne se fait pas
dans le délai requis afin de permettre aux partenaires de mise en oeuvre
d'apporter des corrections nécessaires. Ce qui a pour conséquence
la non-approbation des dépenses de la période. Au sein même
de l'organisation, les informations relatives à tous les dispositifs mis
en place ne sont pas partagées avec l'ensemble du personnel. Le
mécanisme de contrôle de présence effective du personnel au
lieu de travail et le système d'évaluation de leur performance
n'est pas adapté. Au lieu de fixer les objectifs annuels au personnel,
il est préférable que ceux-ci y participent à son
élaboration et que les procédures d'évaluation de leur
performance annuelle soient objectives. L'absence d'une cartographie de risques
et d'un tableau de bord à l'usage de la direction est de nature à
ne pas faciliter la gestion des risques et des deadlines dans le rapportage et
la transmission des rapports et aux réponses des lettres de gestion
adressées par le Fonds mondial.
Le manque de contrôle à priori des
dépenses chez les partenaires de mise en oeuvre a occasionné des
accumulations des dépenses insuffisamment justifiées dont la
correction devient de plus en plus difficile à la fin de l'année
fiscale. La lourdeur du système de vérification, de
décaissement, d'autorisation et d'approbation des dépenses n'est
pas de nature à faciliter la fluidité des opérations et
l'atteinte des indicateurs de progrès. La non-adaptation des
dispositions du manuel de procédure dans certaines contrées du
territoire national a contribué à rejeter beaucoup des
dépenses engagées dans ces zones limitant la performance
financière du projet. Enfin, l'insuffisance d'une implication active du
Comité directeur dans le suivi et la prise des mesures automatiques pour
juguler les failles du système de contrôle interne, constitue une
faiblesse qu'il faut corriger.
L'implication managériale de cette étude est
qu'elle suggère un engagement actif du Comité directeur dans le
suivi de la mise en oeuvre du Contrôle interne, propose un
allégement du processus de financement interne et externe du FOSAP. Elle
constitue une source et un outil d'amélioration de la gouvernance du
FOSAP et ouvre une piste sur l'évaluation des risques et la
capacité des organisations sociales de développement à y
faire face. Cette étude jette aussi les bases sur la
problématique de gouvernance d'organisation ainsi que sur la mise en
place et la gestion des mécanismes de contrôle interne ainsi que
sur l'évaluation permanente des risques de projets dans les pays en
développement. Les recherches à venir pourront s'orienter vers la
problématique du rôle du système de contrôle interne
dans la mobilisation de ressources externes notamment les bailleurs de fonds
internationaux.
Au bout de nos travaux, nous avons compris que dans le milieu
professionnel, la discrétion et le respect du secret professionnel sont
d'une importance indispensable. Le travail en équipe avec les
collègues issus des connaissances et formations diverses, d'une
éducation de base différente que nous, a été
très éducateur. Nous avons retenu que le savoir vivre et le
savoir parler ou répondre aux inquiétudes et aux
préoccupations des uns et des autres représente un des secrets de
réussite d'une vie professionnelle. Quant au respect de la
hiérarchie, son importance n'est pas à démontrer. Nous
avons enfin réalisé que la confiance entre collaborateur nait
souvent dans le travail bien fait et à travers le respect mutuel entre
collègues, et nous l'avons expérimenté. En somme, ce
moment de recherche a été un grand laboratoire d'apprentissage
pour nous.
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? RENARD, J. (2010). Théorie et pratique de l'audit
interne. 7è édition, 61, bd Saint-Germain 75240,
Paris cedex 05, Éditions d'Organisation, 469 pages, ISBN :
978-2-212-54497-8
? SHAKER, F et CUNNINGHAM, A. (2004). Pratiques optimales de
gouvernance d'entreprise : un ensemble d'outils à l'usage des
cadres dirigeants de banques. 42 pages. Disponible sur :
http://maktabatmepi.org/download/2992/538/CG%20Text%20-%20French
(consulté le 10/08/2015 à 03h24)
? Transparency international. (2009). Renforcer la gouvernance
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Disponible sur :
www.transparency.org
(consulté le 10/08/2015 à 03h24)
? TRÉBUCQ, S. (2003). La gouvernance d'entreprise
héritière de conflits idéologiques et philosophiques.
Université Montesquieu Bordeaux IV (CRECCI), 29 rue de la Cape,
rés.Biarritz Apt F/28 33200. Bordeaux, du 20 au 21 mars 2003. Page 6,
Tél:05 56 02 64 61, fax: 05 56 37 00 25.
