Mémoire de fin d'études
Le Design Thinking comme moteur de changements
au
sein d'une structure.
Nom et Prénom des étudiants :
BARD Jean-Baptiste & LECARDONNEL-VIDAL Camille Tuteur de
mémoire : Grant Linscott
2
Problématique :
Dans quelle mesure l'approche par le Design
Thinking
dans la conduite de projet peut influencer la
politique
stratégique d'une Entreprise et son organisation
?
Remerciements
En tout premier lieu, nous tenons à remercier Grant
Linscott, notre tuteur, et qui nous a accompagnés tout au long de la
rédaction de ce mémoire. Nous le remercions pour ses conseils, sa
disponibilité et la liberté d'action qu'il nous a laissés
dans la rédaction de notre travail.
Nous remercions également le corps professoral de
l'école de Marseille avec qui nous a fourni les éléments
et ressources nécessaires à la réflexion et à
l'élaboration de ce mémoire.
Nous exprimons tout particulièrement notre gratitude
aux quelques salariés de l'entreprise Schneider Electric et Nissan qui
ont accepté de répondre à nos questions et de nous faire
part de leurs connaissances concernant leurs domaines d'expertises
respectifs.
Ce mémoire clôture notre master et
représente le fruit d'un travail de recherche de 6 mois. C'est pendant
cette période que nous avons été soutenus et
encouragés par toutes les personnes suscitées. Les outils
méthodologiques mis à notre disposition, nos expériences
professionnelles respectives ainsi que celles des personnes rencontrées
ont constitué les fondements à la conduite de nos recherches et
à la rédaction de ce mémoire.
Enfin, nous remercions finalement toutes les personnes qui
nous auraient aidées et que nous aurions involontairement
oubliées.
1
TABLE DES MATIERES
I. REVUE DE LITTÉRATURE 4
I.1/ Concept Design Thinking 4
I.2/ Politique stratégique et
organisationnelle 18
II. MÉTHODOLOGIE 21
II.1/ Epistémologie 21
II.2/ Présentation du terrain et de
l'échantillon étudiée 22
II.3/ Méthode utilisée 23
III. ENQUETE ET ANALYSES DES RESULTATS 24
IV. LIMITES ET RECOMMANDATIONS 28
IV.1/ Les limites 28
IV.2/ Les Recommendations 28
V. CONCLUSION 41
VI. BIBLIOGRAPHIE 43
VII. ANNEXES 44
2
INTRODUCTION
« Pour le développement économique de la
France, il est essentiel et urgent de faire de l'innovation une priorité
»1 telle fut la conclusion d'un rapport réalisé
en 2013 par le ministère du redressement productif et du
ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Déjà en 2004, Christian Blanc, alors secrétaire
d'état chargé du développement, défendait
l'innovation comme « moteur de la croissance, de la
compétitivité et de l'emploi »2 On a besoin de
l'innovation pour faire survivre une entreprise face à sa concurrence,
pour imaginer des services correspondant aux évolutions de nos
sociétés ou pour défendre une jeune entreprise en
développant une nouvelle activité, par exemple. Toutefois, les
projets d'innovation sont difficiles à mettre en oeuvre dans la plupart
des entreprises, en raison de problèmes organisationnels et structurels,
d'une frilosité et d'un manque d'ouverture des pouvoirs en place, de
problèmes de communication ou encore d'un management qui empêche
les prises de risque. Généralement, le manque voir l'absence
d'innovation en entreprise sont liés à un manque de
collaboration, et d'une vision commune, transversale et stratégique. Les
industries créatives, par les axes de réflexion non
conventionnels qu'empruntent les artistes, nourrissent des projets innovants.
Arnaud Montebourg avait fait des industries créatives, sont cheval de
bataille: « Le redressement productif passe par le redressement
créatif ». Des efforts sont faits dans le sens des métiers
du design, avec la création en 2013 de la Mission Design par le
ministère du redressement productif et de la culture, et la mise en
place des « rendez-vous » du design. Le design est porté comme
source de modernité. Car en effet, le designer a accompagné et
facilité de grandes mutations technologiques. Toute la difficulté
reste son intégration dans la gestion de projet des entreprises. Tim
Brown, co-fondateur et directeur de l'agence de design et d'innovation IDEO, a
mis au point dans les années 2000, la démarche Design Thinking en
partenariat avec l'université de Stanford. Traduit littéralement
en français: « la pensée design ». Cette
démarche s'est imposée ces dernières années comme
la méthodologie opérationnelle de la gestion de projet de
l'innovation. À mesure que l'activité économique des pays
développés autrefois centrée sur la production, se
déplace vers l'industrie de la connaissance et des services, le Design
Thinking « s'affirme comme une stratégie de survie
»3. C'est une méthode aujourd'hui reconnue comme une des
plus performantes pour des projets d'innovation de rupture, de nouvelle
organisation sociale ou encore de développement d'activités.
Paradoxalement, la démarche Design Thinking est peu, voir pas
appliquée au sein de nos entreprises françaises, alors qu'elles
ne cessent de subir la concurrence. Déjà, vingt ans auparavant,
on parlait de design management, qui montrait, par l'intégration des
designers au sein de
1, Jean-Lub Beylat et Pierre Tambourin, L'innovation, en
enjeu majeur pour la France, avril 2013
2, Christian Blanc, Pour un écosystème de la
croissance, mai 2004
3, Tim Brown, L'esprit Design , p8, Pearson 2014
3
l'équipe projet, que l'on pouvait aboutir à de
véritables outils de communication et de vente pour les entreprises
désireuses d'accroitre leur chiffre d'affaires.
C'est à la suite des Mooc IDEA animés par EM
Lyon, que nous souhaitions approfondir cette réflexion sur le Design
Thinking. Nous trouvions intéressant d'aller au delà de la
démarche en tant que telle, et de penser le Design Thinking plutôt
dans son écosystème. Nous souhaitons observer
l'intégration de cette démarche en entreprise et ses
conséquences sur sa politique stratégique et organisationnelle,
afin de pouvoir par la suite proposer un guide de conduite à l'intention
des entreprises afin qu'elles se lancent plus facilement dans cette
expérience et cette approche.
Nous tâcherons à répondre à la
problématique suivante: Dans quelle mesure l'approche par le Design
Thinking dans la conduite de projet influence la politique stratégique
et organisationnelle de l'entreprise?
Dans un premier temps, dans notre revue de littérature
qui constitue notre partie théorique, nous définirons les trois
concepts majeurs émergents de notre problématique. Ces deux
concepts sont Design Thinking et politique stratégique et
organisationnelle. De l'analyse de ces concepts, nous dégagerons des
questions de recherche ou hypothèses que nous soumettrons lors
d'entretiens. L'exposition du positionnement épistémologique, le
choix du terrain ainsi que de l'échantillon feront donc l'objet de notre
seconde partie. Et enfin, nous présenterons les résultats que
nous structurerons, commenterons, interpréterons et comparerons dans la
troisième et dernière partie. Cette étude aura pour
objectif de pouvoir proposer par la suite aux entreprises un guide pratique
pour adopter encore plus facilement la démarche Design Thinking.
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