V.2. Attitudes des femmes
du quartier KATINDO face à la gestion des latrines.
L'hypothèse selon laquelle les attitudes des femmes du
quartier KATINDO seraient défavorables à l'hygiène des
latrines comme le non bouchage du trou, le partage des latrines avec les
autres, les résultats de cette étude révèlent que
plus de la moitié de enquêtées ont dit que les
bénéficiaires de leurs latrines c'est leur ménage, 26%
c'est le ménage et les visiteurs, 13,3% affirment que les
bénéficiaires sont les passagers et enfin, 4,2% des
enquêtées ont dit que les bénéficiaires sont leur
ménage et les voisins.
Partant du partage des latrines, les résultats
stipulent que plus de la moitié des enquêtées soit 53,1%,
partagent leurs latrines avec les autres tandis que 46,9% de ces mêmes
enquêtées ne partagent pas les leurs. Mais aussi ces mêmes
résultats montrent que, parmi celles qui ne partagent pas leurs
latrines, 53,5% ont peur de remplir leur fosse avant le temps, 42,7% quant
à elles craignent la saleté pendant que 3,8% disent que les
autres ont leurs toilettes.
Comme nous l'avions précisé bien avant avec les
réponses anticipées aux questions de recherche, les
résultats de cette étude nous amènent à affirmer
l'hypothèse selon laquelle les attitudes des femmes du quartier KATINDO
seraient défavorables à l'hygiène des latrines comme le
non bouchage du trou, le partage des latrines avec les autres
V.3. Pratiques des femmes
du quartier KATINDO face à la gestion des latrines.
L'hypothèse selon laquelle Le non entretien des
latrines, le manque de nettoyage régulier, le non déchargement
des latrines seraient les pratiques des femmes du quartier KATINDO face
à la gestion des latrines ; les résultats de cette recherche
montrent que la grande majorité soit 91,3% des enquêtées
nettoient leurs latrines contre une minorité de 8,7% qui ne le font pas.
Aussi cette étude stipule que la plus part soit 34% le font une fois
seulement par semaine, 24,8% le font à plus de quatre fois par semaine,
mais aussi 21,2% le font deux fois par semaine et enfin 19,9% le font trois
fois par semaine.
Il ressort de cette recherche que plus de la moitié
soit 55,5% disent que leurs latrines n'ont pas de porte, tandis que 44,5%
affirment qu'elles en ont. Parmi les enquêtées dont les latrines
n'ont pas de porte, près de la moitié soit 46,2% utilisent un
morceau de tôle pour fermer, 25,3% d'entre elles utilisent une
bâche, 18,8% font usage d'un rideau et enfin, 9,6% utilisent soit un
pagne soit un essuie-mains.
Concernant l'usage des produits nécessaires pour le
nettoyage, les résultats montrent que des enquêtées, ayant
des latrines, la majorité des enquêtées soit 66,3% ont des
produits nécessaires pour nettoyer leurs latrines et 33,7% disent
qu'elles n'en ont pas. Nous constatons que, parmi celles qui ont des produits
de nettoyage, près de la moitié des femmes enquêtées
soit 48,6% utilisent l'omo pour nettoyer leurs latrines, 19,8% d'entre elles
utilisent la créoline, tandis que 14,9% utilisent Dettol et Chlora mine,
11,3% utilisent la cendre pour nettoyer et enfin, 5,4% seulement utilisent le
Germol liquide. Pour celles qui n'en ont pas, 39,8% disent que les produits
sont indisponibles sur le marché, 30,1% n'ont pas d'informations sur les
produits de nettoyage, 29,2% quant à elles n'ont pas de moyens pour s'en
procurer et 0,9% n'ont pas d'organisation.
Nos résultats obtenus dans cette étude sont
presque semblables à ceux de Francisca KAYIRA VYAKWAVUSA, dans son
étude sur « évaluation du niveau de participation de la
population dans la lutte contre le paludisme, cas de l'aire de santé
MURARA » portant sur 167 ménages, presque la moitié des
ménages enquêtés soit 49,7 % désinfectent les
latrines par des produits chimiques, soit par la cendre. En outre 43,1 % de ces
mêmes ménages quant à eux, font le lavage régulier
de leurs latrines. Le reste (7,2 %) en couvrant leurs latrines
Concernant ce qu'on fait, une fois les latrines pleines, ce
qui découlent de cette étude, plus de la moitié des
enquêtées soit 54,9% affirment qu'une fois leurs latrines pleines
la déchargent et 37% de ces mêmes enquêtées
l'abandonnent seulement tandis que 8,1% l'utilisent comme ça
malgré qu'elle est pleine. Cette même étude
révèle que plus de la moitié soit 51,8% des
enquêtées comptent commencer à boucher les trous de leurs
latrines, 27,7% comptent faire usage du cadenas tandis que respectivement
10,4% et 10,1% comptent commencer à respecter les règles
d'hygiène et commencer à faire la séparation des toilettes
des parents de celles des enfants.
Les résultats de notre enquête sur terrain nous
poussent à infirmer l'hypothèse selon laquelle le non entretien
des latrines, le manque de nettoyage régulier, le non
déchargement des latrines seraient les pratiques des femmes du quartier
KATINDO face à la gestion des latrines.
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