Disponible sur:
http://www.crefige.dauphine.fr/recherche/histo_compta/trebucq.pdf
(consulté le 02/11/2015 à 15h55)
ANNEXES
Annexe 1: Organigramme du
FOSAP
Agent d'entretien
Annexe 2 : Questionnaire de contrôle interne
AFFIRMATIONS DES ENQUÊTÉS
|
OUI
|
NON
|
Il existe des mécanismes formels de contrôle
interne du FOSAP
|
x
|
|
Les lois et règlements sont respectés par le
personnel
|
|
x
|
Les barrières hiérarchiques sont oubliées
en dehors du FOSAP
|
x
|
|
Le dispositif de contrôle interne actuel permet d'avoir
une vue globale et des vues détaillées des risques du projet
|
x
|
|
Les auditeurs externes évaluent
régulièrement le dispositif de contrôle interne du FOSAP
|
x
|
|
Il existe un système de doubles signatures de
chèque
|
x
|
|
Les délégations de pouvoir sont accordées
au personnel
|
x
|
|
Au cas où il ya double signature de chèque, elle
se fait par rotation
|
|
x
|
Il existe un service d'audit interne fonctionnel au FOSAP
|
|
x
|
Le personnel du service d'audit interne reçoit une
formation appropriée
|
|
x
|
Les délégations de pouvoir sont clairement
définies, mises à jour régulièrement et
diffusées au sein du FOSAP
|
x
|
|
Le service d'audit interne produit des rapports d'audit
interne périodiquement
|
|
x
|
Dans la mise en oeuvre du projet VIH, le FOSAP
bénéficie d'un service juridique permanant
|
|
x
|
Les fonds sont mis à disposition du FOSAP par le
bailleur suivant les conditions prévues dans la convention
|
x
|
|
Les fonds disponibles FOSAP permettent de couvrir les
activités dans le temps
|
x
|
|
Il existe un organe chargé de la mise en oeuvre des
recommandations de l'audit externe
|
|
x
|
Les contrôles des exercices précédents ont
révélé l'existence de nombreuses faiblesses de
contrôle interne
|
x
|
|
Un processus systématique documenté existe pour
répertorier et évaluer les risques
|
|
x
|
Le comité directeur joue un rôle actif dans le
respect du dispositif de contrôle interne
|
x
|
|
Les réunions du comité directeur se tiennent
périodiquement
|
x
|
|
Un rapport sur le contrôle interne est établi
chaque année par la Direction du FOSAP
|
|
x
|
Au cas où un rapport sur le contrôle interne est
établi chaque année par la Direction du FOSAP, il est
présenté de manière formelle au Comité Directeur
|
|
x
|
Il existe un plan de carrière et de fidélisation
du personnel
|
|
x
|
Les travaux de mise en oeuvre du projet sont
inventoriés périodiquement
|
x
|
|
Les parties prenantes interviennent dans la mise en place du
dispositif de contrôle interne du FOSAP
|
x
|
|
Il existe une cartographie des risques du FOSAP
|
|
x
|
La cartographie des risques est mise à jour de
manière périodique
|
|
x
|
Les contrats de partenariat sont établis et
dûment signés par le FOSAP et les partenaires de mise en oeuvre
avant tout décaissement de fonds
|
x
|
|
Le Management du FOSAP communique bien avec l'ensemble du
personnel
|
x
|
|
Il existe un tableau de bord à usage de la direction
|
|
x
|
Les risques liés au projet sont inventoriés
régulièrement et donnent lieu à des actions de
prévention et de régulation
|
|
x
|
Les informations relatives à la mise en oeuvre du
projet sont partagées avec les parties prenantes
|
x
|
|
Le rapport d'audit externe est largement diffusé et les
recommandations sont suivies d'actions
|
x
|
|
Les avis de l'Auditeur interne en matière de dispositif
de contrôle interne sont pris en considération et suivis d'actions
|
x
|
x
|
Le dispositif de contrôle interne existant permet de
couvrir la totalité des risques liés aux activités du
FOSAP
|
|
x
|
Les rapprochements bancaires sont préparés
périodiquement (vérifier les fréquences)
|
x
|
|
Les paiements et retraits par chèques sont toujours
autorisés
|
x
|
|
Les chèques annulés sont marqués et
gardés (si oui, vérifier quelques exemplaires de
chèque)
|
x
|
|
Il existe un ordre d'émission de chèque toujours
rempli et signé
|
x
|
|
Les procédures d'acquisition des biens décrites
dans le manuel des procédures sont respectées
|
x
|
|
La petite caisse est gardée dans un endroit sûr
|
x
|
|
Un registre spécifique est utilisé pour les
opérations de petite caisse
|
x
|
|
Les limites d'encaisse de la petite caisse sont toujours
respectés (sinon citer les événements qui ont conduit
à ce manque de respect du niveau de petite caisse à la partie
commentaire)
|
x
|
|
La limite définie pour les paiements par la petite
caisse est respectée
|
x
|
|
La comptabilité s'assure que toutes les pièces
de caisse sont régulièrement saisies
|
x
|
|
Les dépenses de petite caisse sont toujours
approuvées (vérification)
|
x
|
|
La comptabilité est régulièrement tenue
et de manière chronologique
|
x
|
|
Les pièces comptables enregistrées sont
automatiquement annulées pour éviter un double enregistrement
|
x
|
|
L'accès aux documents financiers est limité aux
personnes autorisées
|
x
|
|
Il existe des contrôles hiérarchiques
réguliers et inopinés de la caisse
|
|
x
|
L'accès aux archives est strictement
réglementé
|
|
x
|
Les procédures d'achat obéissent à
l'émission des demandes d'achats, à l'établissement des
commandes, à l'autorisation des commandes et à la
réception des biens ou services
|
x
|
|
Une comparaison quantitative et qualitative des biens ou
services reçus avec les commandes est effectuée
systématiquement
|
x
|
|
Toutes les pièces comptables sont bien
conservées, classées dans un lieu sûr et leur consultation
est aisée
|
x
|
|
Une comparaison entre bon de réception/commande/facture
est effectuée systématiquement
|
x
|
|
Les procès verbaux de réception sont
établis et signés par un comité d'achat
|
x
|
|
La comptabilité matière est tenue à jour
par la responsable GAS
|
x
|
|
Pour chaque entrée ou sortie de stock, un bon est
établi par la responsable GAS
|
|
x
|
Il existe une procédure d'inventaire physique
écrite au service GAS
|
|
x
|
Le stock de produits pharmaceutiques fait l'objet d'un suivi
régulier en quantités et en valeur
|
x
|
|
Tous les produits pharmaceutiques achetés sont
contrôlés avant l'entrée en stock
|
x
|
|
Il existe un service de contrôle qualité qui
approuve les produits pharmaceutiques avant leur réception
|
x
|
|
Le service de contrôle qualité s'il existe,
travaille de manière indépendante
|
|
x
|
Le stock de médicaments est gardé dans un lieu
sécurisé
|
x
|
|
Il existe une norme internationale de stockage de produits
pharmaceutiques applicable au niveau du FOSAP
|
x
|
|
Le magasin dans lequel est stocké le médicament
respecte les normes internationales
|
x
|
|
Le stock de médicaments existe de manière
permanente
|
|
x
|
Le circuit de distribution des médicaments est
fluide
|
x
|
|
Les documents relatifs à la gestion de stocks de
médicaments sont bien classés
|
x
|
|
Les mécanismes de GAS sont documentés
|
x
|
|
Les processus d'achats et d'approvisionnements en
médicaments respectent les normes prescrites
|
x
|
|
Le personnel chargé des achats et d'approvisionnement
est disponible en quantité et en qualité
|
x
|
|
Les médicaments sont livrés dans le délai
aux organisations sanitaires
|
x
|
|
Le FOSAP utilise un logiciel de comptabilité
|
x
|
|
Le logiciel allège le traitement des opérations
comptables
|
x
|
|
Le logiciel offre un niveau maximum de sécurité
des données
|
x
|
|
Les partenaires de mise en oeuvre utilisent le même
logiciel comptable que le FOSAP
|
|
x
|
Les immobilisations mises à la disposition des
partenaires sont régulièrement contrôlées
|
x
|
|
Les immobilisations mises à la disposition du FOSAP
sont bien entretenues et fonctionnent normalement
|
x
|
|
La présence effective des immobilisations
léguées aux partenaires est confirmée et documentée
par le FOSAP
|
x
|
|
Les dispositions sont prévues en cas de disparition
d'immobilisation mise à la disposition des partenaires pour le travail
|
|
x
|
Les livres ou autres documents comptables sont classés
et conservés dans des lieux sûrs et protégés contre
toute attaque malveillante
|
|
x
|
Les rapprochements de banque sont revus par le RAF pour
s'assurer que toutes les écritures significatives passées par la
banque et par le FOSAP sont apurées avant la clôture des comptes
|
x
|
|
Il existe un mécanisme de suivi de l'utilisation des
fonds au niveau des partenaires
|
x
|
|
Il existe un mécanisme de rapatriement de fonds non
justifiés ou des dépenses inéligibles, diffusés et
compris des partenaires
|
|
x
|
Depuis le début du projet on a constatée au
moins une perte de matériel de travail
|
x
|
|
Les conditions d'utilisation des biens (matériels et
financiers) sont conformes aux spécifications
|
x
|
|
Le FOSAP dispose d'un reporting et d'états financiers
fiables
|
x
|
|
Un système de vérification des enregistrements
comptables existe
|
x
|
|
Des anomalies constatées lors des vérifications
des enregistrements comptables sont automatiquement corrigées
|
x
|
|
L'inventaire comptable est tenu de manière
régulière
|
x
|
|
L'inventaire physique des biens est assuré
régulièrement
|
x
|
|
Le système comptable du FOSAP est
sécurisé
|
|
x
|
Les données comptables son protégées
contre les risques d'attaques malveillantes tous risques d'incendie ou de
destruction
|
|
x
|
Les activités du FOSAP sont exécutées sur
la base d'un budget prévisionnel
|
x
|
|
Un système de suivi régulier de
l'exécution budgétaire est mis sur pied afin de suivre tout
dépassement
|
x
|
|
Les dépassements du budget font l'objet d'une
approbation préalable
|
x
|
|
Les écarts entre prévisions et
réalisations sont justifiés
|
x
|
|
Une politique de cession ou de mise au rebut des biens
immobiliers existe
|
x
|
|
L'entretien et la maintenance des biens immobiliers est
assuré régulièrement
|
x
|
|
L'entretien et la maintenance des ordinateurs est
assuré par un personnel qualifié ou une entité
spécialisée contractualisant dans le domaine
|
|
x
|
Il existe un comité d'achat mis sur pied par le FOSAP
|
x
|
|
Toute demande d'achat est émise par un service en
fonction d'un besoin exprimé
|
x
|
|
Les achats sont faits conformément au budget existant
|
x
|
|
Le processus d'achat décrit dans le manuel de
procédures est respecté par le FOSAP
|
x
|
|
Le processus d'achat décrit dans le manuel de
procédures du FOSAP est respecté par les partenaires de
mises en oeuvre
|
|
x
|
Le plan comptable du FOSAP est conforme au plan comptable
professionnel
|
x
|
|
La tenue de la comptabilité du FOSAP obéit aux
normes internationales
|
x
|
|
Les imputations et les passations d'écritures sont
assurées par des personnes différentes
|
x
|
|
Les inventaires physiques sont opérés
régulièrement sur les immobilisations
|
x
|
|
Les immobilisations inventoriées sont marquées
des étiquettes permettant de les identifier
|
x
|
|
Le personnel du FOSAP est formé à l'utilisation
des extincteurs
|
|
x
|
L'organisation et le fonctionnement du FOSAP respectent les
lois et règlements en vigueur
|
x
|
|
Le personnel du FOSAP est compétent et intègre
|
x
|
|
Le recrutement du personnel obéit au critère de
compétence et de neutralité
|
x
|
|
Le FOSAP a souscrit aux assurances couvrant des risques des
salariés (CNPS ou CNRT, Sociétés d'assurance et de
réassurances)
|
x
|
|
Le personnel jouit d'un congé annuel selon la
réglementation en vigueur dans le pays
|
x
|
x
|
Tout le personnel travaillant pour le FOSAP a un statut
clairement défini et intégré dans l'organigramme
|
x
|
|
Il existe un système d'évaluation
périodique du personnel
|
x
|
|
Les biens du projet sont couverts par les assurances (dire le
genre d'assurance souscrite)
|
x
|
|
Il existe un plan de renforcement de capacité du
personnel
|
|
x
|
Le plan de renforcement de capacité du personnel prend
en compte tous les employés
|
|
x
|
Les résultats issus de l'évaluation du personnel
conduisent à des actions conséquentes
|
x
|
|
Il existe un contrôle réciproque et de
séparation des tâches
|
x
|
|
Il existe une définition claire des taches pour chaque
personnel
|
x
|
|
Les dispositions du manuel des procédures consacrent
une nette séparation des fonctions
|
x
|
|
Dans la pratique il n'existe pas de cumul de fonction (si
cumul de fonction il y a, donner des raisons au niveau du commentaire)
|
x
|
|
Les informations relatives à tous les dispositifs mis
en place sont partagées avec l'ensemble du personnel
|
|
x
|
Le personnel adhère aux lois et règlement en
vigueur et respecte scrupuleusement sa mise en application
|
x
|
|
Le dossier du personnel est régulièrement tenu
à jour (après une formation par exemple, il ya mise à jour
du dossier de personnel)
|
|
x
|
Un dossier par personnel est constitué et tenu à
jour
|
|
x
|
Les statistiques sur le taux de turn-over et de
rétention du personnel sont constituées
|
x
|
|
Les employés sont satisfaits du FOSAP et de leur
travail
|
|
x
|
Il existe un mode de recrutement du personnel
documenté
|
x
|
|
Les procédures de recrutement sont mises à jours
régulièrement
|
|
x
|
Le questionnaire d'entretien est périodiquement revu et
mis à jour
|
x
|
|
Les enquêtes de moralité sont menées avant
l'embauche d'un nouvel employé
|
x
|
|
Un programme de formation adéquat existe pour le
personnel nouvellement recruté
|
|
x
|
Le plan annuel d'évaluation du personnel est
respecté
|
|
x
|
Le personnel participe à la fixation du critère
d'évaluation
|
|
x
|
L'environnement de travail est attrayant pour tout le
personnel
|
|
x
|
Les employés travaillent au delà des heures
normales de travail
|
x
|
|
Il existe un mécanisme de compensation des heures
supplémentaires réalisées par les employés
|
|
x
|
Les ressources humaines ont les moyens pour vérifier
les absences et retards au service
|
x
|
|
Il existe des textes qui prévoient des sanctions en cas
des absences ou de retards répétés aux services
|
x
|
|
L'organigramme du FOSAP est connu de l'ensemble du personnel
|
x
|
|
Le personnel respecte la hiérarchie telle
qu'établie dans l'organigramme dans l'exécution de leurs
fonctions
|
x
|
|
Les collaborateurs rendent compte spontanément des
risques qu'ils découvrent ou dont ils sont à l'origine
|
|
x
|
Le suivi et l'évaluation du projet est assuré
selon le planning établi
|
x
|
|
Les données programmatiques en provenance des
partenaires de mise en oeuvre parviennent à temps réel au FOSAP
|
|
x
|
Il existe un mécanisme documenté de
contrôle qualité des données programmatiques à tous
les niveaux de la mise en oeuvre
|
x
|
|
Il existe les moyens financiers, matériels et humains
disponibles à temps réel pour les activités de suivi et
évaluation
|
x
|
|
Les objectifs du projet sont bien définis et les
indicateurs bien formulés et clairement définis
|
x
|
|
Un comité de pilotage suit l'avancement des
activités et arbitre entre les objectifs, les ressources et les
plannings
|
x
|
|
Les rapports programmatiques trimestriel et annuel sont
toujours produits dans le délai convenu avec les partenaires
|
|
x
|
Le mode de financement basé sur le résultat est
compris de l'ensemble du personnel de FOSAP
|
|
x
|
Les différents chefs de services du FOSAP contribuent
à l'élaboration des différents rapports.
|
x
|
|
Le suivi et l'évaluation au niveau
décentralisé est assuré par les partenaires
qualifiés dans le domaine
|
x
|
|
Les partenaires de terrain bénéficient
régulièrement des séances de renforcement de
capacité en suivi et évaluation
|
|
x
|
Le mode de financement basé sur le résultat est
compris de tous les partenaires de mise en oeuvre
|
|
x
|
Toutes les entités impliquées dans la mise en
oeuvre ont une même lecture des objectifs et des indicateurs du projet
|
x
|
|
Le suivi et l'évaluation de la mise en oeuvre du projet
sont assurés de manière régulière
|
x
|
|
Les entrées et les sorties du personnel sont
contrôlées
|
x
|
|
Il existe un mécanisme documenté de
contrôle des visiteurs et partenaires du FOSAP à l'entrée
et à la sortie des locaux
|
|
x
|
Les visiteurs sont préalablement identifiés et
enregistrés au vu d'une pièce d'identité valable par les
agents de sécurité
|
|
x
|
Les visiteurs reçoivent des badges en échange de
leurs pièces d'identités avant l'entrée dans un bureau du
FOSAP
|
|
x
|
Les locaux du FOSAP sont sécurisés contre les
risques d'incendie et d'autres risques
|
|
x
|
Un contrôle est opéré à
l'entrée et à la sortie des locaux sur tout bien engin et toute
personne étrangère au FOSAP
|
x
|
|
Il existe un système d'alerte d'incendie
|
|
x
|
Les extincteurs sont disposés dans les locaux en
prévention des risques d'incendie
|
|
x
|
Le cas échéant, ces extincteurs sont
fonctionnels
|
|
x
|
L'état actuel des locaux permet de sécuriser les
biens et les personnes travaillant dans les bureaux
|
|
x
|
Les agents de sécurité sont
équipés de matériels de travail nécessaires pour
leur fonction
|
|
x
|
Les procédures financières mises en place sont
respectées dans leurs applications par le FOSAP
|
|
x
|
Les recommandations issues de l'audit externe sont suivies
d'effets
|
|
x
|
Le dispositif de contrôle interne est piloté par
une structure du projet
|
x
|
|
La qualité des documents financiers produits par le
FOSAP respecte les normes préétablies
|
x
|
|
Il existe un comité spécialisé sur les
questions de risques liés au projet
|
|
x
|
Si le comité spécialisé sur les questions
de risques lié au projet existe, il se réunit
régulièrement
|
|
x
|
Il existe une cartographie des risques du FOSAP
|
|
x
|
Il existe un service d'audit interne au sein du FOSAP
|
x
|
|
Le responsable du service d'audit interne a une formation
suffisante
|
|
x
|
Le service d'audit interne utilise des méthodes de
travail appropriées (programmes de travail, dossiers bien tenus,...)
|
|
x
|
Les rapports du service d'audit interne sont suivis d'effets
|
|
x
|
Les mesures sont automatiquement prises lorsque les faiblesses
sont détectées dans le système de contrôle interne
|
|
x
|
Les risques importants répertoriés sont couverts
par des contrôles
|
x
|
|
Dans le processus de passation de marché, le principe
de transparence est prévu par les textes du FOSAP
|
x
.
|
|
Il existe des mesures de publication permettant de garantir la
transparence de la procédure de passation de marchés
|
x
|
|
Les textes prévoient des mesures régissant les
circonstances et les conditions dans lesquelles le pouvoir adjudicateur et les
candidats peuvent entrer en contact durant la période de soumission
Il existe des mesures interdisant les contacts entre le
pouvoir adjudicateur et les candidats durant le processus
d'évaluation
|
x
|
|
Il existe des mesures permettant de garantir la transparence
de la décision d'attribution du marché
|
x
|
|
Les textes prévoient l'obligation de respecter les
principes de non-discrimination et d'égalité de traitement de
tous les candidats
|
x
|
|
Les textes contiennent des dispositions visant à
garantir l'égalité d'accès à tous les candidats
|
x
|
|
Il existe des mesures visant à garantir un traitement
égal et impartial des candidats
|
x
|
|
Les textes prévoient l'obligation de recourir aux
procédures d'appel à la concurrence
|
x
|
|
Les différentes procédures d'appel à la
concurrence prévues sont clairement décrites
|
x
|
|
Les textes prévoient l'existence de comités
d'ouverture et d'évaluation
|
x
|
|
Les mesures excluant tout conflit d'intérêt sont
prévues par les textes
|
x
|
|
Il est fait clairement mention dans les textes, des sanctions
applicables:
En cas d'infraction aux règles de passation de
marchés (attribution non conforme aux règles prévues)
En cas de fraude ou de corruption durant la procédure
de passation de marchés
|
x
|
|
L'obligation de respecter le principe de l'offre
économiquement la plus avantageuse est dûment mentionnée
|
x
|
|
Les critères à appliquer pour déterminer
quelle offre est économiquement la plus avantageuse sont clairement
indiqués (par exemple, s'agit-il automatiquement de l'offre au prix le
plus bas, présentant le meilleur rapport qualité/prix, etc.)
|
x
|
|
Il existe des procédures claires quant aux
règles de passation de marchés que le partenaire de mise en
oeuvre est tenu de respecter
|
x
|
|
Il existe un mécanisme écrit permettant de
vérifier et d'évaluer que la réglementation applicable par
les partenaires de mise en oeuvre est respectée dans la procédure
de passation de marché
|
x
|
|
Il existe des garanties afin d'assurer que les partenaires de
mise en oeuvre respectent les principes suivants:
- Transparence
- Non-discrimination et égalité de traitement
- Prévention de tout conflit d'intérêt
- Emploi de procédures d'appels d'offres
- Choix de l'offre économiquement la plus
avantageuse
|
x
x
x
x
x
|
|
Annexe 3 : Guide d'entretien
Questions
|
Informations des enquêtés recueillies
|
Combien d'ATI compte le projet VIH
|
3 ATI sur VIH
|
Y a-t-il eu des réunions régulières de
coordination avec les partenaires de mise en oeuvre? Combien des fois en
2014 ?
|
Oui avec les SSR. En principe il est prévu une
réunion par mois. Mais ce principe n'est pas respecté compte tenu
des calendriers divergents.
|
Combien des fois le CD se réunit-il ?
|
Le CD se réunit une fois tous les trois mois.
Cependant, les jetons de présence prévue pour eux sont
rejetés par le FM d'où quelques démotivations des membres.
|
Quel est votre avis du mode de collaboration avec le Fonds
Mondial dans la mise en oeuvre de ce projet ?
|
Trop stressant (que d'exigences, des principes et des
procédures ; trop de conditionnalités pour le
décaissement).
|
Quelles sont les difficultés de mise en oeuvre du
projet VIH&SIDA?
|
Problème de justification des dépenses.
|
Quelles dispositions qui auraient dû être prises
selon vous, pour aider à mieux conduire le projet mais qui ne sont pas
formalisées?
|
Mise en place du Manuel du personnel et d'un guide
d'exécution des tâches.
|
Quelles propositions feriez-vous (dans tous les domaines) en
vue d'améliorer des performances du projet pour les futurs rounds (au
cas où le FOSAP serait bénéficiaire).
|
Respect du temps de travail, renforcement des capacités
du personnel, conception d'un guide ou du manuel des ressources humaines, mise
en place d'un règlement intérieur ou guide de conduite permettant
au personnel d'honorer ses droits et devoirs, et respecter la
hiérarchie.
|
Annexe 4 : Les indicateurs de résultat du
projet
Indicateurs de résultats
|
Formulation des indicateurs en Anglais
|
Traduction en Français
(par nous-mêmes)
|
1
|
Number and percentage of sex workers reached with a minimum
package of HIV prevention programs
|
Nombre et pourcentage des Professionnelles sexe ayant
bénéficié d'un paquet minimum de services en
matière de prévention
|
2
|
Number of truck drivers reached with a minimum package of
prevention services
|
Nombre de routiers ayant bénéficié d'un
paquet minimum de services en matière de prévention
|
3
|
Number of people tested and counseled for HIV and who received
their test results
|
Nombre de personnes conseillées et testées pour
le VIH et qui sont revenus chercher leurs résultats
|
4
|
Number and percentage of pregnant women who know their HIV
status results
|
Nombre et pourcentage de femmes enceintes qui connaissent les
résultats de leur séropositivité
|
5
|
Number of HIV infected pregnant women who received
antiretroviral to reduce the risk of mother to child transmission
|
Nombre des femmes enceintes séropositives qui ont
reçu un traitement ARV pour réduire le risque de la transmission
du virus de la mère à l'enfant
|
6
|
Number and percentage of adults and children with advanced HIV
infection currently receiving antiretroviral therapy
|
Nombre et pourcentage d'adultes et d'enfants à un stade
avancé de la maladie du sida qui reçoivent présentement le
traitement ARV
|
7
|
Number and percentage of adults and children enrolled in HIV
care who started TB treatment, expressed as a proportion of adults and children
in HIV care during the reporting period
|
Nombre et proportion d'adultes et d'enfants
séropositifs qui ont initié un traitement antituberculeux durant
la période couverte par ce rapport
|
8
|
Number of undernourished OVC who received therapeutic or
supplementary food at any point during the reporting period
|
Nombre des Orphelins et d'enfants vulnérables
sous-alimentées qui ont reçu de la nourriture
thérapeutique ou complémentaire à tout moment pendant la
période couverte par ce rapport
|
9
|
Number of young people outside of a school setting aged 15-24
who are reached by BCC activities through at least four meetings with peer
educators
|
Nombre des jeunes de 15 à 24 ans touchés par les
activités de Communication pour le changement de comportement en milieu
communautaire
|
10
|
Number and percentage of young people aged 15-24 years reached
by life skills-based HIV education in schools
|
Nombre et pourcentage de jeunes âgés de 15
à 24 ans atteint par l'éducation sur le VIH fondée sur les
compétences de la vie dans les écoles
|
11
|
Percentage of donated blood units screened for HIV in a
quality assured manner
|
Pourcentage d'unités de sang collectées et
testées pour le VIH selon les normes de qualité
|
12
|
Number and percentage of adults and children enrolled in HIV
care who had TB status assessed and recorded during their last visit among all
adults and children enrolled in HIV care in the reporting period
|
Nombre et pourcentage d'adultes et d'enfants inscrits dans les
soins pour le VIH qui avait le statut de la tuberculose évaluée
et enregistrée au cours de leur dernière visite chez tous les
adultes et les enfants inscrits dans les soins du VIH dans la période de
déclaration
|
13
|
Number and percentage of adults and children enrolled in HIV
care and eligible for co-trimoxazole prophylaxis (according to national
guidelines) currently receiving co-trimoxazole prophylaxis
|
Nombre et pourcentage des adultes et d'enfants
séropositifs éligibles pour la prophylaxie au Cotrimoxazole et
qui la reçoivent présentement
|
14
|
Number of undernourished people living with HIV, including
pregnant women, who received therapeutic or supplementary food at any point
during the reporting period
|
Nombre de personnes sous-alimentées vivant avec le VIH,
y compris les femmes enceintes, qui ont reçu des aliments
thérapeutiques ou complémentaires à tout moment pendant la
période couverte par ce rapport
|
15
|
Number of OVC aged 5 to 17 who receive support for
schooling
|
Nombre d'OEV âgés de 5 à 17 qui
reçoivent un soutien pour la scolarisation.
|
Annexe 5 : Circuit de contrôle financier du
FOSAP
Fiche d'engagement de dépense
|
Initiateur de la dépense
|
Nom et Prénom :
Date :
Signature :
|
Exercice budgétaire
|
Budget
|
Phase
|
Code budgétaire :
|
Code catégorie :
|
Code Domaine de Prestation de Service :
|
|
VIH
|
|
Visa ATI :
|
Visa ATI :
|
Visa ATI :
|
Ordre
|
Désignation de la dépense
|
Montant
|
|
|
|
Suivi budgétaire
|
Budget total activité
|
Dépenses liquidées
|
Engagement en cours
|
Présente dépense à engager
|
Cumul
|
Solde après engagement
|
|
|
|
|
|
|
Contrôle (1) / Autorisation (2)
|
Fonction :
|
Nom et Prénoms
|
Date
|
Signature
|
Assistant Comptable :
|
|
|
|
Comptable (1) :
|
|
|
|
RAF (1) :
|
|
|
|
Administrateur Gestionnaire (2)
|
|
|
|
|
|
|
AGF / Visa de conformité
|
Oui/Non/Non-Applicable
|
Commentaires AGF
|
Budget / Plan de travail
|
|
|
Plan GAS
|
|
Annexe 6 :
Résultats de test de permanence des méthodes
EB : Expression de besoin ;
LCR : Lettre de consultation restreinte ; FP :
Facture pro forma ; LM : Lettre de marché
PVD : Procès verbal de dépouillement ;
BC : Bon de commande ; BD : Bordereau
descriptif ; DC : Demande de cotation ; FDV :
Facture définitive valable ; BL : Bon de
livraison : AMI : Appel à manifestation
d'intérêt ; LRS : Liste restreinte des
soumissionnaires ; DP : Demande de proposition ;
PVOOT : Procès verbal d'ouverture des offres techniques
; RSCTE : Rapport de sous-commission technique
d'évaluation ; PVER : Procès verbal d'examen de
rapport ; PVOOF : Procès verbal d'ouverture des offres
financières ; PVESCT : Procès verbal d'examen de
sous-commission technique d'évaluation ; PVNC :
Procès verbal de négociation de contrat ; CPS :
Contrat de prestation de services ; RPS : Rapport de
prestation de service ; O : Offre ; PVOO
: Procès verbal d'ouverture des offres ; REP : Rapport
d'évaluation des propositions ; LN : Lettre de
notification ; PVR : Procès verbal de
réception ; OM : Ordre de mission ;
RM : Rapport de mission ; EPFM : État
de paiement des frais de mission ; TR : Termes de
référence.
Permanence de méthodes d'achats
|
Référence
|
EB
|
LCR
|
FP
|
PVD
|
BC
|
BD
|
DC
|
FDV
|
BL
|
PVR
|
COMPTA
|
N°164/PR/PM/MEPCI/SE/SG/FOSAP-FM/2013
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
N°.../PR/PM/CNLS/SEN /SAF/2013
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
Permanence de méthodes de passation de
marché intellectuel
|
Référence
|
AMI
|
LRS
|
DP
|
PVOOT
|
RSCTE
|
PVER
|
PVOOF
|
PVESCT
|
PVNC
|
CPS
|
RPS
|
N°.../PR/PM/MPCI/SG /FOSAP/FM/2014
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
N°.../PR/PM/MPCI/SG /FOSAP/FM/2014
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
N/A
|
N/A
|
Permanence de méthodes de passation de
marché de fournitures ou des travaux
|
Référence
|
DC
|
O
|
PVOO
|
REP
|
LM
|
LN
|
PVR
|
COMPTA
|
N°008/PR/MPCI/SG /FOSAP /2014
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
N°009/PR/MPCI/SG /FOSAP /2014
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Permanence des méthodes de gestion des missions
de supervision
|
Référence
|
OM
|
RM
|
EPFM
|
TR
|
Factures
|
N°49/PR/PM/ MSP/SE/SG/CNTS/ 2014
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
N°1162/PR/PM/ MSP/SE/SG/CNTS/ 2014
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
NB : 1 = Respect des
procédures ; 0 = Non respect des procédures
TABLE
DE MATIÈRE
AVERTISSEMENT
II
DÉDICACE
III
REMERCIEMENT
IV
AVANT PROPOS
V
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
VI
LISTE DES TABLEAUX
VIII
LISTE DES SCHÉMAS
VIII
LISTE DES ANNEXES
VIII
SOMMAIRE
1
RÉSUME
2
ABSTRACT
3
INTRODUCTION GÉNÉRALE
4
PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE
THÉORIQUE DU CONTRÔLE INTERNE
7
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE
DU CONTRÔLE
8
INTERNE
8
Section 1 : Concept et composantes du
contrôle interne
8
I. Concept de contrôle interne
8
II. Composantes de contrôle interne
9
III. Objectifs du contrôle interne
10
IV. Contrôle Interne et gestion des risques
11
Section 2 : Gouvernance du système de
contrôle interne
12
I. Contrôle interne et gouvernance
d'organisation
12
II. Enjeux du contrôle interne pour un projet de
développement
14
A. Rôle et enjeux managériaux du
contrôle interne
14
B. Limites du contrôle interne
14
Conclusion du Chapitre 1
15
CHAPITRE 2 : CADRE CONTEXTUEL DU CONTRÔLE
INTERNE ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
16
Section 1 : Contrôle interne dans le
contexte du Tchad
16
I. Dispositif national de contrôle interne
16
II. Textes et exigences des bailleurs de fonds
17
III. Mesures organisationnelles de contrôle
interne
17
Section 2 : Méthodologie de recherche
18
I. Méthode d'Investigation
18
A. Définition de la population cible
18
B. Méthode de collecte des données
19
a. Enquête
19
b. Étude documentaire
19
c. Observation directe
19
II. Méthode d'analyse des données
20
III. Difficultés de l'étude
21
Conclusion du Chapitre 2
21
DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DU
CONTRÔLE INTERNE
23
CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION DU FOSAP
24
Section 1 : Présentation
générale du FOSAP
24
I. Organisation du FOSAP
24
II. Création, but et objectifs du FOSAP
25
III. Apport du FOSAP dans la lutte contre le
VIH&SIDA
25
IV. Processus de financement du projet
26
V. Méthode d'évaluation de performance
par le Fonds mondial
27
Section 2 : État du contrôle interne
actuel du FOSAP
28
I. Organes internes actifs dans le dispositif de
contrôle interne
28
A. Comité directeur (CD)
28
B. Unité de Gestion de fonds (Direction
générale)
28
C. Personnel du FOSAP
29
II. Acteurs externes aux prises avec le contrôle
interne du FOSAP
29
A. Équipe de Gestion de porte feuille pour le
Tchad
29
B. Agence de Gestion Fiduciaire (AGF)
29
C. Assistance technique internationale (ATI)
30
D. Comité national d'éthique
médical (CNEM)
30
E. Auditeurs externes
30
F. Haut conseil national de coordination (HCNC)
30
III. Outils du dispositif de contrôle interne du
FOSAP
31
A. Outils internes mis en oeuvre par le FOSAP
31
B. Outils nationaux adoptés par le FOSAP
31
Conclusion du Chapitre 3
32
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE DU CONTRÔLE
INTERNE DE FOSAP
33
Section 1 : Analyse stratégique du FOSAP
33
I. Évolution financière et
programmatique de la subvention
33
II. Analyse interne du dispositif de contrôle
interne de FOSAP
34
A. Forces et faiblesses du système
34
B. Test d'application permanente des procédures
de contrôle interne
36
III. Analyse externe du FOSAP
37
Section 2 : Contrôle interne comme facteur
de réussite du projet
38
I. Adhésion et contribution des acteurs
à l'atteinte des objectifs fixés
38
II. Mécanisme de réduction des risques
liés au projet
39
III. Contrôle interne comme facteur
d'amélioration de performance
40
IV. Suggestions
41
Conclusion du Chapitre 4
42
CONCLUSION GÉNÉRALE
43
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
50
TABLE DE MATIÈRE
xiii
* 1 Ordre des experts-comptables
français. (2008). Les bonnes pratiques en matière de
contrôle interne dans les PME. Cahiers de l'Académie, n°13.
http://www.oec-paris.fr/documents/874_academie_n13.pdf
* 2
Définitions-OHADA.com.
http://www.ohada.com/actes-uniformes/693/788/section-2-definitions.html
* 3 COLBY, E. La fraude et le
contrôle interne - Première partie : l'importance des
contrôles
http://www.cga-pdnet.org/Non_verifiableProducts/ArticlePublication/FraudInternalControls_F/
FraudInternalControls_p1_F.pdf
* 4 BERLE, A. et MEANS, G. The
Modern Corporation and Private Porperty. Macmillan, New York, 1932
|